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LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CCI DU DOUBS www.doubs.cci.fr n o 56 janvier > mars 2014 LA SCOP JAPY : INVESTIR POUR AVANCER PAGE 22 COLOR LATIN'O : SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT PAGE 26 SPEED MEETING, 1'30 POUR INTÉRESSER ET CONVAINCRE PAGE 29 RÉVOLUTION MULTICANALE DANS LES COMMERCES COMMERCE

COMMERCE RÉVOLUTION MULTICANALE DANS LES … · L'économie locale résiste. croissance. emploi industrie agro-alimentaire. luxe automobile. commerce travaux publics. bâtiment

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LE MAGAZINE

ÉCONOMIQUE DE

LA CCI DU DOUBS

www.doubs.cci.fr

no56janvier > mars 2014

LA SCOP JAPY :INVESTIR POURAVANCERPAGE 22

COLOR LATIN'O :SOUS LE SOLEILEXACTEMENTPAGE 26

SPEED MEETING,1'30 POUR INTÉRESSERET CONVAINCREPAGE 29

RÉVOLUTION MULTICANALEDANS LES COMMERCES

C O M M E R C E

EXPRESSION ACTIVE → NUMÉRO 56 | JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014 3

somm

aire

2014 qui commence est d’abord pour moi l’occasion de vous adresser tous mes vœux, sincères, de réussite professionnelle et personnelle. Plus largement, je souhaite que notre territoire et les entreprises qui le font vivre voient leur développement se

conforter et s’accélérer dans les mois à venir. Les entreprises sont le socle du dynamisme économique et il est plus que jamais nécessaire de tout mettre en œuvre pour favoriser leur essor. La fiscalité qui pèse sur elles demeure certes une préoccupation mais j’ai toute confiance dans les capacités des dirigeants que je côtoie chaque jour.En choisissant de mettre à l’honneur le commerce dans le premier dossier de l’année, j’ai voulu mettre un coup de projecteur sur un secteur d’activité divers dans sa composition mais homogène dans sa volonté farouche de toujours trouver des recettes pour évoluer. Qu’il s’agisse de se lancer dans le digital, la dématérialisation pour séduire les web-consommateurs de plus en plus nombreux, de conquérir une nouvelle clientèle, de diversifier ses services, de miser sur la qualité, l’accueil… les commerçants font preuve de plus en plus d’initiatives.De son côté, la CCI du Doubs accentue son action à leurs côtés : ateliers de sensibilisation gratuits, accompagnement dans le regroupement de leurs forces avec les unions commerciales, information sur le positionnement à adopter sur Internet…Pour toutes ces raisons, tout comme 2013 avait été l’année de l’Industrie pour le réseau national consulaire, j’ai décidé de faire de 2014 l’année du Commerce pour la CCI du Doubs. Cela signifiera que les actions qui sont destinées aux 6 000 ressortissants de ce secteur seront accentuées et encore mieux valorisées.La nouvelle année commence et avec elle 12 mois de travail et de défis à relever avec comme fil conducteur pour la CCI, ses élus et ses collaborateurs : rendre le meilleur service aux entreprises encore et toujours.

PAR DOMINIQUE ROYPRÉSIDENT DE LA CCI DU DOUBS

Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 - Contact : [email protected] - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCI du Doubs - Rédacteur en chef : Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Pierre Accard, Christophe Bordet, Monique Clémens, NF2 (Agence de Presse), Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet, DER, Denis Maraux - Maquette : Maga-zine - Mise en page : Cécile Blary, CCI du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : MCC, tél. 03 81 55 44 44. www.doubs.cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon GRAPHIC.

Rendre service

page 04 conjoncture L'économie locale résiste page 06 made in Doubs… et alentours. page 9 le

dossier Révolution multicanale dans les commerces page 17 cci en actions page 22

échos de l'éco. Scop Japy : investir pour avancer. Color Latin'o : sous le soleil exactement ! 1'30

pour intéresser et convaincre page 32 info'pratique. page 34 vu/lu.

L'économie locale résiste

croissance emploi industrie agro-alimentaire luxe automobile commerce travaux publics bâtiment

Haut-Doubs :la fin du droit d’option mobilise

• Les manifestations de frontaliers se multiplient pour rappeler l’impact majeur de la fin du droit d’option qui affectera le pouvoir d’achat des frontaliers et donc la prospérité économique de la zone (commerce, immobilier, bâtiment…) dès le deuxième semestre 2014.

• La mise en service des canons à neige sur Métabief permet d’envisager une saison complète, sans subir les aléas climatiques. La question de l’accueil des touristes se pose compte-tenu de la diminution continue de l’offre hôtelière sur le Haut-Doubs depuis 10 ans, avec près de 50 % des hôtels qui ont disparu.

2e semestre 2013

1er semestre 2014

2e semestre 2013

1er semestre 2014

1er semestre 2014

2e semestre 2013

2e semestre 2013

Le Grand Besançon (CAGB+) : Besançon, capitale horlogère

• Le concours international de chronométrie, les journées internationales du Marketing Horloger, consacrées au SAV, ont mis Besançon sous les projecteurs internationaux de l’horlogerie. De bon augure…

• La mutation de l’offre commerciale se poursuitL’activité du centre-ville est en repli, non seulement en raison de la crise mais surtout de façon plus structurelle, au profit des périphéries. Deux projets peuvent contribuer à inverser cette tendance :- Le tramway, en facilitant l’accès des populations au centre-ville- Le passage Pasteur, centre commercial de cœur de ville

1er semestre 2014

conjoncture écoCette analyse est produite par le département « études éConomiques et territoriales » de la CCi du doubs au 10 déCembre 2013

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SUISSE ET ALLEMAGNE,• Allemagne : la contribution de la demande des ménages à la croissance a doublé depuis 2009. Une tendance qui se confirmera en 2014 et favorisera les importations. Une opportunité pour nos entreprises exportatrices.• Dans l’horlogerie suisse, les manufactures se consolident, peaufinent leurs outils de production pour mieux assurer l’avenir.

Ce qu’on peut retenir :• La conjoncture nationale n’est pas bonne et le premier semestre 2014 s’annonce difficile.• La Suisse voisine et ses impacts contribuent à amortir la crise sur nos territoires en suscitant parfois de nouveaux projets.

L’agglomération de Montbéliard :une décennie brutale pour l’industrie automobile• Sochaux confortéLa restructuration de la filière automobile est loin d’être achevée. L’internationalisation des outils de production et la rationalisation des sites en Europe se poursuivent. Dans ce contexte, la confirmation du rôle clé du site de Sochaux est une très bonne nouvelle.• Commerce : un marché globalement en baisseQuatre français sur dix anticipent une baisse de leur pouvoir d’achat en 2014. Localement, le bassin de Montbéliard est le plus touché par la récession.

Pays Horloger :une prospérité pérenne

• Le bois est cher Pour les scieurs, dont le rapport de force avec les donneurs d’ordre est défavorable, il est difficile de répercuter les hausses constatées depuis le début de l’été.

• Ici comme ailleurs la question de la redynamisation de l’offre commerciale en centre-ville est posée.

1er semestre 2014

1er semestre 2014

2e semestre 2013

2e semestre 2013

1er semestre 2014

1er semestre 2014

2e semestre 2013

2e semestre 2013

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vapojet à la conquête de la planète

Vapojet est un vapo-détendeur. C’est l’organe vital qui permet au GPL de passer de la forme liquide à la forme gazeuse avant d’être envoyé dans le moteur. C’est lui également qui régule la pression du carburant. Distribué dans toute l’Europe et au-delà, le Vapojet est un produit 100 % français, conçu et fabriqué par l’entreprise Gurtner de Pontarlier. Filiale du groupe Gevelot (1 600 salariés), Gurtner est le seul fabricant français sur ce marché des vapo-détendeurs pour moteur GPL. Un marché planétaire qui a de beaux jours devant lui. Le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié, mélange d'hydrocarbures légers, issu du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel) fait partie des carburants alternatifs destinés à prendre une part de plus en plus importante dans la motorisation automobile. Plus respectueux de l’environnement que les carburants traditionnels, il bénéficie d’une fiscalité avantageuse qui en fait l’un des carburants le moins cher à l’achat (deux fois moins cher que l’essence). Autres atouts non négligeables, le moteur GPL est moins bruyant qu’un moteur classique et l’absence de calamine lui assure une longévité supérieure. Avec 257 000 véhicules équipés GPL, la France reste timide au regard de cette technologie, mais la société Gurtner, fortement exportatrice, peut compter sur un parc mondial de 21 millions de véhicules roulant au GPL (chiffres 2012). Un marché en expansion continue.

sur www.gurtner.fr

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... et alentours

la Royale Titane de Pequignet

En 2013, Pequignet lance une nouvelle collection, Royale Titane, qui intègre le prestigieux mouvement Calibre Royal. Ce garde-temps réalisé dans des matériaux innovants marque lui aussi un tournant.

La ligne revisite l’esprit pilote, un univers intemporel qui véhicule des images d’exploits

technologiques et humains (le profil des aiguilles rappelle les bâtons lumineux des agents de piste).

Carrosserie de prestige pour une mécanique de haute précision. La collection se décline en deux modèles. L’un possède deux complications (petite seconde et phases de lune) sur un cadran anthracite ou blanc. L’autre possède en outre un double guichet avec date et jour. Autre particularité de cette gamme, son étanchéité à 50 mètres et son bracelet en caoutchouc mat, très tendance, qui scelle l’alliance entre sportivité et tradition horlogère.

sur www.pequignet.com

Le jour de l’inauguration de la Maison Victor Hugo à Besançon, les invités reçurent un élégant petit coffret orné du portrait de l’écrivain. À L’intérieur, dix-huit chocolats finement décorés, pour neuf recettes originales, créées par la chocolaterie le Criollo. C’est la Ville de Besançon qui a constitué un jury chargé de choisir parmi les recettes proposées par Justine Gury, première chocolatière du Criollo, associée aux talents de Jocelyne Lotz-Choquart, chef étoilé au Michelin. De cette complicité créative naquirent des idées audacieuses, des associations étonnantes et subtiles. Une inspiration amplement puisée au cœur des thèmes poétiques de l’auteur des Contemplations. « Comédie dans les feuilles » est ainsi un chocolat au lait au parfum de noix, de champignons et de Savagnin. « Nuit de juin » allie

les arômes de réglisse et de citron au sein d’un chocolat intense. Le poème « Extase », quant à lui, trouve son incarnation dans la vivacité du poivre de Jamaïque associée à l’amertume délicate d’un chocolat très noir. Les motifs ornant les chocolats s’inspirent du décor de la Maison Victor Hugo.

sur www.lecriollo.com

hommage gourmand à Victor Hugo

pixel your lifeIls s’appellent Nicolas Boisselier et Xavier Frattini. Le premier est graphiste, le second est Webmaster designer. À eux deux ils forment Anorak Studio, créé en janvier 2013. Ils sont de cette nouvelle génération de professionnels, mobiles, souples, qui n’aiment pas s’enfermer dans des cases. Ils ne se sont pas demandés si c’était gênant pour leur image, ou pas, de se lancer dans la création de tee-shirts. Ils en ont eu envie, alors ils l’ont fait. Ils voulaient créer un objet qui leur ressemble, qui reflète leur passion commune pour l’univers des jeux vidéo. Nicolas Boisselier a donc réalisé un visuel, inspiré du mythique Space Invaders, le vénérable ancêtre des jeux vidéo, créé en 1978 par le Japonais Tomohiro Nashikado. Ils ont ajouté une signature « Pixel your life ». Le tee-shirt est de qualité (190g) et la sérigraphie, très soignée, est réalisée par une entreprise bisontine. Pour l’instant le petit monstre vert est vendu chez Boutic Man à Besançon, et à travers le site internet d’Anorak. Et ça plaît. Cet accueil favorable a déjà fait naître d’autres idées graphiques chez les deux créateurs. Une collection se dessine. Une marque, « Pixel Your Life », est en train de naître.

sur www.anorak-studio.com

FC-3D fait le buzzComment se démarquer dans un monde saturé de messages ? Julien Chanat et Cyril Tarriet, les créateurs de la société FC-3D, basée à Magny-Franois (70), sont convaincus que le jeu vidéo est une arme

indispensable dans la panoplie des outils publicitaires. Car le jeu a cessé d’être une activité générationnelle.

Les trentenaires de 2013 ont tous tâté du joystick, et les enfants qui jouent aujourd’hui pour la première fois

continueront, une fois devenus adultes, à s’intéresser à ce qui est devenu une véritable culture. Le jeu vidéo est surtout bien adapté à la diffusion sur les réseaux sociaux ; tout joueur a envie de défier d’autres joueurs. FC-3D développe des jeux vidéo à vocation publicitaire et pédagogique. Cette famille de jeux est baptisée « serious game », par opposition aux jeux de pur loisir. Ici, le scénario, les décors et les personnages sont créés en fonction des besoins marketing du client. Ce sera peut-être un jeu de pilotage pour découvrir l’offre touristique d’un territoire, ou un jeu d’adresse basé sur le logo de l’entreprise… tout est concevable. Le jeu sera ensuite mis en ligne sur le site du client (avec cadeaux à la clé pour les gagnants) et il se propagera, sur un mode viral, via les réseaux sociaux, provoquant le fameux buzz, cette version numérique de l’effet boule de neige.

sur http://fc-3d.com

kairos,

héritière des

horloges

comtoises

La Manufacture Vuillemin de Châtillon-le-Duc

(25), créée en 1969, est la dernière manufacture française d’horloges comtoises. On y fabrique encore, dans la plus pure tradition horlogère, le mouvement mécanique à poids, dit « à cage-fer », conçu et perfectionné par les frères Mayet de Morbier au milieu du XVII siècle. Dans les ateliers Vuillemin sont assemblées des horloges traditionnelles en bois massif, au galbe familier, avec leur couronnement en chapeau de gendarme, leur fronton sculpté

et le lourd balancier-lyre poli comme un

soleil. Une clientèle, largement internationale, reste attachée à ce classicisme et au tic-tac profond, amplifié par le ventre de l’horloge. Mais une demande nouvelle s’exprime, favorable au dépouillement. On veut voir la belle mécanique égrener le temps. À l’heure des circuits imprimés, l’inexorable jeu des roues

finement dentées exerce une réelle fascination. Avec Kairos, la Manufacture Vuillemin signe

une nouvelle collection d’horloges résolument contemporaines. Transparente, épurée, Kairos offre

au regard l’intimité de son mouvement, véritable sculpture animée, rassurante comme un cœur qui bat.

sur www.manufacture-horloges-comtoisescom

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“Nos boutiques doivent être des lieux de bien-être et les vendeurs, des coaches qui connaissent bien les besoins de leurs clients.”

Restaurant Côté Pont de Pontarlier où la gérante, Arlette Laude, a inventé le concept de restaurant brocante.

le dossier

Le commerce a toujours fait face aux évolutions et s’est adapté sans cesse aux nouvelles tendances voire les a anticipées. Aujourd’hui, il intègre les comportements de consommateurs désireux de plus de conseils et s’appuie sur les nouvelles technologies et leurs diverses applications. Portraits de professionnels inventifs et passionnés, qui ont fait évoluer leur offre grâce à quelques belles recettes anticrise.

Face à la conjonction d’une météo capricieuse, d’une baisse de la consommation, de travaux

longue durée dans les centres-villes ou encore de la concurrence accrue d’Internet, les com-merçants du Doubs disent avoir vécu une année 2013 « compliquée ». Les consommateurs, comme ils le font toujours, se sont eux aussi adaptés et ont modifié leurs comportements. Aujourd’hui, ils réfléchissent à deux fois avant un acte d’achat, réalisent des arbitrages budgétaires et se concentrent en priorité sur les dépenses in-dispensables. Pourtant un regain de forme a été enregistré avec les soldes d’été 2013 : l’enquête de la CCI du Doubs, conduite en août dernier, révèle que 61 % des professionnels jugent cette période de promotion satisfaisante et même plutôt meilleure qu’en 2012. Reste à analyser les

ventes de fin d’année pour tirer un bilan défini-tif mais de l’avis de tous les professionnels, le cru 2013 ne restera pas dans les annales.Cette situation morose s’inscrit dans une ten-dance nationale. « Le commerce est resté longtemps attentiste. Il doit faire sa révolution et prendre une longueur d’avance sur les besoins des consommateurs, explique Jocelyn Gelé, vice-président de la CCI du Doubs en charge du commerce. Nos boutiques doivent être des lieux de bien-être et les vendeurs, des coaches qui connaissent bien les besoins de leurs clients ». Pour renforcer sa compétitivité, le com-merce doit plus directement valoriser ses avan-tages par rapport au e-commerce, notamment la dimension expérientielle, l’humanisation et la personnalisation de la relation client. Idéal Cuisine, à Taillecourt, propose un service inédit

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Révolution multicanale dans les commerces

C O M M E R C E

qui va dans ce sens. « Avec le client, nous créons sa cuisine sur mesure à l’aide d’un logiciel informatique destiné à mettre en scène les différents éléments dans leur futur espace, le tout en trois dimensions, indique Sacha Minier, son gérant. L’utilisateur peut ainsi réagir immédiatement, se rendre compte du rendu et modifier son projet en temps réel. Nous le guidons dans ses choix et le conseillons selon ses goûts, ses envies et la future utilisation ».Sur des marchés de plus en plus compétitifs, standardisés et focalisés sur les prix, les entre-prises qui se différencient sont celles qui savent

se concentrer sur la satisfaction du client. Une satisfaction poussée à l’extrême au restaurant Côté Pont de Pontarlier où la gérante, Arlette Laude, a inventé le concept de restaurant bro-cante. Après avoir dégusté son repas mitonné aux légumes de saison, le client peut partir avec des pièces de déco, un meuble ou de la vaisselle. « Si le consommateur aime, pourquoi le priver de ce plaisir ! Je partage avec lui ma passion de la décoration, explique la cuisinière. En plus de vendre des pièces, j’indique où les trouver. Si les clients me le demandent, je peux aussi les conseiller en décoration et aménagement de l'espace. Par ce biais, je crée du lien et fidélise ».Pour accompagner les commerçants dans leur démarche de satisfaction continue du client, la CCI propose depuis 2007 la Charte Qualité Commerce. Plus de 300 professionnels du Doubs

le dossier

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NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS DU COMMERCEPAR ZONE D'EMPLOI

BESANÇON2 98752 %

MONTBÉLIARD1 51927 %

PONTARLIER756

13 %

MORTEAU46113 %

Jocelyn Gelé,vice-président de la CCI du Doubs en charge du commerce.

Christophe Bossart, Carrefour Express à Grand Charmont : « En plus de la traditionnelle épicerie, je propose un service de livraison à domicile, de vente de gaz et de pain cuit sur place. J’ai aussi mis en place il y a cinq ans un coin relais colis. »

Nous devons nous préparer à cette nouvelle génération de clients née avec une tablette et un Smartphone dans la main.

Source : INSEE 2010

le dossier

INTERNET

Une vitrine pour débuterDestiné aux commerçants, prestataires de services et artisans du territoire, achat-doubs.com offre une première expérience sur la toile. Tout professionnel peut disposer d'une centaine de pages sur internet qu’il gère lui-même. Une « couveuse » permettant d’appréhender ce canal de communication, d’analyser son utilité et d’être référencé sur la toile. À ce jour, cette plateforme mise en place par la CCI propose gratuitement à l’ensemble des commerçants du Doubs une fiche annuaire à enrichir. La CCI accompagne individuellement les professionnels souhaitant développer une stratégie Internet par la création d’un site vitrine ou marchand sur la plateforme.www.achat-doubs.com

en savoir Département Commerce03 81 25 26 50

FORMATION

Mettre à jour ses techniques de venteCentre de formation continue de la CCI du Doubs, Sifco a intégré dans ses offres aux professionnels des modules pour les accompagner dans l’évolution de leur activité. « Techniques de vente en magasin » est programmé les 12, 19 et 26 mars et « Rendre sa vitrine attrayante » est planifié le 7 avril.

sur www.sifco.euTel : 03 81 25 26 06

C O M M E R C E

se sont déjà engagés dans cette démarche, basée sur la visite d’un client mystère réalisant un dia-gnostic objectif. Dans le cadre d’un accompagne-ment en individuel, la CCI élabore ensuite avec eux un plan d’actions visant à améliorer l’accueil, le conseil, l’ambiance et l’attractivité. Car le conseil personnalisé représente bien aujourd’hui l’une des clés de la fidélisation.Autre axe de développement, le service comme vecteur de conquête de clients. Une évolution que Christophe Bossart, le gérant de la petite surface de proximité Carrefour Express située à Grand Charmont, a intégré rapidement : « En plus de la traditionnelle épicerie, je propose un service de livraison à domicile, de vente de gaz et de pain cuit sur place. J’ai aussi mis en place il y a cinq ans un coin relais colis. Cette prestation amène au magasin une nouvelle clientèle qui vient chercher son paquet puis en profite pour effectuer quelques courses. Sans ça, elle ne viendrait pas. D’autres ont découvert notre existence par ce biais et s’arrêtent désormais chez nous pour faire leurs courses… avec ou sans colis ».Création de concepts commerciaux, expéri-mentations de nouvelles modalités de relations avec la clientèle… le commerce de proximité se réveille et ose. Autant que possible, il s’attache également à intégrer les nouvelles technologies. Seul un commerçant sur deux dans le Doubs possède son site internet : 57 % au travers d’un site vitrine et 43 % d’un site marchand.

De nouveaux consommateurs sur-connectés

« Nous devons nous préparer à cette nouvelle généra-tion de clients née avec une tablette et un Smartphone dans la main, souligne Jocelyn Gelé. Vente tra-ditionnelle et e-commerce ne doivent plus être perçus comme des circuits de distribution antagonistes ou sim-plement dichotomiques, mais bien comme deux leviers complémentaires pour toucher une même cible et déve-lopper ses parts de marché. Cette évolution implique des enseignes physiques qu’elles réagissent en dévelop-pant une stratégie multicanale ». Le web to store définit en effet les internautes recherchant des informations sur la toile avant d’aller acheter les produits en magasin. Des consommateurs qui utilisent les deux canaux et usent de cette com-plémentarité, preuve que pour eux, il n’existe plus de frontière entre commerce physique et électronique. Via les moteurs de recherche et les comparateurs de prix, ils visualisent les pro-duits sur internet avant de les acheter en maga-sin. Parfois, les produits sont réservés en ligne puis retirés en points de vente. D’où la néces-sité d’un site internet travaillé à l’image de l’en-seigne, complet et référencé.Ces nouveaux consommateurs sont connectés entre eux grâce aux réseaux sociaux ; ils par-tagent leurs coups de cœur bien au-delà de leur

cercle familial et d’amis. Un like sur Facebook vaut toutes les publicités. Internet constitue un canal d'information privilégié pour préparer ses achats dans une logique de web to store. Et à l'inverse, les magasins apportent de la convivia-lité et des services supplémentaires aux ama-teurs d'achats en ligne.Facebook n’est prévu que pour les grosses struc-tures ? Les indépendants ne peuvent pas utiliser et profiter de cet outil ? Persuadé du contraire, David Salvin mise, pour sa part, sur le côté « connecté ». Le Café de la Paix à Montbéliard affiche son menu chaque jour et depuis peu ses événements sur sa page Facebook qui compte déjà 160 fans un mois après sa création. Par exemple sa carte éphémère renouvelée tous les 10 à 15 jours : « On sait qu’aujourd’hui la clien-tèle aime être surprise et apprécie les nouvelles idées. Nous avons donc choisi de proposer 3 entrées, 3 plats, 3 desserts en fonction du marché et des produits de sai-son. On prend nos plats en photos et on met en ligne. » Grâce à Facebook, le client est averti en temps réel, il suit l’actualité de la brasserie et de ses événements. « De plus, cela permet de nous localiser, d’obtenir des commentaires sur nos plats et de les adap-ter au besoin et aussi d’augmenter la fréquentation du restaurant. »

Le Café de la Paix à Montbéliard affiche son menu chaque jour et depuis peu ses événements sur sa page Facebook.

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le dossier

TIC

Des ateliers pouradapter le e-commerceLa CCI organise, en partenariat avec

Franche-Comté Interactive, des Ateliers e-commerce & e-tourisme. Destinées aux

commerçants et professionnels du tourisme, ces réunions d’information et de sensibilisation

autour d’une thématique liée aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC)

sont animées, durant 1 h 30, par des professionnels et basées sur l’échange.

Lundi 3FÉVRIER

BesançonComment protéger ses données sur internet

Lundi 13JANVIER

MontbéliardRéussir votre campagne e-mailing

Lundi 3MARS

PontarlierLe M-Commerce

Lundi 7AVRIL

BesançonDécrypter Google Analytics

en savoir Département Commerce : 03 81 25 26 50

Mémo Loi1er janvier 2015 : date à partir de laquelle les Établissements Recevant du Public (ERP) doivent être en mesure d’accueillir convenablement toutes les personnes présentant un handicap physique ou mental, ainsi que les malvoyants et les malentendants. Cette mesure réglementaire impose de repenser l’aménagement global de sa surface de vente et de renforcer la qualité d’usage pour tous. La CCI du Doubs a édité un guide pour permettre aux professionnels d’évaluer le degré d’accès à leur établissement, pour les aider à mettre en place de bonnes pratiques et les orienter dans leurs différentes démarches.

d'infoDépartement Commerce :03 81 25 25 [email protected]

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

le dossier

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C O N C E P T- S T O R E

Les Appartements de Juju accueillent le mondeAprès vingt ans dans sa boutique de la rue Proudhon à Besançon, Béatrice Jeanroy s’est lancée l’année dernière un nouveau défi : vendre sur Internet afin de séduire une nouvelle clientèle. Pari réussi.

Les Appartements de Juju » a pignon sur

rue depuis vingt ans, à Besançon. Un espace

haut de gamme, cosy et raffiné, où les Bi-sontines modeuses et les autres peuvent dénicher les dernières col-lections de créa-teurs mais aussi des fragrances enivrantes de grands parfu-meurs et des objets déco tendance. De-puis un an, ces belles pièces

sont également en vente sur le site internet marchand de la boutique. « Il faut vivre avec son temps et tenter de nouvelles aventures, ex-plique Béatrice Jeanroy. Cette envie de chan-gement a coïncidé avec les travaux du tram qui ont pénalisé le commerce du centre de Besançon. En créant ce e-shopping, je voulais toucher une nouvelle clientèle mais aussi compenser une par-tie de la baisse d’activité ». Pas question pour autant de se doter d’un site fait à la va-vite qui ne correspond pas à l’image de la bou-tique. Béatrice Jeanroy décide d’y consa-crer des moyens financiers et du temps. Les Appartements de Juju accueillent alors un salarié à plein temps chargé de l’admi-nistration et du référencement de ce e-commerce. Un studio de photo est choisi pour immortaliser les pièces, tandis qu’un webmaster transpose l’ambiance de la bou-tique en un univers virtuel raffiné. Les col-

lections du moment sont mises en vente au même prix qu’en magasin. Seules les pièces des saisons précédentes affichent des tarifs à la baisse. « C’est un nouveau mé-tier pour moi et qui n’a rien en commun avec la vente physique, précise Béatrice Jeanroy. La relation client est différente, il faut savoir com-muniquer par mail, choisir le bon cliché… ». Ce travail de fond enregistre rapidement des résultats positifs. Des États-Unis au Japon en passant par l’Angleterre et la Corée du sud, les commandes affluent. Un bon investissement au final : « à ce jour, grâce au site, j’ai pallié la perte de chiffre d’affaires de la boutique, se réjouit Béatrice Jeanroy. Il me permet d’écouler le stock et aussi d’attirer une nouvelle clientèle en boutique qui nous a repérée… via Internet ».

sur www.lesappartementsdejuju.com

C O M M E R C E

Le site permet d'écouler le stock et d'attirer une nouvelle clientèle en boutique.

le dossier

T R A D I T I O N

La petite épicerie parie sur la proximitéAlika Bertrand a repris en octobre dernier La petite épicerie, située à Villers-sous-Chalamont. La nouvelle propriétaire de ce commerce mise plus que jamais sur le service au client et la proximité avec des tournées quotidiennes en camion.

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Installée depuis 1910 dans le centre de Villers-sous-Chalamont, La petite épicerie

appartient au patrimoine de la commune et représente un lieu de vie important en milieu rural. Elle vend aussi bien des denrées alimentaires que du carburant, du gaz et de la papeterie. Ce commerce de proximité connaît depuis octobre dernier un second souffle sous l’impulsion d’Alika Bertrand, la nouvelle propriétaire, et de

son compagnon Étienne Perreau : « Ce pro-jet correspond à notre envie de maintenir une activité en milieu rural, d’apporter un service de qualité et de travailler avec des produc-teurs. Excepté chez nous, les habitants n’ont pas d’autres solutions pour effectuer leur course que d’aller à Pontarlier. Nous avons un rôle à jouer ». Après avoir donné un coup de jeune au lieu, la gérante a réorganisé l’offre. Les marques issues de grossistes côtoient désormais des produits de qualité régio-naux issus des fermes locales. Un rayon

de produits en vrac a été aussi aménagé, chacun peut acheter la quan-

tité désirée de sucre, de farine, de

pâte ou encore de riz. Dès l’autorisation des Douanes reçue, La petite épicera fera aussi office de tabac. En complément, Ali-ka Bertrand poursuit les tournées et va à la rencontre des habitants dans un rayon de 30 kilomètres. Avec son camion amé-nagé en petite surface, elle assure cinq fois par semaine ce service de proximité. « Il est important que les personnes âgées ou qui ne peuvent se déplacer puissent effectuer leurs courses, explique-t-elle. Cette offre rencontre un grand succès, elle réalise plus de la moitié de notre chiffre d’affaires ». Dès cette année, le couple ajoute une nouvelle corde à son arc déjà bien garni. Il souhaite développer les livraisons à domicile en mettant en place des commandes par téléphone ou Internet.

Sans compter sur l’agrandissement de la boutique afin de créer un coin

convivial de petite restauration et bar.

Alika Bertrand, la nouvelle propriétaire de la Petite épicerie.

le dossier

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I N É D I T

Oh ! Rond Point des pistes, tout schuss sur l'innovation

C O M M E R C E

À la nuit tombée ou lors d’une météo ca-pricieuse, le bar restaurant Oh ! Rond

point des pistes, situé à Métabief, ouvre en deux minutes son imposant parapluie amovible d’un poids proche de la tonne. Une fois déployé, son armature s’accroche aux murées de la terrasse et la recouvre alors entièrement, soit une surface de 64 m2, transformant cet espace ouvert en une vaste salle fermée et chauffée à 20 °C. « Cette innovation, qui existe depuis 20 ans en Autriche, est robuste et adaptée au climat de la montagne, explique Xavier Mangematin, le gérant du restaurant. Au moment de la reprise de l’affaire en mai 2012, je voulais continuer à utiliser la terrasse le soir pour créer

des soirées à thème ou simplement accueil-lir des touristes désireux de passer un bon

moment. Après quelques recherches, j’ai trouvé cette solution unique jusque-là dans le massif du Jura ». Un risque que le jeune homme de 29 ans se félicite d’avoir pris. Son établis-sement n’a pas désempli l’hiver et l’été der-niers : « Nos 40 tables sont prises d’assaut par les skieurs, les promeneurs, les personnes des re-montées mécaniques qui viennent passer un bon moment dans une ambiance musicale autour d’un verre ou d’une fondue… sans avoir froid. La terrasse est même réservée pour des anniver-saires, des mariages, des enterrements de vie de garçon ou de jeune fille et même des crémaillères délocalisées ! ». Oh ! Rond point des pistes dynamise ainsi la vie de la station paisible de Métabief et prévoit de s’agrandir cette année avec, à l’arrière du bâtiment, une seconde salle de 70 places à l’esprit lounge.

Xavier Mangematin : "L’armature du parapluie s’accroche aux murées de la terrasse et la recouvre alors entièrement, soit une surface de 64 m2"

MOBILISATION

La librairie Siloë est sauvéeFévrier 2012 : la librairie Siloë affiche une mauvaise santé financière. La mobilisation générale est alors lancée pour sauver cette institution bisontine réputée depuis plus de 150 ans pour ses livres religieux. « La conjoncture devenait difficile avec des rentrées financières en baisse. Les clients achetaient moins, explique le directeur Pierre Chevassu. Dès que la situation a été connue, une mobilisation sans précédent s’est mise en place ». Un appel à la souscription publique est lancé puis relayé dans les médias. Une prière entendue par les clients et de parfaits inconnus qui ont envoyé des chèques allant de 10 000 à 20 000 euros. Au total, le libraire récolte 50 000 euros, une somme insuffisante par rapport à la situation financière de l’établissement. « Ce moment de découragement a très vite laissé place à l’euphorie, confie Pierre Chevassu. Un client s’est proposé d’investir 50 000 euros. Depuis, il est devenu actionnaire de la société ». Au lieu de baisser le rideau, la librairie connaît aujourd’hui un nouveau destin. D’abord, elle s’est agrandie : sa surface commerciale est passée de 150 m2 à plus de 200 m2. Puis elle a densifié son rayon de littérature générale. « Aujourd’hui, les romans occupent trois fois plus de place, précise Pierre Chevassu. Cette ouverture devrait nous amener une nouvelle clientèle et nous éviter de nous retrouver une nouvelle fois dans une situation délicate ».

ERRATUM Dans l'article consacré à Planète Pain ; en page 13 du numéro d'octobre 2013, il fallait lire : « 23 ans plus tard, les pains et viennoiseries précuits ou surgelés, pétris sur les six lignes de production du boulanger - 4 à saint Vit et 2 à Audincourt- se dégustent dans 22 pays. » et « une grande partie de nos salariés parlent anglais. »

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LES PROPOSITIONS DU RAPPORTClarifier les textes• Supprimer un des deux délais plafonds : maintien du seul délai de

45 jours fin de mois, en uniformisant sa méthode de calcul.• Clarifier le mode de computation des délais : point de départ

uniforme pour le délai légal et délai de vérification inclus dans le délai de paiement.

Améliorer l’efficacité du dispositif• Rendre opérationnel le dispositif d’alerte des commissaires aux

comptes : information plus complète et plus objective et redéfinition de leur rôle.

• Création de sanctions administratives proportionnelles au chiffre d’affaires des entreprises défaillantes et d’une sanction complémentaire de suspension d’aides publiques

• Renforcement des moyens de la DGCCRF (effectifs ; publication de la liste des mauvais payeurs).

• Développer, via la médiation inter-entreprises, la mise en avant des entreprises vertueuses.

Retrouveztoutes les infos

de la CCI du Doubs sur Facebook

“Il est temps d'amorcer une nouvelle culture économique”

Invité par le président Dominique Roy à exposer aux élus de la CCI le contenu de son rapport sénatorial, Martial Bourquin s’est exprimé sur les relations entre donneurs d’ordre et sous traitants dans l’industrie française. Pour lui, il est temps d’amorcer les bases d’une nouvelle culture économique axée sur une véritable coopération productive. Résumé

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Généraliser la contractualisationPour tout contrat de sous-traitance industrielle, dont montant est supérieur à un seuil fixé par décret, signature d’un contrat écrit obligatoire avec un certain nombre de clauses (prix, obligations respectives, propriété intellectuelle, modalités de la rupture de la relation).

Encourager la mise en place decontrats-types par filière ou secteur• Au lieu d’un contrat-type unique fixé par la loi, inciter les

organisations professionnelles à adopter un contrat-type par filière• Généralisation ensuite du contrat-type négocié à l’ensemble de la

filière par décret• En l’absence d’un contrat-type dans un délai déterminé (un an),

possibilité d’adoption d’un contrat-type par décret avec appui de la médiation interentreprises.

Sur le plan juridiqueLe contrat écrit fait foi ; à défaut le contrat-type de la filière s’applique ; encore à défaut, les conditions générales de vente du sous-traitant font foi.

La loi ne pouvant être la seule réponse de nature à changer durablement les mentalités, d’autres outils doivent être développés :• Partenariats entre grands comptes et PME dans chaque territoire

(sur le modèle de Pacte PME).• Réorientation vers des fonctions « achats » plus responsables• Renforcement des comités stratégiques de filières et des

organisations professionnelles avec un volet plus opérationnel• Regroupement de TPE et PME.• Renforcer le dispositif de la Médiation Inter-entreprises et

communiquer davantage sur les rapports de l’observatoire des délais de paiement.

RÉSEAU

Rencontre sur l'Aire urbaine 82 dirigeants d’entreprise

ont répondu à l’invitation de leurs clubs respectifs pour une soirée festive au Moloco, à

Audincourt le jeudi 12 décembre. L’initiative, lancée par Appel d’Aire, a pris forme avec l’appui

du club d’affaires de Belfort et du club des chefs d’entreprise du Sud Territoire. « Mieux se connaître, c’est mieux travailler ensemble » affirme Serge Clerc, président du club des

dirigeants du Pays de Montbéliard. Au programme de la soirée : visite du site, concert avec le

groupe haut-saônois Yules et temps d’échanges autour d’un apéritif dînatoire.

Appel d’Aire, le club des dirigeants d’entreprises du Pays de Montbéliard, a été créé par la CCI du Doubs en 2008. Aujourd’hui constitué sous forme d’association, il a pour objectif de favoriser les rencontres et les échanges autour des préoccupations communes en rompant l’isolement des dirigeants. C’est aussi un espace d’information pour mieux appréhender l’environnement économique et les enjeux de l’économie globale.

En savoir 03 81 31 25 24

TERRAINDominique Roy et Bernard Barthod, présidents de la CCI et de la Chambre de Métiers et d'Artisanat, ont visité le marché de Noel de Montbéliard.

Dominique Roy, élu Président du CESER le 18 novembre 2013

MÉDIATION INTER ENTREPRISES :un dispositif simple, gratuit et confidentiel.Eric VouillotMédiateur inter entreprises de Franche-Comté03 81 65 83 [email protected]

Le président est élu par l'ensemble des membres de l'assemblée, pour animer le Conseil économique, social et environnemental, le représenter et faire connaître ses avis auprès des autres instances régionales au sein desquelles il est appelé à siéger. Il est membre de l'assemblée des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux

de France (CESER de France), accueillie dans l'enceinte du Conseil économique social et environnemental (CESE) au Palais d'Iéna à Paris.

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Après 5 ans de fonctionnement, le dispositif créé par la CCI du Doubs en 2007 affiche un beau succès. Il compte à son actif la reprise de 18 PMI pour près de 600 emplois ! Un travail mené discrètement – reprise oblige - mais sûrement.

DISPOSITIF

Visa Reprise, 5 ans d'activité en chiffres

Candidats reçus à ce jour

Candidats présentés au

Comité deQualification

Comités de Qualification

Candidats qualifiés Visa

Reprise

Reprises effectives d’entreprise par des repreneurs Visa Reprise

Conventions de partenariat

signées

350 70 29 40 18 43

Les réseaux tous azimutsVisa Reprise fait émerger les nouveaux dirigeants qui assureront la pérennité et le développement des entreprises locales. Le principe est de détecter et de qualifier des candidats repreneurs à fort potentiel avec un projet de reprise de PMI/PME de plus de10 salariés dans l’industrie, les services à l’entreprise et le BTP.Pour y parvenir Visa Reprise s’appuie sur 43 partenaires tels que des Banques, Experts comptables, notaires, organisations patronales professionnelles…

Une envie d’entreprendreDepuis le 13 novembre dernier, Yannick Robichon, 39 ans, ingénieur Arts et métiers, a repris le Décolletage de la Garenne à Ornans. Qualifié repreneur Visa Reprise 4 mois auparavant, il succède à Jacques Maronne, à la tête de la PME familiale depuis 40 ans.Cette entreprise spécialisée dans le décolletage de haute précision, le tournage, et l’usinage travaille dans de nombreux domaines : ferroviaire (leader européen de fourniture d'écrous pour traverses TGC), lunetterie, horlogerie, médical et exporte pour 30 % de son chiffre d’affaires. Elle compte 45 salariés.

ContactVisa Reprise/Pierre Lacanal03 81 25 25 71

INFORMATION

Les CCI participent à la semaine École-EntrepriseMardi 19 novembre, Baume-les-Dames : lancement de la semaine École Entreprise 2013 dans l'entreprise SBCI (Société Baumoise de Cartonnage et d'Impression) en présence des principaux partenaires de la relation Ecole-Entreprise : Rectorat, CCI Franche-Comté, MEDEF, et Conseil régional. Une trentaine d'élèves de 4e du collège de Roulans et leurs professeurs ont pu découvrir

le process de création et de fabrication d'emballages carton. La visite était menée par Christine-Noëlle Baudin, PDG de SBCI et élue de la Chambre de Commerce et d’Industrie et par ses collaborateurs.Carole Schneider, salariée de la CCI à l’unité de Montbéliard a, elle, repris le chemin de l’école le 22 novembre dernier en se rendant au lycée du Grand Chenois. C’est devant une

centaine d’élèves de 1re STMG – Sciences et technologies du management et de la gestion - qu’elle a présenté les missions et les activités de la Chambre de Commerce et d‘Industrie du Doubs. « C’était très intéressant et il y a eu beaucoup de questions de la part des professeurs et des élèves. Ces derniers étaient d’ailleurs intéressés par la création d’entreprise ! »

« Pour le budget 2014, les CCI de Franche-Comté ont adopté une répartition qui prend en compte les dotations exceptionnelles de 2012 et le niveau des réserves au 31 décembre dernier. Dans notre région, la ressource fiscale représentait, en 2013, 60 % des ressources totales des Chambres contre 30 % en moyenne nationale. Les CCI franc-comtoises ne disposent en effet d’aucun service d’envergure tel que des ports, aéroports ou infrastructures de premier plan à gérer. La baisse de 4 millions d’euros a donc un impact considérable.Autant la diminution pérenne imposée par le Gouvernement et bénéficiant aux entreprises a pu être prise en compte et absorbée dans les projets de budgets 2014 des CCI, autant le prélèvement exceptionnel conduira à un déficit budgétaire. L’annonce très récente des décisions des pouvoirs publics n’a pas permis de trouver des solutions d’économie immédiate puisqu’il faut quand même assurer la continuité des missions. Le déficit courant cumulé des CCI du réseau comtois, hors projets exceptionnels, ou financés par des fonds spécifiques, s’élèvera donc pour 2014 à 2.5 millions d’euros environ.Des mesures doivent être prises, d’autant

que le caractère exceptionnel du prélèvement n’est pas garanti. La première décision concerne le non remplacement des départs des collaborateurs - sauf exception - par la réallocation des ressources humaines au niveau régional. Par ailleurs, un nouveau dispositif de répartition de la ressource fiscale pour 2015 a été acté. Il repose sur un principe de distribution en fonction des besoins réels courants et des projets nouveaux. En période de disette, la poursuite des projets de développement économique sur nos territoires passe nécessairement par une plus grande mutualisation des moyens financiers et humains.

Si toutefois le prélèvement exceptionnel devait être maintenu en 2015, nous serions contraints de faire des arbitrages dans les services proposés aux entreprises…En ce qui concerne la CCI du Doubs, les projets qui ont été lancés sont poursuivis car ils constituent de vrais leviers de développement économique et territorial, il s’agit prioritairement de l’Ecole de SAV Horloger à Besançon et du renforcement de la présence de CCI dans le Haut-Doubs. Ils seront financés sur nos fonds propres, heureusement suffisants grâce aux politiques financières et budgétaires prudentes de mes prédécesseurs.

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BUDGET PRIMITIF 2014

Baisse importante des recettes pour la CCILe projet de loi de finances pour 2014 comporte des dispositions qui impactent la ressource fiscale du réseau des CCI. En Franche-Comté, c’est une diminution totale de la recette de 4 millions d’euros (soit 20 %) qu’il a fallu prendre en compte dans l’élaboration des budgets.

Les explicationsdu président Dominique Roy

Produits financiers3 %

Produits exceptionnels0,5 %

Autres produits3,5 %

Ressourcespubliques 14 % Chiffre d’affaires 26 %

Ressourcefiscale 53 %

PRODUITS7 355 K€

Amortissements etprovisions 5 %

Impôts et taxes 4,99 %

Charges financières 1 %

Frais de personnel 6 %

Autres charges 8 % Achats et servicesextérieurs 31 %

Personnel mis à disposition 45 %

CHARGES8 736 K€

…/…

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« Il faut un engagement clair des pouvoirs publics en faveur d’un cessez-le-feu fiscal et réglementaire »

En cas de maintien de l’écotaxe ou de toute autre taxe écologique nous demandons deux conditions : le maintien du dispositif de la majoration forfaitaire et l’égalité de traitement entre le compte propre et le compte d’autrui, et une discri-mination qu’elle soit géographique

ou sectorielle, sinon la taxe routière devra être enterrée. La taxe routière ne représente pas les seuls maux du transport routier puisque, à ce jour, elle n’est pas en application. Et pourtant notre secteur est en grande difficulté. Les enquêtes de la Banque de France démontrent que 30 % des entreprises de transport ne sont plus en capacité d’honorer leurs dettes. Chaque trimestre notre secteur perd entre 800 et 1 000 entreprises, très souvent des entre-

prises de un, deux ou trois salariés, parfois une dizaine, mais cumulé c’est beaucoup plus que 2 000 emplois. Il y a donc une nécessité à réagir absolument, nous avons be-soin d’un plan de compétitivité pour aider les entreprises de transport. Il faut un engagement clair des pouvoirs publics en faveur d’un cessez-le-feu fiscal et réglementaire.

Je tiens, une fois de plus, à rendre hommage à cette gestion passée qui nous a doté de fonds propres confortables et qui sont d’autant plus utiles qu’ils nous permettent de continuer à investir dans des leviers de développement économique. »

L'intervention de Stéphane Fratacci, Préfet de la Région Franche-Comté, Préfet du DoubsLe prélèvement sur les ressources de la CCI, opéré cette année au titre du projet de loi de Finances, porte sur deux aspects : un qui a vocation à s’inscrire dans l’effort pérenne attendu des Chambres de Commerce et d’Industrie, comme toutes les administrations publiques au sens large, et un effort qui s’inscrit dans la mobilisation exceptionnelle sur les dépenses publiques pour l’exercice 2014.Les cinq chambres de Franche-Comté (la

Régionale et les 4 Chambres Territoriales) ont engagé une démarche collective, collégiale, pour répartir l’effort pérenne qui amène, selon le Président de la CCIR, Gilles CURTIT, à un effort de mutualisation, de vision commune, et à la nécessité d’approfondir cette démarche pour les exercices à venir. Les services de l’État en Région l’accompagneront.

L’effort exceptionnel qui est attendu du réseau consulaire, et tout particulièrement en Franche-Comté, est d’autant plus sensible ici que les ressources du réseau consulaire dépendent à 60 % des ressources fiscales. L’impact est peut-être d’une autre nature d’autres régions dans lesquelles effectivement des services, des prestations des industriels et des commerciaux assurent une part plus importante des ressources des compagnies consulaires.La réflexion a eu lieu au niveau national. Cela peut se comprendre au regard de ce que sont les réserves existantes dans les comptes des compagnies consulaires.S’agissant de la fiscalité des entreprises, le taux de la TACVAE a été baissé de telle sorte qu’il y ait un effet direct. Il ne s’agit donc pas d'une ressource qui est empochée par l’État, c’est une ressource redistribuée aux entreprises dans le cadre d’une approche globale de compétitivité.

LES INTERVENTIONS DES ENTREPRISES

Bernard IENN, Président RégionalFNTR Franche-Comté

La Scop Japy : investir pour avancerpari La coopérative de production a fait sa révolution industrielle, qui lui ouvre de nouvelles perspectives.

A Fesches-le-Châtel, l’aventure coopé-rative des Pompes Japy a commencé en 1981, lorsque des salariés de l’em-

pire industriel Japy, qui sombrait, ont fait le choix de sauver l’activité casserie. En 1983, une scission de cette Scop (société coo-pérative ouvrière de production) a donné naissance à l’entreprise voisine Cristel mais l’activité pompes, héritière d’un savoir-faire vieux de 160 ans, a perduré de son côté.Dans cette entreprise pas tout à fait comme les autres, comme le stipulent ses statuts, chacun des 12 salariés est sociétaire, et en 2008, ils ont fait le choix de franchir un pa-lier technologique, de troquer leurs machines très anciennes contre trois nouvelles à com-mandes numérique, et de se former à leur uti-lisation. L’investissement total, qui se montait à 500 000 euros (soit le quart d’un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros) sur trois ans, a été facilité par des aides des collectivités locales et de l’Europe. « Ce programme d’aide a joué un rôle d’accélérateur », assure Pierre Lauret, directeur général de la Scop, aux côtés de Brigitte Bari, sa présidente. « Nous aurions fait cet investissement de toute façon, mais pas si vite. Investir à cette hauteur et à cette période difficile constituait un pari. Les sala-riés sociétaires ont adhéré et fait le choix de préserver l’emploi et de développer leur em-ployabilité, dans un projet industriel viable. »Le transfert technologique est effectif, l’ate-lier est conforme aux nouvelles normes de sécurité, et les nouvelles machines ouvrent maintenant de nouvelles perspectives. En ce début 2014, les Pompes Japy devraient pré-senter une nouvelle pompe manuelle dont les prototypes ont été réalisés en interne.

sur www.pompes-japy.com

I N D U S T R I E

Le transfert technologique est effectif, l’atelier est conforme aux nouvelles normes de sécurité, et les nouvelles machines ouvrent maintenant de nouvelles perspectives.

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I N D U S T R I E

Les nouveaux locaux d’Access Control sont à deux pas de l’échangeur de Marchaux, aux portes de Besançon et à quarante

minutes du Pays de Montbéliard. La rapidité

d’intervention est un élément important pour cette société (portes coulissantes, barrières levantes, etc.) qui s’engage, auprès de certains de ses clients comme le CHU Jean-Minjoz, à

intervenir dans les deux heures. « C’est notre fierté », explique Michaël Bideaux, qui, depuis 2007 et avec son frère et associé Sébastien Bideaux, dirige l’entreprise fondée par leur père en 1996. « Nous sommes parmi les rares petites entreprises à assurer une astreinte contractuelle, mais ça se négocie », précise-t-il.Dans le bâtiment flambant neuf de la petite zone industrielle de Marchaux, la société em-ploie huit salariés (dont un apprenti), des élec-triciens qu’elle forme elle-même à son métier. Mais en l’absence de formation spécifique, elle peine à recruter. Après l’installation du disposi-tif de fermeture, la maintenance constitue une grosse part du travail d’Access Control. « Dans les magasins, par exemple, la loi oblige deux visites annuelles sur les portes automatiques. C’est un vrai marché », poursuit le dirigeant.La TPE est en pleine croissance. Le chiffre d’af-faires était de 700 000 euros en 2012, il devrait atteindre le million d’euros en 2013. La ville de Besançon, Vélux ou La Poste sont des clients « historiques », mais le contrat signé avec le SDIS en a déclenché de nombreux autres avec le ministère de la Défense (pour les sites de Besançon, Valdahon, Thoraise, Auxonne), Bourgeois Découpage, le CHU, Fuji Autotech…

sur www.access-control-automatismes.fr

Access Control se développe à Marchauxcroissance La société doubienne, spécialisée dans les automatismes de fermetures, a acquis un vrai savoir-faire et assure une maintenance de qualité.

Numérica, Alins et l’intégration sol-airLa première édition des rencontres organisée à Montbéliard fut un succès. Le pôle numérique veut conserver sa longueur d’avance et poursuit ses travaux avec militaires et chercheurs.

Alins comme « Air land intégration network seminar » ou, en français

et plus simplement, « rencontres de l’intégration sol-air ». Organisée en octobre 2013 à Montbéliard par Numérica, la première édition de ces rencontres nationales consacre le travail entrepris depuis plus de trois ans par le pôle numérique de Franche-Comté auprès des forces spéciales de l’armée de l’air. Elle a rassemblé 130 participants. « Un véritable engouement avec, parmi nous, dix généraux dont quatre du corps d’armée et le commandant des forces aériennes », se félicite Michel Stenta, le directeur de

Numérica, qui anime le think tank. « L’une des missions de Numérica est de développer des projets de TIC innovantes. Là, nous avons la possibilité d’aider ces militaires très spéciaux et gros consommateurs de haute-technologie à fabriquer les services dont ils ont besoin, comme des logiciels et autres solutions télécom. » Le domaine de l’intégration sol-air désigne des pratiques émergentes combinant équipements et compétences opérationnelles. Il permet la captation, le traitement et la

diffusion de l’information sous toutes ses formes. Composé de chercheurs du Laboratoire informatique de Franche-Comté, de Numérica et de militaires, ce think tank a pour mission de connecter les avions au sol.« Différentes actions sont possibles : l’envoi de flux vidéos en 3D aux forces au sol, par exemple, pour connaître la position des ennemis et des alliés. » Unique en France, ce laboratoire d’idées à vocation à perdurer sur le territoire franc-comtois. Si les financeurs suivent… Michel Stenta, lui, travaille déjà sur l’édition 2014.

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C'est le groupe Sopic qui s'en est chargé, en 2012, relevant ainsi le défi technique tout en veillant à respecter l'environnement, via un système de déblai-remblai, visant à limiter les nuisances. Cinq enseignes s'étalent aujourd'hui sur les 4 688 m2 de cet espace commercial à ciel ouvert, proposant de l'électroménager (Electro-Dépôt), du prêt-à-porter (CCV et Mim), du meuble (Gautier) et de la restauration (Grill Courtepaille). Cinq enseignes complémentaires à celles existant déjà sur ces 60 000 m2 de zone de chalandise située au carrefour de trois communes (Miserey-Salines, Ecole-Valentin, Châtillon-le-Duc). Des nouveaux axes de circulation ont aussi été aménagés ainsi que plus de 200 places de stationnement afin de permettre aux clients de vite trouver leurs marques. Ceux-ci n'ont pas tardé : Sopic évalue à 200 000 les consommateurs concernés par ce projet. Un projet qui lui a coûté 8 millions d'euros et permis l'embauche d'une soixantaine de personnes, en comptant la gestion et l'entretien de l'espace.

CENTRE COMMERCIAL

Bon démarrage pour les Planches du Mont

INTERNATIONAL

Un forum d’opportunités

Plus de 200 personnes ont participé, le 3 décembre dernier, à la 8e édition du forum régional Les Clés de l’International, véritable carrefour de rencontres et d’opportunités pour les entreprises franc-comtoises désireuses de se développer à l’export. Cette année encore, une dizaine de chefs d’entreprise ont répondu présents pour partager leurs expériences sur des sujets très différents, abordés au cours des 8 ateliers proposés tout au long de la journée. Comment bâtir une stratégie export, comment travailler en Inde, comment financer un développement international… autant de questions qui ont trouvé réponse lors de ces échanges !En complément, une centaine de rendez-vous individuels se sont tenus avec les 14 experts-pays venus du monde entier. Pour chaque participant, c’était l’occasion de rencontrer un spécialiste en mesure de l’orienter dans ses démarches, ou d’envisager de nouveaux marchés à prospecter. Des rencontres, il y en a eu également avec la vingtaine de partenaires rassemblés au sein du Village Experts, qui tous apportaient leurs solutions en matière de formation, marketing, financement ou accompagnement.

Prochain temps fort de l’international en Franche-Comté : le concours des Trophées de l’International ! Trois catégories en lice cette année : TPE performante à l’international, PME/ETI Europe et PME/ETI Grand Export.

en savoir CCI International Corinne Berger 03 81 25 25 84

T E R R I T O I R E

Le 13 mars dernier était inauguré le nouveau centre commercial des Planches du Mont sur la zone de Valentin à Miserey-Salines. Un projet que les élus avaient commencé à imaginer dès les années 2005-2006, conscients néanmoins de la difficulté qu'il y aurait à urbaniser ce bout de terrain d'environ 3 hectares au sous-sol très rocheux.

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Tout le monde les connaît ces splendides jeunes femmes que l'on admire, dans leurs déshabillés de plumes et de strass,

à chaque carnaval de la Ville. Voici la troupe des Color Latin'o installée depuis plus de dix ans en Franche-Comté. Ces artistes venus essentiellement d'Amérique Latine se pro-duisaient jusqu'alors au gré de leurs contrats, ayant même, un temps, pour port d'attache la discothèque du même nom à Baumes-les-Dames. En 2006, la SARL Salvador, à la tête de laquelle se trouvent trois frères et sœurs, Yancy, Iris et Pablo Quijada, achète l'ancien

bâtiment de la société Reboul, rue de Trépillot à Besançon. Il a fallu attendre le mois de sep-tembre 2013, après une démolition quasi totale et une reconstruction à leur convenance pour que le Color Latin'o bisontin ouvre ses portes. Ce projet d'envergure - un bâtiment de 750 m2 auquel s'ajoute un vaste parking - aura coûté près de 600 000 € financés grâce à leurs deniers personnels, des prêts des banques et un prêt d'honneur de 16 000 € octroyé par Développement 25. Color Latin'o sert, du lundi au vendredi, des déjeuners aux saveurs exotiques et propose les vendredis

et samedis soir des dîners-spectacles où l'on termine rarement assis. L'effet de la nouveauté ajouté aux fêtes de fin d'année font que les objectifs prévisionnels sont largement dépas-sés. Reste à confirmer pour cette troupe de neuf personnes, danseurs et cuisiniers compris, qui a pour seule ambition d'apporter un peu de soleil dans la grisaille franc-comtoise.

Color Latin'o,72 rue de Trépillot à Besançon. 03 81 47 69 96

sur color-latino.com

C O M M E R C E

Suivant l'adage bien connu selon lequel « l'union fait la force », l'association CAEM - Commerçants et Acteurs Economiques de Montbéliard s'unit à l'Union commerciale d'Audincourt (à gauche, Isabelle Beji, présidente) dans l'embauche d'un poste d'animatrice commerciale. La jeune Alexandra (à droite) partage donc son temps depuis la rentrée dernière entre ces deux communes. François Del Fiol (au centre), dynamique président de la CAEM, ne cache pas ainsi son ambition d'aboutir, un jour à une fédération des associations de commerçants du Pays de Montbéliard. Certain que l'intérêt de chacun ne peut se défendre qu'en formant un tout, il y travaille déjà avec ses collègues. Cela pourrait aboutir à l'organisation d'une grande manifestation à l'échelle de PMA (Pays de Montbéliard Agglomération).

Le projet d'implantation à Besançon aura coûté près de 600 000 euros.

Color Latin'o : sous lesoleil exactement !

Une animatrice pour Montbéliard et AudincourtUNIONS COMMERCIALES

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Élise Antoine est une « performeuse »à sa façon. Cette coiffeuse dont le quotidien a essentiellement pour théâtre son salon d’Audincourt, aime aussi à se remettre en question. Et en public tantqu'à faire ; voire devant le nec plus ultra de la profession. C'est pourquoi depuis cinq ans, elle participe régulièrement à des shows coiffure qui doivent autant à son talent qu'à sa façon d'appréhender son métier : un art avant tout où elle en profite pour mettre en avant sa région !Un investissement de 4 000 euros environ est consacré à chaque show mais qui lui permet « d’être reconnue parmi les professionnels nationaux de la coiffure et de se mesurer pour progresser »Ce fut encore le cas le 18 novembre

dernier à Lyon : Élise Antoine avait alors une demi-heure pour coiffer plusieurs mannequins en live ; le tout orchestré, tel un ballet, avec chanteuse et musiciens. Le show, qui a demandé cinq mois de préparation, s'est fait en collaboration avec la styliste luronne Carmen Colle, dans un esprit très rock, la coiffeuse ayant confectionné pour l'occasion des crêtes en vrais cheveux d'un mètre de hauteur ! « Ce qui est intéressant c’est de travailler sur des projets avec d’autres professionnels. D'ailleurs, ma partenaire Carmen Colle développe depuis d'autres lignes de vêtements et accessoires. »Point de prix à l'issue du spectacle, juste une très méritée notoriété, une reconnaissance de la profession, des retombées médiatiques et

forcément… une clientèle heureuse de confier sa tête à cette coiffeuse pas comme les autres !« La consommation a changé, il m'appartient d'apporter au client le meilleur service. D'une part en me remettant en question au quotidien, grâce à mon engagement dans la Charte Qualité Commerce, proposée par la CCI, et d'autre part en apportant une créativité à la clientèle locale, lui prouvant ainsi que la qualité n'est pas l'apanage des grandes villes. »

sur www.mylord-coiffure.com

PORTRAIT

Élise Antoine : coiffeuse et performeuse

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Cet événement a été conçu et orga-nisé par la CCI, en collaboration avec le cabinet OBALYS qui a notamment

proposé le concept anglo-saxon de l'eleva-tor pitch, explique Nathalie Aubry-Dany. Les prestataires de services se connaissent peu. Or mieux cerner l’offre locale et favoriser la rencontre avec d’autres dirigeants peut être l’occasion de développer des réseaux et de faire des affaires ! ».Le principe de l’exercice est à la fois astucieux et simple. Chaque dirigeant préalablement inscrit a reçu par mail un kit de préparation lui permettant de se présenter en une minute trente chrono, c’est l’elevator pitch ! Françoise Sanchez dirige Adulcia Coaching & Communi-cation à Besançon depuis 5 ans. « Quand j’ai reçu l’invitation, j’ai été séduite par l’idée et à partir du moment où c’était la CCI qui orga-nisait, je savais que c’était sérieux ». La mé-thode de l’elevator pitch permet de synthéti-ser sa présentation et d’aller à l’essentiel. Cela demande un vrai travail de réflexion sur son offre. Et c’est utile à de multiples occasions : auprès de ses clients, des prescripteurs…

Avec 4 contacts sérieux noués, pour cette dirigeante la soirée est une réussite. « J’ai trouvé particulièrement pertinent le temps de 7 minutes laissé à chaque groupe après la présentation individuelle. C’est à ce moment là que les échanges se font. »Pour Robin Chaignet, architecte, l’expérience valait aussi le coup d’être tentée. « On investit un peu de temps durant une soirée et au final ça peut se révéler intéressant : on rencontre des personnes qu’on n’aurait pas l’occasion de rencontrer. Cela m’a aussi donné l’occasion d’expliquer mon métier. » L’annuaire des par-ticipants remis à l’issue du speed meeting est « un outil à conserver » parce qu’il constitue une trace écrite qui permet de prolonger un événement « à renouveler ».Thierry Pétament, est membre du Bureau de la CCI et président du groupe Orchestral Ser-vices. S’il a accueilli les invités en tant qu’élu il a aussi joué le jeu. « Je suis plus que satisfait que la CCI s’ouvre visiblement aux Services. Ce speed meeting était une action originale qui met en lumière tout ce qu’elle peut faire au quotidien et que les entreprises ne voient pas

forcément. Je suis aussi ravi en tant que diri-geant d’une société de services. Même si nous avons plus de 800 salariés, je trouve que ma place était là pour venir rencontrer de plus pe-tites entreprises qui pourraient être de futurs partenaires et ça a été le cas ! »

d'info CCI du Doubs : 03 81 25 25 93

1'30 pour intéresser et convaincrebusiness Ils étaient plus de 120, le jeudi 5 décembre dernier, réunis à la CCI du Doubs à Besançon, pour la première édition du speed meeting des dirigeants d’entreprises des Services.

S E R V I C E S

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S E R V I C E S

Analyste financier pour une banque amé-ricaine en Irlande, chargé de calculer les commissions et frais facturés aux

commerçants pour les paiements par cartes bancaires, Sébastien Rossé, un Montbéliar-dais, avait identifié un vrai besoin de trans-parence. « Le commerçant ne comprend pas ce qu’on lui facture, et cette opacité est entretenue par les banques qui peuvent ainsi faire leur marge. Souvent, les frais sont trop élevés », assure le créateur de LimpidMarket.Après cinq ans en Irlande, ce titulaire d’un master 2 en création, développement et conseils aux PME est revenu sur ses terres pour travailler sur cette problématique. Son projet de comparateur de solutions de paie-ment a été retenu par l’incubateur d’entre-prises innovantes de Franche-Comté qui l’héberge à Numérica, aux côtés d’autres start-up, depuis 2012. « J’ai pu développer une version plus complète de mon compa-rateur et nous en sommes au stade de la commercialisation, le produit est abouti. »Le modèle économique de LimpidMarket est celui d’un apporteur d’affaires. Le com-

merçant utilise son site gratuitement mais, s’il souscrit à l’une des offres, l’établisse-ment bancaire lui reverse une commission. Les premiers accords avec des fournisseurs

ont été signés cet automne. « Dans un premier temps, on lance le service pour les paiements en ligne, pour les e-commerçants, avec une dizaine de fournisseurs, des petites banques plus réceptives à notre offre. Les grandes banques commerciales devraient nous suivre plus tard, lorsque nous aurons démontré la pertinence du concept. Nous lançons un ser-vice qui n’existe pas. Toute la difficulté est là. »Concrètement, LimpidMarket compare les grilles tarifaires des différentes banques, les frais d’inscription, frais mensuels, conditions de sortie… « L’intérêt est clair, le marché est vaste et plutôt obscur », confirme Pierre-Alexis Darthout, le créateur de Selfresto, un site de commande de repas en ligne… voisin d’incu-bateur de Sébastien Rossé et l’un des premiers utilisateurs. « Le site permet de trouver les pe-tits prestataires à moindre coût, moins visibles que les autres. On rentre son secteur d’activi-té, son chiffre d’affaires, son panier moyen, et le travail est mâché, avec le coût par mois pour chaque prestataire et les services associés. »

sur www.limpidmarket.fr

Un outil pour comparer les solutionspaiement A l’incubateur de Franche-Comté, à Montbéliard, Sébastien Rossé peaufine le premier site comparateur de solutions de paiement sur le Net.

Fondateur de LimpidMarket, Sébastien Rossé est lauréat du premier prix Numérica 2013 pour son concept de comparateur de solutions de paiement.

Aujourd’hui, on ne conçoit plus d’activité commerciale sans vitrine numérique. Et il ne s’agit plus seulement de posséder un joli site web ; il faut aussi se soucier de sa visibilité, et des commentaires. Le tourisme en offre un bel exemple. Les réseaux sociaux ont forgé des marchés mieux informés, plus exigeants. Les consommateurs partagent l’information. C’est la fin de marketing « bélier », simple, unidirectionnel, au profit d’un marketing social où il est question de popularité, de buzz, de réputation. Pour un hôtel, les avis laissés par les internautes sur les divers forums,

représentent, en un an, une quantité d’information supérieure à celle contenue dans le site internet de l’établissement. C’est pour toutes ces raisons que la CCI a lancé, en collaboration avec Franche-Comté Interactive, un cycle d’ateliers du e-commerce et du e-tourisme. Au programme : réseaux sociaux, référencement, veille concurrentielle, protection des données… Il ne s’agit pas de formation mais de sensibilisation. Les séquences sont volontairement courtes. En quatre-vingt dix minutes un intervenant explicite la problématique et répond aux questions. Trois ateliers ont

déjà « fait le plein » de participants. Fabienne Laude, propriétaire de la maison d’hôtes l’Atelier du peintre, à Ornans, y a trouvé des réponses à ses questions relatives aux plateformes de réservation en ligne. « J’y ai appris également la façon dont on peut réagir aux appréciations des internautes ». Catherine Fuzzey, créatrice du site creademo.net, spécialisé dans la vente de matériels de loisirs créatifs (basé à Auxon-

Dessous), souhaitait mieux connaître le panorama des réseaux sociaux. « Je reviendrai en fonction des thèmes. La publicité numérique, notamment, m’intéresse. C’est devenu tellement complexe, tellement technique… ». Le cycle des ateliers se poursuivra en 2014, et au-delà, probablement, car rien n’est jamais figé sur la toile.

Contact : CCI du Doubs - Département Commerce – 03 81 25 26 50

INFORMATION

Des ateliers pour soigner votre e-réputation

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F O R M AT I O N

L'institut supérieur d'apprentissage des CCI a dix ansanniversaire Le CFA-ISA accueille 229 apprentis en commerce, gestion ou management cette année. Un institut « sans murs » mais très réactif.

Il y a dix ans, la bonne entente entre les écoles des CCI de Franche-Comté avait faci-lité les choses. « L’idée, à la création, était

de développer la formation en apprentis-sage dans les écoles de commerce, dans un contexte de progression de l’attractivité de l’apprentissage chez les jeunes et de l’exis-tence ou de projets dans certaines CCI de Franche-Comté », explique Dominique Lan-dry, responsable formation de la CCIR et di-rectrice de l’ISA (Institut supérieur d’appren-tissage des CCI de Franche-Comté), qui vient de souffler dix bougies. « Nous avons vite ressenti la nécessité de créer une structure et nous sommes tournés vers la Région qui nous a conseillé de créer notre propre CFA. » Ce CFA-ISA « sans murs » et éclaté entre les

différents sites de formation des CCI, est pi-loté par une association de gestion. Il fait le lien entre les écoles, la Région et le Rectorat, « des partenaires à l’écoute », assure Domi-nique Landry. En 2003, il avait démarré avec 51 apprentis et quatre sections. Ils sont 229 cette année pour huit sections.

Expérience concluante

Depuis la rentrée 2013, la formation Bac + 3 de « Responsable- Manager de la distribu-tion » -RMD-, créée par Negoventis-ECD il y a 7 ans, est devenue accessible en apprentis-sage et a donc été rattachée à l’ISA. « Avec 15 contrats signés, c’est un bon démarrage et cela montre qu’elle correspond bien à la demande des entreprises. ». Faustine Monnot a suivi un parcours sans faute : un Bac +2 à l’ECD de Besançon en apprentissage puis RMD toujours en étant apprentie chez Décathlon Besançon. Depuis cet automne, après un passage par le magasin de Dijon, elle dirige celui de Saint-Dizier. « L’expérience a donc été plutôt concluante », assure-t-elle. Les avantages de l’appren-tissage, selon elle ? « Le rythme de l’alter-nance, les

interventions des professionnels et la diver-sité des matières. »Gérant de la boutique de chaussures « Les Trottoirs du Bronx », à Besançon, depuis un an, Arnaud Millian a lui aussi beaucoup ap-pris en passant par la même formation de « Responsable- Manager de la distribution ». « Cela m’a aidé dans l’organisation et la ri-gueur. Mes deux maîtres d’apprentissage se sont bien complétés. »

sur www.isa

Faustine Monnot et Arnaud Millian ont suivi un parcours en apprentissage jusqu'au bac +3.

Dominique Landry, responsable formation de la CCIR et directrice de l’ISA

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A G E N D A

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COMMERCE

La procédure de détaxe à l'exportation a changéDepuis le 1er janvier 2014, la procédure de détaxe à l'exportation pour les voyageurs est totalement informatisée. Elle devra être obligatoirement réalisée au moyen de l'application informatique PABLO, en remplacement des bordereaux de vente à l'exportation. Le télé-service PABLO-Indépendants (PABLO-I) permet à chaque commerçant utilisateur de créer, imprimer et suivre ses bordereaux de vente en détaxe, directement sur internet, sans affiliation à un opérateur de détaxe et donc sans aucun frais. PABLO-I permet de recevoir en temps réel le visa de la douane lors du passage en douane du client en frontière, d'archiver de manière électronique les bordereaux de vente pendant la durée légale de conservation, de rembourser plus rapidement la TVA aux clients étrangers.

En savoir Direction Régionale des Douanes Tél. 09 702 76 616

9 JANVIER / 13 FÉVRIER La CCI du Doubs accueille à Besançon le Centre d’Information sur la Prévention. Il renseigne gratuitement et confidentiellement les chefs d’entreprise s’ils pressentent des difficultés dans leur entreprise, s’inquiètent de l’avenir, souhaitent se préparer à toute éventualité. L’entretien est mené collégialement par un expert-comptable, un avocat et un ancien juge consulaire.Uniquement sur rendez-vous au03 81 25 25 59

15 FÉVRIERPortes ouvertes à l’École de Gestion et de Commerce

sur les campus franc-comtois de Besançon, Montbéliard et Vesoul. L’EGC accueille les jeunes intéressés par un Bachelor post-bac (diplôme Bac +3 reconnu par l'État). L’EGC Franche-Comté a pour vocation de former des cadres opérationnels, capables d’occuper des postes polyvalents en commerce, gestion et management et de fournir aux entreprises régionales une réponse immédiate à leurs besoins en recrutement.

sur www.egc-franchecomte.fr

19 MARSQuiz Champion pour sa 7e édition, le concours d'anglais organisé par l'EGC Franche-Comté avec le soutien

de l'Académie de Besançon accueille les finalistes dans les locaux de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Doubs. 1 500 élèves de 1re de 14 lycées francs-comtois ont passé les épreuves de sélection avec leurs professeurs d'anglais.

5 ET 6 AVRILProjets campus Besançon. Courir contre le cancer. Les étudiants de l'EGC Franche-Comté organisent le 5 avril une Color Run au centre ville de Besançon en association avec la Ligue Contre le Cancer.

Le 6 avril un 2e groupe d'étudiants de l'EGC apporte son aide aux familles

rurales de Chalezeule pour recueillir des fonds destinés à financer les séjours médicalisés de Tom, atteint d'une maladie orpheline.SPONSORS RECHERCHÉS !en savoir www.egc-franchecomte.fr

DU 7 AU 13 AVRILLes CCI de Franche-Comté s’activent pour la semaine de l’Industrie en favorisant la découverte et la connaissance des entreprises et des métiers industriels auprès du grand public et plus particulièrement des jeunes.

sur www.semaine-industrie-franche-comte.fr

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Sécurité des produitsLa sécurité des produits bientôt renforcée dans l’UEDeux projets de règlements européens sont actuellement en cours de discussion pour réviser la législation européenne en matière de sécurité des produits et de surveillance du marché. L’objectif est d’apporter plus de cohérence et d’homogénéité entre les exigences imposées aux produits harmonisés et ceux qui ne le sont pas mais aussi entre les produits destinés aux consommateurs et les autres produits à caractère professionnel ou industriel. L’indication obligatoire de l’origine des produits figure parmi les nouveautés proposées.

ProgrammesUn nouveau paysage des aides européennes2014 verra le démarrage d’une nouvelle génération de programmes et de financements européens couvrant la période 2014-2020. Ces programmes ont pour nom COSME, HORIZON 2020, Life… sans oublier bien sûr les fonds structurels (FEDER, FSE, FEADER) qui connaîtront eux aussi de profonds changements.A condition d’en appréhender le fonctionnement et les conditions d’accès, tous ces programmes offriront

des opportunités nouvelles aux entreprises pour financer leur projet de développement ou d’investissement.

Fonds structurels 2014-2020 : du retard La programmation des premiers projets ne devrait pas pouvoir débuter avant le dernier trimestre 2014 même si une prise en compte rétroactive des dépenses 2014 sera sans doute possible pour les projets non terminés. 152 milllons d'euros de FEDER et 32 millions de FSE bénéficieront à notre région pour la période 2014-2020, viendront s'y ajouter une part du volet national du FSE et d'autres crédits FEDER au titre du programme interreg France Suisse 457 millions d'euros de FEADER viendront soutenir le secteur agricole franc-comtois dont 45 millions pour le développement local des zones rurales et les progammes LEADER.

En bref• La directive ROHS 2011/65 a été transposée par la France par un décret du 7 novembre 2013.• La commission européenne va demander aux États de réduire l’utilisation des sacs plastiques souples à poignée d’une épaisseur inférieure à 50 microns

• Les zonages AFR (qui autorisent un soutien majoré aux entreprises) sont en cours de révision. Quelques modifications sont prévues en Franche-Comté puisque notre région bénéficiera d’un taux de couverture, en terme de population, supérieur à la période actuelle.• TVA : plusieurs nouveautés sont annoncées : Un formulaire de déclaration de TVA normalisé et uniforme dans tous les pays de l’UE, la mise en place de mini guichets uniques pour la TVA liée au commerce électronique, la modification des règles en matière de localisation de certaines prestations de service transnationales.• Piles et accumulateurs : à compter de2016 la Commission envisage de supprimer les dérogations et exemptions existantes en ce qui concerne la présence du mercure et du cadmium. Sont principalement concernées les « piles boutons » et les batterie d’appareils électrique sans fil.

En savoir : CCIR service Europe :[email protected]él. 03 81 47 42 13Jean-Michel CHAUVIN

RubRique Réalisée en collaboRation avec la cciR FRanche-comté seRvice euRope entRepRise euRope netwoRk

E U R O P E

Le Musée Baron Martin propose à partir du 7 décembre, une très belle exposition dédiée à la photographie et à ses auteurs :

Eugène Noir, Albert Bergeret ou encore Louis Guichard et Fromentel…

Tous les jours sauf le mardi de 14h à 17h,6 rue Pigalle à Gray.

Tél. 03 84 65 [email protected]

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LIVRES

Le chemin de la mémoirevu luLa maison Victor Hugo, qui a ouvert ses portes en

septembre 2013, n'est pas un musée, même si l'on trouve quelques objets ayant appartenu à l'ancien député de 1848. Ce n'est pas non plus une bibliothèque, bien qu'un partenariat avec le CLA de Besançon ait permis de posséder les ouvrages du poète dans une multitude de langues. Et n'est pas vraiment une maison d'écrivain, comme celles qui existent à Paris ou à Guernesey.Alors qu'est-ce que c'est ? C'est un lieu qui développe les principaux combats de Victor Hugo contre l'oppression, contre la misère, contre la peine de mort et pour l'enfance. Des combats d'actualité, comme en témoignent les partenaires associés, de Robert Badinter à l'Unicef, en passant par Amnesty International, ATD Quart Monde ou Reporters sans frontières.L'objectif de fréquentation a été estimé à 20 000 visiteurs par an. Le démarrage a été excellent – 7 000 visiteurs en un mois et demi – notamment en raison de la nouveauté et la gratuité de la visite jusqu'à la fin de l'année 2013 ont été de puissants stimulants.

sur www.besancon.fr

LIEU

La maison de Victor Hugo : un lieu de témoignage

François Sureau publie dans la collection blanche Gallimard un récit autobiographique

d’une cinquantaine de pages. Âgé de cinquante six ans il semble qu’il ait déjà connu plusieurs vies. Avoir écrit une dizaine de romans dont « L’infortune », grand prix de l’Académie Française en 1990, ne l’a pas empêché d’être maître de requêtes au Conseil d’État, Énarque et… officier de la Légion Étrangère. C’est sans doute à ce titre qu’il a signé : « La chanson de Passavant » rapport aussi apocryphe que poétique sur la vie dans les Balkans ou en Afghanistan. Autre facette de ses convictions : « Inigo » où il réussit à nous passionner pour la vie d’Ignace de Loyola. Il exerce maintenant la profession d’avocat et préside plusieurs cercles parisiens.François Sureau raconte cette fois un épisode de sa vie. Alors qu’il était auditeur au Conseil d’État, on lui confie la charge d’instruire le dossier d’un militant basque, ancien activiste de l’E.T.A., demandeur d’asile politique. Lors de sa comparution devant la commission, le pétitionnaire dit clairement que son renvoi en Espagne serait pour lui une condamnation : des « Brigands de la mort » continuent là-bas à chasser les anciens activistes. Hélas la commission suivra les préconisations des rapporteurs, le demandeur sera renvoyé dans son pays d’origine. Il y sera exécuté quelques mois plus tard, dans la rue.Dans les dernières pages de ce récit qu’il a su rendre pathétique, l’auteur raconte qu’il a alors quitté le Conseil d’État et confesse : « Trente ans ont passé, j’ai mené ma vie d’homme. J’ai payé mon dû, le souvenir d’Ibarrategui ne m’a jamais laissé en repos. Il ne s’est pas passé un jour sans que je le revoie debout devant nous ».Souhaitons que ce récit ait rempli son rôle de catharsis. Il est, en tous cas, l’œuvre poignante d’un auteur, d’un homme, hors du commun.« Le chemin des morts » - François Sureau – Ed. Gallimard

Bernard Sertout

Ce dictionnaire de curiosités, conçu et rédigé par Blandine e Philippe Sauter, raconte sous forme d'anecdotes insolites 250 lieux du Grand Besançon. On y découvrira à la lettre L pour « lait » qu'un des derniers agriculteurs bisontins vend son lait chaque

matin dans la rue comme autrefois ou encore à la Lettre C pour « coloc » qu'à Montfaucon les plus de 80 ans cohabitent avec des familles ! 250 Lieux extraordinaires dans le Grand Besançon - Neo éditions.

Chasseurs d'images et de lumière autour de 1900

L'IMPREVU AU COIN DE CHAQUE RUE

EXPO