HALL VIVANT HALL UTILEAtelier public d’architecture Résidence artistique du Collectif Etc Dans la cadre du programme Art Vivant Art UtileNantes, campus du Tertre, du 7 au 18 avril 2014

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1 LE CADREUN HALL EN TRANSFORMATION

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LE PATRIMOINE MODERNEHistoire Situé sur le campus Tertre de l’Université de Nantes, le pôle Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales, est organisé au-tour de 7 Unités de Formation et de Recherches (UFR) ou Instituts, dans différents bâtiments. L’offre de formation est diversifiée, adossée à la recherche fondamentale et appliquée, ouverte sur le monde professionnel.

Le bâtiment “Lettre et sciences hu-maines” regroupe plusieurs de ces formations. Construit en 1967 par l’architecte Louis Arre-chte, il est constitué de deux ailes, reliées entre

LETTRES ET SCIENCES HUMAINES - BÂTIMENT TERTRE

elles sur deux niveaux par une galerie. Son en-veloppe typique de la fin des années 60 a été fabriquée à partir d’éléments en béton préfab-riqués. Aujourd’hui pratiqué par plus de 2000 étudiants, il est composé de plusieurs amphi-théâtres, de salles de cours, de bureaux, d’une cafétéria et de la Bibliothèque Universitaire.

Ce bâtiment à longtemps été le ré-vélateur de difficultés éprouvées au sein de l’institution, ponctuées de crises liées à une croissance très rapide de ses effectifs.

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MANIFESTATIONS

UN HALL EMBLÉMATIQUEUn symbole des luttes étudiantes Le hall du bâtiment Tertre est traver-sé chaque jour par un grand nombre d’usagers ayant emprunté le grand mail central pour se rendre dans les bâtiments situés à l’extrémité est. Il est à la fois un carrefour à l’échelle du cam-pus et le seuil de son aile Est.

Le hall du Tertre est également le lieu des rassemblements, manifestions, communi-cation, expression et expositions artistiques. Il est identifié par beaucoup comme quartier général des mouvements étudiants au sein de l’université depuis mai 68, à l’image du blocus de février 2009 qui a marqué les esprits.

Aujourd’hui le bâtiment a pour objec-tif de faire peau neuve. Son hall principal garde la mémoire de cette histoire et une réflexion sur sa transformation et ses usages doivent être au cœur des préoccupations des futurs concep-teurs.

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LE HALL AUJOURD’HUI

BIENTÔT DU NEUFUn projet de réhabilitation en marche “Opération Nouveau Tertre” : Cette vaste opération de réhabilitation de l’ensemble Lettres et Sciences Humaines répond à un triple objectif : performance énergétique, adaptation de la pédagogie aux nouvelles technologies, nouvelle organisation fonctionnelle des UFR au sein du Campus Tertre. L’effort financier de l’État pour cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du Plan Campus Prometteur, est exceptionnel, avec un montant total d’investissement de 30 M€. La livraison des bâtiments réhabilités est programmée à l’été 2018.

Un projet de cette échelle s’étale sur plusieurs années de travail. D’abord, la maîtrise d’ouvrage constitue un programme : au cours de nombreuses réunions de travail, le service de gestion du patrimoine immobilier de l’université identifie les points clés de la réhabilitation et établit un cahier des charges. Il publie ensuite une consultation pour choisir un architecte et une entreprise du BTP qui seront missionnés pour la transformation du bâtiment.

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SAISIR L’OPPORTUNITÉDonner la voix aux usagers Au 16 avril 2014, le cahier des charges est en cours d’écriture. C’est le moment de faire émerger toutes les attentes des usagers. Ces informations serviront de guide pour l’architecte en charge du projet qui proposera son interprétation du programme.

Le personnel de l’administration et les responsables des différents services se prêtent volontiers au jeu de la concertation. Malgré une crainte des changements et des nuisances liées au chantier, il perçoivent les enjeux de l’amélioration de leur lieu de travail. En revanche, il est beaucoup moins évident de recueillir les avis des étudiants qui n’ont pas le même attachement au lieu et qui ne sont pas organisés de façon hiérarchique. Comment entendre ce

que nous disent ces milliers d’usagers ? Si ils ne s’impliquent pas naturellement dans les réflexions liées à la transformation du bâtiment, leur comportement ne nous murmurent-ils pas leurs idées ?

Le moment est bien choisi pour aller vers eux et c’est sur cette base que le Collectif Etc s’est engagé dans une résidence de deux semaines : un atelier public d’architecture en immersion dans le hall.

ATELIER DE RÉFLEXION AVEC LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS

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2 LA RÉSIDENCEUN ATELIER PUBLIC D’ARCHITECTURE ET DE CONSTRUCTION AU SERVICE DES USAGERS

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ART VIVANT ART UTILEProgramme de résidences Du 20 janvier au 18 avril, Art Vivant Art Utile se fabrique avec les « universitains » (les habitants de l’Université de Nantes) et tente de rendre l’art utile à leur vie sur les campus.

Quatre arts vivants arts utiles par quatre collectifs de créatifs : Radio Charrette fera entendre les mondes parallèles du campus Sciences, Formes Vives et le Fabricatoire imagineront une signalétique pour le campus de La Roche sur Yon, la Briche Foraine révélera des promenades sur l’îlot de la Fleuriaye, et le collectif ETC ré-inventera le grand hall de Tertre.

Rendez-vous sur les campus et pendant les temps de restitution, en toute convivialité !

Cette résidence produite par la Direction culture et initiatives de l’Université de Nantes est menée par trois jeunes créateurs invités, Louise Hochet, plasticienne, Youen Chené, designer et Quentin Bodin, graphiste.

http://blogs.univ-nantes.fr/artvivantartutile/

ART VIVANT ART UTILE : “MANUFACTURE” À LA GALERIE DU PLI, FÉVRIER 2014

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LE COLLECTIF ETCArchitectes en résidence Né à Strasbourg en septembre 2009, le Collectif Etc a pour volonté de rassembler des énergies autour d’une dynamique commune de questionnement de l’espace urbain. Par le biais de différents médiums et de différentes compétences, le Collectif se veut être un support à l’expérimentation.

Cette association d’architectes travaille sur la question de l’autonomie de la société civile dans l’amélioration de son cadre de vie. La transformation physique de l’espace est un outil qu’ils expérimentent et qu’ils partagent, pour créer ou accompagner des situations urbaines autogérées. Ils développent des projets à différents niveaux, de l’objet du quotidien à la stratégie de territoire, en passant par l’habitation ou l’espace public. Ils développent des processus de projets, valorisant des principes tels que l’équité de pouvoir, l’intelligence collective ou la créativité de chacun.

www.collectifetc.com

COLLECTIF ETC : MISE EN SCÈNE D’UN ESPACE PUBLIC À CRUGNY (51), MAI 2013

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ATELIER PUBLIC D’ARCHITECTUREUn bureau installé dans le hall Notre collectif n’a pas pour mission de dessiner le futur hall, cette tâche sera confiée à l’architecte qui emportera l’appel d’offre lancé prochainement.

Notre collectif n’a pas pour mission de définir le cahier des charges, cette tâche est confiée à un bureau d’étude spécialisé qui a déjà commencé le travail.

En revanche, notre collectif propose de profiter de l’occasion de la résidence pour alimenter des discussions sur les enjeux de la transformation du hall. Un temps pour recenser les acteurs mobilisables, observer et provoquer des usages, et tisser du lien entre les différents

protagonistes. Nous disposons des outils pour offrir à chacun l’occasion de s’exprimer, de proposer, de construire. Nous tentons de les mettre à l’oeuvre.

Plus largement, l’intervention pose la question de l’usager dans les projets d’architecture : quel rôle lui proposer ? Comment le mobiliser ? Nous savons le potentiel de la maîtrise d’usage, nous essayons de lui transmettre du pouvoir.

UNE PERMANENCE ARCHITECTURALE DANS LE HALL

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L’ANALYSE ACTIVEProvoquer les possibles Le hall est un lieu étrange, il se remplit aussi vite qu’il se vide, on y passe sans s’arrêter, parfois sans même s’en apercevoir. Comment comprendre alors ce que désirent les étudiants ?

L’idée vient de l’observation d’un cer-tain nombre de détournements d’usages nés de la volonté de certains usagers d’adapter les équipements à leurs besoins : on emprunte une table dans une salle de classe pour pouvoir travailler ou on mange un sandwich assis con-tre les poteaux. Autant de comportements qui traduisent une inventivité des étudiants et un manque d’équipement. Et si nous mettions cette inventivité à l’épreuve ?

A l’aide du mobilier disponible (chais-es et bureaux), puis avec des structures con-struites au cours de la résidence, nous avons proposé différents aménagements du hall et observé la réaction des étudiants. Qui regarde ? Qui s’arrête ? Qui sort son ordinateur pour tra-vailler ?

Certains comportements nous invi-tent à engager la conversation, parfois on ob-serve seulement, comme des scientifiques dans leur laboratoire. On prend note des situations et des horaires pour tenter de cartographier les us-ages existants et possibles du hall.

DÉTOURNEMENT DE MOBILIER

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LA PRÉFIGURATIONDes modules pour tester des usages Suite à nos observations et au dia-logue avec les étudiants et autres acteurs lo-caux, nous proposons la construction de nou-veau mobiliers pour à la fois : -conforter les usages en place -en proposer des nouveaux -tester différentes configurations -initier une appropriation du lieu

À la base nous disposons de mobilier de récupération issu du renouvellement de la faculté de science, voisine. Celui-ci nous sert de base pour dès le début tester des disposi-tions dans le hall. Puis au fur et à mesure des usages rencontrés et des envies exprimées nous dessinons puis construisons différents modules symbolisant ces possibles. Chaque module est constitué d’un ensemble de mobiliers de récu-pération cohérent, chaises, tables… offrant un certain type d’usages. Les mobiliers sont reliés et complétés par une ossature en bois formant un module d’environ un mètre par deux, déplaça-ble par une personne seule grâce à un astucieux système de roulettes.

Chaque module, une fois construit, viens perturber et compléter le système d’usage du hall. Suscitant de nouvelles réactions, de nou-velles discutions, et de nouvelles créations. Sont ainsi apparus : un kiosque, des gradins, un bu-reau, une bibliothèque de troc, des transats.

En parallèle, chaque midi en partenar-iat avec le TU (Théâtre Universitaire) et le FUN (Festival Universitaire de Nantes), les modules sont support à des performances de danse, de théâtre, et musicales. Ces performances pren-nent place dans le hall et sur le chemin reliant le TU au Tertre. Elles y créent des situations nou-velles nous permettant d’en observer le fonc-tionnement et les réactions.

Encore après notre départ les mod-ules vont rester à disposition des étudiants, du TU et de quiconque en aura l’usage. Ils per-mettront peut être d’initier d’une réappropria-tion collective et partagée du hall.

….Préfigurer, tester, transmettre.

AXONOMÉTRIE DES DIFFÉRENTS MODULES

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UN CHANTIER OUVERTConstruire pour provoquer le dialogue Notre invitation dans ce hall du Ter-tre à plusieurs ambitions, à la fois travailler de manière immédiate et concrète sur les usages du lieu et en même temps alimenter la réflexion autour de sa future rénovation. C’est l’occasion pour nous de développer notre outil favori de dialogue et de mise en débat : la chantier ouvert. C’est à dire que nous travaillons in situ, dans le hall, réunions, conception, construction... Tout le processus est visible, accessible, et à tout mo-ment infiltrable. Nous construisons / bricolons avec des techniques et des matériaux simples pour pouvoir intégrer le public le plus facilement possible. Ici à base de mobiliers de récupéra-tion, de peinture et de bois d’oeuvre de sections courantes (tasseaux, chevrons), le chantier est simple et l’acte de construire suscite beaucoup

de curiosité. Que fait-on et pourquoi ? Les plus téméraires construisent avec nous, proposent des idées, partagent leurs envies.

Si tout le monde ne participe pas di-rectement, tous ont vu la progression des ré-alisations, connaissent leur origine et peut être même leurs constructeurs/trices. Cette mobili-sation directe et indirecte permet une certaine appropriation et un certain respect des objets réalisés.

Le chantier ouvert c’est aussi la diver-sité des interventions en plus de la construction (spectacles, tables rondes...) pour diversifier les publics touchés et impliqués dans le projet.

CONSTRUCTION DES MODULES

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LES DISPOSITIFSDes outils existants

Chaises bleuesCe mobilier est actuellement disponible en quantité importante dans le bâtiment. Assise ba-sique et évidente, il permet de tester dans le hall les espaces et les moments pendant lesquels les gens décident de s’asseoir pour se reposer, boire un café, discuter...

BureauxFacilement déplaçable dans l’espace du hall, cet élément se combine parfaitement aux chaises et fauteuils. Il offre la possibilité de manger, de travailler ou de discuter à plusieurs. Il créé aussi un regroupement possible de personnes pour un certain temps.

FauteuilsPlus confortable que la chaise, le fauteuil permet une assise prolongée et agréable et des usages plus variés comme : attendre, observer ou man-ger.

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LES DISPOSITIFSProposer des situations

Tables rondesEn organisant trois tables rondes dans le hall, plusieurs usagers du bâtiment peuvent se ren-contrer et discuter des objectifs communs : les étudiants, le personnel de l’école, les respon-sables de la maîtrise d’ouvrage de la future ré-novation du bâtiment. Les informations, les re-marques et les idées de chacun permettent de faire émerger des envies et des idées possibles.

Bureau d’accueilInstallé dans le hall à la vue de tous pendant deux semaines, ce bureau éphémère d’architecture permet de capter l’attention des usagers et de les informer sur notre intervention. Situé au mi-lieu des flux de passage, il génère un nouvel es-pace utilisable dans le hall. Ce lieu est devenu, le temps de notre résidence notre espace de tra-vail, de construction et de médiation sur le projet de rénovation.

Organiser l’affichageAvec l’aide d’étudiantes , nous avons détaché l’ensemble des affiches du hall, et les avons mises au sol. Nous nous sommes ainsi rendu compte du nombre impressionnant d’affiches, 5 ou 6 exemplaires pour chaque événement par-fois périmées depuis quelques semaines malgré le tris hebdomadaire du gardien. Nous les avons ensuite organisées par thèmes : les petites an-nonces, la musique, la culture, la vie associative, la politique...

ReprésentationsProposé à différents moments de la journées et tout au long des deux semaines, des représen-tations artistiques (théâtre, danse, concerts) permettent de créer des moments forts, invitant les usagers du quotidien à s’interroger sur des nouveau usages possibles des espaces et de nouveaux besoins en dispositifs (modularité des espaces, des mobiliers, de l’architecture du bâti-ment…).

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LES DISPOSITIFSCo-concevoir des usages

KiosqueCe mobilier propose une visibilité pour présent-er une structure, un travail, une manifestation culturelle ou des documents à destination du public. Il peut être mutualisé par les étudiants, la scolarité, les associations et toutes autres per-sonnes porteuses d’un projet.

Gradin x 2Ce mobilier créé une assise pour le spectateur qui assiste à des micros événements dans le hall ou sur le campus. Il peut recréer rapidement une ambiance pour un spectacle vivant ou de sup-port pour des discours ou des débats.

BibliothèqueAfin de mettre en avant des usages existant mais sous-utilisés, ce mobilier permet d’entreposer des livres ou flyers, de favoriser le libre échange d’ouvrage, essentiel dans une fac de lettres, et de permettre à certains services de l’université d’organiser des événements autour de la littéra-ture.

19 SalonPour beaucoup, il n’y a pas de véritables espaces de repos largement disponible à l’intérieur du bâtiment avec du mobilier accueillant et con-fortable. Ce mobilier permet de tester cet usage souvent rechercher par les étudiants pendant leurs pauses d’une journée harassante.

BureauAvoir la possibilité de s’installer rapidement avec son ordinateur son café pour travailler. Ce mobilier propose aux étudiants de se mettre en situation de travail individuel ou en groupe, dans un espace différent de ceux qu’ils ont l’habitude d’utilisés et propice à la rencontre.

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3L’ANALYSEUNE CARTOGRAPHIE DES USAGES EXISTANTS ET PROVOQUÉS

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LE HALL POLYVALENTUn réseau d’usagers Le hall est un lieu de passage per-pétuel, ou se rencontrent des étudiants de dif-férents secteurs, des professeurs, le personnel scolaire, administratif… Il n’y a pas de gestion particulière, tout est interdit, tout est possible. En allant à la rencontre des usagers du hall, en organisant des tables rondes, nous voulons créer un dialogue et faire émerger des idées et des volontés communes de changements dans l’architecture et l’aménagement du bâtiment Tertre.

Cette nébuleuse d’usagers aujourd’hui difficile à rassembler pourrait se trouver une en-vie commune autour d’un lieu en mouvement perpétuel, avec des situations nouvelles au fil des semaines, ponctuées d’événements plus ou moins importants.

C’est à partir de cette multitude de possibilités que nous avons voulu réfléchir sur une production de modules déplaçables en in-térieur comme en extérieur, utilisable par tous pour différents usages, ponctuels ou récurrents.

UNE PIECE DE THEATRE A L’HEURE DU REPAS

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UN JOUR DANS LE HALLLes usages heures par heures Le hall vit au rythme du calendrier scolaire, se remplit et se vide à chaque heure de la journée, entre 7h et 20h. Les temps de pause sont courts, la fréquentation est intense pen-dant quelques minutes ; on traverse rapidement, on s’arrête parfois pour discuter devant la ma-chine à café, devant les baies vitrées ensoleillées ou sur les marches à l’extérieur ; on s’assied peu car le mobilier est rare.

À la pause de midi, beaucoup choisis-sent d’y pique-niquer, sur les marches ou par terre. Au cours de la journée, lorsque des tables et chaises sont disposées dans le hall, des étu-diants s’y reposent ou travaillent, seuls ou en groupe.

Certains jours de l’année le hall sert de bureau d’accueil pour des démarches admin-istratives, campagnes de d’information ou sen-sibilisation, ou encore d’événements culturels et artistiques.

LA COMPAGNIE DES PAS SAGES EN REPRESENTATION DANS LE HALL

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Trois personnes discutent tranquille-ment en sirotant un café, tandis que deux autres attendent que le liquide noir se déverse dans les gobelets en plastique. Une foule d’étudiants arrive en trombe, c’est le début des cours. En quelques minutes l’espace se rempli de gens pressés. On s’assoie rapidement pour relire quelques notes, mais on se s’arrête pas plus que quelques instants. Après la première vague le hall se vide tout aussi vite. Quelques étudiants restent, attendent le début de leurs cours ou bien guettent le moment propice pour aller à la bibliothèque.

Pour beaucoup, «Le hall tertre, c’est simplement un espace de circulation, un hall de gare, sonore et froid». S’il n’y avait pas un coin de table ou de chaise, «s’il n’y avait pas les ma-

chines à café, les gens ne s’arrêterait pas». Le mobilier en place fait penser à du «mobilier ur-bains des années 80» robuste et provocateur, qui semble dire : «vous pouvez bien essayer de me casser, vous n’y arriverez pas». Cependant il a l’avantage d’offrir quelques places assises, les seules. Le hall est un lieu de circulation impor-tant qui dépasse l’usage simple du bâtiment, un carrefour de l’université : c’est le passage obligé pour de nombreux étudiants, dans la continuité du mail piéton et de l’arrêt de tram.

Comment ré-humaniser, rendre plus chaleureux ce hall tout en assurant ses fonctions de prolongement de l’espace public à l’échelle du campus ?

HALL DE PASSAGE

7h56 Ouverture “Un lieu de passage?”

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kiosque d’information

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Vers 10 h, c’est la première pause. Le hall se rempli à nouveau très rapidement. Une queue se forme aux machines à café. Certains regardent les petites annonces et les affiches qui recouvrent les murs et les poteaux dans un grand désordre. On entend parler anglais, es-pagnol, coréen. Quelques étudiants se sont as-sis dans l’escalier ou à proximité de la machine à café pour discuter de leur week-end avant de retourner en cours. Sur une petite table bancale, deux personnes animent un stand de sensibili-sation contre le sida.

«Il faut des espaces où l’on ose le col-lectif, s’asseoir avec des gens qu’on ne connaît pas, inviter à la rencontre.» Passage obligatoire pour beaucoup d’étudiants susceptibles à cer-tains moments de leurs emplois du temps de

s’y arrêter, «ce hall est finalement un poten-tiel lieu de rencontre». C’est d’ailleurs ici que l’information passe, à travers l’affichage et des stands tenus ponctuellement par des étudiants. Il y a quelques années, une personne dans un kiosque sous l’escalier orientait et informait les étudiants à l’échelle du campus, son rôle a peu à peu été remis en question et a finalement disparu. Chaque jours une vingtaine d’affiches sont posées. «Cet affichage est sauvage et peu efficace pourtant il donne une ambiance au lieu sinon plutôt triste.»

Comment profiter de cette situation du hall pour améliorer les conditions d’échange, de rencontre et de communication au sein de l’université?

LA PAUSE CAFÉ DANS LE HALL

9h54 Pause café “Un espace de rencontre et d’échange ?”

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À la pause de midi, les étudiants ont plus de temps, s’installent parfois mieux. Les oc-cupations sont variées. Aujourd’hui la compag-nie Passage(s) s’est installée pour interpréter une chorégraphie d’Anne Terersa de Keersmaek-er « Rosas danst rosas ». La musique remplie l’espace et en quelques instants le hall devient une scène pour la dizaine de danseurs. Au début peu de gens s’arrêtent, puis quelques curieux osent regarder et bloquent un peu le passage. Finalement un petit public se constitue. Les quelques uns qui s’étaient installés pour manger se retrouvent pris dans le spectacle. Moment imprévu, qui ouvre les portes de l’université à d’autres disciplines.

En partenariat avec le TU nous avons invité d’autres compagnies à se représenter

dans le hall. D’autres événements, ou usages exceptionnels ont également lieu ici : «bourse aux livres , inscriptions, élections des BDE, as-semblées générales...». Le hall est un des rares espaces de l’université suffisamment généreux pour accueillir ce genre d’événement ou de rassemblement. Cette monumentalité / géné-rosité dans l’espace, héritée de sa période de construction (années 60), est rare aujourd’hui. «Nous avons aujourd’hui tendance à cloisonner les espaces pour éviter les rassemblements» et les déperditions thermiques.

Comment profiter de cette interface entre l’université et le monde extérieur ; per-mettre au hall une grande modularité pour des événements exceptionnels ? Peut-il être un lieu d’expression pour les étudiants ?

UNE PIECE DE THEATRE S’INVITE DANS LE HALL

12h02 Événement“Un lieu de représentation ?”

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Bien que le soleil entre généreuse-ment, le vent est frai à l’extérieur. Le hall résonne de conversations. Autour d’une table 4 person-nes s’installent pour manger un sandwich ou un repas préparé chez eux. Ils sont lorgnés par un autre groupe qui n’a pas trouvé de place pour s’installer confortablement, ils irons donc de-hors. D’autres se sont installés pour travailler à plusieurs. Ceux qui ne craignent pas le vent sont allés sur le parvis pour fumer une cigarette.

«Les restos U sont de plus en plus désertés» mais «il n’y a pas de lieu dans la fac pour manger quand on ramènent sa nourriture» nous avouent des étudiants en droit, bâtiment voisin, installés à une table qui traîne dans le hall. La multiplication des travaux en groupe oblige aussi à trouver d’autres espaces de travail of-

frant plus de liberté. Le hall n’a pas une fonction précise, comme la cafétéria où l’on peut manger simplement ce que l’on achète, la bibliothèque où l’on peut lire et travailler mais où il ne faut pas déranger les autres, les salles de cours où l’on ne peut jamais rester longtemps et où il est inter-dit de manger. «J’ai l’habitude de faire la sieste après manger, il faudrait pouvoir se reposer ici» nous dit une étudiante de la section IRFFLE. Le hall est un espace de cohabitation, si on s’y in-stalle, on partage l’espace. «Dans les couloirs ils font tout, ils travaillent, ils s’aiment, il mangent...»

Comment aménager cette cohabi-tation entre les étudiants ? Conforter des us-ages sans les figer ? Laisser une grande liberté d’adaptation et d’appropriation ?

APRÈS MANGER DANS LE HALL

13h10 Digestion “Un espace pour tous ?”

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Cet après midi, le hall est presque vide. Seule une lectrice reste assise tranquil-lement dans cet espace qui pour quelques in-stants lui appartient presque. Un étudiant arrive avec son ordinateur, s’installe, mais ne trouve pas de branchement électrique pour rester plus longtemps. Il part...

«Dans la fac de lettre, la lecture doit être valorisée, c’est un vrai temps de travail.» «Quelques étudiants déposent des livres sur les tables pour les échanger.» En dehors des paus-es, pendant les heures creuses, le hall est aussi un espace de travail, d’attente et de repos. «Les étudiants passent leur journée sur place, ils ont besoin de pouvoir se reposer de temps en temps, sans parler forcément de dormir, juste se poser.» Pour ça il faut pouvoir s’asseoir et de se sentir

bien. Cependant le hall est un espace grand et vide, assez anonyme et impersonnel. «Est ce qu’il faut faire une identité “lettre”, renforcer le sentiment d’appartenance à l’université ?» Un étudiant a déjà voulu «installer des canapés» ici mais sans succès. Il y a toujours un problème de responsabilité et d’entretien pour ces espaces libres. «Il faudrait donner les outils aux étudiants pour qu’ils ne soient pas juste consommateur de la fac. Venir en cours et puis basta.» «On peut les responsabiliser, qu’il fassent preuve de civisme, c’est une question de confiance.»

Comment rendre le hall plus chaleureux ? Répondre au plus près des besoins des usagers en les impliquant et les responsabi-lisant dans la création et la gestion du nouveau hall ? Quelle valeur identitaire lui donner ?

LIRE AU CALME

15h36 Instant de tranquillité “Un hall impersonnel ?”

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Ce soir le soleil entre jusqu’à tard dans le hall. Quelqu’un en panne de portable tente de faire fonctionner les vielles cabines téléphoniques, en vain. Il n’y a plus grand monde dans le hall, on traverse rapidement pour rentrer chez soi. Pourtant un groupe d’étudiants sud-américains prépare des masques et une chorégraphie pour le carnaval ce soir.

«Quand il fait bon il y a des groupes qui restent le soir, parfois des répétitions de musique.» Une fois déserté, le hall semble plus spontanément approprié pour des activités var-iées. «Les étudiants étrangers s’y retrouvent beaucoup ici.» La section IRFFLE donne directe-ment dans le hall. «Ici on s’aperçoit que la France n’a pas de frontières.» Ces étudiants désireux de rencontres semblent plus à même d’investir

le hall. Est-ce leur situation dans la fac ? Leur besoin de se retrouver le soir ? Ou simplement une culture du partage l’espace public. «Il ne faut surtout pas cloisonner le hall, il doit rester un lieu de regroupement.» nous dit une ancienne étudiante. «Il faut améliorer les conditions de travail mais aussi les relations entres les indi-vidus.» «C’est un lieu complémentaire en terme d’usage, différents des espaces fonctionnels des UFR.» «On a plus un local, une fonction, un usage ! Il y a multiplication des espaces de groupe.» «L’université, on la partage ! Enseignants, tech-niciens, étudiants…»

Comment créer des conditions de convivialité dans ce hall ? Donner envie aux us-agers de le faire vivre, de l’habiter ? Quel équili-bre peut il apporter dans l’université ?

SÀPPROPRIER LES LIEUX

18h44 Fin de journée “Tout devient possible ?”

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4SCÉNARIOSPROPOSER DES IDÉES POUR LE FUTUR HALL

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ATELIER D’ARCHITECTUREPropositions pour un nouveau hall

Le jour de la restitution générale de la résidence Art Vivant Art Utile, le jeudi 17 avril, nous avons proposé au public, de mettre en forme des propositions de projet à l’aide d’un plan, d’une image et d’une description.

Des étudiants, des professeurs, des architectes aussi se sont pris au jeu pour imaginer le futur du hall. Les pages suivantes retranscrivent les résultats surprenants de cet atelier.

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MACHINES A CAFE

SAS D’ENTREE

HALL

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Un pôle accueil“Centraliser les services humains”

Mobile Hall“+ de +,- de -”

Pôle accueil avec des permanents (gardiens) :- gestion du courrier- orientation- renseignements- standard/livraisons- mobilier- bancs design/assises- tablettes + elec- affichage- cimaises suspendues

- + de variété- + de vie - + de rencontres - + d’évènements - + de culture - + de beauté

- – individuel - – froid - – inerte - – neutre

CIMAISE SUR POULIS

ACCUEIL

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BANC CONFORTABLE

TERRAIN MOBILE

SCENE MOBILE

ACCUEIL MOBILE

SIGNALETIQUE AU SOL

Explications :

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Un hall multi-usage“Tout est là”

Tertre envoie du rêve“ Un lieu détente”

- cloisonner l’espace avec des grands panneaux d’affichage

- un coin repos, sieste et transat

- une table ronde : discuter, manger, travailler

- un kiosque cross booking et magazines gratuits

« il faut toujours viser la lune car en cas d’échec on atterrît dans les étoiles » O.Wilde

- activités de détente et collaboratives

- des espaces ludiques

- des espaces de repos

- des espaces de discussion

- sortir dehors : une plage éphemère l’été - profiter du soleil dans le hall et en dehors

TABLEAU AFFICHAGE

TABLE RONDE CENTRALE

TABLEAU AFFICHAGE

KIOSQUE CROSS BOOKING

ESPACE REPOSAVEC CANAPÉS

BAR24H/24H

PATIO AVEC

AUVENT

SABLEPLAGE

ÉPHEMÈRE

PETIT SALON

SCENE MUSICALE

BILLARD

LABYRINTHE AFFICHAGE

TERRAIN DE PÉTANQUE

Explications :

Explications :

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Hall you need is love“Comme à la ferme”

Peau neuve“Le lien avec l’exterieur”

- mezzanine avec espace de repos

- une cour intérieure avec un potager et animaux de ferme

- différents types de mobilier dans l’espace principal

- les grandes baies vitrées du Hall devront être modifiées pour des questions thermiques. C’est l’occasion de réinventer les espaces de part et d’autre, l’ouverture du hall sur l’extérieur, ses usages en fonction des saisons.

UN PONEY

UNE CHÈVRE

MEZZANINE

ASCENSEUR

LOUNGE

PLOT CRIEUR

UN POTAGERCOLLECTIF

AFFICHAGE THÉMATIQUE

VIE ETUDIANTEASSOCIATIVE

TERRASSE COUVERTE

OUVERTURE JARDIN

Explications :

Explications :

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La terrasse“Un hall encore plus modulable”

Lieu surprenant“Proposer des usages et ambiances différents”

- le gros volume central peut se fermer pour chauffer ou isoler phoniquement, le mobilier peut être stocké dehors sur la terrasse.

- les deux poteaux de l’entrée sont réservés à la signalétique

- le kiosque d’accueil est mis à disposition

- lieu d’expérimentation ouvert à tous, pour tester des ambiances, univers différents… - des espaces en mouvement perpetuels

- pas d’usages fixes

- une architecture mouvante

KIOSQUE ACCUEIL

SIGNALÉTIQUE

VITRES AMOVIBLES

PORTES FENÊTRES

ASSISES/TABLES INT/EXT

TERRASSE

Explications :

Explications :

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Les cabanes dans la forêt“Une ambiance végétale”

Hall graphique“Un lieu d’exposition”

- coursives et cabanes en hauteur pour le repos et les pauses, offrent des espaces confinés

- l’espace central dégagé et modulable visible depuis les hauteurs.

- les sols, plafonds, poteaux, peuvent être les supports d’une composition graphique,délimitant différents espaces.

- une gradation dans les usages devrait être respectée : Des lieux d ‘exposition et autres évènements proche de l’entrée jusqu’au lieu de la pause, du repos, au fond du hall, proche des machines à café.

ESPACE EXPO

PAUSE REPOS CAFÉ

REPAS

ESPACE SPECTA-

CLE

Explications :

Explications :

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Le serpent à lettres“Une identité”

Hall à teuf“Des autres usages”

- un serpent géant au centre du hall se faufile entre les poteaux. Il sert d’assise, de table, de repère identitaire…

- un jour, un DJ

- profiter des temps morts du hall (pause, soirée) pour y organiser des évènements festifs.

CAFETTEBAR

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REMERCIEMENTSNous tenons à remercier l’équipe d’Art Vivant Art Utile, Louise Hochet et Quentin Bodin, pour leur soutient et leur bonne humeur, l’équipe du service culture de l’Université de Nantes et particulièrement Laurent Hennebois, l’équipe du Théâtre Universitaire de Nantes, notamment Stéphanie Lepage, Charlers-Eric Besnier et Bertrand Salanon, pour leur passion et ouverture d’esprit, Daniel pour ses précieuses informations et son grand sens de l’humour, Françoise Nicol et sa classe IRFFLE pour leur motivation et

encouragements, les compagnies de danse et de théâtre pour leurs créations et magnifiques représentations et tout ceux qui sont passé nous rencontrer pour discuter échanger et partager de bons moments.