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24/11/11 21:43 - LE_SOIR du 25/11/11 - p. 15

ENTRETIEN

Lakshmi Puri est directriceexécutive adjointe d’ONUfemmes, l’entité des Nations

unies pour l’égalité des sexes etl’autonomisation des femmes, quia lancé une campagne contre laviolence faite aux femmes.

Entre 6 et 7 femmes sur 10 victi-mes de violence au cours deleur vie : des chiffres ef-frayants…

Cette violence prend de nombreu-ses formes : physique, psychologi-que, économique. Il y a des actes detorture, les violences domestiques,les viols, notamment en temps deguerre, le harcèlement sexuel au tra-vail, mais aussi des pratiques spéci-fiques : petites filles données en ma-riage, sélection du sexe des enfantsà naître aux dépens des filles, muti-lations génitales…

Face à ce catalogue, quel est vo-tre plan d’action ?

Il faut d’abord travailler sur la pri-

se de conscience. Confronter la so-ciété, hommes comme femmes, gar-çons comme filles aux causes quisont à la base de ces violences puisaux symptômes. Il faut que la tolé-rance zéro devienne la règle généra-le. Il y a un travail à faire spécifique-ment chez les femmes : il faut sou-vent changer d’abord leur mentali-té, améliorer l’image qu’elles ontd’elles-mêmes, leur faire compren-dre qu’elles ne sont pas des victi-mes-nées, mais bien les actrices deleur vie. Il faut en effet sortir dughetto de la victimisation.

L’homme doit aussi être un lea-der dans la lutte contre cette violen-ce. Le président du Parlement euro-péen Jerzy Buzek vient d’accepterde rejoindre les rangs de nos am-bassadeurs masculins dans cettelutte.

Nous soutenons de nombreusesinitiatives poussant à la prise deconscience. En Inde par exemple, ily a le projet « Sonnez à la porte ».Dans ce pays existe une législationréprimant les violences faites auxfemmes. Mais, même si quelqu’unest au courant des violences qui ontcours chez les voisins, il ne s’en mê-le pas. Au contraire, il doit sonner àla porte, en parler, alerter la police !

Les femmes ont aussi besoin deprotection…

Des millions de femmes victimesde violence souffrent en silence,honteuses de ce qui leur est arrivé,pensant qu’elles le méritaient. Elless’enfoncent dans une spirale négati-ve. Il faut que, partout, elles aientaccès un numéro d’urgence où on

les écoute, mais aussi des centresd’accueil où elles peuvent recevoirdes soins médicaux et psychologi-ques, des conseils légaux et où ellespeuvent être hébergées.

Elles ont aussi besoin de lois pourles protéger : 125 pays se sont déjàdotés de l’arsenal législatif nécessai-re. Les problèmes n’y sont pas ré-glés pour autant : il faut que les fem-mes reçoivent un accueil correctquand elles vont à la police, etadapter le système judiciaire pourque les femmes puissent être enten-dues. Une proportion plus impor-tante de magistrates et d’avocatesdevrait permettre de progresser.

Le fait qu’il y ait plus de fem-mes chefs d’Etat a-t-il un effetsur cette violence ?

Pas automatiquement. Certainesfemmes veulent montrer qu’elless’occupent de tous, et pas que desfemmes. Pour que la violence recu-le, il faut une mobilisation généra-le. Nous avons des programmes quivisent à renforcer les capacités deconseillères villageoises en Asie. Sielles se sentent plus fortes commeleader, elles peuvent faire changerles mentalités et les pratiques. C’esttrès complexe dans les pays où estappliquée la charia ou le droit cou-tumier : il faut un dialogue pourexpliquer que la tradition n’est pasune excuse pour bafouer les droitsdes femmes, leur faire du mal. ■

Propos recueillis par VÉRONIQUE KIESEL

La tribune de Mme Bachelet, directrice

d’ONU Femmes : swar.be/onufbachelet

ENTRETIEN

Un an après l’adoption duplan national de luttecontre la violence entre

partenaires (2010-2014), la mi-nistre de l’Egalité des chancesJoëlle Milquet (CDH) est formel-le : « Un pas important a été fran-chi, mais il faut aller plus loin. Lesmoyens sont trop souvent dispersésentre les différents niveaux de pou-voir. Ça reste un grand puzzle, sansfil rouge véritable. On manque d’ob-jectifs chiffrés, d’outils d’évaluation.Il est temps de faire de ce dossierune véritable affaire d’Etat ! »

Vous tirez tout à coup la sonnet-te d’alarme, pourquoi ?

Parce que tous les signaux sontau rouge ! Plus de 50.000 dossiersouverts en 2010, c’est énorme. Sanscompter les chiffres noirs. Voyez larubrique des faits divers : tous lesjours en Belgique, des femmes sontl’objet de violences et d’agressionsdiverses. En amont, il y a le sexisme

plus ou moins larvé, les pressions, lemépris, les injures, la déconsidéra-tion, etc. C’est intolérable. Il y a quel-ques années, on sentait une grandeattention sur ce sujet. Et puis il y aeu progressivement un certain relâ-chement dans la prévention et dansla répression. Cela ne fait plus forcé-ment partie des priorités du Collègedes procureurs généraux qui sontconfrontés, c’est indéniable, à d’au-tres types de violence. Mais il faut re-lancer en urgence une stratégie na-tionale renforcée et collectivementprioritaire.

C’est aussi l’avis du terrain. Quireproche, précisément aux poli-tiques, trop d’effets d’annonceet pas assez de moyens alloués.

C’est une matière transversale, im-pliquant divers acteurs (justice, poli-ce, santé…), avec des disparités en-

tre le Nord et le Sud, c’est vrai. Ondoit impliquer davantage les en-

tités fédérées. C’est pourquoi jedéfends l’idée d’un véritableaccord de coopération inter-gouvernemental, avec un ta-bleau de bord chiffré, des ob-jectifs, des évaluations, etc.Comme c’est le cas, par exem-

ple, pour le plan Marshall.Je suis également pour

la création d’un postede déléguée à la lutte

contre la violence faite aux femmes,comme il en existe pour les droits del’enfant. Un organe réellement indé-pendant, qui fasse rapport chaqueannée au Parlement. Il faudrait aus-si élargir le plan actuel à la violencesur les lieux publics, car ça dépasselargement la sphère privée.

Dans le contexte actuel, votrediscours est-il audible ?

Je l’espère. Le procès en cours àMons démontre qu’il y a encore dutravail à faire pour lutter contre lesmariages forcés, un phénomène en-

core mal connu en Belgique. Ondoit travailler sur une connaissanceobjective du phénomène, renforcerla détection et la prévention.

Les communes sont en premièreslignes, il faut les aider (cellule spécifi-que, enquête sociale, numérovert…). Je pense qu’on devrait aussitravailler sur le volet pénal : sanc-tionner de manière spécifique les pa-rents qui forcent un enfant à se ma-rier contre sa volonté.

Mais on ne pourra réaliser tout çaque si on estime qu’il s’agit là d’unepriorité, d’une réelle affaire d’Etat.Que chaque femme victime de vio-lence quelle qu’elle soit, relève de no-tre responsabilité collective. ■

Propos recueillis par

HUGUES DORZÉE

« C’estuneaffaired’Etat »

50.094 dossiers deviolences conjugalesouverts en 2010Selon le ministère de la Justice,50.094 nouveaux dossiers concer-nant les violences conjugales ontété ouverts dans les 27 parquetscorrectionnels de Belgique.En 2007, on en dénombrait 44.835.Cela représente une hausse de11,7 % en quatre ans.Et pourtant, selon une enquête réali-sée en 2010 par l’IEFH auprès de2000 personnes concernant leur« expérience en matière de violencepsychologique, physique et sexuel-le », seulement 3,3 % des victimesvont porter plainte directement à lapolice. Cette même étude démon-tre qu’une femme sur sept (15 %)déclare avoir été victime de violen-ces conjugales durant les 12 der-niers mois (2009). Il s’agit d’abordde violence verbale et/ou psycholo-gique (12 %). Et dans une moindremesure de violence physique (2 %)et sexuelle (1 %).Tout aussi interpellant : l’étude del’IEFH démontre que les femmesvictimes de violences éprouvent en-core beaucoup de difficultés pouren parler. Plus d’une sur trois(34 %) n’en a parlé à personne.Près de quatre femmes sur dix(41 %) se sont par contre confiéesà leur famille ou à des amis ; 15 % àun médecin ou un professionnel, et5 % un avocat ou à la police. H.DO.

12.571 signatures contrela violence masculineCe jeudi, une centaine de femmesont posé leurs valises, place de laLiberté, à Bruxelles. Avant de rejoin-dre le Parlement fédéral et de re-mettre aux élus des quatre partis(PS, Ecolo, MR, CDH), ainsi qu’à laministre Milquet, une pétition si-gnée par 12.571 citoyens et initiéepar le mouvement Vie Féminine.Leurs revendications ? Un : une poli-tique de prévention qui s’attaquevraiment « aux racines des violencesà l’égard des femmes » et aux cau-ses des inégalités entre les sexes.« La prévention est insuffisante, insis-te Soizic Dubot, la coordinatrice. Al’école, de la maternelle au supérieur,il faut des modules, des campagnes,une approche systématique ».Deux : le mouvement souhaite queles institutions (police, justice, san-té, milieu médical, CPAS, médias…)changent leur regard sur les victi-mes. « Elles ne sont pas toujours pri-ses au sérieux. Leurs plaintes ne sontpas toute prises en considération. Etpuis l’assistance pure et simple ne suf-fit pas. C’est un phénomène com-plexe avec des petites résistances auquotidien, des sentiments parfois con-tradictoires, la question de la dépen-dance économique, etc ».

Troisième revendication : l’applica-tion « rigoureuse et obligatoire » dela circulaire « violences conjuga-les » émise en 2006 par le Collègedes procureurs généraux. « Ce ca-dre réglementaire est très riche, maisil est appliqué de façon inégale et par-fois pas du tout. Les formations sontinsuffisantes. Il y a des arrondisse-ments sans magistrat ni policier de ré-férence. Il manque de places dans lescentres d’accueil et les logements detransit. Cette circulaire doit être appli-quée », conclut Soizic Dubot. H.DO.

Amandine Verplaetse, lever les tabousAmandine Verplaetse, jeune graphiste belge, est, parmi2.700 projets, l’une des 30 finalistes d’un concours d’af-fiches lancé par l’ONU. Le 8 mars dernier, Journée de lafemme, l’ONU Femme lançait un appel à la création d’af-fiches pour illustrer la campagne « No violence againstwomen ». « Je travaille comme directrice artistique d’uneagence de pub à Luxembourg, explique la jeune Belge. Unde mes collègues avait vu sur internet cet appel, et nousavons participé tous les deux. J’ai trouvé cette idée en par-tant de l’expression : “il va lui faire sa fête”. Je voulais mon-trer que la violence n’est pas toujours visible. Le confettibleuté me permettait d’évoquer le petit détail qui montreque non, tout ne va pas bien. Il faut lever les tabous, ouvrirles yeux. Je connais des personnes victimes de violence,c’est pour moi un thème essentiel. Et c’est très valorisant detravailler sur un sujet comme celui-là : plus que de ”vendre”des produits de consommation… » Ayant trouvé son idée,Amandine a convaincu un photographe, Thierry Sie-brand du studio bruxellois Opération Panda, de réaliserla photo, avec l’aide d’une mannequin, Florence SantirsoMenendez. Tous ont travaillé bénévolement. V. K.

CE 25 NOVEMBRE est la Journée internationale de lutte contre les violences faites auxfemmes. L’occasion de relancer la mobilisation internationale, mais aussi en Belgique.

Violence anti-femmes :mobilisation générale !

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EN BELGIQUE

VIE FÉMININE

UNE LAURÉATE BELGE

“Je vous mets au défi de trouver un film insolent depuis vingt ans. On nous avait annoncé’La conquête’ comme un brûlot. Il est impossible de ne pas trouver Sarkozy sympathi-que » LE RÉALISATEUR YVES BOISSET, DANS « LE FIGARO » DE JEUDI.

“ Lançons un véritable accord de coopé-ration intergouvernemental avec un ta-bleau de bord chiffré et des objectifs

L’INDIENNE Lakshmi Puri est directriceadjointe d’ONU Femmes, qui se batpour l’égalité des sexes. ©D.R.

Le Soir Vendredi 25 novembre 2011

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