Colloque SCIENCE, TECHNOLOGIE et CULTURE DE LA PAIX

Université d’Evry 22-23 mai 2013

Culture de la paix et armes nucléaires

Luigi Mosca(Armes Nucléaires STOP)

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--> Je vais commencer par les armes nucléaires …

EXIGEZ

un désarmement nucléaire total !

Pourquoi ?

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Tout d’abord ce que tout le monde devrait absolument savoir :

- aujourd’hui il y a (encore !) dans le monde 20 000 (vingt mille) bombes nucléaires

- Il s’agit essentiellement de bombes à l’Hydrogène (bombes H),

en moyenne 30 fois plus puissantes que celles d’Hiroshima et de Nagasaki (6 et 9 août 1945)

Pire encore :

- environ 2000 de ces bombes sont actuellement en état d’alerte maximale et permanente, prêtes à être lancées (pour la plupart) en moins de 15 minutes, suite à l’ordre donné par un Chef d’État.

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L’utilisation (et donc également la menace d’utilisation) de ces armes de destruction massive a été considéré

par l’Assemblée Générale des Nations Unies

un crime contre l’Humanité et la civilisation(Résolution 1653 (XVI) du 24 novembre 1961)

En complément :

- l’avis de la Cour Internationale de Justice (1996)

- l’article 7 du Statut de la Cour Pénale Internationale (2002)

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Ces bombes sont la propriété de 9 États

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Queste bombe sono possedute da 9 stati :

ÉTATS Nombre de bombes

États Unis d’Amérique (USA) 8 500

Russie 11 000

France 300

Grand Bretagne (UK) 200

Chine 200

Israël 100

Inde 100

Pakistan 100

Corée du Nord 7

------------------------------------- ------------------------

Total 20 500

240 bombes américaines (USA) sont installées

dans des bases de l’OTAN en Europe

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Pays Site Nombre de bombes

Allemagne Büchel 20

Belgique Kleine-Brogel 20

Italie Aviano 50

Italie Ghedi-Torre 40

Pays Bas Volkel 20

Turquie Incirlik 90

------------------------Total

------------------------ -----------------------

240

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Bombes nucléaires en état d’alerte permanente :

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État Nombres de bombes

États Unis d’Amérique (USA) 860

Russie 880

France 96

---------------------------------------- ----------------------------------------

Total ≈ 1 800

Les bombes déjà faites exploser :

Hiroshima (≈ 15 Ktons de TNT/ U(235)) le 6 août 1945

et Nagasaki (≈ 20 Ktons di TNT/ Pu(239)) le 9 août 1945

Et, ensuite : 2074 tests nucléaires dont ¼ dans l’atmosphère et les autres dans des sites souterrains

Parmi ces tests, celui de la bombe la plus puissante à ce jour, appelée la « Tzar Bomba », équivalente à 3800 bombes d’Hiroshima ! faite exploser le 30 octobre 1961, dans l’archipel de la Nouvelle Zemble dans l’Océan Arctique.

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Le 30 Octobre 1961 : esplosion de la “TZAR BOMBA” = 3800 bombes d’Hiroshima

≈ 100 Km≈ 100 Km

Écoutons maintenant ce que le Président John Fitzgerald Kennedy

avait dit dans un discours aux Nations Unies en 1961 :

« Chaque homme, femme ou enfant vit sous une épée nucléaire

de Damoclès, accrochée à des fils fragiles, qui peuvent être coupés

à tout moment par accident ou erreur ou par folie.

Ces armes doivent être abolies avant qu’elles ne nous abolissent .. »

Or, cette déclaration reste malheureusement vraie encore aujourd’hui, un demi-siècle plus tard !

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Contrairement à ce que prétend une certaine propagande,

les armes nucléaires ne représentent

pas du tout un facteur de sécurité pour

les États qui les possèdent, mais un facteur

de risque immense pour tout le monde !

En effet, il suffit que même dans un seul cas une force

de frappe n’ait pas son effet de dissuasion pour qu’une guerre nucléaire puisse être déclenchée, avec

des conséquences terrifiantes pour tout le monde !

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En d’autres termes :

depuis l’année 1945 (début de l’ère nucléaire militaire)

il est devenu impossible de garantir la sécurité d’un Pays indépendamment de la sécurité de tous les autres.

Par conséquent, la seule solution consiste en l’élimination totale de toutes les armes nucléaires.

Oui, mais comment ?

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En principe, l’instrument pour cela devrait être le

Traité de de Non Prolifération (TNP), signé par tous les pays du monde sauf l’Inde, le Pakistan et Israël (ainsi que la Corée

du Nord qui en est sortie en 2003), et cela grâce à son fameux Article VI, qui oblige les pays dotés d’armes nucléaires à

négocier « de bonne foi » leur désarmement total et définitif.

Mais les Pays « dotés », qui ont globalement diminué leur stock de bombes nucléaires, poursuivent cependant la

modernisation de leurs armes (qui ont également un rôle politique « de prestige ») en fragrante violation justement

de l’Article VI du TNP.

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En bref :

les Pays « non dotés » (et les ONG) demandent au Pays « dotés » de désarmer rapidement, tandis que les Pays « dotés » ne veulent pas désarmer avant que la prolifération (Iran, Corée du Nord, …) ne soit arrêtée!

or ce refus actuel de désarmer constitue justement le principal « moteur » de la prolifération !

Comment sortir de ce cercle infernal ?

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Plusieurs actions sont en cours de la part des ONG (*) et de certains États « non dotés » ( Norvège, Suisse, Costa-Rica, …) pour essayer de briser ce cercle vicieux avant qu’il ne soit trop tard :

- initiatives diplomatiques auprès des ambassadeurs et des parlementaires des différents États …

- initiatives adressées aux populations : publications, conférences, sit-in, jeûnes, documentaires, expositions …. afin d’engendrer une prise de conscience de chacun, qui puisse conduire à une pression sur les différents gouvernements des Pays « dotés »

----------------------------------------------------------------------------------(*) ONG = Organismes Non Gouvernementaux: réseaux d’associations

tels que : Armes Nucléaires STOP, IPPNW, le Mouvement de la Paix, Global Zéro, Aboliton2000, Campagne ICAN, etc, etc

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En voici quelques exemples :

- Publication du petit livre : « EXIGEZ ! » avec Stéphane Hessel et Albert Jacquard (avril 2012)

- Film documentaire sur les essais nucléaires en Polynésie Française

- Participation au Forum Social Mondial à Tunis (mars 2013)

- Sit-in à Faslane (base militaire nucléaire britannique), Ecosse (avril 2013)

- Conférence de préparation à la révision du PNT à l’ONU (Genève) avril 2013

- Commémoration d’Hiroshima et Nagasaki, avec jeûne du 6 au 9 août 2013

en France (Paris), Allemagne (Büchel) et Angleterre (Burghfield)

- Expo itinérante « Senzatomica » en Italie (2012 - 2013 - …)

- Meeting à Sarajevo sur le thème : « Démocratie et sécurité humanitaire »

en 2014

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Et notamment, deux événements récents qui ouvrent une « fenêtre

d’espoir » par une offensive conjointe de la majorité des États et

de l'ensemble des ONG au niveau mondial en vue de contraindre

les États nucléaires au désarmement :

- La Conférence d’Oslo sur les conséquences Humanitaires terrifiantes d’une guerre nucléaire, conférence qui a réuni 130 États et des nombreuses ONG en mars dernier, et qui sera suivie d’une nouvelle session à Mexico en 2014

- la création par l'Assemblée Générale de l'ONU d'un

« Open-Ended-Working-Group » (OEWG) pour lui faire

« de nouvelles propositions » sur le désarmement nucléaire,

à la majorité des votes (donc pas de véto possible !)

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Par où pourrait commencer le désarmement :

- par le Royaume Uni ? confronté à des gros problèmes financiers pour renouveler tous ses équipements obsolètes, ainsi qu’à la radicale opposition de l’Ecosse ! ….

- par le retrait des bombes USA de l’OTAN en Europe ??

- par ….... ???

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Pour ce qui concerne plus spécifiquement la France :

- sa doctrine sur la « dissuasion » est invariante, droite et gauche confondues :

3 sous-marins x 16 missiles x 6 bombes ≈ 300 bombes

dont au moins 1 sous-marin toujours en état d’alerte

+ la force aéroportée (avions Mirages-2000 et Rafales)

- mais des voix contraires se font entendre :

Michel Rocard, le Général Norlain, Paul Quilès (ancien ministre de la Défense), les différentes ONG ….

et cela commence à être reconnu même par le Président de la République (confronté également avec des problèmes de budget pour la Défense) …

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D’autre part, le Sénat, après avoir préconisé le maintien de la « force de dissuasion » jusqu’au moins en 2070, se lance dans une affirmation étonnante :

• « S’il nous fallait dessiner aujourd’hui un format d’armées partant de zéro, il est fort probable que la nécessité d’acquérir une force de frappe nucléaire, avec de surcroît deux composantes, ne ferait pas partie de nos ambitions de défense.

• Nous concentrerions vraisemblablement nos efforts pour contrer des cyber-attaques, la grande criminalité ou les groupes terroristes agissant sur notre territoire. »

 (« Rapport d’Information du Sénat N° 668 du 12 juillet 2012, à la page 37)

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Et maintenant :

une culture de la paix ?

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Il s’agit en particulier de pouvoir répondre

à la question :

« en supposant (avec un peu d’optimisme) que dans

15 ou 20 ans toutes les armes nucléaires seront éliminées, qu’est-ce qui pourra nous garantir que,

un peu plus tard (10, 20 ou 50 ans après) un quelconque État ne puisse recommencer ? » 

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Mais, tout d’abord, un constat :

dans nos sociétés, comme dans l’ensemble du monde, la violence est présente un peu partout : dans tous les secteurs et à tous les niveaux, de façon à constituer une sorte de « pyramide », au sommet de laquelle se trouvent les crimes les plus odieux, les génocides … et l’emploi des armes de destruction massive, notamment de la plus terrifiante d’entre elles :

l’arme nucléaire

Je n’essayerai pas ici de faire une revue de toutes les formes de violence qui constituent cette pyramide : elle sont déjà bien connues … mais pas toujours !

Je me limite donc à orienter les projecteurs sur une de ces formes qui est assez rarement l’objet d’une véritable prise de conscience :

il s’agit de la violence de nombreux jouets que des adultes achètent pour leurs enfants, sans se rendre compte du message qui accompagne nécessairement cette démarche, généralement considérée comme banale (aux USA cela inclut de vraies armes, données souvent à des adolescents et parfois même à des enfants !)

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Or, la question importante qui se pose ici est :

« d’où vient toute cette violence, qui s’oppose à l’épanouissement d’une culture de la paix ? »

Certains grands esprits ont essayé d’aborder cette

interrogation :

par exemple, un certain Albert Einstein avait adressé

à Sigmund Freud, le 30 juillet 1932, une lettre posant

la question : « Warum Krieg ? » (Pourquoi la guerre ?)

… malheureusement la réponse de Freud n’a pas permis

de beaucoup avancer sur ce problème.

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Par la suite, curieusement, peu de spécialistes se sont intéressés

à cette question de l’origine des formes les plus extrêmes

de la violence.

Le psychanalyste André Green, dans son texte, « Pourquoi le

mal » (1988), s’exprime ainsi, en se référant aux survivants de la

Shoah : « Tout indique, à travers leurs témoignages, qu’ils n’ont

toujours pas compris - et nous (les psychanalystes) encore moins …».

D’autre part, Hannah Arendt, toujours au sujet de la Shoah, a introduit

la notion de la « banalité du mal ».

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Probablement la contribution la plus significative

à une tentative de compréhension en ce domaine est due à la

psychanalyste Hanna Segal (1918-2011), une des principaux

représentants de l’école de Melanie Klein.

Elle est notamment à l’origine (avec Moses Laufer) du groupe :

« Psychoanalysts for the Prevention of Nuclear War (PPNW)

en 1983, et ensuite de l’association « International Psychoanalysts

Against Nuclear Weapons (IPANW) en 1985.

L’« Association des Médecins Français pour la Prévention de la

Guerre Nucléaire (AMFPGN) » est affiliée à l’IPPNW (International

Physicians for the Prevention of Nuclear War).

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• Au delà de cette difficile recherche de son origine, quelle pourrait être l'alternative à cette « culture de la violence »  ?

Une culture de la « non-violence solidaire »,  autrement dit, une culture de la paix fondée sur la justice et la solidarité : on pense tout naturellement ici à Gandhi, le Dalaï-Lama, Martin Luther King …

ainsi qu’à tous les mouvements qui s’en sont inspirés.

• Par où commencer ? Par la formation depuis le plus jeune âge (les parents, la crèche, l’école, la vie associative …).

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Et, sur le plan des relations entre États, cela se traduit par des initiatives de coopération, fondées sur la recherche du bien commun.

C’est tout cela et non la menace par les armes nucléaires qui peut assurer dans la durée

la paix dans le monde !

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En d’autres termes,

il s’agit de « ne pas (ne plus) se tromper d’ennemi ».

Les ennemis de chaque État ne sont pas d’autres États, les vrais

ennemis sont communs à TOUS les États, et ils s’appellent :

la misère dans le monde, la dégradation de l’environnement,

les épidémies, l’ignorance, le mépris, la corruption, les

fanatismes …

C’est donc contre ces ennemis là qu’il s’agit de concentrer tout

le potentiel dont dispose l’Humanité, en intelligence,

initiatives solidaires, créativité … et pas dans un course folle à

toute sorte d’armements !

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Et voici également une réflexion plus personnelle :

Constat : la course aux armements nucléaires, démarrée il y a 70 ans, a toujours été l’oeuvre des ÉTATS et jamais des PEUPLES, qui par conséquent ont été pris en otage de décisions auxquelles ils n’ont jamais participé.

En d’autres termes : nous, les 7 milliards de citoyens du monde, sommes les otages d’une poignée de décideurs (les dirigeants des États dotés d’armes nucléaires), qui ont transformé notre planète à tous, la Terre, en une immense poudrière. Il s’agit (et de très loin) de la plus colossale et terrifiante prise d’otages de toute l’histoire de l’Humanité.

Quant à la conclusion, je préfère la confier

à Martin Luther King :

« Il nous faut apprendre à vivre tous ensemble comme des frères, autrement nous allons périr tous ensemble comme des idiots »

(« We must all learn to live together as brothers or we will all perish together as fools »

Martin Luther King,

à la Cathédrale Nationale de Washington D.C.,

le 31 mars 1968

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BACK-UP(un peu de bibliographie)

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Pour une bibliographie de publications récentes et assez accessibles sur le problème des armes nucléaires voir, dans le « petit livre pour le grand public » : «  EXIGEZ ! un désarmement nucléaire total », Ed. Stock (avril 2012), la rubrique « Pour en savoir plus » (pages 56-58)

Voir également deux publications encore plus récentes :

« Nucléaire, un mensonge français » par Paul Quilès, Ed. Charles Léopold Mayer (2012)

« Arrêtez la bombe! » par Paul Quilès, avec Bernard Norlain et Jean-Marie Collin, Ed. Cherche-Midi (2013)

et une plus ancienne :

« Vers le désarmement - étapes, projets, problèmes », par Roger Mayer,

Ed. Sociales, Paris (1973)

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• Pour une interprétation des processus de violence extrême, tant sur le plan individuel que collectif, voir par exemple, dans le volume « Psychoanalysis, Literature and War (1997) » de Hanna Segal, les deux articles suivants :

• « Silence is the real crime (1987) » et

• « From Hiroshima to the Gulf War and after : socio-political expressions of ambivalence (1992-1995) » 

• Voir également :

• « Psychanalyse de la situation atomique», par Franco Fornari, Ed. Gallimard (1969) (Titre original : « Psicanalisi della guerra atomica, Ed. di Comunità, Milano, 1964), où on peut lire en particulier, aux pages 9-10 :

•  « Dans le présent essai je soutiens qu’il est nécessaire pour toute homme, en tant qu’homme normal, de se sentir en quelque manière coupable et responsable de la destruction possible de toute l’humanité. Cela revient à dire que ne pas ressentir cette culpabilité et cette responsabilité signifie du point de vue de la psychanalyse - du moins selon une certaine manière de l’entendre - vivre les problèmes de l’ère atomique selon un mode pathologique ».

Franco Fornari (1921-1985) est un médecin neuropsychiatre, psychanalyste et philosophe italien.

Très tôt, il a été influencé par Mélanie Klein et Wilfred Bion. De 1973 à 1978 il a été président

de la Société Psychanalytique Italienne.

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Et également la collections d’articles : « TERRORISM and WAR Unconscious Dynamics of Political Violence » Ed. Karnac (2002)

qui contient, entre autres, la correspondance entre Einstein et Freud en 1932.

Pour les enfants :

voir, par exemple, « Hiroshima, deux cerisiers et un poisson-lune » d’Alain Serres et Zaü (Ed. Histoire d’Histoire) : un remarquable album pour les enfants à partir de 8 ans.

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