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Jacqueline Wautier Songe-monde au monde frange Comme une onde… Recueil de poésies

Comme une onde… Recueil de poésies

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Page 1: Comme une onde… Recueil de poésies

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Songe-monde au monde frange Comme une onde… - Recueil de poésies

Jacqueline Wautier

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Jacqueline Wautier

Songe-monde au monde frangeComme une onde…

Recueil de poésies

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Du même auteur, à paraître prochainement :

Leurs larmes chantent, parfois… – Recueil de nouvelles

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Aux mots tus, Aux mots nus, Aux ‘mots-vous’…

Aux promesses sans adresse, SOS au silence des défaites ; Aux caresses à la liesse, ivresse aux cris d’autres faîtes. Aux fleurs de miel, aux fleurs de sel ; Aux rires qui se « pétalent », aux larmes qui se « corolent » – A ces rêves qui s’inventent en mots nouveaux contre l’impossible…

Aux autres ‘Moi’, aux autres fois : à tu, à vous – à tous ! J.W.

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Histoire d’énergie

Energie presque pure : matière infiniment fugace. Éternité plane où rien ne trace – Où le temps même chercherait cours Qui enfin implose, coulant sans retour…

Dard d’antimatière… – Février 2017.

Dard d’antimatière Noir hasard, songe de quasar L’onde en autre monde

Frissons de photons Embouchure au fleuve des ans –

Flou sur l’horizon.

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Amalgame

De ce monde frange où nos rêves d’eau se rangent De ces « songes-mondes » d’où naissent les contes les plus étranges

La vie à l’envi joue sur toutes les gammes Accouchant d’une onde en vif amalgame.

Onde encore fantôme cherche drap-peau…

Naissance…

De haut là-haut l’oiseau donne le « la », De là dans l’eau saute le corbeau-roi Et tout à l’au-delà se mélange Qui accouche à l’éclat de l’étrange : halo à l’or las de hauts ébats !

Voile noir au ciel lourd Frissons d’ultrasons, fissure

L’envol froisse l’instant

Brume en livrée blanche L’aube traîne des jours en dentelles

Ciel flou d’épousailles !

Colombes à l’envol Blanche heure floutée de touffeur

Promesses à l’envi…

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Haïkus du commencement

Lambeaux d’irréel Coup de dés universel –

Scellé là le pacte !

Pause à l’eau des « Si » Blanc champ à l’osmose des choses :

L’aube y prend la pose.

La nuit s’ensorcelle Feu du ciel, rêves d’étoile

Hors-là d’étincelles.

Songe à l’onde monde L’espace infini s’étend –

La vie forcément !

Cercles lumineux Ricochets d’or à l’étale

L’aube s’éveille nue

La vie au détour Piège à l’espace sans retour –

Le temps en vautour ?

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Au rien, quelque chose !

Et l’or amaurose de l’aube prend la pose Instant suspendu des métamorphoses Temps distendu d’un ciel flou d’ecchymoses – La vie s’essaie là aux anamorphoses…

Percer le mystère, s’en trouver chocolat !

L’onde frémit que l’autan emporte à l’étang, Ronde des jours, ronde des ans, fronde d’aimants, Le temps qui se détend n’est tant qu’aux corps errants – Là eau, ici glace, le courant ment d’autrement…

Balles : on vole ! – J.W., 2017

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Spin (Délire d’électron)

Traînée d’intangible au repos ductile de mornes orbitales : Entre-deux Entrelacs Antre vide -espace sans âge ni rivage Magnétisme originel à l’étale lointain d’autres clivages.

Aura corpusculaire à l’aurore des particules, long dédale : Liaison Fusion Ou fardeau d’une charge au destin molécule Magie intemporelle du presque rien qui tout soudain bascule.

Oscillation du possible à la traîne illusoire des poussières : Hasard Aléas Alchimie de quelques neutrons funambules Balancier pérenne à l’électrique puissance d’un atome -pendule.

Chimère à l’incessante farandole de frêles axiomes, mystère : A l’envi A l’espace Indomptable physique des corps cosmiques Vague déferlante de peut-être, odyssée sans escale -statique.

Dispersion à l’infini de l’infime, chevauchée dantesque : Mirage Myriade Mille rêves de chimères -quête obstinée de chair Illusions stellaires alanguies aux rivages sans terre de Cythère.

Piège atomique d’un destin polymère, futur cauchemardesque : Bipolaire Bigarré

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Billevesée ou cantique au quantique Big Bang d’un autre noyau de fer et unions morganatiques.

Dédale – Février 2017

Peut-être ? L’éternité fit une pause, l’instant s’affola :

Désert et silence pris au gris - Matrice brûlante des volcans en furie…

Une mare au ventre des possibles, Un berceau à l’aube encore impassible :

La lune s’alluma de magiques rayons Et l’eau longtemps suivit l’intangible sillon -

Un temps au temps pour l’au-delà…

Un souffle lointain Lueur au ciel incertain

Et le temps s’oublie…

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A l’éternité rien ne dure…

Au noir hasard d’une spirale quantique, Noir épars d’une cavale erratique…

L’impensable frisotis d’une matière infiniment fugace Ou l’inexorable trouée du vide qui déjà s’y efface.

Dérive au lacis d’un plan statique ; Densité d’un faux aimant cosmique.

A l’univers d’avant l’univers, Une durée sans endroit ni envers…

Bouillonnement d’énergies captives à l’abandon des ombres vives Et deux ou trois lambeaux d’intangible pour ce rêve d’elles à leur rive.

« Peut-être » en exil aux vents glacés, Promesses fragiles aux rais enflammés –

C’est la première heure, nul ne le sait. Le feu à « l’embrase », L’espace à sa grâce

Et le mystère sans Terre d’un berceau au matin nu des possibles, D’où naît la vie, insensiblement, à chair encore impassible.

Chance ou contingence, Myriade d’occurrences –

Tangente ! Quelques traînées « s’ensillagent » là à l’immatérielle présence, Promesses sans adresse à l’écume trouble d’une autre incandescence.

Volutes, firmament… Fol enroulement –

Méandres ! Méandres de tourbillons qui soudain se figent : arrêt sur image…

Sur voilage au halo nébuleux -songe à l’onde du mirage. Comme un instant à l’épure : souffle à l’étale, entre-deux transi. Jusqu’au Big bang, Un drôle de gang :

A la rage sans extase d’un tonnerre à « morte-chair » – linceul gis. A l’arrache d’un éclair en cache-misère – aura crépusculaire :

Comme une gangue Au temps qui tangue.

A cracher contre l’or éclaboussé d’un soleil endeuillé, Quand ciel et terre s’unissent et se perdent, pris au sortilège -hors-là !

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Hors-là d’une opacité sur l’indéfini d’un au-delà : A l’intangible zébrure d’un tracé ondo-corpusculaire –

Point sans coordonnées, coït cosmique aux cieux enluminés. Fusion platonique, les ténèbres accouchent une nuée -abandon : Brûlure aux jours obscurs, frissons d’illimité sur l’horizon.

Dispersion à l’infini de l’infime, Oscillations à l’éphémère sublime :

Délaissement des cendres au brasier d’hier – Errance ou transe aux sillons de lumière…

Car le temps se tend là d’une déchirure au flou des « mondes-songes », Car l’espace s’éclabousse d’opale aux doux velours d’un bleu mensonge :

Faux sang blanc et vraisemblance jouent d’artifices aux feux flamboyants, De toujours en peut-être –

Mais qui de nous le saura vraiment ? Qui quand tout s’enflamme, lame iridescente aux nues incandescentes –

Promesses d’atomes en quintessence, hypothèse encore vacillante. La matrice implose et renaît au « la » d’un ballet photonique : Frénésie chorégraphique au mouroir d’un entonnoir cosmique…

Vide à l’espace sidéral, « morte-pierre » – Crypte offerte au repos des vents solaires.

Avec l’ombre portée d’un commencement, Lucioles affolées engrossant l’espace :

A l’inexorable et insatiable odyssée d’un feu de glace, Cette improbable condensation au cœur de l’instant…

Mais déjà l’ombre course sa matière : Orgasme astral aux mille feux éruptifs.

A débusquer même à leur pied noirci quelques rouges chimères, L’esquisse d’un monde et de ses éthers aux sillons béants du rift :

Terre si froide des grands déserts glacés, Terre brûlante des sables d’or cuivrés…

Semence danse au cœur de nous sans nous ; Turbulence en transe au creux du Tout…

A s’en poudrer de noire consistance, S’en métisser d’or et d’abondance.

Flamme fauve ou magma en torches vives ; Solo d’apothéose explosive :

De frêles dentelles s’entrelacent ruisselantes à l’espace déchiré, Tableau impressionniste

Ancien sortilège Tour d’illusionniste ?

Reste un site à la rage des vents embrasés. L’eau là frissonne à « la danse » d’un feu étrange

Et les rouges oriflammes se prennent à la frange – Le bleu céleste s’amourache d’un pur fuchsia

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Creux d’une autre aire, voûte à la mer qui s’y noie. Brûlée la terre !, tulle qui s’en voile pour allumer là l’espace coi :

En bas, qui s’enflamme, le miroir liquide se berce au rêve éclat…

Latence ou béance blanche au flou du brasier : Cœur aux bois dormants, Pouls à coups portants.

Flou remous aux vagues acides où l’onde ondoie, soie aux ronds d’eau : Sanglots des hommes-dunes, radeau d’infortune à la grâce des flots…

Flots qui boulent et s’enroulent à l’aube soule de l’automne annoncé – Brûlot dantesque à noire ivresse ou renaissance, qui le sait ?

Car rien ne finit qui ne nous soit promesse Et rien de vieillesse qui ne connut jeunesse :

Ballet du fond des temps, A la mémoire des ans…

Si fugace étincelle, Liesse d’une aube nouvelle,

Quand l’eau se fond aux marées revenant au lieu de leur naissance : Scintillement à l’or intact d’un autre commencement – résilience.

Rouleau irrépressible, Big Bang irrésistible : Voyage sans escale, L’Eden pour seule toile…

C’est le dernier jour peut-être, qui le sait ?

L’odyssée des hommes au sillage précaire d’une chevelure de feu, A la voie laiteuse où vagabonde ronde quelque blanche comète…

Dérive au bleu jusant de la « Terre-mère » condamnée aux adieux, Noirs-instants de la physique et cantiques gothiques pour une planète :

Lumière noire aux pointillés d’un destin blanc Ou blanc-seing à la magie du presque rien…

Obstination à l’indéfini infini d’un faux destin : Fission, cratère et rêve de poussière à l’encontre du néant –

Chemin des songes et des Hommes-bulles : Trames quantiques aux jours libellules.

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Histoire d’un « devenir »

Bulle qui s’éclat-mousse à la houle, Boule-roule en morte libellule. Bateau livré à l’ivraie des eaux bâtardes du temps, Radeau lesté d’aurores blafardes reprises aux corps errants… Courent les faux-semblants, saoule la houle : Coulent goules les larmes du crépuscule – Raz d’eau né aux rondeaux Noie son cœur au halo…

Vents d’ange – Février 2017

Branches nues, cassées « net » Longs sanglots du vent salé

Le cri naît silence…

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Haïkus aux éléments…

A Sélène la Reine Les peines sont marées aux vents Ressac dans les veines.

Miroir aux remous Moutons s’en vaguent à l’écume Sirènes au combat.

Kaléidoscope Champs d’or s’en vaguent au sang bleu Joie « s’éther » en Terre.

A peau blanchie d’or L’astre-appeau las s’abandonne

Rayon pâle y dort.

Dans le halo flou Les mots délaissent la chair La marque du loup.

Pointillés d’or blanc La source cosmique noie la nuit Lueur au tournant !

Mouroir au redoux Les feux s’allument aux lagunes

Six reines aux combats !

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Métamorphia

D’abord l’eau, d’où l’aube grise se déchire Essaimant d’un rêve encore à venir

A foison Déraison

Obstination. A la force de puissances ingénues

D’âpres envies, de quêtes mille fois perdues « Peut-être » aux traits des serments d’innocence.

L’eau en radeau Coulée nue sur la peau

Qui l’emporte à l’écume des terres taries Blanc lambeau Noir oripeau

Exuvie ! Un éclat à l’or vif du commencement

Marées mariées au lieu de leur naissance Balancier, tangente, nul ne sait vraiment.

Maintenant l’espace où le vide s’efface Bouillonnant d’énergies encore captives

Vaisseau céleste, matière en dérive A l’au-delà En hors-là Sans holà.

L’espace pur caracolant à sa grâce Et nous qui en serons, poussières d’étoile

En mal de berceau, voués à l’exil Volutes insaisissables qui s’en « îlent »…

Matrice où la vie parfois se faufile Déchirures ou fausses morsures du vent Car l’infini nous recrache sur sa toile

Brûlure impure à « l’amarre-rage » du temps…

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L’air déjà, indéfini du réel Songe qui s’éveille à la veille et commence.

Où l’âme de chair se fond d’intemporel Corps aux cendres mortes, cœur nu à l’essence…

L’air d’eau et ses tendres jeux de lumière A y naître, oscillations d’éther.

Divaguer S’insinuer

Se défaire… Fusion d’or à l’éphémère sidéral

Oter là les couches qui nous furent drap-peau S’alléger à l’écorché, se parfaire

Et retrouver l’enfance du monde, des mots Orgasme solaire ou songe d’opale.

Vient la Terre, Elle et ses colosses de pierre Couveuse où l’ombre cherche sa matière. Froide psyché aux immensités blanches Source vive aux sables d’or -origine

De noirs élixirs en soupirs de menhirs… Délaissés endeuillés les souvenirs

Oubliées les amours aux heures sanguines ! Car l’idée y prend corps, Elle est « Mystère »

A s’en poudrer de vive consistance A s’en mêler de franches abondances

Mais au vide sidéré nos corps penchent Qui cherchent avides un bleu d’outremer…

Enfin le feu, nourrice à l’au-delà Haut braséro qui brûle dans nos entrailles A la souffrance d’un long cri sans parole –

La métamorphose est supplice d’envol Ripailles molles sans ivresse ni épousailles Manque d’amour qui nous est divin sillon

Ouverture à l’élan blanc des frissons Besoin cru d’un toit à l’antre d’un « toi »…

Mais l’oiseau d’or danse dans ce drôle d’enfer Tentant une incroyable séduction Aux insatiables désirs d’abandon

Murmure pour une renaissance à « l’espère »…