CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES

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    CHAUSSES ARONAUTIQUES

    EN BTON HYDRAULIQUEGUIDE TECHNIQUE

    SERVICE TECHNIQUEDES BASES

    ARIENNES

    Laboratoire Central

    des Ponts et Chausses

    LCPC

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    Document dit et diffus par :

    Le Laboratoire central des ponts et chausses58 boulevard LefebvreF-75732 PARIS CEDEX 15Tl. 014043 5226 Fax 014043 54 95http://www.lcpc.fr

    Le Service technique des bases ariennes31 avenue du Marchal Leclerc et de sa Division94381 BONNEUIL-SUR-MARNE CEDEXTl. 014956 8000 Fax 01 495682 19

    FVRIER 2000

    CHAUSSES ARONAUTIQUESEN BTON HYDRAULIQUE

    Guide technique pour la constructionde chausses aronautiques neuves

    en bton hydraulique

    LCPC

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    Ce document est driv du guide LCPC-SETRA Chausses en bton, publi en mai 1997, auquel ilemprunte de larges parties pour les aspects gnraux tout en dveloppant les aspects propres auxchausses aronautiques. Il a t prpar par un groupe de travail runissant des reprsentants durseau technique de lAdministration, de lIndustrie cimentire et du Syndicat professionnel desentrepreneurs de chausses en bton et quipements annexes.

    Le groupe de travail tait constitu de :MM. Joseph ABDO CIMbton

    Ludovic BAROIN Entreprise GailledratXavier BATUT Compagnie moderne de routes grands travaux

    Yves CHARONNAT Laboratoire central des ponts et chaussesBernard DEPAUX Service technique des bases ariennesPascal DUBO Service technique des bases ariennesJacques GONNET Entreprise BouyguesMichel MASSIP Laboratoire rgional de louest parisienPaul MERRIEN Service technique des bases ariennesChristian TABAILLON Entreprise TSS

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    chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000 - 5

    Introduction

    1 - Possibilits offertes par les solutions de chausses en bton de ciment

    1-1 ventail des structures de chausses en bton

    1-1-1 Chausses dalles courtes non armes et non goujonnes (BC), dalles courtes dites californiennes

    1-1-2 Chausses dalles courtes non armes et goujonnes (BCG)

    1-1-3 Chausses en bton arm continu (BAC)

    1-1-4 Techniques en phase de dveloppement

    1-2 Caractristiques fonctionnelles

    1-2-1 Uni

    1-2-2 Adhrence

    1-3 Stratgie dinvestissement et choix de solution

    2 - Aspects conomiques

    2-1 Quelques aspects propres au bton

    2-2 tude conomique du projet

    2-3 largissement de lanalyse dans certains cas particuliers

    3 - Construction de chausses en bton - lments pour le projet3-1 Le choix de la structure

    3-2 Chausses neuves

    3-2-1 Caractristiques gomtriques

    3-2-2 Le drainage des interfaces

    3-2-3 Liaison entre bandes de bton

    3-2-4 Joints transversaux dextrmit

    3-2-5 Croisement de deux chausses

    3-2-6 Bretelles daccs et de sortie

    3-3 largissement dune chausse en bton

    3-4 Reconstruction partielle danciennes chausses en bton (une partie des voies existantes)

    3-4-1 Dmolition des voies reconstruire

    3-5 Renforcement de chausses par une structure en bton

    3-6 Dispositions constructives propres aux chausses en bton

    3-6-1 Les joints de retrait

    3-6-2 Les joints de construction

    3-6-3 Les joints de dilatation

    3-6-4 Les goujons

    3-6-5 Armatures longitudinales du BAC

    3-6-6 Liaison des joints longitudinaux de retrait3-6-7 Rservations dans les dalles en bton

    Sommaire

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    6 - chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000

    4 - Le matriau bton et les autres matriaux utiliss pour les chausses en bton

    4-1 Les constituants du bton

    4-1-1 Les granulats

    4-1-2 Les ciments

    4-1-3 lments fins dajout

    4-1-4 Eau

    4-1-5 Adjuvants

    4-2 Performances du bton

    4-2-1 Rsistance mcanique

    4-2-2 Rsistance au gel et aux fondants

    4-2-3 Consistance du bton

    4-3 tude de formulation

    4-4 Rsistance lrosion des matriaux de fondation

    4-5 Les lments mtalliques

    4-5-1 Les goujons

    4-5-2 Les armatures de bton arm continu

    4-6 Les produits pour joints

    4-7 Les produits de protection de surface

    5 - Fabrication du bton

    5-1 Approvisionnement et stockage des constituants

    5-1-1 Aire de stockage et de fabrication

    5-1-2 Granulats

    5-1-3 Ciment et additions de matires sches

    5-1-4 Additions de matires humides

    5-1-5 Eau

    5-1-6 Adjuvants

    5-2 Centrales de fabrication

    5-3 Transport du bton

    6 - Mise en uvre du bton

    6-1 Mthode de rpandage

    6-1-1 Guidage

    6-1-2 Rpandage

    6-1-3 Influence des conditions mtorologiques

    6-1-4 Tenue des bords de dalle

    6-1-5 Mise en place des goujons

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    6-2 Traitement de surface

    6-2-1 Modes de traitement

    6-2-2 Cure du bton frais

    6-3 Joints des structures de chausse en dalles

    6-3-1 Joints de retrait

    6-3-2 Joints de construction

    6-3-3 Matriel de sciage du bton durci

    6-3-4 largissement et chanfreinage des joints

    6-3-5 Garnissage des joints6-4 Cas du bton arm continu (BAC)

    6-4-1 Pose des aciers

    6-4-2 Joints transversaux de construction

    7 - Dmarche dassurance de la qualit

    7-1 Introduction

    7-2 Organisation de la procdure dassurance de la qualit

    7-3 Contrles avant travaux

    7-4 Contrles pendant travaux

    7-5 Contrles aprs travaux

    Annexes

    1 - Rfrences bibliographiques

    2 - Normes relatives aux chausses en bton

    3 - tude de formulation du bton de ciment

    4 - Dtail de lorganisation du contrle dexcution

    5 - Utilisation de constituants, produits, matriaux ou matriels ne bnficiant pas de certification

    6 - Bton de sable7 - Bton de ciment poreux

    8 - Emploi de liants hydrauliques routiers

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    La Direction gnrale de laviation civile a entrepris en 1998 de rviser son Instruction techniquepour les arodromes civils (ITAC) compose de plusieurs volumes dits entre 1981 et 1983. Ceprojet tait motiv par le souci de prendre en compte les progrs techniques mais galement dadapterla rglementation au nouveau contexte international.

    Le chapitre 6 de la nouvelle ITAC parue en 1999 est consacr aux chausses aronautiques et fournitles lments essentiels pour concevoir, construire et entretenir les infrastructures horizontales enbton dun aroport. Toutefois, toutes les informations pratiques, notamment celles relatives auxphases chantier et aux contrles de qualit ne pouvaient tre intgres lITAC sans risque de

    masquer les concepts fondamentaux.Ce guide a donc pour objet de prciser et complter les lments contenus dans les normes(NF P 98-170) et dans lITAC en tenant compte de lvolution de la technique de construction. Ilsadresse au matre duvre dun projet comportant la construction de chausses en bton et vise faciliter la rdaction du cahier des charges, juger les propositions des entreprises et organiser le suiviet le contrle des travaux.

    Il clairera galement les entreprises par des rappels sur les rgles de lart et des indications sur lescontrles de qualit interne et externe.

    Il doit tre utilis en en complments des documents suivants :- les normes en vigueur dont la liste figure en annexe,- le fascicule 28 du Cahier des clauses techniques gnrales,- linstruction technique pour les arodromes civils (ITAC),- linstruction sur le dimensionnement des chausses darodromes,

    Le guide est organis en sept chapitres :1 - Possibilits offertes par les solutions de chausses en bton de ciment2 - Aspects conomiques.3 - Construction de chausses en bton; Elments pour le projet.4 - Le matriau bton et les autres matriaux utiliss pour les chausses en bton.5 - Fabrication du bton.6 - Mise en uvre du bton.

    7 - Dmarche dassurance de la qualit.Le premier chapitre prsente brivement les diffrentes solutions techniques quoffrent les chaussesen bton en fonction des objectifs de niveau de service recherchs.

    Le second chapitre explicite la manire dont ltude conomique est mener pour tablir unecomparaison entre solutions techniques.

    Le chapitre 3, relatif au projet, dcrit les dispositions constructives respecter pour les divers cas deconstruction neuve, de renforcement et dlargissement.

    Le chapitre 4, consacr aux matriaux et constituants, indique et justifie les exigences retenir.

    Les chapitres 5 sur la fabrication et 6 sur la mise en uvre rappellent un certain nombre de rgles delart respecter pour assurer la russite du chantier.

    INTRODUCTION

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    Le chapitre 7, consacr la dmarche dassurance de la qualit, fait un inventaire prcis des tches decontrle aux divers stades du chantier, de la phase de prparation aux preuves destines permettrela rception des travaux.

    Plusieurs annexes compltent le document :- la liste de lensemble des documents appels en rfrence,- la liste des normes, applicables depuis 1996, en relation avec les chausses en bton de ciment,- la prsentation du contenu et de la dmarche dune tude de formulation de bton de ciment,- un tableau dtaillant lorganisation du contrle dexcution,

    - un tableau sur lutilisation de constituants, produits, matriaux ou matriels ne bnficiant pasde certification,

    ainsi que trois annexes consacres des matriaux dont lexprience nest aujourdhui pas bientablie :

    - le bton de sable,- le bton de ciment poreux,- les matriaux base de liants hydrauliques routiers.

    Ces trois matriaux peuvent tre utiliss ventuellement en couche de fondation.

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    Chapitre 1

    Possibilits offertes par les solutionsde chausses en bton de ciment

    1-1 ventail des solutionsIl est usuel de classer les chausses en bton selon la faon dont sont localises et ventuellementtraites les discontinuits associes aux retraits de prise et thermique du bton :

    - les chausses dalles courtes non armes non goujonnes,- les chausses dalles courtes non armes goujonnes,- les chausses en bton arm continu.

    Le revtement en bton de ciment repose sur une couche de fondation qui peut tre :- en bton maigre,- en grave traite aux liants hydrauliques avec ventuellement interposition de bton poreux,- lancienne chausse en enrobs ou en bton (pralablement fracture si celle-ci est en bton)dans le cas dun renforcement.

    Ce chapitre prsente brivement le principe de ces diffrentes solutions et leur domaine demploi.(Ne seront pas voques celles qui ne sont pas ou plus ralises en France comme les dalles longuesarmes et les dalles prcontraintes).

    1-1-1 Chausses dalles courtes non armes et non goujonnes (BC)Solutions dalles courtes dites californiennes

    Les structures de chausse constitues de dalles courtes joints transversaux (au dpart mouls puisscis) correspondent la technique la plus ancienne. En France, la premire ralisation de chausseen bton, drive de la conception allemande, remonte 1938; la couche de fondation tait alorsrduite une mince paisseur de sable. Ce nest qu partir de 1958 que la technique des chaussesen bton prendra son essor en France, partir des techniques mcanises de fabrication et de mise en

    Marseille-Marignane : btonnage dune aire de stationnementPhotoGTM

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    uvre dveloppes en Californie. cette poque, plusieurs chausses aronautiques militaires ont tralises en bton en conservant une fondation en grave naturelle spare de la dalle par une couchede sable de 2 cm environ. Cest le cas, en particulier des bases OTAN qui sont encore aujourdhui enservice pour la plupart.

    Afin de localiser la fissuration de retrait du revtement en bton, les joints dlimitant les dalles sontscis dans le bton au jeune ge avec un espacement variant de 4 7,5 m pour limiter lamplitude delouverture des fissures (figure 1.1). Les joints transversaux sont perpendiculaires laxe de lachausse.

    Pour les structures construites depuis une vingtaine dannes, afin dviter le phnomne depompage, la fondation est ralise avec un matriau formul pour ne pas tre rodable (bton maigre

    ou association grave ciment + bton poreux).Conues et ralises selon les rgles de lart, ces structures peuvent supporter des trafics davionslourds et sont essentiellement utilises sur les arodromes militaires.

    titre indicatif, lpaisseur des fondations en bton maigre varie de 15 20 cm et lpaisseur desdalles de revtement en bton de ciment de 25 40 cm.

    Figure 1.1 - Dalles courtes : schma type

    Tranche

    drainante

    * La dimension du ct des dalles peut varier de 4 7,50 m

    revtu

    Accotement

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    1-1-2 Chausses dalles courtes non armes et goujonnes (BCG)Afin damliorer le comportement des joints transversaux et le transfert de leffort tranchant entredalles, des goujons sont disposs mi-paisseur de la dalle au droit de chaque joint (figure 1.2).

    Les goujons sont des barres dacier lisses dont les caractristiques sont prcises au chapitre 4.5,enduites sur au moins la moiti de leur longueur dun produit vitant ladhrence au bton pourpermettre les mouvements longitudinaux des dalles; les goujons sont espacs de 30 cm environ.

    Cette technique, bien adapte aux trafics davions lourds est utilise sur les aires aronautiquesciviles.

    titre indicatif, lpaisseur des fondations en bton maigre varie de 15 20 cm et celle des dalles debton de ciment goujonnes de 25 40 cm.

    chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000 - 13

    Figure 1.2 - Dalles goujonnes : coupe longitudinale au niveau dun joint de retrait

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    1-1-3 Chausses en bton arm continu (BAC)

    Si les joints scis permettent dviter une fissuration alatoire de retrait, ils restent des points faiblesde la structure et une sujtion pour lentretien. Pour liminer la prsence de joints, une solution estdemployer des armatures mtalliques longitudinales disposes en fibre neutre de la dalle (photo 1).

    Celles-ci rpartissent alors par adhrence, avec des fissures nombreuses mais fines, les dformationsdues au retrait du bton. Ces armatures longitudinales en aciers ronds reprsentent une section de0,67 % de la section du bton.

    Invente aux Etats-Unis, trs utilise dans le domaine routier en Belgique partir de 1970, cettetechnique a t retenue pour le rechargement de la piste de larodrome de Lorient en 1989 qui resteactuellement le seul chantier aroportuaire en Europe.

    Le bton arm continu savre bien adapt aux chausses trafic lourd (pour lesquelles lescontraintes dexploitation sont importantes), en construction neuve et en renforcement.

    1-1-4 Techniques en phase de dveloppementCes dernires annes, de nouvelles techniques base de ciment sont apparues et sont des stadesdexprimentation plus ou moins avancs.

    Parmi celles-ci, le bton de sable sest dvelopp dans le cadre du projet national Sablocrte. Lebton de sable (cf. Annexe 6) est un micro-bton formul partir dun sable naturel abondant ou dunsable concass excdentaire de certains types de carrires. En France, actuellement, loptimumconomique semble tre obtenu avec un bton de sable de catgorie 2 ou 3 (selon la norme NF P 98-170). En chausses aronautiques, cette technique est rserver ventuellement au titre du bton defondation.

    Photo 1 - Arodrome de Lorient-Lann Bihou : reconstruction de la piste en B.A.C.PhotoCMR

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    1-3 Stratgie dinvestissement et choix de solutionLe choix de la structure de chausse doit tre le rsultat dune analyse technico conomique danslaquelle interviennent les objectifs de niveau de service retenus pour la chausse ainsi que la stratgiedinvestissement et dentretien du matre douvrage. Des indications gnrales sur ce sujet peuventtre trouves dans le Guide technique Conception et dimensionnement des structures de chausse.Les aspects proprement conomiques pour les chausses en bton sont abords dans le chapitre 2.

    Le propos du prsent chapitre se limite la prsentation dlments techniques spcifiques deschausses en bton : principes de fonctionnement des structures et causes possibles de leur volution.

    Du fait du module dlasticit lev du bton de ciment, les contraintes verticales engendres par letrafic et transmises au support de la dalle sont faibles en section courante. En revanche, la prsence desdiscontinuits que sont les joints et fissures et la circulation des charges en bord de dalle majorentlocalement de faon importante les sollicitations dans la dalle et dans la fondation. Cest donc engnral partir de ces discontinuits que se dveloppe lendommagement des structures de chausseen bton. Leffet du trafic est considrablement aggrav par celui des infiltrations et du sjour de leau(qui favorisent lrosion du support) et celui des gradients thermiques (qui modifient par cambrure lesconditions dappui des dalles). Lorsque la chausse nest pas conue et ralise convenablement,lvolution est alors marque par un battement des dalles suivi de dcalages et de fractures.

    Cest pour prvenir ces effets quont t introduites les dispositions suivantes quil est important derespecter :- une fondation non rodable,- un systme de transfert de charge entre dalles.

    Comme laccroissement des contraintes transversales sous trafic au voisinage des discontinuits estdautant plus important que le transfert de charges est faible, pour les trafics lourds, on aura avantage assurer ce transfert deffort tranchant soit par lutilisation de goujons, soit par la suppression desjoints transversaux avec le bton arm continu dont la finesse des fissures confre une quasicontinuit la structure.

    Du point de vue du comportement en fatigue, la pente de la courbe de fatigue tant faible (b = -1/16) une

    faible variation dpaisseur se traduit par une variation importante de la dure de service de la dalle debton de ciment. Cest cet aspect particulier, conjugu la rsistance leve en traction que lon peutobtenir (3 4 fois celle dune grave-ciment usuelle) qui font des structures de chausse en bton dessolutions particulirement adaptes une dure de service longue sans entretien structurel. Les structuressont conues pour une dure initiale de 10 ans mais des dures plus longues sont envisageablesmoyennant le respect des rgles de conception et le maintien en tat correct de ltanchit des joints.

    Dans le cas des travaux de rhabilitation, la question du dlai de remise en circulation est souvent unparamtre prendre en considration et les conditions de remise en circulation sont galementimportantes pour lorganisation du chantier. Il est toujours possible de trouver une solutioncorrespondant aux contraintes propres chaque chantier par un choix adapt du bton. Toutefois les

    mthodes de travail restent dvelopper pour permettre des rparations ponctuelles en une nuit(remplacement de 1 ou 2 dalles par du bton lidentique).

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    Chapitre 2

    Aspects conomiques

    Le choix de la structure de chausse doit dabord rsulter de la prise en considration des contraintes

    techniques, mais il doit aussi prendre en compte les contraintes conomiques imposes au projet ouattaches au choix mme de la structure.

    Ces contraintes vont concerner :

    - les dpenses consenties pour la construction de linfrastructure,

    - les budgets dentretien ultrieur,

    - les rpercussions conomiques que pourront avoir ces oprations dentretien sur la qualit de

    service de linfrastructure.

    Pour les chausses du rseau des routes nationales, la circulaire 89-46 du 8 aot 1989 du Ministre de

    lEquipement, Mise en concurrence des techniques de construction et de renforcement des

    chausses , dfinit les modalits de cette mise en concurrence et les scnarios dentretien type sur la

    base desquels doit tre opre la comparaison conomique des solutions.

    Cette circulaire nest pas applicable aux chausses aronautiques mais la ncessit de rduire au

    maximum les interventions sur les pistes doit conduire systmatiquement prendre en compte

    lentretien dans le choix de la solution notamment pour les arodromes de classe E ou F et

    ventuellement D.

    Aroport de Paris-Charles de Gaulle : construction dune aire de stationnementPhotoGAILLEDRAT

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    2-3 largissement de lanalyse dans certains cas particuliersLanalyse prcdente ne prend pas en considration les rpercussions conomiques que peuvent avoirles oprations dentretien sur le service offert par linfrastructure. Dans certains cas, la valorisationmontaire de ces perturbations peut atteindre un niveau trs suprieur celui des cots directs et ildevient alors logique de prendre aussi en considration ces rpercussions dans la comparaison dessolutions. Ceci est particulirement vrai pour les pistes darodromes supportant un trafic importantet pour lesquelles lentretien de nuit est systmatique.

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    Aprs un examen de linfluence des conditions climatiques locales sur le choix et la dfinition de la

    structure, les dispositions constructives utiles la dfinition du projet de chausse en bton sontabordes pour les diffrentes situations suivantes :

    - construction neuve,

    - largissement de chausse,

    - reconstruction totale (toute la largeur) ou partielle (une partie des voies existantes) danciennes

    chausses,

    - renforcement.

    Pour le dimensionnement de la structure, on se reportera linstruction sur le dimensionnement des

    chausses darodromes.

    3-1 Le choix de la structureEn raison de linfluence essentielle sur le comportement long terme de leau sinfiltrant dans lecorps des chausses en bton, la couche de fondation devra tre constitue soit de matriaux non

    rodables (bton maigre) soit dune grave traite surmonte dune couche de bton poreux.

    Dans le cas du renforcement dune ancienne chausse en bton, lancienne couche de surface sera

    considre comme fondation de classe I du point de vue de lrodabilit.

    Tableau 3.1 - classe minimale de rsistance lrosion des matriaux de fondation retenir pour le contexte franais

    Chapitre 3

    Construction de chausses en btonlments pour le projet

    chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000 - 21

    Arodrome de Lorient-Lann Bihou : vue gnrale du chantierPhotoB.A.N.

    LANN

    BIHOU

    Type de chausse

    Couche de roulement BAC BCG BC

    Fondation I ou II I ou II I

    I, II : Classe de rsistance lrosion du matriau de fondation (rodabilit croissante).

    Classe I : bton maigre, classe II : grave-ciment enrichie (4,5 % de ciment)

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    24 - chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000

    En cas dlargissement dune aire de mouvement les dispositions prendre en compte seront lesmmes que celles nonces prcdemment.

    3-2-4 Joints transversaux dextrmitCas entre une chausse en bton et une chausse souple

    Entre une chausse en bton en dalles californiennes ou dalles goujonnes et une structure enenrobs, il faut prvoir une dalle de transition sur une longueur comprise entre 1,3 et 2 m. Un joint dedilatation transversal et goujonn sera ralis entre la dernire dalle et la dalle de transition(figure 3.3a).

    La conception de la dalle de transition devra tre telle que sa section diminue rgulirement et quellesoit recouverte entirement de matriau hydrocarbon. On vitera donc sous peine de fissurationprmature une ralisation du type de celle reprsente par la figure 3.3b.

    Entre une chausse en bton arm continu et une chausse en enrobs, il faut prvoir un joint dedilatation.

    Lextrmit du BAC qui devient un bord libre doit tre renforce, de prfrence par une surpaisseurcorrespondant au dimensionnement dune structure joints non goujonns si la structure adjacente lepermet, sinon en ralisant les quelques derniers mtres avec un bton plus rsistant (au moins 20 % deplus que le bton courant). Les figures 3.3c et 3.3d prsentent les dispositions de dtail correspondant

    aux cas o la chausse bitumineuse est construire ou prexiste. Le joint de dilatation de 60 mm seraplac une distance de lenrob au plus gale 25 fois lpaisseur de la couche de roulement en bton.

    Cas de deux chausses en bton

    Entre deux sections de structures semblables (allongement dune piste par exemple), on assurera lacontinuit de la chausse :

    - par mise en place de goujons entre les deux sections en dalles et ralisationdun joint dedilatation,- par clavage avec continuit des armatures longitudinales entre deux sections de BAC.

    Entre des chausses en bton de dalles et en bton arm continu, il faut prvoir un joint de dilatationpermettant un souffle de 60 mm au moins (figure 3.3e). Lextrmit du BAC est traiter en larenforant comme indiqu dans le cas dune chausse en BAC et une chausse en enrobs existante.

    3-2-5 Croisement de deux chaussesCas de deux chausses en bton

    En raison des dilatations thermiques, il faut rpartir sur une certaine longueur les pousses latralesde la chausse qui dbouche sur lautre en prvoyant un joint de dilatation entre les deux chausses.

    Les dalles situes sur les bords de bretelles de raccordement devront tre ralises de manire viterles angles aigus ou rentrants (figures 3.4a et 3.4b).

    Il faut que lpaisseur du bord libre de la chausse nouvelle soit compatible avec le trafic. Il faut donc

    renforcer par une surpaisseur, ou par une augmentation locale de la rsistance du bton, ou encore engoujonnant le joint entre les deux chausses.

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    Figure 3.3a - dalle de transition : ralisation conseille

    B.B.

    B.C.G.B.

    G.R.H

    Figure 3.3b - dalle de transition : ralisation proscrire

    B.B.

    G.N.T.

    B.C.

    Zone critique

    Figure 3.3c - chausse BAC et chausse souple raliser

    B.B.

    G.B.

    G.N.T.

    Figure 3.3d - chausse BAC et chausse souple existante

    B.B.

    G.B.

    G.N.T.

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    3-5 Renforcement de chausses par une structure en btonAux recommandations indiques pour les cas de chausses neuves sajoutent les dispositionssuivantes.

    Quelle que soit la chausse existante (souple ou rigide), gnralement il ny a pas besoin deprparation particulire du support si ce nest un balayage de tous les matriaux et graviers roulants.

    Nanmoins, un reprofilage (rabotage ou couche dapport) sera ncessaire si :

    - les dformations transversales ou longitudinales sont suprieures 3 cm sous une rgle de 3 m,

    - pour un renforcement en bton arm continu, les paisseurs maximales et minimales ne sontpas incluses dans une fourchette de + 3/-1 cm par rapport lpaisseur moyenne pour laquelle lesaciers longitudinaux ont t calculs.

    Dans le cas du renforcement dune chausse en bton, il convient au pralable dasseoir la structureexistante sur son support par fragmentation de lancienne chausse (fracturation des dalles en 3 ou 4morceaux au moins sans dpasser 8 10 sous peine de perdre une partie de la portance rsiduelle) etcompactage.

    Le reprofilage ncessaire assurera la dsolidarisation de la nouvelle couche de bton de son support.

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    3-6-4 Les goujons

    Les goujons sont disposs au droit des joints, mi-paisseur des dalles, paralllement ouperpendiculairement laxe de la voie. Leurs dimensions sont rappeles au 4-5.

    3-6-5 Armatures longitudinales du BAC

    Le dimensionnement des armatures longitudinales est expos dans lannexe C de la norme NF P 98-170.

    3-6-6 Liaison des joints longitudinaux de retrait

    Ces joints existent en cas de btonnage en grande largeur (L > 25e).

    La liaison des joints longitudinaux de retrait a pour but de maintenir le joint ferm, afin que letransfert de charge entre bandes de bton soit assur par lengrnement des profils verticaux des deuxbandes. Cette disposition est indispensable pour les structures en BAC dont le dimensionnement tientcompte en prvoyant des aciers de liaison transversaux.

    B.B.

    G.B.

    G.N.T.Couche de fondation

    Couche de forme

    B ton de ciment

    100Caniveau

    1/3h

    Joint de dilatation

    30 - chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000

    Figure 3.5 - profil vertical dun joint longitudinal entre deux bandes de bton

    e

    dE

    e > 3 cm

    d # 0,2 E

    l > 3 cm

    Figure 3.6 - dispositions constructives pour ralisation dun caniveau contre une bande de bton

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    4-1 Les constituants du bton

    4-1-1 Les granulats

    Les granulats (fillers, sable, et gravillons) constituent la partie principale du squelette granulaire dubton. Les textes concernant les granulats pour chausse en bton sont :

    - la norme XP P 18-540 article 9,- lannexe A de la norme NF P 98-170.

    Ces textes tant soit exprimentaux soit informatifs, il y a lieu de les citer dans les pices du march.Pour la gamme des rsistances mcaniques vises pour le bton, le choix des granulats peut tre largetant pour la nature de la roche dorigine que pour les caractristiques intrinsques et de fabrication.Le tableau 4.1 fournit des indications pour le choix des granulats en fonction des proprits vises. Letableau 4.2 donne la correspondance entre les caractristiques normalises retenir pour les granulatset les conditions demploi. Le tableau 4.4 indique les autres exigences que fixe la norme XP P 18-540pour les granulats pour chausses en bton.

    Les exigences relatives aux caractristiques mcaniques des granulats sont brivement justifies ci-aprs.

    Caractristiques mcaniques des granulats

    Si celles-ci interviennent peu sur la rsistance mcanique du bton en raison des valeurs vises, cescaractristiques sont importantes dautres titres :

    - pour viter la production de fines pendant les phases de stockage, manutention et malaxage- pour assurer le transfert de charge au droit des discontinuits (joints, fissures).- pour rsister lusure sous le trafic en couche de roulement.

    Mme lorsque la discontinuit est ferme (chausse neuve, cas de forte temprature), la flexion desdalles sous le passage des charges, induit un frottement entre les lments en contact (granulats enparticulier). Avec le temps et lorsque la discontinuit souvre sous leffet du retrait thermique, lusuresaccrot. Au bout dun certain temps, le jeu qui se cre fait que le transfert de charge nest plusassur. Cette situation peut tre fortement retarde par la prsence de goujons et darmatures.

    Compte tenu des traitements pratiqus (striage ou balayage), la rsistance lusure est, dans lespremires annes de service, principalement assure par les caractristiques du sable utilis. Celaimplique que la cure du bton ait t correctement ralise, la dessication du bton rendant la couchesuprieure trs fragile lusure.

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    Proprits vises Actions Domaines Moyens Commentaires

    dans la chausse dapplication

    rgularitdes recomposer le tous btons trois classes la multiplication des classes permet

    performances squelette du bton 0/5, 5/20 et 20/40 de limiter les risques de sgrgation

    en gnral partir de plusieurs 0/5, 5/10 et 10/20 la constitution et la reprise des stocks

    classes granulaires

    compacitdu bton apport dun correcteur tous btons quantitsuffisante de - cendres volantes,

    (cohsion du bton granulaire (lorsque les 0/0,080 mm pour que - fillers calcaires,

    frais et rsistance sables sont crus soit la quantitde fines soit - fillers siliceux,

    mcanique) moins de 3 % de de lordre de 400 kg/m3

    passant 0,080 mm) (ciment compris) les fines ncessitent une quantitdeau

    supplmentaire

    rsistance dimension du plus dalles toutes choses gales par ailleurs, la

    mcanique du bton gros granulat e < 30 cm 25; 31,5 ou 40 mm rsistance mcanique, pour les niveaux

    e 30 cm 40 mm viss :

    BAC 20 ou 25 mm - est proportionnelle D0,2

    forme et propret cf. XP P 18-540 - augmente avec ce qui permet une di-

    minution de la quantitdeau du bton

    transfert de charge - dimension du plus dalles non armes D le plus grand ces lments ont galement une action

    aux discontinuits gros granulat et non goujonnes possible bnfique sur la durabilitdes

    (joints, fissures) - rsistance mcanique choix du MDE chausses en dalles goujonnes

    des gravillons et du LA et en BACrsistance lusure duret bton stri nature du sable voir tableaux 4.2 et 4.4

    rsistance au duret bton stri nature du sable voir tableaux 4.2 et 4.4

    polissage

    absence dvolution duret tous btons MDE et LA de la voir tableaux 4.2 et 4.4

    la fabrication roche dorigine

    Tableau 4.1 - indications pour le choix des granulats(nest examin ici que lapport des granulats pour les proprits vises dans la chausse)

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    Les symboles utiliss sont dfinis dans la norme XP P 18-540 et leur signification est la suivante :

    - Li et Ls limites infrieure ou suprieure,- Vsi et Vss valeurs spcifies infrieure ou suprieure,- e tendue admise.

    granularit aplatisse. A (4) PropretP

    Catgorie passants (%)

    2D 1,58D D (d + D)/2 (2) d 0,63d Vss

    III Vsi 100 Vsi 99 Li 85(1)

    Li 30 Li 1 20 2Ls 99 Ls 70 Ls 15 (3) Vss 5

    e 10 e 25 e 10

    (1) Li 80 si D 1,6 d(2) Ne sapplique que si D 2 d(3) Ls 20 si D 1,6 d(4) La Vss de A est porte 25 si D 10 mmNote : lappartenance une catgorie suppose que toutes des conditions indiques soient satisfaites.

    Tableau 4.3 - correspondance entre catgories et caractristiques intrinsques et de fabrication des gravillons

    Emplois

    Bton de revtement fondation

    Aire de manuvre Aire de trafic

    caractristiques rsistance mcanique D* D* (1)

    intrinsques CPA > 0,40

    friabilitdes sables < 40** < 40**

    caractristiques gravillons III III (1)

    de fabrication variation du module de 0,3 0,3 (2)

    finesse (sable rsultant)

    * pour la catgorie D : LA + MDE 55** < 30 pour un trafic suprieur 500 mouvements par jour(1) lorsque les contraintes de service justifient des exigences particulires dtat de surface, la classe D III estrequise pour les caractristiques des gravillons(2) lorsque des contraintes de mise en uvre le justifient, il est requis une amplitude de variation du module definesse infrieure 0,4Tableau 4.2 - correspondance entre les caractristiques des granulats et les conditions demploi

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    Classe granulaire Caractristiques Valeurs spcifies

    fillers passants (%) 2 mm Vsi 100

    D Vsi 85-Vss 99

    0,125 mm Li 80-e 10

    0,063 mm Li 70-e 10

    propret VBF Vss 10

    sable et sablons passants (%) 2 D Vsi 100

    1,58 D Vsi 99

    D Li 80-Ls 99-e 10

    0,08 mm Ls 12-e 3 (1)

    matire organique (6) colorimtrie ngatif

    sur mortier (2) chute de rsistance 2 J < 10 %

    retard de dbut de prise < 1h

    sable module de finesse MF e 0,6

    propret PS Vsi 60 (4)

    VB0/D (3) Vss 1

    gravillons sensibilitau gel (5) Ab : Ls 1

    LA: Ls 25

    G : Ls 30

    teneur en boulettes dargile isoles (7) Ls 1

    teneur en lments coquilliers Vss 10

    sable et gravillon absorption deau Ab Vss 2,5

    teneur en soufre en S Vss 1

    teneur en sulfates en SO3 Vss 0,2

    teneur en chlorure communiquer si 0,02

    (1) Ou CV 20 %.(2) Essais comparatifs avec un mortier fabriqu partir dune eau distille.(3) En pratique lessai de propret par la valeur au bleu nest ralis que si la PS nest pas respecte. Il esttoutefois conseill que la valeur de la PS ne soit pas infrieure de 10 points la valeur spcifie.(4) 55 pour les roches massives et pour les alluvions dIC > 50.(5) Une seule des 3 spcifications permet de satisfaire lexistence de la non glivit.(6) Un seul des deux essais(7) En masse sche

    Tableau4.4 - autres exigences (en %) relatives aux caractristiques des granulats pour bton selon la norme XP P 18-540

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    4-1-4 Eau

    Leau doit tre conforme la norme XP P 18-303.

    Son origine doit faire lobjet dune attention particulire notamment lorsquelle est rcupre parpompage en milieu naturel (risque de prsence de dtergents, matires organiques, huiles, argile,matires sucres ou sales, sulfates). En cas de doute, des essais comparatifs avec de leau distille,sur mortier normal, doivent tre raliss.

    4-1-5 Adjuvants

    Les adjuvants utiliss doivent tre conformes aux normes de la sous srie NF P 18-330. Lattestationde conformit la norme est donne par la marque NF-adjuvants ou par une procdure reconnue.

    Il est dconseill dutiliser des adjuvants fonctions multiples, les besoins pour chacune desfonctions pouvant voluer diffremment selon les conditions de droulement du chantier. Si toutefoisces adjuvants sont utiliss, il y a lieu de sassurer que chacune de ces fonctions respecte les exigencesprvues.

    Tous les adjuvants utiliss doivent faire lobjet dune vrification de la sensibilit avec les autresconstituants du bton telle que dfinie dans le document FD P 98-171 11.2.

    Agent entraneur dair

    Il permet de crer un rseau de bulles dair dans le bton qui garantit la durabilit vis--vis du gel etdes fondants utiliss en priode hivernale. Il donne par ailleurs un bon comportement au btonpendant son transport et sa mise en uvre (rsistance la sgrgation, amlioration de la consistance,tenue des bords). Pour toutes ces raisons, son emploi est obligatoire y compris dans les zones nontouches par le gel.

    Plastifiant rducteur deau

    Son rle est damliorer la consistance du bton tout en diminuant la quantit deau. Cet adjuvant estdclar efficace sil permet de rduire la quantit deau dau moins dix litres par mtre cube de bton.La rduction de la quantit deau qui en rsulte permet daugmenter la rsistance du bton ce qui peutconduire ajuster la formule en particulier le dosage en ciment teneur en fines constante,

    ladaptation de la consistance Le rsultat doit tre vrifi lors de ltude de composition (cf. 4-3 tude de formulation .)

    Attention : en cas dexcs deau on sera confront un ressuage rapide qui entranera des fines etprovoquera une fragilisation de la surface du bton.

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    4-2 Performances du btonLes performances obtenir dpendent de la nature de louvrage raliser, des fonctions de la couche

    et des moyens de mise en place.

    On sattache ici trois caractristiques principales du bton :

    - la consistance,

    - la rsistance mcanique,

    - et pour certaines rgions, la rsistance au gel et aux fondants.

    4-2-1 Rsistance mcaniqueLa rsistance mcanique est caractrise par la valeur

    caractristique (NF P 18-010) atteinte 28 jours. Elle est mesure

    soit par lessai de fendage (norme NF P 18-408) soit par lessai de

    compression (norme NF P 18-406). En pratique, lessai de fendage

    est utilis pour caractriser le bton destin aux couches de

    roulement et lessai de compression pour le bton destin aux

    couches de fondation.

    La norme NF P 98-170 prvoit 6 classes de rsistance. Le

    tableau 4.6 prcise les conditions de choix en fonction des travaux.

    Pour dterminer la rsistance moyenne ncessaire, on se fonde par

    exprience sur une dispersion courante (rapport de lcart type la

    moyenne) lie loutil de production, voisine de 10 %. Ainsi, la

    valeur moyenne vise pour un bton de classe 6 sera de 3,6 ou 4

    MPa. Pour une excellente production, on peut esprer une

    dispersion voisine de 7 %.

    Si les constituants choisis ne permettent pas datteindre la rsistance vise, plusieurs amnagements

    sont possibles. On peut dans lordre de prfrence :

    - Utiliser un adjuvant plastifiant rducteur deau ;

    - Incorporer des fillers afin daugmenter la compacit du bton ;

    - Rduire leau en augmentant la teneur en air occlus en limitant toutefois cette dernire afin

    dviter les effets contraires (seuil suprieur dair entran : 6 %);

    - Choisir un ciment de classe de rsistance suprieure ;

    - Augmenter le dosage en ciment, mais sans dpasser la valeur acceptable au vu des risques de

    fissuration (360 kg/m3).

    Essai de traction par fendagePhotothqueSTBA/P.

    ME

    RRIEN

    Classe de Rsistance caractristique Rsistance moyenne 28 J Destination

    rsistance en fendage 28 J en MPa viser lors de ltude (MPa)

    6 3 ou 3,3 (*) 3,6 ou 4 (*) couche de roulement

    2 1,7 2,1 couche de fondation

    1 1,3 1,6

    * Le CCTP prcisera la valeur retenue. La valeur ftk = 3MPa correspond aux exigences minimales demandes par lITAC pour le

    dimensionnement dune chausse. Une valeur suprieure permet un gain dpaisseur.

    Tableau 4.6 - guide pour le choix des classes de rsistance du bton pour les couches de roulement

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    4-2-2 Rsistance au gel et aux fondantsLa rsistance au gel et aux fondants est rattache la teneur en air occlus. La quantit dair occlusncessaire ne peut se satisfaire ni de la quantit, ni de la forme et de la dimension des vides existantnaturellement dans les btons. Cette teneur en air naturelle correspond moins de 3 % en volume etna pas la morphologie souhaite. Il est indispensable daugmenter cette quantit en incorporant unagent entraneur dair.

    Lefficacit de lair entran a t prouve lorsque le diamtre de ces bulles est voisin de 0,01 mm etque le facteur despacement (la moiti de la distance moyenne entre ces bulles) est de 0,2 mm. Cette

    mesure peut tre ralise sur bton durci par observation dune face polie. Lexprience a montr quela mesure sur bton frais, laide de laromtre bton (norme NF P 18-353), donne une indicationfiable sur lefficacit des btons rsister au gel et aux fondants.

    Le rsultat de la mesure de la teneur en air occlus sur le bton frais doit tre suprieur 3 % et deprfrence infrieur 6 % car lexcs dair provoque une chute de rsistance.

    Cest au moment du malaxage que se forment ces bulles dair. Lassurance darriver lobjectif visest donc davoir un produit efficace (produit certifi) et un malaxage adapt et constant.

    En cas dutilisation dun produit non titulaire de la marque de conformit la norme, il est ncessairede vrifier le respect du diamtre moyen des bulles dair et la distance moyenne entre les bulles

    (facteur despacement).4-2-3 Consistance du btonLa consistance du bton est une proprit requise pour satisfaire la mise en place du bton. Le choixest en gnral du ressort de lentreprise excutant les travaux.

    On vise en gnral des consistances infrieures 5 cm pour lessai daffaissement au cne(NF P 18-451) et suprieures 15 s pour lessai au maniabilimtre LCL (NF P 18-452).

    Le non respect de ces valeurs de consistance peut entraner des effets secondaires nfastes dontcertains peuvent svaluer en laboratoire (comme la rsistance mcanique et la teneur en air occlus)alors que dautres ne se rvleront que tardivement sur chantier (comme les affaissements de bord,

    les accumulations de laitance, les tassements diffrentiels). Il faut donc, pour assurer la constancedes caractristiques mcaniques du bton en place, fixer dans le cahier des charges les fluctuationsadmissibles de la consistance. Ces tolrances admissibles sont de 2 cm pour lessai daffaissementau cne et de 10 s pour lessai de maniabilit.

    Cest la consistance au moment de la mise en uvre qui doit tre prise en considration. Aussi il estnormal que la consistance au dpart de la centrale puisse tre diffrente de la valeur vise (cart de 1 2 cm pour laffaissement au cne, ou de 5 s au maniabilimtre).

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    4-3 tude de formulationLtude de formulation du bton revt une grande importance pour le chantier car elle permet :

    - de tirer le meilleur parti des caractristiques des constituants utiliss,- de rechercher alors les conomies possibles, sans remettre en cause la qualit du bton,- de pouvoir adapter la conduite du chantier, selon les besoins,- de prdire les performances du mlange en place, en cas dcart de la composition fabrique.

    Ltude doit conduire la dfinition des proportions des diffrents constituants pour atteindre le

    niveau de performance recherch tout en restreignant lamplitude de fluctuation de ces performances,pour des variations de dosage accidentelles. La formule du bton peut tre fixe partir :

    - dune tude spcifique qui, dans ce cas, doit tre entreprise au moins trois mois avant le dbutde btonnage- de rsultats antrieurs ayant donn satisfaction pour toutes les performances vises. Il faudra icieffectuer une vrification confirmant que les constituants utiliss sont rigoureusement identiques ceux du chantier pris pour rfrence- dune tude associant les deux approches prcdentes, les performances non contrles sur lechantier pris pour rfrence faisant lobjet dun complment dtude spcifique.

    En pratique, pour lancer une tude de formulation, il est ncessaire de disposer :

    - de constituants de nature et de caractristiques identiques ceux prvus pour la ralisation duchantier,- de la dfinition des performances prvues pour louvrage, en prenant en considration lesmoyens envisags pour la mise en uvre du bton.

    Toute modification des constituants doit conduire refaire tout ou partie de ltude.

    Une vrification du ressuage du bton est ncessaire.

    Le contenu dune tude de formulation est prsent dans le fascicule de documentation FD P 98-171

    4-4 Rsistance lrosion des matriaux de fondationPour viter les consquences du phnomne de pompage, le matriau de la couche de fondation doitprsenter une rsistance suffisante lrosion que lon apprcie partir dun essai de brossage rotatifavec une brosse mtallique en prsence deau (annexe K de la norme NF P 98-170). Les matriauxcorrespondant aux diffrentes classes drodabilit sont en gnral les suivants :

    - classe I (non rodable) : bton maigre et bton poreux,- classe II (peu rodable) : grave-ciment enrichie en ciment (4,5 %)

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    4-5 Les lments mtalliques

    4-5-1 Les goujons

    Le rle des goujons est dassurer le transfert deffort tranchant aux joints, dabord en combinaisonavec les plus gros granulats du bton et ensuite seuls ds que lengrnement par les gros granulatsdevient insuffisant du fait du retrait du bton et de lusure de ces granulats dans le temps.

    Ces goujons ne doivent pas induire defforts mcaniques de traction dans le bton lors desmouvements des dalles lis aux phnomnes de contraction ou dallongement par effets thermiquesou hydriques. Ils doivent donc pouvoir glisser librement dans leur logement. Pour garantir cettepossibilit de glissement du goujon dans le bton, les goujons sont lisses, rectilignes, sans aspritsaux extrmits et enduits dune fine couche de produit bitumineux ou plastique (une couche troppaisse annule le rle du goujon). Cest galement pour cette raison que lajustement la longueur sefait obligatoirement par sciage et bavurage.

    Les goujons sont en acier de nuance suprieure ou gale Fe E 235, de diamtre gal 30 mm et delongueur comprise entre 400 et 550 mm.

    4-5-2 Les armatures de bton armcontinuLe rle des armatures est de rpartir la fissuration de retrait du bton de faon que ces fissures soient,

    au bout de plusieurs annes dusage de la chausse, distantes de 1 m environ et que leur ouverturesoit la plus faible possible.

    En gnral cette ouverture est infrieure 0,5 mm au niveau de larmature ( la surface de lachausse cette ouverture peut apparatre suprieure mais il arrive le plus souvent que cet aspect soiten fait d des paufrures de surface). Cette ouverture correspond au retrait de la zone de btondsolidarise de lacier.

    Ces armatures sont des ronds bton de diamtre nominal 14 20 mm (gnralement 16 mm). Ellessont constitues dacier haute adhrence de nuance Fe E 500.

    La section darmatures est dfinie par la possibilit de reprise des efforts de retrait du bton par

    lacier, ce dernier restant dans le domaine lastique. En pratique pour les aciers prcits on retientpour les ronds bton un rapport des sections acier/bton de 0,67 %.

    Lattention est attire sur le fait que lespacement entre deux armatures contigus doit tre suprieur trois fois la dimension du plus gros des granulats du bton ce qui peut limiter la taille du plus grosgravillon (cf. 4.1).

    Les cinq paramtres les plus importants rgissant le comportement de larmature dans le bton sont :

    - le rapport des sections acier-bton,- la limite lastique de larmature,- le retrait potentiel maximum du bton,- la rsistance mcanique du bton,- ladhrence du bton sur larmature.

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    Cest la conjugaison de ces cinq paramtres qui permet dassurer le fonctionnement et la durabilitdes chausses en bton arm continu. En plus des prescriptions et des spcifications dj cites, il estrecommand de prvoir lemploi darmatures faisant lobjet dune certification. Si ce nest pas le cas,il faut raliser dune part les essais courants caractrisant les performances de lacier et dautre partun essai dadhrence acier-bton. Cet essai dit essai ABA est dcrit par la norme exprimentaleXP P 98-249-1. Ladhrence acier-bton est caractrise par un coefficient appel MORE 0,5E dontla valeur dpend la fois de lacier et du bton. Ce coefficient doit tre suprieur 0,75 (valeurretenue en 1996 titre provisoire) pour satisfaire aux exigences du BAC.

    4-6 Les produits pour jointsLes produits pour joints ont pour objectif de limiter, autant que faire se peut, les infiltrations deau etdempcher la pntration de corps trangers risquant de provoquer, lors des mouvements de dalles,des clatements en bord de joint. En particulier, pour cette deuxime raison, tous les joints dunechausse en bton doivent tre garnis.

    Vis--vis de ltanchit, on considre que les produits sont efficaces en moyenne cinq ans. Cettedurabilit dpend de la qualit du produit, de sa mise en place ainsi que du trafic et de lamplitude desbattements de dalle. Pour atteindre cette durabilit il est indispensable :

    - que les produits utiliss satisfassent les exigences des normes de la sous srie NF P 98-28, en

    particulier pour la rsistance la fatigue, au cisaillement, la traction, au vieillissement et auxagents chimiques,- que la surface dapplication soit propre,- que le produit pntre sur au moins deux centimtres de profondeur dans le joint et quil adhreaux lvres du joint (cas des produits couls).

    Dans le cas de joints situs sur les aires de trafic, le produit devra rsister aux hydrocarbures et pourceux situs sur les seuils de piste, le produit devra rsister aux hydrocarbures et au souffle des racteurs.

    Il existe diffrents types de produits pour joints :

    -les produits couls chaud. Ce sont les produitsles plus couramment utiliss,-les produits couls froid. Leur emploi imposelutilisation dun primaire daccrochage dont lerle est primordial dans la tenue du joint dans letemps,- les produits prforms prsentant descaractristiques quivalentes.

    Pour limiter les efforts de traction sur les produitscouls (figure 4.1), il est important que ces produits nesoient colls que sur les surfaces latrales du joint. Onutilise pour cela un fond de joint , du diamtre de

    louverture du joint, qui fait cran.Figure 4.1 - garnissage des joints

    La prsence dun fond de joint dans la situation (2)permet de limiter les efforts de traction sur le produit de

    remplissage

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    4-7 Les produits de protection de surfaceLors de la mise en uvre, le bton est un produit presque satur deau et la chausse se trouve dansun milieu beaucoup plus sec qui aura naturellement tendance shydrater au dtriment du bton. Lasurface de la dalle est trs grande pour son paisseur, elle reprsente un vritable changeurdhumidit pour son environnement. La quantit deau introduite dans le bton est une quantitminimale, aussi tout dpart deau doit tre combattu nergiquement. Les consquences dunedessiccation du bton sont multiples mais les plus importantes sont dune part un fort retrait hydriquepouvant provoquer une fissuration de surface du bton et dautre part un affaiblissement de la

    rsistance superficielle du bton et donc une usure prmature du revtement sous la circulation desavions.

    Cest pour ces raisons quon doit tre particulirement vigilant sur la cure des btons. Il faut choisircorrectement les produits et respecter les rgles dapplication (moment dapplication et dure demaintien, cf. chapitre 6 Mise en uvre).

    Deux types de produits sont couramment utiliss pour protger le bton contre la dessication, lafeuille de polythylne et les produits de cure :

    - la feuille de polythylne ne doit pas prsenter de discontinuit (trou ou dchirure). Sesdimensions doivent tre suffisantes pour couvrir totalement (plan suprieur et flanc) la couche debton. Afin de ne pas modifier ltat de surface du produit fini, on vitera que la feuille soit encontact avec le bton.- les produits de cure rpondant aux spcifications defficacit mesures conformment lanorme NF P 18-370. Le coefficient de protection du bton frais doit tre au minimum de 90 % 6 h et de 85 % 24 h. Il est recommand dutiliser des produits faisant lobjet dune certification.

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    5-1-2 Granulats

    Lors de ltablissement du projet, le matre duvre doit envisager les sources prvisibles dematriaux en tenant compte des possibilits des installations existantes tant en quantit quen qualit,des distances et des modes de transport (route, rail, voies navigables).

    La quantit des granulats stocke au dmarrage du chantier est fixe en fonction de la capacitprobable de production de la carrire ou de la ballastire et de la cadence de mise en uvre prvuepour les travaux. Il est gnralement souhaitable de raliser un approvisionnement pralablereprsentant au moins 50 % de la quantit totale de granulats ncessaire.

    5-1-3 Ciment et additions de matires schesLa cimenterie retenue doit avoir une capacit de production et de livraison compatible avec lacadence des travaux. En principe, le ciment proviendra dune seule cimenterie. Si diffrentesprovenances savrent ncessaires, aucun mlange ne peut tre tolr.

    Pour un rendement moyen, on doit prvoir un stockage en centrale correspondant un jour defonctionnement. Ce stockage pourra tre rduit, dans des cas particuliers (par exemple si le temps detransport cimenterie-chantier est infrieur 3 h). Lentrepreneur devra indiquer les dispositions prisespour viter toute rupture de stock et assurer le respect du Plan dAssurance Qualit.

    Dans le cas dadditions de matires sches (cendres volantes par exemple), leurs conditions

    dapprovisionnement et de stockage doivent tre identiques celles du ciment, en particulier en cequi concerne la protection contre les risques dhumidification.

    5-1-4 Additions de matires humidesLes matires humides (cendres volantes humides) donnent souvent des boulettes quil convient dedtruire (avec un motteur par exemple) ou dviter de produire (en les introduisant avec lesgravillons par exemple). Ces matires peuvent tre stockes comme le sable; leur teneur en eau doittre dtermine et prise en compte.

    5-1-5 Eau

    La quantit deau ncessaire au bon droulement du chantier (eau pour le mlange, eau pour le lavagedes camions, eau de sciage) correspond environ trois fois la quantit deau introduite dans lebton (soit 500 l environ pour un mtre cube de bton produit).

    Lors de la prparation du chantier on tudiera donc particulirement les possibilitsdapprovisionnement et de stockage ventuel.

    5-1-6 Adjuvants

    Ils sont habituellement approvisionns en vrac ou en conteneurs.

    Les moyens de stockage en centrale doivent viter tout risque de mlange de produits et de pollutionde la nappe phratique; les produits rputs sensibles au gel doivent tre protgs.

    Dans le cas o des dilutions des produits sont faites sur le chantier, le mlange doit tre maintenu enagitation pour prvenir toute dcantation.

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    5-2 Centrales de fabricationLa centrale est situe sur laire de stockage proximit immdiate des granulats. Lorganisation decette aire, le plan de circulation des camions dapprovisionnement et de transport du bton ainsi quele trajet des chargeuses doivent tre soigneusement tudis, les dispositions retenues sont indiquerdans le plan dassurance qualit.

    Les centrales de fabrication du bton doivent tre conformes la norme NF P 98-730. Elles peuventtre de deux types :

    - centrale mobile de chantier dosage continu ou discontinu.La Direction des routes et de la circulation routire a publi, sur proposition de la Commissiondu matriel, une liste daptitude des centrales de fabrication.

    - centrale de bton prt lemploi.Elles ne seront en gnral utilises quen appoint ou pour des volumes infrieurs 2000 m 3sous rserve de disposer des mmes matriaux. Il existe ce sujet une liste daptitude publiepar la DAEI. Seules les centrales de classe C pourront tre utilises.

    La centrale sera au moins de classe B ou de classe C en fonction de limportance du chantier. Le dbitde la centrale doit tre adapt aux cadences prvues sur le chantier pour assurer lapprovisionnementde la machine de mise en uvre sans arrt (voir le tableau du paragraphe 5.1).

    5-3 Transport du btonLes temps de transport respecter en fonction des conditions de temprature sont diffrents selon lesmatriels utiliss. Pour une temprature infrieure ou gale 20 C, le temps de transport doit trelimit 90 mn avec une btonnire porte et 45 mn avec un camion-benne. Pour une tempratureplus leve ce temps doit tre rduit. Dans le cas dutilisation dun retardateur de prise, le temps detransport est dfini partir dune tude dterminant lvolution de la consistance du bton dans letemps (voir annexe F de la norme NF P 98-170). Seules les btonnires portes permettentlincorporation dun ajout liquide larrive sur le lieu de livraison du mlange.

    Cet ajout doit tre dos et introduit en une seule fois avant tout dversement de bton et doit tre suivi

    dune agitation, par rotation de la cuve une vitesse au moins gale 12 tours/min, pendant au moins5 mn. Cette pratique doit rester exceptionnelle. Le matre duvre doit vrifier que le nombredengins affects au transport du bton assure une alimentation rgulire de la machine de rpandage.

    Litinraire doit tre soigneusement tudi afin que les transports de bton ne puissent pas treperturbs et ne perturbent pas eux-mmes la circulation locale. On doit tudier galement lespossibilits de manuvre des camions, ceux-ci devant se prsenter en marche arrire devant lamachine de rpandage et les alimentateurs. Il faut enfin tenir compte de lge et de la rsistance descouches de chausse avant dy permettre la circulation des camions chargs (10 MPa en compressionpour la fondation et 2 MPa en flexion pour le bton de revtement).

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    Vrification des moyens de transport du bton

    1. la diminution du temps de transport, pour une temprature ambiante suprieure 20 C, peut sefaire en appliquant les coefficients approximatifs suivants :

    - btonnire porte : diminution de 5 mn/C- benne : diminution de 3 mn/C

    2. en se basant sur un temps darrt de 12 mn la centrale, de 8 mn la machine coffrage glissant et pourune vitesse moyenne de 50 km/h, le nombre thorique des camions N peut tre estim partir de la formule :

    N = TCU x n

    avec n (entier) = h

    0,33 +0,004 d

    T = production journalire de la machine coffrage glissant (en tonne),

    CU = charge utile du camion (en tonne),

    h = nombre dheures de travail des camions,

    d = distance moyenne entre la centrale et la machine coffrage glissant (en km).

    Les valeurs de ce calcul pourront tre ajustes aprs les premiers jours de chantier.

    Le temps de vidange des btonnires portes est gnralement de plus de 15 mn. Il faut encore compterle temps de rotation inverse grande vitesse, de 15 20 s, ncessaire avant le dbut du dchargement.

    Si le bton de fondation et le bton de revtement doivent tre fabriqus simultanment, il y aura lieude prvoir une identification des livraisons par camion.

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    Les chausses aronautiques en bton sont gnralement ralises par des machines coffrage

    glissant. Toutefois pour de petits chantiers ou des sections particulires, le bton peut tre mis enuvre entre coffrages fixes, avec une machine roulant sur les coffrages ou manuellement, la vibration

    tant assure laide daiguilles vibrantes.

    6-1 Mthode de rpandageDans la construction dinfrastructures aronautiques, seules les machines coffrage glissant (matriel

    de type C de la norme NF P 98-170) permettent, en section courante, de rpondre la fois aux

    exigences (densit, uni) et aux cadences dexcution recherches. La suite ne concerne que les

    machines coffrage glissant.

    Le principe des machines dexcution est le suivant :

    - la largeur de travail varie de 3 15 m,

    - le chssis principal est support par deux, trois ou quatre chenilles par lintermdiaire de vrins,

    - la machine est asservie en direction et nivellement,

    - le bton est moul entre la couche de fondation, les coffrages latraux et le coffrage suprieur,

    - la rpartition du bton est assure par un chariot, ou par une double vis sans fin.

    La mise en uvre se fait par vibration lavant de la machine (pervibrateurs, tubes vibrants). La

    puissance de la vibration est rgle en fonction de la maniabilit du bton.

    Il est recommand dutiliser les machines coffrage glissant figurant sur la liste daptitude tablie par

    la Direction des Routes.

    Chapitre 6

    Mise en uvre

    Aroport de Paris-Charles de Gaulle : btonnage dune voie de circulationPhotoCMRGT

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    6-1-1 Guidage

    Les rfrences possibles pour le guidage sont les suivantes :- le support, mais cette solution nest plus utilise quexceptionnellement,- la couche adjacente, mais dans ce cas la machine reproduit les dfauts duni de grandes etmoyennes longueurs donde,- un ou deux fils tendus sur des potences,- un plan laser.

    Si le chemin de roulement de la machine de rpandage est utilis comme rfrence de guidage, son

    niveau duni doit tre au moins gal celui exig pour la couche rpandre.Si la rfrence de guidage est constitue de la couche de chausse adjacente, celle-ci doit tre brosseavant le passage du palpeur.

    Si la rfrence de guidage est constitue dun fil plac latralement, il est support par des potencesdont lespacement est au plus de 10 m. La tension du fil est telle quil ne doit pas prsenter de flchesuprieure 3 mm sous une charge de 50 g place gale distance de deux potences successives.

    Dans le cas dun support dform, il faut sassurer :- que les paisseurs minimales sont en tout point respectes,- que les zones prsentant des surpaisseurs sont repres afin dadapter la profondeur du sciage.

    6-1-2 RpandagePrparation du support

    Il est recommand darroser le support de la couche de bton afin :- dviter le dpart deau du bton par succion,- de refroidir, si besoin est par temps chaud, la couche support.

    Dchargement des camions

    Lentreprise doit disposer dun agent devant la machine coffrage glissant; celui-ci agit en liaisonavec le conducteur de cette dernire pour commander le placement et la vidange des camions. Lesupport doit tre capable de supporter sans dommages la circulation des camions.

    Le bton tant dvers directement devant la machine, il est important, vis--vis de luni notamment,que la charge de bton lavant de la machine soit rgulire et adapte.

    Utilisation dun alimentateur

    Lorsque les conditions de chantier ne permettent pas dalimenter la machine coffrage glissantdirectement, le bton est dvers dans un alimentateur.

    Le bton doit tre distribu sur toute la largeur de la machine. La hauteur de chute du bton ne doitpas provoquer de sgrgation.

    Dans le cas du bton arm continu lutilisation dun alimentateur frontal ou latral est imprative dufait de la prsence des armatures.

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    Vitesse de mise en uvre

    Lnergie de vibration et le temps pendant lequel elle est applique au bton permettent dvacuerlair prsent dans le bton foisonn ( lexclusion de lair occlus) et dterminent la compacit.

    La vitesse davancement doit tre adapte lnergie de vibration disponible sur la machine et lalimentation en bton. Elle est en gnral comprise entre 1 et 2 m/mn.

    Arrts de chantier

    En cas dinterruption de lapprovisionnement, le conducteur de la machine de rpandage doit prendreimmdiatement les dispositions ncessaires pour rduire la cadence de mise en uvre de sorte que lamachine sarrte le moins souvent possible. Si linterruption est de courte dure, la machine doit trearrte avant que le niveau du bton dans le bac ne laisse apparatre les vibrateurs.

    Dans le cas o larrt dapprovisionnement dpasse 1h30 (pour une temprature de lordre de 20 C),et larrt de btonnage de fin de journe, lentreprise doit raliser un joint de construction.

    En cas darrt prolong de latelier de mise en uvre, le contenu des camions en attente est mis endcharge si louvrabilit du bton est juge insuffisante pour obtenir une mise en uvre correcte.

    On peut utiliser du bton retard pour rsoudre des cas particuliers, comme des arrts programms dequelques heures.

    6-1-3 Influence des conditions mtorologiquesLa cure du bton est ncessaire dans tous les cas. Les conditions atmosphriques ayant une action surla vitesse dvaporation de leau du bton, il faut adapter en consquence les modalits de cure. Lafigure 6.1 reproduit les propositions de lannexe O de la norme NF P 98-170.

    Figure 6.1 - adaptation des modalits de cure selon les conditions atmosphriques

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    Btonnage par temps chaud et/ou par temps sec

    Le bton avant mise en place est une temprature infrieure 30 C. Si la temprature ambiante estsuprieure 20 C ou si lhygromtrie est infrieure 50 %, des prcautions particulires sont prises :

    - lheure de dbut de btonnage est retarde en fonction de la vitesse de raction du cimentutilis, pour viter que le dgagement de chaleur li lhydratation du ciment ne se produise aumoment des fortes chaleurs- la cure du bton est renforce jusqu un dosage double de celui prvu pour les conditionscourantes

    - on peut galement protger le bton laide de non-tisss arross rgulirement mis en placeaprs la prise du bton (postcure).

    Btonnage par temps froid

    La temprature du bton avant mise en place doit tre suprieure 5 C. Si la temprature ambianteest infrieure 5 C, tout en restant positive, une protection particulire, comme par exemple unefeuille de polythylne renforce est prvoir avec la mme contrainte que celle mentionne ci-dessus pour les non-tisss. Sil y a des risques de gel dans les 24 h qui suivent la mise en place dubton, le chantier doit tre arrt au moins 6 h ( adapter selon la cintique dhydratation du ciment-fin de prise par exemple) avant le moment estim du passage 0 C. La protection doit tresuffisamment efficace pour viter le gel du bton et tre garde en place jusqu ce que ledgagement de chaleur, li lhydratation du ciment, maintienne le bton une temprature positive

    Btonnage par temps de forte pluie

    Il convient en gnral darrter le btonnage et de prendre des dispositions visant protger la surfacedu bton et les bords de dalle les plus rcents.

    Btonnage par grand vent (> 40 km/h)

    Dans le cas de grand vent, il est prfrable darrter le chantier. Sil est ncessaire de le poursuivre, lacure de bton est renforce jusqu un dosage double de celui prvu dans les conditions courantes.

    6-1-4 Tenue des bords de dalle

    La qualit des bords de dalle dpend en grande partie de la rgularit de fabrication du bton, de

    lavancement de la machine de mise en uvre et de la position de laiguille vibrante du bord de dalle. Unepossibilit de rglage existe au niveau des coffrages latraux. Laffaissement admissible est de 0,5 cm.

    6-1-5 Mise en place des goujons

    Pour les chausses aronautiques, les goujons sont prvus dans les joints transversaux comme dansles joints longitudinaux permettant ainsi un libre mouvement du bton dans les deux directions. Ilpeut en rsulter qu lintersection de ces joints, les goujons (un dans chaque joint) sont trop prochespour permettre ces mouvements. Pour limiter les risques de gne de ces mouvements, il estsouhaitable que la distance minimale entre les extrmits des deux goujons concerns soit de 30 cm.

    La section dacier devant tre conserve dans chaque joint, diverses solutions sont envisageables :

    - on distribue irrgulirement les goujons du joint longitudinal, le pas tant plus resserr vers lecentre de la dalle,

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    chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000 - 55

    - on resserre les goujons du joint transversal

    tout en gardant un pas rgulier entre les deux

    goujons dextrmit de la dalle.

    La position des goujons ne doit pas scarter en

    tout point de la position thorique de plus de :

    - 2 cm verticalement par rapport la surface

    suprieure de la dalle,

    - 2 cm latralement par rapport laxe

    longitudinal de la chausse.- 5 cm par rapport au joint transversal

    De plus, lextrmit des goujons ne devra pas

    scarter du plan horizontal de plus de 1 cm vers le

    haut ou vers le bas.

    Cas des joints longitudinaux

    Mise en place dans le bton durci

    Le goujon est scell avec un mortier sans retrait ou

    une rsine dans un forage excut dans le bton durci.

    Mise en place par la machine coffrage glissantOn peut utiliser un systme mcanique qui enfonce

    le goujon dans la couche de bton ltat frais

    avant sa sortie du moule.

    Dans les deux cas les goujons seront enduits dun

    produit non adhrent (bitume par exemple) sur au

    moins la partie non scelle.

    Cas des joints transversaux

    Mise en place sur paniers

    Les goujons sont installs lavancement sur dessupports appels paniers qui les maintiennent en

    position pendant le btonnage. La conception de ces

    paniers doit tre telle quelle ne cre pas de liaison

    entre les dalles au niveau des joints. Il sagit

    gnralement daciers 6 sur lesquels les goujons

    sont attachs par ligatures ou bloqus par

    coincement. Les paniers sont eux-mmes fixs sur

    la fondation prcisment lemplacement des joints.

    Une alternative peut tre galement trouve avec

    des paniers inverss pour lesquels les aciers

    support sont scis avec le joint de retrait.

    Systme de mise en place automatique de goujonsdans le joint longitudinal

    PhotothqueSTBA/A.PARINGAUX

    Panier support de goujons pour joint de retraitPhotoCMRGT

    Aroport de Paris-Charles de Gaulle : protection dupanier par benne preneuse avant chargement de cedernier

    PhotoCMRGT

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    Pour la mise en uvre du bton, si on nutilise pas dalimentateur latral, les paniers sont dispossjuste lavant de la machine. Au moment o elle arrive au joint, on fixe les paniers au sol. Il y a lieuensuite de prendre des prcautions afin de ne pas les craser lors du dchargement du bton. Ledversement direct sur les paniers est proscrire et pour charger ces derniers il est recommandde disposer dune benne preneuse pendant toute la dure du btonnage.

    Mise en place par la machine de mise en uvre du bton

    Il existe plusieurs systmes sadaptant sur les machines bton. Ils distribuent les goujons leurplace, les enfoncent par vibration dans la couche mise en uvre; une poutre rectifie ensuite le profil

    en liminant lexcs de bton rsultant du volume des goujons. La mise en uvre a lieu sans arrterla machine, sans gner lalimentation de bton et donc la production. On peut constater toutefois uneperturbation plus ou moins marque de luni sauf en cas de ralisation en deux couches. Dans ce cas,la deuxime couche mise en uvre par vibration superficielle derrire la machine fait disparatretotalement les ventuels dfauts de surface lis linsertion des goujons dans la premire couche.

    tat de surface

    la sortie du coffrage, la surface du bton devrait tre lisse et ferme. On peut constater quelquefoisdes dfauts de surface se prsentant sous une des formes suivantes : trous, fissures ou arrachements.

    Les trous rsultent de la vibration du bton, les aiguilles vibrantes sont soit mal places par rapport la plaque suprieure du moule, soit trop faibles en puissance. Certains trous (forme fond plat)proviennent de bulles dair qui ont t bloques sous la table. Ces dfauts nont aucun caractre degravit et seront effacs par le traitement de surface.

    Les arrachements se traduisent par des trous affectant une grande partie de la surface et/ou des anglesmal forms aux coins de dalle. Ce phnomne est caractristique dune vibration insuffisante : lesaiguilles vibrantes sont mal places par rapport au moule, ou leur nombre est insuffisant, ou enfin leuralimentation est trop faible.

    La lisseuse longitudinale dplacement transversal (super smoother) dispose derrire la machine coffrage glissant permet deffacer les dfauts isols tels que trous dus aux bulles dair, marquesrsultant dun arrt de rpandage etc. En aucun cas elle ne peut corriger un dfaut de rglage de la

    machine de rpandage ou un manque de vibration.Cette lisseuse, dont le rglage doit tre effectu avec la plus grande attention, entrane une lgrequantit de laitance.

    Le lissage par talochage manuel ne doit tre utilis que pour le minimum indispensable.

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    6-2 Traitement de surface(Voir les normes NF P 98-170 et NF P 98-245-2)

    La plupart des traitements produisant des fines, il est conseill de protger les drainages en place etdassurer la rcupration de ces fines.

    6-2-1 Modes de traitementSur le bton fraisPassage dune toile de jute

    Ceci donne la surface du bton un aspect plus rgulier et plus rugueux. Lhumidification de cettetoile doit tre permanente.

    Striage du bton frais

    Il peut tre ralis de diffrentes faons, par passage de balais poils fins ou gros poils en fonctionde la valeur de hauteur au sable vise. Il est transversal sur les aires de manuvre.

    Dnudage chimique du bton (bton dsactiv)

    Cette technique nest pas utilise ce jour dans le contexte aroportuaire, mais il nexiste pas derestriction ce quelle puisse ltre. On utilise un produit retardateur de prise rpandu la surface debton frais. Quelques heures plus tard, suivant la temprature, on vient liminer, par brossage et (ou) parlavage leau sous pression, le mortier dont la prise a t retarde. Il est indispensable de rappliquer unproduit de cure aprs la dsactivation. Il est conseill de protger les drainages en place et dassurer larcupration des fines produites.

    Sur le bton durciRainurage transversal

    Le rainurage est ralis laide dune machine quipe dun tambour portant des disques diamantsespacs la demande. Cette technique est surtout utilise lorsque lon est confront des problmesdadhrence ou dvacuation deau.

    Grenaillage

    Cette technique nest pas utilise ce jour dans le contexte aroportuaire, mais il nexiste pas de

    restriction ce quelle puisse ltre.Cette technique consiste projeter vitesse leve sur la surface du bton une fine grenaille dacierqui est rcupre et recycle. Labrasion du mortier dgage la partie suprieure des granulats qui,soumis aussi leffet du grenaillage, se trouvent nettoys et dpolis. Le rendement peut atteindrejusqu 10000 m2/j. La technique permet de matriser lamplitude de la macrotexture ainsi cre.

    6-2-2 Cure du bton fraisLe rpandage du produit de cure sur la dalle, y compris les flancs, se fait par pulvrisation aprstraitement de surface, en gnral moins dune demi-heure aprs la mise en uvre du bton. Ledosage est fonction des conditions atmosphriques du moment.

    La feuille de polythylne doit tre interdite, dune part pour raison de collage sur le bton frais, etdautre part pour cause de sensibilit au souffle des racteurs dans le cas dun trafic proximit.

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    58 - chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000

    6-3 Joints des structures de chausse en dalles

    6-3-1 Joints de retrait

    Des amorces de fissuration sont pratiques pour

    viter que le retrait du bton de ciment nengendre

    une fissuration anarchique.

    Joints transversaux

    Lamorce de fissuration peut tre ralise soit dansle bton frais soit plus couramment dans le bton

    durci. Une attention toute particulire doit tre

    apporte lors du sciage des bandes de clavage. Il

    convient en effet de constater ltat douverture des

    fissures des joints de retrait des bandes primaires

    adjacentes et, de donner priorit lors du sciage aux

    joints correspondants dans la bande de clavage

    (sciage dun joint sur trois par exemple).

    Amorce ralise dans le bton frais

    Cette technique nest pas pratique en milieu aroportuaire.Les joints mouls par rservation sont utiliss quand les critres duni le permettent. Ce sont des

    profils en plastique, ou en bois compressible. Les joints scis sur une profondeur rduite 1 ou 2 cm

    dans le bton frais sont une solution peu pratique en France.

    Amorce dans le bton durci

    Elle est ralise entre 6 et 36 h aprs le coulage selon les conditions de chantier par sciage dune largeur

    de 3 5 mm et dune profondeur comprise entre le quart (granulats siliceux) et le cinquime (granulats

    calcaires) de lpaisseur de la dalle. Le suivi de la frquence de louverture des joints donnera une

    indication sur ladaptation du matriel et de la priode de sciage (NF P 98-170 paragraphe 7.6.2).

    Dans le cas des dalles goujonnes, la prcision de limplantation des joints transversaux par rapport la ligne milieu des goujons est au maximum de 5 cm.

    Joints longitudinaux

    Ces joints existent lorsquun btonnage est effectu en grande largeur (l > 25e).

    Ils peuvent tre raliss de diverses faons :

    - une amorce est faite dans le bton frais par moulage ou par lintroduction dun profil qui peut

    assurer galement ltanchit du joint (ce procd reste dlicat demploi pour lentretien

    ultrieur car non rectiligne),

    - par sciage dans le bton durci, la mme profondeur que les joints transversaux, dans un dlai de

    24 48 h selon les conditions climatiques qui rgnent au moment de la mise en uvre du bton.

    Sciage des joints de retrait

    PhotoGAILLEDRAT

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    chausses aronautiques en bton hydraulique - STBA 2000 - 59

    6-3-2 Joints de construction

    Joints transversaux de construction

    Ils correspondent aux arrts de btonnageaccidentels ou de fin de journe.

    Le joint peut tre excut soit par coupure,coffrage et finition du bton frais, soit, sur leschantiers importants, par sciage du btonjeune mais durci. Il est perpendiculaire laxede la chausse.

    La densit du bton dans la zone du joint etluni de la dalle doivent tre identiques ceuxconstats en section courante. Le bton devradonc tre vibr laiguille vibrante et surfac.

    Dans le cas des couches de chausse en dallede bton, lextrmit de la dalle est coffre.Pour les chausses trafic lev, le coffragepossde une forme permettant de raliser un

    joint conjugu (figure 6.2). Des trous placs dans laxe du coffrage permettent la mise en place degoujons

    Joints longitudinaux de construction

    Ils correspondent la liaison entre deux bandes de btonnage distinctes. Ils doivent tre raliss selonles propositions de la norme NF P 98-170.

    Remarque concernant les joints longitudinaux de construction

    Il est ncessaire dlargir par sciage les joints de construction avant de les garnir. Cette oprationprsente souvent quelques difficults :

    - le sciage engendre des plaquettes qui, une fois enleves, laissent des paufrures parfoisimportantes lorsque les joints ne sont pas parfaitement rectilignes- dans le cas dun joint longitudinal, laffaissement du bord de dalle du premier btonnage formeune cuvette o la laitance du second btonnage vient se loger. Ce fait peut masquer la position dujoint au scieur, entranant de faon plus accentue le dfaut indiqu ci-dessus. Dans ce cas, laposition du joint peut tre lgrement matrialise avant la prise du bton grce une truelle deforme approprie.

    Figure 6.2 - profil dun joint longitudinal

    l

    e

    dE

    e > 3 cm

    d # 0,2 El > 3 cm

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    Joints de dilatation

    Le joint de dilatation comporte un matriau compressible dont lpaisseur est dau moins 2 cm (casdes structures joints transversaux) et 6 cm (cas du BAC) (figure 6.3).

    6-3-3 Matriel de sciage dans le bton durciLes scies peuvent avoir une ou plusieurs lames. Lors des essais de convenance, le matre duvre etlentreprise veilleront particulirement au rglage dalignement des machines multilames.

    Le parc de matriel de sciage doit permettre de scier la production journalire (y compris le jointlongitudinal) la mme cadence que celle de la mise en uvre. De plus, il faut sassurer de disposer

    de machines de secours en cas de panne.En cas de ncessit, panne dune machine de sciage ou chute rapide de lhygromtrie par exemple, onpeut scier un joint sur trois puis revenir faire les autres joints aussitt aprs et, en tout tat de cause,au plus tard 24 h aprs le btonnage.

    6-3-4 largissement et chanfreinage des jointsAvant garnissage, les joints sont largis en partie suprieure et chanfreins laide de scies, lechanfreinage vitant lapparition dpaufrures au niveau du joint. Il est obligatoire dans le casdutilisation de produits couls froid.

    Figure 6.3 - dispositions constructives des joints de dilatation

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    6-3-5 Garnissage des joints

    Il existe deux procds courants :

    - un produit de garnissage coul froid ou

    chaud,

    - des profils prforms placs dans la

    rservation.

    Il faut sattacher faire respecter les conditions

    suivantes :

    - lidentification du produit et la vrification de

    ses caractristiques,

    - des parois des joints propres et sches (

    moins de spcifications diffrentes du fabricant),

    - si un primaire daccrochage est ncessaire, lapplication rgulire de celui-ci en tout point des

    lvres du joint et le respect du temps de schage prconis,

    - une temprature bien adapte pour les produits couls chaud,

    - le dosage prescrit pour les produits couls deux composants,

    - un choix correct de la largeur pour les produits prforms,

    - le niveau du produit de garnissage sera arrt au bas du chanfrein,

    - lenlvement de tout produit surabondant ventuel,- linterdiction de toute circulation avant le temps de mise hors poussire ou de

    polymrisation prconise.

    Remplissage des joints avec produit chaudPhotothqueSTBA/P.

    MERRIEN

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    6-4 Cas du bton arm continu (BAC)Lpaisseur de la dalle doit tre respecte le mieux

    possible, car la quantit dacier est calcule daprs

    sa section. Pour les chausses neuves, les

    tolrances dpaisseurs sont de 0 + 2 cm. Dans le

    cas dun renforcement, les fluctuations dpaisseur

    seront comprises dans la fourchette -1 + 3 cm.

    6-4-1 Pose des aciersAciers longitudinaux

    Le dispositif de maintien ou de guidage des

    armatures doit tre tel que leur cote dans la couche

    de chausse ne scarte pas de plus de 2 cm du plan

    moyen de la couche. La tolrance en plan est de 3 cm par rapport la position thorique.

    Les aciers ronds peuvent tre poss soit sur des supports appels distanciers, soit tre placs

    directement par la machine coffrage glissant.

    Leur longueur est gnralement de 16 18 m. Ils sont relis entre eux par recouvrement et ligatures,

    par manchonnage ou par soudure.

    Les raboutages doivent tre dcals dune barre sur lautre afin davoir au maximum un tiers de

    raboutages dans une section transversale.

    Aciers transversaux

    Il existe deux possibilits. Dans le cas de distanciers, ceux-ci constituent eux-mmes larmature

    transversale. Sinon, on ajoute un acier transversal de couture des joints longitudinaux tous les mtres.

    6-4-2 Joints transversaux de construction

    La section du joint est ralise dans un plan quasi vertical. Les armatures sont doubles sur une

    distance dau moins 50 cm de part et dautre de cette section. Des prcautions sont prises pour viter

    le mouvement des armatures et pour empcher les dpts de bton au-del du joint.La figure 6.4 prsente un exemple de dispositif permettant lexcution dun joint conformment aux

    exigences prcites.

    Chausse en BAC - disposition des aciersPhotoJ.F.L

    IZEE

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