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SAISON 15-16 CHRISTOPHE GARCIA UN PASO, S’IL VOUS PLAîT ! Danse Fiche pédagogique

Christophe GarCia Un paso, s’il voUs plaît · Coordination de la fiche pédagogique Florence De Meyer ... On y respectait un ordre ... était d’éviter de danser trop « collé-serré

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saison 15-16

Christophe GarCia

Un paso, s’il voUs plaît !Danse

Fiche pédagogique

Quelques mots entre vous et nous…

Nous sommes très heureux de vous accueillir à l’Opéra de Rouen Normandie. Cette fiche pédagogique a été rédigée afin de vous accompagner au mieux lors de votre venue pour Un paso, s’il vous plaît ! de Christophe Garcia. Ce spectacle de danse sera peut être une première expérience pour certains de vos élèves, une expérience renouvelée pour d’autres, nous espérons qu’il sera en tout cas un moment de découverte, d’éveil et d’émotions partagées. Vous trouverez dans ce dossier quelques pistes vous permettant d’approfondir le travail en classe ou simplement d’échanger avec vos élèves avant votre venue à l’opéra. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et des réactions de vos élèves. Un spectacle se prépare, se vit et se prolonge ensemble !

programmePièce pour 5 danseurs

Date du spectacleséance scolaire Mardi 3 mai 2016, 14hséance tout public Mardi 3 mai 2016, 20hRouen, Théâtre des ArtsDurée : 1h15, sans entracte

DistributionChorégraphie Christophe GarciaCréation musicale Jakub TrzepizurCostumes Pascale GuenéMusiciens Paï Paï Jazz OrchestraDanseursArnaud BaldaquinJulie CompansMareva CarassouYannick DiazPaolo Provenzano

autour du spectacleatelier de danse Samedi 30 avril, 14h30 Bal à l’issue de la représentation de 20h

Contact Enza HiesseCoordination de la fiche pédagogique Florence De MeyerRédaction de la fiche pédagogique Vinciane LaumonierMise en page Émeline CharamonPhoto de couverture J-C. Verchère

informations générales

> Pour les séances scolaires, le placement se fait en fonction du niveau de classe afin d’offrir à tous la meilleure visibilité. Nos vous remercions de respecter les places qui vous seront proposées par notre personnel d’accueil.> N’oubliez pas de nous prévenir en amont si vous avez besoin de places supplémentaires.> Les élèves sont sous la responsabilité des enseignants et des accompagnateurs. Afin que le spectacle se déroule dans les meilleures conditions pour l’ensemble du public, nous demandons aux enseignants et aux accompagnateurs de se placer en salle, au milieu de leurs élèves.

pour profiter au maximum du spectacle, voici quelques recommandations à destination des élèves :

> Le spectacle commence à l’heure indiquée. Nous vous remercions d’arriver 30 minutes avant le début du spectacle afin d’avoir le temps de vous installer en salle.> Les boissons et nourritures sont à consommer dans le foyer bar et non dans la salle.> Les photographies ainsi que tout type d’enregistrements sont interdits.> N’oubliez pas d’éteindre vos portables lors de la représentation.> N’hésitez pas à échanger vos avis et impressions à la sortie mais pas pendant le spectacle.Nous vous souhaitons une bonne représentation !

actions pédagogiques7 rue du Docteur Rambert 76000 [email protected] 35 98 50 98

L’Opéra de Rouen-Normandie est subventionné par la Région Normandie, la Ville de Rouen, le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Normandie, le Département de l’Eure et la Métropole Rouen Normandie.

vice président Yvon RobertDirecteur artistique et général Frédéric RoelsChef principal Leo Hussain

Christophe Garcia

UN PASO, S’iL VOUS PLAîT !

Fiche pédagogique p. 2 Opéra de Rouen Normandie

Côté enseignants

Fiche pédagogique p. 3 Opéra de Rouen Normandie

Christophe GarCia

Un paso, s’il voUs plaît !saison 15-16

Une histoire de danse et de mémoireCette création est inspirée de témoignages de vie et de bals de plus de 600 personnes âgées nées avant 1935. À partir de ces rencontres et de ces souvenirs partagés, Christophe Garcia et sa compagnie la [parenthèse] ont fait une chorégraphie poétique et ludique où la danse vient questionner la mémoire et la transmission. il sera donc question de bals, de valses et de surprises ; de robes à pois, de jolis souliers et de corps qui se rencontrent.

À l’origine du projetTout a commencé dans le Pays des Vallées d’Anjou, dans le département du Maine et Loire. Le pays a pris conscience dès 2003, de la nécessité de sauvegarder les récits de vie des habitants du territoire nés avant 1935, derniers témoins de la vie du début du 20e siècle. Une vaste opération de collecte de la mémoire orale a donc été lancée. 603 entretiens ont été réalisés, représentant au total 612 personnes. 91 récits de vie ont été ordonnés. Le Pays a ensuite contacté la compagnie de Christophe Garcia afin de valoriser, par un projet de création et de sensibilisation, l’important travail de sauvegarde de la mémoire entrepris depuis ces années.

les pistes chorégraphiques suivies par Christophe GarciaChristophe Garcia s’est approprié les témoignages de ces personnes âgées et s’est concentré sur les souvenirs de bal que ces dernières évoquent : l’ambiance des festivités, le type de danse, les appréhensions à danser, l’attente de l’événement, les rencontres, l’évasion que la danse apporte en temps de guerre... il s’est rendu compte à quel point le bal était un lieu de rencontre, comportant des enjeux à la fois intimes et sociaux. À l’époque, la danse avait une vocation sociale, émancipatrice, revendicatrice mais aussi et surtout sentimentale et amoureuse.

Fiche pédagogique p. 4 Opéra de Rouen Normandie

La genèse du spectacle

UN PASO, S’iL VOUS PLAîT !

Un paso, s’il vous plaît ! © J-C. Verchère

Voici les pistes qu’il a emprunté pour élaborer sa chorégraphie :> l’espace du bal : Bien plus qu’un plancher agrémenté d’une charpente toilée, le « parquet » était un lieu sacré sur lequel un véritable rituel social prenait place.> la rencontre : On allait au bal pour se rencontrer, entre individus, mais aussi entre villages, entre corps de métiers ou confréries. On y allait aussi pour briller en société, pour trouver un compagnon de vie, ou pour marier sa fille.> le rythme et l’organisation du bal : Malgré son aspect festif et libérateur, le bal était extrêmement codifié. On y respectait un ordre dans les musiques, dans l’approche entre hommes et femmes et dans la place des « chaperons » pour les demoiselles.> l’imaginaire : Le bal laissait souvent prévoir ou espérer une rencontre amoureuse. On s’y préparait méticuleusement, on s’entraînait à danser. Dans les temps difficiles, la danse n’a jamais cessé (même durant la guerre qui a développé les bals clandestins). De tous temps, le bal offrait un échappatoire. On s’y évadait quelques heures, pour se libérer des épreuves, du quotidien ou des oppressions.

Actions pédagogiques réalisées à l’Opéra de Rouen Normandie

> le bal inspire les chorégraphes : Le bal a été une source d’inspiration pour de nombreux chorégraphes de notre temps. En Allemagne, de Kurt Jooss (La Grande Ville et son bal musette) à Pina Bausch (qui situe son magnifique « Kontakthof » dans une salle de rencontre, entre bordel et dancing), ces scènes de bal en plein ballet sont magistrales.En France, on repense la question, en créant « Le Bal moderne » imaginé par Michel Reilhac en 1993, déjà à Chaillot. Le principe, simple et ludique, consiste à passer commande à des chorégraphes contemporains de courtes pièces à danser, que le public apprend au cours d’une soirée. Au final, tout le monde entre en piste et se déploie sur des pas de Philippe Decouflé, José Montalvo ou Sidi Larbi Cherkaoui. Le bal, moderne ou non, n’en finit pas de se réinventer.

et si on allait au bal ?le bal est ancré dans la mémoire collective, souvent immédiatement associé à un esprit de fête populaire et à l’accordéon. Mais son histoire est bien plus ancienne et ses origines plus surprenantes.

> la naissance du bal : Le bal naît au Moyen Âge au sein de la vie de Cour. il est fortement lié au développement des élites et il restera une pratique identitaire de la noblesse jusqu’au 20e siècle. À l’époque, on danse entre soi, c’est-à-dire au sein d’une société éduquée. Le bal se codifie vraiment à la Renaissance : on s’y présente sous ses plus beaux atours, le port droit et élégant. Rien à voir avec les guinguettes délurées et autres bals musettes à venir !

> les rois adorent les bals : Le bal est un divertissement pour les rois. Louis XiV s’y donne en spectacle et Versailles au 18e siècle est connu pour ses bals somptueux... et coûteux ! Au départ, la contrainte était d’éviter de danser trop « collé-serré ». La valse, venue d’Europe centrale, avec ses partenaires enlacés et ses mouvements ondulants, va changer la donne. Elle ouvrira la voie à la polka et autre mazurka.

> Un loisir collectif : Loin des élites, la danse devient un loisir collectif à la fin du 18e siècle. On danse alors en ville, mais aussi à la campagne : il suffit de payer « une entrée, une consommation ou une danse », selon les termes employés par la préfecture de police en 1830.

> le rendez-vous du 14 Juillet : il devient un incontournable en 1879 lors de la première commémoration de la prise de la Bastille, avec de nombreux spectacles de danse. L’année suivante, c’est tout le pays qui célèbre cette date... en dansant. Aujourd’hui encore, ces bals sont courant et on y voit même danser un jeune public !

> la nostalgie du bal : Dans le courant du 20e siècle, on assiste au succès des bals d’époque où l’assistance rejoue le style Empire ou les années swing. Dans les années 2000, de nombreux bals d’époque sont proposés à des invités souvent triés sur le volet. À Versailles, on peut réaliser son propre costume pour participer par exemple à un bal vénitien comme au Grand Siècle.

Une histoire de bal

UN PASO, S’iL VOUS PLAîT !

Fiche pédagogique p. 5 Opéra de Rouen Normandie

Un paso, s’il vous plaît ! de Christophe Garcia

Le Bal Moderne de Michel Reilhac - ici, au CDN d’Angers

Kontakthof de Pina Bausch

Bal du Roi Soleil de Kamel Ouali, 27 juin 2015 au Château de Versailles

Danseur de Maurice Béjart, devenu chorégraphe à 20 ans, Christophe Garcia a installé sa compagnie à angers.

Danseur de formation, initié aux arts du théâtre, du chant et de la musique, Christophe Garcia a très vite orienté son travail vers la chorégraphie. En 1996, il est admis à l’École Atelier Rudra Béjart et intègre le Béjart Ballet Lausanne en 1998. Dès 2000, Christophe Garcia développe son propre langage chorégraphique en créant ses œuvres et réalise sa 1ère création Alice à l’occasion de la Carte Blanche à Maurice Béjart. Le succès de la pièce l’encourage à fonder sa propre compagnie, La [parenthèse] avec laquelle il constitue un répertoire de plusieurs œuvres. Lauréat de plusieurs prix internationaux de chorégraphie, dont le 20e Concours international de Hanovre et Biennale de la Danse de Pesaro, son travail est très vite remarqué lors de différents événements européens et nord-américains. Christophe Garcia est régulièrement invité à créer pour des compagnies de répertoire : le Scapino Ballet, l’Opéra-théâtre d’Avignon, le Ballet Biarritz Junior, le Jeune Ballet du Québec, le Jeune Ballet de France.

la compagnie la [parenthèse]En 2000, Christophe Garcia, alors danseur au Béjart Ballet, décide de concrétiser son désir de création. il veut proposer une danse singulière et accessible à tous. il se nourrit des autres formes d’art, des histoires et de l’imaginaire de chacun pour raconter la poésie des petites et grandes choses quotidiennes. La [parenthèse] est fondée à Marseille et commence rapidement à fédérer un public et des partenaires autour de ses créations. En 2003, Christophe Garcia développe son travail au Québec et crée La [parenthèse] à Montréal. Entre Marseille et Montréal, La [parenthèse] rassemble alors une équipe française et québécoise sous un même nom, une même identité et un même objectif : mettre à contribution les talents et moyens de chacun lors des créations communes et de leur diffusion sur les deux continents. Cette démarche rencontre un vif succès et permet d’élaborer des créations de plus en plus ambitieuses. De retour à Marseille en 2008, Christophe Garcia continue à donner une dimension internationale au travail de la compagnie tout en s’ancrant davantage

Fiche pédagogique p. 6 Opéra de Rouen Normandie

Le chorégraphe

CHRiSTOPHE GARCiA

dans le paysage national et régional. La démarche artistique de la compagnie s’accompagne d’un volet pédagogique associant les artistes de la compagnie et différentes structures sociales et scolaires. En 2009, la compagnie fait partie de la sélection marseillaise qui représente la France lors de la Biennale internationale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée. Depuis sa création, la compagnie s’est notamment produite à New-York (New Choregrapher On Point), Zagreb (Dance Week Festival), Biarritz (Le Temps d’Aimer), Fontainebleau (Les Synodales), Bassano (Opera Estate Festival), Paris (L’Étoile du Nord), Montréal (Fringe Festival) ainsi que dans nombreux lieux et festivals marseillais et régionaux (Théâtre du Gymnase, Ballet National de Marseille).

Quelques mots aux ados...

Comment êtes-vous venu à la danse ?Christophe Garcia : Je ne viens pas d’une famille d’artistes. Mes parents étaient du milieu ouvrier. La légende raconte que j’ai développé très tôt un goût pour la danse et qu’à cinq ans, je suis venu voir ma mère avec, à la main, un prospectus d’une école de danse. Elle m’a inscrite à un

cours de théâtre mais la professeure est revenue vers elle lui conseillant de m’orienter véritablement vers la danse. Et c’est ce qu’elle a fait.

Qu’est-ce qui vous a marqué dans les témoignages que vous avez lu et entendu pour créer ce spectacle ?Le fil rouge que j’ai suivi est celui du bal et de la danse qui, à travers tous ces témoignages, se dessinait de manière très nette. Le bal comme un lieu de rencontre, d’évasion, de défoulement, un espace social à la fois codifié et libérateur. J’ai été marqué par le fait que, pendant la guerre, les bals n’ont pas cessé. Les gens bravaient les couvre-feux pour « aller à la ferme » disaient-ils, c’est-à-dire aller danser. Après la libération, de nouvelles danses sont apparues et ont fait leur premiers pas dans le cadre de bals populaires. J’ai été saisi par le côté universel de ces petites histoires quotidiennes qui peuvent paraître anodines mais qui racontent davantage.

Que diriez-vous à des jeunes qui vont venir voir votre spectacle ?Profitez de cette chance d’être dans une salle de spectacle. ici, il n’y a rien de grave, il faut dédramatiser. Laissez-vous porter, laissez la danse faire son boulot. installez-vous et profitez !

En deux temps trois mouvements

PETiTE HiSTOiRE DE LA DANSE

Fiche pédagogique p. 7 Opéra de Rouen Normandie

aux origines, une fonction spirituelleDans les grottes : il suffit de regarder certaines peintures rupestres dans les grottes de nos ancêtres pour se rendre compte que l’on danse depuis la nuit des temps. À l’époque, la danse a une valeur rituelle: invocation des dieux, célébration du cosmos... Des dessins datant du paléolithique représentent des hommes vêtus de masques d’ours qui se meuvent en cercle et laissent penser que la danse sert d’invocation avant la chasse, même si son but n’est pas précisément connu.

l’antiquité : La danse garde encore une valeur religieuse. Mais l’acte rituel devient également une distraction et l’esthétisme devient important. Pour les philosophes Platon, Aristote et Socrate, la danse favorise l’unité du corps et de l’esprit, elle possède un rôle éducatif et est particulièrement recommandée pour les jeunes hommes, en particulier les guerriers.

Du divertissement à l’artle Moyen-Âge : La danse est présente dans les milieux paysans pour fêter les évènements de la vie et les récoltes. Critiquée par l’Église, comme vestige du paganisme et des rites qui lui sont associés, la danse s’impose auprès de toutes les catégories sociales à partir du Xie siècle. L’Église l’utilisera plus tard pour attirer les fidèles.

la renaissance : Les danses de la Renaissance se diversifient dès le début du XVe siècle et atteignent très vite un nombre important, tant pour couples que collectives. La danse est populaire auprès des cours. Le XVe siècle marque l’apparition des premiers maîtres de danse. La musique, quant à elle, se complexifie pour être progressivement reconnue comme un art à part entière. C’est en italie que se forge un premier vocabulaire chorégraphique. Domenico da Piacenza est le premier dont on a conservé le traité manuscrit, intitulé De arte saltandi et choreas ducendi (vers 1455). En France, parmi les plus anciennes danses, on trouve le branle et la basse danse. Avec Catherine de Medicis, le spectacle devient un art de divertissement royal.

le Xviie siècle baroque : C’est l’âge d’or du ballet de cour, sous Henri iV, Louis Xiii et Louis XiV. La fusion de la danse et de la chanson crée ce genre propre à la France. C’est un spectacle privé, destiné à faire de la propagande politique. Ces ballets s’accompagnent en général de costumes et de décors grandioses. Le roi et les grands noms de la noblesse se produisent fréquemment sur scène.

la naissance de la danse classique : Louis XiV, grand amateur de danse, est lui-même danseur. En 1661, il fonde l’Académie royale de danse, dans le but de codifier la danse et de lui donner un cadre bien précis. Cela correspond à une période de l’histoire de l’art qui concerne aussi bien la danse, la peinture, que l’architecture ou la littérature. Charles

Louis Pierre de Beauchamp nommé à la tête de l’Académie Royale de danse, élabore un vocabulaire de la danse classique, on lui doit par exemple les 5 positions de base. La danse classique s’épanouira tout au long du XViiie siècle, dans une recherche de la virtuosité. Elle ne laisse aucune place à l’improvisation. Quelques danseurs deviennent célèbres au cours du XViiie siècle : Louis Dupré, Marie Sallé et Marie Anne Cupis de Camargo.

le XiXe siècle romantique : Le ballet se base sur un livret romantique. il marque l’apogée de la danse dite classique. il se caractérise par l’apparition des pointes et surtout la création d’un véritable répertoire. Des écoles de danse naissent partout dans le monde. Marius Petipa devient maître de la danse en Russie. Parmi les plus grands ballets académiques, on lui doit notamment : La Belle au bois dormant (1890) Casse-Noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895).

la rupturela danse moderne : En 1909, la Compagnie des ballets russes naît à Paris. L’Après-midi d’un faune (1912) et Le Sacre du printemps (1913) de Nijinski, provoquent un scandale et une révolution dans le monde de la danse. On assiste à cette époque à un désir de se débarrasser des codes du ballet classique. La danse moderne se caractérise par une plus grande liberté dans l’expression et le mouvement des corps. Les principaux représentants de ce courant sont isadora Duncan (1878-1927), Ruth Saint-Denis (1878-1968), Ted Shawn (1891-1972), Doris Humphrey (1895-1958), Martha Graham (1894-1991) ou encore Merce Cunningham (1919-2009). On assiste par exemple à des spectacles à travers des écrans de fumée, les artistes jouent pieds nus, le désir et l’érotisme font leur apparition parmi les thèmes des chorégraphies.

la danse contemporaine : Elle naît simultanément aux USA et en Europe après la seconde guerre mondiale. Suite logique de la danse moderne, ce sont les mêmes chorégraphes qui veulent aller plus loin. En 1955, la Symphonie pour un homme seul de Maurice Béjart amorce l’arrivée de la danse contemporaine en France, accessible à un large public. Carolyn Carlson sera une des chorégraphes qui contribuent à l’éclosion de cette danse. À partir de la fin des années 1960, des compagnies de danse s’installent dans les maisons de la culture. C’est le début des centres chorégraphiques nationaux et l’épanouissement de la danse contemporaine. Elle connaît son principal essor dans les années 1970-1980. On y retrouve une manière identique d’aborder le mouvement, à savoir une technique plus libérée et plus personnelle. Elle s’inspire aujourd’hui de nombreuses influences et intègre des mouvements d’horizon variés (hip hop, danse brésilienne, africaine, orientale...)

la danse a évolué au fil des siècles, du religieux au divertissement, du divertissement à l’art, de l’art au message politique.

Fiche pédagogique Opéra de Rouen Normandie

Côté élèves

Christophe GarCia

Un paso, s’il voUs plaît !saison 15-16

texte à trous

Glisse-toi dans la peau de Jeannette, une vieille dame qui allait souvent au bal et dont les souvenirs auraient pu inspirer le chorégraphe Christophe Garcia...

« Je m’appelle Jeannette, je suis née en 1930. Aujourd’hui, j’ai donc ...... ans.

Quand j’étais jeune, j’habitais à la campagne et, tous les dimanches, j’allais

danser au b....... J’attendais ce moment avec i........................... car le bal était

un événement que j’aimais beaucoup. C’était une vraie sortie, un d.................,

comme le fait d’aller en discothèque ou au cinéma de nos jours. J’y retrouvais

mes a............... et j’espérais souvent y rencontrer des g............... C’était d’ailleurs

eux qui devaient nous i.................. à danser sur la piste. Je mettais alors mes plus beaux s.................. et une robe fleurie qui

virevoltait. Au son de l’a..................., je dansais la v........... par exemple. Ma m........... ne m’a autorisée à venir au bal qu’à l’âge de 18

ans. C’est d’ailleurs lors d’un bal m................ que j’ai rencontré mon mari Edmond. il avait gominé ses c.................... et mis un beau

nœud p..................... il était très élégant et au bout de notre troisième bal, je suis tombée a........................... de lui. À l’époque, il n’y

avait pas i........................ et le bal était le lieu où on pouvait flirter ! Aujourd’hui j’aime toujours autant danser mais il y a de moins

en m.............. de bals. À part celui du ...... Juillet, où il y a toujours foule ! Je ne le manque pour rien au monde ! »

Avant le spectacle

UN PASO, S’iL VOUS PLAîT !

Opéra de Rouen Normandie

Fiche d’entrainement…Quizz

> À quand remonte les premiers témoignages de l’existence de la danse ?

> Quelles sont les origines surprenantes des bals ?

> À quelle date associe-t-on les bals populaires ? Pourquoi ?

> Comment le chorégraphe Christophe Garcia a-t-il imaginé le spectacle que tu vas voir ?

> Qui était Maurice Béjart ?

Un paso, s’il vous plaît ! © J-C. Verchère

petites infos à se remémorer avant d’entrer en salle

> Le spectacle que tu vas voir s’appelle Un paso, s’il vous plaît !

> Sur scène, tu verras quatre danseurs, une comédienne et un groupe de musique qui jouera en direct.

> Ce spectacle a été imaginé à partir de témoignages de personnes âgées qui ont raconté leurs souvenirs de jeunesse, lorsqu’elles allaient danser dans des bals.

> Dans les années 1930, les bals étaient très fréquents et populaires. On allait danser au bal pour s’amuser, rencontrer d’autres personnes et peut-être trouver l’amour !

> Le bal était aussi très codifié, il fallait respecter un ordre de passage et d’invitation.

> Christophe Garcia est le chorégraphe de ce spectacle. C’est lui qui a imaginé la danse que tu vas voir.

> Sa compagnie s’appelle La [parenthèse] et se situe à Angers dans l’Ouest de la France, à 3h de route de Rouen.

Les infos à retenir sur le spectacle que tu vas voir

PHOTOC’OPÉRA… une photocopie dans la poche !

Opéra de Rouen Normandie

Un paso, s’il vous plaît ! © J-C. Verchère

Quel est ton avis sur le spectacle auquel tu as assisté ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….As-tu été surpris par quelque chose en particulier ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….Quelle histoire t’a le plus marqué ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….As-tu préféré les danses seules, en groupe ou en duo ? Pourquoi ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….Comment étaient habillés les danseurs ? Qu’en as-tu pensé ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….Comment as-tu trouvé le style de danse? Moderne, vivant, ennuyeux ? Pourquoi ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….Et la musique ? Ressemblait-elle à la musique de bal musette que tu imaginais ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................…………………………………. Quels étaient les instruments sur scène ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….As-tu dansé à la fin du spectacle ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….Avec quel sentiment ou sensation es-tu sorti du spectacle ? De l’énergie, de la joie, un mal-être, une déception, de l’étonnement, l’envie de danser ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................………………………………….

Après le spectacle

RETOUR EN CLASSE

Opéra de Rouen Normandie