Géographie 5e R.ACHARD 3h à 4h Chap. 1LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DURABLE

INSTRUCTIONS OFFICIELLES

CONNAISSANCES Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du développement durable dans un territoire sont précisés, définis et mis en relation.

DEMARCHES Ces enjeux sont abordés à partir d’une étude de cas au choix:-un enjeu d’aménagement dans un territoire (déchets, transports et déplacements, équipement, touristique et de loisirs…)L’étude de cas débouche sur une approche de la notion de développement durable.

CAPACITES Identifier les principaux enjeux du développement durable dans le territoire étudié.

INTRODUCTION

En réponse aux excès de notre modèle de développement, un nouveau modèle est apparu : le développement durable. Ce concept allie le développement des sociétés et la protection de l'environnement dans la durée.

Problématique : Quels sont les bases et les objectifs du développement durable ?

Etude de cas : Le tourisme durable dans la station de ski du Lioran (Cantal)

PLAN

I. LE MODÈLE ACTUEL DE DÉVELOPPEMENT EN QUESTION 2A. LES LIMITES DU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT. 2B. UNE CRISE MONDIALE ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE. 2

II. UN NOUVEAU MODÈLE : LE DÉVELOPPEMENT DURABLE. 3A. LES PRINCIPES ET PILIERS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE. 3B. La mise en œuvre du développement durable. 4

Deux modèles différents de développement : l’exploitation pétrolière au Koweït et éolienne au large de Copenhague (Danemark).

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I. Le modèle actuel de développement en question

A. Les limites du modèle de développement. Au 19e s, la Révolution industrielle et le triomphe du capitalisme ont mis en

place un modèle de développement basé sur la création et l’abondance de richesses. Celui-ci repose sur l’exploitation sans limites des espaces et des ressources naturelles (ex : pétrole).

Or, ce modèle ne tient pas compte de ses conséquences négatives écologiques et sociales.

B. Une crise mondiale écologique et sociale. Ce modèle de développement a abouti à une crise mondiale :

écologique avec :o la raréfaction des ressources notamment fossiles comme le pétrole.o la diminution de la biodiversité avec la disparition d’espèces (ex : le

dodo)o la multiplication des catastrophes comme Tchernobyl (nucléaire) ou

l’Exxon Valdez (marée noire).o le changement climatique qui risque de faire monter les eaux des

océans. sociale avec une inégalité dans le partage des richesses entre :

o les pauvres notamment des pays du sud à l’écart du progrès (santé, éducation, richesses) et les plus exposés aux risques.

o les riches qui accumulent des ressources souvent au-delà de leurs besoins. Ils sont 7% de la population mondiale et consomment 25% des ressources.

Ces crises ont conduit à la remise en cause du modèle par l’essor : de l’écologie politique (les Verts) et associative (Greenpeace, WWF) des contestations pour une alternative économique (ATAC) de conférences ou sommets internationaux comme Rio, Kyoto, ou

Copenhague.

L’inégale exposition aux risques climatiques entre le Nord et le Sud.1. D’après le dessin, qui est en mesure de se protéger ?2. Qui est le plus exposé aux risques climatiques ?

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L’extinction du dodo.L’île Maurice n’ayant que 10 millions d’années, le Dodo n’y avait aucun prédateur avant l’arrivée des Européens. Issue des pigeons africains, l’espèce avait évolué en oiseau coureur aux ailes atrophiées. À cause de sa lourdeur, ce gros oiseau, marchant mal et incapable de voler, fut le gibier le plus facile à chasser et fut vite anéanti. Les Hollandais en tuèrent la majorité pour consommer leur chair ; ainsi, ils en chargèrent leurs navires afin de disposer d’une bonne réserve de nourriture.

Les animaux domestiques introduits (chats, chèvres, chiens et porcs), qui redevinrent sauvages et les rats qui mangèrent les œufs ont participé à l’extinction de l'espèce vers 1680.

Un modèle de développement basé sur la consommation en masse de biens

Dépollution d’un littoral victime d’une marée noire.

La mobilisation d’une association écologiste pour le sommet de Kyoto

II. Un nouveau modèle : le développement durable.

A. Les principes et piliers du développement durable. Les principes du développement durable sont contenus dans deux citations :

« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry.

C’est-à-dire que nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais aussi le devoir de les préserver pour les besoins des générations futures.

« Penser global, agir local »C’est-à-dire prendre conscience que :

o notre planète est unique, fragile et aux capacités limitées.o nous avons un impact et la possibilité d’intervenir dans notre vie de

tous les jours.

Les 3 piliers du développement durable sont :

Le développement durable est une conception responsable visant à allier le développement des sociétés de façon équitable (juste) et la protection de l'environnement dans le temps.

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Qui est apte à vivre

Où l’on peut vivre agréablement

Qui est juste

La planète Terre est un espace fini aux ressources limitées et aux écosystèmes fragiles.

Muhammad Yunus est un Bengali inventeur de la banque des pauvres. Révolté de l’exploitation des habitants du Bangladesh et opposé à toute forme de charité qui pour lui « ne met pas fin à la misère, elle la perpétue. L’aumône est une forme de mépris. ». Il décide de prête aux pauvres exclu du système de prêt. Il étudie le problème et révélation les pauvres sont solvables : "parce qu’ils n’ont pas le choix" explique Yunus, "Pour eux, le crédit est une question de survie.". Aujourd’hui, 10% de la population bénéficie des prêts de la banque de Yunus, douze millions de personnes, avec un taux de remboursement de plus de 90 %, bien mieux que les performances des grandes banques : "Le Crédit est un droit de l’homme" affirme celui qui veut "en finir avec la pauvreté, ici et maintenant". A ceux qui lui rétorquent que la "Grameen" n’est qu’une solution exotique, utile certes mais limitée au tiers-monde, Yunus montre en Norvège que le microcrédit a permis de repeupler des îles.Muhammad Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la Paix.1. Pourquoi Yunus Muhammad est –

il contre la charité ?2. Est-ce que les pauvres sont

capables de rembourser les microcrédits ?

3. Ce modèle est-il transposable dans les pays développés ?

Muhamad Yunus : le banquier des pauvres.

Les gestes de la vie quotidienne permettent d’agir pour le développement durable

L’exploitation des enfants aux Bangladesh pour la fabrication de ballons de football.

1. Pourquoi le commerce de ces ballons est –il injuste ?

2. En achetant ces ballons, as-tu influence sur cet enfant ?

B. La mise en œuvre du développement durable. Le développement durable s’effectue en appliquant 3 points essentiels :

une efficacité des technologies permettant un meilleur rendement et de moins consommer.

un usage raisonné et sobre, c’est-à-dire utiliser seulement ce qui est nécessaire.

une utilisation des énergies renouvelables alternatives : éolien, solaire, bois, géothermie.

La mise en œuvre du développement durable est faite par l’ensemble des acteurs : les pouvoirs publics (Etats, collectivités locales) au travers :

o des aménagements respectant l’environnement o la mise en place de mécanismes incitatifs (subventions) et limitatifs

(taxes).o de normes de protection (iso 13) et de zones protégées (Parcs

nationaux, natura 2000) les entreprises au travers des différents domaines :

o l’industrie en investissant dans des technologies plus propreso l’agriculture avec l’usage raisonné des engrais, pesticides et eau.o le commerce en favorisant un transport moins polluant (fluvial).o le tourisme mieux intégré aux paysages et aux sociétés locales.

les individus au travers o de l’habitation par les économies d’énergies (isolation) et l’emploi

des énergies renouvelables (chauffage bois ou solaire).o des déplacements en utilisant le vélo ou les transports en

communs.o des comportements d’achat en sélectionnant les produits certifiés

équitables offrant des conditions décentes de travail (Max Havelaar) ou écologique (écolabel).

o du recyclage.

CONCLUSION

Les limites et les excès de notre modèle de développement nous obligent à réagir en réinventant un modèle plus respectueux des hommes et de l’environnement à long terme.

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L’arrosage par microgoutte économise 60 % d’eau par rapport à l’arrosage par aspersion

Le transport fluvial : Ecologique et économique Le résultat est frappant : à partir de 10 tonnes, par exemple sur 300 km, le coût de carburant et les émissions de CO2 diminuent de 30 à 40%. En terme purement économique, le coût moyen d'une tonne de marchandises transportée sur 350 km revient à 12 euros sur une péniche à grand gabarit, auxquels s’ajoutent 3 euros de coûts externes, alors que par camion, le coût atteint 21 euros (plus 4 euros de coûts externes) et 22 euros par voie ferrée (plus 5 euros indirects).

L’usage des énergies renouvelables pour l’habitat

L’usage du vélo partagé pour les déplacements

Le recyclage du verre : un exemple de durabilité

Le label Max Havelaar assure un revenu juste aux producteurs

Géographie 5e R.ACHARD Devoir maison/ Correction 1h Chap. 1Le tourisme durable dans la station de ski du Lioran (Cantal)

Créé en 1967, sous l’impulsion du Conseil général du cantal, la station de sports d’hiver du Lioran dans le massif du Cantal atteint aujourd’hui ses limites. Pour y faire face, elle développe un tourisme durable.

1. Un modèle de station qui atteint ses limites

2. Un nouveau modèle de développement : le tourisme durable

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Pouvez-vous présenter la station du Lioran ?La station de ski du Lioran prend modèle sur les stations de 3e génération des Alpes. Elle est construite ex-nihilo (de toute pièce) en altitude sous la forme de grands immeubles à l’architecture moderne et fonctionnelle. Est-ce que ce modèle est encore adapté aujourd’hui ?La station a permis à une clientèle modeste la pratique en masse des sports d’hiver. Toutefois, ce modèle atteint aujourd’hui ses limites. Les paysages ont été profondément dénaturés, visible notamment l’été avec les câbles et poteaux des remontées mécaniques et le terrassement des pistes. Comment se porte la fréquentation de la station ?La fréquentation de la station dépend de l’enneigement. Il est très variable d’une année à l’autre et en moyenne le manteau neigeux diminue et dure moins longtemps. Pour y remédier, la station a investi dans des canons à neige. Or, l’utilisation de ce matériel est limitée par les réserves en eau, la température de l’air (1°) et son coût. Est-ce que votre clientèle est satisfaite ? Les attentes de la clientèle ont changé. Tout d’abord, elle se lasse de ce type de station impersonnel qui ressemble aux autres et où il y a peu de contact avec les gens de la région.

Questions :

1. A partir des docs 2 et 6, décrivez le paysage de la station du Lioran (infrastructures, site). Quelles en sont les atteintes paysagères ?

2. Quelle est la tendance générale de 1962 à 2002 de la hauteur de neige cumulée ? Est-ce que cela a une conséquence pour la station ?

3. Pourquoi la politique de neige artificielle n’est-elle pas la solution au problème d’enneigement ?

Doc 3. Hervé Pounau, directeur de la station du Lioran

Doc 2. Paysage du bas des pistes de la station

Doc 1. La situation du Lioran dans la Cantal

Doc 4. Evolution du manteau neigeux au Lioran Doc 5. A la fonte, les particules d'argent des canons créent une pollution, asphyxiant les végétaux et les bactéries présents naturellement dans le milieu.

Doc 6. Les pistes du Lioran pendant l’été.

Doc

6

Pourquoi proposer des chambres d’hôtes associées à des activités de nature ?J’ai voulu à la fois faire partager ma passion pour la beauté des paysages cantaliens et valoriser les bâtiments du hameau dont je suis originaire.Est-ce que votre activité est viable ?Les débuts ont été difficiles mais aujourd’hui la clientèle est en hausse.Que vient chercher votre clientèle ?Elle vient pour l’agrément du cadre, paysage et authenticité de la maison, mais surtout pour l’accueil. Les gens apprécient beaucoup les repas autour d’un plan régional où l’on se mêle à eux pour parler de la région. Avez-vous intégré le développement durable à votre activité ?La ferme a été rénovée en utilisant des matériaux non traités et le rayonnement solaire avec de larges baies vitrées complétées par un chauffage bois. Pour les repas, nous nous approvisionnons auprès de producteurs locaux.Est-ce que aujourd’hui le développement durable est un argument de vente ?Certainement, nous faisons parti du label Rando plume qui certifie la qualité de l’accueil et le cadre chaleureux. Il nous contraint de respecter l’environnement par une charte très précise.

http://www.gite-laboudio.fr/

Stéphanie Puech, chargé du développement durable CGCantalA contacter

Questions :

1. Présentez l’activité de Christine et Jean-François Petiot. 2. Quelle est leur relation avec leur clientèle ?3. Montrez que leur activité respecte l’environnement et valorise le patrimoine.

A partir des réponses, complétez le schéma à l’aide des propositions :Relation forte touriste/gens du pays, paysage dénaturé, fréquentation dépendant de l’enneigement, diversification des activités, station impersonnelle, Respect des paysages et du patrimoine.

Doc 4. Christine et Jean-François Petiot Guide de moyenne montagne et hôteliers en chambre d’hôte à la Boudio.

Doc 1. Une table conviviale autour d’une cuisine typique

Doc 2. Le gîte de la Boudio propose des activités de nature respectueuses de l’environnement comme les randonnées raquettes ou de ski.

Le label Rando plume contraint les hôteliers à une charte de qualité. Pour les clients c’est une assurance de sérieux.

Bibliographie

Documentation photographiqueAtlas du développement durable

BTTDC

Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE)

Géoconfluence

Clim cityWikipédia

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Evaluation

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Correction EDCCorrection Evaluation

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