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relater cequivientde sepasser, et celui-cide lui répondre :« Réjouis-toi, mon enfant, parce qu’aujourd’hui, tu as étévisitéparDieu!»Depuis ce jour,Raphaël ne prendplus jamais de droguenin’abusedel’alcool.Ilacommencéàalleraucatéchismepoursepréparer à laConfirmationmalgré la stricte oppositiondeson parrain, affilié à une secte qui pratique la magie noire.MaisRaphaëltientbon.Peu de temps après, la deuxième partie de la prophétie vatrouverunéchoparticulierenlui: letempsdelamissionestarrivé!Le clou de cette situation se produit le 31 décembre 1999,veilledel’entréedansletroisièmemillénaire.CommeRaphaëlinsistepourserendreàl’église,sonparrainlebatviolemment.Ensanglanté, bouleversé et très en colère,Raphaël supplie leSeigneurdeluivenirenaide.À sa grande stupeur, la première lecture du jour est denouveaucelleduprophèteJérémie:«Avantmêmedeteformerdansleventrematernel,jet’aiconnu;avantmêmeque tu sois sorti du sein, je t’ai consacré; je t’ai établi commeprophètedesnations.»(Jr1,5)

L’évangilequi suit comporteune exhortation :«Aimez vosennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Raphaëlcomprendalors lemessageet,deretourà lamaison, ilprendson parrain dans ses bras et se met à prier pour lui en luiimposantlesmains.Àcemomentprécis,celui-cis’écroulesurle sol. Il vient de vivre une conversion instantanée. Toute lanuit,RaphaëlluiparledeDieuetl’oncleveutallerauplusviteseconfesser.Maisavantdeserendreàl’église,ils’écrouleànouveau, murmure à Raphaël des mots de remerciements etmeurt,foudroyéparunecrisecardiaque.

Àtravers touscesévénements,RaphaëlcomprendqueDieul’appelle à quelque chose de plus grand. Il a dix-huit ans. IlrencontrealorslacommunautéAlliancedeMiséricorde3.«Là,sedit-il,jepourraivivremavocationdemissionnairelaïqueetannoncer ce grand amour de Dieu dont j’ai moi-même étégratifié.»

Jerêveouquoi?Ilpasseunandanscettecommunautésansvoirsamère,puisarrive le moment où les missionnaires rentrent chez leursparentspourleurrendrevisite.RaphaëlserendchezsamèreàBarretos. Il profite de ce séjour pour effectuer des missionspastorales dans la rue, entre autres visiter les sans-abris. Ilprévoitde leshébergeretde leuroffrirun repas.Un jour, samèresortpourvoirunetantemalade.Durantsonabsence,ilserend sur laplace centralede lavilleoù il rencontre et invitecinq mendiants. À sa grande surprise, un seul d’entre euxaccepte son invitation. Il est encore plus pitoyable que lesquatreautres!Après l’avoir soigneusement lavé, rasé et habillé de neuf,Raphaël l’installeà tablepourunbon repasen têteà tête. Ilmultiplie les signesd’affection et l’homme trouve le couragedeluiouvrirsoncœur.Uncœurmeurtris’ilenest!Au fil d’une conversation très joyeuse et empreinte d’unegrandeconfiance,Raphaëlmanquedetomberàlarenverse.Ilfaitrépéteràl’hommecequ’ilvientdedire,motpourmot.–«Attends…Jerêveouquoi?Elles’appelaitbienRuth?Etc’étaitàBarretos,àtelmoment?»–«Oui,répètel’homme,c’estbiença!»Raphaëlrestemuetdestupeur,puisiléclateensanglots.Lafemmequecethommeavaitviolée,c’estsamère!Etcepauvre

mendiant qu’il a en face de lui, c’est son père ! Son cœurchavire,ilnesaitpluss’ildoitpleurerourire.Souslechoc,ilsemetàembrassersonpèreetnetaritpasd’actionsdegrâceenvers Dieu pour ce cadeau inimaginable qu’il vient de luifaire… Le Seigneur vient d’exaucer le désir d’un enfant deneufansaucœurbrisé,celuideconnaîtresonpapa,aprèsluiavoir fait découvrir un Père encore plus épris d’amour pourlui.Il va sans dire que ce jour-là, le père deRaphaël reçut unecatéchèsemuscléedelapartdecefilsretrouvé!Ilétaittemps,car la santé délabrée de cet homme ne devait lui laisser quepeudetempsavantdequittercemonde.Aujourd’hui, Raphaël poursuit sa mission avec sa femmeLilianetsonfilsDanielenSardaigne(Italie),toujoursavecununiqueobjectif:permettreauplusgrandnombredeconnaîtreetd’expérimenter,commelui, lamiséricorde infiniedeDieu.C’est au cours d’unemission en Pologne le 15mai 2013, àl’occasion d’une grande retraite pour prêtres dans le diocèsede Koszalin, que Raphaël apprit la mort de son père aumomentmêmeoùilracontaitsontémoignage;ilétaitdécédédeux jours avant, le 13mai 2013 (Fatima !). Lamesse allaitcommencer,mais ileut le tempsdeprévenir lesprêtresdecedécès,sibienque,durantcetteEucharistie,touslescélébrantsont prié pour lui nominalement. Les prêtres ? Disons plutôtl’immensefouledeprêtresprésentsautourde l’autelce jour-là…aunombredehuitcents,avec troisévêques!Et toussesontengagésàoffrirleurmessedulendemainpourcethomme.Quelautredéfuntaeucettechance?Lesmerveillesde lamiséricordedeDieuvont-elless’arrêterlà?CeseraitméconnaîtrenotreCréateur!

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moquantdesprêtres. Ilvasansdirequ’elleétaitaveugléesursespropresdéfauts.Ellementaitcommeunarracheurdedents(ilestvraiqu’elleétaitdentiste !)etajoutaitvolontiersaprèsavoirmenti :«Sij’aimenti,quelefeuducieltombesurmoi!»Enunmot,toutcelasentaitleroussi!Or,onneprovoquepasleCielimpunément.Unjourqu’ellese rendait avec sonneveu à l’Université nationale deBogotapour y suivre une spécialisation en odontologie en tant quedentiste,ungrosorageéclatasoudainet,alorsqu’ilscouraienttousdeuxs’abritersousuneportecochère,lafoudretombasureuxavecviolence.C’étaitle5mai1995.Leneveumourutsurlechamp,maisGloriaconnutunautresort.Lestériletqu’elleportait8 avaitattirésurelle le feuducielet la laissaàdemi-morte. C’est alors que commença pour elle une aventureimpressionnante dans laquelle l’inconnu de Bogota allaitjouerunrôlecentral.Transportée à l’hôpital entre la vie et lamort, elle vécut lasortiedesoncorps,commeleracontentparfoisceuxquifontuneexpériencedemortimminenteappeléeaussi«lavieaprèslavie».Mais,pourGloria,ilyavaitunplus,etdetaille!Jenedonneiciqu’unraccourcidesonrécitafind’arriveràmonpropos.Aumoment précis où la foudre tomba, elle fut transportéedansunelumièremagnifique,unelumièretrèsvivante,commeunsoleilblancetirradiant.Puis,encontinuantàavancerverscettelumière,ellecompritqu’ellesetrouvaitdanslesbrasdeJésus…«Sachezque,lorsquenousmourons,Jésusnousprenddanssesbrascommedespetitsenfantset,avecbeaucoupd’amour,ilnousrelèveetnousserresursoncœur»,dit-elle.

Jésus l’embrassa avec tout son amour et, tandis qu’elle setrouvaitsursonCœur,elleserenditcomptequeceCœurétaitouvert,blesséd’uneprofondeblessure.Puiselleaperçutuneporte.Ilyavaitdeuxarbresvivantsdepartetd’autredecette« porte » et, au fond, elle apercevait un jardin avec de l’eauvivante,desfleursvivantes,unamourvivant.Unegrandepaixet un amour immense y régnaient. Gloria voulait à tout prixentrerdanscejardin,maisellenelepouvaitpascarseuleslespersonnesenétatdegrâceyétaientadmises.À l’adolescence, en effet, elle s’était séparée de l’amour deDieuentombantdansunpéchétrèsgrave,mortel,dontellenes’étaitjamaisconfessée,carilétaithorsdequestionpourelledeseconfesseràceshommes(lesprêtres)qu’elleconsidéraitcomme étant « pires que les autres ». Ce fut certainementl’argument le plus fallacieux et subtil du diable qui enfonçaainsi Gloria dans l’orgueil, l’empêchant par la suite derechercherlamiséricordedeDieu.Jésusl’aimaittellementqu’ilavaitrespectésaliberté.Ellesesentitalorshappéedansunedescente, traversantunàundesniveauxsuccessifsmenantàunabîme.Là,ellevitunefouledecréaturesseprécipitersurelleavecunregardremplidehaine.Haine qui la terrorisa. Leur laideur était insoutenable. Elles’écria : « Je suis une bonne catholique, je n’ai rien à faireici!»Elleentenditalorsunevoixtrèsdouceluidire:«Situes une bonne catholique, dis-nous quels sont les dixcommandementsdeDieu.»Où était la brillante Gloria qui s’en sortait toujours ? Elleséchalamentablement…Ellebredouillaqu’ilfauts’aimer lesuns les autres, c’était un vague souvenir entendu de samèredans son enfance, mais ses connaissances s’arrêtaient là. Lavoix lui décrivit alors, dans la plus pure vérité et avec une

précision étonnante, comment elle avait piétiné chacun descommandementsdeDieuetexhortélesautresàfairedemême.Aucun détail n’échappait à cet inventaire de lumière.Toutefois,Glorian’eutpasunsoupirderepentir.Desonpointdevue,elleavaittoutbon!Cela s’appelle l’orgueilleuseobstination.Gloria s’entêtait àsoutenirqu’ellen’avaitpascommisdefaute.Noussommeslàausommetdel’aveuglement.Ellecontinuaitàdescendre,descendre,inexorablement.Ellepassa à travers les différents degrés du Purgatoire, yrencontrantdespersonnesqu’elle avait connues, sonpère enparticulier… Elle souffrait de plus en plus et criaitdésespérément qu’elle n’avait rien à faire dans ces gouffresterrifiants. Puis arriva sous ses pieds la porte de l’enfer.Comme, après lamort, il n’y a plus que la vérité nuequi serévèle à la conscience, elle savait que si elle franchissait laportedecegouffreinfernal,elleyresteraitpourl’éternité.C’est alors qu’en un flash, un vieux souvenir lui revint àl’esprit.En tantquedentiste,elleavait soignéunpatientquipriaitbeaucoupetquiluiavaitmurmuréenprivé:«Docteur,vous êtes très matérialiste et un jour, vous aurez besoin dececi : quand vous vous trouverez dans un danger imminent,demandezàJésus-ChristdevouscouvrirdesonSangcarIlnevous abandonnera jamais. Il a payé le prix du sang pourvous.»Comment les paroles de ce patient lui revinrent-elles àl’esprit en cet instant précis ? Elle les avait complètementgommées de sa mémoire ! Or, la voilà précisément plongéedansceterriblepéril,cefameuxdangerimminent.Ellesemitalorsàhurlercommeunemalade:«Jésus-Christ!Seigneur!

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MartheRobin©FoyerdeCharitédeChâteauneuf-de-Galaure

10.Voir:www.lesfoyersdecharité.cometwww.martherobin.com.

7SCOTTREVIENTDELOIN

ScottSayer

2013,dansuneforêtdeManchesterScott est terrorisé ! Il pratique depuis deux ans toutes lesdéviationspromuesparleNewAgeetvoilàqu’aujourd’hui,aumilieudesbois,soudainlenoirsefaitautourdelui.Ilnevoitplusrien.Mais ilperçoitunevoixféminine inconnuequi luimurmurequelquechose.Scottluidemandedeparlerplusfortpour bien saisir ce qu’elle dit. Cette voix lui siffle alors à

l’oreille : « Je peux t’apprendre de nombreux secrets ett’enseigner toutes les connaissances occultes jusqu’alorscachéesàl’humanité.»Maiselleneluirévèlepasdequelssecretsils’agit.Elleluimontrealorssonavenir:ilauraitbeaucoupd’argent,unebellemaison,etc.Puiselleajouteque,pourobtenirtoutcela,elleabesoin d’entrer en lui. Scott résiste, il perçoit que laproposition sent le soufre et, devant sa résistance, la voixfémininedécline son identité : elle s’appelleBaphomet. Elletented’entrerdanssoncorpsdeforce,révélantainsil’horriblecréaturequ’elleest.LorsqueScottsortdecetteméditation,ilserendcomptequel’expérienceadurétroisheures!Qui est ce Scott ? J’ai pu l’interviewer et voici sontémoignage:«Jesuisnéetj’aigrandidansunefamillecatholique.J’aivingt-septans,j’aiunfrère,unesœuretdeuxdemi-frères.Lorsquej’étaisenfant, toutema famille allait à l’église et nous priions ensemble le Rosaire à lamaison.Àl’âgedeonzeans, jenesaispourquoi,mesparentsontcesséde prier ensemble. Deux ans plus tard, ils se sont séparés, puis ontdivorcé.

Déjà dévasté par ces événements, jeme suis aussi senti rejeté parmonpère. Je voulais l’ignorer complètement. Lui et moi, nous ne noussommes plus parlé durant plusieurs années. J’ai alors accumulébeaucoupderessentimentintérieuret,danslafoulée,jemesuisdétournéde Dieu. Ma mère et ma grand-mère faisaient tout leur possible pourm’inviteràprierleRosaireavecelles,maisjerefusaisetleurmanifestaismon manque d’intérêt total. J’étais d’ailleurs en pleine crised’adolescence. J’aicessécomplètementd’allerà l’égliseà l’âgedeseizeans.

Suivantlapentesavonneusedenotreculturedemortofferteauxjeunes,j’aicommencéàfumerducannabis,puisàprendredel’ecstasyetdelacocaïne.J’aimaislesfêtesabondammentarroséesd’alcool.

J’aiquittémonpaysnatalpourfairedesétudesenAustraliependantunan.Unsentimentaccablantmedévorait intérieurement,aveclacertitude

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9POURQUOINEPASTOUTDONNER?

Je souhaite citer ici cette merveilleuse parabole du grandpoète indienRabindranathTagore. Il habitaitdans l’État trèspauvreduBengaleoù se trouveCalcutta. Ilmet en scèneunmendiant qui, pour survivre, avait placé sa petite sébile aubord du chemin et qui attendait de rares oboles durant leslonguesheuresdelajournée.Unjour,ilvoitarriverdeloinuncharmagnifiqueconduitparunprincerichementhabillé.Ilsedit : « Voilà ma chance arrivée ! » Effectivement, le chars’arrête devant lui dans un grand nuage de poussière et leprinceendescend.Ils’approchedumendiantet,contre touteattente,luidemande:«Qu’as-tuàmedonner?»Lemendiantstupéfaitsemetàtrembleretvafouillerdanssapetitebesaceoù ilavait rassembléunepoignéedegrainsdeblé,samaigrenourriture.Ilprendungraindebléetletendauprincequileremercieetqui repartcomme ilétaitvenu.Lemendiant restetrès perplexe. Le soir venu, il rentre dans son petit logis defortune et dispose ses grains de blé pour lesmanger.Quellen’estpassasurprisedetrouver,parmieux,ungraindeblétoutenor!«Oh,pensa-t-il,quen’ai-jedonnéletout?»Moraledel’histoire:onn’aquecequel’ondonne…

Mendiante©PauloTacchella

10PIERREETJUDAS,CONTRITIONOUREMORDS?

J’ai une question : comment se fait-il que certains sontécrasés quand ils réalisent leur péché alors que d’autres ontune réaction inverse et s’en servent comme tremplin pourplongerplusprofondémentdanslamiséricordedeDieu?Pourle comprendre, nous trouvons le meilleur exemple dansl’Évangile.LesapôtresPierreetJudasont tousdeuxgrandementpéchécontre le Seigneur au moment de sa Passion. L’un a renié,l’autre a trahi. Il s’agit dans les deux cas d’un péché grave.Toutefois, ces deux hommes ont eu des sorts complètementdifférentsaprès leur faute.Commentse fait-ilquePierresoitdevenulepremierpape,etsaintPierre,etqueJudasaitfinisesjoursauboutd’unecordedansledésespoir?LeChristaurait-il proposé samiséricorde à l’un et pas à l’autre ?N’avait-ilpas, envers l’un comme envers l’autre, le désir fou de lessauveretdelesprendreavecLuipourl’éternité?Certains s’étonnent que Judas, ayant été saisi de remords,n’aitpaspucommePierrebénéficierdupardondeJésusetdesamiséricorde,cequil’auraitsauvé.Ques’est-ilpassé?Dès lepremier jouroù Jésus l’aappeléenGalilée,Pierreasuivi sonMaître avec enthousiasme. Il aimait sa manière deparler, sa manière d’agir, il se réjouissait de chaquemiracleaccompliet jubilaitdèsqu’ilvoyaitJésusfermer laboucheàses détracteurs avec la puissance du Saint-Esprit. Un amour

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fassentunebonneconfession, car la santéde l’âmeestplus importantequelasantéducorps.Beaucoupplusdeguérisonsseraientaccordéession abandonnait le péché…Jenepeuxpas vous aider si vousnevivezpas lescommandementsdeDieu, sivousnevivezpas laconfession, sivousnevivezpaslaMesse.»(25octobre1993)

12PASCUALPARDONNEAUPRÊTRE

Pascual était un petitColombien très sage et très beau.Aucollège, il fréquentait un prêtre qui,malheureusement, eut ledésird’abuserdelui.Faceàcettetentative,lepetitPascualeutla bonne idée de s’enfuir, échappant ainsi auxmains de sonprédateur avant qu’il ne lui arrive malheur. Mais il futtellement traumatisé par l’attitude de ce prêtre, inconcevablepoursonpetitcœurd’enfant,qu’ilrejetad’unblocàlafoislesprêtres,l’ÉgliseetleBonDieului-même.Cejour-là,ildevintunathéepuretdur.En grandissant, il s’intéressa au bouddhisme et s’engouffracorpsetâmedanscettephilosophieetsespratiquesorientalesquifascinaientsonespritavidededécouvertes.Unjour,sonmeilleuramiluiproposaunvoyageenBosnie-Herzégovine,espérantleramenersurlecheminduChristetleréconcilier avec l’Église. Il lui expliqua avec enthousiasmequ’il connaissait là-bas un village où une poignée d’enfantsexpérimentaientdeschosesextraordinairesavecleCiel.Piquépar la curiosité et par l’attrait d’un longvoyage sur un autrecontinent,Pascualselaissaconvaincreetarrivaavecquelquespèlerins à Medjugorje. La Sainte Vierge l’attendait là et,utilisant son doigté maternel inégalable, elle réussit àconquérirsoncœuretàlerameneràJésus.En revenant dans son pays natal, Pascual était un autrehomme,christianisé,heureux,comblé.Ilchangearadicalement

devieetsafemmelesuivitdanscemouvementdeconversion.Il semit à organiser lui-mêmedespèlerinages àMedjugorje,grâceauxquelslaViergebouleversabeaucoupd’autrescœurs.Maisiln’avaitjamaisoubliéleprêtredesonenfance.Ilreçutla grâce de lui pardonner et ce pardon fut si profond qu’ildécida de retrouver ce prêtre pour dialoguer avec lui. SesrecherchesaboutirenttrèsviteetPascualseretrouvadevantunvieillard qui l’accueillit chaleureusement sans le reconnaître.Aprèsunbrindeconversationassezformelle,Pascualluiparlad’unpetitgarçonqui,avectoutesoninnocence,avaitplacésaconfiancedansunprêtre,maisqui,unjourdeténèbres,avaitété trahiparcedernier.Cepetitgarçonavaitgrandiet,aprèsavoirrejetél’ÉgliseetsespasteursainsiqueleBonDieului-même,ilavaitétéremissurlechemindelafoiparlaVierge.Très vite, le vieux prêtre comprit entre les mots de qui ils’agissaitetsemitàtrembler.Pascuals’empressadeluidire:«Soyezenpaix!C’estcepetitgarçonquivientvoustrouveraujourd’huipourvousdirequ’ilvousapardonnédetoutsoncœur.Nonseulementilvousapardonné,maisJésusaguérisablessure, si bien qu’elle ne comporte plus aucune traced’amertumeniderévolte.»Le prêtre éclata en sanglots ; puis il murmura d’une voixcassée par l’émotion : « Cela fait trente-six ans que je suishantéparcequej’aifait;trente-sixansquejecherchelapaixsans la trouver ; trente-six ans que je supplie Dieu de mepardonner l’impardonnable. Et voilà qu’aujourd’hui, Il m’aexaucé ! Je vais pouvoirmourir dans la paix parce que vousêtes venu me visiter. » Pascual serra longuement le prêtrecontresoncœur jusqu’àceque lessecoussesdesessanglotss’apaisent.LamiséricordedeDieuavaitremportélavictoire!

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plaît, fais-moi ressentir intérieurement que c’est elle. » Soncœurétaitainsibiendisposédanslapaixetmonpèrenes’estdoncpaséparpilléàlarecherched’unefemme.Ilaégalementfaituneprièrequejesuggèreàtouslesjeunesd’adopter:ilainvoquél’angegardiendesafutureépouseetluiademandédebienlaprotéger,desortequ’ellerestepure,bonne,aimable,enbonnesanté…etjolie!Defait,quandmesparentsserencontrèrentaprèslaSecondeGuerremondiale,ilssereconnurentquasiimmédiatement.Aumoment où mon père aperçut ma mère, il fut saisi d’uneconvictionprofonde et se dit : «Voilà, c’est elle ! »Mais ilétait loin d’imaginer ce que ma mère devait lui révéler plustard…Elle aussi avait consacré son futur époux à la SainteViergeet luiavaitdemandé:«S’il teplaît,choisis toi-mêmel’homme de ma vie et fais en sorte qu’il t’aime beaucoup,protège-leetprendsbiensoindelui.»Deplus,elleenvoyaitchaque jour son ange gardien à cet inconnu pour qu’il leprotège au cas où il serait en danger, car la SecondeGuerremondialefaisaitrageàcetteépoque.Enl’occurrence,monpèreenduraduranttroisanslescampsde concentration. Il frôla la mort à plusieurs reprises et, àchaque fois, un événement inexplicable seproduisait.À titred’exemple, un jour, il « rompit les rangs » durant un appelpour ramasser le calot d’un autre détenu qui s’était envolé.Délit impardonnable et passible de mort ! Une terriblesanctionluifutimposée:onl’enfermaplusieursnuitsdesuitedansunecellulespécialeoùilnepouvaitnisetenirdebout,nis’asseoir.Durantlajournée,ilallaitautravailsansavoirbunimangé. À ce régime, les prisonniers ne tenaient pas plus detroisjours.Letroisièmejour,monpèresentitlamortarriveretil recommanda son âme à la Vierge. À cet instant précis, la

portedesacellules’ouvritetunSSluicriaqu’ilavaitbesoinde lui pour remplacer lemédecin du camp qui étaitmalade.Pourcefaire,onluidonnaàboireetàmanger.C’estainsiquemonpèrefutépargnédejustesse.Jedoisavouerquemesparentsavaientdespersonnalitésbiendifférentes ! La vie n’était pas toujours rose entre eux et jereste fermementconvaincuequ’enchoisissantdeconfier leurfamilleaucœurdeDieuetenpratiquant fidèlement laprièrequotidienneensemble,ilslasauvèrentduprojetdedestructionde Satan18. Sans m’étendre davantage sur l’histoire de mafamille,jesouhaiteaffirmeretréaffirmerque,lorsqueDieuestplacé au centredenosvies, lorsqu’il y est aiméet vénéré, ilpeutyaccomplirsonplandivinetpositif,ceprojetd’unitéetde bonheur qui lui a été demandé, utilisant même les plusgrandesdifficultéspournousfairegrandir.Lesventspeuventsouffler, les vagues s’abattre sur les frêles barques de nosfoyers,lemariageestalorsancrésurdesfondationsprofondesetiltientbon.Aufildesannées,l’amourhumain,encoretrèsbasésur lesensible,setransformepeuàpeupours’épanouirenunamourdivin,unamouroblatif.DieuestalorsleMaîtreàbordetlenaufrageestévité.J’aime à citer cemot d’un de nos amis qui déclarait, aprèsquelquesannéesdemariage:«Sil’amourterendaveugle,lemariageterendlavue!»Àl’épreuvedutemps, lesbasesdenoschoixsont testées,c’estalorsque l’onse félicited’avoirplacéDieuàlapremièreplace.Oubien,sil’onamanquédelefaire, c’est alors que l’on commence à crier vers lui dans ladétresse, car il n’est jamais trop tard pour invoquer samiséricorde!

L’enfantprodiguedeRembrandt©MuséedeVienne

17.Ce thème a été très bien traité dans le livre du pèreDANIEL-ANGE :Éblouissantesexualité,ÉditionsduJubilé–www.editionsdujubile.com18.«Aujourd’huicommejamaisauparavant,ditlaViergeàMedjugorje,Satanveutdétruirevosfamilles.C’estpourquoijevousinviteàprierenfamilleetàprierpourlafamille.Laprièreenfamilleestleremèdepourguérir lemonded’aujourd’hui.» (Message transmispar levoyant IvanDragicevicdurantsesconférencesàMedjugorje).

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16LAMAINTENDUEDUTORTIONNAIRENAZI

CorrietenBoom

CommebeaucoupdepèlerinsàJérusalem,jemesuisrenduedansl’AlléedesJustes,quimèneàYadVashem, lemuséedel’Holocauste.Quisontces«Justes»?Desnon-juifsquiontrisquéleurviepoursauverdesjuifstraquésparlaGestapolorsde laDeuxièmeGuerremondiale. Parmi les 6 000 noms, setrouveceluideCorrietenBoom,avecceluidesonpèreCasperet de sa sœur Betsie. Une simple famille d’horlogers

protestants très fervents de Haarlem, en Hollande, dont lecourage héroïque défie toute imagination. Grâce à eux, descentainesdejuifspurentéchapperàunemortcertaine.Corrie a 48 ans lorsqu’en 1940, les troupes allemandesenvahissent la Hollande. La vie bien tranquille de cettehorlogèreetdesafamillevaprendreuntournantdramatique.Arrestationsarbitrairesdejuifsenpleinerueetdisparitionsnesecomptentplus.LahaineetlapeurontsaisiHaarlem.Maisune prière secrète prend forme dans le cœur de Corrie :«SeigneurJésus,jem’offreàToipourTonpeuple,entoutescirconstances,entoutlieu,entouttemps.»L’occasionnesefaitpasattendre;unsoirdeprintemps,en1942, une femme voilée frappe à la porte : « Je m’appelleKleermaker, je suis juive, puis-je entrer ? », lance-t-elleangoissée. Casper garde son calme : « Naturellement, dit-il,dans cette maison, le peuple de Dieu est toujours lebienvenu!»Corriesesouvient:« Ainsi, commença de façon imprévue le “maquis de Dieu”, nom parlequelondésignaitnotreactivitéclandestine.Commenousentretenionsdes liensd’amitiéavec lamoitiédeHaarlem,bientôtdouze jeunesgensvinrent nous aider en se faisant messagers, tandis que quatre-vingtsfemmes et hommes d’un certain âge nous proposaient leurs services.Nous menâmes cette double vie pendant presque deux ans : pour lemondeextérieur,nousétionstoujoursunvieilhorlogeretsesdeuxfillescélibataireshabitant au-dessusdumagasin.Mais en réalité,notrevieillemaisontouteencoinsetrecoins,baptisée“Beje”,étaitdevenuelecentred’uneorganisationclandestinedontlesramificationss’étendaientàtoutelaHollande.Touslesjours,unedouzained’aidesvenaientetrepartaient,alorsquenousparvenaientdescomptesrendusetdesappelsausecours.Unefois,parexemple,nousapprîmesquelescentbébésd’unorphelinatjuif d’Amsterdamdevaient être assassinés. Sans plus tarder, nos agentsdéguisés en soldats allemands enlevèrent les cent bébés juifs ! De

nombreuxjuifstrouvèrentàBejeunrefugeavantd’êtretransférésendeslieuxplussûrs.»

Tous les saints ont leur Judas. Pour la famille ten Boom,c’estJanVogelquiexerçacetristerôle.BienqueHollandais,ilavaitpactiséaveclaGestapodèsledébutdel’Occupationetillesdénonçaenfévrier1944.L’horloger et ses deux filles furent saisis dans une rafle etplacésenprison.LechefdelaGestapovoulutrenvoyerCasperten Boom chez lui à cause de son grand âge, mais celui-cirépliqua d’un ton décidé : « Si je rentre à la maisonaujourd’hui, je recommencerai demain à ouvrir ma porte àtoutepersonnedanslebesoin.C’estunhonneurpourmoiquededonnermaviepour lepeupleéludeDieu !»–cequinedevaitpastarderàseréaliser.Pour Corrie et Betsie, le cauchemar ne faisait quecommencer.LesdeuxsœursfurentexpédiéesdansuncampdetravaildanslesuddelaHollandeavantd’êtredéportéesversleredoutable camp d’extermination de Ravensbrück, enAllemagne.AvantdepartirenAllemagne, lessœurstenBoomapprirentlenomdeceluiquilesavaittrahies.Betsiesemittoutdesuiteàprierpourlui,maisCorrieétaitcomplètementbloquée:« Je pensais à la dernière heure de mon père, à sa solitude dans uncouloir d’hôpital, au travail clandestin brutalement interrompu, et jeréalisai que si Jan Vogel s’était trouvé devant moi à ce moment-là, jel’aurais tué. Tout mon corps souffrait à cause de la violence duressentiment que j’éprouvais envers cet homme qui nous avaitoccasionné un tel malheur. Je ne pouvais plus fermer l’œil de la nuit,prier m’était devenu impossible. En l’espace d’une semaine, je tombaiphysiquement et psychiquement malade. Finalement, je demandai àBetsie qui ne semblait pas éprouver dehaine envers lui : “JanVogel teserait-il complètement indifférent ? N’es-tu pas tourmentée quand tupensesà lui?”Ellemerépondit :“Ohsi,Corrie,depuisque j’aiappris

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alors sous le regard de Jésusmiséricordieux. Dans de tellescirconstances,commentnepourrions-nouspasêtreunisàlui?Grâce à cette union avec Jésus agonisant, notre propresouffrancesevoittransfigurée,elleprenduntoutautresensetdevientmêmesourcedefécondité.

Desailesànoscœurs?Source de fécondité ? Voilà ce dont la Vierge rêve pournous ! Elle nous veut saints et elle sait comment nous aiderdanscechemin!Elleconnaîttropbienlavoiequimèneàlasaintetéetelledésireardemmentnouslafairedécouvrir,nousla faire emprunter et nous y accompagner.Elle nous invite àprendre samain et à nous abandonner avec confiance sur lechemin qui mène directement au ciel. Comme première ethumble disciple de Jésus, n’a-t-elle pas pris elle-même cettevoieroyale?Ellesaitqu’iln’yapasdemystèresglorieuxsanslepassageobligédesmystèresdouloureux.Avecladouceuretla compassion qui la caractérisent, elle nous rassure sur cechemin parsemé d’embûches. Qu’avons-nous à craindre, sicelle qui nous conduit est aussi celle qui écrase la tête duSerpent ? Loin d’enlever les obstacles du chemin, elle nousaideàlesdiscerneretàlesdépasser.Ellefaitleplusgrosdutravail,maisellenousenlaisseunepart.Ellenenousvolepasnos croix ! En effet, elle ne saurait nous priver de cesoccasions providentielles de grandir et de nous fortifier àtravers le combat. En cheminant avec elle, dans l’étreintetoujoursoffertedesoncœurmaternel,nouspouvonsmarcherdevictoireenvictoire.Commeelle!Le saint Curé d’Ars, un expert enmatière de croix, s’étaittellementidentifiéauChristdanssonamourfoupourluiqu’ilaosédirecetteparoleétonnante:«Sinousvoyionslabeauté

et la grandeur de nos croix, nous nous les volerionsmutuellement!»Une parole deMarthe Robin nous exprime lamême chosedans un langage différent. Comme la Vierge, Marthe n’ajamais cherché à édulcorer lemessage évangélique,mais, aucontraire, à lui rendre toute sa force, toute sa puissance tropsouventcachéeànosyeux.«La bellemission deMarie est d’amener à Jésus tous ceuxqui vont àelle.Faisons-nousbienpetitsdanslesbrasdenotremèreaimée.Plaçons-noustoutprèsd’elle,ellenousdiraquetoutnotredevoirdechrétienestde ressembler à Jésus, et qu’il n’y a toujours, en tout temps, qu’unemanièredeluiressembler:serenoncersoi-même,prendresacroixetlesuivre.

«Maisellenousdiraaussicequ’ellesaitparexpérience:avecJésus,serenoncer,prendresacroixet lesuivreen laportant,cen’estpasmettredesbouletsàsespieds,maisdesailesàsoncœur,delajoie,dubonheur,du ciel dans sa vie…C’estmonter, c’est se rapprocher deDieu, pas àpas.Ellenousdiraque laCroixsefaitde jouren jourplus légère,plusaimée,quandonlaporteensesanctifiant.

«Quandonsouffre,quandonpleure,quandonestseulettriste,cen’estpasdifficiledesefaire toutpetit,ona tantbesoindesecours,ona tantbesoindesentirunemamanauprèsdesoi.Etquidoncnesouffrepas?Qui donc n’a pas besoin de se faire consoler et pardonner, de se faireaimer,etguérir?»

Quellegrâced’avoiraujourd’huicesvisitesdelaViergeetdepouvoir entendre endirect les témoins qu’elle s’est choisis !Quelle grâce de retrouver ainsi, en toutes circonstances, lemagnifiquesensdenotrevie!

Vicka©BernardGallagher

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d’aimer.»Voilà, c’est l’infinidenotredésirqui rencontre laplénitudedudon.Marilynauraittrèsbienpuprendreàsoncompteladeuxièmepartie de la phrase : « Jusqu’à l’infini j’ai besoin d’aimer. »Toutsoncomportementd’adulteleprouve;maiscetinfinidel’amour, de qui l’attendait-elle ? Ils ont été nombreux, ceuxauprèsdequiellecherchaitàserassasier.Etqueldramepourelledebutineràdroiteetàgaucheenquêted’amour,jusqu’àl’épuisementdesonespérance,jusqu’audésespoiretàlamort.Oui,«Toiseul,ôJésus,peuxcontentermonâme»!LagrâcedeThérèseestd’avoirconnutrèstôtl’adresseetlenumérodetéléphone, si j’ose dire, de Celui qui pouvait contenter sonâme,etd’avoirpus’engouffreràcorpsperdudans l’aventureavecLui.Cettegrâce lui a épargnébiendes errances et biendes trahisons. Elle-même le dit clairement : «Avec un cœurcomme le mien, je me serais laissée prendre et couper lesailes. »Et surtout, le trait de génie que le Saint-Esprit lui ainspiré, c’est de comprendre que c’était sa petitesse, safaiblesse, sa totale impuissance à faire par elle-même degrandeschosesquiattiraientleplusl’amourdeDieusurelle.Ilfautbiensoulignerqu’ilyalàunfosséradicalentrecetterévélation de l’Esprit Saint et ce que murmure l’esprit dumonde, cet esprit dumonde condamné par Jésus parce qu’ilconduit à la destruction et lamort. Lemonde nous répète àlongueur de temps que si l’on veut avoir du succès et êtreaimé, il fautavoirdes richesses. Il fautêtrebeau, intelligent,jeune et dynamique, rentable, performant, en bonne santé sipossible,bref,lesnormessontdraconiennes.Sil’onperdcesqualités, on se fait jeter, abandonner, on n’intéresse pluspersonne.Et la publicité et tout le systèmeéconomique sontentièrement fondés sur cet esprit.D’où l’angoisse terriblede

perdre l’amour en perdant la santé, en perdant la beauté, enperdantlajeunesse,d’oùlahantisedevieillirdelaplupartdenoscontemporains.Lahantisede faiblirenquoiquecesoit.Le monde est d’une cruauté sans faille. Les hôpitauxpsychiatriquessont remplisdedépressifsquinesontque lesvictimesdecettementalitéinhumaine.Alors, quelle bouffée d’air quandon litThérèse, quelDieusplendide ellenous révèle, quelle libération !Tuespauvre ?Alors, tu es le plus chéri. Tu n’as pas beaucoup de dons ?Alors, toutcequiestàmoiestà toi, je tedonne tout.Tuesblessé?Alors, tuesplusqu’unautrecapabledecomprendremesmystèresetdet’uniràmoi.Tuestropfaiblepourmonterl’escalier tout seul ?Alors, saute dansmes bras etmoi je teporteraijusqu’ausommet.Voilàlevraivisagedel’amourqueThérèse nous dévoile. Et je lui dismerci,merci, d’avoir faitsouffler sur le monde le vent des Béatitudes et de lamiséricorde.Marilynaétévictimed’uneconfusionquiluicoûtatrèscher,puisqu’elle lui coûta la vie. Elle voulait devenir riche pouracquérirl’amour,puisque,danssonesprit,c’étaitlabeautéquiattirait l’amour. Elle s’est abusée elle-même en pensant quec’étaitsonseulatout.Marilyn représente un symbole pour notre société, et passeulement un sex-symbol. Lorsqu’elle découvre àl’adolescence l’impact de sa beauté sur son entourage, elleconçoitpeuàpeuunvasteprojet,ellesemetàrêverdedevenirun jour une grande star. Il faut imaginer aussi dans quelleambianceellevivait,d’uncôtélaplatitudemorned’uneviedepensionnairesanséclatet,del’autre,larévélationd’unmondescintillant de tous ses feux, rempli d’aventures captivantes,d’histoiresromantiquesquemontrait lecinémad’Hollywood.

Commelepropredel’adolescenceestdes’identifieràquil’onadmire,voilàMarilynquicommenceàmimerlesgrandesstarsetàsecentrersursonproprepersonnage,àseregardervivre,àguetter l’effet qu’elle produit, etc.Après un premiermariageraté(enfait,on l’amariéepouréchapperàuneautrepérioded’orphelinat), elle fait des prouesses dans une agence demannequins. Là, elle se passionne de plus en plus pour sapropreimage.Ellemetunacharnementvraimenttouchantàsefaire happer par l’engrenage de la cupidité. Elle croit durcommeferque,parcemoyen,toutlemondel’aimera,quetousles hommes la désireront et qu’enfin, elle sera la reine. Elleseralastardesstars.CequimefrappedansladémarchedeMarilynàsesdébuts,toutcommedanscelledeThérèseaumêmeâge,c’estqu’ellesvisent toutes les deux lamême chose : l’amour absolu et lagloire. Elles cherchent farouchement la gloire et elles ontraison,ellessontfaitestouteslesdeuxpourlagloire,commechacundenouscarDieunousacrééspourlagloire.Thérèse,elle,sepassionnaitpourlesrécitschevaleresquesetl’histoire des grandes héroïnes françaises comme Jeanned’Arc : « Le Bon Dieu me faisait comprendre que la vraiegloireestcellequidureraéternellement.»Alorscettegloire-là,ellelaveut!Detoutefaçon,elleveuttoujourslemeilleur,c’estsimple!«Jepensaisquej’étaisnéepourlagloire,écrit-elle,etcherchantlemoyend’yparvenir,leBonDieum’inspiraqu’iln’étaitpasnécessairedefairedesœuvreséclatantes,maisdesecacheretdepratiquer lavertu.LeBonDieumefaisaitcomprendre aussi quema gloire à moi ne paraîtrait pas auxyeuxmortels, mais qu’elle consisterait à devenir une grandesainte.»

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corps du père John se trouvait désormais paralysée ! On luiprescrivit de longues séances de kinésithérapie. Dans l’ailenuméro7de l’hôpital, lepère John se retrouvaavec tous lesinvalides.«Unevieentièred’invalidedanscepavillon?»sedit-il.Unterrible poids s’était abattu sur lui, provoquant ladépression.Desoirensoir,lepèreJohnsesentaitdeplusenplus écrasé et la tentation du désespoir prit corps en lui. Levoilà cloué au lit sans rien faire, sans espoir d’amélioration,lui,l’actifparexcellence.Quelcontrasteavecsavied’avant,siremplied’activitésetdecontacts!Auxprisesavecsasolitudeetdansun terrible sentimentd’impuissance, il criait tous lesjoursversleSeigneur:«Ausecours!Ausecours!»Troismoisplustard,danslachapelledel’hôpitaloùlepèreJohn était transporté chaque jour, il poussa devant sonSeigneur lemêmecridedétresse,mais il ajouta :«C’enesttrop, je n’en peux plus ! Tire-moi de là, je t’en supplie ! Jeveuxmourir!»Soudain,ilentenditlavoixduChristquiluidemanda:–MonFils,quelestmonâge?LepèreJohnrépondit:–Seigneur,tuastrente-troisans!–Ettoi?–J’aicinquanteans.–Pourquoi neme remercies-tu pas ? Je t’ai donnédix-huitannéesdeplusàvivre.Àtrente-troisans,j’étaisdéjàmort.– Oui, Seigneur, je regrette ! Pardonne-moi de n’avoir pasappréciécesdix-huitannéessupplémentairesdeviequetum’asdonnées.

– Tu as bien parlé de moi, John, mais tu ne me connaispas. Goûte-Moi ! (Jésus appuya longuement sur le motGoûte-moi).–Seigneur,qu’est-cequetuveuxdireparlà?–Monfils,jenet’aipasconsacrépourêtreuntravailleur.Jene t’ai pas consacré pour être un administrateur. Je t’aiconsacrépourquetusoisMOI!SoisMoi!LepèreJohnfutbouleverséenentendantletondeJésusluidire:sois«Moi».Jésusajouta:– Quand je souffrais, je me sentais abandonné, rejeté,cloué…C’est une situation très douloureuse.Maintenant,tusais.Le père John était complètement retourné ! Commençant àcomprendrelesensprofonddesparolesdeJésus,illuidit:– Oui, Seigneur, merci de me donner cette occasion devraiment revivre ta douleur et ta souffrance.Merci de merappelerquetum’asconsacrépourêtreTOI.Àpartirdece jour-là, lepèreJohnsecalmacarunegrandepaixl’avaitenvahi.Jésus n’attendait que cela pour poursuivre son plan demiséricordeenvers lui.Peuaprèscet incroyabledialogue, lesdoigts de la main droite de son prêtre recommencèrent àbouger.Dejourenjour,sesjambesretrouvaientleurmobilité.Grâceàlaprièreetlarééducation,ilallaitdemieuxenmieux,à tel point que dans l’aile numéro 7, tous les patients luidemandaient:–«C’estquoi,tonmédicament?Oùpeut-onl’acheter?»Illeurdisait:–«C’estleSeigneurJésus,uniquementleSeigneur!CroyezenDieu!»

Devant ses progrès inattendus, l’équipemédicale décida defairepasseruneIRMaupèreJohn.L’examenmontraquesoncou était encore calcifié. Il fallait donc l’opérer. Maisl’opération n’avait que 50 % de chance de réussir. C’étaitquitteoudouble !Lepère Johns’abandonnaentre lesmainsdeDieu:– «Seigneur, lui dit-il, je dépends entièrement de toi, je tedonnemavie.Occupe-toidemoi!»L’opération dura dix heures. Le cou du père John se vitenrichide36visetde3grossesplaques.Lesuspensequantaurésultat ne dura pas longtemps car après l’opération, il putbougerlesdoigts,lesbrasetlesjambes!C’est à cette période-là, au cours d’une demesmissions àBangkok,quejefislaconnaissancedupèreJohn.Ilrayonnaitlorsqu’ilpartageaitavecmoilesecretdesonbonheur:–«Maintenant,jefaisconfianceauSeigneur.Ilm’aconsacrépourÊTRELUI,alorsjelelaissefaire.JevismonministèredeprêtrepourLUIcarjesaisquec’estréellementLUIquivit en moi et qu’Il continue à travers moi son œuvre deprédication, de guérison et de libération. Alors, louons etremercions leSeigneur !Quemonexpérience soit pour saplusgrandegloire!»Lepère Johna saisi une réalitéquinous concerne tous : ilaccomplissait mille et une œuvres POURDieu, où la prièremanquaitdangereusement.Àtraverssadérélictiondepersonnehandicapée,leSeigneurluiafaitcomprendrequ’ilattendaitdesonprêtrequ’il fasseplutôt lesœuvresDEDieu,c’est-à-direcellesqueDieuavaitpréparéespourlui,afinqu’il lesréaliseselon ses desseins divins. La générosité du père John étaitcertesbelleetlouable,maisJésusvoulaitdavantagepourlui:ilvoulaitluiapprendreàselaisserfaire,àLElaisserfaire,et

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À trois ans et demi, Lou était un petit garçon très précoceavec un sens de Dieu et une intelligence de ses mystèresincroyable.Unjour,tandisqu’ilpassaitavecsamamandevantune église, celle-ci lui rappela que c’était là qu’il avait étébaptiséàl’âged’unan.Lepetitgarçonpritalorsunairsérieuxetaffirma:«Oui,jemesouviens!C’estlàqu’onm’aplongédanslesangduChrist!»Quelque temps plus tard, il posa à samaman une questionétonnante : « Dis, maman, tu n’es pas inquiète à cause deJésus ? » « Non, pourquoi ? » lui répondit-elle. Lou lui fitalorscetteréponse:«Jel’aivusurlacroix,ilavaitlaboucheouverteetilavaitbeaucoupdemalàrespirer.»Lounel’avaitbienévidemment jamaisappriset samaman ignoraitque, surla croix, Jésus ne parvenait plus à respirer ; il est mortasphyxié.Un jour, on retrouva Lou… habillé avec un drap. Le drapavaitun trouet lepetityavaitglissésa tête.Lorsqu’onluiademandéàquoiiljouait,ilexpliqua:«Ben,c’estmarobedeprêtre!»Alors,samaman,étonnée, luidemandapourquoi ilvoulaitêtreprêtre.Ilréponditsurletondel’évidencelaplusabsolue:«Parcequej’adorel’amour!»DeGraziaLeotta:«MonneveuDavid,sixansetdemi,m’aditavecleplusgrandsérieuxensortantdel’école:«Tusais,aujourd’hui,Jésusm’aditqueplusjecomptesurlui,plusjeremportelavictoirecontreSatan!»Laurence(49ans)nousaconfié:«Quandj’étaispetite,versl’âge de sept ans, une phrase de l’Évangile m’avaitparticulièrementmarquée : “Le Fils de l’Homme n’a pas oùreposerlatête.”C’étaitvraimenttrèspréoccupant!LepauvreJésusn’avaitmêmepasd’endroit oùdormir ?Terrible !Quefaire ? Dans mon petit cœur d’enfant, j’avais trouvé une

solutiontoutesimple:chaquesoir,jemeserraistoutcontrelemurpourluilaisserleplusdeplacepossibledansmonlit.»Parfois, les enfants reçoivent des lumières intérieuressurprenantes.Leursâmessonttellementtransparentes!Ce matin-là, au réveil, du haut de ses onze ans, la petiteBénédicte (la sœur d’une amie de Paris) est encore toutebouleversée par le rêve qui a habité sa nuit. En fait, ça neressemblaitpasdutoutàunrêve,çaavaitl’airsivrai,siréel!Elle avait eu très peur. Deux hommes très menaçants lapoursuivaient,leurintentionétaitclaire:ilsvoulaientlatuer.Elle s’était mise à courir, mais ils se rapprochaientinexorablement.Cen’étaitplusqu’unequestiondesecondes.Elleétaitperdue,elleallaitmourir.Soncœurbattaitàmilleàl’heure. Soudain, quelqu’un avait surgi. Malgré sa surprise,ellel’avaitimmédiatementreconnu.Ilportaitlamêmesoutaneblanche que chaque fois qu’elle l’avait vu à la télévision. Ilavait surtout ce même sourire et ce même regard rempli debonté. C’était Paul VI, ce pape qu’elle chérissait tant ! Ils’interposa fermement entre les deux hommes et la petiteBénédicte, l’assurant avec une grande douceur qu’il allait laprotéger.Illuidemandaitdemonterplushautpoursecacher.La petite fille protesta : « Non, Saint Père, c’est trèsdangereux,ilsvonts’enprendreàvousetvousfairedumal,ilfaut vous enfuir ! »Mais le bon Pape lui répondit qu’il nerisquait rien et que personne ne pouvait lui faire aucunmal.« Pour moi, il est trop tard, conclut-il, sauve-toi vite, mapetite!»Ilvenaitdeluisauverlavieensacrifiantlasienne.LapetiteBénédictes’était réveilléeunpeuplus tard, toutémueparcesongesifortetsiétrange.Enentrantdanslacuisinece7août1978 au matin, elle eut un choc : la radio était en train

d’annoncer une terrible nouvelle qui donnait à son rêve unedimension incroyable : le Pape PaulVI était décédé dans lanuitdu6au7août.Avant d’entrer de plain-pied dans l’Amour duPère, il avaitpeut-être eu le temps de prendre soin d’une petite fille endanger?

Auxinnocentslesmainspleines!Beaucoup de familles ne pensent pas à faire prier leursenfants.Queldommage,quelleperte!Lapetiteenfanceestletempsuniqueetprivilégiéoùl’âmeestencoretoutepureetcetemps-lànereviendraplus.Grâceàleursantennesspirituellesd’une profonde sensibilité, ces tout-petits puisent dans laprière de grandes richesses pour leurs âmes, qui seront plustarddespointsderepèresmerveilleuxauseind’unmondesiprompt à les souiller. Priver les enfants de cette chance – laprière et la révélation de Dieu – est leur faire une grandeinjustice.C’esttoutsimplementlessous-développer,voirelesmutiler.Etauprofitdequoi?LecœurinnocentdesenfantsestunesplendeurauxyeuxdeDieu,quisecomplaîteneuxavecdélice.UncœurinnocentobtienttoutdeDieu!Maislorsqu’ils’agitde scandaliser l’unde cespetits, alors Jésusnemâchepas ses mots, lui pourtant si miséricordieux devant lesfaiblesseshumaines:«Siquelqu’undoit scandaliserun seulde cespetits qui croit enmoi,dit-il, il serait préférablepour lui de se voir suspendreautourdu couune de cesmeules que tournent les ânes, et d’être englouti en pleinemer.»(Mt18,6etLc17,2)

Sur ces enfants, les parents ont un grand pouvoir, un tropgrand pouvoir : ils peuvent écraser cette innocence ou aucontrairel’aideràfleuriretàportersesfruits.

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caractériseparunsyndromeavecplusieurssymptômesassociés,dont:‒ la dépression : commisération, pensées noires, tristesse, angoisse,pleurscontinus,culpabilitéethonte;‒ l’anxiété : à la base positive et stimulante, l’anxiété peut se dégraderjusqu’àl’angoisseetdesétatsaigusdepanique;‒lesaccèsdecolère:contrelepartenaire,lesparentsetlesmédecins;‒lesidéesobsessionnelles:idéesfixessurl’événementdel’avortement;‒lestroublesdusommeil:insomnie,léthargie,cauchemarsnocturnes;‒ledénigrementdesoi:jusqu’àpenserqu’onnevautplusrien;‒lesdifficultésd’ordrecognitif:troublesdel’attention,delamémoireetdelaconcentration;‒ les troubles relationnels : aboutissant souvent à une rupture avec leconjointetàunrenfermementdelafemmesurelle-même,sursadouleurintérieure,avecunisolementprogressifdumondeetdesautres;‒ les problèmes sexuels : désintérêt ou au contraire activité sexuelleeffrénée sans se protéger, de façon à provoquer une autre grossesse(processusinconscient);‒lesidéesnoires:tentativesdesuicide.Est-ilpossibledesortird’unesigrandedouleur?Oui,unefemmepeutetdoit sortir de cette immense souffrance29. Tout est récapitulé dans leChristettoutpeutêtreimmergédanssonCœurmiséricordieux!Iln’yapas de péché plus grand que de douter du pardon de Dieu ! Il estnécessaired’accomplirplusieurspas,encommençantparreconnaîtrequel’avortementd’unenfantconstitueunévénementtraumatiqueentantquetel.Ils’agitd’uncombatcomplexequirequiertunsoutienprofessionnel.L’avortementestuneblessurequiatteintlecorps,lapsychéetl’âme:laguérisondechacunedecespartiesestnécessaire.S’ilrevientaumédecindesoignerlecorpsetlapsyché,c’estàunprêtrecompétentetsensibiliséausujetqu’ilfauts’adresserpourl’âme.»

26. Si l’un des deux époux ne veut pas avoir d’enfant aumoment dumariage, cela constitue une cause de nullité de cemariage, c’est-à-direque le sacrementn’estpasdonné. Ilspeuvent alors faireunedemandede reconnaissance de nullité à leur diocèse. Auquel cas, chacun desconjointspourraseremarierplustardàl’Église.27. Durant son expérience de mort imminente, Gloria Polo a vu quechaqueavortementdéclenchaitunehorriblesatisfactionenEnferparmiles démons, si haineux envers la vie humaine. Jésus lui amontré quel’avortementestunculterendusurl’auteldeSatan.Àchaquefoisqu’un

enfantest tué,dessceauxquiscellent l’enfersautentet lesdémonsquiensortentvontspécialementattaquerlesprêtres.Ilyauraitdoncunlienétroitentrelapléthoredesavortementsaujourd’huietlachutedetantdeprêtres.Biensûr, ilne fautpasprendrecelacommeparoled’Évangile,cela reste une révélation privée. (Voir le témoignage de Gloria Polo,chapitre5).28.DrBenedettaFoà(Milan):info@benedettafoa.it29. Sur ce point, signalons un numéro vert pour les francophones :0 800 202 205. Et deux associations (entre autres) d’écoute etd’accompagnement:‒Droitdenaîtreetdevivre,voirsite:www.droitdenaitre.org‒MèredeMiséricorde,0800746966:mmcfrancesecretariat@orange.fr–27rueSainte-Philomène,31400Toulouse.

24UNECLINIQUEEXORCISÉE

Le père Jozo Zovko, o.f.m., disait : « Un pays qui tue sesenfantsn’apasd’avenir.»AuxUSA,nombreusessontlesinitiativesprivéesquiluttentcontre le fléau de l’avortement. Dans la ville de Rockford,dans l’État de l’Illinois où Obama était sénateur avant dedevenir lePrésident desUSA,unedes cliniques spécialiséesdanslesavortementsfutlethéâtredefaitsexceptionnels30.Depuissonouvertureen1988,innombrablessontlesenfantsquiontperdulaviedanscesinistrelieu.Ils’agitduRockfordWomenCenterquivoulaitsedémarquerdesautres«cliniquesdelamort».Comment?Elleoffrait à sesclientesuneprocédure simplifiée,qui leurpermettait d’avorter plus rapidement. Or, les précautionsmédicalesn’étaientpasrespectées,l’hygiènelaissaitàdésirer,ce qui menaçait aussi la vie des mères. Par exemple, desrapportsmédicauxavaientpointéquelesinstrumentsn’étaientpasbiennettoyés (certains restaientmaculésde sang)et l’onfermait les yeux sur les risques d’infection. Les avortementsétaient bâclés par manque de personnel compétent et lesexamens préliminaires préopératoires n’étaient pasassurés.Six femmes sontmortes des violationsde ces règlessanitaires élémentaires et quatremille en ont étémeurtries àvie.Deplus,commebeaucoupd’autrescliniquesdel’Illinois,

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femmequipartageaitsavie.Ondevinelacolèrequigrondaitsourdement et augmentait de jour en jour dans le cœur del’enfant.Maisellen’avaitpasencoretouchélefonddel’horreur:unmatin, son père lui demande de lui masser le dos. Elles’exécute. Mais au cours du massage, le véritable motif dupère se dévoile et il viole sa propre fille. À partir de cemoment-là, Natalia perd tout goût de vivre. Un vide sidérals’installe dans son cœur. Elle conçoit une grande révoltecontreDieuetcontrelemondeentier,doubléed’uneviolentehaine envers son père. Un désir lancinant germe en elle etdevientbientôtuneidéefixe:letuer!Àl’âgedetreizeans,elleestarrêtéeaprèsavoircommisuneagression.Laprisonnefaitquedécuplersaviolenceintérieureetrenforcersadécision:passeràl’acteetenfintuersonpère.Un jour, elle gagneR$ 50,00, l’équivalent de 12 €, et courts’acheter lesservicesdedeuxtueursàgage.Maisellen’auramêmepasbesoindedébourseruncentime.Eneffet,lestueurslui demandent quelles sont ses motivations et quand ilsapprennent que son père l’a violée à l’âge de neuf ans, ilsdécidentdepasseràl’actegratuitement.Nataliatientàvoirdesesyeux les souffranceset lamortdesonagresseur.Natalia,l’enfant violée, devient une meurtrière. Son âme va-t-elle seperdreàtoutjamais?CeseraitmalconnaîtrelamiséricordedeDieu!L’arrivée dans la favela de jeunes missionnaires vabouleverser radicalement le cours de son existence32. Ilsrayonnentd’unejoiequeNatalian’ajamaisvueniéprouvéedesavie!Ilssoignentlesmalades,enlèventlesorduresdesmaisonsetse mettent au service des habitants. Pourquoi font-ils tout

cela?Etgratuitement!Nataliaadumalàycroire.Unamouraussigrand,aussidésintéressépeut-ilexister?Nataliasesentpresque éblouie par tant de lumière et d’amour. Lesmissionnaires lui révèlent qu’ils sont chrétiens et qu’ilsrisquentleurviepourl’amourdeJésus.Jésus?C’estqui,lui?Àpeineena-t-elleentenduparlerdanssonenfance,mais,pourelle,ilesttellementloin!Tout change pour Natalia devant ce témoignage vivant. Unfeu, une chaleur sont entrés dans son cœur, et une immenseespérance. Les premiers balbutiements de la vie ! Toutémerveillée, dans son enthousiasme, elle court à la rencontredupèreHenriquequiaccompagnelesmissionnaires.Entroismots,elleluitraceletableaudesavie:l’addiction,lahaineetle meurtre de son père. Elle ajoute que l’amour des jeunesmissionnairesaretournésoncœuretluiapermisdeconnaîtreJésus.«Jeveuxêtrecommeeux,luidit-elle,pouvez-vousmebaptiser?»«Pourmoi, ditNatalia, unnouveau chemin s’ouvrait. Je comprenais àquel point le démon pouvait détruire une vie, mais aussi commentl’amourpouvaitnousfairerenaîtrevraiment.Jesuisnéeànouveau!J’aicommencé à fréquenter la communauté de l’Alliance deMiséricorde etj’yaidécouvertlaprésencevivantedeDieu,ainsiquesaParole.Unmotde Jésus à sœur Faustine m’a touchée particulièrement : “Si les plusgrandspécheurs faisaient confiance àmaMiséricorde, ils deviendraientlesplusgrandssaintsdecetemps.”»

Grâceau«Oui»deNatalia,toutesafamilleaputrouverlesalut.Ainsis’accomplissaitpourelle laParoleduSeigneuràtravers saintPaul :«Crois et tu seras sauvé, toi et toute tafamille. » La communauté a accueilli les frères et sœurs deNatalia,ainsiquesamèredésormaislibéréedesonaddictionaucrack.

Aujourd’hui,Nataliaestdevenuemissionnaire,elleconsacresavieàl’évangélisation.Elledonneletémoignagedelaforcede cet amourmiséricordieux qui l’a transformée et qui peuttousnoustransformer.Unsouvenirimpérissables’estgravédanssamémoire:l’ex-petitemeurtrièreaétéchoisiepourchantersurscènelorsdelavisitedupapeFrançoispourlesJMJdeSãoPaulo.EncoreundecescadeauxduCielqueDieuraffoled’offriràsesenfantsperdusetretrouvés.

32. Contact des Missionnaires de l’Alliance de Miséricorde :a.misericordia@tiscali.it

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Cettenuit-là,enrentrantdelaprisonaprèssaprédication,ilappritqu’undesjeunesaccueillisdanscettemaisonvenaitdefuguer.Ildemandaàsonpèrespirituellapermissiond’alleràsa recherchedans les ruesdeSãoPaulo :« Ilest faibleet iln’aurapaslecouragederevenirsionnevapaslechercher»,supplia-t-il.Pensant que ce serait dangereux, le prêtre refusa. Dans unélan d’amour, de générosité et de « folie évangélique »,Nivaldo répondit aussitôt : « Père, tu m’as enseigné que leBonPasteurdonnesaviepoursesbrebis(Jn10,11).Laisse-moiallercherchercefrèreperdu,demainceserapeut-êtretroptard!»Leprêtrefuttellementtouchéparcesmotsqu’illaissapartirNivaldoavecdeuxautresmissionnaires.Au retour, ils furent victimes d’un très grave accident devoiture.C’est là,quelquesmètres seulementavantd’arriveràla maison, que Nivaldo rendit sa belle âme à Dieu. Il avaitvingt-six ans. Témoin ardent de la Miséricorde de Dieu, ilretournait pour toujours dans la Maison du Père. Il était lepremiermissionnaireconsacrédesacommunauté.Lui seul mourut dans l’accident. On le trouva sur le siègeavant,courbé,commes’ilsetrouvaitdanslesbrasdelaSainteVierge. Avec deux autres frères de sa communauté, il venaitd’acheverlaprièreduchapelet.LedernierchantdesaviefutleMagnificat:«Ilsesouvientdesamiséricorde,delapromessefaiteànospères,enfaveurd’Abrahametdesaraceàjamais.»(Lc1,54-55)

Lelendemain,durantlaveilléefunèbre,la«brebisperdue»revint. Le jeune qui avait fugué de la maison d’accueil lorsd’un moment de faiblesse voulut se placer juste à côté ducercueiletilyrestatoutelasoirée.Nivaldo,sonberger,avaitdonnésaviepourlui.Nel’ayantpastrouvécettenuit-làdans

lesbarsdeSãoPaulo,c’estduhautduCielqu’ilavaitréussiàle ramener au bercail. Il était allé jusqu’au bout de lamiséricorde!Les frères de sa communauté ont conservé le crucifix deNivaldocommelareliquelaplusprécieuseetlaplusparlantedesonoffrandetotaleàDieu.Àcôtédelacroix,ilsontplacéunepartiedesesvêtementstachésdesang,lesangqu’ilavaitperdu dans l’accident, ainsi qu’une Parole du Christ quiexprimesibienlesensdesoncourtcheminetlaféconditédesamission:«Silegraindeblétombéenterrenemeurtpas,ilresteseul;maiss’ilmeurt,ilportebeaucoupdefruit.»(Jn12,24)

30MÈRE,ILESTÀTOI!

Jésus est un excellent conteur. Élevé dans un petit hameauperdudeGaliléenichéaumilieudecollinesriantesetpleinesdesurprises,ilapuobserverlacréation.Ilavul’hommeauxprisesaveclanatureetledurlabeurqu’ildoitfournirpourlamaîtriser.Voilàunarbre,nousdit-il,quineportepasdefruits.Ilépuise lesol, ildevientnuisible, il fautdonclecouper.Lecouper?Dommage!Laterred’Israëln’estpaslaNormandie,combiend’annéesfaut-ilpourfairepousserunarbresurcesolquimanqued’eau?Toutlelabeurdujardinierserait-ilperdu?Non!Onvaluidonnerunedernièrechance,ilpourracreuserautour dupied, luimettre unebonnedosede fumier et il vacertainement repartir. S’il ne produit toujours rien, alors ilfaudralecouper(cf.Lc13,6-8).Tiens,celamerappelleunehistoire…Fredonia, État du Kansas, USA, 18 octobre 1985. Le pèreSteven, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, doit se rendre àl’évidence:ils’estcomplètementplanté,ilaratésavie.Comment en est-il arrivé à cette accablante prise deconscience?ToutacommencésuruneroutetrèsfréquentéeduKansas.Prisdansunecollisionavecunpick-up,ilaétééjectédesavoiturepouratterrirdanslechampd’àcôté,fauted’avoirmis sa ceinture de sécurité. La Providence permit qu’uneinfirmière très compétente le suive ; elle vit son vol plané,s’arrêta net et courut à son secours. Grâce à son bon

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jamais, éternellement jamais, vous ne serez séparés de moi. Même ledémon doit désespérer d’une âme en qui se trouve encore le mot«confiance»[…].Plustard,auCiel,onseracertainementtrèssurprisdevoiraurangdessaintsetdessaintesungrandnombred’âmesque l’oncroyaitdamnées…«L’Amour aime infiniment, il est infiniment juste.C’est parcequ’il estinfinimentjustequ’ilaimeinfiniment,etc’estparcequ’ilaimeinfinimentqu’ilestinfinimentjuste…Ilsuffitd’unsimpleregarddeconfiancejetésurmoipourarracherlesâmespécheressesdesgriffesdudémon.Mêmesi une âme se trouvait déjà à la porte de l’enfer, attendant son derniersoupirpourytomber,sidanscederniersoupirilyalemoindredegrédeconfianceenmonAmourinfini,celaseraencoresuffisantpourquemonAmourattirecetteâmedanslesbrasdelaTrinité;c’estpourquoijedisqu’ilpeutêtretrèsfacilepourleshommesdemonterauCiel,tandisqu’ilpeut leur être très difficile et même infiniment difficile de tomber enenfer ; car jamais l’Amour ne peut souffrir qu’une âme se perde sifacilement.« Cependant, petit frère, ces paroles ne doivent pas être manifestées àtoutes les âmes indistinctement ; il faut le faire avec prudence, de peurque certaines âmes, sachant cela, ne s’endurcissent dans lemal…Pourensuiteperdreconfianceenmoietn’avoirplusaucuneconfiance38.»

Cette dernière phrase est de toute première importance : lepéché, tout pardonnable qu’il soit par Dieu, nous aveugleprogressivementsurlabontéduSeigneur.Ilnousenténèbre,àl’instardupèreStevenquinecroyaitplusenlamiséricordeetquinel’amêmepasdemandéedurantsarencontreavecJésus!Ah, siMarien’avait pas été là…Mais elle était là et elle leserapournoustous!Un de mes amis, très proche de Dieu, me fit cetteconfidence:aprèsavoircommisunpéché,ilétaitplongédansune profonde douleur et il s’en voulait beaucoup d’avoirblesséleChrist.C’estalorsque,danssoncœur,ilentenditcesparoles : « Ton péché ? Regarde ma chair couverte deblessures.Tum’asconfessétonpéché,alorslepassén’existeplus,tespéchéssontdansmesplaiesetnonplussurtoi!»

35.Lescinqpremierssamedisdumois:lesoirdu10décembre1925,lajeune postulante Lucie de Fatima reçut la visite de la Vierge dans sacelluleet,àcôtéd’elle,portéparunenuéelumineuse,l’EnfantJésus.LaViergeluimontraunCœurentouréd’épinesqu’elletenaitdanssamain.L’Enfant Jésusdit :«AiecompassionduCœurde taTrèsSainteMèreentourédesépinesqueleshommesingratsluienfoncentàtoutmoment,sans qu’il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les enretirer. » Puis la Vierge lui dit : « Vois, ma fille, mon Cœur entouréd’épinesqueleshommesingratsm’enfoncentàchaqueinstantparleursblasphèmesetleursingratitudes.Toi,dumoins,tâchedemeconsoleretdis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, seconfesseront, recevront la sainteCommunion, réciterontun chapelet etme tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur lesquinzemystères duRosaire, en esprit de réparation, je promets de lesassister à l’heure de lamort avec toutes les grâces nécessaires pour lesalutdeleurâme».36.«Siquelqu’unaimelemonde,l’amourduPèren’estpasenlui.»(1 Jn 2, 15) Et aussi : « Qui veut donc être ami du monde se rendennemideDieu.»(Jc4,4).37.LacausedebéatificationduServiteurdeDieuMarcelVan,duVietNam, est ouverte. Voir l’association Les amis de Van :www.amisdevan.org38.Extraitsdulivre:MARCELVAN,Colloques,§646-650,ÉditionsSaint-Paul/Éditionsreligieuses.

31HIROSHIMAOULESVICTOIRESDUROSAIRE

Hirochimaaprèsl’explosiondelabombe

Noussommes le6août1945, ilest9h15,unchampignongéant s’élèveau-dessusde lavilled’Hiroshimaau Japon.Endeux minutes, il atteint 10 000 mètres d’altitude et rien nerésiste à sa dévastation. Dans un rayon de trois kilomètres,environ 10 000 immeubles sont détruits par le souffle del’explosion et 50 000 par les incendies. Des milliers devictimes meurent instantanément dans un diamètre de1200mètresdupointd’impactdel’explosion.Au-delàdececercle, les soldats japonais chargés de ramasser les victimesmeurentlesunsaprèslesautresenquelquessemainesàcausedes radiations.Toutefois, àquelquecentmètresducentrede

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«Quandj’aidécouvertcetterelationdepersonneàpersonneavecJésus,j’ai découvert que Dieu n’avait pas voulu que je fasse ce chemin desouffrance et d’horreur. J’ai comprisqu’aucœurde cette souffrance, ilmerejoignaitpresquephysiquementparsaprésence,saproximité.Ilmerejoignait dans un mal que les hommes étaient tout à fait capables decréereux-mêmes.Dieun’apasvoulucemalpourqu’auboutducompte,jemeraccrocheàlui.Dieum’arejointedansunmalaffreux,perpétréparles hommes, pour m’aider à m’en sortir et à me reconstruire d’abord,puisapporter,avecmonconsentement,quelquechoseauxautres.»

Malgrésa foiprofonde,Maïtiavoue :«Jen’enétaiscertespas à l’idée de pardon. Là aussi, c’est un long chemin. »Pendantquaranteans, tous les jours,sansrelâche,Maïtipriepour Léo. Elle le porte dans sa prière. Elle dira : « J’aitoujourspenséque lemalheurétaitplusducôtédubourreauqueducôtédelavictime.L’hommen’estpascrueldenature.»

Quaranteansplustard,LéoluitéléphoneIl lui fauteneffet se reconstruireet surtoutconsentir à sonnouvelétat.«Ceque jen’étaisplus, jedevaisaccepterde ledonner pleinement. »Elle devient répétitrice de philosophie,passe son permis de conduire, approfondit sa foi chrétiennequi l’aide à trouver un nouveau sens à sa vie : se donner,toujours,grandirdansl’amour.Elleyparvient,nonàlaforcedupoignet,maiseninvoquantl’aidedelagrâce.Est-celagrâcequipermitainsicetterencontreinimaginableavecLéo,quaranteansplus tard?Maïti lecroit.«Trèsvite,j’aieuledésirfoudepouvoirpardonneràcethomme.»Maisilfallaitlaisserfairelagrâce.C’estluiquil’appelleunjourde1984.Oui,cethommequil’adétruiteresurgit.Ilditqu’ilestàParisetveutlarencontrer.Maïtiestbouleversée,ellen’arienpréparénirienprojeté.Ellenesaitmêmepassielleluiavraimentpardonné.Elleditoui,

elleva tâcherd’être à lahauteur, commeelle a toujours fait.Cetterencontre,ellel’aracontéeelle-mêmeàlatélévision42…Ilvientlatrouveralorsqu’ilestsurlepointdemourir.Noussommes en 1984. Léo est devenu un vieil homme de 72 ansterrorisé par la mort. Son médecin ne lui donne plus quequelques semaines à vivre. Est-ce la prière de Maïti ? Léoressent un besoin qu’il ne s’explique pas : retrouver cettepetitejeunefillequ’ilavaitquittéemourantesouslatortureen1944.Maïti,commelesautres,auraitdûsuccomberquelquesheures plus tard. Mais l’ancien SS n’y pense même pas,commesi,intuitivement,illasavaitencorevivante.Lorsqu’ilsse sont connus, Léo avait vingt-six ans. Maïti lui avaitdemandécomment il enétait arrivé là.Prispar les Jeunesseshitlériennesàl’âgedehuitans,ilavaitétéarrachéàsafamille,puis, comme tous les autres, avait subi un lavage de cerveaupour devenir unmédecin bourreau, un criminel de guerre. Ilavait été personnellement choisi par Himmler et en tiraitbeaucoupdefierté.Léo se souvient de l’avoir entendue parler de Dieu à sescamarades, les dix-huit autres résistants enfermés avec elledansunetoutepetitepièceoùilvenaitleschercheràtourderôle pour les torturer. Elle leur parlait de cetAmour qui lesattend après la mort. Ceux qui n’étaient pas morts étaientramenésmourantsdans le réduit etMaïti les aidait àmourir.Léoavait toutentenduet ils’enestsouvenu.Àl’heureoùlamorts’approche,unesourdeappréhensions’emparedeluietildésireenavoirlecœurnet.Existe-t-ilquelquechoseaprèslamort,ouvais-jetomberdansuntrounoir?Dans un premier temps, Léo ne veut revoirMaïti que pourcela:êtrerassuré.Illaretrouvedanssonappartementparisienetc’estlapremièrechosequ’illuidit:«Jeviensvousparler

delamort,c’esturgent!»Ladiscussionvadurerprèsdedeuxheures.Maïtiluiparledelamort,luiaffirmantqueDieunousattend tous les bras ouverts, y compris les plus grandspécheurs,s’ilsserepentent.Àcesmots,Léovoitremonteràlasurfacelessouvenirsdesatrocitésqu’ilacommises.L’idéedupardon commence à germer dans son esprit. Son visage semétamorphosesoudainement.Jusqu’alors,savisiondelamortétaitcelled’unrideaudeferquitombebrutalementetderrièrelequel il aurait été enfermé éternellement, sans plus aucunepossibilité de communiquer avec qui que ce soit. Maïti luiexplique que la torture la plus grande dans cet enfer, c’estl’absence de communication avec Dieu, l’absence de Dieu.Maïti voit peu à peu grandir dans ses yeux la flamme dupardon.Au bout d’une heure, Léo décroise ses jambes, se redressedanssonfauteuil,baisse la têteetdemandeàMaïtiavecunegrandehumilité,commeunenfantperdu:–«Qu’est-cequejepeuxfaire?»Çayest, lagrâcevientdepasser!Alors,Maïti luiparledeDieuetdel’Amour.–«ParlezàDieu,balbutiez,Dieuhabitetoutessescréatures,mêmelesplusenténébrées.Maintenant,vousn’avezplusàvivre que d’amour puisque vous n’avez plus que quelquessemaines à vivre.Vous devez prendre lesmoyens et n’êtrequ’amourpourlesautres.»–«Jenepeuxpas,luirépondLéo,j’aicoupétouslesliensavecma famille et aucun ne sait ce que j’ai vécu, tout lemonde ignore que j’étais un bourreau. Je me suis fait denouveauxamis,jesuisdevenumairedemaville,jesuisunboncitoyen,unamiremarquable,estimédetous.»L’idéeferanéanmoinssonchemin.

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Passons maintenant aux fruits de la Miséricorde. Après saguérison spectaculaire,Hugo parcourut lemonde entier pourclamer devant tous la bonté de Dieu envers les pires cascomme le sien ! Il était devenu un témoin privilégié de lamiséricordeduChrist.EnInde,MèreTeresavoulaitêtreàsescôtésetilfallaitvoircommeellelecouvraitdesatendresse!Hugos’engageacommevolontairedanssaFondationenIndeetenAfriqueEn Italie,Hugo semit corps et âmeau servicedespauvres.Comme apôtre, avec son histoire stupéfiante, qui pouvaitl’écouter sans être profondément touché par la grâce ? Sanspleurerdevantuntelamour?S’ilavaitbiencrachésonvenincontreDieuetl’Église,illaissaitdésormaisémanerdeluiuneforce qui bouleversait son entourage. Pourmener à bien sontémoignage et rejoindre les plus éloignés de Dieu, il nereculaitdevantaucunobstacle.C’estainsiqueHugos’exposaàdenombreuxpérilsdanslesquartierslesplusdursdescitéset auprès des populations déshéritées. Un jour, alors qu’ilaccomplissait une mission difficile, il fut sauvagementassassiné par un délinquant, le 22mai 2005. Pour clore sonhistoire terrestre en beauté, il versa son sang pourCelui quiavaitversélesienavantlui,Jésus,etquil’avaitsauvédupire.HugodevenaitainsimartyrdelaMiséricorde.À l’occasion de son décès, un journaliste italien écrivit :« L’histoire de Hugo Festa démontre comment, pour Dieu,aucunevien’estinutileouindigne.Ainsi,laviequeleChristaimeleplusetquiestpourluilaplusprécieuseestcellequiressemble le plus à un désastre, celle que la mentalitédominante d’aujourd’hui voudrait supprimer. Il peut faire degrandeschosesdanscetteexistence.Etlelieudumondedans

lequel l’exceptionnel se produit quotidiennement, c’estl’Église.LelieuprivilégiédelaMiséricordedivine.

43. Sainte FaustineKowalska (1905-1938) est une religieuse polonaisequi fut favoriséedenombreusesgrâcesmystiques. Jésus,qui l’appelaitla « secrétaire demamiséricorde », lui a dicté de nombreuxmessagessur la Miséricorde divine qu’elle consignait fidèlement dans un diairepubliésousletitrePetitJournaldesœurFaustineauxéditionsHovineen Belgique et aux Éditions du Dialogue en France, 25 rue Surcouf,75007 Paris. L’histoire deHugo fut utilisée pour la canonisation de srFaustine.44.«VillaOSantissima»estunSanctuaireoù l’Alliancede laDivineMiséricordea son siège. Il est animéparunecommunautédeprièreetd’étudedirigéeparlepèreRenatoTisot,quipritHugosoussesailes.45.Cettecommunautéde«VillaOSantissima»àTrenteafaitdondel’icône à la paroisse de Medjugorje. Celle-ci se trouve dans la petiteéglise deSurmanci, à 15 kmdeMedjugorje.Beaucoup de pèlerins s’yrendentàpiedpourhonorerlaDivineMiséricorde.

35LAMORTD’UNFILS

Sous le dur soleil de juillet, le petit groupe des apôtress’avancelentementsurlesroutesdeGalilée.Jésuspasseaveceuxdesynagogueensynagogue,demaisonenmaison.Ilaimetellements’entreteniravecceuxquicroisentsaroute,maladesoubienportants, richesoupauvres,sincèresouhypocrites…Il est attentif avant tout aux âmes qu’il perçoit divinementderrièrelesvisages.Ilvientdedonnerdesenseignementsfortssur l’amourdesennemis,cequin’apaspluà tout lemonde.Normal!Jusque-là,laTorahdisait:«œilpourœil,dentpourdent»,cequiétaitplusconfortable.Maissonextraordinairepouvoir de guérison fascine les foules. Chacun fait tout sonpossible pour s’approcher de lui. Un simple échange deregards avec lui les illumine et les transforme.De fait, il lessurprendtoujoursparsacompassionetsamanièreuniquederedonner vie à chacun et de saisir son véritable besoin. Encheminantàsescôtés,lesapôtressontsouventdéconcertésetse demandent parfois entre eux : « Qu’est-ce qu’il va bienencorenoustrouveraujourd’hui?!»Cejour-là,accompagnéscommeàl’accoutuméed’unegrandefoule,Jésusetsesdiscipless’approchentdelavilledeNaïm,prèsdeNazareth46.Àlaportedecetteville,ilstombentsuruncortège funéraire. Une pauvre veuve qui va enterrer son filsunique.Lesapôtres,déjàfatiguésparleurlonguemarchesousun soleil de plomb et les incessantes sollicitations des gens,

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dansl’inconnuqu’ellecomporte.Toutebonnemèrepréparelanaissance de son enfant avec un soin délicat, une infinietendresse.Combien plus laViergeMarie ne le fait-elle pournous!J’aimebeaucouplaformuledeVickaIvankovic :«Lamort, cen’est rien, c’estpasserd’unepièceà l’autredans lamêmemaison!»Puisellesereprend:«Non,mêmepas,c’estpasser du coin d’une pièce vers un autre coin de la mêmepièce!»«SilesgenssavaientàquelpointDieuestbon,ilsn’auraientjamaispeurdelamort50.»Mais, dans notre monde enfermé dans le brouillard dumatérialisme, nous avons perdu la perspective ultime de nosvies !Nous ne voyons souvent en lamort qu’un départ sansretouretuneplongéeimpitoyable,unmurtoutnoir,alorsqu’ils’agitnonpasd’unmur,maisd’uneporte,cetteportequinousouvreenfinàlaviepourlaquellenoussommescréés.C’estpourquoi,entantquefilsetfillesdelaViergeMarie,ilest bon de consacrer notremort à sonCœur immaculé et auCœurdeJésus,afinquecemomentcrucialdenotreexistenceappartienne déjà pleinement à Dieu par lesmains deMarie.Pour être bien sûr d’évacuer la peur et toute infiltrationd’angoissequipourraientnousperturber,voirenousparalyser,voici quatre étapes que l’on pourra parcourir chacun à sonrythme:1.RemercierDieudetoutsoncœurpourlemomentqu’ilachoisipournousprendrechezLui.Quelquesoitcemoment,demain ou dans cinquante ans, disons àDieu combien noussommes confiants, sachant qu’il aura choisi le meilleurmomentpournous,danslaperspectivedenotreéternité.2.Allonsplusloinetremercions-lepourlamanièrequ’ilachoisie pour nous reprendre.Que notre imagination ne nousfassepasdefilm!Noussouffririonsalorsparanticipationde

quelquechosequin’arriverapas!Aucontraire,faisonstairelafolledu logis– l’imagination–pourfaireunacted’abandontotal entre les mains de Celui qui sait, tellementmieux quenous,cedontnousavonsbesoin.3. Passons une nouvelle étape et remercions Dieu pour lemoment qu’il a choisi pour reprendre chezLui la personnequinousest lapluschère.Demain?Danscinquanteans?Qu’ilensoitbéni,carcechoixdivinestlemeilleurpourcettepersonne,poursonbonheuréternel.Ici, laconfianceenDieuestgrande,carelleprendsasourcedansl’abandonàsasaintevolontéd’amour.4. Enfin, remercionsDieu pour lamanière qu’il a choisiepourreprendrecetêtrecher.Cette démarche suppose un profond travail intérieur, il necoulepas toujoursdesourcecaronpeut rencontrerdefortesrésistances. C’est alors l’occasion de basculer dans laconfiancedel’enfantenverssonPère…Pournous,adultesquiavonsprisdescoupsetquivoulonsgarderlecontrôledenotredevenir, cela peut prendre du temps ! Mais avec une fortedétermination,aidésde lagrâcedeDieuetd’une foiviveenson amour, nous finissons par donner notre « Oui ». Et legrand cadeau qui découle de ce « Oui », de cet abandonconfiantdanslesplansdivins,c’estlaguérisondenospeurs,voiredenosangoissesdevantlamort.C’estlasérénitédevanttoutévénement,plaisantoudéplaisant,carnoussavonsenquinousavonscru.Nousavons réaliséunplacement sûr !Entreles mains d’un tel Père, d’un tel amour, comment la peurpourrait-elle encore nous pénétrer ? Comment l’angoisseoserait-elleprédominer ennous ?Si Jésus, dans le jardindeGethsémani,aprissurluitoutesnosangoisses,n’était-cepaspournousaideràlesdépasser?

48.MessagedonnéaugroupedeprièredeMedjugorje,àtraversJelenaVasilj.49.LisonsDt34,5oùnousassistonsàlamortdeMoïse:«C’estlàquemourutMoïse, serviteur deDieu, en terre deMoab »… En réalité, letextehébreuajoute («surlabouched’Adonaï»)quelaquasi-totalité des bibles traduisent par « selon l’ordre de Dieu » ! Mais legéniedelalanguehébraïquepermetàlaTraditionjuived’affirmerque–mêmesic’estsurl’ordredeDieuqueMoïseestmortsurlemontNeboaprès avoir vu, mais sans pouvoir l’atteindre, la terre qu’il espéraitfoulerdepuisquarante ans– il abénéficiéd’unhonneur insignede sapart.Eneffet,cetextepeutsignifieraussi:C’estlàquemourutMoïse,serviteurdeDieu,enterredeMoab,surlabouchedeDieu.50.VoirlevoyagedeVickaIvankovicetdeJakovCololorsqueMarie,en1981, les a emmenésvoir leCiel, lePurgatoire et l’enfer, dans : SrEmmanuel MAILLARD,Medjugorje, le triomphe du Cœur, EDB, p. 47à64.

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deDieuexactementcequ’elleenattend.»Peudetempsaprès,mèreFébroniemeurtetThérèsefaitunsongeàsonsujet:«Lasœurdemandequel’onpriepourelle ;elleestauPurgatoirepour n’avoir pas assez compté sur la Miséricorde du BonDieu.Parsonairsuppliantetsonregardprofond,ellesemblaitmedire :vousavez raison, toute justices’accomplit surmoi,maisc’estmafaute,sijevousavaiscrue,j’auraisétédroitauCiel.»« On n’a jamais trop confiance dans le Bon Dieu, dira Thérèse, sipuissant et si miséricordieux. On reçoit de lui autant qu’on enespère53!»

51.L’abréviationS.O.S.signifie:SaveOurSouls(«Sauvenosâmes»).52.Source:EncycliquedeBENOÎTXVI,SpeSalvi(47).53.UnbelexempleestrapportéparMariaSimma(Autriche).Ilmontrecombien«lacharitécouvreunemultitudedepéchés» (1P4,8).J’aidéjàpubliécerécitdansL’étonnantsecretdesâmesduPurgatoireauxEDB, mais il est tellement parlant que je n’hésite pas à le citer ici ànouveau.«Jeconnaissaisunjeunehommequiavaitunevingtained’années,dansun village voisin dumien. Son village avait été cruellementmeurtri etendeuillé par une série d’avalanches qui avaient tué énormémentd’habitants.Unsoir,commeilsetrouvaitdanslamaisondesesparents,une avalanche terrible se produisit juste à côté de sa maison, puis ilentenditdescrisdéchirants:“Sauvez-nous,sauvez-nous!Noussommesprissouslesavalanches!”D’unbond,ilselevadesonlitetseprécipitapourportersecoursàcesgens.Samèreavaitentendulescris,maisellel’empêchadepasser,disant:“Qued’autresaillentlessecourir,cenedoitpasêtretoujoursnous.Ilyatropdedanger,jeneveuxpasqu’ilyaitunmortdeplus.”Maislui,transpercéparcescris,voulaitvraimentsecourircespersonnes.Ilbousculasamèreet luidit :“Si!J’yvais, jenepeuxpas les laissermourir ainsi.” Il sortit et, en chemin, il fut pris par uneavalancheetfuttué.Deuxjoursaprèssamort,ilvintmevisiterlanuitetme dit : “Fais dire trois messes pour moi, ainsi je serai délivré duPurgatoire.” J’ai été prévenir sa famille et ses amis. Ils furent trèsétonnés de savoir qu’après seulement troismesses, il serait délivré duPurgatoire, étant donné toutes les bêtises qu’il avait faites. Ce jeune

hommem’adit:“J’aifaitunactedepuramourenrisquantmaviepourcespersonneset c’estgrâceàcelaque leSeigneurm’aaccueilli sivitedanssonCiel.”Oui, la charité, un seul acte d’amour gratuit, couvre unemultitude depéchés:cejeunehommeavaiteuuneviefortdissolue,iln’auraitpeut-êtrejamaiseuuneautreoccasiondanssavied’exercerunacted’amouraussi fort et il serait peut-être devenu un homme mauvais, risquantdangereusement son éternité. Dans sa miséricorde, afin d’assurer sonsalut, le Seigneur l’a repris juste au moment où il était le plus beaudevantlui,lepluspur,grâceàcetacted’amour».

39JACQUELINEETMÈRETERESA,UNEUNIOND’ÂMESCRÉATRICE

Çayest,enfin,JacquelinedeDeckernagedanslebonheur!Sonrêve lepluscher, leplusprofond,cedésirqui ladévoredepuisdesmoisseréalise.Ellevientd’atterrirenInde!Elleatroqué les vêtements chauds de saBelgique natale contre unsimplesaridecotonquidétonneunpeuavecsonteintclairdeNordique. D’origine aristocratique, riche et cultivée, elle secontentedepeu,mangeantlanourrituredespauvres,assiseparterre,dormantsurunenatteàmême lesolencompagniedesgros lézards verts et autres visiteurs nocturnes de la genteanimale,etselavantàpartird’unsimplerobinetfichédansunmur de ciment nu. Ne parlons pas de l’électricité qui sisouventfaitdéfaut.ToutcommencepourelleàPatna,capitaledel’ÉtatduBiharau Nord-Est du pays, l’un des plus pauvres de l’Inde.JacquelineabeauêtreBelgedetouteslesfibresdesonêtre,lavoilàchezelledanscepaysduboutdumonde.Chez elle ? Oui ! Il y a deux principales raisons pourlesquellesonsetrouvechezsoidansunpays:–Soitnousysommesnés;–Soitnousysommesappelés.Jacqueline,poursapart,areçudeDieuunappelprofondetincontournablepourl’Inde,confirméparsonpèrespirituel,unJésuite qui l’encourage à fond.Mais à peine a-t-elle posé le

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ce testament de bonté infinie ; s’adressant à son Père, ilmurmura ces paroles incroyables avec une mansuétude sanslimite:«Père,pardonne-leur,carilsnesaventpascequ’ilsfont ! » Marie répéta les mêmes paroles que son Fils etimploraavec lui lepardonde sesennemismalgré lesaffreuxcrisdehainequimontaientautourd’eux,etelleprialePèredepardonner.LesinsultescontinuaientsansarrêtcontreJésuscommeun

oragedegrêle.MaisDismas,quiavaitdéjàcommencéàprier,futvivementtouchéenentendantJésusprierpoursesennemis.Saisitoutàcoupd’unprofondrepentiraumomentmêmeoùlatrès Sainte Mère de Jésus se rapprochait de la croix, il futfavorisé d’une grande lumière intérieure : il eut vraimentconnaissance à cemoment-là que Jésus intervenait dans sonâme. Il dit d’une voix forte à la foule qui outrageait Jésus :«Commentpouvez-vousainsiinjuriervotreSauveurquandilprie pour vous ? Il s’est tu quand vous lemaltraitiez et il apatiemmentsoufferttousvosaffrontsetvosméprisalorsqu’ilpouvaittousvousanéantir!Etmaintenantencore,ilpriepourvous et vous ne l’entendez pas ! » Il s’enflamma encore etajouta : « C’est un Prophète ! C’est notre Roi ! C’est leMessie, le Fils du Dieu Très-Haut ! Le Rédempteur et leSauveurdetous!»Àcesparoles inattenduessortantde labouchemêmed’un

misérable assassin attaché à son gibet, un grand tumultes’élevaparmilesassistants,quiramassèrentdespierrespourlelapider.MaislecenturionAbenadarleleurinterditsévèrementetlesdispersa,puisilrétablitl’ordre.Dismasditalorsàsoncompagnonqui,malgréladéfenseducenturion,n’arrêtaitpasd’injurierleSeigneur:«Tun’asdoncpasmême la crainte deDieu, toi qui es condamné aumêmeterrible supplice ? Pour nous, c’est justice, nos crimes nous

ontmérité le châtiment que nous subissons, mais lui, il n’arienfaitdemal.Songedoncquetuvasmouriretdemande-luipardon!»Une lumière divine inondait maintenant son âme, il étaitsensiblementtouchéetconfessasesfautesauSeigneur.Puisillui dit : «Seigneur, si tume condamnes, ce sera justice, carmes fautes m’ont mérité l’Enfer ; mais aie pitié de moi ! »Jésus lui dit : « Tu auras part aujourd’hui même à maMiséricorde.»L’exemple du Bon Larron repentant nous révèle à tousl’efficacitésouverainedupardondivinquandilrencontredansl’homme, même le plus coupable, ce simple sentiment : leregretdesespéchés.Consolationisoléepeut-êtrequecelleduBon Larron à cette heure d’Amour, mais combien douce aucœurdeJésusetdeMarieaumilieudecetocéandehaineetd’amertume ! Un seul pécheur converti ne donne-t-il pas auCiel une joie supérieure à la joie procurée par quatre-vingt-dix-neufjustesquin’ontpasbesoindepénitence?Aumoins,un homme ose, dans cet universel flot d’injures, rendrehommage à l’amour et témoigner de la mission du Fils deDieu !... Et cet homme-là est un assassin ! Mais sa foi estcontagieuseetbientôtvontjaillird’autresrepentirs.LadivineemprisequeJésusavaitexercéesur sesApôtres,

ses disciples et sur les foules dès le début de sonministère,loindedisparaîtreàcetteheure,commesesennemisl’avaientespéré, s’imposait malgré eux à tous ceux qui assistaient àcetteterriblescèneetilsenétaientconfondus.Tout ceci se passait entremidi et midi et demi.Mais il seproduisitàpartirdecemoment-làdegrandschangementsetdegrandes transformations dans l’âme des spectateurs commedanslanature.Eneffet,pendantqueleBonLarronaccusaitsa

viedepéchésetdecrimes, ilyeutdans lanaturedessignesextraordinaires qui remplirent d’épouvante et de stupeur lesblasphémateursquiseturentaussitôt.Vers la sixième heure, suivant la manière de compter desjuifs,cequicorrespondàpeuprèsàmidietdemicheznous,leciels’obscurcittoutàcoupd’unépaisbrouillardrougeâtreetil y eut bientôt une éclipse de soleil. Une terreur générales’empara alors des assistants et, à mesure que les ténèbresaugmentaient,chacundevenaitpluspensifets’éloignaitouserapprochaitdelaCroixentremblant.Lesanimauxquiétaientrestés au pâturage beuglaient et s’enfuyaient, apeurés. Leschevauxet lesânesdesPharisiensseserraient lesunscontreles autres et baissaient la tête en hennissant. Les oiseauxcherchaient des refuges pour s’abriter comme à l’approched’un orage et fondaient en grand nombre sur les collinesenvironnant le Calvaire. Ceux qui, jusqu’à ce moment-là,avaient injurié leSeigneur,baissaient le tonet se retiraientàl’écart.Lebrouillarddevenaitdeplusenplusinquiétant!LesPharisiensessayaientencorede toutexpliquerpardes

causesmatérielles,maisilsyréussissaientbienmal,étanteux-mêmes intérieurement saisis de terreur. Chacun gardait lesyeuxobstinémentfixéssurleciel.Peu à peu, les dispositions de la foule changèrent. On

sentait qu’un très grand mystère planait sur cette scèneincomparable. Quelque chose de divinement grand, dedivinement beau et solennel s’accomplissait sur cettemystérieusecollinequidevenaitpourtouslasaintecollinedel’amourd’unDieupoursesfrèrespécheurs.Le ciel s’obscurcissait toujours davantage et les ténèbres

couvrirent bientôt toute la terre. La violence et la hainecommencèrent à céder devant la crainte et même le repentir.

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BrunoCornacchiola

SanctuairedesTroisFontaines©EDM

56.Unanplustard,ilrencontreraPieXIIpourluiremettrececouteauetluidemanderpardon.57.Cetteapparitionaété reconnue informellementpar lepapePieXIIlorsqu’en 1956, il a béni la statue de la Vierge qui se trouve encoreactuellementdanslagrotte.Leculteestautorisédanslapetitechapelle.58.Pourceuxquilisentl’italien,cesmessagessetrouventdanslelivrede Saverio GAETA : Il Veggente, il secreto delle Tre Fontane, SalaniEditore,2016.Là,SaverioarecueillidesArchivesduVaticantouteslesprophétiesdelaViergeàBrunoCornacchiola.59. À Paray-le-Monial, en 1675, le Christ confia à sainte Marguerite-MarieAlacoque12 promesses pour ceux qui vénéreraient son Sacré-Cœur de façon particulière durant neuf premiers vendredis du moisconsécutifs. La vraie dévotion au Sacré-Cœur de Jésus est aussi ladévotionauSaint-Sacrement.Cespromessessontpourceuxquivivrontuneheured’adorationavecJésusdansleSaint-Sacrement.Lesvoici:1.Jeleurdonneraitouteslesgrâcesnécessairesàleurétat.2.Jemettrailapaixdansleurfamille.3.Jelesconsoleraidanstoutesleurspeines.4.Jeserai leurrefugeassurépendant lavieetsurtoutaumomentdelamort.5.Jerépandraid’abondantesbénédictionssurtoutesleursentreprises.6.LespécheurstrouverontdansmonCœurlasourceetl’océaninfinidelamiséricorde.

7.Lesâmestièdesdeviendrontferventes.8.Lesâmesferventess’élèverontàunegrandeperfection.9.Jebéniraimêmelesmaisonsoùl’imagedemonCœurseraexposéeethonorée.10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plusendurcis.11.CeuxquipropagerontcettedévotionaurontleurnomécritdansmonCœur,etiln’enserajamaiseffacé.12.Jetepromets,dansl’excèsdelamiséricordedemonCœur,quemonamour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront lespremiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale,qu’ilsnemourrontpasdansmadisgrâcenisansrecevoirlessacrements,etquemonCœurserendraleurasileassuréàcetteheuredernière.Conditionsàvivre,afindeserendredignedes12promesses:1.Faireunecommunionsacramentelle,àconditiondesetrouverenétatdegrâce.Sil’onsetrouveenétatdepéchémortel,ilestalorsnécessairedefaireaupréalableunebonneconfession.2. Faire cette communion durant neuf mois consécutifs. Si cescommunionssetrouventinterrompues,mêmeunseulmois,dufaitquel’on a oublié ou pour toute autre raison, il est nécessaire derecommencerdudébut.3.Communierchaquepremiervendredidumois.Cettepieusepratiquepeutcommenceràpartirden’importequelmoisdel’année.60. Saverio GAETA, Il Veggente, il secreto delle Tre Fontane, SalaniEditore,2016.

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quijeûnen’apaspeurduMal»,nousdit-elle!(Messagedu25janvier2001).66.TexteinspirédeLeTriompheduCœur, revueéditéeparLaFamilledeMarie,www.de-vrouwe.infoSept/Oct2016.Sources: IldebrandoA.SANTANGELO,IlritornodiGesù,Adrano/Catania,p.14etsuivantes.67. Voir chapitre 45 « La prophétie oubliée de Ratzinger » dans : SrEmmanuelMAILLARD,Lapaixauralederniermot,EDB,2014.

44DESÉTOLESTREMPÉESDELARMES

©PhotoBernardGallagher

Débutaoût1984,laViergerévèleauxvoyantsladateexactede sa naissance. L’Église célèbre la Nativité de Marie le8septembre,maisc’estunedateliturgiqueetnonhistorique.D’aprèslesvoyants,laViergeMarieestnéele5aoûtetcetteannée-là,en1984,elledevaitcélébrerson2000eanniversaire,biensûrsansuneride!

Laveilledecejour,legroupedeprières’étaitréunietJelenaVasilj, responsable de ce groupe, fit une expérienceinhabituelle.Depuisdeuxans,cettejeunefilleduvillageavaitreçu le don, non pas de voir la Vierge dans une apparitioncomme les six voyants,mais de la voir ainsi que Jésus dansson cœur et de recevoir des locutions intérieures quicorroboraient et enrichissaient les messages reçus par lesvoyants. Ces messages étaient destinés à la croissance dugroupe de prière queMarie avait formé sous la houlette deJelenaetquicomportaitunemajoritéd’adolescents.Nous sommes donc le 4 août 1984, dans la petite salle deprière toute sobre du jardin de la famille Vasilj. Les jeunessontassisparterreetprientlerosairedetoutleurcœur.Jelenacommence à réciter le Notre Père, mais, soudain, elle voitSatanquil’empêcheàtoutprixdeprier.Ellen’aquequatorzeansetdoitdéjàaffronterl’ennemidugenrehumain.C’estenvain qu’elle essaie de prononcer les paroles duNotre Père.Satanserouleparterre,ilestvisiblementtrèsmécontent.Ildità Jelena : « Demande à la Sainte Vierge de ne pas bénir lemondedemain.»MaisJelenaestbienforméeàl’écoledeMarieetelleignorecette parole. Puis c’est la Vierge qui se manifeste à elle etcelle-ci lui offre son plus beau sourire. « Il sait pourquoi ildemandecela,dit-elle,carleTrès-Hautm’apermisdedonneraumondedemainmabénédictionsolennelle.Satansaitquecejour-là,ilseraliéetnepourrapasagir.»Jelenaachèveenpaixson Notre Père et se réjouit dans l’attente de ce jour trèsparticulier.Onpeutsupposerque,pourcélébrerl’anniversairede sa Mère, Jésus ait suspendu pour un temps l’impact del’ennemi sur les âmes et leur ait permis d’aller vers luilibrementetsansentrave.

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–Consacretamort,guérisdelapeur–EnfantJésus,monDieu,monEnfant!–Lemiracledurosaire,Mystèresjoyeux–Lemiracledurosaire,Mystèreslumineux–Lemiracledurosaire,Mystèresdouloureux–Lemiracledurosaire,Mystèresglorieux–LeRosaireavecMedjugorje–Mystèresdelacompassion–Mystèresdelamiséricorde–C’estletempsdelaMiséricorde–LaDivineMiséricorde,ChapeletdesainteFaustine–JésusàsrFaustine,messagesdemiséricorde–MaryamdeBethléem,coffretdoubleCDetlivre–LaConfession,coffretdoubleCDEtaussi:– 9 jours pour retrouver la joie de prier (Père JacquesPhilippe)–PrierlechapeletavecMèreTeresa–PrierlechapeletavecPadrePio–PrierlechapeletavecMariequidéfaitlesnœuds–PrierlechapeletavecleCuréd’Ars–PrierlechapeletavecJean-PaulII–MariaMultiMedia,DomainedeBurtin,41600Nouan-le-Fuzelier, Tél : 02 54 94 15 85 -contact@mariamultimedia.com -www.mariamultimedia.com–Association«LesEnfantsdeMedjugorje», 24 rueduCarmel,F-14100Lisieux,France.–Site:www.enfantsdemedjugorje.fr

–Email:gospa.fr@gmail.com–PourrecevoirlaLettremensuelledesœurEmmanuel:–Enfrançais,gospa.fr@gmail.com–Anglaisetallemand,commentscom@gmail.com–Italien,info@vocepiu.it–Espagnol,gisele_riverti@gmail.com–Flamand,gclaes@scarlet.be–Croate,djeca.medjugorja@gmail.com–Portugais,medjugorje.portugal@gmail.com–Chinois,teresamedj@gmail.com–Arabe:friendsofmary@live.comPourparticiperaudirectdu3dumoisavecsrEmmanuel,cliquezsurlesitewww.enfantsdemedjugorje.frUnevidéode40minutes:«CommentvivrelaMesse»:http://www.enfantsdemedjugorje.fr/index.php/prier-videos.htmlVivez un pèlerinage intérieur ! Vous souhaitez venir àMedjugorje et vous ne le pouvez pas ? Sur le sitewww.iMedj.net, vous pourrez vivre les grâces de onze lieuximportants de Medjugorje, guidés par sr Emmanuel. PriezaussiavecelleunchapeletsurlaCollinedesApparitions.Youtube:http://www.youtube.com/channel/UCj0N4Onr3OLP3ATJt0QbAoATwitter:@EnfantsdeMedjPageFacebook:https://www.facebook.com/EnfantsdeMedjugorje/

TABLEDESMATIÈRES

PréfaceIntroduction1.LefandeMèreTeresa2.Moncadeau,c’esttoi!3.LaColombienneperduesurlacolline4.LesentraillesmaternellesduPère5.L’inconnudeBogota6.Attention!Faussemiséricorde!7.Scottrevientdeloin8.Confessiond’unvampire9.Pourquoinepastoutdonner?10.PierreetJudas,contritionouremords?11.Surpriseauconfessionnal12.Pascualpardonneauprêtre13.Luciaetl’impossiblepardon14.Leclind’œildemamèreenChine15.LevoiledeSéraphia16.Lamaintenduedutortionnairenazi17.Jakovetl’irrésistiblemobylette18.Jen’oublieraijamaisleregarddeJésus19.QuandMarilynrencontreThérèse20.SoisMoi!21.Legrandavorteurmétamorphosé22.Ilsnousfontcraquer!23.Vousditeshuitavortements?

24.Unecliniqueexorcisée25.Mariamaencorefrappé!26.J’aituémonpère27.LesvisitessecrètesdeSlavko28.Toiaussi,faisdemême!29.LeparadisdeNivaldo30.Mère,ilestàtoi!31.HiroshimaoulesvictoiresduRosaire32.JeveuxvoirMaïti!33.LacomparaisonvientduMalin34.Lève-toietmarche!35.Lamortd’unfils36.Sescheveuxsentaientl’encens37.Uncomadelumière38.LeS.O.S.desâmesduPurgatoire39.JacquelineetMèreTeresa,uneuniond’âmescréatrice40.Gandhietl’enfantdiabétique41.Lecriminels’appelaitDismas42.BrunoCornacchiolaetlessignesdestemps43.Échapperons-nousàlamenace?44.Desétolestrempéesdelarmes45.L’illuminationdesconsciences46.Scandaleusemiséricorde!AnnexeIAnnexeII