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Coeur de ville/Lev hair 18

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Magazine de la communauté juive de la région PACA ( Sud de la France).

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Chers lecteurs de Cœur de Ville / Lev Ha’Ir merci de votre fidélité.Vous avez été nombreux à apprécier la nouvelle formule et le dossier spécial sur le Forum Mondial de l’Eau qui s’est tenu à Marseille. D’ailleurs vous n’êtes pas les seuls car ce numéro en a inspiré d’autres.

Le succès ne s’arrête pas là puisque plusieurs articles originaux rédigés par les membres de notre équipe éditoriale qui s’est enrichi de nouveaux talents, ont été publiés par des sites amis avec lesquels nous collaborons régulièrement tels que « Temps et Contretemps », « Tribune Juive », « Guysen » et Alliance. Pour votre plus grande satisfaction, nous l’espérons, nous faisons encore évoluer votre magazine. Ainsi, nous avons institué un partenariat avec le Centre Edmond Fleg. Désormais vous retrouverez le programme du Centre Culturel Juif de Marseille dans quatre numéros spéciaux qui seront édités conjointement. Les évènement les plus marquants de la programmation seront développés dans le dossier de couverture et feront l’objet d’articles spécifiques.Pour débuter cette collaboration que pouvait-il y avoir de mieux que « Jérusalem, ville d’or et de lumière ». Vous retrouverez la ville sainte que vous connaissez, mais également telle que vous ne l’avez jamais vu, sous des aspects différents et inédits. Bien sûr, les rubriques habituelles seront également au rendez-vous. Alors, nous espérons que vous éprouverez autant de plaisir à parcourir ce numéro que celui que nous avons mis à concevoir ce magazine.N’hésitez pas à nous faire parvenir vos réactions et contributions. Bonne lecture.

Gabriel Cohen, Directeur de publication

Edito ................................5Brèves régionales..............6par Jean Eyguesier

Dossier de couverture: ......9Jérusalem, ville Sainte, entre tradition et modenitéJérusalem au cœur de l’histoire ........................... 9Corpus Separatum ............................................. 10Jérusalem terrestre, Jérusalem céleste ................ 12Jérusalem centre religieux .................................. 13Les enfants de Jérusalem ................................... 14Ballade littéraire dans Jérusalem ........................ 16

Programme Fleg .............19Agenda .........................28Art & Culture ..................29Des artistes peintres de Jérusalem

Expositions .....................31Tous enfants d’Abraham

Nos racines ....................32Tragédie et opportunités

Politique .......................34Mémoire, éducation et diversité : Cycle de conférences-débats citoyens

Judaïsme et société ........36Chavouot la fête de la promulgation de la Torah

Mémoire ......................38« La Pologne, un voyage qui m’a fait grandir » .......

Art & culture ..................40Les graffitis de Jérusalem

A voir / Cinéma ............42Coeur de Com’ .............43Education.......................44La prophétie de l’accomplissement de soi

Santé ...........................46La chrono-nutrition :L’art de mincir sans se priver

Voyages & Découvertes .48Recettes .......................50

Mai 2012 - N° 18

Coeur de Ville LevHai’r [email protected] Publication mensuelle Date de parution - N°18 – MAI 2012ISSN : 2103 - 9747 «N° de CPPAP en cours» Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE www.infoj.orgRCS 49058466100014www.levhair.comDirecteur de la publication : Gabriel COHENDirecteur artistique : Lev Hair Studio M.T Maquette : Diane Bianca BONFILS

Impression : ART COM C EDITIONS MARSEILLE – 06 86 88 40 82 Ont collaboré à ce numéro : Dossier Jérusalem : Pr Hagay SOBOL, Jean Eyguesier, Laurence SDIKA, Yona Ghertman, Janick Dahan , Valérie Cudkowicz, Martine YANA, Denise Berrebi , Aharon ZingerExposition et Nos racines : Jean EYGUESIER Politique et mémoire : Pr Hagay SOBOL Education : Hannah Heller,Cœur de com : Gilbert GabbayJudaïsme et société : Bernard REBOUH

Santé et Voyage et Découverte : Gabriel COHENRecettes : Magali TOUITOU

VENTE ENCARTS PUB. : ART COM C PUBLICITE-Gabriel COHEN 06 18 98 61 80

SOMMAIRE

Edito

C EDITIONS

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence4 N°18 - Mai 2012

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Jérusalem, ville sainte, d’or et de lumière, où le présent, le passé et le futur se croisent inextri-cablement, sera le sujet de notre dossier, et au cœur de la programmation de notre partenaire le Centre Culturel Edmond Fleg pour les mois de Mai et de Juin.

Rien ne prédisposait cette modeste bourgade, aux confins du désert, perchée à 748 mètres d’altitude sur les monts de Judée, entre Méditerranée et mer Morte, à devenir cette source d’inspirations multiples. A la fois terrestre et céleste, capitale politique et spirituelle, au passé prestigieux et à l’avenir prometteur, Jérusalem est au centre de nombreux conflits.

Son nom Yerushalayim chargé de sens est comme une annonce faite au monde des hommes : Yeru ou Ir veut dire ville, et Shalem se traduit par complétude qui a donné le mot Paix, Shalom en hébreu et Salam en arabe. Le projet serait d’amener par l’exemple à la reconnaissance de l’autre et à la coexistence pacifique, en intégrant les différences et par un juste équilibre entre le spécifique et l’universel. Vaste programme !

Dans ce lieu unique, où l’on peut mieux que partout ailleurs expérimenter le sentiment de transcendance, on est encore trop souvent ramené à la réalité matérielle comme le rappelle malheureusement l’actualité. Mais dans ce monde en devenir où le pire n’est jamais assuré, nous avons choisi de porter un regard positif, car ne voir que ce qui divise et non ce qui rassemble, ce n’est pas aider la cause de la paix :

Tout d’abord, Laurence Sdika de l’Ambassade d’Israël en France nous amènera au « cœur de la Ville ». En quelques mots savamment agencés, nous

parcourrons des milliers d’années jusqu’à l’aire moderne et ses réalisations qui forcent l’admiration. Nous serons ensuite transportés entre ciel et terre par Le Rabbin Yona Ghertman et Janick Dahan Maître de Conférence en Droit qui traiteront de spiritualité, et des origines de la ville. Puis avec Valérie Cudkowicz du site www.jerusalem-info.com, nous aborderons l’avenir avec les enfants de toutes les couleurs de cette « ville monde », et des célébrités locales. « Un véritable inventaire à la Prévert ». Puis nous dépasserons toutes les frontières en employant le langage universel de l’art. Avec une ballade littéraire, jeu de piste extraordinaire des écrivains du cru que nous a concocté Denise Berrebi, depuis sa Librairie Vice-Versa. Et Aharon Zinger qui nous présentera les peintres de Jérusalem à l’inspiration si particulière en quête de sens renouvelé, croisement des cultures et de la spiritualité, en usant pour cela de matériaux les plus divers. Il nous montrera ensuite une facette originale, le « street art », les graffitis, nouvelle expression artistique qui ponctue la ville aux pierres blanches de merveilleuses couleurs vives et donne une lecture tout à fait contemporaine de Jérusalem. A retrouver sur le site www.zingergallery.com/blog !

Enfin, le « Collectif Tous Enfants d’Abraham » composé de Chrétiens d’Orient et d’Occident, de Juifs et de Musulmans, constitué à l’initiative du Centre Fleg, a décidé de joindre les actes à la parole en réalisant une série de travaux en commun sur un sujet qui d’ordinaire divise. Ils ont parlés en C(h)oeur de Jérusalem, sans jamais renier leurs spécificités et sans éluder ce qui peut les opposer. Ce que rapporte le passionnant article de Jean Eyguesier. Pour en témoigner, les murs de la Cité Phocéenne seront recouverts d’affiches représentant Jérusalem à travers les trois visions monothéistes, réalisant ainsi une exposition géante à l’échelle de toute la ville.

Dans une période de crise où sont grandes les tentations du repli identitaire et du rejet de l’autre, ils ont mis tout leur cœur pour repousser les barrières et nous délivrer ce message : « Si nous sommes arrivés à mener à bien tous ensembles ce projet complexe et difficile à Marseille, pourquoi ne pourrions-nous pas cohabiter pacifiquement ici et ailleurs ? »

JÉRUSALEM

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 5

Edito Pr Hagay Sobol

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Parc des calanquesFrançois Fillon a signé, le mercredi 18 avril, le décret de création du Parc national des Calanques. Le parc devient ainsi le 10e parc national français et le 1er parc périurbain d’Europe, dont 90% de la surface est en mer. Lancé en 1999 et adopté en janvier dernier par le Groupement d’intérêt public (GIP) des Calanques, ce parc national, aux portes de Marseille, s’inscrit dans le cadre des objectifs de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées qui doit permettre de placer 20% des eaux françaises sous protection, à l’horizon 2020. Ce parc devient le premier parc périurbain d’Europe et le troisième au monde, après ceux du Cap (Afrique du Sud) et de Sidney (Australie). Sept communes sont concernées : Marseille, Cassis, La Ciotat (cœur du parc), Carnoux-en-Provence, La Penne-sur-Huveaune, Ceyreste, Roquefort-la-Bédoule.

Sécurité urbaineLe 31 mai 2011, Jean-Claude Gaudin avait rassemblé tous les élus de la Ville de Marseille, le Préfet de Région, le Préfet de Police et le Procureur de la République lors d’une réunion informelle consacrée aux enjeux de sécurité. À cette occasion, plusieurs mesures concrètes avaient été engagées. Dans ce cadre, la Municipalité recrute 100 policiers municipaux supplémentaires, qui seront opérationnels à partir de septembre 2012.De plus, un dispositif de vidéoprotection, cofinancé par la Ville de Marseille et l’Etat, a été engagé pour installer 1 000 à 1 500 caméras d’ici à 2014. Pour un budget de 9,8 millions d’euros, 360 caméras seront installées dans la première phase du dispositif, et un Centre de Supervision ultramoderne sera construit avenue Salengro.Point d’étape de ce déploiement, le Centre de Supervision de la Belle de Mai permet de contrôler les premières caméras. Au 12 avril 2012, 120 ont déjà été implantées dans les rues de Marseille.

Pôle métropolitainRéunis à Martigues le 28 mars, les neuf présidents des intercommunalités des Bouches-du-Rhône ont signé un protocole d’accord en vue de la création d’un « Pôle métropolitain ». «Depuis plusieurs mois, des groupes de travail réunissant les représentants des neuf intercommunalités, ont élaboré des propositions de projets communs et des pistes d’actions. L’ambition est, durant cette année 2012, de poser les bases d’un projet

de coopération global et partagé, librement consenti, pour créer ce Pôle Métropolitain au 1er janvier 2013», a expliqué Gaby Charroux, Président de la Communauté d’agglomération du Pays de Martigues (CAPM)....

Succès des NauticalesLe public a répondu présent au grand rendez-vous festif, familial et commercial de ce printemps nautique méditerranéen. Plus de 40 000 visiteurs ont en effet foulé les allées du salon. Cette fréquentation en fait l’une des meilleures éditions depuis 10 ans que le salon est implanté à La Ciotat.Les Nauticales se placent ainsi plus que jamais en 3e place des salons français, derrière Paris et La Rochelle (Cannes se situant sur un autre créneau de clientèle) et en première ligne des salons à flot en Méditerranée. Il aspire ainsi à devenir un salon européen, les marques étrangères souhaitant venir dans le Port des Capucins étant de plus en plus nombreuses.La place des Nauticales, grâce au soutien renouvelé du Président de Marseille Provence Métropole (MPM) Eugène Caselli, est bien ancrée à la Ciotat, d’autant qu’à partir des mois prochains, les travaux prévus sur La Ciotat vont permettre d’envisager le développement du Salon nautique : les travaux de reconfiguration du front de mer, le déplacement du Batotel dès 2013 vont transformer le site. Ce potentiel d’augmentation des surfaces devrait dégager environ 5 000 mètres carrés, 25 % de surfaces et de possibilités d’accueil et sans doute une panne supplémentaires… Les dates avancées pour 2013 devraient se situer à la mi-mars, sans doute du 16 au 24 mars.

Tour de France de la citoyennetéLe Tour de France de la citoyenneté fête cette année ses 10 ans et a fait étape à Marseille le 25 avril.A cette occasion, plusieurs centaines d’enfants ont effectué un parcours ludique et pédagogique au travers des rues de la ville, à la découverte des institutions, du patrimoine et de la vie sportive. Véritable fil conducteur de la journée: la thématique « du Respect » permettra aux jeunes City Raiders de découvrir encore davantage l’importance du savoir-être pour devenir les citoyens de demain.

Vieux-PortDans le cadre des travaux de semi-piétonisation du Vieux-Port, le Marché aux Fleurs sera provisoirement transféré sur la Place du Général de Gaulle et son prolongement sur le trottoir de la Canebière. Le marché se déroulera comme auparavant : 2 fois par semaine, soit chaque mardi et chaque samedi ouvrés ou autorisés conformément au calendrier des jours d’ouverture exceptionnelle. Les horaires restent inchangés : de 8 heures à 13 heures. À l’issue des travaux, le Marché aux Fleurs sera réimplanté sur le Quai de la Fraternité du Vieux-Port.

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence6 N°18 - Mai 2012

Brèves régionales

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JÉRUSALEM AU CŒUR DE L’HISTOIRE, Jérusalem au présent, Jérusalem « l’an prochain »…Ne dit-on pas dans la tradition hébraïque « Lechana Haba’a bé Yerushalayim », en d’autres termes « L’an prochain à Jérusalem »?Au travers de cette formule toute simple mais non moins empreinte d’une grande solennité transparaît le caractère sacré de la ville dite trois fois sainte. Jérusalem occupe, en effet, une place prépondérante dans le cœur des trois grandes religions monothéistes que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.

Chronologiquement:Pour la religion juive, Jérusalem, cité plus de trois fois millénaire, incarne la mémoire de toute l’histoire juive, au sein de laquelle l’exil, les expulsions et les persécutions sont omniprésents. Le Talmud enseigne que Jérusalem était à l’origine de la création et que la ville rayonnait sur le monde, la plaçant ainsi à la fois au centre des cartes géographiques et au cœur des civilisations successives qui ont tenté d’y enrayer la présence juive ancestrale. Jérusalem est aussi la ville des patriarches hébreux, celle du Roi David, celle du Roi Salomon, celle des deux temples détruits, dont l’un a laissé pour vestige et lieu de recueillement le Kotel ou Mur Occidental, également appelé Mur des Lamentations. La basilique du Saint-Sépulcre dans la vieille ville représente, quant à elle, l’un des plus hauts lieux du christianisme, car édifiée - entre 326 et 335 par l’empereur romain Constantin - sur le site où se seraient déroulés des événements aussi majeurs que la crucifixion, l’ensevelissement et la résurrection du Christ.

Enfin, pour les Musulmans, Jérusalem héberge l’esplanade des Mosquées, soit le Dôme du Rocher, qui domine la vieille ville depuis plus de 13 siècles ainsi que la Mosquée Al-Aqsa.Même si le Coran ne mentionne pas explicitement le nom de la ville, il s’y réfère comme étant le lieu de « la mosquée la plus lointaine » depuis lequel Mahomet aurait effectué son voyage nocturne vers le Trône de Dieu.Après la Mecque et Médine, l’esplanade représente le troisième lieu saint pour l’Islam.

Située aux confins du désert de Judée, abritant notamment le Mont Sion et le Mont Herzl, évocations importantes pour l’histoire du Sionisme, la ville s’étend sur approximativement 200 km2 pour une population de 789 000 habitants (62% de Juifs, 35% d’arabes musulmans et environ 2% de chrétiens).Jérusalem, dans sa partie « Vieille ville », est divisée en quatre quartiers : juif, chrétien, musulman et arménien. La partie Ouest de la ville, nouvelle et moderne, coexiste, avec plus ou moins de quiétude, avec son flanc Est, laissant ainsi s’exprimer les différentes franges de sa population hétéroclite. Le caractère « cultuel » appuyé de la « cité d’or et de lumière » crée parfois des tensions entre ultra-orthodoxes (harédim) et laïcs, que les sages de la ville s’empressent d’apaiser. D’autant que Jérusalem ne saurait se limiter à ces clivages…

La ville, parée de son aura inégalée, bouillonne également sur les plans scientifiques et culturels.La société Teva Phamaceuticals, leader mondial en matière de médicaments génériques, y est implantée. Hadassah y a installé ses deux hôpitaux et ses centres de recherche. L’Université Hébraïque de Jérusalem est réputée mondialement pour la qualité de ses travaux et est régulièrement à l’honneur dans les classements internationaux. Einstein et Freud ont même fait partie du Conseil de ses Gouverneurs tandis que certains de ses élèves ont été lauréats de prix Nobel à l’instar, entre autres, d’Avram Hershko (Chimie, 2004), d’Aaron Ciechanover (Chimie, 2004), de Robert J. Aumann (Economie 2005), de Roger D. Kornberg (Chimie, 2006) ou encore d’Ada E. Yonath (Chimie, 2009). Par ailleurs, Jérusalem, forte de l’initiative BIOJérusalem mise en place par l’Autorité de Développement de la ville, accueille Bioline Innovations, l’unique incubateur israélien dédié aux biotechnologies mais aussi le BioMed Park, soit le premier parc technologique d’Israël consacré aux dispositifs médicaux et aux sociétés biotechs. Au demeurant, l’ensemble du secteur des Sciences de la Vie est largement représenté à Jérusalem via différents autres Parcs technologiques (Malcha, Har Hotzvim, Atarot, Givat Ram ou Givat Shaul).

Dossier JérusalemPar Laurence SDIKA

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 9

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CORPUS SEPARATUMEn 1947, l’ONU préconisa un partage de la Palestine en deux états, l’un juif, l’autre arabe et pour Jérusalem et Bethléem un statut de ville internationale : un « Corpus separatum » pour une durée intérimaire de 10 ans.

L’objectif étant de permettre le libre accès aux lieux saints, le statut définitif devait être ensuite fixé par la population lors d’un référendum. Ce plan accepté par l’Agence Juive fut rejeté par les pays arabes. Ainsi éclata le conflit de 1948, qui donna lieu à une nouvelle ligne de partage établie lors des accords d’armistice de Rhodes entre le nouvel état d’Israël, l’Egypte et la Jordanie, ces derniers occupant les territoires dévolus à l’état arabe palestinien mort né.

De 1949 à 1967, Jérusalem fut partagée entre Israël et la Jordanie sans qu’aucun état arabe n’en demande l’internationalisation. Ce concept ne retrouva une actualité qu’après 1967 qui vit Jérusalem réunifiée sous contrôle israélien.

Ce sujet est l’un des plus sensibles du conflit du Moyen-Orient. Bien que le statut d’internationalisation

n’ait jamais trouvé aucune application sous quelque régime que ce soit, une majorité de pays ne reconnait pas Jérusalem comme la « capitale indivisible et éternelle » de l’Etat Hébreu. Pourtant, l’objectif initial de libre accès aux lieux saints est intégralement appliqué par Israël et alors même que le statut de Bethléem sous contrôle total de l’Autorité Palestinienne n’est pas contesté.

Enfin, Jérusalem est aussi le siège du Mahon Lev et plus largement du Jérusalem College of Technology (JCT), école d’ingénieurs réputée.

L’influence culturelle de la ville est également considérable et s’exprime au travers notamment de l’Ecole des Beaux-Arts de Bezalel ou encore de l’Académie de Musique et de Danse de Jérusalem.

Sans oublier évidemment son architecture sans pareil, ses sites historiques et ses monuments emblématiques à l’image de la Knesset (le siège du parlement israélien) ou encore ses festivals du film et des arts du spectacle, ses musées uniques en leur genre ainsi que d’importantes bibliothèques.

Jérusalem l’éternelle, Jérusalem la spirituelle, Jérusalem la multiconfessionnelle, Jérusalem la symbolique, Jérusalem la mythique, Jérusalem la mystique, Jérusalem la bouillonnante, Jérusalem l’accueillante, Jérusalem la solennelle, Jérusalem la culturelle….et inexorablement, Jérusalem multi-facettes…mais ô combien unique !

Si bien que Jérusalem ne s’explique pas, Jérusalem se vit, pour un voyage dans le temps et hors du temps… et de l’intérieur de préférence.

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence10 N°18 - Mai 2012

Dossier Jérusalem Eyal Nathan

Dossier Jérusalem(suite)Par Laurence SDIKA

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Il n’est pas fait mention une seule fois de Jérusalem dans le Pentateuque. La ville objet de tant de convoitise par les nations est avant tout objet de questionnement, de recherche. L’emplacement du Temple est simplement indiqué comme « l’endroit » choisi par Dieu pour y faire résider Son Nom (Deutéronome 12, 5). Le Livre de Samuel se termine sur la découverte de Jérusalem par le roi David (Samuel II, 24). Ciel et terre se rencontrent alors. Un ange s’apprête à détruire cette ville et ses habitants. David intercède en leur faveur et permet d’arrêter le fléau. Le récit biblique laisse donc planer une impression de mystère autour de Jérusalem, « l’endroit où la mort s’arrête ».

Lieu stratégique incontestable, placé sur le territoire de la tribu de Benjamin, jouxtant celui de la tribu de Juda, Jérusalem marque l’union enfin obtenue entre

les douze tribus d’Israël, divisées et ravagées par des querelles incessantes depuis l’époque des Juges. Une fois que le Temple est bâti sur ce territoire, Jérusa-lem devient éternelle. Même après le schisme entre le royaume d’Israël et le royaume de Juda, après la disparition du roi Salomon, la ville reste « l’endroit » de rencontre entre Dieu et son peuple.Cette idée de « rencontre » se traduit concrètement par les pèlerinages organisés trois fois dans l’année lors des solennités juives. Elle se traduit plus profon-dément encore par l’exigence d’un lien fort unissant Dieu et ceux qui le recherchent. L’ « endroit » men-tionné dans le Pentateuque en lieu et place de Jérusa-lem demande en effet à être « recherché ». Comme l’explique magnifiquement le Professeur F. Benhamou dans sa très sérieuse étude sur le sujet : « Dieu ne dit pas où est le lieu d’élection : Il attend des juifs qu’ils le désirent, et si leur désir coïncide avec la vo-lonté divine, l’endroit alors spontanément émerge. Jérusalem n’est pas qu’un endroit élu par Dieu. C’est aussi le lieu de convergence avec un certain désir des hommes pour leur Dieu. Certes, l’endroit est connu de Dieu, mais il attend d’être connu des hommes ». L’importance de Jérusalem est soulignée plus tard dans les sources rabbiniques. Des implications légales se retrouvent dans le droit talmudique. Lorsque par exemple, des conjoints ne se mettent pas d’accord sur le lieu commun de résidence, celui qui décide de s’installer à Jérusalem peut contraindre sa moitié à le suivre. En cas de refus, le divorce est prononcé aux torts du conjoint ayant refusé de monter à Jérusalem (Ketoubot 110b)1. La même remarque peut être faite au sujet des textes mystiques et liturgiques. La mention de « Jérusalem » revient très fréquemment dans les prières journa-lières. L’espoir de la restauration de ce symbole d’uni-té est dissocié de celui de la venue du Messie ou du rassemblement des exilés. L’espérance d’une recons-truction entière de Jérusalem, en tant que capitale d’un royaume modelé sur celui du roi David, reste brûlante d’actualité.Aujourd’hui encore, même les habitants de Jérusalem prononcent cette célèbre phrase durant la cérémonie du Seder de Pessa’h : « L’an prochain à Jérusalem ». Ils habitent pourtant sur place. En réalité, ils vivent et évoluent dans la « Jérusalem terrestre ». Cependant, à l’instar de tous les juifs de Diaspora, ils continuent à prier pour avoir le privilège de goûter aux délices offerts par la « Jérusalem céleste ».

Yona Ghertman, Rabbin de Cagnes -sur-Mer, Docteur en Histoire du Droit

JÉRUSALEM TERRESTRE, JÉRUSALEM CÉLESTE

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence12 N°18 - Mai 2012

Dossier Jérusalempar Yona Ghertman

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Selon une étymologie traditionnelle, Jérusalem, en hébreu Yéroushalaim, signifie ville (« Ir ») de la paix (« Shalom »). Curieux paradoxe pour une ville qui a connu tant de guerres, qui a été convoitée par les trois grandes religions et qui est au centre d’un des conflits mondiaux les plus médiatisés de nos jours.

Si l’État d’Israël a proclamé Jérusalem comme étant sa « capitale éternelle » dès 1949, cette désignation n’est reconnue par aucun membre de la communauté internationale, et au nom d un pseudo universalisme à vocation pacifiste, certains voudraient tout simplement internationaliser cette ville. Pourtant si on pousse plus loin l’analyse étymologique du mot Yéroushalaim, on peut y trouver un élément intéressant de compromis. On trouve dans Yéroushalaim, le « Yiré » d Abraham et le « Salem » de Melchisalek.

Il ressort de la Genèse (Genèse XIV, 18 à 20) que lorsqu’Abraham pénétra à Salem, il n’y fut pas le premier puisqu’il y rencontra Melchisédech ou Melki-Tsedeq, (« Roi charitable », la tsedaka est la charité). Ce dernier est présenté comme « le prête du Dieu très haut », roi de Salem et du monothéisme. Selon certains commentateurs, comme Rachi, il s’agirait de Sem, le père des sémites, fils de Noé. L’identité entre Salem et Jérusalem ressort clairement des écritures, notamment des psaumes. On peut citer à tire d’exemple le psaume LXXVI : « D…est connu en Juda, son nom est grand en Israël ; son tabernacle est à Salem et sa demeure à Sion ». Ainsi l’écriture

nous présente Jérusalem comme appartenant aux « gentils », comme siège du culte véritable. Et loin de nier cette donnée biblique, les commentateurs soulignent au contraire la sainteté de la Jérusalem des gentils et la connaissance que ceux-ci avait de sa glorieuse destinée. Ainsi pour le rabbin Samson Raphael Hirsch, Salem était la ville où le roi Sem, fils de Noé voulu faire régner la justice (« Tsedek ») comme instrument de la Paix (« Shalom »). Les nations possédaient déjà une ancienne tradition de la future rédemption de l’humanité par la justice. Nahmanide constate que le roi de Salem est appelé même au temps de Josué, Adoni Tsédek (« mon maître de justice ») car dès cette époque « les Gentils savaient que ce lieu était le plus auguste de tous, qu’il se trouvait au centre de la terre habitée et la tradition leur avait appris qu’il correspond ici-bas au temple céleste où réside la majesté divine, appelée «Tsedek ». Quand au second élément « Yiré », ajouté au nom de Salem, il est aisé d’y reconnaître le nom qu’Abraham donna au lieu du non-sacrifice d’Isaac : «Abraham donna à ce lieu le nom de Hachem Jiré » (« l’Eternel y pourvoira ») (Genèse XXII, 14).

Ainsi ce double élément, l’un appartenant aux nations, l’autre à Israël montre la coopération entre Israël et l’humanité, et illustre l’idée d’une religion universelle, dont la ville sainte doit être le siège. Cela est magnifiquement illustrée par le midrasch (Béréchit Rabba, 36) : « Abraham a appelé cette ville Yiré et Sem, le fils de Noé l’a nommée Salem. Le saint béni soit-il a dit : je l’appellerais des noms qu’ils lui ont donnés tous les deux, c’est-à-dire Yiré-Salem ». On peut dire donc dire avec Elie Bénamozegh, que « le monothéisme mosaïque se présente comme une simple continuation du monothéisme antérieur, et Israël, en faisant de Jérusalem sa capitale religieuse, a maintenu le culte divin dans son centre traditionnel ».

Cette idée caractérise le véritable esprit du judaïsme, et de l’élection d’Israël : un peuple, un pays une ville qui ne sont nullement privilégiés au mépris des autres, mais qui se trouvent choisis au contraire comme un moyen de grâces, de bénédictions pour le monde entier. En commençant par Abraham en qui doivent être bénies toutes les races, pour en finir par le Messie qui apportera en même temps que la délivrance d’Israël, la connaissance de la vérité à tous les peuples.

JÉRUSALEM centre religieux d’Israël et du monde : coopération entre Israël et l’humanité.

Dossier JérusalemPar Janick Dahan

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On raconte dans le Talmud que sur les 10 mesures de beauté que Dieu fit descendre sur terre,

Jérusalem en reçu 9. Les enfants de Jérusalem bénéficieraient-ils aussi d’une telle providence?Quand on cherche la liste des personnes célèbres nées à Jérusalem, on est à peine surpris de découvrir un véritable inventaire à la Prévert. En effet, le plus ancien hiérosolymitain célèbre est sans doute Flavius Joseph grâce auquel on connait les détails des guerres entre Juifs et Romains au 1er siècle de notre ère. Plus proche de nous, on retrouve des hommes politiques comme Yitzhak Rabin, Teddy Kollek , Reuven Riveline actuel président de la Knesset ou Nir Barkat le maire de la capitale. Les artistes ne sont pas en reste avec Nathalie Portman, la plus américaine des actrices israéliennes, Avishai Cohen, célèbre musicien de jazz fort apprécié en France et dans le monde ou la très populaire Rika Zarai. Jérusalem a été décrit dans nombre de livres et pour cause, certains de leurs auteurs y sont nés et y ont grandi comme Amos Oz qui décrit merveilleusement son enfance dans la capitale à travers les pages de son autobiographie intitulée « Une histoire d’amour et de ténèbres » ou encore David Grossman qui vient d’obtenir le prix Médicis 2011 pour son livre « Une femme fuyant l’annonce ». Enfin on pourrait aussi citer pêle-mêle, Moustafa Bargouti, politicien palestinien, Rony Brauman, ancien président de Médecins sans Frontières, Elon Lindenstrauss, lauréat de la Médaille Fields de mathématiques en 2010, Shahar Peer, championne de tennis ou encore Yossi Harel, commandant du fameux bateau l’Exodus.Mais les enfants de Jérusalem ne sont pas tous connus, loin de là. On pourrait pourtant parfois le

croire car ils font, bien malgré eux, trop souvent la une des journaux télévisés du monde entier. C’est pourquoi je voudrais aussi dire quelques mots de David, Yossi, Carole, Mahmoud, Ayelette, Jean, Avrom ou Marie, des enfants de Jérusalem, qui seront peut être aussi un jour dans la rubrique « Wikipedia » des personnalités célèbres nées à Jérusalem. Mais pour l’instant ils ne sont que des enfants parmi d’autres.Aujourd’hui ils habitent dans des maisons recouvertes de la belle pierre blanche de Jérusalem, car c’est ici la loi. Ils sont blonds avec une kippa et des papillotes, noirs avec un T-shirt à la mode et un Iphone à la main ou encore brunes avec un foulard sur la tête. Ils prennent tous ensemble le bus ou le tramway pour aller à l’école ou pour trainer sur Ben Yehuda qui bourdonne à toute heure comme une ruche. Leurs journées sont bien chargées car il y a école du dimanche au vendredi midi. Ca ne laisse pas beaucoup de temps pour découvrir le pays, surtout que les vacances ici sont courtes et rares durant l’année. Qu’à cela ne tienne, ils se retrouvent dans les mouvements de jeunesse ou dans les parcs pour, comme tous les enfants, faire une partie de foot ou de basket. Les enfants de Jérusalem ont en moyenne 3 frères et sœurs car ici, d’après les dernières statistiques, la famille moyenne compte 4 enfants, soit plus que dans le reste du pays puisque la moyenne nationale ne se situe qu’à 3. Et c’est vrai qu’il n’est pas rare de voir des familles très nombreuses, religieuses ou non. Ici on aime les enfants. Ils sont l’avenir du pays. Il y a quelques années, ils étaient les rois. Les règles modernes d’éducation, sans doute un peu plus strictes, en ont fait des princes. Mais la jeunesse reste véritablement la force de Jérusalem et d’Israël tout entier. Près de 28% des israéliens ont moins de 14 ans. En 64 ans d’existence, le pays a vu sa population multipliée par 9 et aujourd’hui 70% des israéliens sont ce qu’on appelle des Sabras, des enfants nés en Israël. En 2010, Jérusalem comptait 789 000 habitants dont 62% de juifs, 35% d’arabes musulmans, 2% de chrétiens et 1% qui se définissaient sans ou d’une autre religion. 19 000 bébés sont nés à Jérusalem en 2010 et y grandiront sans doute. A leur tour ces bébés deviendront les nouveaux enfants de Jérusalem qui iront à l’école, prendront le tramway, joueront au foot. Comme ceux d’aujourd’hui, d’hier et de demain, ils seront avant tout des enfants, malgré l’attention particulière que suscite la ville dans laquelle ils sont nés. Valérie Cudkowicz est marketing manager et rédactrice du site www.jerusalem-info.com. Elle est originaire de Strasbourg et vit depuis près de 4 ans à Jérusalem avec son mari et ses 4 enfants.

LES ENFANTS DE JÉRUSALEM

Dossier Jérusalempar Valérie Cudkowicz

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence

,

14 N°18 - Mai 2012

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De la vieille ville à la nouvelle ville et retour, de la vieille garde littéraire à la nouvelle plus tout à fait jeune, puisque les tous nouveaux sont plu-tôt telaviviens...

Samuel Josef AGNON, prix Nobel de Littérature en 1962, nous promène avec «Le chien Balak» dans les rues de la «Jérusalem d’avant», d’avant les buildings, d’avant les rues polluées par les embouteillages de voitures

automobiles.

Ou encore David SHAHAR, né à Jérusalem dans une famille établie là depuis cinq générations. David Shahar respire Jérusalem et Jérusalem l’habite entièrement. Ne résistez pas à le suivre dans «Un été dans la rue des prophètes», prenez comme lui la rue Bnai Brith ou la

rue Ethiopia (qu’on appelait avant, la rue des Abyssins) et si la chaleur pèse ou si vous voulez faire une pause lecture, pause café à la Maison Ticho. Cette maison en bordure de toutes les Jérusalem (la pauvre, la riche, la juive, l’arabe) où Mr Ticho, ophtalmologue hongrois, soignait gratuitement les pauvres juifs et arabes, grâce aux honoraires qu’il prenait des riches juifs et arabes; pendant ce temps Mme Ticho peignait ; à leur mort, sans descendant, la maison et les peintures ont été léguées au Musée d’Israël.

De là vers Méa Shéarim ? Là où est né Amos pas encore OZ, dans une rue éponyme, en 1939 (Amos deviendra Oz, à 14 ans, quand il va s’installer au kibboutz laissant derrière lui patronyme et culture Mitteleuropa) et décrit sa Jérusalem dans une langue musicale dans «Une histoire d’amour et de ténèbres». Sa

vie, celle de la ville… « Des années plus tard, j’appris que la Jérusalem mandataire des années vingt, trente et quarante, était une ville extrêmement civilisée : on y trouvait de riches négociants, des musiciens, des spécialistes, des écrivains, Martin BUBER, Gershom SCHOLEM, Agnon et beaucoup d’autres savants et artistes fameux. »

Ou plutôt vers Mahané Yehouda et les Nahlaoth ? A travers les ruelles encore odorantes des tisanes thérapeutiques de l’arrière-grand-mère de cette dynastie de femmes dans «Les quatre mères» de Shifra HORN. Un conte oriental où se mêlent l’amour, la

malédiction et autres affres depuis la grand-mère « soigneuse » jusqu’à l’avocate engagée.

Peut-être plutôt vers le centre ville ? Les rues piétonnes de Nahalat Shiva jusqu’à Kikar Hakhatouloth - la place des chattes-? Le parc de l’Indépendance ? Et plutôt à la tombée de la nuit… et voilà campé le décor d’Assaf, de Tamar la mystérieuse, de cette jeunesse aux limites de

la marginalisation, de «Quelqu’un avec qui courir» de David GROSSMAN.

............. lire la suite page18

BALLADE LITTÉRAIRE DANS JÉRUSALEM

Dossier JérusalemPar Denise Berrebi

Librairie Vice-Versa, Jérusalem

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence16 N°18 - Mai 2012

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Non ? Alors plutôt vers les quartiers cossus ? Rehavia ? Le quartier vert et chic de l’intelligentzia ashkénaze, installée là dès les premières années du XXème siècle entre Gymnasia et Bauhaus, la synagogue de Buber et le salon de thé ? C’est l’inspection au laser conjuguée de Mikhaël Ohayon - Commissaire de police - et de Batia GOUR – Ecrivain - du milieu de la Société de Psychanalyse tout droit

sortie de ce quartier dans « Meurtre du Samedi matin ».

Si vous poussez un peu plus au sud : Talbié, le rond-point, la rue Marcus, quelques maisons parmi les plus belles de Jérusalem, la léproserie aujourd’hui désaffectée et le théâtre - haut et bétonneux, un bâtiment de facture moderne qui abrite pièces et concerts et sert de décor à « Meurtre au Philarmonique ». Si vous aimez la musique et les polars bien ficelés, ici par une corde

de violon !!! Avec toujours Mikhaël Ohayon dans le rôle du commissaire et Batia Gour de l’écrivain.

Vous voulez aller vers Baka ? Le quartier sépharade (aujourd’hui, le QG des français de Jérusalem avec un environnement français de la synagogue au café avec croissants,en passant par le coiffeur et restaurant), et puis la rue de Bethlehem et l’Intifada et voilà plantée l’intrigue de « Meurtre dans la rue de Bethlehem » avec encore Mikhaël Ohayon, le commissaire sépharade fruit de l’imagination de Batia Gour la Simenon israélienne,

décédée en Avril 2005.

Dossier Jérusalem Par Denise Berrebi

Librairie Vice-Versa, Jérusalem

BALLADE LITTÉRAIRE DANS JÉRUSALEM

...suite de la page16

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence18 N°18 - Mai 2012

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Programme des activités

MARSEILLE - SAISON 5772AVRIL - JUIN 2012

Centre Edmond Fleg,le centre culturel juif de Marseille

Imm. Judaïcité, 4 Impasse Dragon - 13006 Marseillemail@centrefl eg.com

M A R S E I L L ES A I S O N 5 7 7 2M A I - J U I N 2 0 1 2

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exposition au centre fl eg exposition au centre fl egDu 23 avril au 25 Mai

« Déracinés », 1962-2012 l’histoire de l’arrivée des Juifs d’Afrique du Nord à Marseille, il y a 50 ans.

Entrée libre Du lundi au jeudi de 9h30 à 17h30 et durant les activités du Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Comment la génération qui est celle des grands parents d’aujourd’hui a-t-elle vécu cette épreuve et la douleur de cet exil et qu’a t-elle gardé et transmis de ce judaïsme plusieurs fois millénaire d’Afrique du Nord ?

L’exposition sera ensuite présentée du 29 mai au 7 juin au collège Yavné , du 7 au 13 juin au collège Ort, les 14 et 15 juin au Gan Ami, avant de partir le 17 juin pour le Centre C o m m u n a u t a i r e de Nîmes puis en septembre 2012 pour le Centre communautaire de Montpellier.

Opération réalisée avec le soutien de la fondation PINCUS

Exposition originale et inédite, conçue par le groupe de recherche du Centre Fleg avec l’aide des enfants des collèges Gan Ami, Ort-Bramson et Yavné et leurs familles et le soutien de la Fondation PINCUS.

Cette exposition propose de revenir sur cette migration hors du commun, qui se déroula entre 1951 et 1963, et l’exil de milliers de juifs, contraints de quitter leur terre ancestrale d’Afrique du Nord (Tunisie, Maroc et Algérie). Cet exil ne concernait pas que les populations juives. Prés de 300 000 Juifs «Africains» choisiront de venir s’installer en France, transformant le visage et l’histoire de la communauté juive

métropolitaine d’alors. Nombreux sont ceux qui arrivèrent par Marseille, plaque tournante de cette migration.

L’exposition retrace cet étrange voyage entre un pays natal que l’on quitte «à jamais» et un pays d’accueil dont on ne connait rien. Une exposition pour ranimer les bribes de l’histoire d’un passé récent mais mal connu

par les jeunes générations d’aujourd’hui. C’était il y a 50 ans, c’était hier, mais c’était un autre temps. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence20 N°18 - Mai 2012

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Juin 1962. Sur le bateau du retour d’Algérie, une jeune rapatriée prend conscience de son appartenance à deux pays devenus étrangers. Puis elle découvre la France, bien diff érente de ce qu’elle avait imaginé. Entrecoupés de rires et de chansons inédites, ces textes, vibrants d’émotion, sont un appel à une meilleure compréhension entre deux nations liées par leur histoire commune.De Michèle Barbier - arrangements musicaux: Patrick Pernet, mis en scène par Monick Lepeu.

Une rapatriée d’Algérie évoque son retour en France en chansons, poèmes et textes, parlant de la guerre d’Algérie dans son aspect simplement humain.Au-delà de toute considération politique, ce spectacle révèle le désarroi et la brisure d’identité d’une jeunesse prise dans la tourmente de l’Histoire. Entrecoupés de sourires et de chansons inédites, ces textes vibrants d’émotions sont un appel à une meilleure compréhension entre deux nations qui se sont violemment opposées mais qui demeurent liées par leur histoire commune. «C’est l ’expression d’une souff rance, mais sans pleurs, sans cris ni récriminations, juste avec des paroles dites-chantées par une femme qui n’exprime que des sentiments, mâtinés d’humour et de malice».

En partenariat avec les associations Soroka, Coopération Féminine et Horizontes del Sur

Lundi 21 et mardi 22 mai à 14hMercredi 16 mai à 20h30

J’ai deux pays de et par Michèle BarbierFlamencOpéra de Manuel de Falla à Frederico Garcia Lorca.

spectacle musicalchants et danse

Création originale. Juan Fernandez El «Tchoune» (Tchanelas), invite deux chanteurs issus d’horizons divers pour chanter et jouer des thèmes écrits, composés, ou recompilés par le poète andalou Federico Garcia Lorca et le compositeur Manuel de Falla. En étonnant tandem: la chanteuse marseillo-hispanique Sylvie Paz (Barrio Chino, les orientales) et Alain Aubin, chanteur lyrique, à la guitare fl amenca Diego Lubrano et au clavier Martial Paoli.

El Tchoune : Chant fl amenco Alain Aubin : Chant lyrique Sylvie Paz: Chant hispanique Diego Lubrano : Guitare fl amenca Martial Paoli : Piano classique Flavien Porcu: PercussionsSarah Moha : Danse fl amenca

« Une création fl irtant entre les sonorités latines : le souffl e fl amenco et les envolées lyriques. Un cocktail coloré, épicé, émouvant. »

Une invitation de l’Espace Julien – Marseille en partenariat avec Horizontes del Sur.

Entrée libre sur réservation à valider sur le site internet: http://www.espace-julien.com39 Cours Julien 13006 Métro Cours Julien

Paf: adh 10€/ non adh 12€Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 21

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Paf adh 3€/ non adher 5€/ entrée libre pour les étudiants Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Paf 12 €Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Philosophe, Sociologue, Chercheur au CERSES Centre de recherche, sens, éthique, société) et chercheur associé au Centre de recherches psychanalyse et médecine de l’université Denis Diderot. Il mène depuis de nombreuses années des travaux sur les enjeux de civilisation.

Joyeux et désenchanté, joyeux parce que

désenchanté, l’humour juif est, comme

tout art véritable, une forme de pensée,

une manière de connaissance. Gérard

RABINOVITCH, à rebours des clichés et

des malentendus fréquents qui mettent en

général l’humour juif en posture mortifi ée,

propose à la confl uence de l’histoire, de

la philosophie et de la psychanalyse une

nouvelle lecture de cet humour.

Il démontre que l’humour comme le

plus sublime des rires naît dans le champ

éthique des enracinements bibliques juifs

et chrétiens, et se distingue radicalement

des autres formes de rire moqueur,

méprisant voire «pousse au meurtre».

L’humour génériquement alors devient une

manière profane et éthique qui participe

de «l ’élévation dans la vie de l ’esprit» selon

l’expression de Sigmund Freud.

En partenariat avec l ’I.E.C.J.

Lundi 21 mai à 20 h

« L’HUMOUR JUIF COMME MOYEN DE RÉSISTANCE AUX TRAGÉDIES DE L’HISTOIRE » par Gérard RABINOVITCH

Mercredi 30 mai à 20h30

Pop-Rock Music

Nouveau à Fleg :

Une soirée de légendeConcert Seventies Pop-Rock Music

par le groupe Not Guilty

Avec: André Cohen Solal Guitare basseGérard Fhal ClaviersMaurice Sébaoun Guitare acoustiqueMarc Spacessi Guitare rythmiqueJérémie Spacessi Batterie

Au programme :Musique pop et rock des années 70 – 80 : Th e Beatles, Neil Young, Th e Rolling Stones, Bob Dylan, Deep Purple, Pink Floyd

soirée cabaretconférence

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence22 N°18 - Mai 2012

Page 23: Coeur de ville/Lev hair 18

La trajectoire des Sépharades traverse l’Europe, elle l’inclut autant qu’elle la dépasse, et ce faisant elle la révèle, en en révélant les racines orientales. Fil rouge de cette trajectoire, la Bible et le rapport des Sépharades à la Bible. Jean-Christophe Attias est directeur-adjoint du Centre Alberto-Benveniste d’études sépharades et d’histoire socioculturelle des Juifs (Paris) et directeur d’études à l’École pratique des hautes études, où il est titulaire de la chaire de pensée juive médiévale. Intellectuel présent dans le débat public français, il a publié ou dirigé une vingtaine d’ouvrages, traduits dans une douzaine de langues.

Organisé par le Centre Fleg en partenariat avec les Amitiés judéo-chrétiennes et l’association Horizontes del sur

Jean Christophe Attias à l’issue de la conférence dédicacera ses deux livres récemment parus « Les Juifs et la Bible » (Fayard) et « Les Sépharades et l ’Europe » (PUPS).

Mercredi 23 mai à 19h30 «Les racines sépharades de l’Europe chrétienne»

Jean Christophe Attias

CONFéRENCE

Entrée libre Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

« Nous sommes tous la France » François Durpaire

A la veille du 2e tour d’une élection nationale, nous avions envie d’aborder un sujet qui devrait dominer tous les autres : au-delà du comment vivre ensemble, celui du pourquoi vivre ensemble.Aujourd’hui, notre crise sociale se double d’une crise identitaire. Séparée, inégale, la France ne semble plus «une et indivisible». D’un côté, des milliers de jeunes nés en France ne

se reconnaissent plus comme Français; de l’autre, le Front national capte à son seul profi t l’identité nationale. Face aux injustices, il faut savoir s’indigner. Mais également tracer une voie nouvelle. Comment repenser notre nation au XXIe siècle ? Quelles sont les clefs de notre sursaut collectif ? Comment progresser « avec » plutôt que « contre » les autres ? Comment résoudre nos diffi cultés par l’énergie du dialogue ?

François Durpaire, agrégé et docteur en histoire, est chercheur associé au Centre de Recherche d’Histoire Nord Américaine (université Paris I - Panthéon-Sorbonne) et dirige l’Institut des Diasporas Noires Francophones. Il enseigne à l’université de Cergy-Pontoise. Historien des identités,

président du mouvement pluricitoyen, il a notamment publié Nos ancêtres ne sont pas les Gaulois (CNDP, Hachette éducation, 2002), Les États-Unis ont-ils décolonisé l ’Afrique noire francophone? (L’Harmattan, 2005), La civilisation américaine (en collaboration avec André Kaspi, Hélène Harter et Adrien Lherm, PUF, 2006), France blanche colère noire (Odile Jacob). Son dernier livre «Nous sommes tous la France» (Editions Philippe Rey).

Soirée réalisée en partenariat avec l ’association Mémoire pour la paix.

CONFéRENCEMercredi 6 juin à 19h

Entrée libreCentre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 23

Page 24: Coeur de ville/Lev hair 18

JJJEEERUUUUSSSSAALLEEEEMM EENNNNNNNN CCCCHHHHHHOOOEEEEUUUUUUUUURRRJERUUUUSAALLLEEM EENNNNN CCHHHOEUUURRNNN CCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCHHHHHHHHOOEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURRRRRRRRRRRRChrétiens , Juifs et Musulmans du collectif “Tous enfants d’Abraham”J

, f

”Ville de toutes les blessures mais aussi de tous les espoirs. S’il est des hommes au cœur de pierre, il est aussi des pierres à Jérusalem qui ont un cœur d’homme. ”Michel Eckard Elial, Jérusalem ou rien

Ô Jérusalem, “la bien bâtie, d’un seul tenant” où se rassemblent tous les fils d’Abraham et sur qui se concentre la prière pour la paix.D’après le Psaume 122.

Jérusalem est une ville illustre, de construction immémoriale et éternelle.Al-Idrîsî

Le collectif «  Tous enfants d’Abraham  » formé à l’initiative du Centre Fleg et composé d ’ a s s o c i a t i o n s de croyance m o n o t h é i s t e s’est réuni mensuellement au cours des années 2011 et 2012 pour travailler sur une thématique choisie en commun « J é r u s a l e m » , comme un défi à relever. Durant l’année 2011, les participants ont étudié et compris

ce que représentaient les lieux saints pour chaque religion (et notamment ceux de Jérusalem), avant de pouvoir parvenir en 2012 à un « Jérusalem en chœur » et composer ensemble une exposition qui les unisse et dans laquelle chaque partenaire s’y reconnaisse.

À l’heure où beaucoup cherchent des repères dans un monde incertain, le collectif Tous Enfants d’Abraham témoigne que le dialogue est possible. Un échange franc et sans concession, parfois vif, mais toujours chaleureux.Jérusalem en chœur dans la ville du 15 au 30 mai 2012

Affi chage Decaux off ert par

Résultat d’un partenariat avec les habitants de Jérusalem qui ont répondu à notre appel «Nous comptons sur vous pour faire partager votre amour de Jérusalem à travers vos plus belles photos» et nous ont adressé leurs photos par le biais du site Jérusalem info {www.jerusalem-info.com}

Jérusalem infos est un site d’information en français sur Jérusalem. Destiné aux francophones qui vivent en Israël et aux touristes qui visitent Jérusalem, on y trouve : un agenda culturel, des idées de visites à thème ou insolites, des bonnes adresses de restaurants, une rubrique «Jérusalem pour les Nuls» remplie de trucs et d’astuces pour se faciliter la vie, une liste de guides francophones pour visiter la ville et beaucoup d’autres choses.

Plus de 300 photos ont été adressées au site sur notre demande. Elles vous seront présentées dans les diff érentes expositions sur Jérusalem mais notamment au centre Fleg durant un moisQuand la solidarité fait merveille…

Exposition réalisée en partenariat avec

Entrée libre - Visites du lundi au Jeudi 9h30 à 17h30 et lors des activités du Centre Fleg Centre Fleg , 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Entrée libre Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Du 29 mai au 5 juillet 2012 Du 15 au 30 mai 2012

Exposition au centre fl egExposition

« Pour l’amour de Jérusalem »Jérusalem en choeur

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence24 N°18 - Mai 2012

Page 25: Coeur de ville/Lev hair 18

vernissage - conférence

Vernissage de l’exposition « Pour l ’amour de Jérusalem  » suivie par la conférence de Yona Ghertman.

Symbole religieux fort, ville sainte pour les croyants des trois grandes religions monothéistes mais également, ville mémoire aux vestiges historiques multiples, Jérusalem a inscrit dans ses murs l’histoire des hommes, grandeur et folies

mêlées. Depuis trente siècles, elle veille, à la frontière du ciel et de la terre. Refl et du monde ou miroir de l’âme, elle est également source d’inspiration inépuisable.Comment la Bible hébraïque et la tradition orale millénaire à son sujet, transcrite dans le corpus talmudique et kabbaliste, construisent-elles l’identité spirituelle de Jérusalem dans la pensée juive ? Quelle est la dimension singulière et universelle de cette représentation d’une Jérusalem terrestre à laquelle correspondrait une Jérusalem céleste ? Comment cette vision traditionnelle pourrait-elle être un facteur d’unifi cation des diff érentes spiritualités qui prennent ancrage dans cette cité hors du commun ?.

Yona Ghertman est rabbin et docteur en droit. Il est l’auteur d’une thèse intitulée : «Les réactions des autorités rabbiniques lors des tentatives d’émancipation politique des peuples juifs : entre approche idéologique et approche institutionnelle du problème».

Conférence organisée en partenariat avec l ’IECJ

Paf adh 3€/ non adher 5€/ entrée libre pour les étudiants Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Mardi 5 juin à 19h «Jérusalem terrestre et Jérusalem celeste»

par yona ghertman

Entrée libre pour les 3 manifestations.Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefl eg.com

Mardi 3 juillet 2012 à 12h30Rencontre-buffet de fi n d’année

Mercredi 13 juin 2012 à 15h

Mardi 26 juin à 18h30

Spectacle de fi n d’année du Moadon Yeladm

Séance de clôture des cours d’hébreu

Finir la saison en beauté

Les enfants du moadon yeladim vous convient à leur spectacle de fi n d’année durant lequel ils vous feront la démonstration de ce qu’ils ont acquis en une année dans l’atelier cirque et dessin et au cours d’Aïkido mais également au cours de Danse orientale–ZumbaRecommandé aux parents et grands parents et aux parents qui envisagent d’inscrire leurs enfants (6-11ans) l’année prochaine pour participer aux ateliers du mercredi après midi.

Rendez-vous autour d’une collation

Destinée aux enseignants, et aux bénévoles actifs de l’association et notamment le groupe de recherche pour faire le point de la saison passée et préparer la prochaine.

Merci, si vous en avez l’envie, d’amener un petit quelque chose de bon pour compléter le buff et (halavi)

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 25

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jérusalem en choeur

exposition au cg 13Du 11 au 22 juin 2012

Rien ne semblait prédisposer ce petit coin de terre, ou plutôt de rocailles et de rochers, à jouer un rôle particulier dans l’histoire de l’humanité. Située dans les monts de Judée, perdu au milieu de collines calcaires, à quelque huit cents mètres d’altitude, à plus de cinquante kilomètres de la mer Méditerranée, Jérusalem est devenue, en trois mille ans, le lieu saint de trois grandes religions monothéistes : judaïsme, islam et christianisme. Les passions et les confl its qu’elle suscite dépassent les frontières du Proche-Orient.

Jérusalem, revendiquée par les juifs, les chrétiens et les musulmans comme leur centre spirituel, fut tour à tour annexée par chacune des grandes religions monothéistes ou par les civilisations qui les incarnaient. Aujourd’hui encore, il est diffi cile de comprendre l’actualité au Proche-Orient si l’on oublie cela.

Jérusalem, Ville sainte pour les croyants a été et est l’objet de tant de passions et de tant d’aff rontements, de tant de désirs et de tant de rêves, de tant de poèmes et de tant de peintures, qu’on en vient à douter qu’elle fasse partie de notre monde ! Ne serait-elle pas plutôt un mythe que chacun remodèle à sa manière ? Et pourtant, peu de villes du XXIe siècle sont aussi riches, historiquement parlant !

Galerie du Département des Bouches du Rhône, OvoïdeDu lundi 11 juin au vendredi 22 juin 2012Entrée libre - Ouvert du lundi au samedi de 9h à 18hHôtel du département 52 avenue de Saint-Just - 13004

Exposition interreligieuse en deux parties composée de près de 80 panneaux :La première partie présente l’histoire de  Jérusalem à travers les récits, à travers le temps depuis le moyen-âge, des voyageurs de chaque confession. Une découverte de Jérusalem au fi l du temps et de la perception de 30 voyageurs. Les dessins et cartes de Jérusalem d’avant le 18e siècle, nous ont été fournies par Beth Hatefutsot.La seconde partie vous fait découvrir la façon dont écrivains,

chanteurs, ou poètes issus de chaque religion ont évoqué Jérusalem. L’amour de Jérusalem se retrouve également à travers les photographies présentées. Une grande partie des photographies provient de francophones

habitant Jérusalem (en lien avec le site jerusalem-info).Chaque panneau présente texte et iconographie originale.

Raconter ensemble JérusalemAu fi l de l’exposition, en plus d’une iconographie abondante (dessins et photographies originales), les textes présentés sont ceux auxquels l’ensemble des partenaires a adhéré.

Les Partenaires de l’exposition «Jérusalem en CHOEUR» sur une

proposition du Centre Fleg sont devenus le collectif «Tous enfants

d’Abraham» :

Les Chrétiens du centre culturel arménien, Sahak Mesrop, du Parvis

du Protestantisme, de l’Institut catholique de la méditerranée et de

l’association Chemins de Dialogue.

Les Musulmans de l’Union des Familles musulmanes.

Les Juifs du centre culturel juif de Marseille, le Centre Edmond Fleg.

Vous êtes cordialement invités au Vernissage de l’exposition Jérusalem en chœur

Du collectif « tous enfants d’Abraham »Le mercredi 13 juin à 18h

Galerie du Département des Bouches du Rhône,Hôtel du département 52, avenue de Saint-Just

13004 Marseille

exposition au cg 13

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence26 N°18 - Mai 2012

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lun 21 20h Conférence sur l’humour juif

jeu 24 20h Séminaire Judaicadu 29 mai au 6 juin Exposition Déracinés au collège Yavné

du 29 mai au 5 juillet Exposition «Pour l’amour de Jérusalem»

du 7 au 13 juin Exposition Déracinés au collège Ort

du 11 au 22 juin Exposition «Jérusalem en chœur» au CG13

du 14 au 15 juin Exposition Déracinés au collège Gan ami

du 13 au 19 juin 13e festival «Regards sur le cinéma israélien»

mer 6 18h Atelier Ketiva

mer 30 20h30 Concert “Seventies pop-rock Music”

mer 13 15h30 Spectacle Moadon Yeladim

mer 13 18h Vernissage Jérusalem CG 13

mer 20 18h Atelier Ketiva

mar 26 14h30 Cinéclub « Kingdom of heaven »

mar 3 12h30 Rencontre - buffet de fi n d’année

mar 5 18h Atelier de Généalogie

mar 12 14h30 Cinéclub « le syndrome de Jérusalem »

lun 4 14h30 Cinéclub « Le voyage de James à Jérusalem »

lun 11 20h30 Séminaire Thora thora

mar 5 19h Conférence sur Jérusalem

mar 12 19h Thora Café

mar 19 14h30 Cinéclub « O Jérusalem »

jeu 21 20h Séminaire Judaica

mar 26 18h30 Clôture des Oulpanim

lun 21 14h Spectacle « J’ai 2 pays »

jeu 24 14h30 Cinéclub « Là bas…. mon pays »

mer 16 20h30 FlamencOpéra à l’Espace Julien

mer 23 18h Atelier Ketiva

mar 22 14h Spectacle « J’ai 2 pays »

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Du 15 au 30 mai Affi chage Decaux « Jérusalem en chœur»

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2AGENDA CULTUREL Le Centre E. Fleg aujourd’hui

Le Centre Edmond Fleg, Centre Culturel Juif de Marseille existe depuis 1964. Il a été créé à un moment où la communauté juive de France avait besoin de se structurer pour accueillir les juifs d’Afrique du Nord. Aujourd’hui, les associations juives s’étant multipliées, le projet du Centre Fleg a

évolué en un véritable carrefour-«laboratoire» d’idées inscrit dans la modernité et vitrine de la culture juive sur la Cité. Le Centre Fleg propose à son public de découvrir ou d’approfondir sa connaissance de la culture juive à travers une vaste gamme d’activités culturelles, éducatives et récréatives dans une approche pluraliste.Acteur majeur de la vie culturelle juive à Marseille et en région, avec un rayonnement national, bras culturel de l’institution FSJU, le Centre Fleg s’engage dans la transmission, le renforcement et l’enrichissement de l’identité juive.Le Centre Fleg est acteur citoyen du dialogue interculturel et interreligieux par une dynamique d’écoute, d’échange et de partenariat avec le monde associatif de la Cité.

Les programmes du Centre Fleg, conçus dans un esprit de tolérance et d’ouverture,• Transmettent une identité juive plurielle dans le respect des diff érences,• Contribuent à une meilleure connaissance du judaïsme et de la culture juive, à la connaissance d’Israël et des héritages multiples des communautés juives,• S’inscrivent dans l’unicité du peuple juif, perpétuant la mémoire de son histoire dont l’épreuve de la Shoah,• Renforcent la solidarité avec Israël et les communautés juives du monde, dont plus particulièrement celles en détresse, et relaient toute initiative en faveur du dialogue et de la paix.• Luttent contre toutes formes de racisme, d’antisémitisme, d’extrémisme, de xénophobie et toutes discriminations et participent au dialogue démocratique citoyen.• Favorisent le dialogue entre les familles culturelles, spirituelles, philosophiques et religieuses de notre société et l’entraide dans les moments diffi ciles.

Le Centre Fleg en chiff res : Le Centre Fleg compte prés d’un millier d’adhérents (972 adhérents en 2011). En complément des activités régulières (32 heures/semaine), la programmation du Centre Fleg porte sur 100 à 120 jours par an, accueillant globalement 15 000 à 20 000 participants sur une saison culturelle. Le Centre Fleg est partenaire d’une centaine d’associations et structures éducatives et culturelles, à Marseille, en Provence, et à l’étranger avec lesquelles il collabore dans sa programmation.

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence28 N°18 - Mai 2012

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Dossier Jérusalem Art & Culture

par Aharon Zinger

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 29

Comme toutes les grandes capitales, Jérusalem compte de nombreux artistes mais Jérusalem est-elle vraiment comme toutes les autres mégapoles du monde ? Les artistes sélectionnés sont à la recherche d’un contenu et d’un sens, fruits de la spiritualité de la Terre d’Israël, par l’intégration d’une grande variété de matériaux et de techniques, ainsi que par des images fondées sur des éléments locaux et universels aussi divers que les lettres de l’alphabet hébraïque et les sentiments humains de peur et de tension. En Israël se vit plus violemment qu’ailleurs le choc des cultures, des civilisations, sources de créativité.Les artistes israéliens proposés tendent vers l’élargissement de la définition de l’art israélien au-delà de ses concepts et de ses matériaux traditionnels, à la fois comme expression d’une culture autochtone et comme une composante dynamique de l’art occidental contemporain.Plutôt que de disserter sur ces peintres de Jérusalem, laissons les s’exprimer :

Hanna FLUK, artiste israélienne née en Argentine en 1955

« Pourquoi ai-je choisi de peindre Jérusalem? Parce que cette ville me fascine.

Ben SIMON, artiste israélien né aux Etats-Unis.« Une peinture sur quelque sujet que ce soit est toujours révélatrice de l’artiste qui l’accompli. Révélatrice de sa vie, de ses perceptions. Quel que soit le sujet de mes œuvres, c’est Jérusalem qui influence mes choix maintenant, …Enfin, les sources d’inspiration de l’artiste sont ici si profondes et si complexes qu’elles peuvent même le submerger dans sa tentative à produire un travail pertinent. Un artiste essaie d’approfondir ses expériences dans la vie pour les restituer efficacement dans son travail, d’ailleurs Jérusalem elle-même est profondeur. Cela fait maintenant dix ans que j’ai quitté New York et que je m’applique à relever ce défi. »

Yaacov Ben Denoun, dit Yarcov, artiste israélien né au Maroc.

JERUSALEM VILLE D’OR ET DE PARURES. De Jérusalem il est dit: « Qu’ils soient heureux ceux qui t’aiment. Que la paix règne dans tes murs, la sécurité dans tes palais.» (psaume122).Jérusalem ville biblique, ville moderne, ville de culture et d’émotions, à la croisée des générations, ne peut laisser insensible. De nombreux artistes s’y sont installés, amoureux de Sion, de la beauté, de la célébration de l’essence des choses. Ils en sont les ambassadeurs et les amants.

Pamela SILVER, artiste israélienne née au Zimbabwe

« Quand je peins à Jérusalem, une force me transporte vers le ciel et me dote d’une part supplémentaire d’amour et de puissance créatrice.… La lumière y possède une splendeur et une magie unique au monde, ce qui fait surgir dans mes couleurs une intensité et une beauté particulière.»

DES ARTISTES PEINTRES DE JÉRUSALEM

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DES ARTISTES PEINTRES DE JÉRUSALEM(SUITE)

Dossier Jérusalem Art & Culture

par Aharon Zinger

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence30 N°18 - Mai 2012

Ben SIMON, artiste israélien né aux Etats-Unis.« Une peinture sur quelque sujet que ce soit est toujours révélatrice de l’artiste qui l’accomplit. Révélatrice de sa vie, de ses perceptions. Quel que soit le sujet de mes œuvres, c’est Jérusalem qui influence mes choix maintenant, …Enfin, les sources d’inspiration de l’artiste sont ici si profondes et si complexes qu’elles peuvent même le submerger dans sa tentative à produire un travail pertinent. Un artiste essaie d’approfondir ses expériences dans la vie pour les restituer efficacement dans son travail, d’ailleurs Jérusalem elle-même est profondeur. Cela fait maintenant dix ans que j’ai quitté New York et que je m’applique à relever ce défi. »

Michel KOGINSKY, artiste israélien né à Paris« A Jérusalem les conflits sont plus nets, les oppositions plus évidentes et les confrontations plus aigues. Les difficultés sont multiples mais heureusement les joies authentiques et les enthousiasmes vrais. Tout ce mélange de sentiments et d’émotions crée une densité d’être unique au monde. Vivre dans ce lieu influe sur chacun et bien sur également sur le peintre : les couleurs deviennent ici plus fortes, les traits sont plus marqués, le regard des personnages est plus pénétrant et la lumière plus vive. Jérusalem, la ville du plus être. »Anne BEN OR, artiste israélienne née en Belgique.

« Je peux dire que Jérusalem est pour moi la ville qui a permis le développement de ma peinture. C’est la ville qui m’a fait ressentir les contrastes, les oppositions ainsi que, paradoxalement, l’unité qui l’habite. Jérusalem, malgré les conflits, a quelque chose d’uni, de très uniforme. Les extrêmes se ressemblent. On y ressent l’union mais aussi la solitude. Jérusalem attire l’attention du monde entier. Jérusalem est unique.Orli ZIV, artiste israélienne née dans la région parisienne.C’est dans son face à face avec ce désert chargé de l’histoire d’Israël, confrontée à la variation permanente des couleurs, que son style actuel va prendre forme. Orli Ziv nous invite à l’évasion dans un monde lumineux et poétique, mélange éclatant de

paysages bibliques et de rêve.Or si Jérusalem a pu inspirer la luminosité et la poésie de ses toiles, qu’elle n’a de cesse d’explorer, les éléments de gravité ne sont pas absents. Car sa peinture se situe quelque part entre la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste !Dan GROOVER, artiste israélien né à Paris.Dan a fait son Alya en 1995 vers Jérusalem qui a bouleversé sa vie et son approche artistique. L’étude de la Torah et des textes traditionnels de nos Sages ont nourri sa créativité. « Si je dois définir mon rapport à Jérusalem je dirais qu’elle représente aujourd’hui une source d’éclairage, un souffle celui du spirituel....celui que nous ressentons en pénétrant dans la vielle ville...et ses murailles...Ce souffle et cette lumière de Jérusalem m’inspire et même chez un artiste ultra contemporain de Street Art et Pop Art comme moi elle impose son empreinte invisible .... »Hanna DOUKHAN, artiste peintre israélienne née dans la région parisienne.

« Israël, mais Jérusalem en particulier exige la vérité. Impossible d’y jouer un jeu, d’endosser le rôle de quelqu’un d’autre, de faire comme si…Jérusalem me confronte avec moi-même, dans ce qu’il y a de plus profond en moi.Face à son histoire plusieurs fois millénaire, à son identité plusieurs fois disputée, je me sens obligée de chercher, de préciser qui je suis, et ce que je fais là. Peindre Jérusalem, c’est partager mon histoire personnelle avec celle de la ville la plus désirée, la plus rêvée. C’est «inscrire» dans tous les sens du terme un peu de mon existence au cœur même d’un espace qui nous dépasse. »

Aharon Zinger, Jérusalem, 29 avril 2012, www.zingergallery.com

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Un bien appétissant travail en commun

La scène pourrait être banale. Des personnes se retrouvent, entre midi et deux, pour travailler dans le cadre de leurs activités associatives. Comme il se doit, on mange aussi, après s’être fait la bise, avoir demandé des nouvelles des uns et des autres.Mais la banalité, hors Marseille, est tout sauf banale. Elle est riche de sens tout autant que d’espoir. La rencontre se tient, en effet, au parvis du protestantisme, un lieu en soi original puisque, ouvert à

tous et proposant des débats, les mardis à midi, sur de grandes questions de société. Et se retrouvent autour de la table des chrétiens, catholiques et protestants, des juifs membres du Centre Fleg, un autre espace largement ouvert sur la ville, et des représentants de l’association Familles musulmanes qui, chaque année, invite l’Aïd dans la cité.Bref, chacun ici, est riche de ses valeurs culturelles, cultuelles. Et c’est fort de cela qu’ils vont vers l’Autre, rappelant qu’ils sont tous enfants d’Abraham. Un thème qu’ils avaient abordé en 2010 avant de s’atteler, aujourd’hui, à Jérusalem, la ville trois fois sainte. Un travail collectif qui se traduira par une exposition qui, avant d’être utilisée par les uns et les autres, sera présentée en avant-première dans les locaux du conseil général des Bouches-du-Rhône. Une exposition qui sera annoncée par une campagne d’affichage mis à disposition par la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).La méthode reste la même que celle utilisée pour l’exposition sur Abraham où il s’agissait de mettre en exergue, comment le judaïsme ancien, le nouveau testament et le Coran ont compris les données bibliques, relatives au Premier Patriarche, en célébrant sa foi, son obéissance et son espérance. Il s’agit là de montrer, dans une première partie, Jérusalem à partir de textes de voyageurs, chrétiens, juifs et musulmans, puis, dans un deuxième temps, un choix de citations effectué par chaque composante de cette aventure.Entre chips et salades, chacun présente les textes, citations religieuses, paroles de chanson, etc. qu’il a retenus, en sélectionne sept. Avant que tous les participants ne se mettent d’accord pour définir le contenu des panneaux d’affichage qui comprendront chacun des photos et trois textes, un par composante.Et bien malin qui pourra deviner qui a choisi des textes tels que « Cette ville est le cœur. Moïse, Jésus, Mohamed, enfin la paix enfin dans sa demeure », ou encore Alpha-Blondy célébrant Jérusalem . Sans ignorer ce proverbe : « Avec du temps et

de la patience même un escargot peut arriver à Jérusalem ». C’est peu dire que Marseille est belle lorsque ses communautés offrent à la cité ses richesses, ses différences pour le bien commun, et à l’opposé de tout communautarisme.

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1962 - 2012COMMEMORATION DU

CINQUANTENAIRE DE L’EXODE DES JUIFS D’ALGERIE

De nombreuses manifestations s’articuleront autour de trois pôles :

• PÔLE CULTUEL :KADDICH récité, au cours d’une cérémonie officielle, le

mercredi 20 juin 2012 à 18h15 • PÔLE CULTUREL

Exposition sur « Les Merveilles de l’Algérie ».Conférences-débats : Mémoire et Souvenirs.

Concours national d’écriture pour les adolescents (en partenariat avec MORIAL) :

« Papy, Mamy, racontez-moi votre Algérie »Remise des prix nationaux le Dimanche 2 décembre 2012

à Paris par MORIAL • PÔLE LUDIQUE

Grande journée « Retrouvailles » au cours de laquelle de nombreuses activités seront proposées.

Chorale D’autres activités sont prévues par le Comité de coordination marseillais.

Contact :Albert GUIGUI : 06 18 90 22 70

[email protected]

Expositionpar Jean EYGUESIER

QUAND DES CHRÉTIENS, DES JUIFS ET DES MUSULMANS préparent en commun une exposition sur Jérusalem, la trois fois sainte.

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TRAGÉDIE ET OPPORTUNITÉSDans le cadre de l’exposition « Déracinés » présentée jusqu’au 25 mai, le Centre Fleg a accueilli l’universitaire Colette Zytnicki qui est revenue sur les conditions d’arrivée des rapatriés Juifs, leur apport à une communauté durement marquée par la guerre, la Shoah.

Historienne, enseignante à Toulouse-le Mirail, Colette Zytnicki qui appartient au laboratoire Diasporas est revenue sur les conditions de l’arrivée des rapatriés, d’Algérie mais aussi et avant même, de rapatriés en provenance de Tunisie et du Maroc. Elle apporte également un éclairage supplémentaire sur la venue, voilà cinquante ans, de l’arrivée des Juifs d’Afrique du Nord à Marseille. Un travail historique qui permet à la conférencière d’avancer : « Si le rapatriement en métropole a été une tragédie dont les plus âgés n’ont pu, souvent se remettre, elle a vu ceux qui arrivaient dans la force de l’âge reprendre le travail et offrir à leurs enfants des opportunités dont ils n’auraient pu bénéficier en Afrique du Nord. Ce fût aussi un apport, on ne peut plus bénéfique, pour la communauté juive métropolitaine ».

L’exposition « Déracinés » soutenue par la Fondation Pincus, a été conçue par le groupe de recherche du Centre Fleg, avec l’aide des élèves des collèges Gan Ami, Ort-Bramson, Yavné et leur famille. Colette Zytnicki explique avoir travaillé, voilà une vingtaine d’années, « sur les Juifs de Toulouse (1945-1970), une communauté toujours recommencée ».C’est avec quelques chiffres que l’universitaire plante le décor : « La communauté juive française, dans les années cinquante, comprenait de 300 à 350 000 personnes. Elle comptait, en 1969,

535 000 personnes car, entre temps, 145 000 Juifs d’Afrique du Nord étaient arrivés, souvent avec des familles nombreuses amenant ainsi une grande vitalité dans une communauté laminée par la guerre et la Shoah ».Des communautés revoient le jour dans toute la France.Contrairement aux autres migrations juives qui avaient pu se produire et qui se concentraient sur Paris « nous avons là, un afflux de population qui se rend dans la capitale mais aussi à Marseille, Nice, Toulouse, etc. Des communautés revoient, entre autres, le jour dans des villes telles que Mâcon ou Rennes, des cités où elles avaient disparu depuis des siècles. Mais le Sud est particulièrement attractif pour ces communautés qui arrivent d’Afrique du Nord et cherchent un ciel comparable à celui qu’elles ont perdu ».Ces rapatriés représentent toutes les couches de la population, notamment en ce qui concerne l’Algérie, tandis que du Maroc arrive les catégories sociales les plus modestes. « Enfin, alors que les autres migrations juives ne parlaient pas le français , là , tel n’est pas le cas là. Très vite s’est donc posée la question de préserver leurs spécificités aux nouvelles populations ».

Dès 1956, des Juifs arrivent d’Égypte Colette Zytnicki précise : « comme tous les rapatriés, les Juifs sont arrivés en nombre en 1962. En revanche, contrairement aux autres, ils avaient commencé à arriver avant, tout particulièrement en 1961, de Tunisie et du Maroc après l’ indépendance de ces deux pays ». Mais c’est dès 1956, avec l’arrivée des Juifs d’Égypte que la communauté française se prépare « pour un exode dont on ne connaît ni les modalités ni la temporalité ».

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence32 N°18 - Mai 2012

Nos racinesJean Eyguesier

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Alors, en 1961, une organisation se met en place, notamment à travers le fonds Social. Ce dernier, par exemple « envoie à Toulouse une assistante sociale. De plus, l’American Jewish Joint Distribution Committee, Organisation caritative juive américaine, apporte son aide aux rapatriés. Ces événements, vont, en France, faire évoluer une opération philanthropique vers une action sociale. On voit ainsi le Comité de bienfaisance de Paris devenir le Casim ». L’arrivée n’en reste cependant pas moins rude, l’intervenante ne cesse de le rappeler « mais la France des années 60 est dans les trente glorieuses. Cependant, en 1963, les allocations s’arrêtent pour les rapatriés et, en 1964, une étude fait valoir que, 64% des rapatriés interrogés font état d’une dégradation de leur condition de vie ».

Le travail des femmes une libération pour ces dernièresEn 1967, arrivent les signes avant-coureurs de la crise : « A Toulouse, certains qui avaient trouvé un emploi, se retrouvent au chômage ». Ils devront, une nouvelle fois, se réinsérer. Tel n’est pas le cas pour tous. Monsieur T. « bijoutier en Algérie, n’avait rien vu venir. En France il devient salarié et le restera jusqu’à sa retraite. Son épouse, elle, se met à travailler. Un phénomène que l’on retrouve dans de nombreux cas et qui est vécu, pour les femmes que j’ai interrogées, comme une libération ».Si pour ces rapatriés s’impose un besoin, une soif d’intégration, les associations, le Consistoire, entendent également offrir des réponses aux questions cultuelles tout autant que culturelles. « ainsi des centres communautaires voient le jour dans les années 60. Les Juifs de toutes origines, les pratiquants comme ceux qui ne le sont pas, peuvent s’y retrouver. »

Une identité séfarade s’est constituéeColette Zytnicki conclut : « Une identité séfarade s’est constituée au cours des trente dernières années. Et on a vu dans un premier temps, la question de l’insertion être prioritaire, les traditions perdurant au sein du cadre familial, la dimension identitaire ne se posant pas de manière collective. C’est dans les années 70 que réapparaissent le culte des Saints, des pratiques autour du mariage. Puis, vînt un retour aux sources, de la part des anciens mais aussi des jeunes curieux d’un monde dans lequel ils n’ont pas vécu. Et, aujourd’hui nous avons une génération qui entend conjuguer tradition et modernité en portant fièrement son identité séfarade ».

Entrée libre Du lundi au jeudi de 9h30 à 17h30 et durant les activités du Centre Fleg, 4 impasse dragon 13006 Marseille Infos/résa : 04 91 37 42 01 www.centrefleg.com

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 33

Nos racinesJean Eyguesier

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence34 N°18 - Mai 2012

PolitiquePr Hagay Sobol

MÉMOIRE, ÉDUCATION ET DIVERSITÉ : Cycle de conférences-débats citoyensDurant la campagne présidentielle 2012, le communautarisme, ou supposé tel, a été très souvent mis sur le devant de la scène, alors que les français ont bien d’autres préoccupations. Au nom de la laïcité et de la liberté d’expression, on a pu entendre tout et son contraire allant du refus absolu des particularités, jusqu’à la permissivité à l’égard des positions les plus radicales. Derrière ces attitudes extrêmes se cachent le plus souvent l’ignorance; la peur ou le calcul politique. Le maintien d’un équilibre harmonieux entre le partage de valeurs communes et le respect des différences, est la seule voie garantissant la concorde républicaine. C’est une tâche ardue qui dans tous les cas doit passer par l’éducation et la pédagogie afin de démontrer que l’autre n’est pas si différent de soi, qu’il est en quelque sorte, « un autre soi-même ».

C’est dans cet esprit que deux associations marseillaises, le Lev Club (Président Gérard Guigui) et AVEC (Président Joseph Aziza) ont décidé de convier régulièrement dans le cadre de conférences-débats des élus et des personnalités de la société civile afin d’aborder des sujets citoyens. Durant cette période éminemment politique, et pour respecter la parité deux élus ont été conviés : Mme Valérie Boyer députée UMP des BDR, et le Maire PS du 1er secteur de Marseille, Patrick Mennucci.

Valérie Boyer est revenue sur la loi de pénalisation de négation des génocides qu’elle a portée avec force et détermination. Nombreux étaient ceux venus témoigner leur soutien tels Jean-Pierre Berberian, Séréna Zouaghi adjointe au Maire représentant Guy Tessier, Gérard Vitalis adjoint au Maire représentant Dominique Tian, Albert Guigui représentant Bruno Gilles et Renaud Muselier. Le cas du génocide arménien, sujet sensible car toujours contesté par les autorités d’Ankara près d’un siècle après les évènements, en était une parfaite illustration. Ce

texte tout d’abord adopté par l’Assemblée Nationale et le Sénat, n’a pas été entériné par le Conseil Constitutionnel au motif « qu’il portait atteinte à la liberté d’expression ». Pourtant, il ne s’agissait pas d’une loi mémorielle, et ne concernait pas spécifiquement la communauté arménienne, à laquelle d’ailleurs il n’a jamais été fait explicitement référence. Elle avait pour but « de protéger des citoyens français du délit de négationnisme ». Pour Valérie Boyer, ce refus serait la conséquence « de pressions exercées par la Turquie », « d’une intrusion dans un débat national » et d’un chantage économique. Cependant, la cause arménienne ne peut laisser indifférent, elle est de celles qui unissent au-delà des clivages traditionnels. D’ailleurs, les deux finalistes de la campagne présidentielle 2012, François Hollande et Nicolas Sarkozy, ont tous deux assuré qu’un nouveau texte serait rédigé et que tout serait mis en œuvre pour que cette fois-ci le processus législatif aille à son terme.

Patrick Ménnucci a traité du sujet central de l’éducation devant un large auditoire où l’on pouvait compter d’autres élus tels Evelyne Sitruk, Avi Assouli ou Josselyn Zeitoun, de nombreux représentants d’associations, ainsi que des enseignants. Il a su captiver le public en posant clairement les enjeux et les a développés à la fois dans une perspective locale, régionale et nationale. Ainsi, il a rappelé que « l’école a fondé la République » mais qu’« aujourd’hui en France 17% des jeunes, et plus de 25% à Marseille, sortent du système scolaire sans diplôme ». Une des causes principales est à chercher dès le début du cycle. « Tout commence à la maternelle et au primaire, car trop d’enfants arrivent au Collège sans maîtriser la langue française, l’écriture, la lecture ou sans même savoir compter ». Sans ces éléments de base indispensables comment peut-on s’insérer

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°18 - Mai 2012 35

dans la société ? » s’est interrogé Patrick Mennucci. Puis il est revenu sur la minute de silence qui a été instituée dans toutes les écoles suite aux tueries de Toulouse et Montauban. L’élu PS s’est rendu dans un établissement scolaire pour participer à ce moment d’union nationale où il a constaté les difficultés de mise en œuvre de cette initiative : « Il a manqué une circulaire émanant de l’Education Nationale pour encadrer cette évocation citoyenne et indiquer le message que la République voulait faire passer au travers des enseignants ». Il a conclu en disant que l’éducation est un pilier central de l’intégration et

qu’en la matière il y a une urgence absolue à renforcer ce secteur pour l’avenir même de notre société.Ces conférences, dont le public reflétait les grandes familles politiques, ont donné lieu à des échanges nombreux dans le plus parfait esprit républicain. Une expérience salutaire de cohabitation où l’avis de l’autre peut éclairer le débat. Car pour prendre une métaphore médicale : « Nous voyons en relief parce que nos deux yeux ne regardent pas les choses de la même manière. C’est la confrontation de deux points de vue ». En d’autres termes, c’est l’enrichissement par les différences.

Polit

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PolitiquePr Hagay Sobol

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence36 N°18 - Mai 2012

Judaïsme & SociétéPar Bernard REBOUH

CHAVOUOT : La fête de la Promulgation de la TorahLa fête de Chavouot est l’une des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Soucot.

Cette fête, contrairement aux deux autres, ne dure qu’un jour.Elle est connue sous différents noms : Fête des moissons : Hag hakatsir Fête des prémices : Hag habikourimFête de clôture : Hag hatséret.On trouve ces noms dans les passages suivants de la Tora :Fête des moissons : paracha Michpatim ( Exode, Chémot : chap.23 ; verset 16)Fête des prémices : paracha Pinhas ( Nombres, Bamidbar : chap. 28 ; verset 26)Fête des semaines : paracha Ki Tissa ( Exode, Chémot : chap. 34 ; verset 22)Paracha Réeh ( Deutéronome, Dévarim : chap. 16 ; verset 10)Fête de clôture : talmudCette dernière dénomination est une allusion à Pessah et considère cette fête comme la clôture de la période qui s’ouvre à Pessah et dure donc 50 jours.Par ailleurs, dans le kiddouche et dans la amida on qualifie Chavouot de « Zéman matan toraténou : époque du don de notre Tora ».Effectivement, ce Don de la Tora au pied du Mont Sinaï, est l’évènement central de cette fête.Cependant, ce don est présenté dans le Talmud comme quelque chose de particulier : ce n’est pas un simple don.En effet Hachem a demandé aux Bné Israël de donner une garantie, faute de quoi cette Tora tant attendue, resterait purement divine et pas du tout terrestre.On est en présence d’un véritable CONTRAT entre partenaires. Dans la vie courante on a souvent l’occasion. Les Enfants ont été proposés comme garantie et Hachem a alors accepté de partager son trésor avec le Peuple Juif. Cette garantie est un engagement de transmettre l’enseignement de la Tora, sans interruption, de génération en génération.Cet engagement, nous l’accomplissons, sans défaillance, chaque fois que nous apprenons à nos enfants, à connaître le vaste contenu de la Tora, chaque fois que nous les conduisons à l’école juive, au talmud tora ou à la synagogue, quand nous soutenons de Yéchivot. Il y a mille façons d’honorer l’engagement de nos ancêtres.Avec des hauts et des bas, tout cela a été respecté depuis cette époque. Celui qui a failli, a été compensé par celui qui a fait et ainsi de suite, la chaîne de transmission a été sauvegardée.Un proverbe bien connu enseigne que : « les paroles s’envolent, mais les écrits restent ». Or nous avons donc, été collectivement fidèles à la PAROLE

DONNEE. Et cela s’est passé un jour, dans un désert,il y a 3324 ans exactement ( 5772 – 2448 : année de la sortie d’Egypte) . Ceux qui se sont engagés avaient souffert et avaient aussi des raisons d’être confiants que des raisons de douter (exemple l’épisode du veau d’or au pied du Sinaï, en n’espérant plus le retour de Moïse). Cette fidélité a permis au Peuple Juif de supporter stoïquement massacres, expulsions, spoliations, accusations mensongères (meurtres rituels, responsables de propagation d’épidémies etc…) Ce respect de la parole donnée par de lointains ancêtres nous a permis de nous maintenir collectivement.Accessoirement cela nous enseigne qu’on ne s’engage pas à la légère et que la parole donnée, même de personne à personne doit être respectée. C’est un gage d’harmonie et de paix sociale.C’est le moment de rappeler le nom de Fêtes des prémices, ces fruits nouveaux qu’il fallait apporter au Temple : Nos enfants sont nos BIKOURIM , et nous les apportons et les portons sans calcul et sans limite pour la survivance du Peuple et de nos traditions.Parmi tous les noms de cette fête, ceux qui sont liés à l’agriculture : moissons et prémices, ces appellations peuvent sembler inadaptées dans des pays de l’hémisphère sud où les saisons sont inversées par rapport à l’hémisphère nord, et même à certains pays nordiques. Cela semble nous dire que la fête ne peut être totalement sentie qu’en ISRAEL. LE ILOUY NICHMAT LUCE YOSEFA REBOUH née TUBIANA

Fête de Chavouot Du Samedi 26 Mai à 21H52 au Lundi 28 Mai à 22H00

Bonnes fêtes – Hag Sameah

Tu apporteras les prémices nouvelles de ta terre dans la maison de ton D.ieu (Exode 34:26)On n’apporte de prémices que parmi les sept espèces (Mishna Bikkourim 1:3)

La lecture du Livre de Ruth à Chavouot a été instituée dans le haut Moyen Âge parce qu’elle correspondait aux deux thèmes de la fête, la moisson et le don de la Torah

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence38 N°18 - Mai 2012

MémoirePr Hagay Sobol

« LA POLOGNE, un voyage qui m’a fait grandir »Il est des voyages qui vous amènent beaucoup plus loin que la distance ne l’aurait laissé supposer. Le voyage en Pologne est de ceux-là. Il transforme à jamais ceux qui ont eu le courage et la détermination de l’entreprendre, car il questionne les évidences en faisant bouger les frontières et les barrières mentales.

Ainsi, deux jeunes français, Eliore et Arash l’ont entrepris. Ils ont fait partie d’un groupe à l’identité riche et multiple composé de membres de l’UEJF (l’Union des Etudiants Juifs de France) et d’une délégation d’origine iranienne pour un parcours de la mémoire du 28 mars au 1er avril 2012. Ils étaient accompagnés d’un ancien déporté Benjamin Orenstein et de Marcello Pezzetti directeur du Musée de la Shoa de Rome. Ils sont revenus sur ce moment qui laissera en eux une empreinte profonde.

Eliore Sobol, 22 ans, étudie le droit à la Faculté d’Aix-en-Provence sous le beau soleil de la Méditerranée. A première vue, en la voyant marcher le long du cours Mirabeau, le sourire aux lèvres, avec ses longs cheveux noirs encadrant son visage radieux, rien ne la distingue des jeunes de son âge.

Alors pourquoi avoir entrepris ce périple si loin de ses préoccupations quotidiennes ? En lui posant cette question, tout à coup, ses traits se figent : « La Shoa, ce n’est pas seulement l’évènement le plus dramatique du XXème siècle, un chapitre dans les manuels scolaires, c’est une part de mon identité. J’ai été élevée avec ces récits de survivants, ma propre famille. Mais, l’indicible ne s’explique pas, alors je n’arrivais pas à en prendre la juste mesure. Cela me paraissait presque irréel, à moi qui vis ici en France. En même temps revenait de manière lancinante et presque douloureuse cette question : Comment une telle chose a-t-elle pu advenir sans que personne ne l’empêche ? Je me suis promise à maintes reprises de faire un jour le voyage en Pologne, un jour…pour avoir des réponses ». Aussi, quand des amis l’ont contactée pour prendre part à ce voyage, bien que remplie de sentiments contradictoires, Eliore a finalement pris la décision de se confronter à cette dure réalité.

En demandant à la jeune aixoise les faits marquants de son séjour, elle égrène des souvenirs dans un ordre non chronologique mêlés de réflexions personnelles : «J’essaye toujours de mettre les choses à leur place. C’est un mélange de sidération, ponctué de révolte». « Ce qui m’a le plus indignée, c’est de m’apercevoir que des gens pendant toute la guerre vivaient à côté du camp d’Auschwitz comme si c’était une chose normale, malgré l’odeur insupportable d’une humanité partant en fumée et réduite en cendres. Aujourd’hui encore, il en est qui traversent tous les jours ce lieu qui est un cimetière de millions de personnes pour se rendre tranquillement chez eux ! Mais de nos jours tout est aseptisé, propre, trop propre, j’ai eu presque du mal à ressentir des émotions. Mais j’ai craqué lorsque je suis passée devant un immense tas de chaussures d’enfants. Au sommet, il y en avait une toute rouge, comme celles que je portais étant petite. Alors tout à coup sans crier gare, ce que je ne pouvais ni exprimer ni ressentir m’a submergé comme une vague trop longtemps contenue. Les larmes ont coulé à flot. Il y avait là tout près de moi une jeune fille d’origine perse. Nous avons communiqué non par les mots, mais par le regard. Nos yeux se sont croisés comme un repère, un frêle esquif d’humanité auquel nous raccrocher dans cette immensité inouïe de souffrance et de barbarie ».

De retour chez soi, il est légitime de se demander ce que l’on ramène après une telle épreuve, si cela impactera durablement sur la façon dont on va conduire sa vie. « Une fois seule, le cerveau va tout seul. J’ai pleuré mais le sens était plus profond. En même temps j’éprouvais une sorte de rejet brutal, comme si je voulais chasser un mal puissant que j’aurais rapporté avec moi. Désormais, même si le travail n’est pas achevé, je suis en chemin. J’ai le sentiment d’avoir intégré l’histoire familiale dans ma réalité personnelle. Cela m’a permis de grandir!»

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Arash Derambarsh, quant à lui, est âgé de 32 ans, c’est un homme de culture et de convictions qui se projette dans l’avenir en gardant ses yeux grands ouverts sur le monde. Il l’a prouvé à maintes reprises, par son engagement politique qui l’a conduit au « Quai d’Orsay » et au Ministère de l’Intérieur. Il le prouve encore tous les jours aux Editions du Cherche Midi où il dirige les départements

politiques et personnalités publiques en donnant « la parole à des gens qui font bouger les lignes », même s’il ne partage pas toujours leurs opinions.Fort de cette expérience, pourquoi avoir entrepris ce voyage ? « Tout d’abord, revenons sur les raisons de mon engagement. C’est le fruit de mon éducation. Je suis né à Paris, avec mon frère jumeau, afin que nous puissions grandir dans la Démocratie, la Laïcité et la République. Ensuite, je suis diplômé de l’Institut de Criminologie et je prépare le concours d’avocat. Cause ou conséquence, mon regard sur les évènements est également celui d’un juriste. La Shoa, c’est un crime contre l’humanité, et les bourreaux doivent savoir qu’à chaque fois qu’ils tueront en raison de croyances ou de l’appartenance à un peuple, ils seront traduits devant les tribunaux ». Arash parle ensuite de son amour de la France et de la chance qu’il y a de vivre dans un pays de liberté. Pour lui, il faut porter hauts les valeurs du vivre ensemble. Mais, il insiste également sur les menaces qui pèsent sur la démocratie en période de crise où le racisme et la xénophobie guettent : « Si nous ne défendons pas nos valeurs, alors il est facile de tomber dans le piège du bouc émissaire. Aller là-bas en Pologne, où s’est produit le summum de l’innommable, c’est un voyage qui fait grandir. Si tu n’y vas pas, tu ne peux pas comprendre ! Alors, quand Jonathan Hayoun, le Président de l’UEJF m’a proposé de l’accompagner, j’ai tout de suite accepté ».Puis, Arash retrace les grandes étapes de son périple: « Le Ghetto de Varsovie, un lieu de transit où l’on vous fait perdre votre humanité avant l’extermination.

Treblinka, où en une année de fonctionnement plus de 800 000 personnes ont été assassinées. Les déportés mettaient deux heures dans un froid glacial pour faire le parcours qui les menait du lieu où ils se déshabillaient jusqu’à l’une des 13 chambres à gaz que comptait le camp. Pour nous cela n’a pris que cinq minutes à pied. Imaginez le flux ininterrompu! Puis le comble de l’horreur, les nazis ont effacé les preuves. Après la destruction physique, l’oubli. Ensuite, Birkenau, immense, tout est rassemblé en un même lieu, avec les rails et les habitations toutes proches. Puis Auschwitz, où une grand-mère caresse tout naturellement son chien au-dessus d’un cimetière. Avant dit-elle, c’était une caserne de pompier … Le temps grignote sur la mémoire. Ce qui m’a le plus frappé, c’est le climat irréel. Il grêle, puis tout à coup le soleil apparaît de manière fugace. Il fait froid. Un froid anormal, un froid de mort ».

Au retour, «Deux jours durant, je ne suis pas allé travailler. Je n’ai fait que dormir». Arash termine par ces mots : « Comprendre, analyser, et transmettre ». Désormais, il est devenu un passeur. Un rôle indispensable, car bientôt il n’y aura plus de survivants, et vu l’actualité, la tâche est immense.Ce voyage, à plus d’un titre a valeur de symbole surtout en ces temps troublés où les extrêmes tirent parti des peurs du lendemain.

Comme l’ont dit d’une même voix Eliore et Arash, et presque avec les mêmes mots : « Réunis ensembles, c’est un beau message de paix et d’espoir. Cela veut dire que nous avons plus en partage que de différences ». « C’est une leçon de vie, une leçon pour le monde ». « Il est bon de rappeler que Perses et juifs ont une longue histoire commune. Au regard de millénaires d’estime réciproque, le régime d’Ahmadinejad n’est qu’une parenthèse ». Mais aussi, « c’est la démonstration que la laïcité et la démocratie permettent à des citoyens égaux de s’enrichir par leurs spécificités et non de s’opposer». « Les croyances, les religions, sont de l’ordre de l’intime ». Elles ne devraient pas être des barrières car nous sommes avant tout citoyens. »

Dans un monde en crise, voilà les références positives dont nous avons besoin.

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Dossier Jérusalem Art et Culture

par Aharon Zinger

LES GRAFFITIS DE JÉRUSALEMA première vue, on ne voit pas de graffitis sur les belles pierres blanches de Jérusalem, puis lorsqu’on s’enfonce dans les quartiers défavorisés du centre de la ville sainte, on découvre ces graffitis, collages, pochoirs qui à l’instar de Tel Aviv, en moins trivial, apportent à l’univers urbain ses couleurs vives, ces formes libres, ces traces colorées sur les murs lépreux des pauvres bâtiments promis à la destruction.

Ces artistes anonymes investissent la ville et exposent dans cet immense musée à ciel ouvert. Dans un monde qui se formate, ou tout est réglementé, le Street art offre un espace de liberté et de créativité qui permet à ces rebelles, souvent jeunes, activistes, à la limite du vandalisme, de s’exprimer spontanément avec cette forme d’art éphémère. Et comme le disait Jean Dubuffet dès 1960 « L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il

aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle. » Le désir de laisser le moins de traces pérennes possibles demeure paradoxal pour un artiste en réalisant une performance sans preuve durable (autre que la photographie). Si l’art éphémère veut sortir du musée, il y revient de façon indirecte, nombre de grands artistes contemporains ont débuté dans le street art (Basquiat, Haring).Ces artistes en devenir donnent une nouvelle jeunesse à cette ville multi millénaire : Jérusalem !Aharon Zinger, Jérusalem, 27 avril 2012

Pour en savoir plus sur le « street art » en Israël, visitez www.zingergallery.com/blog

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De Florent Emilio Siri. Avec Jérémie Renier et Benoît Magimel.

Les nostalgiques de Bob Dylan, des Beatles, de Brassens, de Léonard Cohen ou de Gainsbourg, n’ont en général jamais apprécié le symbole ( « star système », « chanteur à minette »), que représente Claude François. Certes, ils sont bien obligés de reconnaître

qu’incontestablement, il a marqué la variété française, et que bien malgré eux, ne serait-ce qu’une fois dans leur vie, ils se sont laissés emporter sur la piste de danse par le rythme entraînant de ses chansons. Mais quant à aller voir un film retraçant l’histoire de cette idole, il n’y a qu’un pas que le talent de Florent Emilio Siri et de Jérémie Renier les a poussés à franchir. Pendant 2h30, qu’on ne voit pas passer, tous les préjugés tombent : derrière l’idole, apparaît un homme dont le pouvoir d’attraction et de fascination résulte moins de son apparence clinquante, que de ce regard vif, attachant et tendre qui en lui même exprime sa souffrance, sa quête désespérée de reconnaissance. Marqué par un père rigide et inaccessible, qui suite aux événements liés à la nationalisation du canal de Suez, perd sa respectabilité et sa richesse, Claude se retrouve brutalement en France dans une situation de misère. Son rêve de grandeur qu’il puise de sa petite enfance lorsqu’il admirait le port d’Alexandrie va le conduire à se battre pour réussir dans la chanson. Mais ce père qui ne s’est jamais remis de son revers de situation n’acceptera jamais son choix et coupera toute relation avec son fils. Son intransigeance le poursuivra jusque dans son lit de mort : pas un regard, pas un seul mot pour Claude. Il y a là, quelque chose d’une douleur irréparable, qui lui donnera l’énergie de se battre ou de se perdre (à chacun de décider et d’apprécier !) pour parvenir à obtenir le succès que l’on connaît. Mais la recherche du père, la peur que le succès s’effrite en un rien de temps comme le revers

de situation qu’il a vécu dans son enfance, le rend complètement addictif à ses fans, jaloux et possessif avec ses femmes et coléreux avec son entourage. Mais ce qui finalement est le plus surprenant, c’est que tous les succès ne le satisfont jamais, il ne tombe jamais dans l’autosuffisance, et c’est peut être ce qui fait de lui un personnage sympathique et attachant. Un des moments les plus forts du film est lorsqu’il croise dans un grand hôtel le célèbre chanteur Frank Sinatra, qui lui a fait l’immense honneur de reprendre en anglais sa chanson « Comme d’habitude ». Alors que Claude François est lui même une star française, il n’ose même pas l’approcher ! Qui suis-je à côté de lui ? se dit-il, un simple chanteur populaire ! Comment ne pas faire le parallèle avec son père qui lui a toujours refusé son estime ? Troublante situation de répétition, douloureuse et classique.

Le génie de ce film est d’avoir donné à Claude François sa dimension humaine et d’avoir réussi à replacer à sa juste place tout cet aspect star système : un simple décor, une bouée de sauvetage pour parvenir à régler des blessures d’enfance qu’ il emportera pourtant avec lui ! Le caractère tragique de sa vie résulte tout autant de sa mort prématurée que du fait qu’ il ne soit jamais parvenu à trouver ce qu il recherchait, si désespérément. Bravo à Florent Emilio Siri et à Jérémie Renier, qui ont ainsi redonné une âme à un homme que le star système et ses fans ont eu tendance à effacer.

A voir / CinémaJanick Dahan

CLOCLO

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence42 N°18 - Mai 2012

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Coeur de com’Gilbert Gabbay

ISRAËL À LA UNE POUR YOM HATSMAOUTLe consulat général d’Israël dans la cité phocéenne a invité à venir fêter le 64e anniversaire de l’État d’Israël à l’espace Bargemon, de manière informelle, autour du verre de l’amitié.

Malgré la dizaine de manifestants venus perturber la cérémonie ainsi que celle de la veille organisée par les mouvements de jeunesse, les nombreux amis d’Israël ont une fois encore montré par leur forte présence leur attachement et leur soutien à ce jeune État. Autour du consul général d’Israël, Barnéa Hassid, et son équipe, on notait dans l’assistance de nombreux consuls, d’élus de droite comme de gauche, de responsables communautaires et du grand rabbin de la ville, Réouven Ohana. Dans une ambiance chaleureuse et conviviale autour d’une collation, les discussions entre les invités allaient bon train, le vice-consul du Sénégal, Samba Fall, n’a pas tari d’éloges sur Israël rappelant les excellentes relations depuis plus d’une vingtaine d’années entre les deux pays. Marie-Laure Cohen, responsable du secteur économique au sein du consulat, semble quant à elle satisfaite du travail mené à Marseille avec les entreprises locales pour dynamiser les échanges.

C’est au cours de la soirée que le consul général d’Israël a pris la parole, d’abord pour remercier l’ensemble des invités ainsi que le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin et les services de la mairie pour avoir facilité l’organisation de cette cérémonie, et ensuite pour souligner l’ardent désir d’Israël de faire la paix avec ses voisins. « Nous sommes prêts à négocier et à sacrifier beaucoup pour parvenir à la paix. Nous n’avons qu’un besoin essentiel : être sûrs que notre existence sur notre terre ancestrale ne sera plus jamais contestée, et que les arrangements sécuritaires y seront instaurés pour nous rassurer. ».

Ensuite le consul s’est attardé sur ce petit État de 21 000 km² auquel beaucoup de pays voudrait ressembler, notamment pour son taux de croissance annuel stable de 4,5% ou son inflation qui ne dépasse pas 2,3% et son taux

de chômage inférieur à 6%. « Le v é r i t a b l e moteur de cette vitalité économique c’est la s o c i é t é israélienne elle-même :

une société dynamique, pleine d’énergie et de talent, dont l’esprit d’entreprise est un trait indéniablement distinctif. » En conclusion de ce long exposé sur les avancées d’Israël tant sur le plan économique que culturel, le diplomate s’est félicité des échanges entre la région PACA, la ville de Marseille et l’État d’Israël. Effectivement, pendant cette année et les années précédentes, des voyages organisés par des délégations de la mairie, du conseil général ou encore de la Chambre de commerce France Israël ont contribué à renforcer les liens entre les deux pays.

Le Forum de l’eau du mois de mars a été un moment fort pour Israël, qui avait envoyé une délégation conduite par le ministre israélien de l’Eau et de l’Énergie , Uzi Landau. Avec de si bons résultats, Barnéa Hassid a émis le souhait que toutes les années à venir soient marquées par le même engouement réciproque à développer les relations bilatérales entre Israël et la France.

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Les parents sont comme un miroir qui renvoit à leurs enfants l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Ce que votre enfant voit, c’est ce qu’il deviendra.

Au fait, que pensez-vous réellement de votre enfant ?Bien souvent, ce que nous pensons de nos enfants devient une prophétie qui se réalise d’elle-même.L’enfant nul sera nul. Le perturbateur perturbera. Un jour, une femme m’a raconté que dès les petites classes, elle rencontrait de grosses difficultés en mathématiques. Sa mère lui a dit : « Dans notre famille, personne n’est bon en mathématiques. Je n’étais pas bonne en mathématiques. Ton père n’était pas bon en mathématiques. Ta sœur n’était pas bonne en mathématiques. Rien d’étonnant à ce que tu aies des difficultés. Je suis sûre que tu seras bonne élève dans une autre matière. « Dans ces conditions, avait-elle la moindre chance de pouvoir devenir forte en mathématiques ???Encore faut-il, évidemment, que le comportement de ces parents constitue un bon exemple pour eux.Inversement, lorsque des enfants sont rendus responsables pour tout comportement dont ils sont responsables, et dont les parents expriment dans ce domaine des exigences raisonnables, ces enfants ont de fortes chances de devenir vraiment consciencieux. Encore faut-il, évidemment, que le comportement de ces parents constitue un bon exemple pour eux.Chez nous, Juifs, le nom que les parents donnent à leur enfant représente un peu ce qu’ils attendent du devenir de leur enfant. Il faut savoir que de traiter les enfants de stupides, idiots, inconscients, etc.…n’est pas sans retombées sur leur avenir. On aurait intérêt à devenir plus prudent avec cela.Si nous avons une bonne opinion de nos enfants, à leur tour, ils auront une meilleure opinion d’eux-mêmes.Vos enfants sont-ils tout à fait charmants ? Si oui, comme c’est souvent le cas, le leur faites-vous sentir? Comment vous y prenez-vous ?

Il est primordial que nous trouvions nos enfants charmants. Si c’est le cas, ils seront enchantés d’eux-mêmes. Nous devons y veiller à chaque occasion.Commencez tôt.C’est dès l’enfance que l’estime de soi commence à se construire. Les enfants possèdent leur propre philosophie de la vie, ainsi que de leur place dans l’ensemble des choses. Si l’enfant ressent que l’on s’occupe bien de lui (on le nourrit bien, on le change à temps, on le calme quand c’est nécessaire, on le prend dans les bras avec amour, etc.…) alors il (ou elle) trouvera que ce monde est un endroit merveilleux, et qu’il (ou elle) y occupe une place importante.L’amour avec lequel nous prenons soin de nos enfants les renseigne sur l’importance que nous leur attachons.Lorsque l’enfant grandit, prenez un grand plaisir de chaque progrès qu’il accomplit. Il est facile et naturel d’être charmé de voir l’enfant apprendre à nager, à marcher et à parler. A chaque occasion où nous exprimons à l’enfant notre satisfaction, nous lui disons : « Tu m’a donné un plaisir extraordinaire «. Or, ceci constitue un composant essentiel dans l’estime de soi de l’enfant. Le sentiment que « je peux faire plaisir à des personnes « confère à l’enfant un bien-être important.Lorsque les enfants grandissent davantage, il devient plus difficile d’être charmé par eux. Les pleurnicheries, les colères et autres comportements revendicatifs deviennent si fréquents, que nous sommes déçus de ne plus avoir les plaisirs qu’ils avaient l’habitude de nous donner. Nous nous focalisons sur les problèmes, au point d’oublier de mettre l’emphase sur les choses qui servent à l’enfant à construire l’estime de soi.Laissez les enfants sentir que vous avez du plaisir par leur présence. Soyez chaque jour aux aguets de ce qui peut vous faire plaisir ; lorsqu’ils vous aident, lorsqu’ils sont habillés à l’heure, lorsqu’ils utilisent proprement

Education Par la Rabbanit Hannah Heller

LA PROPHÉTIE DE L’ACCOMPLISSEMENT DE SOI

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leurs cuillères et leurs fourchettes, lorsqu’ils s’exercent à rouler en bicyclette ou lorsqu’ils lisent, lorsqu’ils posent un bonne question, ou bien emploient intelligemment leur temps, ou bien encore lorsqu’ils prennent une bonne décision, etc.… Même dans les situations les plus problématiques, on peut toujours le moyen d’apprécier quelque chose, que ce soit leur qualité de bonne volonté, ou leur curiosité ou leur indépendance ou leur énergie ou leur enthousiasme pour la vie, ou même le fait qu’ils vont se coucher le soir au bon moment.Chaque fois que nous exprimons à l’enfant la satis-faction qu’il nous donne, nous alimentons son estime de soi.Nous le voyons clairement, puisque lorsque les petits bouts de chou font et refont leurs gestes de nombreuses fois, nous jouissons à chaque fois d’une « recharge « de plaisir.Les enfants se formeront leur estime de soi avec d’autant plus de facilité qu’ils sont appréciés par leurs parents. Dans son livre « yours child’s self-esteem «, Dorothy Briggs explique que les parents sont comme un miroir dans lequel l’enfant retrouve sa propre image. Nous leur renvoyons l’idée que nous nous faisons d’eux, et pour les enfants, c’est la vérité absolue. Ils ne deviendront critiques sur notre

évaluation les concernant que beaucoup plus tard ; lorsque les dégâts seront déjà là.Si une maman traite continuellement son enfant de perturbateur, et évoque avec ses amies, en présence de l’enfant, ses derniers comportements perturbateurs, il est fort probable que l’enfant intériorisera cette image de lui, et il se développera en se montrant toujours à la hauteur de cette image. Au contraire, l’enfant qui entend dire qu’il a des capacités, fera de son mieux pour montrer ces capacités.Laissez l’enfant grandir dans l’idée que vous l’appréciez hautement. Notez dans un carnet ce que vous dites chaque jour pour respecter cet enseignement. S’il y a dans votre carnet de jours dont vous ne pouviez rien noter ; vous ne trouviez rien à dire de positif, alors il vous faut faire plus d’efforts pour réussir de meilleurs commentaires quotidiens positifs. Des baisers ou des expressions du visage ou certains gestes peuvent aussi exprimer votre appréciation de votre enfant.A une autre occasion, nous réfléchirons à l’importance de consacrer du temps avec vos enfants, pour qu’ils sentent leur importance ; nous verrons comment féliciter un enfant, et que trop de critiques sur l’enfant risquent d’altérer l’estime de soi de l’enfant.

Sources : aish.fr

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SantéPar Gabriel COHEN

LA CHRONO-NUTRITION : L’art de mincir sans se priverNotre organisme a des besoins différents suivant les moments de la journée ; il est recommandé de manger gras le matin et léger le soir : tel est le principe de la chrono-nutrition. La chrononutrition est un mode d’alimentation adapté à notre horloge biologique. Elle a été mise au point par le Dr nutritionniste Alain Dela-bos. Ce n’est pas un régime mais une manière de manger tous les aliments au bon moment de la journée la où ils seront les plus utiles en énergie pour notre organisme. Ainsi, les nutri-ments seront utilisés immédiatement et ne ris-queront ni d’être stockés sous forme de graisse, ni d’encombrer l’organisme comme le fait, par exemple, le cholestérol dans les artères

LES PRINCIPES Le principe de la chrono-nutrition est simple : respecter les rythmes naturels du corps. Tous les aliments sont a utorisés sauf le lait de vache sous forme liquide.

Journée type : Un petit déjeuner plutôt gras pour faire le plein d’énergie. Car c’est l’heure à laquelle nos cel-lules régénèrent leurs parois. On doit donc consommer des aliments qui contiennent des lipides, des protéines et des sucres lents, par exemple du beurre, fromage, du pain (complet ou au son),ou des céréales complètes. A évi-ter les sucres rapides comme la confiture, miel car ils induisent un passage rapide du glucose entrainant pour la journée un risque d’insulino-résistance. Le midi, c’est le moment de recharger les batte-ries pour le reste de la journée. Il est conseillé de manger un seul plat, riche en protéines (poisson ou viande) accompagné de sucres lents ou de légumes.- sucré à l’heure du goûter car, à cette heure, le corps sécrète naturellement un surplus d’in-suline afin d’utiliser immédiatement le sucre. On consommera par exemple du chocolat noir (30g), des fruits (100g), des gras végétaux (amandes, noisettes). - léger le soir car l’organisme se prépare à ses activités nocturnes, notamment la restructura-tion cellulaire, et met en sourdine ses activités d’assimilation. Le dîner doit donc contenir des protéines légères, des fibres et des omégas 3.

Soit du poisson, de la viande maigre ou de la volaille accompagnés de légumes verts ou de salade.

Ce programme alimentaire n’est pas un régime au sens restrictif du terme. Tou s les aliments sont permis. Le principe de base est que tout aliment est bon pour l’organisme à condition de le manger au bon moment de la journée et en bonne quantité. La chrono-nutrition est à la fois une méthode minceur (car l’organisme ne stocke plus les excédents) et une méthode santé (car elle évite les surcharges métaboliques et respecte l’horloge des organes). C’est, en tout cas, une excellente manière d’entretenir son bien-être et son équilibre.

Mincir vite et rester mince : La Chrono-nutrition en 3 phases - de Alain Delabos Prix : 15,87 € C’est un régime « express «, pour perdre beau-coup de poids rapidement, continuer à perdre doucement les derniers kilos superflus, se stabi-liser et garder ensuite un rythme de croisière à

vie. Avec : les tableaux des quantités d’aliments recommandées selon sa taille, pour chaque étape, la journée type, pour chaque étape, la mention en caractères gras des aliments dont on peut augmenter les quantités à volonté, des idées de menus, des recettes à emporter au bureau, des solutions pour la cantine ou le restaurant...

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Ville sainte à la fois pour les juifs, les musulmans et les chrétiens, centre de la vie politique et culturelle d’Israël, Jérusalem émeut par sa pierre jaune pâle, étincelante, et par le poids de l’histoire. La ville est divisée en trois secteurs : la vieille ville, où se trouvent la plupart des sites ; Jérusalem-Est, à prédominance arabe ; et Jérusalem-Ouest, la ville nouvelle, en pleine expansion. La vieille ville est elle-même divisée en quatre quartiers : arménien, chrétien, juif et musulman.

JÉRUSALEM, LA VIEILLE VILLE À HUIT PORTES

La vieille ville de Jérusalem est l’une des plus anciennes cités au monde à peuplement continu.Les murailles de la vieille ville entourent un espace d’une superficie inférieure à un kilomètre carré. Elles ont été construites par Soliman le Magnifique au XVIème siècle. Huit portes sont construites sur les murailles, sept d’entre elles permettent l’accès à la vieille ville :La Porte Dorée également appelée en hébreu et en

arabe «Porte de la Miséricorde». Selon la tradition juive, c’est la porte par laquelle le Messie entrera dans Jérusalem. Elle est murée depuis plusieurs siècles.Les sept autres portes sont ouvertesLa Porte de Jaffa : c’est la plus connue et la plus

fréquentée, elle s’ouvre sur l’Ouest en direction du port de Jaffa.

La Porte Neuve : au Nord, elle permet un accès direct au quartier chrétien.La Porte de Damas est l’entrée principale du quartier musulman. Son portail étroit et le pont de bois ont été remplacés par une esplanade avec un amphithéâtre et un pont en pierre plus important. Elle donne sur le Nord en direction de Naplouse.La Porte d’Hérode, au Nord elle aussi est également appelée Porte des Fleurs en raison des motifs floraux gravés sur sa façade.La Porte des Lions est décorée de lions héraldiques de chaque côté du portail. Elle est également appelée Porte de Saint-Étienne, elle s’ouvre à l’Est vers Jéricho.La Porte des Détritus, au Sud est la plus proche du Mur Occidental (Mur des Lamentations).La Porte de Sion ou Porte de David, a été construite sur le Mont Sion par le sultan Soliman en 1540 et fait face au Sud en direction d’Hébron.Les Portes de Jaffa, de Damas, des Lions Sion ont été construites aux quatre points cardinaux. Les routes menant aux principales villes du pays partent de ces Portes.

JÉRUSALEM , VILLE MODERNE ET FASCINANTE

A Jérusalem, le riche patrimoine historique de la Ville Sainte se mêle au rythme trépidant de la capitale d’Israël. L’énergie de Jérusalem réside dans l’interaction de l’ancien et du moderne, du sacré et du profane, du spirituel et du temporel.Maintenant la tradition, les bâtiments sont tous revêtus de pierre de Jérusalem extraite des collines environnantes, cette pierre aux chaudes nuances dorées, qui ont fait la renommée de la «Jérusalem d’Or».On peut déambuler avec autant de plaisir dans les différents quartiers de la ville: Yemin Moshe, sur l’autre versant de la vallée, face à la Vieille Ville avec ses superbes demeures et ses galeries d’art, le quartier du Khan, datant de l’époque turque, la Colonie Italienne, et la Colonie Germanique... Mea Shearim,

Voyage & DécouvertePar Gabriel COHEN

JÉRUSALEM, ville incroyable d’Israël

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où les Juifs religieux perpétuent l’atmosphère d’une ville d’Europe de l’est... Les quartiers de la Knesset et des bâtiments de la Cour Suprême, en passant par le Jardin Wohl avec ses milliers de rosiers... la promenade Haas d’où l’on domine le panorama de la Vieille Ville ou le parcours des remparts qui l’entourent. Tous les choix sont possibles et tout aussi captivants.

Prenez le tramway qui dessert la ville de Jérusalem et une partie de la Cisjordanie. La première ligne a été inaugurée en 2011. Elle débute à Pisgat Ze’ev dans le nord-est, suivant au sud la route 60 jusqu’à la route de Jaffa (Rehov Yaffo). Elle suit cette artère en direction de l’ouest jusqu’à atteindre la gare routière centrale de Jérusalem et continuera vers le sud-ouest, traversant le Pont de Cordes le long du boulevard Herzl, jusqu’au quartier de Beit HaKerem. Le terminus se trouve à proximité du Mont-Herzl.La ligne de tramway s’étend sur 13,5 kilomètres et dessert 23 stations.

LE CENTRE VILLE PIÉTONNIER

Shopping et gourmandiseComposé de deux axes principaux : La rue Ben Yéhouda et Nahalat Shiva. En soirée, cet endroit est particulièrement animé. De très bons restaurants proposent d’excellentes spécialités locales ou d’ailleurs. Les magasins restent ouverts en soirée. En haut de Ben Yéhouda, sur la rue King George au numéro 28, la galerie d’art «Mayanot» vous proposera de nombreux tableaux et lithographies à thème religieux, bibliques ou autres.Au bout de Nahalat Shiva, se trouve une place colorée et animée : Kikar A H’atoulim (la place des chats) : vous y trouverez innombrables étalages de souvenirs, bijoux, fantaisie, poteries, artisanat, vêtements, etc...

Le tout dans une ambiance bon enfant.LoisirsDes artistes internationaux se produisent dans les théâtres et dans la rue lors du Festival annuel d’Israël, de mai à juin. Les artistes et les artisans se côtoient dans les allées de l’enclave des Arts face aux remparts de Jérusalem en août, tandis que des films en tous genres sont projetés à la Cinémathèque. Les musiques rock ou les musiques symphoniques s’élèvent de la Piscine du Sultan. Du printemps à l’automne, les musiques jazz et folkloriques s’écoutent dans les cafés ou les clubs à l’atmosphère plus intime. Pour les Enfants : « l’Ascenseur à remonter le Temps », une présentation interactive en 3D sur l’histoire de Jérusalem, ils aimeront le Zoo Biblique, Ein Ya’el qui propose ses ateliers d’artisanat inspirés de la Bible, les Tunnels de Armon Hanatziv, les admirables jardins Botaniques, et les expositions interactives du musée des Sciences Bloomfield. ActivitésAvec ses paysages variés, Israël se prête parfaitement à la randonnée, quelle que soit votre forme physique. Dans le Néguev et les sentiers du Golan figurent parmi les meilleurs sites pour cette activité. Si vous préférez vous promener à cheval, les centres équestres ne manquent pas en Galilée, dans le Golan et la région de Tel-Aviv. Pour la baignade, essayez les plages de Tel-Aviv et d’Eilat (si l’ambiance de station balnéaire ne vous gêne pas). Vous pourrez également y pratiquer la planche à voile, la voile, le ski nautique et la plongée sous-marine. Pour une expérience de plongée extraordinaire, explorez les vestiges de Caesera, la cité d’Hérode.

Infos pratiques : Ambassade à l’étranger : 112 Herbert-Samuel Esplanade, Tel-Aviv 63572 – tél. +972 (3) 520 8300 ; fax. +972 (3) 520 8340 ; www.ambafrance-il.orgAmbassade en France : 3, rue Rabelais 75008 Paris – tél. +33 (0)1 40 76 55 00 ; fax. +33 (0)1 40 76 55 55

Sources : terredisrael.com et lonely planet , otisrael.com

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RecettesPar Magali Touitou

Mini bricks au chèvre et au mielIngrédients8 feuilles de brick chèvre frais menthe fraîche miel un jaune d’œuf

Pour commencer découper les feuilles de bricks en quatre et préparer votre jaune d’œuf dans un bol à portée de mains.Prendre une feuille de brick (que vous aurez évidemment découpe au préalable) et y mettre un peu de chèvre sur lequel ajouter une ou deux feuilles de menthe puis mettre un peu de miel. Rouler votre feuille de brick en triangle. Fermer la brick en la collant avec le jaune d’œuf. Dans une poêle avec un peu d huile mettre vos triangles a cuire jusque’ a se qu’ils prennent une couleur dorée. Les sortir et les poser sur une feuille de papier absorbant pour enlever l excès d huile.N.B : vous pouvez également opter pour une cuisson au four.

Cheescake au spéculoosIngrédients

Pour le fond : 200 g spéculoos 80 g margarine ou beurrePour la crème 500 g fromage blanc 200 g sucre en poudre150 g fromage frais nature (Samson etc...)10 cl crème fraîche épaisse 3 sachets de sucre vanillé 4 œufs 3 cs farine (ou 2 cs farine et 1 de maïzena pour alléger)

Tapisser de papier sulfurisé un moule à gâteau (à charnières c’est encore mieux pour le démouler) en laissant remonter assez haut des bandes de papier sulfurisé (comme ça le gâteau ne débordera pas à la cuisson).Écraser au mixer ou dans un sachet à l’aide d’un rouleau à pâtisserie les spéculoos et ajouter le beurre fondu, bien remuer pour que le beurre soit bien imprégné. Mettre cette préparation au fond du moule en tassant bien avec le dos d’une cuillère à soupe ou d’un verre.Mettre au frigo pendant une demi heure environ. Pendant ce temps, dans un saladier avec un fouet, mélanger le fromage blanc, le fromage frais, le sucre vanille, la moitié du sucre en poudre, la crème fraîche et les jaunes d’œufs. Ajouter quelques instants après la farine.Dans un autre saladier battre les blancs et une fois fermes ajouter l’autre moitié du sucre.Ensuite les incorporer au mélange délicatement en 2 fois.Verser la préparation dans le moule et mettre au four à 180 degrés pendant 20 minutes.Au bout de 20 minutes baisser à 160 degrés la température pendant 1h00-1h10. C’est prêt :)

On dit souvent que c’est mieux de laisser le gâteau dans le four éteint le temps de refroidir pendant une bonne demi heure comme ça le gâteau «retombe moins»

Mini cocotte de chèvre chaud sur fondue de courgettes

Ingrédients pour 4 mini cocottes:2 petites courgettes 1 c.à.s d’huile d’oliveBasilic haché 2 c.à.s de crème épaisse2 crottins de chèvre Herbes de Provence1 c.à.s de pignons de pin

Réchauffez le grill du four. Lavez et râpez finement les courgettes. Faites chauffer l’huile dans une poêle et jetez-y les courgettes. Faites cuire 10 min à feu doux pour faire évaporer l’eau des courgettes et mélangez régulièrement. Salez, poivrez ajoutez le basilic et la crème fraîche puis mélangez bien. Répartir dans 4 mini cocottes la fondue de courgettes. Coupez en rondelles pas trop épaisses le chèvre puis répartir sur les courgettes. Parsemez d’herbes de Provence, de pignons pin (préalablement grillés à sec) puis passez au four jusqu’à ce que le chèvre soit fondant (environ 5/10min).

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