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AOÛT 2012 AOÛT 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB Un héritage qui va grandissant Célébrer 130 ans de charité, d’unité et de fraternité

Columbia août 2012

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Columbia août 2012

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AOÛT 2012AOÛT 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

Un héritage qui va grandissantCélébrer 130 ans de charité, d’unité et de fraternité

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LE SYMBOLE DE NOTRE SOLIDITÉDEPUIS PRÈS D ’UN SIÈCLE

Aucune compagnie d’assurance de l’Amérique du Nord n’est mieux notée que les Chevaliers de Colomb

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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CHEVALIERS DE COLOMB

A O Û T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAA O Û T 2 0 1 2 ♦ V O L U M E 9 2 ♦ N U M É R O 8

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ÉDITEURSChevaliers de Colomb

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ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326USA

TÉLÉPHONE:203.752.4398

TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:

1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,

New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-riel à [email protected]

________

Copyright © 2012Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTUREUn portrait du Vénérable Michael J. McGivney

(12 août 1852 — 14 août 1890)

To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby giventhat in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to theKnights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA,PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPEAND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NE-CESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA,NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2012 BY KNIGHTS OF COLUMBUS.ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

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OFFICIAL AUG. 1, 2012:

É D I T I O N S P É C I A L E

Des membres du Conseil 1 San Salvador, à New Haven, photographiés vers 1908. Au-dessusd’eux, un portrait de l’abbé McGivney.

Un héritage qui va grandissantDepuis 130 ans, les Chevaliers de Colomb sont demeurés des inconditionnelsde la vision de l’abbé McGivney.PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION DE COLUMBIA

Notre histoire, notre avenirSous l’inspiration des frères Chevaliers d’hier, nous tenons ferme dans notre foiet nous nous consacrons à la charité et la justice.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

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Un héritagequi va

grandissantDepuis 130 ans, les Chevaliers de Colomb

sont demeurés des inconditionnels

de la vision de l’abbé McGivney

par l’équipe de rédaction de Columbia

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Les Chevaliers de Colomb voient le jour le 6 février, lorsque les premiers membres de l’Ordrechoisissent Christophe Colomb comme patron.Immédiatement après l’incorporation du 29 mars, l’abbé McGivney demande l’aide de sescollègues prêtres de tout le diocèse afin de faireadhérer de nouveaux membres.

À la fin de son mandat de quatre ans à titrede Chevalier suprême, James T. Mullen auraprésidé à l’établissement de 22 des 38 premiers Conseils. John J. Phelan, élu pourlui succéder, est le premier Chevalier suprême à pressentir que le destin de l’Ordreest de s’implanter à l’échelle nationale.

L’abbé McGivney meurt le 14 août.Ses obsèques sont célébrées àThomaston, au Connecticut, quatrejours plus tard.

L’Ordre vote une loi autorisantl’adhésion de membres associésou non assurés.

1882-1899

Les dernières années du 19e siècle au Connecticut étaient mar-quées par la prédominance de regroupements de bienfaisance

fraternels, d’hostilités envers les immigrants catholiques et desconditions de travail en usine qui privaient de nombreuses famillesde leurs pères. Conscient d’un besoin pratique vitalau sein de sacommunauté, l’abbé Michael J. McGivney, âgé alors de 29 ans etcuré à la paroisse St. Mary de New Haven, a rassemblé un groupede paroissiens le 2 octobre 1881. Il proposait de fonder un orga-nisme de laïques dont le but serait d’empêcher les hommes ca-tholiques de devenir membres de sociétés secrètes, de rassemblerles hommes de foi catholique et de pourvoir aux besoins de fa-milles dont les pères sont décédés.

Comme signe que leur allégeance envers leur pays n’entraitpas en conflit avec leur foi, les membres de l’organisme pre-naient comme patron Christophe Colomb — reconnu commecatholique et comme fondateur de l’Amérique. Grâce à la per-sévérance de l’abbé McGivney, les Chevaliers de Colomb ontélu des officiers en février 1882 et s’instituaient en corporationofficielle le 29 mars.

En plus des avantages mentionnés qu’apportait l’Ordre, lescatholiques étaient attirés par le Chevaliers du fait qu’ils souli-gnaient l’importance du service à rendre à l’Église, à la com-munauté et à la famille en tant qu’hommes de vertu. Dans unarticle qu’il a écrit dans The Columbiad en 1898, un an avantd’être élu Chevalier suprême, Edward L. Hearn a noté qu’unChevalier devrait vivre de la pratique des vertus de loyauté, decharité, de courtoisie et de modestie, ainsi que « d’abnégationet de respect méticuleux des sentiments des autres ». La frater-nité et le patriotisme étaient ajoutés aux principes fondateursde charité et d’unité en 1885 et 1900 respectivement.

La fondation

Ci-dessus : Le numéro du 8 février 1882 du New HavenMorning Journal and Courier a fait état de la première réu-nion des Chevaliers de Colomb.

Dans le sens des áiguilles d’une montre, à partir d’en haut àdroite : Des Chevaliers participant au congrès suprême de 1897.Parmi eux, quatre hommes qui ont servi en tant que Chevaliersuprême. • Le premier Chevalier suprême de l’Ordre, James T.Mullen. • L’église St. Mary de New Haven, au Connecticut, àla fin du 19e siècle.

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Le 25 novembre, le premier Conseilcanadien — Conseil 284 Montréal —est établi. Dès 1905, l’Ordre s’étaitétabli dans tous les États américains,cinq provinces canadiennes, leMexique et les Philippines, suivis dePorto Rico et de Cuba.

Le Vatican reconnaît pour la première fois l’exis-tence des Chevaliers alors que l’archevêque Francesco Satolli, délégué apostolique aux États-Unis, rédige une lettre vantant « les méritesde cette splendide organisation catholique » etdonnant du même souffle à l’Ordre sa bénédictionapostolique.

Six mille Chevaliers défilent dans New Havenlors du Jour de Colomb afin de célébrer le 400eanniversaire de la découverte du NouveauMonde par Christophe Colomb.

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1900-1910

Au même moment que s’ajoutait le « patriotisme » aux prin-cipes des Chevaliers, avait lieu, à New York, la première

initiation au Quatrième Degré de 1 100 Chevaliers, le 22 fé-vrier 1900. Une manifestation semblable avait lieu à Boston enmai de la même année, alors qu’étaient initiés 750 candidats audegré patriotique.

Au début du 20e siècle, le tout jeune Ordre grandissait defaçon spectaculaire. En effet, des conseils avaient été accréditésdans l’ensemble des États-Unis et au Canada, et l’expansionoutre-mer allait bon train : au Mexique et aux Philippines, en1905, ainsi qu’à Cuba et au Panama, en 1909.

Les Chevaliers jetaient également un regard de côté des col-lèges et des universités et de maintes façons. En 1904, parexemple, au-delà de 10 000 Chevaliers et leurs familles partici-paient à l’Université catholique d’Amérique de Washington, descérémonies au cours desquelles l’Ordre présentait à l’institutionune subvention de 55 000 $. Le fonds, investi en vue créer unechaire d’histoire des États-Unis, inaugurait une longue histoirede soutien de l’institution. De plus, des étudiants de l’Univer-sité Notre-Dame d’Indiana mettaient sur pied leur propreconseil. Accrédité en 1910, le conseil de Notre-Dame, 1477,devenait le premier conseil d’étudiants, inaugurant un sous-groupe de Chevaliers qui comprend aujourd’hui 244 institu-tions répandues dans le monde entier.

Ci-dessus : La charte du Conseil 1000 marque l’expansion del’Ordre aux Philippines, en 1905.

Dans le sens des áiguilles d’une montre, à partir d’en haut àdroite : Le Chevalier suprême Edward L. Hearn remet unchèque de plus de 55 000 $ à l’Université catholique améri-caine, en 1904. Les fonds servent à établir une chaire C de Cen histoire américaine. • La première exemplification du Qua-trième Degré à New York le 22 février 1900. • Les locauxdu premier conseil canadien, le conseil 284 Montréal, vers lesannées 1920.

La première exemplification du QuatrièmeDegré a lieu le 22 février dans la ville de NewYork ; 1 100 Chevaliers reçoivent alors leurdegré. Quelques mois plus tard, en mai, 750autres Chevaliers, à Boston, accèdent au Quatrième Degré.

Plus de 10 000 Chevaliers et leurs familles assistent aux cérémoniesà l’Université catholique des Amériques (CUA) de Washington, D.C.,alors qu’un chèque de 55 633,79 $ est remis à l’institution pour lacréation de la chaire des C de C en histoire américaine. De 1909 à1913, les Chevaliers ont amassé 500 000 $ afin d’établir une fonda-tion permanente au profit de l’Université catholique des Amériques.

La première expansion

Le premier Conseil des Philippines —Conseil 1000 Manille — est institué pardes citoyens américains après la guerreÉtats-Unis-Espagne. La même année, l’Ordre prend pied au Mexique avec l’établissement du Conseil 1050 Guadalupe, à Mexico.

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Environ 5 000 Chevaliers saluent à Philadelphiel’arrivée de James H. Flaherty, venu assister aucongrès annuel qui l’élira ensuite Chevalier suprême.

Le Conseil 1477 Notre-Dame est fondé auprintemps, devenant ainsi le premier dequelque 250 Conseils universitaires à travers le monde.

Des travailleurs américains à l’œuvre dans la zonedu Canal fondent le Conseil 1371, à Panama City.Une équipe de Degré de Mobile, en Alabama, a ensuite visité Cuba et institué le Conseil 1390 SanAgustin, à La Havane.

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1911-1918« Tous sont bienvenus, tout est gratuit »Au fur et à mesure que l’Ordre progressait, il acquérait la réputation

d’être une autorité de bien public. Après la cérémonie d’inaugu-ration de la Fontaine commémorative de Christophe Colomb deWashington, en 1912, un journaliste du Washington Star a noté qu’ungrand nombre des Chevaliers présents « manifestait de nouveau l’im-portance que prenaient les Chevaliers de Colomb, en tant qu’ordre,au sein de la société américaine ».

En réponse à l’hostilité anticatholique qui se fomentait et la mon-tée du socialisme, deux Chevaliers, David Goldstein et Peter W. Col-lins, ont entrepris, en 1914, une tournée de conférences de 27 000miles à travers l’Amérique du Nord. Plus tard, au cours de la mêmeannée, l’Ordre a établi la Commission des Chevaliers de Colombsur les préjugés religieux. Les travaux de la commission ont été in-terrompus en 1917, alors que les États-Unis entraient dans la Pre-mière Guerre mondiale.

Durant la Grande Guerre, l’Ordre organisait des centres de repos,de loisirs et de services sociaux destinés aux militaires alliés de toutecroyance. Plus de cent « Refuges militaires » organisés par les Chevaliersà travers l’Europe fournissaient nourriture, provisions et loisirs, sous larubrique : « Tous sont bienvenus, tout est gratuit ». Tout le monde étaitvraiment accueilli. Quelle que fût votre race ou votre croyance, vousétiez toujours bien accueilli dans les locaux des Chevaliers de Colomb.De fait, l’Ordre fut félicité par un historien afro-américain contempo-rain de la Première Guerre mondiale, parce que, « à la différence d’autresorganismes de bien-être social étant à l’œuvre durant la guerre, celuides Chevaliers ne discriminait pas la couleur des gens ».

Comme conséquence de l’entreprise de l’Ordre durant la guerre(œuvre qu’a fortement louée le pape Benoît XV) près de 400 000hommes sont devenus Chevaliers entre 1917 et 1923.

Grâce au soutien des Chevaliers, une Fontainecommémorative dédiée à Christophe Colomb estconsacrée à Washington, D.C. Quelque 20 000Chevaliers participent aux cérémonies sous l’œil attentif du président américain William H. Taft.

Des dizaines de milliers d’exemplaires d’un faux « serment » sont mis en circulation afin de diffamerles Chevaliers de Colomb. Ceux-ci, en réaction,mettent sur pied une série de conférences et de programmes éducatifs destinés à contrer l’hostilitéenvers les catholiques. Entre 1914 et 1917, le nombre de publications anticatholiques est passé de 60 à moins de cinq.

Lorsque les soldats de la Garde nationale sont envoyés à la frontière avec le Mexique afin d’empê-cher le général Francisco « Pancho » Villa de menerdes raids sur les villes du Nouveau-Mexique, de l’Arizona et du Texas, les Conseils des C de C dansces États s’organisent spontanément pour répondreaux besoins religieux et sociaux des troupes en service dans cette région.

En haut : Un groupe de secrétaires des Chevaliers de Colomb devant unrefuge des C de C au camp Zachary Taylor, dans le Kentucky, en 1918.

À droite : Des soldats rédigent un mot à leurs proches dans le salon d’écri-ture d’un centre de loisirs des C de C au camp Gordon, à Atlanta.

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À gauche : Soldats, officiers etanimateurs du camp Wheeler, enGéorgie, forment les mots « K of C ».

Ci-dessous à gauche : La fontainecommémorative en l’honneur deChristophe Colomb, à Washington,D.C., construite en 1912 grâce àl’appui de l’Ordre.

Lorsque les États-Unis entrent dans la PremièreGuerre mondiale, le Chevalier suprême James A.Flaherty écrit au président américain Woodrow Wilson pour lui dire que l’Ordre prévoit mettre surpied des centres afin de pourvoir au « confort récréatif et spirituel » des troupes. Et les servicesdes Chevaliers, précise James Flaherty, vont êtreofferts à tous, « sans égard à la confession ».

Déjà, à l’été 1917, l’Ordre avait ouvert ce qu’onappelait des « Refuges C de C » dans des campsd’entraînement et derrière les lignes de combat.L’Ordre ainsi que diverses campagnes de finance-ment indépendantes ont permis de recueillir prèsde 30 millions $ au profit des refuges.

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1919-1929À la recherche de la libertéAprès la Grande Guerre, l’Ordre a poursuivi ses œuvres caritatives,

offrant des services d’éducation et d’emploi aux militaires ren-trant au pays. En moins de deux ans, le Bureau de l’embauche a in-tégré quelque 100 000 personnes sur le marché du travail. La présencede l’Ordre en Europe a continué également de se faire sentir. En août1920, lorsqu’une délégation de 235 Chevaliers faisait un pèlerinageà Rome, le pape Benoît XV a invité ceux-ci à bâtir des centres de loi-sirs pour la jeunesse romaine. Répondant à l’invitation, les Chevaliersétablissaient cinq terrains de jeux dans différents secteurs de la ville.Le comte Enrico Galeazzi a servi comme représentant des Chevaliersà Rome pendant plus de 60 ans.

Au cours des années 1920, l’Ordre a poursuivi sur plusieurs frontsson œuvre contre la diffamation. Quand le Ku Klux Klan et autresregroupements « nativistes » et hostiles aux catholiques lançaient descampagnes en vue de rendre obligatoire l’école publique, les autoritésecclésiastiques s’assuraient le concours des Chevaliers. Au cours de lamême période, la Commission historique des Chevaliers de Colombtravaillait à surmonter les préjugés raciaux présents au sein de la so-ciété américaine, en publiant des œuvres sur les contributions desAméricains d’origine africaine, juive et allemande.

Finalement, quand le gouvernement mexicain entreprit de mettreen vigueur les clauses anticléricales de sa Constitution de 1917, lesChevaliers répondirent d’une seule voix. Prenant le pouvoir en 1924,le président Plutarco Elίas Calles exila prêtres et religieux et religieusesétaient exilés et la libre pratique de la religion était interdite. Dansson encyclique de 1926 sur la persécution de l’Église du Mexique, lepape Pie XI loua l’œuvre infatigable des Chevaliers qui comprenaitune campagne majeure d’instruction publique, d’importants effortsdiplomatiques et le soutien charitable de réfugiés.

En haut : Répondant à la demande du pape Benoît XV, les Chevaliersouvrent à Rome cinq centres de loisirs C de C pour les jeunes, entre1924 et 1927.

À droite : Des représentants C de C, dont le Chevalier suprême JamesA. Flaherty et ses futurs successeurs Martin Carmody et Luke E. Hart,rencontrent en 1926 le président Calvin Coolidge afin de discuter de lapersécution subie par l’Église au Mexique.

Deux ans après le lancement de programmeséducatifs et professionnels au profit des vété-rans de la Première Guerre, plus de 50 000étudiants s’inscrivent à des cours du soir parrainés par les C de C à travers le Canadaet les États-Unis. L’Ordre met également surpied des cours par correspondance.

235 Chevaliers prennent le bateau à New York en direction de la France. À Paris, ils sont accueillis parles autorités ecclésiales et municipales, qui les remer-cient pour leur action caritative durant la PremièreGuerre. À Metz, on dévoile une imposante statueéquestre du patriote français Lafayette, financée parles Chevaliers. La délégation C de C poursuit sa routejusqu’à Rome, où elle est reçue en audience privée parle pape Benoît XV, le 28 août.

Les Chevaliers s’emploient à faire annuler une loi votée en Oregon etqui interdit aux enfants de moins de16 ans de fréquenter des écoles privées notamment catholiques. Deuxans plus tard, la Cour suprême décla-rera cette loi anticonstitutionnelle.

Répondant à la demande du papeBenoît XV, les Chevaliers inaugu-rent l’oratoire Saint-Pierre, le premier des cinq centres jeunesserécréatifs des C de C ouverts àRome entre 1924 et 1927.

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Dans le sens des aiguilles d’unemontre, à partir du haut : Des dé-légués C de C posent devant unenouvelle statue de Lafayette à Metz,en France. • Columbia prend en1921 le relais de Columbiad àtitre de publication officielle del’Ordre. • Des étudiants de Memphis, au Tennessee, aux coursspéciaux commandités par les C de C après la Première Guerre mondiale.

L’Ordre reprend son action pour contrer ladiffamation. La Commission historique desChevaliers de Colomb publie une série demonographies mettant en relief les contribu-tions positives d’Américains d’origine africaine, juive et allemande.

Les centres jeunesse ouverts par les Chevaliers àRome donnent naissance à des projets semblablesen Amérique du Nord, et encouragent la création du programme des Écuyers colombiens. Le frère Barnabé McDonald aide les Chevaliers à concevoirce programme. L’établissement du premier Cercled’Écuyers se concrétise lors d’une réunion du Conseilsuprême à Duluth, au Minnesota.

Le Chevalier suprême Flaherty, l’adjoint au Chevalier suprêmeMartin H. Carmody et d’autres officiers rencontrent le présidentaméricain Calvin Coolidge afin de discuter de la persécution del’Église catholique au Mexique. L’Ordre lance une campagned’information de 1 million $ afin de sensibiliser la populationaméricaine à la nécessité de pourfendre les attaques du gou-vernement mexicain contre l’Église. Il faudra attendre plus de10 ans avant que les tensions ne s’apaisent.

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1930-1940

Si la Grande dépression a d’abord nui au recrutement et à lasituation financière de l’Ordre, elle a fait naître pourtant un

nouvel esprit de bénévolat. Le succès d’une campagne généralede recrutement en 1935, intitulée « Mobilization for CatholicAction » (Mobilisation en vue d’une action catholique) a donnélieu au Département des services de l’Ordre qui, par la suite, alancé le « Five-Point Program of Progress » (Programme de progrèsen cinq points). Le programme incitait les conseils à jouer unplus grand rôle dans la vie paroissiale et communautaire, etcomprenait cinq catégories : l’activité catholique, l’activité duconseil, la sauvegarde de lafraternité, la publicité; et le maintiendu nombre de membres.

Par ailleurs, au début des années 1930, une violente persécu-tion a fait surface au Mexique, incitant les chefs de l’Ordre àpresser le gouvernement des États-Unis à agir. Les tensions auMexique ont fini par se calmer en 1937. Quand parut l’ency-clique du pape Pie XI sur la question en mars, l’Ordre imprimaet distribua un million d’exemplaires. Les Chevaliers ont par-rainé également une nouvelle tournée de conférences et ontélargi le programme anticommuniste en lançant une Croisadepour la justice sociale. « L’injustice, pour l’être humain, consti-tue la semence du communisme, a noté le Chevalier suprême,Martin Carmody. Armés de Vérité et de Charité, partez commeen Croisade. »

Le 50e anniversaire des Chevaliers est célébrélors d’une Semaine de la commémoration, du 24au 30 juin. Parmi les faits saillants, le dévoilementà Washington, D.C., d’une statue du cardinalJames Gibbons, un partisan de la première heuredes Chevaliers de Colomb et qui avait égalementordonné l’abbé McGivney.

Le cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire d’État duVatican, visite le siège social des Chevaliers deColomb à New Haven — trois ans plus tard, lecardinal Pacelli allait devenir le pape Pie XII.

En haut : Le Conseil 1974 Bishop Molloy, de Freeport dansl’État de New York, parraine une clinique de collecte de sang auprofit de la Croix-Rouge américaine.

À droite : À droite : Des Chevaliers de Marion, dans l’Indiana,parrainent un banquet père-fils, le 21 décembre 1936.

Au secours de nos voisins

Le 8 juillet 1935, le Chevalier suprême MartinCarmody et d’autres responsables des C de Crencontrent le président Franklin D. Rooseveltpour discuter de la situation préoccupante auMexique.

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Conformément à la demande du pape Pie XII,les Chevaliers de Colomb commanditent un programme international de prière pour la paix le jour de l’Armistice, tandis qu’une émissionspéciale consacrée à ce même thème est diffusée le 19 mai.

Moins de deux semaines après le déclenchement de laSeconde Guerre mondiale, les Chevaliers canadiensmettent sur pied un programme d’assistance au profitdes soldats comparable aux refuges C de C établis durant la Première Guerre. En un an seulement, les Chevaliers canadiens ont réuni près de 250 000 $ pourappuyer les troupes.

En haut : Un Conseil des C de C parraine une collecte de jouets de Noël.

Ci-dessus : Pour souligner le 50e anniversaire de l’Ordre, les Chevaliers dévoi-lent une statue du cardinal James Gibbons, à Washington, D.C., le 14 août1932. Le cardinal Gibbons, qui a ordonné l’abbé McGivney, soutient les Che-valiers depuis leurs débuts.

À gauche : Le cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire d’État du Vatican (et futurpape Pie XII) visite les bureaux du Conseil suprême à New Haven, auConnecticut, le 13 octobre 1936.

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1941-1950

Au moment où, en 1941, survint l’assaut sur Pearl Harbor et alorsque les États-Unis entrèrent dans la Deuxième Guerre mon-

diale, le programme d’aide sociale pour les militaires avait déjà étémis en place par les Chevaliers canadiens, établi sur le modèle duprogramme d’aide organisé par les États-Unis durant la PremièreGuerre mondiale. Aux États-Unis, le programme d’aide de l’Ordredestiné aux militaires a été mis en œuvre par le « National CatholicCommunity Service » (Services communautaires catholiques), or-ganisme qui, pour l’élaboration de ses propres programmes, prenaitcomme modèles ceux que les Chevaliers avaient établis durant laPremière Guerre mondiale.

Lors du Congrès suprême de 1944, l’Ordre établissait un fondsde bourses d’études d’un million de dollars au profit des enfantsdont les membres avaient perdu la vie ou étaient devenus invalidesau cours de la Deuxième Guerre mondiale. À la fin de la guerre, en1945, l’Ordre s’est penché sur les menaces du communisme et dufascisme. Afin de lutter contre ces dangers, en 1946, les Chevaliersont inauguré la Croisade pour la sauvegarde et la promotion desidéaux américains, programme qui, par la publication de volumeset de brochures, mettait en garde le grand public contre les « périlsdu communisme ».

Entre-temps, au cours des années qui suivaient la guerre le nombrede membres de l’Ordre connaissait un essor remarquable aux Phi-lippines. Le père jésuite George J. Willmann estimait que les Che-valiers deviendraient le plus important organisme laïque desPhilippines et s’est mis à recruter de nouveaux membres et à fonderde nouveaux conseils. En 1947, il a prié le Conseil suprême de luipermettre d’y fonder trois conseils et il devenait le premier députéde district du pays. Au moment où le Chevalier suprême, Luke E.Hart s’est rendu à Manille, en 1955, l’Ordre avait grandi et comptaitdéjà 50 conseils philippins.

À l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerremondiale, l’action de l’Ordre au profit des mili-taires passe par la « National Catholic Commu-nity Service » (Services communautairescatholiques, une organisation qui prend commemodèle de son action les efforts fructueux orches-trés par l’Ordre durant la Première Guerre.

John E. Swift est élu Chevalier suprême. Parmi les pre-mières mesures qu’il prend, on retrouve l’autorisation definancer des publicités pleine page dans 12 importantsjournaux américains et cinq journaux canadiens, toutesmettant en relief les dangers du communisme. Les lecteurs se voyaient également offrir un exemplaire gratuit du pamphlet de Mgr Fulton J. Sheen intitulé « Le communisme, l’opium du peuple. »

L’Ordre crée un fonds e de 1 million $ pour l’éducation des enfants des soldats morts durantla Seconde Guerre mondiale. Cela devint par lasuite l’actuel fonds de bourses d’études au profitdes universités catholiques à travers le Canada etles États-Unis.

Guerre et paix

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L’Ordre lance sa Croisade pour la préservation et lapromotion des idéaux américains. Des brochureséducatives sur les dangers du communisme et de lalaïcisation sont publiées et distribuées. En août 1948,on comptait plus de 1 300 groupes de discussion desC de C.

Plusieurs centaines de stations de radiodiffusent des émissions commanditéespar les C de C et intitulées « Sauvonsl’Amérique » et « Les fondements de nosidéaux américains ».

Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir du haut àgauche : Après avoir gagné l’épreuve Columbia Mile et établiun nouveau record mondial de 4 mn 7 sec et 3 centièmes, GilDodds reçoit le trophée Archevêque Francis J. Spellman desmains du (lieutenant-commandant) Mgr John J. O’Donnell,aumônier du chapitre de New York. L’athlète a établi son re-cord devant 16 000 partisans réunis au Madison SquareGarden, en 1944. • Un refuge militaire des Chevaliers deColomb, au Canada. Lorsque l’Amérique du Nord est entréedans la Seconde Guerre mondiale, les Chevaliers ont de nou-veau fourni des services aux troupes. • Le père jésuite GeorgeJ. Willmann, le « père » des Chevaliers de Colomb aux Phi-lippines, a été le premier député de district pour les Conseils dece pays. • Lors de la Seconde Guerre mondiale, des sections del’oratoire Saint-Pierre, l’un des centres récréatifs des C de C àRome, ont servi de quartier général pour un programme dedistribution alimentaire mis sur pied par le Vatican au profitde la population locale.

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1951-1960« Une nation sous la gouverne du Dieu »En 1951, les Chevaliers de Colomb ont utilisé des moyens de

pression en vue de faire insérer l’expression « under God » (sousla gouverne de Dieu) dans le serment d’allégeance des États-Unis.Le conseil d’administration de l’Ordre avait modifié le texte du ser-ment pour sa récitation au début des réunions des assemblées duQuatrième Degré et incitait les représentants du Congrès en fairede même à la grandeur du pays. Un an après sa nomination, le Che-valier suprême Hart, en 1953, le président Dwight D. Eisenhowera promulgué une loi qui ajoutait officiellement l’expression « underGod » (sous la gouverne de Dieu) au serment d’allégeance. Et aucours des années qui ont suivi, les Chevaliers versaient d’importantescontributions à l’Église catholique des États-Unis.

En 1953, un programme de publicité catholique inauguré par lesChevaliers du Missouri a été adopté officiellement par l’Ordre, por-tant le nom de Bureau d’information catholique. Par ce bureau,connu aujourd’hui sous le nom de Service d’information catholique,les Chevaliers imprimaient et distribuaient brochures et autres pu-blications sur la foi catholique. Le programme comprenait égale-ment un cours par correspondance permettant aux abonnés deperfectionner leurs connaissances des enseignements de l’Église.

Enfin, à la fin des années 1950s’achevait la construction de la Ba-silique du Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception de Wash-ington. L’Ordre a contribué pour un million de dollars àl’achèvement de la Tour des Chevaliers et plus de mille Chevaliersont formé une garde d’honneur lors de l’inauguration du sanctuaire.

En haut : Une bannière où sont reproduits les mots du Sermentd’allégeance aux États-Unis flotte au-dessus de l’estrade lors duDîner des États au congrès suprême de 1955, à Philadelphie. Envi-ron 2 500 personnes avaient participé.

À droite : Le 10 mai 1959, Jean XXIII est le premier pape à serendre sur un terrain de jeux des C de C, à Rome.

L’Ordre vote le financement de la réalisation de microfilms de documents irremplaçables issus de labibliothèque vaticane, certains datant d’avant l’èrechrétienne. La bibliothèque de l’université St. Louis estdésignée en tant que dépositaire des microfilms. Àl’ouverture en 1956 de la cinémathèque des Cheva-liers de Colomb pour le Vatican, quelque 9,5 millionsde pages manuscrites avaient été microfilmées et rendues accessibles aux chercheurs.

Luke E. Hart devient Chevaliersuprême ; c’est le premier Cheva-lier suprême à déménager à New Haven pour assumer sesresponsabilités, reflétant ainsi ledéveloppement des Chevaliers entant que corporation.

Les Chevaliers de Colomb achètentpour 2,5 millions $ le terrain sur lequelle Yankee Stadium est construit.Lorsque la nouvelle se répand, lesConseils et les membres d’un peu partout envoient des télégrammes defélicitations à New Haven.

Une campagne de publicité catholique lancéepar les Chevaliers du Missouri dans les années1940 est adoptée par l’Ordre à l’échelle natio-nale, sous l’administration Hart. Les annoncesencouragent les lecteurs à en apprendre davan-tage sur la doctrine catholique en contactant leBureau d’information religieuse, qui deviendraplus tard le Service d’information catholique.

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Le 14 juin 1954, jour de l’anniversaire du drapeauaméricain, le président Dwight D. Eisenhowersigne une loi ajoutant les mots « sous la gou-verne de Dieu » dans le serment d’allégeanceaméricain, couronnant ainsi de succès un effortentrepris par les Chevaliers trois ans auparavant.

Le 10 mai, Jean XXIII devient le premierpape à visiter un centre récréatif pour lesjeunes, à Rome.

Le 20 novembre, le Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington, D.C., est consacré alors que plus de 1000 Chevaliersforment une haie d’honneur. L’Ordre avait versé1 million $, par une contribution annuelle «percapita » pour la construction du clocher.

À gauche : L’Ordre a financé le trans-fert sur microfilm de la bibliothèque va-ticane, préservant ainsi d’irremplaçablesdocuments, certains vieux de plusieurscentaines d’années.

En bas à gauche : Le sénateur Louis C.Rabaut (Démocrate-Michigan) remet unrouleau où figurent les mots « underGod » (sous la governe de Dieu) auDéputé d’État du Michigan, WalterGraveline. Louis Rabaut, incité en cesens par les Chevaliers de Colomb, avaitprésenté en 1953 une résolution auCongrès afin d’ajouter ladite mentiondans le Serment d’allégeance.

Ci-dessous : Les Chevaliers ont versé 1million $ pour la construction du clo-cher de 329 pieds (97 mètres) auSanctuaire national de l’Immaculée-Conception de Washington, D.C.

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Le 11 octobre, le Chevalier suprême Hartrend visite au président John F. Kennedy— le premier président catholique — à laMaison-Blanche. Kennedy, un Chevalierdu Quatrième Degré, aurait accueilli Harten lui disant « Salut, Chef »

L’Ordre finance l’installation du carillonde 56 cloches au Sanctuaire national.

Au printemps de cette année-là, LukeHart participe avec d’autres leadersreligieux à une réunion spécialeconvoquée par la Maison-Blanchepour discuter des droits civils.

Le Chevalier suprême John W. McDevittentre en fonction. Sa priorité est d’amen-der les politiques d’admission de l’Ordreafin d’éviter toute discrimination raciale.

1961-1978L’intégrationLe début des années 1960 a été marqué

par une période de transformations et deperturbations tant au sein de l’Église que dela société en général, alors que s’ouvrait leConcile Vatican II et que le mouvement desdroits civils battait son plein. Autant l’appeluniversel à la sainteté que l’appel au dialogueet à la justice dans la vie civile trouvaient pre-neurs chez les Chevaliers de Colomb. En re-levant le défi d’une réforme authentique tantsur le plan ecclésial que social, et ce, tout endemeurant fidèles aux vérités intemporellesetaux valeurs traditionnelles, les Chevaliers setrouvaient à transcender le fossé politique.

Au congrès suprême de 1966, le Chevaliersuprême, John W. McDevitt a affirmé quel’heure était venue de percevoir l’Ordrecomme « une forteresse » où se réfugiaient sesmembres dans un monde hostile à la foi ca-tholique. En révisant ses principes d’admis-sion et en soutenant un certain nombred’initiatives sur le plan de la justice sociale,l’Ordre a adopté un certain nombre de mesures pour éliminer ladiscrimination sociale dans ses rangs et dans la société en général.Reconnaissant le potentiel que présente la technologie modernedans le partage de l’Évangile, les Chevaliers ont entrepris égalementce qui est devenu une longue tradition de soutien des initiatives decommunications sociales de l’Église, en fournissant un émetteurd’ondes courtes à la radio du Vatican et en finançant les liaisons sa-tellites pour les émissions à l’échelle planétaire.

Au cours de cette période, le programme d’assurance de l’Ordreconnaissait une croissance spectaculaire. Le montant d’assurance envigueur a triplé, passant d'un milliard $ à 3 milliards $ entre 1960et 1975. Et en 1969, les Chevaliers ont construit son septième siègesocial national, son espace actuel, afin de mieux servir les membresde l’Ordre et leurs familles.

Le président John F. Kennedy rencontre le Chevalier suprême Luke E.Hart lors des célébrations du Columbus Day à Washington, D.C., le11 octobre 1961.

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Les Chevaliers financent en partie le Centre pour larecherche appliquée en apostolat, qui mène desétudes en sciences sociales sur l’Église.

En avril, l’Ordre coparraine avec l’archidiocèse deHartford une Conférence sur les droits de la per-sonne tenue à l’université Yale, de New Haven.Plus de 2 000 personnes assistent aux présenta-tions sur la justice interraciale.

Lors des congrès suprêmes de 1965 et 1966, JohnMcDevitt aborde la question de la réponse que doiventfournir les Chevaliers au Concile Vatican II et à sonappel pour le renouveau et la réforme de l’Église et deses organisations.

En haut à gauche : Le Chevalier suprêmeJohn W. McDevitt et l’Aumônier suprêmeet évêque Charles P. Greco, d’Alexandria,en Louisiane, en compagnie du lanceur desYankees Steve Hamilton et du gérant desWhite Sox Eddie Stanky, tous deux Che-valiers, au Monument Park du stade desYankees, en 1966.

Ci-dessus : Sargent Shriver, membre desChevaliers, avec une carte de l’Afriqueaprès sa nomination comme le premier di-recteur du « Peace Corps » (Corps dela Paix) en 1961. Son épouse, EuniceKennedy Shriver, a fondé les Olympiquesspéciaux, lesquels sont appuyés par les Che-valiers depuis leur création, en 1968.

À gauche : L’archevêque de Washington,Patrick O’Boyle, bénit en 1963 un ca-rillon de 56 cloches avant son installationdans la tour des Chevaliers, au Sanctuairenational.

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L’Ordre verse 75 000 $ au Groupe de travail sur lesproblèmes urbains de la Conférence des évêquescatholiques des États-Unis afin de s’attaquer à lapauvreté et à la discrimination. L’Ordre publie un livret sur Humanæ Vitæ, l’encyclique émise par lepape Paul VI en 1968 sur la doctrine de l’Églisequant au mariage et à la procréation.

L’Ordre souligne la réalisationdes 2 milliards $ d’assurance envigueur ; aujourd’hui ce chiffreest près de 86 milliards $.

L’actuel siège social du Conseilsuprême est complété. Ses quatretours hautes de 320 pieds (97 mètres) symbolisent les idéauxdes Chevaliers : la charité, l’unité,la fraternité et le patriotisme.

Le Chevalier suprême McDevitt se rend auCentre de transmission du Vatican poursouligner le don, par les Chevaliers, d’unémetteur radio à ondes courtes que le papePaul VI bénit par la suite.

Ci-dessus en médaillon : Terminéen 1969, le siège social du Conseilsuprême à New Haven, auConnecticut, est l’un des immeublesles plus élevés de la ville. Ses quatretours symbolisent les quatre prin-cipes fondateurs de l’Ordre.

À gauche : Le siège social enconstruction.

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L’Ordre accepte de financer les transmis-sions par satellite pour les principales diffusions depuis le Vatican ; le programmeest toujours en vigueur et récemment, pourla messe de minuit sur la Place Saint-Pierre, on estime le public à plusieurs milliards d’individus.

Le Chevalier suprême Virgil C. Dechantse rend dès le début de son entrée enfonction au Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, où il place sonaction sous la protection de la ViergeMarie.

À compter de cette année, chaquenouveau Chevalier du PremierDegré reçoit un chapelet bénit par l’Aumônier suprême — une tradition qui se poursuit encore aujourd’hui.

Le pape Jean-Paul II reçoit le Chevaliersuprême Dechant et d’autres représen-tants des Chevaliers dans le cadre de sapremière audience privée suivant sonélection.

Ci-dessus : En 1967, l’Ordre collabore avec l’Insti-tut John LaFarge de New York sur des programmesdestinés à promouvoir la justice sociale et l’action œcu-ménique. L’institut tient son nom du père jésuite JohnLaFarge, un leader du mouvement catholique interra-cial.

À droite : Le Secrétaire suprême Virgil C. Dechant,le Chevalier suprême McDevitt ainsi que JohnO’Brien, directeur des agences, célèbrent la réalisa-tion du chiffre de 2 milliards $ d’assurances desChevaliers de Colomb en vigueur.

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L’Ordre lance son premier programme de l’Heuremariale de prière.Des images de Notre-Dame deGuadalupe circulent parmi les Conseils.En collaboration avec les évêques américains, l’Ordre finance le tournage de la première visitepastorale de Jean-Paul II aux États-Unis. Le papereçoit alors, le 7 octobre, les officiers et les repré-sentants de l’Ordre aux bureaux de la délégationapostolique américaine, à Washington, D.C.

L’Ordre met sur pied le fonds Vi-carius Christi, dont les revenusannuels servent exclusivement àfinancer les œuvres caritativespersonnelles du pape.

Le 8 décembre, les restes de l’abbé MichaelJ. McGivney sont exhumés du lot familial desMcGivney au cimetière de Waterbury,Connecticut.Le jour du Fondateur, le 29 mars1982, le corps de l’abbé McGivney est portéen terre en l’église St. Mary. L’Ordre s’occupeégalement de rénover celle-ci, concluant sesefforts en 1984 avec la construction d’un clo-cher de 179 pieds (55 mètres).

1979-1999Une famille chrétienne uniqueDans son exhortation apostolique portant Sur les tâches de la

famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui, le pape Jean-Paul II a écrit : « L'avenir de l'humanité passe par la famille! » (Fa-miliarisConsortio, 86). En insistant sur l’importance centrale de lafamille en vue de garantir la santé de l’Église et de la société, le dé-funt pape a renforcé la mission des Chevaliers. Également, quand,en 1988, Jean-Paul II a publié une exhortation apostolique sur lerôle des laïques et une encyclique sur l’Évangile de la vie, en 1995,l’Ordre a incité les catholiques de partout au monde à adopter cesenseignements et a même publié des guides de lecture pour ac-compagner les documents.

Durant le pontificat de Jean-Paul II, les Chevaliers renforçaientleurs liens avec l’Église universelle en accroissant leur soutien auVatican. En 1981, l’Ordre établissait le Fonds Vicarius Christi,dont les revenus annuels sont présentés au pape pour ses œuvrescharitables personnelles. Ensuite, il souscrivait à un ensemble derestaurations majeures dans la basilique Saint-Pierre en prévisionde l’Année du Jubilé.

Dans Evangelium Vitae, le pape a affirmé que l’Église constituait« un peuple de la vie et pour la vie », portrait que les Chevaliersont cherché à intégrer dans leurs vies par leur témoignage person-nel et leurs efforts en vue de bâtir une culture respectueuse de lavie. L’Ordre a également poursuivi l’œuvre d’évangélisation renou-velée au sein de l’Église grâce à plusieurs initiatives sur le plan del’éducation catholique : soutien des écoles catholiques, boursesd’études accordées aux séminaires et aux universités catholiques,ainsi qu’à l’établissement de la faculté nord-américaine de l’Institutpontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

En plus de souligner le cinquième centenaire de l’évangélisationdu Nouveau Monde, l’Ordre rendait hommage également à cer-tains modèles de sainteté contemporains. Le Chevalier suprême,Virgil C. Dechant, présentait le premier Prix Gaudium et Spes àMère Teresa, en 1992, et, en 1997, l’archidiocèse de Hartford, avecle soutien des Chevaliers, inaugurait officiellement la cause de ca-nonisation de l’abbé McGivney.

Les Chevaliers établissent le fonds AbbéMichael J. McGivney pour les nouvellesinitiatives en éducation catholique, qui seraadministré par l’Association nationale pourl’éducation catholique. Encore à ce jour,les revenus annuels tirés du fonds serventà financer divers programmes au profit desécoles catholiques.

À droite : Un athlète des Olympiques spéciaux entonne l’hymne natio-nal lors des Jeux mondiaux de 1995, au Connecticut.

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Les Chevaliers de Colomb célèbrent leurcentenaire. Le président Ronald Reaganfait une présence remarquée au 100econgrès annuel de l’Ordre. Figurait égale-ment parmi l’assistance le cardinal Agos-tino Casaroli, envoyé par Jean-Paul II entant qu’envoyé spécial du pape.

L’Ordre crée plusieurs fonds pour aiderau financement des études des prêtreset des séminaristes à Rome, dans lescollèges pontificaux. Avec le temps, cesfonds sont devenus également accessi-bles aux séminaristes et aux prêtres desÉtats-Unis, du Canada, du Mexique etdes Philippines.

En guise de reconnaissance, le présidentRonald Reagan décerne aux Chevaliers,lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche, un Prix du président pour l’actionbénévole.

L’Ordre fournit un studio mobile de pro-duction au Centre de télévision du Vati-can pour l’enregistrement et latransmission de cérémonies pontificales.On se sert du nouveau matériel lors dela visite historique du leader soviétiqueMikhaïl Gorbatchev auprès du papeJean-Paul-II, plus tard cette année-là.

À gauche : Des membres du conseil d’administration et de la familleMcGivney portent le cercueil contenant les restes de l’abbé McGivneylors de l’inhumation de ces derniers en l’église St. Mary de NewHaven, le 29 mars 1982.

Ci-dessous à gauche : Le Chevalier suprême Virgil C. Dechant remetau pape Jean-Paul II un camion de télédiffusion par satellite com-mandité par les Chevaliers.

Ci-dessous : Le président Ronald Reagan prend la parole lors du100e congrès suprême de l’Ordre.

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L’Ordre accepte de financer la restaurationde la façade de 65 000 pieds carrés de labasilique Saint-Pierre — la première fois enplus de 350 ans que le bâtiment était net-toyé. Depuis, plusieurs autres rénovationsont eu lieu à la basilique, y compris la res-tauration des chapelles et de la Portesainte, en vue du Jubilé de l’an 2000.

Mère Teresa de Calcutta visite le bureaudu Conseil suprême. L’Ordre imprime desexemplaires de la Constitution de sesMissionnaires de la Charité, des cartesde prières et autres publications reli-gieuses — une initiative qui se poursuitencore aujourd’hui.

L’Institut pontifical Jean-Paul II pour lesétudes sur le mariage et la familleouvre une antenne nord-américaine àWashington, D.C., avec l’appui finan-cier des Chevaliers. Carl A. Andersondevient alors le premier vice-présidentet doyen de l’Institut.

À l’occasion du Bicentenaire, le fonds de lahiérarchie américaine est établi au montantde 2 millions $ au bénéfice de l’Universitécatholique américaine. Les revenus dufonds servent à financer divers projetschaque année à l’université.

Ci-dessus : Le pape Jean-Paul II célèbre la messeà l’hippodrome Aqueduct dans le cadre de sa visitepastorale aux États-Unis, en 1995.

À droite : Le Chevalier suprême Virgil C. De-chant remet à Mère Teresa le premier prix Gau-dium et Spes décerné par l’Ordre, lors du110e congrès suprême.

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À gauche : Le Chevalier suprêmeDechant remet la Croix du 500eanniversaire de l’évangélisation aucardinal James Hickey, archevêque deWashington, à l’occasion de la messecélébrée au Sanctuaire national, en1992.

Ci-dessous : La façade nouvellementrestaurée de la basilique Saint-Pierreresplendit après des travaux financéspar les Chevaliers.

Les Chevaliers célèbrent le 500e anniversaire del’évangélisation des Amériques. Des répliques de laCroix du Nouveau-Monde sont remises au papeJean-Paul II à l’occasion de sa visite pastorale àSaint-Domingue, en 1984. Les croix sont distribuéespar les Chevaliers et utilisées dans les diocèses par-tout à travers l’Ordre, qui s’en servent lors de ser-vices de prière axés sur le thème de l’évangélisation.

Mère Teresa reçoit le premier prix Gaudium et Spes lors du 110e congrèssuprême, à New York. L’Ordre recon-naît ainsi ses contributions à l’Église etau monde.

L’Ordre coparraine avec le diocèsede Brooklyn, N.Y., la messe dupape Jean-Paul II à l’hippodromeAqueduct, dans le cadre de sa visite pastorale aux États-Unis.

L’archidiocèse de Hartford ouvre officiel-lement la cause pour la canonisation del’abbé Michael J. McGivney avec l’appuides Chevaliers de Colomb. La Sociétédes Amis de l’abbé McGivney est crééeafin de promouvoir la cause.

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2000-2012Le Nouveau MillénaireLe 21 mai de l’An 2000, six membres des Chevaliers de Colomb

étaient déclarés saints, alors que le pape Jean-Paul II a canonisé25 martyrs du Mexique. Moins d’un an plus tard, Carl A. Andersona été installé comme 13e Chevalier suprême à Mexico où il dédiaitl’Ordre et son administration à Marie sous le nom de Notre Damede Guadalupe. En tant que Patronne des Amériques et Étoile de laNouvelle Évangélisation, Notre Dame a toujours servi d’inspirationaux efforts de l’Ordre, tout comme elle avait inspiré la foi solide desChevaliers de Colomb morts martyrs.

Au cours de la dernière décennie, l’Ordre a continué d’avoir recoursà sa riche tradition d’œuvres charitables et de formation spirituelle.Une série d’initiatives charitables et de partenariats avec des orga-nismes tels que les Jeux olympiques spéciaux ont fait en sorte que lesChevaliers ont pu pratiquer ce que Jean-Paul II appelait « une charitéqui évangélise ». L’organisation de nouvelles œuvres d’aide dans descentres de ressources pour femmes enceintes, le soutien spirituel offertaux femmes et aux hommes des forces armées et le rôle remarquablejoué dans l’organisation des Journées mondiales de la jeunesse, nesont que quelques moyens établis par l’Ordre au cours des années ré-centes en vue de promouvoir une authentique culture de la vie.

Dans sa première encyclique, Deus Caritas Est, le pape Benoît XVIa écrit que tout chrétien doit avoir « un cœur qui voit » ― c’est-à-dire, qui « voit où l’amour est nécessaire et agit en conséquence ».Pour les Chevaliers, il s’agit souvent de reconnaître où se trouvent lesgens les plus démunis, afin de leur apporter notre soutien matériel etpersonnel. Après les assauts terroristes du 11 septembre 2001, l’Ordrefournissait une aide immédiate aux familles de membres tombés vic-times de leur secourisme de première instance. Et quand frappaientdes fléaux naturels, tels l’ouragan Katrina, en 2005, et le séisme de2011 à Haïti, les Chevaliers ont encore répondu en apportant du se-cours immédiat.

Enfin, tout comme ils ont répondu aux forces du laïcisme et despréjugés du passé, les Chevaliers se sont ralliés à leurs évêques et ontporté témoignage à l’importance de la religion et de la liberté reli-gieuse pour notre temps. Tout comme la cause de canonisation duvénérable Michael McGivney va de l’avant, ainsi les Chevaliers cher-chent à bâtir une civilisation de l’amour.♦

Se tenant le 4 octobre 2001 aux côtés de travailleurs et d’ambulan-ciers, un prêtre bénit une croix de poutrelles d’acier haute de 20 pieds(6 mètres) et réalisée à l’aide de débris du World Trade Center, àNew York. Le fonds des héros des Chevaliers de Colomb a été établi lelendemain des attentats du 11 septembre.

Le pape Jean-Paul II canonise six prêtresmexicains membres des Chevaliers de Colombqui ont été martyrisés durant la persécutionsubie par l’Église, au début du 20e siècle ; troisautres membres mexicains ont été depuis béatifiés, et l’un de ces prêtres a été canonisé.

Le musée des Chevaliers de Colomb ouvreses portes à New Haven. En plus d’une exposition permanente sur l’histoire de l’Ordre, le musée a abrité plusieurs exposi-tions temporaires ainsi que de précieusesœuvres d’art, tel qu’un modèle en bois de16 pieds (environ 5 mètres) de Michel-Ange, pour le dôme de Saint-Pierre.

En réponse aux attaques terroristes du 11 septem-bre 2001, les Chevaliers établissent le lendemain,12 septembre, un « fonds pour les Héros » de 1million $. Des chèques de 3 000 $ sont remis auxfamilles dont le soutien — policier, pompier ou ambulancier — a perdu la vie au World Trade Center ou au Pentagone. Quarante-cinq Chevaliersont été tués le jour des attentats.

L’Ordre crée un fonds de 2 millions$ Pacem in Terris afin de promou-voir la paix ainsi que les projetséducatifs en Terre sainte, en plusde fournir du soutien à la commu-nauté chrétienne dans cette région.

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Ci-dessus : Des milliers de Chevaliers assistent à la messe duJubilé de l’an 2000, au Sanctuaire national.

À gauche : Le Conseil 12759 Apostol, à Luçon, aux Philip-pines, nourrit des enfants démunis qui vivent sur le dépotoir dela « Montagne fumante », à Manille. Selon le sondage annuelsur l’activité fraternelle, les Chevaliers ont versé 1,4 milliard $et fourni 653 millions d’heures de bénévolat à diverses œuvrescaritatives, au cours des derniers 10 ans.

100 000 exemplaires d’un livret de prièreformat de poche sont imprimés par l’Ordreet l’archidiocèse pour les services mili-taires américains ; le matériel est envoyéaux troupes installées en Irak et en Afgha-nistan, qui reçoivent par la même occa-sion 10 000 chapelets.

Les Chevaliers expédient en Afghanistanet ailleurs dans le monde 2 000 fauteuilsroulants aux victimes de mines antiper-sonnel et aux handicapés. Grâce à leurpartenariat avec la Mission mondiale pourles fauteuils roulants, les Chevaliers ontdepuis lors distribué près de 25 000 fau-teuils roulants à travers le monde.

Villa Maria Guadalupe, le centre de retraite pro-vie de l’Ordre à Stamford, au Connecticut, ouvre ses portes et estadministré par les Sœurs de la Vie.

Dans le cadre de sa première expan-sion internationale en près d’un siècle,l’Ordre institue ses premiers Conseilsen Pologne.

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À la suite de l’ouragan Katrina dans legolfe du Mexique, les Chevaliers font donde plus de 10 millions $ ainsi que 100 000bénévoles pour aider à la reconstructiondes écoles et églises catholiques.

Le Dôme de l’Incarnation des Chevaliersde Colomb, une mosaïque de 3 780 piedscarrés dépeignant les mystères de la viedu Christ, est installé à la basilique duSanctuaire national de l’Immaculée-Conception.

Représentés par le fonds Becket pour laliberté de culte, les Chevaliers et les familles C de C s’impliquent comme défenseurs-intervenants dans l’affaireconcernant les mots « sous la gouvernede Dieu » dans le serment d’allégeance.Les tribunaux décrètent, en 2009 ainsiqu’en 2010, que cette mention ne contre-vient pas à la Constitution.

Le 16 mars, le pape Benoît XVI ap-prouve un décret de vertu héroïquepour l’abbé Michael J. McGivney, ledéclarant « Vénérable ».

À droite : L’archevêque de Washington, Donald E. Wuerl,bénit une statue du fondateur de l’Ordre lors de l’ouver-ture du McGivney Hall, en 2008. La salle, située sur lecampus de l’Université catholique américaine, abrite de-puis l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le ma-riage et la famille, à Washington, D.C.

Ci-dessous : Des pancartes et des bannières C de Cémaillent une Marche pour la vie en 2008, à Washing-ton, D.C. Des milliers de Chevaliers et leurs familles departout au pays convergent sur la capitale nationalechaque année, pour cette marche.

Ci-dessous à droite : À l’avant-plan, une garde d’honneurdu Quatrième Degré en fonction à la Maison-Blanche lorsde la cérémonie d’accueil du pape Benoît XVI, venu auxÉtats-Unis pour une visite pastorale en avril 2008.

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Dans le sens des áiguilles d’une montre, à partir de ci-dessous : Desmembres du Conseil 2479 Santa Maria, nouvellement réactivé àCamaguëy, à Cuba, rencontrent l’archevêque Juan de la CaridadGarcia Rodriguez (au centre) après la messe. • Le Chevalier suprêmeAnderson et le Secrétaire d’État du Vatican, Tarcisio Bertone, agitent desdrapeaux lors du Dîner des États du 125e congrès suprême. • Lemodèle en bois de 16 pieds de Michel-Ange pour le dôme de la basi-lique Saint-Pierre est exposé en 2004 au musée des Chevaliers deColomb. On aperçoit également sur la photo la croix en cuivre dusommet de la basilique, donnée au pape Jean-Paul II par les Cheva-liers. • Le Chevalier suprême Anderson en compagnie de Chevalierspolonais au sanctuaire de la Divine Miséricorde, à l’occasion de la visitepastorale du pape Benoît XVI en Pologne, en 2006.

L’Ordre accompagne le pape Benoît XVI toutau long de sa visite apostolique aux États-Unis. Une plaque financée par les C de Ccommémore la messe du pape au stade desYankees. On y trouve deux autres plaques si-milaires, commémorant celles-là des messescélébrées au même endroit par les papesJean-Paul II et Paul VI.

Le McGivney Hall devient le nou-veau siège du campus nord-amé-ricain de l’Institut Jean-Paul IIpour les études sur le mariage etla famille et est consacré le 8 sep-tembre, à l’Université catholiqueaméricaine.

L’Initiative Échographie des Chevaliers deColomb est lancée le 22 janvier. À ce jour,plus de 2 000 appareils échographiques ontété achetés au profit de centres de gros-sesse pro-vie, grâce aux fonds de contre-partie tirés du fonds de l’Ordre pour laCulture de la vie, celui-ci créé en 2008.

L’Ordre accueille un sommet « Des voisins quis’entraident » sur le bénévolat, à New York, etdéclare 2009 Année du bénévolat. Le pro-gramme « Des manteaux pour les mômes »est lancé ; jusqu’ici, cette initiative des Cheva-liers de Colomb a permis de fournir plus de 45000 manteaux d’hiver à des enfants à traversle Canada et les États-Unis.

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Giovanni Alemanno, maire de Rome,remet au Chevalier suprême Carl A. An-derson le prix Lupa Capitolina pour les90 ans de service de l’Ordre au profitde la Ville éternelle. L’année suivante,Rome monte une exposition sur ces 90ans de partenariat au musée capitolin.

Dans la foulée du 127econgrès suprême, à Phoenix,l’Ordre accueille le premiercongrès marial internationalainsi que le festival Guada-lupe, qui ont réuni quelque20 000 participants.

Par suite du dévastateur tremblement de terre du 12 jan-vier, à Haïti, l’Ordre fournit une assistance immédiate auxServices de secours catholique, établit son propre fonds desecours d’urgence et fait l’acquisition de 1 000 fauteuilsroulants au profit des Haïtiens aux prises avec un handicap.En partenariat avec le projet Medishare, le programme desChevaliers « Guérir les enfants d’Haïti » fournit des pro-thèses ainsi que deux ans d’ergothérapie aux enfants quiont perdu un ou des membres lors du cataclysme.

Le cardinal Jaime Ortega y Alamino, arche-vêque de La Havane, reçoit le prix Gau-dium et Spes ; avec l’aide des Chevaliers,le premier nouveau séminaire depuis plusde 50 ans ouvre ses portes à Cuba. Deuxans auparavant, une délégation de Cheva-liers cubains avait assisté au congrès su-prême, pour la première fois depuis 60 ans.

À droite : Mgr Eduardo Chávez, pos-tulateur pour le cause de la canonisa-tion de saint Juan Diego, présente leprogramme de prière mariale, le 3 août2011.

Ci-dessous : Des jeunes emplissent lecentre Amour et Vie, conçu pour lespèlerins anglophones lors des Journéesmondiales de la jeunesse 2011, àMadrid.

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Ci-dessus : Grâce à leur partenariat avec lamission mondiale – fauteuils roulants, lesChevaliers ont acheté et distribué des fauteuilsroulants à des milliers de personnes à traversle globe, y compris au Vietnam (photo).

A l’extréme gauche : Dennis A. Savoie, l’ad-joint au Chevalier suprême, ici à NewHaven en 2009 auprès d’une jeune filleayant reçu manteau, chapeau et foulard dansle cadre d’une distribution « Des manteauxpour les mômes », organisée par les Cheva-liers de Colomb.

À gauche : Le programme de l’Ordre « Gué-rir les enfants d’Haïti » a permis de financerla distribution de prothèses à tous les enfantsqui avaient perdu un membre par suite dutremblement de terre de 2010.

Afin de pallier la sévère pénuried’aumôniers militaires, les Cheva-liers lancent un nouveau programmede bourses d’études au profit des séminaristes inscrits à un programme coparrainé par l’archi-diocèse des services militaires.

Encouragés par le succès de leur collabo-ration durant les Journées mondiales dela jeunesse (JMJ) 2008, à Sydney enAustralie, les Chevaliers et les Sœurs dela Vie coparrainent le centre « Amour etVie », site catéchétique officiel de langueanglaise, lors des JMJ 2011 à Madrid, enEspagne.

L’Ordre fonde un Sanctuaire du BienheureuxJean-Paul II à Washington, D.C., sur le site del’ancien Centre culturel Jean-Paul II. Le Cheva-lier suprême annonce que le sanctuaire abriterades expositions permanentes célébrant la vie et les enseignements du défunt pape, et commémorera également les 500 ans d’héritage catholique en Amérique du Nord.

Les Chevaliers appuient les efforts de laConférence des évêques catholiques desÉtats-Unis et de son comité ad hoc sur laliberté religieuse, sous le leadership del’Aumônier suprême et archevêque WilliamE. Lori, de Baltimore. Le comité s’intéresseaux enjeux contemporains posés par la li-berté de culte et de conscience, aux États-Unis.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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EN 1827, Charles Carroll, seul catho-lique et dernier survivant des signatairesde la Déclaration d’indépendance s’ex-primait ainsi sur les libertés qu’avaientgaranties les fondateurs des États-Unis :« Que Dieu nous accorde que cette li-berté religieuse puisse être sauvegardéeau sein de ces États jusqu’à la fin destemps, et que tous les croyants de la re-ligion du Christ puissent pratiquer leplus grand principe de la charité, fonde-ment de toute vertu ».

À peine un demi-siècle plus tard, unjeune curé de paroisse de New Haven, auConnecticut et une poignée de jeuneshommes ardents de la ville se réunissaientau sous-sol de leur église pour fonder unnouvel organisme dédié aux principes dela liberté religieuse et de la charité. Ceshommes avaient vécu le bouleversementd’une guerre de sécession atroce et en-tendu le vibrant appel du présidentAbraham Lincoln selon lequel leur na-tion « sous la gouverne de Dieu » devaitconnaître une « nouvelle naissance de laliberté » et devenir un lieu « sans malveil-lance envers quiconque, avec charité pourtous ». Et ils prenaient à cœur l’admoni-tion de Lincoln à l’effet d’agir « avec fer-meté selon le droit tel que Dieu nousaccorde de percevoir le droit ».

L’étincelle que ces hommes provoquaitau sein de la fraternité catholique frappe-rait bientôt l’imagination des hommescatholiques, alors que, au cours de leurs25 premières années de leur existence, lesChevaliers de Colomb se répandaient àtravers les États-Unis et le Canada, leMexique et les Philippines.

Pendant des décennies, les catho-liques de tous les États-Unis avaientsouffert l’indignité d’être privés du droitde vote et d’occuper des fonctions offi-cielles. Les « Know-Nothings » (Igno-rants) et autres sectaires prétendaientque les catholiques qui demeuraient fi-dèles au pape n’arriveraient jamais à êtrede citoyens loyaux dans une démocratie.C’est finalement grâce aux Chevaliers deColomb que cette calomnie fut contrée,d’abord par la création du degré patrio-tique en 1900 et plus tard au moyen desservices rendus durant la PremièreGuerre mondiale.

Quand l’histoire de l’Église catholiquedes États-Unis était diffamée et afin quesoit évitée toute confusion possible, nousavons établi la Commission historiquedes Chevaliers et pourvu l’Université ca-tholique d’Amérique d’une chaire d’his-toire. Quand certains extrémistes, tel leKu Klux Klan, ont cherché à interdire lesécoles catholiques partout aux États-Unis, nous nous sommes alliés aux sœursdes Saints Noms de Jésus et de Marie enles aidant à porter leur procès contestantla constitutionnalité d’une telle loijusqu’en Cour suprême des États-Unis.Alors qu’un grand nombre dressait desbarrières de race et de religion, nous dres-sions des bannières déclarant : « Tout lemonde est bienvenu ».

Et quand les catholiques du Mexiqueont dû affronter la plus atroce persécu-tion de chrétiens jamais répandue dansl’hémisphère occidental, nous lancionsune campagne nationale afin d’attirerl’attention à leur sort, alors que plusieursfrères Chevaliers du Mexique sacrifiaientleurs vies en témoignage de leur foi.

Au cours de notre histoire, les Cheva-liers ont été des hommes que ni adversiténi discrimination ne décourageaient. Uncertain nombre ont vu leurs fils et leurspetits-fils devenir gouverneurs, juges, pre-miers ministres de provinciaux et fédé-raux et présidents. C’était des hommesqui, pour la plupart, devenaient Cheva-liers de Colomb, non pas pour affronterles grandes controverses de leur époque,mais pour améliorer les vies de leurs fa-milles; pour assurer la sécurité financièrede leurs femmes et des leurs enfants; pourrendre plus fortes leurs paroisses et leurscollectivités. Pourtant, lorsque surve-naient défis et controverses, jamais ilsn’ont hésité à agir. Comme l’affirmaitLincoln, ils demeuraient fermes dans ledroit tel que Dieu leur accordait de per-cevoir le droit.

En réfléchissant aux réalisations éton-nantes de l’Ordre depuis les 130 der-nières années, nous pourrions nousdemander avec raison si notre fondateur,le vénérable Michael McGivney, auraitpu imaginer tout ce que ses frères Che-valiers ont réalisé. Reconnaîtrait-il mêmeles Chevaliers de Colomb actuels?

Je crois que la réponse à ces ques-tions c’est « Oui ». Je crois que l’abbéMcGivney pouvait pénétrer les cœursdes hommes qui se réunissaient avec luià l’église St. Mary. Il connaissait leursaspirations et leur potentiel. Je croisque notre saint fondateur perçoit exac-tement ces mêmes qualités chez nosfrères Chevaliers contemporains. Etdans cent ans, il ne sera pas surpris dece que ses frères Chevaliers continue-ront de réaliser.

Vivat Jesus!

Notre histoire, notre avenir

Sous l’inspiration des frères Chevaliers d’hier, nous tenons ferme dans notre foi et nous nous

consacrons à la charité et la justice

par le Chevalier suprême, Carl A. Anderson

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ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Le père Paul O. Gaggawala (à droite), di-recteur de la promotion des missions pourles Apôtres de Jésus, entame en Ouganda laconstruction d’une école pour les orphelinsdu sida financée par les C de C.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloirconstruire un monde meilleur.

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CHEVALIERS DE COLOMB

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VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« JE VOULAIS DONNERMA VIE AU CHRIST D’UNE

MANIÈRE ABSOLUE »Au début de mon discernement, j’ai été parti-

culièrement attirée par la vie de Mère Teresa.C’est en découvrant son amour pour Dieu etpour son prochain que j’ai moi-même souhaitédonner ma vie au Christ d’une manière absolue.Peu après, en visitant les Missionnaires de la

Charité, à New York, j’ai entendu parler de lacommunauté Saint-Jean. J’ai été séduite par l’im-portance qu’on y accordait au silence et à l’ado-ration, ce qui m’a permis ensuite de biencomprendre qu’au cœur de toute activité chré-tienne doit se trouver une authentique vie inté-rieure. Grâce à l’appui des Chevaliers de Colomb,j’ai pu me rendre en France et intégrer cette com-munauté.Il est souvent très difficile pour les familles et

les proches de comprendre pourquoi leur enfantou leur ami choisit de donner sa vie à Dieu d’unemanière aussi radicale. Mais j’ai été à même deconstater qu’en faisant moi-même un acte de foiet en donnant suite au désir que Dieu avait placédans mon cœur, le cœur de tous ceux qui m’en-tourent s’est ouvert lui aussi.

SŒUR THÉRÈSE IMMACULÉECommunauté Saint-JeanPrinceville, Illinois