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Claire Chesnier [email protected] www.clairechesnier.com

Claire Chesnier · de la porosité du papier et de la fluctuation des encres d’une part, celle du retrait de la touche et de l’avancée du “geste de la couleur” (Marc Devade)

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Claire Chesnier

[email protected]

Biographie

Née en 1986, Claire Chesnier vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où elle a également suivi un post-diplôme et prépare actuellement un doctorat à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en Arts et Sciences de l’Art, Institut Acte CNRS. Elle est représentée par la Galerie du jour agnès b. (Paris).

Lauréate en 211 du Prix agnès b. des Amis des Beaux-Arts de Paris, Claire Chesnier fut découverte et soutenue dès 2010 par agnès b. lors de sa troisième année aux Beaux-Arts de Paris. Véritable rencontre coup de coeur, elle lui propose, à seulement 25 ans, de dévoiler ce travail poétique lors d’une exposition personnelle Fragments d’une déposition, en janvier 2012 à la Galerie du jour agnès b., perpétuant ainsi l’héritage de ce grand défenseur de la peinture abstraite qu’était Jean Fournier. Cette exposition fut ensuite présentée à Marseille en juillet 2012 dans le cadre du Festival International du Film Documentaire. Les peintures de Claire Chesnier font notamment partie de la Collection agnès b. (Paris) depuis 2011.

Egalement lauréate du Prix Yishu 8 2013 (Maison des Arts de Pékin) et du Prix Talent Contemporain 2012 de la Fondation François Schneider - Fondation de France (Wattwiller), ses peintures ont déjà été présentées lors de plusieurs expositions personnelles et collectives : Galerie du jour agnès b. (Paris), Galerie agnès b. (Marseille), Espace de l’Art Concret (Château de Mouans), Rosenblum Collection & Friends (Paris), Salon de Montrouge, Le CentQuatre (Paris), Parcours Saint Germain (Paris), Galerie Leonardo Agosti (Sète), T-Gallery (Bratislava), Note on (Berlin), The CCNOA Collective Collection, (Paris), L’Escaut (Bruxelles)... Actuellement en résidence à La Forge / Point Ephémère (Paris) ainsi qu’ à la Maison des Arts de Pékin (Chine), Claire Chesnier poursuit sa recherche d’une peinture à l’ombre de l’encre.

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Biography

Born in 1986, Claire Chesnier lives and works in Paris. She graduated from Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts with a Post-master’s degree in Fine Arts. Currently, she is a Doctorate student in Fine Arts at Université Paris I Panthéon Sorbonne, Institut Acte CNRS. Claire Chesnier is represented by the Galerie du jour agnès b. (Paris).

Winner of the 2011 agnès b. Friends of the Beaux Arts prize, Claire Chesnier was discovered and supported by agnès b. since 2010 during her third year at the Beaux-Arts of Paris. Real favourite meeting, she offers her, at only twenty-five years old, to reveal this poetic work, thus perpetuating the legacy of this great defender of abstract painting who was Jean Fournier. This exhibition was moved to Galerie agnès b. in Marseille in July 2012, where it was displayed as part of the International Film Festival. Claire Chesnier’s paintings are notably part of the agnès b. Collection (Paris) since 2011.

Also winner of the 2013 Yishu 8 Prize (House of Arts of Beijing) and the 2012 Contemporary Talent Prize of the François Schneider’s Fondation - Fondation of France (Wattwiller), Claire Chesnier has already participated to several individual and collective exhibitions such as Galerie du jour agnès b. (Paris), Galerie agnès b. (Marseille), Espace de l’Art Concret (Château de Mouans), Rosenblum Collection & Friends (Paris), Salon de Montrouge, Le CentQuatre (Paris), Parcours Saint Germain (Paris), Galerie Leonardo Agosti (Sète), T-Gallery (Bratislava), Note on (Berlin), The CCNOA Collective Collection (Paris), L’Escaut (Bruxelles)... Currently in residency at La Forge / Point Ephémère (Paris) and at the House of Arts of Beijing (China), Claire Chesnier follows her search for a painting in the shade of ink.

Définition possible du travail en cours de Claire Chesnier

Jean-Michel Alberola | novembre 2011

1 | Construire un récipient.2 | Y mettre un liquide (de préférence de l’eau).3 | Construire une pipelette ou un compte-goutte.4 | Prendre à l’aide de la pipelette ou du compte-goutte un peu d’encre.5 | Laisser tomber une goutte de cette encre choisie dans le récipient.6 | Prendre le récipient, le mettre à la lumière du jour.7 | Regarder.

Ce n’est pas un travail d’alchimiste, mais de maçon ou de moine.Le reste lui appartient...

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Possible definition of Claire Chesnier’s work process

Jean-Michel Alberola | november 2011

1 | Build a container.2 | Pour some liquid in it (water is preferrable).3 | Construct a pipette.4 | Take a bit of ink with the help of the pipette.5 | Drip a drop of the chosen ink into the container.6 | Take the container, put it in direct sunlight.7 | Watch.

It is not the work of an alchemist but that of a mason or a monk. The rest belongs to her...

Fragments d’une déposition

Vincent Dulom | décembre 2011

Au mur de la salle d’exposition, tendues aux quatre coins par un clou, les feuilles cambrent leurs bords. Elles n’offrent pas la surface calme du plan. Leurs arrêtes marquent nerveusement les arcs en stigmates de leur origine et de leur transport. Elles ont été roulées. C’est leur première spécificité. Claire Chesnier peint ses grandes peintures sur des feuilles qui lui opposent un corps en tension.Devant la large bande de papier déroulé, elle choisit son format, prépare son regard, la découpe, prend à bras-le-corps l’écran blanc qui se love sur lui-même, s’en saisit. Elle ne sait rien encore de la peinture. A bout de bras, d’un éloignement impossible, en haut de la planche à l’échelle d’une porte à peine inclinée qui repose sur le mur, elle plaque la feuille. Dessous, elle pourrait voir la couleur sombre et bigarrée des coulées d’encres successives de ses peintures précédentes, ne la voit pas pourtant, s’assure de sa hauteur, du rapport physique qu’elle entretient à son propre corps, de son aplomb et de son niveau puis la fixe au ruban adhésif. L’écran lui fait face, blanc sans limites, ou plutôt en l’absence des limites que recouvre le ruban adhésif posé sur la totalité du pourtour de son format faisant ainsi disparaître avec lui toute possibilité d’inscription de son travail dans une composition liée au format initial.Avant de peindre, elle lave la feuille, la détrempe. Elle l’apaise. Elle prépare l’écoulement de l’encre, sa diffusion et fait que ses futures touches n’embossent pas le papier, ne le scarifient pas.Elle regarde la feuille, la laisse sécher et se tendre. De cette tension, des quatre bords recouverts et de l’impossibilité de composer ainsi le format dans son ensemble, le dessein d’une peinture détachée du bord se fait jour. Le cadre du ruban adhésif glissera du pourtour vers le centre.Déterminée, elle dessine l’ouvert du travail à venir au ruban adhésif sur la feuille. Elle danse libérée de la composition, une forme inscrite à la gravité de son bras ou à la décision qui la change. Elle enchâsse le corps du dessin de la paume de la main et vérifie que le cadre épais de sa fenêtre fait corps avec le papier. A l’intérieur, sa peinture s’ouvrira à l’étendue d’un fragment. A l’extérieur, elle ménagera un espace vierge de toute trace, sans limites, conscience fragile de l’impossibilité de peindre. Cette réserve bordera la peinture, sans anecdote.A l’intérieur de sa fenêtre, elle dépose à l’effleurement de la surface, en larges allers-retours, l’encre fortement pigmentée dont sont gorgés ses pinceaux et qui s’aterre en poudre de velours. Ses gestes répétés soulèveraient la fleur du papier si elle ne veillait pas à son intégrité et n’était pas appliquée à ne rien laisser dans son travail qui la trahisse. Elle passe et repasse en haut de chaque nouvelle forme, ne laisse rien de cette ombre qui survient sur l’écran, s’assure à l’horizon de la couleur que son bord a la justesse voulue puis accompagne dans sa chute l’encre à la vague régulière de son geste. Elle efface les premières coulures pour faire naître, sans traces de ses passages, dans le recouvrement régulier de la surface, le plan étendu d’une couleur inidentifiable. Ses gris sont argentés, ses ocres, verts et ses verts, dorés. Ils caressent dans l’indétermination volontaire qui les fait naître le corps en lumière d’une couleur de terre et d’une profondeur plane.La fenêtre entièrement peinte, Claire Chesnier se recule. Elle s’aventure une première fois à la contemplation du paysage qu’elle a fait naître. Elle le considère avec l’incertitude du regard qui se pose sur une chose improbable. Elle se risque à savoir ce que sera vraiment sa peinture sans ce cadre chaotique, le blanc retrouvé. Elle se rapproche, en regarde de près la surface, guette un incident, un accroc, une particule d’encre trop épaisse qui aurait pu en marquer l’étendue et ne voyant rien, en retrouve la totalité.Elle se demande ce qui s’est passé cette fois encore. Elle pose le regard à la bordure des mots et ne sachant pas nommer sa couleur, décide de la laisser sécher. Ce qu’elle fait, juste assez pour pouvoir retirer le ruban moucheté et les feuilles de protection qui l’entourent.Elle retire méticuleusement le ruban adhésif de la fenêtre en prenant soin de ne pas mettre à mal les fibres du papier, repousse doucement de l’ongle celle qui se sont soulevées de trop. Le blanc est là. Indemne.Ca.C’est là aussi. Il reste le cadre mais ça va. A voir... Au moins c’est là.La peinture est là. Au sol. C’est étrange. Le temps de s’habituer.Le mur est long. Assez pour six grands formats. On va le longer, passer de l’un à l’autre. Marcher. Alors, elle construit le déplacement du regard. Fluide. Sans heurt. Chaque peinture doit épauler les autres, se retirer et tout à la fois devenir celle que l’on regarde.Juste sous le regard, le corps de la peinture danse. Au creux d’une temporalité infinie, dans le jaillissement de l’attente, l’instant s’étend à la durée, Claire Chesnier vient de déposer son geste.

Claire Chesnier, la peinture fluide

Philippe Piguet | L’œil - n° 660 – septembre 2013

Elle est peintre et sa peinture se donne à voir, comme elle dit, « dans une double fragilité : celle de la porosité du papier et de la fluctuation des encres d’une part, celle du retrait de la touche et de l’avancée du “geste de la couleur” (Marc Devade) d’autre part ». Ils sont rares les jeunes artistes comme elle qui citent cette figure phare de Supports-Surfaces trop tôt disparue.

Elle est peintre et le revendique avec force, passion et conviction. Originaire de Clermont-Ferrand, née en 1986, Claire Chesnier, qui a notamment travaillé autour du concept théorique de « revoilement », ne cache pas son intérêt pour la peinture abstraite américaine.

Si Ellsworth Kelly et Agnès Martin ont ses faveurs, Blinky Palermo et Shitao, le peintre chinois du XVIIe siècle, tout à la fois calligraphe et poète, aussi. C’est dire si tout ce qui est de la lenteur, de la liquidité, d’un rapport physique et méditatif à la peinture lui convient. Ses peintures procèdent d’ailleurs d’une longue et patiente élaboration, dans l’application des couches et l’écoulement de l’encre. Au travail, Claire Chesnier peint toujours en musique, baroque de préférence ; cela l’aide « à appréhender l’expérience picturale », dit-elle encore. C’est qu’il y va chez elle d’une sorte de géologie et de sédimentation qui l’oblige à donner beaucoup d’elle-même pour mieux révéler la peinture à sa propre incarnation. Lauréate 2013 de Yishu 8, la Maison des arts de Pékin, elle y est actuellement en résidence. On imagine facilement qu’elle s’y trouve bien et que son travail va y gagner une nouvelle expérience.

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Claire Chesnier, the fluid painting

Philippe Piguet | L’œil - n° 660 – september 2013

She is a painter and her painting appears, as she said, “within a double fragility : that of the porous surface of the paper and the fluctuation of the inks on one hand, and that of the retreat of the brushstroke and the coming forth of the « movement of the colour” (Marc Devade) on the other hand.” Young artists are rare to quote as her this leading figure of Supports-Surface too early disappeared.

She is a painter and claims it with strenght, passion and conviction. Native of Clermont-Ferrand, born in 1986, Claire Chesnier who, besides, has worked on the theoretical concept of “revoilement (re-veiling)”, does not hide her interest for the abstract american painting.

If Ellsworth Kelly and Agnes Martin find favour with her, Blinky Palermo and Shitao, the chinese painter of the 17th century, both calligrapher and poet, too. That goes to show how much the slowness, the liquidity, the physical and meditative relation to the painting suit her. Furthermore, her paintings proceed in a long and patient elaboration, in the application of the layers and the flows of the ink. While working, Claire Chesnier always paints in music, preferably baroque ; that helps her to “grasp the pictural experience”, she adds. Her work involves a kind of geology and sedimentation which makes her investing herself a lot to better reveal the painting at its own incarnation. Winner of the Yishu 8 2013 Prize, she is actually resident of the House of Arts of Beijing. We can easily imagine that she is at ease there and that her work will get a new experience.

CCXLIX146,5 x 133,5 cmencre sur papier2013

Collection privée

CCXLIX57,6 x 52,5 inink on paper2013Private Collection

CCXLII141 x 131 cmencre sur papier2013Collection privée

CCXLII55,5 x 51,5 inink on paper2013Private collection

CCLII136 x 134,5 cmencre sur papier

2013

CCLII53,5 x 52,9 inink on paper2013

CCLVI145 x 126 cmencre sur papier

2013

CCLVI57 x 49,6 inink on paper2013

CCLIX149 x 131,5 cmencre sur papier

2013

CCLIX58,6 x 51,7 inink on paper2013

CCXL134,5 x 128 cmencre sur papier2013

CCXL52,9 x 50,3 inink on paper2013

CCXXXII141 x 135 cmencre sur papier2013

CCXXXII55,5 x 53,1 inink on paper2013

CCLIII139 x 136 cmencre sur papier2013

CCLIII54,7 x 53,5 inink on paper2013

CCXXX143,5 x 134,5 cmencre sur papier2013

CCXXX56,4 x 52,9 cmink on paper2013

CCLI146 x 132,5 cmencre sur papier2013Collection de la Ville de Vitry-sur-Seinedépôt au MACVAL Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne

CCLI57,4 x 52,1 inink on paper2013Collection of the City of Vitry-sur-Seinedeposit at MACVAL Museum of Contemporary Art of Val-de-Marne

CCL145 x 134 cmencre sur papier2013

CCL57 x 52,7 inink on paper

2013

CCXXVIII163,5 x 133,5 cmencre sur papier2013Collection de la Ville de Vitry-sur-Seinedépôt au MACVAL Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne

CCXXVIII64,3 x 52,5 inink on paper

2013

Collection of the City of Vitry-sur-Seine

deposit at MACVAL Museum of Contemporary

Art of Val-de-Marne

CCXLI145 x 135 cmencre sur papier2013

CCXLI57 x 53,1 inink on paper2013

CXCIX136 x 120 cmencre sur papier2012

CXCIX53,5 x 47,2 inink on paper

2012

CCLIV151 x 134,5 cmencre sur papier2013

CCLIV59,4 x 52,9 inink on paper2013

CC140 x 118 cmencre sur papier2012

CC55,1 x 46,4 inink on paper2012

CCXVII135 x 115,5 cmencre sur papier2012

CCXVII53,1 x 45,4 inink on paper2012

CCXV135 x 116,5 cmencre sur papier2012Courtesy Galerie du jour agnès b.

CCXV53,1 x 45,8 inink on paper2012Courtesy Galerie du jour agnès b.

CCIX134 x 120 cmencre sur papier2012Collection Fondation François SchneiderFondation de France, Wattwiller

CCIX52,7 x 47,2 inink on paper2012Fondation François Schneider collectionFondation of France, Wattwiller

CCVIII136 x 117 cmencre sur papier2012Collection Fondation François SchneiderFondation de France, Wattwiller

CCVIII53,5 x 46 inink on paper2012Fondation François Schneider collectionFondation of France, Wattwiller

CXCVII135 x 116 cmencre sur papier2012

CXCVII53,1 x 45,6 inink on paper2012

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Filiations, dialogues avec les oeuvres de la Donation Albers-Honegger

09|12 2012 - 21|04 2013, Espace de l’Art Concret, Château de Mouans.

Claire Chesnier, CCXV, 2012 | Helmut Federle, Basics on composition IV, 1989

Léa Bismuth | août 2012

Depuis cinq ans, Claire Chesnier obéit à une contrainte qu’elle s’est donnée : elle se contente de faire apparaître une forme colorée aux contours nets dans l’espace blanc de la feuille de papier. Par ce geste - qui est avant tout un «revoilement», un recouvrement de la surface par un voile coloré - elle entre dans un dialogue avec la fluidité de la couleur et la «peau» épaisse et immaculée du papier, faisant de chaque coup de brosse l’instant d’une tension, entre intensité, amplitude, maîtrise et laisser aller du geste de la main et du bras. A partir de là, tout est possible, et il y a bien une dialectique qui s’installe : la présence de la forme comme suspendue au milieu d’une sorte de néant - telle une découpe posée sur un socle parfaitement défini - entre en contradiction, en conflit peut-être, avec ce qui se passe à l’intérieur de cette forme jusque dans les profondeurs du tissage velouté du papier qui se gorge des encres diluées. Pour l’artiste, il s’agit là d’une mise en relation entre «l’autorité» des bords et «l’écoute» des infinis possibles qui se déploient à l’intérieur de cette même forme. Et c’est de cette manière que le spectateur entre dans la matière : son regard se perd dans les dégradés aquarellés ; il fait une expérience perceptive et phénoménologique de la peinture pour reprendre le vocabulaire de Merleau-Ponty. Fidèle à la tradition minimale, Claire Chesnier cite Ellsworth Kelly ou Josef Albers, à qui elle emprunte d’une belle manière l’idée de variation, comprise comme répétition de la différence.

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Léa Bismuth | august 2012 For five years, Claire Chesnier has obeyed a constraint that she gave herself : making a colored shape coming out of the white surface of the sheet of paper. With this gesture – which is first of all a “re-veiling”, a recovering of the surface with the help of a colored veil – she initiates a dialogue with the fluidity of color, of the thick and immaculate “skin” of paper – making each brush stroke the moment of a tension, between intensity, amplitude, mastery and the freedom of the gesture of the arm and the hand. From there, everything is possible and there is for sure a dialectique that settles itself : the presence of the shape suspended in the middle of a kind of void – as a cut performed on a perfectly defined base – enters into contradiction, into a conflict maybe, with what happens inside that shape, until the depth of the velvet weaving of the paper which becomes saturated with the diluted inks. For the artist, that is about creating a relation between the “authority” of the edges and the “listening” of the infinite possibilities spread inside this same shape. And it is that way that the spectator enters into the material : his look is lost into the watercolored gradations ; he goes through a perceptive and phenomenological experience of the painting, quotting from Merleau-Ponty’s vocabulary. Staying true with the minimal tradition, Claire Chesnier quotes Ellsworth Kelly or Joseph Albers from whom she takes in a beautiful way the idea of variation, understood as the repetition of the difference.

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Filiations, dialogues avec les oeuvres de la Donation Albers-Honegger

09|12 2012 - 21|04 2013, Espace de l’Art Concret, Château de Mouans.

John McCracken : Lumina, 1990. | Claire Chesnier : CXCIX, 2012.

© photo. : Isabelle Giovacchini

Hélène Meisel | février 2012

Certaines pratiques graphiques sont réversibles, elles autorisent le repentir et le gommage. D’autres s’avèrent en revanche irréversibles, l’intervention de l’exécutant étant indélébile. Le travail de Claire Chesnier s’inscrit dans cette seconde catégorie : celle du faire sans défaire. Le format choisi fixe l’étendue d’un geste soumis à un protocole invariable : l’artiste prépare son papier à plat el le mouillant, y délimite avec des bandes de masquage une réserve centrale dont les bords ne sont jamais orthogonaux, et redresse ensuite la feuille pour y appliquer avec une brosse douce des encres pigmentaires très diluées. Le tout doit être effectué sur papier humide, a fresco. L’évaporation fixera définitivement les couleurs, leurs migrations et leurs dégorgements. Superposées en voiles translucides, les encres pourraient rappeler la technique inventée par Helen Frankenthaler au début des années 1950, le soak-stain (imprégnation-maculation), reprise par Morris Louis dans ses fameuses Veils. Il s’agissait alors de noyer résine acrylique et térébenthine pour laisser s’imprégner le mélange fluide sur la toile crue. La procédure générait l’apparition de coulées antiform, ainsi qu’une sensation d’expansion plane. Chez Claire Chesnier, l’imprégnation reste cependant sujette à la profondeur. Car la fenêtre ménagée sur la feuille devient le fragment d’une nappe colorée qui la déborde virtuellement. Au fur et à mesure que cette réserve centrale s’obscurcit, à force de boire les vagues successives d’encre, elle soustrait au papier de sa luminosité, y creusant une perspective atmosphérique comparable aux nuées impressionnistes. L’horizon clair qui surmonte les aplats mats et luminescents s’offre alors comme une respiration, une éclaircie que l’artiste appelle simplement «ouverture».

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Hélène Meisel | february 2012

Some graphic practices are reversible, they allow the pentimento and the erasing. Others, in contrast, prove to be irreversible, the author’s intervention being indelible. Claire Chesnier’s work is part of the second category : the one of do without undo. The select format sets the stretch of a gesture submitted to an invariable protocol : the artist prepares her paper layed flat and by moistening it, delimits there a central reserve whose edges are never orthogonal, then straightens up the sheet to aply on it very dilutetd pigmentary inks with a soft brush. The whole has to be made on wet paper, a fresco. The evaporation will set for good the colours, there migrations and there disgorgements. Layered in translucid veils, the inks could remind of the technique invented by Helen Frankenthaler at the beginning of the 50’s, the soak-stain, taken back by Morris Louis in his famous Veils. It was then about drowning acrylic resine and turpentine to let the fluid mixture soaking up on the unprepared canvas. The procedure generated the appearance of antiform slides, as well as a feeling of flat expansion. With Claire Chesnier, the expansion is nevertheless subject to depth. Because the window spared on the sheet becomes the fragment of a colored layer that virtually overflows it. As this central reserve darkens, by dint of absorbing the successive ink waves, it takes from the paper its luminosity, creating an athmospheric perspective close to the impressionnist clouds. The light horizon that sits on top of the mat and luminescent tint areas presents itself as a breath, a bright interval that the artist simply calls «opening».

CXV147 x 114 cmencre sur papier2011Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris© photo. : Laura Morsch

CXV57,8 x 44,8 inink on paper2011Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris© photo. : Laura Morsch

CXVIII150 x 114 cmencre sur papier2011Collection agnès b., Paris© photo. : Laura Morsch

CXVIII59 x 44,8 inink on paper2011agnès b. collection, Paris© photo. : Laura Morsch

XC140 x 114 cmencre sur papier2010Collection agnès b., Paris© photo. : Laura Morsch

XC55,1 x 44,8 inink on paper2010agnès b. collection, Paris© photo. : Laura Morsch

XCVIII132 x 114 cmencre sur papier2010Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

XCVIII51,9 x 44,8 inink on paper2010Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

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Fragments d’une déposition, Claire Chesnier

20|01 - 03|03 2012, Galerie du jour agnès b., Paris

© photo. : Laura Morsch

Marguerite Pilven | février 2012

Claire Chesnier se tient depuis quatre ans au protocole de création suivant : elle imprègne d’eau un papier aquarelle épais qu’elle fixe verticalement, définit son cadre d’intervention avec des rubans adhésifs puis lâche de grandes coulées de couleurs sombres au moyen d’un pinceau gorgé d’encre. Avec une large brosse coréenne, elle intervient ensuite sur ce flux vertical pour le balayer horizontalement. Elle appelle «re-voilement» ces va-et-vient qui ralentissent la chute des pigments sur le blanc de la page. En étirant les encres pour travailler leur jus à bras-le-corps, elle les maintient liées à ce fond lumineux par le biais de gradations chromatiques, avant qu’il ne soit trop tard. Impossible de revenir en arrière une fois l’encre séchée. Dans cette pratique en temps réel, le repentir n’existe pas. En se raidissant à mesure qu’il s’assèche, le papier perd aussi de sa capillarité. La maîtrise de ce protocole obtenue à force de pratique n’épuise jamais le caprice des encres infiniment labiles. Tout est fonction du degré d’humidité du support, de la qualité des pigments. Autant de micro-évènements auxquels Claire Chesnier répond avec le pinceau.Par le dialogue vif et constant qu’elle exige avec la matière, l’exécution de ces peintures requiert une grande concentration. La peinture est pour Claire Chesnier une passerelle tendue, et sans cesse tentée, entre la lumière et l’encre qui s’en détache comme une ombre. Elle est considérée menée à son terme lorsque le glissement des encres vers la lumière du «fond» s’est fait de manière fluide. Un passage qu’elle fixe en une logique quasi-photographique d’instantanné. L’immédiateté du procédé fait qu’un dessin en appelle un autre ; les questions formelles qu’il soulève lors de son exécution se reportant sur un autre dessin. C’est pourquoi Claire Chesnier les numérote. Des résonances formelles apparaissent après coup, qu’un accrochage permettra ensuite de dévoiler. D’un protocole physique et méditatif taillé aux mesures de son ambition, Claire Chesnier tire des oeuvres dont la forte présence subjugue.

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Marguerite Pilven | february 2012

For four years Claire Chesnier has been keeping the following protocol of creation : she water-soaks a thick watercolour paper that she sets vertically, defines the frame of her intervention with tapes then releases large dark colours flows with the help of a inklogged brush. With a large Korean brush, she then intervenes on this vertical flow to sweep it up horizontally. She calls «re-veiling» these backwards and forwards movements that slow down the pigments fall on the white of the page. By drawing out the inks to work their juice bodily, she keeps it linked to this luminous background by means of chromatic gradations, before it is too late. Impossible to go back once the ink is dry. In this real-time practice, the pentimento does not exist. By tensing up as it is drying up, the paper also loses its capillarity. The mastery of this protocol obtained by dint of practicing does not run out of the vagaries of the inks infinitely labile. Everything depends on the humidity degree of support, on the pigments quality. As much micro-events about which Claire Chesnier answers with the brush.By the sharp and constant dialogue that she demands with the medium, the execution of these paintings requires a strong concentration. Painting for Claire Chesnier is a tight link, and continuously tryed, between the light and the ink that leaves it as a shadow. It is considered brought to fruition when the sliding of the inks toward the «background» light as been made in a flowing way. A transition that she sets in quasi-photographic logic of snapshot. The immediacy of the method implies that a drawing calls for another ; the formal questions they raise during its execution being transferred to another drawing. That is why Claire Chesnier numbers them. Formal resonances appears after the fact, that a hanging allows to unveil. From a physical and meditative protocol made commensurate with her ambition, Claire Chesnier draws a work of which the strong presence captivates.

Jean-Christophe Arcos | mars 2013

Déployée dans un lexique de figures abstraites en augmentation permanente, l’œuvre de Claire Chesnier frappe d’abord par la pureté des formes et la rigueur du protocole : bordée d’un halo, d’une crête ou d’une auréole, étendant jusqu’à ses contours l’encre qui prend le temps de déplier ses nuances, chaque découpe se fixe à la surface du papier blanc.Indexées par ordre, toutes formes font partie d’un corpus : par métonymie, chacune revient au tout, s’y fond, s’en détache, s’y ajoute.La sérialité sert ici la volonté d’épuisement de l’artiste : épuisement d’abord de l’idée même de répétition, puisque chaque forme est, jusqu’à l’infini, unique. La transcendance abstraite et l’immanence répétée se confondent dans un projet totalisant qui, malgré une aridité qui n’est qu’apparente, invite à la méditation autant qu’à la jouissance esthétique.

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Jean-Christophe Arcos | march 2013

Deployed in a lexical of abstract figures in constant increase, Claire Chesnier’s work first strikes by the purity of the shapes and the rigour of the protocol : lined with a halo, a crest or an aureole, spreading until its outlines the ink that takes the time to stretch out its shades, each pattern sets itself on the surface of the white paper.Indexed by date, all the shapes are part of a corpus : by metonymy, each one amounts to the whole, melts into it, leaves from it, adds to it. The serial principle aims here the artist’s will to exhaustion : exhaustion first of the idea of repetition, since each shape is endlessly unique. The abstract transcendence merges with the repeated immanence in a incompassing project which, despite of a bareness that is only superficial, invites to meditation as much as to aesthetic pleasure.

CLXVI150 x 114 cmencre sur papier2012Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

CLXVI59 x 44,8 inink on paper2012

Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

CLXX150 x 114 cmencre sur papier2012

Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

CLXX59 x 44,8 inink on paper2012Courtesy Galerie du jour agnès b., Paris

CXCII150 x 114 cmencre sur papier2012

CXCII59 x 44,8 inink on paper2012

CLIX150 x 114 cmencre sur papier2012Collection privée

CLIX59 x 44,8 inink on paper2012Private collection

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57ème Salon de Montrouge 03|05 - 30|05 2012, Le Beffroi, Montrouge.

Marc Lenot | mai 2012

Claire Chesnier montre de grandes formes aux lisières du monochrome, pures, voire ascétiques, où l’encre a imbibé le papier par capillarité, y laissant des ombres, des traces, d’imperceptibles variations, fruit d’une alchimie persistante.

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Marc Lenot | may 2012

Claire Chesnier shows large shapes bordering on monochrome, pure, even ascetic, where ink has soaked the paper by capillarity, leaving there some shadows, some marks, some imperceptible variations, fruit of a persistent alchemy.

Michel Nuridsany | février 2013

Une espèce de grâce. De l’élégance aussi, mais de la beauté d’abord dans cette peinture qui s’épuise et se ressource dans un monochrome bizarre, incertain, qui se dilue et glisse, et rayonne, et palpite dans les vastes dimensions d’un papier aquarelle. Claire CHESNIER ou « la peinture seule » comme disait BRAM VAN VELDE.

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Michel Nuridsany | february 2013

A kind of grace. Elegance too, but beauty first of all in this painting that runs out and recovers in a strange monochrome, uncertain, which dilutes itself and slides and spreads, and quivers in the vast dimensions of a watercolor paper. Claire CHESNIER or « the paint alone » as BRAM VAN VELDE said.

Claire Chesnier

Née en 1986 à Clermont-Ferrand. Vit et travaille à Paris. | Born in 1986 in Clermont Ferrand. Lives and works in Paris. Représentée par la Galerie du jour agnès b., Paris. | Represented by the Galerie du jour agnès b., Paris

EXPOSITIONS PERSONNELLES | SOLO EXHIBITIONS2013 Yishu 8, Maison des Arts de Pékin, Chine. Docks Art Fair, sur invitation de la Galerie Leonardo Agosti, La Sucrière, Lyon.2012 Fragments d’une déposition, Galerie du jour agnès b., Paris. Fragments d’une déposition, Galerie agnès b., Marseille. Parcours St Germain, Boutique agnès b., Paris. Re-veiling, T-Gallery, Bratislava, Slovaquie.2011 Revoilement, Atelier Patrick Tosani, Beaux-Arts de Paris. Encres sur papier, Atelier Patrick Tosani, Beaux-Arts, Paris.2010 XC...XCIX, Galerie gauche, Beaux-Arts, Paris.2009 Sombre, Atelier Jean-Michel Alberola, Beaux-Arts, Paris. Sombre, Galerie gauche, Beaux-Arts, Paris.

EXPOSITIONS COLLECTIVES | GROUP EXHIBITIONS2014 Exposition des lauréats des Prix Talents Contemporains, Centre d’Art de la Fondation François Schneider, Wattwiller.2013 Sans objet, Diffraction Art Project - Usine Chapal, Montreuil. Bruissements, Galerie Isabelle Gounod, Paris (Com. Léa Bismuth), Young Curators Nouvelles vagues, Palais de Tokyo. Sur la mauvaise pente, Galerie de Roussan, Paris (Com. Nabila Mokrani), Young Curators Nouvelles vagues, Palais de Tokyo. Art Osaka, sur invitation de la Galerie Jeune Création, Hotel Granvia Osaka, Japon. Biennale du dessin des Beaux-Arts de Paris, Cité des Arts, Paris. Ce que le sonore fait au visuel, Château de Servières, Marseille (commissariat : Françoise Docquiert, Richard Conte, Jeune Création), Marseille-Provence 2013. Last dance, Galerie Gourvennec Ogor, Marseille. (Com. Le Syndicat Magnifique), Marseille-Provence 2013. La rime et la raison, L’Escaut, Bruxelles (Com. Label Hypothèse, MPVite) Art Paris Art Fair, sur invitation de la Galerie Leonardo Agosti, Grand Palais, Paris. Fondation, Galerie Leonardo Agosti, Sète. La dispute de l’âme et du corps, Cloître des Billettes, Paris. (Com. Jean-Christophe Arcos) Emergence, Hôtel de Sauroy, Paris. (Com. Katrin Bremermann, Yifat Gat, Erin Lawlor) 2012>13 Filiations, dialogues avec les oeuvres de la Donation Albers-Honegger, Espace de l’Art Concret, Centre d’Art Contemporain, Château de Mouans. (Com. Fabienne Fulchéri assistée d’Alexandra Deslys)2012 Jeune Création, Exposition Internationale d’Art Contemporain, le CentQuatre, Paris. Ready for fatality? News about the apocalypse #7, Note on, Berlin (Com. Fabienne Bideaud,) soutien de l’Institut Français 30/30 - Image Archive Project, The CCNOA Collective Collection, Center for Contemporary Non-Objective Art, Le Moins un, Paris. (Com. Petra Bungert, Tilman Hoepfl) Offprint, Art Publishing Fair, sur invitation des Editions Shelter Press, Beaux-Arts, Paris. Décalage, Association Florence pour l’Art Contemporain, Espace Commines, Paris. Exposition et vente aux enchères du 57ème Salon de Montrouge, Le Beffroi, Montrouge (Com. priseur Pierre Cornette-de-Saint-Cyr, Expert Stéphane Corréard) Prix International de Peinture, Novembre à Vitry, Galerie Jean Collet, Vitry-sur-Seine. Athématique, Espace Brochage Express, Paris. (Com. Vincent Dulom, Jennifer Douzenel, Thomas Tronel-Gauthier) Blank Generation, 57ème Salon de Montrouge, Le Beffroi, Montrouge. (Com. Richard Conte, Jacinto Lageira) Biennale de la Jeune Création, La Graineterie, Houilles. Figures du sommeil, Galerie Jean Collet, Vitry-sur-Seine.2011 Comme elle vient, Prix des Amis des Beaux-Arts de Paris, Rosenblum Collection & Friends, Paris. (Com. Label Hypothèse) Prix International de Peinture, Novembre à Vitry, Galerie Jean Collet, Vitry-sur-Seine. Prix des Amis des Amis des Beaux-Arts de Paris, Galerie gauche, Beaux-Arts de Paris. Prix International de Peinture Jean-Michel Mourlot (Fondation de France), Galerie Mourlot Jeu de Paume, Marseille.2010 Prix International de Peinture, Novembre à Vitry, Galerie Jean Collet, Vitry-sur-Seine.2009 Kiitos II, Musée des Arts et Métiers, Paris. Il y a, Espace Lhomond, Paris. (soutien de l’Institut Suisse Océan) Prix International de Peinture, Novembre à Vitry, Galerie Jean-Collet, Vitry-sur-Seine. Kiitos, Galerie droite, Beaux-Arts de Paris.2008 22ème Grand Prix de Peinture, La Forge, Saint-Grégoire

COLLECTIONS Collection agnès b., Paris Collection Fondation François Schneider (Fondation de France), Wattwiller Collection de la Ville de Vitry-sur-Seine, dépôt au MACVAL, Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne The CCNOA Collective Collection, Bruxelles Collection Association Florence pour l’Art Contemporain, Paris

PRIX-BOURSES | AWARDS-GRANTS2013 Lauréate du Prix Yishu 8 - Maison des Arts de Pékin Lauréate du Prix Talent Contemporain catégorie peinture de la Fondation François Schneider (Fondation de France)2011 Lauréate du Prix agnès b. des Amis des Beaux-Arts de Paris. Nominée pour la Bourse de la Fondation Jean-Claude Reynal (Fondation de France) Nominée pour le Prix International de Peinture Jean-Michel Mourlot (Fondation de France) Bourse d’Aide au Projet, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.2009>12 Allocation de Recherche en Arts et Sciences de l’Art, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.2009 Nominée pour la Bourse Jeunes Talents (Fondation de France).

RESIDENCES | RESIDENCIES2013 Yishu 8 - Maison des Arts de Pékin, Chine.2012>14 La Forge / Point Ephémère, Paris. PUBLICATIONS2013 Claire Chesnier, la peinture fluide (texte : Philippe Piguet), L’Oeil n° 660, septembre 2013. The Drawer n°5, revue de dessin contemporain, Ed. The Drawer/Les Presses du réel, Paris. 30/30 - Image Archive Project, The CCNOA Collective Collection, Ed. CCNOA, Bruxelles. New Folder, artiste invitée mai-juin 2013, www.newfolder.fr Emergence, Hôtel de Sauroy, Paris.2012 Roven n°8, revue critique sur le dessin contemporain, Ed. Roven/Les Presses du réel, Paris. Vente aux enchères du 57ème Salon de Montrouge, Ed. Ville de Montrouge. Blank Generation, 57ème Salon de Montrouge, (texte i.a. : Jean-Michel Alberola), Ed. Particules, Paris. Jeune Création, (texte i.a. : Léa Bismuth,), Ed. Jeune Création, Paris. Biennale de la Jeune Création, (texte i.a. : Marguerite Pilven), Ed. La Graineterie, Houilles. Figures du sommeil, (texte i.a. : Agnès Foiret), Ed. Galerie Jean Collet, Vitry-sur-Seine. Comme elle vient (texte i.a. : Daniel Dobbels, Vincent Dulom) Ed. Les Amis des Beaux-Arts de Paris. Diplômés 2011, (texte i.a. : Hélène Meisel), Ed. Les Beaux-Arts de Paris.

EDITIONS2012 Fragments d’une déposition, portfolio de trois reproductions lithographiques, édité à 75 exemplaires, numéroté et signé, imprimé sur les Presses d’Idem, Paris, Ed. Galerie du jour agnès b., Paris / Ed. Item, Paris. Statement Archive 003 - Claire Chesnier, #013 The Statement Archive Project, Ed. Shelter Press, Paris/Bruxelles CONFERENCES2013 Rencontre des acteurs du marché de l’art : l’artiste, l’oeuvre et les autres, organisée par Le Syndicat des Maisons de Ventes Volontaires (SYMEV) et Jeune Création, avec Jean Brolly (Galeriste), Jacques Deret (Collectionneur, Fondateur Art Collector), Pierre Cornette-de-Saint-Cyr (Commissaire priseur), Nicolas Hugo (Galeriste), Sébastien Ruiz (Responsable Galerie agnès b. Fonds de Dotation agnès b.), Jérémy Chabaud (Directeur Jeune Création), Mairie du 11ème, Paris.2012 La peinture abstraite aujourd’hui, (en collaboration avec la Galerie Jean Fournier), dans le cadre de l’exposition Fragments d’une déposition, avec Pierre Wat (Historien de l’art), Emmanuel Van der Meulen (Artiste), Galerie du jour agnès b., Paris2011 Apparition/Disparition, dans le cadre de l’exposition L’écarté d’ombre, sur invitation de Vincent Dulom, La Fabrique, Galerie d’Art Contemporain, Université Toulouse II Le Mirail

WORKSHOPS2010>11 Assistante de Carlos Cruz-Diez, Ateliers Cruz-Diez Paris, Fondation Cruz-Diez, Paris/Houston.2008 Assistante de Mark Dion, Exposition Library for the birds & other fables, Galerie Journiac, Paris.

FORMATION | EDUCATION2009>14 Doctorat Arts et Sciences de l’Art, Institut Acte CNRS, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.2012 Post-diplôme, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Certificat de formation post-diplôme, gestion scientifique des oeuvres d’art contemporain, Ecole du Louvre/Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.2011 Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques, Ecole Nationale Supérieures des Beaux-Arts de Paris.2009 Diplôme National d’Arts Plastiques, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Master II Arts et Sciences de l’Art (mention très bien), Université Paris I Panthéon-Sorbonne