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J ANVIER 2016 J ANVIER 2016 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Janvier 2016

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Columbia Janvier 2016

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JANVIER 2016JANVIER 2016

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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« L’assurance par les frères Chevaliers, pour les frères Chevaliers.

Voilà l’engagementavec les Chevaliers de Colomb.

Voilà la différenceavec les Chevaliers des Colomb.

Voilà l’avantageavec les Chevaliers de Colomb. »

Carl AndersonChevalier Suprême

Trouver un agent en visitant le sitekofc.org ou en téléphonant au

1-800-345-5632

Faites confiance aux Chevaliers de Colombpour protéger l’avenir de votre famille.

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É A S S U R A N C E S O I N S D E L O N G U E D U R É E R E N T E S

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CHEVALIERS DE COLOMB

J A N V I E R 2 0 1 6 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIA♦ ♦

A R T I C L E S

Un meilleur choixDes cliniques médicales en faveur de la vie contrecarrentl’industrie de l’avortement en prenant réellement soin dela santé des femmes.PAR CAROLEE MCGRATH

Derrière le masque de « Planned Parenthood »À la veille de la Marche pour la vie, une entrevue avecJeanne Mancini à propos du plus important centre pratiquant l’avortement aux États-Unis.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

L’hôpital de campagne est ouvertL’Année sainte de la Miséricorde met en évidence la pastorale d’espérance et de guérison du Projet Rachel.PAR VICKI THORN

Des lois salvatricesForts d’un soutien croissant, des législateurs américainss’efforcent de faire adopter des lois qui protègent lesfemmes et leurs enfants à naître.PAR MARJORIE DANNENFELSER

La contraception: séquelles et alternativesLes conséquences des contraceptifs hormonaux amènent lesfemmes et les médecins à découvrir de meilleures alternatives.PAR MEG T. MCDONNELL

Le pape François entre par la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre,inaugurant ainsi l’Année de la miséricorde, le 8 décembre 2015. LeCentre de télévision du Vatican (CTV) a diffusé à travers le mondeles cérémonies d’ouverture de ce Jubilé extraordinaire au moyen de latechnologie 4 K Ultra-HD, ayant modernisé son équipement grâce àune aide des Chevaliers de Colomb. L’Ordre avait également appuyéfinancièrement la restauration de la Porte sainte en prévision de sadernière ouverture, lors du Jubilé de l’an 2000.

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurEl fortalecer la colaboración con lasparroquias permitirá que los Cabal-leros de Colón sirvan mejor a losjóvenes.PAR CARL A. ANDERSON

Nouvelles des ChevaliersL’Ordre s’associe aux Catholic ReliefServices pour aider les enfants réfu-giés • Les Chevaliers distribuent desmanteaux aux enfants • Un son-dage confirme qu’une majoritéd’Américains est favorable à la limi-tation des avortements • Les Che-valiers du Texas marchent pour laliberté religieuse

Chevaliers à l’œuvre

Apprendre la foi, vivre la foiEn cherchant à aimer et à servirles personnes vulnérables, notreservice pro-vie incarne la miséri-corde divine qui guérit.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Nouvelles des ChevaliersLa rencontre de mi-année des dé-putés d’état met en avant une nou-velle initiative pour renforcer lesfamilles et les paroisses

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ J A N V I E R 2 0 1 6

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J. PelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew J. MattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick Scalisi

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:203.752.4398

TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:Dept. of Membership Records

[service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel à [email protected]________

Copyright © 2016Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTURELe pape François ouvre la Porte sainte de la basi-lique Saint-Pierre, le 8 décembre dernier, afin demarquer le début du Jubilé de la Miséricorde.

APRÈS QUE LA COUR Suprême desÉtats-Unis eut décriminalisé l’avorte-ment partout dans le pays, en 1973, descitoyens commencèrent à s’unir afin deprotester pacifiquement. En l’espace dequelques mois, les Chevaliers de Co-lomb contactèrent pour leur part NellieGray, jeune avocate de Washington,D.C., et l’aidèrent à organiser un ras-semblement ainsi qu’une marche sur leCapitole. Le 22 janvier 1974, premieranniversaire de Roe c. Wade, des milliersde partisans pro-vie se sont ainsi groupésen vue de la première Marche pour lavie au pays. Et ce qui ne devait êtrequ’un événement ponctuel s’est repro-duit chaque année depuis, rassemblantde surcroît toujours plus de participants.En 2010, des milliers de personnes sesont réunies pour la 37e Marche pour lavie, alors que la température approchaitun froid extrême. Après l’événement, unarticle paru dans Newsweek a cité NancyKeenan — alors présidente de l’organi-sation pro-avortement NARAL —après sa rencontre avec une foule dejeunes pro-vie à la gare Union Stationde Washington: « Je me suis juste dit,c’est incroyable comme ils sont jeunes.Ils sont si nombreux, et ils sont si jeunes.» Deux ans plus tard, Nancy Keenan an-nonça qu’elle quittait son poste, prétex-tant un « écart d’intensité » au sein de lajeunesse sur les enjeux liés à la vie. Lessondages ont confirmé ce qu’elle avaitremarqué : parmi les jeunes de la géné-ration du millénaire, les pro-vie passion-nés sont infiniment plus nombreux queceux qui appuient vigoureusement ledroit à l’avortement.Bien que certains aient tenté de dé-crire le mouvement pro-vie comme unesorte de groupe haineux et marginal, desmillions d’heureux militants pro-viemontrent plutôt un tableau très diffé-rent. Ceux qui sont en première ligne dumouvement pro-vie, y compris lesjeunes, sont en effet motivés par un sen-

timent de charité, de compassion et dejustice sociale au profit des plus vulnéra-bles. Pensons, par exemple, au personnelainsi qu’aux bénévoles œuvrant dans lesmilliers de centres d’aide à la grossesse ;pensons, aussi, aux cliniques médicalespro-vie, de plus en plus nombreuses(voir en page 8). Leur précieux travailaide les femmes enceintes en difficulté,si souvent pressées de se faire avorter, àvéritablement « choisir » la vie.Pensons également à ceux qui œu-vrent pour le Projet Rachel, conseillantdes femmes qui regrettent d’avoir subiun avortement et qui éprouvent unegrande perte (voir en page 16). L’effetthérapeutique de ce ministère revêt unsens tout à fait particulier alors que s’estentamé, le 8 décembre dernier, le Jubiléextraordinaire de la Miséricorde. Dansune lettre publiée en septembre 2015 àl’occasion de cette année sainte, le papeFrançois a écrit : «Certains n’ont pastout à fait conscience du drame qu’untel acte engendre. Beaucoup d’autres, enrevanche, bien que vivant ce momentcomme un échec, considèrent ne pasavoir d’autres voies à parcourir. » Plusloin, le Saint-Père ajoute : « J’ai rencon-tré de nombreuses femmes qui portaientdans leur cœur la cicatrice de ce choixdifficile et douloureux. »Le pape François n’en laisse pas moinsentendre que si l’espoir demeure, c’estgrâce au pouvoir apaisant de l’infiniemiséricorde divine. Or, de fait, beau-coup de gens parmi ceux et celles quiont bénéficié de cette miséricorde grâceà la générosité d’autres comptent au-jourd’hui parmi les plus ardents et lesplus passionnés défenseurs de la vie hu-maine. Ils représentent, eux aussi, le vi-sage du mouvement pro-vie, lequelcontinue chaque jour de grandir et res-plendir.♦

ALTON J. PELOWSKIRÉDACTEUR EN CHEF

Le vrai visage du mouvement pro-vie

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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Notre ministère auprès des jeunes

Collaborer plus étroitement avec les paroisses permettra aux conseils C de C de mieux

servir la jeunesse

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

DURANT LE CONGRÈS de mi-année avec les députés d’état, en no-vembre, j’ai annoncé notre nouvelleinitiative en vigueur à travers l’Ordre,Construire l’Église domestique en renfor-çant notre paroisse. Mon discours pourl’occasion a été reproduit dans l’éditiondu mois dernier de Columbia, et il estégalement accessible sur kofc.org.

Au cœur de ce nouveau programme,il y a l’engagement de renforcer l’identitécatholique de nos familles en intégrantplus étroitement nos activités à la vie so-ciale et sacramentelle de nos paroisses.Ainsi, non seulement allons-nous aiderles familles, mais nous allons égalementappuyer la mission de la nouvelle évan-gélisation et revitaliser la vie paroissiale.

Les Chevaliers de Colomb ont toujoursété une organisation qui se consacrait à lafamille et qui aidait les frères Chevaliers àdevenir de meilleurs maris et de meilleurspères. Notre nouvelle initiative recentrecette mission fondamentale.

L’un des importants aspects de la fa-mille en tant qu’ « église domestique »,c’est notre responsabilité de transmettrela pratique de la foi à nos enfants et pe-tits-enfants.

En novembre, j’ai dit que nos jeunesavaient besoin de renforcer leur relationavec leur paroisse, et que de leur côté lesparoisses avaient besoin de programmesde pastorale jeunesse plus efficaces. Or,les Chevaliers de Colomb sont au-jourd’hui providentiellement bien pla-cés pour aider à l’atteinte de ces deuxobjectifs.

Dans le cadre de l’initiativeConstruire l’Église domestique en renfor-çant notre paroisse, les grands chevaliers

devraient rencontrer leurs curés afin devoir avec eux comment leurs conseilspeuvent appuyer leurs activités parois-siales de pastorale jeunesse. Cela peutnotamment se faire par nos propresprogrammes jeunesse, tels que leChampionnat de lancer libre et le DéfiSoccer. Les directeurs des activités jeu-nesse devraient servir d’agents de liaisonauprès des paroisses afin de voir com-ment les conseils pourraient appuyer demanière appropriée les activités jeunesseparoissiales.

Afin de promouvoir une meilleureintégration à la vie paroissiale, le conseild’administration a décidé que les Che-valiers de Colomb n’allaient plus êtredes partenaires privilégiés des troupesde scouts. Cela ne signifie pas que l’Or-dre abandonne le scoutisme catholique.Il s’agit plutôt d’aligner plus étroite-ment nos activités jeunesse avec les ob-jectifs spécifiques de chaque paroisse.

Dans la mesure où des curés souhai-tent offrir du scoutisme catholique dansleur paroisse, les conseils sont fortementencouragés à continuer à appuyer béné-volement et financièrement les troupesde scouts, sous la direction de leur curé.Ce changement vise à consolider le lienentre la paroisse et la troupe. Notre ob-jectif ? Favoriser une expérience descoutisme catholique plus dynamiqueet plus durable.

Là où un conseil parraine présente-ment une troupe de scouts, le grandchevalier devrait rencontrer le curé afinde voir avec lui si le scoutisme catho-lique s’inscrit bien dans la pastorale jeu-nesse de sa paroisse. Si oui, le grandchevalier devrait s’entendre avec les res-

ponsables scouts locaux afin de désignerla paroisse en tant que partenaire privi-légié de la troupe. Une fois ce change-ment effectué, le conseil devraitcontinuer à fournir du soutien bénévoleet financier.

Si un conseil abrite un cercled’écuyers actif, le grand chevalier et lecoordonnateur des écuyers devraientrencontrer ensemble le curé pour voircomment les activités de ces dernierspourraient mieux s’intégrer à la pasto-rale jeunesse de la paroisse. Les cerclesd’écuyers actifs peuvent continuer à êtreutiles aux garçons comme ils le sont ac-tuellement, en se rapportant au conseilet en recrutant de nouveaux membres.Le Conseil Suprême continuera à leurfournir du matériel d’appoint. Toute-fois, les conseils ne sont pas encouragésà former de nouveaux cercles, et ceuxqui sont inactifs devraient être dissous.

Notre nouvelle approche en matièred’évangélisation de la jeunesse constitueune part importante de notre initiativeConstruire l’Église domestique en renfor-çant notre paroisse. Avec le temps, cetteinitiative se développera en une ap-proche pluridimensionnelle au profit dela vie paroissiale, faisant ainsi des Che-valiers de Colomb le puissant bras droitde chaque église de paroisse. Cela per-mettra également d’établir une solidefondation qui assurera la croissance fu-ture de conseils fortement enracinésdans leur paroisse.

Vivat Jesus !

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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À LA FIN DE NOVEMBRE, un tireursolitaire à l’esprit dérangé a tué trois per-sonnes et en a blessé neuf autres dans uncentre du groupe Planned Parenthood (ou« parenté planifiée »), à Colorado Springs.Tous se sont empressés de condamner l’at-taque — particulièrement ceux qui défen-dent la sainteté de la vie puisque celle-cipeut être défendue non par la violence,mais plutôt grâce à l’amour. D’autres, ce-pendant, ont choisi de politiser la tragédieen insinuant que le mouvement pro-vie, àcause de son action, était en quelque sortel’artisan de son propre malheur. Voilà oùnous en sommes en matière de rhétoriquepolitique, dans la culture ambiante.

L’assaut s’est produit à l’aube du Jubiléde la Miséricorde, auquel le pape Françoisa invité toute l’Église à participer. Il s’agitd’une extraordinaire année sainte, une oc-casion providentielle pour nous d’ouvrirnos cœurs, peut-être comme jamais aupa-ravant, au débordant amour ainsi qu’à l’in-finie miséricorde de Dieu le Père, tel quenous l’a révélé Jésus. Ce moment spécialrempli de grâce met en lumière la vérité,la beauté et la douceur de l’authentiquemouvement pro-vie, dont font partie in-tégrante les Chevaliers de Colomb.

LA MISÉRICORDE FAITE CHAIRLe pape François a choisi de faire commen-cer le Jubilé de la Miséricorde le 8 décem-bre 2015, jour de la Solennité del’Immaculée-Conception. S’il l’a fait, c’estparce que cette fête célèbre le mystérieux etformidable amour de Dieu le Père et parceque « Marie a été pensée et voulue sainteet immaculée dans l’amour (cf. Ep 1.4),

pour qu’elle devienne la Mère du Rédemp-teur de l’homme » (Misericordiae Vultus, 3).Dans le sein de Marie, le Verbe éternel s’estfait chair grâce au pouvoir de l’Esprit Saintet il a assumé notre nature humaine. Dansle mystère de l’Incarnation, l’enfant Jésuss’est entièrement développé en Mariejusqu’à sa naissance à Bethléem.

Voilà comment notre Sauveur est entrédans le monde et dans l’histoire humaine.Voilà comment Dieu, le Père des miséri-cordes, s’est révélé à nous. Jésus a renduvisible, tangible et audible la plénitude del’amour divin en devenant l’un de nous.Et ce faisant, il a pleinement révélé notredignité humaine. Le fait que Dieu a en-voyé son Fils pour assumer notre naturehumaine nous montre à quel point Dieunous aime profondément et nous aide àcomprendre pourquoi la dignité qu’il aconférée à chaque personne humaine estinviolable.

La miséricorde infinie de Dieu nous aatteints grâce à l’Enfant né de Marie.Nous devrions méditer cette vérité avecune profonde reconnaissance, non seule-ment à Noël mais tout au long de l’an-née, puisqu’il s’agit d’une véritéfondamentale sur laquelle repose notrefoi. Quels que soient les défis, les pro-blèmes, les peurs ou les tragédies que l’ondoive endurer dans la vie, nous savons ennous-mêmes que notre vie a un sens etune dignité.

Pensons à tous ceux qui ont été des in-termédiaires de cet amour et cette misé-ricorde de Dieu dans nos propres vies :nos parents qui nous ont donné la vie, lesautres membres de la famille, nos profes-

seurs et nos mentors, nos amis aussi.N’oublions pas nos prêtres, nos caté-chistes et tous les autres qui nous ont ou-vert les yeux à la beauté et aux merveillesde la foi catholique.

MINISTÈRES DE GUÉRISONNous sommes tous appelés à être des dis-ciples du Seigneur et des adeptes del’Évangile. Au cœur de ce dernier, ontrouve le respect pour le don de vie grâceauquel Dieu a fait entrer le Sauveur dansle monde afin de prêcher et de guérir, desouffrir et de mourir, puis de ressusciterdans la gloire. Nous ne sommes pas seu-lement les bénéficiaires de la miséricordedivine, mais aussi les instruments grâceauxquels cette miséricorde peut toucherles autres, particulièrement les vulnéra-bles et ceux qui vivent en marge. Commel’a écrit le pape François, « Au cours decette Année sainte, nous pourrons fairel’expérience d’ouvrir le cœur à ceux quivivent dans les périphéries existentiellesles plus différentes, que le monde mo-derne a souvent créées de façon drama-tique » (MV, 15).

Or qui est plus vulnérable qu’un enfantà naître ? Qui se sent plus marginaliséqu’une jeune femme célibataire devant af-fronter une grossesse imprévue ? À cespersonnes, nous sommes appelés à appor-ter l’amour apaisant et miséricordieux del’Évangile de la vie. Nous ne prétendonspas être moralement supérieurs, et nousn’approchons pas non plus ces femmes

L’année de la Miséricorde et l’Évangile de la vie

En cherchant à aimer et à servir les personnes vulnérables, notre service pro-vie incarne

la miséricorde divine qui guérit

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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UNIVERSELLE : Pour que ledialogue sincère entre les hommeset les femmes de différentes reli-gions porte des fruits de paix et dejustice.

L’ÉVANGÉLISATION : Pourqu’avec la grâce de l’Esprit Saint,les divisions entre chrétiens soientsurmontées par le dialogue et lacharité chrétienne.

enceintes et leurs familles avec sévérité. Aulieu de cela, conscients de notre proprebesoin de miséricorde divine, nous cher-chons à devenir des ministres de cetamour de Dieu qui guérit.À travers notre mission visant à proté-

ger la vie de l’enfant à naître et à veiller aumieux-être de la femme qui le porte et desa famille, l’Église témoigne de sa foi enl’Enfant qui s’est fait chair dans le sein deMarie, devenant ainsi le visage de la mi-séricorde de Dieu pour tous les temps etauprès de toutes les cultures.Nous sommes témoins de cet amour

chaque mois de janvier, lorsque des mil-

liers de jeunes gens participent à laMarche pour la vie, à Washington, D.C.Il n’y a pas de discours discordent à l’œu-vre ; seulement un ardent désir d’édifierune culture de la vie.Nous sommes témoins de cet amour à

travers les centres pro-vie d’aide à la gros-sesse, où les femmes enceintes sont ac-cueillies avec amour et où on leur faitcomprendre, grâce à l’échographie, labeauté ainsi que l’humanité de l’enfantqu’elles portent.Nous sommes témoins de cet amour

à travers l’action curative du Projet Ra-chel, qui offre des conseils, de l’espoir et

de la miséricorde dans la foulée d’unavortement.L’objectif du mouvement pro-vie n’est

pas de s’offrir un avantage politique, maisplutôt de créer les conditions dans notresociété qui feront que, et la vie de la mèreet celle de son enfant seront valorisées etprotégées. Durant ce Jubilé de la Miséri-corde, acquittons-nous des œuvres de mi-séricordes corporelles et spirituelles afinde mieux servir la cause de la vie hu-maine. Et lorsque cette année de grâcetoute spéciale arrivera à son terme, puis-sions-nous être plus près encore de voirinstaurée une civilisation de l’amour.♦

SIXIÈME D’UNE LIGNÉE de 10 gar-çons, László Batthyány est né dans unevieille famille de la noblesse hongroise, àDunakiliti, le 28 octobre 1870. Sa fa-mille s’installe en Autriche six ans plustard, et dès son plus jeune âge László as-pire à soulager le fardeau des malades etdes démunis.Après ses études dans des écoles jésuites,

il s’inscrit à l’université de Vienne. Il y suitdifférents cours avant d’en sortir diplôméen médecine, en 1900. Deux ans plustard, il ouvre un hôpital privé.En 1898, László Batthyány épouse la

comtesse Maria Teresa Coreth, unefemme animée d’une foi profonde ; en-semble, ils auront 13 enfants. Chaquejour, la famille assiste à la messe, et tout desuite après le père assigne aux enfants di-vers actes concrets de charité. Le soir venu,la famille se réunit et récite le rosaire.Au décès de son oncle, en 1915, László

Batthyány hérite du château de Kör-mend, en Hongrie, ainsi que du titre de« Prince » et du nom « Strattmann ». En1920, il ramène sa famille en Hongrie,où il transforme une aile du château enun hôpital spécialisé en ophtalmologie.

Bienheureux LászlóBatthyány-Strattmann

(1870-1931)

Médecin de renom, László Batthyány-Strattmann était appelé « le docteur despauvres », parce qu’il soignait gratuite-ment les démunis. Avant de donner leurcongé à ses patients, il leur remettait uneimage du Christ ainsi qu’un livre spirituelintitulé Ouvrez les yeux et voyez.Diagnostiqué d’un cancer de la vessie à

l’âge de 60 ans, László Batthyány-Stratt-mann fut alors admis en sanatorium. « Jene sais pas combien de temps le Seigneurchoisira de me faire souffrir », écrivit-il àsa fille Lilli. « Il m’a procuré tellement dejoie jusqu’ici, je dois donc accepter cesmoments difficiles avec reconnaissance. »Après 14 mois de douleur aiguë, LászlóBatthyány-Strattmann rend l’âme àVienne, le 22 janvier 1931. Il a été béatifiéen 2003.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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DU 20 AU 22 novembre, les dirigeantsdes Chevaliers de Colomb de partout àtravers l’Ordre se sont réunis à San Anto-nio pour discuter de l’état actuel des ef-fectifs et des programmes ainsi que pourplanifier l’avenir.Dans ses remarques d’ouverture adres-

sées aux députés d’état réunis vendredisoir, le Chevalier Suprême Carl Andersonles remercia des efforts déployés qui ontpermis aux Chevaliers de Colomb defranchir le cap de 1,9 million de membresdurant la semaine précédant la rencontre.« Tout le monde a travaillé très dur

pour atteindre cet objectif et nous chemi-nons désormais vers les 2 millions », a dé-claré M. Anderson.Le Chevalier Suprême demanda aux

députés d’état d’intensifier leurs effortsvisant à collaborer avec les curés pourrenforcer les paroisses et la vie familialechrétienne.« En tant qu’église domestique, la fa-

mille est un élément central, au niveau dutravail entourant la nouvelle évangélisa-tion et la viabilité de nos paroisses —mais également pour la viabilité future del’Ordre, affirma M. Anderson. Mais lafamille catholique ne peut remplir cettemission importante par ses propresmoyens. La raison est simple : commel’observait le pape Paul VI, la famille nepeut être vraiment une Église domestiqueque si sa vie quotidienne ‘reflète les diversaspects de l’Église dans son ensemble’. Etpour que cela se concrétise, la famille doitêtre davantage intégrée dans la vie sacra-mentelle de la paroisse. »Aujourd’hui, les conseils paroissiaux ne

procurent pas seulement un soutien ines-timable au niveau des activités caritativeset sociales, affirma-t-il, mais ils soutiennentégalement l’évangélisation. Ils peuvent ren-forcer l’église domestique en intégrant da-vantage les familles dans la vie paroissiale. « Si nous réalisons cet objectif, alors

nous poursuivrons l’héritage de l’abbéMcGivney — un héritage qui, commel’observait le pape Benoît, consistait à

promouvoir le renouveau spirituel chezles catholiques en les renforçant dans lasainteté et l’unité », a poursuivi le Cheva-lier Suprême Anderson. « Et en tant quecuré de paroisse, l’abbé McGivney perce-vait que ce renouveau pouvait être sou-tenu de manière importante à l’échelleparoissiale par la nouvelle organisationqu’il avait fondée. »Pour aider les conseils à s’intégrer da-

vantage au sein de leurs paroisses, le Che-valier Suprême dévoila la nouvelleinitiative de l’Ordre intitulée « Construirel’Église domestique, tout en renforçantnotre paroisse ».« Cette nouvelle initiative s’appuie sur

nos programmes et réalisations antérieurs,mentionna M. Anderson. En mêmetemps, elle requiert que nous fassions cer-taines choses différemment à l’avenir. »Le texte intégral des remarques du

Chevalier Suprême était publié dans lenuméro de décembre 2015 de la revueColumbia, afin que tous les membrespuissent le consulter.

FOI, LIBERTÉ ET CROISSANCEDurant la journée de samedi, l’AumônierSuprême Mgr. William Lori, archevêquede Baltimore, célébra la messe pour les di-

rigeants des Chevaliers de Colomb. Dansson homélie, il aborda la célébration dujour de la fête de la Présentation de Marieau temple.« Aucun de nous ne s’est vu confier la

vocation unique qui fut réservée àMarie et aucun d’entre nous n’est déten-teur des privilèges uniques qui furent lessiens accordés par Dieu, mais noussommes tous appelés à être des disciples‘qui écoutent et observent la parole deDieu’ », a-t-il dit.Après la messe, Mgr. Lori s’adressa aux

dirigeants des Chevaliers de Colomb dansle cadre de la séance plénière d’ouverture,abordant le thème de la liberté religieuseet les commentaires formulés par le papeFrançois à ce sujet durant sa visite auxÉtats-Unis en 2015. Les Chevaliers peu-vent contribuer de plusieurs façons à lapréservation de la liberté religieuse aupays et à l’étranger, affirma-t-il.« Tout d’abord, nous devons continuer

à aider les frères c et leurs familles à com-prendre les enseignements de l’Église ausujet de la dignité humaine, de la vérité etde la liberté religieuse », déclara Mgr. Lori.« Deuxièmement, nous devons mener

nos frères chevaliers et leurs familles dansla prière que nous formulons à l’intention

La rencontre de mi-année des députés d’état met en avant une nouvelle initiative pour renforcer les familles et les paroisses

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson prend la parole durant la rencontre de mi-année des dirigeantsdes Chevaliers de Colomb, qui s’est déroulé du 20 au 22 novembre 2015 à San Antonio.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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de ceux et celles qui, dans plusieurs ré-gions du monde, sont persécutés en raisonde leur foi […], pour l’avènement d’un es-prit de vigilance renouvelé dans notre payset dans de beaucoup démocraties libéralesoù les libertés fondamentales sont en trainde nous glisser entre les doigts. »

Mgr. Lori ajouta que les Chevaliersont la responsabilité de se faire entendreauprès de leurs élus et qu’ils doivent dé-fendre nos libertés par l’exercice de celles-ci, en pratiquant leur religion, enéduquant, en accomplissant des œuvrescharitables et en faisant entendre leurvoix sur la place publique.

De son côté, Louis Barbour, vice-pré-sident pour la croissance des effectifs,s’adressa aux députés d’état durant laséance de travail pour passer en revue lesprincipaux moyens à explorer afin d’at-teindre leurs objectifs de recrutement.Plus particulièrement, il exhorta les dé-putés d’état à organiser une « Cérémo-nie d’accueil » (Exemplification) sur unebase mensuelle, à solliciter la contribu-tion des dirigeants locaux et des respon-sables du conseil d’état en tant quepersonnes-ressources et à se concentrersur ce qu’il faut faire pour obtenir le sta-tut du Conseil Étoile.

Le Chevalier Suprême Anderson clô-tura la séance du matin en évoquant lesdéfis du recrutement, particulièrement

les objectifs à court terme qui sont établispour l’année fraternelle 2015-2016 et ledéfi à long terme qui consiste à recruterde jeunes pères et époux pour renforceret soutenir l’Ordre.

LE TÉMOIGNAGE DE LA CHARITÉSuite aux ateliers organisés samedi après-midi, le dernier jour de la rencontre dé-buta par une messe célébrée par Mgr.Lori en la Solennité de Notre SeigneurJésus-Christ, Roi de l’Univers.

Dans son homélie, l’aumônier su-prême déclara que « Notre chevalerie estau service de Jésus-Christ, notre grandRoi et Pasteur, et notre dévouement apour objectif de faire progresser non pasun royaume terrestre, mais plutôt unroyaume qui ‘n’est pas de ce monde’,c’est-à-dire le royaume de Dieu. »

Il poursuivit en affirmant que « Sinous voulons devenir des citoyens per-manents du Royaume de Dieu, alorsnotre passeport, notre carte verte, c’est lacharité. La charité et la compassion nouspermettent de reconnaître la véritablesouveraineté du Christ, notre Roi. »

Après la messe, la séance plénière declôture permit au Chevalier Suprême deremercier les députés d’état et Mgr. Loride leur leadership et de saluer la contri-bution du Vice-Président principal des

services fraternels George Hanna — quiprend sa retraite — pour son dévoue-ment exemplaire envers l’Ordre.

Abordant les programmes de l’Ordreet les objectifs à long terme, le ChevalierSuprême souligna une fois de plus l’im-portance du programme « Construirel’Église domestique, tout en renforçantnotre paroisse ».

« Vous et moi connaissons les menacesqui planent sur notre jeunesse et nos fa-milles aujourd’hui, dit-il. Et des liensplus étroits avec les sacrements — c’est-à-dire une participation à la vie sacra-mentelle — et une connectivité accrueavec nos paroisses sont les seules ma-nières de les préserver. »

Il ajouta que l’Ordre avait été béni parles visites du pape François aux Philip-pines et aux États-Unis et qu’il le sera denouveau lorsque le pape visitera leMexique en février prochain.

« Aucune organisation n’est plus en ac-cord avec le message du pape François ausujet de la charité, de l’unité et de la né-cessité de tendre la main aux personnesdans le besoin en marge de la société queles Chevaliers de Colomb, a conclu leChevalier Suprême. Nous avons tout misen place pour connaître une autre annéeexceptionnelle et faire une différenceénorme dans chaque communauté oùnos conseils sont actifs. »♦

L’Aumônier Suprême, Mgr. William E. Lori, archevêque de Baltimore, célèbre la messe pour les députés d’état et leurs épouses.

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Pensant à cette journée où elle a découvert qu’elle était enceinte,Davina Ellis dit : « J’étais terrifiée. Et j’avais peur. »À l’époque, Davina était une étudiante universitaire de 20 ans, en

Californie du Sud. Son copain et elle étaient amoureux, mais certai-nement pas prêts à se marier, et encore moins à avoir un enfant.Toute chamboulée, Davina ne savait où ni vers qui se tourner.

Elle finit par chercher sur Internet des cliniques spécialisées engrossesse, et découvre ainsi Birth Choice, un réseau de cliniquesaccréditées par le gouvernement et aujourd’hui connu sous le nomd’« Obria Medical Clinics ».« Ils m’ont fait passer un test de grossesse, raconte-t-elle, puis

une échographie une semaine plus tard. J’ai pleuré toutes les larmesde mon corps quand j’ai appris que j’étais enceinte de six mois. Ilsm’ont alors entouré de soins et de beaucoup d’amour. »Sept ans plus tard, Davina Ellis et son copain sont mariés, et le

couple a trois enfants. Davina siège aujourd’hui au conseil d’ad-ministration du réseau Obria, et après toutes ces années elle de-meure toujours aussi reconnaissante pour la compassion dont elleavait été l’objet, durant ces moments difficiles.On peut obtenir des attentions et des soins similaires dans des

milliers de centres d’aide à la grossesse, dont la plupart offrent nonseulement du soutien sous forme de test de grossesse gratuit, deconsultation, d’orientation et de vêtements pour bébé, mais égale-ment des services médicaux tels que des échographies. D’autres en-core, comme les cliniques médicales Obria, fournissent des soinsde santé complets mais dans une perspective pro-vie, en excluantdès lors la contraception et l’avortement.

L’ÉVOLUTION DE L’OFFREL’histoire des centres d’aide à la grossesse remonte à avant 1973 etle jugement de la Cour suprême Roe c. Wade, qui a décriminalisél’avortement sur tout le territoire des États-Unis. Selon le FamilyResearch Council (Conseil de recherches sur la famille), le premiercentre a ouvert ses portes en Californie en 1968 ; quelques annéesplus tard, des dizaines d’autres servaient déjà les femmes enceintesayant besoin d’aide. Aujourd’hui, on compte au pays plus de 2 500centres d’aide à la grossesse et de cliniques médicales pro-vie, com-munautaires et sans but lucratif.Kathleen Eaton Bravo, fondatrice et PDG des cliniques médi-

cales Obria de Californie du Sud ainsi que de la fondation Obria,joue un rôle actif dans ce chemin parcouru depuis 1981, alorsqu’elle ouvrait la première clinique Birth Choice au profit desfemmes enceintes vulnérables.

Bravo a compris de première main que ces femmes avaient be-soin d’information, d’amour et de soutien afin de pouvoir choisirla vie pour leur enfant en développement. Un an plus tôt, à l’âgede 28 ans, elle-même avait dû faire face à une grossesse imprévueet elle avait été incitée à subir un avortement. Elle a donné suite àce conseil, et au lieu d’en ressortir soulagée, elle s’est plutôt sentieperdue et laissée à elle-même.« Après cet avortement, j’ai perdu mes repères, quitté mon em-

ploi, vécu dans la fuite... »Environ quelques mois plus tard, alors qu’elle est plongée dans

une période sombre, Bravo décide d’aller à l’église pour la premièrefois depuis huit ans. Le hasard veut qu’à la fin de la messe, uneparoissienne parle d’un centre d’aide à la grossesse qu’elle venaitd’ouvrir.« Je me suis alors dit, “Seigneur, si tu peux me mettre en contact

avec juste une femme enceinte, que je puisse partager avec elle monexpérience et qu’après ça elle choisisse de ne pas se faire avorter, alorsje pourrai me pardonner à moi-même” », raconte Bravo.C’était il y a 36 ans. À ce jour, Bravo a contribué à transformer

la vie de milliers de femmes.Après avoir converti le réseau Birth Choice en cliniques médicales

agréées en 2007, Bravo a renommé l’an dernier sa florissante orga-nisation sans but lucratif « Obria Medical Clinics ». Chacun desétablissements est doté d’un médecin, d’infirmières, d’une infirmierpraticien et d’assistants médicaux — dont plusieurs agissent béné-volement. Les cliniques Obria fournissent donc une gamme com-plète de services de soins de santé gratuits ainsi que diverses autresressources au bénéfice de personnes à faible revenu et défavorisées.Avec six cliniques en Californie du Sud et une autre à Napa,

l’organisation peut compter sur l’indispensable soutien des com-munautés locales, y compris des conseils de Chevaliers de Co-lomb. Les cliniques Obria ont d’ailleurs reçu jusqu’ici huitéchographes grâce à l’Initiative Échographie mise sur pied parl’Ordre (voir l’encadré).

« UN MODÈLE CONCURRENTIEL »En août 2013, le réseau Obria a reçu la somme de 2,5 millions $de la Campagne pour le développement humain des évêques ca-tholiques des États-Unis, afin de pouvoir étendre sa mission. Bravotravaille actuellement avec environ 30 cliniques situées un peu par-tout aux États-Unis et qui souhaiteraient s’affilier à Obria, et elle ades visées encore plus grandes.Des études récentes montrent qu’une marque nationale serait

Un meilleur choixDes cliniques médicales en faveur de la vie contrecarrent l’industrie de l’avortement en prenant réellement soin de la santé des femmes

par Carolee McGrath

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efficace pour l’organisation. Par exemple, lors d’un sondage effec-tué en 2014 par l’institut Charlotte Lozier, le département de re-cherche pro-vie de la Susan B. Anthony List de Washington,D.C., plus de 70 pour cent des femmes et des hommes interrogésestiment « très » ou « assez » important qu’un centre d’aide à lagrossesse ait une envergure nationale.« C’est ce que j’appelle un modèle concurrentiel, dit Bravo. Nos

cliniques sont des établissements pro-vie axés sur la justice sociale,en ce qu’elles servent des patients en leur offrant un continuumde soins — santé, éducation, logement, nourriture et travail —ce que n’offriront jamais nos adversaires, puisqu’ils n’ont aucunintérêt à le faire.Selon le sondage 2014 de l’institut Charlotte Lozier, plus de 93

pour cent des femmes et des hommes considèrent prioritaired’avoir un professionnel de la santé sur place, dans les centres d’aideà la grossesse. Il n’est donc pas surprenant qu’un nombre croissantde ces derniers adoptent un modèle médical.Par exemple, les quatre cliniques Foundations of Life (Fonde-

ments de la vie) de l’association Catholic Charities (Secours catho-lique américain), qui aident les femmes de Tampa et des environs,en Floride, sont dotées de personnel médical. Comme pour chezObria, beaucoup de ces professionnels sont bénévoles.Le Conseil d’État de Floride des Chevaliers de Colomb a financé

l’achat de cinq échographes pour les cliniques Foundations of Life,dont l’une a d’ailleurs été baptisée la « Knights Women’s Center ».Un Chevalier local paie même le loyer de l’espace bureau.

« Lorsqu’un des commerces situés près du centre d’avortementest devenu vacant, nous avons fait un acte de foi », raconte RoseLlauget, directrice générale de Foundations of Life. « Nous avonsfait construire un centre d’aide à la grossesse complet, avec troisbureaux et un tout nouvel échographe 3D. »Elle ajoute : « Notre principal objectif est d’aller à la rencontre de

la femme, là où elle se trouve — c’était l’approche de Mère Teresa. »Pour Bravo, également, fonder une clinique pro-vie a été un acte

de foi.« Vous pensez que j’avais l’argent ? J’avais en poche 56 $ quand

j’ai ouvert ma première clinique, dit-elle. L’Esprit Saint n’a pas delimites. »

POSSIBILITÉS DE FINANCEMENTLe réseau Informed Choices (Choix éclairés) de l’Iowa Corpora-tion exploite quatre cliniques médicales pro-vie équipées de cinqéchographes grâce aux Chevaliers de l’Iowa. Chaque cliniqueoffre des tests de grossesse gratuits, des échographies, le dépistagedes MST et du cancer, des soins prénataux précoces et des ser-vices d’orientation.Selon la directrice générale Rachel Owen, depuis l’ouverture de

la première clinique Informed Choices, en 2007, plus de 1 000 bébésont été sauvés.« Plus de 91 pour cent des femmes qui viennent nous voir avec

l’intention d’avorter finissent par accepter de porter l’enfant »,dit-elle.

Kathleen Eaton Bravo, fondatrice des cliniques médicales Obria, ici en compagnie des Chevaliers Gregory Weiler (à gauche) et Clark Thompsondevant son établissement de Long Beach, en Californie. Les deux hommes ont joué un rôle-clé dans l’installation de cinq échographes dans des cliniquesObria, dans le cadre de l’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb.

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Informed Choices ouvrira une cinquième clinique sous peu, enplus d’inaugurer une unité médicale mobile. En empêchant lesavortements avec l’aide de la technologie des ultrasons, tout enfournissant des soins de santé tels que le dépistage des MST et ducancer du col de l’utérus, ces établissements servent de nombreusesfemmes qui, autrement, iraient chez Planned Parenthood.

« Au cours des cinq prochaines années, nous allons faire en sorteque partout dans l’Iowa les femmes ont accès à des soins prénatauxpour les aider à composer avec leur grossesse imprévue, souligneRachel Owen. Nous allons couper les vivres à Planned Parenthooden détournant toutes leurs clientes. »

Dans la foulée des votes au Congrès visant à supprimer le finan-cement de Planned Parenthood, on ne saurait donc prétendre quesi cette organisation voit l’argent fédéral lui échapper, les femmesn’auront plus accès aux soins de santé.

Le site web getyourcare.org, parrainé par une alliance de groupes

pro-vie, dresse la liste de plus de 13 000 centres de santé agréés parle gouvernement fédéral où les femmes ont accès à des soins abor-dables. Alors que Planned Parenthood, qui reçoit 500 millions $d’argent fédéral, exploite moins de 700 cliniques.

Toutefois, les centres agréés auprès des instances fédérales doi-vent, selon la loi, fournir des contraceptifs et diriger au besoin lesfemmes vers des services d’avortement, explique Charles Donovan,président de l’institut Charlotte Lozier.

Membre du Conseil 5332 George Brent, à Manassas, en Virgi-nie, ce dernier estime que de tels centres ne constituent cependant« qu’une étape pour s’affranchir de Planned Parenthood » et ne re-présentent donc pas des solutions à long terme.

« Les centres d’aide à la grossesse demeurent le seul choix pro-vie garanti », ajoute Charles Donovan, en soulignant qu’il espèreque les législateurs vont aider à financer les centres pro-vie.

C’est déjà le cas en Floride, où les cliniques Foundations of Life

Un membre du personnel de la clinique médicale Obria de Long Beach montre l’image d’un bébé en développement, qui apparaît sur l’écran d’un descinq échographes installés en partie grâce au soutien financier des conseils locaux dans le District #117 en Californie.

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sont en partie financées par le Réseau de soins de grossesse de laFloride, qui gère un programme d’appui aux femmes enceintespour le compte du département de la Santé de la Floride. Et bienque l’organisation reçoive des fonds de l’État, les bénévoles peuventprier avec les clientes.Tant pour les patientes que pour les travailleurs pro-vie, la foi et

des soins prodigués avec compassion vont habituellement de pair.Cela a été le cas pour Davina Ellis, qui sait de première main com-bien la foi modifie la perspective que l’on peut avoir par rapport àune grossesse imprévue.« Chaque enfant est une bénédiction, quelles que soient les cir-

constances, dit Davina. Guidée par Dieu, je savais que rien de fâ-cheux ne pouvait nous arriver. »♦

CAROLEE MCGRATH coanime l’émission de télévision catho-lique The Gist, destinée aux femmes. Épouse et mère de cinq en-fants, elle écrit depuis le Massachusetts.

DEPUIS LE lancementde l’Initiative Échographiepar les Chevaliers de Co-lomb, le 22 janvier 2009— le 36e anniversaire de ladécision Roe c. Wade— lesConseils locaux et Conseilsd’État ont appuyé les cen-tres d’aide à la grossessequalifiés en finançant cin-quante pour cent du coûtd’achat d’échographes. Parle truchement du fonds «Culture de la vie » de l’Or-dre, le Conseil Suprêmeverse alors le même mon-tant permettant ainsil’achat des appareils, vendus à partir d’environ 20 000 $. Jusqu’ici, l’initiative a permis d’acheter et de placer plus de

644 échographes — une valeur dépassant les 33 millions $ —dans les 50 États, de même qu’au Canada, en Jamaïque, au Gua-temala et au Pérou.« Non seulement ce programme a-t-il sauvé la vie de milliers

d’enfants, il a également épargné à d’innombrables mères le cha-grin de toute une vie », affirme le Chevalier suprême Carl A.Anderson dans son rapport annuel 2015. « Et si quelqu’un sedemande pourquoi les Chevaliers de Colomb font cela, dites-lui que la réponse est simple : c’est parce que nous les aimonstous deux, la mère et l’enfant. »La Floride (48 appareils), le Texas (46), la Californie (45), le

Missouri (39), le Michigan (35) et l’Ohio (32) sont les juridic-tions comptant le plus de ces appareils financés par nos soins.Plusieurs de ceux-ci, obtenus grâce à l’Initiative Échographie,permettent une imagerie 3D/4D et sont de plus équipés d’unmoniteur Doppler pour capter les battements de cœur du bébé.« J’observe que de nombreuses personnes sont discrètement

pro-vie, mais que la passion pour celle-ci n’en est pas moins là,bien présente », affirme Vincent J. Cipriano, président de l’Ini-tiative Échographie au Conseil d’État de la Floride. « Lorsquenous mettons sur pied une activité de financement pour l’écho-graphie, je suis à chaque fois surpris par la quantité d’argent quenous pouvons recueillir. »Bob Sinclair, directeur de la culture de la vie au sein des

C de C de l’Iowa, fait pour sa part état d’une nouvelle initia-tive. En plus de réunir des fonds pour l’achat d’échographes,ajoute-t-il, les conseils locaux vont dispenser une formation,aider à l’ouverture de centres d’aide à la grossesse dans des sec-teurs où le besoin est marqué, et fournir de l’aide sur le planmarketing afin de mieux toucher les femmes en difficulté.« La culture est sous la coupe de Roe c. Wade depuis très long-

temps, a dit Bob Sinclair. Mais nous continuons à défendre lesdroits des plus vulnérables — tant les mères enceintes que leursenfants à naître. »♦

L’INITIATIVE ÉCHOGRAPHIE DES C DE C

Une image en trois dimensions ap-paraît à l’écran d’un appareil écho-graphique financé par les C de Cau profit du Knights Women’sCenter de Tampa, en Floride..

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À la veille de la Marche pour la vie, une entrevue avec Jeanne Mancini à propos du plus important centre pratiquant l’avortement aux États-Unis

par l’équipe de Columbia

Alors que des dizaines de milliers de personnes se préparent envue du rassemblement annuel de la Marche pour la vie, le 22

janvier, sous le thème « Pro-vie et pro-femme, cela va de pair », un concert de voix s’est

joint au mouvement pro-vie pour réclamer la fin du financementfédéral du réseau national de planification familiale Planned Paren-thood, le plus important centre pratiquant l’avortement aux États-Unis. La diffusion d’une série de vidéos secrètes ainsi qu’une enquêtedu Congrès sur les pratiques du géant de l’avortement ont contribué

à susciter ce tollé.Jeanne Mancini, présidente du Fonds de défense et d’éducation

de la Marche pour la vie, est l’une des figures dominantes dumouvement pro-vie et est plongée au cœur du débat national quisur Planned Parenthood. Columbia s’est récemment entretenueavec Mme Mancini au sujet du rôle de Planned Parenthood sur la« santé des femmes », de ses énormes subventions gouvernemen-tales et également de la réaction du public face aux images vidéocontroversées.

Derriere le masque de« Planned Parenthood »

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COLUMBIA: Les partisans de Planned Parenthood prétendent quel’organisation offre aux femmes une vaste gamme de soins de santéet que l’avortement ne compte que pour une petite partie de sesactivités. Quels soins médicaux Planned Parenthood offre-t-elleréellement, et quelle proportion de leur chiffre d’affaires est liée àl’avortement ?JEANNEMANCINI:Dans son rapport annuel 2013-2014, Planned

Parenthood énumère les services de santé suivants : contraception, exa-men des seins, test de grossesse, traitement contre les infections uri-naires récurrentes ; dépistage et traitement des maladies sexuellementtranmissibles (MST) ; test PAP ; vaccin contre les infections par levirus du papillome humain (VPH) ; et « services » d’avortement.Nonobstant le fait que l’avortement ne peut être considéré comme

un « soin de santé » puisqu’il détruit celle-ci au lieu de la protéger,Planned Parenthood affirme souvent que l’avortement ne représenteque très peu de choses par rapport à tout ce qu’elle fait ; 3 pour cent,selon ce que l’organisation avance. Il n’empêche qu’ils reconnaissentavoir pratiqué le nombre ahurissant de 327 653 avortements en 2013— environ le tiers de tous les avortements perpétrés aux États-Unis.Même le Washington Postmet en doute cette statistique de 3 pour

cent, accordant à Planned Parenthood une cote de véracité de « trois

Pinocchio » (sur un total possible de quatre), pour la façon avec la-quelle l’organisation minimise l’avortement en le comparant à n’im-porte quel autre service parmi ceux qu’elle offre. « L’organisationconsidère chaque service — test de grossesse, test de MST, avorte-ment, régulation des naissances — sur le même pied, a expliqué lequotidien. Il y a pourtant des différences évidentes entre un avorte-ment chirurgical (ou même médical), et la fourniture d’un peud’urine (ou de sang) pour un test de grossesse. Ces services n’ont ab-solument rien de comparable quant à leur coût et à l’ampleur duservice ou de la procédure en cause. »Dans le même rapport annuel 2013-2014, on découvre que par

rapport aux 18 684 « services prénatals » et 1 880 recommandationsen vue d’une adoption fournies par Planned Parenthood, 16 fois plusde femmes ont eu recours à l’avortement plutôt qu’à ces services. Deplus, d’anciens employés des centres de Planned Parenthood ont faitétat d’un système d’objectifs à atteindre en matière d’avortement, vuque ceux-ci sont très lucratifs pour l’organisation. En fait, on estimeque Planned Parenthood dégage chaque année un profit net de 165millions $ tiré des revenus liés aux avortements — difficile, dès lors,d’imaginer que cela représente peu de choses dans leur mission ainsique dans leur budget.

Des participants brandissent des pancartes pro-vie à Aurora, dans l’Illinois, lors de la Journée nationale de manifestation contre Planned Parenthood,tenue le 22 août 2015 à l’instigation d’une coalition de groupes pro-vie actifs à l’échelle de l’État ou du pays.

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COLUMBIA: La Fédération nationale Planned Parenthood a étécréée voilà 99 ans, à Brooklyn, New York, lorsque sa fondatrice,Margaret Sanger (1879-1966) a ouvert le premier centre de régu-lation des naissances aux États-Unis. La philosophie et la missionde Planned Parenthood ont-elles changé, depuis ?

JEANNE MANCINI: Bien qu’elle soit née au sein d’une famille ca-tholique, Margaret Sanger est devenue une vive opposante à l’Églisecatholique, s’identifiant elle-même avec l’anarchie politique et ausocialisme. Elle entendait libérer les femmes de l’ «asservissementsexuel » au moyen de contraceptifs tels la pilule, et elle inventa l’ex-pression « régulation des naissances ». En 1921, Margaret Sangerfonda la Ligue américaine pour la ré-gulation des naissances, qui devint parla suite la Planned Parenthood Federa-tion of America.

L’un des principaux objectifs deMargaret Sanger, parallèlement à sacroisade pour la régulation des nais-sances, était d’éliminer ce qu’elle etPlanned Parenthood considéraientcomme des populations « inaptes » et« eugéniquement malsaines » — cer-tains immigrants, les Africains-Amé-ricains, les personnes ayant desdéficiences physiques, les orphelins,les personnes atteintes d’une maladiehéréditaire, celles à l’intelligence li-mitée. En 1922, Margaret Sanger aécrit : « La charité organisée est elle-même le symptôme d’une maladiesociale maligne. »

Aujourd’hui, Planned Parenthoodtente de se distancier de cette philoso-phie pro-eugénisme chère à leur fonda-trice, même si certaines populations, ycompris les Africains-Américains et lespersonnes ayant des déficiences phy-siques, continuent d’être touchées de manière disproportionnée parl’avortement. Par ailleurs, et comme son nom l’indique bien, l’orga-nisation continue à se préoccuper essentiellement du besoin qu’auraitla femme de contrôler sa fertilité à n’importe quel prix, même si celaimplique de tuer son bébé en train de se développer.

COLUMBIA: Est-ce que la portée du soutien de Planned Pa-renthood envers l’avortement va au-delà du présumé « droitde choisir » de la femme ?

JEANNE MANCINI: Il est intéressant d’observer comment PlannedParenthood s’est éloigné ces dernières années de l’étiquette « pro-choix », mettant plutôt l’accent sur le fait que la contraception etl’avortement sont des « soins de santé » fondamentaux auxquelstoutes les femmes devraient avoir accès.

Planned Parenthood s’oppose même aux lois modérées et large-ment appuyées visant à réduire ou à encadrer les avortements, no-tamment celles prévoyant que les femmes soient bien informéesavant de se décider ou que la santé de celles-ci est protégée. À

l’échelle internationale, l’organisation a fait la promotion agressivede politiques pro-avortement — y compris celle du gouvernementchinois, qui prévoit des avortements sous la contrainte ainsi que lastérilisation forcée.

À bien des égards, le « droit de choisir » ne s’applique pas à ceuxqui sont en désaccord avec Planned Parenthood. Par exemple, l’orga-nisation s’oppose aux lois reconnaissant le droit de conscience desmédecins, des infirmières et des centres médicaux qui ont des ob-jections morales ou religieuses face à l’avortement ; ou celui des phar-maciens qui refusent de fournir des « contraceptifs d’urgence » ouautres médicaments abortifs ; ou celui de groupes comme les Petites

Sœurs des pauvres, qui ne veulent pasêtre obligés d’inclure de tels médica-ments dans leur régime d’assurances.

COLUMBIA: En juillet 2015, le Cen-ter for Medical Progress (Centre pourles progrès medicaux) a diffusé le pre-mier d’une série de vidéos secrètesdans lesquelles on voit des responsa-bles de Planned Parenthood discuterde la vente dans un but lucratif de par-ties d’organes de bébés avortés, ce quiest illégal. Que nous apprennent réel-lement ces vidéos, et que penser deceux qui prétendent que ceux-ci nesont pas crédibles ?

JEANNE MANCINI: Depuis la mi-juillet, le Centre a mis en ligne 11 vi-déos, qui jettent un éclairage inéditsur l’industrie de l’avortement. Mêmeceux qui se déclarent pro-choix onttrouvé très difficile de regarder ces té-moignages.

Les séquences filmées soulèvent denombreuses questions telles que : Plan-ned Parenthood est-elle impliquée dans

l’activité illégale qu’est la collecte et la vente de parties de bébé ? L’or-ganisation obtient-elle au préalable le consentement éclairé des mèresdont les bébés voient leurs cœurs, leurs poumons, leurs foies et leurscerveaux commercialisés ? Y a-t-il des professionnels de la santé quimodifient les procédures d’avortement afin de prélever des organesintacts ou des bébés entiers ? Planned Parenthood se livre-t-elle à desavortements tardifs illégaux exprès pour faciliter l’obtention de cesorganes ? Toutes ces questions sont présentement étudiées par leCongrès des États-Unis.

Maintenant, prétendre que ces vidéos ne sont pas crédibles,c’est tout simplement faux. La firme Coalfire, reconnue interna-tionalement en matière de cybersécurité et souvent sollicitée dansdes enquêtes au civil comme au criminel, a publié une analyseen septembre dernier selon laquelle les enregistrements en ques-tion sont authentiques et rien n’indique que le montage auraitpu être truqué. Coalfire a eu accès à tous les segments audios etvisuels enregistrés par le Center for Medical Progress. Selon le rap-port d’expert de Coalfire, accessible gratuitement en ligne, les

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quatre techniques d’enregistrement utilisées ont fait l’objet d’ana-lyses croisées et « s’avèrent conformes ». Les partisans de l’avor-tement continuent pourtant à ressasser ce prétendu manque decrédibilité, même si leurs arguments tournent à vide.

COLUMBIA: Qu’ont donné les audiences du Congrès visantà déterminer si Planned Parenthood a participé à des activitésillégales ?JEANNEMANCINI:Confrontée à ces inquiétantes vidéos, la Chambre

des représentants a ouvert des enquêtes confiées à trois différentescommissions : Énergie et Commerce, Judiciaire, et Surveillance etRéforme gouvernementale. Au mois de septembre, chacune de cescommissions a tenu des audiences portant sur l’avortement, la collectede tissus humains et les finances de Planned Parenthood. L’une des re-tombées directes a été que le 7 octobre 2015, la Chambre a créé unecommission spéciale dans le seul but d’enquêter sur l’avortement etl’obtention de tissus fœtaux.Bien que les enquêtes puissent être longues, les demandes de

la Chambre des représentants ont d’ores et déjà donné d’élo-quents résultats. Par exemple, il est maintenant clair qu’au moinssix organisations affiliées à Planned Parenthood exploitent un pro-gramme lié aux tissus fœtaux ; que ces affiliés ont reçu de l’argenten échange de parties du corps de bébés ; que Planned Parenthooda perdu des contrats dans la foulée du scandale ; que Planned Pa-renthood s’oppose aux mesures protectrices au profit des survi-vants de l’avortement ; et que Planned Parenthood et ses partisansne s’opposent pas aux procédures d’avortement par démembre-ment telles que décrites dans les vidéos diffusés par le Center forMedical Progress.Nous avons également appris que plus le public est au courant du

soutien gouvernemental dont bénéficie Planned Parenthood et de sespratiques, et plus la notoriété de l’organisation se dégrade. La marquePlanned Parenthood perd en crédibilité lorsque les gens apprennentce que contiennent les vidéos, qu’ils découvrent le passé de l’organi-sation, qui a tenté de masquer des épisodes de violence sexuelle surdes mineurs, ou encore lorsqu’ils apprennent que l’organisation afrauduleusement utilisé des fonds publics. Les enquêtes menées parle Congrès vont continuer à mettre encore davantage en lumièrestoutes ces questions.

COLUMBIA: Depuis les audiences, un certain nombre d’États ontpris des mesures afin de supprimer le financement public de Plan-ned Parenthood. Que répondez-vous à ceux qui prétendent que sil’organisation perd ces subventions gouvernementales, plusieursfemmes issues de milieux défavorisés n’auront nulle part où allerpour recevoir des soins de santé ?JEANNEMANCINI:On compte déjà aux États-Unis plus de 13 000

cliniques médicales communautaires ainsi que diverses autres instal-lations médicales, y compris en régions rurales, qui desservent 22millions de patients répartis dans les 50 États. Grâce à cela, ces der-niers ont accès aux mêmes services qu’offre Planned Parenthood —test Pap, test pour les infections urinaires récurrentes, test pour lesMST, examen des seins — en plus de fournir des services obligatoirestels que les mammographies, les vaccinations et le dépistage du cho-lestérol, du diabète ainsi que du glaucome.

Qui plus est, ces divers centres de soins sont 20 fois plus nom-breux que les cliniques de Planned Parenthood (13 540 contre665). Ils représentent donc de meilleurs choix pour les femmes,d’autant que la plupart sont situés à moins de huit kilomètres dela clinique Planned Parenthood la plus proche. Si on habite auxÉtats-Unis, on trouvera une carte des centres appropriés oùs’adresser à getyourcare.org.

COLUMBIA: Que répondez-vous à ceux qui prétendent que la fu-sillade de novembre dans une clinique de Planned Parenthood, àColorado Springs, est en quelque sorte le résultat de l’action dumouvement pro-vie ?JEANNEMANCINI:C’est une affirmation scandaleuse, car l’essence

même du mouvement pro-vie est de respecter la dignité de chaquevie humaine.L’événement tragique de Colorado Springs a mis en cause un in-

dividu profondément perturbé, inconnu de la communauté pro-vielocale, et ses actes violents s’opposent à tout ce que représente le mou-vement pro-vie. Je trouve cela odieux que certains groupes et certainsparlementaires aient cherché à profiter de cette histoire d’horreurdans un but politique, voire de gain financier.Notre mouvement est pacifique, fervent et joyeux. Et notre op-

position à Planned Parenthood ainsi qu’à l’industrie de l’avortementest basée sur la non-violence, la raison et la compassion.♦

Jeanne Mancini, président du Fonds de d’éducation et de défense de laMarche pour la vie, a livré un discours lors de la Conférence sur la Loi dela Vie, tenue à Washington, D.C., le 21 janvier 2015.

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Chaque année, entre 40 et 50 millionsd’avortements sont pratiqués à tra-

vers le monde. Bien que le nombre defemmes ayant vécu la tragédie de l’avorte-ment soit inconnu, leur blessure omnipré-sente implore la miséricorde de Dieu.L’Église cherche à offrir cette miséricordegrâce à la réconciliation et aux soins pas-toraux post-avortement comme le ProjetRachel.

Au début de son pontificat, le pape Fran-çois a affirmé, « Je vois avec clarté que lachose dont a le plus besoin l’Église au-jourd’hui c’est la capacité de soigner les bles-

sures […]. Je vois l’Église comme un hôpitalde campagne après une bataille. »

Dans sa lettre de septembre 2015 en vuede l’Année de la Miséricorde, qui débuta le8 décembre 2015, le pape a évoqué de ma-nière particulière les femmes ayant subi desavortements.

« J’ai rencontré de nombreuses femmesqui portaient dans leur cœur la cicatrice dece choix difficile et douloureux, a-t-il écrit.Ce qui a eu lieu est profondément injuste;pourtant, seule sa compréhension dans savérité peut permettre de ne pas perdre l’es-pérance. »

L’hôpital decampagne est ouvert

Le pape François se recueille devant la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre après avoir ouvert celle-ci afind’inaugurer l’Année sainte de la Miséricorde, le 8 décembre, jour de la Solennité de l’Immaculée-Conception.Le pape émérite Benoît XVI, qu’on aperçoit à l’arrière-plan, a assisté à cet événement historique.

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L’Année sainte de la Miséricorde met en évidence la pastorale d’espérance et de guérison du Projet Rachel

par Vicki Thorn

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Le pape François a souligné le fait que le pardon accordé par Dieune peut être refusé à quiconque s’est repenti, s’approchant du sacre-ment de réconciliation avec un cœur sincère. Dans le cadre de l’An-née de la Miséricorde, il a donc accordé à tous les prêtres « la facultéd’absoudre le péché d’avortement toute personne l’ayant provoquéet qui, le cœur repenti, en demande pardon. »Pour certains, la directive du pape était étonnante. Après tout, les

prêtres n’ont-ils pas déjà la capacité de pardonner ce péché?En raison de sa gravité, l’avortement est considéré par le droit

canonique comme étant non seulement un péché mais aussi uncrime, qui peut s’accompagner de sanctions qui doivent être exa-minées par l’évêque local. Pendant des décennies, les évêques auxÉtats-Unis et d’ailleurs ont cependant accordé aux prêtres la facultéde lever les peines canoniques quipeuvent être imposées.En 1975, en réponse à la légalisa-

tion de l’avortement, les évêquesaméricains ont abordé le besoin deguérison. Cette année-là, le premierPlan pastoral pour les activités pro-viede l’épiscopat affirmait qu’ « en te-nant pour acquis que le grave péchéde l’avortement est symptomatiquede nombreux problèmes humains,qui demeurent souvent sans solu-tion pour la femme sur le plan in-dividuel, il est important que nouscomprenions que la miséricorde deDieu est toujours disponible et sanslimite, (et) que la vie chrétiennepeut être restaurée et renouvelée àtravers les sacrements. »Dans cette optique, le sacrement

de la réconciliation est au cœur dela mission du Projet Rachel, un ser-vice pastoral consacré à la guérisonpost-avortement de l’Église catho-lique aux États-Unis. L’initiative a été mise sur pied en 1984, en ré-ponse à l’appel lancé par les évêques américains qui, en tant queconfesseurs, avaient entendu la douleur du cœur d’une mère. Ceservice pastoral confidentiel, qui est présent dans la majorité desdiocèses des États-Unis, est un réseau de guérison composé deconfesseurs spécialement formés, de travailleurs dans le domaine dela santé mentale, de directeurs spirituels, de professionnels médicauxet d’autres intervenants qui travaillent ensemble pour accompagneret veiller sur les femmes, ainsi que les hommes, qui ont été touchéspar la perte associée à l’avortement.Au fil des ans, le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb, en

collaboration avec les membres au niveau local et des États, se sontemployés avec diligence à soutenir ce service. Par exemple, les Che-valiers ont parrainé des conférences sur la guérison post-avortementet ont aménagé des sites — « À la mémoire des enfants à naître »— dans des cimetières catholiques et ailleurs pour commémorer lesouvenir des enfants qui n’ont pas eu la chance de naître.Tout au long de ces années, le travail du Projet Rachel a permis

à une multitude de femmes à travers le pays de vivre l’expériencede la tendre miséricorde et le pardon de Dieu à travers le sacrementde réconciliation. Les femmes m’abordent parfois avec des larmesde reconnaissance dans les yeux et murmurent « Merci » à monoreille. Elles me racontent comment elles sont revenues à la foi etexpriment la profonde appréciation qu’elles ressentent envers lesprêtres qui reflètent véritablement le visage de Jésus à leurs yeux.Les prêtres qui ont été impliqués auprès des femmes participant

au Projet Rachel m’ont affirmé que notre travail a été un don pourleur sacerdoce. Chaque fois qu’ils manifestent la miséricorde deDieu envers les personnes qui ne pensent être en mesure de vivrel’expérience du pardon, ils rencontrent personnellement le Seigneurd’une manière nouvelle.

Saint Jean-Paul II s’est adressé direc-tement aux femmes ayant subi l’avor-tement au sujet du pouvoirtransformateur de la confession, danssa Lettre encyclique Evangelium Vitae(L’Évangile de la vie) en 1995.« Le Père de toute miséricorde vous

attend pour vous offrir son pardon etsa paix dans le sacrement de la récon-ciliation, a-t-il écrit. Vous vous rendrezcompte que rien n’est perdu et vouspourrez aussi demander pardon à votreenfant, qui vit désormais dans le Sei-gneur. Avec l’aide des conseils et de laprésence de personnes amies compé-tentes, vous pourrez faire partie des dé-fenseurs les plus convaincants du droitde tous à la vie par votre témoignagedouloureux » (99).En 2008, le pape Benoît XVI citait

les paroles de son prédécesseur dansune allocution prononcée dans le cadred’un congrès international organisé auVatican et parrainé par les Chevaliers

de Colomb, sous le thème « Un baume sur les plaies », qui exploraitles conséquences du divorce et de l’avortement. S’adressant aux par-ticipants, le pape Benoît réitérait également un thème de sa premièreencyclique, Deus Caritas Est, déclarant que, à l’image du Bon Sa-maritain, un chrétien est appelé à avoir « “un cœur qui voit” […]où l’amour est nécessaire et il agit en conséquence » (31).Ce modèle du Bon Samaritain, combiné à celui de l’hôpital de

campagne envisagé par le pape François, inspire le travail du ProjetRachel, alors que nous travaillons auprès des personnes dont la viea été brisée par l’avortement. Il s’agit d’aller à la rencontre de ceuxet celles qui sont plongés dans les ténèbres et la douleur, là où ils setrouvent et sans les condamner. Il s’agit de les accompagner dansleur souffrance et de reconnaître que seule la miséricorde de Dieupeut guérir leurs blessures.♦

VICKI THORN est fondatrice du National Office for Post-AbortionReconciliation and Healing (L’Office national pour la réconciliationet guérison post-avortement) et du Projet Rachel.

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Le pape François, dans son discours historique devant le Congrèsaméricain, en septembre dernier, a exhorté les leaders en cham-

bre à ne pas oublier leur « responsabilité de protéger et défendre lavie humaine à toutes les étapes de son développement ». Or en 2015,avec l’appui et les encourage-ments d’un important et floris-sant mouvement pro-vie, unemajorité tant au Sénat qu’à laChambre des représentants arépondu à cet appel en votantpour une loi sans précédent vi-sant à protéger les enfants desavortements tardifs, à restrein-dre le financement fédéral descentres d’avortement et àmaintenir la dignité humainede l’enfant à naître.

Ces votes constituent desévénements marquants decette année au cours de laquellele mouvement pro-vie a connude remarquables succès. Ils ré-sultent également des efforts delongue date visant à replacer laquestion humaine au cœur dudébat sur l’avortement — axerl’attention sur la réalité de la di-gnité intrinsèque tant du futurbébé que de sa mère.

Ce message holistique et compatissant a gonflé les rangs pro-vie.Et bien que le président Obama s’oppose toujours à la promulgationde lois pro-vie, promettant de mettre son veto s’il en était saisi, lesvictoires pro-vie et le leadership dont ont fait preuve des femmes re-marquables particulièrement en 2015, tout cela prépare le terrainpour une action décisive visant à protéger les enfants à naître, si lepeuple américain élit un président pro-vie en novembre prochain.

DES PROGRÈS PRO-VIEAujourd’hui, le Canada et les États-Unis figurent parmi les seuls septpays qui autorisent l’avortement sur demande passé le cap des cinqmois, soit plus de la moitié de toute la grossesse ; nous plaçant ainsi

dans un peloton composé decertains des régimes les plusbrutaux au monde, dont laCorée du Nord et la Chine.

Les lois permissives surl’avortement aux États-Unissont aussi de plus en plus enporte-à-faux par rapport àl’opinion publique. Selon aumoins cinq importants son-dages menés à l’échelle nationale, une majorité d’Amé-ricains est en faveur d’interdirel’avortement après 20 semaines— ou cinq mois — de gros-sesse. Les femmes sont encoreplus d’accord que les hommes,jusqu’à 71 pour cent d’entreelles, selon un sondage Wash-ington Post / ABC, étant en fa-veur d’une telle interdiction.

Une telle réaction s’expliqueen partie par le fait que lascience a prouvé, moyennant

les soins appropriés, qu’un bébé peut survivre en dehors de l’utérus àce stade de développement, et qu’il ressent une douleur insoutenableavant de mourir si on applique sur lui une procédure d’avortement.

Dans cet esprit, l’une des principales priorités législatives du 114eCongrès a été de faire adopter une proposition de « Loi de protectionde l’enfant à naître, sensible à la douleur », qui interdirait l’avorte-ment volontaire après 20 semaines, sauvant ainsi chaque annéejusqu’à 18 000 enfants à naître.

DES LOIS SALVATRICES

Forts d’un soutien croissant, des législateurs américains s’efforcent de faire adopter des lois qui protègent les femmes et leurs enfants à naître

par Marjorie Dannenfelser

La sénatrice républicaine Marsha Blackburn (Tennessee) montre une imageéchographique de son petit-fils à naître, pendant son témoignage lors d’uneaudience tenue devant la commission judiciaire du Sénat, au Capitole, le15 juillet 2014.

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La Chambre des représentants a adopté la proposition de loi le13 mai 2015 à 242 voix contre 184. Témoignant de l’appui extra-ordinaire accordé à la proposition de loi, les membres du Caucuspro-vie des femmes, dont les républicaines Marsha Blackburn(Tennessee), Virginia Foxx (Caroline du Nord) et Diane Black(Tennessee), ont mené les débats parmi les parlementaires appelésà voter en chambre.

En septembre, une majorité de sénateurs avait également votéà 54 voix contre 42 pour une proposition de loi, sans toutefoisatteindre le seuil minimal de 60 voix qui aurait permis de pour-suivre la procédure. Si le mouvement parvient à ses fins, ce serait lapremière fois que, au lieu de simplement réglementer autour de laprocédure d’avortement, un segment entier d’avortements pratiquéstardivement durant la grossesse serait éliminé, protégeant ainsi touteune catégorie d’enfants à naître aux États-Unis.

Or nous savons trop bien combien ils ont besoin d’être protégés !La fréquence des avortements tardifs aux États-Unis avait mené leprésident George W. Bush à signer une loi historique, en 2002, pro-tégeant les enfants nés vivants par suite d’avortements ratés en lesconsidérant comme des personnes, aux yeux de la loi fédérale. Depuislors, cependant, on sait que de nombreux fournisseurs d’avortementn’ont pas respecté cette loi, laquelle ne prévoit pas de peines assez sé-vères, et n’ont donc pas fourni à ces enfants les soins qui leur auraientpermis de survivre.

En septembre 2015, la Chambre des représentants a adopté à 248voix contre 177 la proposition de « Loi sur la Protection des enfants

nés vivants, survivants d’avortements ». Celle-ci exigerait de tous lesprofessionnels de la santé qu’ils procurent les mêmes soins à un en-fant ayant survécu à l’avortement qu’à un prématuré.

Triste rappel de l’idéologie pro-avortement qui gouverne la poli-tique américaine, la Maison-Blanche a promis d’opposer son veto àune telle loi salvatrice parce qu’elle aurait un « effet dissuasif » surl’avortement tardif, si bien que seuls cinq démocrates ont traversél’allée en chambre afin de voter « oui » pour cette proposition de loi.

REFUSER DE FINANCER L’AVORTEMENT Les efforts visant à supprimer le financement de Planned Parenthood(Planning familial), le géant de l’industrie de l’avortement, se sontintensifiés en 2015 après la diffusion de vidéos secrètes par le Centerfor Medical Progress (Centre pour les progrès en médecine). La Cham-bre des représentants a adopté une proposition de loi en septembredernier visant à priver Planned Parenthood de plus de 500 millions $d’argent fédéral que cette organisation reçoit chaque année. Bien quedes opposants au Sénat aient encore une fois usé de moyens procé-duraux pour empêcher l’initiative de suivre son cours, les femmespro-vie ont encore une fois mené la charge, la sénatrice républicaineJoni Ernst (Iowa) ayant été celle qui a présenté l’importante propo-sition de loi.

Nullement découragés, les parlementaires et les activistes pro-vieont profité de la procédure de conciliation budgétaire pour tenterde faire stopper le financement de Planned Parenthood. Dans le cadrede procédures budgétaires ne nécessitant qu’une majorité simple,

La sénatrice républicaine Vicky Hartzler (Missouri), au centre, a pris la parole lors d’une conférence de presse portant sur la « Loi de protection del’enfant à naître, sensible à la douleur » et tenue au Capitole, à Washington, D.C., le 13 mai 2015.

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cette proposition de loi adoptée n’est pas sujette aux règlements sé-natoriaux sur l’obstruction au Sénat et elle représente une victoireimportante pour le mouvement pro-vie; la Chambre haute l’a adop-tée par 52 voix contre 47, le 4 décembre dernier. La Chambre a doncdemandé à ce que l’essentiel du financement fédéral jusque-là ac-cordé à Planned Parenthood soit redirigé vers des centres médicauxqui fournissent une plus vaste gamme de services aux femmes. Mal-gré la promesse d’un veto présidentiel, le débat engagé sur cette ques-tion à l’échelle nationale crée un important précédent et permettra,enfin, de profiter de la procédure de conciliation budgétaire pourmettre un terme au financement de Planned Parenthood.

Le combat pour promouvoir une loi décrétant la fin du finance-ment a également permis de mettre en lumière l’affreuse vérité ausujet de Planned Parenthood, dont le trafic d’organes — cœurs, pou-mons, foies et cerveaux — auquel se livrerait l’organisation à partird’enfants avortés. Cette effroyable vérité sera encore plus mise en re-lief en 2016 grâce au Comité d’enquête sur les vies de nourrissons,mis sur pied par la Chambre des représentants. Ce comité nouvelle-ment formé, dirigé par la sénatrice républicaine Marsha Blackburn,se penchera sur les liens entre les fournisseurs d’avortement et les or-ganisations qui prélèvent des tissus humains ; le comité espère ainsi,en faisant ressortir les cas de négligence et d’abus dans l’industrie del’avortement, mieux protéger les femmes et les enfants.

Le Congrès a également agi en 2015 afin de préserver et de pro-longer les interdictions de longue date à propos du financement fé-déral de l’avortement, interdictions qui sont en tête du programmepro-vie depuis l’adoption du premier amendement Hyde, en 1976.En janvier 2015, la Chambre des représentants a adopté une propo-sition de loi qui rendrait permanentes les interdictions d’utilisationsde fonds publics fédéraux pour des procédures d’avortement.

En plus de cette proposition de loi, le mouvement pro-vie s’estefforcé de garder actives les restrictions imposées de longue dateau financement de l’avortement dans les propositions de loi decrédits fédéraux, y compris les amendements Hyde, Smith etHelms, ainsi que les restrictions liées au financement internationalde l’avortement.

LA LUTTE CONTINUEParmi les autres propositions de loi étudiées durant la 114e sessiondu Congrès et visant à protéger les enfants à naître ainsi que leursmères, notons celle sur l’interdiction des avortements par démem-brement, proposée par le sénateur républicain du New Jersey, ChrisSmith, coprésident du Caucus pro-vie bipartite du Congrès. La pro-position de loi vise à interdire l’effroyable technique d’avortementtypiquement utilisée après 14 semaines de grossesse et jusque durantle troisième trimestre : le recours à des forceps pour démembrer lebébé et ainsi le retirer plus facilement de l’utérus.

Les législateurs des États examinent par ailleurs les retombées ac-tuelles de la décision Roe c. Wade rendue jadis par la Cour suprême.En novembre 2015, la Cour a accepté d’entendre un recours contreune loi du Texas qui protège les femmes en exigeant des centresd’avortement qu’elles répondent à des normes sévères en santé et sé-curité, et en prescrivant l’obligation pour les professionnels prati-quant l’avortement d’obtenir au préalable une autorisation auprèsd’un hôpital local. La Cour rendra vraisemblablement sa décision

en juin prochain, et si la loi texane est maintenue, des mesures desécurité similaires seront imposées par d’autres États, protégeant ainsila santé des femmes et assurant de meilleurs soins aux enfants nés envie par suite de procédures d’avortement ratées.

La Cour suprême devrait également statuer en juin sur une autreimportante affaire, Little Sisters of the Poor c. Burwell, cette fois surdes questions de liberté religieuse et de liberté de conscience. Est enjeu une clause de la Loi sur les soins abordables, qui exige que les Pe-tites Sœurs des Pauvres et d’autres entités religieuses couvrent les fraisdes médicaments contraceptifs et abortifs dans le cadre de leurs pro-grammes d’assurance-maladie.

Cette affaire n’est pas sans rapport avec la priorité législative desévêques américains, en 2016 : la Loi pour la non-discrimination enmatière d’avortement. Si celle-ci est adoptée, elle assurerait des pro-tections législatives aux églises et aux organismes caritatifs qui, enleur âme et conscience, ne peuvent accepter de fournir à leurs em-ployés une couverture d’assurance pour des médicaments ou des ser-vices abortifs.

Le soutien croissant qu’obtiennent toutes ces avancées législativespro-vie montre bien comment, 43 ans après Roe c. Wade, le mouve-ment pro-vie continue à prendre de l’ampleur — et avec plus defemmes que jamais à la tête d’importantes initiatives. Que ce soit auCongrès, dans les tribunaux, ou dans la culture, les partisans plaidentvigoureusement en faveur de l’humanité de l’enfant à naître et de ladignité et de la valeur de l’enfant et de la mère. Ce faisant, le mou-vement pro-vie donne son soutien aux plus nobles idéaux de notrenation, tout en répondant à l’appel du pape François pour « protégeret défendre » l’enfant à naître et ce, à tous les niveaux.♦

MARJORIE DANNENFELSER est présidente de la Susan B. An-thony List, une organisation sans but lucratif qui promeut l’avan-cement des femmes pro-vie au sein de la politique américaine.

La sénatrice républicaine Joni Ernst (Iowa) a pris la parole dans le cadred’un événement présenté par la Susan B. Anthony List, sous l’œil at-tentif de Marjorie Dannenfelser, présidente de cette organisation — etauteure du présent article.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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LES CHEVALIERS de Colomb ont faitdon de 500 000 dollars à l’organisme Ca-tholic Relief Services (CRS — Services desecours catholique) pour soutenir les ef-forts de l’Église catholique jordanienne vi-sant à éduquer les réfugiés syriens etirakiens dans ce pays. Le Chevalier su-prême Carl A. Anderson a remis le don àCarolyn Woo, PDG de CRS, le 15 no-vembre 2015. Les fonds permettrontd’éduquer des centaines d’enfants syrienset irakiens — dont la plupart sont deschrétiens ayant fui les militants de Daech.« Ayant déjà parrainé des projets dans

le domaine de l’alimentation, de l’héber-gement et des soins médicaux au Moyen-Orient, les Chevaliers de Colomb sontheureux de s’associer avec le CRS, au ni-veau de l’important travail qui consiste àfournir une éducation aux enfants réfugiésqui vivent présentement en Jordanie, a ditle Chevalier suprême. Ces enfants repré-sentent l’avenir du christianisme dans larégion et, grâce à cette éducation, cet ave-nir sera plus radieux. »Le don soutiendra le développement

des programmes à l’intérieur de 18 écolescatholiques jordaniennes qui offrent auxenfants réfugiés un environnement d’ap-prentissage sécuritaire, leur permettant de

guérir d’un traumatisme et retrouver unsemblant d’enfance, tout en rattrapantleur niveau de scolarité après des annéespassées à l’extérieur de l’école.Quelques jours après la remise du don,

le Conseil suprême a lancé une nouvellecampagne publicitaire pour sensibiliser lapopulation face à la crainte d’un génocidechrétien dans les camps de réfugiés duMoyen-Orient. Les publicités citent LordDavid Alton et Fiona Bruce, une députéebritannique, qui se sont récemment pro-noncés au sujet des problèmes rencontrés

par les chrétiens dans les camps de réfugiés.Il s’agit de la deuxième campagne mise

sur pied par les Chevaliers pour soutenirles réfugiés chrétiens.« Il est de plus en plus évident que,

parce que les chrétiens craignent que lapersécution et le génocide se poursui-vent dans ces camps de réfugiés, ils n’yentreront pas et il en résultera qu’il leursera pratiquement impossible d’être ad-missible à la réinstallation en tant queréfugiés », d’affirmer le Chevalier su-prême Carl Anderson.♦

L’Ordre s’associe aux Catholic Relief Services pour aider les enfants réfugiés

Des enfants réfugiés syriens, dans une école de fortune mise sur pied dans une tente près de lafrontière syrienne en périphérie de Mafraq, en Jordanie, le 11 août 2015.

Tandis que de nombreuses personnes allaient magasiner aulendemain de la fête américaine de l’Action de grâce, des cen-taines d’enfants aux États-Unis et au Canada ont reçu de nou-veaux manteaux d’hiver grâce aux Chevaliers de Colomb. Enplus des six sites au Connecticut, où l’événement annuel a étémis sur pied, des distributions du Vendredi Noir étaient orga-nisées à travers l’Amérique du Nord, dont la Colombie-Britan-nique, le Colorado, le Minnesota, le New Jersey, laNouvelle-Écosse et l’État de Washington en 2015. « Dans un contexte où la société nous incite à consommer

à l’occasion du Vendredi Noir, les Chevaliers de Colomb sesouviennent de ceux et celles qui ne disposent pas de cesbiens de première nécessité que la plupart d’entre nous pre-nons pour acquis», a dit le Chevalier Suprême Carl Ander-son. « Nos membres s’assurent que les enfants peuventdisposer d’un élément essentiel, c’est-à-dire un manteau,pour être au chaud durant l’hiver. »♦

Les Chevaliers distribuent des manteaux aux enfants

Un Chevalier donne un nouveau manteau d’hiver à un garçon pendantune distribution des Chevaliers de Colomb qui s’est déroulé le 27 novembredans le sous-sol de l’église St. Mary de New Haven, au Connecticut, berceaude l’Ordre.

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KNIGHTS OF COLUMBUS NEWSNOUVELLES DES CHEVALIERS

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DES CENTAINES de catholiques dudiocèse d’Austin ont participé à unemarche de prière pour la liberté religieuse,en la solennité du Christ-Roi, le 22 no-vembre 2015. Les participants à l’événe-ment, qui était parrainé par les Chevaliersde Colomb de la grande région de Austin,se sont réunis au parc Wooldridge Squareavant de se diriger vers le Capitole duTexas. Ils à étaient nombreux des ban-nières des Chevaliers de Colomb sur les-quelles on pouvait lire « Respectez laliberté religieuse ».

Un reliquaire d’argent en forme decroix contenant les reliques des six martyrsmexicains, membres des Chevaliers deColomb, et qui ont été tués en raison deleur foi lors des persécutions religieuses auMexique durant les années 1920 et 1930accompagnait la procession. Au Capitole,les participants ont prié et des dirigeantscivils et religieux ont pris la parole.

« La liberté religieuse est un droit hu-

main, et la protection de la liberté reli-gieuse dans notre État et notre pays estl’une des raisons fondamentales pour les-quelles que nous sommes une société sta-ble, pacifique et prospère », a dit EddieLucio Jr., membre démocrate du Sénat del’État, qui fait également partie du conseil14055 St. Mary Cathedral à Austin.

Le secrétaire d’état des Chevaliers de

Colomb du Texas, Douglas Oldmixon,prit également la parole au sujet de la pri-mauté de la liberté religieuse.

« Il n’est pas exagéré de demander ànotre gouvernement de trouver une façonde permettre à ceux qui se sont engagés àservir fidèlement de ne pas violer lescroyances mêmes qui motivent ce dévoue-ment », affirma-t-il.♦

Le 22 novembre, en tête d’une procession en direction du Capitole du Texas, les Chevaliers de la régiond’Austin transportent un reliquaire des martyrs mexicains, membres des Chevaliers de Colomb.

Les Chevaliers du Texas marchent pour la liberté religieuse

UN RÉCENT sondage « Chevaliers-de-Colomb-Mariste » a ré-vélé qu’une vaste majorité d’Américains serait en faveur de loislimitant l’avortement de manière substantielle.

Effectué en novembre 2015 par l’Institutmariste pour l’opinion publique, le sondage aindiqué que près de six Américains sur 10 (57pour cent) limiteraient, tout au plus, l’avor-tement dans les cas de viol, d’inceste ou poursauver la vie de la mère. À l’exception de cescas particuliers, qui représentent moins de 2pour cent de tous les avortements pratiqués,plus de huit Américains sur 10 (81 pour cent)limiteraient l’avortement au premier trimestrede la grossesse. Le sondage a révélé égalementque, par une marge de 25 points (55 pourcent contre 30 pour cent), la plupart des Amé-ricains sont d’avis que, à long terme, l’avorte-ment cause plus de tort que de bien à unefemme. De plus, une forte majorité (77 pourcent) affirme que les lois peuvent protéger à lafois la mère et l’enfant à naître.

« Après plus de quatre décennies d’avortement sur demande,nous continuons de constater qu’un consensus s’est effectivement

développé dans l’esprit des Américains au sujet de l’avortement,selon lequel ils sont en faveur de restrictions significatives et re-

jettent l’héritage de Roe c. Wade », affirme leChevalier Suprême Carl A. Anderson.

Depuis 2008, les Chevaliers de Colomb tra-vaillent en partenariat avec l’Institut maristepour l’opinion publique sonder les Américainsau sujet de l’avortement et d’autres enjeux re-liés à la foi et à la moralité. Souvent, les en-quêtes effectuées par d’autres entités posentseulement la question à savoir si les répondantss’identifient comme étant « pro-vie » ou « pro-choix », en ne faisant pas la distinction entreles catholiques pratiquants et non-pratiquants.En revanche, le sondage annuel « Chevaliers-de-Colomb-Mariste » a systématiquement dé-montré que lorsque les questions dépassent lesétiquettes pro-vie/pro-choix, une forte majo-rité des répondants pensent que l’enfant à naî-tre devrait bénéficier d’une protection accrue

en vertu de la loi. Les enquêtes d’opinion indiquent égalementque les catholiques pratiquants sont nettement plus susceptiblesd’adopter la culture pro-vie que l’ensemble de la population.♦

Un sondage confirme qu’une majorité d’Américains est favorable à la limitation des avortements

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Dans les années 1960, la légalisation sur l’accès aux méthodescontraceptives hormonales promettait d’apporter aux femmes

la liberté : la liberté de limiter le nombre d’enfants de la famille et laliberté sexuelle sans la « crainte » de la conception. Aujourd’hui, lespromoteurs favorisent une autre philosophie, soit la contraceptionen tant que soins de santé préventifs, alors que certains groupes vontjusqu’à pathologiser les femmes qui n’ont pas accès à la contraceptioncomme étant « à risque de grossesse non planifiée. »

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (centres decontrôle et de prévention des maladies) près de 62 pour cent desfemmes américaines âgées de 15 à 44 ans utilisent actuellement uneforme de contraception ou de stérilisation. Bien qu’il existe de mul-tiples formes de contrôle des naissances, la pilule demeure la plusprisée, plus de 55 ans après son introduction.

Toutefois, les risques potentiellement mortels sont absents depresque toutes les campagnes publiques en faveur de la contracep-tion. La préoccupation au sujet des effets secondaires, dont certainssont plus troublants que d’autres, s’ajoute au fait que la plupart desfemmes ne sont tout simplement pas renseignées.

« Les femmes ont le droit de savoir, » d’affirmer Vicki Thorn, quia récemment organisé une conférence intitulée « L’énigme de lacontraception: effets et effets secondaires » à l’Université Georgetown.Fondatrice du Project Rachel (Projet Rachel) et du National Office forPost-Abortion Reconciliation and Healing (Office national pour la ré-conciliation et l’apaisement après avortement), Mme Thorn a ras-semblé, pendant des années, les recherches sur les effets néfastes dela contraception chimique.

« La contraception est loin d’être bénigne, a dit Mme Thorn.La plupart des formes utilisent des hormones stéroïdiennes qui ontun impact sur la glande pituitaire, qui est la glande maîtresse dansle corps et il existe beaucoup de retombées en termes de problèmesde santé. »

CALCULER LES RISQUESLes effets secondaires de la pilule et autres formes de contraceptionhormonale peuvent varier entre des caillots de sang, des maux detête, un gain de poids, de la nausée ainsi que des règles diminuéesou irrégulières, des sautes d’humeur, une perte de libido, une dé-

pression et d’autres conséquences psychologiques. Certains de ceseffets secondaires peuvent modifier considérablement le mode devie d’une femme — suscitant un sentiment d’impuissance et deconfusion face à son incapacité à contrôler ses émotions et mêmeson apparence physique.

Certains effets secondaires potentiels sont particulièrement alar-mants. Des études remontant aux années 1990 ont établi une aug-mentation des cancers du sein associée à la pilule. Une étude publiéedans le journal Cancer Research en août 2014 suggère que l’utilisationde certains types de contraceptifs au cours de la dernière année aug-mente de 50 pour cent le risque du cancer du sein. Les pilules quicontiennent de plus grandes doses d’estrogènes s’accompagnent derisques plus élevés.

Alors que certains effets secondaires sont rares, de nombreux effetssecondaires ne le sont pas, a expliqué la Dre Marguerite Duane, pro-fesseure agrégée adjointe à l’Université Georgetown et médecin defamille.

« Vous pouvez vous rendre sur une page ou n’importe quelgroupe Facebook pour le contrôle des naissances et constater quebeaucoup de femmes se plaignent des terribles effets de la pilulecontraceptive : des sautes d’humeur, un gain de poids et des symp-tômes psychologiques tels que la dépression et l’anxiété », a dit laDre Duane, qui a participé à l’organisation de la conférence« L’énigme de la contraception ».

Le but de la conférence qui se déroulait au Centre pour la bioé-thique clinique Edmund D. Pellegrino de l’Université Georgetownétait de renseigner les participants au sujet de la contraception d’unpoint de vue scientifique. Les sujets allaient de la conférence d’unpharmacien sur des carences nutritionnelles causées par la pilule àun discours d’un chercheur postdoctoral sur les effets de la contra-ception sur le cerveau des femmes. D’autres intervenants ont notéque les effets secondaires de la contraception ne se limitent pas à lasanté des femmes, mais comprennent également des changementsde comportement.

Des médecins, des chercheurs, des étudiants diplômés et mêmeun certain nombre de parents de femmes dont le décès a été causépar la contraception y ont participé. Les parents d’Erika Langhart,décédée en 2011 à l’âge de 24 ans en raison d’embolies pulmonaires

La contraception :s é q u e l l e s e t a l t e r n a t i v e s

Les conséquences des contraceptifs hormonaux amènent les femmes et les médecins à découvrir de meilleures solutions

par Meg T. McDonnell

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causées par la NuvaRing, l’une des formes les plus récentes et contro-versées de contrôle hormonal des naissances, étaient du nombre.

Karen Langhart, la mère d’Erika, déclarait à la revue Vanity Fairdans un reportage publié en janvier 2014, que sa fille était très mé-ticuleuse au sujet des risques mais ignorait ceux relatifs au dispositif.Et son histoire n’est pas unique. NuvaRing a fait l’objet de recourscollectifs importants et a été cité comme étant la cause de décès denombreuses femmes.

Le Huffington Post rapportait en 2013 que la Food and Drug Ad-ministration (FDA — l’Agence nationale américaine de contrôle desproduits alimentaires et pharmaceutiques) a conseillé à l’entreprisepharmaceutique Organon, qui produit la NuvaRing, d’informer lesutilisateurs des risques graves associés à ce médicament.

« Les dirigeants d’Organon se sont catégoriquement opposés àcette demande», selon l’article. « Une étiquette avertissant d’un hautrisque de caillot sanguin aurait été un coup énorme. Un tel avertis-sement aurait pu décourager les femmes d’utiliser le NuvaRing et

faire en sorte que les médecins soient moins enclins à le prescrire —réduisant considérablement le rendement sur l’investissement. »

Les compagnies pharmaceutiques qui fabriquent des produits decontraception ont également une motivation financière d’influencerl’éducation médicale, a expliqué la Dre Duane.

« Le fait est, dit-elle, que si des millions de femmes commençaientà apprendre à tracer la courbe de leur cycle de fertilité et cessaientd’utiliser les contraceptifs hormonaux, les compagnies pharmaceu-tiques pourraient perdre des milliards de dollars. »

Selon le Dr Jeremy Kalamarides, directeur médical de la cli-nique Vitae à Austin, au Texas, les femmes se font souvent pres-crire de la contraception au lieu de recevoir les soins médicauxdont elles ont besoin.

« À maintes reprises, je constate que des femmes sont frustrées deconstater que la contraception hormonale ne traite pas ce qu’ellescroyaient l’être », a dit le Dr Kalamarides. « Elles viennent consulter etdemandent “Pouvez-vous me donner autre chose s’il-vous-plaît? »

Le Dr Jeremy Kalamarides, directeur médical de la clinique Vitae d’Austin, au Texas, et membre du Conseil 5967 Father Michael J. McGivney, apparaîtici en compagnie de sa femme, Heather, et de leur fille.

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Pour le Dr Kalamarides, membre du Conseil 5967 Abbé Mi-chael J. McGivney à Austin, son intérêt pour les solutions de re-change à la contraception a débuté lorsque son épouse et lui sepréparaient pour leur mariage en 1994.

« Cela m’a vraiment surprise, le fait que le système reproducteurest le seul système dans le corps humain que nous éteignonslorsqu’il fonctionne correctement », dit-il.

Étudiant en biologie à l’époque, l’intérêt de Kalamarides à cesujet l’a amené à devenir gynécologue. Il a ensuite étudié la tech-nologie NaPro au Pope Paul VI Institute for the Study of HumanReproduction (Institut pour l’étude de la procréation humaine) àOmaha, au Nebraska, et a fondé une clinique médicale que neprescrit pas de contraceptifs.

UNE MEILLEURE MANIÈREAu-delà des effets secondaires dangereux liés à la santé des femmes,le contrôle hormonal des naissances a également occasionné uncertain nombre de conséquences sociologiques.

« La pilule a été un choc technologique qui a profondément mo-difié le marché de l’accouplement en abaissant le “coût” du sexe »,a expliqué la Dre Duane, indiquant des études effectuées par l’Ins-titut d’Austin.

À l’Institut Austin et ailleurs, les sociologues ont fait valoir quela capacité de se « protéger » contre la grossesse par la contraceptiona fait en sorte que le sexe soit devenu une condition préalable quasiuniverselle pour être dans une relation amoureuse dans la sociétécontemporaine.

« La fréquentation des femmes et des hommes en fonction dela contraception est particulièrement bien documentée, a dit leDr Kalamarides.  Cela contribue au fait que les jeunes se marientplus tard et à une distorsion sociale dans le processus pré-marital. »

Un corpus de recherches qui s’enrichit constamment indiqueque pour une femme la contraception change même la possibilitéde choisir un conjoint mieux adapté génétiquement.

Un article du Wall Street Journal relevait en 2011 que « Le typed’homme auquel une femme est attirée change au cours de soncycle menstruel — par exemple, lorsqu’une femme est fertile, ellepourrait rechercher un homme avec des traits plus masculins. »

Mais la contraception supprime la fertilité et les hormones qui

y sont associées, ce qui peut conduire une femme à choisir unconjoint différent de celui sur lequel elle aurait autrement jeté sondévolu. Inversement, une femme n’attire pas les mêmes hommeslorsque sa fertilité est supprimée.

« Les femmes ont tendance à présenter des indices subtils d’ovu-lation et les hommes ont tendance à les trouver plus attirantes à cemoment-là », d’expliquer l’article du WSJ.

Durant des années, Mme Thorn a partagé les résultats de cetterecherche dans le cadre de rencontres avec des jeunes. « C’est im-portant, affirme-t-elle.  Si vous êtes sérieux au sujet du mariage,alors l’homme et la femme devraient le savoir. »

Bien entendu, les partisans de la contraception pensent qu’aucunde ces risques ne justifie son abandon — puisqu’une grossesse non-planifiée est un « risque » à éviter.

Peu importe si les gens croient être bien « protégés » pour éviterla grossesse, la contraception n’est pas infaillible. Depuis la légali-sation de la contraception, la culture sexuellement tolérante qu’ellea facilitée a contribué à une hausse du taux de grossesses hors ma-riage, qui est passé de 5 pour cent en 1960 à 40 pour cent au-jourd’hui. De même, plus de 85 pour cent des avortementspratiqués aux États-Unis impliquent des mères célibataires.

La contraception facilite non seulement le genre de relations quirendent l’avortement plus probable, mais la contraception hormo-nale peut avoir un effet abortif, puisqu’elle est susceptible d’empê-cher un embryon nouvellement conçu de s’implanter.

Vicki Thorn, fondatrice du Projet Rachel et du Bureau national de la ré-conciliation et de la guérison post-avortement, s’est adressée aux participantsà la conférence « Contraceptive Conundrum » (L’énigme de la contracep-tion) qu’elle a organisée à l’université Georgetown, en août 2015.

Seréna CanadaInformation sur la fécondité et la planification familialenaturelle. Services pour les couples qui cherchent àconcevoir, ainsi que ceux qui veulent éviter une grossesse.Promotion de la connaissance de la fécondité à l’aide dutest sympto-thermique d’ovulation.

Renseignements — Secrétariat national, 151, avenueHolland, Ottawa, ON K1Y 0Y2; Téléphone 613-728-6536; sans frais : 1-888-7362; courriel [email protected]; siteweb : www.serena.ca.

Service Vie-Amour, Inc. (SVA)Service Vie-Amour est un organisme québécois sans butlucratif dont la mission est de promouvoir les enseigne-ments d’Humanæ Vitae. Il a pour objectif l’enseignementde la planification naturelle des naissances et en particu-lier à la méthode Billings.

Renseignements : Casier postal 8512, Sainte-Foy, Qué-bec, Canada, G1V4N5; Téléphone (418) 836-9156;(866) 319-9156; Informations diverses : [email protected].

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« Tout le monde sait que la conception est le moment où lesperme et l’ovule s’unissent, mais pour des fins utilitaires, certainsgroupes associent la grossesse à l’implantation», a expliqué le DrKalamarides. « Beaucoup de médecins n’informent pas adéquate-ment leurs patientes au sujet du fonctionnement de la contracep-tion. Mais lorsque les femmes apprennent qu’elle peutpotentiellement provoquer une fausse couche, la plupart ne sontsincèrement plus intéressées, ou du moins elles voudraient essayerautre chose. »

Cependant, ils sont nombreux qui sont sceptiques quant à l’exis-tence d’solutions de rechange viables à la contraception hormonale.

« Le problème, a dit la Dre Duane, c’est la présomption selonlaquelle si vous n’utilisez pas de contraception, vous deviendrezenceinte. »

Par conséquent, relativement peu de femmes apprennent à dé-tecter et à comprendre le moment où elles sont fertiles. Pour aiderà combler le déficit de connaissances, la Dre Duane est la cofonda-trice et la directrice de FACTS — un organisme dont la missionest d’enseigner la science des méthodes basées sur la connaissancede la fécondité.

« Notre mission consiste à informer nos collègues médecins ausujet des méthodes fondées sur la connaissance de la fertilité, parceque les étudiants en médecine, les résidents et les médecins ne lesapprennent pas, a dit la Dre Duane. Lorsque les femmes qui s’in-

téressent à ces méthodes consultent un médecin qui n’est pas ren-seigné, elles cessent de discuter avec ce dernier de cet aspect trèsimportant relatif aux soins de santé. »

La science de la sensibilisation à la fécondité, y compris la tech-nologie NaPro, continue cependant de progresser et devient plusrépandue.

« À l’échelle nationale et au sein de l’Église, nous n’en avons pasassez fait pour promouvoir des alternatives, a dit le Dr Kalamarides.«Mais j’ai beaucoup d’espoir, parce qu’il y a un nombre croissantde médecins qui reçoivent une formation et qui utilisent la plani-fication familiale naturelle dans leurs pratiques. »

Le fait demeure qu’enseigner les méthodes modernes fondéessur la connaissance de la fécondité sert beaucoup mieux les pa-tientes que la contraception et la technologie de la reproductionassistée, a ajouté le Dr Kalamarides

« C’est meilleur et cela aidera plus de gens, que ce soit pour ten-ter d’éviter temporairement une grossesse, de devenir enceinte oude traiter une condition sous-jacente, a-t-il dit. Et lorsque lesfemmes comprennent leur fécondité, il en découle un énorme sen-timent de soulagement et de contrôle. C’est ce qui se produitlorsque vous conjuguez l’amour et la vie. »♦

MEg T. MCDoNNELL est directrice générale de l’Institut Chia-roscuro et journaliste à Washington, D.C.

Le Dre Marguerite Duane, médecin de famille qui enseigne comment mieux connaître les cycles de fertilité, dirige un séminaire réunissant des étudiants enmédecine, à l’université Georgetown.

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SOIRÉE ITALIENNELe conseil 6532 St. ThomasAquinas d’Alpharetta, enGéorgie, a organisé sa soiréeannuelle de cuisine italienneet de « trivia » avec le soutiende plusieurs bénévoles etcommerçants locaux. Les re-cettes des cinq dernières an-nées ont atteint les 10 400$,ce qui a permis de financer levoyage des jeunes de la pa-roisse en mission dans les ré-gions pauvres de la VirginieOccidentale.

FONDATION D’UN FOYER POUR

SANS-ABRILe conseil 7863 FredrickHarrington de Marysville,dans le Washington, a ap-porté son aide pour la créa-tion d’un foyer pour lessans-abri à l’église St. Maryquand le prêtre et les parois-

siens ont découvert que plu-sieurs hommes et femmessans-abri avaient du mal àrester chaud par des tempé-ratures en dessous de zérol’hiver dernier. Les Cheva-liers travaillent en équipetoute la nuit au foyer, propo-sent des repas aux sans-abriet aident les paroissiens àcollecter des vêtements et desarticles de toilette pour lesdémunis.

MISE À JOUR DU MATÉRIEL

INFORMATIQUELe conseil 12202 Mother Te-resa de Vernon, en Colom-bie-Britannique, a fait donde 10 000$ à l’école St.James de Vernon. Les fondsserviront à mettre à jour lesystème informatique del’école et à financer le sup-port informatique.

UNE MAISON EN HAÏTI

Le conseil 7077 St. JohnVianney de Lower Sackville,en Nouvelle-Écosse, a levé3600$ en six mois pourconstruire une nouvelle mai-son, avec des latrines sèches,au profit d’une famille dePrévile, en Haïti. Les Cheva-liers ont travaillé avec le « Projet calice pour le loge-ment à Haïti » afin de financerintégralement la maison enbéton, avec le logo de l’Ordrepeint près d’une des fenêtres.

UNE ÉTOILE EN ORLe conseil 8144 Calvary deScarborough, dans le Maine,et l’assemblée Father Sebas-tian Rasle de Portland se sontassociés pour aider la mission« Wreaths Across America »(Couronnes à travers lesÉtats-Unis) au profit des an-

ciens combattants et de leursfamilles. Les Chevaliers ontréuni 2000$ pour couvrirtous les frais d’une couronnepour une « Famille étoile enor » qui a participé à unconvoi sur une fin de se-maine, d’Harrington, auMaine, au Cimetière Nationald’Arlington, en Virginie, enl’honneur de leur fils uniquedécédé en Irak en 2004. Avecl’argent qui restait, ils ontacheté 75 couronnes commé-moratives qui seront placéesau cimetière des anciens com-battants du Maine à Spring-vale, dans le Maine.

DON À UNE ÉCOLELe conseil Father Daley deMiddlebury, dans le Ver-

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mont, a fait don de 20 000$à l’école St. Mary. Les fondsont été levés grâce à plusieurscollectes de fonds du conseilet une partie de cette sommeprovient de la vente de la salledu conseil. Les fonds couvri-ront une partie des activitésquotidiennes de l’école.

DON D’UNE STATUELe conseil 13376 St. Helen’sde Clayton, en Géorgie, adonné à sa paroisse une statuedu Christ représenté avec lesmains tendues. Les Cheva-liers prévoient d’aménagerl’espace avec un éclairage etdes bancs pour en faire unlieu de prière.

FOURGON DE LIVRAISON

L’assemblée Chester Countyde West Chester, en Pennsyl-vanie, a levé 25 000$ pourl’achat d’un nouveau fourgonau profit de la « Lord’s Pantry »

(Banque alimentaire du Sei-gneur) de Downingtown, ungroupe qui procure de la nour-riture à des familles à faible re-venu. L’assemblé soutientLord’s Pantry depuis dix ans etelle a réuni ces fonds grâce àplusieurs activités-bénéfices sur12 mois. Le fourgon permettraà la « Lord’s Pantry » d’allerchercher les dons importantsde nourriture auprès des com-merces locaux et de transporterles provisions.

SOUTIEN À UN CENTRE DE MISSIONLe conseil 13196 St. Edward’sde Cynthiana, au Kentucky, acollecté des vêtements, de lanourriture et de l’argent auprofit du centre de mission Fa-ther Beiting Appalachian, quis’occupe de programmes com-munautaires comme la gestiond’une banque alimentaire,d’un centre d’hébergementd’urgence et du secours aux si-nistrés. Pendant la collecte auprofit du centre, pendant deuxsemaines les membres duconseil avaient garé un camionsur le parc de stationnementde leur paroisse, et l’ont rempliau fur et à mesure avec les donsdes paroissiens et de la com-munauté.

NOUVEAUX LIVRESLe conseil 8980 St. Michael’sde Myrtle Beach, en Carolinedu Sud, a fait don de 300$ àla bibliothèque de l’écoleJeanne M. Woolley pourl’achat de nouveaux livrespour les élèves.

LES SAVEURS DU GUATEMALA

Les Chevaliers du district n°38 de New York ont organiséun rendez-vous « Les saveursdu Guatemala » pour leverdes fonds au profit des « Friends of Lucas », une asso-ciation qui soutient la Mis-sion catholique de San Lucasà Toliman, au Guatemala. Les

pro-vie, qui défend la re-cherche médicale qui recon-nait la dignité de la viehumaine, de la conceptionjusqu’à la mort naturelle.

RÉPARATION D’UN TOIT

Les membres du conseil15576 Mater Misericordiæ dePhoenix ont aidé à réparer letoit de la salle de leur paroissequi avait été endommagé parune pluie torrentielle. Utili-sant les matériaux achetés parl’église, les Chevaliers ont re-couvert le toit d’une nouvellecouche d’enduit.

TROUSSES D’HYGIÈNE

Le conseil 10565 St. Eliza-beth Seton de Lower Sack-ville, en Nouvelle-Écosse, apréparé des trousses d’hy-giène pour les distribuer à labanque alimentaire BeaconHouse. Chaque troussecontient des articles de toi-lette comme du dentifrice etdu déodorant, et les Cheva-liers ont aidé à distribuer plusde 200 trousses à ce jour.

Chevaliers ont servi plus de200 repas authentiques pen-dant ce rendez-vous, qui apermis de lever plus de 10000$ au profit de l’école, dela clinique et des programmesde logement de la mission.

INITIATIVE D’AIDE À L’EMPLOI

Le conseil 13490 St. Patrickde Malvern, en Pennsylvanie,a conçu une « Initiative d’aideà l’emploi des Chevaliers » afind’aider les candidats de l’égliseSt. Patrick dans leur recherched’emploi. L’initiative offrait àla fois des possibilités de ré-seautage et des conseils.

LE « DÉFI DU SEAUD’EAU GLACÉE »

Le conseil 1547 Father Fissde Berlin, dans le Wisconsin,s’est associé aux élèves encours d’instruction religieuseà l’église All Saints pour sou-tenir l’Institut de recherchemédicale Jean-Paul II en par-ticipant au « défi du seaud’eau glacée ». Les Chevalierset les élèves ont réuni plus de1300$ au profit de l’institut

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l’école catholique SaratogaCentral. Les Chevaliers ontétalé 22 litres de teinture sur2400 pieds carrés de bétons.Le projet faisait partie de lamodernisation du bâtiment àla suite d’une campagne decollecte de fonds réussie de200 000$ pour l’école. LesChevaliers ont aussi soutenucette de campagne.

SÉMINAIRE SUR LASÉCURITÉ ROUTIÈRELe conseil 15159 Lady ofPeace and Good Voyage deLa Paz, Visayas, a parrainé unséminaire sur la sécuritaireroutière pour les motocy-clistes, les employés du ser-vice public et les propriétairesde véhicules personnels. Leséminaire comprenait unediscussion sur les récentes loiset règlements mis en placepar le Bureau des transportsterrestres.

VISITE AUX MÈRESDepuis 10 ans, les Cheva-liers de toute la juridiction

LIVRAISON DE REPASPlus de 30 Chevaliers duconseil 13141 St. Elizabethd’Upper Uwchlan, en Penn-sylvanie, ont aidé à la prépa-ration et à la livraison derepas pour le centre de soinspalliatifs St. John de Phoenix-ville, ce qui représente envi-ron 400 heures de service.

LOTERIE POUR LES MILITAIRES

L’assemblée Pope Pius XIId’Easton, en Pennsylvanie, aorganisé une collecte de fondsau profit d’aumôniers quisont au service de l’archidio-cèse aux armées américaines.L’assemblée a organisé une lo-terie 50/50 et a vendu 300billets qui ont rapporté1500$ au profit des aumô-niers militaires.

MODERNISATIOND’UN BÂTIMENT

Le conseil 246 Saratoga deSaratoga Springs, dans l’étatde New York, a teint le bétondélavé de l’étage inférieur de

St. Louise House, une œuvrecatholique pour les femmessans-abri avec enfants. Avantde remplir les boîtes, des bé-névoles ont participé à unsouper-partage et à une lote-rie pour soutenir le conseil etle programme d’éducationdes jeunes de la paroisse.

UN APRÈS-MIDI EN GROUPE

Le conseil 1764 Kehoe deLudlow, dans le Kentucky, aorganisé un après-midi engroupe et de camaraderiepour les pensionnaires ducampus Fort Thomas duCincinnati VA Medical Cen-ter (Centre médical pour vé-térans de Cincinnati). Lesanciens combattants et lesChevaliers se sont retrouvéspour regarder un match desCincinnati Bengals et ils ontpris ensemble une collationpendant le match. Les Che-valiers ont également remisaux anciens combattants dessacs-cadeaux contenant desbonnets, des chaussettes, desbiscuits et des bonbons.

d’Hawaii donnent de leurtemps pour aider les enfantsdont les mères sont incarcé-rées au Women’s CorrectionalCommunity Center (centrecorrectionnel communau-taire pour femmes) de Kai-lua. Les enfants et leursgardiens se rendent des îlesavoisinantes à Oahu pourrester au centre diocésain etpasser du temps avec leursmères. Les Chevaliers, en re-tour, offrent le transport etdes services de navettes pen-dant les fins de semainesentre le centre diocésain et laprison.

« COOKIE CAPER » (« LE COUP DES

BISCUITS »)Le conseil 1017 Capital Cityde Del Valle, au Texas, a or-ganisé sa campagne annuellede biscuits. Les Chevaliers,leurs familles et les parois-siens de l’église St. Peter theApostle ont rempli de bis-cuits 233 boîtes en métal dé-corées pour les livrer à

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d’État du Massachussetts, es-pérant que l’installation leursimplifierait les soins médi-caux complexes.

REMISE D’UN CALICE

Le conseil d’État de NewYork a donné un nouveau ca-lice à l’abbé José F. Ortega,prêtre de l’église St. Peter deYonkers. Les représentantsdes Chevaliers de Colomb lo-caux et de l’État étaient pré-sents quand le calice, gravé del’emblème de l’Ordre, a étéremis au père Ortega pendantla messe.

DON À MERCY HOMELe conseil 3701 George W.Hudson de Woodside, dansl’état de New York, a collecté6200$ au profit de MercyHome pour les enfants deBrooklyn, en sollicitant desdons auprès de ses membres.Depuis plus de 60 ans, leconseil fait des dons tous lesans au profit de MercyHome.

ORGANISATION D’UN CONCERT

Le conseil 1719 Don JuanPonce de Leon de Ponce, auPorto Rico, a organisé unconcert pour soutenir sa pa-roisse qui a permis de collec-ter près de 2300$.

NOUVELLE MOQUETTELe conseil 7523 Charles-wood de Winnipeg, au Ma-nitoba, s’est porté bénévolepour l’installation d’unenouvelle moquette à l’égliseOur Lady of Perpetual Help.Les Chevaliers ont déplacé etentreposé les meubles avantd’enlever la vieille moquette; ils ont modifié les marchespour les mettre aux normes ;et ils ont réparé les bancsd’église, les portes, lesrampes et autres meubles quiavaient été endommagés aufil des ans.

TRAVAUX DE RÉPARATION

Les Chevaliers du conseil4691 Pope Pius XII de Ro-chester, dans l’état de NewYork, se sont portés bénévolespour aider à réparer un bâti-ment dans l’enceinte del’église Ste. Kateri Tekakwithade Irondequoit qui servait debureau et à la formation reli-gieuse. Les Chevaliers ont re-peint la plupart du bâtimentet enlevé les vieux sols. En fai-sant le travail eux-mêmes, lesChevaliers ont fait réaliser descentaines de dollars en écono-mies à la paroisse et cela avantde mettre le bâtiment envente.

ÉQUIPEMENT MÉDICAL

Le conseil 3535 Ludlow(Massachussetts) a fait donde 7000$ à une famille pourl’achat et l’installation dedeux ascenseurs d’escalier.Luis Maravilha et sa familleavait fait une demanded’aide auprès du conseil

Doyle d’Irvine a fait don220$ au profit du fonds dumanque à gagner de l’école.

RÉPARATION DE LATOITURE

Le conseil 2704 Charleboisde The Pas, au Manitoba, aorganisé trois déjeuners au-près de la communauté pourlever des fonds pour la répa-ration de la toiture de la cathédrale Sacred Heart. Les déjeuners ont rapporté 11 000$, ce qui a permis d’ef-fectuer les travaux.

HACHER LA SAUCISSE

Le conseil 1131 Father Ni-cholas A. Hassel de Princeton,dans l’Indiana, a organisé unecollecte de fonds intitulée «Hacher la saucisse ». Les Che-valiers ont haché environ 680kilos de viande pour préparerles commandes de saucissessous emballage. Les bénéficesont été ajoutés au fonds decharité du conseil.

ÉCOGRAPHIES GRATUITES

Le conseil 8210 Our Lady ofthe Most Holy Rosary deManilla, Luçon, s’est associéà la fondation Angel C. Pa-lanca Peace pour parrainerdes écographies gratuites auprofit de 35 mères dans le be-soin. La rencontre, qui pro-posait aussi des conférencessur la culture de la vie, s’esttenue à la Petite basilique deSt. Lorenzo Ruiz.

POUR LES ANCIENSCOMBATTANTS

RETOURNÉS AUXÉTUDES

Les anciens combattants quivont à l’Université ne reçoi-vent pas de bourses pendantla semaine de relâche et à lafin des semestres. Pour com-bler ce manque à gagner, Sad-dleback College de MissionViejo, en Californie, a vendudes t-shirts pour 15$ chacun.En l’apprenant, le conseil13111 Msgr. Timothy J.

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHEDMONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUSPLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000,www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2016 BYKNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRO-DUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSIONIS PROHIBITED.

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JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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VILLE

PROVINCE/PAYS

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Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

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J A N V I E R 2 0 1 6 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Les membres du conseil 14721 San JudasTadeo de Juriquilla, au Mexique, en compa-gnie de leurs familles, autour d’une statue deNotre Dame de Guadalupe que le conseil amise au diocèse de Querétaro. La statue, quireprésente Marie tenant dans ses bras un nou-veau-né, cherche à faire la promotion desprières pour le caractère sacré de toute vie hu-maine, de la conception à la mort. Le dévoile-ment de la statue a aussi coïncidé avec unecampagne pro-vie de collecte de biens au profitd’un centre d’information local sur la grossesse.Parmi les personnes figurant sur la photo, onvoit le Député d’État Gerardo D. Carstensen-Velázquez, directement à droite de la statue.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque chevalier pour sa force, sa compassion,et son dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

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Page 36: Columbia Janvier 2016

KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

« LA VIE CONSACRÉE,C’EST D’ABORD ETAVANT TOUT UNE

MANIÈRE D’ÊTRE. »Je suis né et j’ai grandi à Omaha, au Nebraska,

où j’ai fréquenté des écoles catholiques. Faireainsi partie d’une communauté catholique dèsmon plus jeune âge a semé en moi l’intérêt pourune vocation religieuse. Cependant, je n’ai com-mencé sérieusement à discerner cette vocationqu’à l’âge de 33 ans.Alors que je m’étais éloigné de ma foi depuis

un certain temps, un ami m’a un jour demandéquel type de relation j’avais avec Jésus. Je ne sa-vais trop quoi lui répondre, puisque j’avais dé-laissé le Seigneur depuis longtemps. Mais,stimulé, je suis retourné à l’église et j’ai com-mencé à assister à la messe régulièrement, priantet faisant du bénévolat.Puis, après un temps de quête et de discerne-

ment, j’ai été reçu en 2013 comme novice au seinde la communauté des pères et frères croisiers. Lavie consacrée m’est alors vite apparue attrayante,et l’attitude de ces derniers m’a fortement marqué.Progressivement, grâce à Dieu, je comprends

que la vie consacrée, c’est d’abord et avant toutune manière d’être — d’être, par exemple, unmessager de l’Évangile. J’espère pouvoir imiter leChrist en servant autrui et en partageant le mes-sage du salut dans la Croix.

FRÈRE ANDREW HORTON

Communauté des Croisiers d’Onamia, Minnesota

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