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www.chimiepharmahebdo.com N° 713 Mardi 7 Avril 2015 1 Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015 Dow combine son chlore avec Olin L e géant américain avait prévenu: il n’était pas question de brader. Même sous la pression d’actionnaires activistes, comme le fonds Third Point avec qui il a finalement trouvé un terrain d’entente après des mois de disputes (CPH n°698). Toujours décidé à faire le ménage dans son portefeuille pour se recentrer sur les activités les plus straté- giques et en croissance, Dow a donc trouvé une solution pour se désen- gager de la chlorochimie (CPH n°657). Du moins partiellement, car plutôt qu’un acquéreur, il a trouvé un associé. En l’occurrence l’Américain Olin, producteur de chlore et de chlorovinyliques (n° 4 sur le marché nord- américain) mais aussi fabricant de cartouches et de munitions via sa filiale Winchester (37 % de son activité). Olin s’apprête aussi bien à casser sa tirelire qu’à refondre son capital. Le tout dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 5 milliards de dollars (4,6 Mrds €). Techniquement, Olin propose de verser 2 Mrds $ en numéraire, céder une grande partie de son capital pour 2,2 Mrds $, et reprendre des engagements en matière de retraites et d’autres obligations pour une valeur d’environ 800 M$. Par ailleurs, chaque actionnaire de Dow deviendra titulaire de 50,5 % de chaque action du nouvel ensemble, tandis que les actionnaires d’Olin en détien- dront 49,5 %. Le nouvel Olin se posera comme leader mondial du chlore, avec un chiffre d’affaires d’environ 7 Mrds $ (Olin ayant affiché 2,2 Mrds $ l’an dernier) pour un Ebitda ambi- tionné de 1 Mrd $, selon les données 2014. Dow et Olin comptent sur l’obtention de synergies annuelles de l’ordre de 200 M$, d’ici à 36 mois, grâce aux économies d’échelle, une meilleure intégration, des matières premières avantageuses, et un meilleur partage des coûts. L’accord, signé par les deux conseils d’administration mais qui reste soumis à l’approbation des actionnaires d’Olin, est assorti d’un contrat d’une durée de 20 ans pour la fourniture d’éthylène par Dow. La conclusion de la transaction est attendue avant la fin 2015. Le nouvel ensemble recensera 6 000 salariés, 29 sites opérationnels, dans neuf pays. Mais attention, Dow n’y reversera pas la totalité de ses activités chlore-soude, vinyliques, produits organiques chlorés, et époxy. Majoritairement, l’apport sera limité aux actifs de Dow basés dans le Golfe du Mexique, essentiellement concentrés sur les complexes de Freeport (Texas) et de Plaquemine (Louisiane). La transaction exclut les sites de Stade (organo-chlorés et époxy), de Rheinmuenstern et de Baltringen (époxy), en Allemagne, ainsi que les actifs de Dow au Brésil et en Australie. Avec cet accord, Olin doit se transformer en un leader « low-cost » de la chlorochimie, avec un périmètre particulièrement élargi. L’un des avan- tages majeurs réside dans le fait que ses actifs chlorochimiques sont pour l’heure essentiellement concentrés sur la façade est de l’Amérique du Nord, de Saint-Gabriel (Louisiane), seule implantation du Golfe du Mexique, jusqu’à Bécancour (Québec, Canada). À l’ouest, Olin ne compte que trois sites, en Californie et dans le Nevada. Avec les implantations dans le Golfe du Mexique et son éthylène bon marché grâce à l’accord conclu avec Dow, Olin va ainsi compléter son dispositif avec des actifs censés être plus rentables. n Julien Cottineau Sommaire PANORAMA Pages 2-4 n Les plasturgistes s’insurgent des tensions sur le marché n L’ ENSCR rejoint le Comue UBL n Résultats des trophées RSE du Leem n Chimie : hausse de 2,8 % des salaires en Allemagne n 4 projets de Lyonbiopôle soutenus par le FUI n Lancement du plan de promotion des génériques n Manifestation des salariés de Pierre Fabre n Essais cliniques : situation « désastreuse » en France n Axelera œuvre pour la formation en Rhône-Alpes n L’ ANSM et la HAS mises en cause par Mediapart CHIMIE Pages 5-9 n Ineos poursuit ses ambitions en Amérique du Nord n Shell renforce son complexe à Singapour n Grupa Azoty va construire une usine en Pologne n ICL veut prendre la totalité des parts d’ Allana Potash n International Polymers démarre en Arabie Saoudite n AkzoNobel investit aux États-Unis et en Europe n Toray veut la totalité du capital de TAK en Corée n Versalis et Lotte renforcent leurs activités n Rumeurs d’une offre d’ Evonik sur Clariant n Zeon se muscle à Singapour n Asahi Kasei s’implante au Mexique n Clariant acquiert un portefeuille de Lanxess n Wacker ouvre une unité à Nanjing n Huntsman pour une reprise de son usine de Calais n Evonik va investir 4 Mrds € en 10 ans n Sika acquiert l’Australien CTA ZOOM Page 10 n Stocker de l’énergie dans un gel contractile PHARMA Pages 11-13 n Teva convoite Auspex n Adocia gonfle son capital n Cellectis lève 212 M$ n UCB vend un portefeuille à Dr Reddy’s n Sensorion s’introduit en Bourse n Le CA de Stallergenes examine la fusion avec Greer n Novartis collabore avec Aduro n AbbVie investit à Porto Rico ÉQUIPEMENTS & SERVICES Page 14 n Meca-Inox inaugure son site de Gisors n Fujifilm acquiert Cellular Dynamics SPOT-SCOPE Page 15 CARNET – AGENDA Page 16 « Une transaction évaluée à environ 5 milliards de dollars »

Chimie Pharma Hebdo N° 713

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N° 713Mardi 7 Avri l 2015

1Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

Dow combine son chlore avec Olin

Le géant américain avait prévenu : il n’était pas question de brader.Même sous la pression d’actionnaires activistes, comme le fondsThird Point avec qui il a finalement trouvé un terrain d’entente après

des mois de disputes (CPH n°698). Toujours décidé à faire le ménagedans son portefeuille pour se recentrer sur les activités les plus straté-giques et en croissance, Dow a donc trouvé une solution pour se désen-gager de la chlorochimie (CPH n°657). Du moins partiellement, car plutôtqu’un acquéreur, il a trouvé un associé. En l’occurrence l’Américain Olin,producteur de chlore et de chlorovinyliques (n° 4 sur le marché nord-américain) mais aussi fabricant de cartouches et de munitions via sa filialeWinchester (37 % de son activité). Olin s’apprête aussi bien à casser satirelire qu’à refondre son capital. Le tout dans le cadre d’une transactionévaluée à environ 5 milliards de dollars (4,6 Mrds €).Techniquement, Olin propose de verser 2 Mrds $ en numéraire, céderune grande partie de son capital pour 2,2 Mrds $, et reprendre desengagements en matière de retraites et d’autres obligations pour une

valeur d’environ 800 M$. Par ailleurs, chaqueactionnaire de Dow deviendra titulaire de50,5 % de chaque action du nouvel ensemble,tandis que les actionnaires d’Olin en détien-dront 49,5 %. Le nouvel Olin se posera commeleader mondial du chlore, avec un chiffred’affaires d’environ 7 Mrds $ (Olin ayant affiché2,2 Mrds $ l’an dernier) pour un Ebitda ambi-tionné de 1 Mrd $, selon les données 2014. Dow

et Olin comptent sur l’obtention de synergies annuelles de l’ordre de200 M$, d’ici à 36 mois, grâce aux économies d’échelle, une meilleureintégration, des matières premières avantageuses, et un meilleur partagedes coûts. L’accord, signé par les deux conseils d’administration maisqui reste soumis à l’approbation des actionnaires d’Olin, est assorti d’uncontrat d’une durée de 20 ans pour la fourniture d’éthylène par Dow. Laconclusion de la transaction est attendue avant la fin 2015.Le nouvel ensemble recensera 6 000 salariés, 29 sites opérationnels,dans neuf pays. Mais attention, Dow n’y reversera pas la totalité deses activités chlore-soude, vinyliques, produits organiques chlorés, etépoxy. Majoritairement, l’apport sera limité aux actifs de Dow basésdans le Golfe du Mexique, essentiellement concentrés sur les complexesde Freeport (Texas) et de Plaquemine (Louisiane). La transaction exclutles sites de Stade (organo-chlorés et époxy), de Rheinmuenstern et deBaltringen (époxy), en Allemagne, ainsi que les actifs de Dow au Brésilet en Australie.Avec cet accord, Olin doit se transformer en un leader « low-cost » de lachlorochimie, avec un périmètre particulièrement élargi. L’un des avan-tages majeurs réside dans le fait que ses actifs chlorochimiques sontpour l’heure essentiellement concentrés sur la façade est de l’Amériquedu Nord, de Saint-Gabriel (Louisiane), seule implantation du Golfe duMexique, jusqu’à Bécancour (Québec, Canada). À l’ouest, Olin ne compteque trois sites, en Californie et dans le Nevada. Avec les implantationsdans le Golfe du Mexique et son éthylène bon marché grâce à l’accordconclu avec Dow, Olin va ainsi compléter son dispositif avec des actifscensés être plus rentables. n Julien Cottineau

SommairePANORAMA Pages 2-4n Les plasturgistes s’insurgent des tensions sur le marchén L’ENSCR rejoint le Comue UBLn Résultats des trophées RSE du Leemn Chimie : hausse de 2,8 % des salaires en Allemagnen 4 projets de Lyonbiopôle soutenus par le FUIn Lancement du plan de promotion des génériquesn Manifestation des salariés de Pierre Fabren Essais cliniques : situation « désastreuse » en Francen Axelera œuvre pour la formation en Rhône-Alpesn L’ANSM et la HAS mises en cause par Mediapart

CHIMIE Pages 5-9n Ineos poursuit ses ambitions en Amérique du Nordn Shell renforce son complexe à Singapourn Grupa Azoty va construire une usine en Polognen ICL veut prendre la totalité des parts d’Allana Potashn International Polymers démarre en Arabie Saouditen AkzoNobel investit aux États-Unis et en Europen Toray veut la totalité du capital de TAK en Coréen Versalis et Lotte renforcent leurs activitésn Rumeurs d’une offre d’Evonik sur Clariantn Zeon se muscle à Singapourn Asahi Kasei s’implante au Mexiquen Clariant acquiert un portefeuille de Lanxessn Wacker ouvre une unité à Nanjingn Huntsman pour une reprise de son usine de Calaisn Evonik va investir 4 Mrds € en 10 ansn Sika acquiert l’Australien CTA

ZOOM Page 10n Stocker de l’énergie dans un gel contractile

PHARMA Pages 11-13n Teva convoite Auspexn Adocia gonfle son capitaln Cellectis lève 212 M$n UCB vend un portefeuille à Dr Reddy’sn Sensorion s’introduit en Boursen Le CA de Stallergenes examine la fusion avec Greern Novartis collabore avec Aduron AbbVie investit à Porto Rico

ÉQUIPEMENTS & SERVICES Page 14n Meca-Inox inaugure son site de Gisorsn Fujifilm acquiert Cellular Dynamics

SPOT-SCOPE Page 15

CARNET – AGENDA Page 16

« Une transaction évaluéeà environ 5 mil l iardsde dollars »

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Panorama

Mardi 7 Avril 2015 - Chimie Pharma Hebdo

Mat iè res p last iques

Les plasturgistes s’insurgent des tensionssur le marchéLes cris d’alarme se multiplient dans l’aval.Plasturgistes et producteurs d’emballagedénoncent des prix trop élevés de matièresplastiques, de tensions et des rupturesd’approvisionnement, et un manque accrude visibilité. Le 26 mars, la Fédération de laplasturgie et des composites s’alarmait desapprovisionnements de plus en plus tendus etde prix qui ne cessent de se renforcer alorsque le prix du baril de pétrole a fondu de moi-tié depuis l’été dernier et qu’il est stabilisédepuis plusieurs semaines déjà (voir Spot-scope p.15). La fédération considère ainsique les 3 800 entreprises de la plasturgie enFrance sont actuellement en danger dans cecontexte, d’autant que les niveaux de prixsont difficiles à répercuter auprès des clients.Elipso s’est montré de son côté plus vindicatif.Le représentant des fabricants d’emballagesplastiques et d’emballages souples en Francea indiqué le 1er avril qu’en « l’espace detrois semaines, les producteurs de matièresplastiques ont fait subir à nos industrielsfabricants d’emballages tour à tour les contin-gentements, les imprévisions totales sur lesdélais de livraison et les impasses en matièrede préavis qui devraient être donnés chaquefois que les quantités ne sont pas délivrées ».Elipso juge même la situation pire que les ten-sions qui avaient eu lieu en 2010, en raisondes situations de pénurie, notamment pourtous les grades de polyéthylène (PE) et pourle polypropylène (PP). Là encore la hausse desprix malgré le faible niveau du prix du barilest pointée du doigt. Elipso va également plusloin en accusant les producteurs de matièresplastiques d’être bien plus attiré aujourd’huipar les zones en dollars, forcément plus sédui-santes en raison de la dépréciation de l’euro,et de délaisser l’Europe. Notant qu’en dehorsde la France, des tensions similaires sontsignalées en Allemagne, au Royaume-Uni, enBelgique, en Espagne et en Italie. D’ailleurs,

l’Association européenne des convertisseursde plastiques (European Plastics ConvertersAssociation, EuPC) s’est également alar-mée publiquement le 1er avril de la série dedéclarations de forces majeures de plusieursgrands fournisseurs de polymères sur le mar-ché européen. Les hausses de prix semblenttrop fortes pour être totalement passées enaval, les manques d’approvisionnement sontdécriés. L’EuPC entrevoit des risques pour lasanté économique des transformateurs etconvertisseurs de plastiques en Europe, et lerisque de les voir à l’avenir délaisser l’Europepour se délocaliser en Asie où les conditionssont bien plus favorables pour leurs activités.À l’UIC, on estime qu’il est totalementfaux de considérer que les producteurs dematières plastiques délaissent l’Europe. L’UICreconnaît que la situation est très tendue,que certains plasturgistes n’ont malheureu-sement pas pu être livrés et que les tensionssont du coup palpables au sein de la filièrechimie et matériaux en France. Trois facteursqui se conjuguent sont avancés pour décryp-ter la situation. Avec la dépréciation de l’euroface au dollar, les importations de PE et dePP depuis les États-Unis ont baissé. D’envi-ron 10 % par rapport au dernier trimestre. Cequi a entraîné un report de la demande surles capacités en France et dans l’ensemblede l’Europe. Certains producteurs de PE et dePP ont récemment vu leur taux d’utilisationde capacités atteindre jusqu’à 90 %. Ce qui aengendré des problèmes techniques et parfoismême des arrêts. Ces quinze derniers jours,cela a provoqué des cas simultanés de forcemajeure sur le continent, accroissant encoreles tensions sur le marché. Le troisième fac-teur avancé par l’UIC serait que certains plas-turgistes, anticipant une augmentation desprix et souhaitant de profiter de niveaux bas,auraient décidé d’accroître leurs stockages dematières premières. n J.C.

Soc ia l /Ch im ie

Hausse des salaires de 2,8 % en AllemagneLe syndicat allemand IG BCE, qui représenteles secteurs de la chimie, de l’industrie mi-nière et de l’énergie, a annoncé avoir obtenuun accord avec le patronat pour une augmen-tation des salaires de 2,8 %. Cette hausse

est prévue sur une durée totale de 17 moiset devrait être mise en place entre avril etjuin. L’accord concerne 550 000 salariés,répartis dans environ 1 900 entreprises enAllemagne. n J.C., avec AFP

Ense ignement

L’ENSCR rejoint la Comue UBLLe conseil d’administration de l’École nationalesupérieure de chimie de Rennes (ENSCR) a votéà une forte majorité l’intégration de l’établisse-ment au sein de la Communauté d’universitéset d’établissement Université Bretagne Loire(Comue UBL). L’ENSCR devient ainsi membreà part entière de la Comue UBL, laquelle seramise en place au 1er janvier 2016. Elle rassembleparmi ses membres 15 écoles, 7 universités et5 organismes de recherche des régions Bretagneet Pays de Loire. Ce qui englobe 250 laboratoiresde recherche, 865 thèses de doctorat soutenuespar an, et 13100 personnels de recherche, pré-cise l’ENSCR. Cette Comue sera l’une des plusimportantes de France et s’est fixé comme objec-tifs, entre autres, de « devenir une université derang mondial pour l’excellence de ses formationset de sa recherche », de se poser comme un« acteur majeur de l’innovation, du développe-ment économique du territoire et un transfert dela recherche vers le tissu économique », ou encorede « devenir un levier de promotion de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche et de nos terri-toires à l’international », ajoute l’ENSCR.n J.C.

RSE

Résultats des trophéesdu LeemLes Entreprises du médicament (Leem) ontdévoilé le 31 mars les lauréats de ses premierstrophées RSE (CPH n°712). 46 candidatures ontété déposées. Le jury, composé de 10 membres,a sélectionné quatre lauréats et a attribué unprix coup de cœur. Dans la catégorie « gouver-nance, éthique et management responsable »,le laboratoire Expanscience a tiré son épingledu jeu avec ses sept engagements en RSE surla période 2010-2015. Toujours dans cette caté-gorie, Sanofi Pasteur a reçu le prix coup de cœurdu jury pour son programme Éthique Animale 3Rs,qui consiste à remplacer un test in vivo chez lasouris par un test in vitro. Amgen est, quant à lui,le lauréat du volet « social ». Sa mission CHOEUR(Compétence, Handicap, Ouverture, Éthique,Unité, Respect) lui a permis de s’illustrer danscette thématique. Pierre Fabre a obtenu la pre-mière place de la catégorie « Environnement »,grâce à l’installation d’une chaudière biomassepermettant de recycler en combustible les rési-dus de plantes médicinales. Enfin, le vainqueurde la catégorie « Sociétal » est Novartis pourson initiative « Génération proches : se mobiliserpour l’entourage des personnes malades, âgéesou dépendantes ».n A.F.

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Panorama

Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

Génér iques

Le gouvernement promeut leur utilisationLe ministère de la Santé veut booster l’utilisa-tion des médicaments génériques en France. Il apublié le 24 mars un plan national de promotiondes génériques, dont le pilotage a été confié àl’inspectrice générale des affaires socialesMuriel Dahan. Ce plan vise à augmenter envolume, dans les trois ans, la prescription de5 points dans le répertoire. Celle-ci s’élèveactuellement à 40,1 % en volume et 28,18 %en valeur. Ce qui permettrait une économie de350 M€.Pour remplir cet objectif, le plan a été décliné ensept axes. Les trois premiers visent à renforcerla prescription et l’utilisation des génériques àl’hôpital ainsi que dans les transitions hôpital-ville, dans les EHPAD (Établissements hospi-taliers pour personnes âgées dépendantes) eten ville. Le quatrième axe consiste à mettreen œuvre une communication, une informa-tion et une formation adaptées pour renforcerla confiance des patients et des prescripteurs.À travers le 5e axe, le gouvernement sou-haite encourager les efforts et dissuader lesentraves, notamment en ciblant les établisse-ments qui prescrivent massivement hors réper-toire. Il veut également développer les essaiset la production de médicaments en France etfavoriser le passage précoce aux génériques.Enfin, le dernier axe a trait à la politique de prixet à l’évolution du répertoire. Cette mesure aété saluée par le Gemme, qui réunit 14 indus-

triels du médicament générique et des biosimi-laires. « Ce plan nous semble complet et prenden compte l’ensemble des facteurs essentiels ;il découle manifestement d’une analyse ex-haustive et cohérente des blocages rencontréspar le médicament générique », s’est réjouiPascal Brière, président du Gemme. Avantd’ajouter : « en se rapprochant davantage desniveaux d’utilisation constatés dans d’autrespays européens, il sera possible de faire pluset de doubler les économies actuelles afin d’at-teindre 4 Mrds € d’économies par an ». Mais,de leur côté, les répartiteurs pharmaceutiquesont émis plus de réserves. La Chambre syndi-cale de la répartition pharmaceutique (CSRP)a notamment pointé la nécessité de prêterune attention particulière aux conditions dedistribution des génériques. « Les répartiteursdisposent aujourd’hui d’un niveau de rémuné-ration qui fragilise gravement leur modèle. Pourchaque boîte de médicament générique distri-buée, ils perçoivent en moyenne 0,25 € », a-t-elle indiqué. « Dans ce contexte, quelle que soitla pertinence des mesures visant à augmenterla prescription dans le répertoire, elles pour-raient s’avérer inopérantes si la question de larémunération des répartiteurs restait sans ré-ponse. À cet égard, la CSRP regrette que le plande promotion des médicaments génériquessoit incomplet », a enchéri Fausto Ferreira, leprésident de la CSRP.n A.F.

Essa is c l i n i ques

Situation « désastreuse » en FranceFrance Biotech tire la sonnette d’alarme.L’association française des entrepreneurs dessciences de la vie a alerté les pouvoirs publicssur le blocage des autorisations pour débuter lesessais cliniques dans l’Hexagone. « Alors quela situation de la France n’est pas à la hauteurdes autres pays européens, nous assistons à uncoup d’arrêt brutal qui fera bientôt de notre paysun désert pour la recherche clinique », a déploréPierre-Olivier Goineau, le président de FranceBiotech. Il estime que « plusieurs dizaines d’es-sais sont aujourd’hui bloqués ». Selon l’asso-ciation, la mise en place de nouvelles étudesest notamment stoppée par la grève, depuis «cinq à six mois », de nombreux Comités de pro-tection des personnes. Selon elle, ce sont des« instances indispensables au bon fonctionne-ment de la recherche clinique ».France Biotech souligne aussi le fait que la ré-forme du « Contrat unique » modifie les modesd’organisation des cliniciens français. « À court

terme, ce sont des centaines d’emplois qui sontmenacés et des milliers à moyen terme », s’estinquiété France Biotech. Avant de regretter :« Nos alertes au gouvernement sont pour l’ins-tant restées sans suite ». L’association proposeainsi la tenue immédiate d’une concertation surla recherche clinique, avec toutes les partiesconcernées.L’Association française des entreprises dela recherche clinique et épidémiologique(AFCROs) s’est également associée à l’in-quiétude de France Biotech et a appelé legouvernement à une action rapide. « Desmesures de simplifications réelles et effi-caces sont attendues de toute urgence pourrelancer la compétitivité des entreprises fran-çaises de la recherche clinique et préserverl’excellence d’un secteur scientifique dont lehaut niveau de compétence est reconnu auniveau mondial », a déclaré Denis Comet, leprésident de l’AFCROs. n A.F.

Sc iences de la v ie

4 projets de Lyonbiopôlesoutenus par le FUIDans le cadre du 19e appel à projets du fondsunique interministériel (FUI), 62 nouveaux projetsont obtenu une aide totale de 47,6 M€. Quatred’entre eux ont été labellisés par le pôle de com-pétitivité Lyonbiopôle. Il s’agit de Colomatrix,Coinside, Dog to man et Robot-PCR. Le premiervise à développer un dispositif médical pour laprévention de complication de chirurgie diges-tive. Le deuxième consiste à mettre au point unesolution permettant d’évaluer l’efficacité d’uncomposé sur les processus cognitifs dans lesmaladies neurologiques et psychiatriques. Dog toman a, lui, pour objectif de développer un traite-ment des sarcomes par une étude clinique trans-lationnelle du chien vers l’homme. Enfin, Robot-PCR a pour but de concevoir un nouveau standardd’analyse en hygiène alimentaire utilisant la PCR(réaction en chaîne par polymérase) pour identi-fier des pathogènes et des indicateurs d’hygiènepar extraction de l’ADN et amplification degènes. Depuis 2005, 169 projets labellisés parLyonbiopôle ont été financés. Ils représentent uninvestissement global de 777 M€, dont 312 M€d’aides publiques obtenues de la part de l’État(FUI), des collectivités locales, de Bpifrance, duFEDER et de l’Union européenne.n A.F.

Soc ia l

Manifestation dessalariés de Pierre FabreDes centaines de salariés de Pierre Fabre sesont réunis le 28 mars à Castres (Tarn) pourprotester contre le plan social dévoilé fin 2014par le laboratoire français (CPH n°700). Environ900 manifestants ont donc répondu à l’appel del’intersyndicale de l’industrie pharmaceutique.Baptisé « Trajectoire 2018 », le projet de restruc-turation entraînera la suppression de 551 postes,majoritairement en France, où le groupe emploie6 500 personnes (pour un effectif mondial de10 000 salariés). L’allégement des effectifsconcernera les activités de recherche et com-merciales de l’activité pharmacie. Suite à cettemanifestation, le groupe a indiqué avoir « prisacte de la manifestation organisée à Castres »et qu’il poursuivra « le dialogue social constructifengagé ».n A.F.

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Format ion

Axelera œuvre pour la formationet les compétences en Rhône-AlpesLe pôle de compétitivité Axelera rap-porte que les thèmes de l’accompagne-ment des encadrants de thèses et celuides collaborations interentreprises sontdésormais inscrits comme stratégiquesdans le Contrat objectifs emploi formationde la filière chimie-environnement de larégion Rhône-Alpes. Il s’agit du résultatd’une journée d’échange qui s’est tenuele 9 mars dernier à l’initiative d’Axeleraet avec l’UIC Rhône-Alpes et la Directionrégionale des entreprises, de la concur-rence, de la consommation, du travailet de l’emploi de la région Rhône-Alpes.

Les deux thèmes retenus ont été identi-fiés sur la base d’une enquête qualitativemenée par des adhérents du pôle et desacteurs de la filière entre septembre 2014et février 2015. Axelera, qui se revendiquecomme « fortement impliqué dans la struc-turation de l’offre de formation de la filièreen Rhône-Alpes », rappelle qu’il avaitlancé dès 2011 un référentiel de « compé-tences comportementales pour les salariésde la filière chimie-environnement, per-mettant ainsi de donner des repères auxjeunes embauchés, aux employeurs et auxorganismes de formation ». n J.C.

Transparence

L’ANSM et la HAS misesen cause par MediapartL’Agence nationale de sécurité des médicaments(ANSM) et la Haute autorité de santé (HAS) pourraientêtre de nouveau au cœur d’un scandale. Le site d’infor-mations Mediapart a publié le 24 mars un article inti-tulé « Les gendarmes du médicament faisaient affaireavec les laboratoires ». Selon le site, des membres descommissions chargées de la mise sur le marché de mé-dicaments et de leur remboursement auraient pendantplusieurs années conseillé des laboratoires pharma-ceutiques. Suite à cette publication, l’ANSM et la HASont décidé de porter à la connaissance du Procureur dela République les faits dénoncés. En outre, le directeurde l’ANSM a mis en place une enquête administrativeinterne afin de dresser un état des lieux sur le rôle, ausein des instances consultatives de l’agence jusqu’en2011, des personnes visées dans l’article. La HAS aaussi déclenché un audit interne. De son côté, MarisolTouraine, la ministre de la Santé, a indiqué à Médiapartque « si les faits rapportés sont exacts, ils sont inac-ceptables, et même d’une extrême gravité », estimantque « la transparence est une condition essentielle dela confiance dans notre système de santé ».n A.F.

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Chimie

Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

A lpha-o léf ines

Ineos poursuit ses ambitions en Amérique du NordLe pétrochimiste européen avance sur son programme de renforcement capacitaire dans le domaine des alpha-oléfines linéaires (LAO) et polyoalpha-oléfines linéaires (PAO). Il a augmenté ses capacités au Canada, œuvre sur un projet américain, et se tient prêt à se renforcer en Belgique.

EN BREF

La filiale Ineos Oligomers du géant pétrochimique euro-péen a dévoilé les avancées de son vaste plan de ren-forcement capacitaire en alpha-oléfines linéaires (LAO)

et polyoalpha-oléfines linéaires (PAO, CPH n°639). Un planqui se concentre essentiellement en Amérique du Nord. Surson site canadien de Joffre, Ineos a ainsi achevé fin 2014 ledégoulottage de l’unité de LAO, avec une augmentation de10 % des capacités. Les capacités pourraient encore croîtrepuisque l’unité pouvait initialement être renforcée à hauteurde 50 %, a re-confirmé Ineos. Le groupe n’a pas détaillé lescapacités initiales, mais l’unité disposait de 250 000 tonnespar an lorsque Ineos l’avait acquise auprès de BP Chemicalsen 2001. Le site internet d’Ineos Oligomers évoque par ail-leurs des capacités de 275 000 t/an à Joffre, avant dégou-lottage. Avec 10 % supplémentaires, le site avoisineraitainsi les 300 000 t/an.Toujours dans le domaine des LAO, le groupe travaille surune usine de 350 000 t/an à édifier dans le Golfe du Mexique(CPH n°639). Ineos précise que les études préliminairesd’ingénierie ont été finalisées « avec succès » avec l’aidede l’ingénieriste Jacobs. Une mise en service est désormaisambitionnée pour le troisième trimestre 2017. Ces renfor-cements dans les LAO sont destinés en partie à soutenir lamontée en puissance des capacités de PAO. Ineos expliqueque ses PAO de faible viscosité sont de plus en plus deman-dées, notamment dans le cadre des reformulations de lubri-fiants plus performants destinés à réduire les émissionsde CO2. Sur le site américain de La Porte, au Texas, Ineosa finalisé un renforcement de 10 % en 2013, et un seconddoit être achevé avant la fin de l’année. Le groupe n’a pasprécisé les capacités. À Feluy, en Belgique, Ineos couvetoujours un projet d’augmentation de 15 % des capaci-tés de PAO, prêt à être lancé « si nécessaire », précise legroupe. Enfin, Ineos évoque la possibilité de construireune unité de taille mondiale avant 2018, avec des capaci-tés potentielles de 80 000 t/an. Si le projet semble acté, lelieu d’implantation demeure à l’étude. « Nous examinonsactuellement plusieurs options », nous confie Kevin Ratliff,directeur des activités LAO et PAO pour les Amériquesd’Ineos Oligomers.n J.C.

Linde se muscle en ChineLinde a mis en place le premier centre de com-bustion à être exploité par un spécialiste desgaz industriels à Suzhou, en Chine. Il permettraà Linde de conduire des initiatives de R&D enpartenariat avec les industries du métal et duverre et les instituts de recherche sur des projetsvisant à développer des technologies de com-bustion « vertes » et à améliorer les procédés detraitement thermique.

Cepsa ouvrira son complexe à la findu moisLe groupe énergétique Cepsa va inaugurer soncomplexe pétrochimique de Shanghai (Chine)le 28 avril prochain. Les travaux de construc-tion ont démarré en avril 2011 (CPH n°568). Lecomplexe disposera de capacités de 250000 t/ande phénol et 150 000 t/an d’acétone. Il s’agit dupremier actif industriel de Cepsa en Chine.

Le Chinois Hengli démarre une lignede PTA à DalianHengli Petrochemical a annoncé le démarraged’une ligne de production d’acide téréphtaliquepurifié (PTA) de 2,2 millions de tonnes par an surson site de Dalian, en Chine. L’unité utilise unprocédé d’Invista, et vient renforcer les deuxlignes déjà présentes dans l’usine du groupechinois à Dalian.

435 000Féluy, Belgique (LAO/PAO)

Joffre, Canada (LAO)

La Porte, États-Unis (PAO et isomères)

Lavéra, France (Polybutylène)

Cologne, Allemagne(Oligomères de spécialité)

0 100 000 200 000 300 000 400 000 500 000

300 000 (estimation)

80 000

80 000

100 000

Les capacités d’Ineos Oligomer, en tonnes par an - Source : Ineos

Ineos investit dans son unité de PIB en FranceIneos Oligomers a indiqué avoir investi 10 millionsd’euros ces trois dernières années pour la moder-nisation de son unité de 80000 t/an de polyisobu-tène (PIB) sur son complexe de Lavéra (Bouches-du-Rhône). Investissements qui ont permis, entreautres, d’améliorer la sécurité d’approvisionne-ment en matières premières en réduisant la dépen-dance de l’unité aux productions du vapocraqueuradjacent de Naphtachimie (coentreprise 50/50avec Total) et en pouvant importer des matièrespremières de sites extérieurs. De nouveaux procé-dés de filtration ont aussi été ajoutés pour mus-cler la production de grades de PIB de plus hautpoids moléculaire. L’unité française d’Ineos permetde produire aujourd’hui 20 grades distincts, avecdes applications dans les huiles de graissage, lesadhésifs, les matériaux d’étanchéité, ou encore lesfilms.

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Chimie

Mardi 7 Avril 2015 - Chimie Pharma Hebdo

Propy lène

Grupa Azoty va construire une gigantesqueusine en PologneIl s’agit du plus grand investissementjamais entrepris par le groupe polonais.Grupa Azoty va injecter 1,7 milliard dezlotys (416,4 M€) dans la constructiond’une usine de déshydrogénation depropane, pour la production de propylène.Selon le groupe, il s’agira de la plus impor-tante usine de ce genre dans l’Union euro-péenne. Elle sera située à Police, dans lenord-ouest de la Pologne, à proximité deson site déjà existant. L’investissementcomprend aussi la mise en place d’uneunité de production d’énergie et l’exten-sion du terminal de produits chimiquesdans les installations portuaires. Lestravaux de construction de ce vaste pro-jet permettront l’embauche de quelque1 000 personnes. Une fois finalisée, envi-ron 200 salariés seront employés dansl’usine. Elle devrait ouvrir ses portesen 2019 et disposera d’une capacitéde 400 000 tonnes par an. 40 % de ces

volumes seront utilisés pour les besoinsinternes du groupe. Les 60 % restantsseront destinés à l’export, essentiellementpour l’Allemagne. Une fois opération-nelle, la nouvelle usine devrait permettreà Grupa Azoty de gonfler ses ventes de2 Mrds de zlotys et son bénéfice de plu-sieurs centaines de millions de zlotyschaque année. « Cet investissement consti-tue le premier d’une série de décisions quenous sommes prêts à prendre dans lesprochaines années pour veiller à la crois-sance durable, organique et dynamiquede notre entreprise », a expliqué PawelJarczewski, le p-dg de Grupa Azoty. Lepropylène est un produit de base dansl’industrie chimique. Il est utilisé dansde nombreuses applications, notammentdans les matières plastiques, dans les oxo-alcools (solvants, peintures), l’acideacrylique (polymères, peintures), l’indus-trie automobile, etc. n A.F.

Po lyéthy lène/EVA

International Polymers démarre ses productionsen Arabie SaouditeLa coentreprise entre Saudi Internatio-nal Petrochemical (Sipchem, 75 % ducapital) et le Sud-Coréen Hanwah Chemi-cal (25 %) a annoncé le démarrage desproductions commerciales de son com-plexe de polyéthylène basse densité etd’éthylène acétate de vinyle (EVA) dansla cité industrielle de Jubail, en ArabieSaoudite. Les capacités du complexed’International Polymers (IPC) s’élèvent à200 000 tonnes par an. Sipchem préciseque ces productions d’EVA sur le sol saou-dien sont les premières du genre dans toutle Moyen-Orient. Ce projet de 3 milliardsde riyals (736 M€) avait été annoncé en2013 et devait initialement être concrétiséfin 2013 (CPH n°649). Comme prévu, lecomplexe utilise un procédé technologiquede l’Américain ExxonMobil Chemical. Ausein de la coentreprise Kemya, répartie à

parts égales avec le géant saoudien Sa-bic, ExxonMobil fournira également à IPCl’éthylène nécessaire à ces productions. Enparallèle, Vinyl Acetate, une filiale de Sip-chem approvisionnera l’usine en acétatede vinyle monomère. Sipchem estime quece démarrage ouvre la voie à de nouvellesopportunités d’investissements en avaldans l’industrie chimique saoudienne.

Démarrage aussi pour l’unité de PBT

Sipchem a par ailleurs annoncé qu’uneunité de polybutylène téréphtalate (PBT)devrait démarrer ses productions au coursdu mois d’avril. À Jubail, sa filiale SipchemChemicals Company va ainsi mettre enservice des capacités de 63 000 t/an. Cesproductions serviront essentiellement lesmarchés de l’automobile, des matériauxélectriques et électroniques. n J.C.

Pétroch im ie

Shell renforce son complexeà SingapourLe groupe a amélioré les performances de son gigan-tesque complexe pétrochimique à Singapour, le ShellEastern Petrochemical Complex (SEPC) ouvert en 2010(CPH n°502). Dans le cadre d’un plan de modernisa-tion et de dégoulottage, Shell a ainsi annoncé que lapartie de vapocraquage (Ethylene cracker complex,ECC) sur l’île de Bukom, qui comprend depuis 2010 unvapocraqueur d’une capacité de 800 000 tonnes paran d’éthylène, pouvait produire désormais 20 % deplus. En parallèle, la consommation énergétique seraitréduite à présent de 7 %, et les émissions de CO2 de11 %. Le plan d’investissement, dont le montant n’apas été précisé, a consisté à installer une centained’équipements modifiés ou neufs, et plus de 2000 td’acier, précise Shell. Ce projet permet de renforcerl’intégration de l’ECC avec la raffinerie adjacente, etcelle en aval avec le complexe de mono-éthylène gly-col (MEG, 750 000 t/an) sur l’île voisine de Jurong,reliée notamment par un pipeline sous-marin. Lecomplexe SEPC dispose également de capacités de155 000 t/an de butadiène, de 450 000 t/an de propy-lène et de 230 000 t/an de benzène.n J.C.

Potasse

ICL veut prendre la totalitédes parts d’Allana PotashIsrael Chemicals (ICL) a fait une offre pour prendrela totalité des parts du groupe Allana Potash dont ildétient actuellement 16,36 % du capital (CPH n°671).ICL propose 0,50 dollar canadien (0,36 €) pour chaqueaction d’Allana Potash, qui est coté à la Bourse deToronto (Canada). Soit une opération d’un montant de137 M CAD (100,2 M€). La transaction sera financée ennuméraire et par transfert d’actions d’ICL. Elle a déjàété approuvée par le conseil d’administration d’AllanaPotash, mais reste soumise aux conditions de clôturehabituelles, notamment l’obtention des approbationsréglementaires. Le groupe israélien est entré au capitald’Allana Potash début 2014. Il s’était engagé à inves-tir 23 M$ dans son capital, s’octroyant ainsi 16 % desparts. Cette prise de participation lui avait permis desoutenir financièrement et de s’engager dans le projetd’Allana Potash qui vise à implanter un complexe depotasse à Danakhil, dans le nord-est de l’Éthiopie. Legroupe prévoit de disposer de capacités de 1 million detonnes de potasse par an, pendant 25 ans. L’acquisi-tion d’Allana Potash permettra donc à ICL de prendrele contrôle de ce projet à Danakhil et d’accélérer l’ingé-nierie de pré-construction.n A.F.

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Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

Peroxyde organ ique

AkzoNobel investit aux États-Unis et en EuropeAkzoNobel muscle ses opérations dans lesperoxydes organiques des deux côtés del’Atlantique. Il a investi 20 millions d’eurospour améliorer la performance de ses usinesde Mons (Belgique) et Houston (Texas). Surson site belge, le chimiste néerlandais pré-voit d’introduire de nouvelles technologiespour accroître le rendement, ce qui permet-tra d’augmenter les capacités. À Houston,AkzoNobel va mettre en place un nouveausystème de contrôle des procédés sur l’en-semble du site. Cela devrait permettre debooster les capacités et l’efficacité opéra-tionnelle de l‘usine et de renforcer la com-pétitivité du groupe dans la région. Akzo-

Nobel pourra ainsi répondre à la demandecroissante de ses clients aux États-Unis,notamment dans le Golfe du Mexique. Legroupe se revendique leader mondial dansla production de peroxydes organiques. Cesderniers sont utilisés dans la production depolymères, qui trouvent des applicationsdans divers secteurs comme les films plas-tiques, les thermoplastiques, le caoutchoucsynthétique et naturel, le PVC et les pro-duits pharmaceutiques. AkzoNobel exploite11 unités de production de peroxydes orga-niques au niveau mondial, notamment à LosReyes (Mexique), Ningbo (Chine), Mahad(Inde) et Itupeva (Brésil).n A.F.

É lastomères

Versalis et Lotte renforcent leurs activitésen Corée du SudPrès de trois ans après avoir entamé unétroit partenariat dans le domaine desélastomères en Corée du Sud (CPH n°654),Versalis et Lotte Chemical vont encore unpeu plus loin. Les chimistes italien et coréenélargissent désormais leur coopération avecun accord de licence technologique pour lescaoutchoucs styrène-isoprène-styrène (SIS)et styrène-butadiène-styrène (SBS). Produitsqui trouvent principalement des applicationsdans les adhésifs thermofusibles, mais éga-lement dans les modifiants de plastiques, lebitume ou encore les articles de sport. Latechnologie, fournie par Versalis, permettraà la coentreprise 50/50 Lotte Versalis Elas-tomers (LVE) de construire une unité de SIS/SBS de 50 000 tonnes par an sur le complexe

de Lotte à Yeosu, en Corée du Sud. Unité quidevrait être mise en service en 2018 et quiciblera essentiellement le marché asiatiquedont la demande pour ce type d’élastomèresserait en forte croissance. Elle sera intégréedans le site en étant directement reliée àl’unité d’isoprène que construit Lotte surle complexe et qui doit démarrer au secondsemestre 2016, ainsi qu’à celle de buta-diène déjà en activité sur le site. Avec cesfutures productions de SIS/SBS, Versalis etLotte détiendront conjointement des capa-cités de 250 000 t/an d’élastomères sur lecomplexe. Des unités de dérivés de styrène-butadiène et d’éthylène-propylène, pourun total de 200 000 t/an, sont déjà actives(CPH n°654).n J.C.

Caoutchoucs

Zeon se muscle à Singapour et fermeraitune unité au Royaume-UniLe Japonais Zeon a récemment annoncédeux projets distincts en Asie et Europe.D’après Chemical Week, le groupe prévoitde construire une deuxième ligne de pro-duction de caoutchouc styrène-butadiène(SSBR) dès le début de l’année prochaine àSingapour. Ce projet permettra de doublerles capacités sur le site, qui atteindront entre70 000 et 80 000 tonnes par an. Le groupe vainvestir 7 milliards de yens (53,7 M€) dans

ce projet. En parallèle, Zeon a annoncé qu’ilétudiait la possibilité de fermer son unité decaoutchouc nitrile butadiène (NBR) située àBarry, au Royaume-Uni. Il a entamé un pro-cessus de consultation avec ses employésconcernant ce projet. Le groupe a justifiécette mesure en raison d’incertitudes surla disponibilité et la fourniture à long termedes matières premières et de conditions demarché changeantes.n A.F.

Ch im ie de spéc ia l i tés

OPA de Toray pour la totalitédu capital de TAK en CoréeUn an et demi après avoir acquis 56,27 % de la sociétésud-coréenne Woogjin Chemical (CPH n°654), rebapti-sée depuis Toray Chemical Korea (TKC), le groupe japo-nais a lancé une offre publique d’achat pour s’emparerde la totalité du capital. L’offre, menée par la filialecoréenne Toray Advanced Materials Korea (TAK) dugroupe japonais, pourrait avoisiner un total de 405 mil-liards de wons (environ 342 M€). Avec un premium de20 à 30 % sur le cours de l’action ces derniers mois,l’offre a été lancée le 25 mars et court jusqu’au 20 avril.Si Toray s’empare de 100 %, TKC serait alors retiré dumarché boursier coréen. L’objectif de Toray est d’amé-liorer l’efficacité de ses activités chimiques en Coréedu Sud afin de répondre à un environnement d’activitésdécrit comme « changeant » et pour renforcer son déve-loppement dans le pays.Basé à Séoul, TKC est spécialisé dans la production defibres de haute performance, de filtres pour le traite-ment de l’eau, et de films de polyéthylène téréphtalateamorphe (APET). TKC et TAK collaborent déjà de ma-nière très étroite. Le premier fournit utilités et servicesau second. TAK produit en contrepartie des produits àfaçon pour le compte de TKC.n J.C.

Rumeurs d’une offre d’Evoniksur ClariantDes rumeurs sont apparues concernant une possibleoffre de l’Allemand Evonik sur le chimiste suisseClariant. Elles ont été rapportées par le Financial Times,qui cite des sources anonymes mais proches du dos-sier. Les deux groupes ont refusé de commenter cesrumeurs de marché. L’offre pourrait dépasser les 7 mil-liards d’euros, et pourrait créer un nouveau géant euro-péen de la chimie de spécialités. L’an dernier, Evonik(33 000 salariés dans le monde) a publié un chiffred’affaires total de 12,9 Mrds €. De son côté, Clariant(17 003 employés à fin 2014) a généré l’an passédes ventes totales de 6,12 Mrds de francs suisses(5,86 Mrds €). Ce qui constituerait potentiellement ungéant européen de plus de 18 Mrds € de ventes an-nuelles dans le monde. Selon Chemical Week, Evonikévaluerait depuis plusieurs mois une acquisition d’en-vergure en Europe, citant des cibles potentielles commeCroda, DSM ou Clariant.n J.C.

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P igments no i rs

Clariant acquiert un portefeuille de Lanxessen IndeLe groupe suisse Clariant a mis la main surun portefeuille de préparations de pigmentsnoirs appartenant à Lanxess. Cette activitéest localisée à Nagda, dans l’État indiende Madhya Pradesh. Elle produit des pré-parations de pigments noirs utilisées pourle traitement de la fibre de viscose, qui estemployée dans la fabrication de la plupartdes vêtements à base de viscose, tricots,serviettes, linge de lit, etc. « L’activité depréparations pigmentaires a été le pilier

de nos opérations en Inde et nous adap-tons en permanence notre offre de produitspour répondre à l’évolution des besoinsde nos clients », a expliqué Sambit Roy,directeur régional du marketing et ventes dePigments pour Clariant en Inde. Dans cepays, le chimiste suisse produit déjà despigments sur ses sites de Cuddalore etRoha. L’an dernier, Clariant avait d’ailleursdoublé les capacités de cette dernière usine(CPH n°689).n A.F.

Acétate de po lyv iny le

Wacker ouvre une unité à NanjingWacker a inauguré une unité de résinesd’acétate de polyvinyle (PVA) de gradealimentaire sur son site de Nanjing,en Chine. D’une capacité annuelle de20 000 tonnes, elle représente la plusgrande unité pour ce type de produits enAsie. Ce projet a nécessité un investisse-ment de 20 millions d’euros. Les résinesde PVA sont utilisées dans la fabricationde chewing-gum. Wacker les commercia-lise sous les marques Vinnapas et Capiva.Cette nouvelle unité permet au groupeallemand de faire face à une forte de-

mande pour ce genre de résines. « L’Asieest devenue l’un des plus grands marchésdu chewing-gum », a expliqué AugusteWillems, membre du conseil d’administra-tion de Wacker. Le groupe se revendiqueactuellement le plus important producteurmondial de résines PVA pour l’industrie duchewing-gum. Le site de Nanjing produitégalement des dispersions copolymèreséthylène-acétate de vinyle et des poudrespolymères dispersibles pour les industriesde la construction, des revêtements, desadhésifs et dans d’autres secteurs. n A.F.

R&D

Evonik va investir 4 Mrds € en 10 ansBooster l’innovation est l’un des objec-tifs principaux du chimiste allemand pourla prochaine décennie. Evonik a indiquéqu’il avait prévu une enveloppe de 4 mil-liards d’euros pour sa R&D au cours des10 prochaines années. En 2014, il a in-vesti 413 M€ dans ces activités, contre394 M€ en 2013. 80 % des dépenses deR&D l’an dernier ont concerné des effortsliés aux activités opérationnelles. 10 %ont été dédiés au développement de nou-velles activités au cœur des unités opé-rationnelles. Enfin 10 % a été réservée àCreavis, l’unité innovation d’Evonik cen-trée sur des activités high-tech qui nesont pas encore au cœur du portefeuilledu groupe. Sur 33 000 salariés, environ2 600 sont focalisés sur la R&D, à travers35 sites de recherche dans le monde.

250 brevets ont été déposés en 2014, pourun total à ce jour de 25 000 brevets enre-gistrés. Evonik, qui dit détenir environ 500projets dans son pipeline, indique qu’il sefocalise principalement sur des segmentscomme les ingrédients pour l’industrie descosmétiques, les membranes, les maté-riaux de spécialité pour les technologiesmédicales, les suppléments alimentaires,les additifs alimentaires pour animaux,ainsi que les matériaux composites. Legroupe veut par ailleurs renforcer sarecherche à l’international, et intensifierl’innovation ouverte en multipliant leséchanges avec les acteurs extérieurs etacadémiques. Evonik a enfin budgété uneenveloppe de 100 M€ destinée à investirdans du capital-risque pour dénicher despistes d’innovation prometteuses. n J.C.

Compounds p last iques

Asahi Kasei s’implanteau MexiqueLa filiale américaine du producteur japonais accroît saprésence en Amérique du Nord. Asahi Kasei PlasticsNorth America va s’implanter au Mexique. Le premierpas est commercial, avec la constitution d’une filialelocale prévue pour juin prochain. Mais Asahi Kaseiétudie la possibilité d’une base industrielle mexicainepour ses compounds plastiques. La future filiale localeva d’abord s’attacher à commercialiser sur le mar-ché local certains de ses compounds de plastiques,notamment à base de polypropylène ou de polyamide6,6. Producteur en Asie et aux États-Unis, Asahi Kaseidétient notamment une usine dans le Michigan, de105 000 tonnes par an, et prévoit de mettre en serviceune unité de 30 000 t/an dans l’Alabama début 2016.Il détient d’autres usines en Belgique, en Chine, auJapon, en Thaïlande et à Singapour. Le chimiste japo-nais estime qu’est prévue une croissance continue dela demande en compounds plastiques au Mexique cesprochaines années, en particulier pour répondre auxbesoins de l’industrie automobile. Car le pays accueillede plus en plus d’usines de constructeurs américains,japonais et européens.n J.C.

Restructurat ion

Huntsman pour une reprisede son usine de CalaisLe groupe américain va chercher un repreneur pourson usine de production de dioxyde de titane (TiO2) deCalais (Pas-de-Calais). Faisant face à des surcapacités enEurope pour ce produit, Huntsman avait annoncé enfévrier son intention de fermer la partie production deTioxide Europe, son site calaisien (CPH n°707). Unedécision qui impactera 150 salariés, sur un total de260. Lors d’une réunion organisée le 26 mars avec leConseil régional du Nord-Pas-de-Calais, la directiond’Huntsman a précisé son projet. « Les représentants dugroupe ont affirmé leur volonté d’agir pour trouver unrepreneur crédible sur le site calaisien », a indiqué larégion Nord-Pas-de-Calais. Une dizaine de repreneurspotentiels ont déjà été identifiés. « À cet effet, unedataroom sera ouverte début avril dans la perspectivede permettre aux acquéreurs potentiels de formuler uneoffre de reprise qui préserve la vocation industrielledu site et les emplois existants », a ajouté la région.Huntsman a également précisé qu’il favorisera plutôt unprojet industriel global de développement, et qu’il necédera pas son site à un tiers qui utiliserait partielle-ment l’outil de production.n A.F.

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Produ i ts pour la construct ion

Sika acquiert l’Australien CTAMalgré sa bataille contre la prise de contrôledu groupe par le Français Saint-Gobain(CPH n°711), le chimiste suisse poursuitsa stratégie d’acquisitions ciblées dans lemonde. Sika a annoncé la reprise de l’Aus-tralien Construction Technologies Australia(CTA), qu’il considère comme le leader localde colles à carrelages et de produits de mor-tier. Les détails, notamment financiers, del’acquisition, n’ont pas été dévoilés. L’opé-ration doit permettre à Sika de renforcer saposition de leader mondial sur le marchédes mortiers, d’élargir son implantation in-dustrielle en détenant aujourd’hui 79 usinesdans le monde pour ce type de productions,de renforcer son expertise dans les poudreset mortiers, d’accéder à des nouveaux mar-chés notamment en Océanie et la zone Asie-Pacifique, et de se positionner comme l’undes « principaux fournisseurs en Australiede produits de préparation de surfaces,de collage et d’étanchéité pour la pose decarrelage ». L’an dernier, cette activité deSika avait affiché une croissance particu-lièrement dynamique avec des ventes en

hausse de 31 % sur un an. De son côté,CTA dispose de plusieurs unités de produc-tion en Australie, recense 51 salariés, et agénéré l’an passé un chiffre de 22 millionsde francs suisses.n J.C.

EN BREFSolvay créé la business unit« Special Chem »Afin de simplifier sa structure, le chimiste belgea mis en place une nouvelle business unit bap-tisée « Special Chem ». Celle-ci réunit les activi-tés dédiées aux terres rares, produits chimiquesde spécialité et l’activité Fluor de la divisionAroma Performance. Basée à Séoul (Corée duSud), Special Chem affiche un chiffre d’affaires2014 de 850 M€ et emploie plus de 3 100 sala-riés. Elle représente une des trois business unitqui constitue le segment Advanced Materials.

Tronox finalise la reprise de l’activitéAlkali Chemicals de FMCL’Américain Tronox a bouclé le rachat de l’acti-vité Alkali Chemicals de son compatriote FMCCorporation. Le montant de l’opération s’élèveà 1,64 milliard de dollars, dont environ 1 Mrd $en numéraire et 600 M$ en reprise de dette. Ladivision représente l’un des plus grands produc-teurs au monde de carbonate de soude naturelet compte pour 20 % des ventes totales de FMC.Ce projet d’acquisition avait été annoncé enfévrier dernier (CPH n°706).

Saint-Gobain conforté par la COPAEn réponse à une requête de certainsactionnaires de Sika dans le cadrede la reprise des parts de la holdingSchenker-Winkler par Saint-Gobain(CPH n°711), la Commission suissedes OPA a indiqué que le groupefrançais n’était pas obligé de lancerune offre sur la totalité du capital deSika, confirmant de fait la validité dela clause d’opting-out inscrite dansles statuts du groupe suisse. Déci-sion qui a largement satisfait Saint-Gobain. Un appel pourrait être tou-tefois déposé auprès de l’autorité desurveillance des marchés suisses.

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Mardi 7 Avril 2015 - Chimie Pharma Hebdo

mères peuvent être très diverses, aussi bienhydrophiles qu’hydrophobes », précise NicolasGiuseppone. Ce qui offre la possibilité d’unegrande diversité de gels contractiles.

Vers des applications de stockage d’énergieL’autre axe de développement de ce système

repose sur le stockage de l’énergie. « Au furet à mesure qu’on éclaire le matériau, il secontracte. L’énergie des photons est convertieen énergie mécanique. Avec ce système, noussommes capables de stocker cette énergielumineuse », détaille Nicolas Giuseppone. Etle système « après une longue période d’irra-diation » connaît une « rupture » et retrouvealors son volume initial. La question que seposent maintenant les chercheurs : « Commentva-t-on pouvoir réutiliser cette énergie ? »Nicolas Giuseppone imagine déjà de nom-breuses applications. « Libérer l’énergie cap-tée dans les moteurs signifie être capable delibérer la tension qui y existe et réutiliser cetteénergie pour autre chose, par exemple en ca-talyse ». Il cite également des applications derobotique avec ces « structures complètementdifférentes du vivant mais ayant les mêmespropriétés thermodynamiques ». Les gelscontractiles strasbourgeois ouvrent donc laporte à de nombreuses applications qu’il fautmaintenant concrétiser. n

Aurélie Dureuil

I nnovat ion/Recherche

Stocker de l’énergie dans un gel contractileDes chercheurs strasbourgeois ont développé un gel à partir de polymères et de machines moléculaires. S’activant avec la lumière,ce gel se contracte et stocke l’énergie.

Créer un muscle qui se contracte sousl’action de la lumière, mettre au point ungel pour le stockage de l’énergie lumi-

neuse, etc. Les applications d’un gel qui secontracte sous l’action de la lumière et offredes capacités de stockage de cette éner-gie sont multiples. C’est un tel gel qui a étédéveloppé par une équipe CNRS de l’InstitutCharles Sadron à l’université de Strasbourg.« Depuis les années 1980, les travaux sur lesmachines moléculaires s’intensifient mais celarestait concentré sur des machines uniques.On produit une machine capable de produireun mouvement à l’échelle d’une molécule. Leuraction reste généralement à l’échelle du nano-mètre », constate Nicolas Giuseppone, pro-fesseur à l’université de Strasbourg. C’est enpartant de ce constat que son équipe àl’Institut Charles Sadron (CNRS) a débuté sestravaux en 2011.« Nous avons essayé de trouver des solu-tions pour coupler des machines molécu-laires les unes avec les autres. Notre travailde recherche consiste à comprendre com-ment nous pouvons avoir quelque chosed’utilisable à notre échelle », précise ledirecteur de l’équipe dédiée à la synthèse etl’auto-assemblage moléculaires et supramo-léculaires. Les chercheurs se sont donc inté-ressés à ces machines moléculaires pour voir« comment les faire fonctionner ensemble,comment elles communiquent, comment onpeut amplifier leur mouvement… », détaille leprofesseur.

Des moteurs moléculaires à l’œuvre

Son équipe a mis au point des moteurs molé-culaires « très spécifiques », constitués dedeux parties qui peuvent tourner l’une parrapport à l’autre, produisant un mouvementde rotation à l’échelle du nanomètre. « De telsmoteurs chiraux produisent une rotation uni-directionnelle quand ils sont poussés loin del’équilibre », soulignent les chercheurs dans unarticle publié en début d’année dans NatureNanotechnology. Cette rotation repose sur uneréaction d’isomérisation sur la double liaisoncentrale de cet édifice moléculaire et sur uneinversion thermique de l’hélice, le tout effec-tué sous l’effet de la lumière ultra-violette,comme le confirme Nicolas Giuseppone : « Nosmoteurs, sous l’action de la lumière, tournentde manière unidirectionnelle et continue, à

grande vitesse ». Les chercheurs ont alors atta-ché à ce moteur des polymères afin de créerun maillage, chaque moteur représentant alorsun nœud de réticulation. Une fois activés parla lumière, les moteurs développés par sonéquipe fonctionnent de manière coordonnéeet enroulent alors les chaînes polymères dugel sur elles-mêmes, ce qui a pour effet decontracter le gel.Les travaux de l’unité strasbourgeoise ontmontré que cette contraction peut représen-ter jusqu’à 80 % du volume de ce gel. Leschercheurs ont ainsi atteint leur but de faire« fonctionner ensemble ces moteurs molé-culaires pour qu’ils communiquent ensembleet amplifient leur mouvement afin d’obtenirun ensemble coopératif à notre échelle », sefélicite Nicolas Giuseppone. Il ajoute : « C’estla première fois qu’on arrive à coupler de vraismoteurs moléculaires, c’est-à-dire des sys-tèmes hors de l’équilibre thermodynamique etqui fonctionnent de la même manière que lesmoteurs des systèmes vivants. Ces moteursconsomment de l’énergie et produisent untravail en continu. Quand l’énergie n’est plusfournie, le système s’arrête ».Et l’intérêt de ce système repose d’abord sur ladiversité des polymères qui peuvent être fixéssur les moteurs. « Si le moteur nous a deman-dé beaucoup de développement pour obtenirce système très spécifique, les chaînes poly-

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Le gel se contracte sous l’effet d’un mouvement de rotationdes moteurs moléculaires.

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Pharmacie

Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

Système nerveux centra l

Teva convoite AuspexTeva a lancé une offre de 3,2 milliards de dollars sur le laboratoire américain Auspex Pharmaceuticals. Celui-ci est spécialisé dans le développementde traitements pour le système nerveux central.

L ’Israélien Teva Pharmaceutical veut booster sa franchiseSystème nerveux central (SNC). Il est parti à la conquêtedu laboratoire californien Auspex Pharmaceuticals,

spécialisé dans le développement de traitements pourles personnes souffrant de troubles moteurs. Pour mettretoutes les chances de son côté, Teva n’a pas hésité à cas-ser la tirelire. Il propose 101 dollars pour chaque actiond’Auspex. Ce qui valorise la société à 3,2 Mrds $ et repré-sente une prime de 42 % par rapport à son cours de clô-ture du 27 mars, quelques jours avant l’annonce de cetteoffre de rachat. La transaction a déjà été approuvée par lesconseils d’administration des deux groupes. Certains action-naires clés d’Auspex se sont en outre exprimés en faveur del’opération. Le groupe israélien doit encore obtenir l’aval dela majorité des actionnaires et l’opération reste soumiseaux autres conditions de clôture usuelles. Teva s’attend àboucler la transaction au deuxième trimestre 2015. Crééen 2001, Auspex est basé à La Jolla, en Californie et estcoté sur le Nasdaq. Son médicament phare est le SD-809(deutetrabenazine). Il est en cours de développement pourle traitement de la chorée, un trouble neurologique entraî-nant des mouvements anormaux qui est associé à la mala-die de Huntington. L’an dernier, cette molécule a obtenudes résultats cliniques de phase III positifs. Auspex devraitdéposer une demande d’autorisation de mise sur le marchéaux États-Unis mi-2015, pour une éventuelle commercialisa-tion en 2016. Le SD-809 est également en essais cliniquesde phase II/III pour le traitement de la dyskinésie tardiveet en phase I pour le traitement du syndrome de Gilles deLa Tourette. Le pipeline d’Auspex comprend aussi leSD-560, en phase I pour la fibrose pulmonaire idiopathiqueet le SD-1077, en développement préclinique pour lamaladie de Parkinson.« L’acquisition d’Auspex est une étape significative pourrenforcer la position de leader de Teva dans le SNC et nousdévelopper sur les marchés des troubles du mouvement »,

a expliqué Erez Vigodman, le p-dg du laboratoire israélien.Avant d’ajouter : « Comme nous l’avons récemment annon-cé, une de nos priorités clés pour 2015 est de soutenir lacroissance à moyen et long termes de Teva et de créer dela valeur pour nos actionnaires avec des opportunités dedéveloppements d’activité qui sont étroitement alignéesà nos aires thérapeutiques clés ». L’activité SNC de Tevaa dégagé des ventes de 5,57 Mrds $ en 2014 (soit 27,5 %du chiffre d’affaires total). La majorité d’entre elles ont étégénérées par le traitement de la sclérose en plaque Copaxone(acétate de glatimère), avec 4,24 Mrds $ de ventes. Dans cedomaine, le laboratoire israélien commercialise deux autresproduits : le traitement de la maladie de Parkinson Azilect(rasagiline) et le Nuvigil (amodafinil), indiqué pour traiter lanarcolepsie.n Audrey Fréel

EN BREFTakeda pourrait payer 2,2 Mrds $ pourrégler un litigeSelon Bloomberg, qui cite trois sources prochesdu dossier, le Japonais Takeda serait prêt àdébourser 2,2 milliards de dollars pour réglerenviron 8 000 contentieux aux États-Unis qui onttrait aux risques de cancer de la vessie induitspar son antidiabétique Actos (pioglitazone). L’andernier, le groupe avait été condamné par unecour de Louisiane à payer 6 Mrds $ mais avaitfait appel de cette décision (CPH n°672).

Pfizer stoppe ses ventes de vaccinssur le marché chinoisD’après Reuters, l’Américain Pfizer va arrêterses opérations de ventes de vaccins en Chine.Cette décision intervient après que la licencedu Prevenar (vaccin pneumococique), qui estl’unique vaccin commercialisé par Pfizer enChine, n’ait pas été renouvelée. L’agence sani-taire chinoise n’a, pour le moment, pas donnéd’explication à cette mesure.

Ipsen inaugure son centre de R&Dà CambridgeLe laboratoire français a célébré l’ouverturede son centre de R&D situé à Cambridge, dansle Massachusetts (États-Unis). Nommé IpsenBioscience, il se focalise sur le développementde médicaments à base de peptides haute-ment différenciés, qui répondent à des besoinsmédicaux non satisfaits en endocrinologie eten oncologie.

CA 2014 : 20,27Mrds $

Produitsde spécialité8,56Mrds $

SNC 5,57

Oncologie

Respiratoire

Santé féminine

Autres produits de spécialité

Génériques

Autres

1,18

0,96

0,5

0,35

9,81

1,9

0 2 4 6 8 10

Les ventes deTeva par activités, en milliards de dollars – Source : Teva

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Pharmacie

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Stratég ie

Cellectis lève 212 M$ lors de son IPOaux États-UnisLa société française a annoncé fin marsavoir levé environ 212,3 millions de dol-lars (environ 196 M€) lors de son entréesur le Nasdaq aux États-Unis (CPH n°711).Cellectis a émis 5,5 millions d’actions nou-velles sous la forme d’American DepositaryShares (ADS), au prix unitaire de 41,50 $.Le règlement-livraison de l’opération estintervenu le 30 mars. L’offre n’est pas ou-verte au public en dehors des États-Unis.Le laboratoire tricolore a aussi accordé auxbanques garantes une option de suralloca-tion d’une durée de 30 jours leur permettantde souscrire un maximum de 825 000 ADS

supplémentaires. En cas d’exercice intégralde l’option de surallocation, Cellectis pourraempocher jusqu’à 244,1 M€. Cette introduc-tion sur le marché boursier américain a étésaluée par Bpifrance. « L’entreprise a béné-ficié d’un accompagnement rapproché et surmesure de Bpifrance, en financement et eninvestissement, avec près de 19 M€ d’aidesà l’innovation », a souligné Bpifrance. Au-jourd’hui, Bpifrance Large Venture est l’undes principaux actionnaires de Cellectis.Elle avait investi 25 M€ dans la société enseptembre 2011, au côté du fonds d’inves-tissement Pierre Bastid.n A.F.

UCB vend un portefeuille en Inde à Dr Reddy’sLe laboratoire belge UCB allège son por-tefeuille de produits en Inde. Il a cédé augroupe indien plusieurs marques matures,notamment dans le domaine des allergieset des troubles respiratoires. Le montantde la transaction s’élève à environ 118 mil-lions d’euros. Le portefeuille repris parDr Reddy’s a généré des ventes de1 500 millions de roupies (22,3 M€) en2014. Via ce projet, 350 salariés d’UCBvont être transférés au sein de Dr. Reddy’s.

« Le portefeuille d’UCB que nous avonsacquis va renforcer la présence de Dr Red-dy’s dans les aires en forte croissance de ladermatologie, respiratoire et pédiatrique,avec des marques leaders comme Atarax,Nootropil, Zyrtec, Xyzal, Xyzal M, etc. », aprécisé Alok Sonig, vice-président senioret responsable en Inde de Dr Reddy’s. Deson côté, UCB a indiqué qu’il allait désor-mais se concentrer sur son portefeuille deproduits neurologiques en Inde. n A.F.

A l l e rg ies

Le CA de Stallergenes examine le projetde fusion avec GreerLe conseil d’administration (CA) deStallergenes se penche sur la possibilitéd’une fusion avec son homologue améri-cain Greer Laboratories. Ce projet de rap-prochement a été soumis début mars parAres Life Sciences, qui détient 77,3 % ducapital de Stallergenes et la totalité decelui de Greer (CPH n°709). « Le conseild’administration de Stallergenes a mandatéle comité d’administrateurs indépendantspour l’examen de celui-ci, dans l’intérêt del’ensemble des actionnaires », a expliquéle laboratoire tricolore. Dans ce cadre, lecabinet Ricol Lasteyrie Corporate Finance aété désigné en tant qu’expert indépendant,avec pour mission d’apprécier le carac-tère équitable des conditions financièresoffertes à l’ensemble des actionnaires deStallergenes. Le groupe français spécialisé

dans l’allergie a aussi mandaté la banquede conseil Lazard Frères pour l’assisterdans l’analyse des termes et conditions duprojet de fusion. Enfin, conformément à laréglementation applicable aux opérationsde fusion, le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) a nommé le cabinet Ledoubleen qualité de commissaire aux apports età la fusion. L’opération, si elle est approu-vée par le conseil d’administration et lesactionnaires de Stallergenes, pourrait êtrefinalisée au 3e trimestre 2015. Dans le dé-tail, le projet de fusion soumis par Ares LifeSciences prévoit que le nouvel ensemblesoit détenu par Ares Allergy Holding, unefiliale anglaise du groupe. Les actionnairesde Stallergenes recevraient une actiond’Ares Allergy Holding, pour une actionexistante de la société française.n A.F.

B iotechno log ies

Adocia gonfle son capitalLa société lyonnaise de biotechnologies a récem-ment levé 31,96 millions d’euros, dans le cadre d’unplacement privé d’actions nouvelles. Adocia a émis621 887 actions nouvelles, à un prix de 51,40 €,auprès d’investisseurs français et étrangersspécialisés dans la santé. « Nous sommes très heu-reux d’obtenir le soutien d’un groupe d’investisseurshautement respectés comprenant KKR, Alken AssetManagement, the Biotechnology Value Fund etd’autres fonds gérés par BVF Partners. Leur participa-tion à hauteur de 90 % du placement total est uneforte reconnaissance de notre stratégie et de notrepotentiel », s’est réjoui Gérard Soula, le p-dg d’Ado-cia. Les fonds levés vont permettre au laboratoirede financer ses activités de recherche et développe-ment et ses besoins généraux. « Nous allons inves-tir davantage dans le développement de nos projetsBioChaperone de haute valeur, incluant en particulierla combinaison unique d’insuline basale et prandiale,les formulations innovantes HinsBet et le spray à basede PDGF pour l’ulcère du pied diabétique », a préciséGérard Soula. La technologie BioChaperone d’Adociavise à améliorer l’efficacité des protéines thérapeu-tiques. Dans le domaine du diabète, la société a nouéune alliance de taille fin 2014 avec l’Américain Lilly(CPH n°702). Celle-ci pourrait lui rapporter jusqu’à570 M$. n A.F.

Sensorion s’introduiten BourseLes introductions en Bourse se poursuivent du côtédes biotechs françaises. C’est maintenant au tour de lasociété montpelliéraine Sensorion de tenter l’aventureboursière. Elle a lancé, le 30 mars, son IPO sur le mar-ché Alternext Paris. Celle-ci sera clôturée le 15 avril pro-chain. Sensorion va émettre 2 251 408 actions nouvellesà un prix unitaire compris entre 4,54 € et 6,12 €. L’offreest assortie d’une option de surallocation, représentant15 % du nombre d’actions nouvelles offertes. Le labo-ratoire s’attend à lever environ 12 millions d’euros, quipourront être portés à environ 13,8 M€ en cas d’exer-cice intégral de la clause d’extension. Il a déjà reçu desengagements de souscription qui s’élèvent à 4,1 M€.Fondé en 2009, Sensorion développe trois programmesde candidats médicaments ciblant des maladies sévèresde l’oreille interne. Les fonds obtenus via son introduc-tion en Bourse vont lui permettre de mener des essaiscliniques et études précliniques, notamment pour sontraitement de la crise aiguë de vertige SENS-111 etson traitement préventif des complications à moyen etlong terme des atteintes lésionnelles de l’oreille interneSENS-218. Sensorion va aussi poursuivre ses effortsd’innovation et financer son activité courante.n A.F.

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Pharmacie

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Immunothérap ie/Onco log ie

Novartis collabore avec AduroLe laboratoire suisse a conclu un accordde collaboration avec l’Américain AduroBiotech pour le développement d’immuno-thérapies de nouvelle génération. Les deuxpartenaires ont assemblé un groupe derecherche spécifique en immuno-oncologie,dirigé par Glenn Dranoff, un expert en vac-cins oncologiques. Les termes de l’accordvont conduire Novartis à débourser 200 mil-lions de dollars (185,5 M€) dans le cadred’un paiement initial. Le groupe suisse s’estégalement engagé à investir 25 M$ dans le

capital d’Aduro dans la foulée, et d’ajouter25 M$ ultérieurement. Aduro sera respon-sable de toute l’activité commerciale auxÉtats-Unis, liée aux éventuels produits quipourraient découler de cette collaboration,Novartis s’octroyant cette fonction pour lereste du monde. L’accord prévoit aussi queles profits aux États-Unis, au Japon et dansles principaux pays européens seraient par-tagés, et que Novartis verserait en plus desredevances sur les ventes dans le reste dumonde.n J.C.

B iop roduct ion

AbbVie investit à Porto RicoLe laboratoire pharmaceutique américain envisageun plan d’investissements de 30 millions de dollars(27,7 M€) pour renforcer ses capacités de bioproductionà Porto Rico, rapporte la presse américaine. Le projetconcerne l’usine située à Barceloneta, dans le nord duterritoire, où AbbVie détient déjà deux autres usines.Ces trois usines produisent une quinzaine de produitspharmaceutiques, essentiellement dans les aires del’immunologie, de la virologie et des troubles méta-boliques. AbbVie, qui emploie environ 1 000 salariés àPorto Rico, pourrait créer dans les deux ans 100 postessupplémentaires avec ce projet de renforcement capa-citaire à Barceloneta. Les détails du projet n’ont pas étédévoilés. C’est en 2002 qu’Abbott, dont est issu AbbViedepuis 2013 (CPH n°618), avait largement investi pourse doter de capacités de bioproduction à Porto Rico(CPH n°192).n J.C.

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Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

l Mme m Mlle m M.

Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fonction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CP Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Équipements et services

Mardi 7 Avril 2015 - Chimie Pharma Hebdo

Rob inetter i e

Meca-Inox inaugure son site de GisorsLa société spécialisée dans la robinetterie indus-trielle à tournant sphérique se donne plus d’es-pace pour « suivre la progression de l’activité »,souligne Hugues Beurel, p-dg de Meca-Inox.L’entreprise a enregistré ces dernières annéesune croissance organique qui lui a permis deporter son chiffre d’affaires de 12,9 millionsd’euros en 2010 à 17,7 M€ en 2014. Meca-Inox qui compte 131 salariés se trouvait ainsi àl’étroit sur son site historique de Coudray-Saint-Germer dans l’Oise. Jeudi 2 avril, la sociétéa donc inauguré son nouveau site de Gisors(Eure). Un investissement de 4 M€ qui lui per-met de doubler la surface d’activité (passant de2 500 m2 à 5 000 m2). Le déménagement répondpar ailleurs « à un projet d’aller de plus en plussur des marchés exigeants à certifications. Nousvoulions avoir un site qui réponde à ce niveaud’exigence. J’ai alors préféré partir d’une feuilleblanche pour redessiner les flux d’organisation,les process… », indique le dirigeant.Avec cette nouvelle implantation à Gisors, Meca-Inox se rapproche « d’une vraie zone industrielle,avec un meilleur accès logistique, du haut débit,etc. », ajoute Hugues Beurel. L’entreprise se doteégalement d’une zone d’assemblage « propre »pour répondre aux contraintes des marchés del’industrie pharmaceutique, des gaz industrielset du nucléaire. Meca-Inox augmente sa capa-cité annuelle de production de 100000 vannesà 150000 vannes. « Ces capacités concernentnotre offre catalogue. Mais ce qui porte notrecroissance, c’est une offre plus récente qui vise à

développer des vannes avec des fonctionnalitéssupplémentaires dans le cadre de réponses à descahiers des charges très spécifiques », détaillele dirigeant. La nouvelle usine compte ainsi unesalle de prototypage, des zones de réceptiondédiées aux organismes de certification et auxclients. Le déménagement en France va per-mettre de suivre la croissance de la société, quise développe notamment à l’export. « 2014 estla première année où nous réalisons à l’export50 % de notre chiffre d’affaires en partant dela France (ndlr, 13,5 M€ sur les 17,7M€). Avecnos filiales en Chine et au Maroc, nous attei-gnons plus de 65 % », se félicite Hugues Beurel.À partir de la France, Meca-Inox vise les paysd’Europe et la Russie, et a connu un fort déve-loppement en Europe de l’Est. « Nous servonsaussi les Amériques. Pour le moment, le chiffred’affaires est faible, mais nous avons un poten-tiel de développement important », souligne lep-dg. Meca-Inox compte également une filialeau Maroc qui devrait lui servir de base pour sedévelopper en Afrique francophone. La sociétéfrançaise est aussi présente en Chine depuis10 ans, à travers une filiale commerciale etindustrielle. « Nous réalisons 50 % de notrechiffre d’affaires en Chine et le reste en Asie duSud-Est », précise Hugues Beurel. Le dirigeantqui indique travailler sur son nouveau plan stra-tégique à cinq ans, ambitionne de dépasser les25 M€ de chiffre d’affaires à cet horizon, « avecune vraie compétence technologique et uneforte présence commerciale ».n A.D.

Product ion ce l l u la i re

Fujifilm annonce l’acquisition de Cellular DynamicsLe groupe japonais, spécialisé dans les appa-reils photographiques, les techniques médicaleset la bureautique, a annoncé vouloir acquérirl’américain Cellular Dynamics International(CDI) pour un montant total de 307 millions dedollars (283,5 M€). Conformément à l’accorddéfinitif passé entre les deux sociétés, Fujifilma lancé une offre en numéraire, l’acquisition dela totalité des actions du groupe américain pour16,50 dollars par titre, soit une prime de 108 %par rapport au cours de clôture de sa cible auNasdaq le 27 mars dernier. Dès la fin de latransaction, prévue au second trimestre 2015,CDI poursuivra ses activités dans ses locauxde Madison (Wisconsin) et de Novato (Cali-fornie) en tant que filiale de Fujifilm. La firmeaméricaine est spécialisée dans la productionà grande échelle de cellules humaines entiè-rement fonctionnelles, notamment de cellules

souches pluripotentes induites (iPS). Avec cetteacquisition, qui fait suite à celle de Japan TissueEngineering en 2014, le groupe japonais renforcesa présence dans le domaine de la médecinerégénérative. « En accueillant CDI au sein denotre groupe et en combinant les technologieset savoir-faire de ces deux sociétés, nous allonsgénérer des synergies et des compétences pourêtre plus compétitifs dans le domaine de ladécouverte de médicaments et de la médecinerégénérative », a déclaré Shigetaka Komori,p-dg de Fujifilm. Depuis les années 2000, legroupe nippon diversifie ses activités dans le do-maine de la santé. Spécialisé au départ dans lediagnostic médical, Fujifilm avait fait son entréedans l’industrie pharmaceutique en 2006 avecl’entrée au capital de Perseus Proteomics puisavec l’acquisition en 2008 de Toyama Chemical(CPH n°413).n Alexane Roupioz

EN BREFBrenntag soutient AkzoNobelLe leader mondial du commerce chimiquea conclu un accord de trois ans avec lechimiste néerlandais en Chine. Le contratporte sur la location par Brenntag d’es-paces de laboratoires et de stockage sur lecomplexe de Brenntag China à Chongqing.La division Specialty Chemicals d’Akzo-Nobel profitera de cette mise à disposi-tion de locaux pour renforcer sa présencedans le sud-ouest de la Chine. Au contratde location s’ajoute un pan relatif à de laproduction à façon. Brenntag offrira ainsisur place des possibilités de formulation etde mélanges pour le compte d’AkzoNobel.

Rigaku acquiert l’XRD d’AgilentLe spécialiste japonais des technologies etde l’instrumentation analytique et indus-trielle a signé avec Agilent Technologiespour la reprise de l’activité diffraction derayons X (XRD) du groupe américain. Lemontant de la transaction n’a pas été rendupublic. La finalisation est programmée au1er mai prochain. Cette activité XRD a été ac-quise par Agilent en 2010 avec la reprise dufournisseur d’instruments d’analyse Varian(CPH n°509). L’activité évoluait alors sous lenom d’Oxford Diffraction au sein de Varian.Cette business unit est un producteur d’ins-truments de rayons X « single-crystal » pourle marché de la cristallographie chimique.Le Japonais Rigaku entend combiner cetteactivité avec sa propre division de cristallo-graphie. Les produits de XRD continuerontd’être développés et fabriqués au sein desusines existantes en Pologne et au Japon.

Une coentreprise KBR/SocarL’ingénieriste américain a conclu un accordde coentreprise avec State Oil Company ofAzerbaijan Republic (Socar), le pétrolier etgazier national de l’Azerbaidjan. La coen-treprise est destinée à devenir une sociétéde services et d’ingénierie dans le pays àdestination des secteurs pétrole et gaz,amont et aval. Elle fournira des services dedesign, d’ingénierie, de fourniture d’équi-pements, de supervision de construction etde management de projets. KBR et Socarprévoient aussi de former et de dévelop-per une main-d’œuvre spécifique locale.Présent en Azerbaïdjan depuis 1994, KBRy dispose d’une certaine expérience dansces domaines.

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Spot-scope

Chimie Pharma Hebdo - Mardi 7 Avril 2015

Cotations du 27/03/2015 au 01/04/2015

La plupart des prix contrats des matières pétro-chimiques pour avril ont été conclus la semainepassée sur de modestes hausses. L’excitation

a été bien plus vive du côté des polymères avecla conclusion tardive des contrats pour mars. Avecdes hausses d’au moins 100 €/t pour les polyéthy-lènes, voire plus pour certaines autres résines.En Europe du Nord-Ouest, le prix du naphta atrébuché de 10 $/t. Les acteurs du marché jugenttoutefois les augmentations de prix des mono-mères et polymères comme la conséquence d’unmanque de disponibilité. La variation du prix dunaphta ne serait ainsi pas fondamentale pourl’heure. Les contrats pour avril de l’éthylèneet du propylène ont été conclus en hausse de55 €/t. Les prix spot ont progressé respective-ment de 60 €/t et de 70 €/t. Même le butadiène,un marché pourtant calme depuis des mois, s’estrevigoré. Le prix contrat d’avril a augmenté de25 €/t, le prix spot de 10 $/t. Les observateursdu marché expliquent que le déclin de l’euro face

au dollar a compliqué les équivalences entre lesniveaux contrats et spot.À l’heure où nous bouclons, la situation n’était pasencore claire sur le marché des aromatiques. Lebenzène a vu son prix bondir de 133 €/t pour lecontrat d’avril. Le prix spot n’a forci que de 10 $/t.Le prix contrat du toluène pourrait être reconduitde mars à avril, selon les premières indicationsdisponibles, sans confirmation définitive. Celui dustyrène n’a pas non plus été arrêté, tandis quele prix spot s’est encore musclé de 30 $/t. Cettehausse résulterait de difficultés de production tantpour le monomère que le polymère. Il s’agiraitaussi d’une conséquence logistique du blocagerécent du Canal de Houston (Texas, CPH n°711).Les tensions sur le marché devraient perdurerencore plusieurs semaines pour les approvisionne-ments en styrène des marchés internationaux parvoie maritime.Les prix bas du gaz ont pénalisé ceux duméthanol. Le prix référence du deuxième tri-

mestre s’est renforcé de seulement 15 €/t. Le prixspot a grignoté 10 $/t.Comme évoqué plus haut, les prix des polymèresont bondi. Une série de contractions de productionchez différents producteurs, sans lien apparent,a rendu le marché particulièrement tendu. Lestensions ont surtout concerné le polyéthylènebasse densité linéaire et haute densité, avecdes hausses de prix spot de 80 à 90 $/t. Le poly-éthylène basse densité a vu son prix s’apprécierde 40 $/t. Les prix du polypropylène ont bondi de100 à 120 $/t, ceux du polystyrène ont flambé de210 à 220 $/t, celui du PVC s’est envolé de 300 $/t.Certaines de ces hausses sont également liées auxfluctuations monétaires €/$. Les conclusions desprix contrats de mars ont enregistré des haussesde 110 à 140 €/t pour les polyoléfines et le PVC.Les grades du polystyrène ont bondi de 200 €/t. Etça devrait encore se tendre, certains producteursannonçant déjà des hausses pour avril de l’ordrede 300 €/t ou plus.

Cotations relevées dans le nord de l’Europe pour Chimie Pharma Hebdo entre le 27/03/2015 et le 01/04/2015. En tonnes métriques, franco livré (FD), sauf mention contraire : (1)qualité chimique ; (2) qualité polymère ; (3) fob ; (4) cif ; (5) cotations mensuelles et (6) cotations des semaines précédentes. (Q1) contrats du premier trimestre 2015, (Q2) contrats dudeuxième trimestre 2015 ; (Q3) contrats du troisième trimestre 2014 ; (Q4) contrats du quatrième trimestre 2014. Source : Chimie Pharma Hebdo

Pr ix des monomères et interméd ia i res en Europe du Nord-OuestSpot (Dollars) Spot (Euros) Contrat (euros)

Naphta 500-510 (4) - -

Éthylène 980 - 990 (4) 965 (avr.) - 910 (mars) - 810 (fév.) - 880 (janv.)

Propylène - 940- 950 (1)(4) 915 (avr.) - 860 (mars) - 755 (fév.) - 875 (janv.)

Butadiène - 620 - 630 (3) 600 (avr.) - 575 (mars) - 575 (fév.) -675 (janv.)

Benzène 700 - 710 (3) - 673 (avr.) - 540 (mars) - 521 (fév.) - 568 (janv.)

Toluène 640 - 650 (3) - 668 (avr.) - 668 (mars) - 530 (fév.) - 560 (janv.)

Xylènes 610 - 620 (3) - -

Paraxylène 740 - 750 (3) (6) - 750-770 (mars) - 680 (fév.) - 680 (janv.) - 790 (déc.)

Orthoxylène 700 - 710 (3) (6) - 700 (mars) - 670 (fév.) - 720 (janv.) - 840 (déc.)

Styrène 1 510 - 1 520 (3) - 1 070 (mars) - 895 (fév.) - 950 (janv.) - 1 240 (déc.)

Méthanol - 340 - 350 (3) 369 (3)(Q2) - 354 (3)(Q1) - 344 (3)(Q4) - 322 (3)(Q3)

MTBE 580 - 590 (3) - -

Éthylène glycol - 800- 810 (4) (6) 835 (mars) - 760 (fév.) - 780 (janv.) - 820 (déc.)

Acrylonitrile 1 240 - 1 250 (4) (6) - 1 220 (mars) - 1 120 (fév.) - 1 225 (janv.) - 1 345 (déc.)

Pr ix des grands po lymères en Europe du Nord-OuestPEbd grade film 1 470 - 1 490 (3) - 1 330 - 1 350 (mars)

PEbdl base butène 1 590 - 1 610 (3) - 1 340 - 1 360 (mars)

PEhdsoufflageinjection

1 490 - 1 510 (3)1 410 - 1 430 (3)

--

1 290 - 1 310 (mars)1 210 - 1 260 (mars)

PPhomo injectioncopolymère

1 400 - 1 420 (3)1 450 - 1 470 (3)

--

1 260 - 1 280 (mars)1 320 - 1 340 (mars)

PSstandardchoc

1 800 - 1 820 (3)1 940 - 1 960 (3)

--

1 660 - 1 680 (mars)1 760 - 1 780 (mars)

PVC standard 1 220 - 1 240 (3) - 1 130 - 1 050 (mars)

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Carnet

Mardi 7 Avril 2015 - Chimie Pharma Hebdo

CLARIANT

John Gordon, directeur d’une activitéJohn Gordon a pris, le 1er avril, la tête del’activité dédiée aux solutions pour l’exploitationminière de Clariant. Il mettra à profit son expé-rience de plus de 15 années dans l’industrie dansce nouveau poste. Avant de rejoindre le chimistesuisse, J. Gordon était directeur général de lamine d’Al Avra, au Chili, pour la société FreeportMcMoRan. Il a aussi occupé diverses fonctionsdans le développement d’activité, le marketing etles ventes dans le domaine du pétrole.

SANTEN

Shigeo Taniuchi, responsable en EuropeLe laboratoire Santen a promu, le 1er avril, ShigeoTaniuchi au poste de responsable de ses activitéset de sa stratégie en Europe. S. Taniuchi a rejointSanten en 1996 au Japon et a occupé pendant15 ans des postes de direction. Il a notammentété directeur général de la division Planifica-tion et développement au Japon et responsabledes opérations commerciales en Chine. Depuisseptembre 2014, il était vice-président Europe, encharge de la commercialisation des produits dugroupe en Europe.

YARA

Svein Tore Holsether, futur p-dgAprès plusieurs rebondissements, le spécia-liste norvégien des engrais devrait accueillir unnouveau p-dg cet automne. Il s’agit de SveinTore Holsether, actuellement p-dg du fabri-cant norvégien de produits en aluminium SapaGroup, fonction qu’il occupe depuis 2011. Âgé de43 ans, il devrait prendre officiellement les rênesde Yara, le 1er octobre prochain. Il succédera àTorgeir Kvidal, le directeur financier du groupe,qui est p-dg en intérim depuis octobre 2014.Jørgen Ole Haslestad, l’ancien p-dg de Yara,avait annoncé l’été dernier son intention de partirà la retraite. Le groupe avait ensuite précipité sondépart début octobre (CPH n°692). Pour succéderà Jørgen Ole Haslestad, Yara avait initialementembauché Svein Richard Brandtzæg, le p-dg deNorsk Hydro, (un groupe norvégien spécialisé dansl’énergie et l’aluminium, CPH n°685). Mais ce der-nier a décliné l’offre, fin septembre 2014.

GAY-LUSSAC

Pierre Le Cloirec, présidentPierre Le Cloirec a été élu président jusqu’en2017 de la fédération Gay-Lussac, qui regroupe20 écoles d’ingénieurs en chimie et génie chimiquefrançaises. Il a pris le relais de Jacques Merca-dier, directeur de l’École nationale supérieure engénie des technologies industrielles (ENSGTI), quiétait président depuis 2013 et est arrivé en fin demandat. Professeur des universités, P. Le Cloirecest directeur de l’École nationale supérieure dechimie de Rennes (ENSCR) depuis juillet 2008.Ingénieur chimiste de l’ENSCR, il est docteur enchimie et sciences physiques. En 1982, il a éténommé maître de conférences à l’ENSCR puis, en1990, professeur à l’École des mines d’Alès (Gard),où il dirigea le laboratoire génie de l’environne-ment industriel durant cinq ans. De 1995 à 2006,il a occupé la fonction de professeur à l’Écoledes mines de Nantes, où il dirige le départementsystèmes énergétiques et environnement. Il estégalement directeur adjoint d’une unité mixte derecherche (UMR) du CNRS dédiée au génie desprocédés environnement agroalimentaire.

CF INDUSTRIES

Chris Close,directeur de la communicationChris Close a rejoint le groupe américain enqualité de directeur de la communication. Il tra-vaillait dernièrement au sein de la société amé-ricaine spécialisée dans le conseil en immobilierd’entreprise Jones Lang LaSalle (JLL), où il étaitresponsable des activités de communicationsaux Amériques. Il a également travaillé pour TheAllstate Corporation et BP, toujours dans ledomaine de la communication.

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n 15-16 AVRIL, LYONBiovision 2015 : 10e édition du forum mondialsur les sciences de la viehttp://www.biovision.org/

n 21-23 AVRIL, NEWYORK, ÉTATS-UNISInterphex 2015 : salon international et congrès surles industries pharmaceutique et cosmétiquehttp://www.interphex.com/

n 22-24 AVRIL,TOKYO, JAPONCPhI Japan : salon international des ingrédientspharmaceutiqueshttp://www.cphi.com/japan/home

n 3-7 MAI, LA ROCHELLEISGC 2015 : Symposium internationalsur la chimie vertehttp://www.isgc2015.com/

n 5-8 MAI, ANTIBESRDD Europe 2015 : 10e édition de la conférencescientifique sur l’administration de médicamentspar voie nasale et pulmonairehttp://www.rddonline.com/rdd/rdd.php?id=11

n 18-20 MAI,CHÂLONS-EN-CHAMPAGNESinal 2015 : Convention d’affaires sur les nouvellesvalorisations des agroressources : agromatériaux,chimie du végétal et bioénergieshttp://www.sinal-exhibition.eu/index.php/fr/