Citoyens Militants février 2014

8/12/2019 Citoyens Militants fvrier 2014

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Mi l i tantsCITOYENS

LE MRC,

UNE BOUSSOLE REPUBLICAINE

POUR LA GAUCHE ET POUR LA FRANCE

Bulletin dinformation du Mouvement Rpublicain et Citoyen - n22 fvrier 2014

SOMMAIRE

TOEDI

2013 a t une anne producve pour

le MRC. Forts de nos rendez-vous de

dbats (sminaires de formaon, Uni-

versit dt, Convenon pour une

autre Europe), nous avons trac desperspecves qui nous mobiliseront

en 2014. Anne des lecons muni-

cipales o nous prsentons de nom-

breux candidats partout en France qui contribuent ren-

forcer notre implantaon locale mais galement anne des

lecons europennes o nous avons dcid de porter une

voix dirente en appelant une Autre Europe .

2014 : ae e rtale rreta

Faire une Autre Europe , cest mere en avant notre pro-jet polique. Faire une Autre Europe , cest dcliner po-

liquement les analyses de Jean-Pierre Chevnement. Faire

une Autre Europe , cest montrer quil existe une gauche

qui aime la France et qui refuse cee construcon suprana-

onale et cee polique austritaire.

Notre Convenon pour une autre Europe du 30 novembre

dernier a dcid la prsentaon par le MRC de listes ci-

toyennes en mai prochain : nous entrons en cee nouvelle

anne dans une phase acve de campagne. Porter lexigence

de la rorientaon radicale de lUnion Europenne qui est la

condion ncessaire du redressement de la France ne serapas chose facile mais je sais que je peux compter sur chacun

dentre vous pour aider le MRC dans cee tche.

Nous avons un combat polique mener pour dconstruire

le discours dominant depuis trente ans qui mne la France

dans limpasse ; ce combat nous le menons galement

contre ceux qui tentent de vernir leur discours de nos ana-

lysent mais ne trompent nalement personne. Combat poli-

que, combat social, combat culturel : notre l directeur est

la rponse aux inscurits ressenes quodiennement. Et

quelle lecon cristallise mieux le lien entre queson sociale

et queson naonale que le scrun europen ?

Une anne de campagne au service de notre projet

Lappel candidatures pour ces europennes a t un succs

et nous ne manquons pas de forces vives pour faire entendre

nos ides dans le dbat public.

Je fais galement en ce dbut danne appel chacun de

vous car le MRC ne saurait exister sans tous ses militants. Le

d est grand et nous serons la hauteur de notre ambion

si chaque militant sengage en relayant cee volont, en fai-

sant adhrer des citoyens.

En 2014, soyons tous, plus que jamais, des relais au quo-dien pour diuser nos ides, expliquer nos posions et d-

fendre notre vision dune Europe des naons et des peuples

face au dogme du libralisme.Le MRC a besoin de vous pour

cela. Il a galement besoin des citoyens qui sont nombreux

considrer que nous avons vu juste. Cest le choix que nous

faisons de porter des listes citoyennes qui laissent une large

place des citoyens en phase avec nos ides.

Les faits nous donnent aujourdhui raison. Il nous apparent

de russir concrser ce vaste mouvement de prise de

conscience collecve lors du scrun du 25 mai prochain.

Nous avons besoin denvoyer un signal fort la gauchequi sesasfait du statut quo quand elle ne veut pas davantage de

fdralisme entre les naons !

Jean-Pierre Chevnement a ouvert la voie avec son dernier

livre 1914-2014 : lEurope sore de lhistoire ? (dont vous

trouverez une recension p.7). Cest maintenant nous de

concrser poliquement cee lumineuse analyse.

Jean-Luc Laurent, Prsident du MRC

Pour une transion nergque russie - Page 2-6

Le comit Jeunes - Page 9 Paroles dlu : Jean-Marc Nicolle - Page 10

Dune guerre lautre, dune mondialisaon lautre - Page 7-8

Paroles dlu : Batrice Desmarn - Page 11


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La russite de la transion nergque en France repose sur quelques objecfs incontournables :1.Conserverunenergiebonmarchpourlescitoyensmaisgalementpournotreindustrie.Le prix de llectricit en

France est actuellement un des plus bas dEurope. Il doit le rester an de garanr la cohsion sociale et le dveloppement

industriel de notre pays.

2. Rduirenotredpendanceauxnergiesfossiles.Les ressources convenonnelles de gaz et de ptrole sont en voie

dpuisement et pour dautres, elles seront beaucoup plus chres extraire. Certaines, comme le ptrole des sables de

lAtabasca demandent beaucoup dnergie, dautres tels les gaz et ptrole de schiste prsentent actuellement des risques

cologiques. Pour sen aranchir, lextracon de cee nergie deviendra de plus en plus onreuse. Enn linstabilit de

certains pays producteurs ainsi que la croissance de la demande de pays en dveloppement, font craindre des risques

gopoliques majeurs.

3.Rduirenotredcitcommercialendiminuantnosimportaonsdhydrocarbures. En dehors dventuelles dcouvertes

et exploitaons de nouvelles ressources sur son territoire (ptrole en Guyane, gaz de schistes, etc. ), notre pays est oblig

dimporter la totalit de ses besoins en hydrocarbures. Ce qui pse lourdement dans notre balance commerciale (environ

70 milliards d par an).

4.Rduirenosmissionsdegazeetdeserre.Les scienques ont mis en vidence que le principal problme colo-

gique de lpoque actuelle est le changement climaque, une consquence de la trop forte mission des gaz eet de

serre et parmi ceux-ci du CO2. La concentraon atmosphrique de celui-ci est passe de 280 pares par million au dbut

de lre industrielle 400 pares par million aujourdhui. Le changement climaque rapide qui en rsulte a, par ailleurs,

dautres consquences : notons sur la sant (remonte des maladies tropicales vers des zones o elles taient absentes),

sur la biodiversit (dicults dadaptaon de certaines espces animales et vgtales cee variaon rapide), sur lco-

nomie, sur laspect social, sur les ux migratoires

5.Dveloppernotreindpendancenergque. La plus grande pare des ressources ptrolires et gazires sont concen-

tres au Moyen-Orient et en Russie. Cee situaon cre une dpendance importante vis--vis de ces pays. Il convient

donc de diversier le mixte nergque an de diminuer cee dpendance.

Ces objecfs ne sont pas incompables, la plupart sont mme complmentaires. Pour raliser ceux-ci nous proposons

de :

Raliserdesconomiesdnergieencommenantparcellesquisontlesplusecaces:opmiserlecotdelatonnede

CO2vite.Pourcela,ilfautaugmenterlecacitnergquedelhabitatmalisoldesannes1970etceluidestrans -

portsaussibienindividuelsquecollecfs.

GRARD PIERRE, SECRTAIRE NATIONAL LNERGIE

Page 2 www.mrc-france.org

POUR UNE TRANSITION NERGTIQUE RUSSIE


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Dvelopperlevecteurlectricitquidansnotrepaysestproduitpraquementsansmissionde

gazeetdeserre.Llectricitpeut,commelorsdupremierchocptrolier,sesubstuerdansde

nombreuxusagesauxnergiesfossiles:pompechaleur,voiturelectrique

Dvelopperlesnergiesrenouvelables,enparculierquandcelles-cinentrainentpasdescotsetdesimpor-

taonsonreuxetnefontpasdirectementouindirectementappelauxfossiles.

Dvelopperlarechercheetdveloppementainsiquelinnovaon,aussibiendansledomainedesrenouvelables(biocar-

burantdetroisimegnraon)queceluidunuclaire(gnraonIV,selsfondus)

Prp :

1. Rlemeta Termqe 2012

Une rglementaon thermique imposant des rgles de construcon amliorant lecacit nergque des logements

est indispensable. La RT 2012 simpose toute construcon parr de janvier 2013. Le rsultat de cee rglementaon

a dj eu des consquences car les constructeurs lont ancipe : la part du chauage au gaz est passe de 20% 70%

augmentant ainsi notre dpendance au gaz et notre dcit commercial. La raison est que la RT 2012 xe une limite deconsommaon dnergie en nergie primaire et non en nergie nale ce qui pnalise trs fortement llectricit. En cons-

quence la RT 2012 va lencontre du but ach par le Grenelle de lEnvironnement et rarm par le prsident de la

Rpublique de diminuer les missions de gaz eet de serre.

LOce Parlementaire dvaluaon des Choix Scienques et Techniques (OPECST), dont lavis a t sollicit par le ministre

de lpoque, avait propos dajouter une seconde condion : ne pas dpasser 50g de CO2par m2de logement et par an. Une

telle obligaon, qui sappuie sur des condions environnementales videntes, na pas t retenue.

Nous proposons que la RT 2012 soit revue dans le sens de la proposion de lOPECST. Cee rvision ira dans le sens de lcologie

en diminuant les missions de CO2et dans celui de lecacit nergque, puisquavec une pompe chaleur prsentant un COP

(COecient de Performance) de 3 pour un kWh lectrique consomm, on obent 3 kWh de chaleur produits (les 2 kWh suppl -

mentaires qui sont pris lextrieur du bment sont dorigine solaire donc renouvelable). Cee mthode permerait dailleurs

de dvelopper les renouvelables et daeindre plus facilement les objecfs de 22%.

2. Le az e cte

La France doit uliser ses atouts, encore faut-il les connatre. Lexploraon des gaz de schistes, comme le prconise le

rapport Gallois, doit tre entreprise. Une ventuelle exploitaon sous le contrle de ltat pourra ensuite tre mise en

uvre si les condions environnementales sont sasfaisantes. Les gaz de schistes pourraient venir en remplacement des

importaons de gaz.

3. La tre lectrqe

La France possde une producon dlectricit trs majoritairement dcarbone. Cest un atout quil faut garder. Le dve-

loppement de la voiture lectrique pour les dplacements urbains et semi urbains est une opportunit que notre pays doit

raliser. Pour ce faire, en plus du dveloppement de la voiture lectrique, il faut donc raliser une lire de construcon

de baeries ainsi quune lire de recyclage de celles-ci. Le gouvernement doit favoriser ces projets.

4. Le nuclaire

Cee lire est lune des dernires lires industrielles de rputaon mondiale qui reste dans notre pays. Elle est exporta-

trice et contribue limiter notre dcit commercial. Cest un euron industriel quil convient de conserver et de dvelop-per. Produire une lectricit pas chre (50/MWh), dvelopper notre indpendance nergque, maintenir notre savoir

faire, prserver nos emplois de haute comptence, sont des atouts importants pour la France, car lindustrie nuclaire est

une composante majeure de notre patrimoine scienque et technique.

Page 3www.mrc-france.org


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Combien de temps faudra-t-il pour dvelopper dautres renouvelables ? Pour obtenir des moyens

de stockage massif de llectricit ? Pour capter le CO2mis en excs ? Le nuclaire nous procure

ces dlais.

a. Fessenheim

Cee centrale engendre un chire daaire de 600 millions et un bnce de 250 millions deuros par an. Il faudraitenviron un milliard deuro par an pour assurer les moyens de producon de remplacement.

LAutorit de Suret Nuclaire vient, aprs une visite dcennale (2010 pour le racteur n1 et 2011 pour le racteur n2),

de dclarer que les 2 racteurs ont des niveaux de scurit qui leur permeent de poursuivre leur exploitaon jusqu 40

ans. Cee dcision a par ailleurs t prise en prenant en compte les enseignements de la catastrophe de Fukushima. Le

gouvernement doit prendre en compte les recommandaons de lASN, les proposions et des syndicats et de lexploitant.

b. Flamanville

LEPR de Flamanville, gnrateur de 3me gnraon, tte de srie, doit tre construit. Les dicults rencontres lors desa construcon, inhrentes toutes les nouvelles gnraons, doivent tre analyses an que les suivantes bncient

des retombes dexpriences. LEPR de Flamanville doit tre termin. Une enqute doit tre faite an de dterminer les

raisons des retards et de laugmentaon des cots de construcon.

c. Astrid

La 4megnraon de racteurs doit tre dveloppe, car lulisaon de luranium 238, prsent pour plus de 99% dans

luranium naturel, donne plusieurs milliers dannes de rserves nergques grce luranium appauvri contenu sur

notre sol. Cest galement un moyen de diminuer la producon de dchets radioacfs.

5. Les nergies renouvelables

Avec laugmentaon du prix des nergies fossiles, le dveloppement des nergies renouvelables peut devenir ule. Il faut

cependant les dvelopper au bon endroit et au bon moment. Il convient toutefois den examiner les direntes formes,

car toutes ne sont pas quivalentes. Les nergies intermientes qui produisent indpendamment des besoins, comme

le solaire et lolien, prsentent des dicults de geson du rseau, en parculier si les quants dlectricit fournies

sont importantes. Il est par ailleurs intressant de suivre les dicults allemandes dans ce domaine et de comprendre les

cots supplmentaires engendrs par ces choix : dveloppement du cot du rseau lectrique et du cot de producon,

sollicitaon inopportune dchanges internaonaux, dveloppement onreux des moyens de stockage de llectricit

a. Le photovoltaque

Le photovoltaque nest pas actuellement une technologie totalement mature. Des amlioraons techniques sont encore

aendre, aussi bien sur le plan du rendement des cellules que sur celui de leurs cots de fabricaon. Actuellement 80%

des panneaux solaires sont fabriqus en Chine, meant en grande dicult les entreprises europennes dont un grand

nombre sont menaces de faillite. la place des subvenons publiques lors de linstallaon des panneaux et du tarif trs

aracf dachat de llectricit produite, nous proposons que largent de ces subvenons soit ulis pour la recherche

dune part et pour la craon dune lire de fabricaon compve dautre part. La producon dlectricit des les

tropicales franaises se pose diremment. Car lulisaon de plus en plus importante des climaseurs au moment o

le photovoltaque fournit de llectricit conduit, contrairement la mtropole, une corrlaon plus importante entre

la pointe de producon et celle de consommaon. Il faut donc, dans ce domaine comme dans dautres, considrer di-

remment la situaon de ces les et celle de la mtropole.



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b. Lolien

Lolien terrestre est la plus mature des nouvelles nergies renouvelables. Au del de lintrt quil

suscite, il prsente des inconvnients quil ne faut pas oublier. Comme le photovoltaque, cest une ner-

gie intermiente, produite de faon totalement indpendante des besoins du pays. La CSPE (Contribuon au

Service Public de llectricit) est pour 90% due lolien et au photovoltaque. Linstallaon de nouvelles units

de producon, oliennes en parculier, dans les zones peu ventes contribuera faire augmenter la CSPE. Danscertaines zones la producon est limite moins de 20% de la puissance installe, les 80% restant sont souvent produits

par des moyens onreux et meeurs de CO2. Nous proposons donc de limiter linstallaon doliennes aux rgions les

plus ventes, o elles auront le plus decacit et o elles seront compables avec le rseau sans obligaon dinstaller des

turbines gaz pour pallier le manque de vent. Lolien marime commence se dvelopper. Il faut poursuivre la recherche

et le dveloppement dans ce domaine qui peut devenir un atout quil serait dommage de ngliger.

c. Le bois nergie

Lulisaon du bois comme source de chauage dans les zones boises est encourager. Des rgions boises peuvent

subvenir au moins parellement aux besoins de chauage avec cee ressource. Cee ressource tant peu onreuse, sonulisaon est dvelopper.

d. Les carburants de seconde et troisime gnraon

La France est un pays agricole, foreser et marime qui peut permere la producon dimportantes ressources nerg -

ques. La producon de carburants gazeux ouliquides parr des dchets agricoles, du bois, des ordures et des micro-

algues doit devenir une ressource nergque naonale. L encore, il faut plus de recherche et dveloppement dans ce

domaine.

6. cme ere et ecact erqeLes conomies dnergie sont galement indispensables. Nous devons viser amliorer lecacit nergque sans re-

noncer lecacit conomique. La DGEMP (maintenant DGEC) prvoyait, dans un document publi en 2008 (scnario

de rfrence), que, si aucun progrs ntait fait, la consommaon dnergie nale serait en France de 226 Mtep (millions

de tonnes dquivalent ptrole) contre 163 Mtep actuellement. Nous pouvons diminuer notre consommaon nerg-

que an daeindre une consommaon de 146 Mtep, ce qui reprsente une baisse de 15% par habitant compte tenu de

laugmentaon de la populaon et de 40% par rapport au scnario de rfrence (DGEMP). Cest principalement lecacit

nergque des bments et des transports qui doit permere ces objecfs.



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a. Secteur rsidenel et teraire

Dans ce secteur en combinant les nergies renouvelables thermiques (biomasse et solaire) et llec-

tricit associe aux pompes chaleur, il est possible de diminuer trs fortement la consommaon dner-

gie fossile en dveloppant lecacit nergque. Actuellement les dperdions thermiques de certains

logements peuvent aeindre plus de 300 kWh/m2/an, la moyenne est de lordre de 200. Il est possible dobtenir

50 kWh/m2/an dnergie nale pour le neuf et 100 pour lancien. Cet objecf peut tre aeint. Esprer des rsultats

suprieurs demande des invesssements importants quil est dicile denvisager dans cee priode. Une tude duConseil Gnral des Ponts et Chausses montre que le surcot pour rduire la demande de 200 100 kWh/an par loge-

ment coute 5 000 et plus de 20 000 pour passer de 200 50 kWh/m2/an. Le prix du kWh conomis est de prs de

trois fois plus lev dans ce dernier cas et le prix marginal pour passer de 100 50 prs de six fois plus lev.

b. Transport

Les gains de consommaon doivent principalement intervenir dans la consommaon des vhicules, dans lulisaon

des transports en commun, et dans lusage croissant de la motorisaon lectrique. Lensemble de ces pistes doit tre

soutenu.

La transion nergque doit apporter des soluons cologiques et conomiques valables. Elle ne doit en aucun casremere en cause notre compvit et notre dveloppement. La diminuon dun facteur 4 des missions de CO

2,

lhorizon de 2050, doit tre recherche sans mere en pril notre conomie. Cest lobjecf de ces proposions. Comme

le recommande le rapport Gallois, la transion nergque doit tre le moyen de diminuer les charges des entreprises

et non de les augmenter.

Enn, il ny aura de polique nergque ecace pour rduire les missions de gaz eet de serre et luer contre le

rchauement climaque que si lensemble des pays europens, mais surtout les tats-Unis, la Russie, la Chine, lInde

y sont pleinement associs. La confrence internaonale sur le climat qui se endra Paris en 2015 devra tre loccasion

pour notre pays dtablir un chemin vers lcologie au service de lHumain.


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Rveiller les consciences, ranimer les esprits d-courags par le prsent, interroger lHistoire, es-quisser les lignes de notre futur : 1914-2014,lEuropesoredelhistoire?est un peu tout cela.

Rien de dsordonn pourtant dans la dmarche. Pre-nant bras le corps de larges parts de labondantehistoriographie de la Grande guerre, au sens large,J.-P. Chevnement dirige avec la maestria dun chefdorchestre analyse historique, dcryptage idolo-gique, rexion sur lconomie et la culture et, lastbutnotleast, quesonnement polique.

Qel e et le l recter ? Pour J.-P. Chevnement,un lien parcourt le sicle entre la guerre de 14 etnotre temps, ce lien est celui des deux mondialisa-ons, lune britannique qui sachve avec la premireguerre mondiale, lautre amricaine, prenant sa suite,et qui vient de dpasser son apoge. Quoique dniespar leur dimension conomique la recherche dunmarch mondial uni pour les biens et les services,le capital et le travail ces deux mondialisaons ontt portes par lhgmonie de la puissance polique

dominante. Cest cee hgmonie qui a dni et pournir exacerb le champ des tensions qui ont conduit la premire guerre mondiale, avec la monte de lAl-lemagne impriale devenue conomiquement troppuissante pour ne pas exiger un partage, partage re-fus par une Grande-Bretagne qui prfrait djla solidarit anglo-saxonne lEurope.

Cee analyse, dune impressionnante lucidit, se pro-longe dans une hypothse sur la deuxime mondiali-

saon : cee fois sur fond dapparion de puissancesmergentes, elle repose sur le formidable avantage donn la puissance dominante par un systme mo-

ntaire qui a abandonn ltalon-or au prot du dollar.

Mais, dans les deux cas, cest bien la place de lEu-

rope qui est en cause. Dcentre de la dominaon dumonde aprs 1914, vassalise aujourdhui, lEuropea-t-elle un avenir ?

Cest au bnce de cee interrogaon qui hante sapense et son acon que Jean-Pierre Chevnementpoursuit une entreprise de longue haleine, dj ap-parente dans LaFranceest-ellenie?: comprendrenotre prsent la lumire du pass et, cela fait, enrer de quoi construire lavenir.

Comprendre tout dabord. Tirer les leons de laGrande guerre ne peut se faire dans une bien-pensance qui est plutt un mal pens : non, les na -ons, cest--dire les peuples, navaient pas voulula guerre. Lincriminaon des naonalismes grandrenfort de clbraons dun ternel plus jamaisa ne servira que des commmoraons dont lob-

jet est de glorier la construcon europenne. Ceethse, simple et forte, est loccasion de rendre jusce

au peuple allemand aussi bien quau peuple franais,le premier parce que le chemin parculier de sonhistoire ne saurait sidener une liaon directeentre romansme et nazisme, le second parce quele trauma de la guerre de 1870 lui-mme ne lapas men la haine naonaliste. Or on ne sent gurela prsence de telles analyses dans les commmora-ons parfaitement convenues qui sannoncent.

cet usage tlologique de lHistoire, J.-P. Chevnementoppose donc la ncessaire archologie de la pense.

MARIE-FRANOISE BECHTEL, DPUTE DE LAISNE,

1RE VICE-PRSIDENTE DU MRC

DUNE GUERRE LAUTRE, DUNE MONDIALISATION LAUTRE



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Revenant longuement sur les condions dpanouisse-ment de la premire mondialisaon, lauteur montre laralit de lexpansion conomique de lAllemagne, ser-vie par une forte expansion dmographique 25 mil-lions dAllemands de plus entre 1870 et 1914 alorsque la France stagne conomiquement mais aussi d-mographiquement. Notre mal vient donc de plus loin,comme en tmoigne la propension de nos banques rechercher dj sous le Second Empire des invessse-ments trangers tels lemprunt russe plutt quede soutenir notre industrie.

Oui, lHistoire a de ces leons... mais qui les rappelleaujourdhui ? Qui, si ce nest un polique hrier desLumires en ce sens quil ne croit pas que le monde soit

pensable, encore moins gouvernable sans la boussolede la rexion et de la connaissance ?

Construire lavenir.Certes, les lignes directrices dunehistoire dfavorable lEurope par la monte des puis-sances mergentes, le nouvel hegemon chinois, et sapropre impuissance organise nchappent pas la re-doutable clairvoyance de lauteur. Mais le moindre tri-but quil apporte nest pas rcompense aprs une

pense lhypothse dun futur. Non pas lavenir

enchanteur dont des dirigeantsaveugles font une sorte dinvoca-on magique pendant que les peuplesincrdules ny croient plus. Nous devons,nous dit-il, tenter de nous projeter dans lhy-pothse de la rsilience dun connent deux foisfrapp, mais jamais mort, comme notre pays lui-mme (sans Verdun, dit JPC, la France naurait pas tconvie en 1945 la table des Grands). Cet ensembleconstu de naons peut-il encore sinventer un desncommun ? Oui, sil accepte de fonder un projet histo-rique qui ne soit pas un dni des ralits : lAllemagneest une puissance mondiale, leuro tel quil est nest pasviable, nos atouts sont encore enviables, les lites nesavent pas o elles nous mnent, ou peut-tre le sa-vent-elles trop bien, enn et surtout ce sont les peuplesdEurope qui sont sa richesse et donc les fondementsncessaires de sa (re)construcon.

J.-P. Chevnement reprend ici une constante de sa pen-se : nous ne pouvons pas savoir o nous allons si nousne savons pas do nous venons. Leon magistralementrenouvele par une prise bras-le-corps de la mondia-lisaon elle-mme, notre place dans le monde, et lacroyance renouvele en la polique comme volont etnon comme dmission.


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9/12www.mrc-france.org Page 9

LE COMIT JEUNES EN ACTION !

Le comit jeunes du MRC sest runi avant les vacances de Nol pour conclure lanne et envisager les perspecves

dacons en 2014.

Aprs un tour de table sur la situaon polique, plusieurs pistes ont t voques pour renforcer limplicaon des jeunes

au sein du par. Ainsi, les jeunes du MRC souhaitent organiser une journe de dbats dans le cadre de la campagne

europenne avec les autres organisaons jeunes de lensemble des pars polique. Cela permera de montrer le dyna-misme du comit tout en impliquant la jeunesse dans les dbats sur la polique de lUnion europenne et sa ncessaire

rorientaon en faveur de la croissance et de lemploi.

De mme, le comit jeunes souhaite intgrer le Forum Franais de la Jeunesse, qui est un organisme regroupant des

associaons et des organisaons jeunes an de promouvoir le point de vue de la jeunesse. Des contacts ont t pris en

ce sens. La runion sest conclue par deux dbats poliques : la queson du cumul des mandats des lus et le travail le

dimanche. Jean-Luc Laurent est intervenu pour clairer les posions de chacun et partager avec les jeunes ce moment

de rexion.

Une nouvelle runion sest tenue le 8 fvrier dernier suite la dmission de Mehdi Yalaoui de sa foncon de prsident

du comit naonal jeunes. Anthony Brocviellea t lu prsident pour le remplacer. Une nouvelle runion est dores et

dj prvue le 5 avril. (Renseignements et inscripons : [email protected])

Commandes adresser [email protected]

Mouvement Rpublicain et Citoyen 3 Avenue de Corbra, 75012 Paris

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10/12

Cmmet et e lARECA ?

Jean-Marc Nicolle : LAssociaon Rpublicaine des lus Ci-

toyens et Apparents a t cre pour regrouper et fdrer

les lus MRC et construire des posions communes sur des

poliques locales. Il est apparu ncessaire de donner lesmoyens aux lus du MRC de se structurer en rseau pour

renforcer leur capacit peser sur les orientaons poliques

mises en uvre au niveau des dirents chelons territo-

riaux o ils sigent. Le MRC peut sappuyer sur un logiciel

polique rpublicain, moderne et raliste. Quil sagisse de

la rorientaon de la construcon europenne, de la r-

industrialisaon, de la citoyennet ou encore de la lacit,

notre mouvement apporte des soluons concrtes aux d-

s de la mondialisaon qui permeraient le redressement

de la France face au dlitement qui la frappe depuis plusde 20 ans. Mais force est de reconnatre quaujourdhui le

MRC incarne davantage une boussole idologique pour une

gauche en perte de repres quun par de masse pesant

concrtement sur les dcisions poliques. Notre reprsen-

taon en termes dlus est maille sur lensemble du ter-

ritoire mais gomtrie variable. Lon compte ainsi davan-

tage dlus minoritaires dans la majorit ou bien sigeant

dans lopposion que dlus ayant la capacit de dcider de

lorientaon polique mener sur un territoire. Ce nest pas

pour autant que les ides portes par notre mouvementsont marginalises, et le travail men au quodien par les

lus MRC en aeste. Mais comment dcliner notre logiciel

lchelon dune commune, dune intercommunalit, dun

dpartement ou dune rgion ? Comment faire vivre nos

valeurs en actes pour quelles aient un impact direct sur le

quodien des citoyens ? Cest tout lenjeu de lARECA.

Qelle t le m e lARECA ?

LARECA est dabord un espace dinformaon et de coordi-

naon. Notre associaon a lambion de devenir une forcede ngociaon au service de ses lus, un trait dunion entre

les collecvits territoriales, les groupes parlementaires

et les pouvoirs publics. Plus concrtement, les missions

de lARECA peuvent se dcliner en quatre axes principaux.

Dabord, il sagit pour lARECA dassurer tous les lus une

diusion permanente de lactualit lgislave, quelle soit

locale, naonale ou europenne et leur faire remonter les

prises de posion dfendues par le prsident de lassocia-on dans les instances de concertaon, surtout lorsquelles

sont lies aux enjeux locaux. Il sagit ensuite dlaborer des

proposions concertes contribuant traduire le logiciel rpu-

blicain du MRC dans la mise en uvre des poliques territo-

riales. Les exemples ne manquent pas : loi sur la refondaon

de lcole, rforme territoriale, lacit, scurit... Le MRC a son

mot dire pour peser sur tous ces sujets et lARECA est le relais

de ces posions. Cela implique comme troisime axe dor-

ganiser collecvement la parcipaon et la racon lac-

tualit polique locale, naonale et internaonale an dedgager une ligne polique claire sur les enjeux territoriaux.

Enn, lARECA se donne pour mission de promouvoir les ini-

aves locales innovantes et de partager les expriences de

terrain que chaque lu est amen mere en place dans le

cadre du mandat quil exerce.

Qel et le la e lac e lARECA r lae 2013 et

qelle te pr 2014 ?

2013 a t une anne tremplin pour lARECA. Il a fallu don-

ner une nouvelle impulsion notre associaon qui taitinacve depuis plus de deux ans. Lorsque jai repris la prsi-

dence de lassociaon lan pass, la priorit tait de dnir

un nouveau cadre dacons pour rengager une dynamique

construcve. Nous avons notamment enrichi le contenu et

la frquence des formaons de lassociaon des lus MRC,

la FRE, et nous avons cr un oul collaboraf sappuyant

sur les nouveaux usages technologiques. Il sagit dun site

intranet qui sert la fois despace de ressources documen-

taires recenses par thmaques, et dun oul collaboraf

permeant aux lus de travailler plusieurs sur llabora-on de posions communes sur un texte ou de rdiger un

argumentaire spcique.

JEAN-MARC NICOLLE, 1ERMAIRE-ADJOINT AU KREMLIN-BICTRE,

CONSEILLER RGIONAL DLE-DE-FRANCE, PRSIDENT DE LARECA


DONNER LES MOYENS AUX LUS DU MRC DE SE STRUCTURER EN RSEAU


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Prq ar cr e aca e frma e l MRC ?

Batrice Desmarn : Lassociaon de Formaon Rpubli-

caine des lus (FRE) a t cre pour rpondre un double

besoin exprim par les lus.

Dabord, il nexistait pas dvnement permeant aux lus

du MRC de se retrouver et de partager leurs expriences.

Dautre part, il tait frquemment fait tat de la part des lus

de leur dicult se posionner sur certains sujets locaux

dans le cadre de leur mandat, souvent par ignorance des po-

sions du MRC sur des sujets dintrt local. Notre logiciel

idologique repose sur des fondamentaux solides mais il est

parfois dicile de le dcliner sur des thmaques locales.

Enn, la plupart des lus ignorent que dans lexercice de

leur mandat, ils bncient dun droit la formaon et peu-

vent solliciter leur collecvit de raachement pour sins-crire la formaon de leur choix.

La craon dune associaon de formaon propre au MRC

permeait de rpondre ces deux besoins tout en bn-

ciant du nancement ncessaire son fonconnement.

Cest ainsi quavec une poigne dlus nous avons cr la

FRE en 2009.

Cmmet raet le e e frma ?

Les formaons doivent avant tout rpondre aux aentes

des lus pour leur tre ules dans lexercice de leur man-

dat. Cela implique quelles prsentent un intrt adaptaux dirents types de mandat de nos lus : aussi bien les

conseillers municipaux que les conseillers communautaires,

gnraux ou rgionaux.

Cest ainsi par exemple que nous organisons chaque anne

une session de formaon sur le Projet de Loi de Finances

(PLF) car il a un impact majeur sur les budgets de lensemble

de ces collecvits territoriales.

Comprendre les mcanismes qui rgissent le PLF permet

aux lus de construire un argumentaire polique pour d-

fendre ou dnoncer les arbitrages qui en dcoulent et qui

sont mis en place sur leur territoire.

Nous programmons aussi des sessions en foncon des su-

jets dactualit qui appellent une posion concerte et

partage des lus. Cee anne, nous avons parculire-

ment travaill sur lacte 3 de la dcentralisaon en tudiant

le texte de loi mais aussi en analysant les direntes prises

de posion des associaons instuonnelles. Ce travail per-

met aux lus davoir une vision globale des enjeux et de se

posionner en foncon de leur mandat.

Nous organisons galement chaque anne au moins une

formaon dcentralise pour faire dcouvrir aux lus les

problmaques auxquelles leurs camarades sont confron-

ts sur leur territoire. Cee anne cee formaon sest te-

nue en Normandie, prs de Caen, autour du rle de llu

dans la comptence du dveloppement conomique, en

sappuyant sur le diagnosque conomique de la ville de

Caen.

Lan pass, cee formaon stait droule en Gironde sur

la queson du nuclaire, chre au MRC, et avait permis auxlus inscrits de visiter la centrale nuclaire de Blaye, visite

suivie dune formaon sur la place du nuclaire en France.

Qel t le jecf e la FRE pr lae 2014 ?

2014 sera une anne parculire. Les lecons municipales

de mars entraineront un renouvellement de la plupart des

lus municipaux du MRC et je le souhaite permeront

daugmenter leur nombre. Beaucoup seront nouvellement

lus et la FRE aura pour vocaon de leur transmere les

bases lmentaires an quils dmarrent leur mandat dans

les meilleures condions. Par ailleurs, en 2015 auront lieules lecons des conseillers dpartementaux. L encore la

FRE sera en souen pour accompagner les candidats.

Pour le reste, lenjeu de 2014 sera de poursuivre la profes-

sionnalisaon engage dans les formaons proposes. Nous

dvelopperons les supports daccompagnement aux lus

et intensierons la parcipaon dintervenants externes

au MRC, qui livreront leur experse indpendamment des

valeurs que nous dfendons. Cela permera de construire

une approche rpublicaine sur une base purement factuelle

et non idologique et ainsi aider les lus se posionner.

BATRICE DESMARTIN, CONSEILLRE RGIONALE DLE-DE-FRANCE,

PRSIDENTE DE LA FRE

www.mrc-france.org

DCLINER NOTRE LOGICIEL SUR DES THMATIQUES LOCALES

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Dpartement

Je soussign(e) NOM

Adresse

CP

Profession

Syndicat

Tl. xe

Courriel

Mandat(s) lecf(s) ventuel(s)

Souhaite

et joint un chque de

buLLETin RETouRnER ACCoMPAgn du ChQuE : MRC 3 AvEnuE dE Co RbERA 75012 PARis

Prnom

Ville

Lieu professionnel

Tl. Portable

adhrer au MRC renouveler son adhsion au MRC

La cosaon annuelle naonale est de 55 minimum + cosaon libre selon revenus, ou 25 pour les personnes au RSA, en recherche

demploi ou tudiants.

Un reu scal vous sera fourni pour vous permere de bncier dune rducon dimpts de 66% du montant de votre cosaon

(ex : une adhsion dun montant de 100 -66% = 34 cot rel de votre adhsion).

Les cosaons verses en espces nouvrent pas le droit rducon dimpts.

La rducon dimpts est plafonne 15 000 par an par foyer scal.

lordre de l AFMRC

Comit local (ventuellement)

Fait Le Signature :

parcipaon au comit naonal Jeunes

Date de naissance ( Pour parcpaon ventuelle au secteur Jeunes )

(pour parcipaon ventuelle au secteur monde du travail)

@

FICHE INDIVIDUELLE DADHESION

2014

Renouvelez ds maintenant votre adhsion pour 2014 : le MRC a besoin de vous !

Documents

Citoyens Militants février 2014