Collège Léonard de Vinci – Arts plastiques – 5° - Année ...vinci-col.spip.ac-rouen.fr/IMG/pdf/voyage_en_toscane_2013.pdf2 Collège Léonard de Vinci – Arts plastiques –

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Collège Léonard de Vinci – Arts plastiques – 5° - Année 2012-2013

Renaissance italienne.

La Renaissance en Italie

En Italie, la Renaissance s’exprime par de nouvelles aspirations de la société. Ainsi, deux domaines importants marquent l’évolution intellectuelle: 1) Les sciences. Il y a un véritable travail sur la science de l’anatomie, des proportions et des mesures. L’évolution de l’imprimerie va complètement changer la conception du livre. Le livre va donc pouvoir être imprimé à plus grande échelle et être diffusé. Apparaît alors une nouvelle conception de la diffusion des savoirs qui étaient jusqu’à présent réservés à une élite. Par ailleurs, ces innovations vont influencer, voire bouleverser, la sculpture, la peinture et l’architecture. 2) La redécouverte de l’Antiquité On redécouvre l’Antiquité : des textes en latin ou en grec sont traduits dans la langue « vulgaire « (parlée), afin d’être diffuser le plus largement possible. On redécouvre surtout les œuvres antiques. La plupart des vestiges se trouvent à Rome. On commence alors à les regarder et à les étudier avec précision. Ces études vont permettre de les repenser et les réinterpréter. On met en valeur l’esprit des hommes. Ce sont des hommes de lettre qui redécouvrent l’Antiquité afin de mener une réflexion sur le temps dans lequel ils vivent. A la Renaissance, on place l’homme au centre de la création: dans son environnement, dans son espace, créant son propre monde.

Le mécénat

Les mécènes jouent un rôle essentiel dans l’évolution artistique. Au Moyen Age, les mécènes étaient surtout constitués d’ecclésiastiques (église), et l’art uniquement religieux. Au 15ème siècle, les corporations vont jouer un rôle de plus en plus important. En effet, à partir de 1400 ces corporations de métiers vont prendre en charge l’entretien et l’embellissement de monuments importants. Ainsi, à Florence, il y a sept corporations rivales dont la principale est celle des marchands de laine. Le mécénat privé apparaît, des princes, banquiers et marchands. Ainsi, la famille des Médicis règne à Florence et va jouer un rôle important pour le développement des arts.

Mécène

(De Mécène, nom propre) : Personne qui aide financièrement, par goût des arts, un artiste, un réalisateur, un savant, un organisme de recherche, etc.

Corporation

(Du latin médiéval corporari, se grouper en corps) : organisme social qui groupait tous les membres d'une profession, de la base au sommet ; corps de métiers.

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Décrire:

C'est Vasari, dans "Les vies" (1550 puis 1568) qui propose le terme « rinascita », renaissance, pour qualifier le renouvellement artistique. Il distingue trois époques (en analogie avec les âges de la vie): 1)L'enfance/la pré-renaissance (XIII et XIVe), avec Sienne comme capitale artistique avec Cimabue, Giotto,... 2)L'adolescence/la première renaissance (XVe), où Florence domine, avec Brunelleschi, Donatello, Masaccio, Botticelli… 3)La maturité/L’apogée de la renaissance (XVIe) où Rome et Venise jouent les rôles majeurs avec Leonard de Vinci, Raphaël, Michel Ange.

Un peu d’Histoire…

- En 1447, Lorenzo Ghiberti dans "I Commentari" définit le nouvel âge (la renaissance) comme « s'opposant au moyen-âge, avec un retour à la nature pour la peinture, un retour à l'Antiquité classique pour l'architecture et une forme médiane pour la sculpture. » -En 1436, Leon Battista Alberti dans "De pictura", son traité sur la peinture, met en avant, outre l'architecte, trois sculpteurs dont Donatello et Ghiberti et un seul peintre Masaccio. La perspective y est décrite comme l'apport majeur de Brunelleschi : Elle est l'ensemble des règles pour retranscrire sur une surface bi-dimensionnelle des objets en trois dimensions, un espace. La perspective existait avant Brunelleschi, mais les règles n’en avaient pas été découvertes. Giotto avait ainsi trouvé des solutions empiriques pour figurer la profondeur avec des lignes de fuite.

Déjà, à l’époque…

Giotto, Annonciation à Sainte Anne

Giotto, à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle, pour traiter l’espace, utilise des architectures décomposées en volumes simples qui enferment, comme dans des boîtes, les personnages pour accentuer l’effet de profondeur. Il utilise aussi des raccourcis.

Le rôle d’un architecte : Brunelleschi L’architecte du Duomo a peint, vers 1415, un petit panneau représentant le baptistère de Florence tel qu'on pouvait le voir depuis la porte centrale de la cathédrale, c’est-à-dire juste en face, à vingt ou trente mètres de celui-ci. Il a pratiqué un trou à l'intérieur de ce panneau au travers duquel il fallait regarder par le côté non peint, on voyait, alors, par ce trou, apparaître le baptistère. On plaçait ensuite un miroir dans l'axe de vue et on voyait le baptistère peint, on baissait le miroir et on voyait que c'était identique. Brunelleschi venait de démontrer qu’il était capable de représenter exactement une architecture en perspective. Le mot « perspective » vient d'ailleurs du latin et signifie : voir au travers.

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L’architecture

C’est par l’architecture que le pouvoir politique à Sienne comme à Florence s’affirme.

Filippo Brunelleschi Les formes et les idées de l’architecture à l’époque ont été totalement renouvelées grâce à Brunelleschi. Sculpteur et orfèvre, après avoir travaillé à Florence, il part à Rome où il va découvrir les édifices antiques qu’il va copier et dessiner. Cette observation de l’antique va avoir une influence sur son art. Brunelleschi met en valeur l’architecture par l’ornementation. On n’a plus une simple reprise de l’Antiquité, mais vraiment l’invention d’un nouveau décor à partir d’éléments observés et étudiés. L’architecture de Brunelleschi se caractérise par une référence à l’Antiquité qui se trouve dans le décor et non dans la monumentalité. L’artiste garde la légèreté des structures gothiques qu’il souligne par les éléments issus de l’architecture antique: colonnes, pilastre cannelés, chapiteaux, médaillons.

Dôme de la Cathédrale Santa Maria del Fiore Florence 1420-1436

Pourquoi la coupole de Florence est-elle un mythe ?

Arnolfo di Cambio, mort en 1302, avait lancé le chantier de la nouvelle cathédrale. Giotto avait dessiné le campanile. Les architectes qui s'étaient ensuite succédés n'avaient douté de rien: Dans les années 1420, tout était terminé, y compris les murs de la base de la future coupole et nul ne semblait avoir indiqué par quel moyen on parviendrait à la couvrir. Le diamètre égale à peu près celui du Panthéon de Rome, la plus vaste salle couverte d'un dôme jamais réalisée. Il allait falloir rivaliser avec les Anciens, défi, bien dans l'esprit de conquête de cette première Renaissance.

Sa construction… Dès 1418, un concours est ouvert. L'église ne sera consacrée qu'une fois la coupole bâtie, en 1436. Brunelleschi réalise une maquette, un petit édifice qui restera visible jusqu'en 1431.

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Ça se complique… Attention…

Il faudra d'abord construire un tambour, qui percé de fenêtres rondes surélèvera l'ensemble et réduira la poussée sur les murs.

Puis, Brunelleschi part de la structure de l'ogive. Il en réunit quatre croisées, comme si la forme ogivale tournait sur un axe. Il imagine, pour alléger, une coupole intérieure et une extérieure, deux calottes, qui se rejoignent à la base du lanternon. Les arêtes constituent une structure capable de s'autosoutenir. Entre elles, il conçoit des circulations, qu'on peut encore visiter. Il relie les arcs de pierre avec des barres de fer étamé, pour les rendre solidaires. Pour la coupole intérieure, l'armature sera de bois, recouvert de plaques de fer. Entre les arcs, pour créer des membranes tendues comme des muscles entre les os, les matériaux de remplissage seront de plus en plus légers à mesure que l'édifice montera.

Il faudra des briquettes, disposées en chevrons, ou «en arêtes de poisson» selon un principe antique, montant en spirale, et orientées comme des tuiles vers le centre du dôme.

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Des projets fous…

Suite au concours de 1418 pour la réalisation du dôme, Vasari relate les projets les plus fous: - Créer un plancher et un niveau intermédiaire. - Oser un grand pilier au milieu. - Construire en pierre ponce pour alléger… - D'autres pensent à des arcs-boutants géants, à des contreforts massifs… Le programme l'interdit. - L’idée la plus farfelue: remplir la cathédrale de terre mêlée de pièces de monnaie, faire une sorte de pâté de sable géant, construire en pierres sur cette forme, puis charger tous les pauvres qui se trouveraient là de déblayer en gardant l'argent…

Une vision

Avant sa mort, qui survient en 1446, Brunelleschi eut le temps de donner un projet précis pour le lanternon. Selon le principe des clés de voûte gothiques, il doit peser le plus lourd possible pour assurer la solidité. La hauteur finale de la coupole est de 107 mètres, en comptant le lanternon, haut de plus de quinze. Une boule de cuivre surmonte l'ensemble, forgée dans l'atelier de Verrocchio.

Rêvons un peu… c'est peut-être un des premiers chantiers auquel fut associé un jeune apprenti nommé Léonard… Le symbole serait beau: le génie de la période suivante place un point final à l'édifice qui symbolise la première renaissance.

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En 1329, l’Arte di Calimala, la corporation des marchands de laine responsable des travaux et de l’entretien du Baptistère San Giovanni, commande deux portes en bronze. Andrea Pisano est originaire de Pontedara, près de Pise. Il faut savoir que ce n’est pas un parent de Nicola Pisano, mais il s’inscrit dans sa tradition artistique.

Andrea Pisano et la Porte Sud 1330-1336 1330-1336

1260 Marbre de Carrare

Les por Les portes en bronze du baptistère de Florence représentent une réelle transition entre un art marqué par les traditions gothiques, et les nouvelles inspirations de la Renaissance.

Les portes du baptistère de Florence 1260

Marbre de Carrare

Un dessin du baptistère, ou du campanile, ou du dôme,…

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Les portes sud se composent de 28 panneaux rectangulaires. Etant toujours ouvertes, elles avaient été conçues pour être lues séparément en commençant en haut à gauche. Chaque scène est inscrite dans un médaillon quadrilobé. Il s’agit d’un élément décoratif gothique. Des têtes de lion (le lion est symbole du peuple Florentin) sont placées dans les angles de chaque cadre. Les scènes sont séparées par des rosettes et éléments géométriques qui sont aussi des formes médiévales.

Iconographie

Dans sa partie supérieure, chaque porte comporte des scènes de la vie de Saint Jean Baptiste, le Saint patron de la ville de Florence à qui le baptistère est consacré ; et des scènes de la vie du Christ. Dans sa partie inférieure, les vertus sont représentées : l'Espérance, la Foi, la Force, la Tempérance à gauche, la Charité, l'Humilité, la Justice et la prudence, à droite – Les scènes se caractérisent par un nombre limité de personnages. Pisano emploie le strict minimum afin d’aller directement à l’histoire. un style très épuré, avec un fond lisse et pas de décor superflu. Pisano va à l’essentiel et se concentre sur ses scènes.

Caritas (La Charité) Le baptême du Christ

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Relève et dessine le contenu d’un cadre en indiquant son contenu

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La porte Nord et le concours de 1401 1330-1336


Ghiberti, pourtant inconnu et à peine âge de 25 ans, remporta en 1401 le concours de la seconde porte en bronze du Baptistère de Florence (la porte nord), aux dépens de Brunelleschi. Ghiberti travaillera à la porte nord de 1403 à 1424. Dans un souci d'unité, il n'osera pas s'écarter du schéma gothique adopté par Andrea Pisano pour la porte Sud. Le sculpteur représentera, dans les huit médaillons quadrilobes du bas, les Evangélistes et des docteurs de l'Eglise. Les panneaux supérieurs évoqueront des épisodes de la vie et de la Passion du Christ.

Ghiberti, un goût de paradis… La porte Est… 1330-1336


La porte nord ayant plu à la corporation des drapiers, celle-ci passa commande à Ghiberti afin qu’il réalise une nouvelle porte. Ghiberti, enhardi par son succès, innove en adoptant 10 panneaux rectangulaires, et non plus quadrilobés, illustrant des scènes de l’Ancien Testament, mais avec plusieurs épisodes dans le même cadre. Il y applique les lois de la perspective optique, diminuant les proportions des images tout en gardant une incroyable richesse des détails. Elle allait devenir la porte du Paradis, ainsi nommée par Michel-Ange.

Autoportrait

Ghiberti s’est représenté sur la porte. Peux-tu indiquer où il se trouve ?

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Palais Medici Riccardi Florence 1444 -1459

Le palais a été construit pour Côme de Médicis. Michelozzo est l’architecte officiel de Côme. Ce palais va devenir l’archétype des palais florentins.

Le bossage

La façade présente trois niveaux d’élévations qui se distinguent par une déclinaison du bossage: -1er niveau: bossage irrégulier, aux fortes bosses. -2ème niveau: le bossage est plus lisse, et les joints creusés. -3ème niveau: le bossage est lisse. Ce dégradé de bossage créé un effet plastique et rythme la façade. Les trois niveaux d’élévations sont séparés de moulures et différenciés par les variations de bossages; marquant ainsi la façade par des lignes horizontales. Celles-ci sont entrecoupées par les lignes verticales que forment les fenêtres qui se superposent. La façade se caractérise par sa régularité. On l’appelle façade quadrillée.

Léon Batista Alberti (1404 -1470) Léon Batista Alberti incarne l’humaniste et l’artiste complet. C’est avant tout un théoricien. Il publie ses premiers traités sur la peinture, la sculpture et la peinture. L’architecture repose sur trois principes formulés par Vitruve. Ils aboutissent à la beauté et à l’harmonie des parties: -Fumitas: solidité. -Utilitas: utilité. -Venustas: beauté. Alberti va mener une réflexion sur les textes de Vitruve, et va être le premier à parler des ordres en architecture.

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Apports d’Alberti On retrouve les caractéristiques du palais Médici Riccardi de Michelozzo: -L’élévation à trois niveaux. -La variation de bossage. -La façade quadrillée: l’articulation verticale grâce aux pilastres superposées, se croise avec l’articulation horizontale permise grâce aux moulures décorées qui séparent les niveaux.

Alberti intègre des nouveautés: -La superposition de pilastres engagés qui participent au rythme de la façade. -La superposition des trois ordres: dorique, ionique et corinthien. -Le développement des bases, colonnes, chapiteaux, frises et corniches. Alberti amène une nouvelle conception du décor architectural: il rythme la façade.

Le bossage Appareil de pierres décoratif,taillé de façon à paraître plus ou moins brut, donnant à un édifice un aspect lourd, défensif, voire plus travaillé selon le bossage.

Revenons à Alberti

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Petit rappel 1330-1336


Lʼarchitecture dʼAlberti se caractérise par sa monumentalité. En cela, il diverge complètement de lʼart de Brunelleschi qui nʼa emprunté à lʼAntiquité que le décor. Alberti va lui aussi sʼapproprier le décor, mais va y ajouter lʼordre colossal et la structure des façades propres à lʼarchitecture antique.

Petits rappels 1330-1336


Le fronton

Couronnement (d’une façade, d’un meuble, d’une baie...) de forme triangulaire ou arquée sur base horizontale, généralement plus large que haut, fait d’un tympan qu’entoure un cadre mouluré.

La colonne et le pilastre

- La colonne est un support vertical formé d’un fût, dont le plan est un cercle ou un polygone régulier à plus de quatre côtés, et généralement d’une base et d’un chapiteau. - Le pilastre est un décor vertical formé par une saillie rectangulaire d’un mur et s’apparentant à un pilier ou une colonne. Ces deux éléments peuvent être lisses ou cannelés. Ils sont soumis à des règles de proportions qui suivent les préceptes établis par Vitruve, architecte romain du Ier siècle. À la Renaissance, la redécouverte et la réinterprétation de son traité aboutissent à la mise en place de cinq ordres architecturaux ainsi définis :

Ordre Toscan C’est l’ordre le plus simple. Son fût est souvent agrémenté de bossages (parement de pierre formant une bosse plus ou moins saillante par rapport au mur).

Ordre dorique Il correspond à un idéal de simplicité (selon Vitruve, il représente l'homme) : le chapiteau n'est pas décoré, la frise est une alternance de triglyphes (trois rainures) et de métopes (sculptures).

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Petits rappels (suite) 1330-1336


Ordre ionique Il est plus raffiné, plus ornementé (selon Vitruve,il représente la femme). Le chapiteau dessine des volutes, la base est moulurée, la frise une série continue de sculptures. La colonne est plus élancée et plus fine.

Ordre corinthien Il a été qualifié de féminin par certains architectes de la Renaissance. D'une grande sveltesse, il est très élégant, surtout dans les proportions de son chapiteau, composé de larges feuilles découpées richement galbées, composées de feuilles d’acanthe, de persil, de laurier et quelquefois d'olivier.

Ordre composite Dérivé de l’ordre corinthien, il ne se distingue de ce dernier que par la composition de son chapiteau, où les volutes ioniques et une échine taillée en oves sont superposées aux ornements du calice corinthien. Ce sont les architectes du XVIesiècle qui ont imaginé de faire un ordre spécial de cet amalgame de formes, dont ils avaient remarqué un exemple dans l'arc de Titus.

Dessine un chapiteau … 1330-1336


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FLORENCE- Le Palais des Offices et le Palazzo Vecchio 1330-1336


En 1560, Cosme Ier de Médicis confie à Giorgio Vasari, architecte officiel du seigneur de Florence, la construction d’un palais destiné à accueillir les bureaux administratifs et judiciaires de Toscane (les Offices ou Uffizi). Cosme Ier fait établir une communication entre le Palais et le palais de la Seigneurie (palazzo Vecchio) par une passerelle couverte. Comme les Médicis avaient l'occasion de traverser plusieurs fois par jour cette galerie, ils eurent l'idée d'y exposer des œuvres d'art. Ce fut le premier musée moderne. Aujourd'hui, on peut y admirer de nombreuses oeuvres du Moyen Age jusqu'à la fin de l'époque Moderne. Le Palazzo Vecchio est l’hôtel de ville de Florence. Il s’agit d’un palais-forteresse situé sur la piazza de la Signoria (Seigneurie= ensemble des représentants municipaux et des corporations). Il côtoie les Offices. Sa construction débuta en 1299. La tour (87m de hauteur) servait de prison. Ce beffroi est crénelé (style toscan) La tour comporte un chemin de ronde en saillie. Ce palais est qualifié de « vecchio » (vieux) car les Médicis décidèrent de le quitter pour racheter en 1549, le Palais Pitti sur la colline de Boboli, palais qui appartenait à un riche commerçant. Les Médicis pouvaient le rejoindre par le corridor Vasari édifié en haut du Ponte Vecchio. Les blasons sur la façade du Palazzo Vecchio témoignent de la puissance de la cité de Florence.

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Paolo Ucello : Bataille de San Romano (1456) tempera 1,82 X 3,23 m1330-1336 1260

Marbre de Carrare

Contexte et contenu du tableau 1260

Marbre de Carrare

Bataille au bord de l’Arno le 1er juin 1432 entre Florence et Sienne; victoire de Florence qui en fait un symbole de puissance. Une mêlée entre les troupes de Florence (à gauche) et celles de Sienne qui fuient (à droite) au 1er plan : les condottieres (nobles et mercenaires) avec le grand vainqueur de la bataille Niccolo da Tolentino (enterré dans la cathédrale de Florence) face à la défaite de Petrucci(Sienne)

Perspective 1260

Marbre de Carrare

La perspective est mise en valeur par la taille des objets des hommes et des lances brisées au sol.

Allégorie Au second plan, un lévrier poursuit trois lièvres. Ce serait l’allégorie de la fuite de l’armée de Sienne.

Dynamisme Marbre de Carrare

Outre le travail basé sur la perspective afin de créer l’illusion de profondeur, Ucello tente de dépeindre la violence du champ de bataille, dynamique et mouvements de la scène : les visages montrent l’émotion, les cris, la fureur, le vacarme.

Étonnant Il existe 2 autres épisodes de la bataille, au Louvre et à la National Gallery de Londres. Celui de Florence étant le 3°.

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Filippo Lippi : La vierge à l’enfant 1465-1336 1260

Marbre de Carrare

Contexte et contenu du tableau 1260

Marbre de Carrare

C’est une scène intimiste, privée, nous surprenons une mère et son enfant. Tout est sensibilité dans ce tableau : la douceur du visage, la tendresse et l’amour maternel, le recueillement (prière), la fluidité du traitement et de la touche (drapé et étoffes légères).

Perspective 1260

Marbre de Carrare

Le cadre dans le cadre, la fenêtre dans le tableau, afin de créer l’illusion de profondeur, d’espace. La perspective est donnée par cette fenêtre ; le paysage s’éclaircit au lointain, révélant des forêts, une rivière, des montagnes; le voile de la jeune mère semble voleter sous un léger souffle d’air.

Codes & symboles La perle que la vierge porte sur sa coiffe représente le symbole de la pureté.

Apports de la Renaissance Marbre de Carrare

Recherche de réalisme avec une humanisation réelle des figures divines : l’auréole sur la tête des personnages saints est à peine esquissée.

Étonnant L’ange à droite regarde le spectateur, souriant, le prenant à partie pour le rendre témoin de la scène. Il noue permet également de « rentrer » dans le tableau.

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Piero della Francesca : portraits du duc d’Urbino et son épouse vers 1474 ?1260 Marbre de Carrare

Contexte et contenu du tableau

Marbre de Carrare Le double panneau montre le duc et la duchesse d'Urbino représentés de profil et disposés face à face, coupés au dessus des coudes. A l'arrière plan, un paysage, très travaillé, se perd dans le lointain et montre des cours d'eau et des architectures, peut être une représentation des terres appartenant aux princes. Les personnages, richement vêtus sont graves et sans expression. Les portraits sont également peints au verso et montrent des scènes oùles souverains apparaissent sur des chars de procession, accompagnés d'anges, d’allégories et de saints avec de larges paysages en arrière plan.

Ces portraits tentent d'être une image très proche de la réalité et le souci du détail est très présent. Le Duc est peint dans un habit rouge, une couleur de la noblesse et du pouvoir, son profil, très marqué, montre un décrochement qui est du à une blessure de guerre, un coup d'épée lui ayant emporté le départ du nez On peut donc en déduire que cette image n'est pas idéalisée mais que Della Francesca s’est attaché à montrer un homme avec ses défauts physiques, tel qu’il est...


Technique Della Francesca a peint à tempera, c'est à dire une peinture mélangée avec du jaune d'œuf, ce qui permet d'obtenir des couleurs très vives.

Codes & symboles Sur les 2 portraits, les têtes se détachent sur le ciel, nettement au-dessus du paysage , leur donnant ainsi une position symbolique : Les 2 époux dominent le monde social, (pouvoir) et la. Ils sont au-delà du monde matériel.

Allégorie le pélican symbolise la vertu et la charité ; celui-ci se lacère la poitrine pour nourrir de son sang ses enfants. Louange de l’épouse morte en couche

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Sandro Botticelli : La naissance de Vénus260 Marbre de Carrare

Le peintre

Marbre de Carrare Peintre, dessinateur et graveur italien (né en 1445 et mort en 1510 à Florence), de son vrai nom Sandro di Mariano Filipepi (surnommé «Le petit tonneau»,en italien, «botticello»). Très en faveur auprès des Médicis, il connut à leur cour, avec l’élite florentine, cette réunion du politique, du religieux et de l’humanisme néo-platonisant qui inspira ses sujets. Son art est nourri moins de réalité sensible que d’idées –ce qui l’isola un peu de ses contemporains. Contexte et contenu du tableau

Marbre de Carrare C’est un portrait allégorique. Le thème est mythologique, Botticelli représente le mythe de la naissance de Vénus : Ouranos, dont la haine pour ses enfants nés de Gaïa (la Terre) le conduit à les cacher au sein de la Terre au lieu de les élever dans la lumière, va subir une terrible vengeance. En effet, Gaïa demande à un de ses fils, le Titan Cronos, de castrer Ouranos. Ce geste criminel éloigne à jamais le Ciel de la Terre et libère les enfants. Cronos jette les testicules de son père dans la mer. Une écume (aphros, en grec) se forme autour des organes paternels et de cette écume surgit Aphrodite (Vénus, en latin). Elle fut poussée par les Zéphyrs d'abord à Cythère, puis sur la côte de Chypre. Là elle fut accueillie par les saisons, les Heures, vêtues et parées pour aller chez les immortels.

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Iconographie Marbre de Carrare

La scène représente Vénus au centre de la toile, sur une coquille St Jacques posée sur les flots agités par le souffle de Zéphyr. À gauche, Zéphyr est enlacé par une jeune femme. À droite, une jeune femme blonde tend, depuis la rive, un voile à Vénus. Des fleurs volent dans l’espace à gauche, des arbres boisent la berge à droite du tableau.

Vénus est la déesse de la beauté. Elle était célébrée en Grèce. Vénus symbolise le Désir et la Fécondité. Mais Botticelli, par la douceur de sa représentation, exprime sa volonté de recréer une image de la déesse de l’Amour telle que les Anciens l’avaient créée.

Symboles & allégories Marbre de Carrare

Vénus

La coquille St Jacques C’est ici une image redondante de Vénus. C’est un signe de Fécondité liée à l’eau. La coquille, comme la perle que contiennent certaines coquilles, symbolise le mariage en Grèce. Les roses, le coquillage, la guirlande de myrte au cou du personnage de droite qui l’accueille, sont des attributs de Vénus.

Une Heures

Suite à l’enlèvement de Chloris par Zéphyr qui la prend pour épouse et lui offre l'empire des fleurs, ceux-ci poussent Vénus vers le rivage.

Zéphyr et Chloris

Une des filles de Zeus, une Heures, accueille Vénus, déesse de l’amour et de la beauté, lui tendant un voile afin de la recouvrir et de la sécher.

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On retrouve ici les thèmes et préoccupations des artistes de la Renaissance : - l'Antiquité.Vénus déesse antique prend les traits d'une statue de l'Antiquité. La blancheur de sa peau rappelle le marbre. Sa pose est comparable à celle d'une sculpture. – La volonté d’imiter la nature à la perfection. Le corps de Vénus est celui d'une déesse, c'est-à-dire le corps d'une femme idéalisée, aux proportions parfaites. - La beauté. C'est le cœur des préoccupations des artistes de la Renaissance. Vénus est la déesse de la beauté.

Botticelli peint ici la naissance de la Beauté, autrement dit symboliquement la renaissance de la beauté classique définie par les Athéniens au Vème siècle avant JC et oubliée durant plus de mille ans par les artistes du Moyen Age.

A retenir… Marbre de Carrare

Dessine Vénus

Sandro Botticelli (Autoportrait) Détail de " L'Adoration des Rois Mages " vers 1474Galleria degli Uffizi - Florence

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Sandro Boticelli : Le printemps vers 1480 Marbre de Carrare


Marbre de Carrare C'est une peinture sur panneau de bois de dimensions 2,03m x 3,14m. Le printemps, scène profane, a été peinte vers 1480 par Botticelli, dont les oeuvres à sujet religieux (madones, enfants Jésus, images des saints) constituaient alors la quasi totalité de la production artistique : La scène profane est peinte avec le même sérieux que si Vénus était une autre incarnation de la Vierge Marie. (Selon les estimations, les thèmes profanes ne représentaient qu’une infime partie du marché de l’art ; la plupart du temps il s'agissait de portraits.) Connu dans le monde entier comme le pendant à l'autre chef-d'oeuvre La naissance de Vénus, tous deux peints pour la villa du Castello appartenant à Laurent de Pierfrancesco de Medicis puis conservés au musée des Offices, ce tableau reflète les thèmes philosophiques et littéraires de la Renaissance.

En effet, du fait même du nombre d’écrits et des récentes découvertes sur le commanditaire des œuvres, ainsi que des symboles et autres allégories figurant sur le tableau, nous resterons donc sur une analyse succincte.

Rapide et caricaturale analyse…

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Rapide et caricaturale analyse…(suite) Le décor du Printemps est une prairie semi-circulaire où abondent les herbes et les fleurs peintes sur fond sombre. Des orangers émaillés de fleurs blanches et de fruits dorés encerclent la prairie. Ce serait donc le jardin de Vénus, assimilé dans l'imagination de Botticelli au jardin des Hespérides et ses pommes d’or. Les fleurs et les oranges indiquent que nous sommes au Printemps. Cinq parties distinctes coexistent : Deux à gauche, la droite, le centre et le haut du tableau. Dans chacune de ces parties, on retrouve des personnages tirés de la mythologie et des Métamorphoses d'Ovide, mis en valeur par leurs tons clairs qui contrastent avec les tons plus foncés du fond végétal.

Iconographie Marbre de Carrare

Au centre, Vénus. Marbre de Carrare

Se dressant au milieu du tableau et se découpant sur les frondaisons de l’arrière plan, Vénus, majestueuse, dans son jardin, dans son domaine. Elle lève la main vers les 3 grâces, peut-être pour attirer leur attention sur les faits de son fils Cupidon. Elle a l’air serein et bienveillant. Les branches qui l’entourent dessinent autour d’elle une niche végétale ou bien une mandorle. Le rouge (que l’on retrouve chez Mercure et cupidon) du drapé, le blanc de sa tunique, la pâleur de son teint et le blond de sa chevelure contrastent sur le sombre du bosquet.

Mandorle Le mot mandorle vient de l’italien mandorla qui signifie amande. Il désigne une figure en forme d’ovale ou d'amande dans laquelle s’inscrivent des personnages sacrés : le plus souvent le Christ en gloire lors du jugement dernier, mais aussi la Vierge Marie ou les saints. Il y a donc un mélange habile et plein de finesse de la part de Botticelli de mélanger sacré et profane, les divinités antiques assimilées aux codes de représentation chrétiens.

La perspective volontairement secondaire se retrouve dans les dessins des personnages traités, non pas en volume, mais en couleurs et en lignes principalement. Les personnages sont caractérisés par un traitement graphique de leurs silhouettes. Cela donne une impression longiligne, précieuse, fragile. Les formes sont légèrement sinueuses et maniérées, remarquez les déhanchés et les positions des mains.

Dessin et couleurs

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A droite, Zéphyr, Chloris, Flore… Marbre de Carrare

Botticelli représente ici une histoire mythologique en deux parties dans le même tableau : - Complètement à droite, l’enlèvement de Chloris par Zéphyr qui la prend pour épouse et lui offre l'empire des fleurs. Celles-ci sortent de sa bouche. - Elle devient alors Flore, déesse de la jeunesse et du printemps, vêtue, ci-contre à gauche, d’une tunique au drapé mouvant et souple recouvert de motifs floraux. Elle est couronnée de fleurs et semble puiser au creux d’un pli de sa robe des pétales. Elle devient l’allégorie de la ville de Florence.

Tout en haut, Cupidon. Marbre de Carrare

Cupidon, fils de Vénus et Mercure, symbole de l’amour aveugle, s’apprête à darder une flêche enflammée sur l’une des trois grâces.

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À gauche, les trois Grâces. Marbre de Carrare

Référence explicite à la mythologieLes trois grâces (Castitas, la chasteté, Voluptas, la volupté, et Pulchritudo, la beauté) dansent en une ronde légère, suggérée par les voiles diaphanes flottants, la guirlande des mains réunies et la position des pieds.

À l’extrême gauche, Mercure. Marbre de Carrare

Coiffé de son casque, ses chaussures de messager ailé aux pieds, il maintient les nuages de l’hiver hors du jardin à l’aide de son caducée. Il dévoile également les mystères de l’amour.

Caducée (Du latin caduceum, du grec kêrukeion, bâton d'un héraut)

- Principal attribut d'Hermès, formé d'une baguette surmontée de deux petites ailes, et autour de laquelle s'entrelacent deux serpents.

- Emblème des médecins, composé d'une baguette autour de laquelle s'enroule le serpent d'Asclépios et que surmonte un miroir symbolisant la prudence.

La poésie du tableau naît de l’arabesque des lignes, sillage d’un mouvement autour d’êtres légers et transparents, sur lesquels voltigent des voiles peints en glacis. L’espace représenté n’est pas l’espace d’un monde réel, mais celui d’un espace idéalisé où le temps semble arrêté. Le style de Botticelli, marqué par ses contacts avec les humanistes de la cour des Médicis, reflète le style précieux de l’époque : représentations de divinités classiques ayant comme modèles des sculptures antiques, paysages, scènes mythologiques gréco-romaines, thèmes empruntés aux textes antiques et classiques, maintenant traduits.

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Léonard de Vinci : L’annonciation 1472-75 Détrempe sur bois, 98 x 217 cm

La scène se déroule dans un jardin clos. En arrière plan, pins et cyprès symbolisent un paysage idéalisé, on peut voir un port sur fond de montagnes, ce paysage est très clair, il crée donc un contraste clair-obscur avec le premier plan. Nous pouvons déjà y voir la touche de Léonard de Vinci et son « sfumato » Dans ce tableau, l'archange Gabriel salue la Vierge Marie et lui annonce sa grossesse. La Vierge lui fait face. Elle est surprise et arrête sa lecture. Son geste de la main gauche peut être interprété comme un signe de trouble où elle serait surprise de la venue et de l’annonce de l’archange.


Marbre de Carrare

Mise en évidence de Marie

Marbre de Carrare Léonard de Vinci représente Marie de trois-quarts face dans l’angle du jardin. Les trois dimensions, hauteur, largeur et profondeur convergent vers Marie créant ainsi une illusion de la profondeur qui accentue l'importance de la Vierge. Sa tête pâle contraste violemment avec le mur sombre alors que son corps est pris dans la structure des pierres apparentes dont les lignes parallèles semblent converger vers elle.

La perspective, le thème religieux, une séparation en deux plans du tableau, la rigueur scientifique, la peinture à l’huile même, véritable révolution à cette époque, Toutes ces caractéristiques sont propres à l’apogée de la Renaissance. Bien que cela soit une œuvre de jeunesse, De Vinci réunit donc dans ce tableau la plupart du savoir-faire et des goûts de son époque.


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Michel-Ange :La Sainte famille 1506 tempera sur bois, diamètre 120 Contexte et contenu du tableau

Marbre de Carrare

Michel-Ange a sans doute réalisé ce fameux tableau en 1506, à l'occasion de la naissance de la première fille d'Agnolo Doni (marchand florentin) et Maddalena Strozzi (riche famille de banquiers florentins). Le sujet est celui de la Sainte Famille élargie à St Jean Baptiste enfant (à droite derrière le parapet ). le cercle familial est un bloc puissant d’où s’élève une forte valeur morale. La Vierge, une jeune femme musculeuse, exécute un mouvement compliqué de torsion pour prendre l'Enfant que Joseph installe sur son épaule. Cette pose est très significative du style de l'artiste puisqu'elle permet une torsion des membres qui fait saillir les muscles du corps. Cet effet apparaît clairement dans les sculptures de Michel-Ange.

Composition

Marbre de Carrare La composition est circulaire et mise en valeur par un cadre richement décoré. Le tableau est coupé en deux par le parapet. Elle est également originale par la position nouvelle de l’enfant Jésus : il n’est plus sur les genoux ou dans les bras de la vierge, mais il grimpe sur l’épaule, dans un souci de réalisme afin de représenter le mouvement sur les bases de la statuaire antique.

Couleurs et lumière

Marbre de Carrare Le peintre utilise une seule couleur pour chaque unité distincte: bleu = jupe de la Vierge) rouge (son chemisier), etc… L’artiste joue sur les valeurs de la même couleur pour montrer les différents reflets, les drapés très travaillés peints avec minutie et le volume. Une lumière intense sature les couleurs, cette lumière (divine) émanant des personnages remplacerait leurs auréoles. La luminosité des couleurs, les effets d'éclairage souligneraient alors le caractère sacré des personnages.

Étonnant Les nus dans un tableau à sujet religieux sont plutôt rares. Les nus présents à l'arrière-plan, dont les poses et les gestes sont reproduisent ceux des sculptures classiques, symbolisent l'humanité païenne, le monde d'avant la venue du Christ. Sur la droite, le petit saint Jean indiquerait le passage, au travers du baptême, de l'âge païen à l'ère chrétienne…

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Raphaël : La vierge au chardonneret (1506) huile sur bois, de 107 sur 77 cm Contexte et contenu

Marbre de Carrare

La Madone au chardonneret a été commandée à Raphaël par Lorenzo Nasi, marchand florentin, à l'occasion de son mariage. Le tableau représente au premier plan une Madone, assise sur un rocher, tenant dans sa main gauche un livre et posant la main droite d’un geste protecteur sur l’épaule de St Jean-Baptiste enfant qui tend à l’enfant Jésus un oiseau, un chardonneret, que celui-ci caresse. Au second plan, un paisible paysage verdoyant, contenant une rivière surmontée d’un pont de pierre à gauche et une ville fortifiée et des montagnes au lointain à droite.

Composition

Marbre de Carrare

Allégorie et symbole

Marbre de Carrare Le chardonneret est le symbole de l'âme chrétienne, il évoque la passion du Christ, car ce petit oiseau se nourrit entre les épines des arbres.

La composition est de forme pyramidale montrant les protagonistes liés par des échanges de regards et de gestes. La scène est intimiste, maternelle plus que divine, d’ailleurs l’auréole de la Vierge est à peine visible. La Vierge semble protéger, couvrir les deux enfants.

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Michel-Ange : David (1501-1504) 4,34 m marbre blanc de Carrare

Galerie de l’Académie

Contexte et contenu

Marbre de Carrare

En 1501, Michel-Ange reçoit la commande d'une statue de David par la guilde des marchands de laine qui était responsable de l'entretien et la décoration de la cathédrale de Florence. À cette fin, Michel-Ange reçoit un bloc de marbre déjà utilisé par un autre sculpteur qui avait échoué à représenter son sujet. Michel-Ange rompt avec la manière traditionnelle de représenter David. Il ne le présente pas en vainqueur, la tête du géant à ses pieds et sa puissante épée à la main. Il le représente dans l’attente précédant le combat, sa fronde sur l’épaule. Il est sans doute saisi juste au moment où il entend et voit Goliath jurant et se moquant.

Allégorie et symbole

Marbre de Carrare Le David aurait donc dû être une sculpture religieuse, puisqu'il représentait un héros biblique, mais la représentation qu'en avait donnée Michel-Ange ne fut pas placée en un lieu de culte, mais devant le Palazzo Vecchio , le centre du pouvoir florentin. Le héros statufié devint du coup le symbole de la République florentine, d'une part parce qu'il était placé devant son siège, d'autre part, parce que le côté petit héroïque qui terrasse plus grand que lui (en l'occurrence Goliath) ne pouvait que séduire les citoyens d'une cité-état qui devait faire face aux voisins plus puissants qu'elle!

Contexte et contenu

Marbre de Carrare

Cette statue colossale marque une rupture avec la statuaire plus figée du Moyen-âge , et elle transcende également l'héritage antique dont s'inspirait Michel-Ange pour proposer une œuvre étonnamment moderne lors de sa conception, et restée depuis l'une des sculptures les plus célèbres de l'art occidental.

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Dessins divers, collages, impressions,…

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Nicola Pisano : Chaire du baptistère de Pise – 1260 - Marbre de Carrare

Cette chaire n’est pas seulement un objet liturgique, mais une vraie sculpture architecturale : Pisano lui a donné une forme hexagonale qui s’harmonise avec la forme circulaire du baptistère. La chaire est supportée par une colonne centrale posée sur un socle où figurent des grotesques et des animaux. Des colonnes en marbre rouge, posées sur des lions (le lion est le symbole du christianisme triomphant), qui soutiennent des arcades trilobées.

Allégories et symboles Entre chaque arcade, se trouvent des statuettes d’angle : les quatre vertus cardinales. Les vertus sont représentées avec des attributs symboliques, qui varient selon les artistes et les auteurs. Néanmoins certains attributs sont plus courants : - La prudence : miroir et serpent . - La tempérance : deux récipients avec l’eau passant de l’un à l’autre. - La force : glaive ou couronne. - La justice : balance ou épée.

La partie supérieure est ornée de bas reliefs séparés par des colonnes brun -rouge. Les scènes sculptées relatent la vie du Christ : - Annonciation-Nativité-Annonce aux bergers. - Epiphanie. - Présentation au Temple. - Crucifixion. - Jugement Dernier. Les sculptures se caractérisent par un fort relief, les traits des personnages marqués reflétant ainsi un réalisme psychologique, et des lourds drapés qui révèlent leurs corps.

C’est à Nicola Pisano, sculpteur/architecte, que Vasari, dans ses Vite (les Vies), attribue le lancement de la première des trois étapes de la Renaissance sculpturale.

Iconographie

A savoir…

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Nicola Pisano : Chaire du baptistère de Sienne – 1265 - Marbre de Carrare

Pisano donne à cette chaire la même structure que celle du baptistère de Pise : Elle est de plan octogonal. Neuf colonnes soutiennent le balcon. Les colonnettes de Pise ont ici été remplacées par des statues. A la base, des lions soutiennent les colonnes extérieures; et les sculptures des sept Art libéraux et de la Philosophie supportent la colonne centrale. La pratique de la philosophie permet à l’homme de s’élever intellectuellement vers Dieu.

Les bas reliefs sculptés se caractérisent par beaucoup de mouvement, le déploiement des drapés, l’expression des sentiments et des émotions.

Le déploiement des draperies et l’expression du pathos sont propres à l’art gothique français. Il est donc intéressant d’observer une double influence: La sculpture gothique et la référence permanente à l’art antique. Cet éclectisme domine l’Italie du 13ème siècle.

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Au fait, où allons-nous ?

En te référant aux lieux et villes que nous traversons et visitons, trace notre périple sur la carte ci-dessous…

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Et si vous deviez parler avec des italiens ?...

Se saluer Bonjour. Buongiorno. Bonjour. Salve. Bonsoir. Buonasera. Salut ! Ciao! Au revoir. Arrivederci. À tout à l'heure ! Ci vediamo dopo! À bientôt ! A presto! À demain ! A domani!

Le b.a. -ba Oui. Sì. Non. No. S'il vous plaît. Per favore. Merci beaucoup. Grazie mille. Pardon. Scusi. Comment allez-vous ? Come sta? Comment vas-tu ? Come stai? Très bien, merci. Bene, grazie. Et vous ? E lei? Et toi ? E tu? Je vous en / t'en prie. Prego. Je ne parle pas italien. Non parlo italiano. Parlez-vous français ? Parla francese? Où sont les toilettes ? Dov'è il bagno? Qu'est-ce que c'est ? Che cos'è? Quoi ? Come? Je ne comprends pas. Non capisco.

Présentation Je m'appelle Pierre. Mi chiamo Pierre. Comment vous appelez-vous ? Come si chiama? Je suis français(e). Sono francese. D'où venez-vous ? Lei di dov'è? Je viens de Paris. Sono di Parigi. Enchanté(e). Piacere. Moi de même. Piacere mio.

Pour mieux comprendre Je ne comprends pas. Non capisco. Excusez-moi, mais je n'ai pas compris. Scusi, non ho capito. Je parle un tout petit peu italien. Parlo giusto un po' d'italiano. Je suis français(e), je ne parle pas italien. Sono francese, non parlo italiano. Je peux vous poser une question ? Posso farle una domanda? Pourriez-vous répéter plus lentement, s'il vous plaît ? Può ripetere più lentamente, per favore? Je suis désolé(e) de vous déranger... Mi scusi se la disturbo... Ce n'est pas grave. Non fa niente. C'était délicieux! Era delizioso! Bon appétit ! Buon appetito! Il fait très beau aujourd'hui. Oggi il tempo è bellissimo. Il y a du soleil. C'è il sole. Il fait très chaud. È molto caldo. Il fait très froid. È molto freddo. Il pleut. Piove. Quel temps épouvantable ! Che brutto tempo! Quel temps fait-il ce matin ? Com'è il tempo stamattina? Quel temps fait-il demain ? Che tempo farà domani? On annonce de la pluie pour demain. Dicono che domani pioverà. On annonce du soleil pour demain. Dicono che domani ci sarà il sole. Allô ! Pronto? Allô, je t'appelle de mon portable. Pronto? Ti chiamo dal cellulare. Il faut que je recharge mon portable. Devo mettere in carica il telefonino.

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Collège Léonard de Vinci – Arts plastiques – 5° - Année ...vinci-col.spip.ac-rouen.fr/IMG/pdf/voyage_en_toscane_2013.pdf2 Collège Léonard de Vinci – Arts plastiques –