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CHARTE QUALITE

ECLAIRAGE PUBLIC

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Guide de

l’éclairage

public.Pays Portes

de GascogneJanvier 2013

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TABLE DES MATIERESINTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4

I- LES CHIFFRES ......................................................................................................................................... 5

II- POLLUTION LUMINEUSE ....................................................................................................................... 6

Causes ......................................................................................................................................................................... 6

Conséquences ............................................................................................................................................................ 7

Santé et confort ...................................................................................................................................................... 7

Sécurités civile et routière ..................................................................................................................................... 7

Faune et flore .......................................................................................................................................................... 8

Economie ............................................................................................................................................................... 10

Culture.................................................................................................................................................................... 11

Comment lutter contre la pollution lumineuse...................................................................................................... 12

III- PRECONISATIONS DETAILLEES ........................................................................................................ 13

Géométrie.................................................................................................................................................................. 13

Type de source et puissance lumineuse .............................................................................................................. 13

Durée d’éclairage ..................................................................................................................................................... 14

IV- ECONOMIES D’ENERGIES REALISABLES......................................................................................... 18

V- CADRE JURIDIQUE .............................................................................................................................. 20Norme européenne .................................................................................................................................................. 20

Niveaux d’éclairement ............................................................................................................................................. 20

VI- TEMOIGNAGES & EXPERIENCES ...................................................................................................... 21

VII- VOCABULAIRE TECHNIQUE .............................................................................................................. 24

VIII- DOCUMENTS DE REFERENCE ........................................................................................................ 25 

CHARTE QUALITE D’ECLAIRAGE PUBLIC ......................................................................... 26

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INTRODUCTION

En France, l’éclairage public est un poste de dépenses conséquent puisqu’il représente près de50 % de la consommation d’électricité d’une commune (source ADEME), soit environ 20 % dubudget énergie. Réduire cette consommation répond à plusieurs impératifs : économiser l’électricité, diminuer les coûts, limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire les impactsde la pollution lumineuse sur l’environnement nocturne. 

L'éclairage des espaces publics devient un enjeu, sur le plan de la qualité des ambiancesurbaines nocturnes mais aussi en termes d'économie d'énergie. Deux approches se distinguentpour parvenir à un éclairage optimisé : la modernisation des installations et la baisse du niveau

d'éclairement.Dépollution lumineuse, diminution des consommations, recyclage des matériels... De plus en plusde collectivités locales inscrivent les économies d'énergie dans les orientations de leurs politiquesd'aménagement lumière.Cela ne doit rien au hasard : l’ ADEME estime de 20 à 40% le potentiel d'économies réalisablessur les dépenses d’éclairage public. L’heure est donc à la maîtrise de la demande d'électricité etau "juste éclairage".Les élus doivent donc définir, avec leurs éclairagistes et techniciens, la juste lumière, là où il lefaut, quand il le faut et au meilleur coût. Cependant les interprétations sur les moyens à mettre enœuvre pour parvenir à cette "juste lumière" divergent.

Figure 1 - Image satellite composite montrant l'émission nocturne de lumière vers l'espace. 

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I- LES CHIFFRES

La France consomme chaque année 5 térawatts d'électricité dans 9 millions de lampes quifonctionnent entre 3 500 et 4 500 heures par an. Une consommation deux fois supérieure à celle

de l'Allemagne. Ce service public pèse pour environ 50 % dans la facture d'électricité descommunes.

L'éclairage des espaces publics en France1 

Parc : 8 750 000 lampes, dont 3 300 000 mercure (37%) et 4 600 000 sodium (52%), le resteétant partagé entre iodures métalliques, LEDs et lampes fluorescentes.

Taux annuel de renouvellement du parc : 3%

Puissance totale installée : 1260 MW, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire de puissancemoyenne.

Consommation : 5,35 TWh/an, soit 50% de la consommation totale d'électricité des collectivitéslocales

40% des luminaires ont plus de 25 ans.

Economies de consommation possibles

- 50% par le remplacement des "boules" par des luminaires fonctionnels

- 30% par le remplacement des lampes mercure par des lampes sodium

- 25% par l'installation de réducteurs/variateurs de puissance

- 10% par la mise en place de ballasts électroniques

- 5% par la mise en place de commandes d'allumage plus précises

Sourc es : Sofres, Ceren, Ad eme  

1 Eclaire juste, ADEME, AFE, Syndicat de l’Eclairage, Décembre 2010. 

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II- POLLUTION LUMINEUSE

CausesLa pollution lumineuse est principalement le résultat d’un facteur naturel conjugué à unphénomène artificiel : la lumière est réfléchie par le sol et les bâtiments et diffusée par les gouttes

d’eau, les particules de poussières et les aérosols en suspension dans l’atmosphère. 

Dans l’absolu, tout dispositif d’éclairage est source de pollution lumineuse. De façon plus sensée,l’étendue de la pollution lumineuse est due principalement à l’utilisation de moyens et deméthodes d’éclairage souvent inadaptés aux besoins réels. 

Figure 2 - Représentation schématique de la lumière intrusive. 

L’utilisation de systèmes d’éclairage inadaptés 

De nombreux dispositifs ne concentrent pas la lumière sur la zone à éclairer ou ne rabattent pasconvenablement le rayonnement vers le sol. Il en résulte une perte directe d’énergie et unemauvaise qualité d’éclairage (éblouissement des usagers). 

La surpuissance des installations

Il peut s’agir soit d’un trop grand nombre de points lumineux sur un secteur donné (espacementdes lampadaires), soit de la puissance surdimensionnée du dispositif. Les recommandations del’Agence Française de l’Éclairage sont souvent nettement dépassées.

La durée de fonctionnement des éclairages

Elle est souvent supérieure aux besoins réels. De nombreuses rues, lotissements, parkings,monuments et édifices restent éclairés toute la nuit alors que la ville dort. Cette situation est encontradiction avec les campagnes de sensibilisations d’économie d’énergie adressées auxcitoyens.

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Conséquences

Santé et confort

Une mauvaise maîtrise de la lumière provoque une fuite de celle-ci vers des zones inutilementéclairées. De nombreuses propriétés, pièces et chambres sont ainsi éclairées, interférantdirectement sur la vie privée (lumière intrusive). Cette nuisance est de plus en plus dénoncéedans la mesure où elle perturbe le sommeil et la santé des occupants d’une pièce de repos :chambre à coucher, dortoir, camping, hôtel, hôpital … Sur un plan physiologique, l’homme possède comme tous les mammifères des récepteurs quigouvernent son horloge biologique. Ces récepteurs commandent en fonction de la lumière ou del’obscurité ambiantes, la production d’hormones et de protéines indispensables à la croissance, àla régulation du sommeil et de bien d’autres fonctions. Certaines études[2] démontrent lamauvaise production de la mélatonine durant les phases de sommeil. Egalement appelée «l’hormone du sommeil », la mélatonine possède de nombreuses vertus et joue un rôle essentieldans le métabolisme humain.La Commission Internationale de l’Eclairage a émis une norme sur la lumière intrusive admissible.Cette norme est rarement respectée car méconnue, elle demande des calculs parfois complexes,notamment quand il s’agit de déterminer   l’origine des sources de lumière (enseignes, rues, voisinage, avec ou sans phénomènes de réflexion, etc.).

Sécurités civile et routière

Un éclairage mal conçu et surdimensionné peut donner unesensation de sécurité sans pour autant la garantir. Plusieursétudes ont permis de vérifier que l’on ne pouvait pasdémontrer les effets sécuritaires de l’éclairage[3].

La désertion des lieux trop éclairés favorise une activitésociale non souhaitable (tapage, vol à la roulotte…). Lamajorité (80%) des cambriolages ou vols avec agression a,contrairement aux idées reçues, lieu en plein jour (sourcesMinistère de l’Intérieur ).L’éclairage des routes n’est pas un gage de sécurité. Aucontraire, la diminution progressive de la luminosité peutinciter au ralentissement. Les passages piétons, ronds-points, carrefours dont l’éclairage est isolé sont mieuxperçus que noyés dans un halo lumineux continu.L’éclairage excessif peut provoquer un éblouissement et

donc une fatigue du conducteur. Cette situation limite lacapacité de l’œil à s’adapter à l’obscurité. Parallèlement, l’espérance de vie s’allongeant, de plus enplus de citoyens ont une acuité visuelle réduite du fait deleur âge. Leurs yeux tolèrent de moins en moins ceséblouissements.Des solutions alternatives existent comme l’utilisation d’éclairages passifs (catadioptres, bornes réfléchissantes...).

2 Haim et al, Effects of chronobiology on prostate cancer cells growth in vivo, Sleep Science, 2010.

 3 Trafic et sécurité sur les routes et autoroutes de Wallonie. Données et commentaires. Les cahiers du MET, n°15,

décembre 2002. 

Figure 3 - Exemple d'utilisation de

signalisation passive.

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Faune et flore

Les insectes, qui représentent 80% des espèces animales, paient un lourd tribut à l’éclairageartificiel. Attiré par la lumière, un grand nombre d’espèces telles que les papillons tournent jusqu’àépuisement autour des lampadaires. Ils deviennent ainsi des proies faciles pour leurs prédateurs,à fortiori lorsque ces prédateurs se sont eux-mêmes accoutumés à l’éclairage artificiel. C’est lecas par exemple de la chauvesouris pipistrelle qui a appris à chasser autour des lampadaires.Les insectes sont attirés par les sources lumineuses, jusqu’à une distance de plus de 500 m. Lescalculs montrent qu’en période estivale, environ 150 insectes meurent par nuit sur chaque lampe(à multiplier par les 9 millions de points lumineux en France).L’éclairage artificiel représente la seconde cause de mortalité des papillons (MHN Orléans), donton dénombre 4500 espèces nocturnes et seulement 260 diurnes.Une étude réalisée par le Service Environnement du Conseil Régional Nord Pas de Calais apermis de constater  qu’après 2 ans de fonctionnement continu, un point d’éclairage éliminait laquasi-totalité des insectes nocturnes dans un périmètre de 200 mètres par épuisement, prédationou désertion.

Figure 4 - Principales sources de pollution lumineuse : l'éclairage de ville de nuit, en particulier les lampadairesomnidirectionnels et l'éclairage décoratif des édifices (Sydney, janvier 2007).

Les grandes agglomérations, les routes et certains ouvrages fortement illuminés perturbent lesens d’orientation des oiseaux migrateurs dont les 2/3 se déplacent de nuit. Lors de leur migration, les oiseaux combinent à la vision l’utilisation de tous leurs sens. Les étoiles serventprincipalement de guide pour la plupart des migrations qui s’effectuent de nuit, deux fois par andans un axe nord-sud.

 À proximité de sources de lumière artificielle, deux types de réactions sont observés : l’attirance ou la fuite. Dans les deux cas, une modification importante de leur trajectoire provoque deserreurs d’orientation. Les biologistes estiment que plusieurs millions d’oiseaux sont tués chaqueannée lors de collisions avec des bâtiments, monuments ou structures éclairés, le plus souvent lelong des franges littorales qui sont des axes principaux de migration.

Sécrétée uniquement dans l’obscurité et pendant le sommeil, la mélatonine contrôle les rythmes  circadiens et circannuels de nombreuses espèces. L’éclairage artificiel provoque une altération dela sécrétion de cette hormone, entraînant des perturbations sur des enjeux vitaux comme lapousse du pelage ou de plumes, la mue, l’alimentation , la reproduction, la migration etl’hibernation. 

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Des effets néfastes directs ou indirects sont décrits ou soupçonnés sur les plantes dont lesphases de repos se trouvent réduites. Leur photosynthèse est perturbée et l’on constate parfoisun retard de plusieurs semaines de la chute des feuilles situées à proximité d’une sourcelumineuse.

Figure 5 - Cet arbre éclairé d'en bas par un spot encastré dans le sol, n'a pas perdu toutes ses feuilles en fin d’automne.Seules les feuilles du bas persistent ; d'autant plus longtemps qu'elles sont plus éclairées par le spot de lumière.

L’impact floristique a été très peu étudié.  S’il ne semble pas être significatif en terme d’impactdirect, en terme d’effet indirect, il pourrait être éloquent (ex: chaîne de conséquences à partir de ladisparition d’un pollinisateur nocturne ou d’un prédateur occupant une position clé dansl’écosystème). Il faut tenir compte du fait que pour le végétal, la lumière a un rôle informatif (rythme biologique)

mais également un rôle fonctionnel (photosynthèse). Même une exposition brève à la lumièreartificielle perturbe le rythme des plantes. L’éclairage artificiel a chez certaines plantes des effets,notamment sur le débourrage et la perte des feuilles (période de végétation) ainsi que sur lafloraison (dates, rythmes).L’université de Bonn en Allemagne (New Scientist 1998) a montré que le fait de labourer de nuit  sans lumière les champs cultivés, permettrait de réduire de 18 à 80 % la croissance des « pestes» agricoles végétales.

En conclusion, la pollution lumineuse participe au morcellement des habitats naturels et conduit àla rupture du continuum paysager et biologique. Cette rupture devient préoccupante pour la survie

de la faune. L’éclairage peut favoriser des espèces banales aux dépens d’une faune riche etdiversifiée. L’adaptation biologique aux sources lumineuses ne pourrait se faire que sur despériodes très longues. Le principe de précaution veut que l’on n’attende pas les effets négatifspour agir. Ce principe est inscrit depuis 1992 dans le droit européen et le développement durableen France. Il est l’un des fondements du préambule de la convention sur la biodiversité signé par la France à Rio en juin 1992.

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Economie

En France, l’éclairage public représente dans le budget des communes 20 % de la facture globaled’énergie et 50% des kWh consommés.Toute diffusion de lumière à côté de sa cible est un gâchis énergétique payé par les contribuables.L’ADEME et EDF estiment entre 30 et 40% la perte d’énergie pour les communes  du fait d’unemauvaise qualité, d’une surpuissance des sources ou de la vétusté des installations dédiées àl’éclairage. Pour les collectivités locales, éclairer plus se traduit par une charge financière croissante. Cettesituation est aujourd’hui en contradiction avec les ambitions affichées de développement durableet la signature d’accords internationaux tels que ceux de Rio, de Kyoto et de Johannesburg.

Figure 6 - Coûts de l'énergie et de la maintenance de l'éclairage public pour différentes tailles de communes. 

Sur les 10 dernières années, les chiffres mettent en valeur :

- la forte augmentation du nombre de points lumineux : +31%- l’augmentation de 71 kWh à 91 kWh de la consommation électrique par habitant- l’augmentation du temps d’éclairement (la puissance d’installation par points lumineux aheureusement diminué, passant de 300 à 180W).

Figure 7 - Evolution du nombre de points lumineux et de la consommation associée en France entre 1984 et 1999. 

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Culture 

Depuis 3,7 milliards d’années, la vie terrestre est réglée par l’alternance du jour et de la nuit. Sans nier les apports del’éclairage artificiel, les scientifiques s’interrogent sur ce quepeuvent être les conséquences socio-psychologiques de la pertedu contact de l’Homme avec la Nature, l’environnement nocturneet la beauté de la voûte céleste (L’ONU accorde d’ailleurs au cielétoilé une valeur particulière, au point de le reconnaître comme «patrimoine commun de l’humanité »). Le développement de lapollution lumineuse provoque la disparition de ce patrimoine.Les alignements de menhirs, les configurations de sitespréhistoriques et historiques alignés sur les astres témoignent del’importance du ciel nocturne pour toutes les mythologies etnombre de religions. Nos ancêtres se sont beaucoup interrogéssur le ciel et les étoiles qu’ils ont interprétés et cartographiés.Le ciel nocturne est un élément naturel et inaliénable del’environnement de l’Homme sur sa planète. Constituant le

panorama de l’univers, il a toujours eu une forte influence sur lapensée et la culture humaine : de la philosophie à la religion, del’art à la littérature en passant par la science, la nuit a toujours étésource d’inspiration et de questionnement. Il convient de lapréserver pour les générations futures.

• Choisir une mise en lumière, c’est vouloir importer un modèle urbain, faire comme « en ville », c’est uneremise en question de la ruralité.

• Mettre en valeur pour qui ? Les touristes ne restentgénéralement pas le soir dans les villages.

• Rendre tout le temps visible un monument revient àbanaliser ce que l’on tente de valoriser . Ce qui met envaleur, c’est ce qui retient l’attention, ce qui permet deporter un autre regard sur un quotidien que l’on nevoit plus ; des mises en lumière ponctuelles seraientsans doute plus pertinentes.

Figure 8 - Combien de temps encore

pourrons-nous observer le ciel ? 

Figure 9 - Illuminer une église revient à isoler ce

bâtiment de son contexte villageois alors qu’elle en est le

cœur. 

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Comment lutter contre la pollution lumineuse 

PRINCIPE DIRECTEUR : éclairer où et quand cela est nécessaire, par un dispositif qui permet dediriger la lumière là où elle est requise avec une puissance et une durée de fonctionnementadaptées.

1. Recourir à des éclairages qui plaquent la lumière vers le sol et vers son objectif. Eviter touteémission de lumière vers le ciel ou au-dessus de l’horizontale. 

2. Utiliser des lampadaires dont l’ampoule est encastrée dans le luminaire.

3. Ajuster la hauteur des mâts en fonction de l’utilisation du secteur éclairé. 

4. Limiter la puissance de l’éclairage d’une manière générale.

5. Limiter l’éclairage dans le temps par des extinctions nocturnes : 

a. à l’aide d’une minuterie et de détecteurs de mouvements pour un éclairage piétonnier b. en éteignant les éclairages des bâtiments non résidentiels conformément à l’arrêté du 25 janvier 2013

c. en coupant ou en réduisant l’éclairage des parkings des espaces commerciaux après lafermeture du site et le départ du personneld. en coupant ou en diminuant la puissance d’éclairage des rues à partir d’u ne certaineheure

6. Sur les routes, recourir au maximum à l’éclairage passif en particulier pour les giratoires. Ceprocédé offre de nombreux avantages : efficacité, excellent confort visuel, coût très faible, pasd’entretien et consommation électrique nulle.

7. Privilégier les mises en lumières douces et occasionnelles afin de créer un effet événementielet festif.

8. Préserver les espaces naturels encore épargnés par la pollution lumineuse par unesensibilisation des acteurs locaux, publics ou privés, ainsi que des populations.

BON

• éclairage le plus efficace • dirige la lumière là où cela estnécessaire

• l'ampoule est masquée• réduit l'éblouissement • limite l’intrusion de la lumièrevers les propriétés voisines• aide à préserver le ciel nocturne 

MAUVAIS

• gaspille l'énergie et renvoie lalumière vers le ciel• provoque l'éblouissement 

• l'ampoule est visible • gène le voisinage 

TRES MAUVAIS

• gaspille l'énergie et renvoie lalumière vers le ciel• provoque l'éblouissement 

• l’ampoule est visible • gène le voisinage • mauvaise efficacité de l’éclairage • gaspillage très important

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III- PRECONISATIONS DETAILLEES

GéométrieUn foyer d’éclairage public est constitué d’un luminaire(enveloppe et réflecteur), d’une lampe et d’un appareillage.Un luminaire doit être choisi en fonction de l’adéquation entresa performance photométrique, le projet et le contrôle desnuisances lumineuses.  Afin de réduire les dispersions lumineuses, le rayonnement detoute source lumineuse doit être orienté vers le bas. Que ce soitdans le cadre d’une rénovation ou d’une extension du réseau,les modèles de luminaires choisis doivent présenter lescaractéristiques suivantes :

- Ampoule encastrée- Verre plat

- Verre horizontal

Type de source et puissance lumineuseDe nombreux points lumineux sont de technologie dépassée, avec des lampes à incandescenceou vapeur de mercure. Ces sources de lumière blanche sont plus néfastes pour la faune et laflore, car elles émettent dans une multiplicité de longueurs d’onde, rapprochant ainsi la lumièreémise de la lumière du jour (T° de couleur 3300-4200 K). Interdites à la commercialisation en2015, les lampes à mercure doivent, de plus, être éliminées comme des déchets spéciaux,puisque hautement toxiques et avec des couts de recyclage élevés.

Toutes ces sources doivent être remplacées par des lampes à vapeur de sodium, moinspolluantes, plus efficaces et ayant l’avantage de produire une lumière monochromatique(Température de couleur de 2000 K). De même, les LED de température de couleur supérieure à2500 Kelvins doivent être proscrites car elles émettent sur toutes les longueurs du spectre visiblevoire en UV pour certains modèles.

Vapeur desodium haute

pression

Iodures métalliquesVapeur demercureBallon

fluorescent

LED

Brûleur quartz

Brûleur 

céramiqueEfficacitélumineuse

(lm/W)47-150 54-120 86-95 32-60 80-130

Durée de vieéconomique (h)

6000-12000 4000-8000 4000-8000 8000-12000 > 60000

Température decouleur (K)

2000 4000 4000 3300 - 4200 3000 - 6500

Utilisation

Urbaine, routière,autoroutière,

grands espaces,

illuminations

Parcs et jardins,illuminations

Lotissements,parcs et jardins,

illuminations

Parcs et jardins,

illuminations

Balisage, parcs et jardins,

illuminations,

signalisation

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Les lampes à vapeur de sodium atteignent le meilleur rendement énergétique, doublées d’unetempérature de couleur basse.Le spectre riche en bleu des lampes au mercure et des LEDs, correspondant à des températuresde couleur élevées, interfère fortement avec le métabolisme des organismes vivants.Le spectre majoritairement dans le jaune des lampes sodium, avec une température de couleur voisine de 2000 K, présente une incidence moindre sur le vivant.Les lampes au sodium offrent par ailleurs une problématique de cycle de vie (production,recyclage, élimination) sans inconvénient significatif.

En France, 40% des lampes en service peuvent être remplacées par des lampes consommantdeux fois moins pour un éclairement équivalent.

Durée d’éclairage Une horloge astronomique à programmation annuelle déclenche et coupe l’éclairage public à despériodes définies et selon des décalages horaires programmés. Ce dispositif s’inscrit dans unepolitique globale d’uniformisation de l’ensemble des matériels (lampes, armoires électriques etcandélabres) pour abaisser les coûts de l’éclairage public tout en maintenant un haut niveau de

sécurité et de confort. Trois périodes peuvent être déterminées :

• Période rouge (la plus longue) : respect des heures de lever et de coucher du Soleil comptetenu des journées courtes et des conditions atmosphériques.

• Période orange : légers décalages au lever et au coucher du Soleil sans incidence sur lasécurité ou le confort visuel.

• Période verte : décalages horaires de grande amplitude pour réaliser d’importantes économiesd’énergie.

Figure 10 - Classification des périodes d'utilisation d'une horloge astronomique. 

Les systèmes lumineux utilisés pour la mise en valeurs de bâtiments ou de monuments peuventêtre équipés de dispositifs de contrôle permettant l’extinction totale après 23h en période hivernaleet 24h en période estivale.

L’interrupteur crépusculaire 

L’interrupteur crépusculaire mesure la quantité de lumière naturelle environnante et commutel’éclairage en fonction d’un seuil de luminosité prédéfini. En moyenne, l’interrupteur crépusculaire utilisé seul représente un temps de fonctionnementd’environ 4 400 heures par an. Toutefois, un interrupteur défaillant peut entrainer une augmentation de la durée d’allumage à plusde 5000 heures par an.

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L’interrupteur crépusculaire associé à une horloge 

L’association de ces deux matériels permet de couper la commande pendant une partie de la nuit.

Le calculateur astronomique 

L’horloge astronomique calcule, à partir d’informations géographiques et temporelles, la position

du Soleil et détermine les instants de commutation de l’éclairage public : 

- Ce matériel prend en compte les changements d’heure. - La durée d’éclairage annuelle est maîtrisée. - Les horloges peuvent être synchronisées.- La programmation est hebdomadaire ou annelle.

Les commandes centralisées 

Les commandes centralisées reprennent, bien entendu, les fonctions essentielles des organes decommande d’éclairage public. On peut utiliser un interrupteur crépusculaire couplé avec unehorloge de précision ou une horloge astronomique radiopilotée. Ces dispositifs permettent, soitpar système radio, soit par système de téléphonie de type GSM, de piloter une commanded’éclairage public équipée des modules de réception. Les commandes centralisées ont pour objectif d’optimiser les durées de fonct ionnement et surtoutde synchroniser l’ensemble des points d’allumage d’une collectivité. De plus, il peut permettre demoduler l’éclairage public dans certaines zones. 

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Le variateur de puissance

Le variateur de puissance se connecte entre la sortie contacteur général et les départs. Il permetd’adapter la consommation énergétique aux besoins. Il fournit une tension réduite à l’allumagepuis atteint en pente douce son régime « normal ». L’appareil reste alors à ce statut jusqu’à laréception de l’ordre de réduction. A la réception du signal, il entame, en pente douce,l’abaissement de la tension jusqu’à la valeur économique préfixée. 

Figure 11 - Variation de la tension d'alimentation d'un luminaire au cours de la nuit. 

- Réduction de la puissance consommée par l'éclairage public avec des cycles prédéfinis

- Stabilisation de la tension du réseau ± 0.5%

- Augmentation de la durée de vie des lampes

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L’éclairage passif à partir de catadioptres ou de matières réfléchissantes présente également unesolution de remplacement pour l’aménagement des giratoires et pour toute signalisation horsagglomération.

Figure 12 - Exemple de dispositif de signalisation rétro-réfléchissante pouvant remplacer l'éclairage électrique de nuit. 

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IV- ECONOMIES D’ENERGIES REALISABLES 

Les installations d’éclairage public sont à l’origine de 50 % de la consommation totale d’électricitédes communes (sources ADEME). La vétusté des équipements existants entraîne unesurconsommation énergétique importante et nécessite une maintenance régulière dont le coût necesse d’augmenter. 

- Prix d’un kWh incluant le coût de l’énergie, l’abonnement, les taxes : 0.10 € - Durée moyenne annuelle de fonctionnement de l’éclairage public commandé par un interrupteur crépusculaire : 4500 heures- Durée moyenne annuelle de fonctionnement de l’éclairage public commandé par une horlogeastronomique : 4200 heures- Puissance souscrite : 1 kW (équivaut à 9 lampes de 100W)

Circuit fonctionnant toute la nuit

Heures de

fonctionnementannuel

Puissancesouscrite

Energie

consommée(kWh)

Coûtannuel (€) 

ECONOMIE

 € %

Interrupteur crépusculaire

défaillant5000 1 5000 500

Interrupteur crépusculaire

4500 1 4500 450 50 10

Horlogeastronomique

4200 1 4200 420 80 16

Commune d’Ussel 

Circuit fonctionnant une partie de la nuit

CoupureHeure de

fonctionnementannuel

Puissancesouscrite

Energieconsommée

(kwh)

Coûtannuel

ECONOMIE

 € %

Interrupteur crépusculaire

défaillant

0h-5h 317528102263

13175 318 183 37

0h-6h 2810 281 219 4422h30-6h 2263 226 274 55

Interrupteur 

crépusculaire

0h-5h 2675

23101763 1

2675 268 183 41

0h-6h 2310 231 219 4922h30-6h 1763 176 274 61

Horlogeastronomique

0h-5h 237520101463

12375 238 183 43

0h-6h 2010 201 219 5222h30-6h 1463 146 274 65

Commune d’Ussel 

UNE COUPURE DE 0H A 6H DE L’ENSEMBLE DES SOURCES D’ECLAIRAGE GENERE UNE ECONOMIE D’ENERGIE ANNUELLE DE 52% SUR LES

CONSOMMATIONS 

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Tests de différentes lampes et appareillages

Conditions du test : fonctionnement durant 11h37 correspondant à la durée moyenne d’une nuitpour une commande pilotée par une horloge astronomique.La consommation et le coût annuel sont calculés à partir du relevé de la consommation moyenne journalière.

W

Conso moy.

 jour. Wh

Conso an.

kWh Coût annuel70 W SHP Ferro neuf 81.13 972 354 35

70 W SHP Electronique 77.54 937 342 3470 W SHP Ferro ancien 84.49 997 363 36

80 W Fluo ancien 93.75 1107 404 40100 W SHP Ferro neuf 113.04 1335 487 48

100 W SHP Electronique 109.31 1291 471 47100 W SHP Ferro ancien 142.37 1684 614 61

125 W Fluo ancien 160.61 1897 692 69150 W SHP Ferro neuf 175.75 2073 756 75

150 W SHP Electronique 160.24 1890 690 69

150 W Bi-Pal Philips 109.63 1293 472 47150 W Induxi 111.80 1337 488 48250 W SHP Ferro neuf 278.23 3287 1200 120

250 W Honeywell 146.75 1734 632 63250 W Altron 135.7 1603 585 58

Commune d’Ussel 

Coût d’un luminaire d’éclairage public en fonction de son régime de fonctionnement

Coût annuel par type de lampe

Fonctionnementtoute la nuit

Coupure 0h-5h Coupure 0h-6h Coupure 22h30-6h30

Economie (%) 42 % 50 % 66 %

70 W SHP Ferro neuf  36 €  21 €  18 €  12 € 

100 W SHP Ferro neuf  49 €  28 €  24 €  16 € 

150 W SHP Ferro neuf  76 €  44 €  37 €  24 € 

250 W SHP Ferro neuf  120 €  70 €  60 €  39 € 

Valeurs indicatives

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V- CADRE JURIDIQUE

Norme européenneLa norme européenne d’éclairage public [4] a pour objectif d’établir les prescriptions sur les zonesde circulation dans les espaces publics extérieurs dans le but d’assurer la sécurité des usagers, lebon écoulement du trafic et la protection des biens et des personnes ; elle est constituée dequatre parties :

La RT EN 13201-1 (Sélection des classes de chaussées, et ses prescriptions associées), l’EN13201-2 (Exigences de performances), l’EN 13201-3 (Calcul des performances) et l’EN 13201-4(Méthodes de mesure des performances photométriques).Cette dernière partie a été publiée sous la forme d’une norme nationale (NF EN 13201-4). Cettenorme ne se prononce pas sur les critères qui justifient ou non l’éclairage d’une zone donnée ;elle n’impose pas l’obligation d’éclairer .Les exigences photométriques sont exprimées sous la forme de valeurs “à maintenir” mais necomportent que des seuils minima d’éclairement. Il s’en suit dans de nombreux cas des

dépassements qui provoquent un éblouissement des usagers et une forte pollution lumineuse.

L’article 36 du Grenelle I et l’article 173 de la loi Grenelle II proposent aux élus des dispositionspréventives afin de lutter contre la pollution lumineuse et diverses possibilités de sanctionsapplicables par le maire à certains ouvrages, équipements et installations du domaine privé.

Le décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012 impose depuis le 1er   juillet 2012 l’extinction totale desenseignes lumineuses commerciales entre 1h et 6h.

Niveaux d’éclairement 

Les préconisations non-obligatoires fournies par la norme européenne sont résumées dans letableau ci-dessous, extrait du site de l’AFE. 

Exig enc es relati ves p ou r les zo nes, tâch es et acti vités  

4 Lux, revue de l’AFE, n°228, Mai-Juin 2004. 

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VI- TEMOIGNAGES & EXPERIENCES

Dans le cadre d’une programmation pluriannuelle, la ville d’Auch a choisi de remplacer prioritairement les points lumineux dotés de systèmes énergivores, en tenant compte desévolutions futures de la législation qui imposeront de changer les matériels équipés de lampe àvapeur de mercure. C’est ainsi près de 850 points lumineux qui ont été rem placés récemment. Deplus, grâce aux nouveaux dispositifs et à des réflecteurs efficaces, la perte de lumière est réduiteet l’éclairage est entièrement orienté vers le cheminement piétonnier et la voirie. 

« Le système de commande de l’éclairage public est géré par ERDF. Un programme, intégrant leshoraires astronomiques de lever et coucher de soleil qui changent tous les jours selon les saisons,détermine l’allumage et l’extinction des lampes. Lorsque le ciel s’assombrit, une cellulephotoélectrique installe au siège départemental d’ERDF peut déclencher l’éclairage dans uneplage d’une heure avant et après cet horaire astronomique ». (ce système de commande n’est,toutefois, pas généralisable)

NB : D’autres exemples de réalisations dans le Gers seront ajoutés à ce paragraphe aprèsrencontre avec les Maires

 __________________________________ 

« Depuis 2005, nous remplaçons progressivement les lampes du système d’éclairage public par 

des ampoules à 16 000 heures de durée de vie, explique Yousef Adouiak, Directeur des ServicesTechniques. Nous avons logiquement cherché des solutions pour mieux maîtriser les heures de

fonctionnement de ces lampes et optimiser leur durée de vie ». Les interrupteurs crépusculairescommutent l’éclairage en mesurant la luminosité ambiante. Majoritairement utilisés dans les

communes du SIVOM de la communauté du Bruaysis, ils ont une tendance à dériver dans letemps lorsque leurs capteurs sont mal placés. « Les décalages constatés allaient jusqu’à un quart 

d’heure, voire une demi -heure dans certains cas ! Theben nous a alors proposé ses horloges

astronomiques Selekta 173 capables de calculer, automatiquement et en continu, les heures de

lever et de coucher du Soleil chaque jour de l’année, à la minute près » indique Hervé Flament,Responsable du Service Eclairage Public. Il suffit d’entrer les informations sur le lieugéographique, la date et l’heure pour que l’horloge détermine les instants de commutation. LeSelekta 173 intègre en plus un programmateur annuel offrant la possibilité de différencier despériodes dans l’année. 

« Grâce aux horloges astronomiques programmables, capables de gérer avec précision les

éclairages publics, nous optimisons la longue durée de vie des lampes et nous arrivons à gagner 

une année complète de relamping. Au lieu de remplacer les lampes d’un parc tous les 3 ans nous

n’intervenons plus que tous les 4 ans ce qui  nous fait gagner une année ! » se félicite HervéFlament. L’objectif est maintenant de réaliser encore plus d’économies en utilisant des ampoulesmoins puissantes. Le service expérimente actuellement des lampes de puissances plus faibles, del’ordre de 75 W, 40 W et même 30 W. « Maîtriser de façon certaine le temps d’utilisation d’une

lampe s’inscrit dans notre démarche globale de maintenance préventiv e. Nous voulons en effet 

réduire au maximum les coûts élevés des interventions curatives ponctuelles » dit Yousef 

 Adouiak.

 __________________________________ 

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Fin 2011, la ville de Fondettes dans l’Indre-et-Loire a expérimenté une réduction de la durée deson éclairage public. La quasi-totalité des lampadaires étaient ainsi éteints entre minuit et cinqheures du matin d’août à octobre 2011 (sauf la nuit du samedi au dimanche). Une opération déjàmenée dans de très nombreuses communes du département et qui poursuit divers objectifs :protéger l'environnement, réduire la pollution lumineuse, faire des économies (la nouvelle taxegouvernementale TCFE - taxe sur la consommation finale d'électricité - impacte la facturemunicipale de l'ordre de 14%) et anticiper les hausses futures de l'électricité.

Le programme de diminution de la consommation d'énergie électrique des éclairages publics misen place par la municipalité depuis 2005 passe aussi par la suppression des luminaires vétusteset le remplacement progressif des lampes à ballon fluorescent, trop énergivores, par des lampes àvapeur de sodium de 80 ou 100 watts (au lieu de 125 watts). La puissance consommée diminuede 20 % et l'éclairement est de surcroît amélioré (70 à 150 lumens par watt contre 12 lumens par watt pour une ampoule à incandescence). Ces lampes, dont la durée de vie est quatre foissupérieure (de 4 000 à 8 000 heures contre 1 000 à 1 200 heures), diffusent en outre une couleur  jaune non éblouissante et offrent donc un meilleur contraste qui améliore la sécurité.

Sur les 2 060 points lumineux existants, 516 restent encore à remplacer. 302 d'entre eux serontremplacés dans les six ans à venir. Une opération dont le coût (800 euros pour remplacer unluminaire vétuste) est subventionné par la région et le Syndicat Intercommunal d'Energie d'Indre-et-Loire. Il ne restera alors plus qu'à remplacer les 214 « boules » qui éclairent aussi bien le cielque la terre, par des luminaires ne propageant la lumière que vers le sol.

L'installation d'horloges astronomiques, qui permettent de programmer l'heure d'allumage etd'extinction de l'éclairage en fonction des heures de levée et de coucher du Soleil, autorisera àterme une économie supplémentaire de 5 à 7 %. La ville a consacré 7 500 euros à l'installation de10 nouvelles horloges en 2011.

Cette recherche continuelle d'optimisation de l'efficacité électrique ne s'arrête d'ailleurs pas làpuisque d'autres évolutions du parc sont d'ores et déjà programmées : poursuite de l'installationde réducteurs de puissance dans les armoires et aux points lumineux (permettant d'abaisser latension de 220 volts à 170 volts, la consommation étant réduite de 25 %).

Moderniser son éclairage public permet non seulement de faire des économies en termes deconsommation électrique, mais aussi de bénéficier de subventions. 50 % de l'investissement liéaux améliorations de la performance énergétique opérées par la ville de Fondettes est ainsi prisen charge par la région dans le cadre du contrat agglo-région 2008-2013. Un pourcentage nonnégligeable puisque 153 000 euros de travaux sont programmés sur trois ans dans ce domaine.Le Syndicat Intercommunal d'Energie d'Indre-et-Loire (SIEIL), subventionne pour sa part 30 % du

coût des luminaires remplacés.

 _______________________________________________ 

En Essonne, la ville de Cerny, 3000 habitants, pratique l’extinction entre minuit et 5 heures. Cettepratique a été validée par une consultation de la population. Bouray-sur-Juine, 2000 hab., suit cetexemple depuis juillet 2008.

Dans les Deux Sèvres, la ville de Me lle, 4000 habitants, pratique l’extinction entre minuit et 6 heures.

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Dans le Maine-et-Loire, la ville de Bouchemaine, 6500 hab., coupe son éclairage après minuit,depuis mai 2006. Normanville dans l’Eure, 1300 hab., a initié une extinction entre minuit et 5heures, en octobre 2007.Plus de 60 communes du Loir et Cher, pratiquent l’extinction, généralement entre 22h30 et 5h45. En été, l’éclairage n’est généralement pas rallumé le matin. En heures, cela représente uneéconomie de 50%, soit environ 2000 heures de fonctionnement contre 4000 heures sansextinction.

Les villes de Ploemeur dans le Morbihan (19000 hab.) et Fontaine dans l’Isère (22000 hab.) ontexpérimenté l’extinction durant plusieurs mois en 2009 et 2010. Les villes d’Avrillé dans le Maine-et-Loire (13000 hab.) et Vendôme dans le Loir-et-Cher (18000hab.) pratiquent l’extinction totale. 

La ville de Morges (Suisse) réalise des économies importantes d’électricité avec le système LEC.Le principe consiste à stabiliser à 207 volts la tension d’alimentation qui fluctue entre 207 et 253volts. Les économies d’énergie s’élèvent à 28%. 

L’A16, entre Boulogne-sur-Mer et la frontière belge, longtemps seule autoroute française éclairée,

est éteinte depuis fin 2006, et ce, avec un taux de gravité à la baisse . L’économie représente900.000 euros par an [5].On observe également une forte diminution des accidents et de leur gravité sur une portion del’A15 éteinte depuis début 2007. Ces constations confirment les résultats d’une enquête de 2002du ministère des transports belges [6].Mai 2010, la Direction Interdépartementale des Routes d’Ile-de-France a annoncé la suppressionde l’éclairage sur 130 km de voies. 

L’éclairage public de la ville de Paris est allumé lorsque la luminosité descend sous 25 lux. 

On recense quelques communes en France qui n’ont pas d’éclairage public : Saint-Georges

Nigremont (23), Boissei-la-Lande (61), Saint-Franc (73), Yquebeuf (76), Justian (32)… 

Les départements de l’Essonne ou du Maine-et-Loire privilégient la signalisation réfléchissante sur les giratoires hors agglomération.

Dans une rue de quartier d’une commune suisse, la solution suivante a été mise en œuvre :devant chacune des maisons bordant cette rue de quartier, un capteur réagissant auxmouvements a été monté sur l’équipement d’éclairage extérieur préexistant : les lampess’allument puis s’éteignent au bout de 3 minutes (Ruchweid, 8917 Oberlunkhofen, Argovie,Suisse).

Dans les régions italiennes de Lombardie[7], des Marches[8], d’Emilie-Romagne, d’Ombrie et desPouilles (qui regroupent 70% de la population italienne), la loi prescrit « moins de 0,49 candela/ kilolumen dans la demi-sphère au-dessus de l’horizon ».

5  A16  – Etude de sécurité comparative sur les autoroutes de rase campagne du Nord  – Pas de Calais avec ou sans

éclairage. Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer, Direction Interdépartementale desRoutes du Nord, 15 janvier 2007.

6 Trafic et sécurité sur les routes et autoroutes de Wallonie. Données et commentaires. Les cahiers du MET, n°15,

décembre 2002.

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VII- VOCABULAIRE TECHNIQUE

Les performances d’une lampe sont déterminées par un certain nombre de caractér istiques :

• La puissance, exprimée en watts (W).

• Le flux lumineux exprimé en lumens (lm) : quantité de lumière émise par la lampe.

• L’efficacité lumineuse exprimée en lumens par watt (lm/W) : rapport entre le flux lumineuxnominal de la lampe et sa puissance consommée.

• La durée de vie économique  (heures) : période au terme de laquelle la chute de flux d’unelampe, combinée à son taux de mortalité, ne permet plus de garantir les niveaux d’éclairementrequis.

• La température de couleur , en kelvins (K) : qualifie l’ambiance lumineuse. Elle varie des teinteschaudes, à dominante orangée (2 500 K) aux teintes froides, d’un aspect bleuté (5 500 K et plus).

• L’indice de rendu des couleurs (Ra ou IRC) : capacité d’une lampe à restituer fidèlement lescouleurs telles qu’elles le sont sous la lumière naturelle. Le maximum est 100. 

7 Regione Lombardia, Consiglio Regionale. Misure Urgenti in Tema di Risparmio Energetico ad Uso di Illuminazione

Esterna e di Lotta all’Inquinamento Luminoso. Repubblica Italiana. Bollettino Ufficiale della Regione Lombardia. LeggeRegionale 27 Marzo 2000, n°17. 

Legge della Regione Marche n° 10 del 24/07/2002 “Misure urgenti in materia di risparmio energetico e dicontenimento dell’inquinamento luminoso” .VISUALE - Interpretare, capire, conoscere ed approfondire la LR n°10/2002. CieloBuio con in Patrocinio della Regione Marche, Gennaio 2003. 

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VIII- DOCUMENTS DE REFERENCE

G. Togni. Eclairage public efficace. Modèle de cahier des charges pour les communes. SAFE  –  Agence Suisse pour l’Efficacité Energétique, septembre 2006.

Legge della Regione Marche n° 10 del 24/07/2002 “Misure urgenti in materia di risparmio

energetico e di contenimento dell’inquinamento luminoso” .VISUALE - Interpretare, capire,conoscere ed approfondire la LR n° 10/2002. CieloBuio con in Patrocinio della Regione Marche,Gennaio 2003.

Regione Marche, Consiglio Regionale. Misure Urgenti in Materia di Risparmio Energetico e diContenimento dell’Inquinamento Luminoso. Deliberazione Legislativa Approvata dal ConsiglioRegionale nella Seduta del 17 Luglio 2002, n° 98.

Regione Lombardia, Consiglio Regionale. Misure Urgenti in Tema di Risparmio Energetico ad Usodi Illuminazione Esterna e di Lotta all’Inquinamento Luminoso. Repubblica Italiana. BollettinoUfficiale della Regione Lombardia. Legge Regionale 27 Marzo 2000, n°17.

Un Plan Climat à l’échelle de mon Territoire. Guide ADEME réf. 5792, novembre 2005

Interdiction programmée : Règlement (CE) n° 245/2009 de la Commission du 18 mars 2009.Journal officiel de l’Union européenne, 24 mars 2009.

Schubert et al, "Solid-state lighting -A benevolent technology," Rep. Prog. Phys. 69, 3069 (2006)

Lux, revue de l’AFE, n°228, Mai-Juin 2004.

Haim et al, Effects of chronobiology on prostate cancer cells growth in vivo, Sleep Science, 2010.

Preston B.T., et al. (2009) Parasite resistance and the adaptive significance of sleep. Revue BMCEvolutionary Biology

Quinn, G.E., Shin, C.H., Maguire, M.G. and Stone, R.A. Myopia and ambient lighting at night.Nature, 399:113-114, 1999 (May 13, 1999).

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CHARTE QUALITE

D’ECLAIRAGE PUBLIC 

Etant rappelé que

Soucieux de la qualité de vie de ses habitants et de la protection de son environnement,Le « Pays Portes de Gascogne », a, depuis 10 ans, inscrit son développement dans lecadre d’une Charte de Développement durable. 

Désireuse de contribuer efficacement, au niveau local, à la lutte contre le réchauffementclimatique, et à la préservation des ressources de la planète, le Pays a engagé en 2012une démarche « Plan Climat »

Conscients que l’éclairage public

  Est à l’origine de 50% de la consommation totale d’électricité des communes (source ADEME)

  Représente une consommation d’énergie équivalant à une tranche de Centrale Nucléaire(1200 MWh pour l’ensemble de la France),

Influe significativement sur le réchauffement climatique (670 000 tonnes de CO2 rejetés,soit 4% des émissions de gaz à effet de serre)

Conscients, par ailleurs qu’un éclairage public excessif et/ou mal adapté

A des conséquences dommageables pour la biodiversité (faune et flore)

  Est susceptible d’avoir  un impact négatif sur la santé humaine (dérèglement nerveux ethormonal)

Peut constituer une gêne pour la population (éblouissement, éclairage intrusif)

Limite, voire interdit, l’accès au Ciel nocturne (déclaré patrimoine commun et universel par l’UNESCO)

Les signataires décident de s’engager  dans une démarche de qualité de

l’éclairage et de diminution des consommations en signant la présente Charte

et en acceptant d’en appliquer les mesures qu’elle prévoit.

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Cette charte définit, en matière d’éclairage public, les objectifs à atteindre et les principesd’actions qui en découlent. 

I.OBJECTIFS

Les objectifs de la charte sont de réduire au minimum l’impact de l’éclairage public sur l’environnement nocturne et de diminuer de manière significative la consommation d’électricité liéeà l’éclairage des communes : ne pas éclairer moins, mais éclairer juste.

Les mesures proposées dans la présente charte consistent à améliorer l’éclairage afin de réduirela pollution lumineuse et économiser l’énergie. Elles font écho à l’un des objectifs de l’Agenda 21du Gers qui s’intègre, lui-même, dans les démarches de l’Union Européenne concernant la règledu 3x20 (réduction de 20 % des gaz à effet de serre, augmentation de 20% de l’eff icacitéénergétique et utilisation de 20 % d’énergies renouvelables d’ici 2020). 

L’ambition de cette Charte est d’aller plus loin que les 20 %  d’économie de consommationd’énergie. Pour chaque projet engagé par les adhérents sur l’éclairage public, l’objectif visé

est une réduction significative de la consommation et des coûts d’énergie. Des objectifs précis,chiffrés seront déterminés et planifiés pour chaque commune en fonction de ses spécificités.

II.MESURES TECHNIQUES

A. AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’ECLAIRAGE 

Les mesures concernant la qualité de l’éclairage décrites ci-après s’appliqueront :

  De façon immédiate pour les nouvelles installations d’éclairage 

   A l’occasion des travaux de renouvellement et/ou d’entretien pour toutes les autres

1. GEOMETRIE

 Afin de réduire les dispersions lumineuses, le rayonnement de toute source lumineuseayant vocation à éclairer les espaces publics sera obligatoirement orienté vers le bas.

Que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’une extension du r éseau, les modèles deluminaires choisis auront les caractéristiques suivantes :

- Ampoule encastrée dans un réflecteur 

L’éclairage des monuments publics devra être obligatoirement accompagné d’un systèmed’extinction totale ou partielle avec programmation. L’éclairage sera ainsi, strictement limitédans le temps (voir « durée d’éclairage »).

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2. TYPE DE SOURCE

L’utilisation de lumière blanche (LEDs, sodium blanc, iodures métalliques) devra êtreproscrite car ne produisant pas une lumière monochromatique. Cette préconisation nes’applique, toutefois, pas aux éclairages des installations sportives

Pour les LEDS, seule  la LED avec une température de couleur proche du sodium pourraêtre utilisée. Des tests seront effectués sur les différents produits proposés sur le marchédans ce domaine afin de préciser les produits recommandés.

Seront utilisées de préférence des sources de lumière monochromatique type sodium.

L’éclairage passif à partir de catadioptres ou de matières réfléchissantes sera retenuchaque fois que possible, notamment pour  l’aménagement des giratoires et pour toutesignalisation hors agglomération.

3. PUISSANCE LUMINEUSE

Pour la mise en œuvre de ces mesures  et notamment les niveaux d’éclairement, lesMaîtres d’ouvrage et Maîtres d’œuvre pourront se référer aux guides de préconisation del’ADEME et de l’ ANPCEN et tout autre guide figurant dans la liste régulièrement mise à jour par le groupe de pilotage de la présente Charte.

B.REDUCTION DE LA DUREE D’ECLAIRAGE 

1. BATIMENTS ET MONUMENTS

Les systèmes lumineux utilisés pour la mise en valeurs de bâtiments ou de monuments serontéquipés de dispositifs de contrôle permettant l’extinction totale après 23h au plus tard enpériode hivernale et 24h au plus tard en période estivale.

Toute réalisation neuve d’éclairage de monument sera obligatoirement équipée d’une horloge. 

Eclairages de Noël : ils devront être limités dans le temps : au plus tôt 15 jours avant Noël etau plus tard 15 jours après le 1er  janvier. Ils seront éteints à 24h, au plus tard.

2. ECLAIRAGE PUBLIC

Pour les communes de moins de 500 h équipées d’Horloges dans leurs armoires 

Pour les communes de moins de 500 habitants, l’extinction de l’éclairage public seraappliquée dans une fourchette horaire de 22h30 à minuit, de sorte à limiter la duréeannuelle à 2000 heures au lieu de 4000 en cas d’éclairage permanent.  En hiver, l’éclairagene sera pas ré-allumé avant 5h du matin.

Pour les communes de moins de 500 h NON équipées d’Horloges dans leurs

armoires et les communes de plus de 500 h

La Municipalité s’engage à :

  Proposer dans un délai d’un an un plan d’extinction progressif de la commune 

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Mettre en place les politiques publiques associées

Dans tous les cas, ces mesures feront l’objet de phases de test, à l’issue desquelles ellesseront ajustées si nécessaire.

III.METHODOLOGIE

A.Réalisation d’un état des lieux 

Chaque commune devra disposer d’un état des lieux à jour de l’éclairage public, qui portera sur :

o Coffrets (armoires) : nombre, caractéristiques, date d’installation o Horloges : présence, nombre… o Luminaires :

Type de lampe Hauteur   Date d’installation 

Cet état des lieux est réalisé par le SDEG gratuitement pour les communes adhérentes à sonsystème d’entretien de l’éclairage public et conformément aux prescriptions du cahier descharges de l’ADEME dédié au diagnostic de l’éclairage public. Pour les autres communes,celles-ci pourront demander assistance au SDEG.

Les communes signataires de la charte ne disposant pas encore d’un état des lieux à jour s’engagent à le réaliser dans un délai de 3 mois à compter de la signature.

B. Programme d’amélioration de la qualité de l’éclairage 

 A Partir des états des lieux établis par le SDEG et à la demande des communes signataires de lacharte, une liste de préconisations sera établie pour mettre celles-ci en conformité avec lachartre.

Sur cette base, ainsi que sur celle de l’état des lieux actualisé, la commune définira les actions àmettre en œuvre. Ce plan portera, notamment sur :

o La mise aux normes des armoireso  L’installation d’horloges astronomiques (ou mécaniques, selon puissance de

l’armoire), avec réduction de la durée d’éclairage o Le changement des lampeso Le changement des luminaires (NB : toutes les boules en polycarbonate devront

être la priorité en matière de traitement)o  L’installation de régulateurs de puissance quand ils sont justifiés (sur les départs

neufs ou récents qui sont les plus énergivores)

Le SDEG chiffrera ensuite le coût de ces améliorations pour les communes qui le désirent etentreprendra pour celles qui lui ont dé légué la maîtrise d’ouvrage les travaux après accord du

conseil municipal.

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Les opérations réalisées sous maîtrise d’ouvrage du SDEG seront subventionnées à partir desrègles définies par son comité syndical. Le SDEG recherchera des financements complémentairesauprès de l’état de ses agences, ou d’autres collectivités. 

C.Adoption d’un planning de mise en œuvre et priorités 

Les communes définiront un planning de mise en œuvre des mesures. Celui -ci tiendra compte,

dans la mesure du possible, de l’ordre de priorité suivant :

o  Mise en sécurité des installations d’éclairage public o Mise aux normes des armoires et installation d’horloge, avec réduction de la durée

d’éclairage o Suppression des luminaires et des sources obsolètes (boules etc.…) et changement

des lampeso Réduction des puissances par tout outil permettant cet objectif (régulateur,

optimisation de l’éclairage etc.…) 

D. Pilotage et évaluation

La réussite du projet passe par la capacité de communication des différents acteurs du PaysPortes de Gascogne (communes, SDEG, Centre Pédagogique, associations…). Ceux-ci devrontentreprendre des actions de sensibilisation auprès du public.

Les partenaires de la charte définiront une méthode de travail pour évaluer en permanence leprojet. L’évaluation du projet permettr a de vérifier les pertinences des actions menées au regarddes objectifs visés.

Un système de mesure de la pollution lumineuse applicable à tous les adhérents de laCharte sera créé en collaboration avec les partenaires de la Charte, et intégré dans unindicateur commun du type Empreinte Nocturne, qui sera régulièrement mis à jour etcommuniqué à chaque adhérent.

Un suivi permanent des consommations d’électricité de l’éclairage public sera demandé auxcommunes et permettra de quantifier la baisse des consommations suite aux adaptations etd’améliorer en continu le parc existant. 

Dans cet objectif, un comité de suivi de la charte, composé de représentants de chacun des

partenaires, se réunira annuellement à l’initiative du Pays Portes de Gascogne. Les objectifs de lacharte pourront alors être revus en intégrant les évolutions techniques ou normatives les plusrécentes.

E. Cadre juridique

 Aucune loi n’obligeant le maire à éclairer les voies publiques et il est tout à fait possible de recourir à l’extinction de l’éclairage existant pendant toute ou partie de la nuit avec arrêté municipal.

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NB : en la matière, la responsabilité du Maire ne pourrait être éventuellement engagée que dansle cas d’une défaillance technique ou d’un mauvais fonctionnement du réseau existant, en dehorsdes périodes d’extinction prévues par l’arrêté municipal. 

L’article 36 du Grenelle I et l’article 173 de la loi Grenelle II proposent aux élus des dispositionspréventives afin de lutter contre la pollution lumineuse et diverses possibilités de sanctionsapplicables par le maire à certains ouvrages, équipements et installations du domaine privé. Ces

textes sont complétés par l’Arrêté du 25 janvier 2013 en matière d’éclairage nocturne desbâtiments non résidentiels

F. Dispositions diverses

Une place importante sera proposée à l’éducation et à l’information du public, et notamment desplus jeunes, selon les thématiques déterminées avec les associations locales.

La prise en compte des trames vertes et bleues et des corridors biologiques, des réservoirs debiodiversité (ZNIEFF, zones Natura 2000,…) dans les plans d’aménagement du réseaud’éclairage public ou de mise en valeur du patrimoine sera systématique. 

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Les PartenairesLes partenaires de la charte comprennent :

Syndicat Département d’Energie du Gers

6 place Ancien Foirail32000 AUCH05.62.61.84.94

Pays Portes de Gascogne85 rue Nationale32200 GIMONT05.62.67.97.10http://www.paysportesdegascogne.com/ 

ADEMERue Jean Bart

31670 Labège05 62 24 35 36http://www.ademe.fr  

Espace Info Energie du GersCAUE du Gers29 chemin du Baron32000 AUCH05.62.63.49.65http://www.caue-mp.fr 

A Ciel Ouvert

Moulin du Roy32500 FLEURANCE05.62.06.09.76http://www.fermedesetoiles.com

LES COLLECTIVITES  (communes, communautés de communes, département, région) quisouhaiterons adhérer à cette charte

TOUT ORGANISME, ASSOCIATION OU AUTRE, qui souhaitera s’associer à cette

charte