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Hebdomadaire syndical et wallon. Fondé le 5 janvier 1961 par André Renard. Rédaction : 55, rue de la Régence, 4000 Liège - Tél. r p4i-20.18,11 - Télex 41.143-Fax 041-23.21.52. —Abonnements: 9, place SPRaul 4000 Liège - Tél. 04di2a62.11 -Tarif :1 an: •F. ; 3 mois : 300 F. ur responsable : Ca- Edlt hQ able : Ca U A , ^ , place St- PauUoooUêKje. ; 1 Un syndicalisme à visage plus humain Le congrès de la FGTB, qui s'est réuni vendredi et samedi derniers à Bruxelles était essen- tiellement statutaire : il sera d'ailleurs suivi d'un congrès d'orientation, prévu pour début '90. Mais, s'il s'est contenté de voter une motion sur les. ques- tions d'actualité, II n'en revêtait pas moins une importance ex- ceptionnelle, compte tenu du re- nouvellement du Secrétariat na- tional auquel il a procédé. La séance de clôture, samedi, à été marquée par la sortie des Bruxellois, mécontents de voir se constituer un Secrétariat dont 11 ne font pas - encore - partie. L'incident a jeté une ombre sur le Congrès que le discours du nouveau Président a toutefois dissipée. François Janssens, saris rien renier des valeurs tra- ditionnelles déliai FGTBrau contraire, a en Metïypuluales dépoussiérer, en leur donnant un supplément d'âme, pour l'or- lo'rï-certes, mais aussi* pour chaque j homme : etiçhaque* r ,,, jVJejhme le composanl>ét qui .y^feiconsèrvent leurs- opinions et- leur propre personnalité». Un syndicalisme à visage plus hu- main... ...... Plus féminin'aussi.,. Car le ,poste de secrétaire général a été confié à une femme: Mia De Vits, qui a déjà fait ses preuves comme secrétaire nationale. Dans son discours au Congrès, qu'il a tenu à com- mencer en néerlandais, Fran- çois Janssens, saluant la force de la FGTB parmi les ouvriers des" grandes entreprises a néanmoins plaidé « contre ceux qui ont une mentalité de rentier pour une politique vo- lontariste visant à développer l'organisation dans les sec- teurs en croissance, elle est plus faible : dans les P.M.E., parmi les cadres, et les travailleurs à temps partiel qui sont surtout des femmes... «Je ne suis pas B. Tapie...» Pour F. Janssens, cet es- sort passe par un fonctionne- ment efficace et par une image valable : «Je ne suis pas B. Tapie, je plaide pour le maintien de notre Déclaration de principe mais aussi pour une adaptation régulière des' programmes à moyen terme. «Je ne veux pas vendre la FGTB comme un produit de lessive mais en donner une image plus positive. Certains croient que la FGTB est contre tout, qu'elle veut la fermeture des entreprises. Ce n'est pas vrai, et II faut le démontrer, donner une image plus hu- maine* les-hommes et les femmes qui -sont nos affiliés çonseryent leurs opinions, leur propre personnalité, nous ap- urions un plus». H.V. (Voir suite Le Cap Vert, archipel de pierres et de vent Archipel volcanique de l'océan Atlantique, à l'Ouest du Sénégal, le Cap Vert, ancienne possession portu- gaise, qui compte 380.000 habitants, connaît tous les problèmes du sous-développement et est menacé par la désertification. « Solidarité Socialiste » y soutient plusieurs projets de développement. (PAGE 8) Sur la place publique Page 2: Communautés - Régions: pour un delà FGTB et les adieux de Jean Gayetot. Congrès de la Clarification. ACEC. La liaison des salaires à l'index de septem- bre. Page 5 : Le Congrès de l'Interrégionale wallonne d Ta FGTB t l di d J Gtt Social Page 3 : L'apprentissage dans les Classes Moyennes - L'index. Agenda Page 11 : Agenda et Téléculture. Syndicalisme Extrême droite Page 4 : Educateurs sociaux : grèves program- Page 12 : Gendarmerie : ils passent à travers les mées.. Prépensions et pensions. sauvées aux ~ . . mailles du filet.

COMBAT - 2 octobre 1989 - François Raes.pdf

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Extrait de la revue "Combat" du 2 octobre 1989 - Article sur la gendarmerie et sur François Raes.

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  • Hebdomadaire syndicalet wallon.

    Fond le 5 janvier 1961par Andr Renard.

    Rdaction : 55, rue de laRgence, 4000 Lige - Tl.

    rp4i-20.18,11 - Tlex41.143-Fax 041-23.21.52.

    Abonnements: 9, placeSPRaul 4000 Lige - Tl.04di2a62.11 -Tarif :1 an:

    F. ; 3 mois : 300 F.ur responsable : Ca-Edlt

    hQable : Ca

    U A , ^ , place St-PauUoooUKje.

    ; 1

    Un syndicalisme visage plushumain

    Le congrs de la FGTB, quis'est runi vendredi et samediderniers Bruxelles tait essen-tiellement statutaire : il serad'ailleurs suivi d'un congrsd'orientation, prvu pour dbut'90.

    Mais, s'il s'est content devoter une motion sur les. ques-tions d'actualit, II n'en revtaitpas moins une importance ex-ceptionnelle, compte tenu du re-nouvellement du Secrtariat na-tional auquel il a procd.

    La sance de clture, samedi, t marque par la sortie desBruxellois, mcontents de voirse constituer un Secrtariat dont11 ne font pas - encore - partie.

    L'incident a jet une ombresur le Congrs que le discoursdu nouveau Prsident a toutefoisdissipe. Franois Janssens,saris rien renier des valeurs tra-ditionnelles dliai FGTBraucontraire, a en Metypulualesdpoussirer, en leur donnantun supplment d'me, pour l'or-

    lo'r-certes, mais aussi*pour chaquejhomme

    :etihaque*r,,, jVJejhme le composanl>t qui.y^feiconsrvent leurs- opinions et-

    leur propre personnalit. Unsyndicalisme visage plus hu-main... ......

    Plus fminin'aussi.,. Car le,poste de secrtaire gnral a tconfi une femme: Mia DeVits, qui a dj fait ses preuvescomme secrtaire nationale.

    Dans son discours auCongrs, qu'il a tenu com-mencer en nerlandais, Fran-ois Janssens, saluant la forcede la FGTB parmi les ouvriersdes" grandes entreprises ananmoins plaid contreceux qui ont une mentalit derentier pour une politique vo-lontariste visant dvelopperl'organisation dans les sec-teurs en croissance, o elleest plus faible : dans lesP.M.E., parmi les cadres, etles travailleurs temps partielqui sont surtout des femmes...Je ne suis pasB. Tapie...

    Pour F. Janssens, cet es-sort passe par un fonctionne-ment efficace et par uneimage valable : Je ne suispas B. Tapie, je plaide pour lemaintien de notre Dclarationde principe mais aussi pourune adaptation rgulire des'programmes moyen terme.

    Je ne veux pas vendre laFGTB comme un produit delessive mais en donner uneimage plus positive. Certainscroient que la FGTB est contretout, qu'elle veut la fermeturedes entreprises. Ce n'est pasvrai, et II faut le dmontrer,donner une image plus hu-maine* les-hommes et lesfemmes qui -sont nos affilisonseryent leurs opinions, leurpropre personnalit, nous ap-

    u r i o n s un plus.H.V.

    (Voir suite

    Le Cap Vert, archipel depierres et de vent

    Archipel volcanique de l'ocan Atlantique, l'Ouest du Sngal, le Cap Vert, ancienne possession portu-gaise, qui compte 380.000 habitants, connat tous les problmes du sous-dveloppement et est menac par ladsertification.

    Solidarit Socialiste y soutient plusieurs projets de dveloppement.(PAGE 8)

    Sur la place publiquePage 2 : Communauts - Rgions: pour un del FGTB et les adieux de Jean Gayetot.Congrs de la Clarification.

    ACEC. La liaison des salaires l'index de septem-bre.Page 5 : Le Congrs de l'Interrgionale wallonned Ta FGTB t l di d J G t t

    SocialPage 3 : L'apprentissage dans les ClassesMoyennes - L'index.

    AgendaPage 11 : Agenda et Tlculture.

    Syndicalisme Extrme droitePage 4 : Educateurs sociaux : grves program- Page 12 : Gendarmerie : ils passent travers lesmes.. Prpensions et pensions. sauves aux ~ . . mailles du filet.

  • Combat du 2 octobre 1989

    SUR LA PLACE PUBLIQUE-

    Communauts-Rgions : pour un congrsde la clarification

    Le congrs, que le P.S.tiendra ce dimanche 9 octo-bre Montigny-le-Tilleul,sera-t-il celui de la grandeexplication entre commu-nautaristes et rgiona-listes ? Mieux vaudraitqu'elle se produise, maisdans la clart: les discourscontradictoires de ces' der-niers jours, les plaidoyers ensens divers et les petitesphrases laissent plutt uneimpression de cacophonie.C'est srement l'avis de GuySpitaelsl

    Les ractions les plusvives face la revendicationd'une extension de la rgio-nalisation proprement dite,sont venues, bien sr, desmembres P.S. de l'Excutifde la Communaut. Faut-ils'en tonner? La fonctioncre l'organe, et tout minis-tre, qu'il soit national, com-munautaire ou rgional, d-fend d'abord sa propresphre de comptences.

    C'est vrai que l'enseigne-ment n'est pas le meilleurterrain, dans le contextebelge, pour la revendicationrgionale, et qu'au demeu-rant, il faudrait une nouvellemodification de la Constitu-tion (qui vient d'avoir lieu)pour modifier encore lescomptences en la matire.Cela fait dsordre ? Mais onpourrait tout de mme serappeler que dans un sys-tme fdraliste ordinaire, lepouvoir organisateur de l'en-seignement est le pouvoir r-gional. La dualit Commu-naut - Rgion est uneparticularit belge largementimpose par la pression fla-mande en faveur de la Belgi-que deux Communaut etnon trois Rgions.

    Wallonie etFrancophonie...

    Qu'on le veuille ou non, leP.S. se trouve donc prisdans une contradiction quele P.R.L., et dans une largemesure le P.S.C., ont pr-tendu rsoudre par la fusionCommunaut-Rgion, c'est--dire par l'absorption de laWallonie dans une Franco-phonie quelque peu inver-tbre. D'autres veulent aucontraire accentuer la di-mension rgionale et wal-lonne, assurment tout uncourant dans le P.S. Cela nejustifie pas, comme le sug-gre le talentueux dessina-teur Royer dans Le Soir ,qu'on emmne le bourgmes-tre de Charleroi en ambu-lance...

    D'abord poursuivre larforme de l'Etat cen-tral

    II ne faut toutefois pas setromper de priorit. La pre-mire priorit en cette fin1989 est la fameuse troi-sime phase de la Rformede l'Etat , devant conduire l'lection directe duConseil Rgional Wallon, la fin du systme de la double casquette desparlementaires, la rformedu Snat.

    Glissementssouhaitables

    II reste qu'il y a, entre laCommunaut et la Rgion,des glissements oprer auprofit de cette dernire. Ainsidans le domaine social, o ilest absurde que la formationprofessionnelle (des jeuneschmeurs) relve de la Com-munaut et la rsorption duchmage de la Rgion,mme s'il y a coordination. Ilne faut tout de mme pasabuser du concept de ma-tires personnalisables . Lefonctionnement correct dufdralisme exige un maxi-mum de cohsion et une d-limitation plus rationnelle descomptences. Mme s^ l'au-torit de quelques-uns doiten souffrir...

    AuP.R.L:l'association desdeux D.

    Au P.R.L, les deux D., les ducs , comme dit lagrande presse, ont prsentune formule de directionduale assez originale. Le ti-tre de prsident serait sup-prim. Mais M. Duquesneserait secrtaire natio-nal , avec une petite(?) pr-sance sur M. Ducarme, se-crtaire Gnral .

    Aux dernires nouvelleson pourrait quand mmegarder le titre de prsident...

    Les deux compres, quiont accol leurs ambitionsont prsent la presse,mardi 26 septembre, un pro-tocole de rpartition descomptences dans cetteprsidence duale. M. Du-carme serait plus spciale-ment charg des questionsd'organisation du parti, etaussi des politiques rgio-nales et communautaires.

    Le secrtaire au prsidentnational (Duquesne) sera encharge, lui, de la politiquenationale, comme son titrel'indique. Et, dans tous lescas, o une seule personneest appele reprsenter leP.R.L. , il s'agira.du se-crtaire national...

    Mais le protocole prvoitune concertation en tout,

    entre les deux secrtaires, etils doivent traiter en com-mun des questions aussidlicates que la formationdes listes, la mise en uvredes campagnes du parti, et...l'audiovisuel.

    Majorit desdeux tiers?

    L'apparente prcision duprotocole ne permet pas dedissimuler le fait que cette di-rection duale ne peut bienfonctionner que si les deuxD. conservent un esprit debonne entente une fois leursambitions immdiates satis-faites...

    Il n'est d'ailleurs pas srequ'elles le seront! Il tait djprvu que le prsident seraitlu au suffrage de tous lesmembres du parti. Mais,pour faire passer cette for-mule du ticket dual, il fautune modification statutaire,impliquant une majorit desdeux tiers, au congrs duP.R.L. dbut dcembre.

    Elle n'a pas t atteintelors du vote indicatif desgroupes parlementaires, cemme 26 septembre. Le tan-dem Duquesne-Ducarme aobtenu une majorit de 21oui contre 16 non et une abs-tention devant cet aropage.

    Le vote tait secret. Onsait nanmoins que la plu-part des Bruxellois du P.R.L.sont hostiles la formule, la notable exception de MM.Henrion et Hasquin. Le pr-sident sortant Louis Michel ytait hostile aussi.

    C'est sans doute l'attitudede M. Gol qui a fait pencherla balance. Le vrai matre duP.R.L. jusqu'ici redoute la di-vision du parti, mme s'il saitque les deux D., en parlantde perestroka librale,affichent leur volont de pr-parer l'aprs-golisme.

    Le problme du P.R.Ln'est pas d'ordrestatutaire

    Le vrai problme du P.R.L.n'est pas d'ordre statutaire.Profondment traumatispar des insuccs lectorauxsuccessifs - en dcembre1987, en juin 1989 - les li-braux francophones cher-chent remonter la pente ense dfaisant de l'tiquette droitire qui a affect leP.R.L. sous la houlette deM. Gol. L'chec de juin sur-tout a t svre. Alors quele P.R.L. pouvait esprer ca-pitaliser lors du scrutin euro-pen le bnfice de sa cam-pagne d'opposition Martens VIII, l'instar duP.V.V., alors surtout qu'il es-prait rgler ses comptes

    avec Grard Deprez, il a r-gress 18,9 pour cent desvoix du Collge franco-phone.

    Antoine Duquesne est-ill'homme qui peut rendre dutonus au P.R.L. ? Il est intel-ligent, capable, bon orateurparfois. Dans le tandemform avec l'autre D., la per-sonnalit dominante, c'estlui. Il reste tous deux d'ici lecongrs doctrinal (et sta-tutaire) du dbut dcembre, convaincre assez de mili-tants pour franchir la barredes deux tiers. S'ils la ratent,l'effet psychologique seradsastreux pour eux...

    T.G.V.:projet de trac

    Le Conseil d'administra-tion de la S.N.C.B. a pr-sent, le 27 septembre, sonplan de trac du T.G.V., d-sormais soumis au gouver-nement. Ce plan, qui consti-tue un compromis entre le site propre et l'amnage-ment des lignes existantes,laisse au ministre Dehaeneet Martens VIII le soin detrancher entre deux optionspour le trac' en Brabht fla-mand - par Louvain ou bienplus au sud, par Bertem - etaccessoirement la sortied'Anvers, vers la frpntirehollandaise. - x

    Une heure vingt pourtraverser la Belgique

    Le temps de parcours dutrain grande vitesse seraitde 26 minutes entre la fron-tire franaise et Bruxelles-Midi, de 29 minutes entreBruxelles-Midi et AnversCentral ; de 42 minuts, oubien de 37 minutes deBruxelles-Midi Lige-Guil-lemins, et Encore de 18 mi-nutes de Lige la frontireallemande.

    Au total, cela signifie81 minutes, dans la meil-leure des hypothses, pourtraverser la petite Belgiquedu Sud-Ouest l'Est, soitpas loin d'une heure et de-mie. Lorsqu'on sait que leT.G.V. ne met que deuxheures pour aller de Paris Lyon...

    Abandonner les trononsen site propre tels queprvus, ce serait allonger en-core davantage ce temps deparcours...

    Les blocages politi-ques

    La situation politique, propos du T.G.V., se pr-sente comme assez sombre.Du ct flamand, la mobilisa-

    't it 6 ii

    tion antl vise parfois l'en-semble du projet, mais plussouvent le site propre, avecles exporpriations que cecicommande: elles reprsen-teraient de 7 10 p.c. des47 milliards que doit coterle T.G.V. proprement dit,c'est--dire les tracs nou-veaux, l'exclusion del'amlioration des lignesexistantes.

    Mais la mobilisation contreles expropriations ne se faitpas qu'en Brabant flamand:la rgion d'Antoing, parexemple, est tout autant enbullition dans le milieu desagriculteurs.

    C'est comprhensiblemais un peu navrant: leT.G.V. mange infinimentmoins de terrain que les au-toroutes nagure mises enchantier jusqu' la dme-sure. ET le train grande vi-tesse est le seul moyen delutter contre la prolifrationautomobile...

    La position wal-lonne...

    Les Excutifs accordant lepermis de construire, la si-tuation risque de demeurerbloque. Du ct wallon, ilest inacceptable d'avaliserles consquences du sitepropre en Hainaut Occiden-tal sans que la question soitaussi rgle dans le bonsens en Brabant flamand. Etil est inacceptable de faire le Paris-Bruxellessans la ligne de l'Est, avecl'arrt prvu Lige, commed'ailleurs Anvers.

    Comme la politique belgen'est pas grande vitesse, lerisque est rel que finale-ment le T.G.V. ne passesous le nez des Belges, siParis et Bonn en viennent s'entendre directement...

    Robert FALONY

    GuySpitaelsc i !i It j | 3' I ( \t5- .Cirj H1 li 19'vB J Sl

    ,a

    Combat du 2 octobre 1939

    SOCIAL

    L'apprentissagedans les Classes moyennes s

    mode d'emploiVoici deux ou trois ans

    peine, l'alternance entre for-mation- etxemploi tait surtoutes les lvres, vritable pa-nace, elle tait prsentecomme le remde le plus effi-cace au chmage, celui deseunes en particulier, Au-Qurcfhul, alors que le eh-nage deg jeunes a rgressortment en raison d'une re-)rise dans plusieurs secteurs,a construction notamment,'alternance, est quelque peude mode, II faut dire que lesexpriences russies n'ontpas t trs nombreuses etque l'apprentissage industriel,les Initiatives prises par lesEntreprises d'ApprentissageProfessionnel ( l A P . ) ou IlsCentres de Perfectionnementet d'imploi (CP.B.) sontrests confidentiels, en raisonnotamment du scepticisme,pour ne pas dire de l'opposi-tion des organisations syndi-cales et de la F,Q,T,B, en par-ticulier, II faut reconnatre queles systmes proposant ralter-nanoe sont disparates et nedonnent gure le sentimentqu'une politique globale et co-hrente avait t planifie parles responsables politiques, i tnul ne pourra sans doute lamais dterminer avec certi-tude ce qui a pu, de l'alter-nance en tant que telle, desfaibles rmunrations qui ysont associes, des Incitantsfiscaux , l'embauche, ouo une reprise de l'activit co-nomique, aura permis uneme Heure Insertion profesion-nel e des Jeunes ces derniersmois, Les plus, optimistes di-ront sans .doute que c'est unpeu tout cela la fols qui ajou,,, Quoi qu'il en soit, la for-mation en alternance, ar letruchement de l'Apprentissagedaos les Classes Moyennes,est un systme rpandu enCommunaut Franaise,l'Apprentissage y concerneen effet plus de 7,t)00 jeunes,dont 700 800 dans la rgionde Charleroi. Mme si cesnombres ont singulirementdiminu - on dnombrait plusde 12,000 apprentis en 1983- cela vaut bien qu'on s'y ar-rte en ce dbut r anne sco-laire, l'Apprentissage reste eneffet une filire de secours' Im*

    Eriante pour les Jeunes ,quensejgnernent traditionnel re*te dans a mesure ou il as-, socle une formation thorique

    fgre 1 1 V/2 jour par se-maine) une formation prati-que en entreprise,Choisir un bon mtier...

    L'apprentissage dure en g-nral trois ans et on peut s'ylancer ds l'ge de quinzeans, condition toutefoisd'avoir russi une deuximeanne de l'enseignement pro-fessionnel ou termin unedeuxime anne de l'ensei-gnement technique ou gn-ral, II faudra autrement" pr-senter un examen d'admis-sion, qui malheureusementn'est organis que trs plso-diquement, II est dsormaisncessaire, de toute manire,d'tre dtenteur du certificatd'tudes de base (C.E.B.), ,

    Le choix d'une professionest bien sr primordial, et siles possibilits sont vastes -plue de 280 selon les ClassesMoyennes - il faut savoirqu'en pratique les professionsle plus courantes sont sommetoute assez traditionnelles :les mtiers de bouohe, la m-canique, le commerce de d-tail, l coiffure... A Charleroi,par exemple, plus de 80 % dosapprenties choisissent les pro-fessions de vendeuse ou decoiffeuse, dans lesquelles lesperspectives d'avenir ne sont

    gure brillantes, i n outre, aumoment du choix, il faut avoir l'esprit que toute les forma-tions thoriques ne sont pasdispenses partout, Parexemple, certaines d'entreelles ne se donnent qu'aBruxelles (entreprises de Jar-dins, photographie, maroqui-nerie,,,), Namur (vitrier, r-paration d'ordinateurs et demachines de bureau,,,) ou Huy (comptabilit, assurance).Pour qui habite Onlmay, celavaut la peine d'y rflchir, En-In, dans des mtiers commea boulangerie ou l'htellerie,;ar exemple, les horaires deravail sont en gnral trsourds, au mpris mme desdispositions lgales (travail denuit,,,),... et du bon patron I

    itape suivante : trouver unemployeur, loi, la prudences'impose, car le Jeune devrapasser trois ans, raison de8 heures par jour et parfoisbien plus, avec son futur pa-tron, I t comme aucune com-ptence pdagogique particu-lire n'est requise desemployeurs, et que la plupartvolent dans l'apprenti unemain-d'uvre bon march(l'allocation mensuelle variede 3,700 F en dbut de contratpour atteindre 8,400 F en fin),II convient de mettre profitles trois premiers mois duriode d'essai, pour vrifier quel'on pourra tenir le coup pen-dant ces trois annes venir,Attention : le contrat ne com-mence rellement qu'au mo-ment de son agrment par leMinistre des ClassesMoyennes, et mme si l'Admi-nistration fait preuve de sou-plesse en la matire, il est im-pratif d'attendre au moins sasignature devant le secrtaired'apprentissage pour dbuterle travail, Trop d'abus sontcommis avant cela, qui portentsouvent consquence,En oas de difficult

    i n oas de difficults rencon-tres en cours d'apprentis-sage, le Jeune aura tout intrt s'adresser immdiatement son secrtaire d'apprentis-sage, et le oas chant, pourdes litiges plus srieux, a laCommission Rgionale d'Ap-prentissage cre auprs dechaque centre rgional, Mmesi ces commissions n'ontqu'une comptence d'avis etsi elles sont le plus souvententraves srieusement dansleur fonctionnement par les re-prsentants mme de l'Institutde Formation permanente desClasses Moyennes, le dit insti-tut n'approie gure la publi-cit et se montre alors, le plussouvent, diligent pour trouverdes solutions apaisantes,,.

    i t quoi qu'il en soit, puisquel'apprenti est toujours en posi-tion d'infriorit dans ses rap-ports aveo son patron, la meil-leure garantie est encore lerecours a la F.Q.T.B, qui, parl'Intermdiaire de 6on organi-sation de jeunesse, assure ladfense mais aussi la promo-tion d'un statut dcent pour leJeune apprenti, C'est sansdoute l que le chemin ac-complir est le plue Important etque l'apprentissage tel quenous le connaissons actuelle-ment est le plus oritloable, Aquand un statut clair et unerelle proteotlon oontre lesabus de toutes sortes pour cesjeunes ml-tudiants, mi-tra-vailleurs et en dfinitive, ni l'unni l'autre?

    Robin MARCY.

    INDICE DE SEPTEMBRE s 140,74 pointsEVOLUTION DE L'INDICE DES PRIX

    JanvierFvrierMarsAvrilJuinJuilletAotSeptembre.OctobreNovembreDcembre

    (BflBB74-7B

    81

    46,3449,6660,6250,64

    150,4316126

    63,7254,4655,9056,6056,06

    159,07

    160;59

    tE63,22

    170,46171,67172,06171,95

    174,05175,02175,65176,21771376,2879,99817082,9783,0083,9284,26

    100)

    20i76-21,6722,1822,99

    24,2724,76" , 1 3. . 7 125,7626,04

    85

    126,85",16-19

    29,7029,83296530,5630,6630,6330,76

    .3107131,11

    131,27- , 3 7

    17

    3 ."',44

    5632,0231,87

    131,77131,88

    87

    132,43-32,6932,6333,4433 50336134,1234 5434,3034,1633,7633,79

    133,66134,06

    i07

    -J4B35,7735,9235,96

    .35,87136,36

    136,8817,49

    &

    . . ,6840,05

    0,74

    Le 1er janvier 84, un nouvel index, bas sur 1981 - 100 est entr en vigueur, Pour obtenir lechiffre de l'ancien Index, bas sur 74-75 = 100, II faut multiplier le nouvel index par 1 ,(3401,Ce qui donne pour aot 140,74 x 1,5401 ~ 218,76,Pour ramener l'Indice 1974-75 - 100 l'Indice 1971 - 100 il faut multiplier l'indice 1974-75 par1,38999, Pour ramener l'indice 1971 = 100 a l'indice 1966 - 100, II faut multiplier l'Indice 1971par 1,1889. Pour obtenir un Indice de base 1963 - 100, il faut multiplier l'Indice 1986 par 1,2992,Indice liss (moyennes des 4derniers mois) 139,82 (base 1961 = 100),Prochain indice-pivot pour les allocations sociales : 140,77.

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  • Combat du 2 octobre 1989

    SYNDICALISME

    Educateurs sociaux:grves programmes si...

    Runis en Congrs, l'initia-tive du SETCa.-FGTB, lesducateurs sociaux de Wallo-nie et de Bruxelles ont, l'una-nimit moins une abstention,dcid d'un programme d'ac-tions qui devrait dmarrer finoctobre si, d'ici l, la ngocia-tion demande avec les minis-tres concerns, ne s'est pasrvle positive.Le calendrier des grves pr-vues, est le suivant, tantdonn que sa mise en uvredevrait tre prcde d'un Co-mit national, prvu pour lami-octobre.Premire semaine: 1 jour lasemaine du 23 au 28 octobreDeuxime semaine: 2 jours lasemaine du 30 octobre au 3novembreTroisime semaine: 3 jourspour la semaine du 6 au10 novembreQuatrime semaine: 4 jours lasemaine du 13 au 17 novem-bre... la suite reste dfinir.Le Congrs souhaite que larencontre avec les ministresait lieu sur les bases sui-vantes :1. il faut donner les moyens fi-nanciers aux secteurs, tantOPJ (protection de la jeu-nesse) que Fonds 81 (handi-caps), pour respecter la lgis-lation sociale.(Cela permettra de dbouchersur une rvision des normes etpar l vers une rgularisationdes horaires).2. parallle avec les servicespublics :au dbut avec effet rtroactif,A. 000 F brut au 1.1.892% au 1.9.89+ 6.000 F sur la prime de9.500 F pour tousau 1.1.90:les 38 heures si embauchecompensatoire.3. dgager les moyens pourinclure dans la Commissionparitaire du secteur la 319, les

    . alternatives(en milieu ouvert notamment)qui vivent sur base de conven-tions annuelles et en sont ac-tuellement exclues (les sub-sides ne tiennent pas comptede tous les avantages prvusparlaC.P.319).Ci-dessous, le rsum des tra-vaux des groupes de travail duCongrs relatifs au statut et la formation, aux barmes et l'emploi.Statut et formationA court terme, il faut'une uni-formisation du titre d'duca-teur reconnu en tant que pro-fess ionnel par un statutspcifique.Les ducateurs souhaitentds lors la cration d'une com-mission comprenant:- les reprsentants des travail-leurs;- les reprsentants patronaux;

    - les reprsentants des minis-tres concerns

    (ducation, sant publi-que) ;- les reprsentants du corpsenseignant.Cette commission devra :- dfinir les conditions d'accs la profession;- dfinir si des passerelles en-tre les diffrentes formationssociales et la formation d'du-cateur sont envisageables etlesquelles?- dfinir les modalits d'assi-milation pour les travailleursdj employs en fonction deleur anciennet ,et/ou deleur(s)forrnation(s);- dfinir le programme d'tude(base -f spcialisation) ;- prciser'l dure de la p-riode de transition au terme delaquelle l'accs la profession

    serait rserv aux porteurs dutitre requis.Il est vident que cette revalo-risation en terme de formationncessite une revalorisationbarmique importante (qui-valence entre Al ) .Emplois et normesII est important d'interpeller laCommunaut franaise quantaux choix politiques et auxpriorits qu'elle choisit.La gestion du budget est signi-ficative de l'intrt que portece pouvoir politique la jeu-nesse et aux personnes han-dicapes.Ce budget doit tenir compte del'volution des besoins et de lacomplexit des problmati-ques dveloppes aujourd'huien OPJ et en Fonds 81 et de lancessit de dvelopper unerponse diversifie plus adap-te pour traiter les diffrentesproblmatiques.

    , Cela implique que vouloir dis-cuter dans un cadre budg-taire troit et pr-tabli ne peutque conduire l'impasse.Les revendications des duca-teurs sont clairement dfinieset les diffrents pouvoirs doi-vent se dfinir par rapport aelles:1. Etre assez nombreux pourrespecter la lgislation socialeet la qualit du travail, en te-nant compte des paramtressuivants:- les heures d'ouverture del'institution;- la prsence relle des handi-caps dans l'institution ;- la prsence des ducateursavec les handicaps en comp-tabilisant les priodes de

    doublure et de triplure,ainsi que les heures prestespar les sous-statuts ;- le passage des 40 heuresvers les 38 heures ;- un pourcentage d'heures at-tribues la formation, y com-pris les diffrents mandatssyndicaux, calqu sur la ra-lit dans chaque institution ;- un pourcentage ajout pourcouvrir l'absentisme imm-diatement.2. Harmoniser les relationsdans l'institution en intgrantles sous-statutaires dans lanorme. Un transfer t demoyens d'un dpartement un autre est donc indispensa-ble.Dans ce sens, la norme ac-tuelle deviendrait une normeminimale au 1er janvier 90 etl'application de la nouvellenorme rpondant aux para-mtres noncs se ferait parpapiers durant une priodetransitoire, en dveloppantdes incitants et des sanctions,afin que les institutions res-pectent les cadres dfinis.Aujourd'hui, il est ncessaired'tablir des modes de fonc-tionnement internes qui per-mettent aux. travailleurs defaire des choix et carrire pro-fessionnelle en assouplissantla possibilit pour eux de dimi-nuer leur temps de travail.

    Les barmesCe qui suit ne constitue pas lecalcul des revendications, enmatire salar ia le - nousl'avons . rappel ci-dessus -mais peut-tre assimil auxrails dans lesquels devronts'inscrire les cahiers de reven-

    dications dans les annes venir:1. les barmes de base de-vront tre revaloriss et dfinissur base du niveau de forma-tion exig l 'embauche(exemple: tous les A2 aumme barme). La revalorisa-tion devrait s aligner sur lesbarmes enseignants Com-munaut franaise (nivelspar le haut!) et suivre automa-tiquement ceux-ci ;2. la responsabilit suprieure(par exemple, chef ducateur)doit tre reconnue par uneprime complmentaire ;3. la pnabllit du secteur doittre reconnue par un systmede primes indexes, galespour tous, lies. l'ge du tra-vailleur.Les aspects valoriser :- le fait de travailler avec despersonnes en difficult :- la pnabilit des horaires (di-manches, jours fris, nuit,travail hors-journe normalecomme entre (8-18 heures) ;- les circonstances exception-nelles (ex. : les camps).Ces primes de pnibilit se-raient ventiler en primes enargent et en primes temps.(Rduction de la dure hebdo-madaire hors 38 heures, joursde cong supplmentaires,annes sabbatiques, etc..)Fin de carrire:- au minimum application ausecteur de la rglementationgnrale gnrale sur la pr-pension (nommes 57 ans,femmes 55ans);- envisager en fonction dunombre d'annes passesdans le secteur, une bonifica-tion permettant un avance-ment de l'ge de la retraite oude la prpension.

    Combat du 2 octobre 1989

    -SYNDICALISME-^.

    Prpensions etpensions garanties

    100%Les reprsentants FGTB(Centrale des Mtallurgistes etSETCa.) ont t informs, ce25.9.89 18 heures, de la so-lution apporte par le Conseild'administration de ACEC-UMaux problmes du finance-ment de son passif social.La totalit des avantages r-sultant des conventions col-lectives de travail en matirede prpension et de pension,est dornavant garantie 100%.Les montants ncessaires laralisation de cet objectif se-ront intgralement dpossauprs d'organismes finan-ciers d'une manire irrvoca-ble. Cette opration a pour butde garantir la bonne fin desengagements pris par lesACEC, cette socit restantnanmoins lgalement res-ponsable des obligationsqu'elle a contractes. Les or-ganisations syndicales partici-peront au contrle du finance-ment.Le SETCa. et la Centrale desMtallurgistes se flicitent del'issue favorable de ce dossieren suspens depuis un an, r-sultat des positions fermes d-fendues par les reprsentantsde la FGTB tous les niveaux.

    Soutien la grve

    chez PeugeotLa Fdration Internationale

    des Organisations de Travail-leurs de la Mtallurgie a ex-prim son soutien en faveurdes syndicats franais FO M-tallurgie et FGMM-CFDT dontles membres sont en grvedans les usines Peugeot deMulhouse et Sochaux. LaFIOM, qui coordonne au planinternational les trois millionsde travailleurs de l'automobiledans le monde entier, informeles syndicats des autres payso Peugeot a des usines, no-tamment au Royaume Uni, dervolution de la grve.

    Les travailleurs se plaignentprincipalement du refus de ladirection de Peugeot de ngo-cier avec les syndicats repr-sentant les travailleurs dansles usines. Pendant les ru-nions des travailleurs, les dis-cours sont noys par le va-carme de la propagande de ladirection distille par ds haut-parleurs. Malgr l'pret duconflit soutenu par ls auto-rits locales, le directeur gn-ral de Peugeot refuse de ren-contrer les syndicats afin dediscuter der revendicationpour une hausse de salaire.

    J. Fostier au Congrs de la FGTB wallonne : Si les travailleurs ne peuvent s'exprimerpar la concertation, ils le feront autrement >

    Du Congrs de l'Interrgio-nale wallonne de la FGTB, quis'est tenu mardi Bruxelles,on retiendra d'abord qu'il taitle dernier tre prsid parJean Gayetot, atteint par la li-mite d'ge, et ensuite qu'il a vul'accession la prsidenced'un autre Ligeois, UrbainDestre.

    Un congrs qui, J. Gayetotl'a soulign d'emble, est lepremier depuis les rformesinstitutionnelles 88-89 : Lefdralisme que nous revendi-quions hier est aujourd'hui uneralit, c'est dsormais samise en uvre qui doit fairel'objet de toute notre atten-tion... mme s'il reste des pro-blmes rgler au niveau na-tional, du TGV la troisimephase de la rgionalisation.

    Trois thmes au centre dudiscours du secrtaire Jac-ques Fostier.

    FACE AU PS. - Autant laFGTB n'a pas vendu son ind-pendance dans le pass im-mdiat, autant elle n'oublierapas ses relations privilgiesdans le futur, mais change-ment il doit y avoir. Et J. Fos-tier d'voquer le risque de voirles syndicats exclus des ins-tances de direction des nou-velles institutions rgionales etcommunautaires, du logementsocial au Conseil consultatifdu 3e ge.

    Quelle image donneriez-vous aux travailleurs d'un f-dralisme qui commenceraitpar les ignorer , dit J. Fostier,qui lance un appel solen-nel : ne commettez pas l'irr-parable. Vous ne ferez pastaire les travailleurs. S'ils nepeuvent s'exprimer par laconcertation, ils le feront au-trement.

    FACE A LA SITUATION ECONO-MIQUE. - La production in-dustrielle a augment de5,9 % en 1988, plus qu'enFlandre, les investissementsindustriels ont augment de25 %, plus qu'en Flandre .Mais l'emploi ne suit pas, ditJ. Fostier, qui dit, par ailleurs,refuser l'arrogance patronaleactuelle : On ne toucherapas l'index . La FGTB doit oublier les attitudes d-fensives que la crise lui avaitimposes et reprendre l'initia-tive de propositions et d'ac-tions .

    FACE AU FEDERALISME.-Latroisime phase doit prvoirl'lection directe du Parlementwallon ; les comptences desRgions doivent tre largies(notamment rsiduaires doi-vent appartenir aux Rgions ;il faut rgionaliser certainesmatires actuellement de lacomptence de la Commu-naut.

    TGV : le dossierpartialdelaSNCB

    j ; Fostier traite le dossierSNCB sur le TGV de partial. La simultanit l'est et l'ouest de Bruxelles doit tregarantie : simultanit despermis de btir, simultanitdes engagements budgtaireset commandes fermes de ma-triel, et tout cela pour unfonctionnement global du pro-

    II ,ll 2 >C 9' 3 6 I n 1 IC

    jet l'ouverture du tunnel sousla Manche.

    Et de plaider pour un sitepropre de Bruxelles Lige 300 km-heure, et l'lectrifica-tion de Tournai-Lille.

    Formationet dmocratieconomique

    En ce qui concerne la for-mation professionnelle, il si-gnale qu'un contrat de gestionliant le FOREm aux Excutifsest en ngociation et rclamedes Assises de l'Emploi et dela Formation, non sans rcla-mer d'abord qu'un effort im-portant soit fait pour appor-ter une rponse au noyau durdu chmage que sont les ch-meurs de longue dure et leschmeurs peu qualifis .

    Dernier point abord par lesecrtaire wallon, la dmocra-tisation de l'conomie : touteaide publique doit donner lieu information et contrle parle Conseil d'Entreprise ou ladlgation syndicale ; il fautdonner aux dlgus lesmoyens de remplir leurs rles : II y a des cours d'ducationroutire, sexuelle, civique-mais il n'y a pas de coursd'ducation conomique I .

    Sept orateurs s'inscriventdans le dbat, J. Fontaine(CMB) d'abord, qui plaide pourle droit de vote des immigrs,puis G. Seret qui entend quela CGSP wallonne soit asso-cie aux grands dossiers na-tionaux, telle la restructurationdes entreprises publiques etM. Bottin (Mtal., Charleroi)qui dnonce le mauvais fonc-tionnement stratgique : lesvrais dcideurs patronaux nes'y trouvent pas. Les dci-sions, il est vrai, se prennentsouvent hors Wallonie ou horsfrontires.

    J. Hardy (Namur) s'inquitede l'emprise politique, sourced'inefficacit, sur les.servicespublics wallons, et sur la bal-kanisation de la Rgion etG. Vandersmissen (Lige) re-grette la tentation cogestion-naire, son option restantcelle du contrle ouvrier,plaide pour que les groupesspcifiques... (jeunes, prpen-sionns, immigrs, chmeurs,femmes...) soient mieux int-grs dans la FGTB. Au traversdu dossier TGV, dit-il, la Flan-dre pourrait obtenir la moder-nisation de son rseau classi-que : 15 milliards sont prvuspour cela, pas 1 F pour la Wal-lonie. Et des travaux ont com-menc, entre Bruxelles et An-vers, avant mme que lesdcisions soient tombes.

    P. Lootens (C. Gnrale,Charleroi) voque l'action del'ONG Solidarit internatio-nale des Travailleurs Nord-Sud cre par la FGTB, wal-lonne. Lors de son voyage auxPhilippines, il est revenu avecles noms de 28 syndicalistesavec lesquels il avait eu descontacts personnels. Il vientd'y biffer un dixime nom : as-sassin.

    Enfin, Dany Vassart (CGSPNamur) se dit inquiet de l'car-tementdessyndicatsdes ins-titutions wallonnes.

    Jean Gayetot Urbain Destre

    Hommage Jean GayetotII y a une cole ligeoise du syndicalisme

    qui vous marque jamais Aprs le vote des rsolu-

    tions, c'est l'hommage JeanGayetot, par Urbain Destre,qui voque la carrire de celuiqui fut militant du secteur En-seignement, secrtaire de laCGSP de Lige en 1966, se-crtaire national de la FGTBen 1972, de l'InterrgionaleWallonne en 1978, Prsidentde celle-ci et Secrtaire Gn-ral de la FGTB enfin.

    Mais il voque aussi sa vo-lont de promouvoir lescontacts internationaux lesvidents et les autres, le FrontCommun et le rassemblementdes progressistes, le fdra-lisme mais aussi l'autre voletdu programme, les rformesde structure.

    U, Destre Insiste sur l'im-portance du rle jou parJ. Gayetot dans la naissancede l'Interrgionale Wallonned'abord de son affirmation en-suite.

    Professeur, j'ai connu quel-ques fois des classes tumul-tueuses... Syndicaliste, ilm'est arriv d'affronter des as-sembles tendues, ner-veuses... Cela ne m'a jamaisrebut : je dirais mme que cen'tait pas fait pour me d-plaire, dit Jean Gayetot dansson discours final, qui rappelletre n Merbes-le-Chteau.

    J'y ai pass mon enfanceavant la guerre 40, sans grosproblme avec une mre insti-tutrice et un pre commis auxcontributions. C'est dire quemes rsultats scolaires de-vaient tre la hauteur desexigences familiales.

    De cette poque date mapremire runion syndicalesans que je m'en sois renducompte, mon pre m'ayant en-tran un jour - j'avais 8 ou 9ans - dans une arrire salled'un caf de la Grand-Placede Mons o l'on discutait dustatut Camus, dj I

    En 1939, Binche et sa sec-tion d'athne o je suis ac-cueilli comme un 'paysan',terme traditionnel par lequelles citadins binchois .quali-fiaient tous ceux qui venaientd'au-del des remparts oupresque, 'il n'y a qu'un Bincheau monde' caractrise mieuxque toute autre analyse l'or-gueil des Binchois.

    Hennuyer de souche, li-geois d'adoption, j'tais des-tin apparemment tre unhomme de synthse au niveauwallon. Et pourtant... reu Binche comme un tranger,admis Lige comme un Hen-nuyer, considr par ceux-cicomme un imprialiste li-geois, la tche n'a pas tsimple.

    On peut dire qu'il y a vrai-ment une cole ligeoise dusyndicalisme qui vous marquea jamais. Un syndicalisme faitd'indpendance et, par cons-quent, de rapports parfoisconflictuels avec le P.S.

    Le souci de respecter une li-gne de pense et d'action, r-frences l'appui. Une disci-pline et un dynamisme peucommun dans faction.

    Je schmatise bien sr cartout n'est pas parfait et notam-ment le peu de souci parfois certains moments des Li-geois de tenir compte de l'opi-.nion des autres, trop sr quel'on est de sa force et de sapuissance.

    Mais enfin, ce fut une bonnecole, dans laquelle, au dbutpour un hennuyer, il n'tait pasfacile de s'inscrire.

    Lige, quoi qu'il en soit, aprofondment marqu de sonempreinte le syndicalismewallon au point qu'en d'autrescoins de Wallonie on a puprendre ombrage d'un leader-ship parfois tax d'impria-lisme. Pourtant, je ne forceraipas la vrit en disant que l'In-terrgionale Wallonne est unenfant du renardisme, un en-fant de ceux qui, dans le sil-lage d'Andr Renard, ontport bout de bras la reven-dication fdraliste laquellej'ai adhr sans dtours.

    Urbain Destree, prsidentLe Congrs a confirm

    Jacques Forestier dans sonmandat de secrtaire et luUrbain Destre la prsi-dence. Une prsidence quidevra tre significative (et pas seulement desance). Un mot qui, cesderniers mois, a connu une

    grande popularit dans lemouvement syndical.

    Urbain Destre a com-menc sa carrire syndicaleau secrtariat national duSETCa. Il est ensuite de-venu secrtaire-gnral duSETCa de Lige et, depuisla fin de l'anne dernire,

    prsident de la RgionaleFGTB de Lige-Huy-Wa-remme.

    C'est donc lui qui prsi-dera l Congrs extraordi-naire d'orientation .qui auralieu dans quelques mois sur *le thme Russir le/fdra- ,lisme, rus,sir'(! Wallon)^.,

    T i 1 8 tC if ' I ' U 6

  • Un syndicalisme visage plus humain

    Pas touche l'index !(Voir dbut

    pagel)Tout en restant partisan de

    la gnralisation du statutd'appoint, Franois Janssenssouhaite l'extension des exp-riences de collaboration syndi-cale entre ouvriers et em-ploys, actuellement en coursdans certaines rgions et en-treprises. Il souhaite aussi lasolidarit et une meilleure int-

    Sration pour les femmes, lesnmlgrs, les nouveaux pau-vres.

    Avec l'octroi de nouvellescomptences aux Rgions,les Interrgionales vont avoirun rle accru jouer, en col-lant aux ralits : en Flandre,o l'conomie doit aller depaire avec l'cologie, il y aplace pour une FGTB loind'tre une force d'appoint. EnWallonie, dans ce sillon indus-triel qui fut une des placsfortes, le temps du repli dansla hargne et les larmes semblervolu. A Bruxelles qui serademain la capitale de l'Europeet une place mondiale impor-tante, o les diplomatesconcluent des traits et o lesmarchands lancent des OPAon a aussi besoin d'une vitrinesyndicale.

    La scurit sociale,oasis de solidarit,doit rester nationale

    La FGTB Nationale res-tera le foyer, o l'on discu-tera accords interprofession-nels, Europe Sociale o onpeut tourner le dos une tra-dition humaniste qui nousdistingue des pays de l'Est et-de l'Amrique et ScuritSociale, thme sur Iquel F.Janssens s'attarde quelque

    peu : On entend deshommes politiques dire queles Wallons n'ont pas payer les allocations fami-liales des Flamands, ou lesFlamands les soins de santdes Wallons. C'est une vi-sion mesquine, il faut savoirregarder au-del d'un arron-dissement lectoral ou d'unpays. Dans un dsertd'goTsme, nous avons btiune oasis de solidarit, onn'y touchera pas.

    La Scurit sociale doitrester nationale, c'est unequestion dont on ne discu-tera pas. Point la ligne.

    36%des revenus vont la scurit sociale. Pas pourun Wallon, un Flamand ouun Bruxellois. Pour un ma-lade, un pensionn, un ch-meur...

    Que le patronat desP.M.E. entre dans le20 sicle social

    Au gouvernement , F.Janssens rappelle que laFGTB qui s'est battue pourla dmocratie politique, res-pecte profondment les insti-tutions que le peuple s'estdonn. Ce n'est pas nous quidirons que la loi de la rue'doit remplacer la rue de laLoi. Mais la FGTB avec ladmocratie sociale, peut ap-porter un plus. Et de deman-der une loi sur la protectiondes dlgus et une concer-tation sur les mesures nga-tives du Budget 90.

    Au patronat, comme lesenvoys du Snat de Rome,il se prsente muni : du pli

    de la guerre et du pli de lapaix. On veut dmonterqu'il y a des entreprises per-formantes, o le travail estrespect. Les employeurs n'ont pas pour tche de po-ser des problmes aux tra-vailleurs et de les rgler.Qu'ils s'occupent de s'adap-ter l'Europe 92 plutt quede management participatif.

    Au patronat des P.M.E., ildemande de quitter cetteattitude frileuse qui l'emp-che d'entrer dans le 20 si-cle social.

    Au P.S. il di t : Nous se-rons toujours unis en pen-se, mme s'il y a parfois d-sunion dans la pratique.

    Le maillon d'uncombat sculairecontre la tyrannie

    F. Janssens, qui n'hsitepas parler thique et mo-rale conclut en montrant quele syndicalisme est l'expres-sion actuelle, le maillon d'uncombat sculaire contre latyrannie, la guerre et l'injus-tice :

    Vous qui tuez Pkin,emprisonnez Santiago et Soweto, qui croyez que lafemme n'est que votre moi-ti, qui rvez du Moyen-gesocial, d'un pays d'goTsmeindividuels, petits blancs quin'aimez ni les Juifs, ni lesNoirs, ni les Jaunes, nousserons toujours l pour vouscombattre. Mais nous seronstoujours aux cts du mineurbolivien qui meurt 25 ans,de tous ceux et de toutescelles qui veulent plus dejustice et de dignit.

    Le nouveau secrtariat national

    De gauche droite : X. Verboven, M. De Vits, R. Voorham, J. Fostier, J-C Vandermeeren et F. Jans-sens

    - Prsident : Franois Janssens- Secrtaire gnrale : Mia De Vits- Secrtaire national fr. : Jean-Claude VanOermeeren- Secrtaire national fl. : Xavier Verboven- Secrtaire de l'Interrgionale wallonne :Jacques Fostier- Secrtaire de l'Interrgionale flamande :Robert Voorham .-"Secrtaire de l 'Interrgionale deBruxelles : Anne-Marie Appelmans.

    :A ce niveau, il y a problme, qui a d'ail-leurs suscit un incident au Congrs natio-nal, A-M. Appelmans, rappelons-le a tlue secrtaire par le' Congrs de Bruxelles(85%desvoix, 15%d'abstentlon, laCentrale

    gnrale ayant de surcrot dcid de ne pasprendre part au vote)."

    Au moment de la scission entre Bruxelleset Halle-Vilvorde, un Comit national de laFGTB a dcid que la secrtaire deBruxelles, avant de pouvoir siger au Secr-tariat national, devrait obtenir l'approbationdu Bureau.Celui-ci s'est runi vendredi soir mais a re-fus d'approuver le choix Bruxellois estimantqu'jl s'agissait d'une prrogative apparte-nant au nouveau bureau, lu samedi.

    Bruxelles a fort mal pris la chose, n'accep-tant pas d'tre rajout par aprs, au Se-crtairat national, et a quitt le Congrs.

    A l'ouverture de ses tra-vaux, samedi matin, lecongrs de la F.G.T.B. (voirpage 9) a adopt la rsolutionsuivante, commente par J.Gayetot, sur les problmesd'actualit.

    Le congrs s'est pench enparticulier sur les problmessuivants.Indexation

    Le congrs exige le main-tien de la liaison intgrale dessalaires et des allocations so-ciales l'indice des prix laconsommation.

    Ce dernier est et doit resterle thermomtre rigoureux del'volution des prix.Fiscalit

    Le congrs rclame du gou-vernement une concertationglobale sur la fiscalit, y com-pris sur les enjeux de l'harmo-nisation europenne.

    En ce qui concerne l'imptdes socits, le congrs in-siste sur la ncessit d'instau-rer un impt minimum qui li-mine les discriminations entreles secteurs.

    Par ailleurs, au cas o lespressions visant rduire leprcompte mobilier devraientaboutir, le congrs exige quedes mesures compensatoireset contrlables soient mises charge des bnficiaires de larduction du prcompte etceci, sans porter atteinte auxintrts des petits pargnants.

    Il rappelle en particulier, sarevendication d instaurer unimpt sur les grosses fortunes.

    Le congrs exige une nou-velle fois que des mesuresprcises soient prises pour lut-ter contre la fraude fiscale,Comptitivit

    Le congrs raffirme que lacomptitivit des entreprisesdoit tre apprcie sur based'un ensemble d'lmentsquantitatifs et qualitatifs.

    Le tableau de bord de lacomptitivit, tabli deux foispar an par le Conseil centralde l'Economie, est constitude plus d trente indicateurs.

    Il constitue l'instrument debase de la concertation en lamatire.

    Le congrs rappelle son op-position la loi de sauvegardede la comptitivit qui peuttre utilise comme un instru-ment de politique des revenusvisant les seuls salaires.

    Selon le rapport que vien-nent d'approuver les organisa-tions syndicales et patronalesau Conseif central de l'Econo-mie, les performances l'ex-portation de la Belgiques'amliorent, en particulier enraison d'une volution moinsrapide des cots intrieursque chez nos principauxconcurrents.

    Certains facteurs pourraient terme handicaper la comp-titivit, tels que le retard enmatire de recherche-dve-loppement et les dficiencesque comporterait toujours no-tre panier l'exportation.Politique sociale

    Le congrs exige que le fi-nancement de la scurit so-

    ciale soit adapt aux dfisposs par l'volution dmo-graphique.

    Du point de vue des d-penses, le congrs exige l'am-plification d'une politique decorrections sociales axestout particulirement sur le re-lvement promis des mlnimaen faveur des cohabitants(chmeurs et invalides) et deschmeurs gs.

    En ce qui concerne la fin decarrire, le congrs demandeune ngociation immdiate envue de trouver une solutionglobale garantissant la pen-sion complte aprs 40 ans decarrire.

    Quant aux propositions rela-tives la formation des ch-meurs, le congrs souhaite denouveaux moyens financiersla stimulant, mais il. refuse desobligations arbitraires de for-mation qui conduiraient sanctionner pcuniairementles chmeurs.

    En ce qui concerne la multi-plication des formes de flexibi-lit, en particulier celles dutemps de travail, le congrsexige le contrle de leur dve-loppement et les moyens pourremdier aux excs, surtouten matire de travail tempspartiel.

    En outre, le congrs exigequ'un statut du travail enquipes soit adopt dans lesplus brefs dlais.Protection des dlguset reprsentation syndi-cale dans les P.M.E.

    Le congrs exige le dptimmdiat au projet de loi sur laprotection des dlgus destavailleurs, sur base des posi-tions communes C.S.C.-F.G.T.B.

    Le congrs dcide de me-ner ce sujet une large cam-pagne de sensibilisation et demobilisation laquelle il pro-pose la C.S.C. de participer.

    Le congrs rclame l'dop-tion de mesures lgales etconventionnelles permettantd'organiser la reprsentationsyndicale dans les P.M.E.Sant - scurit

    Le congrs exige que la pr-vention en matire de sant etde scurit au travail soitadapte eh fonction de l'volu-tion des risques au travail etdes situations de travail.

    Cette adaptation Implique 1edveloppement des recher-ches sur les risques nouveauxou mal connus, la prcisiondes responsabilits des em-ployeurs, la mise en oeuvredes moyens ncessaires lasurveillance de la sant-scu-rit des travailleurs et la recon-naissance des droits de repr-sentation des travailleurs dansles P.M.E.

    Services publicsLe congrs rappelle que la

    revalorisation du secteur pu-blic passe par la revalorisationde ses agents.

    A cette fin, les conditions detravail et le pouvoir d'achatdes agents des services pu-blics doivent tre substantiel-lement amliors.

    En ce qui concerne la r-forme des entreprises publi-ques, le congrs estimequ'elles doivent tre gresdans des perspectives clairesde dveloppement en vued'assurer les meilleurs ser-vices la collectivit.Energie

    D'une part, le congrs es-time que les producteursd'lectricit doivent supporterles consquences de leur op-tion en faveur du dveloppe-ment du nuclaire.

    Aussi, le congrs plaidepour la mise en uvre du prin-cipe le pollueur payeur dans le cadre du passif nu-claire.

    A cet gard, le congrs rap-pelle que les tarifs bassetension demeurent large-ment au-dessus de lamoyenne europenne.

    D'autre part, en ce quiconcerne la scurit de l'envi-ronnement, du public et destravailleurs, la F.G.T.B. exigequ'une institution publique decontrle nuclaire soit cre ettravaille en collaborationtroite avec les Comits deScurit et Hygine des entre-prises concernes.Europe

    Le congrs estime que lesprogrs de l'Europe socialencessitent l'adoption d'uneCharte prcise traduite enobligations opposables l'en-semble des Etats-membres.

    De plus, face la multiplica-tion des restructurations inter-nationales d'entreprises, lesdroits des travailleurs demeu-rent trop limits au cadre na-tional.

    C'est pourquoi, le congrsexige que la lgsllation euro-penne non seulement pr-serve les droits acquis dansles diffrentes lgislations na-tionales, mais aussi recon-naisse des droits europensnouveaux pour les travailleursd'entreprises structure com-plexe : concertation dans lecadre du > Comit europend'Entreprise, ainsi que infor-mation, consultation et inter-pellation des directions au ni-veau europen.

    Pour dfendre l'ensemblede ces proposit ions, lecongrs considre que la ma-nifesttion du 18 octobre estune premire tape dans lerenforcement de l'action de laC E S

    n'appelle ds lors ses mili-tants participer massivement cette manifestation.Paix

    Le congrs rappelle sa vo-lont de lutter pour le dvelop-pement de la paix et de la d-mocratie dans le mondeentier.Migrants

    Le congrs soutient pleine-ment les immigrs et leurs as-pirations quant une partici-pation la vie politique belge.

    Le congrs dcide de teniren 1990, un congrs extraordi-naire d'orientation afin de pr-ciser et de dvelopper lesperspectives d'avenir de laF.G.T.B.

    Franois Janssens, nouveau Prsident de la FGTBc'est possible,

    ncessaire La FGTB a donc un'nouveau

    Prsident. Jeune, il a 45 ans,Wallon, il est Namurois, et Issudu monde appoint, II prsidaitleSETCa.

    Franois Janssens est le Pr-sident qui conduira la FGTB au-del du seuil un peu mythiquede l'an 2000 et, fortiori, de ce-lui du grand march europen.C'est dire qu'il devra faire face un certain nombre de mutationsdont certaines sont dj percep-tibles mais pas toutes, soyons-en persuads.

    Premier Prsident wallon de-puis 1953 (ses prdcesseurstaient L. Major, G. Debunne etA. Vanden Broucke) il entre enfonction quand les Wallons servlent minoritaires au sein del'organisation, consquence dela crise et de ses pertes d'em-plois, certes, mais aussi de larcente scission de Bruxelles,Hal-Vilvorde ayant rejoint lesRgionales flamandes.

    Issu des cols blancs, ap-pels un dveloppementconsidrable, il devra - et vou-dra - nanmoins tenir comptede la ralit syndicale.: laFGTB, un peu plus de 6 affilissur 10 sont ouvriers.

    Considr comme un Intel-lectuel, il n'utilise en tout caspas le langage froid des techno-crates, son interview en tmoi-gne, dont nous retiendrons l'at-tachement aux valeurs dejustice, de solidarit et libertqui sont la raison d'tre du syn-dicalisme ainsi que l'affirmationdu caractre irremplaable de le.grve quand les autres moyensde pression ont chou.Comment concevez-vous le rle dePrsident ?F. Janssens : II doit animer la r-flexion et l'activit syndicales,stimuler les changements n-cessaires, value/ et amliorerle travail et surtout conserver cequi est essentiel au syndica-lisme, ses valeurs et son rle.Quelles valeurs ?F. Janssens : Les valeurs es-sentielles, non ngociables,sont les valeurs de libert, desolidarit et de justice.Justice, solidarit, li-bertCe8ontdesmots...F. Janssens : Des mots terrible-ment efficaces quand on songequ'ils n'ont cess au cours dessicles de mobiliser les espoirsde millions de femmes etd'hommes.La solidarit n'est plus tellement la modeF. Janssens : Le no-libra-lisme est lui-mme une mode,qui a pu sduire les gogos, lesmmes qui ont t impres-sionns par le marxisme sansd'ailleurs le connatre.

    Quand on les place dans lecontexte de notre socit, lesvaleurs de justice, de solidaritet de libert ne sont pas desmots creux.

    La volont de justice, parexemple, Implique que nousmenions en permanence lapression ncessaire l'gard dupatronat en vue d'amliorer lesconditions de travail et la dignitde ceux qui sont occups dansles entreprises, en ngociantchaque fois que c'est possible,en se battant chaque fois quec'est ncessaire.

    La solidarit aujourd'hui, aveut dire que nous abandon-nons volontairement 35%de no-tre salaire pour ceux qui ont be-soin et droit une pension, une

    allocation de chmage ou demaladie...

    Quant la libert, cela veutdire, contrtement, un mouve-ment syndical sans entraves,qu'elles viennent du patronat oud'un parti.

    Eclusivement un contre-pouvoirConserver les valeurs du syndica-lisme, avez-vous dit, mais aussison rle. Quelust-ll?F. Janssens : L'unique raisond'tre d'un syndicat, en tout casde la FGTB, est la dfense et lapromotion de ceux qui vivent deleur travail ou qui en sont privs.

    Le syndicat est exclusivementun contre-pouvoir, il n'a paspour mission de grer les entre-prises la place des patrons etencore moins avec eux, ni degouverner la place d'un gou-vernement.Les syndicats, pourtant,, se trou-vent dans les rouages du pouvoirF. Janssens : II faut en reveniraux racines et avoir la lucidit deconstater que, quoique tantdans les rouages du pouvoir,nous n'avons aucun pouvoir re-connu comme tel. Sauf celuique nous confre la pressionque nous pouvons exercer autravers de nos adhrents.Ca Implique des choses ?F. Janssens : Que le mouve-ment syndical ne sera jamais leporteur d'eau du patronat, l'offi-cine d'un parti politique ou le re-lai d'un programme gouverne-mental.

    Ce n'est pas en soi, undanger de dislocationVous accdez la prsidence de laFGTB au moment o le fdra-lisme est devenu ralit. Cela sl-gnifie-MI un moindre, rle pourl'organisation nationale ?F. Janssens : Les rcentes loisinstitutionnelles ont accord descomptences largies aux R-gions et aux Communauts,cela signifie donc des tcheslargies pour nos structures in-terrgionales. Celles-ci doiventassumer pleinement, et en touteautonomie, leurs rles decontre-pouvoir et de dfensedes travailleurs de leur Rgion.

    Cette action spcifique desInterrgionales ne constitue pasen soi un danger de' dislocationpour la FGTB, dans la mesureo celle-ci gardera des terrainsde rflexion et d'actions com-munes comme les conventionscollectives nationales, la scu-rit sociale, le rgime fiscal, l'ac-tion europenne.

    Le Budget : un terrain decollaboration privilgiVous pouvez prciser votre posi-tion l'gard des partis politi-ques ?F. Janssens : Les partis politi-ques visent la conqute et l'occupation du pouvoir. LaFGTB a pour mission la dfensedes travailleurs l'gard de quique ce soit. Cela ne veut pas .dire que la relation entre laFGTB et les partis politiques, etplus prcisment avec les PartisSocialistes, doive tre la basede conflit ou d'ignorance mu-tuelle. Au contraire, des actionsen commun dans la clart et lerespect mutuel sont souhaita-bles : les partis Socialistes ontbesoin de puiser dans la basesociale de la FGTB la rflexionleur permettant de dfendre lesdfavoriss et nous avons be-soin de Partis sigeant au Parle-

    ment ou au Gouvernement pourconcrtiser nos revendications,

    3u'll s'agisse du renforcemente la protection des dlgus oude l'laboration du Budget.Le Budget constitue en effet unacte important quant aux choixconomiques et sociaux et cepourrait tre un terrain privilgide collaboration entre la FGTBet les Partis Socialistes, en toutcas lorsqu'ils sont au pouvoir.Il vaut mieux qu'ils soient au pou-voir ?F. Janssens : A condition qu'ilsmnent une politique qui pro-longe nos aspirations et nos re-vendications, oui. Sinon, nouspourrions tre amens fairegrve contre un gouvernement participation socialiste,comme nous l'avons fait fin1979. Il s'agissait notamment deprotester contre les ponctionsopres dans les caisses de s-curit sociale. Mais celles-cin'avaient certainement pasl'ampleur des mesures qu'on aencaisse entre 82 et 85.

    Pour conclure sur ce point, jedirai que cette description meparat plus complte et plus enri-chissante que la formule euxc'est eux et nous c'est nous .Vous parlez des socialistes, maisII y a d'autres partis, je ne diraipas les communistes, qui ont dis-paru de la scne parlementairemais je songe la mouvancecolo. Qu'en pensez-vous ?F. Janssens : La FGTB n'a pasd'exclusive l'gard des partisqui peuvent prolonger son ac-.tion sur le plan parlementaire ougouvernemental. Mais on doitbien constater qu'actuellementles Partis Socialistes recou-vrent, trs majoritairementl'ventail de ceux et de celles'qui se rclament de la gauche.

    Le Front commun : sic'est ncessaireEt les rapports entre la FGTB et laCSC?F. Janssens : Dans ce pays,nous connaissons malreuru:sment une division syndicalequi nous handicape vis--vis dupatronat et du gouvernementquand celui-ci prend des me-sures dfavorables aux travail-leurs et aux allocataires so-ciaux.Le pluralisme syndical n'est-llpourtant pas un facteur de dmo-cratie ?F. Janssens : Pour des plce-

    - ries, oui IA partir du moment ouon a fait la dmonstration qu'untravailleur Isol ne pse pas de-vant un patron, que l'quilibren'est atteint que par l'associa-tion des travailleurs, on arriveforcment la conclusion que ladivision entrane automatique-ment l'affaiblissement des tra-vailleurs. .

    L'exigence de dmocratie doittre rencontre par le fonction-nement interne de l'organisa-tion, tout dfaut de celui-ci tantsanctionn par la dsafection del'affili.

    Le syndicalisme franais,avec ses six composantes nem'apparatt ni plus ni moins d-mocratique que le syndicalismeallemand.

    Je ne suis pas pour le FrontCommun systmatique, quanddes rgions ou des entreprisespeuvent s'en passer, tant mieux.Mais il faut le pratiquer chaquefols que c'est ncessaire pouratteindre un objectif commun.

    Parlez-vous des mthodes d'actiondu syndicalisme ?F. Janssens : Elles sont toujoursfonction du poids qu'on peutmettre dans la balance, d'ol'importance qu'il y a de conque-'rir de nouvelles catgories, denouvelles entreprises. Ce poidsse traduit par la pression quiprend la forme de la ngociationchaque fois que c'est possible,du combat chaque fols que c'estncessaire.

    Au risque de passer pourmanquer d'Imagination, je doisbien constater qu'aucun slt-in,aucune confrence de pressene remplace une grve.

    Un juriste qui fait dusyndicalismeUne question plus personnelle,pour conclure. Un Intellectuelpeut-Il faire un bon syndicaliste ?F. Janssens : Je ne suis pas unjuriste qui fait du syndicalismemais un syndicaliste qui a eu lachance de pouvoir faire destudes de droit.

    J'ai commenc mes tudesen octobre 1963 et, en janvier1964, j'ai commenc un travailtrs concret aux JeunessesSyndicales de Namur ou j'aipass plus de temps que dansles auditoires de lll.L.B. C'estdonc en toute connaissance decause qu'aprs avoir ctoy,pendant 5 ans, les pratiques po-sitives et ngatives du mouve-ment syndical, j'ai souhait yrester, a une poque o les of-fres d'emploi dans le priv nemanquaient pas.

    Le sens de votre question est,au fond, un universitaire est-ilcapable de dfendre les ou-vriers ? Historiquement, le so-cialisme est avant tout la ren-contre du monde ouvrier et d'uncertain nombre d'intellectuels.Mon choix ne provient pas d'uneexprience concrte mais il n'enest pfcs moins bien rel et bienconscient : tre aux cts deceux qui ont besoin d'un travailou d'un revenu de remplace-

    . ment pour vivre, de ceux qui ris-quent d'tre opprims ou ex-,ploits.

    Il n'empche que quelqu'un quivient du SETCa, o il y a aussi descadres, n'a pas ncessairement lamme notion de salaire dcentqu'un reprsentant ouvrier.

    F. Janssens : II existe effective-ment des distorsions salariales,qui proviennent des diffrencesde qualification mais aussi de lavolont des syndicats-d'arracherle maximum, partout o c'estpossible. Cela signifie que nouscontribuons instaurer des dif-frences entre travailleurs demme qualification mais appar-tenant des. secteurs diffrents.Si on ne le faisait pas, on laisse-rait au patronat une espce derente.

    On essaye alors d'assurerune certaine rpartition par desmcanismes fiscaux, en particu-lier par la progressivit de l'im-pt. C'est ce niveau qu'onpeut rpondre un souci non denivellement mais de rpartitionplus quitable. Un des aspectsqui me plat dans la rforme fis-cale est qu'elle met en cause lesavantages fiscaux accordssous forme de frais rels quiprofitaient exclusivement auxcatgories de revenus les pluslevs.

    Recueilli par H. Van de Schoor

    Andr Vandenbroucke et Franois Janssens : conversation entre l'ancien et le nouveau.

  • Combat du 2 octobre 1989

    A L'ECOUTE DU MONDE-

    Le Cap Vert, archipede pierres et de vent

    Dans le cadre de vastesplans de dveloppement, deshommes et des femmes obs-tins luttent pied pied contrela terre aride pour qu'elledonne des fruits que jamais,sans eux, elle n'aurait pu don-ner. L'effort est quotidien. Ilsaute aux yeux. Des digues,des terrasses strient la monta-gne. Partout des puits ex-traient cette richesse inestima-ble : l'eau. Des tenduesautrefois dsertes se couvrentd'arbres pour retenir la terre,rconstituer une vgtation,nourrir les animaux.

    Mais malgr ce travai lcontinu et tangible, le paysreste fortement dpendantdes importations et de l'aidealimentaire extrieure. Pour encourager l'exporta-

    tion, l'Assemble nationale avot une vaste loi-cadre dudveloppement industriel, ins-pire des modles mauricienet asiatiques. Elle comprendradiverses mesures destines encourager l'investissementtranger, en particulier dansles secteurs de l'exportation.

    Pour ce qui est du tourisme,en attendant une lgislationgnrale, le gouvernement adj conclu des conventionsd'tablissement avec plu-sieurs groupes htelliers (fin-landais et allemands) pr-voyant la construction d'unedizaine d'htels et de centresde vacances sur nie de Sal.Les les de Boa Vista et deMaio, galement plates et sa-blonneuses, pourront aussiaccueillir des complexes tou-ristiques, moyennant l'installa-tion d'quipements auto-nomes de product iond'nergie, de dessalinisationd'eau et de traitement des d-chets.

    Des les montagneusescomme San Vicente et SantoAntao dveloppent quant elles un tourisme intgr de plus petite envergure.

    Mais ct de ces grandsprojets pourvoyeurs de de-vises, le dveloppement asso-ciatif et coopratif continue jouer un .rle de premire im-portance pour de nombreusescommunauts, surtout rurales.

    Il cre des emplois, permet desatisfaire des besoins lmen-taires et s'articule plus naturel-lement la configuration so-ciale et conomique du pays.

    Il cre des espaces qui per-mettent aux populations d'as-sumer leur propre dveloppe-ment, partir du potentielexistant. L'introduction denouvelles formes d'organisa-tion, de gestion et de produc-tion se fait progressivement.

    L'objectif de ce type d'initia--tives est de promouvoir unevolution harmonieuse q'ukamliore le niveau de vie desfamilles de manire significa-tive et dveloppe des activitsproductives. Ce processus al'avantage de s'insrer dansles valeurs culturelles tradi-tionnelles et de leur permettrede s'exprimer. Il sert aussi decontrepoids aux effets ngatifsde l'extraversion conomiqueet du recours au grand capitalpriv en contribuant la redis-tribution des revenus, . lacration d'emplois et la fixa-tion des populations rurales.

    Situes sur la route de l'Afri-que aux Amriques ( 500 km

    au large du Sngal), les lesvierges du cap Vert, archipelde pierres et de vent, ont tdcouvertes par les Portugaisau XVe sicle et sont deve-nues entrepts d'esclaves.

    Le sinistre bagne de Tarra-fal de Santiago - aujourd'huidsert - tmoigne encore del'poque Salazar o il fut campde concentration pour prison-niers portugais puis nationa-listes des anciennes posses-sions portugaises : Angolais,Guinens et Capverdiens.

    Au moment de son acces-sion l'indpendance (le5 juillet 1975), le cap Vert ad-ditionnait toutes les caractris-tiques du sous-dveloppe-ment : malnutrition, rseauxde sant et d'ducation inexis-tants, conomie essentielle-ment agricole et totalementdpendante de pluies ala-toires, techniques archaqueset rendements drisoires, p-che artisanale et industrie em-bryonnaire. A ce triste tableaus'ajoutait encore un processusde dsertification acclr quisemblait devoir mener le pays une catastrophe cologiqueirrversible.

    380.000 habitantsSuperficie : 4.033 km2 (Bel-gique : 30.500). Sept petites

    'les et dix principales dontneuf habites. 965 km dectes.Population : 380.000 habi-tants.Taux d'accroissement de lapopulation : 2,8 % par an.Esprance de vie : 64 ansen 1984 (46 ans en 1975).Mortalit infantile : 6,9 %(1986).Taux d'alphabtisation desadultes: 37% (1983).Langue : portugais, crole.Climat : tempr sec. Tem-prature moyenne : 22 26C. Pluviosit irrgulirede 25 35 cm par an.Relief : gnralement mon-tagneux et volcanique. 10 %de terres cultivables dont2.000 ha irrigues.

    .Routes : 3.050 km dont1.010 km paves (en volu-tion).Monnaies : escudo (1 FB =1,8 Esc. en 1989).PNB : 190,5 millions US $(1986).PNB/hab. : 570,2 US $(1986). Entre 1973 et 1980,accroissement de 5,5 % an ;entre 1980 en 1986, 3,2 %- reste un des plus levsd'Afrique).Principales cultures : mas,haricot, canne sucre, ba-nane, pomme de terre, ma-nioc, patate douce.Elevage : chvres, porcs,moutons, bovins, nes.Pche : 13.200 tonnes en1983 (potentiel: 45.000 T).Principales exportations :crustacs, poissons, ba-nanes, sel.

    si r i il n ; b m v JC JC Q il : a 9 u I b il ;l n \ o B

    W-f^W^

    Chanteavec cur

    et sanstristesse

    Armnio VieiraLe ciel est grand, le monde est vastehaute est la pointe du mont 'NtoniMais ta douleur incomparabledans la fureur du vent de l'estTeteia pour toujours est partievers la lointaine San TomeNhaCumaJotiCadabrapeine dans ce monde d'amertumeJoue le cimboa, frappe tambours.chante avec cur et sans tristesseoublie navires, oublie distancesGarde tes pieds sur la terre fermela route des mers est triste destinle sol du Cap Vert est ton cheminNho Nacho dit qu'un jour viendrao le mas poussera sans pluievolont d'homme vaut celle de Dieuun cur fort ne doit pas pleurerJoue le cimboa, frappe tambourschante avec cur et sans tristesse

    SolidaritSocialiste: Unprojet notreporte

    Caibros au Cap-Vert: unpaysage de fa la ises ro-cheuses o les hommes et lesfemmes ne peuvent cultiver laterre qu'au prix d'un effort per-manent d'irrigation et d'am-nagement de terrasses.

    Les 1.500 habitants de lavalle s'organisent en coop-rative. Leur but: augmenterles surfaces irrigues, cultiverdes lgumes (choux, carottes,pommes de terre, oignons...)pour diversifier leur alimenta-tion, stabiliser l'emploi de40 chefs de familles et, si c'estpossible, vendre les surplus.

    C'est ce qui s 'appel leprendre son sort en mains.Pour dmarrer, il leur reste trouver 698.250 francs.Solidarit Socialiste - CCP000-0000054-54 (Cap Vert)Attestation fiscale pour les dons partir de 1.000F.

    Combat du 2 octobre 1989

    Strilisation imposeaux travailleuses

    brsiliennes

    A L'ECOUTE DU MONDE

    Pour viter tout jamais dedevoir accorder des congsde grossesse, et conomiserainsi 8 10% de leurs presta-tions sociales, les grandes etmoyennes entreprises du sec-teur public brsilien exigentdes femmes qui y postulent unemploi, de fournir un certificatde strilisation.Ces pratiques illgales qui, il ya quelques mois, se limitaientencore aux grandes entre-prises multinationales amri-caines comme Syntex et ITT,ont t dnonces par les as-sociations de dfense deDroits de l'Homme, les syndi-cats et les vques brsiliens.Ces associations dnoncentgalement d'autres mthodesde pression sur les femmes.Ainsi, Volvo, le fabricant su-dois de voitures, exige quetout le personnel fminin deson usine de Sao Paulo se

    soumette, chaque mois, untest de grossesse.Selon la Confdration inter-nationale des syndicats libres(CISL), ces pratiques existentnon seulement au Brsil, oles autorits ferment les yeux,mais aussi dans d'autres payslatino-amricains.Inform de ces faits, E. Glinnepose trois questions la Com-munaut europenne:1. Des socits ayant leursige dans un tat membre dela Communaut europennemais ayant des filiales enAmrique latine pourraient-elles tre impliques dans cedossier?2. Ces pratiques existent-ellesdans des entreprises euro-pennes?3. Existe-t-il une protection l-gale communautaire pour lesviter?On lira la rponse avec intrt.

    La WallonieSOUSCRIPTION D'ABONNEMENTA renvoyer sans tarder au journal "La Wallonie"55, rue de la Rgence, 4000 LIEGE, Tl. 041-20.18.11

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    Armes chimiqueset missiles stratgiques

    Le prsident Bush et M. Che-vardnadze, c'est bien rjouis-sant, ont rivalis de gnro-sit, la tribune des Nationsunies, sur le problme desarmes chimiques.

    Dtruisons rapidement80 % des stocks , a dit le pr-sident des Etats-Unis, sansrappeler en la circonstanceque le Congrs lui fait obliga-tion de liquider les armeschimiques anciennes. Etl'limination des stocks iraitjusqu' 98 %, au bout de8 ans, dans le cadre d'un traitgnral d'interdiction...

    Pourquoi pas 100 %?Il faudrait pour cela, dans

    l'esprit de M. Bush, que tousles pays du monde renoncent l'arme chimique. Ce n'estpas le cas, on le sait, de cespays qui, comme l'Irak et la Li-bye, revendiquent plus oumoins ouvertement - ou hon-teusement - la bombe.ato-mique du pauvre, conceptpassablement odieux d'untiers-mondisme dvoy...

    La balle au bondLe ministre sovitique des

    Affaires trangres a saisi laballe au bond et l'a lance plusloin. Il rclame en effet, et il araison, l'arrt de la productionde nouvelles armes chimi-ques, dites binaires, moinssales, moins dangereuses stocker...

    La question des. armeschimiques n'oppose pas fon-damentalement l'URSS et lesEtats-Unis. On voit cependant,par cet change la tribunede l'Assemble gnrale desNations unies, que les deuxsuper-puissances n'ont pasrenonc la classique recher-che des effets de propagande.

    L'opinion internationale doitles prendre au mot, en refu-sant le tout ou rien. Elimi-ner les vieux stocks sales

    vaut mieux que ne rien rduiredu tout. Et liminer le tout vautencore mieux. Et abandonnerla fabrication de toute espced'armes nouvelles seraitmieux encore.

    Refuser le tout ou rien,c'est la meilleure manire dedjouer les piges de la pro-pagande...

    Une autre perceCette affaire des armes

    chimiques ne doit cependantpas laisser dans l'ombre uneautre perce, notre avis plusprometteuse, dans le domainedu dsarmement, ou plusexactement des espoirs, siternellement dus, de d-sarmement...

    Dans la ngociation diteSTART, qui porte sur les mis-siles stratgiques, c'est--dire porte intercontinentale,l'Union sovitique a aban-donn la condition pralablede l'abandon par les Etats-Unis de leur projet IDS (Initia-tive de Dfense Stratgiqueou bouclierspatial).

    Ce projet a du plomb dansl'aile, mais n'est en rien aban-donn. Le Congrs amricaina en effet rogn sur les crditsaccords, les perspectives sedissolvent dans le temps, mais

    ' l'administration Bush n'oseraitgure, supposer qu'elle ledsire, mettre en question untabou de l're Reagan, la pos-sible, et trs thorique invinci-bilit des Etats-Unis.

    Le trait ABMJusqu'ici, l'URSS liait abso-

    lument les deux ngociations.Mais elle continue de rappelerque le trait ABM (Missiles an-tibalistiques) en vigueur n'estpas compatible avec la pour-suite du projet IDS, au-del dustade de la recherche. Une in-terprtation qui n'est pas celle

    de l'administration amricaine.L'URSS se rserve donc ledroit de dnoncer un ventuelaccord START si les Etats-Unis veulent dpasser un cer-tain stade avec le projet IDS...

    Washington reprochait l'URSS de violer elle-mme letrait ABM avec le radar deKrasnoarsk. On vient d'an-noncer que Moscou renonce ce systme avanc.

    L'espoir du trait STARTAutrement dit : les signes se

    multiplient pour dmontrer quel'Union sovitique de Gorbat-chev est sincre dans savolont de progresser dans lavoie d'une relle rduction desarmements. L'objectif du traitSTART est de rduire de 50 %les arsenaux stratgiques des