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HORIZONS Page 4 Page 4 QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016 PRIX : 100 UM Tagant : Tidjikja Des progrès notoires dans la lutte contre le charançon rouge Remise de nouveaux bateaux pour les capitaines des côtes à Nouadhibou L e ministre des Pêches et de l'Economie maritimes, M. Nany Ould Chrougha, a su- pervisé, hier soir à Nouadhibou, la remise de nouveaux bateaux pour les capitaines des côtes. La remise de onze nouveaux ba- teaux s'inscrit dans le cadre du pro- jet de construction et d'exploitation de 100 bateaux pour la pêche côtière répondant aux normes de sécurité. Ils sont équipés des moyens néces- saires permettant de mener conve- nablement les opérations de pêche. Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs pu- blics pour lutter contre le chômage et élever le niveau de vie des ci- toyens, mais aussi pour protéger les ressources halieutiques et intégrer le secteur dans le circuit économique grâce à des bateaux de pêche natio- naux et des équipes professionnelles mauritaniennes. page 3 Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé au Brakna et au Tagant Le directeur général de l'Agence Nationale "Tadamoun" pour la Lutte contre les Séquelles de l'Esclavage et la Pauvreté et pour l'Insertion, Me Hamdi Ould Mahjoub a supervisé, hier, une cérémonie d'inauguration d'une école complète dans le village de Likraa, relevant de la mou- ghataa de Maghtaa Lahjar, au Brakna. Auparavant, le directeur général de Tadamoun avait su- pervisé, lundi, au village de Tembreihem relevant de la commune de Boubacar Ben Amer l'inauguration d'un centre de Santé réalisé par l'Agence. Me Hamdi Ould Mahjoub, a également inauguré deux écoles complètes à El Mechroue et à Lekhdeyme rele- vant de Tamourt Naaj et trois salles de classes dans le village de Grav Ennamous. page 5 Clôture de la conférence sur "la liberté de la presse dans le monde arabe et en Afrique" Les travaux de la conférence internationale sur "la liberté de la presse dans le monde arabe et en Afrique, la Mauritanie comme exemple" ont été clô- turés, hier soir, à Nouakchott. Organisée par le Syndicat des Journalistes Mauritaniens (SJM), la confé- rence a connu la participation des présidents et des représentants des syn- dicats de la presse arabe, africaine, et celle des unions de la presse internationale et continentale. La conférence a donné lieu à l'idée de création d'un regroupement des jour- nalistes du Sahel, censé être un cadre à même de contribuer à l'orientation et à la sensibilisation en vue de favoriser un climat propice à la réalisation du développement auquel aspire les peuples et à la propagation de la culture de la paix dans la sous région. page 3 Formation sur "Le Projet d'Appui à l'Etat de droit" L'Ecole Nationale d'Administration, du Journalisme et de la Magistrature (ENAJM), a organisé, hier matin à Nouakchott, un atelier de formation des formateurs dans les sections des Finances, de la Communication et des Langues. Cette rencontre rentre dans le cadre de la série de formations qui sont organisées par l'école, en collaboration avec la coopération "du Projet d'Appui à l'Etat de droit" financé par l'Union Européenne (UE). page 5 Jeunesse Le rôle du bénévolat dans l'enracinement des valeurs citoyennes P4 HORIZONS Remise de nouveaux bateaux pour les capitaines des côtes à Nouadhibou Clôture de la conférence sur "la liberté de la presse dans le monde arabe et en Afrique" Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé au Brakna et au Tagant Formation sur "Le Projet d'Appui à l'Etat de droit"

Clôture de la conférence sur monde arabe et en Afriquefilefr.ami.mr/pdf/6740.pdf · Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé au Brakna et au Tagant ... tés de la stratégie

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HORIZONSPage 4Page 4

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCEMAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016 PRIX : 100 UM

Tagant :

Le ministre de l'Intérieur appelle les

autorités administratives à se rapprocher des

citoyens

Tidjikja

Des progrès

notoires dans

la lutte contre

le charançon

rouge

Remise de nouveaux bateaux pour les

capitaines des côtes à Nouadhibou

Le ministre des Pêches et de

l'Economie maritimes, M.

Nany Ould Chrougha, a su-

pervisé, hier soir à Nouadhibou, la

remise de nouveaux bateaux pour

les capitaines des côtes.

La remise de onze nouveaux ba-

teaux s'inscrit dans le cadre du pro-

jet de construction et d'exploitation

de 100 bateaux pour la pêche côtière

répondant aux normes de sécurité.

Ils sont équipés des moyens néces-

saires permettant de mener conve-

nablement les opérations de pêche.

Ce projet s'inscrit dans le cadre des

efforts déployés par les pouvoirs pu-

blics pour lutter contre le chômage

et élever le niveau de vie des ci-

toyens, mais aussi pour protéger les

ressources halieutiques et intégrer le

secteur dans le circuit économique

grâce à des bateaux de pêche natio-

naux et des équipes professionnelles

mauritaniennes. page 3

Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé

au Brakna et au Tagant

Le directeur général de l'Agence Nationale "Tadamoun"

pour la Lutte contre les Séquelles de l'Esclavage et la

Pauvreté et pour l'Insertion, Me Hamdi Ould Mahjoub a

supervisé, hier, une cérémonie d'inauguration d'une école

complète dans le village de Likraa, relevant de la mou-

ghataa de Maghtaa Lahjar, au Brakna.

Auparavant, le directeur général de Tadamoun avait su-

pervisé, lundi, au village de Tembreihem relevant de la

commune de Boubacar Ben Amer l'inauguration d'un

centre de Santé réalisé par l'Agence.

Me Hamdi Ould Mahjoub, a également inauguré deux

écoles complètes à El Mechroue et à Lekhdeyme rele-

vant de Tamourt Naaj et trois salles de classes dans le

village de Grav Ennamous. page 5

Clôture de la conférence sur

"la liberté de la presse dans le

monde arabe et en Afrique"

Les travaux de la conférence internationale sur "la liberté de la presse dans

le monde arabe et en Afrique, la Mauritanie comme exemple" ont été clô-

turés, hier soir, à Nouakchott.

Organisée par le Syndicat des Journalistes Mauritaniens (SJM), la confé-

rence a connu la participation des présidents et des représentants des syn-

dicats de la presse arabe, africaine, et celle des unions de la presse

internationale et continentale.

La conférence a donné lieu à l'idée de création d'un regroupement des jour-

nalistes du Sahel, censé être un cadre à même de contribuer à l'orientation

et à la sensibilisation en vue de favoriser un climat propice à la réalisation

du développement auquel aspire les peuples et à la propagation de la culture

de la paix dans la sous région. page 3

Formation sur "Le Projet d'Appui

à l'Etat de droit"

L'Ecole Nationale d'Administration, du Journalisme et de la Magistrature

(ENAJM), a organisé, hier matin à Nouakchott, un atelier de formation des

formateurs dans les sections des Finances, de la Communication et des

Langues. Cette rencontre rentre dans le cadre de la série de formations qui

sont organisées par l'école, en collaboration avec la coopération "du Projet

d'Appui à l'Etat de droit" financé par l'Union Européenne (UE). page 5

Jeunesse

Le rôle du bénévolat dans l'enracinement

des valeurs citoyennes P4

HORIZONSRemise de nouveaux bateaux pour les

capitaines des côtes à Nouadhibou

Clôture de la conférence sur

"la liberté de la presse dans le

monde arabe et en Afrique"

Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé

au Brakna et au Tagant

Formation sur "Le Projet d'Appui

à l'Etat de droit"

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION

ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Mohamed Saleh Ould Chighaly

RÉDACTEUR EN CHEF : Baba Dianfa Traoré

RESPONSABLE DE LAMAQUETTE : Elhadrami Ould Ahmedou

TIRAGE : IMPRIMERIE NATIONALE

HORIZONS

Page 2HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

DIRECTEUR DE PUBLICATION, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE

MAURITANIENNE D’INFORMATION: Sidi Mohamed Ould Bouna

- Assurez-vous que vos employeurs vous déclarent à

la CNSS

- Employeurs, s’acquitter de ses cotisations est un acte

civique

- Assurez-vous que vos pièces d’Etat Civil sont issues

de l’enrôlement actuel des populations

LA CNSS AU SERVICE

DES ASSURES SOCIAUX

REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

République Islamique de Mauritanie

Nom de l'Autorité contractante:

Ministère de l'Agriculture/SONADER

Adresse: MA: Tél: 45257475

AVIS D'ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE

Numéro de la OP : 02-CPMP-SR-SONADER-MA-2015

Date de publication de la MI et OP : 06/05/2015-09/06/2015

Dénomination du marché: recrutement d'un consultant pour la mission de

Contrôle des travaux de réhabilitation du périmètre irrigué et des endi-

guements du Casier Pilote de Boghé. Nombre d'offres reçues: 03

Date d'ouverture des offres financières: 11/01/2015

Nom et adresse de l'attributaire provisoire: Grpt EWI MAROC/ AC3E/

AFRECOM, adresse: 11bis, Rue Demnate, 10010 Rabat-Maroc, Tél:

+212(0)537701630, E¬mail: [email protected];22245251894-

[email protected]

Montant de l'offre retenue provisoirement: 106 394 000 HT et HTVA

Délai d'exécution de : seize (16) mois

La publication du présent avis est effectuée en application des Articles 41

et 42 du Code des Marchés publics. Elle ouvre le recours auprès de la

Commission de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation

des Marchés publics, en vertu de l'Article 53 dudit Code.

L'Autorité contractante doit procéder à la publication de cet avis, immé-

diatement après l'approbation de l'attribution.

Nktt, le 01/04/2016.

La PRMP/CPMP/SRYacoub Ould HAIBELTY

REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

République Islamique de Mauritanie

Nom de l'Autorité contractante:

Ministère de l'Agriculture/SONADER

Adresse: MA: Tél: 45257475

AVIS D'ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE

Numéro de la DP : 03-CPMP-SR-SONADER-MA-2015

Date de publication de la MI et DP : 06/05/2015-09/06/2015

Dénomination du marché: recrutement d'un consultant pour la mission de

Contrôle des travaux de Réhabilitation des PlV au Trarza (330 ha), et les tra-

vaux de Faucardage/ curage des marigots Sokam (17 km) et Bourguiba (3

km).

Nombre d'offres reçues: 05

Date d'ouverture des offres financières: 11/01/2015

Nom et adresse de l'attributaire provisoire: Grpt EWI MAROC/ AC3E/

AFRECOM, adresse: 11bis, Rue Demnate, 10010 Rabat-Maroc, Tél:

+212(0)537701630, E¬mail: [email protected];22245251894-

[email protected]

Montant de l'offre retenue provisoirement: 123098000 HT et HTVA

Délai d'exécution de : douze (12) mois

La publication du présent avis est effectuée en application des Articles 41

et 42 du Code des Marchés publics. Elle ouvre le recours auprès de la Com-

mission de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Mar-

chés publics, en vertu de l'Article 53 dudit Code.

L'Autorité contractante doit procéder à la publication de cet avis, immédia-

tement après l'approbation de l'attribution.

Nktt, le 28/03/2016.

La PRMP/CPMP/SRYacoub Ould HAIBELTY

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Page 3HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ACTUALITE

Remise de nouveaux bateaux pour les

capitaines des côtes à Nouadhibou

Le ministre des Pêches et de l'Eco-

nomie maritimes, M. Nany Ould

Chrougha, a supervisé, hier soir à

Nouadhibou, la remise de nou-

veaux bateaux pour les capitaines

des côtes.

La remise de onze nouveaux ba-

teaux s'inscrit dans le cadre du

projet de construction et d'exploi-

tation de 100 bateaux pour la

pêche côtière répondant aux

normes de sécurité. Ils sont équi-

pés des moyens nécessaires per-

mettant de mener convenablement

les opérations de pêche.

Ce projet s'inscrit dans le cadre des

efforts déployés par les pouvoirs

publics pour lutter contre le chô-

mage et élever le niveau de vie des

citoyens, mais aussi pour protéger

les ressources halieutiques et inté-

grer le secteur dans le circuit éco-

nomique grâce à des bateaux de

pêche nationaux et des équipes

professionnelles mauritaniennes.

Le ministre a indiqué, à cette oc-

casion, que le développement de la

pêche côtière est l'une des priori-

tés de la stratégie sectorielle, eu

égard au rôle que joue cette pêche

dans la protection des ressources

halieutiques, le renforcement de

l'intégration du secteur dans le cir-

cuit économique et de la position

stratégique de la pêche côtière.

Il a souligné que le gouvernement

a œuvré, depuis 2012, sur instruc-

tion du Président de la République,

Monsieur Mohamed Ould Abdel

Aziz, pour la réalisation d'un pro-

jet ambitieux destiné à construire

des vedettes pour la pêche côtière

répondant aux spécificités de nos

eaux territoriales et aux normes de

sécurité et de confort.

Auparavant, le directeur général de

la Société Mauritanienne de

Construction Navale, M. Dieng

Amadou Boubou Farba, avait pro-

noncé un mot dans lequel il a indi-

qué que cette remise de bateaux, la

seconde du genre, s'inscrit dans le

cadre des efforts déployés par les

hautes autorités du pays pour dé-

velopper la pêche côtière en ren-

dant disponibles des moyens de

pêches nationaux et des équipages

professionnels.

De son côté, le directeur régional

de la Caisse Nationale des Dépôts

et de Développement, M. Jemal

Ould Moulaye Ely, a indiqué que

le choix des capitaines bénéfi-

ciaires a été opéré suivant les cri-

tères de transparence, sous la

supervision des autorités adminis-

tratives et en présence des repré-

sentants des syndicats concernés.

Le président de la section de la

pêche artisanale à Nouadhibou et

celui des capitaines des côtes,

MM. Sid'Ahmed Ould Abeid et

Aida Ould Bamba, se sont, pour

leur part, félicités de la remise de

ces bateaux qui constitue, ont-ils

dit, une preuve éloquente de l'inté-

rêt qu'accordent les hautes autori-

tés du pays au secteur.

La cérémonie de remise s'est dé-

roulée en présence de la secrétaire

général du ministère des Pêches et

de l'Economie maritime, du wali

de Dakhlet Nouadhibou, du secré-

taire général de la Zone franche et

des chefs des services régionaux

Par ailleurs, le ministre des Pêches

et de l'Economie maritime a effec-

tué, hier, une série de visites d'in-

formation et de prise de contact

dans la capitale économique,

Nouadhibou.

Il s'est rendu en premier dans cer-

taines structures de traitement de

poissons qui sont en cours de réa-

lisation, notamment l'usine Africa

pélagique, qui couvre une superfi-

cie de 2400 m2 et dont les travaux

seront achevés au bout de trois

mois. En termes de lutte contre le

chômage, l'usine va créer plus de

300 occasions d'emploi.

Le ministre a, ensuite, constaté les

travaux de construction de l'usine

SOMACIR Africo II pour le trai-

tement et la transformation des

poissons.

Bâtie sur une superficie de 20.000

m2, l'usine a nécessité un finance-

ment de 5 millions euros et va

créer 500 opportunités d'emploi.

La troisième étape de la visite du

ministre était le chantier du com-

plexe sino-mauritanien de trans-

formation des poissons dont le

financement est de l'ordre de 6

millions de dollars et s'étend sur

une superficie de 7800 m2.

Sur place, le ministre a suivi des

explications sur le rôle attendu du

complexe dans le développement

des ressources halieutiques et l'ab-

sorption de la main d’œuvre local.

Le ministre a, également, visité

l'Office national d'inspection sani-

taire des produits des pêches et de

la pisciculture où il a été édifié sur

le rôle de l'établissement dans la

préservation des produits des

pêches et la création d'un environ-

nement sanitaire leur garantissant

l'exportation, suivant les normes

internationales en la matière.

Le ministre a, enfin, constaté les

travaux de rénovation des locaux

de la direction maritime.

Au cours de ces visites, le ministre

était accompagné, par la secrétaire

générale du ministère des Pêches

et de l'Economie maritime et du

wali de Dakhlet-Nouadhibou.

Clôture de la conférence sur

"la liberté de la presse dans le

monde arabe et en Afrique"

Les travaux de la conférence inter-

nationale sur "la liberté de la presse

dans le monde arabe et en Afrique,

la Mauritanie comme exemple" ont

été clôturés, hier soir, à Nouakchott.

Organisée par le Syndicat des Jour-

nalistes Mauritaniens (SJM), la

conférence a connu la participation

des présidents et des représentants

des syndicats de la presse arabe,

africaine, et celle des unions de la

presse internationale et continentale.

La conférence a donné lieu à l'idée

de création d'un regroupement des

journalistes du Sahel, censé être un

cadre à même de contribuer à

l'orientation et à la sensibilisation en

vue de favoriser un climat propice à

la réalisation du développement au-

quel aspire les peuples et à la propa-

gation de la culture de la paix dans

la sous région.

Ce regroupement, composé de jour-

nalistes du Burkina Faso, du Niger,

du Mali, de la Mauritanie et du

Tchad, fonctionne suivant le méca-

nisme de la présidence tournante.

M. Cheikh Ould Bouasriya, secré-

taire général du ministère des Rela-

tions avec le Parlement et de la

Société civile, a souligné, dans le

mot qu'il a prononcé pour la cir-

constance, que les discussions et re-

commandations du congrès de

Nouakchott seront prises en compte

par les autorités.

Il a précisé que ces conclusions per-

mettront de parachever l'arsenal ju-

ridique régissant les libertés de la

presse, d'en professionnaliser la pra-

tique, d'éviter le flou et l'imprécision

et de réguler le produit du secteur de

manière à assurer le respect de la

déontologie de la profession et à ré-

pondre aux besoins des usagers.

La Mauritanie, poursuit-il, tradui-

sant la volonté du Président de la

République, Monsieur Mohamed

Ould Abdel Aziz, est devenue effec-

tivement un modèle arabe et afri-

cain, voire international, de

consécration de la démocratie et de

libération des énergies créatrices de

la presse.

Le secrétaire général a conclu que la

position de leader de la Mauritanie

n'est pas le fruit du hasard mais le

résultat d'un effort participatif enca-

dré par l'Etat et auquel ont contribué

les acteurs médiatiques, chacun à

partir de la position qu'il occupe.

C'est ainsi que les pouvoirs publics

ont aménagé un espace propre à fa-

voriser l'exercice des libertés, le res-

pect des droits de l'Homme et édifié

les fondements de la dignité hu-

maine dans le cadre d'une approche

de développement bien étudiée qui

préserve les constantes de la nation

et accompagne l'évolution de la mo-

dernité.

Les travaux ont été couronnés par la

lecture du rapport final qui a insisté

sur la nécessité de renforcer la cohé-

sion entre toutes les structures de

presse dans la région et dans le

monde et d'œuvrer inlassablement

pour la rendre plus rationnelle et

plus responsable au plan profession-

nel et déontologique comme le com-

mandent les usages et les chartes.

Ils ont souligné l'importance de l'ac-

tion commune et concertée entre les

différentes composantes de la presse

arabe et africaine et l'intérêt de la

coopération entre elles pour relever

les défis.

Les congressistes ont, à la fin de

leurs travaux, formulé des recom-

mandations, notamment l’adoption

de lois garantissant l'accès des jour-

nalistes africains et arabe à l'infor-

mation et la protection de leurs

sources; l'abrogation des lois péna-

lisant les journalistes; l'annulation

des mesures de saisie définitive et

toutes les formes de contrôle à

priori; l'appui des unions et syndi-

cats et la création d'un Observatoire

spécial des titres de la presse dans le

monde arabe et en Afrique.

Départ au Maroc de la ministre

déléguée La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la

Coopération chargée des Affaires maghrébines, africaines et des Mauri-

taniens à l'Etranger, Mme Khadija M'Bareck Vall, a quitté Nouakchott,

hier après midi, pour le Royaume du Maroc dans le cadre d'une visite of-

ficielle les 06 et 07 avril, en réponse à une invitation de son homologue

marocaine, Mme M'Barka Bouaida.

La ministre est accompagnée au cours de ce voyage par M. Abderrah-

mane Ould Sidiya, chargé de mission au ministère des Affaires étrangères

et de la Coopération, et Mme Toutou Mint Regad, directrice du Maghreb

arabe au même département.

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Page 4HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ACTUALITE

La ministre du Commerce

reçoit l'ambassadeur d'Espagne

La ministre du Commerce, de l'In-

dustrie et du Tourisme, Mme Naha

Mint Hamdi Ould Mouknass, a

reçu à Nouakchott SEM. Antonio

Torres Dulce, ambassadeur du

Royaume d'Espagne accrédité en

Mauritanie.

Les entretiens ont été l'occasion

d'aborder les relations de coopéra-

tion existant entre les deux pays et

certaines questions d'intérêt com-

mun, en particulier dans le domaine

du tourisme.

L'audience s'est déroulée en pré-

sence du directeur général de l'Of-

fice National du Tourisme (ONT),

M. Mohamed Mahmoud Ould Be

Ould Né.

Tagant :

Le ministre de l'Intérieur appelle les autoritésadministratives à se rapprocher des citoyens

Le ministre de l'Intérieur et de la Dé-

centralisation, M. Ahmedou Ould Ab-

dallah a présidé,hier à Tidjikja, une

réunion au cours de laquelle il a pré-

cisé que l'objet de sa visite au Tagant

est de prendre contact avec les auto-

rités administratives, sécuritaires et

municipales de la wilaya pour s'in-

former sur les problèmes posés,

conformément aux instructions du

Président de la République, Monsieur

Mohamed Ould Abdel Aziz, visant à

s'enquérirdes conditions de vie des ci-

toyens et à diagnostiquer les pro-

blèmes qui se posent à eux pour leur

trouver des solutions.

Le ministre a ensuite passé en revue

la situation générale du pays, préci-

sant que de nombreux projets de dé-

veloppement ont été réalisés dans

tous les domaines de la vie au cours

des dernières années dans l'intérêt des

populations.

M. Ahmedou Ould Abdallah a en

outre, souligné que n'eut été l'action

menée par les hautes autorités du

pays dans le domaine de la sécurité,

les projets de développement n'au-

raient pas enregistré ce succès écla-

tant. Le ministre a insisté sur la

nécessité de rapprocher l'administra-

tion du citoyen, conformément aux

orientations du chef de l’Etat.

En ce qui concerne la décentralisa-

tion, le ministre a affirmé que l'Etat a

œuvré pour l'amélioration des condi-

tions de travail grâce à la mise en

place d'un arsenal de lois garantissant

le développement de ce secteur et à la

création de fonds régionaux dans les-

quels sont injectés annuellement des

fonds importants pour la création de

projets visant le développement des

collectivités locales. M. Ahmedou

Ould Abdallah a appelé les maires et

les secrétaires généraux des com-

munes à rapprocher leurs services des

citoyens. Les maires intervenants ont

été unanimes à se féliciter de l'action

du gouvernement qui matérialise,

ont-ils dit, le programme du Président

de la République, visant à assurer le

bien être du citoyen.

Le ministre avait visité des services

relevant de son département où il a

écouté des explications sur leur fonc-

tionnement. Il a, à cette occasion, in-

sisté sur la nécessité de respecter les

horaires du travail. La réunion s'est

déroulée en présence du wali du Ta-

gant, M. Sidi Maouloud Ould Bra-

him, des chefs des services régionaux

et des maires des communes.

Tidjikja

Des progrès notoires dans la lutte contre le charançon rouge

Des cas du charançon rouge ont été

constatés dernièrement, au niveau des

oasis de Tidjijka, wilaya du Tagant,

dont l'apparition serait consécutive à

l'acheminement de rejets de zones

épidémiques au Moyen-Orient.

Afin de lutter contre ce fléau, le chef

du service de la protection des végé-

taux à la direction de l'agriculture, M.

Mohamed Ould Kneit, a indiqué, que

compte tenu de la gravité du charan-

çon rouge, dont le premier cas a été

déclaré fin décembre dernier, le mi-

nistère de l'Agriculture a pris des me-

sures fermes et urgentes à fin de

circonscrire le premier foyer de ce

fléau et de l'éradiquer avant sa propa-

gation aux autres oasis à l'intérieur et

à l'extérieur de la wilaya.

Ces mesures ont porté sur l'envoi

d'une mission technique, afin de met-

tre en place une stratégie dans ce do-

maine, axée sur l'éradication totale de

fléau comme seul moyen de limiter sa

propagation, en plus du suivi quoti-

dien de la zone infectée et l'installa-

tion d'appâts pour attirer les insectes

a-t-il souligné.

Il a indiqué également qu'après trois

mois de l'entrée en vigueur de cette

stratégie, 75 palmiers infectés et 38

insectes adultes ont été éliminés,

dressant le bilan comme suit : 48 pal-

miers éliminés au premier mois, 20

palmiers éliminés au second mois et 7

palmiers éliminés troisièmes mois.

''Ce bilan montre l'efficacité des me-

sures prises et la délimitation du

fléau'' a-t-il ajouté.

Le Chef de service des végétaux a af-

firmé à ce propos que le ministère de

l'agriculture a élaboré une stratégie

nationale globale pour éradiquer ce

fléau sur le plan national, axée sur

l'organisation de campagnes de sensi-

bilisation sur ses dangers et sur l'ins-

tallation d'appâts pour identifier le

charançon rouge dans toutes les oasis

dans le pays.

Un nouveau produit de lutte contre le

fléau a été expérimenté pour la pre-

mier fois avec la collaboration de la

FAO, appelé l'appât meurtrier, ayant

permis de marquer plus de 700 pal-

miers dans les foyers détectés dans la

wilaya du Tagant a-t-il dit, affirmant

que les équipes terrestres continuent

leur suivi quotidien afin de découvrir

de nouveaux cas et de les éliminer.

''Au regard du recul notoire de cer-

tains espèces d'insectes capturées de-

puis le début de l'opération et des

effectifs des palmiers présentant les

symptômes spécifiques au fléau, il y'a

lieu de faire preuve de prudence, de

suivi minutieux et de fermeté dans les

mesures prises antérieurement ainsi

qu'à augmenter le degré de sensibili-

sation de tous les acteurs, sur tous les

niveaux afin d'interdire l'importation

de tout palmier de l'étranger et d'in-

tensifier la surveillance pour détecter

tout nouveau cas et œuvrer à l'élimi-

ner immédiatement'', a-i-il noté.

Au sujet des conduites préventives, le

département de l'agriculture avait

émis en 2014 une circulaire interdi-

sant l'importation de tout palmier de

l'étranger et organisait des sessions et

ateliers de formation et de sensibili-

sation au profit de tous les acteurs,

pour les inciter à la prudence d'im-

porter le palmier de zones épidémio-

logiques dans le monde, sans

autorisation préalable ainsi qu'à ou-

vrir des points de surveillance au ni-

veau des zones de passage (El Mina,

point 55 km route Nouadhibou-

Nouakchott, bac de Rosso, aéroport

de Nouakchott) afin veiller sur l'ap-

plication de cette circulaire.

Il ajoute qu'une seconde circulaire

d'ordre régional a été émise au niveau

de la wilaya du Tagant, interdisant

l'acheminement de rejets des palmiers

entre les oasis des wilayas, comme

première mesure du genre pour lutter

la propagation du fléau.

Le responsable du ministère de l'agri-

culture a fait remarquer que la pro-

tection des végétaux est soumise à la

loi n° 42/2000 qui oblige chaque ci-

toyen à présenter une formulaire

d'importation de toutes espèces de vé-

gétaux aux services techniques spé-

cialisés pour donner un avis

technique.

S'agissant du charançon rouge, la cir-

culaire stipule l'obligation d'informer

les services de protection des végé-

taux dans un délai ne dépassant pas

15 jours de l'apparition de tout cas et

de l'éliminer sous la supervision des

services techniques spécialisés avec

la prise en charge de l'agriculteur des

frais d'élimination sauf que l'Etat a

pris à ce propos en charge les opéra-

tions d'élimination et de suivi, en rai-

son de la gravité du fléau.

Le charançon rouge est apparu à la fin

du 19ième siècle dans la péninsule in-

dienne et traversé son bercail pour

toucher 46 pays en Moyen Orient, en

Afrique du Nord, en Europe et dans

les deux Amériques.

Ba Abderrahmane

Jeunesse Le rôle du bénévolat dans l'enracinement

des valeurs citoyennes"

La Commission nationale pour

l'Education, la Culture et les

Sciences a procédé, hier matin, en

collaboration avec l'Organisation

islamique pour l'Education, les

Sciences et la Culture (ISESCO) à

l'ouverture des travaux d'un sémi-

naire régional de deux jours sur "le

rôle du bénévolat dans l'enracine-

ment des valeurs citoyennes et la

cohabitation"

Le programme de ce séminaire

comprend des conférences et expo-

sés présentés par des experts natio-

naux, notamment un exposé

introductif sur le thème du sémi-

naire et les contributions de

l'ISESCO au bénévolat, le rôle des

jeunes dans la vulgarisation et le

développement du bénévolat dans

le monde islamique, ainsi que le

rôle du volontariat dans le renfor-

cement de la complémentarité so-

ciale.

Le secrétaire général de la Com-

mission nationale pour l'Education,

la Culture et les Sciences, Dr. Is-

mael Ould Chouaib, a souligné que

la jeunesse dans notre pays a fait un

bond qualitatif qui reflète l'atten-

tion qui lui est accordée par le Pré-

sident de la République, Son

Excellence Monsieur Mohamed

Ould Abdel Aziz, et qui lui a per-

mis de participer activement au dé-

veloppement du pays.

Il a ajouté que cet atelier a pour but

de jeter la lumière sur le rôle de la

jeunesse dans l'enracinement des

valeurs du bénévolat en tant que

pierre angulaire dans le présent et

le futur de la nation, appelant à la

mise en place d'une stratégie effi-

cace pour le bénévolat.

M. Ould Chouaib a enfin noté que

la jeunesse est la force vive et le pi-

lier fondamental dans la construc-

tion des sociétés et constitue un

support de l'harmonie sociale.

Il est à noter que 23 jeunes repré-

sentant la Mauritanie, l'Algérie, la

Tunisie et le Maroc prennent part à

ce séminaire.

experts traitant le charançon rouge

Page 5: Clôture de la conférence sur monde arabe et en Afriquefilefr.ami.mr/pdf/6740.pdf · Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé au Brakna et au Tagant ... tés de la stratégie

HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ACTUALITEPage 5

Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé

au Brakna et au Tagant

Le directeur général de

l'Agence Nationale "Tada-

moun" pour la Lutte contre

les Séquelles de l'Esclavage et la

Pauvreté et pour l'Insertion, Me

Hamdi Ould Mahjoub a supervisé,

hier, une cérémonie d'inauguration

d'une école complète dans le village

de Likraa, relevant de la moughataa

de Maghtaa Lahjar, au Brakna.

Le financement de cette infrastruc-

ture a nécessité 95 millions d'ou-

guiyas mobilisés sur le budget de

l'Etat.

Elle compte 8 salles de classe, un

bureau pour le directeur, un loge-

ment pour le gardien et une cour

pour la pratique des activités spor-

tives.

Dans un mot prononcé pour la cir-

constance, le directeur général de

l'Agence Nationale Tadamoun pour

la Lutte contre les Séquelles de l'Es-

clavage, la Pauvreté et pour l'Inser-

tion a indiqué que l'inauguration de

cette école s'inscrit dans le cadre des

programmes exécutés par son

agence sur l'ensemble du territoire

national, en exécution des orienta-

tions du Président de la République,

Monsieur Mohamed Ould Abdel

Aziz visant à permettre aux popula-

tions d'accéder aux services de base

dans des conditions satisfaisantes.

Pour sa part, le wali du Brakna, M.

Abderrahmane Ould Mahfoudh

Ould Khattri a remercié l'Agence

nationale Tadamoun pour cette réa-

lisation qui s'inscrit dans le cadre des

préoccupations du Président de la

République dans le domaine du dé-

veloppement de l'enseignement.

Il a appelé les parents d'élèves à veil-

ler sur cette infrastructure.

De son côté, le maire de la commune

de Maghtaa Lahjar, M. Baba Ould

El Moustapha a indiqué que la

construction de cette école s'inscrit

dans le cadre des instructions du

Président de la République visant à

assurer l'autosuffisance en matière

d'infrastructures scolaires.

Les citoyens ont loué ce geste géné-

reux de la part du Président de la Ré-

publique, soulignant que cette

réalisation répond à un besoin urgent

des habitants du village.

La cérémonie d'inauguration s'est

déroulée en présence du directeur de

cabinet du wali du Brakna, du

hakem de la moughataa de Maghtaa

Lahjar et des chefs des services ad-

ministratifs et sécuritaires.

Auparavant, le directeur général de

Tadamoun avait supervisé, lundi, au

village de Tembreihem relevant de

la commune de Boubacar Ben Amer

l'inauguration d'un centre de Santé

réalisé par l'Agence.

Me Hamdi Ould Mahjoub, a égale-

ment inauguré deux écoles com-

plètes à El Mechroue et à

Lekhdeyme relevant de Tamourt

Naaj (moughataa de Moudjéria)

pour une enveloppe globale de l'or-

dre de 66 millions d'Ouguiya.

La construction de cet équipement

socio-collectif rentre dans le cadre

du programme exécuté par l'Agence

au niveau de la wilaya du Tagant.

L'école en question englobe huit

salles de classe, un bureau pour le

directeur, un logement pour le gar-

dien, en plus d'une cour où l'on peut

exercer des activités sportives.

Me Hamdi Ould Mahjoub a souli-

gné, à cette occasion, que cette réa-

lisation est considérée comme un

plus qualitatif qui s'ajoute aux diffé-

rentes composantes du système édu-

catif de la wilaya et s'inscrit dans le

cadre de l'exécution, par l'Agence,

d'un certain nombre de projets de dé-

veloppement au service des popula-

tions en général et des nécessiteux

en particulier.

Cette infrastructure répond, dit-il,

aux aspirations des populations qui

considèrent l'enseignement et la

santé comme des facteurs clés de

lutte contre la pauvreté et les sé-

quelles de l'esclavage.

Le directeur général de Tadamoun a

souligné que l'existence de ces éta-

blissements, dans une zone rurale

enclavée, reflète une volonté réelle

des pouvoirs publics de généraliser

les services de base, scolaires et sa-

nitaires notamment, et concrétise la

volonté du Président de la Répu-

blique d'assurer l'accès, dans de

bonnes conditions, de tous les ci-

toyens à l'enseignement et aux soins

de santé.

Au cours de sa visite actuelle, le pa-

tron de l'Agence a supervisé, dans le

village de Grav Ennamouss, com-

mune de Tamouret Naaj, (mougha-

taa de Moudjéria), l'inauguration de

trois salles de classes.

Me Hamdi Ould Mahjoub était ac-

compagné, au cours de cette visite,

par le wali du Tagant, M. Sidi Maou-

loud Ould Brahim et les autorités ad-

ministratives et sécuritaires.

Brakna:

Sensibilisation sur les changements

climatiques '' Intégrer la problématique des

Changements climatiques dans l'éla-

boration des politiques de dévelop-

pement local'', tel est l'objectif d'un

atelier de sensibilisation des acteurs

locaux du Brakna, dont les travaux

ont débuté, lundi à Aleg, à l'initiative

du ministère de l'Environnement et

du Développement durable avec le

concours de l'Alliance mondiale

pour les changements climatiques.

Dans son mot d'ouverture, le wali

mouçaid du Brakna, M. Salimou

Ould Taleb Abderrahmane, a souli-

gné, l'intérêt du thème de la rencon-

tre et appelé à la conscientisation

des acteurs locaux et des autorités

régionales sur les conséquences des

changements climatiques et leur im-

plication éventuelle dans toute ré-

ponse engagée contre ce phénomène

environnemental.

La cérémonie d'ouverture de l'atelier

s'est déroulée en présence du direc-

teur de cabinet du wali, des adjoints

du hakem et du maire d'Aleg.

Formation sur "le Projet d'Appui à l'Etat de droit" L'Ecole Nationale d'Administration,

du Journalisme et de la Magistrature

(ENAJM), a organisé, hier matin à

Nouakchott, un atelier de formation

des formateurs dans les sections des

Finances, de la Communication et

des Langues.

Le directeur général de l'école, M.

Mohamed Abdel Kader Ould Alada,

a souligné que cette rencontre rentre

dans le cadre de la série de forma-

tions qui sont organisées par l'école,

en collaboration avec la coopération

"du Projet d'Appui à l'Etat de droit"

financé par l'Union Européenne

(UE).

Il a ajouté que l'ENAJM œuvre, à

travers l'organisation de ces sessions

à réécrire les programmes et à les

moderniser, afin d’assurer aux étu-

diants une formation de qualité à

même de contribuer à stimuler le dé-

veloppement et à favoriser l'émer-

gence de cadres compétents capable

d’améliorer les niveaux dans toutes

les sections de l'école.

Le directeur général a précisé que

"le Projet d’Appui à l'Etat de droit",

financé sur trois ans par l'Union Eu-

ropéenne (UE), ne manquera pas de

jouer un rôle efficace dans le do-

maine de la formation initiale des

étudiants ou continue des fonction-

naires des secteurs public et privé.

Pour sa part, le coordinateur du pro-

jet, M. Christophe Courtin, s’est ré-

joui de la coopération existant entre

l'administration de l'ENAJM et les

responsables du projet ; ce qui a per-

mis l'organisation de la session pré-

cédente dans de bonnes conditions.

Il a demandé aux participants à cette

session de faire preuve de discipline

et de sérieux pour leur permettre de

tirer un meilleur profit des exposés

et présentations des experts.

Appui aux organisations de

développement de base au Gorgol Un Consortium du Groupement

des Recherches de Développement

rurales (GRDR) et l'Ecole de Dé-

veloppement (ECODEV) a signé,

lundi à Kaédi, avec les associations

de développement de base, des

conventions en vertu desquelles

l'Union Européenne accordera à

celles-ci un financement de 23 mil-

lions d'Ouguiyas. Le financement,

qui s'inscrit dans le cadre d'un pro-

jet d'appui au développement local,

cofinancés par l'UE et la princi-

pauté de Monaco, sera orienté vers

le développement de la culture irri-

guée, la santé et l'environnement

ainsi que d'autres créneaux de dé-

veloppement de base.

Supervisant l'évènement, le

conseiller du wali du Gorgol,

chargé des Affaires économiques et

du Développement, M. Sidi Moha-

med Ould Abderrahmane, a appelé

les organisations à la rigueur dans

la gestion des fonds mis à leur dis-

position afin de parachever l'exé-

cution des projets pour lesquels ils

sont destinés. Il a remercié les par-

tenaires pour le financement de ce

projet, qui profite à 60 organisa-

tions locales reparties sur dix com-

munes du Gorgol, et pour le

concours qu'ils apportent à la so-

ciété civile dans la wilaya.

Adrar :

Réunion à Atar du comité de

commercialisation des légumesLe comité en charge du suivi de la

commercialisation de la production

en légumes de l'Adrar au titre de la

saison 2015-2016 s'est réuni lundi à

Atar pour évaluer le seuil d'écoule-

ment du produit depuis le démar-

rage de l'opération de vente du 7 au

27 mars 2016.

Le comité, dont les travaux super-

visés par le wali de l'Adrar, M.

Cheikh Ould Abdallahi Ould

Ewah, a constaté que 52,286 tonnes

était vendues dans le marché d'Atar

et 157,44 tonnes à Nouakchott du-

rant la période indiquée et toutes

variétés confondues.

S'agissant des recettes, le comité a

constaté des entrées confortables

de l'ordre de 14.750.810 Ouguiyas

soit un bénéfice d'un million d'Ou-

guiyas après le paiement 261.430

Ouguiyas pour les taxes.

La réunion a été l'occasion pour les

membres du comité de soulever un

certain nombre de difficultés, la ra-

reté de l'eau, la cherté du transport

et la concurrence des produits ex-

térieurs

Le ministre turc des Eaux et Forêts est arrivé mardi à Nouakchott, pour une

visite de travail de trois jours en Mauritanie.

Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport de Nouakchott par M. Mohamed

Abdallahi Ould Oudaa, ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement et

l'ambassadeur turc en Mauritanie.

Le ministre turc des Eaux et Forêts entame

une visite de travail en Mauritanie

La Mauritanie participe à la

conférence du Réseau des Conseils

de la Magistrature francophones La Mauritanie participe aux travaux de la conférence, organisée par le Ré-

seau des Conseils de la Magistrature francophones, sous le thème "la zone

francophone: un système de valeurs". Cette réunira se tiendra à Paris, en

France, les 07 et 08 avril courant.

Notre pays est représenté à cette rencontre par le président de la Cour Su-

prême, M. Yahfdhou Ould Mohamed Youssouf, qui a quitté Nouakchott,

mardi après midi, pour la France.

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HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

MAGAZINEPage 6

Hygiène de vie

La sciatique (névralgie)La névralgie sciatique, com-munément appelée scia-tique, est une douleur viveressentie le long d’un des 2nerfs sciatiques. Situés àl’arrière de chacune desjambes, ce sont les nerfs lesplus volumineux de l’orga-nisme (voir schéma). Ils re-joignent la colonnevertébrale au bas du dos, àla hauteur des vertèbreslombaires et sacrées (toutjuste au-dessus du coccyx).La douleur atteint principa-lement la fesse et la cuisse, ets’étend souvent jusqu’aupied. Le plus souvent, ladouleur ne touche qu’unseul côté du corps.

Sciatique, lombalgie ou herniediscale? En cas de lombalgie, de «tour de rein » ou de « lombago », la

douleur est habituellement localisée

au bas du dos et aux fesses. Elle est

d’intensité variable et peut limiter

ou non les mouvements.

En cas de sciatique, la douleur est

généralement ressentie d’un seul

côté du corps, dans une fesse et tout

le long d’une jambe jusqu’au pied;

parfois aussi au bas du dos.

La hernie discale est une saillie

anormale d’une partie d’un disque

intervertébral de la colonne verté-

brale. C’est l’une des principales

causes de lombalgie ou de scia-

tique.

CausesLa sciatique n’est pas une maladie

en soi. Elle est le signe que le nerf

sciatique est irrité. La majorité des

cas sont attribuables à une hernie

discale, qui vient comprimer l’une

ou l’autre des 5 racines du nerf

sciatique. Les symptômes varient

légèrement, selon la racine atteinte.

(La racine est la partie du nerf qui

rejoint la moelle épinière à l’inté-

rieur de la colonne vertébrale.)

La sciatique peut aussi être attri-

buable à l’un ou l’autre des facteurs

suivants.

Canal lombaire étroit (sténose du

canal vertébral). Un rétrécissement

du canal (dans lequel sont insérés

les nerfs) peut entraîner une com-

pression des racines nerveuses dans

la région des vertèbres lombaires,

et une sciatique. Cela survient es-

sentiellement chez des personnes

âgées.

Syndrome du piriforme. Il est

causé par l’inflammation d’un mus-

cle du bassin appelé muscle piri-

forme (il a la forme d’une poire) ou

pyramida. Si ce muscle est

contracté et enflé, il peut exercer

une pression sur le nerf sciatique et

l’irriter. Les athlètes et les per-

sonnes qui s’entraînent de façon

inadéquate en sont plus sujets.

Syndrome facettaire. Ce syn-drome prend origine dans les fa-

cettes articulaires, de minces

articulations situées au haut et au

bas de chaque vertèbre (à ne pas

confondre avec les disques inter-

vertébraux, une autre structure qui

permet l’articulation des vertèbres).

Une mauvaise posture ou un faux

mouvement peut créer un léger dés-

alignement de ces facettes. Des

douleurs au dos et parfois une scia-

tique peuvent s’ensuivre.

Traumatisme. Une chute, un acci-dent de voiture ou toute autre situa-

tion qui entraîne un coup au dos

peut causer un dommage aux ra-

cines nerveuses.

Autres causes. De l’arthrose oudes métastases qui feraient pression

sur le nerf sciatique peuvent causer

des maux de dos et, plus rarement,

une sciatique. Ces deux situations

surviennent surtout chez des per-

sonnes âgées.

ÉvolutionChez la majorité des personnes

souffrant de névralgie sciatique, les

symptômes se résorbent à l’inté-

rieur de 4 semaines. Cependant,

elle tend souvent à réapparaître si

rien n’est fait pour la prévenir. La

sciatique peut aussi être associée à

un problème de lombalgie chro-

nique.

Quand consulter?Lorsque des symptômes s’apparen-

tant à ceux d’une sciatique se dé-

clarent, il est préférable de

consulter un médecin pour obtenir

un diagnostic précis.

S’il s’agit d’une sciatique et que les

traitements ne parviennent pas à

soulager la douleur ou que celle-ci

s’amplifie, consultez un médecin

de nouveau.

Consultez un médecin en urgence

si :

la douleur au dos est intense au

point d’être difficilement supporta-

ble;

les symptômes de sciatique s’ac-

compagnent d’incontinence uri-

naire ou fécale (ou au contraire, de

rétention), d’impuissance, de perte

de sensibilité dans la région du pé-

rinée et à l'intérieur des cuisses ou

d’une difficulté à se tenir debout ou

à monter un escalier; en plus des

symptômes de sciatique, une perte

de poids rapide et inexpliquée sur-

vient.

Les symptômes, les personnes à risque et les facteurs de risque

de la sciatique (névralgie)SymptômesUne douleur intense déclenchée

dans le bas du dos ou une fesse, qui

irradie vers la cuisse, le mollet et le

pied. La douleur peut survenir telle

une décharge électrique, ou être lé-

gère, mais constante. Elle est habi-

tuellement accentuée en position

assise, à la toux et à l’effort, et sou-

lagée en position couchée.

Des fourmillements, un engourdis-

sement et une faiblesse musculaire

dans certaines zones de la jambe et

du pied atteints

Personnes à risqueLes personnes atteintes d’arthrose

ou de certaines formes d’arthrite.

Les femmes enceintes. Le poidsdu ventre, combiné à une sécrétion

accrue d’une hormone qui assouplit

les tissus, et à l’utérus qui peut faire

compression sur le nerf sciatique,

peut être à l’origine d’une scia-

tique.

Facteurs de risquePratiquer un sport ou un travail né-

cessitant de fréquemment lever de

lourdes charges, de se courber ou

de faire des torsions du tronc.

Rester plusieurs heures d’affilée en

position assise.

Faire peu d’activité physique.

Avoir un excès de poids.

Avoir une mauvaise posture.

Avoir des muscles abdominaux

faibles.

La prévention de la sciatique(névralgie)

Mesures préventives de base

Faire régulièrement de l’exercice

physique permet d’entretenir la

souplesse et la force musculaire du

dos et de l’abdomen. Les exercices

doux, symétriques et faisant appel

à des étirements sont à privilégier.

Notez que la marche ou la natation

sont excellentes pour renforcer la

musculature du bas du dos. Pour la

pratique du vélo, s’assurer que le

siège et le guidon sont convenable-

ment ajustés.

Toujours faire quelques exercices

d’échauffement avant de pratiquer

une activité physique exigeante.

Rester conscient de sa posture le

plus souvent possible : dos bien

droit, regard droit, épaules vers

l’arrière.

Si l'on doit rester longtemps en po-

sition debout, se servir d'un tabou-

ret bas sur lequel on posera les

pieds à tour de rôle, en alternant

toutes les 5 à 10 minutes.

Si l'on doit rester assis durant de

longues heures, s’accorder des pé-

riodes de repos pour se dégourdir et

s’étirer, et changer de position.

S’assurer d’avoir une chaise qui

soutient bien le bas du dos.

Pour soulever un objet lourd, ne

pas incliner le torse vers l'avant et

éviter les mouvements de torsion.

S’accroupir en fléchissant les ge-

noux tout en maintenant le dos bien

droit, et se relever en tenant l'objet

près du corps.

Pour attraper quelque chose qui est

derrière soi, ne pas faire de mouve-

ments de torsion du tronc. Pivoter

plutôt sur les pieds pour se retour-

ner.

Privilégier les sacs à dos aux sacs à

main, et utiliser les deux épaules

pour porter le sac à dos.

Pour une bonne position durant la

nuit, choisir un matelas confortable

et un oreiller qui ne crée pas un

angle trop important au cou.

L’opinion de notre médecinNous proposons de découvrir

l’opinion d’un professionnel de la

santé.

J’ai évalué dans ma carrière plu-

sieurs patients ayant des maux de

dos et une sciatique. Après l’éva-

luation, habituellement sans exa-

men de radiographie, je leur

annonce qu’il n’y a rien de bien

spécial à faire et que tout va rentrer

dans l’ordre avec le temps.

Beaucoup me regardent alors

comme si j’avais perdu la tête. Dif-

ficile de croire que cette douleur in-

tense va disparaître toute seule! En

plus, qu’en est-il de cette recom-

mandation d’éviter de se reposer

trop longtemps?

Comme pour bien d’autres pro-

blèmes de santé, les pratiques mé-

dicales changent. Ce que l’on

croyait vrai il y a quelques années

ne l'est plus nécessairement. Par

exemple, on sait maintenant que le

repos prolongé au lit est néfaste et

qu'il est inutile d'avoir recours trop

rapidement à la chirurgie. Aussi,

l'utilité des applications de froid et

des médicaments anti-inflamma-

toires est remise en question. Le

corps humain a une grande capacité

d’autoguérison et, dans la grande

majorité des cas, les hernies dis-

cales se résorbent avec le temps.

Le rôle du médecin est de procéder

à une bonne évaluation pour élimi-

ner les rares causes graves du mal

de dos avec sciatique. Par la suite,

avec compassion, on recommande

la patience, une analgésie appro-

priée et un rendez-vous de suivi

quelques semaines plus tard.

Sidi Moustapha Ould [email protected]

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HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

OPINIONPage 7

Pêche artisanale nationale,

mise dans la ligne de mire par la CAOPA Lorsqu’elle a pris consciencede l’importance des res-sources halieutiques dont re-gorgent ses côtesatlantiques, la Mauritanien’avait que deux petitescommunautés ayant réelle-ment des traditions dans ledomaine de la pêche mari-time : les Imraguen, dans lazone nord du pays et desWolofs, dans des villages si-tués vers la frontière sudavec le Sénégal dont notam-ment le N’Diago.

Afin de mieux valoriser ce potentiel

disponible et d’entrainer d’autres

Mauritaniens vers les métiers de la

mer, les pouvoirs publics avaient,

dans la première stratégie du secteur

de la pêche de 1979, accordé la prio-

rité au développement de la pêche

artisanale maritime; la raison étant

que celle-ci ne demande pas de

grands capitaux, ni des qualifica-

tions avérées pour piloter un navire

en mer et manipuler les engins et

équipements requis à bord.

Cette priorité, reprise dans toutes les

politiques et stratégies ultérieures,

s’est traduite, dans un premier

temps, par la liberté totale d’impor-

ter des navires (acquis ou affrétés),

par l’accès gratuit à toutes sortes de

ressources, par des taxes très ré-

duites sur les produits bruts, frais et

congelés, etc. Plus tard, l’instaura-

tion d’un droit d’accès symbolique

(droit territorial), la tentative de li-

miter l’effort de pêche nominal et le

réexamen de la politique d’affrète-

ment des embarcations étrangères et

d’utilisation d’équipages étrangers

par la flotte nationale, avaient sus-

cité la colère des lobbies déjà bien

installées et créé, contre les pouvoirs

publics, une solidarité entre les ac-

teurs mauritaniens et leurs com-

plices étrangers, à l’intérieur du pays

comme à l’extérieur.

S’agissant de la situation qui préva-

lait dans ce sous-secteur de la pêche

artisanale avant l’adoption de la stra-

tégie actuelle 2015-2019, elle est

loin de ce qu’elle aurait dû être eu

égard au volume des investissements

y ayant été réalisés par l’Etat et aux

autres aides -directes et indirectes-

accordées par cet Etat et ses parte-

naires pour sa promotion. Serait-ce

l’ampleur des enjeux dans ce sous-

secteur qui est à l’origine de l’anar-

chie qui le caractérise, de la

confusion qui y règne et d’un en-

semble d’autres contraintes qui ris-

quent –si elles continuent-

d’hypothéquer son développent

normé ou normatif (voir l’article «

Pêche artisanale : un cancer enphase de métastase », publié dansHorizons et Biladi en 2008).Dans la pratique, les groupes qui

étaient historiquement de vrais pê-

cheurs artisanaux et que les pouvoirs

publics voulaient promouvoir da-

vantage, continuent d’abandonner

progressivement les métiers de la

mer. Dans leur grande majorité, ils

commencèrent à quitter leurs lieux

et métiers d’origine pour s’occuper

du mareyage, du commerce, de trou-

peaux d’animaux et/ou pour s’ins-

taller dans les grands centres urbains

(Nouakchott et Nouadhibou).

Il s’agit principalement des Imra-

guen qui avaient le plus bénéficié

des interventions de l’Etat et de ses

partenaires à cause certainement de

leurs spécificités socio-culturelles et

de l’importance éco-biologique de la

zone qu’ils habitent ou qu’ils cô-

toient depuis des temps lointains

(Parc National du Banc d’Arguin et

localités voisines).

Quant aux pêcheurs N’Diagolais, ils

sont encore propriétaires d’outils de

production, mais ils les font généra-

lement exploiter, à l’instar de leurs

frères Imraguen, par des équipages

importés ou recrutés sur place parmi

les nombreux étrangers installés lé-

galement ou non en Mauritanie.

Leur reconversion, eux-aussi, se

poursuit lentement.

Alors, il ne serait point exagéré de

dire qu’en dehors de la pêcherie

poulpe, il n’y a presque plus de

pêche artisanale en Mauritanie au

sens d’un patron de pêche proprié-

taire d’une embarcation qu’il fait tra-

vailler avec des marins engagés sur

ses propres frais.

Dans les autres pêcheries, des ma-

reyeurs et usiniers avaient progres-

sivement rempli le vide laissé par les

pêcheurs ancestraux reconvertis et

comblé le déficit; la stratégie de ces

nouveaux acteurs consistant à affré-

ter des embarcations avec des équi-

pages complets ou à les acheter pour

des équipages étrangers tout en leur

fournissant des moteurs, du carbu-

rant, des engins et équipements de

pêche, de la nourriture, etc. En

contrepartie de ces services, ces ma-

reyeurs et exportateurs assurent, au-

près des pêcheurs encadrés, des

produits à des prix préférentiels.

La conséquence déplorable du fonc-

tionnement de tout le système de la

pêche artisanale, est que notre pays

est encore dépendant, après 37 ans,

des équipages artisans étrangers, no-

tamment pour ce qui est de la pêche

des poissons démersaux avec la

ligne et des petits pélagiques avec la

senne tournante.

Pourtant, le pays a, dans le cadre de

sa politique de mauritanisation des

emplois de la pêche, créé des insti-

tutions de formation et dépensé des

montants exorbitants dans de nom-

breux projets visant la création

d’une main d’œuvre nationale qua-

lifiée pour la pêche artisanale, en

particulier.

Nul doute que d’anciens éleveurs

d’animaux et élèves de Mahadra,

sont devenus ouvriers, matelots et

patrons de pêche dans les domaines

artisanal, côtier et même industriel.

C’est grâce à cette génération que

dans la filière artisanale poulpe, on

n’a plus besoin actuellement de ma-

rins étrangers et que beaucoup de

postes, à bord des différentes caté-

gories de navires, sont par ailleurs

mauritanisés.

De telles infrastructures de forma-

tion, avaient également permis de

perfectionner la génération pion-

nière de pêcheurs, constituée des

mauritaniens qui avaient travaillé

dans des sociétés étrangères de

pêche à Nouadhibou dans les années

60 et 70, et réussi à acquérir des qua-

lifications professionnelles dans la

production, la transformation et dans

des activités annexes.

En somme, l’échec traduit par la dé-

pendance continue de notre pays des

étrangers dans le domaine de la

pêche artisanale, serait d’abord lié à

la mentalité des mauritaniens, à l’ap-

proche utilisée dans la formation, à

la nature des programmes et au sys-

tème de suivi jusqu’à l’insertion des

personnes formées. Ensuite, cet

échec a aussi été aggravé par la po-

litique consistant à autoriser, paral-

lèlement à la formation des

nationaux, l’affrètement d’embarca-

tions étrangères avec équipages et à

accepter le travail des étrangers à

bord des navires artisanaux natio-

naux. En bref, c’est ce qu’on peut

qualifier de ‘’détruire avec une main

ce qu’on construit avec l’autre’’ !

Le problème de codification de

chaque embarcation du parc artisa-

nal dit national par rapport à son vrai

propriétaire, reste une bombe à re-

tardement que seule l’application de

la biométrie pourra désamorcer dé-

finitivement. En effet, plusieurs em-

barcations, immatriculées

mauritaniennes, appartiennent, en

réalité, aux capitaines étrangers qui

les font travailler aux noms de ‘’pro-

tecteurs’’ nationaux.

En ce qui concerne la fameuse ques-

tion de maitrise de l’effort de pêche

artisanale, intimement liée à cette

codification, elle devient secondaire

avec l’introduction du système de

quotas individuel (QI). A propos, ce

nouveau système de gestion, consti-

tue une rude épreuve pour une Ad-

ministration dont la réglementation

distingue trois types de pêche (pêche

artisanale, côtière et industrielle) et

que l’étendue de sa côte et l’insuffi-

sance de ses infrastructures de dé-

barquement, empêcheraient

d’assurer convenablement le

contrôle des quantités réellement pê-

chées et par qui elles sont pêchées

(c’est-à-dire une application juste de

la fiscalité et une vérification effi-

cace surtout de l’épuisement ou non

des quotas alloués).

D’autre part, le système général de

fonctionnement de la pêche artisa-

nale, fait disparaitre progressive-

ment la catégorie de ‘’pêcheurs’’,

accroit constamment les pertes de

l‘Etat et montre que les facilités ac-

cordées par cet Etat aux profession-

nels, deviennent une sorte de

subvention aux privés (nationaux et

étrangers). Plus explicitement, le

sous-secteur de la pêche artisanale

passe, sous silence, d’un secteur in-

formel en un secteur où l’activité

prépondérante est formelle ou doit

l’être. C’est dire que les enjeux dans

ce sous-secteur, cachent d’une part,

une rentabilité certaine de ses activi-

tés et de l’autre, le fait que ses vraies

victimes sont les pêcheurs qu’ex-

ploitent les mareyeurs et usiniers et

puis l’Etat qui perd de l’argent au

profit de pilleurs d’une ressource, de

fait commune à tous les maurita-

niens.

Quant à une initiative pouvant ren-

verser la situation ci-dessus décrite,

elle devra partir de la réalité de la

pêche artisanale maritime dans notre

pays et des spécificités du contexte

mauritanien. Elle devra aussi viser

l’adoption de nouvelles définitions

qui clarifieront et rétréciront le

champ de la pêche artisanale et fe-

ront émerger une activité semi-in-

dustrielle formelle (voir l’article «Journée sur la pêche artisanale :commencez, Messieurs, par le com-mencement », Cridem du 03 Juillet2013). De telles définitions devront mettre

terme à toute confusion liée au

concept ‘’pêche artisanale’’ et

‘’pêche côtière’’ dans notre régle-

mentation. D’aucun n’ignorent que

cette confusion a toujours favorisé

les malversations au niveau interne

(fiscalité) et lors de la conclusion

d’accords de pêche avec des pays

tiers (jeu sur le fond à la base duquel

se définissent la nature des tech-

niques et engins à autoriser et le

montant de la redevance à appli-

quer).

L’espoir dans la réussite des ré-

formes demandées, réside dans

l’ambition de l’actuelle stratégie

pêche 2015-2019 de gérer équita-

blement les ressources halieutiques

nationales et d’en maximiser, dans

l’intérêt général, les retombées so-

ciales et économiques. En fait, il ne

s’agit ici que d’une réponse cohé-

rente à la politique de gestion trans-

parente des ressources naturelles

nationales, lancée par le Président de

la république Mohamed Ould Abdel

Aziz depuis son accession au pou-

voir. Celle-ci s’est déjà concrétisée

dans la satisfaction continue des exi-

gences de l’ITIE et dans la volonté

de Son Excellence d’impulser la

création d’un FiTI et d’y intégrer

notre secteur de pêche (lire la décla-

ration de Nouakchott 2016 à ce

sujet).

Par ailleurs, je tiens à attirer l’atten-

tion des parties mauritaniennes

concernées sur le document «Voix

de la Pêche Artisanale Africaine»

préparé par la CAOPA en collabora-

tion avec le REJOPRAO et qui met

de nouveau la pêche artisanale na-

tionale dans la ligne de mire.

Le présent regard rétrospectif jeté

sur notre pêche artisanale, est des-

tiné uniquement à faciliter aux deux

Sections de la Pêche Artisanale Nord

et Sud, affiliées à la Fédération Na-

tionale de Pêche, à la Fédération

Libre de la Pêche Artisanale et enfin,

aux organisations de mareyeurs, une

réaction audit document.

A bon entendeur, salut !

Dr Sidi El Moctar Ahmed Taleb

• ITIE : Initiative pour la

Transparence dans les Industries Ex-

tractives ;

• FiTI : Initiative pour la

Transparence dans le secteur de la

pêche.

• CAOPA : Confédération

Africaine des Organisations Profes-

sionnelles de la Pêche Artisanale ;

• REJOPRAO : Réseau des

Journalistes de la Pêche Responsa-

ble en Afrique de l’Ouest ;

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Page 8HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ENVIRONNEMENT

A l’heure où l’on parle enfin du dé-

collage économique de l’Afrique, et

où les croissances urbaines sont expo-

nentielles dans les grandes villes,

nombre d’agglomérations africaines

se sont laissées littéralement débor-

dées par leur production de déchets.

En effet la gestion des déchets est une

problématique à laquelle la plupart

des états africains sont confrontés.

Elle constitue ainsi l’un des princi-

paux défis à relever pour le quotidien

et l’avenir des populations africaines.

Compte tenu de la croissance écono-

mique en cours, les organes de gou-

vernance nationales comme locales

doivent adopter une approche globale

de la gestion des déchets, en s’appro-

priant au préalable le concept suivant:

« investir dans la gestion des déchets

revient avant tout à investir dans le dé-

veloppement durable ».

Or, force est de constater que le spec-

tre des dégâts environnementaux et

sanitaires liés aux négligences en ma-

tière de traitement des déchets perdure

dans le temps et risque de s’accentuer

si la question n’est pas abordée de ma-

nière frontale pour trouver les solu-

tions adaptées. L’augmentation de la

production de déchets est un corol-

laire de la croissance économique,

dans la mesure où la croissance de

l’activité économique engendre un ac-

croissement de la consommation, et

donc une augmentation certaine de la

production de déchets ménagers (dé-

chets organiques, déchets plastiques)

et des déchets industriels en tous

genres. L’Afrique n’a d’autre option

que celle de mieux gérer les déchets

qu’elle génère. Certes, aujourd’hui sa

part de production de déchets à

l’échelle mondiale reste assez limitée,

elle ne représente que 5% de la pro-

duction mondiale, mais elle connait

une croissance rapide et très mal mai-

trisée. Pour illustration, la production

de déchets par habitant en Afrique est

évaluée à environ 0,65

kg/habitant/jour, quand les Etats-Unis

produisent en moyenne près de 2

kg/j/habitant de déchets et que les eu-

ropéens en produisent moitié moins.

La gestion des déchets coûte cherPartant de ce constat fort, une poli-

tique visionnaire doit être mise en

œuvre pour anticiper l’avenir. Au re-

gard de cette situation préoccupante,

certaines questions s’imposent

d’elles-mêmes: Pour quelles raisons

les pouvoirs publics ne mettent-ils pas

en place des politiques efficaces, lisi-

bles, visionnaires et audacieuses, pour

traiter les déchets alors que des tas

d’ordures jonchent les rues, les es-

paces verts et que des décharges sau-

vages sont visibles un peu partout

dans le paysage?

Tout simplement parce que la gestion

des déchets est « budgétivore ». Elle

nécessite en effet des investissements

importants et couteux, notamment à

travers une planification pluriannuelle

de projet de construction d’usine de

traitement et de recyclage des déchets.

Nul ne peut nier que le traitement ait

un coût, mais il convient de le mettre

en perspective avec les bénéfices sa-

nitaires et économiques potentielle-

ment attendus, ceci d’autant plus que

l’absence de gestion des déchets a un

coût humain bien plus conséquent. En

réalité, sur le long terme, cela coûte

plus cher de devoir soigner des popu-

lations en mauvaise santé et dans l’in-

capacité de contribuer pleinement au

développement économique de leur

pays, que de conduire des politiques

préventives d’assainissement de l’en-

vironnement dans lequel elles évo-

luent jour après jour.

Quelles politiques engagées par lespouvoirs publics africains?

La politique de la gestion des déchets

est généralement peu lisible sur le

long terme, à quelques exceptions

près, elle est très souvent confiée au

secteur privée ou informel qui a une

vision « court termiste » de la gestion

au quotidien. Pour autant, il ne s’agit

pas de les blâmer pour avoir pris une

place laissée vacante.

Au contraire, s’agissant d’une vision

à long terme, ce serait légitimement

aux pouvoirs publics qu’il reviendrait

de l’incarner. Or dans bien des pays,

les autorités restent très souvent dé-

faillantes à ce sujet. Heureusement,

certains pays montrent l’exemple. En

Mauritanie, à titre d’exemple, de

nombreuses voitures de ramassage

d’ordures ménagères sillonnent les ar-

tères de la capitale Nouakchott qui dé-

chargent ces immondices dans un

centre d’enfouissement, situé à

quelques kilomètres hors de la ville.

Au Burkina Faso, une unité de traite-

ment et de valorisation des déchets,

qui traite plus de 206 000 tonnes de

déchet par an, financée par la Banque

mondiale, a vu le jour il y a quelques

années déjà. Il convient également de

citer l’exemple du Ghana qui a engagé

un programme de construction

d’usine de recyclage. Le programme

dotera à terme les 10 régions du pays

d’au moins une usine de traitement et

de valorisation de déchet.

La gestion des déchets en Afrique a

toujours été approchée sous le prisme

quasi unique de la gestion de l’hy-

giène et de la santé publique, mais la

gestion des déchets contribue égale-

ment à préserver l’environnement, à

produire de nouvelles ressources se-

condaires supplémentaires, à générer

des économies d’énergie (énergie fos-

sile non utilisée pour l’extraction des

matières premières par exemple) et à

éviter la pollution des sols, de l’eau,

des ressources halieutiques qui sont

liées aux déchets qui échouent dans

la nature.

Un changement desmentalités s’impose

Pour qu’advienne, dans les meilleurs

délais et conditions, un changement

d’état d’esprit et des perceptions sur

les déchets produits par les africains,

les gouvernements doivent au préala-

ble s’approprier l’idée selon laquelle

« les déchets, sont une mine d’or »

dont la valeur économique est indé-

niable. En effet, il existe aujourd’hui

un marché mondial des déchets qui

prend de l’ampleur d’année en année

et la valeur des déchets devrait conti-

nuer à s’accroitre dans les décennies

à venir. Il s’agit d’une ressource, une

matière non pas première mais secon-

daire qui a toute son importance sur-

tout dans cette période ou les res-

sources de planète vont en

s’amenuisant.

Une gestion efficace et intelligente

des déchets sera très bénéfique pour

les états africains, elle contribuera à :

- créer un environnement plus sain

pour les populations qui seront en

meilleure santé. Il en découlera une

baisse des dépenses de santé et une

amélioration du pouvoir d’achat ;

- susciter des emplois pour tout un

secteur d’activité ;

- produire des ressources secondaires

complémentaires en substitution de

matières premières raréfiées.

L’Afrique a aujourd’hui le devoir de

se pencher sur ses poubelles. Elle doit

penser à une gestion ingénieuse des

conséquences de sa nouvelle prospé-

rité : la production de déchets. Pour

cela, elle peut bénéficier de l’exper-

tise du monde entier dans ce secteur

pour importer sur son sol les meil-

leures technologies, les plus adaptées

mais pas nécessairement les plus

chères pour répondre aux besoins spé-

cifiques.

Baba D. [email protected]

Gestion des déchets

Adaptons des techniques à notre contexte africainL’un des problèmes auquel est confronté le monde denos jours est la gestion de l’environnement et notam-ment celui des déchets. L’on se pose beaucoup de ques-tions en survolant l’immense décharge de New-York.Malgré l’organisation de cette ville dans le domaine dela gestion des déchets, le problème demeure. Peut-onminimiser la production de déchets ? Quelles sont lesvalorisations possibles ? Quel système mettre en placepour assurer une gestion convenable des déchets ? Au-tant de préoccupations mondiales auxquelles cher-cheurs, gouvernements et acteurs de la vie publiquemondiale cherchent à trouver des réponses. Ces pro-blèmes à défaut d’être universels se posent presque surtous les continents avec quelques variantes. En Afrique,l’urbanisation très rapide ajoutée à la forte croissancede la population urbaine et aux moyens limités a faitque la gestion des déchets se pose avec acuité.

Des solutions techniques pertinentes existent. Ces différentes techno-

logies permettent le recyclage des déchets (papiers cartons, plastiques

et métaux), ce qu’on qualifie de «valorisation matière» mais aussi la

valorisation énergétique des déchets.

En France, par exemple, on construit des UVBE (Unité de Valorisation

Biologique et Energétique). Ces installations d’une grande complexité

sont des centres multifilières qui regroupent en leur sein plusieurs ins-

tallations de traitement : une unité de tri et de recyclage, une unité de

production de biogaz et d’électricité à partir des déchets organiques

séparés, la récupération des combustibles de substitution résiduels

(CSR) ou encore appelé des combustibles dérivés des déchets, qu’on

brûle dans un incinérateur pour produire de l’énergie en remplacement

d’énergies fossiles onéreuses et polluantes.

Il ne s’agit pas de transposer ce modèle sans l’adapter aux contraintes

locales, mais plutôt d’adopter les technologies les plus appropriées ré-

pondant aux besoins spécifiques de l’Afrique. A l’instar de la ville de

Yaoundé, qui a mis en place un réseau de puits de captage du biogaz

sur des décharges afin de collecter le biogaz qui après épuration est

brûlé dans des moteurs de cogénération pour produire de l’électricité.

Il serait souhaitable de généraliser ce type de solutions techniques sur

toutes les décharges où l’on trouve des déchets organiques, et ce d’au-

tant plus que cette solution présente l’avantage de nécessiter des in-

vestissements moindres. D’un point de vue plus global, il s’agit

d’encourager toutes les initiatives allant dans ce sens, en permettant

de créer des industries de production d’énergie propres et renouvela-

bles.

Quelles solutions techniques

adaptées au contexte africain?

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Page 9HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ECONOMIE

Qu’est ce l’industrie culturelle ?

Les origines du terme « industrie

culturelle » au singulier est utilisé la

première fois en 1947 par Horkhei-

mer et Adorno de l’école de Frank-

fort1, et ceci de façon péjorative

pour mettre en évidence les risques

de perversion de l’art face à l’appli-

cation des techniques de production

industrielle aux œuvres culturelles

.Faisant ainsi écho à beaucoup d’au-

tres de leurs contemporains, cri-

tiques d’art, historiens et

sociologues, Horkheimer et Adorno

voulaient par cette expression qu’ils

ont intentionnellement voulu antino-

mique, défendre la théorie de l’art

pour l’art. Pour eux, l’art à cause de

son caractère symbolique ne devait

se voir attribuer aucune fonction

économique. Ils estiment que pour

que l’art continue d’être un vecteur

de sens, de valeurs et de symbole, il

lui faut conserver sa motivation in-

trinsèque (pas d’autre finalité que

lui-même).Vers les années 1970, le

terme est repris et cette fois-ci au

pluriel « industries culturelles » à

une période où la marchandisation et

la production industrielle des œuvres

d’art était si répandue et banalisée

(surtout dans les domaines du livre,

du disque) qu’il apparut injustifié de

continuer par exclure les activités

culturelles du champ de l’écono-

mique conventionnelle .En effet

deux siècles plus tôt, les premiers

théoriciens de l’économie capita-

liste, Adam Smith et Ricardo ex-

cluaient les activités culturelles du

domaine économique. Selon eux,

ces dernières relevaient de la sphère

des loisirs et du divertissement et ne

permettaient pas la création de la ri-

chesse.Pour Adam Smith par exem-

ple, était improductif, le travail qui

« ne se fixe sur aucun objet ou chose

qui puisse se vendre». Parmi les tra-

vailleurs improductifs, il incluait les

domestiques, les fonctionnaires, les

ecclésiastiques, les gens de loi et

médecins, de même que les gens de

lettres, les comédiens, les farceurs,

les musiciens, les chanteurs et dan-

seurs d’opéra car « leur ouvrage à

tous tel que la déclamation de l’ac-

teur, le débit de l’orateur ou les ac-

cords du musicien s’évanouit au mo-

ment même qu’il est produit »2.A

l’époque des pionniers de l’écono-

mie moderne, les activités cultu-

relles se limitaient dans une large

mesure aux spectacles vivants où

l’usage de l’offre culturelle était in

situ et in tempo donc non reprodui-

sible à l’identique techniquement et

artistiquement parlant. Ce caractère

temporaire et immatériel des œuvres

culturelles fut l’une des principales

justifications de cette exclusion des

activités culturelle du champ écono-

mique par les premiers économistes.

Néanmoins des années plus tard,

l’évolution technique va rendre pos-

sible une transformation sensible des

caractéristiques de la production cul-

turelle constituant ainsi un tournant

décisif dans le développement des

activités culturelles et de leur inser-

tion dans les champs de l’économie

marchande capitaliste. La Produc-

tion industrielle des biens culturels,

dans La Dialectique de la raison,

Gallimard, Paris, 1974Adam Smith

cité dans Eléments pour une écono-

mie des industries culturelles, Marc

Ménard, SODEC, Québec 2004

3. Entre autres techniques, la plus

notable fut celle qui rendit possible

la séparation du contenu de l’œuvre

et de son support. Cette séparation

permit la duplication des œuvres

culturelles que se soit dans les lettres

ou dans la musique. La reproducti-

bilité des œuvres culturelles rendue

possible par les techniques de pro-

duction massive telles que l’impres-

sion dans l’édition de livres et le

pressage de disques audio fut à cet

égard les traits marquants de cette

révolution qui intervint non seule-

ment dans la production des biens

culturels mais aussi dans leur

consommation .Dans sa nouvelle ac-

ception, le terme « industries cultu-

relles » désigne « un ensemble

d’activités culturelles qui incorpo-

rent les fonctions économiques de

conception, de création, de produc-

tion, de distribution et de commer-

cialisation. Ces activités sont

principalement la musique, l’édition,

les arts de la scène, l’audiovisuel (ci-

néma, radio, télévision), la mode et

accessoirement le sport et toutes les

activités liées au loisir »3. Dans les

pays anglo-saxons ces activités sont

appelées « créative industries »

(Royaume Uni) et « Copyright in-

dustries » (Etats-Unis) ; elles com-

prennent outre les domaines déjà

cités, d’autres secteurs comme ceux

protégés parles droits de la propriété

intellectuelle : le dessin, les arts plas-

tiques, l’informatique (les logiciels),

la publicité.2. Industrie, culture et in-

dustries culturelles L’Industrie

Lorsqu’on parle généralement d’in-

dustrie dans le domaine écono-

mique, on fait allusion à cette forme

de production massive de biens de

consommation intervenue suite à la

révolution industrielle et des inven-

tions scientifiques au 19ème siècle.

Lesquelles inventions ont radicale-

ment modifié les méthodes de pro-

duction et d’organisation du travail

dans les fabriques. Cette forme de

production qui s’appu fortement sur

l’utilisation de machines sophisti-

quées constitua une véritable rupture

avec les moyens de production arti-

sanaux des époques antérieures et se

caractérisa par un travail à la chaîne

(une succession de tâches et d’acti-

vités de production complémentaires

et successives dont la somme per-

mettait de parvenir au produit indus-

triel fini), une production de masse,

une division accrue du travail, une

spécialisation de la main d’œuvre et

d’importants investissements finan-

ciers. La culture Selon Mondiacult

1982, la culture est « l’ensemble des

traits distinctifs spirituels et maté-

riels ,affectifs et intellectuels qui ca-

ractérisent une société ou un groupe

social. Elle englobe en outre les arts

et les lettres, les modes de vie, les fa-

çons de vivre ensemble, les systèmes

de valeur, les traditions et les

croyances ». D’après cette défini-

tion, on peut dire que la culture in-

clut la quasi-totalité des activités de

production symboliques puisqu’elles

sont toutes porteuses de sens, de va-

leur sCultura : Est rategia para el

desarrollo local, AECI, 2007

4. et d’identité propres à des groupes

sociaux donnés. Ces activités sont à

l’origine de la production de biens

qui sont qualifiés de « biens collec-

tifs » par Lacroix et Tremblay4.Les

industries culturelles L’évolution

technologique a permis la produc-

tion massive de biens culturels par la

mécanisation et a contribué à la ré-

duction considérable du temps de

travail permettant ainsi l’allonge-

ment du temps de loisirs et une de-

mande sans cesse croissante de biens

culturels. Pour répondre à cette de-

mande, une technique innovatrice

viendra au secours de l’activité cul-

turelle en rendant possible la repro-

duction sursuppor t matérielle des

œuvres, facilitant ainsi la multipli-

cation exponentielle des biens cultu-

rels dont l’accès n’est plus limité à

certaines couches sociales privilé-

giées. Les produits ou biens culturels

seront ainsi crées à une échelle in-

dustrielle d’où l’expression indus-

tries culturelles pour faire allusion

au processus et à l’organisation de la

production dont les méthodes et les

moyens sont identiques à ceux em-

ployés dans les industries classiques

.Le concept moderne d’industries

culturelles fait référence aux activi-

tés culturelles dont les processus de

production et de diffusion des biens

se caractérisent par les éléments sui-

vants : 1. Une forte marchandisation.

En effet les œuvres culturelles sont

désormais considérées comme des

produits de consommation au même

titre que les produits industriels clas-

siques destinés à être produit et

vendu à large échelle. La forte de-

mande des biens culturels renforçait

cette tendance encouragée par la dé-

centralisation de la culture qui ouvra

les biens culturels à un plus large pu-

blic. 2. Un recours à des moyens

techniques avancés dans la produc-

tion. Il s’agit d’une forte mécanisa-

tion des activités de production.

Mécanisation rendue possible par de

lourds investissements financiers.

Les activités culturelles dont la ren-

tabilité devenait de plus en plus sen-

sible sur le plan économique, avaient

commencé par attirer des fonds

substantiels destinés également à

soutenir les activités de distribution

et de commercialisation. 3. Une di-

vision du travail et une spécialisation

des ressources humaines. Le souci

de performance et de rentabilité im-

posera de nouvelles façons de faire

aux entreprises culturelles. Désor-

mais elles ont recours à une main

d’œuvre technique et spécialisée en

relation avec les grandes fonctions

économiques (la conception, la créa-

tion, la production, la distribution, la

commercialisation, la consomma-

tion).The Information Society and

the Cultural Industries Theories,

Trend Report, Current Sociology

vol. 45, 1997

. Dans ces caractéristiques que nous

venons d’analyser brièvement, on

voit bien que les secteurs de produc-

tion d’œuvres culturelles se distin-

guent difficilement des industries

classiques dont ils partage avec plu-

sieurs traits non seulement dans l’or-

ganisation du processus de

production mais aussi dans les

moyens humains et techniques utili-

sés. D’où l’appellation « industries

culturelles ».Cependant les biens

issus de ces industries ne sauraient

être considérés à part entière et trai-

tés comme des biens industriels clas-

siques à cause de leur contenu

symbolique et de certains de leurs

caractéristiques qui échappent aux

principes et aux lois de l’économie

capitaliste .En effet, contrairement

aux autres biens industriels, les biens

culturels sont des biens d’expérience

enceci que c’est le public qui en dé-

termine la valeur au moment de

l’usage. A l’opposé des autres pro-

duits industriels dont l’appropriation

par le public peut être anticipée, les

producteurs d’un bienculturel ne

peuvent prévoir d’avance l’accueil

que les consommateurs réserveront

au bien en question. Les biens cultu-

rels relèvent du domaine subjectif et

changeant de l’esthétique des émo-

tions d’où un grand risque dans l’en-

treprise culturelle.En outre, la

structure des coûts dans la produc-

tion des biens culturels fait des in-

dustries culturelles un secteur

d’activité économique très particu-

lier. Les biens culturels ont un coût

de production très élevéet des coûts

de reproduction très bas entrainant

des rendements croissants à

l’échelle. A cette particularité

s’ajoute une autre relative au com-

portement du consommateur de pro-

duit culturel. Tandis que le

consommateur d’un bien classique

voit son désir d’acheter le même

bien décroître à l’acquisition d’une

unité supplémentaire de ce bien, le

consommateur culturel par contre

voit son désir croitre. Ce comporte-

ment est du au fait que le bien cultu-

rel bien que pouvant s’insérer ou

s’identifier à un courant esthétique

donné est un produit unique.

L’industrie culturelle fait référence aux diverses entre-prises qui produisent, distribuent, commercialisent ou ven-dent des produits qui appartiennent à la catégorie des artscréatifs. Ces produits peuvent comporter des vêtements,matériel de décoration pour la maison, livres, films, émis-sions de télévision ou de la musique. L’industrie culturelleest une catégorie très importante pour certains types d’en-treprises. Par exemple, un magasin qui vend des CD, an-ciennement appelé un magasin de disques, appartient àl’industrie culturelle. Il emploie des vendeurs de vendre desCD, des gestionnaires pour exécuter le magasin, et lesacheteurs à choisir les CD à vendre. Il peut aussi employerdes gens à construire ou à distribuer de la publicité. Le ma-gasin de CD peut être un magasin géré de manière indé-pendante, ou peut-être une partie d’une grande chaîne demagasins de CD. Dans les deux cas, il fait partie d’une in-dustrie culturelle. Les ventes de CD sont tributaires d’au-tres entreprises de l’industrie culturelle. On a besoin desartistes pour enregistrer de la musique. On dépend aussides distributeurs qui vendent de la musique, des studiosd’enregistrement qui enregistrent la musique, et de nom-breux autres secteurs qui sont considérés comme culturels.

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Page 10HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ANNONCES

1.Le présent Avis d'appel d'offres (AAO) fait suite à l'Avis généralde passation de marché du projet publié le 28 juillet 2014

2.Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie aobtenu un don du Partenariat Mondiale pour l'Education (GPE),

géré par la Banque Mondiale, pour le financement du projet d'Ap-

pui au Secteur de l'Enseignement de Base et a l'intention d'utiliser

une partie du montant de ce crédit pour effectuer les paiements au

titre du marché objet du présent DAO!.

3. La Direction des Projets Education-Formation(DPEF) invite,par le présent Avis d'Appel d'Offres International, les candidats

remplissant les conditions requises à présenter une offre sous plis

fermés pour LA MISE EN PLACE D'UN SYSTEME D'INFOR-

MATION et DE GESTION DE L'EDUCATION (SIGE).

4. Le processus se déroulera conformément aux procédures d'Ap-pel d'Offres International (AOI), décrites dans les Directives: Pas-

sation des marchés financés par les prêts de la BIRD et les crédits

de l'IDA de la Banque mondiale, édition Janvier 2011, révisée en

juillet 2014 et affichées sur le site Web: www.worldbank.org;

5. Les candidats intéressés remplissant les conditions requises peu-vent obtenir un complément d'information auprès de la DPEF et

peuvent examiner le Dossier d'appel d'offres, auprès de l'Assistante

de Passation des Marchés, à l'adresse indiquée ci-après:

Direction des Projets Education-Formation(DPEF), BP. : 6541,

Nouakchott - Mauritanie Tél. : +22245252063, FAX: +222 4525

15 13

Immeuble DPEF; Rue 42 - 037, Tevragh Zeina, Nouakchott - Mau-

ritanie.

Les candidats intéressés peuvent également acheter un jeu com-

plet de documents d'appel d'offres rédigés en Français, sur de-

mande écrite à l'adresse indiquée ci-dessus, moyennant paiement

non remboursable de 10.000 Ouguiya, ou sa contre-valeur en mon-

naie librement convertible, versée au compte suivant:

6. Les exigences en matière de qualifications sont:- Avoir réalisé avec succès au cours des cinq (5) dernières années

au moins deux (2) Systèmes d'informations similaires en taille et

en complexité d'une valeur au moins égale à 500000 US Dollars

pour chaque marché;

- Avoir un chiffre d'affaires moyen certifié des trois dernières an-

nées (20B, 2014 et 2015) au moins égal à 1 000 000 US Dollars.

7. Un processus d'appel d'offres en deux étapes sera utilisé. Il sedéroulera de la manière suivante:

a) L'offre de la première étape ne doit inclure qu'une proposition

technique sans mention de prix; elle doit toutefois dresser la liste

de toutes les divergences par rapport aux conditions techniques et

commerciales énoncées dans le dossier d'appel d'offres et/ou ajou-

ter toute solution technique variante que le Soumissionnaire sou-

haite proposer accompagnée d'une justification, toujours sous

réserve que ces divergences ou ces variantes ne modifient pas les

principales spécifications énoncées dans les documents d'appel

d'offres. A la suite de l'évaluation des offres de la première étape,

un Soumissionnaire ayant satisfait aux critères de qualification mi-

nimum acceptables et ayant soumis une offre suffisamment

conforme sur le plan technique pourra être invité à assister à une

réunion de clarification au cours de laquelle son offre sera exami-

née. Tous les changements jugés nécessaires, ajouts, suppressions

et autres ajustements spécifiques à l'offre seront notés et consignés

dans un mémorandum ou, si les amendements sont d'une nature

générale, publiés dans un additif au dossier d'appel d'offres. Les

Soumissionnaires dont l'offre de la première étape contiennent des

divergences majeures par rapport aux conditions énoncées dans le

dossier d'appel d'offres, dont le nombre et/ou la nature sont tels

que la préparation d'une offre complètement conforme ne peut rai-

sonnablement pas être effectuée, ne seront pas invités à soumettre

une offre à la deuxième étape. Tous les autres Soumissionnaires

dûment qualifiés et admissibles seront invités à soumettre une offre

à la deuxième étape.

b) L'offre de la deuxième étape doit inclure: i) l'offre technique ac-

tualisée incorporant tous les changements requis tels que consi-

gnés dans le mémorandum spécifique au Soumissionnaire et/ou

tels que nécessaires pour tenir compte de tout additif au Dossier

d'appel d'offres émis à la suite de la première étape de l'appel d'of-

fres; et ii) l'offre financière.

Les offres de la première étape doivent parvenir à l'adresse indi-

quée ci-après au plus tard le 09 mai 2016 à 10h GMT: Assistance

de la Passation des Marché; Immeuble de la Direction des Projets

Education¬Formation, Rue 42 - 037 Tevragh Zeina ; BP. : 6541,

Nouakchott - Mauritanie.

Elles doivent être accompagnées d'une garantie d'offre d'un mon-

tant minimum de 3 000 000 MRO (Trois millions d'Ouguiya) ou

d'un montant équivalent en monnaie librement convertible.

Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. Les plis de la

première étape seront ouverts en présence des représentants des

Soumissionnaires qui décident d'assister à la séance d'ouverture à

la salle de réunion de la Commission de Passation des Marchés de

la Direction des Projets Education-Formation , le 09 mai 2016 à

10h GMT, à 10H 00 GMT.BP. : 6541, Nouakchott - Mauritanie.

Tél. : +2224525 2063, FAX: +2224525 15 13.

8. On appelle l'attention des Soumissionnaires éventuels sur le fait:

i) qu'il leur sera demandé, dans le cadre de leur soumission, de cer-

tifier que tous les logiciels sont couverts par une licence valide ou

ont été produits par eux; et ii) que les infractions seront considérées

comme des cas de fraude pouvant donner lieu, entre autres sanc-

tions, à l'exclusion du Soumissionnaire concerné de toute partici-

pation future à des marchés financés par la Banque mondiale.

Le Directeur des Projets Education-FormationAhmed Mohamed KANE

Ministère de l'Economie et des Finances

Direction des Projets Education & Formation

Avis d'appel d'offres International (AAOI) - Première étape

Avis d'Appel d'Offres International N°173/DPEF/PNDSE/16

1. Objet: Travaux de construction d'une unité de conditionnement des dattes et des légumes à Atar

Le Programme de Développement Durable des Oasis a obtenu

auprès du FADES un prêt dont une partie sera utilisée pour le

financement du Marché de relatif à la construction d'une unité

de conditionnement des dattes et des légumes à Atar.

La consistance des travaux se résume en deux volets:

-Volet 1 Construction GC : ./ Le bâtiment de l'unité est composé d'un bâtiment en

(RDC+1) pour une superficie total de 2654 m2 dont 2206 m2

en charpente et 448 avec plancher en béton .

./ caisses vides: 173m2

./ parking: 1804 m2

./ espace vert: 574 m2

./ dallage et allés: 1021 m2

./ mur de clôture

./ guérite gardien

- Volet 2 Equipement des bâtiments: Isolation, froid et cli-matisation

2.Une visite des lieux obligatoire pour les entreprises soumis-

sionnaires est prévue le 02/05/2016 le lieu de rendez-vous est

fixé à 11 heures TU à la CRA d'Atar.

3.La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres In-

ternational ouvert tel que défini dans le Code des Marchés pu-

blics, et ouvert à tous les candidats éligibles.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations

auprès de la Coordination Nationale du PDDO en face de la

Foire ZI Elmina Tél: 27 06 04 28 ou 27 30 31 57 et y prendre

connaissance des documents d'Appel d'offres de 8 h à 17 h du

Lundi au Jeudi et de 8h à 12h le vendredi.

5. Les exigences en matière de qualifications sont:

Pour être qualifié, le soumissionnaire doit établir à la satisfac-

tion du Maître d'Ouvrage des preuves, qu'il a la capacité et les

ressources nécessaires demandé par le DAO pour mener à bien

l'exécution des travaux. Cette qualification sera examinée sur

la base des critères suivants:

Au niveau technique: a.Avoir une expérience en tant qu'entreprise principale dans le

domaine de construction des bâtiments en ossature de béton

armé ou métalliques et d'au moins 2 projets similaires, même

nature et de même complexité que les travaux objet du présent

marché, au cours des 5 dernières années; cette expérience sera

attestée par le maître d'ouvrage de la bonne exécution;

b.Disposer des moyens suivants à affecter sur le chantier avec

la preuve de la propriété, leasing du matériel ou l'intention de

le prendre en location (engagement de location signé, préci-

sant le prix, le marché et la durée de location etc .. ) tel que

précisé dans le DAOI

c Disposer du personnel suivant:

• Un directeur des travaux: un ingénieur diplômé de GC ayant

au moins une expérience de 10 ans (le CV et le diplôme doi-

vent être fournis dans l'offre) ;

• Un ingénieur en froid ayant au moins une expérience de 10

ans (le CV et le diplôme doivent être fournis) ;

• Un conducteur de travaux: technicien supérieur en Construc-

tion Métallique (CM) ayant au moins une expérience de 10 ans

(le CV et le diplôme doivent être fournis dans l'offre) ;

• 01 technicien électricité ayant au moins 05 ans d'expérience

(Le CV doit être fourni)

• 01 technicien plombier ayant au moins 05 ans d'expérience

(Le CV doit être fourni),

• 01 technicien spécialiste en GC ayant au moins 05 ans d'ex-

périence (Le CV doit être fourni)

Au niveau financier: d Fournir une attestation bancaire, certifiant que le soumis-

sionnaire dispose de liquidités et/ou de facilités de crédit d'au

moins 100 000 000 d'ouguiyas

e. Avoir réalisé un chiffre d'affaires annuel moyen pour les tra-

vaux de construction GC ou CM au cours des trois dernières

années qui soit supérieur à une (1) fois le montant de

son offre hors toutes taxes comprises et TVA

6. Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d'Appel

d'offres complet en présentant un quitus de paiement non rem-

boursable au Trésor Public exclusivement de 200 000

OUGUIYAS. La méthode de paiement sera par chèque à la

caisse Le document d'Appel d'offres sera récupéré directement

au Bureau du PDDO à Nouakchott, par les soumissionnaires

qui auront déjà effectué le paiement.

7. Les offres devront être soumises à l'adresse ci-après:

Monsieur le Président de la Commission de Passation desMarchés Publics du Secteur Rural Immeuble Mouna/AVMe Moktar Ould Daddah au plus tard le 24/05/2016 à 10heures TU. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées

Les offres seront ouvertes en présence des représentants des

candidats présents à la Commission de Passation des Marchés

Publics des Secteurs Rural Immeuble Mouna/AV Me Moktar

Ould Daddah au plus tard le 24/05/2016 à 10 heures TU.

8. Les offres demeureront valides pour une durée de 90 jours

à compter de la date de dépôt des offres.

9. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission

d'un montant de : 12 000 000 UM, la garantie demeurera va-

lide pour une durée de 120 jours à compter de la date de

dépôt des offres,

10. Le délai proposé pour la réalisation des dits travaux est de

08 mois à compter de la date de notification du marché

Fait à Nouakchott, le 04/04/2016

Le Coordinateur du PDDO

MOHAMEDOU OULD MOHAMED MAHMOUD

Programme de Développement Durable des OasisAvis d'Appel d'offres (AAOI)

AAON°9/CPMP/SR/PDDO/MA/2016

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Page 11HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

ANNONCES

La Société d'Assainissement, Travaux, Transport et de Maintenance

(ATTM), lance un avis de consultation restreinte pour le transport de

2.000.000 m3.km de tout-venant et 800.000m3.km de gravier concassé

destinés à l'aménagement de la Voirie de Nouakchott 2016.

1 ° - La distance moyenne de transport varient entre 10 et 30 km pour le

tout¬venant et 130 km pour le gravier concassé.

2° - Les soumissionnaires intéressés par le présent avis peuvent retirer le

dossier de consultation, sans paiement, auprès de la Direction Générale

d'ATTM ;

3°_ le soumissionnaire doit disposer d'une flotte de 10 camions répondant

aux exigences et spécifications techniques ;

4°_ le soumissionnaire doit proposer deux prix pour le transport de 1m3

sur 1km selon la nature des matériaux (tout-venant ou gravier concassé);

5- Les offres sont recevables à la Direction Générale d'ATTM jusqu'au

08/04/2016 au plus tard et seront ouvertes publiquement le même jour.

Nouakchott le 05 Avril 2016

Le Directeur Général,

ELY SID' AHMED EL VEIRICK

Société d’Assainissement, de Travaux, Transport et de

Maintenance (ATTM sa)

Km 2,3 Route d'Akjoujt: B.P: 54 Nouakchott - Mauritanie

Tél. + 222 452 92 249; Fax: + 222 452 50918

Société d’Assainissement, de Travaux, Transport et de

Maintenance (ATTM sa)

Km 2,3 Route d'Akjoujt: B.P: 54 Nouakchott - Mauritanie

Tél. + 222 452 92 249; Fax: + 222 452 50918

Société d’Assainissement, de Travaux, Transport et de

Maintenance (ATTM sa)

Km 2,3 Route d'Akjoujt: B.P: 54 Nouakchott - Mauritanie

Tél. + 222 452 92 249; Fax: + 222 452 50918

AVIS DE CONSULTATION

AVIS DE CONSULTATION

AVIS DE CONSULTATION La Société d'Assainissement, Travaux, Transport et de Maintenance

(ATTM), lance un avis de consultation restreinte pour la location du

matériel ci-après, destiné à l'aménagement de la Voirie de Nouakchott

2016 :

• Une pelle

• Trois Chargeuses

• Deux Bull D8R ou équivalant

• Trois niveleuses

• Six Citernes

• Un camion grue

• Cinq camions de 20 à 25 tonnes

1 - Les soumissionnaires intéressés par le présent avis peuvent retirer

le dossier de consultation, sans paiement, auprès de la Direction Gé-

nérale d'ATTM ;

2- Les offres sont recevables à la Direction Générale d'ATTM jusqu'au

08/04/2016, au plus tard et seront ouvertes publiquement le même

jour.

Nouakchott le 05 Avril 2016

Le Directeur Général,

ELY SID' AHMED EL VEIRICK

La Société d'Assainissement, Travaux, Transport et de Mainte-

nance (ATTM), lance un avis de consultation restreinte pour la

fourniture de 10.000 m3 de graviers de 0/10 en trois classes 0/2,

2/6 et 6/10.

1 ° - Les soumissionnaires intéressés par le présent avis peuvent

retirer le dossier de consultation, sans paiement, auprès de la Di-

rection Générale d'ATTM ;

2°_ le soumissionnaire doit disposer d'une usine de concassage

comportant :un primaire, un secondaire et un tertiaire et des cri-

bles d'une capacité minimum de 100 tonnes par heure, ainsi que

des moyens d'exploitation tels que : pelle, brise roche, chargeur,

groupe électrogène et 2-3 camions.

3°_ Les offres sont recevables à la Direction Générale d'ATTM

jusqu'au 08/04/2016, au plus tard et seront ouvertes publiquement

le même jour.

Nouakchott le 05 Avril 2016

Le Directeur Général,

ELY SID' AHMED EL VEIRICK

Ministère, du Pétrole et des Mines

CommuniquéConformément, aux lois en vigueur, le ministre du Pétrole, de

l’Energie et des Mines porte à la connaissance du public, qu’il est

formellement interdit de mener des activités de recherche et d’ex-

ploitation des substances minérales, notamment l’or sans autori-

sation préalable. Les contrevenants s’exposent aux sanctions

prévues par la loi, notamment l’article 130 de la loi portant code

des mines qui stipule que les contrevenants sont passibles de

peines d’emprisonnement d’un à trois mois et d’une amende quo-

tidienne de 500.000 à 1 000 000 UM ou de l’une de ces deux

peines.

Dans ce cadre, le ministère accorde un délai d’une semaine, à

compter du mardi 5 avril 2016, aux personnes ayant à leur dispo-

sition de l’or issu de l’orpaillage pour déclarez leur produit auprès

de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et du Patrimoine

Minier (SMHPM) qui est la seule entité gouvernementale habili-

tée à collecter et commercialiser de tels produits. Passé ce délai,

seules les personnes disposant d’autorisations seront habilitées à

rechercher, exploiter artisanalement les substances visées, selon

les procédures réglementaires en vigueur.

Le ministère en charge des Mines procédera après accomplisse-

ment des formalités réglementaires et organisationnelles, à l’octroi

des autorisations d’exploitation artisanale aux demandeurs qui

remplissent les conditions.

Dr Mohamed Chérif Ahmed

Page 12: Clôture de la conférence sur monde arabe et en Afriquefilefr.ami.mr/pdf/6740.pdf · Inauguration d’écoles et d’un centre de Santé au Brakna et au Tagant ... tés de la stratégie

Page 12HORIZONS N° 6740 DU MERCREDI 06 AVRIL 2016

SP RTSSidi - Brahim dit Dieng

Africains d'Europe

Aubameyang dans l'histoire de la Bundesliga

Auteur de son 23e but avec Dort-

mund, Pierre-Emerick Aubameyang

est entré ce week-end dans les an-

nales de la Bundesliga comme le

joueur africain le plus prolifique sur

une saison, devant le Sénégalais

Papa Demba Cissé (22 buts avec

Hanovre en 2010-2011).

ALLEMAGNEUn sprint, une balle piquée puis le

traditionnel salto : l'attaquant gabo-

nais Pierre-Emerick Aubameyang a

ravi les fans de Dortmund en ou-

vrant la marque lors de la victoire ar-

rachée samedi contre le Werder

Brême (3-2). Son premier but en

championnat depuis plus d'un mois,

le 23e de la saison lui permettant de

revenir à deux longueurs de Robert

Lewandowski (Bayern) dans le duel

des canonniers. "C'est difficile de le

(Lewandowski) suivre... On luttera

jusqu'au bout et on verra qui sortira

vainqueur", a déclaré l'ex-Stépha-

nois de 26 ans.

L'ailier guinéen Ibrahima Traoré a

parfaitement joué son rôle de joker,

inscrivant le 5e but de Mönchen-

gladbach en fin de match, trois mi-

nutes après avoir remplacé Thorgan

Hazard, lors du festival contre le

Hertha Berlin (5-0). Dans un angle

pourtant très fermé, le natif de Vil-

lepinte a fait mouche d'une frappe

rasante, son 3e but de la saison.

ANGLETERREAlex Iwobi s'est distingué dans les

rangs d'Arsenal, lors de l'écrasante

victoire aux dépens de Watford (4-

0). Le jeune international nigérian

(19 ans), neveu de Jay-Jay Okocha,

a inscrit le deuxième but des Gun-

ners.

Dieumerci Mbokani a lui permis à

Norwich City de s'imposer à domi-

cile face à Newcastle (3-2). Le

Congolais a inscrit le deuxième but

de son équipe à la 74e minute, avant

de céder sa place dix minutes plus

tard.

EspagneLe Ghanéen Thomas Partey a parti-

cipé à la fête de l'Atletico Madrid

lors du succès contre le Betis Séville

(5-1), en inscrivant le dernier but

dans le temps additionnel.

Le Sénégalais Pape Kouly Diop a lui

ouvert le score pour l'Espanyol Bar-

celone face à Malaga, mais l'équipe

catalane a dû finalement concéder le

nul (1-1).

FRANCERachid Ghezzal a encore brillé

avec Lyon, vainqueur à Lorient (3-

1) pour remonter sur la 3e place.

L'attaquant algérien a beaucoup

tenté sans être récompensé en pre-

mière période, mais il s'est rattrapé

en seconde, avec un beau but inscrit

pour le 2-1 et une passe décisive à

Alexandre Lacazette.

Côté lorientais, un autre Algérien

s'est illustré, Walid Mesloub, qui a

offert un caviar au Ghanéen Abdul

Majeed Waris, sur l'ouverture du

score.

Aïssa Mandi s'est vainement distin-

gué avec Reims, lors de la défaite à

Rennes (3-1). L'international algé-

rien, qui avait déjà marqué à l'aller

face aux Bretons (2-2) a cette fois

réduit l'écart en reprenant un corner.

Le Zambien Stoppila Sunzu a lui

inscrit le 2e but de la victoire lilloise

à Nantes (3-0), la 4e d'affilée en

Ligue 1.

ITALIELa Roma a nettement remporté le

derby face à la Lazio (4-1), mais

pour une fois, l'Egyptien Mohamed

Salah n'a pas brillé. Discret, impré-

cis, l'attaquant n'est impliqué sur

aucun des buts de son équipe. En re-

vanche le milieu de terrain malien

Seydou Keita a confirmé sa grande

forme, qui lui a permis de pousser

Daniele De Rossi sur le banc. Tou-

jours sobre et toujours juste, il a

donné le bon tempo à son équipe.

Les Africains de Naples ont eux eu

vécu un dimanche très difficile. Bat-

tus 3-1 sur le terrain de l'Udinese, ils

ont probablement dit adieu à leurs

rêves de titre. En défense centrale, le

Sénégalais Kalidou Koulibaly a ter-

riblement souffert face à Zapata et a

sans doute livré l'un de ses plus mau-

vais matches de la saison. Il pro-

voque notamment le premier

penalty, transformé par Fernandes.

Même

constat pour le latéral algérien

Faouzi Ghoulam, dépassé toute la

partie et responsable du deuxième

penalty accordé à l'Udinese, celui-ci

manqué par Fernandes.

Matches truqués

Prison avec sursis requise contre Antonio ConteLe parquet de Crémone (nord) a re-

quis mardi six mois de prison avec

sursis contre Antonio Conte, le sé-

lectionneur de l'équipe d'Italie et

futur entraîneur de Chelsea après

l'Euro-2016, dans le cadre du scan-

dale de matches truqués du "Cal-

cioscommesse".

Le procureur Roberto Di Martino a

requis également une amende de

8.000 euros contre Conte, qui est

poursuivi pour fraude sportive pour

ne pas avoir dénoncé des faits de

corruption lors d'un match de 2e di-

vision en mai 2011 de Sienne, qu'il

entraînait alors.

Conte a toujours nié avoir été au

courant de la manipulation par des

parieurs de cette rencontre rempor-

tée par Sienne (1-0) le 29 mai 2011

sur le terrain d'AlbinoLeffe.

Son dossier s'inscrit dans celui du

"Calcioscommesse", un très vaste

scandale de matches arrangés dans

le football italien, pour lequel plus

d'une centaine de personnes doivent

encore être jugées.

Pour cette affaire, la justice sportive

a condamné Conte à dix mois de

suspension (réduits à quatre mois en

appel) en 2012, quand il était entraî-

neur de la Juventus Turin.

Le verdict pénal est attendu mi-mai,

les avocats de Conte ayant opté pour

une "procédure abrégée", afin que le

technicien italien soit fixé sur sont

sort avant de partir à l'Euro, qui dé-

bute le 10 juin en France.

Lundi, Conte a été officiellement

nommé entraîneur de Chelsea et

prendra ses fonctions en Angleterre

juste après l'Euro.

Euro 2016

Les « fan-zones » au cœur de la sécurité

La France accueillera du 10 juin au

10 juillet l'Euro de football. Face à

la menace terroriste, la compétition

sportive représente un défi sécuri-

taire majeur pour les pouvoirs pu-

blics qui se préparent aux scénarios

les plus dramatiques. Une simula-

tion d’attentat sur une « fan-zone »

est organisée, ce lundi 4 avril 2016 à

Bordeaux. Un exercice similaire a

eu lieu à Nîmes le 17 mars dernier.

«L’Euro, c’est le troisième événe-

ment sportif le plus important au

monde », souligne,non sans fierté,

Patrick Kanner. Et le ministre de la

Ville, de la Jeunesse et des Sports

d’égrener quelques chiffres qui

montrent l’ampleur de l’événement :

« 51 matches, 2.5 millions de spec-

tateurs à l’intérieur des stades, 7 à 8

millions de supporters dans les fan-

zones ». Ces fan-zones sont une

nouveauté pour les autorités fran-

çaises. « Il y avait eu des débuts au

moment du Mondial 98. Mais à ce

point-là étendues, c’est une première

», reconnaît le commissaire divi-

sionnaire Jean-Cyril Reymond, chef

d’état-major de la direction départe-

mentale de la sécurité publique

(DDSP) des Bouches-du-Rhône.

Chacune des dix villes hôtes de la

compétition accueillera donc un es-

pace pouvant recevoir les supporters

qui, faute de place dans les stades,

pourront suivre les matches sur

écran géant. « Elles fonctionneront

de midi à minuit tout au long de la

compétition », précise Patrick Kan-

ner, « quelqu’un qui voudra voir un

match qui se déroule à Lille et qui se

trouve à Marseille pourra le voir sur

grand écran à Marseille ». La plus

importante de ces fan-zones sera

celle de Paris et pourra accueillir

jusqu’à 90 000 personnes alors que

la plus petite, celle de Lens, aura une

capacité maximale de 10 000 sup-

porters. Toutes devraient en tout cas

attirer beaucoup de monde et c’est

sur elles que se concentrent les

craintes des forces de l'ordre.

Nouvel enjeuCes zones seront situées en plein air,

au cœur des villes hôtes : sur le

Champ de Mars sous la Tour Eiffel à

Paris, sur la plage du Prado à Mar-

seille ou encore sur la place des

Quinconces dans le centre-ville his-

torique à Bordeaux. Certes, des bar-

rières de sécurité seront installées

autour de chacune d'entre elles et les

spectateurs devront se soumettre à

des contrôles à l'entrée. Mais sécu-

riser une place publique ou une

plage est une tâche plus difficile que

d’assurer la sécurité d’un lieu fermé

comme un stade.

Alors, les fan-zones casse-tête sécu-

ritaire ? Le commissaire division-

naire Jean-Cyril Reymond, de la

DDSP des Bouches-du-Rhône, rela-

tivise ce nouvel enjeu : « ce qu’on

met en place sur les fan-zones au-

jourd’hui n’est pas fondamentale-

ment différent de ce qu’on met en

place au stade Vélodrome toute l’an-

née ». Et lui de souligner que désor-

mais, « des équipes réellement

formées et équipées ont été mises en

place. Il s’agit des BAC (brigades

anti-criminalité) et des compagnies

d’intervention. Ils connaissent les

problématiques, ils ont les équipe-

ments. Ils savent intervenir ».

« Maximum de précautions »La menace terroriste n'est pas nou-

velle et se déployer sur des lieux

touchés par des attentats fait désor-

mais partie des entraînements tant

des forces de l'ordre que des secou-

ristes. Ces entraînements se sont in-

tensifiés depuis les attentats de

janvier dernier. Pompiers, policiers,

gendarmes, Samu, magistrats en-

quêteurs : chaque unité se prépare de

son côté. Puis elles se retrouvent

pour ces simulations d'attentats sur

des fan-zones de l'Euro. « Ces exer-

cices ne sont pas nouveaux », pré-

cise Alexandre Lerousso, chargé de

mission sécurité intérieure à l'Etat-

major de la zone Sud. « Nous en or-

ganisons deux fois par an. Ce sont

des conclusions des entraînements

spécifiques à chaque service. Nous

vérifions alors l’interopérabilité de

tous les services. »

Avec ces simulations, secouristes et

forces de l’ordre se préparent donc

au pire. Mais la priorité reste avant

tout d’assurer la sécurité de ces

lieux. Et « si nous constatons que

pour une fan-zone, les conditions ne

sont pas réunies, nous statuerons

pour alerter le maire », assure Ber-

nard Cazeneuve, le ministre de l’In-

térieur. L’Etat pourrait alors

demander « la réduction du périmè-

tre de la fan-zone, une modification

des conditions dans lesquelles elle

est organisée ou éventuellement un

renoncement à l’organisation de ces

fan-zones ». « Nous voulons que la

fête soit belle, et pour que la fête soit

belle il faut absolument que nous

prenions un maximum de précau-

tions », estime Bernard Cazeneuve.

«Jamais un événement sportif orga-

nisé en France n'aura été autant sé-

curisé », assure, quant à lui, Patrick

Kanner, le ministre des Sports. Mais

Bernard Cazeneuve modère tout de

même: « 100% de précaution, ça ne

fait pas le risque zéro ». Une phrase

qui revêt désormais des allures de

refrain dans la bouche du premier

policier d’un pays frappé à deux re-

prises l’an dernier par des terro-

ristes.

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Les « fan-zones » au cœur de la sécurité