Colle PC Semaine 16 2011- · PDF fileEspaces vectoriels préhilbertiens réels ou complexes + espaces euclidiens EXERCICE 1: Soit E = M3(R) ... Ex 2 : → Pour démontrer que

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    Espaces vectoriels prhilbertiens rels ou complexes + espaces euclidiens

    EXERCICE 1 :

    Soit E = M3(R) muni du produit scalaire usuel ( (A, B) (M3(R))2, (A|B) = T r(tAB)

    1. Prouver que lorthogonal de A3(R) est S3(R).

    2. Soit M =

    0 1 00 0 10 0 0

    . Calculer la distance de M au sous espace vectoriel des matrices antisymtriques.

    EXERCICE 2 :

    Soit n N et lapplication de (Cn[X ])2 dans C dfinie par : (P, Q) =1

    2

    2

    0

    P (ei)Q(ei)d.

    1. Montrer que est un produit scalaire hermitien et que la base canonique de Cn[X ] est orthonormale.

    2. tant donn Q = Xn + an1Xn1 + + a0 Cn[X ], calculer ||Q||2.Soit M = sup

    |z|=1

    |Q(z)|. Montrer que M > 1, puis que M = 1 si et seulement si an1 = = a0 = 0.

    EXERCICE 3 :

    On note E lensemble des sutes relles de carrs sommables cest dire les usites relles (un)nN telles que :

    +

    n=0

    u2n < +

    1. Montrer que E est un R-espace vectoriel.

    2. Pour (u, v) de E2, on pose (u, v) =+

    n=0

    unvn. Montrer que est un produit scalaire sur E.

    EXERCICE 4 :

    Soit E un espace prhilbertien rel et (e1, e2, ..., en) une famille de n vecteurs unitaires de E (n N) telle que,

    pour tout x E, on ait : ||x||2 =n

    k=1

    (x|ek)2.

    Montrer que la famille (e1, e2, ..., en) est une base orthonorme de E.

    EXERCICE 5 :

    Dans R4 euclidien, former la matrice par rapport la base canonique de la symtrie orthogonale par rapport auplan H dquations :

    x1 + x2 x3 x4 = 0x1 + 3x2 + x3 x4 = 0

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    Correction des exercices :

    Ex 1 : (A, B) (M3(R))2, (A|B) = T r(tAB) =

    16i,j6n

    aijbij .

    1. Soit (A, B) S3(R) A3(R), (A|B) = T r(tAB) = T r(AB) = T r(BA) = T r(tBA) = (B|A) = (A|B)

    On en dduit que (A|B) = 0 donc que S3(R) (A3(R)).

    De plus, un raisonnement sur les dimensions donne : dim(S3(R))=dim((A3(R))) ()

    () dim(A3(R))+dim((A3(R)))=n2 et dim(S3(R))+dim((A3(R)))=n

    2 car A3(R) et S3(R) sont en somme directe.

    Ainsi S3(R) = (A3(R))

    2. On sait que M3(R) = A3(R) S3(R). ()

    () M M3(R), M =M + tM

    2+

    M tM

    2de manire unique avec

    M + tM

    2 S3(R) et

    M tM

    2 A3(R)

    Daprs la question 1, la projection de M sur A3(R) est la partie antisymtrique de M et la distance chercheest la norme de la partie symtrique de M qui scrit :

    12

    0 1 00 0 10 0 0

    +

    0 0 01 0 00 1 0

    =12

    0 1 01 0 10 1 0

    = D

    Ainsi d(M, A3(R))=

    tDD =12

    12 + 12 + 12 + 12 = 1

    Ex 2 :

    Pour dmontrer que est un produit scalaire hermitien, on prouve que :

    (P, Q) = (P, Q) (laiss au lecteur) est semi-linaire gauche et linaire droite : est sesquilinaire. (laiss au lecteur)

    (P, P ) = 12

    2

    0

    P (ei)

    2d > 0.

    (P, P ) = 0

    P (ei)

    = 0 P (z) = 0 pour tout nombre complexe de module 1, cest dire que P = 0. est dfinie positive.

    On a dmontr que est un produit scalaire hermitien.

    Soit p, q deux entiers compris entre 0 et n. (Xp, Xq) =1

    2

    2

    0

    ei(p+q))d donc ||Xp||2 = 12

    2

    0

    d = 1 et

    pour p 6= q, (Xp, Xq) = 12

    1i(p + q)

    [

    ei(p+q)]2

    0= 0 .

    La base canonique est orthonormale.

    Q = Xn + an1Xn1 + + a0 Cn[X ].

    ||Q||2 = (Q, Q) = (

    Xn +n1

    k=0

    akXk, Xn +

    n1

    k=0

    akXk

    )

    = (Xn, Xn) +n1

    k=0

    akak(Xk, Xk) = 1 +n1

    k=0

    |ak|2.

    (compte-tenu du fait que (Xp)06p6n est une base orthonormale pour et du fait que est un produit scalairehermitien)

    M = sup|z|=1

    |Q(z)|. M = 1 n1

    k=0

    |ak|2 = 0 ak = 0 , k compris entre 0 et n 1. On a donc Q = Xn

    Ex 3 :

    1. S = (RN, +, .) est un espace vectoriel rel. Montrons que E est un sous-espace vectoriel de S. Pour cela, soit(u, v) E2 et (, ) R2) on a :

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    De faon vidente u E ; (un + vn)2 = u2n + v2n + 2unvn 6 u2n + v2n + u2n + v2n = 2u2n + 2v2n. On sait que u et v sont des suites de carrs

    sommables donc il en est de mme de la suite (u + v).

    Ainsi en tant que sous-espace vectoriel de S, E est bien un R-espace vectoriel.

    2. De (un vn)2 > 0, on en dduit que unvn 612

    (u2n + v2n) donc cela prouve que la srie

    +

    n=0

    unvn est convergente

    donc (u, v) existe si (u, v) E2.Pour la symtrie, la bilinarit et la positivit de , cest vident et :

    (u, u) = 0 +

    n=0

    u2n = 0 n N, u2n = 0 u = 0.

    Lapplication est un produit scalaire sur E.

    Ex 4 :

    i tel que 1 6 i 6 n, 1 = ||ei|| =n

    k=1

    (ei|ek)2 1 = (ei|ei)2 +n

    k=1,k 6=i

    (ei|ek)2 k tel que 1 6 k 6 n et k 6= i,

    (ei|ek) = 0. Ainsi la famille (e1, e2, ..., en) est orthonormale. (orthogonale compose de vecteurs unitaires)

    Maintenant, pour rpondre la question, il faut dmontrer que E =vect(e1, e2, ..., en). On note F =vect(e1, e2, ..., en)et x E. On considre la projection orthogonale de x sur F et on dmontre que pF (x) = x ce qui prouvera queF = E.

    On a pF (x) =n

    k=1

    (x|ek)ek, on en dduit que ||pF (x)||2 =n

    k=1

    (x|ek)2 = ||x||2.

    En utilisant le thorme de Pythagore, on a ||pF (x)||2 + ||x pF (x)||2 = ||x||2 car x pF (x) et pF (x) sontorthogonaux. On a donc ||x pF (x)||2 = ||x||2 ||pF (x)||2 = 0 donc x pF (x) = 0 pF (x) = x.

    Ex 5 :

    Une base de F est (u, v) o u = (1, 0, 0, 1) et v = (0, 1, 1, 2).Une base orthonormale possible est (w, t) o w =

    12

    (1, 0, 0, 1) et v =12

    (1, 1, 1, 1).

    Soit p la projection orthogonale sur F (expression des p(ei) dans la base (ei)). P =14

    3 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 3

    et donc celle de la symtrie s = 2p Id est : S = 12

    1 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 1

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