23
06/11/2012 1 1 Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3

Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

  • Upload
    dinhtu

  • View
    224

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

1

1

Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale

Introduction

2

3

Page 2: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

2

4

Remettre les entreprises dans leur comportement de fixation des prix et des salaires au cœur de l’équilibre macroéconomique.

1. L’offre globale1.1. La fixation du prix

Une entreprise en concurrence monopolistique opère en une 

combinaison de prix  P et d’output  Y située sur sa courbe de demande Z(P). Pour un salaire nominal W donné, l’entreprise fixe sa production et son prix de manière à maximiser son profit, étant donné la demande qui s’adresse à elle et sa fonction de production:

Elle fixe le prix qui lui assure un profit maximum et sert la demande.

5

NYet )(.,

PZYsc

WNPYMaxYP

)()( PWZPPZMaxP

6

Page 3: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

3

7

9

Remarque :

• Une firme en concurrence pure et parfaite, qui considère le prix comme une don née exogène, fixe sa production de manière à maximiser son profit sous sa seule contrainte technologique : 

• Une firme en concurrence pure et parfaite fixe un prix égal à son coût marginal de production  taux de marge nul.

f(N)Qsc

WNPQMaxN

.WP

dN

d

0

Page 4: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

4

En concurrence monopolistique, la règle optimale de fixation du prix de la firme est donnée par :

Notons qu’étant donné le salaire nominal, quand la firme fixe son prix, elle fixe le salaire réel qu’elle paie, i.e. son coût réel de production. 

Des imperfections de la concurrence plus fortes se traduisant par une plus forte différenciation des biens conduira à une élasticité de demande plus faible et donc à une hausse de la marge μ qui poussera la firme à augmenter son prix à salaire nominal donné.

0 avec)W (1P

11

W

P PS : WP )1(

1

La relation PS

Mais comment se fixent les salaires?

0d

P

Le processus de fixation des prix de la firme en concurrence monopolistique définit une relation croissante entre le salaire nominal W et les prix P = courbe PS (Price‐Setting).

W

1.2. La fixation des salaires

Comment  les salaires sont‐ils déterminés?

Par les négociations collectives entre les entreprises et les syndicats ;

Par l’employeur ;

Par négociation entre l’employeur et l’employé.

Peut‐on concevoir une théorie générale de détermination des salaires ?

12

Page 5: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

5

Oui car 2 faits majeurs apparaissent :

Les travailleurs reçoivent généralement un salaire supérieur à leur salaire de réservation.

Salaire de réservation = salaire pour lequel il leur serait indifférent de continuer à chercher un emploi mieux payé ou d’accepter l’emploi proposé.

Les salaires dépendent généralement des conditions du marché du travail, i.e. du taux de chômage : plus le taux de chômage est bas, plus les salaires sont élevés.

Deux grands types d’explication :

Pouvoir de négociation : les travailleurs, même en l’absence de négociations collectives ont un certain pouvoir de négociation qu’ils utilisent pour obtenir un salaire supérieur à leur salaire de réservation.

Salaire d’efficience : les entreprises elles‐mêmes préfèrent payer un salaire supérieur au salaire de réservation.

14

1.2.1. Pouvoir de négociation

Le pouvoir de négociation d’un travailleur dépend de 2 facteurs : La difficulté qu’aurait l’entreprise à le remplacer s’il quittait son emploi La facilité avec laquelle il retrouverait un nouvel emploi.

Le pouvoir de négociation d’un travailleur dépend donc:de la nature de l’emploi (qualification) ;des conditions du marché du travail, il diminue avec le  niveau du chômage qui augmente la probabilité  de l’entreprise de trouver un travailleur équivalent et diminue la probabilité du travailleur de trouver un job équivalent. 

15

Page 6: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

6

1.2.2. Salaire d’efficience

16

Théorie du salaire d’efficience : un bon salaire incite les salariés à être productifs. Les entreprises peuvent donc librement décider d’offrir un salaire plus élevé que le salaire de réservation :

afin de fidéliser (garder) leurs salariés pour lesquels elles ont dépensé des coûts de formation et de recrutement  baisse du taux de rotation et donc augmentation de la productivité.

Afin d’augmenter la motivation (l’incitation) au travail : augmenter ce que les salariés ont à perdre s’ils ne donnent pas satisfaction. Là encore, plus le chômage est faible, plus le salaire doit être élevé pour que le « travail paye ». Exemple historique de H. Ford qui dans les années 20 augmenta très fortement ses ouvriers.

Les théories du salaire d’efficience, comme les théories de la négociation, suggèrent que le salaire dépend de la nature de l’emploi et du taux de chômage :Les entreprises qui considèrent le moral et l’enthousiasme de leurs salariés comme essentiels à la qualité de leur travail paieront de meilleurs salairesUn chômage faible encourage les travailleurs à démissionner pour retrouver mieux  si le chômage baisse, pour éviter les départs, la firmes doit augmenter les salaires.

17

1.2.3. Le rôle du prix anticipéDans le processus de négociation salariale, les deux parties négocient un salaire réel w Les travailleurs ne se soucient pas du nombre d’euros qu’ils reçoivent, mais de la quantité de biens que leur salaire permet d’acheter, i.e. le pouvoir d’achat de leur salaire w=W/P ou salaire réel.

De même les entreprises s’intéressent aux salaires qu’elles paient en termes de biens vendus, i.e. au coût réel du travail, donc elles aussi s’intéressent au salaire réel w=W/P.

Le salaire nominal W fixé lors de la négociation est fonction du niveau général des prix P : 

Cependant le salaire n’est pas négocié de façon continue, mais sur un intervalle de temps (un mois, une année), il est donc fonction d’un prix anticipé Pe et non du prix effectif P qui se réalisera pendant cette période : 

18

PwW

ePwW

Page 7: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

7

Le salaire réel négocié sera d’autant plus élevé que le taux de chômage u est faible et que le salaire de réservation z (déterminé par les opportunités extérieures au marché du travail) est élevé. 

La détermination du salaire nominal peut donc être résumée par la relation :

Le salaire nominal fixé lors de la négociation sera d’autant plus élevé que le niveau des prix anticipé est élevé, que le taux de chômage est faible et que les opportunités extérieures au marché du travail (allocations chômage, RSA, etc…) sont avantageuses.Cette relation décrit une relation inverse entre le salaire et le taux de chômage = courbe WS (Wage‐Setting). Pour un niveau donné des prix anticipés, plus le chômage est fort, plus le pouvoir de négociation des travailleurs est faible et donc plus les salaires nominaux négociés sont faibles. 

1.2.4. La courbe de fixation du salaire (WS)

),(

zuPW e

),(

zuw

La relation WS

20

W

u

WS :

0

0

z

Pe

WS’

),( zuPW e

Prix et salaires sont fortement dépendants : une haussedu salaire négocié consécutif à une hausse des prixanticipé ou une baisse du chômage ou uneaugmentation des indemnités chômage et donc dusalaire de réservation va conduire les firmes àaugmenter leur prix.

21

W

uWS :

0ou

0

z

Pe

WS’

),( zuPW eP

Page 8: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

8

1.3. Détermination de l’offre globale

Le salaire nominal W dépend du taux de 

chômage u (pour un niveau des prix anticipés Pe

et du salaire de réservation z) :

Le prix P dépend du salaire nominal W (pour un 

taux de marge μ donné)

On peut donc en déduire une relation entre le 

niveau des prix P et le taux de chômage u . 

22

),( zuPW e

WP 1

),(1 zuPP e

Cette relation est décroissante. En effet, un taux de chômage plus élevé réduit le pouvoir de négociation des salariés, le salaire nominal négocié est donc plus faible. Les firmes qui fixent leur prix en fonction du salaire nominal vont donc pouvoir réduire leur prix. En effet, le salaire nominal étant plus faible, elles peuvent maintenir leur marge en proposant un prix plus faible (le coût réel du travail W/P est pour elle inchangé)

23

Relation entre u et P

24

P

u

WS [Pe] :

À u donné, le salaire W est donné par la courbe WS qui détermine pour un taux de marge donné (courbe PS), le niveau des prix P. Une augmentation duchômage provoque une baisse des prix car elle réduit le salaire nominal.

Relation décroissante entre u et P

),(1 zuPP e

Page 9: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

9

25

. production

laet chômage de taux le entre tedécroissanRelation

11 :obtient

on , production defonction la aprèsd' quesachant et

LNU

:suivanterelation la aon définitionpar emploi,d'niveau

le et chômeurs de nombre le constante, supposeon l'

que active population la noteon si effet,En . production

la deniveau du même-lui dépend chômage de taux leOr

Y

uL

Yu

L

Y

L

UYLU

NY

NU

LY

u

Relation entre Y et P : la courbe AS

26

En remplaçant u par son expression en fonction de Y dans la règle de fixation des salaires on obtient la règle de fixation des prix suivante :

qui définit une relation croissante entre le niveau des prix Pet la production Y = courbe d’offre globale ou courbe AS (Aggregate Supply).

Une augmentation de la production et de l’emploi diminue le chômage à offre de travail inchangée (population active inchangée) et donc pousse les salaires et les prix à la hausse.

z

L

YPP e ,11

La courbe d’offre globale

27

Y

PUne augmentation de la production augmente l’emploi et diminue le chômage, ce qui augmente le salaire et donc le prix déplacement de P le long de la courbe d’offre globale AS.

Plutôt qu’une courbe d’offre globale, on devrait plutôt parler de courbe de fixation des prix P (pour chaque niveau de production Y)

AS

Page 10: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

10

28

Une augmentation du prix anticipé Pe augmente le salaire W et donc le prix P pour un même niveau de production Y déplacement de AS vers le haut.

Une augmentation de z augmente le salaire également : même déplacement vers le haut de la courbe d’offre globale.

Y

PAS’ [Pe’]

AS [Pe]

0ou

0

z

Pe

Effet sur l’offre globale d’une hausse de Pe

2. La demande globale

• Le niveau des prix varie en fonction de la production (courbe AS)

• Or la production varie en fonction des prix car la demande globale dépend du niveau des prix via les encaisses réelles M/P (cf. IS/LM)

29

TGPMYY ,,/

2.1 L’effet des prix sur la demande globale

30

Rappel : Dans IS-LM, P est fixé au niveau . Quel est l’effet d’une augmentation exogène du niveau des prix sur la demande : ?

• Une hausse des prix, parce qu’elle réduit la valeur réelle de l’offre nominale de monnaie, crée un excès de demande sur le marché de la monnaie, le taux d’intérêt augmente pour restaurer l’équilibre (LM se déplace vers la gauche). • Sur le marché des biens, cette hausse du taux d’intérêt conduit les entreprises à réduire leur demande d’investissement, ce qui réduit le niveau de la demande.

Relation décroissante entre la demande globale de biens et le niveau général des prix = courbe de demande globale ou courbe AD (Aggregate Demand) décroissante des prix.

P

0P

Page 11: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

11

2.2 Construction de la demande globale

31

2.3 Influence des chocs de demande

32

A P donné :

• Une hausse des dépenses publiques augmente la demande globale et la production. Cette hausse est celle décrite par le modèle IS/LM. L’impact dépend de l’effet d’éviction. Déplacement de AD vers la droite

• Une baisse de l’offre de monnaie réduit la demande globale car elle induit une hausse du taux d’intérêt qui réduit la demande d’investissement Déplacement de AD vers la gauche

3. L’équilibre macroéconomique  de court terme (à Pe donné)

33

AS

AD

P

Y

E

Equilibre macroéconomique= situation où les décisions de prix et de demande de biens sont mutuellement compatibles: au prix d’équilibre, la demande globale implique une production qui conduit à la fixation de ce prix d’équilibre. Tout autre niveau de prix implique un niveau de production qui n’est pas compatible avec ce prix.

A l’équilibre macroéconomique, tous les marchés sont équilibrés et l’offre globale est égale à la demande globale de biens :

Offre globale (AS) :

Demande globale (AD) :

zLYPP e ,/1)1( TGPMYY ,,/

eP

TGM ,,

Page 12: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

12

3.1. Effet d’un choc de demande globale

34

Un choc de demande négatif (baisse de c0 par ex.) fait baisser à la fois la production et les prix : en effet, la baisse de la demande globale diminue la production (et l’emploi) à prix donné. Cependant, comme le chômage augmente, les salaires diminuent, ce qui pousse les prix à la baisse. La baisse des prix stimule en retour la demande globale et implique que la production chute finalement moins qu’à prix donnés (E’ est à gauche de E1).

AS

AD

Y

E0

P

AD’

E1

E’

35

Un pouvoir de marché plus faible diminue la réponse de P à W donné la variation de la production a moins d’effet sur P, la pente de AS est plus faible un choc ou une politique de demande a un effet plus important sur la production que sur le prix (graphique de droite).

La demande globale augmente, le chômage diminue, le prix en retour augmente mais relativement peu, ce qui baisse peu la demande en retour et donc la production.

AS(forte élasticité des prix/Y)

AD

E0

P

AD’

E1

E’ AS(faible élasticité des prix/Y)

AD

E0

P

AD’

E1

E’

Y Y

Plus l’élasticité prix de la demande est faible en valeur absolue (la courbe AD pentue), plus l’impact du choc sur les prix et la production est fort.

36

AS

AD

E0

P

AD’

E1

E1

Y

AD

AD’

Page 13: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

13

3.2. Effet d’un  choc d’offre globale

37

Un choc d’offre négatif (hausse de z par ex. ) fait baisser la production et augmenter les prix. En effet, la hausse des salaires et donc celle des prix diminuent la demande globale et la production. Cependant, comme le chômage augmente, les salaires diminuent, ce qui pousse en retour les prix à la baisse.

AS

AD

Y

E0

P

E1

E’

AS’

0z

38

Une demande globale peu sensible au taux d’intérêt implique qu’une variation de prix a peu d’effet sur la demande globale (i.e. faible élasticité-prix de la demande en valeur absolue) la courbe de demande globale est plus pentue (graphique de droite) : un choc d’offre a un effet moindre sur la production et plus fort sur les prix.

Suite à la hausse de z, les salaires augmentent et cette hausse provoque une augmentation des prix et une baisse de la demande globale mais relativement faible si la demande est faiblement elastique/prix.

AS

E0

P

E1

E’

AS

AD (faible élasticité dela demande/prix)

E0

P

E1

E’

Y Y

AD(forte élasticité dela demande/prix)

AS’AS’

39

AS

E0

P

E1E1

Y

AS’

AS’ AS

Plus l’élasticité des prix /l’offre globale est forte (la courbe AS pentue), plus l’impact du choc sur les prix et la production est fort.

Page 14: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

14

3.3 Les politiques économiques

40

Que faire face à un choc de demande exogène?Une politique de demande, monétaire ou budgétaire, contra-cyclique (qui va à l’opposé du choc), peut ramener l’économie à son équilibre initial.

AS

AD

Y

E0

P

AD’

E1

0ou

0ou 0

M

TG

00 c

Un choc exogène de consommation réduit la demande, la production et les prix (E0 E1)

Une politique contra-cyclique (augmentation de G, baisse de T ou augmentation de M) peut ramener l’ économie en E0.

41

Que faire face à un choc d’offre exogène telle qu’une hausse de z ?Réagir par la politique de demande risque de provoquer une hausse encore plus forte des prix.

AS

AD

Y

E0

P

E1

AS’

E2

AD’

0z

42

Il faut relancer l’offre.

AS

AD

Y

E0

P

E1

AS’

AD’

AS’

0z

Page 15: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

15

43

Quelle politique d’offre ? Quels sont les instruments de politique d’offre ? Politique de baisse du coût du travail : baisse des charges pesant sur le travail, revient à diminuer z (par

rapport à W ) ; Politique de réduction des pouvoirs de monopole :baisse du taux de marge μ.

Les politiques d’offre demandent un délai de mise en œuvre plus important que les politiques de demande, surtout par rapport à la politique monétaire.

4. L’ajustement des anticipations de prix et l’offre globale de moyen terme

• Comment supposer cependant que les prix anticipés peuvent rester durablement différents des prix effectifs ?

• Si les prix effectifs sont différents des prix anticipés, l’économie n’est pas à l’équilibre  les agents vont 

ajuster leurs anticipations jusqu’à ce que Pe = P. • Cette convergence peut être plus ou moins lente et elle implique une dynamique macroéconomique.

44

45

Si le salaire réel négocié ne correspond pas au salaire réel fixé par les entreprises, on n’est pas à l’équilibre. Le salaire négocié va s’ajuster. Si le salaire réel effectif est inférieur au salaire réel, cela implique que le prix anticipé est inférieur au prix effectif :

Dans ce cas, les agents vont réviser leurs anticipation à la hausse : le prix anticipé va augmenter, ce qui va augmenter le salaire nominal et en retour le prix et donc diminuer la demande et augmenter le chômage.

unu

W/Pe

L’ajustement à l’équilibre de moyen terme (MT) se fait via la variation des anticipations de prix. L’équilibre de MT est atteint lorsque les anticipations de prix ou de salaire réels sont vérifiées.

Salaire réel

Taux de chômage

PS :

1

1eP

W

P

W

1ee P

P

P

W

P

W

),( zuP

We

WS :

1

1

P

W

Page 16: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

16

4.1. Chômage naturel et produit naturel

46

Courbe d’offre globale AS :

WP

zuPW e

)1(

),(

WS

PS

Etudions pour l’instant la situation finale où Pe = P, les anticipations coïncident avec les prix effectifs.

),1()1( zL

YPP e

47

1

1),(

1

1

zu

P

W

n

Chômage naturel

48

Le salaire réel fixé dans la négociation correspond à celui impliqué

par la fixation des prix, il est constant et égal à 1/(1+ μ) Le chômage est alors nécessairement égal au niveau compatible avec ce salaire réel pour un niveau donné de z :

un tel que :

un est appelé taux de chômage structurel, ou taux de chômage naturel.

1

1),( zun

1

1),(

1

1

zu

P

W

n

Page 17: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

17

49

n naturel

Le chômage naturel ne dépend que du taux de marge (μ), des opportunités extérieures (z) et des rigidités réelles sur le marché du travail. Plutôt que chômage naturel, il s’agit d’un chômage structurel ou chômage d’équilibre qui dépend des caractéristiques structurelles du marché du travail et du marché des biens.

Produit naturel

50

)1(1 nnn uLYL

Yu

A ce chômage naturel correspond un produit naturel Yn , lui-aussi indépendant de la demande globale de biens :

P

Y

)1( nn uLY

Quand les anticipations de prix sont ajustées, l’offre globale de biens est verticale au niveau du produit naturel, elle est indépendante du niveau général des prix.

51

zuzu 1),(_

+

Page 18: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

18

Le système WS‐PS s’écrit alors :

52

(PS))1(

(WS)1

WP

zuP

We

11 )1(11

1

1

11

1

1

zuP

W

zu

P

W

nn

53

zu

zu

xx

xxx

zu

zu

zu

n

n

n

n

n

: suivanteion approximatl'

fairepeut on 0,log(1) queet )1log(et

)1log( : aon petit, pour queSachant

)1log()1log()1log( :soit

,1

1log)1log( : doncet

1

11 : aOn

54

z

LuLY nn 1)1(

Page 19: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

19

4.2 Courbes d’offre à court et à moyen terme

55

Lorsque le prix anticipé est égal au prix réalisé alors la production est égale à son niveau naturel (point B). En revanche, au point A la demande globale est plus élevée; à Pe donné, la production augmente. Cependant, au point A, le prix est sous-estimé, et la production d’équilibre n’est donc qu’un équilibre de court terme, avant l’ajustement des anticipations. Cet ajustement va provoquer un déplacement de AS jusqu’au point A’’.

La courbe d’offre globale à moyen terme devient verticale du fait de la convergence des anticipations.

A’’

Tout point à droite de B est tel que Pe<P. A Pe

donné cela dépend du niveau de la demande globale. Mais Pe va augmenter et donc accroître les salaires et les prix et donc réduire la demande.

eP

56

4.3. Inefficacité des politiques de demande à moyen terme

57

A moyen terme, l’offre globale ne dépend plus du prix. Lorsque la demande globale augmente, seul le niveau des prix augmente À moyen terme, les politiques de demande sont totalement inefficaces.

AS

AD’

Y

E0

P

AD

E1

Page 20: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

20

L’effet de relance de court terme dégénère totalement en inflation.

58

Suite à la hausse de la demande globale, la production augmente, le chômage diminue à prix donné (point F), mais salaire et prix augmentent (à anticipations de prix données (point G). Le prix anticipé s’ajuste ce qui augmente le prix à Ydonné (point E1). Finalement la demande globale revient à son niveau Yn en E1.

AS [Pe = P]

AD’

Y

E0

P

AD

E1AS [Pe=P0]

AS’ [Pe =P1]

Yn

P1

P 0F

G

4.3.1 La politique monétaire

59

Une hausse de l’offre de monnaieréduit le taux d’intérêt, ce qui provoque une hausse de l’investissement, de la demande et de la production (AD se déplace vers la droite) à Pe donné Équilibre de CT dans AS/AD en A’Les prix ayant augmenté, les agents vont progressivement réviser leurs anticipation, Pe augmente, ce qui poussent les salaires à la hausse, ainsi que le niveau des prix P (AS se déplace vers la gauche).La hausse des prix, parce qu’elle réduit la valeur réelle des encaisses monétaires crée un excès de demande sur le marché de la monnaie, le taux d’intérêt s’ajuste à la hausse, ce qui réduit l’investissement, et donc la demande et la production (déplacement le long de AD vers A’’) Équilibre de MT dans AS/AD en A’’

60

La création monétaire provoque un déplacement au point B dans IS/LM (à prix donné). Comme P augmente M/P diminue en retour (point A’)

Ensuite, à chaque augmentation de Pe, l’offre de monnaie en termes réels diminuent puisque les prix augmentent. LM se déplace vers le haut et revient à sa position initiale : les prix ont augmenté proportionnellement à l’offre nominale de monnaie.

A moyen terme, après l’ajustement des anticipations, la monnaie est neutre, elle n’a aucun effet réel.

Page 21: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

21

L’effet d’une relance monétaire

61

4.3.2 La politique budgétaire

62

63

Page 22: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

22

4.4. Efficacité des politiques d’offre

64

)1( nn uLY

1

111 zun

Relance par l’offre

65

AS

Y

E0

P

AD

E1

Yn

P1

P0

AS’

AS

AS’

Répondre à un choc de demande négatif par un choc d’offre

Effets à court et moyen terme

66

Y

E0

P

AD

Yn

P’

AD’

Y’nY’Attention, une frontière trop souvent négligée, à ne pas dépasser : celle de la paix sociale.

E1

E2

Page 23: Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale · Le modèle Offre Globale/Demande Globale Introduction 2 3. 06/11/2012 2 4 Remettre les entreprises dans leur comportement de

06/11/2012

23

• Effets pervers de la déflation (cf dossier TD).

• Le court terme compte, un chômage trop élevé, durablement supérieur à 25%, n’est pas tenable socialement 

• + effets d’hystérèse.

• « A long terme nous serons tous morts » (J.M. Keynes).

67