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 1 FOCUS  Alo rs que la par t de la pop ula tio n urbaine ne cesse de croître, les grandes villes peinent à gérer la demande de mobilité qui croît au moins autant. La saturation des réseaux se combine aux tensions sur le pouvoir d’achat et au déve- loppement rapide des TIC pour faire évoluer rapidement les usages. L’essor des mobilités en partage, inscrites dans la dyna- mique de la consommation colla- borative interroge le modèle de déplacement basé sur l’usage quasi-excl usif de la voiture indivi- duelle au prot de logiques servi- cielles et d’une mobilisation inté- grée des nouveaux modes. Une fracture est perceptible entre le cœur des grandes métropoles, engagées dans une redénition rapide de leur modèle, et le reste du pays où, pour l’heure, rien ne semble remettre en cause la su- prématie de la voiture individuelle . La circulation automobile en France baisse depuis 2005 – ce pour la première fois de- puis le choc pétrolier de 1973 1  –, et le parc automobile se stabilise. Trop envahissant e, contraignante, coûteuse, polluante, l’image de la voiture tend manifestement à se dé- grader dans l’ensemble des pays occiden- taux. La posture des jeunes est le symp- tôme le plus frappant de cette désaffectio n 2 . L’âge moyen de l’achat de la première voi- ture neuve atteint 51 ans. La distance par- courue en moyenne par an par ménage recule depuis 1995 (passant d’environ 14 000 km en 1995 à moins de 12 000 en 2010). Ces indicateurs et d’autres té- moignent d’une remise en cause de l’automobile dans l’imaginaire collec- tif comme dans les pratiques de mobilité quotidiennes . Peut-on, comme Libération l’a fait, parler de « la fin du mythe », de « changement d’ère » ? Résultantes de la contrainte budgétaire, de la congestion des réseaux de transport, des injonctions environnementales, les pra- tiques de mobilité se transforment. Les usagers se saisissent du numérique pour les orienter. L’émergence confirmée du covoiturage, de la location entre particuliers, de l’autopartage, des VTC, pointent la part du service dans la voiture qui s’adosse aux partages. Comme dans d’autres domaines, une logique d’usage prévaut sur celle de propriété. Cela conrme-t-il le détachement des Français à l’égard de l’automobile ?  Assi ste-t-on au r enouv elle ment génér alis é du modèle de mobilité ? L ’ObSoCo et Chronos se sont associés pour lancer (avec le soutien de l’ADEME, de PSA et de la SNCF) L’Obs ervatoire des mobilités émergentes, à partir d’une vaste enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population nationale de plus de 4000 per- sonnes. Ce premier Observatoire fait le point sur les pratiques de mobilité des Français, prend la mesure de leurs attitudes et de leurs attentes en la matière et estime le degré de diffusion des formes de mobilité partagées, en précisant le prol des populations les plus concernées... Cette note présente quelques résultats issus de cette enquête.  L’automobile reste très dominante dans la gestion de la mobilité Malgré la progression de l’usage des trans- ports collectifs urbains, qui continue de s’accroitre, notamment en province 3  et des alternatives, le poids de l’automobile dans les pratiques de mobilité quo- tidiennes reste massif. 96% des Fran- çais afrment l’utiliser lors de leurs dépla- cements (conducteurs et passagers confondus) – 83% déclarent y avoir recours plus d’une fois par semaine. En dépit du développement des offres automobiles en partage, la voiture personnelle représente encore 93% des kilomètres parcourus dans l’année. Ce qui signie que 7% re- lèvent d’autres formes. C’est le début de quelque chose de nouveau. L ’abandon de la voiture : un processus lent L’usage de l’automobile lors des trajets quo- tidiens en semaine est globalement stable. Si 21% des Français déclarent avoir diminué leur usage de l’automobile ces dernières années, une part strictement égale afrme l’utiliser plus souvent. Pour les 58% res- tants, le recours à l’automobile est constant. Le solde d’usage est donc globalement nul. Une observation plus fine des données montre en réalité un accroissement net de Partages et mobilité intégrée… Les nouveaux comportements et arb itrages des Français en matière de mobilité L ’Observatoire des mobil ités émergentes  63% 20% 13% 4% Jamais Moins souvent 1 ou 2 fois par semaine Tous les jours ou presque Source : L’ObSoCo, Chronos, 2014 ©  « Au cours des 12 derniers mois, merci d’indiquer à quelle fréquence  vous avez util isé une auto mob ile (que l que soit le motif de déplacement). » 1  Source : Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu).  2  Voire notamment l’étude Allianz Risk Pulse, The future of individual mobility. 3  Source : Les comptes des transports en 2013, Commissariat général au développement durable –  serv ice de l’ob serv atio n e t des stat ist ique s

Chronos & Obsoco - Observatoire des mobilités émergentes - Focus public

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Partages et mobilité intégrée…Les nouveaux comportements et arbitrages des Français en matière de mobilité

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  • 1FOCUS

    Alors que la part de la population urbaine ne cesse de crotre, les grandes villes peinent grer la demande de mobilit qui crot au moins autant. La saturation des rseaux se combine aux tensions sur le pouvoir dachat et au dve-loppement rapide des TIC pour faire voluer rapidement les usages. Lessor des mobilits en partage, inscrites dans la dyna-mique de la consommation colla-borative interroge le modle de dplacement bas sur lusage quasi-exclusif de la voiture indivi-duelle au profit de logiques servi-cielles et dune mobilisation int-gre des nouveaux modes.

    Une fracture est perceptible entre le cur des grandes mtropoles, engages dans une redfinition rapide de leur modle, et le reste du pays o, pour lheure, rien ne semble remettre en cause la su-prmatie de la voiture individuelle.

    La circulation automobile en France baisse depuis 2005 ce pour la premire fois de-puis le choc ptrolier de 19731 , et le parc automobile se stabilise. Trop envahissante, contraignante, coteuse, polluante, limage de la voiture tend manifestement se d-grader dans lensemble des pays occiden-taux. La posture des jeunes est le symp-tme le plus frappant de cette dsaffection2. Lge moyen de lachat de la premire voi-ture neuve atteint 51 ans. La distance par-courue en moyenne par an par mnage recule depuis 1995 (passant denviron 14 000 km en 1995 moins de 12 000 en 2010). Ces indicateurs et dautres t-moignent dune remise en cause de lautomobile dans limaginaire collec-

    tif comme dans les pratiques de mobilit quotidiennes. Peut-on, comme Libration la fait, parler de la fin du mythe , de changement dre ?

    Rsultantes de la contrainte budgtaire, de la congestion des rseaux de transport, des injonctions environnementales, les pra-tiques de mobilit se transforment. Les usagers se saisissent du numrique pour les orienter. Lmergence confirme du covoiturage, de la location entre particuliers, de lautopartage, des VTC, pointent la part du service dans la voiture qui sadosse aux partages. Comme dans dautres domaines, une logique dusage prvaut sur celle de proprit. Cela confirme-t-il le dtachement des Franais lgard de lautomobile ? Assiste-t-on au renouvellement gnralis du modle de mobilit ?

    LObSoCo et Chronos se sont associs pour lancer (avec le soutien de lADEME, de PSA et de la SNCF) LObservatoire des mobilits mergentes, partir dune vaste enqute auprs dun chantillon reprsentatif de la population nationale de plus de 4000 per-sonnes. Ce premier Observatoire fait le point sur les pratiques de mobilit des Franais, prend la mesure de leurs attitudes et de leurs attentes en la matire et estime le degr de diffusion des formes de mobilit partages, en prcisant le profil des populations les plus concernes... Cette note prsente quelques rsultats issus de cette enqute.

    Lautomobile reste trs dominante dans la gestion de la mobilit

    Malgr la progression de lusage des trans-ports collectifs urbains, qui continue de saccroitre, notamment en province3 et des

    alternatives, le poids de lautomobile dans les pratiques de mobilit quo-tidiennes reste massif. 96% des Fran-ais affirment lutiliser lors de leurs dpla-cements (conducteurs et passagers confondus) 83% dclarent y avoir recours plus dune fois par semaine. En dpit du dveloppement des offres automobiles en partage, la voiture personnelle reprsente encore 93% des kilomtres parcourus dans lanne. Ce qui signifie que 7% re-lvent dautres formes. Cest le dbut de quelque chose de nouveau.

    Labandon de la voiture : un processus lent

    Lusage de lautomobile lors des trajets quo-tidiens en semaine est globalement stable. Si 21% des Franais dclarent avoir diminu leur usage de lautomobile ces dernires annes, une part strictement gale affirme lutiliser plus souvent. Pour les 58% res-tants, le recours lautomobile est constant. Le solde dusage est donc globalement nul. Une observation plus fine des donnes montre en ralit un accroissement net de

    Partages et mobilit intgre Les nouveaux comportements et arbitrages des Franais en matire de mobilit

    LObservatoire des mobilits mergentes

    11%

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

    9%5%

    5%

    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

    57% 25%

    58% 31%

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    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

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    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

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    87%

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    81%

    Parisintramuros

    Petitecouronne

    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

    Au cours des 12 derniers mois, merci dindiquer quelle frquence

    vous avez utilis une automobile (quel que soit le motif de dplacement).

    1 Source : Centre dtudes sur les rseaux, les transports, lurbanisme et les constructions publiques (Certu).2 Voire notamment ltude Allianz Risk Pulse, The future of individual mobility.3 Source : Les comptes des transports en 2013, Commissariat gnral au dveloppement durable service de lobservation et des statistiques

  • 2lusage de lautomobile pendant la semaine dans les agglomrations de moins de 5 000 habitants et une lgre diminution dans le reste de la France, en particulier dans les grandes agglomrations. Plus marquant encore, les actifs, toutes catgories socio-professionnelles confondues, sont plus nombreux avoir accru leur usage de lautomobile qu lavoir diminu. Une grande partie de la diminution du trafic auto-mobile la semaine au niveau national serait en fait imputable aux inactifs (passage la retraite) et aux chmeurs. En revanche, le recours lautomobile tend diminuer le week-end sur lensemble du territoire.

    Le processus dabandon de lautomobile (quand il est envisag) est lent et progres-sif. Il traverse plusieurs stades (test des formules de location, de lautopartage, recours au covoiturage, abandon de la seconde voiture). Il est gnralement motiv par une volution de la nature des dplacements effectuer et par des consi-drations financires, plus que par la d-couverte des formes de mobilit parta-ges. Parmi les individus ayant rduit leur usage de lautomobile au cours des der-nires annes (21% de lchantillon total), seuls 3% voquent les offres dautomobile

    en partage comme lune de raisons cette volution contre 28% qui voquent des considrations financires et 46% une modification de la nature des dplace-ments. En outre, si 39% dentre eux pensent continuer rduire leur usage de lautomobile dans les annes venir, seuls 11% envisagent de revendre leur deuxime voiture et peine 6% pensent se sparer de leur voiture principale et ne pas la rem-placer.

    Manifestement, les Franais restent globalement trs attachs leur voi-ture. Interrogs sur la formule qui aurait leur prfrence (la possession dune voi-ture, lemprunt ou le partage dun vhicule avec des proches, la location de longue dure ou le recours lautomobile au coup par coup), 81% des individus interrogs privilgient la proprit lusage.

    Quen est-il alors de cette logique de lac-cs qui prvaut dans dautres domaines ? Lanalyse approfondie des rponses montre des variations en fonction des ter-ritoires. Lapptence pour les formules bases sur lusage (en particulier le recours lautomobile au coup par coup avec des formules de type location, autopartage,

    covoiturage..) progresse avec la taille de lagglomration, jusqu dominer Paris (o la possession dune voiture nest consi-dre comme la formule idale que par 40% des rsidents).

    La mobilit : vers un accroissement des ingalits entre grandes et petites agglomrations

    Lensemble des rsultats de ltude rvlent une vritable dichotomie entre petites et grandes agglomrations en matire de mobilit. Alors que la part de lautomobile diminue dans les grandes agglomrations, celle des modes alternatifs, notamment des transports collectifs (par nature corrle lintensit et la diversit de loffre) saccrot, modifiant progressivement la relation de la population lautomobile. Plus de la moiti de la population au sein des agglomrations de moins de 20 000 habitants na jamais recours aux transports collectifs. Cette part tombe 23% dans les agglomrations de plus de 100 000 habitants (hors agglom-ration parisienne) et 8% dans lagglom-ration parisienne. Symtriquement, la part des individus qui recourent aux transports collectifs de manire rgulire (au moins une fois par semaine) saccroit trs significative-ment avec la taille de lagglomration (de 10% au sein des agglomrations de moins de 100 000 habitants 59% dans lagglo-mration parisienne).

    Cette dualit se retrouve entre les grands ples urbains et leurs couronnes (comme lillustrent notamment les carts marqus

    11%

    -2%-7%

    6%

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    -7%-9% -7%

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

    9%5%

    5%

    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

    57% 25%

    58% 31%

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    18%

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    79% 15% 6%

    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

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    et plus (hors agglo. parisienne)

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

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    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    87%

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    57% 40%

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    Parisintramuros

    Petitecouronne

    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

    11%

    -2%-7%

    6%

    -5%

    -7%-9% -7%

    -2%

    -5%

    -3% -4%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

    9%5%

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    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

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    Commune rurale

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    et plus (hors agglo. parisienne)

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    Jamais Une fois par semaine ou plus

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    Commune rurale

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    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

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    Parisintramuros

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    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

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    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

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    Agglomrations de 2 000 4 999

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    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    50%

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    87%

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    57% 40%

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    Parisintramuros

    Petitecouronne

    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

    Solde de lusage de lautomobile en fonction de la taille de lagglomration de rsidence

    % dindividus ayant accru leur usage de lautomobile - % dindividus layant diminu

    Envisagez-vous dans les prochaines annes... ? Base : individus ayant dclar avoir rduit leur usage de lautomobile ces dernires annes

    FOCUS Partages et mobilit intgre Les nouveaux comportements et arbitrages des Franais en matire de mobilit

    Pour vous, dans lidal, quelle est la meilleure formule ?

  • 3en termes de pratiques de mobilit entre Paris Intramuros, la petite et la grande cou-ronne parisienne).

    Si les pratiques de mobilit sont aussi dif-frencies en fonction des territoires, cest quelles rsultent en grande partie des contraintes lies la disponibilit des in-frastructures de transport, la densit des zones desservies (qui complique consid-rablement la mise en place doffres collec-tives lorsquelle est trop faible), ainsi quaux caractristiques sociodmographiques de la population. 64% des Franais estiment ainsi ne pas avoir la possibilit de choisir entre diffrents modes de transport pour leurs dplacements du quotidien (84% dans les zones rurales ; moins de 50% dans les agglomrations de plus de 100 000 habitants). 42% des actifs occups dclarent tre contraints de se dplacer aux heures de pointe (une contrainte cette fois plus forte au sein des grandes agglo-mrations) et prs des trois quarts affir-

    ment navoir aucune marge de manuvre en ce qui concerne leur lieu de travail (le tltravail, et plus encore le recours aux espaces de coworking reste encore res-treint une portion minoritaire dactifs, souvent trs qualifis).

    Paris, et dans une moindre mesure les 11 autres villes centres des grandes mtro-poles franaises, affichent ainsi des pro-blmatiques trs diffrentes de celles des petites communes de province dans lesquelles la population est plus contrainte par la faiblesse de loffre que par la conges-tion des rseaux de transport. Cest dans lagglomration parisienne (qui illustre les difficults auxquelles pourraient bien tre confrontes le reste des grandes agglo-mrations franaises dici quelques dcen-nies) que les tensions les plus fortes en matire de mobilit se font sentir. Le temps de trajet des actifs est suprieur de plus de 50% ce qui est observ dans le reste de la France. A paris mme, les mnages dis-

    posant dune voiture affichent un degr de satisfaction lgard de lusage de lauto-mobile significativement infrieur la moyenne nationale. Malgr la prsence dun rseau extrmement dense, cest galement au sein de lagglomration parisienne que la satisfaction lgard des transports collectifs est la plus basse. Loffre peine en effet rattraper lvolution du nombre de passagers, qui croit nette-ment plus rapidement. Lensemble des rsultats de ltude observs au sein de lagglomration parisienne semblent confirmer que la solution la saturation des rseaux de transport ne se situe pas n-cessairement dans lextension exponen-tielle des offres de transport collectif.

    Le poids du travail et des contraintes de dplacement qui y sont lies ne sont pas ngliger dans linertie des comporte-ments de mobilit. Ce sont les dplace-ments domicile-travail qui faonnent la congestion des rseaux de transport dans les grandes agglomrations. Une tude ralise par le cabinet Roland Berger Stra-tegy Consultants relve que si les trains dIle-de-France sont occups en moyenne 40%, ce chiffre peut slever jusqu 200% durant les pics daffluence . Lvo-lution des formes du travail, et notamment le dveloppement du tltravail et des espaces de travail partags, constituent un levier puissant dans loptique dune politique de rduction de la demande. Encore peu dveloppes (seuls 10% des actifs occups interrogs dclarent prati-quer le tltravail de manire rgulire, 2% frquentent un site de coworking), ces nouvelles formes de travail progressent, particulirement dans les zones les plus urbanises.

    Les pratiques de mobilit mergentes

    Pousss par des besoins croissants en matire de mobilit, la mise en rseau des individus via Internet et une intensification de la contrainte budgtaires, les Franais ou plus exactement, certains Franais rinventent leurs pratiques de mobilit.

    30% des Franais interrogs dclarent avoir eu recours au covoiturage au cours des 12 mois ayant prcd lenqute (18% en tant que passager ; 25% en tant que conducteur). Contrairement lide reue, les sites Internet spcialiss dans le covoiturage (de type BlaBlaCar) ne repr-sentent quune part minoritaire du covoiturage (celui qui concerne essen-tiellement les longues distances). Moins dune personne sur trois qui a eu recours au covoiturage au cours des 12 derniers mois est passe par une de ces plate-

    11%

    -2%-7%

    6%

    -5%

    -7%-9% -7%

    -2%

    -5%

    -3% -4%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

    9%5%

    5%

    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

    57% 25%

    58% 31%

    39%

    18%

    11%

    79% 15% 6%

    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    50%

    10% 10%

    53%50%

    11% 11%

    23%

    39%

    8%

    30%

    59%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

    Agglomrations de 20 000

    99 999 habitants

    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    87%

    32%

    65%

    57% 40%

    81%

    Parisintramuros

    Petitecouronne

    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

    Utilisation des transports collectifs en fonction de la taille de lagglomration de rsidence

    Partages et mobilit intgre Les nouveaux comportements et arbitrages des Franais en matire de mobilit FOCUS

    11%

    -2%-7%

    6%

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

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    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

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    Agglomrations de 2 000 4 999

    habitants

    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

    19 999 habitants

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    et plus (hors agglo. parisienne)

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

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    Commune rurale

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    Parisintramuros

    Petitecouronne

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    En semaine Le week-end

    De rduire encore votre usage de lautomobile

    De supprimer votre deuxime voiture

    De vendre votre voiture et ne pas la remplacer

    De remplacer votre voiture par une voiture plus petite

    Oui Ne sait pas Non

    63%

    20%

    13%

    4%Jamais

    Moins souvent

    1 ou 2 fois par semaine

    Tous les joursou presque

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    36%

    64%

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    81%

    9%5%

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    La possession dune voiture

    La location longue dure dune voiture

    Le recours lautomobile au coups par coups avec des formules du type location de courte dure, autoportage, covoiturage, taxi

    Lemprunt ou le partage dun vhicule avec des amis, des proches, des voisins

    29% 31%

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    Agglomrations de 2 000 4 999

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    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

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    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

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    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Jamais Une fois par semaine ou plus

    Agglomrations de 2 000 4 999

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    Commune rurale

    Agglomrations de 5 000

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    Agglomrations de 100 000 habitants

    et plus (hors agglo. parisienne)

    Agglomration parisienne

    87%

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    Parisintramuros

    Petitecouronne

    Grandecouronne

    Source : LObSoCo, Chronos, 2014

    Les transports collectifs

    Lautomobile

    NonOui

    Pour vos dplacements du quotidien, avez-vous la possibilit

    de choisir entre diffrents modes de transport ?

    Utilisation des transports collectifs et de lautomobile

    (au moins une fois par semaine) en fonction de la position dans

    lagglomration parisienne

  • LObSoCo 32 rue de Picpus, 75012 ParisSiret : 53438464900024 - www.lobsoco.com Tl. 09 81 04 57 85

    Avec le soutien de

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Les donnes prsentes dans ce document sont issues dune enqute ralise en ligne par Opinion-Way du 8 au 27 octobre 2014, auprs dun chantillon de 4011 personnes, reprsentatif de la population franaise de 18 70 ans. La taille importante de lchan-tillon permet dapprocher avec une certaine prcision statistique des pratiques qui ne touchent quune faible fraction des consom-mateurs.

    Les rsultats dtaills de lenqute et les analyses qui les accompagnent sont prsents dans le rapport lObservatoire des Mobi-lits Emergentes, dcembre 2014 . Sous la direction de Philippe Moati.

    Renseignements auprs de Nathalie Damery, Tl. 09 81 04 57 85 - 06 71 55 23 63 - [email protected]

    FOCUS Partages et mobilit intgre Les nouveaux comportements et arbitrages des Franais en matire de mobilit

    formes. Dans la majorit des cas, le covoi-turage est informel, et il ne fait lobjet dune transaction montaire visant mutualiser les frais des dplacements quune fois sur deux. Le succs de BlaBlaCar a toutefois certainement contribu un regain dint-rt de la part des Franais lgard du covoiturage. Si la dimension pratique, ainsi que limpact positif sur lenvironne-ment sont frquemment voqus par les covoitureurs, cest la dimension cono-mique qui constitue le premier lment de motivation (pour les passagers comme pour les conducteurs). La pratique du covoiturage est diffuse de manire qui-libre sur lensemble des zones du terri-toire, y compris au sein des zones rurales. Lusage se rpand dans lensemble diff-rentes catgories de la population de manire relativement quilibre (tout juste observe-t-on une lgre surreprsentation des jeunes et des CSP+ parmi les covoi-tureurs).

    8% des Franais ont recours la location de voitures entre particuliers (7% sont offreurs ; 5% sont demandeurs), une pratique qui reste relativement peu fr-quente et motive autant par des consid-

    rations financires que par la volont dvi-ter les circuits marchands traditionnels. La location entre particuliers, qui accompagne lessor plus large de lconomie collabora-tive, est nettement plus prsente au sein des grandes agglomrations, chez les jeunes et les CSP+ que dans le reste de la population. La diffusion de la location de voitures entre particuliers, illustre par le succs de la start-up Drivy devenue, avec 200 000 membres et 30 millions de kilo-mtres parcourus, leader mondial de la location de voitures entre particuliers , nest pas ngligeable et pourrait bien faire de lombre aux entreprises de location tra-ditionnelles si la tendance venait se confirmer. La popularit de la formule, et plus gnralement des pratiques collabo-ratives, auprs des jeunes est un indice des marges de progression potentielles dont dispose la location de voitures entre particuliers.

    5% des Franais ont recours lautopar-tage (11% au sein de lagglomration parisienne, 19% dans Paris intramuros), une pratique ncessairement corrle loffre et donc majoritairement restreinte aux grandes agglomrations, mais qui est

    utilise de manire rgulire par plus 50% des utilisateurs. Comme pour la location entre particuliers, les jeunes et les CSP+ sont nettement surreprsents parmi les utilisateurs de lautopartage.

    On le voit, le contexte actuel de mutations (conomiques, sociales, technolo-giques) redistribue les cartes de la mobi-lit en particulier dans les zones les plus urbanises du territoire. Les effets de lessor de la logique collaborative dans les modes de consommation, lapport des nouvelles technologies et lintensification de la contrainte budgtaire, ne sont pas ngliger dans lanalyse de ces volutions. La posture favorable des nouvelles gn-rations lgard des offres partages et leur engagement dans les pratiques de mobilit mergentes tmoigne des boule-versements venir. Les rsultats de ltude ne refltent toutefois pas le dsamour sou-vent proclam des Franais lgard de lautomobile. Au contraire, ils pointent par-fois les limites des offres de transports collectifs satisfaire la demande (dont on connait par ailleurs le cot pour les collec-tivits et qui sont elles-mmes gnratrices dune nouvelle demande).