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S EPTEMBRE 2012 S EPTEMBRE 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Septembre 2012

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Columbia Septembre 2012

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SEPTEMBRE 2012SEPTEMBRE 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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PROTÉGEZ CE QUI VOUS EST LE PLUS CHERVOTRE VIE . VOTRE FAMILLE . VOTRE AVENIR .

Aucune compagnie d’assurance d’Amérique du Nord n’est mieux cotée que les Chevaliers de Colomb

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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CHEVALIERS DE COLOMB

S E P T E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAS E P T E M B R E 2 0 1 2 ♦ V O L U M E 9 2 ♦ N U M É R O 9

S E C T I O N S

La foi et la vie publiqueEn tant que catholiques nous devons être sans cesse vigi-lants devant une vision laïque de la vie que l’on est entrain d’imposer aux personnes croyantes.PAR LE CARDINAL DONALD W. WUERL

L’Année de la foi et le Concile Vatican IIFidèle aux enseignements authentique du Concile Vatican II, l’Église œuvre à communiquer au monde moderne son message indéfectible.PAR MGR PETER J. VAGHI

Un lys pour toutes les nationsLes catholiques célèbrent la bienheureuse Katéri Tekakwitha qui, bientôt, deviendra la première sainte autochtone d’Amérique du Nord.PAR ANGELA CAVE

Enjeux importants pour la vie au MassachusettsAlors que le suicide sur ordonnance de médecins est pré-senté comme « mesure de compassion », catholiques et au-tres personnes témoignent de la véritable dignité de la vie.PAR JUSTIN BELL

Le véritable réseau socialLe St. Joseph’s Youth Camp donne l’occasion aux jeunesde se déconnecter de la technologie et de se rebrancherentre euxPAR J.D. LONG-GARCÍA

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Construire un Monde MeilleurLes Chevaliers poursuivent leur œuvrede bâtir une culture de la vie et réagis-sent aux menaces perpétrées contre lelibre exercice de la religion.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLe Deuxième Concile du Vatican n’apas réinventé l’Église mais il a été aucontraire enraciné dans la sainte tra-dition.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Des pères pour bien faireLe sélectionneur de l’équipe cham-pionne du dernier Super Bowl re-connaît que ses racines catholiquesy sont pour quelque chose s’il estdevenu un bon dirigeant d’équipe. PAR WALLY CAREW

Le prix du conseil étoile

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersUne nouvelle pétition parrainée parl’Ordre fait appel à plus de civilitéen politique • Les Chevaliers deColomb commentent le règlementdu Département de la santé et desservices sociaux • Le pape présentele pallium à l’aumônier suprême •Perspective sur l’avenir d’Haïti

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Le pape Jean-Paul II accueille le cardinal Joseph Ratzinger, le futurpape Benoît XVI, dans cette photo datée du 22 octobre 1978. Dansles années 1960, les deux hommes étaient présents à chacune des sessionsdu Concile et ont contribué à mettre en œuvre et à exprimer clairementses enseignements.

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A R T I C L E S

AD DESIGN: Justin Perillo —

POPES: CNS photo/L

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 2

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:

1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cou-

rriel à [email protected]________

Copyright © 2012Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTURETableau intitulé Holding Onto Faith, de Nellie

Edwards représente la bienheureuse Katéri Tekakwi-tha, une autochtone mohawk du 17e siècle qui sera

canonisée à Rome le 21 octobre prochain.

LE 11 OCTOBRE prochain, le papeBenoît XVI canonisera sept nouveauxsaints et saintes en provenance d’ho-rizons divers, parmi lesquels se trouveKatéri Tekakwitha, une autochtonedu 17e siècle qui s’est évadée de chezelle pour vivre librement sa foi (cf.page 16). Le 11 octobre marqueraégalement le 50e anniversaire de l’ou-verture du Deuxième Concile du Va-tican, le 20e anniversaire de lapublication du Catéchisme de l’Églisecatholique, et le début de l’Année dela Foi ordonnée par le pape Benoît.

Le pape a d’abord annoncé l’Annéede la Foi en octobre 2011, un an aprèsavoir fondé le Conseil pontifical pourla promotion de la Nouvelle Évangé-lisation. Sa lettre de septembre 2010installant le nouveau dicastère du Va-tican s’ouvrait par ces mots : « Il estdu devoir de l’Église de proclamertoujours et partout l’Évangile deJésus-Christ. » Cette déclaration sisimple résume le but de Vatican II, leCatéchisme, l’Année de la Foi et lanouvelle évangélisation elle-même.

Au cours des 50 dernières années,nombreuses sont les personnes quiont interprété le Deuxième Conciledu Vatican selon les idées qu’ellesavaient de l’aspect que l’Église devraitprendre. Certes, Vatican II a apportédes incidences authentiques à l’en-seignement de l’Église, mais il n’a pasbouleversé tout ce qui précédait (cf. :pages 4 et 12). Par exemple, dans saDéclaration sur la liberté religieuse, leconcile précisait le droit à la libertéreligieuse, déclarant « qu’en matièrereligieuse nul ne soit forcé d’agir con-tre sa conscience ni empêché d’agir,dans de justes limites, selon sa cons-cience, en privé comme en public »(Dignitatis Humanae, 2). Ce droit estfondé sur le respect de la dignité hu-maine et sur la précieuse contributionde la religion à la société (cf. : pages3, 8). Dans un même mouvement, le

concile affirmait que « la doctrine ca-tholique traditionnelle sur le devoirmoral des hommes et des sociétés en-vers la vraie religion et envers l’Égliseunique du Christ » et « l’obligationmorale de chercher la vérité, notam-ment la vérité religieuse » (DH, 1-2).

La liberté que défend Vatican IIn’est pas la liberté de passer outre auxenseignements et à la tradition de l’É-glise, ni celle de se couper de la véritéde la nature humaine. La liberté au-thentique est compatible avec l’auto-rité et l’obéissance, et les droitsaffirmés par l’Église sont fondés surdes devoirs préalables. Au cœur des en-seignements du Deuxième Concile duVatican se trouve l’appel universel à lasainteté et aux responsabilités incom-bant aux croyants baptisés : « Tous lesfidèles du Christ sont invités à chemi-ner vers la sainteté et la perfectionselon leur état propre. En effet, ils enont même le devoir » (Lumen Gen-tium, 42). Le Décret sur l’activité mis-sionnaire de l’Église insiste pour dire :« Le devoir principal tant des hom-mes que des femmes consiste à té-moigner du Christ, ce qu’ils sonttenus de faire par leur vie, leurs paro-les, au sein de la famille, dans leur mi-lieu social et dans celui de leurprofession » (Ad Gentes, 21).

En fin de compte, la mise en œuvrecomplète du Deuxiéme Concile duVatican et l’œuvre de la nouvelleévangélisation doivent se réaliser par-tout où les chrétiens sont présents. Àl’exemple des saints, nous sommesappelés à embrasser notre devoir sacréde rendre un culte à Dieu, de prati-quer la charité, de rechercher la vé-rité, d’être saints et de vivre entémoins du Christ en tout ce quenous disons et faisons. C’est ainsi quenous trouverons la joie durable.♦

ALTON J. PELOWSKI

DIRECTEUR DE RÉDACTION

Notre devoir de chrétiens

COVER: “Holding on to Faith” by Nellie Edwards, distributed by NelsonG

ifts.com

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DURANT LE Congrès suprême decette année, nous avons eu le privilègede recevoir un message extraordinairedu Saint-Père par l’intermédiaire du Se-crétaire d’État du Vatican, le cardinalTarcisio Bertone.

S’harmonisant avec le thème de notrecongrès, « Proclamer la liberté dans toutle pays », le message se lisait ainsi :

« À une période où des efforts sont éla-borés en vue de redéfinir et de restreindrel’exercice du droit à la liberté religieuse, lesChevaliers de Colomb œuvrent infatiga-blement en vue d'aider la communautécatholique à reconnaître la gravité sansprécédent de ces menaces récentes portéescontre la liberté de l’Église et le témoig-nage public de la morale et à les contrer.En se portant à la défense du droit de tousles croyants, en tant que simples citoyenset leurs institutions, à œuvrer de manièreresponsable à concrétiser une société dé-mocratique, et ce, inspiré par leurs con-victions, leurs valeurs et leurs aspirationsles plus profondes, votre Ordre se montrefièrement à la hauteur de principes reli-gieux et patriotiques qui ont inspiré safondation. »

Certes, la préoccupation exprimée parle Saint-Père concernant « de nouvellesmenaces sans précédent » à l’exercice dela religion aux États-Unis qui doivent êtreinterprétées à la lumière des gestes poséspar l’administration d’abord dans la causeHosannah-Tabor c. E.E.O.C. portée de-vant la Cour suprême et le règlement desServices sociaux obligeant à ce que les po-lices d’assurance maladie couvrent les fraisdes contraceptifs, de la stérilisation et desmédicaments abortifs.

Nous nous sommes opposés au règle-

ment des Services de santé et des servicessociaux, parce que cette ordonnance obligeles catholiques et tous les Américains àprocéder à des actions qui violent notreconscience. Le règlement viole égalementle droit des employeurs catholiques — ycompris les Chevaliers de Colomb — dene pas être tenus de rembourser les actesmédicaux et les ordonnances qui sont in-trinsèquement mauvais.

Les Chevaliers de Colomb se sont en-gagés à procéder à des pratiques financiè-res éthiques et viables. En tantqu’entreprise commerciale, nous n’inves-tirons pas dans d’autres commerces qui nesont pas viables ni du point de vue de lamorale, ni du point de vue de la viabilité.Si un investissement présente un aspectqui va à l’encontre de la morale, nous n’yinvestirons pas.

Toutefois, le règlement des Services desanté et des services sociaux obligerait lesChevaliers de Colomb, en tant qu’emplo-yeur à faire mettre, dans les régimes d’as-surance maladie offerts à nos employés,des services et des produits dans lesquelsnous n’investirions jamais.

Ironiquement, l’administration exemp-tait de ce règlement d’assurance maladieplus de 190 millions de participants et bé-néficiaires de régimes d’assurance maladie— mais il refusait de telles exemptions desmotifs de liberté religieuse ou de cons-cience.

La liberté de conscience n’est pasqu’une question politique parmi d’autres.Elle ne peut être compromise par certainset reconnue par d’autres. Elle est fonda-mentale quand il s’agit de respecter la dig-nité de la personne et considérée commeun droit humain de base. Et, tout comme

le droit à la vie, elle est inviolable.Limiter le libre exercice de la religion

des individus et des institutions n’est pasune question politique quelconque;comme l’avortement, elle constitue unequestion intrinsèquement mauvaise,qu’aucun autre point de vue politique nepeut rendre moins mauvaise.

En tant que Chevaliers, nous avons étéinébranlables dans notre refus d’investirdans des compagnies qui fournissent desproduits intrinsèquement mauvais. Entant qu’électeurs, il est temps que nous re-fusions d’appuyer des politiciens qui fontla promotion de politiques intrinsèque-ment mauvaises.

Les Chevaliers de Colomb poursui-vront leur grande mission de bâtir unenouvelle culture de la vie et une civilisa-tion de l’amour, par le biais de leur té-moignage de leurs principes de charité,d’unité et de fraternité.

Nous continuerons d’être ce que lemessage du Saint-Père décrit quand il re-connaît les Chevaliers de Colomb comme« des pionniers dans l’élaboration de l’a-postolat laïque moderne ».

Mais pour y arriver, nous devons sau-vegarder la pratique libre de la religion ga-rantie par le Premier Amendement.

Je souhaite sincèrement que les catho-liques se portent à la défense des droits deshumains à la vie et à la liberté religieusedevant les tribunaux et aux urnes électo-rales contre les personnes qui cherchent àrendre les fidèles catholiques complicesd’actions et de politiques intrinsèquementmauvaises.

Vivat Jesus!

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

À la défense de nos droits inviolables

Les Chevaliers poursuivent leur œuvre de bâtir uneculture de la vie et réagissent aux menaces perpétrées

contre le libre exercice de la religion

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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« La Continuité »Le Deuxième Concile du Vatican n’a pas réinventé l’Église mais il a été au contraire

enraciné dans la sainte tradition

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

EN OCTOBRE 2012, l’Église soulig-nera le 50e anniversaire de l’ouverturedu Deuxième Concile du Vatican.Comme pour tout anniversaire, c’estl’heure à la fois une occasion de passerà une rétrospective et une prospective.

Parmi ceux qui ont joué un rôle pré-pondérant au concile, il y avait unjeune évêque, Karol Wojtyła, qui, plustard, deviendrait le pape Jean-Paul II.Comme archevêque de Cracovie,Wojtyła parlait du concile comme le« séminaire de l’Esprit Saint »,ajoutant que, « historiquement, ils’agit d’un fait du passé, mais que,spirituellement, il existe toujours ».En d’autres termes, cette assem-blée de grande importance, réu-nissant des évêques du mondeentier, n’a pas été qu’une im-mense réunion en vue de plani-fier l’avenir de l’Église, mais elles’est déroulée sous l’ombre del’Esprit Saint et, sous l’impulsionde l’Esprit Saint, continue de fa-çonner la vie de l’Église.

EN CONTINUITÉ ET NON EN RUPTURE AVEC LE PASSÉBeaucoup de gens se souviendront despremières années suivant le DeuxièmeConcile du Vatican mais de fait, peu degens en ont lu les 16 documents. Tropsouvent, l’importance du concile seraréduite à un seul mot : « changements ».Un des changements que tout le monderemarquera, à compter de 1969, seracelui du fait que, de façon habituelle, lamesse ne serait plus célébrée en latin,mais dans la langue du milieu.

Le concile est également associé à unediminution de formalité au sein de l’É-glise. Les catholiques étaient prévenusque, grâce au concile, l’Église serait dé-sormais plus ouverte sur le monde —c’est-à-dire à l’esprit de notre époque.Les prêtres devenaient des « gars ordi-naires »; les sœurs revêtaient des costu-mes laïques; la vie de famille s’est mise àse modifier, souvent radicalement; et lastricte doctrine était souvent remplacéepar une variété d’opinions théologiques.

Certes, le Deuxième Concile du Va-tican a, en effet, ouvert les portes à deschangements pratiques dans la vie del’Église et fait appel à tous les catholi-ques à s’engager dans le monde avecplus d’audace. Mais parfois, cette ten-dance était interprétée comme si le con-cile commandait une rupture totaleavec le passé. Tout ce qui précédait, auxyeux de certains, devenait vieux et pé-rimé. Tout ce qui allait de l’avant deve-nait nouveau et frais et provenait del’Esprit Saint. De fait, une expressionfut créée pour exprimer ce point de vue :« selon l’esprit du concile ». Parfois, on

nous disait de ne pas trop nous occuperde ce que proposaient vraiment les do-cuments de Vatican II mais plutôt d’ê-tre ouverts à « l’esprit » du concile.

De fait, il y a un meilleur moyen quinous permet d’apprécier le concile, ceque le pape Benoît XVI appelle la« continuité herméneutique ». Ce qu’ilentend par cette expression c’est que lameilleure manière de se rapporter à la

signification authentique duconcile c’est d’en découvrir lesliens avec le Christ, les Écritu-res et l’ensemble de la traditionde l’Église. Le Deuxième Con-cile du Vatican ne représentepas une rupture avec le passé,mais un développement orga-nique découlant de tout ce quel’Église a cru et enseigné à tra-vers les siècles. Vous pouvezconstater clairement cette réa-lité, si vous examinez le nom-

bre de fois que le Deuxième Conciledu Vatican renvoie aux conciles quil’ont précédé, ainsi qu’aux enseigne-ments des papes, des docteurs de l’É-glise, des anciens textes liturgiques, etdes maîtres en vie spirituelle.

UN VOYAGE À TRAVERS L’HISTOIREDans leur sagesse, les pères du DeuxièmeConcile du Vatican ont compris que lameilleure façon de répondre au mondemoderne c’est de comprendre et de con-server précieusement l’héritage del’Église. Le document du concile Gau-

Dans leur sagesse, les pères du

Deuxième Concile du Vatican ont

compris que la meilleure façon de

répondre au monde moderne c’est de

comprendre et de conserver

précieusement l’héritage de l’Église.

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que les res-ponsables politiques agissent tou-jours avec honnêteté, intégrité etamour de la vérité.

MISSIONNAIRE : Pour que lescommunautés chrétiennes se ren-dent disponibles à l'envoi de mis-sionnaires, prêtres, laïcs, etaugmentent leur soutien concret enfaveur des Eglises les plus pauvres.

POPE: CNS photo/Paul H

aring —

ST. ISAAC JOGUES: CNS photo/Crosiers

dium et Spes affirme clairement que noussommes le mieux équipés pour « lire lessignes des temps » en nous ouvrant à laplénitude de la tradition de l’Église et àla personne du Christ.

Pensons-y de cette façon : Supposonsque nous, membres des Chevaliers deColomb, nous cessions de parler del’abbé McGivney, parce qu’il a vécu il ya longtemps et dans des conditions trèsdifférentes. Supposons que nous esti-mions nos principes de charité, d’unité,de fraternité et de patriotisme dépasséset que nous les échangions pour de nou-veaux principes. Ou supposons que nousréorganisions le programme d’assuranceau point qu’il ne ressemblerait plus à la

version originale de l’abbé McGivney.Certainement que l’Ordre a changé avecle temps, pour répondre à de nouveauxbesoins et à certaines circonstances —mais tous ces changements se sont effec-tués en continuité avec nos racines lesplus profondes.

Pareillement, l’Église catholique vaqueà travers l’histoire depuis quelque 2 000ans et, obéissant au mandat du Christ,proclame l’Évangile à chaque époque,dans chaque culture, langue et endroit.Certes, l’Église a grandi, et son enseigne-ment, son culte et sa discipline se sontdéveloppés — mais de façon organique.Les nouveautés se sont intégrées dans cequi existait auparavant; nous n’avons pas

à « refaire » l’enseignement de l’Église àchacune des générations qui passe.

Cette réalité n’a rien à voir avec le faitd’être « libéral » ou « conservateur ». Defait, ces termes, empruntés à la politique,ont causé beaucoup de dommage à l’unitéde l’Église. Saint Paul nous le rappelle :« il n’y a qu’un seul Seigneur, une seulefoi, un seul baptême » (Éph 4, 5). LeDeuxième Concile du Vatican et le Ca-téchisme de l’Église catholique ont expli-cité l’enseignement de l’Église de façon àce que celui-ci soit complet, fiable, trans-metteur de vie et élégant. Durant l’Annéede la foi qui s’annonce, ouvrons noscœurs au Christ et à tout ce qu’il enseignedans et par notre Église bien-aimée.♦

Saint Isaac Jogues (1607-1646)

ISAAC JOGUES naît en 1607 d'unefamille bourgeoise de France. Il fré-quente les écoles des jésuites dès sonjeune âge et entre dans la Compagnie deJésus à 17 ans. Après des années d’étudeset d’enseignement, au cours desquelles ilmanifeste des aptitudes particulièrespour les langues et le contact avec ses élè-ves, Jogues est ordonné prêtre en 1636.

Le père Jogues rêve d’aller en mission,suivant d’autres confrères qui ont inau-guré des missions en Nouvelle-Franceune décennie auparavant. Lui et un cer-tain nombre de compagnons sont envo-yés au Canada et entreprennent leurministère chez les Hurons. En 1642, enrevenant d’une expédition à Québec, Jo-gues et d’autres sont capturés par les Iro-quois, faits esclaves et torturés. Au coursdes 13 mois suivants, Jogues endurerades souffrances atroces, perdant plusieursdoigts avant d’être libéré par les Hollan-dais. De retour en Europe, Jogues est ac-cueilli en « martyr vivant » en raison dessouffrances inimaginables qu’il avait en-durées et le pape Urbain VII lui accordeune dispense pour qu'il puisse célébrerla messe avec ses mains mutilées.

Malgré l’expérience vécue dans leNouveau Monde, le père Jogues choisit

de continuer son œuvre de mission-naire. Il retourne au Canada et devientmême ambassadeur auprès de ses an-ciens ravisseurs. Au milieu d’une trêveprécaire entre la France et les autoch-tones, une double calamité de famineet de maladie s’abat sur les indigènesqui en blâment la présence des jésuites.Les Iroquois capturent le père Jogues etses compagnons, et Jogues est assassinéà coups de tomahawks le 18 octobre.La dévotion au prêtre français se ré-pand largement après son martyre.

Le pape Pie XI canonisera Isaac Jo-gues en 1930 avec sept autres martyrsd’Amérique du Nord. Leur fête collec-tive est fixée au 26 septembre au Ca-nada et le 19 octobre ailleurs.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Une nouvelle pétition parrainée par l’Ordrefait appel à plus de civilité en politique

RÉPONDANT À LA FRUSTRATION croissante chez lesAméricains, au fur et à mesure que s’amplifient la rhétoriquede la campagne et le ton du discours national, les Chevaliersde Colomb ont lancé une initiative non partisane se faisantporte-parole du désir des Américains d’obtenir plus de civi-lité en politique.

Une série d’annonces pleine-page parues dans les journauxnationaux — en commençant par une annonce dans le nu-méro du 24 juillet du quotidien USA Today, — a incité leslecteurs à signer une pétition en ligne à l’adresse civilityina-merica.org. Les utilisateurs de Facebook peuvent égalementmanifester leur soutien en cliquant sur « Like » (« j’aime »)sur facebook.com/civilityinamerica, dont voici le texte :

« Nous, les soussignés citoyens des États-Unis d’Amérique,demandons respectueusement que les candidats, les médiaset autres partisans et commentateurs engagés dans l’arène dela politique aient recours à un ton plus civilisé en traitant dela chose publique et de questions sociales, en fixant leur at-tention sur les questions en cause, plutôt que sur la person-nalité des individus. Quant à nous, nous nous engageons àfaire nôtres de tels principes. »

La campagne trouve des alliés dans un sondage Knightsof Columbus-Marist effectué en juillet dernier démontrantque près de 8 Américains sur 10 (78 pour cent) sont contra-riés par le ton utilisé en politique aujourd’hui. Le sondagedécouvrait également que :▪ Près de 75 pourcent des Américains affirment que les

campagnes sont devenues plus négatives au cours des années(74 pour cent).▪ Deux tiers des Américains (66 pour cent) estiment que

les candidats mettent plus de temps à attaquer leurs adver-

saires qu’à traiter des questions.▪ Par une marge de près de 20 points, les Américains esti-

ment que les campagnes manquent de civilité et de respect(56 à 37 pour cent).▪ Près de deux tiers des Américains affirment que les cam-

pagnes négatives font énormément ou assez de tort à notreprocessus politique (64 pour cent).

« Le peuple états-unien désire et exige une attitude de ci-vilité et d'échanges sur les questions plutôt que des attaquespersonnelles, » a noté le Chevalier suprême, Carl A. Ander-son lors du lancement de la campagne. « Dans nos propresvies, nous avons tous des amis avec qui nous ne nous enten-dons pas sur certaines questions, et nous avons appris, il y alongtemps, comment avoir des rapports civilisés malgré nosdifférends. Puisque nos élus œuvrent en faveur du peupleaméricain qu’ils représentent, cette pétition constitue unedémarche de plus en vue de faire entendre notre voix et enrendant clair à nos fonctionnaires comment nous aimerionsqu’ils se conduisent. »

Au moment où s’ouvrait le Congrès suprême à Anaheim,en Californie, le 7 août, plus de 15 000 personnes avaientdéjà signé la pétition.

Le Chevalier suprême a traité de l’initiative dans son rap-port annuel : « Les catholiques peuvent réformer la politi-que… Nous pouvons hausser le niveau de notre discourspolitique national. Nous pouvons transformer la politique,trop souvent défigurée par les assauts personnels et les divi-sions partisanes, et nous pouvons nous y mettre dès mainte-nant. Le peuple américain désire et exigent la civilité. Notrenation a besoin de discuter des questions en cause, non dudénigrement personnel des adversaires politiques. »♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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HHS: Douglas Deas/

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BISHOP LORI: CNS photo/L

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Les Chevaliers de Colomb commentent le règlementdu Département de la santé et des services sociaux

Le pape présente le palliumà l’aumônier suprême

LE 19 JUIN les Chevaliers de Colomb ont commenté le rè-glement du Département de la santé et des services sociaux,demandant au gouvernement de poursuivre sa réflexion con-cernant le règlement cherchant à obliger de nombreux em-ployeurs catholiques à assurer la couverture de moyens decontraception et autres procédures qui vont à l’encontre del’enseignement catholique.

La lettre, signée par le Chevalier suprême Carl A. Ander-son, incite « l’administration à annuler complètement le rè-glement », ou tout au moins, « à élargir l’exemptionreligieuse, afin que celle-ci couvre tous les individus et tousles organismes qui s’opposent à participer à des actions quioffensent réellement leurs croyances religieuses et leurs con-victions morales. »

Et la lettre poursuit ainsi: « Exempter seulement quel-ques institutions en évoquant le principe du respect de laliberté religieuse, comme le gouvernement semble vouloirfaire, et refuser d’en exempter les individus n’a aucun sens.Le droit au libre exercice de la religion enchâssé dans le Pre-mier Amendement de la Constitution s’étend à tout le peu-ple. »

On peut lire le texte de la lettre en consultant le sitekofc.org/mandate. Depuis un siècle, les Chevaliers de Co-lomb s’efforcent de protéger le droit à la liberté religieusetant aux États-Unis qu’à l’étranger.♦

AU COURS DES deux dernières années, le programme del’Ordre, intitulé « Guérir les enfants d’Haïti » — établi en co-llaboration avec Project Medishare — a connu un succès re-tentissant. Grâce au programme, les Chevaliers se sont engagésà fournir à chaque enfant à qui il manque un membre depuisle séisme de 2010 une série d’appareils prothétiques.

Plus de 800 patients avec des prothèses et orthèses et desmilliers de patients en réhabilitation ont voyagé de partoutdans le sud d’Haïti au Dispensaire de l’espoir Emilio Moureafin de recevoir des traitements de la plus haute qualité.

D’après le docteur Robert Gailey, directeur des services deréhabilitation de Project Medishare, le programme est main-tenant sur le point de passer à la phase suivante : un pro-gramme de transition d’éducation, d’entraînement pratique etd’emploi à long terme pour le personnel haïtien de la région.

« Nous croyons que le peuple de Haïti est maintenant disposéà entreprendre une stratégie de restructuration orientée sur lapérennité, a avoué le docteur Gailey. L’extension du programmepermettra aux Chevaliers de Colomb et à Project Medishare depoursuivre leur mission conjointe en Haïti, en mettant sur piedun programme durable pour nos techniciens haïtiens et le peu-ple à qui ils offrent leurs services, » a-t-il ajouté.♦

Précédés de Chevaliers du Quatrième Degré, Mgr Steven L Brovey,p.d. et Mgr Robert E. Gugliemone, évêque de Charleston, en Carolinedu Sud, portent le Saint Sacrement lors d’une procession qui s’est dé-roulée au Battery Park pour marquer l’inauguration de la Quinzainede la liberté. Les Chevaliers ont accompagné le Saint Sacrement jusqu’àun reposoir au bord de la mer, où les participants ont prié pour quecessent les assauts récents contre la liberté religieuse. Les Chevalierspartout au pays participaient à des activités semblables dans le cadrede la Quinzaine de la liberté qui eut lieu du 21 juin au 4 juillet.

Le pape Benoît XVI présente un pallium à l’aumônier suprême, Mgr Wi-lliam E. Lori, archevêque de Baltimore au cours de l’Eucharistie célébrée àla basilique Saint-Pierre, le 29 juin. Symbolisant le fardeau léger du Christ,tout en rappelant un agneau porté sur les épaules d’un berger, le pallium estle symbole premier du ministère pastoral, de la juridiction et de la commu-nion avec le Siège apostolique d’un archevêque. Parmi les 44 nouveaux ar-chevêques à recevoir le pallium, 11 sont Chevaliers de Colomb.

Perspective sur l’avenir d’Haïti

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De temps à autre, étant donné mes responsabilités commearchevêque de Washington, il m’arrive d’avoir à traverser

la rotonde de la capitale de notre pays où se trouve une statuequi représente l’histoire de chaque état. Quand j’étais évêque au-xiliaire de l’évêque de Seattle, j’étais fier du fait que la statue re-présentant l’état de Washington était celle de Mère Joseph, unereligieuse de la Charité de la Providence, reconnue comme l’unedes pionnières de l’établissement de l’état.

Représentant la Californie dans le même espace se dresse unestatue de Junipero Serra. On peut difficilement imaginer qu'uneautre personne ait laissé un tel impact dans un autre état que cefranciscain tranquille, modeste et homme de foi, dont le passage alaissé des communautés le long de presque toute la côte califor-nienne. En voyageant au nord de San Diego, en passant par SanClemente et San Juan Capistrano, jusqu’à Los Angeles, et poussantvers Santa Barbara, Guadalupe, San Jose, San Francisco et plus loinencore, c’est comme réciter la Litanie des saints. Entrelacé dans lagéographie de la Californie retrouve son histoire religieuse et la foicatholique qui a joué un rôle important non seulement dans safondation, mais également dans son identité spirituelle et morale.Les panneaux indicateurs nous rappellent non seulement à quelpoint la foi est gravée dans notre culture et dans notre vision de ladignité humaine, de la moralité et du sens de la vie.

L’EXPÉRIENCE RELIGIEUSE DANS NOTRE HISTOIRE NATIONALERécemment, lors d’une visite dans une école secondaire catho-lique, une élève m’a demandé quel était exactement l’apport del’Église dans notre société ou, comme elle l’a formulé : « Qu’est-ce que l’Église m’apporte à moi? »

La réponse à cette question est aussi significative qu’à l’époqueoù, au 19e siècle, Junipero Serra entreprenait son voyage. Cetteréponse se fait entendre lorsque des catholiques prennent la pa-role pour défendre la vie humaine et la dignité humaine, et lors-que nous tendons la main aux immigrants, aux personnes moinsfortunées, aux gens dans le besoin, ainsi qu'à tous ceux et cellesqui se tournent vers l’Église pour bénéficier de ses grandes œu-vres de soins de santé, d’éducation, de services sociaux et debienfaisance. Voilà ce que nous répondons aux gens qui nousdemandent qui nous sommes et ce que nous apportons.

Ce que l’Église apporte au monde, à notre société et à chacunet chacune d’entre nous, c’est Jésus Christ, son Évangile, sa vi-sion, son style de vie et sa promesse d’un monde de vérité, dejustice, de compassion, de douceur, de compréhension, de paixet d’amour. Nous parlons d’une société de bonté et de justice.Avec les yeux de la foi, nous contemplons le royaume de Dieuqui vient jusqu'à nous.

En tant que catholiques nous devons être sans cesse vigilants devant une vision laïque de lavie qu’in est en train d’imposer aux personnes croyantes

par le cardinal Donald W. Wuerl

La foi et la vie publique

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En rédigeant la Déclara-tion d’indépendance et au-tres documents fondateurs,Thomas Jefferson recon-naissait la nature publiquede la morale et l’impor-tance de la liberté religieuse.

De nos jours, cependant nous remarquons qu’il existe unmouvement qui éloigne de l’appréciation des valeurs religieusesfondamentales qui sous-tendent notre culture, notre société etnos lois. Au lieu des valeurs religieuses reconnues et expriméesau sein d’un grand nombre de communautés de foi, nous noustrouvons devant l’affirmation selon laquelle il faut substituer àces dernières un soi-disant système de référence laïque devantservir à la mise en place de politiques officielles. C’est comme sinous devrions couvrir de peinture tous les tableaux indicateurs,extirper toutes les racines et recommencer à neuf — cette fois,sans Dieu.

Parmi les tout premiers colons européens à arriver dans leNouveau Monde se sont trouvés les « pilgrims » (pèlerins) quise sont présentés sur la côte du Massachusetts. Avant de s’a-venturer à débarquer pour établir ce qui serait pour eux unenouvelle société, ils en sont arrivés à une entente connue sousnom de « Mayflower Compact » (L’entente du Mayflower). En1620, ces hommes et ces femmes intrépides, cherchant une viede liberté, déterminaient qu’ils reconnaîtraient deux principesqui serviraient de guide à leur liberté : la loi divine et le biencommun.

Ils entreprenaient la première version écrite de la philosophiepolitique des Colonies anglaises, qui sert encore de fondement àl’expérience politique américaine depuis près de 400 ans et dontles premiers mots se lisent ainsi : « Au nom de Dieu, Amen. »Au cœur de cette formule se trouve l’entente selon laquelle Dieuet la loi divine — quelle que soit l’interprétation de cette dernière— deviennent la norme de l’action humaine. Cette croyance fon-damentale devait être appliquée au droit positif civil et compre-

nait une compréhension du bien commun.Nous reconnaissons cette même vision chez les premiers co-

lons catholiques qui arrivent au Maryland, en 1634 et qui semettent à établir un gouvernement civil fondé sur la liberté re-ligieuse et la loi divine, croyant que ces éléments sont la normed’une société vraiment estimable et juste.

Ce thème est repris maintes et maintes fois dans un ensemblede documents fondateurs, y compris les « Fundamental Orders »(Ordres fondamentaux) de 1639, qui constituaient un premieressai de constitution écrite établissant des limites permanentessur le pouvoir du gouvernement, la Déclaration des droits de laVirginie, œuvre de Thomas Jefferson, la Déclaration d’indépen-dance de 1776, et la Constitution des États-Unis de 1787.

Nous sommes un peuple libre qui reconnaît la souverainetéde Dieu et de la loi divine tant dans notre vie personnelle quedans notre vie en société. Il s’agit d’une pierre angulaire de l’ex-périence américaine et trouve son expression dans la Déclarationd’indépendance, selon laquelle nous avons des droits inaliéna-bles provenant des « Lois de la Nature de Dieu et du Dieu de laNature ».

En effet, Jefferson a déclaré que les idées établies dans la Dé-claration n’étaient pas de lui, mais qu’elles faisaient partie de l’o-pinion courante de son époque. Dans une lettre du 8 mai 1825,envoyée à Henry Lee, il a déclaré que la Déclaration « se veutune expression de l’intellect américain en vue d’accorder à cetteexpression un esprit et un accent qui lui conviennent ».

Jefferson ne faisait aucune distinction entre morale privée etmorale publique. Il y avait certes peu de place dans son espritpour l’idée selon laquelle on peut être contre des actions moralesgraves sur le plan personnel, tout en leur étant favorables sur leplan public. Dans une lettre à James Madison, datée du 28 août1789, il a écrit ceci : « Je ne reconnais qu’un seul code moralpour tous, qu’on agisse seul ou avec d’autres. »

De ces nombreux fils, peut se tisser un principe commun : laconviction de l’aspect obligatoire de la loi morale est fondamen-tale pour comprendre la pensée américaine. Tout gouvernementdoit être guidé par des principes moraux de base. Tout gouver-nement humain doit être soumis à des limites.

La compréhension du fait que la loi divine est à l’œuvre et

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discernable au moyen de notre nature rationnelle et notre raisonhumaine trouve également son écho dans le Catéchisme de l’É-glise catholique, non seulement où il est question de la naturefondamentale de la loi morale naturelle, mais également dans ladescription des commandements eux-mêmes en tant qu’énoncésde la loi naturelle.

LA FOI RELIGIEUSE ET LA CONSCIENCE DE LA SOCIÉTÉAu cours des siècles, nous nous sommes habitués à entendre lavoix de l’Église en tant que voix de la conscience. Aujourd’hui,cette voix est mise au défi à plusieurs égards : l’avortement, larecherche en cellules-souches embryonnaires, le suicide assistépar un médecin, la réforme de l’immigration et tellement d’au-tres questions qui se rapportent au bien commun, ce qui expli-que que l’Église se porte à la défense de la famille, du mariage etdes droits de l’homme.

Comme croyants, nous nous tournons vers notre foi. Noussommes à la fois citoyens de la nation et membres de l’Église.Nous devrions consulter nos convictions que nous avons le plusà cœur quand nous abordons des questions les activités de notrenation tant au pays qu’à l’étranger.

Nos choix se rapportant à l’arène politique doivent être deschoix de conscience. Comme catholiques, nous nous rapportonsau Seigneur pour qu’il nous guide, car lui seul peut nous servirde guide. Le Christ a promis qu’il ne nous laisserait pas orphelins.Il établit l’Église en tant que son corps nouveau, pour qu’il soittoujours présent parmi nous, et il envoya le don de l’Esprit qui,lui, nous guide et nous rappelle tout ce qu’il nous a enseigné.Comme membres de l’Église du Christ, nous comptons sur sonenseignement — guidés par l’Esprit Saint — pour nous aider àformer nos consciences. Les évêques ne sont pas simplement unevoix parmi d’autres. Ils parlent avec l’autorité du Christ. Jésus dita ses Apôtres : « Qui vous écoute, m’écoute » (Lc 10, 16).

Les évêques, successeurs des Apôtres, continuent de parleravec autorité encore de nos jours.

La voix de la foi aujourd’hui est encore la voix de la cons-cience. C’est l’écho de Dieu à l’intérieur de nous. En tant quecitoyens fidèles, nous devons parler franchement et défendre nosvaleurs évangéliques, notre héritage de foi; nous devons procla-mer la dignité de chaque personne; et nous devons insister surl’obligation qui revient à l’État de promouvoir de telles valeurs.En agissant ainsi, nous prêtons notre voix à notre identité pro-pre. Nous sommes un peuple de foi, et la foi compte pour quel-que chose dans la vie.

La vision laïque de la vie qui est imposée sur notre société di-versifiée ne reflète pas la réalité d’une nation presque entièrementcomposée de gens de foi. Le point de vue laïque récemmentadopté et imposé de plus en plus l’exclusion de Dieu de la viepublique nous rend un mauvais service, car il ne reflète pas lasituation réelle dans laquelle vivent les gens et les institutions

s’épanouissent.D’ailleurs, le modèle laïque comme seul modèle de discours

politique public nous trahit. Le modèle laïque ne suffit pas àsoutenir un reflet véritable de notre identité en tant que peuple.Toute culture au cours de l’histoire qui a réussi a reconnucomme inné à l’expérience humaine le besoin d’une autoritétranscendante propre à reconnaître le bien du mal et à l’entéri-ner.

Alors que nous devons relever les défis de notre temps, il nousfaut agir avec confiance, espoir et enthousiasme. Comme cro-yants et citoyens à la fois, non seulement avons-nous le droit etl'obligation de défendre les valeurs qui guident notre nation,mais nous devons le faire en raison d’une tradition remontant à2000 ans et d’une sagesse insufflée par l’Esprit-Saint. Nous par-tageons la sagesse et l’amour de Dieu, et nous apportons à l’en-treprise de bâtir une société honnête et juste, un point de vueque personne d’autre ne peut apporter.

Nous devrions être fiers d’être qui nous sommes — l’Églisedu Christ. Nous devons être fiers de notre histoire, de notre hé-ritage et de notre foi. Nous devons être fiers de notre apport aumonde d’aujourd’hui, car nous apportons Jésus Christ. Nousapportons l’Esprit-Saint qui nous rend capables de transformernotre état de vie, notre communauté, nos vies mêmes en toutce que Jésus affirme que nous pouvons être, tout ce à quoi ilnous appelle à être.♦

LE CARDINAL DONALD W. WUERL est archevêque de Washing-ton. Il est membre du conseil de l’Université Catholique d’Amérique9542 et auteur de Seek First the Kingdom: Challenging the Culture byLiving Our Faith (Our Sunday Visitor, 2011).

Le cardinal Donald W. Wuerl, archevêque de Washington prononçant l’ho-mélie au cours d’une Eucharistie célébrée au Sanctuaire national de l’Im-maculée-Conception.

CNS photo/Bob Roller

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Fidèle aux enseignements authentique du Concile Vatican II,l’Église œuvre à communiquer au monde moderne son message

indéfectible.

par Mgr Peter J. Vaghi

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l’année de la foi et

le concile vatican II

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L’Année de la foi prescrite par le pape Benoît XVI débutera le11 octobre 2012, soit le 50e anniversaire de l’ouverture du

Concile Vatican II, et se terminera le 20 novembre 2013, en laSolennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’univers. Cetteannée spéciale coïncide également avec le 20e anniversaire de lapublication du Catéchisme de l’Église catholique, que le pape Benoîta appelé « un fruit authentique du Concile Vatican II ».

Quand le pape Jean-Paul II présentait le Catéchisme, en 1992,il a noté que « la tâche principale confiée au Concile Vatican ...consiste à mieux sauvegarder et présenter le précieux dépôt dela doctrine chrétienne ». Cette tâche de Vatican II se reflète éga-lement dans le thème du synode des évêques qui se réunira àRome en octobre prochain : « La Nouvelle Évangélisation pourla transmission de la foi chrétienne. » En prescrivant le synodeet l’Année de la foi, Benoît cherche à garantir que l’Église con-tinue de mettre en œuvre et de structurer l’œuvre importanteque le Concile a entreprise il y a cinq décennies.

UN CONCILE HISTORIQUELe pape Jean XXIII a ouvert le Deuxième Concile du Vatican,le 21e concile œcuménique de l’Église catholique, à Rome, le 11octobre 1962. Annoncé le 25 janvier 1959, moins de 90 jours

après l’élection de Jean XXIII, le Concile Vatican II fut le seulconcile du genre à être convoqué au 20e siècle et seulement lesecond depuis la Réforme protestante.

Jean XXIII avait comme objet principal d’assurer que le dépôtsacré de la doctrine chrétienne serait sauvegardé et enseigné plusefficacement. Dans son homélie d’ouverture avant le Concile, ila incité les pères du Concile à mettre au point des moyens d’ex-poser ces vérités de manière qui correspondait davantage à unpoint de vue pastoral de la tâche d’enseignement de l’Église. Deplus, il a incité les pères du Concile à travailler en vue de l’unitéde tous les catholiques, de tous les chrétiens et de tous les mem-bres de la race humaine.

Le Concile Vatican II s’est réuni dans la basilique Saint-Pierre deRome en quatre sessions réparties sur quatre ans. Au début, 2540pères du conseil — les évêques de tous les coins du monde — sesont réunis dans la nef de la basilique, ainsi que mille supérieurs gé-néraux de congrégations religieuses, d’observateurs officiels, et thé-ologiens et autres experts. Il y avait également des espaces réservés

Vue d’ensemble des évêques du monde entier dans la nef de la basilique Saint-Pierre lors de la session d’ouverture du Deuxième Concile du Vatican, le11 octobre 1962.

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aux médias, aux représentants des gouvernements et des représen-tants d’autres églises chrétiennes.

En revanche, on ne comptait que 750 pères du Concile à Va-tican I, en 1869-1870, nombre plus important que les 259 évê-ques qui, à différentes périodes, avaient participé au Concile deTrente (1545-1563). Le Concile de Trente était le dernier concilegénéral à être convoqué avant Vatican I et s'est avéré énormé-ment important pour la vie de l’Église.

« Le Concile de Trentea marqué le début d’unintense processus de re-nouveau spirituel et pas-toral au sein de l’Église »,observa le pape Jean-PaulII dans une homélie pro-noncée dans la cathédralede Trente, dans le nord del’Italie, le 30 avril 1995.« De même, le ConcileVatican II, une véritable« grâce de Dieu et don del’Esprit Saint », accordaità l’Église de notre tempsune conscientisation re-nouvelée à son mystèreet à sa mission, talon-nant de manière prophé-tique la communautéentière vers un renou-veau d’obéissance à laParole de Dieu, en vuede mieux servir les hom-mes et les mener plus ef-ficacement au messagede l’Évangile. »

En effet, le plus impor-tant héritage du bienheu-reux Jean-Paul II a été d’aider l’Église à intérioriser, tant sur leplan spirituel que pratique, les enseignements du Concile Vati-can II. Ce n’est pas par accident que Karol Wojtyła a choisi lenom Jean-Paul II. Ce faisant, il exprimait son engagement àpoursuivre l’œuvre du bienheureux Jean XXIII, qui fut inspiréde l'idée d’un Concile et qui l’a convoqué, et celle du pape PaulVI, qui en fut le principal artisan, le menant à bon terme en1965. Le pape Benoît XVI, qui avait servi de théologien-conseil,poursuit davantage cette mission au cours de son propre ponti-ficat. Le Concile fut une source de formation pour les deuxpapes, et leurs enseignements magistraux en sont le reflet.

L’ENSEIGNEMENT DE VATICAN IILes conclusions du Concile Vatican II peuvent être reliées dansune édition brochée — 16 documents conciliaires en tout, ycompris quatre constitutions de grande portée. Il est étonnantde constater la presque unanimité des participants, lorsqu’estvenu le moment de l’adoption de ces documents dans leur ver-sion définitive. À noter également l’envergure des sujets traités

au Concile, depuis la liturgie jusqu’à l’œcuménisme, et de la for-mation des prêtres à la liberté religieuse. Ces sujets et d’autresencore ont été expliqués et approfondis au cours des 50 dernièresannées, et ce, sous la direction des successeurs de saint Pierre.

Encore de nos jours, le terme « Vatican II » donne lieu à unevariété d’images, d’impressions et d’émotions profondes. Cer-tains ont été ébranlés par le Concile jusqu’aux racines même deleur foi. Ceux qui adoptent cette façon de voir les choses esti-

ment que rien n’estcomme auparavant.Dans certains milieuxde théologiens s’élèveun appel au ConcileVatican III, afin quesoient réglés certains« dossiers incomplets »— à savoir leur proprevision de la réforme del’Église.

Pourtant, comme lel’a déclaré le synode des

évêques convoqué parle pape Jean-Paul II, en1985 : « La grande ma-jorité des fidèles ont ac-cueilli le ConcileVatican II avec zèle. »D’ailleurs, le rapportdu synode, qui coïnci-dait avec le 20e anniver-

saire de la clôture du Concile Vatican II, affirmait également lalégitimité du conseil et « le besoin de promouvoir davantage laconnaissance et l’application du Concile tant dans ses détails quedans son esprit ».

Vingt ans plus tard, dans son discours à la Curie romaine, en dé-cembre 2005, le pape Benoît a noté deux manières d’interpréter leConcile : « Eh bien, tout dépend de la juste interprétation du Con-cile ou - comme nous le dirions aujourd’hui — de sa juste hermé-neutique, de la juste clef de lecture et d'application. Les problèmesde la réception sont nés du fait que deux herméneutiques contrairesse sont trouvées confrontées et sont entrées en conflit. L'une a causéde la confusion, l'autre, silencieusement mais de manière toujoursplus visible, a porté et porte des fruits. D'un côté, il existe une in-terprétation que je voudrais appeler « herméneutique de la discon-tinuité et de la rupture »; celle-ci a souvent pu compter sur lasympathie des mass médias, et également d’une partie de la théolo-gie moderne. D’autre part, il y a ‘l’herméneutique de la réforme’,du renouveau dans la continuité de l’unique sujet Église, que le Seig-neur nous a donné; c’est un sujet qui grandit dans le temps et qui

Le pape Jean XXIIIsigne la bulle de convo-cation du DeuxièmeConcile du Vatican, le25 décembre 1961.

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CNS photo from KNA

se développe, restant cependant toujours le même, l’unique sujetdu Peuple de Dieu en marche.

Le pape a conclu ainsi : « C’est précisément dans ce contextede continuité et de rupture à divers niveaux que se situe la naturemême de la véritable réforme. »

On dit souvent que certaines réformes ou propositions au seinde l’Église sont conformes à « l’esprit de Vatican II », affirmationqui peut s’appliquer ou non à certaines questions particulières.Toutefois, il est absolument vrai que l’Esprit Saint était à l’œuvreau Concile et qu’il a servi de guide et d’inspiration à la rédactionminutieuse des 16 documents qui ont suivi. Ceux-ci contien-nent l’héritage durable et qui attend nos prières, notre étude etnotre réflexion. Nous devons les lire, non pas chacun pour lui-même, mais dans leur ensemble.

En abordant les enseignements du Concile, il faut tenircompte du fait que Vatican II a eu surtout comme objectif l’as-pect pastoral de l’Église, et que chaque document prend une in-tonation pastorale visant à nourrir les âmes. Le Concile a voulus’ouvrir aux autres confessions chrétiennes, ainsi qu’aux fois vi-vantes et même au monde entier.

Même si aucun dogme n’a été décrété, le Concile a émis unenseignement contraignant concernant de nombreuses expres-sions du magistère ordinaire, c’est-à-dire l’enseignement d’au-

torité des évêques en communion avec le pape. C’est pourquoile Concile est si important et qu’on doit en tenir compte.

LE CATÉCHISME, UN FRUIT DU CONCILEBien que le Concile Vatican II ait produit beaucoup de fruits, ilse peut que le plus important d’entre eux se trouve le Catéchisme

de l’Église catholique. Ce document, que Jean-Paul II a appelé« la norme la plus sûre de l’enseignement de la foi », se rapporteà Vatican II sous plusieurs aspects — tant symboliques qu’in-trinsèques. Promulgué il y a 20 ans, le 11 Octobre 1992 — 30ans après l’ouverture du Concile — il constitue également l’undes points de référence de la présente Année de la Foi.

C’est au synode des évêques de 1985, convoqué pour célébrer« les grâces et les fruits spirituels de Vatican II », que les pèresdu synode ont d’abord exprimé le « désir que soit publié un ca-téchisme ou compendium de toute la doctrine concernant tantla foi que la morale ». Ils ont déclaré alors que la présentationde la doctrine soit à la fois biblique et liturgique. Étant donnétout ce qui c’était passé dans la foulée de Vatican II, les pères dusynode décidaient que le moment était venu de créer un som-maire de l’enseignement catholique de l’Église universelle.

Ainsi, le Catéchisme répond-il à l’œuvre du Concile Vatican IIet la complète-t-il. Il est le reflet du renouveau du Concile, y com-pris tous ses documents, qu’il cite abondamment. En même temps,le Catéchisme comprend des références à l’Ancien et au NouveauTestaments, ainsi qu’à d’autres grands conciles. Il souligne les vieset les enseignements des saints et saintes et des docteurs de l’Église.Bien qu’impressionnant au prime abord (l’édition française con-tenant près de 700 pages), le Catéchisme est ordonné avec soin et

accessible aux lecteurs moyens.Comme toute catéchèse, le Caté-

chisme traite des motifs d’espérerdans le Christ et de récupérer un sen-timent de « joie » dans le fait d’êtrechrétien catholique. Il permet auxgens d’établir une relation personne-lle avec Jésus Christ et son enseigne-ment dans et par sa vivante Église.

En promulguant l’Année de la Foiqui débutera le 11 octobre prochain,le pape Benoît écrivait : « tous peu-vent trouver dans le Catéchisme del’Église catholique une aide pré-cieuse et indispensable. Il constitueun des fruits les plus importants duConcile Vatican II. (…) C’est juste-ment sur cet horizon que l’Année dela foi devra exprimer un engagementgénéral pour la redécouverte et l’é-tude des contenus fondamentaux de

la foi qui trouvent dans le Catéchisme de l’Église catholique leursynthèse systématique et organique. »

L’Année de la foi constituera une grande grâce pour toute l’Égliseet elle aidera chaque membre de l’Église soit à redécouvrir ou à dé-couvrir pour la première fois comment le Concile Vatican II a cher-ché à rendre les vénérables enseignements de l’Église plus accessibleset plus significatifs dans un monde enclin au changement rapide.♦

MGR PETER J. VAGHI, P.D. prêtre de l’Archidiocèse de Washingtonest membre du Conseil Potomac 433 et Chevalier de Colomb de troi-sième génération. Il est l'auteur d’un ouvrage en quatre tomes, intituléPillars of Faith (Piliers de la Foi) et publié chez Ave Maria Press.

L’abbé Joseph Ratzinger, à droite, s’entretient avec un prélat non identifiédans cette photo de 1962, durant le Deuxième Concile du Vatican. Lefutur pape Benoît XVI participait aux quatre sessions du concile à titrede théologien-consulteur du cardinal allemand Joseph Frings, de Cologne.

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CNS photo/Nancy Phelan Wiechec —

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Les miracles attribués à son intercession abondent : un garçon aété guéri d’une perte d’ouïe de 65 pour cent; un homme a défié

les médecins en marchant à la suite d’un accident subi à la colonnevertébrale; un travailleur en structure d’acier est tombé de deux étages— perdant 16 vertèbres et se fracturant des côtes et le crâne — s’enest réchappé, a pu marcher de nouveau et raconter sa mésaventure.

La bienheureuse Katéri Tekakwitha, la Mohawk du 17e siècle qui,malgré la résistance, a voué sa vie à l’Évangile, et à qui sont attribuéesles réponses à d’innombrables prières. Parmi les histoires récentes,on retrouve celle de la guérison d’un enfant atteint de fasciite nécro-sante (dite « infection à bactérie mangeuse de chair ») qui été déclaréemiraculeuse par le Vatican, ouvrant ainsi la voie à la canonisation dela bienheureuse Katéri si longtemps attendue et qui sera célébrée lemois prochain, à Rome.

Au fur et à mesure que le jour approche, les catholiques d’à traversl’Amérique du Nord sont en fête et planifient des pèlerinages envue d’être témoins de ce fait historique — la première sainte au-tochtone nord-américaine. Sans doute qu’il n’y en a pas de plus en-thousiasmés et reconnaissants que les quelque 600 000 autochtones,représentant plus de 300 tribus et nations, qui sont membres del’Église catholique.

La bienheureuse Katéri, connue sous le vocable de « Lys des Ag-niers » est née en 1656, d’une mère algonquine chrétienne et d’unpère iroquois, dans un village mohawk dans le village iroquois d’Os-sernenon, (aujourd’hui appelé Auriesville, New York). Quand elleeut quatre ans, une épidémie de variole emportait ses parents et lapetite fut atteinte d’une vision diminuée, d’une santé affaiblie et decicatrices de variole.

Élevée par son oncle à Caughnawaga, (près de la ville de Fonda,N. Y.), Katéri fut inspirée par des missionnaires jésuites d’étudier lecatholicisme en secret à l’âge de 18 ans. Elle continuait de remplirses tâches domestiques, mais au grand mécontentement de son oncle,résistait aux offres de mariage. Deux ans plus tard, lors de son bap-tême, sa famille et le village l’ostracisaient, la ridiculisaient, la calom-niaient et la menaçaient de mort.

En 1677, Katéri s’enfuit à la mission St-François-Xavier du Sault,une mission jésuite située au Québec, portant un mot du jésuite deson village livrant ce message : « Je vous envoie un trésor. Sauvegar-

dez-le bien. » Là, parmi des amis chrétiens, elle mènera une vie deprière, d’amour de l’Eucharistie, de dévotion envers la chasteté etd’intenses pratiques pénitentielles. Elle enseignera des prières aux en-fants, fabriquera des croix de bois qu’elle plantera dans la forêt, tra-vaillera auprès des malades et des personnes âgées et participera àl’Eucharistie quotidienne. En 1679, elle prononcera un vœu de vir-ginité perpétuelle — en suppléance de la fondation de sa proprecommunauté religieuse, demande qui lui aura été refusée à elle et sescompagnes.

Après des années de piètre santé, Katéri est à l’âge de 24 ans, aprèsavoir murmuré ses dernières paroles : « Jésus, je t’aime. » Ses restesreposent à Kahnawake, près de Montréal.

On rapporte que ses cicatrices de variole ont disparu après sa mortet qu’elle est apparue à son amie Anastasie, entre autres, portant unmessage : « La croix fut la gloire de ma vie et la gloire de ma mort,et je veux que ce soit la tienne. »

La cause de canonisation de Katéri a été instruite en 1932, aprèsplus d’un siècle de supplications de la part de catholiques qui luiétaient dévoués. Le pape Pie XII la déclarait vénérable en 1943, et lepape Jean-Paul II l’a béatifiée en juin 1980.

Finalement, le pape Benoît XVI signait le décret nécessaire poursa canonisation en décembre dernier.

« C’est une vision qui se réalise pour beaucoup de catholiques au-tochtones, ceux qui en sont arrivés à la connaître et à l’aimer, » affir-mait sœur Katéri Mitchell, une sœur de Sainte-Anne et directricegénérale de la Conférence Tekakwitha, organisme qui fait la promo-tion de l’évangélisation des catholiques d’origine des États-Unis et duCanada. « Sans aucun doute que le don de la foi en sera réaffirmé etréveillé chez un grand nombre de nos autochtones. L’esprit de Katéripersévérera encore plus profondément au sein de notre peuple. »

Porteurs d’histoires d’espoir inspirées par la canonisation, plus de800 personnes se sont réunies en juillet dernier, dans la région de sanaissance, dans le nord de l’état de New York, à l’occasion de la 73eConférence Tekakwitha annuelle. L’événement de cinq jours fut rem-pli des sonorités des instruments autochtones traditionnels d’Amé-rique; le parfum de la fumée de foins d’odeur, et les spectacles dedanse, de costumes traditionnels et des légumes fraîchement récoltés,le tout entremêlé de rites catholiques.

Un lys pour toutes les nationsLes catholiques célèbrent la bienheureuse Katéri Tekakwitha qui, bientôt, deviendra la premièresainte autochtone d’Amérique du Nord

par Angela Cave

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CNS photo/Bob Roller

La canonisation de la bienheureuse Katéri se présente comme unesource d’assertion d’un groupe de fidèles qui comprend de petitesportions tant de l’Église catholique et la population des États-Unis.Les autochtones américains accusent de sérieux indices de pauvreté,de dépendance et de dépression, ainsi que des générations de luttesd’identité enracinées dans l’oppression et les préjugés qui trouventleur origine dans l’époque coloniale. Beaucoup des plus de 500 tribusdu pays ont progressivement perdu leurs langues et leurs traditions,par suite des réserves et des pensionnats imposés par les gouverne-ments, tandis que beaucoup de religions autochtones étaient sup-primées jusqu’à la fin des années 1970.

ESPOIR ET GUÉRISON POUR LES AUTOCHTONES AMÉRICAINSAprès la mort de Katéri, en 1680, la terre de sa tombe a servi à guérirhumains et animaux. Les croyants actuels prient le plus souvent pourdes causes moins tangibles, comme la fin d’abus de substances toxi-ques dans les réserves ou pour que les enfants autochtones obtiennentleurs diplômes et retrouvent la foi.

« Elle écoute, » affirme Christine Willow, membre de la tribu Nor-thern Arapaho de la Wind River Indian Reservation, de Ethete, auWyoming. Willow, qui a passé des années à s’inquiéter de ses troisenfants devenus adultes, croit que la bienheureuse Katéri a entenduses prières. « Mes deux filles sont mères de famille maintenant, etelles se dévouent vraiment à leurs enfants », a-t-elle noté.

Joan Staples-Baum, directrice du Tacoma Indian Center, de Ta-coma, dans l’état de Washington, et membre de la tribu White EarthChippewa, au Minnesota, croit que la canonisation « pourrait inau-gurer quelque chose de très important. Il est rare, remarque-t-il, queles gens qui se rendent dans les communautés autochtones améri-caines et y passent quelque temps n’arrivent pas à aimer les habitants.Ce pourrait être le déclenchement d’une grande guérison. »

Les autochtones du Canada, connus sous le nom de PremièresNations, célèbrent également la canonisation prochaine. Quelque25 pour cent de ces autochtones sont catholiques.

Bien que des préjugés persistent encore par rapport aux peuples

autochtones — certains Américains croient à tort que les habitantsoriginaux du pays n’existent plus — beaucoup d’autochtones pen-sent que la nouvelle concernant la bienheureuse Katéri constitue unpas vers la reconnaissance de leur présence tant dans les églises quesur la place publique.

« Cela signifie que nous sommes enfin reconnus par l’Église, parle pays et probablement par le monde », notait Staples-Baum qui serendra à Rome avec dix autres personnes de sa paroisse en octobre.« C’est la confirmation de notre existence comme peuple. »

La « Tekakwitha Conference » qui, à l’origine, s’adressait à ungroupe de membres du clergé au service des populations autochtonesfut ouverte aux laïques en 1980. Aujourd’hui, elle parraine quelque130 Cercles Katéri au sien de paroisses américaines qui rapportentque de plus en plus d’autochtones se tournent vers l’Église pour lesbaptêmes et les obsèques.

Mgr Paul Lenz, vice-postulateur de la cause de canonisation debienheureuse Katéri et directeur émérite du Bureau of Catholic In-dian Missions, notait que la nouvelle de la canonisation inaugureraitun renouveau de foi parmi les catholiques autochtones.

« Ils se rendront compte de qui elle est et de ce qui lui est arrivé, »soulignait Mgr Lenz. « Elle fut un si bon exemple de la volonté d’ai-mer Jésus et du désir de se rendre au ciel. »

Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, est membre dela Prairie Band de la Potawatomi Nation et président du sous-comitédes évêques des États-Unis pour les Affaires autochtones américaines.Il se rappelle avoir abordé l’histoire de Katéri à l’école primaire ca-tholique, alors qu’on l’appelait toujours « Vénérable ».

« Je remercie profondément le Seigneur de nous avoir donné unmiracle pour manifester son authenticité, » a remarqué Mgr Chaput,l’un des trois évêques autochtones américains. Il a noté que les plusgrands défis que les autochtones catholiques ont à relever aujourd’huiimpliquent les mêmes forces séculières que doivent affronter les au-tres catholiques américains.

« Je ne crois pas qu’il soit plus difficile d’être autochtone et catho-lique que d’être Américain et catholique, » a-t-il ajouté.

Beaucoup d’Americains autochtones catholiques avouent qu’ilsportent un fardeau supplémentaire, puisqu’ils doivent trouver l’é-quilibre entre la foi catholique et les cultures tribales qui souventadoptent leurs propres croyances spirituelles.

« C’est un problème que nous devons tous résoudre, » a avouéMgr Chaput. « Mais la bienheureuse Katéri accordait la priorité à safoi catholique, a-t-il ajouté, et cela ne la rendait pas moins autoch-tone. »

La canonisation de Katéri, a dit Mgr Chaput, a le potentiel de ra-llumer la foi chez les autochtones américains. Mais, en même temps,il est plus facile de parler des saints que d’en devenir un. »

« Être chrétien entraîne qu’on soit une personne d’espérance, »poursuivait Mgr Chaput. « Suis-je trop optimiste? Je ne sais pas. Jecrois qu’il s’agit d’une question dont nous avons encore à trouver laréponse. »

Il est sûr d’une chose : il sera à Rome, le 21 octobre. « Je ne man-querais pas cet événement pour quoi que ce soit au monde, » a-t-ilaffirmé.♦

ANGELA CAVE fait partie de l’équipe de rédaction de The Evangelist,le journal du diocese d’Albany.

Mgr Paul Lenz, vice-postulateur de la cause de canonisation de la bienheu-reuse Katéri Tekakwitha et directeur émérite du Bureau des missions au-tochtones, près d’un tableau de celle qui sera bientôt canonisée.

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Photos by Glenn Davenport

DES CHEVALIERS ACCUEILLENT LEURS FRÈRES

AUTOCHTONES AMÉRICAINS

QUAND MICHAEL WITEK, du Conseil 616,de Memphis, au Tennessee, est décédé l’automnedernier, ses frères de conseil s’empressaient d’offrirleurs condoléances et leur soutien à sa veuve,Paula, une autochtone de la tribu des Cherokees.Les Chevaliers s’offraient même d’ouvrir la pro-cession funéraire.

« Ils étaient d’un soutien hors pair, a noté PaulaWitek. Je n’ai même pas eu à leur demander. »

Paula et Michael avaient prié pour la canoni-sation de Katéri tous les jours pendant près dedeux décennies. « Dans mon esprit, la boucle estbouclée, a observé Witek. Tant de prières sontexaucées. »

Lorsque des autochtones américains hésitent àfaire partie des Chevaliers, Witek les encourage às’ouvrir l’esprit. « Des deux côtés, on doit surmon-ter ses préjugés, a-t-elle noté. Je pense que la bien-heureuse [Katéri Tekakwitha] fait partie de lasolution, parce qu’elle plaît à tellement de gens.Elle peut vraiment servir de pont, tout comme ellel’a fait chez les tribus autochtones. »

Au moins sept conseils des Chevaliers de Co-lomb portent le nom de Bienheureuse Katéri Te-kakwitha, mais tous ne sont pas de cultureautochtone américaine. La tare associée parfois àColomb a, de fait, empêché beaucoup d’autoch-tones d’entrer dans l’Ordre.

Mais, le diacre Alfred « Bud » Jetty, ancien dé-puté d’état du Dakota du Sud, croit que la répu-tation et les bonnes œuvres des Chevaliersdevraient supplanter toute association négative.Membre de la tribu sioux de Spirit Lake, le diacreJetty a œuvré pendant des années en vue d'enarriver à une réconciliation entre les grands cou-rants de la société américaine et les autochtonesaméricains.

D’après l’expérience du diacre Jetty, les Che-valiers manifestent un grand respect pour les au-tochtones. « Je m’en rends compte par la façondont ils traitent les gens, » remarqua-t-il, en ajou-tant que l’Ordre a offert plus de 400 000$ pourun programme d’échange culturel entre les réser-ves du Dakota du Sud et les écoles publiques.

Quand il est devenu député d’état, en 1991, lediacre Jetty y a vu un signe que « la Chevalerieconstitue un organisme ouvert à tout le monde,peu importe votre race ou vos origines. »

— Angela Cave

(À partir du haut) : Un jeune Mohawkd’Akwesasne danse au cours d’un pow-wowdans le cadre de la 73e conférence annuelleà Auriesville, New York, lieu de naissance dela bienheureuse Katéri Tekakwitha.

Ci-dessus: Sous les yeux attentifs de lasœur Katéri Mitchell, directrice de la Con-férence Tekakwitha, et l’évêque de Syracuse,Robert J. Cunningham, Jake Finbonner,dont la guérison d’une maladie rare a étéattribuée à l’intercession de la BienheureuseKatéri fournissant ainsi le dernier miraclenécessaire à sa canonisation, remet une re-lique de la future sainte à une organisatricede la conférence de l’an prochain qui setiendra à El Paso, Au Texas.

En bas: Jerry McDonald, Mohawk d’A-wesasne, bat du tambour au cours d’unedanse ronde à la conférence.

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En novembre 1998, Patrick Matheny, de Coos Bay, dans l’O-regon, a reçu un colis de Fedex marqué « remettre en personne ».

Il a attendu quatre mois avant de prendre les substances mortellesque le colis contenait. Les médicaments étaient admis par la loiconformément à la loi que venait alors de voter l’État et intitulée« Loi sur mort dans la dignité », qui permet toujours que quelqu’unpuisse mettre un terme à sa vie en prenant ces capsules meurtrières.

Matheny, qui avait 43 ans au moment de sa mort, était quasiparalysé par la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et incapa-ble de s’administrer seul les barbituriques dans un mélange debreuvage au chocolat. Il a obtenu l’aide de son beau-frère, JoeHayes qui, selon les rapports, tenait le verre pendant que Ma-theny buvait à l’aide d’une paille. Les autorités ont conclu qu’iln’y avait aucune violation de la loi dans le cas de la mort de Ma-theny, bien qu’on se soit interrogé à savoir quelle part d’aidepouvait être accordée à quelqu’un qui s’administrait des médi-caments livrés sous ordonnance.

Bienvenue dans le monde du suicide assisté par un médecinet ses réalités troubles. En 1997, l’Oregon est devenu le premierétat à légaliser cette pratique. Son état voisin, le Washington,suivit l’exemple de l’Oregon en 2008. Le suicide assisté a alorsété autorisé au Montana, l’année suivante, par le recours à unjugement judiciaire. Et maintenant, les électeurs du Massachu-setts peuvent s’attendre à retrouver une demande semblable surleur bulletin de vote en novembre prochain.

Le sort et la mort de Matheny sont devenus assez bien connus,comme l’a signalé le journal The Oregonian et qu’a cité plus tardnombre de groupes. Quelque deux mois après la mort de Matheny,l’article de fond d’Erin Barnett a présenté l’évolution de son état d’es-prit au fur et à mesure que ses capacités physiques se détérioraient.

« Je crois vraiment que je peux encore faire quelque chose et avoirun but dans la vie », a remarqué Matheny dans l’article. « Alorsl’heure n’est pas encore arrivée, et je crois que j’attendrai simplementd’en ressentir l’appel intérieur — ou de ne pas le ressentir. »

Thinkstock

Alors que le suicide sur ordonnance de médecins est présenté comme « mesure de compassion », catholiques et autres personnes

témoignent de la véritable dignité de la vie.

par Justin Bell

Enjeux importantspour la vie au Massachusetts

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Mais à un autre moment, il a remarqué également : « C’est àpenser attendre trop longtemps qui me fait le plus peur. » Il com-prenait qu’il en arriverait probablement à un point où il ne luisera pas possible, physiquement, de prendre les médicaments,même si son esprit y était résolu.

LA SOI-DISANT MORT DANS LA DIGNITÉ Tout comme la législation du nord-ouest du Pacifique, La Loisur la mort dans la dignité du Massachusetts cherche à permettreaux gens, à partir de 18 ans, de s’administrer les médicamentsmortels. Cette permission est accordée après qu’un médecin trai-tant ou un médecin-conseil détermine que l’individu est atteintd’une maladie terminale qui, « suivant un jugement médical rai-sonnable, entraînera la mort dans les six prochains mois ».

Cette mesure exige que le processus soit « librement consentide la part de tous les participants » et que l’adulte ait « la capacitéde prendre des décisions quant à son bien-être. »

Prenant soin d’éviter le terme « suicide », la pétition par scru-tin stipule que le certificat de décès répertorie la maladie termi-nale comme la cause du décès. Au lieu du terme « suicideassisté », on a recours à l’expression « mettre fin à la vie du pa-tient de manière humaine et digne ». L’initiative énonce mêmeclairement que les actions posées conformément à la proposition« ne constitueront ni suicide, ni suicide assisté, ni euthanasie, nihomicide en vertu d’aucune loi criminelle du Commonwealth[du Massachusetts]. »

Les opposants à cette mesure ont beaucoup à lui reprocher.Dans une homélie sur vidéocassette distribuée aux paroisses

de l’Archidiocèse de Boston, le cardinal Seán O’Malley a noté :« Le projet de loi exige également que deux témoins attestent lacompétence du patient. Mais l’un des deux témoins peut êtreun parfait étranger, et l’autre l’héritier du malade. Alfred Hitch-cock pourrait faire des films avec ce genre de disposition. »

L’initiative d’un scrutin était menée par un groupe de 15 ci-toyens du Massachusetts qui comprend des membres actuels ouanciens de la faculté de médecine de l’université Harvard, l’U-nion des libertés civiles (ACLU) du Massachusetts et l’organismeCompassion and Choices. En 2003, Compassion and Choices de-venait le nouveau nom de deux groupes fusionnés, parmi les-quels la Hemlock Society USA, fondée en 1980.

L’idée que l’initiative d’un scrutin au Massachusetts n’est pastrès bien vue de M.C. Sullivan, infirmière, éthicienne et avocateemployée par Covenant Health Systems, fournisseur de soins desanté dont le siège est à Tewksbury, au Massachusetts.

« Il s’agit d’une initiative qui fut fondée par un groupe de gensqui poursuivent ces idées depuis un bon moment, note Sullivan.Les gens qui se rangent du côté de la « Mort dans la dignité »font partie d’un réseau national qui, depuis des décennies, tentede légaliser le suicide assisté. »

Sullivan fait partie des gens qui ne sont pas d’accord avec cettecollecte de quelque 80 000 signatures de citoyens visant à forcerla législature de l’état à prendre en compte la mesure proposée.Certaines plaintes ont été enregistrées voulant que la propagandeassociée à la collecte eût recours à des expressions ambigüescomme « compatir avec les malades en phase terminale ».

« Certains signataires de ces pétitions déclarent qu’ils n’ont ja-

mais soupçonné qu’il s’agissait de suicide assisté. Elles croyaientvraiment qu’il s’agissait de compassion et de choix à l’article dela mort. Eh bien, c’est très différent du suicide, » a ajouté Sulli-van qui donne des conférences sur le suicide assisté d’un méde-cin et autres sujets connexes.

ESPOIR POUR LES MOURANTSPar opposition au point de vue répandu dans le monde entier quifavorise l’autonomie totale sur sa propre vie et sa propre mort s’af-fiche l’enseignement catholique concernant le caractère sacré dela vie. S’exprimant sur la question du suicide assisté, la Conférencedes évêques catholiques des États-Unis a publié une déclarationen juin 2011 intitulée : « Vivre chaque jour dans la dignité ».

En six pages, le document s’adresse à la menace continuellecontre la dignité humaine résultant de fausses notions de libertéet de compassion pour les malades et les mourants.

« Les gens qui demandent la mort sont vulnérables. Ils ontbesoin de soins et de protection. En leur offrant des médica-ments nocifs on leur propose non pas une victoire pour la li-berté, mais pour la pire forme de négligence. Un tel délaissementest d’autant plus irresponsable lorsque la société est de plus enplus consciente de l’abus des personnes âgées et autres formesde maltraitance et d’exploitation des personnes vulnérables, sou-tient la déclaration. L’idée selon laquelle assister à un suicide ma-nifeste de la compassion et élimine la souffrance est tout aussierronée. Elle élimine la personne et entraîne la souffrance deceux et celles qui sont délaissés — les familles et les amis éplorés,ainsi que d’autres personnes vulnérables que cet épisode auraitmenées à considérer que la mort est une échappatoire. »

Pourtant la déclaration des évêques ne se limite pas à dresserune liste de problèmes associés au suicide assisté d'un médecintel qu’il se pratique actuellement, telle la négligence à évaluer lamaladie mentale et le manque de rigueur dans l’examen des cir-constances entourant le choix que l’on fait de mourir selon laloi. Les évêques poursuivent plutôt en livrant un message d’es-pérance pratique et en démontrant que le respect de la vie n’exigepas que la vie soit prolongée par le recours à des traitements in-efficaces ou « indûment accablants ».

La déclaration note que les patients qui souffrent ne devraientpas se voir refuser les médicaments contre la douleur, même sil’on craint que certains effets secondaires puissent abréger la vie.« De fait, la douleur excessive peut abréger la vie, tandis que lessoins palliatifs efficaces peuvent améliorer la durée ainsi que laqualité de la vie de quelqu’un, affirme la déclaration. Les soinspalliatifs efficaces permettent également aux patients à s’occuperdes affaires qu’ils n’ont pas encore réglées, pour en arriver à unsentiment de paix avec Dieu, leurs êtres chers et leur propre vieintérieure. Personne ne devrait écarter ce moment sous prétextequ’il est inutile et insignifiant. »

L’abbé Roger Landry, curé de la paroisse St. Bernadette et au-mônier du Conseil Msgr. Jean Prevost 12380, de Fall River, auMassachusetts, note que les catholiques peuvent aider en commen-çant par prier et en s’occupant des personnes qui souffrent à la finde leurs vies. Les soins palliatifs et « l’accompagnement humainordinaire que tout le monde souhaite » deviennent un moyen be-aucoup plus efficace que d’essayer de « tuer un patient qui souffre

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en vue de mettre fin à ses souffrances », souligne-t-il. L’abbé Landry note que les catholiques, et notamment les

Chevaliers, se doivent « d’être au chevet de ces personnes, pourque les gens qui souffrent ne souffrent pas seuls ». Il insistait éga-lement pour dire que les personnes souffrantes ne devraient pascroire que leur mort constitue le meilleur moyen de dispenserleurs êtres chers de s’occuper d’eux.

« Nous devons être présents auprès d’eux et leur dire que« Nous sommes là tant que le Bon Dieu ne viendra pas vouschercher, » a conclu l’abbé Landry.

RÉPERCUSSIONS SUR LE PLAN NATIONALNombreux sont ceux qui croient que le Massachusetts a été ciblécomme état pivot en vue de favoriser la propagation du suicideassisté d’un médecin. Doté d’installations et de professionnelssur le plan médical, ainsi que d’institutions de hautes études, leMassachusetts a beaucoup d’influence sur le nord-est du pays etmême au-delà. Si l’état prend la direction du suicide assisté,d’autres états pourraient plus facilement y souscrire.

John M. Haas, président du National Catholic Bioethics Cen-ter (Centre national de bioéthique catholique), se souvient quelorsque la législation sur le suicide assisté d’un médecin a été en-térinée en Oregon, l’un des chefs de file de la campagne avaitdéclaré que les tenants du suicide assisté avaient le Massachusettscomme point de mire.

Hass a expliqué que si l’initiative passe au Massachusetts, ilserait plus difficile d’écarter comme marginales les activités lé-gislatives de l’Oregon. « C’est la région des États-Unis — l’Ore-gon — où la pratique religieuse est la plus faible, et voilà leMassachusetts, avec une population catholique énorme qui asoudaine y voit clair dans ce genre d’affaires », remarque Haas,membre du Conseil Mater Dei 3129, de Newton Square Park,en Pennsylvanie. « Alors quand ils réfléchissent sur ce genre d’af-faires sur le plan stratégique, ils prennent en compte toutes cesconsidérations. »

Le cardinal O’Malley s’est d’abord exprimé publiquement surcette question à l’occasion d’une « Messe rouge » en septembre

2011. « Nous espérons, souhaite le cardinal, que les citoyens duCommonwealth ne se laisseront pas séduire par les vocables« de dignité, de pitié, de compassion » auxquels on a recourspour dissimuler la brutalité pure et simple que constitue le gested'aider quelqu’un à se tuer, » note le cardinal.

Depuis lors, l’archidiocèse de Boston a lancé un site Internetconsacré à la question, comprenant une vidéo de l’homélie del’archevêque qui a circulé dans près de 300 paroisses au milieude février. D’autres mesures d’information sont prévues jusqu’auscrutin. Janet Benestad, directrice de la campagne éducative con-tre l’initiative, s’empresse de signaler que la situation ne devraitpas être vue du seul point de vue catholique. Beaucoup d’autrespersonnes de la communauté, y compris des groupes de citoyenset des défenseurs de droits des personnes handicapées, toutcomme des organismes médicaux, telle l’American Medical As-sociation et la Massachusetts Medical Society.

« Il importe également de tenir compte du fait que 25 étatsont déjà rejeté cette mesure depuis plusieurs années et pour denombreux motifs, signale Benestead. Ils n’en voulaient pas dansleurs états, et il est important que les gens du Massachusetts de-mandent pourquoi. »

Trois coalitions différentes du Massachusetts militent contrele putsch favorisant la légalisation du suicide assisté. Au sein deces groupes se trouve la Massachusetts Catholic Conference -MCC (Conférence catholique du Massachusetts) la branche desaffaires publiques des évêques représentant les quatre diocèsesde l’état. Parmi ses rôles importants, la MCC doit assurer laclarté de langage de la pétition.

« Il s’agit justement de voir à ce que la terminologie exprimeexactement ce dont il s’agit, à savoir que « Mourir dans la dig-nité » prescrit l’administration d’une dose de médicaments envue de mettre fin la vie d’une personne, » précise Peter McNulty,directeur adjoint du secteur politique et recherche de la MCCet membre du Conseil Dedham 234.

L’abbé Landry propose un plan en trois points pour aider lesconseils des Chevaliers de Colomb à collaborer au mouvement: prier, se renseigner sur les questions en litige et mobiliser lesmembres. Il ajoute que les Chevaliers de tout le pays peuventprier pour le Massachusetts et se mettre à l’œuvre au sein de leursétats pour qu’ils en arrivent à bâtir une culture qui « soutient lavie à ses extrêmes les plus vulnérables ».

« Les Chevaliers de Colomb se sont déjà distingués commechampions de la vie et protecteurs de nos frères et sœurs à naître,note l’abbé Landry. Mais, maintenant, ils sont appelés à devenirles défenseurs de nos frères et sœurs aînés dont les vies sont dé-valuées et menacées par le putsch favorisant l'administration dela mort sur ordonnance du médecin. »

Pour obtenir de la documentation de l’Archidiocèse de Bostonet de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, vi-siter les sites suicideisalwaysatragedy.org et usccb.org/toliveeach-day.♦

JUSTIN BELL, membre du Conseil de Denver (Colo.) 539, est jour-naliste au journal de l’archidiocèse de Boston, The Pilot, et correspon-dant pour le National Catholic Register. Actuellement, il habite ettravaille comme journaliste dans la région de Boston.

CNS photo/Gregory L. Tracy,

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Le cardinal Sean P. O’Malley prononce l’homélie dans la cathédrale HolyCross de Boston. Le cardinal O’Malley a vivement condamné une propositionvisant à légaliser le suicide assisté au Massachusetts.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

AP Photo/Paul Jasienski

Durant son enfance, la personne la plus inébranlableque Tom Coughlin ait jamais rencontrée n’était pas

l’intimidant du terrain de jeu, le p’tit malin de l’autobusd’écoliers ou certains de ses amis chamailleurs. Pas du tout.La personne que le jeune Coughlin respectait et craignaità la fois était une toute petite reli-gieuse de Saint-Joseph, stricte sansfaille en matière de discipline, dotéed’yeux clairs et pénétrants et uncœur grand comme le monde. Elles’appelait Sœur Rose Alice.

« Elle était la plus dure, la plus ra-pide, pouvait frapper une balle plusloin et avait la langue la mieux pen-due que quiconque », note Cough-lin.

À 66 ans, Coughlin sait un peu cequ’est la ténacité. En tant que sélec-tionneur des Giants de New York,Coughlin est un maître exigeant etminutieux reconnu pour sa compé-titivité enflammée, ayant mené sonéquipe à deux championnats duSuper Bowl au cours des cinq der-nières années.

Thomas Richard Coughlin étaitl’aîné de sept enfants qui ont grandià Waterloo, un village de 5 000 ha-bitants situé dans la région enchanteresse de Finger Lakesdans l’État de New York. Son père, Lou, travaillait dansun dépôt militaire. Sa mère, Betty, qui n’était pas catholi-que, se donnait beaucoup de peine pour voir à ce que sesenfants accomplissaient leurs obligations religieuses.

« En réalité, a remarqué Coughlin, ma mère était pluscatholique que quiconque. Chaque dimanche, elle voyaità ce que nous soyons habillés et prêts à partir pour lamesse. »

En tant qu’élève à l’école St. Mary de Waterloo, etcomme servant de messe à l’église St. Mary, Coughlin areçu une formation catholique solide sous la tutelle desSœurs of St. Joseph.

« Elles étaient totalement dévouées à Jésus Christ, la foicatholique et au bien-être de chacun et chacune de leursélèves », a rappelé Coughlin. « Celui que je suis devenuaujourd’hui est le résultat des valeurs que m’ont apprises

ces femmes remplies de foi qu’étaient les Sœurs de St. Jo-seph ».

Qui plus est, ces valeurs ont été les assises d’un mariagesolide dans la foi. Sa femme, Judy, et lui, compagnons declasse au secondaire, sont mariés depuis 46 ans. Ils ont

quatre enfants adultes et 10 petits-enfants.

La formation qu’a reçue Coughlinlui a appris les valeurs des sacre-ments et de la doctrine chrétienne.« Nous apprenions qu’il n’y avait pasd’actions sans conséquence, a-t-il re-marqué. En fin de compte, il existeun tribunal, un juge et un jury plusimportants. Je suis loin d’être par-fait, et ça a toujours été vital pourmoi d’être conscient du fait qu’on nepeut se cacher de Dieu. Être un fauxjeton ce n’est pas possible. »

Coughlin est devenu le premiersélectionneur de l’équipe d’expan-sion, les Jaguars de Jacksonville, etce, pendant huit ans, avant d’accep-ter d’être premier instructeur desGiants de New York, en 2008.

Tout au cours de ces péripéties, lafoi et les valeurs que Coughlin avaitapprises au cours de sa jeunesse ont

été mises en application durant sa carrière en football.« Jetez un coup d’œil dans le vestiaire. Il a inspiré chaque

joueur en particulier à jouer non seulement pour lui-même, mais pour toute l'équipe », notait le P.D.G. desGiants, Steve Tisch.

Faisant la rétrospective de sa vie et sa carrière, Coughlina affirmé qu’il aimerait qu’on se souvienne de lui commequelqu’un de « juste, ferme, honnête et exigeant ».

Révélant un cœur tendre sous un extérieur tenace, ilajoutait qu’il est surtout fier quand d’anciens joueurs re-viennent lui rendre visite. « Ils me remercient de les avoiraidés à arriver au sommet de leurs capacités, tant au jeuque dans la vie, avoue Coughlin. Ce sont des moments ex-ceptionnels. Homme à homme. Difficile d'avoir mieux ».♦

WALLY CAREW, membre du Conseil 129 de Randolph, auMassachusetts.

La foi et le terrain de footballLe sélectionneur de l’équipe championne du dernier Super Bowl reconnaît que ses racines

catholiques y sont pour quelque chose s’il est devenu un bon dirigeant d’équipe

par Wally Carew

Le sélectionneur des Giants de New York, TomCoughlin tient le trophée Vince Lombardi, à lasuite du Super Bowl de la NFL, le 5 février2012, à Indianapolis.

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Le St. Joseph’s Youth Camp donne l’occasion aux jeunes de se déconnecter de la technologie et de se rebrancher entre eux

par J.D. Long-García

le véritable

réseau social

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LOWER LEFT: Photo by J.D. Long-García — OTHER: Photos by Amy Vogelsang

Pas de télé. Pas de « cells ». Pas de jeux videos … Hallucinant.

Chose étonnante! C'est ainsi que décrivaient leur expérienced’une semaine bien campée les enfants qui en avaient fait l’expé-rience d’une semaine, parmi les pins à quelque 48 km au sud deFlagstaff en Arizona.

Les Chevaliers de Colomb sont devenus responsables du camp en1950 et, pour tout dire, ils désirent que des enfants puissent vivre« l’expérience traditionnelle d’une colonie de vacances ». Du moins,c’est ce qu’en dit Rick Large II, président du conseil d’administrationet membre du Conseil Father Salinas 11536, de Mesa. Pour la pre-mière fois depuis des années, le camp, à but non lucratif, était rempliau maximum de sa capacité toutes les semaines de juillet — c’est-à-dire quelque 80 campeurs par semaine, sans compter les moniteurset autres membres du personnel.

« C’est une colonie traditionnelle, avec feu de joie, chevaux, etrempli d’air frais, » a remarqué Large, qui s’est épris du site St. Joseph

dès se première visite. Il notait que la colonie ne selimite pas

aux catholiques, et encoremoins aux gens en moyens. Comme président du conseil, il voit àassurer que des enfants de tout milieu économique puissent fairel’expérience de la colonie — y compris les enfants sans gîte.

Cette année, un des campeurs s’est présenté avec les orteils qui sepointaient au bout de ses espadrilles. Quelle que soit leur vie fami-liale, tous les campeurs sont traités sur un pied d’égalité.

ATTRAPER LA FIÈVRE DE LA COLONIEDurant la troisième semaine de juillet, les parents faisaient la queueà l’église Our Lady of Mount Carmel de Tempe, dans la banlieuede Phoenix. C’était le premier jour de la troisième session de la co-lonie, cette année. Le thermomètre touchait près de 38°C et cer-tains enfants — âgés de 8 à 12 ans — faisaient la moue. La plupart

restaient dans leur coin. Par contre, les moniteurs, de jeunes bénévoles qui accompagnent

les campeurs au cours de la semaine arboraient de larges sourires. Ilssavaient à quel point les enfants changeraient d’humeur durant leurexpérience d’une semaine et se délectaient presque les attitudes né-gatives des premiers moments. Les enfants avaient leurs doutes. Unesemaine? En pleine forêt? Vraiment?

Une fois montés dans l’autobus, les gestes de félicitations abon-daient. L’esprit de fête s’est poursuivi lorsque les campeurs furentdescendus de l’autobus deux heures et demie plus tard. Le tempsétait plus frais de 14 °C, la colonie étant située à 2 164 m au-dessusdu niveau de la mer.

Après une série de jeux pour briser la glace, les membres du per-sonnel ont présenté une saynète en guise de présentation des règle-ments. Ils insistaient autant sur l’effet destructeur du langage négatifque sur le danger des incendies en forêt. Aussi, aucun détritus. Et lessucreries sont interdites dans les chalets.

« Pensez-vous qu’il soit bon pour les suisses de manger des quilles? »demande Alyssa Fresh, une collégienne membre du personnel.

« NON! », répondent en chœur les 82 campeurs.« Et voilà pourquoi nous ne pouvons pas manger

de friandises dans les chalets, » reprend Alyssa Fresh,d’un ton taquin.

La jeune Fresh vient d’une famille nombreuse deLake Havasu, en Arizona, et est d’abord venuecomme campeuse en 2006, grâce à des bienfaiteurs.Elle était parmi 12 membres du personnel animé parle directeur de la colonie, Brian Byrnes, membre duConseil St. Anthony of Padua 9838, de Wickenburgh,en Arizona. Le personnel travaille aux côtés d’une tren-taine de moniteurs adolescents qui voient à ce que lescampeurs reçoivent toute l’attention dont ils ont besoin.

Les 12 chalets dont est pourvue la colonie accueillentles jeunes selon le sexe. Le règlement de la colonie voit àce que les garçons ne s’introduisent pas dans les chaletsde filles, et inversement. « Les gars sont « bleus », les fillessont « roses ». Ne faites pas de violet », explique le direc-teur Large, président du bureau de direction. « Alors, tout

est assez clair. Personne ne manque au règlement, parce que personnene veut être renvoyé à la maison. »

Les cellulaires sont également interdits. Durant une des semaines,les membres du personnel ont confisqué 12 téléphones.

La deuxième journée du séjour, les membres du personnel faisaientun tour du propriétaire aux jeunes. Rendus à la bordure de la pro-priété, les membres du personnel, Wren Lapansky et Emily Wilsonont raconté des histoires effrayantes, profitant de l’ambiance propiceau style poétique. Les histoires font en sorte que les jeunes se sou-viennent d’où il est permis d’aller et d’où c’est interdit.

Il y a des bûcherons d’enterrés ici, et c’est donc une terre hantée, évi-demment. Et vous ne voudriez pas passer quelque temps avec des fantô-mes, alors il faut éviter cet endroit. (…) Autrefois ici il y avait un pontde troll. C’est-à-dire jusqu’au jour où le troll l’a détruit. Alors vous nevoudriez pas vous faire manger par le troll. (…) Sans compter qu’il y aaussi des nounours assassins aux yeux rouges — il faudrait les éviter éga-lement, parce qu’ils nous causent toujours des ennuis.

Pendant que le groupe faisait le tour de la propriété de 77 m2, les

Ci-contre: À l’une ou l’autre semaine de juillet, quelque 80 campeurset 10 moniteurs se rencontraient au St. Joseph’s Youth Camp dans lenord de l’Arizona. La colonie de vacances, soutenue par les Chevaliersde Colomb, constitue un endroit où les jeunes peuvent nouer des amitiésqui durent.

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jeunes se demandaient entre eux s’ils croyaient l’histoire du troll. « Jene sais pas, dit l’un d’entre eux, c’est la première fois que je viensici. » Ce n’était que le jour deux, et les jeunes parlaient déjà de revenirl’année suivante.

De retour au mess, l’un des garçons s’agitait à la table de billard.« Hé! Baisse de ton, » lui lance Zach Crimmins, préposé au pro-gramme. Le campeur prête l’oreille et se calme sur-le-champ. Quiaurait cru que Crimmins était à St. Joseph pour la première fois.

« Dès mon arrivée ici, j’ai attrapé le « virus ». Je peux comprendrepourquoi d’autres membres du personnel reviennent ici pendant desannées et pourquoi ils estiment que c’est leur résidence secondaire, »

avoue-t-il.Crimmins, qui fait partie Corps d’entraînement des officiers de

réserve de l’armée de l’air des États-Unis à la North Arizona Univer-sity, partageait des connaissances de base en région sauvage. Son en-seignement comprenait une espèce de chasse au trésor à l’aide d’uneboussole. Même si l’activité était agréable, les jeunes se sont vite pen-chés sur une question beaucoup plus importante : « Qui est le plusgrand? » Et sans aucune précision, ils ont pris leurs mesures, commele font les garçons.

Au cours de la troisième semaine, Crimmins a avoué que la se-maine la plus dure avait été la « semaine des ados » — les sept joursdurant lesquels la colonie St. Joseph accueille les campeurs adoles-cents. Les jeunes arrivent de partout en Arizona et même de Cali-fornie, et ils ne s’entendent pas toujours, du moins pas au début.

Un des moniteurs, Timothy Ruane, a noté que le fait d’avoir pres-que le même âge que les campeurs avait été dur. Même si le fait d’êtreados eux-mêmes présente un défi pour certains moniteurs, il arrivepar contre qu’ils puissent en tirer des rapports plus directs avec lesados.

« M’y voilà maintenant et j’en suis heureux, » a conclu Ruane quiétait venu à la colonie il y a trois ans, grâce à une bourse des Cheva-liers de Colomb. Jusqu’à maintenant, il a avoué qu’il ne voulait paspartir de la colonie à la fin de l’été.

Quand se présentent des problèmes, les moniteurs les abordentde front, en se soutenant les uns les autres et en consultant les mem-bres du personnel.

Le directeur Byrnes a rappelé que, cet été, l’un des campeurs parmiles ados voulait rentrer chez lui au début de la semaine. Après avoir

passé un peu de temps avec l’ado, les membres du personnel se sontaperçus qu'un garçon de son chalet le harcelait — quelqu’un de sonvoisinage qu’il connaissait. L’équipe a pris quelques dispositions, dé-ménageant les jeunes dans des chalets différents. Et voilà. Le garçonest resté toute la semaine avec bonheur.

L’ART D’AMÉLIORER LA VIE« Moralement, il est important que ces jeunes viennent ici, » a avouéByrnes. « C’est peut-être la seule occasion qui leur permettra de de-meurer sur la bonne voie. »

Le seul fait d’être écouté et d’être respecté par leurs semblablestransforme les campeurs. Les jeunes s’amuseront à faire des cho-ses qu’ils n’ont jamais faites auparavant et qu’ils ne feront plusjamais.

À l’écurie, quelque vingt campeurs ont tenté leur chance enéquitation. Ils ont attaché leurs casques et attendu d’être appelésà leurs montures.

« Alors, passe la jambe au-dessus du cheval et place ton pieddans l’autre étrier, » indique l’instructeur à l’un des garçons.

« Pas capable, » réplique le garçon.« Ici, pas capable, ça n’existe pas, » crie l’instructeur en re-

tour. Et voilà que le garçon monte le cheval et fait une agré-able randonnée.

« Au début, il est difficile d’en arriver à faire s’exprimer lesjeunes timides, » note Will Giannola, le directeur adjoint.Membre du Conseil Blessed John Cardinal Newman 7513,de Flagstaff, Giannola est d’abord venu à St. Joseph il y a

15 ans, comme campeur. « À la fin de la semaine, [les enfantstimides] n’arrêtent pas de parler, » a-t-il précisé.

Les parents se rendent compte également des changements, d’a-près Large, le président du conseil. Certains parents lui avouent queleurs enfants reviennent convertis. En effet, depuis lors, ils mangentdes légumes.

« Quand les enfants repartent d’ici, je vous jure qu’ils repartentd’un endroit plus agréable que lorsqu’ils y sont arrivés, a assuréByrnes. Même les jeunes de bonnes familles ont besoin de ce genred’attention. »

Alexandria Saquella, récente diplômée de l’école secondaire étaitdu personnel comme chef monitrice. Chaque matin, elle rassemblaitles campeurs pour la levée du drapeau, le serment d’allégeance et laprière. Elle demandait également un bénévole pour diriger la prièreavant chaque repas. Campeurs et moniteurs de diverses traditionsreligieuses animaient la prière durant tout l’été.

« Mon travail ici m’a fait prendre conscience des talents de chefque j’ai, » a remarqué Saquella.

Il en va de même de plusieurs autres jeunes qui séjournent aucamp. En se voyant enlever leurs distractions technologiques, les jeu-nes sont obligés d’être attentifs à leurs copains. Ils en découvrent queleurs pairs sont beaucoup plus intéressants que leur iPod.

« Nous n’avons ni « cells » ni autre type de technologie, a noté Sa-quella. Nous nous en écartons et nous nous concentrons sur les re-lations. »

Et les amitiés qui en résultent ne seront jamais périmées.♦

J.D. LONG-GARCÍA est rédacteur du Catholic Sun, le journal du diocèsede Phoenix.

Photo by JD

. Long-García

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Rick Large II (ci-contre), président duconseil d’administration du St. JosephYouth Camp, s’entretient avec le parentd’un campeur à la paroisse Our Ladyof Mount Carmel, de Tempe, le 15 jui-llet. • La colonie offre des activités quecertains enfants n’ont jamais expéri-mentées jusque-là, telles que le tir àl’arc, le kayak et l’équitation. Les cam-peurs font également de l’artisanat aucours de la semaine, y compris la gra-vure de leurs « sobriquets de cam-peurs » sur leurs étiquettes de cuir.

BOTTOM LEFT: Photo by JD

. Long-García — OTHER: Photos by Amy Vogelsang

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LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE

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Le prix du Conseil ÉtoilePour l’exercice fraternel 2011-2012, untotal de 1079 conseils a mérité le Prix du conseilÉtoile, la plus haute distinction accordée auxconseils locaux.

ces conseils, sous la direction des grands cheva-liers ci-nommés ont mis en œuvre les programmesde bienfaisance et les programmes fraternels dans lecadre du programme « S’élever … en servant ». ilsont aussi réalisé leur objectif à atteindre en recrute-ment et assurance. chacun de ces conseils recevradu conseil suprême une plaque gravée pour recon-naître leurs réalisations.

De ces conseils, 362 ont mérité le prix du conseil« double étoile » pour avoir réalisé 100 % de leurobjectif à atteindre en matière d’assurance et 200 %de leur objectif à atteindre en matière de recrute-ment. les chiffres en rouge indiquent les conseilsqui ont mérité ce prix.

De plus, 3097 conseils ont mérité le Prix colom-bien pour l’excellence de leurs programmes; 2783conseils ont mérité le Prix de l’abbé McGivney pouravoir réalisé leur objectif à atteindre en matière derecrutement; et 2082 conseils ont mérité le Prix duFondateur pour avoir réalisé leur objectif à atteindreen matière d’assurance.

ALABAMA 764 Gregory D. Olsen 893 Wallace M. Sadler Jr. 5597 Terry C. Taylor 9676 Ronald E. Holmes 10903 Isaac N. Williams 11480 George C. Miller 12618 John M. Hahn Sr. 13085 William A. Giattina13152 John A. Bares 13163 Edward G. Ferniany 13174 Thomas M. Hayward13367 George T. Kruse 15247 Edward S. Zanaty Jr.

ALASKA 1760 Robert B. Tonkin

ALBERTA 6994 Kelly D. O’Hare 8470 Rick O. Finzel 10986 Ronald M. Starko 12353 Grant M. Mann 12658 Julien J. Bilodeau 14497 Aleksander A. Gurgul

ARIZONA 6848 Douglas K. Doonan 7114 Lawrence G. Costanzo 7306 Alfred S. Wims 7465 Joseph M. Danko 8305 Larry J. Lickfelt 8813 Jeffrey J. Wild 10062 Thomas Y. Kato 10799 Robert H. Bridges Jr.11738 Anthony A. Balestrieri 11855 William Barrett III12164 Larry F. Bleichroth12345 Mervyn R. Stuckey 12449 Nicola F. Gaudio 12696 Terry R. Lingrel 14121 Richard J. Sauerbrey14230 Robert McLaughlin14357 Christopher J. Hopkins 15001 Jim P. Doorley 15376 Peter B. Herra

ARKANSAS 5209 Johnny R. Wiedower 6419 Dennis L. Bosch 6609 Joseph D. Beffa 7258 Ronald L. Anderle 9777 Donald J. Chaffin 10208 David E. Johnston 12082 A. Lewis Germany Jr.12875 Philip A. Savage 14609 Raul Castilla 14619 Charles J. Digiacomo

CALIFORNIE 1658 Efren C. Ramos 1740 Kennith M. Hall 1920 Gregory L. Granja 2956 Edward D. Franger 3148 Richard B. Marciniak 3254 James L. Tiedeman 3523 Gilbert J. Rodriguez 3583 William E. Irwin 3629 Robert A. McNerney 3667 Jose A. Villaman 3773 Jeffrey S. Patino 4017 Eric M. Rosas 4060 Terry A. Gotowka 4229 Kenneth R. Arguelles 4588 Terry R. Lucchesi 4728 Ruperto P. Ubaldo 4901 James Diego Reed 4981 Robert H. Rolufs 5385 Abraham James 6043 Timothy B. Tuttle 6922 Norv B. Latreille 6965 Robert S. Rebollar 7164 Patrick D. Embody 7268 Timothy J. Wade 7663 Richard J. Trevors 7683 Robert O. Brown 7987 Michael J. Queenan 8879 Andrew J. Ganse 9206 Richard R. Esposito 9530 Tony H. Lomas 9667 Thomas C. Leeman Jr. 9679 James M. Figueredo 9710 Mark A. Rahall 9740 John K. Springer 10512 John C. Clark Sr.

10667 Troy A. Asher 10802 Frank X. Tooker 10948 Theodore J. Cordano11829 John J. Corcoran 12587 Armando R. Vasquez 12853 Toby E. Laufer 13111 Anthony Gonzalez 13124 Kevin B. Casey 13179 Howard W. Tank 13195 Jose V. Alas 13311 Gregory A. Hastings13899 Kenneth J. Landoline14007 Raymond J. Forgette14158 Richard M. Stuart 14292 Rudy A. Bravo 14541 Robert M. Tierney 14550 Rodolfo Torres Sr. 14554 Steve A. Aquilino 14581 William F. Lichtenstein14818 Eduardo I. Palomar 14927 Edgar Antonin M. Sipin15034 Carlito P. Dimla 15076 Frank T. Morrall 15242 Peter J. Nelson

CAROLINE DU NORD 1074 Kenneth R. O’Leary Sr. 3303 Leo Minervini Jr. 4600 Jay W. Van Hoose 4660 Wayne J. Kleven 5487 Alan J. Wesenberg 6451 Richard E. Angell 7232 William E. Lenz 9709 Kent D. Siefkes 10504 Joseph A. Michalski10505 Paul B. Sparrow 10852 Charles R. Elgin 11101 Walter A. Kulla Jr. 11102 Jeff B. Mathews 11234 Vincent J. Govan 13812 Ray C. Anderson 15085 Stanley F. Finn 15250 Robert J. Hambly Jr.

CAROLINE DU SUD 1668 Richard A. Cortese 3067 Colin S. Peterson 5026 Terry P. Buquet 5086 Albert J. Cieslak Jr. 6756 Billy P. Rife Jr. 7062 Sherrill E. Wilcox 7122 Leonard A. Recchia 8123 James E. Gunter 8295 Richard A. Heithaus 8790 Gary E. Marshall 8900 Alphonso McCutchen Sr. 9184 William H. Larkin 9672 Leonard M. Williams10819 John M. Macioce 11991 Russ E. Whited 13112 Gary L. Bays 14475 Frederick J. Kellisch 14892 Joseph A. Kinney15223 John J. O’Neil

COLOMBIE-BRITANNIQUE 5282 Ely G. Abecia 6767 Zoltan Louis Vertes 6855 Edgar C. Ursua 8394 Harold T. Francis 9125 Priscilo Tetangco 10681 Peter R. Sobrinho 14652 Denis F. Faucher

COLORADO 3434 Anthony A. Cisneros II 4732 Franklin C. Zadel 5757 Jeffrey C. Cole 7880 Leonard M. Bertagnolli 8909 Alex R. Onda 10205 Leonard V. Micek 10937 Paul Sciera 10961 Philip T. Georgen 11730 Kerry W. White 12020 Clyde R. Labriola 12228 Robert J. Knapp

12335 Oscar T. Valdez Jr. 12392 Joseph G. Leyba 12720 Arthur Padilla 12979 Eric Scott Ditch 13131 William H. Remy 13221 Randolph J. Stimac 14398 Martin J. Mohr 14688 Brian J. Wallace 14898 Richard J. Chopyak

CONNECTICUT 6 Anthony C. Gumkowski 7 John R. Mcnickle 11 Jaime Morales 48 Robert L. Nelson Jr. 1090 James C. Lajewski 1253 Stephen D. Haywood 2336 Carl T. Holte 3037 Dennis S. Costello 6376 Peter J. Dlubac 7738 Neil S. Miller 10705 William J. Long 11010 Eufemio Vasquez 11913 Craig A. Worster 13424 Mark J. Greene 14216 Richard L. Youmans 14546 Joseph A. Settanni 14664 Michael A. De Gregorio

DAKOTA DU NORD 6465 Brian D. Heger

DAKOTA DU SUD 5029 Patrick J. Powers

DELAWARE 7297 Dennis A. Huss

DISTRICT DE COLUMBIA 433 Brandon J. Brown 9386 Byron A. Wilson 11302 Otto E. Heck

FLORIDE 1726 Cesar A. Armstrong 1895 Roy D. Gorski 1951 Harold E. Kelly 2075 Michael P. Gizewski 5150 Kenneth A. Polster 6265 William A. Gamble 7091 Steven D. Siesel 7109 Kenneth E. Seguin Sr. 7380 Glen A. Borges 8838 Mitchell S. Kraft 9720 Edward C. Barthle 10055 Sebastian P. Almazan10157 Thomas V. Doyle 10201 Jean Pierre Chacon10626 Robert A. Petrelli 10850 Stephen D. Kerlin 11036 Ramon Balderas 11046 Charles P. Vincent 11079 Joseph A. Irene 11177 William P. Collins 11226 Robert E. Smith 11497 Dan K. Mc Kinnon 11673 Richard T. Brown 11830 Michael J. Kujawa 12155 Thomas C. Mullally 12178 Neil B. Frost 12196 George A. Wahl 12306 Kenneth W. Turcotte12664 Francis W. Durnin Sr.12873 Robert E. McKeen 13018 Stephen G. Florio 13118 Peter Siano 13153 Thomas J. Burger 13240 Peter P. Capece 13277 Ronald F. Wright 13307 Ronald F. Kosey 13657 William R. Teska 13676 Richard L. Mills 13907 Roger D. Lynn 13996 Thomas J. Stewart 14132 Richard C. Mendoza 14202 Walter R. Howell Jr.14203 Gerald H. Tegler 14222 Francis J. Burke III

14456 Wayne D. Clegg 14485 Dana H. Rossignol 14573 Gerald F. Grillo 14697 Ernest M. Mitchell 14717 John A. Harrison 14848 Matthew A. Kuschel 14998 Humberto Duarte 15007 Phillip M. Keane 15132 Ben Parker 15154 Donald F. Kosling 15224 Rafael Acosta 15225 John T. Conroy 15332 David E. Altwies 15357 Richard M. Gerst

GÉORGIE 1939 Anthony M. Albenze 4410 William P. Adams 5484 Karl L. Stevens 6517 David Labbe 6532 Thomas A. Albers 7923 Hubert J. Gardiner 8376 Gary E. Sherman 8731 Richard A. Parcels Jr. 9792 Richard A. Kennel 9923 Christopher M. Werner10355 Robert L. Hudson 10362 Daniel B. Carfang 10632 William D. Leach 10633 Richard J. Ooten 11402 Stanley Wasowski 11676 Paul A. Sherman 12126 David C. Pierman 12287 James R. Tegl 12905 David C. Swint 12942 Curtis Weeks 13204 Richard M. Kobylski13217 Robert M. Muniz 13808 James C. Collins 14122 Michael T. Basak 14348 William L. Bapst Jr.14425 Richard L. Allman 15238 Kenneth J. Rovneyko15305 Michael R. Williams

IDAHO 1389 Tsg Gregory V. Nau 1397 Jeffrey M. Finken 2014 Donald J. Behrendt 8283 John S. Williams 12172 James Arnold Van Dinter 15304 Stacy D. Carhart

ILLINOIS 658 Glenn A. Wells 716 Stephen P. Bein 1077 James S. Hauert 1555 David C. Harms 3738 Richard L. Vath 3800 James L. Schreiner 4024 Matthew F. Piescinski 4849 Ty Simmons 5572 Jacob E. Nice 5918 Darren J. Di Maria 6964 Laurence F. Bretz 6985 Monty R. Murphy 7527 James R. Glennon 7694 James E. Kasarda 8021 Steven F. Schutz 8365 Robert J. Tretina 9266 Joseph A. Willis 9689 Mark G. Brinkman 9893 Ronald L. Metty 10276 Justin M. Weiler 11100 Richard L. Mette 11112 Kenneth M. King 11223 James A. Mack 11666 William J. Byrne Jr.11874 M. Tod Melton 12801 Corey C. Schoenherr12863 Rodney B. Lechwar 13103 Scott M. Wiesbrook 13123 Clark E. Farrell 13197 James R. Zinck 13448 Thaddeus Z. Nowokunski 13476 Clarence J. Gburek 14171 Thomas J. Casey 14463 Robert E. Skidmore Sr.

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LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE

S E P T E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

9468 Lino R. Garcia 9591 Cesar D. Tongco 9934 Edgar H. Raquinel 10103 Harry S. Brill 10227 Alex Tomagan Balmadrid 10399 Ernesto Briz Taduran 10438 Amado V. Alcantara 10550 Marcial R. Garcia Jr.10582 Rufino C. Dela Cruz10639 Ricardo B. Jose 10734 Rolando M. Sebastian10735 Roberto M. Santos 10737 Edgardo S. Felipe 10738 Manuel P. Soriano 10971 Jerry N. Lucena 11183 Leon B. Apostol 11289 Antonio C. Paragas 11519 Nelson B. De Castro11765 Ruperto Q. Meneses11791 Isagani M. Cortes 11847 Frichard D. Policarpio 11931 Fernando S. Timbang11953 Pablo L. Gabrinao 11971 John N. Nadua 11996 Atanacio I. Gutierrez 12051 Manolito S. Reyes 12125 Ernesto D. Lunaria 12308 Gregorio S. Tumbagahon 12370 Bienvendo B. Nilo 12513 Mauro C. Engracial 12549 Tomas A. Moreno Sr. 12625 Julito B. Eleazar 12762 Alvin Dino Firme 12770 Marvin Pimentel 12810 Lowel F. Fiestada 12890 Reynaldo A. Sulit 12908 Narciso I. Dela Cruz13213 Francisco Carlos Jr.13548 Norberto C. Crisostomo 13668 Ignacio S. Garing 13722 Julian R. Prima 13725 Jose M. Concha 13774 Restituto P. Yalung13776 Rodrigo B. Miclat 13919 Ruben R. Cuevas 13949 Expedito G. Machado13985 Eduardo M. De Leon 14020 Virgilio Cesar T. Felicitas 14137 Rodelio P. Santos 14160 Alejandro R. Alcantara14381 Rudy R. Tejada 14405 Prudel C. Paredes 14467 Jose Berlin P. Manaloto14592 Edilberto A. Lina 14708 Carlito Sales Deguzman 14876 Benjamin L. Sampedro14904 Wilfrido A. Monzon15079 Mario U. Arevalo 15139 Oscar Cabrera Delez15370 Charlie Pangilinan Maghanoy 15387 Efren C. Clamor

MAINE11376 Robert Pelletier 12941 Denis J. Litalien 13861 Dennis J. Guay

MANITOBA 8221 Robert L. Toutant 10569 Gerald M. Pronyk

MARYLAND 1393 Patrick R. Hogan 2002 Anthony Vitelli 2203 Gerard M. Gager 2577 Joseph N. Massimini 2797 Terence P. Ryan 3489 Terrance F. Tinker Jr. 5058 William P. Snyder Sr. 5381 Christopher N. Agboli 7559 Nicholas J. Clemens 7870 Scott H. Holden

Mayormita 6603 Teotimo D. Minerales 6610 Ramon E. Principe 6876 Wilfredo L. Adorador 6960 Alberto J. Pajarito 6974 Herbert H. Mana Ay 7004 Alexander B. Bulahan 7658 Ernesto A. Ortiz 7824 Baltazar N. Rara 8167 Reynaldo M. Maceda 8202 Paciencio S. Bagotsay 8212 Ranulfo D. Lopez 8764 Gregorio J. Boyose 8945 Gualberto I. Jauculan Jr. 9063 Richard L. Murillo 9157 Ernesto T. Cubero 9566 Raul R. Nierra 9573 Roberto M. Sevilleno 9688 Jessie L. Ducusin 10481 Roberto S. Monleon 11031 Policarpio C. Maramba 11863 Leonardo Q. Cahanap12723 Brinance V. Gabriza13258 Dionesio B. Cutanda13546 Norberto L. Veringa13648 Feliciano F. Ababon Jr.13768 Felix R. Encarnado 13815 Rogelio S. Cabanlit13858 Samson F. Zate 13873 Roel C. Luna 13906 Blasito B. Baguio 14180 Adrian L. Nagac14672 Edmundo L. Saavedra14740 Nestor D. Fruto 14812 Julius C. Palomar 14971 Jonathan B. Balambao15004 Antonio Ganados15127 Reynaldo Sedayao Blanco 15409 Buaulio B. Rojonan Jr.15469 Eduardo D. Mesias

MINNESOTA 945 Randy Balausky 1540 Leslie R. Hendrickson 4174 Stephen D. House 4184 Karl F. F. Hendrickson 5569 Jeffrey R. Bunke 8253 Patrick K. Schommer 9905 Theodore S. Brausen10031 John G. Newman 10138 Arthur E. Roskowiak13529 Kenneth J. Heinen 14420 Edward O. Laleman 14574 Tommy M. Carey 14616 Kenneth C. Sinclair

MISSISSIPPI 848 Hollis L. Felts 4472 Rodney M. Malburg 6765 Gerald J. Michel 7087 Jimmie R. Hoda 7120 Fred W. Middleton 7915 Luis A. Ybarra 8912 Mark A. Grieser 10216 Dennis J. Antici 11934 Duane E. Stevens 11995 Charles J. Heim Sr. 15131 Guy J. Heying 15155 Jarrod M. Fetters 15382 James F. Ghents

MISSOURI 527 Jerome S. Maschler 979 Paul D. O’Brien 1061 Larry E. Grissum 1698 Robert D. Steinert 1893 Denis C. Boland 1896 Kevin J. Goth 2265 Gregory L. Elsey 2333 Robert J. Hermann 3511 Terry M. Sater

14562 David M. Prete 14795 Timothy J. Higgs 14825 Edgar A. Gonzalez 15168 Dennis J. Regan 15175 John C. Fruin 15296 Joseph M. Vaikutis 15422 David A. Jenkins

INDIANA 1014 Jeffry W. Young 1166 James T. Parsch II 4620 Roger A. Zellers 5929 Peter D. Gage 7555 James Cole 7839 Michael C. Tackett 8052 Joseph T. Hennekes Sr. 10811 James W. Premeske 11353 John L. Becker Jr. 12510 Edward L. De Witt 13142 Mark E. Michuda 13968 William R. McCullough 14449 Robert J. Evanich 14673 Thomas A. Quick 14895 Nicholas S. Jose Sr.

IOWA 644 Hugh F. O’Hagan 1305 James A. Weigand 2021 Dan Duitsman 2326 Steven C. Becker 3900 Donald D. Kenkel 4208 Brett S. Robinson 5389 Larry C. Henriksen 5660 Roger D. Cramer 7459 Roger E. Griffith 7896 John P. Roisen 8114 John T. Greubel 8592 Dick W. Danielson 8702 Nicholas J. Gannon 10761 Jacob L. Wetter 10864 Kevin M. Nulle 12334 Arthur G. Halstead 12422 Carson P. Luger 12432 Eric J. Schurr 12438 Thomas J. Danner 12674 Ted E. Cramer 12855 Patrick L. Vogt 13084 Jimmie L. Puck 13109 Martin J. De Decker13160 Jeffrey D. Klucinec14029 Terrence J. Smith 14267 Pedro A. Ceballos 14385 Paul G. Kaefring 14393 Phillip M. Grothus 14987 Eric L. Moellers 15060 Jeffrey A. Wellik 15254 James D. Carter

KANSAS 534 Jack W. Figgs 657 James L. Mees 727 Timothy L. Helmer 900 David A. Campbell 1370 Marcos Martinez Jr. 1832 Stuart J. Bachamp 2408 James C. Maurer 2608 Jose P. Hernandez 2609 Robert A. Popelka 3146 Thomas M. Phalen 4254 Timothy R. Bauer 4708 Robert J. Seghers 5328 Joshua D. Ebenkamp 6817 Lewis J. Scully 6984 Rocky Feltis 7426 Ernie E. Raugewitz 8196 Douglas E. Mergen 10407 Adam M. Lang 10834 Thomas E. Smith 10932 Scott T. Buescher 11661 Kelly G. Mages 11777 Lino S. Munoz 12546 Steven W. Kerr 12577 Joseph E. James 12932 John W. Schulz 13012 Galen D. Greenwood 13087 Matthew M. Deters 13354 Bradley G. Predmore14218 Daniel L. Culbertson15134 Sean M. Robinson

KENTUCKY 5453 Michael P. Madden 5634 Charles R. Costello 7831 Charles R. Buchanan Sr. 11132 George V. Hayden 12774 Joseph S. O’Bryan Sr.13053 Richard D. Scherrer13917 Gary C. Weil

LOUISIANIE 1286 Joseph P. Hebert 1437 Eric J. Snyder 2732 Joseph A. Rotolo Sr. 3012 Robert D. Kenvyn 3411 Douglas B. Kariker 3743 Samuel Mistretta 8342 Corey J. Orgeron 9240 Larry S. Fertitta 10645 Tyrone M. Stewart 12529 William R. Rossignol12906 Charles B. Foy 12989 David J. Guttierrez13425 Larry L. Jones 13632 Faustino S. Dalmau 14542 Tyrone L. Bufkin 14614 Stephen R. Peterson15133 Leslie T. Bascle

LUÇON 1000 Diosdado A. Sapo 3696 Candelario F. Suase 3710 Mario E. Mangulabnan 3887 Reynaldo B. Gonzales 3939 Rolando A. Bago 4278 Benedicto T. Tiotuico 4317 Wilfredo M. Robles 4610 James L. Layaoen 4640 Jesus T. Antonio 5234 Francis B. Duque 5377 Benito U. Romena 5507 Julio V. Romabiles 5576 Francisco P. Ganzon 5622 Arfelcris A. Tapalla 5681 Ricardo G. Pena 5773 Manuel M. Salazar 5922 Raymundo C. Soliman Jr. 5996 Mariano T. Machacon 6060 Edgardo P. Ibay 6116 Romeo A. Cuesta 6122 Leandro Reyes Marquez Sr. 6185 Paquito A. Santos 6238 Gabriel Picasso M. Siapno 6259 Tagumpay P. Ramirez 6303 Ramel S. Villamil 6387 Ignacio M. Solitario 6502 Antonio D. Gener 6613 Manuel C. Santos 6681 Ponciano T. Ubaldo 6843 Jerome B. De Asis 7178 Nicanor M. Garcia Jr. 7286 Lope T. Trajeco Jr. 7400 Ronaldo L. Mendoza 7618 Reynaldo T. Santos 7631 Paul B. Dayao 7686 Jose B. Oyco 7844 Bernardino B. Cruz 7957 Teoeilo A. Samson 8210 Crispin C. Coronado 8219 Alvin C. Novicio 8447 Wilfredo A. Lavarias 8449 Quirino C. Macapallag 8693 Flavio Apilado Pacheco 8724 Reynaldo R. Santiago 8751 Jorge Gateria Telles Jr. 8754 Eduardo D. Torne 8996 Carlos C. Teodoro 9353 Ramon M. Cruz 9366 Sergio C. Dela Cruz 9414 Jose B. Corpuz 9440 Alfredo A. Balcora

8736 Joe L. Wenderoth 9258 Thomas A. Reumont 9302 Garry J. Selles 10885 John F. Winfrey 11106 Martin J. Foye 11341 Col Roy A. Harris 11552 Larry E. South 11618 Francis J. Stanitski11975 Jesse F. Stansbury 12524 Mark F. Metzler 12796 Michael R. Townsend13294 Ernest O. Tucker 14455 James H. Murry 14612 John P. Maranto 14775 James C. McGrory 15297 John M. Kroschinsky Sr.

MASSACHUSETTS 63 Randy R. Bianchi 365 John L. Brouillard 1116 Robert W. Graham 1721 Gerard A. Leclair 3535 Robert P. White 3669 William C. Bouchard 5406 James J. J. Jones 9275 Robert J. Chevalier10698 Alfred E. Leblanc 11020 Alain S. Carpentier11080 Robert P. Conlon 11178 Alberto Matos 13140 Benjamin W. Krywucki13637 Richard E. Burton 14940 Steven A. Garney 14947 Edward M. Kremzier 15125 Miguel O. Ferreira 15197 Theodore J. Tudryn

MEXIQUE NORD-EST15218 Manuel Cuevas-Soto

MICHIGAN 3830 Joseph Panozzo 4141 James R. Highfield 4401 Gary T. Mallia 4556 Louis J. Parsch 6667 Gary T. Chouinard 6694 Carl F. Pfeiffer 7487 Kevin L. Wilterink 7582 William D. Cymbal 7591 Brian R. Sutherland 8500 Joseph M. Salvia 8556 Randy P. Sucharski 8695 Donald R. Champine 10170 Robert C. Myers II10724 James J. Mattina 11658 Richard W. Abernathy11689 Karl F. Sziisz 11811 James R. Escott 12295 Donald E. Powell 12479 Thomas J. Lopiccolo12985 Robert B. Hyatt 13318 Michael Filliccia 13360 Thomas A. Genyk 13453 Timothy J. Dunning 13475 Arthur F. Koester 13579 Wayne J. Lapointe 13799 Tommy D. Gray 13980 Mark J. Lauer 14642 Robert C. Grove Jr. 14729 John L. Davis 14883 Michael G. Zubalik 15213 Brian J. Egeling 15337 Henry R. Perri

MILITAIRES D’OUTRE-MER 8792 Jay Hallam 10292 Reynaldo S. Ginete 14853 George C. Piette

MINDANAO 3418 Teofredo U. Delgado 3504 Rey C. Del Rosario Sr. 4019 David B. Capacio 4639 Arnulfo R. Aparente 5831 Julito N. Pepito 5907 Winston V. Luna 6511 Pedro Pabillaran Sr. 6512 Edwin Israel

Page 32: Columbia Septembre 2012

LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE

30 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 2

14943 Chester J. Dombrowski15262 Mario A. Garza 15343 Jimmie Charles Irwin15365 Joseph G. Wilkens

UTAH 602 Tom P. Johnson 5214 Kevin B. Miller 7401 Warren D. Feldt 9731 Donavan J. Hecker 10304 Oscar J. Punzo 12181 Sean P. Wink 14399 Joseph A. Hudak Jr.

VIRGINIE 6328 Benjamin J. Perez 6828 Robert J. Hinger 7566 Richard R. Slucher 9285 John R. Brady 9655 Hung H. Cao 10766 Maurice L. Dionne 11136 James S. Marsan 11170 Daniel R. Clark 11533 Brennan D. Hartley 11984 Richie M. Smith 12117 Thomas A. Sawyer II12791 Andrew M. Altman 13467 James J. Henry Iv 14129 Thomas R. Duck 14516 Joseph W. Mazel15244 Myong Hwan K. Eiselstein 15256 Stephen A. Rogers

VISAYAS 5028 Cesar G. Capellan 5395 John Paul R. Arceno 6048 Isidoro M. Espinosa 6840 Eniego S. Superticioso 6990 Desiderio Paulin Rallon Jr. 8362 Glenn P. Pergamino 9466 Edgardo P. Gerada 10101 Elpidio E. Pama Jr. 12198 Lorejo N. Sorongon 13092 Ardo De La Cruz15029 Cyreneo S. Dofitas Jr.

WASHINGTON 1643 Kim L. Washburn 3645 Dang H. Nguyen 6686 Michael D. Mccloskey 7907 Gregory S. Mahoney 7908 Eugene W. Victor 8179 Lawrence E. Devlin 8872 Dwane J. Berens 9434 John D. Wilson 9617 Larry A. Sinn 11134 Dean E. Dunn 11948 Phillip D. Clingan 12591 Daniel P. Walsh 13794 Stephen G. Schweyen14046 Ronald G. Braun II14689 Paul J. Herbord 15136 John B. Mergens Sr.

OCCIDENTALE VIRGINIA 603 Robert B. Hammer 4694 Paul B. Niedbalski

WISCONSIN 1547 John M. Brennan Jr. 2963 Dennis E. Ashbeck 3492 Brian D. Jelinek 4869 George E. Grabert 5382 Jack V. Wrbanich 5438 Mark A. Rebholz 5456 Michael P. Hines 5488 Robert V. Obermeier 6599 Anthony C. Baier 6689 Carl A. Porior 6718 Richard A. Janiszewski 6764 James J. Zablocki 7096 Earl J. Brueggeman 10552 Robert J. Dombroski15229 David J. De Gidio

13585 Raymundo G. Foz 14693 John-Victor Carriere

RHODE ISLAND 113 Raymond J. Riel 5273 Neil J. Fidler 7110 Michael F. Parziale

SASKATCHEWAN 1886 Fred J. Staniec 3920 George A. Deibert 5694 Maurille J. Corbeil 8215 John B. Benesh 10401 Glen M. Piotrofsky 10797 Michael J. Bzdell 12415 Jeremias P. Ravasco13214 Gerald T. Clancy

TENNESSEE 1101 Jeremy S. Blankenship 7764 Carlos R. Olivarez 10641 James E. Daily14902 Paul J. Keller Sr. 15196 David E. Guntert

TERRE-NEUVE/LABRADOR 7702 Frank P. Follett 11776 Dermot F. Whelan

TEXAS 2687 Valeriano E. Cadena Jr. 2971 Zachary R. Venghaus 3098 Joe E. Ybarra 3262 Richard A. Zahn 3558 Stephen C. McCarthy 3910 Ben F. Warner III 4497 Tomas Gonzalez 4771 David W. Petty 5052 Cliff Starnes 5232 Ruben L. Salinas 6065 Ronald W. Schoof 6833 Frederick P. Garcia 6878 William T. Andrews 7736 William B. Tillotson 8157 John A. Goza 8306 Donato Rios Jr. 8417 Ronald L. Naizer 8769 Robert Benavides 8771 John D. Keating Jr. 8807 Juan M. Martinez Sr. 9600 Brother Ronald H. Snyder Jr. 9868 David J. Pels 9902 Eulalio A. Gamboa Jr. 9997 Kevin A. Brinkman 10131 Roy Eric Staveley 10333 Philip A. Fulton 10420 John R. Plote 10574 James L. Holden 10790 Nicholas J. Loera 10939 Luis A. Murillo 10940 Christopher S. Scheidt10959 Joseph E. Maloy 11169 Thomas J. Stehling 11293 Sean N. Arrossa 11716 Daniel G. James 11866 James E. Eyeington 11980 Jose Luis Martinez12040 Joe A. Martinez 12208 Jeffery B. Berger 12320 Ronald B. Farmer 12327 Joe V. Lopez 12385 Harry M. Hageney 12480 Sean T. McCarthy 12484 Edward N. Goodreau 12927 Bruce D. Layfield 13044 Craig M. Harlan 13255 Matthew Wolfe Figun13825 Frank Thomassee Jr.14426 Peter McDonough 14473 James C. Derrick 14512 Victor J. Olivo 14617 Gennaro F. Tomasello14679 Terry J. Le Boeuf 14789 Patrick R. Russell 14844 Robert Prats

12912 Steven R. Duckro 13608 Joseph J. Muron 14282 Joseph P. Yonadi 14344 Richard A. Mitchell14406 Dennis M. Fodor 14502 Rodger A. Siebeneck14504 Calvin D. Frank 14551 John N. Santin 15043 Denver J. Mossing 15056 J. Thomas Atkins Jr.

OKLAHOMA 767 Edward J. Krittenbrink 4026 Brother John F. McCarthy 6477 Matthew E. Guarnieri 8523 Samuel E. Snow 9901 Charles L. Blackburn11959 Anthony E. Lechtenberg 12108 Wesley C. Deaver 13313 Joseph M. Paul

ONTARIO 2082 Daniel B. J. Nicholas 4915 Robert W. Ben 5860 Frank J. Morelli 8008 Douglas La Rocque 8668 Alfred M. Cabri 8851 Richard Marleau 8950 Olier Beaudoin 9742 Robert C. Wilson 10416 Garry A. Peters 10617 William Lorne Keogh11525 Gerard F. Johnston 12214 Gregory P. Fernandes12706 Bosco J. D.’Sa 12782 Anthony S. Fernandes12865 Claude R. Leblanc 12898 James Gomes 13164 Giuseppe Polisano 13433 Richard W. Darbyshire13701 Owen G. Grenier 13896 Ronald C. Moro 14327 Wolfgang Hartmann 14446 Henry John Thissen14676 Jean-Claude Cadieux15098 Franciszek K. Lenart

OREGON 2171 Paul J. Wostel 14802 Terrance W. Frank 15295 Greg A. Wilhelm

PENNSYLVANIE 1381 Stephen A. Kuniak 4397 Thomas G. Ryder 4518 Michael C. Yuknek 7141 Larry V. Decker 9832 William K. Brennan 10921 James P. Mueller 11935 George J. Vagelakos12250 Melvin L. Losovsky 12355 Joseph M. Polk 12703 Tom W. Lofiego 13141 Frederick C. Clark 13451 Joseph F. Poli 13564 Dennis C. Garrett 14035 Bernard E. Cabana 14081 Chester S. Hickey 14161 Victor T. Lisiewski14397 George I. Snyder 14722 Andrew P. Rodgers Jr.14807 Brian J. Golias

POLOGNE14004 Krzysztof E. Orzechowski 15249 Slawomir Korczynski15267 Ryszard Sobczuk 15299 Jan Komon

PORTO RICO 5014 Carlos A. Agosto-Serrano

QUÉBEC 6096 Darren C. Scott

8733 Frederick P. Hinz Jr. 9021 Denis P. McPartland 9193 Daniel J. Tumolo 9852 John J. Nowicki 11349 Richard J. Dinan 11378 Scott R. Minnihan 11529 Paul M. Schell 13677 Nicholas J. Cutrone14615 John H. Hulme Sr. 15217 Charles J. Specht

NOUVEAU MEXIQUE 804 Benito F. Garcia 1707 Michael W. Specht 10560 Anthony H. Sanchez 10835 James E. Waters 13479 Scott T. Howerter 13596 Michael R. Jaramillo14410 John C. Rincon 14920 Steven E. Pink 15062 Guerrero H. Macias 15199 Mark A. Thuli 15381 Daniel S. Vigil

NEW YORK 154 Jorge C. Chan 207 Patrick T. Crawford 306 Jeremiah J. O’Connell 316 Peter C. Bruno 327 Marlon L. Hosang 337 Ramnaraise Das 423 Edward J. Hawkins 441 Robert J. May 2122 Pierenzo A. Calosso 2204 Joseph Tumminello 2247 Daniel Solicito 3536 Craig A. Skolnick 4565 Patrick C. Healy 4566 Gerald C. O’Brien 4629 Ricardo Reyes 4884 James C. Lasalle Sr. 4952 Al F. Sanza 5001 Joseph J. Lannon 5314 Paul D. Annunziato 5723 Owen Traynor 6062 Steven J. Paduano 6194 Joseph J. Papaccio 6556 Charlie Cicio 6844 Odel L. Panton 7220 Daniel P. Gerrity 7278 Richard J. Gallagher 7423 J. Brian Dwyer 7551 Anthony F. Sileno 7980 Peter L. Hecht 8637 Joseph E. Furey Jr. 9254 Timothy J. Beers 11175 Martin J. Zafonte11449 Guillermo A. Morera11728 Bernard G. Hoerbelt11950 Richard C. Distefano12006 Walter Wm Denzler Jr.13410 Richard Soto 13807 Benito Merino 14666 Joseph G. Timpa 14687 James F. Jager 14991 Bernard P. Zipprich Jr.15192 John D. Fitzgerald

NOUVELLE-ECOSSE 2024 John Higgins

OHIO 1056 Todd R. Ames 1195 Jonathan L. Pearson 1569 Brian C. Beck 3304 John D. Otto 3382 Chalmers F. Rea 3766 Rick L. Custer 4168 Kevin D. Blinkhorn 4731 William K. Cornelius 5534 Jose C. Banaag 5776 Bruce A. Jackson 6373 Mark D. Lause 10941 Matthew J. Tyack11207 Robert M. McGonigle11224 Mark T. Taylor 11275 Jeffrey M. Sylvester11445 Brett A. Gissel 12772 Jeffrey R. Fisher

6470 Michael A. Donati 6550 Larry H. Priddy 7119 Kenneth G. Kohlberg 7198 Daniel W. Seal 8588 Eugene S. Blanc 9522 David L. Gockley 9981 David K. Goetz 10154 John L. Bauer 10746 John J. Formella 11139 Joseph A. Burleski Jr. 11556 Kevin T. Madras 12022 Dale A. Abernathie 12323 Walter J. Morrow 12332 John W. Thurman 13604 John R. Landgraf13682 John D. Kubicek 13901 Michael W. Johnson 13908 Stephen P. Claxton 13988 Michael A. Lisac 14163 Terry M. Madden 14270 James M. Easley 14402 David P. Govero 14745 Kenneth E. Yunker Jr.15126 Gordon A. Carmichael15287 Isaac Jimenez 15294 Allen A. Kirchner

MONTANA13050 David A. Bofto

NEBRASKA 1833 Robert J. Bartek 5143 Richard J. Gubbels 6192 Jon L. Stevens 7699 Larry D. Beckman 7825 Gerard C. Micek 8579 Thomas J. Jacobsen 8625 Kenneth E. Sabata 10047 James M. Barnes 10909 Mark A. Pelan 11001 Clement A. Pella 11312 Gerald F. Kane 11879 Mauro D. Songcuan 12086 Mark A. Micek 13584 Troy J. Kleffner 14077 Joseph S. Wishard 14470 Michael D. Lagreca

NEVADA 2511 Daniel W. Mahlberg 2666 Jerald W. Marcuerquiaga 13392 Robert McNamara 15061 Rhoel G. Ternate

NOUVEAU-BRUNSWICK 8381 Frank J. McCarthy

NEW HAMPSHIRE10943 Mark W. Messier

NEW JERSEY 355 Paul M. Donini 816 Charles A. Piancone Sr. 1778 Dale E. Wettstein 1910 Fred Arno 2842 John J. Abbattista 3240 David J. Farrell 3294 Anthony E. Cozzi 3665 John D. Lange 3835 Mark A. Kimble 3962 Ronald G. Damato 3969 Peter J. Kueken Jr. 5730 Joseph E. Sumanski 6226 James P. Winter 6380 Philip P. Oddo 6530 Eduardo F. Fuentecilla 6551 James A. Brennan 6552 Robert J. Drach 6621 Carmine J. Amico 6903 Felix J. Piccolo 6930 Joseph G. Galioto 7103 George A. Vurgason 7333 Richard Cardillo 7429 Samuel M. Green 7784 Geoffrey J. Crann 8603 Ronald J. Pikor 8718 William J. Murphy Jr.

Page 33: Columbia Septembre 2012

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Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 columbus Plaza, New Haven, cT 06510-3326, uSA ou adhérer par internet :www.fathermcgivney.org.

09/12

FourNiTureS c De c

AUX ÉTATS-UNISTHe eNGliSH coMPANY iNc.

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CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION

A. Nouveauté! Parapluie golf. le parapluie double couche de 220 centimètres offre beaucoup deprotection avec 8 panneaux et manche en fibre de verre. Sérigraphie des « Knights of Columbus »sur deux panneaux. PG-79 — 23$

B. Ensemble-cadeau. « répare mottes » en laiton ancien, produit Ahead Golf ™, et support de mar-ques de balle magnétique, et marques de balle en laiton. l’ensemble comprend : un « répare mottes» trois marques de balles moulées sous pression. Votre choix de marques de balle gravées à l’em-blème de l’Ordre (PG-484) ou à l’emblème du Quatrième Degré (PG-484) — 20$ chacun.

C. Nouveauté! T-Shirt avec un emblème d’époque. T-shirt bleu marine en coton avec sérigra-phie en rouge et blanc de l’emblème en bouclier de l’époque de la Première Guerre Mondiale.cet emblème a été conçu pour le congrès suprême de 1919. Séragraphie en blanc à la manche :« Knights of Columbus, Established 1882 » Tailles : M (PG-723), G (PG-724), TG (PG-725) etTTG (PG-726) — 16$

C.

B.

A.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 2

ZBYSZeK ŚciSłoWicZ (deuxièmeà partir de la gauche), grand chevalierdu conseil Sainte Trinité 15281, àSkarżysko-Kościelne, Pologne, et sesguides déferlent une bannière deschevaliers de colomb au sommet duKilimanjaro. Ścisłowicz a entrepris uneexpédition de six jours pour l’ascensionde cette montagne — la plus haute ducontinent africain — et dit qu’il avaitle chapelet des chevaliers de colombavec lui pendant tout ce temps.

Fraternité

Charité

STuArT PAlMer (centre) du con-seil Father charles A Bartek 9431 àJackson Hole, Wyoming, à l’arrièred’une camionnette Jeep de 1946restaurée, félicite Katsie long de sonbillet gagnant du tirage pour lacamionnette. Quand les chevaliersont reçu le don de la Jeep, ils ont dé-cidé d’organiser une tombola pour laJeep et faire don du produit de l’événe-ment au centre de ressources pourfemmes enceintes « Turning point ».cette tombola a réuni 20 000$ auprofit de cet organisme.

Patriotisme

À l’AÉroPorT d’Atlanta HartsfieldJackson, des membres de l’AssembléeSt. Gianna Molla à Alpharetta,Géorgie, remettent un chèque à Marylou Austin, directrice générale del’« uSo » (« United Service Organiza-tion ») de Géorgie. les chevaliers tra-vaillent de concert avec l’«uSo » pouraider les soldats qui retournent del’Afghanistan et ceux qui y vont, enleur servant à manger et à boire, enleur parlant pendant qu’ils attendentleurs vols et en les aidant avec leprocessus d’embarquement.

Unité

leS AGeNTS d’assurance deschevaliers de colomb de l’agence JimMccabe à Albuquerque, Nouveau-Mexique, prie le rosaire devant uncentre de chirurgie local de l’organ-isme Planification familiale. une foispar trimestre, ces hommes font unepause dans la réunion de l’agence pourprier pour la vie humaine à ce centrequi offre des avortements.• le conseil Don Bosco 548 à Man-hasset, New York, vend des billets detombola à l’Église de Ste Mary pourréunir 5 000$ pour la fondation Fais-un-Vœu. cette initiative a été animéepar le chef Écuyer conor lundy qui,à l’âge de 3 ans, a reçu un diagnosticde cancer et qui a réussi à survivre àcette maladie.

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S E P T E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE

ENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

Des membres du conseil St. Padre Pio15015 à Starachowice, Pologne, portantdes gilets de sécurité jaunes, surveille ungroupe de jeunes cyclistes au cours d’unerandonnée à vélo pour jeunes organisée parle père Grezgorz Roszczyk, aumônier duconseil. Des chevaliers ont servi comme sur-veillants/canalisateurs dans le cadre de cetterandonnée qui passait à travers la ForêtIlecki et elle s’est terminée à un pavillon oùl’on servait le déjeuner et un goûter.

Page 36: Columbia Septembre 2012

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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AVEC JÉSUS, JE PEUX AIMER

COMME LUI M’AIME

La vie et les enseignements de Mère Teresaont eu une influence déterminante sur ma vo-cation. Elle disait que la sainteté « c’est pournous tous ». C’est simplement une question dedevoir accompli, puisque, si nous apprenons àaimer, nous apprenons à devenir des saints. »Cette simple déclaration m’a démontré que j’at-teindrai mon but et mon épanouissement dansla vie du fait d’avoir aimé mes frères et sœurs. J’apprends de plus en plus que pour donner

de l’amour, je dois d’abord en recevoir. Et j’ap-prends également que la constante amitié duChrist deviendra mon plus grand bonheur. AvecJésus, tout ce que Dieu me demande devientpossible et, avec le temps rempli de joie.Le Christ m’a manifesté que ma vocation me

sied parfaitement. Il a promis de toujours êtreavec moi (cf. Mt 28, 20), et, à cause de cettepromesse, je peux m’acquitter de son plus grandcommandement d’aimer ― d’être saint. AvecJésus, je peux aimer comme lui m’aime, et grâceà cet acte d’amour je trouve mon plus bonheur,mon but et un sentiment de vivre épanoui.

L’ABBÉ REESE WEBER

Diocèse de Fargo, Dakota du Nord