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ID-URBAN SPIRIT
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« Barcelone parle
catalan. C’est peut-être
un détail pour vous,mais pour elle, ça veut
dire beaucoup »
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On la sait cultivée, frondeuse et jalouse de sa liberté. Dans la convivialité mais aussi à la pointe de l’innovation, de El Born à Poblenou, de nouveaux quartiers ne cessent
de redessiner la belle Catalane. Parce qu’elle se renouvelle enpermanence et que la parcourir ménage des surprises à chaque
séjour, on ne se lasse pas de Barcelone !Par Nathalie Nort / Photos Ludovic Maisant
Barcelonele mouvement perpétuel
La Casa Batlló(1906) del’architecte AntoniGaudí est un édificemoderniste etorganique inscrit surla liste dupatrimoine mondialde l’Unesco.
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Barcelone parle catalan. C’est peut-être un détail
pour vous mais pour elle, ça veut dire beaucoup.
Bastion de résistance au franquisme, poing levé
face à l’hégémonie castillane, Barcelone a retrouvé son
droit à l’expression avec la création en 1978 des gouver-
ne ments autonomes régionaux et l’usage (officiel !) de sa
langue. Elle seule peut brandir cette indépendance singu-
lière qui permit à un Gaudí (1852-1926) de donner corps
à tous ses délires. À la fin du XIXe siècle, la nostalgie du
Moyen Âge se confond avec celle des nationalistes cata-
lans qui regrettent un temps où leur nation, alors libre et
souveraine, brillait dans tous les domaines de la pensée
et de l’art. L’architecture d’Antoni Gaudí incarne alors
auprès de la bourgeoisie une variante de l’Art nouveau, au
moment où la ville tombe ses anciennes fortifications et
s’étend. Le modernisme catalan est en marche et habille
le quartier d’Eixample : l’expansion, terre d’avenir.
Nouvelles architectures, défi high-techAudacieuse, spontanément ouverte aux influences exté-
rieures, Barcelone a toujours pris le parti d’une moderni -
té architecturale assumée. De la colline de Montjuïc au
Port olympique, sa reconquête urbaine a fait appel aux
plus grands architectes contemporains : Richard Meier,
1/ Le week-end, sur la plaçaReial, se réunissent lesphilatélistes et numismates.2/ Situé dans une ancienneusine de textiles, l’espace ElNacional offre toute ladiversité des spécialitésespagnoles à travers quatrerestaurants et quatre bars.3/ Vue générale de la villedepuis le Yurbban TrafalgarHotel, avec la mer pourligne d’horizon. Page dedroite Dans le quartier dela Ribera, le marché SantaCaterina a été rénové en2005 par les architectesEnric Miralles et BenedettaTagliabue qui l’ont dotéd’un toit multicolore enforme de vague.
Norman Foster, Frank Gehry, Richard Rogers, Enric Mi-
ralles, Santiago Calatrava, Ricardo Bofill, Herzog & de
Meuron… À l’Est, le béton s’élève aussi. L’actuel grand
chantier urbanistique se nomme Distrito 22@. Au pied de
la gigantesque Glòries et de la tour Agbar de Jean Nou-
vel, Els Encants est redevenu la Mecque des chineurs sous
sa toute neuve aile-miroir. Récemment inauguré, Disseny
Hub, le musée du Design qui rassemble quatre impor-
tantes collections (70 000 pièces d’arts décoratifs, céra-
miques, textiles ou arts graphiques autrefois disséminées
en d’autres lieux), offre à Poblenou un avenir radieux. Les
pionniers s’installèrent à la fin des années 80 dans cette
zone de friches industrielles et d’entrepôts du XIXe. Parmi
eux, la fondation Palo Alto, un collectif regroupant diffé-
rentes activités, des architectes, stylistes ou artistes sous de
hautes charpentes en métal et briques, maintenant no yées
dans la végétation, sont rejoints par un campus audiovi-
suel, des boîtes de production, médias, entreprises high-
tech, ateliers de création et lofts d’habitation. Ici, à quel -
ques centaines de mètres de la plage Mar Bella, tous des-
sinent un éco-quartier ambitieux où sont attendues plus
de trente architectures d’avant-garde.
Le design et Barcelone, c’est une histoire d’amour de
longue date. Les produits textiles catalans furent le
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meilleur exemple d’une capacité industrielle appuyée
par des investissements et des perfectionnements cons -
tants. Cette dynamique se refléta dans les différentes
expositions qui eurent lieu durant le XIXe siècle et cul-
mina lors de l’Exposition universelle de 1929, pensée
pour faire entrer la Catalogne dans la modernité inter-
nationale à travers l’industrie et le design locaux. La
chaise Barcelona, que Ludwig Mies van der Rohe créa
pour le pavillon allemand – plan libre, marbre, onyx et
miroir d’eau, le pavillon reconstruit à l’identique en
1983 se visite –, est devenue aussi culte que le “Less is
more” de son architecte. Aujourd’hui, dans cette grande
famille de l’objet, Eugeni Quitllet, qui a fondé son stu-
dio de design à Barcelone (voir p. 116), fait partie d’une
nouvelle génération qui se dit « capable de dévorer l’en-
semble de notre environnement à sa sauce pour le res-
servir transfiguré ». Auprès de Philippe Starck, sa « cool
-laboration » amorcée en 2001 donna naissance à de
nombreux projets cosignés Starck & Quitllet pour Kar-
tell, Driade, Flos, Magis, Dedon...
Paradoxe urbain
Actuellement, plus de vingt ans après les JO qui chan-
gèrent sa physionomie, Barcelone vit un moment-clé. Sa
1/ Au restaurant Disfrutar,on partage un plat aucentre de la table, garni demets aux saveursméditerranéennes.2/ Située dans le quartierd’El Guinardó, l’Enceintemoderniste de Sant Pauabritait un hôpital. Elle futdessinée en 1901 parl'architecte catalan LluísDomènech i Montaner.Aujourd’hui, elle accueilledes institutions d’avant-garde dans les domainesde la durabilité, de la santéet de l’éducation. 3/ Lerestaurant Saboc metl’accent sur la température.La carte propose quatretypes de cuisson et depetites portions, ce quipermet d’en goûterplusieurs. Page de droiteTickets est un bar à tapasrevisitées par le célèbrechef Ferran Adrià.
nouvelle maire (depuis mai dernier) Ada Colau, inscrite
dans une politique plus sociale, entend réguler une su-
ractivité touristique débridée et encombrante. Pendant
que des banderoles « non aux touristes » se sont mises
à fleurir aux balcons des Ramblas, une récente enquête
Opinion Way pour la compagnie Transavia révélait que
87 % des city-breakers sont des jeunes de moins de
24 ans qui placent Barcelone en tête des destinations.
Ce tourisme de masse est dans le collimateur d’Ada
Colau, issue du mouvement des Indignés qui avait oc-
cu pé les places d’Espagne en 2011 et qui a promis de
s’attaquer à ces dérives. En juillet, l’ex-militante anti-
expulsions passait aux travaux pratiques. Relayant
l’exaspération des Barcelonais devant la saturation de
la ville, elle annonçait le gel pour un an de l’attribu-
tion de nouvelles licences hôtelières, y compris sur des
projets déjà lancés, comme celui de la célèbre tour
Agbar (acquise pour 150 millions d’euros par un fonds
d’investissement pour devenir un hôtel Hyatt) mais
aussi le complexe Henkel et la tour de la Deutsche
Bank, au cœur de la ville.
« Un instrument temporaire pour une durée d’un an, le
temps d’élaborer un projet stratégique en matière d’hé-
bergements touristiques », a-t-elle précisé. Consciente
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de l’enjeu d’un secteur qui génère 14 % du PIB munici-
pal, Ada Colau ajoutait : « Le tourisme est l’un des prin-
cipaux actifs de cette ville et, par conséquent, nous avons
la responsabilité collective d’en prendre soin et de ren-
dre durable ce vivre-ensemble. » Le nombre de visiteurs
a doublé depuis dix ans : 27 millions de touristes par an
dans une ville qui compte 1,6 million d’habitants. Hier
encore c’était un business juteux pour les agences et une
manne ponctuelle pour des particuliers touchés par la
crise. Depuis peu, les locations et autres Airbnb sont
taxés (légèrement) et réglementés dans le temps. Pour
contrer les excès, les jardins de la ville, notamment le cé-
lèbre parc Güell, sont désormais payants et ferment à la
nuit tombée. En réponse à l’ire des riverains, les patrouil -
les de la police municipale sont plus nombreuses et les
amendes plus chères (jusqu’à 600 E) pour ceux qui s’al-
coolisent sur la voie publique.
Bouche bée
Urbaine et désinvolte, Barcelone n’en est pas moins à
cheval sur ses traditions. Célèbre pour ses nombreux
marchés couverts (chaque quartier a le sien), la ville
s’est taillée une réputation de bonne vivante. Délais-
sant le dédale de la Bocqueria – aucun circuit touris-
1/ Symbole de l’architecturemoderniste catalane dudébut du XXe, le Palais dela musique catalane esttoujours une salle deconcert. 2/ La place Royale.3/ Barcelone accueille detrès nombreux musées depremier plan : muséePicasso, Fondation JoanMiró, musée d’Artcontemporain deBarcelone (MACBA),musée des Idées etInventions (MIBA), muséedu Design, musée d’Artmoderne (MEAM)… Pagede droite La tour Agbar de Jean Nouvel (144 mètresde haut, 34 étages et4 400 fenêtres) a étéconçue en tenant comptedu soleil et de la nappephréatique dans unedémarche durable.
tique n’oublie le ventre de Barcelone –, les riverains lui
préfèrent le marché Santa Caterina, plus authentique,
ou celui d’El Ninot qui vient de faire peau neuve, tan-
dis que la superbe halle Sant Antoni est en pleins tra-
vaux. Ces « véritables cathédrales des sens » décrites
par l’écrivain Manuel Vázquez Montalbán sont le plexus
de la culture catalane. On flâne, on sent, on goûte, on
regarde, on discute, un art de vivre épicurien également
partagé par les Festes Majors qu’organisent à tour de
rôle les différents quartiers à grand renfort de sardanes,
castells, correfocs, ces danses, feux d’artifice, tours hu-
maines et baudruches pétaradantes. Celle de Gràcia est
la plus typique.
Dans un registre plus sophistiqué, la table catalane est
devenue une vitrine et, mieux qu’ailleurs, un spectacle.
Bien après la fermeture de son restaurant, l’aura de Fer-
ran Adrià continue de briller sur la Catalogne. Souvent
passée par El Bulli, la nouvelle génération de chefs as-
sure la relève d’une identité culinaire qui va bien au-delà
de l’enchaînement de tapas. À l’instar de Tickets, Dos
Palillos ou du tout nouveau Disfrutar, leurs lieux sont
séduisants, bien calés dans l’air du temps, et les vingt-
cinq plats du menu sont autant de surprises dont on se
souvient longtemps.
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Y ALLER
> En avion : Transavia, la
filiale low cost d’Air
France, propose la liai-
son entre Barcelone et
Paris-Orly (1 h 35 de vol)
à partir de 37 O le trajet.
www.transavia.com
> En TGV : Renfe-SNCF
permet de relier Barce-
lone à Paris (trajet 6 h 25)
à partir de 59 O, Lyon
(4 h 53), Toulouse (3 h 02)
et Marseille (4 h 17).
www.voyages-sncf.com
PROFIL EXPRESS
> La ville compte
1,6 million d’habitants.
> Elle s’étale sur 101 km2
et elle est bordée par
cinq kilomètres de plage.
De Sant Sebastia, la plus
Barcelone PRATIQUE
récente, à Llevant, la
plus orientale, on en re-
cense sept.
> Record mondial pour
une seule ville, huit bâti-
ments sont inscrits au
patrimoine mondial de
l’humanité par l’UNESCO.
Tous appartiennent au
mouvement moderniste.
D’Antoni Gaudí : parc
Güell, Palau Güell, Casa
Milà (la Pedrera), Casa
Vicens, Sagrada Família
(façade de la Nativité et
crypte), Casa Batlló et
Colònia Güell.
De Lluís Domènech i
Montaner : le Palau de la
Música et l’Hospital de
Sant Pau.
> La ville entretient une
relation passionnée avec
le football mais surtout
son club du Barça (FCB),
parmi les plus célèbres
au monde, et son stade,
du Camp Nou, le plus
grand d’Europe.
SE DÉPLACER
> En taxis, reconnaissa-
bles à leur carrosserie
noire et jaune. L’aéroport
d’El Prat est à 12 km
du centre-ville, soit envi-
ron 20 minutes selon la
circulation (32 O en
moyenne).
> Bus, tramways, métros
et trains urbains quadril-
lent la ville. Une carte de
10 trajets coûte 9,95 O.
> La Barcelona Card pro-
pose un accès aux trans-
ports pour 3, 4 ou 5 jours
(45 O, 55 O ou 60 O),
parfois un billet coupe-
file pour une trentaine
de musées et des réduc-
tions sur des attractions,
spectacles et circuits.
www.barcelonacard.com
> Le réseau Bicing de
vélos en libre-service est
réservé aux résidents.
Néanmoins, de nom-
breux tours thématiques
à vélo font découvrir la
ville au gré de ses 158 km
de pistes cyclables.
À choisir sur le site de
l’OT : www.barcelonatu-
risme.com
VISITES GUIDÉES
> Pour visiter la ville sous
un angle architectural (le
quartier moderniste de
l’Eixample, celui plus
high-tech de Distrito22@
ou encore la façade ma-
ritime), réservez les ex-
cellents circuits de
l’agence BAW, vous serez
guidé par des archi-
tectes. Les visites s’effec-
tuent en anglais ou en
espagnol mais le français
est également au pro-
gramme…
www.barcelonarchitec-
turewalks.com
À LIRE
> L’Ombre du vent de
Carlos Ruiz Zafon (Gras-
set), une fresque fantas-
tique dans le Barcelone
de l’après-guerre civile.
> Un grand week-end à
Barcelone (Hachette).
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Port Vell, un véritable portde plaisance en plein centrede Barcelone.
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© H
AC
HE
TT
E T
OU
RIS
ME
B A R C E LO N A M A P
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Jeun’s
Generator (1 et 7)
Pour les petits budgets,
un « hostel » bien situé
avec des dortoirs de six
ou huit personnes mais
aussi de vraies chambres
pour deux, trois ou qua-
tre et, au dernier étage,
un appartement avec ter-
rasse. Multicolore et po-
lyglotte.
Còrsega, 373 (Eixample).
www.generatorhostels.com
Muséal
Claris (2)
Cet ancien palais du XIXe
siècle a pris un coup de
jeune en même temps
que quelques étages sup-
plémentaires. Une collec-
tion d’objets égyptiens
peuple le moindre recoin.
Excentriques et chaleu-
reuses, ses suites en du-
plex sont prisées des VIP.
Pau Claris, 150 (Eixample).
www.hotelclaris.com
Cool
Casa Camper
Rénovée l’an dernier avec
l’annexe d’un bâtiment
mitoyen, la Casa travaille
la cool attitude. La signa-
ture de (feu, hélas !) Vin-
çon est partout dans les
détails pratiques et le
« all inclusive » permet de
se servir dans les frigos
comme à la maison. Une
grosse faim ? Au pied de
l’immeuble, le restaurant
Dos Palillos du chef Al-
bert Raurich (dix ans à El
Bulli) est le rendez-vous
des foodies. Si c’est com-
plet, rabattez-vous sur
son bar à pintxos.
Elisabets 11 (El Raval).
www.casacamper.com
Sophistiqué
Cotton House (3)
Entrée dans l’Autograph
Collection de la chaîne
Marriott à la faveur d’un
complet relooking, l’an-
cienne bourse du coton
cultive son histoire cente-
naire. Le décorateur Lá-
zaro Rosa-Violán a savam-
ment mixé néoclassi cis -
me et op’art, parquets
marquetés et escalier à
vis. À éviter, les chambres
Panama et leur fenêtre
aveugle.
Gran Via de les Corts,
670 (Eixample).
hotelcottonhouse.com
LES HÔTELS PRÉFÉRÉS D’IDEAT À BARCELONEDu palace à l’auberge de jeunesse, l’hôtellerie barcelonaise brille par sa diversité. Nouvelle ou intemporelle, portée surle design ou plus baroque, notre sélection se fait reposante pour se lever du bon pied.
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Vintage
Yurbban (4)
À taille humaine et bien
situé : on se sent vite
chez soi dans ce 3-étoiles
à la déco soignée (mobi-
lier 60’s, profusion de lai-
ton et confort bien pesé).
À l’ombre des palmiers
du patio au petit déjeu-
ner ou sous les parasols
du rooftop, on hésite en-
core. Au final, un plouf
dans la piscine de poche
sera salutaire avant la
prochaine escapade.
Trafalgar, 30 (Ribera).
www.yurbban.com
Trendy
Omm (5)
Fierté du Grupo Tragaluz
(qui compte une quin-
zaine de restaurants),
l’hôtel Omm sait tenir son
rang en renouvelant régu-
lièrement ses chambres
contemporaines et son
spa aux petits soins.
Base arrière des frères
Roca, le restaurant Roca
Moo illustre l’avant-garde
catalane tandis que le
Roca Bar excelle dans la
décontraction quoti-
dienne. Réservé aux
hôtes, le rooftop est la
bonne option pour bar-
boter sur fond de Casa
Milà.
Rosello, 265 (Eixample).
www.hotelomm.com
Design-Luxe
Mandarin Oriental (6)
Bulle asiate dessinée par
l’hypertendance Patricia
Urquiola, ce 5-étoiles
s’impose à Barcelone.
Se refaire une beauté au
spa, signer un contrat au
Banker’s bar (les coffres
de l’ancienne banque y
font le mur), déjeuner à la
table d’hôtes d’Angel
Leon, chef du BistrEau,
ou encore au Moments,
le restaurant étoilé de
Carme Ruscalleda,
la chef la plus acclamée
d’Espagne.
Simple pause entre deux
expos ? Faites un tour sur
la terrasse luxuriante du
Mimosa Garden ou au
Terrat, pour prendre un
verre au bord de la pis-
cine, skyline en prime.
Passeig de Gràcia,
38-40 (Eixample).
mandarinoriental.com
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Tempéré
Sab°c (1)
Le décor d’inspiration
scandinave s’accorde
bien avec le concept iné-
dit de la carte, qui repose
sur quatre températures
de cuisson différentes.
Cru, basse température,
four ou gril, autant de fa-
çons de doser le
contraste des saveurs.
Fusina 3 (El Born).
Tél. : 932 683 080.
Original
Mordisco (2)
Le premier restaurant ou-
vert par Rosa Esteva et
son fils Tomàs réalise la
parfaite adéquation entre
cuisine, décor et service.
On aime toujours autant
s’installer sous la verrière,
grignoter de vraies tapas
et piocher dans le buffet.
Passagte de la Conceptio
10 (Eixample).
Tél. : 934 879 656.
Fusion
Pakta (3)
Avec cinq restaurants en
ville, Albert Adria (ex-El
Bulli) est à la tête d’un pe-
tit empire. Ici, il s’est allié
avec un chef nippon et un
autre péruvien pour éla-
borer une cuisine nikkei
de haut vol qui fusionne
ces trois influences.
Lleida 6 (Plaça Espanya).
Réservations en ligne sur
http://en.pakta.es
Divertissant
Tickets (Poble Sec) (4)
Tickets, c’est le bar à ta-
pas d’Albert Adria version
Magic Circus. Un vrai
show à réserver bien à
l’avance et dont on se
souvient longtemps.
N’oubliez pas de jeter un
coup d’œil sur la salle des
desserts… Féerique !
Av. Para-lel 164.
Réservation en ligne sur
www.bcn50.org
Tendance
Carmelitas (5)
La dernière mode, c’est le
vermouth ! Un peu par-
tout, les bars se rebapti-
sent « vermuterias » et
servent ce vin aromatisé
(et bon marché !) pour ac-
compagner leurs tapas.
Dernier-né d’un petit
groupe qui sème ses can-
tines et étals bio de Bar-
celoneta à Sarria, Carme-
litas est le bon spot
NOS MEILLEURES TABLES À BARCELONEBar, bodega, vermuteria, mercato, chiringuito… En Catalogne, on passe volontiers sa vie à table ou au comptoir.Les tapas, on partage, c’est culturel !
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– proche du Macba —
pour expérimenter cette
tendance rétro.
Del Carme, 42 (Raval).
Tél. : 934 615 911.
Hédoniste
Iradier Metropolitan (6)
Résidentiel, le quartier de
Sarria a le charme des
sentiers moins rebattus.
Le bon plan, c’est ce res-
taurant installé dans un
club de gym huppé, où
Myriam sert une cuisine
méditerranéenne ultra
fraîche à prix d’amis. Jus
détox ou menu complet
(18 C au déj’), élégante
déco de Sandra Tarruella
et presse du jour, on ne
voit plus l’heure tourner.
Escuelas Pias, 105 (Sar-
ria). Tél. : 932 540 055.
Multicartes
El Nacional (7)
En fond de cour du
Paseo de Gràcia, ce nou-
veau complexe gourmet
réunit sous le même toit
quatre restaurants et
quatre bars. Panorama
de la Péninsule sur
2 500 m2, on passe facile-
ment d’une caña (un
demi de bière) d’Estrella
Damm avec des huîtres
de Galice à une grillade
à La Braseria ou des
chipirons à la Llotja.
Passeig de Gràcia, 24
(Eixample).
Tél. : +34 935 18 50 53.
Sensationnel
Disfrutar
Du soleil en barre ! Après
Compartir à Cadaquès, la
même bande de cuisi-
niers-chercheurs (soit Ma-
teu Casañas, Oriol Castro
et Eduard Xatruch, tous
anciens d’El Bulli) vient de
lancer Disfrutar (« profi-
ter » en espagnol). La cui-
sine s’y fait contempo-
raine et concentrée, ba-
sée sur le partage et la
surprise.Le menu Disfru-
tar (68 C) avec ses 17 plats
est une bonne entrée en
matière. À noter, le décor
très réussi en brique de
chantier, inventif, lumineux
et signé du très doué stu-
dio Equipo Creativo.
Carrer de Villarroel, 163
(l’Esquerra de l’Eixam-
ple). Tél. : 933 48 68 96.
7
Légende
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Gipsy fashion
The Avant (1)
Dans sa boutique-atelier
des beaux quartiers de
l’Eixample, Silvia Presas
dessine une silhouette
chic et fraîche. La voilà
partie à la conquête
d’El Born, quartier qui
concentre les marques en
vue autour de l’ancienne
halle. À ses collections
s’ajoutent quelques jolis
effets pour la maison.
Esparteria, 13 (El Born).
Tél. : 933 007 673.
Design
Roomservice BCN (2)
Piet Hein Eek,
Baines & Fri cker, Maarten
Baas, Pilar Libano, Ri-
chard Hutten, Lopez & Ri-
vera… Cette galerie de
design représente une
douzaine de designers et
architectes de tous hori-
zons. Dans des mises en
scène toujours ludiques,
on tombe sur des pièces
monumentales et d’au-
tres beaucoup plus…
transportables !
Dels Angels, 16 (Raval).
Tél. : 933 021 016.
Concept
Beriestian (3)
Un concept-store devenu
incontournable. On y
trouve des livres, de la
vaisselle et des meubles
que le décorateur chilien
Jaime Beriestain sélec-
tionne avec soin. Sans
compter le fruit de ses
collaborations avec des
artisans, de l’huile d’olive
aux céramiques. Il y a
même un fleuriste ! Pour
la détente, ça se passe
côté café pour déjeuner
ou plus tard, autour du
bar à cocktails.
Pau Claris 167 (Eixample).
Tel. 935 150 782
Sélectif
Algo Design (4)
Prêt pour le pique-
nique ? En plus de leur
fameuse collection de
vaisselle émaillée Vario-
pinte, Tomas et Denis dé-
nichent des objets du
quotidien, des savoir-faire
manufacturés avec soin
aux quatre coins de la
planète : couteaux en
buis Pallarès, verrines
Weck, simples nappes à
SHOPPING & STORES À BARCELONELe brassage culturel barcelonais se retrouve aussi dans ses boutiques colorées, accueillantes et variées, qui apportentune grande bouffée d’air frais au shopping.
4 5 6
1 2 3
313
carreaux ou couverts en
porcelaine.
Comerç 15 (El Born).
Tél. : 93 315 25 96.
Rétro
Antique Boutique (5)
On ne se lasse pas de
cette rue Sèneca si riche
en bonnes adresses.
Paradis du chineur, cette
boutique bric-à-brac
risque de vous retenir un
bon moment.
Lampes d’atelier, mobilier
vintage, indus’ ou moder-
niste, affiches, bibelots…
Sèneca, 16 (Eixample).
Tél. : 934 158 648
Design
Otras Cosas (6)
Oriol Villar et Marc
Morro se sont lancés
dans l’aventure Otras Co-
sas pour proposer aux
Barcelonais des meubles
et accessoires difficiles à
dénicher. Leur sélection
qualitative fait la part
belle au bois, au rotin et
autres matériaux orga-
niques ainsi qu’à une cer-
taine épure.
Sèneca 8.
Tél. : 93 250 82 54.
Art contemporain
Galerie Miquel Alzueta
Imaginez que vous ayez
un budget illimité. Vous
pousseriez la porte dis-
crète de cette galerie ré-
putée et choisiriez dans
le catalogue le tableau
contemporain ou le fau-
teuil (plutôt Prouvé ou
Matégot ?) des années
50-60 qui manque à vo-
tre intérieur. Plus simple-
ment, inondé de lumière
et peuplé de trésors, l’es-
pace mérite que l’on s’y
attarde.
Sèneca 9-11 (Eixample).
Tél. : 932 389 750.
Mode
Medwinds (7)
La marque habille la
femme et l’homme dans
des matières naturelles
au tombé impeccable.
Elisabets, 7 (Raval).
Tout bon city-breaker ne
manquait pas d’y faire un
tour… Vinçon, le temple
du design, a définitive-
ment baissé rideau en
juin dernier. Tristesse…
7
ID-URBAN SPIRIT
314
Signé Gaudi (1)
La Casa Vicens (bientôt
rouverte à la visite), le Pa-
lau Güell et la Casa Cal-
vet furent les premières
commandes du maître du
modernisme catalan An-
toni Gaudí (1852-1926).
En 1904, les ondulations
fantastiques des Casa
Batllo et Casa Milà (dite
Pedrera) construites pour
les industriels du nouvel
Eixample, puis plus tard
celles du Parc Güell, mar-
quèrent l’apogée de son
style. Méconnue, la Torre
Bellesguard, au pied du
mont Tibidabo est une
métaphore médiévale.
La Sagrada Familia, gigan-
tesque chef-d’œuvre ina-
chevé, lui prendra qua-
rante ans de sa vie.
Nul ne sait encore la date
de livraison finale de
cette cathédrale, deve-
nue symbole de la ville.
Moderniste for ever (2)
Architecte lui aussi, Lluís
Domènech i Montaner
(1849-1923), député et
professeur, fut le théori-
cien du « modernismo ca-
talan ». Son style s’illustre
dans plusieurs bâtiments.
L’hôpital Sant Pau, im-
mense réseau de douze
pavillons reliés par des
jardins et souterrains.
Magnifiquement rénové,
il donne à voir de remar-
quables proportions et
une richesse décorative
inouïe. Son chef-d’œuvre
reste le Palau de la Mu-
sica Catalana (photo),
avec sa coupole inversée,
ses colonnes, mosaïques,
céramiques et verres po-
lychromes. Le bâtiment
qui abrite la Fondation
Tapiès est aussi de lui,
tout en poutrelles métal-
liques, vitraux et rosaces.
Rénové en 2010, on y voit
l’exceptionnelle collec-
tion d’Antoni Tapiès, sans
doute l’artiste catalan le
plus reconnu.
Fondation Miró (3)
Catalan iconique de l’art
contemporain, Joan Miró
a son magnifique musée
sur la colline de Montjuïc.
Dix mille œuvres et une
vue époustouflante.
Parc de Montjuïc.
Tél. : 934 43 94 70.
LIEUX D’ART ET DE CULTURE DE BARCELONELe choix est tellement pléthorique qu’il offre au moins une consolation : la certitude que l’on reviendra forcément !Afin d’éviter les longues files d’attente, il est fortement conseillé de réserver sa visite en ligne au préalable.
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Miquel Alzueta (4)
Dans cette galerie instal-
lée dans une ancienne
usine, sont rassemblés
œuvres d’artistes recon-
nus de l’art contemporain
espagnol et classiques du
design du XXe siècle.
De Sèneca 9-11.
Tél. : 932 38 97 50.
MacBa (5)
Le bâtiment d’un blanc
étincelant, conçu par Ri-
chard Meier en 1995, a re-
donné vie aux coulisses
délabrées des Ramblas.
La blancheur et la lu-
mière dominent aussi à
l’intérieur de ce musée
qui expose les principaux
courants de l’art catalan
et les grands noms de la
seconde moitié du XXe.
Son parvis est le spot
préféré des skaters.
Plaça dels Àngels, 1.
Tél. : 93 481 33 68.
Blue Project (6)
Au milieu d’El Born, deux
espaces en un : Il Salotto
et la Sala. La Blue Project
Fondation accueille des
artistes en résidence et
expose des signatures
confirmées de l’art
contemporain. L’été der-
nier, Lionel Esteve (Em-
manuel Perrotin) y mon-
trait une œuvre poétique.
De la Princesa 57.
Tél. : 931 82 43 71.
Disseny Hub / Musée du
Design (7)
Dans le futuriste Distrito
22@, ce flambant neuf
musée rassemble l’héri-
tage de la ville en matière
de design et regroupe sur
25 000 m2 quatre
musées : Arts décoratifs,
Céramique, Textile et
Arts graphiques, soit
70 000 objets, une col-
lection qui illustre la créa-
tivité de Barcelone.
Plaça de les Glòries
Catalanes, 37.
Tél. : 932 56 68 00.
CCCB
Cet hospice du XVIIIe su-
perbement réinventé ac-
cueille un centre culturel
stimulant où interagissent
art, sciences et technolo-
gies. Cette année, le fes-
tival Sonar se clôturait ici.
Montalegre, 5.
Tél. : 933 06 41 00.
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