Chapitre II La thØorie de la production ... - neumann.hec.caneumann.hec.ca/sites/cours/3-851-84/docs/notes/chapitre_II.pdf · 1 1. Aspects techniques 1.1 Concepts de base • Notation

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  • Chapitre II La thorie de la

    production et des cots

  • 1

    1. Aspects techniques

    1.1 Concepts de base

    Notation

    Soit y = (y1, ... , yl) un vecteur de production nette

    o yh = bh -ah bh, ah 0

    yh < 0 : input si : bh = 0 i.e. yh = -ah

    bh < ah bh - ah < 0

    yh > 0 : output si : ah = 0 i.e. yh = bh

    bh > ah bh - ah > 0

    Ensemble de production ou ensemble technologique : P

    Dfinition : Lensemble de production est lensemble de tous les vecteurs de production nette

    qui sont techniquement possibles (ralisables).

    On crit alors y P

    Remarque Lensemble P dpend du producteur. Cest donc dire que chaque producteur j

    aura son ensemble Pj.

    Fonction de production

    Reprsentation de lensemble de production par une fonction numrique.

    Dfinition : Une fonction de production est une fonction f : l telle que

  • 2

    f(y1, y2, ... , yl) 0.

    (y1, y2, ... , yl) P f(y1, ... , yl) 0.

    Efficience technique

    Dfinition : y1 est techniquement efficace si y1 P et sil nexiste pas y2 P tel que

    yh yh1, h = 1, 2, ... , l .

    Ex. y1 =

    5343

    est techniquement efficace sil nexiste pas y P : y =

    6333

    Pour lensemble de production :

    les vecteurs techniquement efficaces vont appartenir la frontire de P

    pour la fonction de production : f(y1, y2, ... , yl) = 0

    y est techniquement efficace f(y) = 0

    y est techniquement ralisable f(y) 0

    Remarque sur la fonction de production

    Soit f(y1, y2, ... , yl) = 0 la forme gnrale.

    De cette forme gnrale, on peut tirer la forme particulire suivante :

    f(y1, y2, ... , yl) = y1 - g*(y2, y3, ... , yl) = 0

  • 3

    ou y1 = g*(y2, y3, ... , yl)

    En utilisant la notation ah, bh, on peut aussi crire :

    b1 = g*(-a2, -a3, ... , -al)

    b1 = g(a2, a3, ... , al) forme usuelle des manuels

    Reprsentation graphique de P (efficience technique)

    Considrons le cas dune activit de production impliquant un seul output y1 = b1 disons la

    bire) et un seul input -y2 = a2 (disons le travail) (voir graphique 2-01)

    Tout les points (vecteurs) de P ne sont pas dun intrt gal. Ainsi, le point A semble en un sens

    infrieur aux points B ou C : cest quon peut obtenir autant de bire en B pour moins de

    travail ou plus de bire en C pour le mme travail.

    B et C sont techniquement efficaces ( P) ;

    A est ralisable mais non techniquement efficace.

    A est un vecteur (y1, -y2) tel que f(y1, -y2) < 0.

    B

    C D

    A

    P

    y1=g(a2) ou f(y1,-y2)=0

    -y2=a2

    y1=b1

    2- 01

  • 4

    En gnral, y efficace f(y) = 0 mais linverse nest pas ncessairement vrai :

    ex., le point D.

    Remarques :

    Une fonction de production ne nous permet pas de tenir compte la fois du phnomne de

    proportionnalit ou de coefficients fixes (complmentarit des inputs) utilis par Marx ou

    Walras et de la possibilit de substitution entre les inputs utiliss par Pareto. Toutefois,

    lapproche moderne base sur les ensembles de production peut tenir compte de ces deux

    aspects. Cest donc une approche plus gnrale.

    Dans certains cas, il peut tre intressant de spcifier davantage le contexte dans lequel la

    technologie de la firme est dfinie. Par exemple, court terme, certains inputs peuvent tre

    fixs alors quils deviendront variables long terme. Cela aura videmment un impact sur les

    possibilits techniques de la firme. On distinguera alors la fonction de production (ou

    ensemble de production) court et long terme.

    1.2 tude de la fonction de production : forme particulire

    1.2.1 Notation

    y1 = g*(y2, ... , yl)

    b1 = g (a2, ... , al)

    Exemples

    1. La technologie Cobb-Douglas b1 = Aa2a3 , > 0

    2. La technologie Leontief b1 = min(a2, a3) , > 0

    1.2.2 Reprsentation graphique

  • 5

    1) La technologie Cobb-Douglas : Posons b1 = b1

    la fonction scrit b1 = a2a3 (voir graphique 2-02)

    quation de la courbe isoquante : a2 = b11/ a3-/

    ensemble de production P : { (a2, a3) | a2 a3 b1 }

    2) La technologie Leontief

    Posons b1 = b1

    La fonction scrit : b1 = min (a2, a3)

    (voir graphique 2-03)

    1.2.3 TMST et Pm

    Hypothse de base : g est deux fois continment drivable ( g C)

    gga

    bar r r

    = =

    1 existent et sont continues

    gg

    a ab

    a ar s r s r s= =

    2 21 existent et sont continues

    Considrons la diffrentielle totale de g :

    db1 = g2da2 + g3da3 + ... + gldal

    P

    Isoquante

    a3

    a2

    b b1 1=

    2- 02

    pente =

    b b1 1=

    b b1 1=

    a3

    a2

    2- 03

  • 6

    Posons db1 = 0 et dah = 0 sauf pour h = r, s

    0 = grdar + gsdas

    dada

    gg

    r

    s

    s

    r= = pente de lisoquante

    = TMST (taux marginal de substitution technique)

    (voir graphique 2-02)

    Le TMST dfinit lefficacit relative de linput r par rapport linput s, i.e. combien dinput r

    supplmentaire on doit fournir suite une diminution de une unit de linput s pour garder le

    mme niveau doutput.

    Posons dah = 0 sauf pour h = s

    db1 = gsdas

    dbda

    gs

    s1 = = pente de la fonction de production

    = Pm, productivit marginale de linput s

    P

    Isoquante

    a3

    a2

    b b1 1=

    2- 02

  • 7

    ( voir graphique 2-04 )

    Exemple : La technologie Cobb-Douglas

    b1 = g(a2, a3)

    dy1 = g2da2 + g3da3

    da2 / da3 = -g3 / g2 ( TMST )

    db1 / da2 = g2 ( Pm )

    db1 / da3 = g3 ( Pm )

    Q = A K L

    dK/dL = -/ K/L ( TMST )

    dQ / dK = A K-1 L (PmK)

    dQ / dL = A K L-1 (PmL)

    1.2.4 Rendements marginaux et rendements lchelle

    Rendements marginaux

    Ce concept fait rfrence la faon dont la productivit marginale dun facteur varie lorsquon

    augmente (dimimue) lutilisation de ce facteur.

    Loi des rendements marginaux dcroissants : Si on augmente la quantit dun facteur variable

    en maintenant fixe lutilisation de tous les autres inputs, il est un point au-del duquel la

    production totale augmente un rythme sans cesse dcroissant.

    as=-ys

    b1=y1

    y1= g (as)

    2- 04

  • 8

    ( voir graphique 2-05 )

    Exemple : utilisation de fertilisants sur une terre agricole.

    Rendement lchelle

    Ce concept fait rfrence la faon dont la production ou loutput varie lorsque tous les facteurs

    de production varient dans la mme proportion.

    Dfinition : Soit b1 = g(a2, a3, ... , al).

    On dira que la fonction de production est caractrise par des rendements lchelle :

    as=-ys

    y1

    as=-ys

    Pm

    ya

    gs

    s1 =

    y1= g (as)

    2- 05

  • 9

    croissant : >

    constants : ssi g(a2, a3, ... , al) = g(a2, a3, ... , al)

    dcroissants : <

    Lien avec les fonctions homognes :

    Si g est une fonction homogne de degr k, g est caractrise par des rendements lchelle :

    croissants: k > 1

    constants : ssi k = 1

    dcroissants : k > 1

    Exemple : Q = A K L est homogne de degr ( + )

    Remarques :

    1) Lhypothse la plus frquente est celle des rendements lchelle non croissants (en

    particulier, si on a des rendements lchelle constants, cette hypothse est satisfaite).

    2) Quest-ce qui peut causer des rendements dcroissants plutt que constants ? Le fait, par

    exemple, quon ait mal identifi tous les inputs qui interviennent dans une opration

    productive.

    Exemples : la terre dans une entreprise agricole ; le temps ou la capacit de travail dun

    chef dentreprise.

    3) Quest-ce qui peut causer des rendements croissants ? La prsence dindivisibilits

    importantes (ou, en dautres termes, des cots fixes importants).

    4) Lhypothse des rendements lchelle non croissants (i.e. rendements constants ou

    dcroissants) est une hypothse de facilit (en ce sens quelle facilite beaucoup les

  • 10

    choses dun point de vue purement technique). Toutefois, elle nest pas des plus

    ralistes.

    Rendements marginaux vs rendements lchelle

    Ne pas confondre les deux concepts.

    La prsence de rendements lchelle constants nest pas contradictoire avec celle des

    rendements marginaux dcroissants.

    Exemple : b1 = a2a3

    1o g(a2, a3) = (a2) (a3)

    = a2a3

    = g(a2, a3) = b1

    rendements lchelle constants

    2o g2 = b1 / a2 = a2- a3

    g22 = b1 / a2 = - a2-3/2 a3

    < 0 (i.e. la Pm de linput a2 est dcroissante)

    rendements marginaux dcroissants.

    1.2.5 Hypothses usuelles pour la fonction de production g

    H1. g est deux fois continment drivable g C

    H2. gr = g / ar = b1 / ar > 0 pour r = 2, ... , l

    H3. g est ( strictement ) concave :

    i.e. G (

  • 11

    o G =

    2

    22

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    ga

    ga a

    ga a

    ga

    L

    M O M

    L

    l

    l l

    est la matrice hessienne de g

    grr = g / ar = b1 / ar 0

    1.3 tude de la fonction de production : forme gnrale

    1.3.1 Notation

    (y1, y2, ... , yl) = 0

    Exemples

    1. y1 + 5y2 - 4y3y4 = 0

    2. y1 + y2 -2y3y4 = 0

    1.3.2 Reprsentation graphique dune fonction de production gnrale laide dun exemple

    On considre la fonction de production suivante :

    (y1, y2, y3, y4) = ay1 + by2 + cy3y4 = 0

    avec y1, y2 outputs

    y3, y4 inputs

    i) posons : y3 = y3 , y4 = y4

    cy3y4 = constante

    la fonction scrit : ay1 + by2 = cte

  • 12

    ( voir graphique 2-06 )

    ( sur le graphique, = = 2 ; a = b )

    Ici, P reprsente lensemble des productions possibles partir des inputs y3 = y3 et

    y4 = y4 .

    ii) Posons y1 = y1 , y2 = y2 .

    ay1 + by2 = cte

    la fonction scrit : cy3y4 = constante

    ( voir graphique 2-07 )

    ( sur le graphique, = = 1 )

    Py2

    y1

    courbe de possibilits de production oucourbe de transformation

    2- 06

    P

    Isoquante

    -y3=a3

    -y4=a42- 07

  • 13

    Ici, P reprsente lensemble des vecteurs dinputs compatibles avec un niveau doutputs

    donn (ou permettant datteindre un niveau doutputs donn).

    Sur lisoquante, on retrouve les vecteurs dinputs techniquement efficaces.

    iii) Posons y2 = y2 , y4 = y4 .

    la fonction scrit : ay1 + cte = dy3

    ( voir graphiques 2-08 )

    1.3.3 TMT, TMST et Pm

    Hypothses de base : est deux fois continment drivable ( C)

    r = / yr et r,s = / yrys existent et sont continues

    Considrons la diffrentielle totale de :

    y1

    y3

    P

    y1

    y3

    P

    y1

    y3

    P

    rendementsconstants

    rendementsdcroissants

    rendementscroissants

    2- 08

  • 14

    d = 1dy1 + 2dy2 + ... + ldyl

    Posons dyh = 0 sauf pour h = r, s.

    rdyr + sdys = 0

    dyr / dys = -s / r

    1er cas : r, s sont des outputs

    ( voir graphique 2-09a) )

    dyr / dys = -s / r

    = pente de la courbe de

    transformation

    = TMT

    = Taux marginal de

    transformation

    2me cas: r, s sont des inputs

    ( voir graphique 2-09b) )

    dyr / dys = -s / r = pente de lisoquante

    = TMST

    = Taux marginal de

    substitution technique.

    yr

    ys

    2-09 a)

    0

    yr

    ys

    2-09 b)

    0

  • 15

    3me cas : r (disons r = 1) est un output, s est un input.

    ( (y1, ... , yl) = y1 - g*(y2, ... , yl) = 0 )

    ( voir graphique 2-09c) ) dy1 / dys = -s / 1 = -s

    = pente de la fonction de

    production

    = Pm de linputs

    1.3.4 Hypothses usuelles sur la fonction de production

    (y1, ... , yl) = 0

    H1. est deux fois continment drivable C

    H2. / y > 0, o

    fy

    fy

    fy

    fy

    =

    1 2, , ,K

    l

    avec h > 0 pour h = 1, 2, ... , l

    H3. est strictement quasi-convexe

    F > 0 pour 0

    /y = 0

    yr

    ys

    2-09 c)

    0

  • 16

    o F =

    2

    12

    2

    1

    2

    1

    2

    2

    fy

    fy y

    fy y

    fy

    L

    M O M

    L

    l

    l l

    est la matrice hessienne de F

    2. DCISIONS DE LENTREPRISE (MAXIMISATION DES PROFITS)

    2.1 quilibre du producteur

    Le problme : On suppose que la technologie du producteur est reprsentable par une fonction

    de production :

    (y1, y2, ... , yl) = 0

    o satisfait aux hypothses usuelles. Le problme du producteur peut scrire :

    Max = py = p yh hh=

    1

    l

    sujet (y) = 0

    Ce qui revient maximiser le lagrangien suivant :

    Maxy ,

    L = p yh hh=

    1

    l

    - [(y1, y2, ... , yl)]

    En rsolvant ce problme, on obtient :

    1)

    Ly

    pfyh

    hh

    = h = 1, 2, ... , l

  • 17

    2) L/ = -(y1, y2, ... , yl)

    et les drives premires sannulent au point o le vecteur y = (y1, y2, ... , yl) est optimal.

    Autrement dit, les quations (1) et (2), lorsquelles sannulent, sont les conditions ncessaires

    pour avoir un quilibre du producteur.

    Interprtation des conditions dquilibre

    1) pfyh h

    = 0 h = 1, 2, ... , l

    2) -(y1, y2, ... , yl) = 0

    Une solution yo = (y1o, y2o, ... , ylo) de ce systme dquations est un quilibre du producteur.

    Considrons la condition (1) pour h = r, s. On a :

    3) pr = r

    4) ps = s

    De (4), on a : = ps / s et, en substituant dans (3), on trouve :

    ps / pr = s / r

    3 interprtations possibles :

    1er cas : r et s sont des outputs

    s / r = ps / pr |TMT| = rapport des prix des outputs

    2me cas : r et s sont des inputs

    s / r = ps / pr |TMST| = rapport des prix des inputs

    3me cas : r est un output, s est un input

  • 18

    s = ps / pr |Pm| pr = prix de linput s

    productivit marginale

    de linput s en valeur

    (Facultatif) Existence des fonctions doffre nette

    Le systme (1) et (2) est un systme de l+1 quations 2l+1 variables : y1, y2, ... , yl, , dune

    part, et p1, p2, ... , pl, dautre part.

    Question : Peut-on exprimer les premires variables (y1, y2, ... , yl, ) en fonction des secondes

    (p1, p2, ... , pl) ?

    Par le thorme des fonctions implicites, la rponse est oui si la matrice jacobienne du systme

    dquations (1) et (2) est de rang maximal. Il sagit donc de vrifier si la matrice suivante

    =

    f f ff f f

    f f f

    ff

    ff f f

    F ff

    y

    y

    1 1 1 2 1

    2 1 2 2 2

    1 2

    1

    2

    1 2 0

    0

    L

    L

    M

    L

    M

    L

    l

    l

    l l l l l

    l

    '

    (value en bo = (y1o, y2o, ... , ylo, o, p1o, p2o, ... , pl

    o))

    est de rang maximal. Si cest le cas, on peut alors affirmer lexistence des fonctions doffre nette

    et crire :

    yh = sh(p1, p2, ... , pl) h = 1, 2, ... , l fonctions doffre nette

    = *(p1, p2, ... , pl)

    De plus, ces fonctions sont continues dans un voisinage de (p1o, p2o, ... plo)

    2.2 tude du comportement du producteur autour de lquilibre

  • 19

    Soit y = s(p) le systme doffre nette.

    Considrons la diffrentielle totale de ce systme. On a sous forme vectorielle (matricielle) :

    dy =yp

    dp = Ydp

    o Y = yp

    est la matrice des effets-prix. tudier le comportement du producteur

    autour de lquilibre revient tudier les proprits de cette matrice deffets-prix.

    (Facultatif) Lquation fondamentale du producteur

    On considre les conditions dquilibre (CPO) du problme du producteur

    1) ph - /yh = 0 h = 1, 2, ... , l

    2) -f(y1, y2, ... , yl) = 0

    Cela donne un systme de l + 1 quations que lon drive par rapport p1, p2, ... , pl. On obtient

    alors, sous forme condense, lquation matricielle

    F ff

    Y

    p

    Iyy' 0 0

    =

    l quation fondamentale du producteur

    o F est la matrice hessienne de et Y = yp

    la matrice des effets-prix.

    En utilisant lquation fondamentale du producteur, on peut facilement prouver les proprits des

    fonctions doffre nette, ces proprits se traduisant par des caractristiques bien prcises que la

    matrice des effets-prix, Y = yp

    , doit respecter.

  • 20

    Les fonctions doffre nette et leurs proprits

    On considre la diffrentielle totale des fonctions doffre nette,

    dy =yp

    dp = Ydp

    La matrice Y est caractrise par les proprits suivantes :

    i) Y Y (symtrie) les effets-prix croiss sont gaux ;

    ii) Yp 0 (homognit) les fonctions doffre nette sont homognes de degr

    zro dans les prix ;

    iii) Y > 0 pour p les fonctions doffre nette ont une pente positive.

    Exemple 1

    Soit la fonction de production (y1, y2, y3) = y y y1 21

    33

    132 = 0 o y1 est un output dont le

    prix est p1 et y2, y3 des inputs dont les prix sont p2 et p3.

    Cette fonction peut aussi scrire y1 = 2 21

    33

    13a a (a2 = -y2, a3 = -y3 ) et on peut facilement

    vrifier que ses rendements lchelle sont dcroissants :

    y1 = g(a2, a3) = 2 21

    33

    13a a

    g(ta2, ta3) = 2(ta2)1/3 (ta3)1/3

    = t2/3 2 21

    33

    13a a

    = t2/3 g(a2, a3)

    y1 est homogne de degr 2/3 < 1 rendement lchelle dcroissants.

  • 21

    Le problme du producteur est de maximiser p1y1 + p2y2 + p3y3 sous la contrainte

    y y y1 21

    33

    132 = 0.

    Ce qui revient maximiser le lagrangien :

    Maxy y y1 2 3, , ,

    L : p1y1 + p2y2 + p3y3 - ( y y y1 21

    33

    132 )

    Les conditions ncessaires et suffisantes1 pour avoir un maximum sont :

    1) Ly

    p1

    1 0= =

    2)

    Ly

    p y y2

    2 2

    23

    3

    132

    30= + =

    3)

    Ly

    p y y3

    3 2

    13

    3

    23

    23

    0= + =

    4) L

    y y y= =1 21

    332 01

    3

    de (2) et (3), on obtient : p2 / p3 = y3 / y2 y2 = (p3 / p2) y3 (5)

    remplaons dans (3) : p3 =

    23 1

    3

    23

    13

    3

    23p

    ppy y

    =

    23

    11

    3

    13

    2

    13

    3

    13

    pp

    p y

    y3* = 8

    2713

    32

    2

    pp p

    1 Les conditions ncessaires deviennent suffisantes en autant que les hypothses usuelles sur la fonction de production soient respectes.

  • 22

    et de (5) y2* = 8

    2713

    22

    3

    pp p

    Si on substitue y2* et y3* dans (4), on obtient :

    y1* = 2 8

    2713

    22

    3

    13p

    p p

    827

    13

    32

    2

    13p

    p p

    =

    89

    12

    2 3

    pp p

    y1*, y2* et y3* sont les fonctions doffre nette partir desquelles on peut construire la matrice des

    effets-prix Y.

    Il suffit de driver chacune des fonctions doffre nette par rapport p1, p2 et p3. Ce faisant, on

    obtient :

    Y

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    pp p

    =

    169

    89

    89

    89

    1627

    827

    89

    827

    1627

    1

    2 3

    12

    22

    3

    12

    2 32

    12

    22

    3

    13

    23

    3

    13

    22

    32

    12

    2 32

    13

    22

    32

    13

    2 33

    Il est facile de vrifier les proprits de cette matrice :

    1) Y Y : vident, puisque la matrice est symtrique ;

    2) Yp 0 : il suffit de multiplier Y avec ppp

    1

    2

    3

    ;

    3) Y > 0 pour p : les fonctions doffre nette ont une pente positive puisque

    tous les lments de la diagonale sont positifs.

    2.3 La fonction de profit et ses proprits

  • 23

    Dfinition : Soit yh (p) = sh(p1, ... , pl) la fonction doffre nette du bien h. La fonction de profit

    est donne par :

    (p) = p yh hh=

    1

    l

    (p)

    = p1s1(p1, ... , pl) + p2s2(.) + ... + plsl(.)

    chaque niveau de prix p, la fonction de profit indique le profit maximum.

    Proprits

    i) (.) est non dcroissante en ph si h est un output ;

    non croissante en ph si h est un input ;

    ii) (.) est homogne de degr 1 en p, i.e. (tp1, ... , tpl) = t(p1, ... , pl)

    iii) (.) est convexe en p,

    i.e. hh > 0, h = 1, 2, ... , l ;

    11 12

    21 220

    11 12 13

    21 22 23

    31 32 33

    0

    , ...

    par exemple, pour (p1, p2), on a : 11 0, 22 0

    1122 - 12 0

    Lemme dHotelling

    Soit yh = sh(p1, p2, ... , pl) la fonction doffre nette du bien h. Alors

    yh = sh(p1, p2, ... , pl) = ( )

    p pp h

    1 , . . . , l h = 1, 2, ... , l

  • 24

    Remarques :

    / ph = bh(.) si h est un outpout

    / ph = -ah(.) si h est un input

    Retour sur les proprits des fonctions doffre nette

    a) yh / ph 0 h = 1, 2, ... , l

    b) yr / ps = ys / pr r, s = 1, 2, ... , l quelle que soit la technologie

    2.4 Un cas particulier : un output avec un seul input

    Prsentation du problme

    donnes, paramtres, variables exognes

    p1, p2, b1 = g(a2)

    variables de dcision

    b1, a2

    critre

    max

    expression de la solution : fonctions de

    comportement ou fonction de raction de

    lentreprise (p1, p2)

    a2* = a2(p1, p2)

    b1* = b1(p1, p2)

    Hypothses

    i) lentreprise cherche maximiser ;

    ii) lentreprise est price-taker p1, p2 donns, p1, p2 > 0 ;

    iii) les contraintes techniques peuvent sexprimer : b1 = g(a2) ;

  • 25

    iv) g satisfait aux hypothses usuelles :

    1o g C

    2o g/a2 = g2 > 0

    3o G < 0 0

    Le problme

    Maxb a1 2,

    = p1b1 - p2a2 s.c. b1 = g(a2)

    1) = p1g(a2) - p2a2

    2) Maxa2

    p1g(a2) - p2a2 [p1g(a2) - p2a2] / a2 = 0

    3) p1g2(a2*) - p2 = 0

    4) p1g22(a2*) < 0

    De (3), on a : a2* = a2(p1, p2) fonction de demande

    Or, b1 = g(a2) b1* = b1(p1, p2) fonction doffre

    Interprtation des conditions dquilibre

    Rcrivons (3) de la faon suivante :

    (3) p1g2(a2*) = p2 (3) p1 = p2/g2 = dc/db1

    ( voir graphique 2-10 )

    Conditions ncessaires et suffisantes.

    Valeur de la productivit marginale

    dun travailleur additionnel

    cot marginal dun

    travailleur additionnel

    Recette marginale de lentreprise

    Cot marginal

  • 26

    Statistique comparative

    On considre la diffrentielle totale de (3) :

    (5) g2(a2*) dp1 + p1g22(a2*) da2 - dp2 = 0

    Posons dp1 = 0. Lquation (5) peut scrire sous la forme

    (6) a2/p2 = 1/p1g22(a2*) < 0

    pente de la demande dinput

    Posons dp2 = 0. Lquation (5) devient :

    (7) a2/p1 = -[g2(a2*)/p1g22(a2*)] > 0

    effet de p1 sur la demande dinput.

    Puisque b1* = g(a2*), on a :

    bp

    ba

    ap

    1

    1

    1

    2

    2

    1

    * *

    *

    *

    =

    bp

    ba

    ap

    1

    2

    1

    2

    2

    2

    * *

    *

    *

    =

    Ainsi,

    p1g2(a2)

    p2

    a2

    p1

    b1a2*

    dcdb1

    2-10

  • 27

    (8) ( )

    bp

    g aap

    1

    12 2

    2

    10=

    >*

    pente de la fonction doffre.

    (9) ( )

    bp

    g aap

    1

    22 2

    2

    20=

  • 28

    Rsum

    Une entreprise qui maximise = p1b1 - p2a2 sous rserve que b1 = g(a2), choisit le niveau

    doutput optimal sur sa fonction doffre b1* = b1*(p1, p2) qui a des drives (b1/p1) 0 et

    (b1/p2) 0 et pour laquelle p1 = dc/db1 p1 Min c/b1. Le niveau optimal dinput est

    donn par la fonction de demande a2* = a2*(p1, p2) qui a des drives partielles (a2/p1) 0 et

    (a2/p2) 0 et pour laquelle p2 = p1g2.

    Exemple 2

    Production dun output avec un seul input

    La technologie du producteur est donn par la fonction de production :

    b1 = - a2-1 et p1 et p2 sont les prix de b1 et a2.

    On a : db1/da2 = a2-2 > 0

    et db1/da2 = -2a2-3 < 0

    donc la fonction de production respecte les hypothses usuelles.

    Le profit : = p1b1 - p2a2

    = p1( - a2-1) - p2a2

    = p1 - p1a2-1 - p2a2

    Maxa2

    /a2 = p1a2-2 - p2 = 0

    do a2* = p1p2- = a2*(p1, p2)

    On peut alors facilement trouver la fonction doffre nette

    b1* = b1*(p1, p2) = - (a2*)-1

    (, > 0)

  • 29

    = - (p1p2-)-1

    = - p2p1-

    On a donc : a2* = a2*(p1, p2) = p1p2-

    b1* = - p2p1-

    Alors :

    a2*/p2 = - p1p2-3/2 < 0

    a2*/p1 = p1-p2- > 0

    b1*/p1 = p1-3/2p2 > 0

    b1*/p2 = - p1-p2- < 0

    3. FONCTION DE COT

    3.1 Dfinition

    Relation qui, chaque niveau de production, associe la valeur minimum des inputs permettant

    cette production.

    Remarques :

    1) On peut laborer la thorie de lentreprise partir de la fonction de cot (en gnral, cest

    plus simple !). Mais il y a des inconvnients procder de cette manire :

    a) la relation entre valeur des inputs et quantit produite dpend des prix ph des divers

    inputs ; ainsi, lorsque les prix ph des inputs changent, la fonction de cot se modifie.

    La fonction de demande de linput a une pente ngative.

    Laugmentation du prix de loutput entrane une augmentation de la demande en input

    la fonction doffre de loutput a une pente positive.

    laugmentation du prix de linput entrane la diminution de loffre doutput.

  • 30

    Autrement dit, la fonction de production semble tre une notion plus fondamentale

    qui dcrit les contraintes techniques quels que soient les prix.

    b) une thorie de lentreprise base sur les fonctions de cot sinsre mal dans une

    thorie de lquilibre gnral qui traite les prix endognes plutt que donns priori.

    2) On considre une fonction de production du type :

    b1 = g(a2, a2, ... , al)

    et on considre que les marchs des inputs sont concurrentiels, i.e. les ph (h = 2, 3, ... , l)

    sont donns lentreprise.

    3) Le cot est donn par :

    C = p ah hh=

    2

    l

    3.2 quilibre de lentreprise en 2 tapes

    Prsentation du problme (2 tapes)

    tape 1 : On cherche la fonction de cot, i.e. pour chaque niveau de production b1 , on

    dtermine la combinaison (vecteur) dinputs a2, a3, ... , al qui minimise le cot. Ceci

    nous permet de calculer C pour chaque b1 . On obtient alors la fonction de cot

    C(b1).

    tape 2 : On choisit b1 de manire maximiser le profit = p1b1 - C(b1).

  • 31

    Illustration laide dun cas particulier

    On considre un output b1 partir de deux inputs a2 et a3

    Dcomposition

    Minimiser le cot total pour chaque

    valeur de b1

    choisir b1* qui maximise le profit

    = p1b1 - C(b1)

    ceci revient chercher lallocation optimale des

    inputs pour un certain niveau de production :

    VAR EXO : (p2, p3) et b1 VAR EXO : p1, p2, p3

    VAR ENDO : a2, a3 VAR ENDO : b1

    Solutions a2* = a2(p2, p3, b1)

    a3* = a3(p2, p3, b1)

    fonctions de

    demande

    conditionnelle

    Solutions : b1 = s1(p1, p2, p3)

    fonction doffre

    C = p2a2* + p3a3*

    = p2a2(.) + p3a3(.)

    = C (p2, p3, b1)

    Illustration graphique

    Minimiser (p2a2 + p3a3 : (b1 , a2, a3) P)

    C = p2a2 + p3a3

    a3 = C/p3 - (p2/p3) a2 droite de lisocot ( voir graphique 2-12 )

    pente de lisocot

    a2, a3

  • 32

    ici, la combinaison dinputs qui minimise le cot est (a2*, a3*)

    C = p2a2* + p3a3* = C

    p2 = 1, p3 = 2

    C(A) = C(b1 = 100) = 120

    C(B) = C(b1 = 200) = 208

    C(C) = C(b1= 300) = 242

    ( voir graphiques 2-13 a) et b) )

    Drivation de la fonction de cot (min.

    des cots)

    Problme : pour un niveau donn

    doutput, on doit chercher la

    combinaison dinputs qui

    permet de produire cette

    quantit doutput au

    moindre cot.

    P

    a2

    a3

    c0 c1 c2

    b1

    a3*

    a2*

    2-12

    100 180 210

    100 200 300

    100

    200

    300

    10

    14

    16

    a3

    a2

    cot

    b1

    b1=100

    b1=300

    b1=200

    C

    B

    A

    2-13 a)

    2-13 b)

  • 33

    Min C = p ah hh=

    2

    l

    s.c. b1 = g(a2, ... , al)

    b1 = b1

    Exemple : Min C = p2a2 + p3a3

    s.c. b1 = g(a2, a3) [ou s.c. (b1 , a2, a3) P]

    Variables exognes : p2, p3, b1

    Variables endognes : a2 et a3

    Formalisation (cas particulier)

    Le problme revient minimiser le lagrangien suivant :

    Min L = a2p2 + a3p3 + [b1 - g(a2, a3)]

    En rsolvant, on trouve :

    (1)

    La

    p g2

    2 2 0= =

    (2)

    La

    p g3

    3 3 0= =

    (3) L

    = b1 - g(a2, a3) = 0

    De (1) et (2), on a :

    pp

    gg

    2

    3

    2

    3= =

    dada

    3

    2

    b1 = g(a2, ... , al) ou (b1 , a2, ... , al) P

    conditions de premier ordre

  • 34

    ( voir graphique 2-14 )

    partir des conditions de 1er ordre, on peut trouver les fonctions de demande conditionnelle.

    a2* = a2(p2, p3, b1)

    a3* = a3(p2, p3, b1)

    et * = (p2, p3, b1)

    En substituant les fonctions de demande conditionnelle dans la dfinition du cot, on trouve la

    fonction de cot :

    C = p2a2* + p3a3*

    = p2a2(.) + p3a3(.)

    = C (p2, p3, b1)

    Remarques :

    1. La minimisation des cots

    pp

    gg

    2

    3

    2

    3=

    TMST, pente de

    lisoquante

    rapport des prix des inputs,

    pente de lisocot

    PP

    2

    3

    a3

    a2

    b1

    gg

    pp

    2

    3

    2

    3=

    2-14

  • 35

    p1gh = ph h = 2, 3

    car b1 nest pas ncessairement le niveau optimal doutput.

    2. Les fonctions de demande conditionnelle satisfont les proprits suivantes :

    i) a2/p3 = a3/p2

    ii) les fonctions a2(.) et a3(.) sont homognes de degr 0 en p2 et p3.

    iii) ah/ph < 0 h = 2, 3

    3. Signification de * :

    1o C = p2a2 + p3a3

    dC = p2da2 + p3da3 + a2dp2 + a3dp3

    = p2da2 + p3da3 si dp2 = dp3 = 0

    2o b1 = g(a2, a3)

    db1 = g2da2 + g3da3

    3o dCdb

    p da p dag da g da1

    2 2 3 3

    2 2 3 3=

    ++

    dCdb

    g da g dag da g da1

    2 2 3 3

    2 2 3 3=

    ++

    * *

    = *

    Ainsi, * reprsente le cot marginal lquilibre du producteur.

    Drivation de loffre (maximisation des profits)

    On cherche b1 qui maximise le profit :

    = p1b1 -C(b1)

    (1) b p

    d Cd b1

    11

    0= = (prix = Cm)

  • 36

    (2)

    2

    12

    2

    12 0b

    dCdb

    = ou dCdb

    2

    12 0 (Cm croissant ou constant)

    La condition de 1er ordre nous permet de trouver la fonction doffre : b1 = s(p1, p2, p3).

    Analyse graphique : ( voir graphique 2-15 a) et b) )

    Question :

    Les conditions ncessaires sont-elles suffisantes pour assurer lexistence dun quilibre ?

    1er cas : Lquilibre nest pas unique

    a) il existe deux points tels que p1 = Cm ; cependant, le deuxime cas est rejet par la

    condition de 2me ordre.

    b) il existe plusieurs points tels que p1 = Cm ( voir graphique 2-16 a) )

    2-15 a)

    Cm

    CM

    P1

    P1 CM Cm

    b1* b1

    C

    Cm

    CM

    b1

    2-15 b)

  • 37

    2me cas : p1 < Min CVM ( voir graphique 2-16 b) )

    2-16 a)

    P1

    b1* b1*

    Cm

    CM

    2-16 b)

    b1*

    Cm

    CM

    CVM

  • 38

    3me cas : ( voir graphique 2-16 c) )

    Remarque :

    La minimisation des cots peut tre vue comme une tape dans la maximisation du profit. Mais

    si on abandonne le contexte de la stricte concurrence, elle peut aussi dcrire le comportement

    dune entreprise qui doit satisfaire une contrainte de production ou doutput b1 = b1 fixe de

    faon exogne.

    3.3 Dcisions de courte priode vs dcisions de longue priode

    Dcisions de longue priode

    Ces dcisions portent sur toute lorganisation de la production (i.e. tous les inputs, y compris la

    taille de lquipement). Elle concerne donc le choix de lquipement et des procds de

    fabrication. Dans ce cas, lanalyse prcdente (en 2 tapes) sapplique telle quelle.

    Dcisions de courte priode

    Lentreprise ne choisit pas tous ses inputs car certains dentre eux sont prdtermins. Dans ce

    cas, le problme revient tudier les conditions demploi dune capacit de production dj

    installe.

    2-16 c)

    Cm

    CM

    P1

    b1

  • 39

    Drivation de la fonction de cot de courte dure

    Problme : pour un niveau donn doutput et un niveau donn dquipement, on doit chercher

    la combinaison (vecteur) dinputs qui permet de produire cette quantit doutput au

    moindre cot tout en utilisant la capacit de production donne.

    Posons al = al . Le problme revient :

    Min CCT = p ah hh=

    2

    l

    s.c. b1 = g1(a2, ... , al)

    b = b1

    al = al

    Exemple :

    Min CCT = p2a2 + p3a3

    s.c. b1 = g(a2, a3 )

    Variables exognes : p2, p3, b1 et a3

    Variables endognes : a2

    La solution nous donne a2* et on trouve

    CCT = p2a2* + p3a3

    CCT(p2, p3, b1 , a3 )

    Analyse graphique courte priode : CmCT ; CMCT

    longue priode : CmLT ; CMLT

    b1 = g(a2, ... ,al-1 , al )

  • 40

    ( voir graphique 2-17 )

    3.4 Proprits de la fonction de cot

    Soit C(b1, p2, p3, ... , pl) la fonction de cot.

    C(b1, p2, p3, ... , pl) = p2a2* + ... + plal*

    = p2a2(b1, p2, ... , pl) + ... + plal(.)

    Cette fonction nous donne le cot minimum pour produire b1 aux prix p2, p3, ... , pl.

    Proprits

    i) C(.) est non dcroissante en (b1, p2, ... , pl)

    ii) C(.) est homogne de degr 1 en (p2, ... , pl), i.e. C(tp2, ... , tpl ; b1) = tC(p2, ... , pl ; b1).

    iii) C(.) est concave en (p2, ... , pl)

    0

    P1

    b1LT

    b1*b1

    CT

    CM'CT

    CmCT

    CmLT

    CMCT

    CMLT

    2-17

  • 41

    Chh 0, h = 2, ... , l ; c cc c

    22 23

    32 330 ;

    c c cc c cc c c

    22 23 24

    32 33 34

    42 43 44

    0 ; ...

    Lemme de Shephard

    Soit ar* = ar(p2, ... , pl ;b1) la fonction de demande conditionnelle du facteur r. Alors

    ar* = ar(p2, ... , pl ;b1) = ( )

    C p p b

    p r2 1, . . . , ;l pour r = 2, 3, ... , l.

    Retour sur les proprits des fonctions de demande conditionnelles

    a) ah/ph 0 h = 2, 3, ... , l

    b) ar/ps = as/pr r, s = 2, 3, ... , l

    (facultatif) Liens entre la fonction de cot et la fonction de production

    1. Les rendements marginaux dcroissants impliquent que la fonction de cot tourne sa

    concavit vers le haut.

    ( voir graphique 2-18 )

    2. Le cot marginal est constant lorsque la fonction de production satisfait lhypothse des

    rendements lchelle constants.

    b1

    a20

    b1 = g ( a2 )

    C

    Cm

    CM

    0 b1

    2-18

  • 42

    3. Soit CM = C/b1 le cot moyen. Ce dernier est croissant ou dcroissant suivant quil

    est infrieur ou suprieur au cot marginal.

    Exemple 3

    Reprenons lexemple 1 avec la fonction de production

    b1 = 2 21

    33

    13a a

    Il sagit maintenant de trouver la fonction de cot C(p2, p3, b1 ).

    Pour ce faire, on minimise le cot C = p2a2 + p3a3, sous contrainte que 2 21

    33

    13a a = b1 .

    Formons le lagrangien : L = p2a2 + p3a3 - ( 2 21

    33

    13a a - b1 ).

    Les conditions ncessaires et suffisantes pour obtenir un minimum sont :

    1)

    La

    p a a2

    2 2

    23

    3

    13

    23

    0= =

    2)

    La

    p a a3

    3 2

    13

    3

    23

    23

    0= =

    3) L

    = 2 21

    33

    13a a - b1 = 0

    De (1) et (2), on obtient : p2/p3 = a3/a2

    do a2 = (p3/p2) a3

    Substituons dans (3) : 2 32

    3

    13

    31

    3ppa a

    = b1

    2 32

    13

    3

    23

    pp

    a

    = b1

    a3* = b pp

    13

    2

    3

    12

    8

    et a2* =

    b pp

    13

    3

    2

    12

    8

  • 43

    a2* et a3* sont les fonctions de demande conditionnelle.

    La fonction de cot C(p2, p3, b1 ) est alors :

    p2a2* + p3a3* = p2b pp

    13

    3

    2

    12

    8

    + p3

    b pp

    13

    2

    3

    12

    8

    = 2b p p1

    32 3

    12

    8

    = (b1 p2p3)

    C (p2, p3, b1 ) = (b1 p2p3)

    Avant daller plus loin, on veut vrifier quelques-unes des proprits des fonctions de demande

    conditionnelle et de la fonction de cot.

    a) Les fonctions de demande conditionnelle sont homognes de degr 0 en p2, p3 :

    a2* = a2(p2, p3, b1 ) = b pp

    13

    3

    2

    12

    8

    a2(tp2, tp3, b1 ) = b tptp

    13

    3

    2

    12

    8

    =

    b pp

    13

    3

    2

    12

    8

    = a2(p2, p3, b1 )

    a2 est homogne de degr 0 en p2 et p3, et le rsultat est identique pour a3.

    Interprtation conomique de lhomognit de degr 0 en p2 et p3 des fonctions de demande

    conditionnelle.

    Lhomognit de degr 0 en p2 et p3 implique que la variation du prix de chacun des inputs a2 et

    a3 dans les mmes proportions (p2 et p3 doublent ou sont rduits de moiti, par exemple) naura

    aucun impact sur les demandes conditionnelles.

  • 44

    Cest normal : si les prix varient dans les mmes proportions, alors le rapport des prix (p2/p3) ne

    change pas. Dans ce cas, puisque b1 est fix, les quantits qui minimisent le cot ne peuvent pas

    changer : ( voir graphique 2-19 )

    Si le rapport des prix changeait, la pente de la droite disocot changerait et les demandes

    conditionnelles seraient (a2, a3) plutt que (a2*, a3*) comme le dmontre le graphique de droite.

    Donc, si le rapport des prix ne change pas, les demandes conditionnelles seront les mmes.

    Cependant le cot minimum pour produire b1 sera diffrent, bien entendu.

    b) a2*/p3 = a3*/p2

    a2*/p3 = b p

    pp1

    33

    2

    12

    38

    =

    12 8

    13

    2 3

    12b

    p p

    a3*/p2 = b p

    pp1

    32

    3

    12

    28

    =

    12 8

    13

    3 2

    12b

    p p

    a3*

    *a2

    b1

    PP

    2

    3

    a3

    a2

    a3

    a2a'2

    a'3a*3

    a*2

    b1

    2-19

  • 45

    c) a2*/p2 < 0 : b p

    pp1

    33

    2

    12

    28

    =