36
J UIN 2011 J UIN 2011 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Juin 2011

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Columbia Juin 2011

Citation preview

Page 1: Columbia Juin 2011

JUIN 2011JUIN 2011

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

Page 2: Columbia Juin 2011

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au le 1-800-345-5632

Aucun autre assureur au Canada ou aux États-Unis ne bénéficie d’une meilleure cote.

AAA (Extrêmement solide) Standard & Poor’s A++ (Supérieure) A.M. Best

ASSURANCE V I E ASSURANCE I NVAL ID I TÉ SO INS DE LONGUE DURÉE RENTES

d’assurance vie en vigueur

Forts de

80$milliards

june ad_fr_Layout 1 5/16/11 11:56 AM Page 1

Page 3: Columbia Juin 2011

-KNIGHTS OF COLUMBUS

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAJ u i n 2 0 1 1 ♦ V o l u m e 9 1 ♦ n u m b e R 6

a r t i c l e s

L’Equilibre retrouvéDepuis près d’un siècle, des Chevaliers de l’In-diana viennent en aide aux jeunes en difficulté.PAR ELISABETH ANDREWS

Des vents violentsUn appel fait à la salle des C de C à Tuscaloosaa permis de secourir des centaines de personnes.PAR BRIAN DOWLING

La charité en actionFaire cadeau de la mobilité grâce au partenariatavec la « Global Wheelchair Mission » (MissionFauteuil roulant).PAR PATRICK SCALISI

Les Îles de l’abondanceContrairement au mythe de la surpopulation,les Philippines démontrent que les êtres hu-mains constituent la plus importante ressourceau monde.PAR STEVENW. MOSHER

13

s e c t i o n s

Construire un monde meilleurGrâce à notre témoignage de charité,d’unité et de fraternité, nous pouvonsen aider d’autres à rencontre leChrist.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiGuidés par l’Esprit Saint et l’Église,nous apprenons la prière de louange,d’action de grâce et à présenter nos be-soins au Seigneur.PAR L’ÉVÊQUEWILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Des pères pour bien faireLe lanceur gaucher des Cardinals,membre des Chevaliers de Colomb,rencontre des défis sur le terrain etdans la vie.PAR BRIAN CAULFIELD

Chevaliers à L’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersL’aumônier suprême prononce lediscours d’ouverture au déjeuner dela prière catholique •Les Chevalierscanadiens marchent pour la vie •Les Chevaliers ont franchi le cap des80 milliards de dollars d’assurance-vie en vigueur • Lors d’une céré-monie émouvante, Jean-Paul IIdevient « bienheureux »

3 6

26

8

Le passage d’une tornade qui a détruit une grande partie de la ville deTuscaloosa, Alabama, à vue d’oiseau. Des conditions météo désastreuses etplus de 100 tornades ont détruit des villes et ont tué plus de 200 personnesà travers le sud des États-Unis.

Ph

oto

by R

an

dy H

ale

16

4

20

32

22

Page 4: Columbia Juin 2011

EDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

DANS SON MESSAGE Urbi et Orbi(« à la Ville de Rome et au monde »)le dimanche de Pâques, le pape BenoîtXVI remarquait : « Ici, en ce monde,l’alléluia pascal contraste encore avecles gémissements et les cris qui provi-ennent de nombreuses situationsdouloureuses: misère, faim, maladies,guerres, violences. Pourtant, c’est pré-cisément pour cela que le Christ estmort et ressuscité! » La tension que lepape notait entre le mal manifestedans le monde et notre espérance desalut en Jésus Christ se trouve au cœurde la foi chrétienne.Bien qu’on n’arrive jamais à le com-

prendre pleinement, le mystère du malse présente comme une réalité qui vade soi. La souffrance aussi demeureune dimension inévitable de l’expéri-ence humaine, comme une con-séquence tant du péché dans le mondeque de la faiblesse humaine. Elle n’apas uniquement une dimensionphysique, mais également une dimen-sion spirituelle qui dépasse toute solu-tion technologique ou politique. Ledéfi qui en présence exige que nousrépondions à notre propre souffranceet à celle des autres.« La mesure de l’humanité se déter-

mine essentiellement dans son rapportà la souffrance et à celui qui souffre, aécrit le pape Benoît dans son encycliquesur l’espérance humaine. Souffrir avecl’autre, pour les autres; souffrir par amourde la vérité et de la justice; souffrir à causede l’amour et pour devenir une personnequi aime vraiment — ce sont des élé-ments fondamentaux d’humanité; leurabandon détruirait l’homme lui-même »(Spe Salvi, 38-39). Autrement dit, la souf-france n’est pas simplement un mal àéviter ou à éliminer; c’est une réalité dontla dimension relationnelle se situe au cen-tre de ce que signifie le fait d’être humain.

Avec la foi et l’espérance, nous com-mençons à comprendre la significationde la souffrance qui devient transfig-urée lorsqu’elle est unie au Christ, luiqui est venu pour souffrir et mouriravec nous et pour nous. Le bien-heureux Jean-Paul II l’a noté : « Enmême temps, le Christ a enseigné àl’homme à faire du bien par la souf-france et à faire du bien à celui qui souf-fre (Salvifici Doloris, 30). Suivant lemodèle du Bon Samaritain, noussommes appelés à la compassion, enaidant notre prochain en souffrance àsupporter leurs fardeaux et à vivre l’ex-périence de la guérison.Au cours des 90 dernières années,

des Chevaliers de Colomb de l’Indi-ana ont manifesté ce genre de compas-sion, en s’occupant des souffrancesqu’éprouvent de jeunes personnestroublées (cf. : page 8). Cette compas-sion s’est manifestée également chezdes Chevaliers du Sud des États-Unisaprès qu’une série de tornades eutfauché des centaines de vies et laisséde nombreux survivants, à toutes finsutiles, complètement démunis (cf. :page 13). Et cette compassion appa-raît lorsque tant de personnes assurentla mobilité de tant de personnes hand-icapées, en participant à la Missiondes fauteuils roulants (cf. : page 16).En fait, où que nous nous re-tournions, nous observons qu’il y ades gens qui souffrent dans leur corpsou dans leur âme. Grâce à l’EspritSaint, dont nous soulignons la venuedurant le temps de la Pentecôte, nouspouvons arriver à devenir le prochaindes gens que nous rencontrons, trans-formant leur souffrance grâce àl’amour rédempteur infini de Dieu.♦

ALTON J. PELOWSKIDIRECTEUR DE RÉDACTION

Le Défi de la souffranceCOLUMBIA

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Emilio B. MoureTRÉSORIER SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.AVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE

Brian [email protected]

ARTS GRAPHIQUESDESIGN

Michelle McCleary

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉPCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:Dept. of Membership Records

[service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel à [email protected]________

Copyright © 2011Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVETUREUne Vietnamienne est tout sourire après avoir prispossession de son nouveau fauteuil roulant comman-

dité par les Chevaliers de Colomb.

Page 5: Columbia Juin 2011

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 3

AU COURS de jours menant à labéatification du bienheureux Jean-Paul II, les journalistes me deman-daient souvent si le Vatican ne hâtaitpas trop le cheminement de Jean-Paul II vers la sainteté. Ma réponseétait très simple : « Si le Seigneurn’avait pas voulu que le pape Jean-Paul II soit béatifié dès maintenant,il n’aurait pas accordé le miracle quifut attribué à son intercession. »La soi-disant « période d’attente »

(d’ailleurs raccourcie par le papeJean-Paul II lui-même) est établiecomme moyen d’assurer que toutesles conditions à remplir et les procé-dures soient respectées. L’épreuveimportante repose sur le fait que lepape et la Congrégation pour lescauses des saints et saintes sont satis-faits que les critères soient remplis.Comme le faisait remarquer le pape

Benoît XVI dans son homélie pro-noncée durant l’Eucharistie de béati-fication du premier mai, il désiraitque la cause de béatification « puisseavancer avec une certaine célérité »,parce que « le peuple de Dieu a ma-nifesté de nombreuses manières sa vé-nération » pour Jean-Paul II et « qu’ilen a plu ainsi au Seigneur ». Le monde a constaté le témoignage

extraordinaire et la vertu héroïque dontfut marquée, durant 27 ans, le pontifi-cat de Jean-Paul II. Nous pourrions af-firmer que le monde a porté sonjugement sur lui au cours de ses funé-railles, lorsque des centaines de milliersde personnes ont entonné : « Santo Su-bito! » (Saint tout de suite!)

Évidemment, la béatification deJean-Paul II ne sert pas de carte depointage de son pontificat. C’est plu-tôt un jugement sur sa vie en tant quechrétien. Toutefois, la béatificationnous en dit long sur le pontificat deson successeur, le pape Benoît XVI etconcernant la papauté en général.Certains se souviendront de l’avis

commun que tenaient les journalisteset qui courait pendant le conclave quisuivit le décès de Jean-Paul II. Cer-tains estimaient que le pendule s’étaitdéplacé trop loin dans un sens et quele nouveau pontife se devait d’être unélément « correcteur », afin de rame-ner l’Église à un « point centriste »non déterminé.Bien que l’image du pendule

puisse servir dans un contexte poli-tique séculier, où les attitudes du pu-blic se déplacent dans un va-et-vientconstant entre la gauche et la droite,elle ne tient pas le coup quand ils’agit de comprendre une Église gui-dée par l’Esprit Saint sur le droit sen-tier de l’histoire du salut.Un exemple patent de cette réalité

s’est exprimé lors de l’élection ducardinal Joseph Ratzinger à la succes-sion du pape Jean-Paul II. Le papeBenoît XVI avait comme devise épi-scopale — « Cooperators veritatis »(Collaborateurs de la vérité) — etcelle-ci sert de clé à notre compré-hension. En effet, si nous admettonsqu’un évêque a comme responsabi-lité fondamentale d’être un maître,c’est-à-dire, un collaborateur de lavérité, alors le pape se présente

comme un exemple hors pair decette fonction d’enseignement.Comme le faisait remarquer le

pape Benoît dans son homélie : aucours de ses 23 ans de service en tantque préfet de la Congrégation de ladoctrine de la foi, il était l’un de plusproches collaborateurs de Jean-PaulII. À ce titre, il « a pu vénérer tou-jours plus sa personne ». Benoît men-tionnait également le « témoignagede foi, d’amour et de courage apos-tolique » de Jean-Paul II qui, souli-gnait-il servait d’exemple « d’uneexistence personnelle et communau-taire orientée vers le Christ ».En terminant son homélie, le pape

Benoît a cité le motif le plus clair pourlequel Jean-Paul II était béatifié : « Ila réalisé ainsi, de manière extraordi-naire, la vocation de tout prêtre etévêque: ne plus faire qu’un avec ceJésus ».Pendant plus de trois décennies,

les Chevaliers de Colomb ont eu leprivilège d’être les « collaborateurs »de ces deux grands papes et accordéleur collaboration à beaucoup d’ac-tivités essentielles à leur ministère.Par contre, notre plus grand privi-lège a été d’avoir fait l’expérience deleur « témoignage de foi, d’amour etde courage apostolique » et, à notremanière propre, d’être ainsi leurscollaborateurs. Que les prières dubienheureux Jean-Paul II nous sou-tiennent dans cette œuvre.Vivat Jesus!

Pourquoi Jean-Paul II a été béatifié

Le bienheureux pape Jean-Paul II a été un témoin extraordinaire de foi et d’amour, recherchant

avant tout l’unité avec le Christ

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

Page 6: Columbia Juin 2011

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

4 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

LE SOUVENIR le plus cher que jeretiens du bienheureux Jean-Paul IIc’est celui d’avoir eu le privilège del’observer en prière intense dans sachapelle privée avant l’Eucharistie. Saprière, profondément personnelle,était pourtant reliée à la vie de prièrede l’Église, enracinée dans la Parole vi-vante de Dieu et dans la célébrationde l’Eucharistie. Le bienheureux Jean-Paul II nous a légué un exemple for-midable démontrant commentl’Esprit Saint forme l’Église par laprière et la contemplation toujoursplus profonde du mystère du Christ(Compendium, 548-549).Guidée par l’Esprit Saint, l’Église,

par son enseignement et sa pratique, arecours aux formes essentielles de laprière qui se retrouvent à la perfectiondans l’Eucharistie : prière de bénédic-tion et d’adoration; de demande etd’intercession; d’action de grâce et delouange (550).

PRIÈRE ET TRADITIONDans la prière de bénédiction, il re-vient d’abord à Dieu de nous bénir etde nous rendre capables de le « bénir »à sont tour (551). Comme Dieunous comble de ses dons, nous arri-

vons à vivre les Béatitudes et nousécrier, comme le psalmiste : « Bénisle Seigneur, ô mon âme, bénis sonnom très saint, tout mon être! » (Ps102). La prière d’adoration s’ex-prime dans une humble reconnais-sance que nous sommes les créaturesde Dieu qui doivent notre existenceet notre salut même à sa bonté et sagénérosité (552).Dans la prière de demande, nous

présentons nos besoins spirituels et ma-tériels. Jésus nous a enseigné de de-mander d’abord que son règne vienne,ce qui advient en nous quand, sous l’ef-fet de la grâce, nous gardons les com-mandements dans l’esprit desBéatitudes. Cherchant à vivre selon lecœur de l’Évangile, nous demandons àDieu de nous pardonner nos péchés etnous ne prions pas simplement pourobtenir les choses que nous désirons,mais également pour les choses dontnous avons besoin pour grandir àl’image du Christ (553). Une des plus belles façons qui nous

permet de suivre le Christ, c’est de prier,ou d’intercéder les uns pour les autres,tout comme le Seigneur ressuscité etexalté « intercède pour nous à la droitedu Père ». Notre prière d’intercessiondevrait comprendre non seulementnotre famille et nos amis, mais aussi nosennemis, car Jésus nous enseigne : « Aimez vos ennemis, priez pour ceuxqui vous persécutent » (554; Mt 5, 44).Au cœur de toute prière chrétienne

se trouve l’Action de grâce. De nous-mêmes, nous ne pouvons pas rendregrâce mais, dans l’Eucharistie, nous

nous unissons à la prière d’Action degrâce du Christ à son Père (555). Reliéede près à l’Action de grâce nous aper-cevons la louange. Aimer Dieu par-des-sus toutes choses, nous reconnaissonsdans la joie la grandeur et la gloire deDieu (556). Nos vies entières devraientêtre saturées d’un esprit de louange etd’Action de grâce.En tant que chrétiens, nous ne

prions jamais seuls, mais plutôt commepartie prenante de la tradition del’Église. En effet, c’est grâce à cette tra-dition et en retournant aux sources dela prière chrétienne que l’Esprit Saintnous enseigne à prier (557). Notreprière trouve ses racines dans l’Écriture,la Parole de Dieu qui nous mène « à cebien qui dépasse tout : la connaissancedu Christ Jésus » (Phil 3, 8), et dans laliturgie de l’Église qui nous commu-nique, grâce aux signes sacramentels lesparoles et les gestes du Christ.

APPRENDRE À PRIERDans le baptême, l’Esprit Saint répanden nos cœurs les vertus théologales defoi, d’espérance et de charité. Ainsi,l’Esprit nous apprend-il à prier et nousrend-il capables de croire en Dieu, in-culquant en nous un désir de la joie duroyaume de Dieu et d’un amour deDieu par-dessus tout (Catéchisme1814, 1817, 1822). Lorsque vraimentnous connaissons, aimons et prati-quons notre foi, tout événement quo-tidien se fait occasion de prière. Voilà

Les éléments essentiels de la prière

Guidés par l’Esprit Saint et l’Église, nous apprenons la prière de louange, d’action

de grâce et à présenter nos besoins au Seigneur

par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême

La 37e tranche du programme de forma-tion à la foi présenté par l’aumôniersuprême, Mgr William E. Lori, porte surles questions 548-566 du Compendium ducatéchisme de l’Église catholique. Les articlesarchivés se trouvent sur le site kofc.org

Page 7: Columbia Juin 2011

Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 5

PH

oT

oG

RA

PH

oF

Po

Pe

:C

nS

ph

oto

/Pa

ul

Ha

rin

g —

bA

RA

GA

: C

nS

ph

oto

/co

urt

esy D

ioc

ese

of

ma

rqu

ett

e

ce que veut dire saint Paul quand ilnous incite à « prier sans cesse » (1Th5, 17; Compendium, 558). Évidemment, il existe plusieurs ma-

nières de prier. Par exemple, on peuttrès bien connaître les dévotions popu-laires rattachées à tel pays ou telle cul-ture. Nous nous tournons aussi versl’Église pour nous guider dans la prière,pour être sûrs que notre prière est cen-trée sur la personne du Christ (559).De fait, c’est Jésus « le chemin » de

la prière. Au cours de sa vie terrestre, ilpriait constamment et il continue d’in-tercéder pour nous de sa place dans leciel. C’est par l’humanité du divin Filsde Dieu que l’Esprit Saint nous en-

seigne à prier, et nous prions toujours« par Jésus Christ notre Seigneur »(560). De plus, c’est l’Esprit qui est« l’artisan » et « le maître intérieur » detoute prière. L’Esprit nous enseigne àprier « comme nous le devrions » ennous conduisant au Christ et en don-nant libre cours à la vie divine dans nosâmes (561; Rm 8, 26). En même temps, notre prière est

toujours unie à Marie. Chaque géné-ration l’appelle « bénie » et fait écho àsa prière de louange et d’Action degrâce : le Magnificat. Marie nousconduit à Jésus fort de son amour ma-ternel et prie pour nous avec une ten-dresse particulière.

Nous avons recours à son interces-sion en priant le « Je vous salue,Marie », le rosaire et plusieurs autresbelles prières (562-563). Nous noustournons également vers les saints etsaintes pour qu’ils nous enseignent àprier, car plusieurs d’entre eux ont étédes grands maîtres de la vie spiri-tuelle. En intercédant pour nous dansle ciel, les saints et saintes brillent dela gloire du Christ (564).Enfin, chaque foyer devrait être

une école de prière, comme Jésus aappris à prier dans le foyer de Naza-reth. Les parents sont les premiers àapprendre à leurs enfants les cheminsde la foi (565).♦

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

Frédéric Baraga, évêque(1797-1868)

parce qu’il voyageait des centaines de ki-lomètres, souvent dans la neige l’hiver,afin de se trouver avec ses fidèles.En 1853, l’abbé Baraga fut ordonné

évêque du nouveau vicariat de Saut-Ste-Marie (aujourd’hui le diocèse de Mar-quette). Au cours de son ministère, ilpubliait vingt volumes en langues autoch-tones, y compris une première grammaireen langue Chippewa, un catéchisme et denombreux livres de prières, ainsi qu’unlivre sur la vie de Jésus.Frédéric Baraga est décédé le 19 jan-

vier 1868, après avoir subi plusieurs at-taques. La cause de sa canonisation estactuellement à l’étude au Vatican.♦

GÉNÉRALE : Pour que lesprêtres, unis au Cœur du Christ,soient toujours de vrais témoins del’amour prévenant et miséri-cordieux de Dieu.

MISSIONNAIRE : Pour que leSaint-Esprit fasse surgir de noscommunautés de nombreuses vo-cations missionnaires, disposées àse consacrer pleinement à la diffu-sion du Règne de Dieu.

FRÉDÉRIC BARAGA est né le 29 juin1797, dans le nord-ouest de la Slovénie,dans ce qui, à l’époque, faisait partie del’Empire des Habsbourg. Dès son en-fance, il parlait couramment, outre leslovène, le français et l’allemand. Jeunehomme, Frédéric étudiait le droità Vienne, où il eut comme confesseurle père Hofbauer (1751-1820), au-jourd’hui, saint Clément Hofbauer. Parla suite, il entra au séminaire et fut or-donné prêtre en 1823.Sept ans plus tard, l’abbé Baraga eut

vent d’une requête de mission provenantdes États-Unis et s’embarquait pour Cin-cinnati, un voyage de deux mois. Là, ilétudiait la langue autochtone de la tribudes Outaouais, dont le territoire s’éten-dait de l’état de l’Ohio jusqu’au nord desGrands Lacs.L’abbé Baraga eut pour première mis-

sion ce qui est devenu Harbor Springs, auMichigan. Il baptisa plus de 500 autoch-tones, se déplaçant vers d’autres missionsprès de Grand Rapids, au Michigan et LaPointe, au Wisconsin. Par la suite, en1843, il fonda une mission dans la HautePéninsule du Michigan. Ses ouailles lesurnommaient « le prêtre en raquette »,

Page 8: Columbia Juin 2011

NOUVELLES DES CHEVALIERS

6 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

DES CENTAINES de catholiques sesont rassemblés à Washington, D.C., le27 avril pour le 7e déjeuner national dela prière catholique. Le programme com-portait plusieurs conférenciers dont undiscours d’ouverture par l’aumônier su-prême Mgr William E. Lori, évêque deBridgeport au Connecticut.

Dans l’attente de la béatification dupape Jean-Paul II le 1er mai à Rome, lethème de cet événement était « Célé-brons la béatification du pape Jean-PaulII le grand ». Le Chevalier suprême CarlA. Anderson et plusieurs autres Cheva-liers y assistaient.Le discours de Mgr Lori a tiré des

thèmes de sa lettre pastorale intitulée « LetFreedom Ring » (Que la liberté retentisse)publiée en octobre 2010 en réponse à unementalité séculaire grandissante et aux ac-tions judiciaires et législatives s’ opposantà la liberté religieuse.« Tout comme la liberté religieuse est

la première de nos libertés dans notrepropre Déclaration des droits, Jean-PaulII nous a enseigné que la liberté reli-gieuse est le cœur de tous les droits de lapersonne, » a observé Mgr Lori dans sonallocution.Mgr Lori et les autres conférenciers

ont tous lancé un appel aux catholiquesaméricains de tout âge de chercher desmoyens de témoigner effectivement deleur foi en Jésus Christ et de proclamerl’Évangile de la vie.« Pour nous, c’est le moment au bâtir

à l’exemple du pape Jean-Paul II en in-vitant et en élevant des nouvelles géné-rations de jeunes dirigeants catholiquesqui iront au-delà des impasses poli-tiques et culturelles du présent et pro-clameront l’Évangile avec un nouvelespoir, une nouvelle vision et une nou-velle conviction. »♦

L’aumônier suprême prononce le discours d’ouverture

L’aumônier suprême William E. Lori, évêque de Bridgeport, au Connecticut, a livré l’allocutionprincipale lors du Déjeuner national de la prière catholique, à Washington, D.C., le 27 avril.

LE PROGRAMME D’ASSURANCE des Chevaliers de Co-lomb a franchi une étape importante à la fin du mois d’avril,alors que le montant total d’assurances en vigueur a dépassé lecap des 80 milliards de dollars. C’est ainsi que le montant d’as-surance vie en vigueur a doublé en un peu moins d’une décen-nie, puisqu’il se chiffrait à 40 milliards de dollars en 2000.Les Chevaliers de Colomb détiennent plus de 17 milliards

de dollars d’actifs et se retrouvent sur la liste Fortune 1000des compagnies les plus importantes des États-Unis. Ils figu-rent parmi les cinq assureurs Nord-américains à obtenir lesplus meilleures cotes possibles pour la stabilité financière at-tribuées par les agences de notation Standard & Poor’s (AAA)et A.M. Best (A++).L’Ordre a également lancé récemment un nouveau produit

qui protège le revenu de l’assuré en cas d’invalidité. Baptisé « LeBouclier financier », le produit est offert aux membres et à leursépouses âgés de 18 à 61 ans (certaines conditions s’appliquent)et il peut protéger contre la perte d’un salaire entraîné par uneinvalidité partielle ou totale. Pour en savoir plus, contactez unagent au kofc.org ou téléphonez au 1 800 345-5632.♦

Les Chevaliers ont franchi le cap des $80 milliards d’assurance-vie en vigueur

Le député chevalier suprême Dennis A. Savoie et d’autres chefs C de C sesont joints à des milliers de Canadiens rassemblés le 12 mai dernier pourla Marche pour la vie. La Marche ainsi que divers événements jeunessecommandités en partie par les Chevaliers de Colomb se sont déroulés àOttawa, du 11 au 13 mai. Les événements, qui ont rapproché les Che-valiers et les autres catholiques et partisans pro-vie d’à travers le pays, mar-quaient l’anniversaire de la loi canadienne de 1969 légalisant l’avortement.

Les Chevaliers canadiens marchent pour la vie

Page 9: Columbia Juin 2011

NOUVELLES DES CHEVALIERS

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 7

RECONNAISSANT le désir des catho-liques du monde entier de voir le papeJean-Paul II proclamé saint, le pape BenoîtXVI a fait avancer ce processus en béati-fiant son prédécesseur lors d’une cérémo-nie solennelle, mais joyeuse tenue à la placeSaint-Pierre le dimanche 1er mai.Le million ou plus de fidèles assemblés

à la basilique Saint-Pierre et tapissant lesrues de Rome ont répondu avec des ap-plaudissements exubérants lorsque le papeBenoît a officiellement proclamé, « À par-tir de maintenant, le pape Jean-Paul IIdoit être appelé bienheureux », et lorsqu’ila établi la journée de fête du regretté pon-tife comme étant le 22 octobre — le jourde son inauguration à la papauté en 1978.Présent à la cérémonie de béatification

se trouvait le Chevalier suprême Carl A.Anderson, représentant les 1,8 million deChevaliers du monde entier dont ceux dela Pologne, la patrie du pape. MonsieurAnderson a rencontré le pape Jean-PaulII souvent et a été nommé par le pape surd’importantes organisations consultativesdu Vatican. Dans des entrevues média-tiques avant la béatification, monsieurAnderson a dit que l’héritage du regrettépape comprend son dévouement à la « ci-vilisation d’amour » et de paix et ses ap-pels aux laïcs de développer l’Église ettransformer la société selon les valeurs del’Évangile.Le Chevalier suprême a aussi visité la

tombe du regretté pape dans la basiliqueSaint-Pierre pour livrer un volume reliédes messages des jeunes catholiques reçuspar les Chevaliers de Colomb à travers sonsite Web « Headline Bistro ». Les messagespersonnels ont été soumis par les mem-bres de la « génération Jean-Paul » qui ontgrandi durant son long pontificat et quidoivent tant pour leur foi et leur vision del’Église au pape qui a inauguré la journéemondiale de la jeunesse et tenu les jeunesgens en particulier dans son cœur.Dans une homélie émouvante et per-

sonnelle qui s’inspirait des lectures bi-bliques du jour et de sa longuecollaboration et amitié avec Jean-Paul, lepape Benoît s’est souvenu de la messe fu-néraire du regretté pontife il y a six ans et

de l’opinion populaire — exprimée par lesmots « Santo Subito » (sainteté mainte-nant) — que son prédécesseur soit placéimmédiatement sur le chemin de la sain-teté. Répondant à ce sentiment, peu aprèsson élection en 2005, le pape Benoît a re-noncé à la période d’attente usuelle decinq ans pour commencer le processus decanonisation.Six ans plus tard, les Américains disent

toujours, en grande majorité, admirerJean-Paul II, bien se souvenir de son pon-tificat, et être d’accord pour dire qu’il mé-rite la béatification, selon un sondagecommandité par les Chevaliers de Co-lomb et réalisé par l’Institut mariste surl’opinion publique. Une forte majorité derépondants, et de catholiques en particu-lier, croient que Jean-Paul II était un boncandidat pour la béatification (respective-ment 74 pour cent et 90 pour cent), etun plus grand nombre encore ont ditqu’ils admiraient le défunt pape (78 pour

cent et 95 pour cent).« Et voici que le jour tant attendu est

arrivé! », le pape Benoît a dit dans son ho-mélie. « Il est vite arrivé, car il en a pluainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bien-heureux! »Il a fait remarquer que la béatification

a lieu le dimanche de la divine Miséri-corde, une fête que Jean-Paul II a instituéele dimanche après Pâques , reflétant la dé-votion du regretté pontife envers les mes-sages de divine miséricorde populariséspar la religieuse polonaise sainte FaustinaKowalskaqu’il a canonisée en tant quepremier saint du nouveau millénaire enavril 2000.Benoît a conclu son homélie en s’adres-

sant à son prédécesseur dans les cieux:« Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue –nous t’en prions – de soutenir du Ciel lafoi du Peuple de Dieu. Tant de fois tunous as bénis sur cette place du PalaisApostolique. Aujourd'hui, nous teprions : Saint Père bénis-nous. Amen. »♦

Lors d’une cérémonie émouvante, Jean-Paul II devient « bienheureux »

Les pèlerins ont envahi la place Saint-Pierre,au Vatican, le 1er mai dernier lors de la messede béatification du pape Jean-Paul II. • Lechevalier suprême Carl A. Anderson et l’évêquede Bridgeport William E. Lori, aumôniersuprême, devant la basilique Saint-Pierre ; surla tapisserie, une photo du Bienheureux Jean-Paul II datant de 1995.

ST.

Pe

Te

R’S

SQ

uA

Re

: C

nS

ph

oto

/Pa

ul

Ha

rin

g

Page 10: Columbia Juin 2011

8 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

Page 11: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 9

Q uand vous voyez Jim Wenzel aujourd’hui,difficile d’imaginer qu’il a connu une en-

fance très agitée. Ce grand-père de 69 ans, qui a troispetits-enfants, a récemment pris sa retraite après quasicinq décennies au service du Département américainde la Défense, au cours desquelles il a travaillé au seindes Marines, de l’Armée de l’air ainsi que de diversesorganisations civiles à titre de spécialiste en sécurité mé-dicale. Aujourd’hui libre de voyager avec son épouseavec qui il est marié depuis 42 ans, l’intéressé parled’une voix posée, avec l’assurance d’un homme qui aconsacré sa vie à servir sa famille et sa patrie.Cela dit, Jim Wenzel regarde souvent en arrière. Il

pense souvent à son adolescence et aux cambriolageset au vandalisme qui marquaient alors son quotidien.Il se souvient également d’un ami d’enfance qui, au-jourd’hui, croupit en prison, et il se demande : « Maisque me serait-il donc arrivé si je n’avais pu profiter deGibault ? »

« PUR PRODUIT DES CHEVALIERS »Gibault, c’est un réseau de programmes sociaux desti-nés essentiellement aux enfants de l’Indiana. Il a étéfondé et continue d’être administré par le Conseild’État des Chevaliers de Colomb de l’Indiana, qui lefinance également en grande partie bonne part. Les dif-férents programmes concernant quelque 200 enfantsaux prises avec des problèmes sociaux, psychiatriquesou des problèmes de comportement, par des traite-ments dispensés dans des foyers spécialisés ou encore àdomicile. Des jeunes âgés de 6 à 21 ans sont dirigésvers le réseau Gibault par les instances judiciaires,comme les tribunaux, ou encore par les Départementsde l’éducation ou des services sociaux de l’Indiana. Par-fois, il s’agit d’un dernier recours, les jeunes n’ayant pasréussi à s’améliorer malgré des tentatives répétées dansd’autres contextes. Certains arrivent avec des dossierscriminels hors de proportion compte tenu de leurjeune âge. Sauf que lorsqu’ils quittent, la grande majo-rité d’entre eux — comme Jim Wenzel — se stabilisent

Un jeune de Gibault, le réseau de programmes de services so-ciaux créé par des Chevaliers de Terre Haute, dans l’Indiana,taquine le poisson dans le bassin Alerding, ainsi nommé enl’honneur de feu l’évêque de Fort Wayne, Herman J. Alerding.

Depuis près d’un siècle, des Chevaliersde l’Indiana viennent en aide

aux jeunes en difficulté

par Elisabeth Andrewsv

Photographie par Zach Dobson

Page 12: Columbia Juin 2011

10 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

et deviennent de bons citoyens.En cette année 2001 on souligne le centième anniversaire de la

fondation de Gibault, même si le réseau ne s’est véritablement misen branle qu’une décennie plus tard, à la fin de Première Guerremondiale. Nommée en l’honneur du père Pierre Gibault, un prêtredu diocèse de Québec installé comme missionnaire dans l’Indianaet qui avait participé à la Guerre d’Indépendance des États-Unis,l’organisation se développa d’abord à Terre Haute, dans cet État, entant que foyer pour « garçons rebelles » — ceux que Wenzel quali-fierait aujourd’hui d’ « incorrigibles ». Les Chevaliers fondateurs en-trevoyaient un programme d’éducation spécialisée qui accorderaitassez d’attention et d’instruction pour transformer même les plusdélinquants en jeunes compatissants et maîtres d’eux-mêmes.Les fondateurs prirent également soin de prévoir un rôle

continu pour les Chevaliers au sein du réseau Gibault. Il est ainsistipulé dans la charte de l’organisation que si jamais celle-ci de-vait fermer ses portes, tous ses actifs seraient retournés auConseil d’État de l’Indiana. De plus, son conseil d’administra-tion est composé de 16 Chevaliers, tandis que sur les quatre au-tres membres du conseil qui n’appartiennent pas à l’Ordre, troissont des femmes. Chaque année, les quelque 33 000 membresactifs au sein de l’État versent 4 $ pour l’organisation — prélevésà même leur cotisation annuelle. Ces mêmes hommes s’em-ploient par ailleurs à recueillir en moyenne chacun l’équivalentde presque quatre fois ce montant, pour une contribution an-nuelle totale de 500 000 $. Ces fonds aident à compenser lesfrais de séjour journaliers, qui ne sont que partiellement rem-boursés par les agences d’action sociale.« Nous faisons partie des Chevaliers de Colomb. Nous sommes

un pur produit des Chevaliers deColomb », indique Zach Pies, di-recteur du développement chez Gibault.

DES MODÈLES DE TRAITEMENT MODERNELes choses ont beaucoup changé depuis 90 ans que Gibault esten service. Jusqu’aux années 1970, c’était un foyer catholique pourgarçons, géré par des pères Sainte-Croix et administré en fonctionde divers impératifs d’ordre religieux. Lors Jim Wenzel y a sé-journé, en 1958, les jeunes recevaient parfois des fessées ou étaientau contraire récompensés au moyen de cigarettes. Avec les chan-gements dans les mentalités, les services sociaux comme Gibaultont adopté des méthodes plus modernes, axées sur le bien-êtrephysique et psychologique de tous les enfants.Gibault offre aujourd’hui des dortoirs pour filles, bien que les

deux sexes ne soient jamais mélangés. La clientèle est par ailleursdivisée par groupes d’âge et programmes de traitement. Gibaultaccueille aussi les enfants aux prises avec des désordres psychia-triques sévères, et les fait séjourner dans un environnement sûr etapproprié, à même de les aider à mieux se développer.En accord avec la volonté exprimée par l’État de garder les

jeunes près de leur famille, Gibault gère maintenant des pro-grammes dans diverses villes de l’Indiana et va jusqu’à offrir desservices en quelque sorte « personnalisés », qui évitent de confinerles jeunes dans des institutions et les tiennent près de leurs mai-sons. Gibault offre aussi des services pour venir en aide aux fa-milles qui en auraient besoin.En plus de suivre des cours scolaires et une thérapie, les enfants

vivant à Gibault participent à des activités sportives, artistiques

Un groupe d’étudiants joue au basket-ball près d’un bâtiment du réseauGibault, le Holy Cross Building, qui abrite une école élémentaire, ungymnase, une clinique médicale et des bureaux administratifs. • RobertVester, un membre du personnel de Gibault, supervise l’heure du lunch.

Page 13: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 11

et musicales parascolaires, en plus de bénéficier de temps librepour s’amuser et tout simplement être eux-mêmes. Plusieurs ontindiqué combien l’expérience Gibault avait été déterminantepour eux. « Mon attitude a complètement changé, raconte parexemple un garçon de 17 ans. J’étais un jeune toujours en colèreet qui ne jurait que par cette colère pour fonctionner dans la vie.Aujourd’hui, les gens ne me reconnaissent plus. C’est fascinant.Ça m’a vraiment beaucoup aidé. »En 90 ans, Gibault est ainsi venu en aide à quelque 10 000 en-

fants comme celui-là.

MONTRER L’EXEMPLEGibault met l’accent sur des résultats tels que les habiletés socialeset émotionnelles, le succès scolaire et le succès à se tenir à l’écartde toute activité de nature criminelle. L’absence de toute program-mation de nature religieuse a toutefois troublé certains Chevaliersqui, parfois, se sont demandé si Gibault était « assez catholique ».Or il peut s’agir là d’un sujet délicat pour le conseil d’administra-tion, qui doit se conformer aux lois interdisant le prosélytisme ausein de programmes financés par l’État tout en mettant en reliefle fait que l’action de Gibault est le prolongement logique de l’œu-vre pro-vie et caritative des Chevaliers.« Quand on songe à tous les programmes depuis la campagne

des 40 Jours jusqu’au service Birthright (Accueil-Grossesse) et àla Marche pour la vie à Washington, on comprend qu’on a toutesces choses que les Chevaliers et les catholiques font pour que l’en-fant naisse, mais qu’en l’occurrence, [si on ne peut communiquercomme on le voudrait sur Gibault] c’est comme revenir à la casede départ », explique David Gorrel, membre du conseil d’admi-nistration et Grand Chevalier du Conseil 541 St. Mother Theo-dore Guerin, à Terre Haute. « Si vous faites tout ce que nous

faisons pour la vie, il faut qu’il y ait une suite. Ce n’est pas parcequ’une mère renonce à l’avortement que ses conditions de vie etcelles de sa famille s’améliorent. »Le président de Gibault, Jim Sinclair, explique pour sa part que

son organisation privilégie une approche typiquement chrétienne.« Nous travaillons précisément avec le même type de personnesauxquelles Jésus-Christ lui-même viendrait en aide, dit-il. La plu-part de nos clients ne sont pas catholiques. Si bien qu’en plus d’in-vestir dans notre futur à tous, nous accomplissons la mission quele Christ nous a demandé d’accomplir. »Ce qu’entend par là Jim Sinclair, c’est de « donner l’exemple ». Et

le député d’État de l’Indiana, Thomas Gawlik, est bien d’accord :montrer la foi en action peut influencer puissamment et durable-ment la vie d’un enfant.« Je me rappelle qu’un jour, une jeune femme s’est approchée

de nous, membres du conseil, après un programme présenté pardes enfants, raconte Thomas Gawlik. Elle nous a demandé :“Pourquoi vous préoccupez-vous de leur sort ?” Nous ne savionsquoi répondre. Nous sommes comme ça, c’est tout. C’est ça, êtreChevalier, être catholique. J’ai alors compris que cette femme ve-nait d’un endroit où on ne se préoccupe pas du sort d’autrui, etqu’elle venait d’être témoin du fait que nous sommes là exacte-ment pour ça, pour servir. »

UNE ŒUVRE D’AMOURLes Chevaliers de l’Indiana demeurent étroitement engagés dansl’œuvre de Gibault, et vont même au-delà des campagnes de col-lecte de fonds. Les Conseils organisent en effet régulièrement desrepas au spaghetti, des déjeuners aux crêpes et des pique-niquespour les enfants. À Noël, ils remettent des cadeaux et décorentdes foyers. Récemment, un membre du conseil d’administration

Page 14: Columbia Juin 2011

12 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

et un professionnel de la construction, Dave De-Koninck, a coordonné un groupe de Chevaliers quia passé une fin de semaine à rénover l’un des foyerspour jeunes à Shelbyville. Le Grand ChevalierGene Hollander, du Conseil 12387 Bishop GeorgeAvis Fulcher, à Carmel dans l’Indiana, se rend fré-quemment au campus de Terre Haute pour voir lesjeunes et les entendre parler de leurs rêves (devenirun créateur de bandes dessinées, un vétérinaire, unavocat et un agent du FBI figurent parmi les confi-dences recueillies). Il les encourage au passage àcroire en leurs capacités.Lors du congrès d’État 2011 des Chevaliers de

l’Indiana, en avril, certains des jeunes de Gibaultont fait le voyage de Terre Haute jusqu’à Indiana-polis afin de répondre aux questions posées par lesmembres de l’Ordre. Lorsque, par exemple, on luidemanda si le traitement reçu à Gibault lui faisaitdu bien, un jeune de 18 ans a répondu : « Je réussisbeaucoup mieux sur le plan scolaire, mes travauxsont appréciés. Comme c’est parti là, j’aurai mondiplôme du secondaire dans peu de temps. »Par ailleurs, une jeune fille de 17 ans a décrit ce

qu’aurait été sa vie si elle n’avait pas été en contactavec Gibault. « Je serais encore portée à me mettredans le trouble, comme on dit. Gibault est ce quim’a aidé à changer — alors qu’au début j’étais cer-taine qu’ils ne feraient pas mieux que les autres quiavaient tenté de m’aider. Aujourd’hui, j’ai des A etdes B en classe, alors qu’auparavant, c’était souventdes F. »Il y eut plein d’histoires similaires. Un garçon de

16 ans raconta qu’il arrivait à canaliser ses émotionsen apprenant à jouer de la guitare ; un autre, de 17ans, confia qu’il arrivait désormais à « ne pas tou-jours voir du négatif partout ».Le point culminant de la rencontre aura cepen-

dant été lorsqu’un tout jeune participant posa unequestion à son tour à l’assistance : « Est-ce que vousnous aimez ? », demanda-t-il.Il eut à peine fini de prononcer sa phrase que

tous les Chevaliers dans la salle se levèrent d’un seulmouvement pour l’encourager et applaudir, enguise de réponse. Le bruit alla en amplifiant, et onaurait alors dit cet après-midi-là que le jeune gar-çon, qui souriait, devenait par le fait même plusgrand, plus fort et plus confiant.♦

ELISABETH ANDREWS écrit depuis Blooming-ton, dans l’Indiana.

Un étudiant fait de la peinture dans un atelier. • Cinqétudiants entrent au centre Guardian Angels de Gibault.• Frank Orbik, du Conseil 563 Msgr. Thomas J. Travers,à Anderson dans l’Indiana, enseigne la guitare.

Page 15: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 13

L a carte du sud des États-Unis est toute bariolée d’une mul-titude de lignes colorées. Quand on se déplace vers le nord-

est, on voit que plusieurs d’entre elles commencent le long de lafrontière orientale du Mississippi et montent jusqu’à la frontièrenord de la Géorgie. Ces lignes représentent les plus de 300 tor-nades qui ont dévasté durant trois jours cette vaste zone, à la find’avril dernier.Produite par le service national de météo, la carte classe les

tempêtes par couleur, en fonction de leur sévérité. Bleu pâle cor-respond à des dégâts modérés ; bleu, considérables ; et orange,sévère. Le rouge est synonyme de dommages extrêmes tandisque, pour des raisons inconnues, le rose indique les tornades quipeuvent complètement détruire des bâtiments solides. Une lignerouge sur la carte — représentant une sérieuse tornade de forceEF-4 qui a frappé le 27 avril — commence tout près de la loca-lité de Union, en Alabama, et s’étire sur environ 125 km jusqu’àBirmingham.Vers 18 heures, heure locale, avec des vents dépassant les 300

km/h, la tornade large de 2,5 km a divisé en deux la ville de Tus-caloosa, qui abrite quelque 90 000 personnes. Après son passage,des résidants sont descendus dans les rues, sous le choc, criant lenom de personnes disparues. D’autres, armés de tronçonneuses,ont commencé à faire du nettoyage. D’autres encore erraient àgauche et à droite, un bagage à la main, sans trop savoir où aller.Partis d’Alberta City, un quartier de Tuscaloosa dévasté par la

tornade, une poignée d’hommes ont marché huit kilomètres pourse rendre à leur paroisse et à l’église catholique Holy Spirit. Mem-bres de la Table ronde hispanique du Conseil 4083 de Tuscaloosa,ils ont contacté le grand chevalier et ouvert la salle du Conseil. Vic-tor Tlapanco, un Chevalier d’origine mexicaine d’âge moyen, les arencontrés là-bas et a coordonné les efforts du groupe. Lorsqu’onlui demande comment il s’est retrouvé au milieu de ces efforts, ilpart d’un grand rire. Sa voix remplie d’optimisme, il minimise sonrôle, disant qu’il a dirigé les gens mais qu’il y en a en même tempsplusieurs autres qui ont fait du travail encore plus important.Lors des événements, Victor Tlapanco, qui a déjà vécu l’expé-

rience des suites d’une catastrophe, conçoit rapidement un pland’action : arpenter les rues à la recherche d’autres Chevaliers. Songroupe repère finalement quatre frères Chevaliers, qui avaienttout perdu.« Durant notre opération de fouille et de sauvetage, nous nous

sommes rendu compte que les Hispano-Américains n’étaient paslà où ils se regroupent habituellement, souligne Victor Tlapanco.Ni dans les abris ni dans leurs quartiers, lesquels manquaient d’eauet d’électricité. »

ÉTAT D’URGENCEUne tornade de 225 km/h peut aisément déraciner un arbre. À 270km/h, les vents peuvent renverser un bulldozer ou déplacer un groscamion de 50 mètres. (Au sud-est de Tuscaloosa, de tels vents ontpropulsé une remorque de 2 tonnes dans les airs avant de la faire at-terrir à près de deux kilomètres de là, l’impact créant un cratère deprès d’un mètre de profondeur.) À 300 km/h, les toits et les mursdes bâtiments sont arrachés comme si de rien n’était.Une tornade encore plus puissante, avec des vents dépassant les

320 km/h, a sévi dans le nord-est de l’Alabama tandis que la tornadeTuscaloosa-Birminham frappait à seulement quelques kilomètres delà. Cela a été la principale tornade EF-5 dans l’État, qui a tué plusde 70 personnes dans les diverses localités qu’elle a traversées.Ray Galloway a parcouru ces villes et villages éprouvés, extirpant

des bâtiments effondrés tant des survivants que des cadavres. À titrede commandant de la 142e brigade de surveillance de la Garde na-tionale, stationnée à Decatur, dans l’Alabama, il a été appelé en ren-fort dès après le passage des tornades. Son unité de 600 hommes s’estdéplacée à travers des petites villes comme Phil Campbell, Hackel-burg, Cordova et Mt. Hope, faisant des fouilles et du sauvetage, re-tirant des débris, dégageant des routes, assurant la sécurité et aidantà la distribution d’aide acheminée par l’Agence fédérale de gestionde crise.Chevalier de 49 ans rattaché au Conseil 14507 St. Dominic, à

Mobile, Ray Galloway a connu la destruction semée par les ouragansKatrina et Ivan, respectivement en 2009 et 2004 ; mais il demeuretoujours aussi impressionné par ce que lui et son équipe voientchaque jour. « Je me suis tenu au beau milieu d’une sorte de désertqui abritait avant un quartier entier, dit-il. C’était incroyable, et trèsdur d’imaginer qu’il y avait un tas de maisons là avant, alors que toutce qu’on voyait, c’était des décombres. »Les églises, précise le commandant Galloway, font comme Victor

Tlapanco à Tuscaloosa et coordonnent les efforts de sauvetage dansces communautés.Le député d’État de l’Alabama, Ray Carney, a lui aussi été engagé

dès le départ dans les opérations de sauvetage à l’échelle de l’État.Quelques jours seulement après les tornades, il avait déjà ouvert uncompte dédié aux secours, et d’autres juridictions des C de C n’ontpas tardé à faire parvenir des dons en argent pour la cause. Quelquessemaines auparavant, des efforts similaires avaient été entrepris parle Conseil suprême, par suite des tornades qui ont dévasté d’autresÉtats, y compris l’Iowa et la Caroline du Nord.Tant Ray Carney que Ray Galloway s’entendent par ailleurs sur

ce point : les mots et les images ne rendront jamais fidèlementcompte de la destruction qui a frappé l’Alabama, seuls les gens là-

Un appel fait à la salle des C de C à Tuscaloosa a permis de secourir des centaines de personnes

par Brian Dowling

vents v i o l e n t sdes

Page 16: Columbia Juin 2011

14 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

bas qui ont vécu le pire ont pleinement conscience de ce qui s’estpassé. « Ni les photos ni les textes ne restituent, par exemple, l’odeursemée par la désolation », dit Ray Galloway.

CRÉER UN REFUGELa solution de Victor Tlapanco pour retrouver les Hispano-améri-cains manquant à l’appel à Tuscaloosa a été de les inviter à se présen-ter au centre de secours établi à l’église Holy Spirit. Selon lui,plusieurs d’entre eux se cachaient et refusaient de se rendre dans unabri parce qu’ils avaient tout perdu, y compris leurs papiers de ci-toyenneté.« On a trouvé au sol des documents de l’université de l’Alabama,

pourtant située à près de 200 km de route d’ici », indique Steve Grif-fin, un membre du Conseil 4083. « Si bien que les papiers de toutle monde ont été éparpillés aux quatre vents, à travers l’Alabama. »Il faut dire que dans les États du Sud, actuellement, un débat sur

l’immigration fait rage, en vertu duquel certains fonctionnaires sesont mis à vérifier les papiers des gens. Les Hispano-américains crai-gnaient donc d’être incriminés s’ils ne pouvaient prouver leur statut— même si souvent, les autorités ne faisaient que restreindre la cir-culation des personnes en contrôlant ainsi les identités.« Les rumeurs vont plus vite que le vent », dit Victor Tlapanco.

Lorsque le président Barack Obama a visité Tuscaloosa, le 29 avril,certains membres de la communauté ont pensé, à tort, que ce dernierallait amener des officiers d’immigration avec lui. Ils ont donc préféréne pas se montrer.Après l’ouverture du centre de secours d’urgence à l’église Holy

Spirit, Victor Tlapanco est retourné à Alberta City afin de rencontrerceux et celles qui refusaient d’être aidés. Il leur a dit de se présenterà l’église : « Les Chevaliers de Colomb sont là pour aider la commu-nauté catholique. » Beaucoup de personnes suivirent son conseil etse manifestèrent.Chaque personne qui arrivait à l’église était enregistrée et son état

de santé évalué. On leur offre ensuite de la nourriture. « Nous es-sayons de donner quelque chose de chaud à tout le monde », préciseVictor Tlapanco.À l’intérieur de l’église et de la salle paroissiale, des bénévoles s’ac-

tivent un peu partout. Des gens trient des piles de vêtements au mi-lieu du plancher. Le long des murs, des tables sont jonchées denourriture périssable et d’articles pour bébés. Deux grandes portesmènent à une infirmerie et une cuisine. Cinquante bénévoles gèrentles lieux jour et nuit, et durant les premiers jours, plusieurs d’entreeux dormaient sur des matelas gonflables, qu’on rangeait proprementcontre le mur, durant le jour.Dès le début, également, un représentant des services consulaires

mexicain est venu d’Atlanta pour rencontrer environ 300 personnesqui avaient trouvé refuge au centre. Le représentant est arrivé à 14 h,s’attendant à discuter avec quelques dizaines de personnes. Il n’a fi-nalement quitté que 26 heures plus tard, après avoir offert d’aiderquelque 75 familles.Bien qu’à l’origine, le centre de secours d’urgence de l’église Holy

Spirit ait été mis sur pied pour aider la communauté hispano-amé-ricaine, Victor Tlapanco estime que « Dieu nous a mis ici pour aidertous nos prochains. Il ne fait pas la distinction entre les anglophones,les Mexicains, les Guatémaltèques ou qui que ce soit d’autre. Il n’y apas de races ici, que des personnes dans le besoin. »

L’opération se sera donc développée en passant de la salle duConseil des Chevaliers à la salle paroissiale puis au gymnase de l’écoleHoly Spirit, située juste à côté. Des gens s’y présentent tout au longde la journée en quête de vêtements, de nourriture, de chandelles etd’eau potable. Victor Tlapanco travaille également à mettre au pointun horaire pour plusieurs restaurants locaux qui fournissent des repaspour le centre, lequel nourrit environ 250 personnes par jour.Les stations de radio locales mentionnent le centre de secours de

l’église Holy Spirit toutes les demi-heures, et le réseau CNN a mêmeproduit un segment d’émission sur ce dernier. Cela dit, les Chevaliersqui travaillent là-bas constateront bientôt que le pire est derrière eux.Le rythme se calme en effet, selon Victor Tlapanco, et ils aurontbientôt le temps de repenser la logistique afin d’être plus efficaces.

« LA RAISON DE NOTRE PRÉSENCE ICI »Au moins 340 personnes ont perdu la vie durant les trois jours qu’ontduré les tornades. Beacoup de personnes ont perdu leurs maisons etleurs biens, et plusieurs autres se sont retrouvés sans eau ni électricité.Le 27 avril aura été le jour le plus meurtrier par suite de tornades de-puis 1925, alors que le Missouri, l’Illinois et l’Indiana avaient vu en-viron 700 personnes perdre la vie.Durant sa visite à Tuscaloosa, le président Obama a rappelé à la

foule que ceux qui avaient péri ne pouvaient être ramenés à la vie,mais que les Américains étaient là pour « aider les familles qui doiventcomposer avec la perte d’un être cher ».L’évêque Robert J. Baker, de Birmingham, membre du Conseil

9676 Our Lady of the Valley, a écrit une lettre aux victimes de sondiocèse après avoir visité des secteurs dévastés. Il a offert ses condo-léances, ajoutant que « ces lieux resteront à jamais présents dansnos mémoires ». Dans cette missive datée du 2 mai, il a encouragéles Chevaliers de l’Alabama à « brandir haut leurs couleurs » et àassurer une présence caritative visible auprès de tous ceux affectéspar les tornades.Le pape Benoît XVI, par le truchement du secrétaire d’État le car-

dinal Tarcisio Bertone, a lui aussi exprimé sa tristesse, sa solidarité etsa « profonde préoccupation pastorale pour tous ceux et celles quiont été touchés par cette catastrophe naturelle ».Une semaine après le passage des tornades, Victor Tlapanco était

à la salle paroissiale en compagnie des camarades Chevaliers SteveGriffin et Aiden Strayer, ce dernier diacre. Les gens autour d’eux sesaluaient comme ils l’auraient fait n’importe quelle autre journée.Victor Tlapanco expliqua qu’il était chez lui, à regarder la télé, quandla tornade est passée en épargnant sa maison.« La raison de notre présence ici », dit-il avant de marquer une

pause, « c’est que nous sommes bénis. Tous ici nous avons eu lachance d’être épargnés par les tornades. La raison, c’est que Dieuvoulait que nous puissions ensuite nous consacrer à nos prochains,en les aidant. Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. »♦

BRIAN DOWLING est assistant à la direction artistique et éditoriale aumagazine Columbia.

On peut faire un don aux victimes des récentes tornades et l’envoyerà : Knights of Columbus Charities Inc., One Columbus Plaza, NewHaven, CT 06510, en précisant que c’est pour le « Tornado Fund ».

Page 17: Columbia Juin 2011

To

P:

Cn

S p

ho

to/m

ary

D.

Dill

ard

, O

ne

Vo

ice

— b

oT

To

m:

Co

urt

esy o

f Tu

sc

alo

osa

Ne

ws

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 15

Des maisons détruites par une tornade à Tuscaloosa, en Alabama, près d’Alberta City, le 29 avril dernier. • Le Chevalier Victor Tlapanco (à gauche)s’entretient avec Angela Schoolman (au centre) au sujet de la nourriture que celle-ci, en guise de don, a apportée d’un restaurant de la région.

Page 18: Columbia Juin 2011

16 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

Faire cadeau de la mobilité grâce au partenariat avec la « Global Wheelchair Mission » (Mission Fauteuil roulant)

par Patrick Scalisi v Photographie par Randy Hale

La charité en action

Page 19: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 17

Tout de suite après avoir reçu un nouveau fauteuil roulant de la part de« Global Wheelchair Mission » (Mission fauteuil roulant), la réaction des

intéressés oscille entre l’allégresse et l’incrédulité, en passant par un sentiment degratitude inexprimable. Mais qu’en est-il quelques mois plus tard ? Commentse sentent alors ces gens ?Les Chevaliers du Manitoba ont récemment eu la chance de le découvrir.

Accompagnés de Christiana Flessner, directrice générale de la « FondationChaise Roulante Canada » [sic], ils ont rencontré en mars dernier à Cuba unbénéficiaire de fauteuil roulant de l’année dernière, tandis qu’ils étaient surl’île pour une nouvelle distribution.« L’homme avait entendu parler de notre arrivée, alors il s’est posté au haut

d’un escalier, dans son fauteuil roulant, pour nous attendre, raconte Mme Fless-ner. C’était assez impressionnant, ne serait-ce que d’imaginer qu’il avait réussià grimper les marches. Cela dit, il avait l’air beaucoup plus en forme que la der-nière fois où on l’avait vu, plus maître de sa vie. »Aux yeux de Christiana Flessner, rencontrer ainsi d’anciens bénéficiaires est

toujours une expérience spéciale. « Je pense que les gens apprécient de voir quenous n’étions pas seulement venus distribuer des cadeaux pour nous sentir mieux,dit-elle. Ils constatent qu’on se préoccupe réellement de leur bien-être. »Le Conseil suprême a établi un partenariat avec Global Wheelchair Mission —

une alliance entre les fondations Wheelchair américaine et canadienne — aprèsavoir financé la distribution de quelque 2 000 fauteuils roulants en Afghanistan,en 2003. Au cours des huit dernières années, l’Ordre a facilité la livraison deplus de 20 000 fauteuils roulants dans des endroits comme le Tennessee et laFloride, mais aussi la Jordanie et le Maroc. Sur place, des bénévoles et des orga-nisations comme Caritas donnent un coup de main pour la distribution.« Les Chevaliers de Colomb tant du Canada que des États-Unis nous ont

vraiment aidés à remplir notre mission », indique Christopher Lewis, présidentde la « American Wheelchair Mission » et membre du Conseil 2431 Alhambra,en Californie. « Les Chevaliers canadiens et leurs homologues américains tra-vaillent main dans la main, avec une belle efficacité. » De fait, des Chevaliersde la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Californie, du Texas, de laGéorgie et d’ailleurs ont tous serré les coudes ces derniers mois, afin d’assurerla bonne distribution des fauteuils roulants.En plus de Cuba, les États-Unis, le Vietnam et les Philippines ont récem-

ment bénéficié de telles distributions. Celles-ci se font pour l’essentiel dansdes églises ou des centres communautaires, mais il arrive que les bénévoles doi-vent se rendre dans des villages éloignés et défavorisés, pour remettre les fau-teuils en mains propres. En amenant des handicapés à quitter leurs lits ou leursbéquilles de fortune, les Chevaliers et les autres volontaires engagés ont puconstater de première main le pouvoir conféré par cette mobilité auprès degens considérés « invalides » depuis des mois ou des années.Cela dit, les bénéficiaires de la distribution ne sont pas les seuls à voir leur vie

transformée. Souvent, les bénévoles eux-mêmes n’en reviennent pas de constaterà quel point un simple moyen de locomotion peut représenter autant.« Ça a été l’expérience de ma vie », raconte Michael Yeo, député d’État de

Colombie-Britannique, qui s’était rendu au Vietnam pour une distribution.« Quand les gens s’approchent pour prendre possession de leur fauteuil rou-lant, leurs visages s’illuminent. Leur large sourire dit tout. Pour eux, autantque pour nous, le moment est magique et privilégié. »♦

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazine Columbia.

RANDY HALE, Chevalier du Quatrième Degré et membre du conseil Philip de Car-riere 10484 à Haines City, en Floride, est le photographe officiel du conseil d’état de laFloride. Il travail comme photographe bénévole pour la « Global Wheelchair Mission »(Mission Fauteuil roulant) et pour les Olympiques spéciaux pour la Floride.

Page 20: Columbia Juin 2011

18 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

Double ci-contre : (à partir de la gauche) Le député d’État de la Colombie-Bri-tannique, Michael Yeo, Christiana Flessner, directrice générale de la Fondation ChaiseRoulante Canada, le père Tien Tran du Conseil 5540 Coquitlam (Colombie-Britannique) et Christopher Lewis, président de la American Wheelchair Mission,tous réunis au Vietnam pour une distribution.Dans le sens des aiquilles d’une montre, à partir du haut, à gauche : Un nouveaufauteuil roulant est transporté en scooter jusqu’à la maison de son bénéficiaire, au Viet-nam. • Des bénévoles chargent de nouveaux fauteuils roulants à Manille, aux Philip-pines. • Le père Vincent Au (à gauche), du Conseil 3687 Corono (Californie), aidele député d’État Yeo à installer une femme de Saïgon dans son nouveau fauteuil roulant.• Une jeune fille atteinte de paralysie cérébrale est entourée de ses parents lors d’unedistribution de fauteuils roulants à Cuba. • Le père Tran et une femme vietnamienneaident un jeune garçon à prendre possession de son nouveau moyen de locomotion.

bo

TT

om

RiG

HT:

Ph

oto

co

urt

esy o

f th

e C

an

ad

ian

Wh

ee

lch

air

Fo

un

da

tio

n.

Page 21: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 19

Un Chevalier de Manille (à droite) observe Mgr Nestor Rebong (à gauche), ex-aumônier d’État de Californie, qui console un homme bouleversé de joie après avoirreçu son nouveau fauteuil roulant.

Page 22: Columbia Juin 2011

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

20 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.

N.D.L.R. : Cet article a paru à l’origine dans Des pères pour bien faire,l’initiative en ligne des Chevaliers au profit des hommes catholiques etde leurs familles. Pour avoir accès à plus d’articles et de ressources, allezsur perespourbienfaire.org.

A lors qu’il débute sa 12e saison en tant que lanceur dans laligue majeure, Trever Miller connaît bien les mesures de

performance utilisées au baseball: moyenne de points mérités,ratio de retrait-marché, pourcentage de victoires, les sauvetageset une douzaine d’autres paramètres. Un releveur gaucher auxformes longilignes évoluant avec les Cardinals de St. Louis et quise spécialise dans le retrait des frappeurs gauchers durant les der-nières manches, Trever Miller détient même un record des liguesmajeures pour le nombre d’apparitions consécutives au monti-cule sans jamais être impliqué dans une décision. Mais en tant que père d’une enfant qui est née avec deux trous

au coeur et une maladie génétique si rare qu’elle ne possède mêmepas de nom, Miller mesure le succès dans la vie de manière beau-coup plus simple ces jours-ci — le prochain respire, un souriregagnant, un nouveau mouvement de sa fille Grace. On lui don-nait bien peu de chances de survivre et de quitter l’hôpital aprèssa naissance mais elle aura miraculeusement 7 ans au mois de juin.« La foi fait partie du métier, affirme Miller. Grace est mon

héroïne et ma source d’inspiration. Elle a surmonté plus detests physiques que j’en ai subi durant toute ma carrière aubaseball. »Miller est membre du Conseil 8104 Our Lady of the Rosary

des Chevaliers de Colomb de Land o’ Lakes, en Floride. Il a étéinitié au sein de l’Ordre fraternel par son père, Terry Miller, quiservait en tant que Secrétaire-financier au sein du même Conseil.Le père et le fils sont également tous les deux membres du Qua-trième degré de l’Assemblée 2741 Fr. Malachy Hugh Maguire.« J’ai été élevé dans la foi catholique et j’ai été scolarisé dans

une école catholique à Louisville, au Kentucky, » affirme lejeune Miller. Chaque semaine, il participe à la messe domini-cale ou lorsque la messe est célébrée au Clubhouse des Cardi-nals grâce à une disposition avec le groupe Sportifs catholiquespour le Christ.L’une des grandes étoiles de tous les temps du baseball — au

Kentucky — ayant évolué dans l’équipe de l’école secondaire Tri-nity, Miller a été recruté par les Tigres de Detroit après sa gra-duation. C’est ainsi qu’il évolua durant quelques années dans lesligues mineures, avant de passer à la ligue majeure en 1996.Une année auparavant, il avait épousé Pari, son épouse depuis

16 ans, et ils ont eu trois enfants: Tyler, 14 ans, qui est égalementmembre des Écuyers Colombiens, McKenzie, 13 ans, et Grace.

Après la naissance de son plus jeune enfant, son épouse et lui ontdû prendre une décision en lien avec les traitements qu’il seraitnécessaire de lui prodiguer. Le couple choisit alors la vie et l’es-poir, en approuvant une chirurgie pour refermer les trous dansson minuscule coeur.Aujourd’hui encore, Grace ne peut parler ni marcher et un

simple rhume peut signifier un déplacement à la salle d’urgencepour prévenir une accumulation d’eau dans ses poumons. Gracefréquente néanmoins l’école aussi souvent qu’elle le peut et bé-néficie de soins thérapeutiques réguliers.« C’est une battante, elle est très forte », affirme fièrement Terry

Miller, son grand-père. « Elle est la seule enfant dans sa conditionayant survécu au-delà de l’âge d’un an. Je ne serais donc nulle-ment surpris si elle se mettait à parler un jour. Je suis certainqu’elle en aurait bien long à nous dire. »Trever Miller se remémore cependant des jours sombres, sur-

venus il y a de cela quelques années et durant lesquels il étaiten colère contre tous, incluant Dieu, au sujet de la conditionde sa fille.« Nous étions sous le choc, nous ne comprenions pas » se re-

mémore-t-il. « Nous devions mettre l’emphase sur l’acceptationet, en tant que père, je voulais “réparer” la situation mais je ne lepouvais pas. C’était un sentiment d’impuissance. »Pour un homme qui gagne sa vie grâce à ses habiletés physiques,

accepter cette situation a présenté son lot de défis. « On considèreles pères comme étant des « Monsieur répare-tout », mais quoique je fasse, je ne pouvais réparer cela. Il était très difficile d’ac-cepter que je ne pouvais pas contrôler cette situation. »Son épouse se mit alors à placer une bible dans ses bagages et

une nuit, à l’occasion d’un voyage sur la route, il lança la biblecontre le mur de la chambre d’hôtel. Il la ramassa ensuite et com-mença à lire. Il se défoule maintenant de cette frustration par lacourse, complétant deux marathons de 26,2 miles et portant unT-shirt sur lequel on peut lire « 26 pour Grace, 0,2 pour moi ».« Je crois que notre foi en Dieu et sa course à pied ont été les

éléments déterminants de son Salut », explique son épouse.Miller est d’accord. « L’un des éléments positifs de toute cette

épreuve est que notre famille continue de prier, dit-il. En raisonde cette situation, un nombre incalculable de personnes prientpour Grace également. »Trever Miller espère vivre une année exceptionnelle avec les

Cardinals, mais il sait que les plus grandes victoires se produirontà la maison, avec sa famille.♦

BRIAN CAULFIELD est l’éditeur du site « Pères pour bien faire », ini-tiative en ligne des Chevaliers de Colomb

Gagnant à la maisonLe lanceur gaucher des Cardinals, un membre des Chevaliers de Colomb,

rencontre des défis sur le champ et à l’extérieur de celui-ci

par Brian Caulfield

Page 23: Columbia Juin 2011

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 21

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Ph

oto

by J

oh

n W

illia

mso

n/m

lb

Ph

oto

s v

ia G

ett

y i

ma

ge

s

Page 24: Columbia Juin 2011

22 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

En riant, Sonny de los Reyes, le président du Conseil des laïquesdes Philippines, résumait l’histoire coloniale de son pays en

une seule phrase : « Nous, Philippins, avons vécu quatre siècles aucouvent avec les Espagnols, 50 ans à Hollywood avec vous, lesAméricains, et quatre ans en enfer avec les Japonais, » a-t-il notéavec la bonne humeur qui le caractérise lui, et ses compatriotes.Les missionnaires espagnols ont importé le christianisme aux

Philippines, il y a près de 500 ans. Le pays reste toujours l’undes plus catholiques de la terre, comptant plus de 80 pour centde la population qui professe la foi. Les îles ont été cédées auxÉtats-Unis en 1898, à la suite de la guerre hispano-américaine. La République des Philippines a obtenu son indépendance

après la Deuxième Guerre mondiale, mais continue d’entretenird’étroites relations avec les États-Unis, en partie à cause l’ampleurde la population philippino-américaine qui se chiffre à quatremillions d’habitants et qui s’accroît constamment. Les deux payssont liés par un héritage chrétien commun et la connaissance dela langue anglaise.Ils partagent le même idéal démocratique etregardent les mêmes films.Pourtant, la vie avec les États-Unis n’est pas sans avoir un côté

sombre. Saisi par la peur de « l’explosion de la population », leConseil de sécurité nationale des États-Unis a ajouté les Philip-pines à la liste des pays ciblés par les programmes de planifica-tion démographique.L’Agence des États-Unis pour le développement international

(USAID), ainsi que les organismes tels que le Fonds des Nationsunies pour la population, la « Planned Parenthood Federation »et la Banque mondiale, ont, depuis, investi des centaines de mil-lions de dollars dans des campagnes pour que diminue le tauxdes naissances de ce pays si sympathique aux enfants. À elle seuleUSAID dépense aux Philippines quelque 30 millions $ parannée dans le domaine de la « santé reproductive », sommes qui,jusqu’ici, ont servi à financer des campagnes de stérilisation.Ces défis auxquels font face les Philippines aujourd’hui font

écho à ce que des dizaines d’autres pays à travers le monde ontvécu en étant, eux aussi, ciblés pour la promotion de la contra-ception, la stérilisation et l’avortement.

LA POPULATION DE L’ÉCONOMIEL’Église catholique des Philippines n’est pas demeurée inactiveau cours d’un tel assaut sur la vie. En collaboration avec desmembres influents du Congrès philippin et la grande majoritéde la population, l’Église a pu résister avec ténacité aux pro-grammes de planification démographique. Les Philippines abri-tent également plus de 260 000 membres des Chevaliers deColomb, qui participent sur une base régulière à des événe-ments pro-vie, en plus de faire la promotion de politiques quivont dans le même sens.Mais, sur le plan local, les catholiques doivent se mesurer à

un adversaire formidable instauré dans un système qui ne voitpas toujours la vie d’un œil favorable. « De nombreux puissantsde la terre », comme appelait le pape Jean-Paul II le gouverne-ment des États-Unis et ses plus proches alliés, « préfèrent pro-mouvoir et imposer par tous les moyens une planificationmassive des naissances. Les aides économiques elles-mêmes,qu'ils seraient disposés à donner, sont injustement condition-nées par l'acceptation d'une politique antinataliste » (Evange-lium Vitae, 16).Les vrais adeptes du mythe de la surpopulation n’hésitent

pas à s’adonner à de telles pressions directes sur les gens. Aprèstout, ils sont convaincus que la croissance de la population està la source des problèmes mondiaux, en commençant par lasurpopulation et la pollution de l’air, jusqu’à la pénurie ali-mentaire et l’indigence urbaine. Selon cette logique sinistre,plus il y a de gens, moins il y a de prospérité, et la solution àces malheurs, réels ou imaginaires, est toujours la même — ré-duire le taux de natalité.Les terroristes de la démographie oublient que les personnes

ne sont pas que des consommateurs inertes, mais aussi des gensingénieux capables de résoudre de difficiles problèmes et desproducteurs de biens et services. D’ailleurs dans sa plus récenteencyclique, Caritas in Veritate, le pape Benoît XVI a remarquéque « considérer l’augmentation de la population comme lacause première du sous-développement est incorrect, même dupoint de vue économique » (44).

Le Îles deContrairement au mythe de la surpopulation, les Philippines démontrent que les êtres humains constituent la plus importante ressource au monde

par Steven W. Mosher

l’Abondance

Page 25: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 23

Comme le signalait l’économiste Julian Simon, la croissancede la population s’est avérée, au cours de toute l’histoire hu-maine, le premier moteur du progrès. Il est vrai qu’une popu-lation croissante entraîne une insuffisance de certaines matièrespremières, de biens et de services, toutefois, dans une économiede libre marché, une telle insuffisance s’avérera toujours tem-poraire. En effet, certains innovateurs se présenteront et ex-trairont un plus grand nombre de matières premières oudécouvriront des substituts moins chers, tandis que des entre-preneurs trouveront d’autres façons de produire plus de mar-chandises à prix moins élevés et de les distribuer plusefficacement au grand public. Au bout de ce processus de créa-tion — s’il n’est pas interrompu —, on constatera qu’il y a plusde bien sur le marché à prix moins élevés — justement parceque la population s’est accrue.La réalité, c’est que les programmes de planification démo-

graphique ne font pas que cours-cuiter la croissance écono-mique, au contraire ils peuvent nuire sérieusement à despersonnes en chair et en os. Comme le note le pape Benoît dansson encyclique : « certaines Organisations non gouvernemen-tales travaillent activement à la diffusion de l’avortement et pro-meuvent parfois dans les pays pauvres, l’adoption de la pratiquede la stérilisation, y compris à l’insu des femmes » (28).Permettez que j’illustre le type d’abus des droits de la per-

sonne auxquels le pape fait allusion, suivi d’un exemple tiré dela politique de l’enfant unique établie en Chine. Imaginez un moment que vous et votre femme habitiez en

Chine. Vous avez déjà un enfant alors qu’elle devient enceinteune deuxième fois. Quand la police découvre quelques mois plustard qu’elle est enceinte, sa grossesse est déclarée « illégale ». Votrefemme doit alors ou bien se rapporter en vue d’avorter ou payerune amende équivalant à cinq ans de votre revenu et de celui devotre femme.Vous n’avez pas ce montant, avouez-vous à l’agent de la pla-

nification démographique. Alors la politique de l’enfantunique doit s’appliquer, répond-il. Il est absolument déterminéà ce qu’aucun bébé au-dessus du « nombre contingenté » nenaisse sous sa juridiction, car il serait privé de son supplémentde fin d’année.Quand votre femme refuse de se rapporter à la clinique

d’avortements, l’agent se prend une bande d’hommes et fait ir-ruption dans votre foyer. Vous êtes témoin impuissant du raptde votre femme. Du fait qu’elle en est alors au troisième trimes-tre de sa grossesse, on procède à l’avortement par césarienne.Le coup final vous renversera quand vous recevrez le cadavre

de votre bébé dans un sac d’ordures, vous laissant le soin d’endisposer.Peut-être vous direz-vous que de pareilles choses ne peuvent se

produire dans la vraie vie. Il s’agit certes d’une exagération. Pour-tant, j’ai reçu récemment des preuves d’une source en Chine —comprenant des photos d’un enfant mort dans un sac d’ordures— d’un cas exactement pareil à celui mentionné ci-dessus. Etpuis, au cours des 32 ans que je suis la politique chinoise de l’en-fant unique, j’ai appris que pareille brutalité est fort commune.

Cn

S p

ho

to/R

eu

ters

Des milliers de Philippins, y compris plusieurs Chevaliers de Colomb, ont protesté le 25 mars dernier à Manille contre un projet de loi sur la contraception.

Page 26: Columbia Juin 2011

24 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

Que vous le croyiez-le ou non, les organismes de planifi-cation démographique internationaux applaudissent à toutrompre la politique de l’enfant unique. Par exemple, consi-dérez les remarques de Thoraya Obaid, l’ancien directeur duFonds des Nations unies pour la population, qui, en 2001, aremarqué que « la Chine a connu des succès mémorables auplan de la planification démographique en mettant sur piedune politique de planification familiale. Ainsi a-t-elle jouéun rôle actif dans la restriction de la croissance démogra-phique dans le monde ».

STÉRILISATION FORCÉECe serait déjà suffisant s’il s’agissait seulement du fait que la Chinequi niait à 20 pour cent des familles du monde le droit d’avoir desenfants. Toutefois, la force excessive exercée en vue de mettre enœuvre un programme de planification démographique s’étend àde nombreux pays en voie de développement dans le monde.En voici quelques exemples : des femmes d’Indonésie ont

été arrêtées, sous la menace d’une arme à feu par des militairesen vue de stérilisations obligatoires; au Pérou, des centaines demilliers d’autochtones ont été contraintes d’obtenir des liga-tures des trompes; et au Mexique, les hôpitaux administrés parle gouvernement stérilisent couramment après un accouche-ment, et ce, avec ou sans leur consentement.Voilà ce qui se produit lorsque, pour emprunter les paroles

du pape Benoît, « on peut soupçonner les aides au développe-ment d’être parfois liées à certaines politiques sanitaires impli-quant de fait l’obligation d’un contrôle contraignant desnaissances » (28). En d’autres termes, lorsqu’on a recours à del’aide étrangère comme mesure incitative pour amener les gou-vernements à agir, il arrive trop souvent que ces derniers utili-sent cette mesure comme matraque contre leur propre d’abusdans ce domaine, il est peu probable que le programme de pla-nification démographique puisse, à la fois, être administré parle gouvernement et ne pas être répressif, notamment dans lecontexte de pays en voie de développement. Dans l’état actuel des choses, dès que les contrôleurs démo-

graphiques envahissent un pays comme les Philippines, les soinsde santé primaire en souffrent invariablement. Les administra-teurs de la santé du gouvernement et les associations médicalesde service sont récupérés par des offres d’occasions très prisées,par exemple des études à l’étranger, ou encore, de généreux ca-deaux, c’est-à-dire des pots-de-vin sous forme d’équipementsde bureau ou de limousines. Une fois que l’établissement mé-dical d’un pays consent à rendre prioritaire la « planificationdémographique », les budgets de la santé nationale tendent àêtre affectés de manière disproportionnée dans ce secteur.Comme me le rapportait le docteur Stephan Karanja, de

l’Association médicale du Kenya : « Notre secteur de la santés’est écroulé. Au Kenya, des milliers de gens mourront de lamalaria, dont le traitement coûte à peine quelques cents, dansdes établissements de santé dont les tablettes sont approvision-nées jusqu’au plafond de pilules, de stérilets, d’implants contra-ceptifs, de Depo-provera, etc. le tout financé en grande partiepar des fonds américains ».Entre-temps, sont mis en marche des programmes de réduc-

tion de la fécondité, financés par des organismes commel'Agence des États-Unis pour le développement international(USAID), le Fonds des Nations Unies pour la population(UNFPA) et la Fédération internationale des plannings fami-liaux (IPPF). Comparés aux ressources locales, ces programmessont généreusement financés et deviennent comme des ai-mants, attirant l’attention des ressources humaines médicaleslocales. Les médecins en place, attirés par les salaires plus éle-vés, abandonnent le secteur des soins de santé primaires en fa-veur de la « planification familiale ». Les centres locaux sonttransformés en postes de « planification familiale », où les seulssoins de santé dispensés sont de l’ordre de la contraception, dela stérilisation et de l’avortement. Parce qu’ils défendent les gens contre de telles déprédations,

l’Église en général et le pape Benoît XVI en particulier sontaccusés d’empêcher les gouvernements de prendre plus au sé-rieux le « problème de la surpopulation ».Objection à laquelle on devrait répondre : « Quel “problème

de surpopulation” »?D’après les estimations les plus récentes en provenance de la

Division de la population de l’ONU, la population du monde,qui se chiffre actuellement à 6,9 milliards d’habitants, ne dou-blera plus jamais. Au contraire, en empruntant comme étalonla « variante minimale » — historiquement la plus exacte — ilest démontré qu’elle plafonnerait à plus ou moins 8,1 milliardsver l’année 2045 et alors commencerait à diminuer. La plupartdes pays ont déjà trop peu d’enfants pour maintenir le niveauactuel de leurs populations. Un certain nombre de pays,comme le Japon, sont en perte de population année aprèsannée. Même aux Philippines, pays qui reste ouvert à la vie, letaux des naissances a chuté brusquement au cours des dernièresdécennies. Aussi récemment qu’en 1960, les femmes des Phi-lippines avaient, en moyenne, chacune sept enfants. Au-jourd’hui, le gouvernement philippin rapporte que ce chiffres’élève à un peu moins de trois.

UNE RÉCESSION DÉMOGRAPHIQUELes personnes qui prennent d’assaut l’Église n’arrivent pas àcomprendre que sa position par rapport au respect de la vie n’apas seulement son origine dans la foi, mais qu’elle aussi soute-nue pas la raison. Réduire le nombre de naissances n’arrive pas,en soi, résoudre de problèmes d’ordre politique, économiqueou environnemental. Au contraire, la réduction du nombre denaissances crée plutôt de graves problèmes. Prenons, par exem-ple, le cas de la sécurité sociale et du régime d’assurance mala-die. Aux États-Unis et dans d’autres pays industrialisés, de telsprogrammes sont difficiles à maintenir, à moins que chaquegénération de travailleurs-contribuables soit aussi nombreuseou au moins aussi nombreuse que celle qui l’a précédée.Pourtant, les taux de natalité se sont effondrés jusqu’à at-

teindre de niveaux historiques dans presque tout le monde dé-veloppé. L’Europe, dans l’ensemble, accuse une moyenne de1,3 enfant par couple. D’après la Division de la population del’ONU, un certain nombre de pays asiatiques, tels le Japon, laCorée du Sud, Singapour et Taiwan, en ce qui concerne la si-tuation démographique, sont dans de plus mauvais draps en-

Page 27: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 25

core. Cette pénurie des naissances entraîne que la populationactive et les revenus diminuent alors que, précisément, le nom-bre de citoyens âgés grandit — et que ceux-ci exigent que leursoient rendus les avantages sociaux promis depuis si longtemps.Depuis 20 ans, le Japon est aux prises avec une situation queles économistes nomment une « récession démographique ».De fait, le manque d’enfants au Japon s’avère une calamité

nationale. Souffrant d’un taux d’avortement tragiquementélevé — seulement 1,2 enfant par couple — la population ja-ponaise est actuellement en chute libre. À moins qu’ils ne re-découvrent les avantages d’avoir des enfants, il n’y aura quequelque 40 millions de Japonais vivants — le tiers de la popu-lation actuelle — à la fin du 21e siècle. Comment se comportent les Philippines devant un tel état

de choses? Étant donné une population jeune et toujours encroissance, le pays arrive à envoyer des millions de jeunes gensbien instruits, anglophones et travailleurs dans d’autres paysun peu partout dans le monde. On retrouve de plus en plusde colonies de jeunes Philippins dans chaque pays asiatiquesouffrant d’une population décroissante, et ils y apportent leurfoi catholique.L’immigration de Philippins au Japon, surtout, augmente ra-

pidement, malgré les difficultés qui sont opposées à ceux quiveulent devenir citoyens. Comme déjà le cinquième de la popu-lation a déjà plus de 65 ans, et que la population active diminuerapidement, le Japon n’a pas d’autre solution que d’ouvrir sesportes aux immigrants pouvant combler les emplois, payer des

impôts sur le revenu et souscrire aux régimes de retraite.Au cours de prochaines décennies, les millions de Philippins

seront sans doute bien accueillis au Japon, contribuant à sau-vegarder le pays de la récession démographique et l’écroule-ment économique qui autrement l’attendent. Quant auxPhilippins, elles accueilleront des dizaines de milliers de Japo-nais âgés et sans enfants qui s’installeront dans un pays au cli-mat chaud et où on prendra bien soin d’eux.Le monde n’est pas une arche humaine. Au contraire, c’est

— comme il y était destiné — une magnifique surpeupléecorne d’abondance. Et les êtres humains, sommet de la créa-tion, en sont l’ultime ressource, la seule ressource dont nousne pouvons pas nous passer.Les parents, qu’ils soient américains ou philippins, qui ac-

ceptent à mettre des enfants au monde devraient être l’objetde félicitations et non de critiques. Car, en fin de compte, ilsen assurent l’avenir le plus fondamental, en permettant à laprochaine génération d’avoir la terre en héritage.♦

STEVEN W. MOSHER est président du « Population Research Ins-titute » (L’Institut de recherches démographiques) et l’auteur de Po-pulation Control: Real Costs and Illusory Benefits [Le contrôledémographique : coûts réels et avantages illusoires] (Transaction Press,2008). Il anime la série « Promoting the Culture of Life Around theWorld » (La promotion de la culture de la vie à travers le monde) dif-fusée sur EWTN. Il témoigne souvent devant le Congrès des États-Unis sur des questions de population et de droits de la personne.

Les membres du conseil Nuestra Señora del Perpetuo Socorro 6387 à Sampaloc participe à une Marche pour la vie pour protester contre un projet deloi sur la santé reproductive que le Congrès philippin examine en ce moment. Les Chevaliers ont rejoint un rassemblement comprenant une messe et uneprocession de l’Église San Agustín à une place dans la ville.

Page 28: Columbia Juin 2011

26 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

­

éliminer ses prêts aux étu-diants dettes d’étudiantes. Ceprojet a rapporté plus de2800$ pour rembourser ceprêt. Le conseil lui a aussidonné un chapelet en cristalet deux livres.

UNE NOUVELLE PATÈNE

Le conseil St. Mark 9272, deKitchener, Ontario, a orga-nisé un souper partage aucours duquel les membres duconseil ont donné une nou-velle patène à leur curé et au-mônier, le Père Adrian Lee.

LES CRÊPIERSLe conseil Mother of Perpe-tual Help 5629, de VeroBeach, Floride, a organisé unpetit déjeuner de crêpes etd’œufs qui a rapporté 1350$pour les jeux olympiques spé-ciaux. L’organisme constateque, à cause des conditionséconomiques actuelles, les re-cettes ont considérablementdiminué.

NOUVELLE CLASSELe conseil Pagkabuhay 7149,de Paranaquay, Luçon, a prisla direction de la constructiond’une nouvelle salle de classeadjacente à la salle du conseil.Les C. de C. ont payé unepartie des matériaux, et plu-sieurs membres du conseil,dont un ingénieur, ont parti-cipé à l’élaboration des plans.La nouvelle classe ajoute del’espace à l’expansion d’uneécole élémentaire.

SOLIDE COMME LE CHÊNE

Le conseil Hancock (Michi-gan) 6902, a fait don de prèsde 300$ à Oak House, unemaison pour adultes intellec-tuellement handicapés où leslocataires se partagent lestâches tout en s’aidant mu-tuellement à devenir indé-pendants.

katchewan, a offert une ren-contre sociale de dégustationde crème glacée aux parois-siens de l’église Dormition ofthe Blessed Mother of God.

DANSE POUR LA VIELe cercle Father Rosensteel643, de Silver Spring, Mary-land, a organisé une soirée dedanse pour les adolescentsdans le but de réunir desfonds pour le fonds pro-viedu conseil d’état du Mary-land. Ce projet a réuni 600$pour aider à l’achat d’un ap-pareil à ultrasons pour don-ner à un centre de ressourcespour femmes enceintes.

VENTE-DÉBARRASLe conseil Laingsburg (Mi-chigan) 12044, a organisé savente-débarras annuelle qui arapporté plus de 3000$ pourle fonds pour les œuvres duconseil. Il est resté neufcharges de camion d’articlesdont on fit don à GoodwillIndustries.

PANNEAU RÉCLAMEÀ l’avenir, les automobilistesqui passent sur une grande ruede Thunder Bay, Ontario, ver-ront un panneau réclame pro-

vie de grande dimension ins-tallé par le conseil Regis St.James 9295. Les membres ontmis ce panneau réclame surun terrain appartenant au dio-cèse de Thunder Bay en em-ployant des images et destextes fournis par le conseil su-prême. Le conseil 9295 a ins-tallé également un immensepanneau réclame sur le terrainde l’église Corpus Christi. Pa-rallèlement, le conseil FatherFrancis X, Borrano 11369, deCanfield, Ohio, œuvre depuis5 ans avec des donateurs de larégion pour réunir 36 000$pour construire un panneau-réclame de grandeur commer-ciale sur le bord de la route1-680 à Youngstown. Ce pro-jet a été terminé à la fin de l’an2010. Ce panneau ne recevraque des messages pro-vie.

ÉLIMINATION D’UNE DETTE

Le conseil Father Carey 5569,de Rosemount, Minnesota, aorganisé un petit déjeuner decrêpes au profit d’Ali Fletcher,une jeune femme qui veut sefaire religieuse. Afin de join-dre les Sœurs Capucines deNazareth, à Tunkhammock,Pennsylvanie, Fletcher devait

VENTE DE CHARITÉ ET REPAS

EN PLEIN AIRLe conseil St. Mary by theSea 14699, de HuntingtonBeach, Californie, a tenu savente annuelle de charité etson repas en plein air. Ce pro-jet a rapporté la somme de6700$ à la paroisse.

PIQUE-NIQUE Le conseil St. Bernard 8152,de Crossville, Tennessee, aoffert son pique-nique annuelau personnel et aux clientsde Hilltoppers, Inc., un orga-nisme qui vient en aide àdes adultes intellectuellementhandicapés afin qu’ils retrou-vent une certaine autonomie.Les frères chevaliers et leursépouses, ainsi que 14 élèves del’Université technique duTennessee, se sont portés vo-lontaires pour ce pique-niqueen servant des hamburgers,des hotdogs des petits platsd’accompagnement et encore.

RENCONTRE SOCIALE

Après la messe dominicale, leconseil St. Josaphat Kunsevich13169, de Saskatoon en Sas-

Lawrence Wetter (à gauche) et Larry Goscha, du conseil St. Mary,Queen of the Universe 8196, de Salina, Kansas, font la collecte dedons durant la campagne annuelle de collecte de fonds du conseil pourvenir en aide aux personnes intellectuellement handicapées. En sollicitantdes dons dans plusieurs commerces de la communauté, les Chevaliers deColomb réunissent plus de 3200$ pour des œuvres de bienfaisance.

Joseph Wozniak (à droite) et RalphSirico, du conseil Phoenixville1374 (Pennsylvanie), remettentune nouvelle cafetière de taille com-merciale au Père Timothy Judge.Ce dernier avait demandé auconseil d’acheter la cafetière pourl’église Sacred Heart de Royersford.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

Page 29: Columbia Juin 2011

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 27

nisé une soirée de café et bei-gnets pour la communautécatholique de la base militairede Hope Chapel. Près de 50personnes ont assisté. Leconseil de paroisse est com-mandité par le conseil St.Paul 11634, de ColoradoSprings, Colorado.

APPUI AUX FAMILLESMILITAIRES

Le conseil Mother Seton5427, de Washington Towns-hip, New Jersey, a invité desreprésentants du group desoutien aux familles TeaneckArmoury, à venir donner uneconférence au sujet de sonœuvre et de la façon dont ilappui les membres des forcesarmées et leurs familles; le ser-gent Minnie Hillier, le sergentJanis Shaw et l’adjudant-chefStephan Gaunt ont expliquéle but du programme et l’aidequ’il contribue aux soldats,aux anciens combattants etleurs familles qui ne viventpas sur une base militaire.Après la conférence le conseil5427 a fait don de 250$ pourappuyer ce groupe.

UN BEL EFFORTLe conseil St. Anthony 2439,de Sublimity, Oregon, leconseil St. Mary’s of Shaw

8270, d’Aumsville et le conseilSt. Edward 10594, de Salem,ont mis leurs ressources encommun pour faire un don de1500$ au Salem PregnancyResource Center (Centre ac-cueil-grossesse de Salem). L’ar-gent sera affecté à l’achatd’une machine à ultrasons.Une vente aux enchères àl’église St. Edwards de Salema réuni 5000$ supplémen-taires pour ce projet.

TOURNOI DE POKER

Le conseil Archbishop JosephP. Hurley 11069, a organiséun tournoi de poker style« Texas Hold’em » qui a rap-porté 5300$ pour le Jackson-ville Women’s Help Center.(Centre d’assistance auxfemmes de Jacksonville).

NETTOYAGE D’UN LITTORAL

Le conseil St. John the Bap-tist 8421, et le cercle 3520,du même nom, les deux deTabaco, Luçon, ont faitéquipe pour nettoyer le litto-ral de leur ville. Ils ont misplus de 12 heures de travailbénévole pour enlever les dé-chets et les débris qui jon-chaient le rivage.

DON POUR LA VIEL’assemblée Garriga, de Gua-dalupe, Texas, a fait don de500$ au programme d’apos-tolat pour le respect de la viedu diocèse de Brownsville.

RÉPONSE À UN BESOIN

Pour combler une carencecritique de sang humain cau-sée par une augmentation decas de dingue, le conseil SanLorenzo Ruiz 9466, d’Iloilo,Visayas, a organisé, en colla-boration avec la Croix Rougedes Philippines, une collectede sang. En même temps, leconseil Nuestra Señora delPerpetuo Socorro 6387, deSampaloc, Luçon, a com-mandité une campagne pourcombattre la dingue en vapo-risant des produits pour com-battre les maringouins dansles habitations de deux sec-teurs. Selon l’Organisationmondiale de la santé, plus de12 000 cas de la fièvre dingueont été rapportés aux Philip-pines en 2010.

POUR NOURRIR DES ATHLÈTES

Durant une rencontre équestredes jeux olympiques spéciaux,le conseil West (Texas) 2305, apréparé des hamburgers pour150 personnes. Les C. de C.ont donné tous les alimentsnécessaires à ce projet.

APPUI AUX MILITAIRES

Avec l’aide et l’appui de l’as-semblée Holy Spirit de Simp-sonville, Caroline du Sud, la

paroisse St. Mary Magdalenea formé un programme d’ap-pui spirituel pour les soldatsen poste outremer et les an-ciens combattants et leurs fa-milles. Ayant recruté uncertain nombre de parois-siens, ce programme a assem-blé six colis de soins spirituelspour les soldats en posteoutre-mer. Le programmevient aussi en aide aux an-ciens combattants qui reçoi-vent des soins médicaux duministère des anciens com-battants.

BÉNÉVOLAT DANS UN FOYER D’ACCUEIL Les membres du conseil Swit-zerland (Floride) 12664, etleurs fils, ont servi à mangerau Sylzbacher Center de Jack-sonville, un foyer d’accueilouvert 24/24 pour accueilliret nourrir des hommes, desfemmes et des enfants, leuroffrir des soins de santé, desprogrammes pour les enfants,une aide pour trouver desemplois et des programmesd’apprentissage d’aptitudes àla vie quotidienne.

SOIRÉE SOCIALELe conseil de paroisse St.Thomas the Apostle duCamp Victory, Iraq, a orga-

Les membres du cercle Mother Seton 5271, de Las Vegas, se préparentà charger des aliments donnés sur un camion à l’église St. Elizabeth. LesÉcuyers s’affairent après la messe pour effectuer ce chargement de nour-riture que la paroisse a obtenu durant une campagne à cet effet pourl’organisme Catholic Charities (Œuvres caritatives catholiques).

Au cours d’une rencontre avec les« K of C Klowns » (Clownsdes C. de C) Wayne C. William-son (à droite) du conseil Bay City,Michigan, 414, est avec un élèvede l’école élémentaire St. John d’Es-sexville. Depuis 1982, ce minis-tère (Clowns des C. de C.) a prêtémain forte avec des campagnes lo-cales et du conseil d’état de finan-cement pour aider les malades, lespersonnes abusées et les défavorisés,ainsi que personnes intellectuelle-ment handicapées. Les Clowns desC de C marchent dans des défiléscommunautaires et dans des évé-nements saisonniers. Ils offrentannuellement plus de 800 heuresbénévoles qui réunissent des mil-liers de dollars pour des œuvres debienfaisance.

Page 30: Columbia Juin 2011

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

28 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

à mes enfants qui meurent defaim). Dans le cadre de ceprogramme, les membres etleurs épouses empaquettentdes repas pour donner à desenfants pauvres du mondeentier. À l’inauguration de ceprogramme, des bénévolesont empaqueté plus de12 000 repas, ce qui est suffi-sant pour nourrir 34 enfantsdurant un an.

LETTRES AUX MILITAIRES

Après la messe sur le campus,le conseil American Univer-sity 14465, de Washington,District of Columbia, a par-rainé un programme poursoutenir nos troupes et nosanciens combattants. Les C.de C. ont fourni le papier àlettres et les autres ressourcesnécessaires aux étudiantspour faire des cartes et deslettres d’appui pour les en-voyer ensuite aux soldats enservice actif et aux ancienscombattants. Ces cartes ontensuite été envoyées à des hô-pitaux pour anciens combat-tants qui les ont fait suivre.

DON ÉQUIVALANTLe conseil St. Edward 10524,d’Athens, Texas, a organiséun souper de spaghettis qui arapporté plus de 1859$ à lasuccursale locale du projetGabriel. À la fin de la soirée,un donateur anonyme àcontribué une somme équi-valant la contribution desChevaliers de Colomb.

SOUPER BÉNÉFICE Le conseil Padre FranciscoGarces 9378, de Yuma, Ari-zona, a organisé un souperde spaghetti au profit deTaylor Rose Harden quisouffre de la maladie rhab-domyosarcome embryon-naire. Avec le souper, il y aeu une tombola dont les prixfurent offerts par des mar-chands de la région, et leprojet a rapporté 700$ pouraider à défrayer les frais detransport de Harden pour serendre à Tuscon où les trai-tements ont lieu.

MINISTÈRE NETLe conseil Charleswood7523, de Winnipeg, Mani-toba, a organisé un souper desteak et patates au profit duprogramme NET Ministriesdu Canada, un organisme ca-tholique national d’action di-recte pour les jeunes.

BO

TT

OM

LE

FT:

Kri

stin

a B

raze

au

/Orl

éa

ns S

tar

Le propriétaire d’un ordinateursurveille tandis que Francis Som-mers du conseil Divine Infant7873, d’Ottawa, inspecte unetour d’ordinateur qui a besoin deréparations. Les membres duconseil 7873 acceptent des ordi-nateurs usagés ou endommagéspour les réparer et les revendredans la communauté à prix d’es-compte. Les ordinateurs qui sontsurannés sont recyclés et les recettesservent à entretenir des cliniquesde réparation dans la commu-nauté. Ce projet a aussi permisau conseil de donner près de 100ordinateurs à des œuvres de bien-faisance qui les distribuent à despersonnes dans le besoin.

VISITE MENSUELLELes membres de l’assembléeFather Joseph Mosley d’Eas-ton, Maryland, rendent visitemensuellement au PerryPoint VA Medical Centerpour fêter les anniversairesdes anciens combattants etpour socialiser avec les pa-tients. Ils servent — généro-sité de l’assemblée — deshotdogs, des croustilles, dugâteau de fête d’anniversaireet des sodas.

UN FAUTEUIL ROULANT

Le conseil St. Martin dePorres 12909, de Toronto,Ontario, a organisé une soi-rée de bingo et un déplace-ment en autocar pour acheterun nouveau fauteuil roulantpour une femme physique-ment handicapée. C’est à lademande de cette femme,

que les C. de C. ont contri-bué au financement de cefauteuil roulant pour l’aider àmieux se déplacer.

APPUI AUX JEUX OLYMPIQUES

SPÉCIAUXLe conseil St. Jude of Massa-ponax 12599, de Spotsylvania,Virginie, a fait don de plus de180 boîte-repas gratuites pourles athlètes, les entraîneurs etles bénévoles d’une rencontred’athlètes des olympiques spé-ciaux. Avec la collaborationdes vendeurs locaux pouracheter ses repas à escompte,les C. de C. sont parvenus ànourrir tout ce monde pour lasomme de 430$.

PLAN D’URGENCELe conseil Pope XXlll 7707,de Spencerport, New York, afait don de plus de 5000$ àAurora House, un centre desoins palliatifs. L’argent seramis en réserve pour faire ins-taller un système de réserveélectrique d’urgence au cen-tre de soins palliatifs.

NOURRIR LES EN-FANTS

Le conseil St. Margaret Mary11091, d’Algonquin, Illinois,a commencé un programmeintitulé Feed My StarvingChildren (Donnez à manger

Les membres du conseil Western Visayas College of Science and Technology11517, d’Iloilo, Visayas, participent à une marche pro-vie pour protestercontre des projets de loi dans le domaine de la santé qui rendraient plusfacile la disponibilité des contraceptifs aux Philippines.

Au cours d’une corvée de nettoyagede la rivière, Jerry Kempf et JoeBillesbach, du conseil Beatrice1723 (Nebraska) sortent unvieux pneu de la rivière BigBlue. Les C. de C. se sont jointsà plus de 50 bénévoles pour aiderau nettoyage de la rivière, couperdes broussailles, transporter desordures et planter une nouvellevégétation sur la rive. Les C. ceC. ont aussi fourni une collationde hot dogs aux bénévoles.

Page 31: Columbia Juin 2011

KNIGHTS IN ACTIONCHEVALIERS À L’ŒUVRE

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

ÉDUCATION À HAÏTILe conseil Roanoke (Virgi-nie) 562, a remis un don de2017$ au Père Joseph Lea-man de la paroisse Our Ladyof Nazareth pour remettre àl’école normale Papaye,l’école adoptée par la paroissedu Père Leaman. Les C. de C.ont réuni cet argent en orga-nisant un petit déjeuner decrêpes, saucisses et d’œufsbrouillés après trois messesdominicales.

DON DE COUCHES Le conseil Father James J.Scanlon 6936, de HighlandSprings, Virginie, a donnéplusieurs caisses de couches àun programme qui donne desconseils aux femmes en-ceintes sous la direction deCommonwealth CatholicCharities (Œuvres caritativescatholiques du Common-wealth) Les couches furentensuite distribuées à des ma-mans nécessiteuses de la ré-gion de Richmond.

MISE À NEUFLe conseil Immaculate Heartof Mary 4420, d’Atlanta, s’estporté volontaire pour un in-tense projet de rénovation del’immeuble où se trouvait

l’Advice & Aid Pregnancy Pro-blem Center de Hapeville(Centre accueil-grossesse deHapeville). Les C. de C. ontremplacé ou réparé les car-reaux de plafond, installé desnouveaux murs et des pan-neaux de gyprock, repeint,remplacé des vieilles mo-quettes avec du bois, et ils onttravaillé sur divers projets telsque la plomberie et le câblage.

RENFLOUAGE DE BANQUES

D’ALIMENTATIONLe conseil Mgr A. L.O’connell 3700, de Pasa-dena, Texas, a fait don de500$ à chacune des banquesd’alimentation des quatre pa-roisses de la région.

DES STEAKS POUR L’ÉDUCATIONLe conseil Our Lady ofLourdes 7412, de Montclair,Californie, a organisé un sou-per de steak qui a rapportéplus de 1000$ à l’école OurLady of Lourdes.

SOUPER POUR LES SÉMINARISTESLe chapitre Arrowhead-Des-ert Valley (Californie) des

Les membres du conseil Heart ofthe Island 7262, de Selden, NewYork, montrent une partie des an-neaux de cannettes de sodas qu’ilsont collectés pour le fonds Sun Risede Stony Brook. Les C. de C. ontramassé près de 14 kg d’onglets decanette en aluminium, et le tout seravendu pour venir en aide au fondsSunshine pour combattre le cancerchez les enfants.

Chevaliers de Colomba atenu son souper annuel pourles séminaristes à l’église St.George. Les Chevaliers deColomb profitent de cetteoccasion pour distribuer10 000$ aux séminaristes dela région et à Monseigneurl’évêque Auxiliaire Rutilio delRiego Jàñez de San Bernar-dino pour le programme dedéveloppement des vocationsdu diocèse.

UNE NOUVELLEÉGLISE

Le conseil Mount Carmel13325, de Busco, Mindanao,a fait don de 30 000 pesos(685$) pour la constructionde l’église Nuestra Señora delCarmel. Par la suite, les Che-valiers de Colomb ont ac-cueilli et rencontré sonExcellence monseigneur JoséA. Chabantan du diocèse deMalaybalay durant sa visitepastorale à la nouvelle église.

AIDE EN TANZANIEEn 2008, le conseil St. Fran-cis 1234, de Galion, Ohio, ainitié un partenariat avec lediocèse de Kahama, en Tan-zanie, quand le conseil a par-ticipé dans un projet avecplusieurs paroisses pour réu-nir la somme de 23 000$pour le diocèse. Une partiedes fonds a servi à l’achat demanuels scolaires pourl’école secondaire du sémi-naire Queen of Apostles etl’école secondaire résiden-tielle pour les filles Queen ofFamily. En 2010, ces deuxécoles se sont classées en pre-mière et troisième place res-pectivement aux examensnationaux normalisés. LesChevaliers de Colomb ontaussi eu la chance de se ren-dre en Tanzanie pour aider àaméliorer l’éclairage de lachapelle du séminaire etaider avec la tenue des exa-mens physiques de 117 sé-minaristes, et ce, grâce à undocteur bénévole qui a ac-compagné le groupe.

SOIRÉE DE BOULESLe conseil Edward DouglasWhite 2473, d’Arlington,Virginie, a tenu un tournoide boules et de jeu-question-naire qui a rapporté 500$ àBorromeo Housing, un orga-nisme qui met en œuvre unprogramme résidentiel pourdes mères adolescentes sansfamille et pour leurs enfants.

TOURNOI ET REPASLe conseil Colton 4017(Cali-fornie), avec l’aide du cercleImmaculate Conception 501a organisé un concours depréparation de chili et untournoi de fer-à-cheval qui arapporté 500$ à des orga-nismes qui se dévouent auprèsde personnes intellectuelle-ment handicapées.

DES BANCS POUR UN CAMP

Le cercle John Paul ll 5274,d’Owensboro, Kentucky, aconstruit deux bancs de parcpour donner à Gasper RiverCatholic Youth Camp andRetreat Center (Colonie devacances et centre de retraitecatholique pour jeunes). Lesécuyers ont entièrement fa-çonné ces bancs eux-mêmes.

Les membres du cercle Christ theKing 5125, de Mississauga, On-tario, servent à manger durant uneréception après la messe d’installa-tion d’un nouveau curé à la pa-roisse Cristo Rei. Les Écuyers sesont portés volontaires pour ce fes-tival multiculturel où on servait desplats de différentes ethnies.

Monseigneur l’évêque Jaime Soto,de Sacramento, Californie, bénitun monument aux dix comman-dements donné par les C. de C.du chapitre des Chevaliers de Co-lomb de la Californie du Nord.Sur la photo : Le Père PolycarpoR. Gumapo et le Père CesarAgeas. Monseigneur Soto estmembre du conseil Father RobertRoss 6095, de Stanton.

Page 32: Columbia Juin 2011

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

30 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

Les membres du conseil Bishop Salpointe 4584, et le conseil Our Ladyof the Mountains 10799, les deux de Sierra Vista, Arizona, enlèvent desmauvaises herbes et des broussailles du cimetière historique Fry établi en1919. Les C. de C., avec l’aide des Scouts de la région et des paroissiensont enlevé toutes les mauvaises herbes qui jonchaient le cimetière.

faisance. À la demande ducuré de la paroisse St. Mary,les Chevaliers de Colomb ontfait don de 150 000$ pour ef-fectuer la transformation dusous-sol de l’église en salle pa-roissiale. La nouvelle sallecomprend maintenant unepetite chapelle et un large es-pace pour des réunions, utilisépar beaucoup d’organismesparoissiaux.

BANCS D’ÉGLISEREMIS EN PLACE

Les membres du conseil St.Joseph 10894, de Springfield,Nebraska, se sont portés vo-lontaires pour réinstaller tousles bancs de l’église après lesrénovations importantes ausystème d’éclairage.

SALUTE INC.Le conseil Holy Rosary 4483,d’Arlington Heights, Illinois,a contribué un capital de lan-cement et fourni une aide fi-nancière à Salute Inc., unorganisme qui aide les mili-taires et les anciens combat-tants et leurs familles dansleur temps de besoins émo-tifs, financiers, et physiques.Avec un don initial de 1000$,le conseil 4483 a constam-ment fourni des fonds pourles événements de Salute Inc.,tout en assurant une maind’œuvre bénévole. D’autresunités des Chevaliers de Co-lomb, tels que l’assemblée St.Elizabeth Ann Seton, ontaussi contribué à l’organisme.Depuis 2004, Salute Inc., aréuni plus de 800 000$ pourvenir en aide à près de 200 fa-milles de soldats.

PROJET SCOUTLe conseil Victor J. Reed4026, d’Oklahoma City, etl’assemblée Wagner de Mid-west City ont payé les fraispartiels d’un projet Scout en-trepris par Evan J. Maselli. Cedernier a fait la collecte dejeux de table, d’articles desoins de santé et d’articles di-vers de toilette pour les

Tony Capal et Dave Kuderer, duconseil Mgr Flock 4592, deSparta, Wisconsin, décorent unepizza durant la soirée semestrielle« Pizza Knight » (Soirée pizzapour les Chevaliers) . Les mem-bres font des pizzas artisanalespour les servir à la communautéparoissiale. Les recettes de ce projetsont ajoutées au fonds pour lesœuvres du conseil.

ÉQUIPEMENT POUR LE SPORT

Le conseil Father Jose A. Bur-gos 9095, de Burgos, Luçon,a donné de l’équipement desport à des jeunes servants demesse de la paroisse MostHoly Name.

CADEAU D’ANNIVERSAIRE

Pour marquer son 25e anni-versaire, le conseil St. Michael8980, de Myrtle Beach, Ca-roline du Sud, a tenu une ré-ception/gala durant laquellele conseil a présenté un donde 25 000$ au fonds deconstruction de la paroisse St.Michel. Durant la réception,le conseil a donné également1000$ à l’évêque Monsei-gneur Robert E. Gugliel-mone, de Charleston pourson œuvre auprès les Scoutsaux États-Unis.

POUR L’ÉDUCATIONTrois conseils de Spring Hill,Floride, ont parrainé un sou-per/danse à l’église FrancesCabrini. Le but du pro-gramme était de venir en aideau fonds des frais de scolaritéde l’école Notre Dame, laseule école catholique K-8 deHernando County. Le projeta rapporté 5200$, et les C. deC. ont aussi remis plusieursprix à cette occasion.

PETIT DÉJEUNERPRO-VIE

Le conseil Cardinal 1691, deCicero, Illinois, a parrainé unpetit déjeuner de crêpes àl’église Odilo. Ce projet arapporté 650$ au fonds Pro-vie du conseil.

SALLE DE CONSEIL VENDUE

Après la vente de sa salle deconseil, le conseil SacredHeart s’est retrouvé avec unsurplus important dans sonfonds pour les œuvres de bien-

troupes qui sont en poste enIraq et en Afghanistan. Avecl’aide d’un don des Cheva-liers des Colomb, Maselli estparvenu à envoyer tous les ar-ticles outre-mer. Par ailleurs,le conseil Bishop Vincent S.Waters 903, de Laurinburg,Caroline de Nord, a contri-bué des fonds à un projetScout entrepris par ThomasSchmidt un paroissien del’église St. Mary. Schmidt ainstallé un monument enbriques avec la réplique de laStatue de la Liberté sur lequelsont inscrits les noms de tousles anciens combattants deScotland County.

UN SOUPER POUR CLOE

Le conseil Father Louis P.Routhier 4666, de Suncook,New Hampshire, a organiséun souper paroissial qui arapporté 1440$ pour CloeChaput, un enfant de la pa-roisse qui a reçu une greffe dufoie à l’hôpital pour enfantsde Boston. L’argent servira àla famille de Cloe pour com-penser les frais engagés du-rant le séjour de Cloe àl’hôpital.

SECOURS À UN FERMIER

Le conseil Val-Alain 7283, deJoy, Québec, a fait don de1000$ à un fermier local dontla ferme a été endommagéepar un incendie. L’argent ser-vira à rebâtir diverses struc-tures détruites par l’incendie.

VENTILATION D’ALIMENTS

Les membres et les épousesdu conseil Brownson 1030,de Chicago, ont empaquetédes caisses d’aliments pourdistribuer aux banques d’ali-mentation locales au GreatChicago Depository. Les C.de C. figuraient parmi lescent bénévoles qui ont empa-queté plus de 1400 caisses(1497 kg) d’aliments pour lesnécessiteux.

Page 33: Columbia Juin 2011

RÉPONDRE À UNE DEMANDE EXTRAORDINAIRE

RECRUTEMENT CIBLÉ

LE 20 OCTOBRE 2010, les mem-bres du conseil St. Maurice 6199, deBolton, Connecticut, et d’autres che-valiers de la région ont eu l’honneurd’assister à une initiation du PremierDegré bien particulière quand ChrisHuber et son fils Tom sont devenusmembres de l’Ordre. À ce moment,Huber souffrait d’un cancer avancé ducerveau.Cette histoire qui a été le début de

cette exemplification a commencé unmois plus tôt quand Huber a contactéle conseil 6199 après avoir lu une an-nonce pour le recrutement dans lebulletin paroissial. Huber a dit augrand chevalier Ron Massimino et auprésident du comité pour le recrute-ment Dan Barnes, qu’il avait toujoursvoulu devenir Chevalier de Colomb,mais que ses engagements familiaux etson travail l’en empêchaient. Par lasuite, après la mort de son épouse,Huber a continué d’être actif au seinde la communauté; il est devenumembre bénévole du service des in-cendies de la municipalité.« Il était très enthousiaste pour cette

nouvelle entreprise, et désirait partagercertaines de ses idées pour des collectesde fonds. Il avait l’expérience des cam-pagnes de collecte de fonds; il avait étéchef du service des pompiers béné-voles à Long Island », dit Massimino. Durand le prochain mois, quand

le nom d’Huber fut proposé comme

un nouveau membre lors d’une réu-nion du conseil, les frères chevaliersont été attristés d’apprendre qu’ilsouffrait d’un cancer du cerveau.Néanmoins, Huber a dit qu’il voulaitquand même devenir Chevalier deColomb. Sachant qu’il serait impossible

physiquement à Huber d’assister à lacérémonie, le député du district 31,Howard A. Sparren lll, a pris les dis-positions nécessaires pour que la cé-rémonie ait lieu dans la chapelle del’hôpital où Huber était hospitalisé. Quand les frères chevaliers sont ar-

rivés sur les lieux, ce sont les quatreenfants de Huber qui les ont accueil-lis. Huber a alors fait la demande queson fils Tom assiste à la cérémonie.Ce dernier a alors remplis le formu-laire No 100 pour lui permettre d’ac-céder au Premier Degré.« Pour Chris, il fut sans doute très

réconfortant d’avoir son fils à soncôté pour cet événement mémorable,dit Massimino. Ils étaient assis en-semble, se tenant par la main durantla cérémonie. Pour nos membres, ilsétaient encore plus gratifiant d’avoirpu aider Chris à satisfaire cette de-mande extraordinaire.»Malheureusement, Chris a perdu la

vie le 26 novembre, 2010. Cependant,Barnes a bien résumé cet événementquand il a dit « Cela, c’est l’œuvre del’abbé McGivney. »

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

OFFICIAL JUNE 1, 2011: To owners of Knights of Columbus insurance policies and per-

sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums dueon a monthly basis to the Knights of Columbus by check madepayable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of thegrace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Colum-bus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIALMATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILEDTO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIEDBY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE.PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONSBY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILYREPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS,$11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR.EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CUR-RENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTINGDEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PU-BLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS,1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED INUSA. COPYRIGHT © 2011 BY KNIGHTS OF COLUMBUS.ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR INPART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CTAND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER:SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBER-SHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAILAGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLECANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS,50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIOL4K 4P3

PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASSMAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RE-TURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DE-PARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADDRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et postez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

06/11

FOURNITURES C OF C

AUX ÉTATS-UNISTHE ENGLISH COMPANY INC.Équipement officiel des conseils

et du Quatrième Degré1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com

LYNCH AND KELLY INC.Équipement et robes d’officiers

pour les conseils et le Quatrième Degré1-888-548-3890 • www.lynchkelly.com

CHILBERT & CO.Smoking approuvé pour le Quatrième Degré

1-800-289-2889 • www.chilbert.com

AU CANADAROGER SAUVÉ INC.

Équipement et robes d’officiersdes conseils et du Quatrième Degré

1-888-266-1211 • www.roger-sauve.com

Chris Huber (au centre) et son fils Tom (troisième à partir de la droite) avec les membresde l’équipe du Premier Degré qui a fait la cérémonie d’initiation à l’hôpital.

Page 34: Columbia Juin 2011

APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I N 2 0 1 1

DES NAGEURS se préparent pour lescourses de natation d’un mile et dedeux miles durant la campagne Pur-pleSwim Baltimore au profit du « Pan-creatic Cancer Action Network » (Réseaud’action contre le cancer du pancréas).Les membres du conseil Pope John Paulthe Great 13859, de Middle River, Ma-ryland, ont préparé le dîner après lacourse pour près de 300 participants etbénévoles. De plus, le conseil CardinalGibbons 2521, de Nottingham, et leconseil Father A. Leo Abenschoen11615, de Parkville, ont donné lesfonds pour assurer le succès de cette en-treprise. En tout, cette course a rap-porté près de 25 000$

Charité

Unité

LES MEMBRES de l’assemblée Wah-peton (Dakota du Nord) avec le PèreKen Popp devant la statue remise à neufde St. Francis devant le centre médicalSt. Francis. Dans un premier temps, lastatue était située au premier hôpital en1916, mais elle est tombée en décrépi-tude à cause de l’âge et des intempéries.La statue a été remise à neuf et dévoiléepour le cinquième anniversaire du cen-tre là où il existe à présent • Le conseil Mission 3016 (Califor-nie), donne de la nourriture au Dida-cus Food Ministery depuis 10 ans. Ceministère, en retour, offre des denréesalimentaires pour nourrir des famillesnécessiteuses dans la région de SanFernando.

Patriotisme

LES MEMBRES de l’assemblée OurLady of Charity, de Sarasota, Floride,et sont auxiliaire féminin, regardenttandis que Ronald Fortin et KathleenTortolan (assise) tiennent les dra-peaux américains de deux ancienscombattants décédés. L’assemblée aentrepris la tâche d’assister aux funé-railles d’anciens combattants indi-gents qui n’ont pas de famille pouraccepter leur drapeau. Depuis ledébut de ce programme, les Cheva-liers de Colomb et leurs épouses ontassisté à plus de 20 funérailles aux Sa-rasota National Cemetery.

Fraternité

LES C. DE C. du New Jersey, deconcert avec l’archevêque John J.Myers de Newark et les cimetières ca-tholiques de l’archidiocèse de Newark,ont financé un nouveau vitrail au ci-metière et mausolée Gate of Heaven. Levitrail décrit le Christ entouré d’autresfigures mémorables — parmi les-quelles le fondateur de notre Ordre,l’abbé Michael J. McGivney. • Le conseil Our Lady of Grace 4894,de Minot, Dakota du Nord, a tenuune réception pour les veuves desmembres défunts du conseil. Vingt-huit femmes ont assisté et chacune areçu un corsage et un carton de prière.

Page 35: Columbia Juin 2011

J U I N 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Les membres du conseil Hagonoy 4100 àBulacan, Luçon, ramassent des ordures etdéchets dans une rivière locale. Dans leurlutte pour protéger l’environnement, lesChevaliers ont retiré de la rivière et de sesrives suffisamment de détritus pour remplirplusieurs bateaux.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloir con-struire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

Page 36: Columbia Juin 2011

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

PM40063106

Geo

ff R

eed

Pho

togr

aphy

« TOUT, AU FOND,EST UN CADEAU

DE DIEU »J’aime le sacerdoce, et j’aime être prêtre.

J’aime le Seigneur avec un cœur qui souhaitel’aimer encore plus. J’aime aussi notre SainteVierge Marie, ainsi que l’Église.Interagir comme je le fais avec autant de per-

sonnes sincèrement à la recherche du Seigneurconstitue une formidable bénédiction pourmoi. Dans leur soif de Dieu et des choses deDieu, les fidèles me stimulent par leurs nom-breux mots d’encouragements et leurs prières.Je sais que la vie de l’Église et le pouvoir des

sacrements ne dépendent pas de ma seulevertu. La grâce et la paix de Dieu sont présenteslors de la messe, du baptême, de la confession,de la prédication en chaire, du mariage et del’onction aux malades. Je travaille comme sitout reposait sur moi tout en priant très fort,car nous savons qu’en réalité, tout nous estdonné par Dieu.Enfin, je suis prêtre parce que je suis

amoureux de notre Seigneur, le Dieu que je nepeux voir mais qui est aussi réel à mes yeux quema propre vie et celle de ceux qui m’entourent.J’ai vécu mes moments les plus forts et aussi

les plus éprouvants en tant que prêtre, maispour rien au monde je n’y renoncerais.

PÈRE DON KLINEEParoisse St. Joan of ArcDiocèse de Phoenix