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1 IUFM DE BOURGOGNE Professeur certifié ‘CLASSROOM ENGLISH’ vers un anglais authentique dans la classe de langue PEPIN Frédéric Sous la direction de Mme Isabelle HOSTACHY Anglais 2003 0162023M

‘CLASSROOM ENGLISH’ vers un anglais authentique · PDF fileAvoir pour objectif de parvenir à mener un cours d’anglais sans un seul mot de français de l’entrée en classe

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1

IUFM DE BOURGOGNEProfesseur certifié

‘CLASSROOM ENGLISH’vers un anglais authentique dans la

classe de langue

PEPIN Frédéric

Sous la direction de Mme Isabelle HOSTACHY

Anglais2003 0162023M

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‘CLASSROOM ENGLISH’vers un anglais authentique dans la

classe de langue

Introduction p. 3

I. Trop de français en cours d’anglais p. 5I.1. Un constat décevant p. 5I.2. Explications et premières tentatives p. 8

II. Les intérêts du ‘classroom English’ p. 12II.1. Justifications théoriques p. 12II.2. ‘Classroom English’ et textes officiels p. 15II.3. Un moment privilégié de l’introduction de nouvelles structures p. 17

III. Les stratégies mises en place p. 18III.1. ‘Classroom English’ et le ‘para-cours’ p. 18III.2. Une nouvelle fiche de participation orale p. 21III.3. Une fiche de formules utiles p. 23

Conclusion p. 28

Bibliographie p. 30

Annexes p. 31

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INTRODUCTION

Ce sont les séances d’observation effectuées dans les classes de

collège (6ème, 4ème et 3ème) qui ont suscité les premières interrogations au sujet

du ‘classroom English’, de sa nature, et surtout de la place qu’il peut occuper

lors d’un cours d’anglais. A l’exception des phases d’analyse-constat, pas un

seul mot ou presque ne fut prononcé en français, fut-ce par le professeur, ou

même par les élèves, pas du tout réticents (et ce plus particulièrement dans les

petites classes) pour se saluer, parler des absences, ou encore pour demander

des éclaircissements ou une répétition en anglais.

Force était de constater le saisissant contraste entre ce qui avait été

observé et ce qui se passait au lycée dans mes classes de 2nde et 1ère. Peu de

« good morning » se faisaient alors entendre (bien qu’un peu plus fréquemment

en 2nde qu’en 1ère, il est interessant de noter), encore moins de « could you

repeat, please ? » et strictement aucun « sorry, I didn’t catch that ». L’anglais

effectivement manipulé et produit par les élèves en cours se limitait aux

structures et lexique prévus dans la préparation du professeur et ne trouvait

que rarement sa place dans tout ce qui pouvait être imprévu, ou, plus

généralement dans ce qui ce passait ‘autour’ du cours à proprement parler.

Avoir pour objectif de parvenir à mener un cours d’anglais sans un seul

mot de français de l’entrée en classe des élèves à leur sortie est à la fois

illusoire (si un élève a besoin d’être ‘recadré’, il sera préférable de le faire dans

sa langue pour qu’il comprenne en quoi son attitude doit changer) et inutile (le

travail fait pendant l’analyse-constat est plus efficace en français). Plutôt qu’un

objectif véritablement réalisable, il s’agit en effet d’un ‘idéal’ vers lequel il faut

tendre.

La majeure partie d’une séance (le contrôle des connaissances,

l’exploitation des documents, les échanges ciblés, etc.) se déroule de toute

façon en anglais et selon des procédures qui visent à privilégier la

communication. Ce sont dans tous les ‘à-côtés’ (début et fin des cours,

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consignes données par le professeur, travail donné d’une séance à l’autre,

‘imprévus’, etc.) que le français tend à apparaître et qu’il peut et doit être

remplacé par la langue étudiée : c’est là qu’entre en jeu le ‘classroom English’.

Notre réfléxion partira du simple fait constaté plus haut : trop de français

se glisse inutilement lors des cours avec les classes de seconde et de première

(un regroupement très hétérogène d’élèves issus de sections L, ES, et STT) en

responsabilité du professeur (pour ces deux classes, l’anglais est la seconde

langue vivante étudiée après l’allemand). Des explications seront d’abord

proposées pour tenter d’identifier les origines de ce ‘dysfonctionnement’. Dans

un deuxième temps, on montrera l’importance de l’emploi du ‘classroom

English’ par les élèves et le professeur, et en quoi il se conforme aux principes

de la didactique des langues étrangères d’une part, et aux textes officiels

d’autre part. Enfin seront présentées les stratégies mises en œuvre pour que

l’anglais prenne la plus grande place possible en cours.

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Trop de français en cours d’anglais

I.1. Un constat décevant

A l’heure de sa première rentrée, le professeur stagiaire est certes

conscient que tout ne va pas se passer exactement comme il l’a prévu, il n’en

garde pas moins à l’esprit l’image d’une classe ‘idéale’, une construction

souvent formée à partir de ses propres souvenirs d’élève. En anglais dans les

classes de lycée, on rèvera d’élèves interessés par la culture anglo-saxonne,

conscients de son importance dans le monde et dès lors des portes que peut

leur ouvrir une bonne maîtrise de cette langue. On les souhaitera aussi ‘ouverts’

que possible, et donc désireux de communiquer, d’échanger, d’apprendre. On

s’attend donc à ce qu’on parle beaucoup anglais en classe. Les conditions

semblaient de plus favorables en septembre dernier, les deux classes en

responsabilité m’ayant été confiées bénéficiaient d’effectifs raisonnables (un

regroupement de 18 élèves en seconde, 22 en 1ère) et deux des six heures

hebdomadaires étaient consacrées à des cours de module, devant un

maximum de 10 élèves.

Dès les premières entrées en cours cependant, et on verra plus loin en

quoi cette période est cruciale dans la mise en place du ’classroom English’, je

n’ai pas su créer un espace strictement ‘English speaking’. Et c’est par lasuite

presque insidieuement que le français a pris de plus en plus de place dans mes

cours.

La première erreur fut probablement de ne pas avoir instauré un rituel

de l’entrée en classe et du début de l’heure de cours1 qui aurait pu, mes

prochaines années d’enseignement le diront, marquer plus explicitement non

seulement le passage d’un cours à un autre, mais aussi dans un cours où l’on

1 Sur tous les intérêts pédagogiques de la ritualisation dans la classe, voir Daujeard Christian,Animation et dynamisation de la classe, p. 53-63.

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communique en anglais. Exiger un simple « good morning » ou un « sorry I’m

late » tout en se contraignant soi-même à ne jamais laisser échapper un

« bonjour » aurait permis de marquer plus formellement ce passage, de faire de

ce court moment une sorte de ‘sas’, et donc de faire prendre conscience à peu

de frais aux élèves que ‘à partir de maintenant, on parle anglais’. Au lieu de

cela, salutations et excuses furent acceptées en français, repoussant le

moment de la leçon où l’anglais prenait véritablement la place qui lui est due.

De même, la prise de parole en continu qui ouvre la plupart des séances n’a

pas été assez systématiquement introduite en anglais, tout comme les toutes

premières interventions du professeur au début de chaque cours, conseillant

par exemple aux élèves de réviser leur leçon du jour pendant les quelques

instants pris pour vérifier les absences, préparer le matériel, remplir le cahier de

textes, etc. Si je me contrains désormais à ne parler qu’en anglais dans ces

moments-là, il me paraît évident qu’on aurait gagné en efficacité en adoptant

cette attitude dès le début de l’année. Et il en va de même pour la fin des cours

et le passage des consignes de travail pour le prochain cours qui auraient

gagnées à être passées plus régulièrement en anglais.

Puis, ce fut pendant les phases d’exploitation des documents que le

français fit, de manière de plus en plus envahissante, son apparition. Un même

élève pouvait tout à fait se lancer naturellement en anglais dans la tâche

demandée, par exemple la description d’un document iconographique, et ce

même si cela présentait des difficultés pour lui, et quelques minutes plus tard

me demander : « vous pouvez répéter, s’il vous plait ? », alors qu’un « could

you repeat, please ? » était à l’évidence à sa portée. Bien-sûr, certains élèves

faisaient l’effort d’exprimer quelques requètes en anglais, mais ils faisaient

figure d'exceptions. Mon erreur fut double à cet égard, en négligeant de

valoriser les interventions de ces derniers et en accédant aux demandes des

autres, ne créant ainsi pas la nécessité pour ceux-là de passer par la langue

cible.

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Il est donc à posteriori logique que par la suite les élèves aient pris

l’habitude d’exprimer leurs difficultés à lire ce qu’il y avait de noté au tableau, de

demander d’aller aux toilettes, à l’infirmerie, de s’excuser de leurs retards, etc.

en français. Dans la plupart des cas, la réponse que je leur faisais restait bien-

entendu en anglais, mais soit cette réponse était facilement compréhensible

(pour les questions fermées, même les élèves les plus en difficulté parvenaient

à repérer un « yes » ou un « no »), soit elle était en dernier lieu traduite, ou le

mot mal écrit au tableau épelé en français. Le recours au français par le

professeur était néanmoins assez rare car les élèves se montraient plus enclins

à faire des efforts de compréhension (étant directement concernés par la

situation) que d’expression. L’attitude adoptée correspondait bien en fait à un

compromis un peu incongru entre un certain laxisme envers l’expression des

élèves dans la langue cible (j’avais surestimé l’ampleur de la tâche que

représentait pour un élève de tenter de s’exprimer en anglais) et une exigence

inverse envers moi-même (me disant que si au moins une personne se devait

de parler anglais en classe, c’était bien moi). Cela se traduisait en cours par de

non moins incongrus échanges dans les deux langues. Rappelons enfin une

dernière fois que ceci n’était valable que dans des situations bien particulières,

que les phases classiques d’exploitation des documents se déroulaient bien

‘tout en anglais’.

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I.2. Explications et premières tentatives

Si les solutions qu’on pouvait apporter à ce problème ne s’imposaient

pas d’emblée, quelques pistes pour l’expliquer semblaient, elles, être plus

évidentes. Plus on allait vers les grandes classes du lycée, moins les élèves

semblaient volontiers communiquer en anglais à tout moment du cours, moins il

leur était naturel de s’exprimer dans la langue qu’ils étudiaient.

Cette remarque nous amène à une première piste d’explication : si parler

du temps qu’il fait ou s’excuser de son retard en anglais semble souvent ne pas

poser de problème aux jeunes collègiens, il n’en va pas de même chez les

lycéens pour qui cela apparaît comme, à tout le moins incongru, voire, face à

ses camarades, un rien ridicule : parler ‘en public’ de sujets qui lui paraissent

futiles dans une langue qu’il ne maîtrise qu’imparfaitement le rendra souvent

mal à l’aise. Pour peu en outre que les élèves aient années après années perdu

l’habitude d’employer le ‘classroom English’, ou, pour ceux dont l’anglais est la

deuxième langue vivante étudiée à partir de la classe de 4ème, si cette habitude

n’a jamais été vraiment prise, le professeur se retrouve alors devant une tâche

pour le moins difficile avec des élèves peu habitué, voir peu enclins à

s’exprimer en anglais

Au-delà d’une éventuelle mauvaise volonté, il est également apparu que

les élèves (les secondes, rappelons le, ne débutaient en septembre dernier que

leur troisième année d’étude de l’anglais) ne disposaient pas d’un bagage

linguistique suffisant pour s’exprimer d’emblée en anglais dans bon nombre de

situations. Outre leurs souvenirs des classes de 4ème et 3ème et les quelques

structures introduites en début d’année pour leur permettre de corriger et de

compléter les prises de parole en continu de leurs camarades2, aucun matériel

nouveau ne leur avait été proposé par la suite pour pouvoir exprimer les

diverses requètes qu’ils pouvaient être amenés à formuler lors d’un cours. En

effet, si l’étude des différents documents en cours d’année nous avait permis de

2 Voir III.1., p.18-20.

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balayer les fonctions de la partie ‘communication’ de leur classeur (les élèves

relevant les structures introduites en cours avant de les recopier sous l’en-tête

appropriée3), aucun n’avait donné lieu à l’introduction d’éléments linguistiques

devant se ranger explicitement sous ‘C1 : Classroom English’. Cette page resta

donc quasiment vierge pendant une bonne partie de l’année. A cet égard, il est

certain que le professeur partageait avec ses élèves la responsabilité de cette

situation d’échec face à l’objectif d’un cours « tout en anglais ».

Même s’ils ne demandaient pas expressément de l’aide dans ce

domaine, se complaisant dans l’emploi du français dès qu’ils éprouvaient des

difficultés à s’exprimer en anglais, le professeur aurait du, plus tôt dans l’année,

certes contraindre les élèves à cet effort du ‘tout anglais’, mais aussi leur fournir

de l’aide pour réaliser ces interventions. Tout cela apparut plus nettement

lorsque je me décidai à me montrer plus exigeant envers leurs interventions.

Après les avoir au préalable prévenus oralement (et en français pour mettre en

relief l’importance de cette nouvelle disposition) que désormais (début janvier, à

l’heure des bonnes résolutions) je leur demanderai de s’exprimer en anglais

durant toute l’heure de cours sauf autorisation explicite (dictée de toute façon

par le type d’activité menée), je fis l’effort de valoriser les demandes formulées

en anglais (en y répondant le plus clairement et le plus affablement possible)

tout en montrant ma désapprobation envers celles faites en français. Je pouvais

par exemple prendre une mine renfrognée et dire « pardon » (prononcé

[‘π :δ∴ν] bien-entendu) d’un ton plus ou moins sec. Ce qui, bien-sûr, ne produit

pas exactement les résultats escomptés. Et répéter cette injonction à plusieurs

reprises ne faisaient généralement qu’enfermer un peu plus l’élève dans son

mutisme. La situation s’en trouva bloquée bien souvent (on pourrait estimer à

un quart la proportion des élèves qui parvenaient à mobiliser dans l’instant leurs

connaissances pour reformuler leur question en anglais) et dans ces cas-là, soit

en raison de réelles difficultés, de lacunes que je n’avais pas identifiées et donc

pas tenté de combler, soit, mais plus rarement, en raison d’une certaine

mauvaise volonté, la seule issue pour l’élève était de renoncer et de se passer 3 voir annexe 1.

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de l’information qu’il avait l’intention de demander ; ce qui ne contribue pas

exactement à renforcer sa motivation pour la matière, encore moins pour sa

participation orale, et plus globalement ne contribue pas à l’amélioration de

l’ambiance générale dans la classe.

En ce qui concerne mon attitude trop laxiste en début d’année, deux

grandes pistes d’explications s’imposent. La première et la plus évidente est

que les élèves de lycée eux-mêmes prennent la parole plus naturellement en

français, langue que le professeur a peut-être dans ce cas le désavantage de

comprendre. On dit parfois que le professeur doit laisser sa vraie personnalité

dans le couloir avant d’entrer dans la salle de classe. Dans le cas du professeur

de langue vivante, on peut se demander s’il n’est pas également nécessaire

qu’il y laisse sa langue maternelle. Il convient en effet d’acquérir un réflexe

quelque peu contre-nature consistant à se rendre sourd dans une certaine

mesure à sa propre langue afin de ne pas répondre, même en anglais, aux

questions posées en français pouvant être avantageusement remplacées par

du ‘classroom English’.

La seconde piste d’explication est la ‘peur’, probablement plus

handicapante chez un professeur débutant, de ne pas être compris. S’entendre

dire « on comprend pas » régulièrement émousse la volonté du professeur, fut-

il opiniâtre et sûr de son fait. Cette crainte, et l’attitude trop conciliante qui

l’accompagne, s’est vue tout aussi régulièrement confirmée par le soulagement

ostensiblement exprimé par les élèves les moins volontaires quand je ‘cédais’

et avais recours à la traduction. Je dois également mentionner ici l’illusion

entretenue en début d’année qu’un passage par la langue maternelle des

élèves constitue un gain de temps pour le reste de l’apprentissage. Il m’apparaît

maintenant à l’inverse bien évident qu’un recours trop systématique à la

traduction ne peut qu’entrainer un désintérêt bien compréhensible de la part de

l’élève, qui n’aurait pas à faire d’efforts de compréhension, mais simplement à

attendre qu’on lui délivre le sens de ce qui a été dit. Et comme, en outre, le

‘classroom English’ n’était pris en compte dans aucune évaluation jusqu’à la

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mise en place d’une nouvelle fiche de participation orale4, qu’il ne faisait pas

partie des contenus de leçons à réviser en vue d’un devoir, on pouvait

s’attendre à ce que les élèves ‘ne jouent pas le jeu’. J’ose espérer cependant

que ces erreurs relèvent plus du ‘savoir-être’ du professeur que de véritables

techniques pédagogiques et que l’expérience viendra peu à peu corriger ces

défauts.

4 Voir III.2., p.21-22.

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Les intérêts du ‘classroom English’

II.1. Justifications théoriques

En cherchant à montrer l’importance du ‘classroom English’, nous

garderons à l’esprit les grands principes de l’approche dite communicative

(appelée aussi notionnelle/fonctionnelle), méthodologie qui a pris une place

prépondérante dans le paysage de l’enseignement des langues vivantes

étrangères. Elle conçoit la langue avant tout comme un moyen de

communication et d’interaction sociale. Parmi ses lignes de forces se trouvent

la ‘centration sur l’apprenant’, ce qui signifie que ce dernier doit être sujet actif,

acteur principal de son apprentissage, et une tendance vers une ‘pédagogie

moins répétitive’ qui comporte des exercices de communication réelle ou

simulée plus interactifs. Un des maîtres mots de l’approche communicative est

en effet l’ authenticité. On recherchera autant que possible à proposer aux

élèves des situations de communication authentiques dans lesquelles ils

auront effectivement besoin d’exprimer leur désaccord, leur incertitude, leur

volonté, etc. C’est en apprenant à exprimer ces fonctions de communication

qu’ils construisent leur compétence de communication, en d’autres termes,

c’est en communiquant qu’ils apprennent à communiquer, et dès lors qu’ils

apprennent effectivement une langue étrangère.

La salle de classe est-elle alors un lieu où peuvent se produire

d’authentiques échanges ? Un groupe d’élèves et un professeur réunis pendant

55 minutes dans la salle d’un établissement scolaire, voilà qui ne constitue pas

à première vue une véritable situation d’interaction sociale. Une telle situation

peut même paraître tout à fait artificielle si l’on observe que ces 55 minutes sont

en grande partie passées à étudier un texte ou un document iconographique

sans réel lien avec les préoccupations personnelles des individus présents.

Mais peut-on vraiment parler d’ artificialité pour autant ? La situation qu’on vient

de décrire ici ne correspond-elle pas au quotidien de tous ses participants ? En

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acceptant de considérer la salle de classe comme un véritable ‘lieu de vie’ pour

ceux qui y évoluent, on doit aussi admettre que d’authentiques situations de

communication peuvent exister qu’il faut les mettre à profit pour que l’élève

entende et produise de l’anglais. Il n’y a en classe nul besoin de créer

artificiellement un contexte pour communiquer véritablement : la classe elle-

même le fournit.

Dès lors, on aura comme priorité de faire prendre conscience à l’élève

que la matière qu’il étudie en cours de langues vivantes étrangères est à la fois

l’objet et, contrairement aux autres disciplines, l’outil de l’étude, et que la

fonction première d’une langue est de communiquer des informations. Or, lors

de chaque leçon se produisent de nombreux ‘information gaps’ – par exemple

les élèves en attente de consignes, du travail à faire pour la prochaine séance,

ou le professeur d’une justification d’un retard, etc – qui sont autant d’occasions

d’utiliser la langue cible dans de vraies situations de communication. Le risque

est grand de faire perdre de vue à l’élève cette fonction ‘outil’ de la langue qu’il

étudie si l’on se borne à employer la langue cible durant, par exemple, l’étude

d’un document, et que toute autre information est donnée dans sa langue

maternelle.

Utiliser le ‘classroom English’ le plus souvent possible pour communiquer

avec sa classe permet également de créer pendant une grande partie de

l’heure de cours une atmosphère exclusivement ’English-speaking’, une sorte

de ‘mini bain linguistique’ qui favorise l’apprentissage et l’emploi de l’anglais par

les élèves. Si les consignes de travail, les questions et les réponses du

professeur sont en anglais, l’élève se devra d’être tout particulièrement attentif

afin de suivre correctement les différentes activités de la leçon.

Il ne faut pas bien-sûr se contenter d’une écoute attentive de la part de

l’élève et se conformer aux principes de l’approche communicative en le

rendant actif. Le ‘classroom English’ le permet en faisant bien souvent le lien

entre la parole et l’action : l’élève qui s’est vu demandé ‘could you open the

window, please ?’ ou ‘come to the board, please’ doit à la fois penser et agir. Et

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de telles demandes, très simples, montrent à l’élève qu’il est parfaitement

capable de comprendre des messages en langue étrangère et peuvent l’aider à

se sentir plus en confiance dans son apprentissage. Des messages simples,

régulièrement formulés de la même façon, facilitent la compréhension des

élèves ayant le plus de difficultés dans la matière. L’acquisition du ‘classroom

English’ par les élèves sera bien d’autant plus bénéfique au déroulement du

cours si le professeur joint le geste à la parole. Les élèves ne mémorisent alors

pas seulement les tournures employées mais associent ces tournures au geste

qu’ils voient mimé par le professeur. Cette association se révèle être un

raccourci précieux lorsque, plus tard dans l’année, le professeur peut d’un

geste solliciter l’emploi d’une expression vue en début d’année par les élèves.

Ainsi, l’intervention du professeur est réduite à un geste et permet d’une part

d’accroître le temps de parole de l’élève, et d’autre part de libérer sa parole

puisque c’est alors l’élève qui choisit la formulation, parmi celles proposées en

début d’année, qu’il souhaite employer pour oraliser le geste du professeur.

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II.2. ‘Classroom English’ et textes officiels5

Du triple objectif visé par l’enseignement des langues vivantes au collège

et au lycée, c’est bien entendu du volet communicationnel dont il sera question

ici, et plus précisément des compétences de compréhension et d’expression

orales.

Utiliser le ‘classroom English’, c’est tout d’abord se conformer à ce

premier principe : ‘’en cours de langue vivante étrangère, on parle

essentiellement la langue étudiée‘’ : contrairement aux autres disciplines, la

langue vivante doit être à la fois objet et outil de l’étude. On a également vu que

mettre à profit toutes les situations de communication authentiques qui peuvent

survenir dans la salle de classe pour employer et faire employer la langue cible

permet une ‘’réelle communication et interaction‘’ entre les différents élèves, et

entre les élèves et le professeur.

La richesse et la variété des situations pouvant se présenter lors d’un

cours de langue couvrent l’ensemble des savoir-faire présents dans les

tableaux à orientation fonctionnelle des programmes officiels utilisés pour les

classes de collége et de lycée. Si le domaine des relations sociales courantes

et l’échange d’informations sont le terrain de prédilection du ‘classroom English’

(les occasions de s’excuser, de demander, de répondre, de se renseigner, etc

ne sont pas rares), il est également présent dans le domaine des repères dans

l’espace et dans le temps, un élève pouvant parler d’une camarade absente :

« she’ll be back next week ». La classe de langue peut aussi être le théatre de

l’expression de goûts, de réactions et d’opinions personnelles (« he’s late, he

must have missed the bus »), et de latitudes et contraintes (« do we have to

underline this ? »). Il en va de même pour le domaine de l’influence exercée sur

5 On se reportera pour l’ensemble de cette partie à la note n° 2002-258 Programmes scolairesapplicables dans les lycées généraux et technologiques – rentrée 2002-2003, paru dans le B.O.N°44 du 28 novembre 2002, et aux textes qui y sont fait référence.

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autrui, un élève pouvant s’interroger : « what am I supposed to do ? » et celui

de l’expression discursive, le professeur se demandant : « why didn’t you do

your homework ? ». La nature et la complexité de la langue utilisée en classe

se doit bien-sûr de varier selon le niveau du public (de, par exemple « come to

the board, please », à « would you please be kind enough to come over and

write this on the board ») mais tous ces savoir-faire sont à enseigner de la

classe de 6ème à la terminale et le ‘classroom English’ est un ‘terrain’ idéal pour

rebrasser, et même, comme nous allons le voir, introduire les éléments

linguistiques qui les composent.

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II.3. Un moment privilégié de l’introduction de nouvelles structures

Si le ‘classroom English’ tel qu’il peut être employé par les élèves ne

peut pas excéder en richesse le bagage linguistique effectivement à sa

disposition, il ne doit pas en être de même de celui utilisé par le professeur :

est-il en effet nécessaire qu’un élève est une compréhension parfaite et

détaillée (c’est à dire que le modal ‘would’ et les différents emplois de la forme

en –ing aient été vus en détail) d’un message du type « would you mind

opening the door ? » avant de l’entendre pour la première fois ? L’élève peut

reconnnaître ‘open’ et ‘door’ très tôt dans sa scolarité et le message sera

compris bien avant que le ‘would you mind’ ne cesse d’être un son dénué de

sens pour lui. Et sans aller jusque-là, on peut considérer que la simple

reconnaissance du bloc lexicalisé ‘would you mind’ comme exprimant une

requète fait appel au savoir-faire qui consiste à être capable d’interpréter un

message, d’en tirer ‘l’essence’ en ayant été capable d’en repérer les mots-clés.

Là encore, la parole peut être dans un premier temps accompagnée d’un geste

explicite qui permettra que l’essentiel du message ait été compris, même dans

les petites classes. Il est communément admis qu’un élève peut reconnaître

plus qu’il ne peut effectivement produire, le professeur peut et doit dès lors

employer un ‘classroom English’ qui va plus loin que les capacités de

production de ses élèves.

De façon plus pragmatique encore, le tout début d’une séance peut être

l’objet de l’introduction d’une structure qui sera son principal objectif. Le

professeur peut procéder à une ‘pré-exposition’ aux élèves de ce qui sera le

point principal de l’heure qui suit, par exemple en s’adressant à une élève :

« Oh I can see you’ve had your hair cut », ou à toute la classe : « I hope you

haven’t forgotten your books » en ouverture d’une séance dont le ‘have V-en’

est le point de grammaire central.

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Les stratégies mises en place

III.1. ‘Classroom English’ et le ‘para-cours’

Il fut dans un premier temps décidé de mettre à profit toutes les activités

qui ne constituent pas la majeure partie de chaque séance pour que les élèves

produisent plus d’anglais oral. Cette première étape fut probablement la plus

aisée à mettre en œuvre car ces activités et le ‘classroom English’ qui

l’accompagne ne sortent pas d’un cadre pré-défini relativement rigide. Si l’on

s’éloigne par là-même d’une situation de communication authentique, on

favorise la mémorisation de l’élève en ritualisant ce type d’activité et donc

facilite l’enrichissement de son bagage linguistique. Et en ‘brisant’ le rituel, par

exemple en complexifiant une structure introduite et employée depuis un certain

temps, on met en relief les éléments nouveaux, forçant les élèves à plus

d’attention.

La plupart des cours débutent avec un contrôle oral des connaissances

(prise de parole en continu) effectué par un élève, et qui doit être suivi d’un

‘feedback’ émis par les autres élèves. Celui-ci s’est vite trouvé limité à de

courtes réponses du type « it was very good », et ce indépendamment de la

qualité du travail proposé et malgré les attentes du professeur et son rituel

« any comment regarding his/her pronunciation, grammar, or contents ? ». Il fut

donc nécessaire de proposer aux élèves des modèles leur permettant d’émettre

leur avis et surtout de proposer des corrections ou des additions aux

prestations de leurs camarades. Ce fut d’ailleurs le seul moment jusqu’à très

dernièrement où les élèves étaient invités à remplir leur fiche ‘C1 : Classroom

English’.6 Puisqu’il n’est pas souhaitable que la moindre erreur ne soit répétée,

les structures proposées visaient simplement à leur permettre d’introduire leurs

propres suggestions : « he should have said… », « she forgot to mention… »,

6 Voir annexes 1 et 2.

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« she could have added that… », etc. Ces structures allaient être bien

réemployées au cours de l’année. Le fait qu’elles aient été effectivement écrites

dans leurs classeurs, et que quasiment chaque cours les éxigeaient

constituaient certainement des facteurs favorisant leur mémorisation, et, donc,

leur emploi par la majorité des élèves.

L’étude d’un document écrit est généralement précédée d’un travail de

repérage de vocabulaire qui doit être effectué par les élèves avant le début du

cours. Ce travail peut prendre la forme d’un ‘matching’ entre un mot du texte

étudié et sa traduction en français ou un synonyme, ou plus simplement, l’élève

a une liste de mots ou d’expressions françaises dont les équivalents anglais

sont à retrouver dans le texte. Si la quantité d’anglais produite à l’occasion de la

correction de ces exercices était minimale en début d’année ( par exemple

« indulgence c’est leniency »), les élèves durent par la suite reprendre

oralement les termes de la consigne pour intervenir, produisant des énoncés à

la portée de tous du type « the English equivalent of indulgence is leniency ».

Cela devint rapidement automatique, et l’injonction « full sentence, please »

suffit à obtenir l’énoncé voulu. Il apparut cependant que ce simple exercice

pouvait donner lieu à la production d’énoncés plus complexes, avec, par

exemple, l’introduction d’un relatif. Ces complexifications sont d’abord

proposées par le professeur dans un modèle, puis reprises de bonne grâce par

les élèves. Ainsi, l’élève ayant effectué un travail de repérage à la maison, va

maintenant se voir prononcer des énoncés du type « the English equivalent of

indulgence is leniency , which is to be found on line thirty-two ».

Dans le même ordre d’idées et plus généralement, tout travail de type

‘matching’, de repérage de mots dans un document sonore ou de

reconstruction d’un paragraphe à partir de phrases données dans le désordre

donne désormais lieu à la production d’énoncés plus complexes qu’en début

d’année, lui permettant par exemple de réemployer le vocabulaire essentiel à

l’étude d’un document écrit ( ‘line’, ‘paragraph’, ‘sentence’, …), mais aussi tout

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ce qui lui permet d’exprimer son degré de certitude ( « I believe / think / reckon

I’ve heard … », « it must be leniency », etc). De nombreuses activités qu’on

peut qualifier de très scolaires peuvent donner lieu à la production d’énoncés

très variés permettant l’emploi et la réactivation de nombreux éléments

linguistiques, l’expression de fonctions de communication, la révision de points

de grammaire consolidant la compétence de communication des élèves.

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III.2 : Une nouvelle fiche de paricipation orale

Pour encourager l’emploi systématique de l’anglais en cours (et par là

même décourager celui du français), une nouvelle fiche d’évaluation de la

participation orale fut mise en place7. Si son principe n’a pas été modifié (les

élèves y indiquent eux-mêmes le nombre et le type de leurs interventions avec

vérifications régulières du professeur et évaluation chiffrée une ou deux fois

par trimestre), la nouveauté consistait en un système de ‘bonus/malus’ fonction

de l’emploi du ‘classroom English’ par l’élève : l’élève faisant preuve de réels

efforts pour s’adresser au professeur (et à l’occasion à ses camarades) en

anglais peut voir sa note multipliée au maximum par 1.25. A l’inverse, celui ou

celle qui n’essaierait pas de faire ces mêmes efforts peut voir la sienne

multipliée par 0.75. Le rôle du professeur était ici plus important puisqu’il lui

incombait d’estimer, séances après séances, la fréquence de l’emploi du

‘classroom English’ fait par les différents élèves. Chaque intervention en

français était dès lors sanctionnée d’un ‘malus’, infligé explicitement par le

professeur pendant les premiers jours (« try again, in English this time »), puis

simplement consigné par écrit. Si la tâche leur semblait insurmontable, ils

étaient autorisés à employer, avec modération, le ‘sésame’ « can I switch to

French, please ? »

Dans la classe de première, cette nouvelle fiche ne suscita ni

enthousiasme ni désintérêt particulier, et dans un premier temps ne sembla

pas, malgré les avertissements du professeur, modifier les (mauvaises)

habitudes prises (en français) par les élèves. Seuls les quelques élèves qui

tentaient dès avant la mise en place de cette nouvelle fiche de s’exprimer en

anglais semblaient voir leur attitude justifiée car ‘récompensée’ et faisaient

particulièrement attention à ne pas parler un mot de français.

La classe de seconde avait elle montré plus d’application et de

constance dans sa tenue de la fiche de participation orale. Plusieurs élèves de

cette classe, en difficulté à l’écrit, voient d’ailleurs, et à juste titre, en cette note

7 Voir annexe 3.

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de participation un moyen d’améliorer leur moyenne. Il était donc logique que

l’introduction de cette nouveauté les affecte plus que leurs ainés. Elle provoqua

en fait pendant quelques séances deux réactions très différentes et bien

éloignées de celle attendue. Certains, comme ‘pétrifiés’ par cette exigence, pas

vraiment nouvelle mais exprimée cette fois avec plus de fermeté, et, surtout,

sanctionnée, hésitèrent à prendre la parole aussi fréquemment que d’ordinaire,

par peur du ‘malus’, et ce même si il leur arrivait d’employer le ‘classroom

English’ naturellement avant. D’autres prirent le problème dans l’autre sens et,

flairant l’occasion de gonfler à peu de frais leur note de participation se mirent à

exprimer des requètes artificielles (du type : « can I open the window,

please ? »), probablement des souvenirs de leurs année passées au collège.

Plusieurs mises au point furent donc nécessaires avant que la classe dans son

ensemble ‘joue le jeu.’

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III.3. Une liste de formules utiles

Une des méthodes les plus répandues pour aider les élèves à intervenir

en anglais est de leur fournir des listes de structures et de lexique utiles dans

des cas particuliers : quand l’élève n’a pas saisi une question, n’est pas sûr de

sa réponse, a besoin de plus d’explications, etc. Cette méthode présente certes

des avantages : l’élève n’aurait plus d’excuse pour rester muet ou pour

s’exprimer en français, des outils lui ayant été fourni pour être au minimum

capable d’exprimer ses difficultés à passer par l’anglais, avec par exemple « I

have difficulties in explaining in English ». Mais on sent bien déjà les limites de

telles aides, cette dernière phrase ne représentant pas exactement un succès si

elle est trop souvent entendue et que l’élève n’essaie pas d’aller plus loin, de

surmonter ses ‘difficulties’. Il reste cependant vrai que cette phrase est

préférable à son équivalent français, trop fréquemment entendue dans mes

classes de lycée. Et qu’une liste pré-établie permettra d’éviter de perdre le

temps passé plus tôt dans l’année à traduire pour chaque élève et au cas par

cas les phrases qu’il avait du mal à formuler en anglais.

La mise en place d’une fiche de structures de ‘classroom English’ fut

donc tardive (à la mi-mars). Cet avis serait sans doute partagé par les auteurs

du manuel utilisé pour ma classe de seconde, pour qui une telle fiche constitue

‘’un passage presque obligatoire en début d’année, sauf si vous constatez que

votre classe […] a déjà une bonne maîtrise du Classroom English, et sait

l’utiliser spontanément pour communiquer en classe.’’8 Selon de nombreux

collègues et quelques ouvrages pratiques, c’est en effet dès septembre que

l’élève doit avoir à sa disposition un bagage de formules fourni ‘clés en main’

par le professeur.9 Deux aspects de ces listes méritent d’être éxaminés en

détail : leur contenu et la façon de les introduire.

8 Arlette Vesque-Dufrénot, Michel Brusson, Jean-Louis Habert, Wide Open, Anglais – classe deseconde, fichier pédagogique, p. 17.9 Voir Annie Herrenberger, Christine Agnel, Mireille Gouget, Joëlle Humpich, Marie-FranceRollin, L’Anglais en classe de seconde, p. 68-71.

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Si l’ouvrage de Glyn S. Hughes est avare d’indications concernant le

‘comment ?’ (on se contente de dire que le professeur doit employer le

‘classroom English’ et l’apprendre aux élèves)10 du ‘classroom English’, il est

pour le moins exhaustif quand il s’agit du ‘quoi ?’ : le gros du manuel, plus de

200 pages, présente de très nombreuses structures utilisables par le professeur

et les élèves dans des contextes variés, selon les moments du cours

(‘beginning of lesson’, ‘end of lesson’, etc.), le type d’activité (‘textbook activity’,

‘blackboard activity’, etc.), ou des situations particulières (‘class control’,

‘encouragement and confirmation’, etc.).11 L’accent est mis ici sur la variété de

la langue qui peut être utilisée dans la classe, et chaque phrase est déclinée en

de nombreuses variantes. Il convient donc de considérer ce livre fort utile

comme un ouvrage de référence dans lequel le professeur choisira les

structures qu’il jugera pertinent d’employer lui-même ou de présenter à ses

élèves, mais il n’est bien-sûr pas envisageable de l’introduire tel quel, ou même

sous forme d’extraits. Son organisation en revanche peut être retenue pour la

fiche qui finira dans le classeur des élèves, permettant à la fois d’éviter l’écueil

d’une seule et unique longue liste ‘indigeste’, et de la compléter au fur et à

mesure qu’apparaissent de nouvelles formules à ranger sous les différentes

rubriques existant dès sa distribution. Les listes effectivement exploitées en

classe qu’il m’a été donné d’étudier, fussent-elles utilisées par des collègues ou

présentées dans des manuels, sont d’ailleurs organisées de la même façon12 :

les différentes rubriques (souvent titrées en français !) correspondent aux

différentes situations dans lesquelles l’élève se trouve face à une demande du

professeur (incompréhension, incertitude, hésitation, etc.) ou à un ‘événement’

particulier (retard, oubli, etc.). Certaines contiennent également des éléments

de ‘classroom English’ tel qu’il peut être employé par le professeur (consignes,

problèmes de discipline, etc.), afin que l’élève puisse les reconnaître en temps

voulu. On peut se poser des questions sur l’intérêt d’inclure ces derniers tant il

10 Hughes, A Handbook of Classroom English, p. 11-12.11 Ibid., p. 3.12 Voir annexes 4 et 5.

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peut contraindre le professeur à ‘s’enfermer’ dans un nombre pré-determiné de

structures alors qu’il est bien le premier dans la classe dont on peut penser qu’il

dispose d’un bagage linguistique suffisant pour s’écarter de ces formules

‘toutes faites’ et présenter la langue la plus riche possible à son public (même

si, comme nous l’avons vu plus haut, il est dans certains cas judicieux de

respecter un cadre pré-établi, ne serait que pour pouvoir mieux ‘surprendre’ en

s’en écartant). Ce faisant, toute liste d’éléments destinés à être reconnus

deviendrait vite caduque.

Une fois la décision prise en termes de contenus et d’organisation, il

reste à convenir de la meilleure façon d’introduire la fiche d’aide au ‘classroom

English’ dans la classe. Un compromis semble ici pertinent : une présentation

trop ‘brute’ et ex cathedra où les phrases seraient ‘rapidement commentées ou

parfois traduites oralement’ sur une feuille que l’élève pourrait garder‘ sur la

table […] pendant un mois ou deux’13 a certes l’avantage de prendre un

minimum de temps ; mais si l’on garde à l’esprit que l’on souhaite voir les

élèves communiquer le plus possible en anglais dans la classe pour qu’il

prennent conscience que la communication est le but premier de la matière

qu’ils étudient ici, on peut craindre que le fait de déconnecter les structures

données des situations de communication authentiques où elles prennent tout

leur sens n’aille pas vraiment dans le sens de cet objectif. A l’inverse, on ne

peut non plus pas envisager de passer plusieurs séances consacrées

entièrement au ‘classroom English’ et à l’illustration de structures dans les

situations correspondantes. On peut en revanche, comme le suggèrent les

auteurs du manuel de seconde ‘susciter des réactions […] en parlant à voix

basse, en laissant la porte ouverte en se plaçant volontairement devant le

tableau s’il comporte des énoncés à recopier…’14 pour provoquer des réactions

et de fait créer un réel besoin chez l’élève. Au professeur de faire en sorte que

les premières séances de l’année donnent lieu à l’ouverture des différentes

rubriques, au besoin, donc, en les provoquant. Si les élèves ne sont

13 Herrenberger, op. cit., p. 68.14 Vesque-Dufrénot, op.cit., p. 17.

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particulièrement pas familiarisés avec cette prise de parole en anglais, on peut

également envisager de mettre en œuvre les ‘pairwork activities’ proposées

avec la liste des structures15 qui leur permettront de s’entraîner (ces activités

pouvant trouver leur place dans un cours de module tôt dans l’année). Un autre

des ‘passages obligés’ du début de chaque année scolaire qui peut être mis à

profit pour l’introduction du ‘classroom English’ est la rituelle période des

présentation mutuelles. Cette période donna lieu a du travail essentiellement

écrit avec mes classes en responsabilité à la rentrée, mais une exploitation

orale des difficultés de communication qu’elle ne peut manquer d’engendrer et

des situations authentiques qui en découlent me semble à l’avenir plus

pertinente, permettant à la fois aux élèves de réaliser que c’est bien une langue

vivante qu’ils étudient et au professeur d’introduire des structures.

Mais c’est dans un contexte bien éloigné de celui du début d’année que

fut mise une place une fiche d’aide au ‘classroom English’ dans mes deux

classes, puisqu’elle eut lieu environ trois semaines après l’introduction de la

fiche de participation orale avec malus et bonus qui, si elle m’aidait à soutenir

une position plus exigeante envers les interventions des élèves, avait montré

ses limites quand il leur manquait vraiment les ‘mots pour le dire’.

Ces trois semaines furent notamment mises à profit pour constituer cette

fiche, en partant de demandes venant des élèves. Je pris le temps

d’interrompre brièvement l’activité en cours quand intervenait une demande

‘bilingue’ du type : « can you vous poussez, please ? » si je cachais une partie

du tableau. Je leur demandais alors : « how could you say that in English ? »

Une élève proposa : « can you step aside ? » avouant que c’était la seule chose

dont elle se souvenait de ses années d’études au collège. Ce n’était

certainement pas strictement la vérité, mais plus sûrement un élément de

‘classroom English’ vu au collège et réactivé pour la première fois cette année.

C’est suivant ce même procédé (à l’occasion duquel fut introduite l’amorce « I

think you could say… ») que fut constituée une listes de formules utiles, dont la

15 Voir annexe 4.

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version ‘définitive’ était soit intégralement due à un élève, soit en partie

complétée par mes soins quand à l’évidence aucun d’entre eux n’avait de

proposition à soumettre. Il me revenait alors des les compiler selon les

situations dans lesquelles elles pouvaient être utiles (‘on the board’, ‘going in /

out’, etc. sans oublier les ‘as a last resort’, très demandés par les élèves mais

finalement pas si fréquemment employés) en ayant toujours à l’esprit de leur

proposer une langue aussi authentique que possible, soit dans notre contexte

des phrases telles qu’on pourrait les entendre dans une salle de classe d’un

pays anglophone. Il convenait aussi de laisser des espaces vierges au cas où

(et cela ne peut manquer) de nouveaux besoins se faisaient jour.16

Il m’apparaît aujourd’hui qu’un compromis entre un apport ex cathedra

de structures et leur introduction à mesure qu’elles deviennent nécessaires, que

les situations auxquelles elles correspondent interviennent, est probablement la

meilleure solution pour instaurer efficacement l’emploi du ‘classroom English’.

En équipant les élèves dès le début de l’année avec des structures ‘de

secours’, on évite de se heurter par la suite à un ‘mur de silence’ qu’on ne peut

souvent contourner sans les aider. Il convient également de laisser le champ du

‘classroom English’ aussi ouvert que possible, et de rendre l’élève actif dans la

constitution du répertoire propre à chaque classe.

16 Voir annexe 2.

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CONCLUSION

Selon Donn Byrne17, le rôle du professeur d’anglais et plus

particulièrement en ce qui concerne la langue orale, possède trois facettes : il

doit à la fois ‘informer’, ‘conduire’ et ‘guider’ sa classe. Ces trois aspects doivent

également être présents quand il s’agit de mettre en place une utilisation

efficace du ‘classroom English’.

Les deux premières étapes tout à fait indispensables, en particulier au

lycée. Il revient en effet au professeur, le plus tôt possible, d’anticiper en partie

les besoins communicationnels des élèves qui se feront jour dans sa classe (en

tenant compte de nombreux facteurs, de l’âge des élèves à leur série en lycée,

de leur niveau dans la matière à l’horaire du cours, etc.) tout en se montrant

‘souple’ et en s’adaptant à ceux qu’il n’aurait pas prévus. C’est également au

professeur de sélectionner et de présenter les élèments linguistiques non

connus ou oubliés des élèves pour leur permettre de s’exprimer.

Dans un deuxième temps, il convient de ‘conduire’ l’apprentissage des

élèves, de se montrer à la fois tolérant et encourageant pendant la période qui

verra l’appropriation des structures par les élèves, qui leur permettra de se

sentir progressivement plus à leur aise à communiquer en anglais dans les

différentes situations de communication authentiques se présentant dans la

classe de langue.

Mais c’est à mon avis le troisième aspect cité du rôle du professeur, celui

de ‘guidage’, dont Donn Byrne déplore qu’il soit trop souvent réduit à la portion

congrue, qu’il sera primordial de ne pas négliger tout au long de l’année pour

que tout le travail fait en amont soit justifié. Donn Byrne le décrit en ces termes :

‘’[…] no real learning can be assumed to have taken place until the students are able touse the language for themselves. At any level of attainment they need to be given regular andfrequent opportunities to use the language freely, even if they sometimes make mistakes as aresult. It is not that mistakes do not matter, but rather that free expression matters much more,and the greatest mistake the teacher can make is to hold his students back. For it is throughthese opportunities to use the language as they wish, to try to express their own ideas, that the

17 Byrne, Teaching Oral English, p. 1-3.

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students become aware that they have learnt something useful to them, and are encouraged togo on learning [...]’’.18

Le bon compromis sera alors à trouver par le professeur dans son rôle

de guide : à la fois suffisamment souple pour aménager des moments de

communication authentiques pas nécessairement prévus, mais aussi ferme et

exigeant pour que tous les élèves, selon leur niveau, fassent l’effort de

s’exprimer dans la langue cible.

Faire employer le ‘classroom English’ dans sa classe, conformément aux

principes de la pédagogie communicative, cela implique pour le professeur de

ne pas adopter un rôle magistral, mais bel et bien le rôle de guide bienveillant et

exigeant. Cette attitude exigeante est indispensable pour donner un sens et une

cohérence aux démarches et stratégies mises en places.

18 Ibid., p. 2.

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BIBLIOGRAPHIE

Sur le ‘classroom English’

• A Handbook of Classroom English, Glyn S. Hughes, Oxford UniversityPress, 1981.

• Classroom English, Bryan & Felicity Gardner, Oxford University Press, 2000.

Ouvrages théoriques• La Didactique des langues étrangères, Pierre Martinez, collection ‘Que sais-

je ?’, Presses universitaires de France, 2002.• Teaching Oral English, Donn Byrne, Longman, 1976.

Ouvrages pratiques• Anglais L’élève au centre de l’apprentissage, Jacques Marcelin, CRDP de

Bourgogne, 1999.• L’anglais en classe de seconde, Annie Herrenberger, Christine Agnel,

Mireille Gouget, Joëlle Humpich, Marie-France Rollin, CRDP de Strasbourg,1992.

• Animation et dynamisation de la classe, Christian Daujeard, CRDP deBourgogne, 2002.

• Aspects of Language Teaching, H. G. Widdowson, Oxford University Press,1990.

Manuel• Wide Open, Anglais – classe de seconde, Arlette Vesque-Dufrénot, Michel

Brusson, Jean-Louis Habert, fichier pédagogique et livre de l’élève,Hachette Education, 2001.

Textes officiels• Programmes scolaires applicables dans les lycées généraux et

technologiques – rentrée 2002-2003, note n° 2002-258 parue dans le B.O.N°44 du 28 novembre 2002.

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ANNEXES

Annexe 1 (p. 32) : Organisation des parties ‘COMMUNICATION’ et‘GRAMMAR’ du classeur utilisée en cours cette année avec mesclasses en responsabilité.

Annexe 2 (p. 33) : La fiche de ‘classroom English’ telle qu’elle futprésentée en classe.

Annexe 3 (p. 34) : La seconde fiche de participation orale.

Annexe 4 (p. 35) : La page 8 du manuel Wide Open utilisé en classede seconde consacrée au ‘classroom English’.

Annexe 5 (p. 36) : La fiche de ‘classroom English’ suggérée dansL’Anglais en classe de seconde.

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COMMUNICATION1. Classroom english2. Accord – désaccord – refus3. Approbation – désapprobation – critique - reproche4. Capacité – incapacité5. Cause – conséquence6. Certitude – incertitude – degrés de probabilité7. Choix – préférence – indifférence8. Comparaison9. Condition – hypothèse10. Concession – restriction11. Conseil – ordre – suggestion12. Opposition – contraste13. Désir – intention – volonté – but – demande14. Eloge – admiration – surprise15. Goûts – intérêts – opinion16. Obligation – absence d’~17. Permission – interdiction18. Peur – inquiétude – souci19. Souhait – regret

GRAMMAR

1. Déterminants2. Quantifieurs3. Comparaison4. Situations présentes5. Situations passées6. Situations à venir7. Situations hypothétiques8. Modaux9. Pronoms10. Passif11. Influence sur autrui12. Rapport de propos13. Ordre des mots dans la phrase

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C1 : Classroom English

- Understanding / Difficulties :• What’s the English/French for … ?• Could you repeat this, please ?• •

- On the board :• Could you spell … ?• What is written after/before … ?• Could you step aside, please ?• •

- Going in / out :• May/Can I go to …. , please ?• May/Can I fetch my … , please ?• •

- _________________• • •

- ‘ As a last resort’ !• May/Can I switch to French, please ?

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Fiche individuelle de participation orale Année scolaire 2002 / 2003Nom et Prénom :________________ Classe :__________

Participation volontaire coeff.2

Type deréponses

Semaine06/01

Semaine

13/01

Semaine

20/01

Semaine

27/01

Semaine

03/02

Semaine

10/02

Semaine

03/03

Semaine

10/03

Semaine

17/03

Semaine24/03

Réponsecourte

Répétitionaprès prof. ou

élève

Phrase simple

Phrasecomplexe

Participation provoquée coeff.1

Type deréponses

Semaine06/01

Semaine13/01

Semaine20/01

Semaine27/01

Semaine03/02

Semaine10/02

Semaine03/03

Semaine10/03

Semaine17/03

Semaine24/03

Réponsecourte

Répétitionaprès prof. ou

élève

Phrase simple

Phrasecomplexe

Classroom English : +Bonus+ -Malus-

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‘CLASSROOM ENGLISH’vers un anglais authentique dans la

classe de langue

RESUME : Ce mémoire traite du ‘classroom English’, soit de la langue utiliséepour communiquer dans la classe d’anglais entre le professeur et les élèves etentre les élèves entre eux. Le stagiaire y a fait part des difficultés rencontrerpour le faire employer et des stratégies qu’il a mises en œuvre pour y remédieren s’appuyant sur les approches didactiques en cours et les textes officiels.

MOTS-CLES : expression orale – langue cible – gestion de la classe – relationmaître–élève.

Lycée Hilaire de Chardonnet, Chalon sur Sâone

Classes de seconde et première