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Communications affiche ´es Communications affiche ´ es JNLF Lyon 2010 – mercredi 28 avril E ´ pilepsie B1 Facteurs de risque d’e ´ pilepsie post-traumatique L. Arrouf a *, C. Arrouf b a Service de neurochirurgie, CHU, 25000 Constantine Alge ´rie ; b cabinet, 25000 Constantine, Alge ´rie * Auteur correspondant. Mots cle ´s :E ´ pilepsie post-traumatique ; Traumatisme cra ˆ nien ; Contusion ce ´re ´brale Introduction.– L’e ´ pilepsie post-traumatique (EPT) se de ´ finit par l’existence des crises re ´ currentes apre `s un traumatisme cra ˆ- nien (TC), le risque d’EPT peut survenir a ` long terme. Ne ´an- moins, l’incidence re ´elle de l’EPT est difficile a `e ´ tablir. Objectifs.– E ´ valuer l’incidence et de ´ finir les facteurs de risque les plus pre ´ dictifs de la survenue des crises e ´ pileptiques tard- ives sur une population de traumatise ´s cra ˆ niens, apre `s la phase aigue ¨, en comparaison avec la litte ´ rature. Me ´ thodes.– Une e ´tude re ´trospective fut re ´ alise ´e sur 10 ans, ayant inclus des patients traumatise ´s cra ˆ niens de toutes les cate ´gories : TC le ´ ger, mode ´re ´a ` se ´ve ` re, suivis en consultation de neurologie pour se ´quelles postcommotionnelles. A ` partir de l’analyse de leur suivi et d’une revue de la litte ´ rature, l’incidence de l’EPT e ´tait de ´ termine ´e. Les facteurs pre ´ dictifs et le de ´ lai de survenue de l’e ´ pilepsie e ´ taient e ´ tablis en fonction de marqueurs de gravite ´:a ˆge, se ´ve ´ rite ´ du TC et score de Glasgow et le type de le ´ sion. Re ´ sultats.– Sur 1146 malades TC suivis, 60 patients re ´ pondaient aux crite ` res d’EPT. L’incidence e ´ tait de 5 % dans notre se ´ rie ou ` le score de Glasgow initial se situait entre 9 et 15 pour 76 % des cas. Leur a ˆ ge se situait au-dela ` de 16 ans pour 76 %. Facteurs de risque d’EPT : l’incidence retrouve ´e e ´tait de 38,33 % dans les embarrures et de 25 % dans l’he ´matome et la contusion. Le de ´ lai de survenue e ´ tait en fonction du sie ` ge et de la le ´ sion de 48,33 % dans les 6 mois suivant le TC et diminuait avec le temps, 25 % au-dela ` de 1 an. Discussion.– L’existence de le ´ sions focales est le principal fac- teur de risque d’EPT qui augmente avec l’a ˆge et peut e ˆtre retrouve ´e au-dela ` de 10 ans apre `s l’accident. La survenue de crises pre ´coces n’a pas e ´te ´ un facteur pre ´ dictif dans notre se ´rie. Nous n’avons pas retrouve ´ de lien entre la survenue de crises et le score de Glasgow, nos re ´ sultats rejoignent la majorite ´ des e ´tudes de la litte ´ rature. L’e ´ valuation de l’env- ironnement reste un facteur indispensable. Conclusion.– Cette e ´tude des variables pre ´dictives de l’EPT nous permet d’appre ´cier l’imputabilite ´ des le ´sions ce ´re ´brales sur la survenue de crises tardives et de mettre en lumie `re la ne ´ cessite ´ d’une e ´valuation des se ´ quelles des TC. B2 E ´ valuation d’un programme d’e ´ ducation the ´ rapeutique du patient (ETP) destine ´ aux patients e ´ pileptiques D. Boumedien a *, S. Dupont b , P.-M. Gonnaud c , M.-C. Picot d , N. Andre-Obadia c , B. Gue ´ guen e a Socie ´te ´e ´ dusante ´, 2, rue de la Re ´publique, 92170 Vanves, France ; b re ´adaptation polyvalente, groupement hospitalier universitaire Est–Pitie ´ -Salpe ˆtrie `re, 75651 Paris, France ; c explorations fonctionnelles et consultations neurologiques, centre hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre-Be ´nite France ; d unite ´ de recherche clinique et e ´pide ´miologie, ho ˆ pital Lapeyronie, 34295 Montpellier cedex 5, France ; e neurophysiologie clinique, centre hospitalier Sainte-Anne, 75674 Paris, France * Auteur correspondant. Mots cle ´s :E ´ pilepsie ; Enseignement Introduction.– L’ETP fait partie inte ´grante de la prise en charge de toute maladie chronique. Un programme d’ETP pour les patients souffrant d’e ´ pilepsie et leur entourage a e ´te ´ conc ¸ u par des experts neurologues et des spe ´ cialistes en ETP. Objectifs.– E ´ valuer l’impact de ce programme sur les connais- sances des patients et leur qualite ´ de vie. Me ´ thodes.– E ´ tude longitudinale multicentrique non randomi- se ´e, de type avant-apre `s, re ´ alise ´e entre 2008 et 2009 dans 8 centres hospitaliers franc ¸ais. Le programme comprenait 3 se ´ ances collectives et 2 individuelles portant sur la maladie, le traitement et la gestion des situations difficiles de la vie quotidienne. Les connaissances du patient (e ´chelle de 0 a ` 54 points) et le retentissement de la maladie sur sa qualite ´ de vie (QOLIE-31) e ´taient e ´ value ´s a ` l’inclusion (T0), en fin de programme (T1) et 3 mois apre `s (T2). Re ´ sultats.– Soixante-treize patients (46 femmes, 27 hommes), d’a ˆ ge moyen 37 ans (18 a ` 70 ans), ont e ´te ´ inclus. Quarante-neuf avaient une e ´pilepsie partielle. Cinquante-huit patients ont e ´te ´ revus a ` T1 et 57 a ` T2. Le niveau de connaissance augmen- tait significativement entre T0 et T1 : +1,31 % ( p = 0,04). Cette ame ´lioration se maintenait a ` T2 ( p = 0,057). La qualite ´ de vie revue neurologique 166s (2010) a50–a92 0035-3787/$ – see front matter doi:10.1016/j.neurol.2010.02.003

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Communications affichees

Communications affichees JNLF Lyon 2010 – mercredi 28 avril

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Epilepsie

B1

Facteurs de risque d’epilepsie post-traumatiqueL. Arroufa*, C. Arroufb

a Service de neurochirurgie, CHU, 25000 Constantine Algerie ;b cabinet, 25000 Constantine, Algerie* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie post-traumatique ; Traumatisme cranien ;Contusion cerebraleIntroduction.– L’epilepsie post-traumatique (EPT) se definit parl’existence des crises recurrentes apres un traumatisme cra-nien (TC), le risque d’EPT peut survenir a long terme. Nean-moins, l’incidence reelle de l’EPT est difficile a etablir.Objectifs.– Evaluer l’incidence et definir les facteurs de risqueles plus predictifs de la survenue des crises epileptiques tard-ives sur une population de traumatises craniens, apres laphase aigue, en comparaison avec la litterature.Methodes.– Une etude retrospective fut realisee sur 10 ans,ayant inclus des patients traumatises craniens de toutes lescategories : TC leger, modere a severe, suivis en consultationde neurologie pour sequelles postcommotionnelles. A partirde l’analyse de leur suivi et d’une revue de la litterature,l’incidence de l’EPT etait determinee. Les facteurs predictifset le delai de survenue de l’epilepsie etaient etablis en fonctionde marqueurs de gravite : age, severite du TC et score deGlasgow et le type de lesion.Resultats.– Sur 1146 malades TC suivis, 60 patients repondaientaux criteres d’EPT. L’incidence etait de 5 % dans notre serie oule score de Glasgow initial se situait entre 9 et 15 pour 76 % descas. Leur age se situait au-dela de 16 ans pour 76 %. Facteurs derisque d’EPT : l’incidence retrouvee etait de 38,33 % dans lesembarrures et de 25 % dans l’hematome et la contusion. Ledelai de survenue etait en fonction du siege et de la lesion de48,33 % dans les 6 mois suivant le TC et diminuait avec letemps, 25 % au-dela de 1 an.Discussion.– L’existence de lesions focales est le principal fac-teur de risque d’EPT qui augmente avec l’age et peut etreretrouvee au-dela de 10 ans apres l’accident. La survenue decrises precoces n’a pas ete un facteur predictif dans notreserie. Nous n’avons pas retrouve de lien entre la survenue decrises et le score de Glasgow, nos resultats rejoignent lamajorite des etudes de la litterature. L’evaluation de l’env-ironnement reste un facteur indispensable.

0035-3787/$ – see front matterdoi:10.1016/j.neurol.2010.02.003

Conclusion.– Cette etude des variables predictives del’EPT nous permet d’apprecier l’imputabilite des lesionscerebrales sur la survenue de crises tardives et de mettreen lumiere la necessite d’une evaluation des sequellesdes TC.

B2

Evaluation d’un programme d’educationtherapeutique du patient (ETP) destine auxpatients epileptiquesD. Boumediena*, S. Dupontb, P.-M. Gonnaudc, M.-C. Picotd,N. Andre-Obadiac, B. Gueguene

a Societe edusante, 2, rue de la Republique, 92170 Vanves,France ; b readaptation polyvalente, groupement hospitalieruniversitaire Est–Pitie-Salpetriere, 75651 Paris, France ;c explorations fonctionnelles et consultations neurologiques, centrehospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre-Benite France ; d unite derecherche clinique et epidemiologie, hopital Lapeyronie,34295Montpellier cedex 5, France ; e neurophysiologie clinique, centrehospitalier Sainte-Anne, 75674 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; EnseignementIntroduction.– L’ETP fait partie integrante de la prise en chargede toute maladie chronique. Un programme d’ETP pour lespatients souffrant d’epilepsie et leur entourage a ete concu pardes experts neurologues et des specialistes en ETP.Objectifs.– Evaluer l’impact de ce programme sur les connais-sances des patients et leur qualite de vie.Methodes.– Etude longitudinale multicentrique non randomi-see, de type avant-apres, realisee entre 2008 et 2009 dans8 centres hospitaliers francais. Le programme comprenait3 seances collectives et 2 individuelles portant sur la maladie,le traitement et la gestion des situations difficiles de la viequotidienne. Les connaissances du patient (echelle de 0 a54 points) et le retentissement de la maladie sur sa qualitede vie (QOLIE-31) etaient evalues a l’inclusion (T0), en fin deprogramme (T1) et 3 mois apres (T2).Resultats.– Soixante-treize patients (46 femmes, 27 hommes),d’age moyen 37 ans (18 a 70 ans), ont ete inclus. Quarante-neufavaient une epilepsie partielle. Cinquante-huit patients ontete revus a T1 et 57 a T2. Le niveau de connaissance augmen-tait significativement entre T0 et T1 : +1,31 % (p = 0,04). Cetteamelioration se maintenait a T2 ( p = 0,057). La qualite de vie

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s’ameliorait significativement entre T0 et T1 : �3,2 (8,27 a 5,07)(p = 0,05) et se maintenait a T2 (p = 0,10).Discussion.– Cette premiere etude francaise evaluant l’impactd’un programme d’ETP dans l’epilepsie montre que l’educa-tion concernant la maladie et son traitement ameliore demaniere significative non seulement les connaissances surla maladie mais aussi la qualite de vie des patients, avec unmaintien a 3 mois. Ces resultats incitent a developper la pra-tique de l’ETP dans l’epilepsie afin que davantage de patientspuissent en beneficier.Conclusion.– L’education therapeutique dans l’epilepsie permetd’ameliorer les connaissances des patients et leur qualite devie.Informations complementaires.– Etude realisee avec le soutieninstitutionnel du laboratoire Eisai France.

B3

L’apport de l’EEG de sieste dans les epilepsiespartielle de l’enfantF. Bradai-Meskinea*, K. Benallalb, S. Bradaic, Z. Ardjouna,R. Baghdada

a Physiologie et explorations fonctionnelles du systeme nerveux, CHU,BP73/08 Sidi Yacine, 22008 Sidi-Bel-Abbes, Algerie ; b pediatrie CHU,22000 Sidi-Bel-Abbes, Algerie ; c epidemiologie et medecinepreventive, CHU, 22000 Sidi-Bel-Abbes, Algerie* Auteur correspondant.

Mots cles : Electroencephalographie ; Epilepsie ; SommeilIntroduction.– Il est evident que l’EEG standard de veille a seslimites, en particulier chez l’enfant peu cooperant. L’inductiondu sommeil apres privation partielle est-elle vraimentactivatrice ?Objectifs.– Evaluer l’apport de l’EEG de sieste au cours dusommeil leger et le comparer a l’electroencephalogrammestandard dans le diagnostic des epilepsies partielles del’enfant avec ou sans generalisation secondaire.Methodes.– Un enregistrement de sieste apres privation par-tielle de sommeil la veille (ESPPS) a ete pratique au serviced’explorations fonctionnelles du systeme nerveux du CHU deSidi-Bel-Abbes en Algerie chez 100 enfants ages de 2 a 15 ansqui disposaient d’un premier EEG standard de veille et quiavaient ete orientes du service de pediatrie ou ils etaient suivispour une epilepsie partielle simple ou complexe avec ou sansgeneralisation secondaire. Les enfants ages de moins de 2 anset plus de 15 ans ont ete exclus de l’etude.Resultats.– Une activation significative etait constatee par rap-port a l’electroencephalogramme standard et une augmenta-tion significative du nombre de paroxysmes en fonction dustade de sommeil etait observee dans les epilepsies partiellesidiopathiques et symptomatiques. L’apparition des dechargesepileptiques intercritiques en foyer augmentait considerable-ment durant le sommeil leger et coıncidait fortement avec lapresence nombreuse des fuseaux de sommeil.Discussion.– Cette methode d’exploration a donc ete utile a laconfirmation du diagnostic dans a peu pres 3/4 des cas. Cepen-dant, l’enregistrement de veille apres privation de sommeil aete aussi concluant sinon plus que l’enregistrement de siesteapres privation de sommeil. Ceci confirme l’interet de la pri-vation de sommeil dans la recherche d’anomalies electriqueslorsqu’elles ne sont pas mises en evidence a l’EEG standard.Conclusion.– La technique de l’EEG de sieste par rapport a l’EEGstandard permet, dans les conditions de cette etude, unebonne approche de l’evaluation des modifications liees ausommeil dans les epilepsies partielles de l’enfant.Informations complementaires.– Nos remerciements a tout lepersonnel paramedical du service de physiologie.

B4

Troubles cognitifs associes a une epilepsietemporale mesiale de debut tardif. Etuderetrospective de 14 casB. Cretin*, C. Davanture, F. Blanc, M.-p. Valenti-Hirsch,E. HirschService de neurologie, hopital civil de Strasbourg, hopitauxuniversitaires de Strasbourg, 1, place de l’Hopital, 67000 Strasbourg,France* Auteur correspondant.

Mots cles : Memoire explicite ; Epilepsie crise partielle ;ElectroencephalographieIntroduction.– L’epilepsie temporale mesiale tardive s’accom-pagne constitutivement de troubles cognitifs. Face a des trou-bles mnesiques d’etiologie indeterminee, une epilepsietemporale mesiale devrait etre donc evoquee.Objectifs.– Determiner les caracteristiques anamnestiques,cliniques et paracliniques (EEG et IRM � LCR) des patientssouffrant d’epilepsie temporomesiale de debut tardif (age> 50 ans).Methodes.– Les caracteristiques de 14 dossiers firent l’objetd’une etude retrospective. Sur le versant clinique : l’histoire,les aspects anamnestiques, cliniques et cognitifs furent ana-lyses. Sur le versant paraclinique : EEG et IRM furent revussystematiquement ; liquide cephalorachidien et scintigraphiefurent disponibles pour certains malades. Certaines donneesevolutives furent aussi recuperees pour quelques patients.Resultats.– Le delai diagnostique entre l’apparition des crisesuniquement subjectives et le diagnostic d’epilepsie etait auminimum de plusieurs mois, voire de plusieurs annees. Lestroubles cognitifs etaient a l’origine du diagnostic d’epilepsiedans 43 % des cas ; les crises l’etaient dans 57 % des cas. Lestroubles cognitifs etaient mnesiques et attentionnels. Deja-vuet etat de reve etaient les manifestations critiques les plusfrequentes. L’EEG etait constamment pathologique. Le traite-ment etait souvent benefique.Discussion.– L’approche retrospective de l’histoire naturelle desepilepsies temporales tardives montre clairement la survenueprecoce des crises subjectives par rapport aux troubles cogni-tifs. Le diagnostic est difficile en cas de manifestations cri-tiques uniquement subjectives, de telle sorte que les plaintescognitives sont souvent revelatrices. Dans tous les cas,l’anamnese et l’EEG sont les elements majeurs du diagnostic.Conclusion.– Le diagnostic d’epilepsie temporale mesiale tard-ive peut expliquer une plainte cognitive sans etiologie docu-mentee. Une approche anamnestique standardisee estconseillee, pour accelerer le diagnostic et le traitement.

B5

Crises hypermotrices liees a l’epilepsie temporalea propos de 3 casH. Elmansouria*, F. Lahjoujia, L. Rissounia, A. Khamlichib,M. Jiddanec, R. Ouazzania,a Service de neurophysiologie clinique, hopital des specialites,10000 Rabat, Maroc ; b neurochirurgie, hopital des specialites,10000 Rabat, Maroc ; c neuroradiologie, hopital des specialites,10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie crise partielle complexe ;Electroencephalographie ; ChirurgieIntroduction.– L’histoire clinique et la semiologie des crisesepileptiques sont des elements importants pour l’evaluationprechirurgicale et aussi pour la distinction entre crises d’ori-gine temporale et frontale.

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Observation.– Nous rapportons trois cas de crises epileptiqueshypermotrices liees a l’epilepsie temporale colliges dans leservice de neurophysiologie clinique.L’age moyen des patients etait de 27 ans.Antecedents de convulsions febriles dans deux cas et un suivipsychiatrique dans un cas.Cas no 1 et 2.– On observait des crises partielles complexestemporales avec generalisation precedees par une reactionmotrice intense et violante. Agressivite et deambulation post-critique ont ete retrouvees dans un cas.Anomalies temporales unilaterales avec bilateralisation al’EEG dans les deux cas et generalisation des anomalies dansun cas.Cas no 3.– On retrouvait des crises epileptiques de semiologiefrontale avec foyers paroxystiques en temporal anterieur.Sclerose hippocampique dans deux cas et une DNET dans letroisieme cas.Deux patients ont ete operes et le troisieme cas vient d’etreopere.Deux patients etaient libres de crises, apres un recul post-operatoire de 18 mois dans un cas et de cinq ans dans un cas.Numeros des dossiers : 117/03, 6767/09,118/06.Discussion.– Les crises hypermotrices sont caracteristiquesde l’epilepsie frontale et sont rarement rapportees dansl’epilepsie temporale. Nos patients avaient des lesionstemporales a l’IRM et les anomalies temporales a l’EEGintercritique et critique avec des crises hypermotriceslaissant suggerer l’implication du lobe temporal dans leurgenese.Conclusion.– L’indication chirurgicale ne doit pas etre retarderdevant la presence des anomalies temporales a l’EEG et lesionsfocales temporales a l’IRM malgre la presence des criseshypermotrices.

B6

Syndrome de Jeavons avec autostimulation :5 cas familiauxJ. Guellerina*, C. Sabourdyb, L. Vercueilba Neurologie generale, CHU de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoblecedex 9, France ; b explorations fonctionnelles du systeme nerveux,CHU de Grenoble, 38043 Grenoble cedex 9, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Myoclonies ; Absence ; EpilepsieIntroduction.– Le syndrome de Jeavons est une forme d’epilep-sie generalisee idiopathique (EGI) avec photosensibilite, dontl’individualisation en tant que syndrome autonome a faitl’objet d’une remise en question recente.Observation.– Cinq sujets apparentes d’une meme famille pre-sentaient une epilepsie generalisee idiopathique. Cette epi-lepsie associait des crises generalisees tonicocloniques, desmyoclonies et des absences, ainsi que des pointes ondes etpolypointes ondes generalisees et une photosensibilite aucours des enregistrements EEG. Pour 4 des sujets rapportes(la mere et ses deux filles, ainsi que la sœur de la mere), ilexistait des myoclonies palpebrales et, pour trois d’entre elles,un comportement d’autostimulation (exposition volontaire aune source lumineuse, stimulation intermittente a l’aide demouvements de la main devant les yeux ou des paupieres). Lecomportement d’autostimulation n’etait pas explique par lespatientes. Le cinquieme sujet, de sexe masculin, presentaitdes crises generalisees tonicocloniques et une photosensibi-lite, sans myoclonie palpebrale ni autostimulation. Des diffi-cultes scolaires etaient signalees chez les trois enfants, ayantnecessite une orientation specialisee pour deux d’entre eux.L’ensemble de la fratrie avait ete expose au valproate desodium pendant la grossesse. Les criteres diagnostiques du

syndrome de Jeavons etaient presents pour 4 des 5 patients decette famille.Discussion.– Une origine genetique a ce syndrome a ete evo-quee. La classification de ce syndrome dans les EGI est actuel-lement controversee, certains auteurs contestantl’autonomisation de cette entite, qui devrait etre rattacheeau spectre phenotypique des epilepsies generalisees idio-pathiques avec photosensibilite. La presence d’un comporte-ment d’autostimulation et l’existence de cas familiaux est enfaveur d’une autonomisation de ce syndrome.Conclusion.– L’existence d’une famille de syndrome de Jeavonset la prevalence elevee des comportements d’autostimulationdans ce syndrome plaident en faveur d’une autonomisation dece syndrome au sein des EGI.

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Crises psychogenes non epileptiques (CPNE) :classification clinique a partir de l’analyse video-EEG de 145 crisesC. Hubscha,*, C. Baumannb, J.-P. Vignala, L. Maillarda

a Neurologie, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France ; b ecole de santepublique, Nancy universite, 54000 Nancy, France* Auteur correspondant. 275, rue du Faubourg–Saint-Antoine,75011 Paris, France.

Mots cles : Syncope ; Comportement ; EpilepsieIntroduction.– Les CPNE, modifications paroxystiques ducomportement, ressemblent a une crise d’epilepsie sans mod-ifications electrophysiologiques, et semblent causees par unprocessus psychique. Elles sont toujours mal diagnostiquees.Objectifs.– Apres avoir etudie les caracteristiques de la popula-tion, nous demontrons une reproductibilite semiologiqueinter- et intra-individus qui atteste de « lois » communes etpermet de chercher un substrat neurologique.Methodes.– Nous avons analyse la semiologie de 145 CPNE,enregistrees de 2001 a 2008, par video-EEG, chez 52 patientsadresses initialement pour bilan de crises pharmacoresis-tantes, avis diagnostique, suspicion de CPNE ou bilan prechir-urgical. L’analyse statistique des donnees a consistepremierement, a decrire l’ensemble des caracteristiques descrises et des patients. Deuxiemement, nous avons realise uneanalyse des correspondances multiples et une classificationascendante hierarchique. Le logiciel SAS1 v9.1 a ete utilise.Resultats.– Cinq sous-types de CPNE ont emerge de l’analysestatistique demontrant une reproductibilite des crises chez61,54 % des patients :– classe des crises breves avec automatismes et dystonie ;– classe des crises paucikinetiques sensitives avec contactpreserve ;– classe des crises breves et brutales avec rupture de contact etsecousses cloniques ;– classe des « grandes crises » prolongees avec manifestationstoniques axiales ;– classe des crises prolongees fluctuantes avec hyperventila-tion precedees de prodromes.Discussion.– La video-EEG permet une analyse directe descrises. Les methodes statistiques objectivent une reproducti-bilite non seulement intra- mais interindividus permettantl’hypothese d’une physiopathologie commune. Les antece-dents de traumatismes psychologiques questionnent surune relation entre leur gestion neuropsychique et les CPNE :« dysfonctionnement » des connexions entre le lobe frontal, lesysteme limbique et les ganglions de la base ?Conclusion.– Notre classification change l’approche cliniquedes CPNE : non plus diagnostic d’elimination mais diagnosticpositif mais au-dela du diagnostic positif, les perspectivesfondamentales et therapeutiques sont multiples.

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B8

Souriez, vous etes filmes ! Monitoring videocontinu a memoire tampon : contribution audiagnostic de malaises dans une unitespecialiseeI. Favrea*, M. Barreb, L. Minottia, S. Hamelinc, C. Sabourdyc,L. Vercueilc,a Unite epilepsie et malaise, service de neurologie A, CHU de Grenoble,BP 271, 38043 Grenoble cedex 9, France ; b neurologie generale, CHUde Grenoble, 38043 Grenoble cedex 9, France ; c unite d’explorationsfonctionnelles de neurologie, CHU de Grenoble, 38043 Grenoble cedex9, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; Epilepsie crise ; Epilepsie criseIntroduction.– L’enregistrement d’un evenement clinique par-oxystique aide au diagnostic etiologique de malaise. En raisonde sa disponibilite et de son cout, la video-EEG ne remplit pastoujours cet objectif.Objectifs.– Decrire l’utilisation d’un systeme de monitoringvideo continu a memoire tampon (EPIDEO1) des manifesta-tions presentees par des patients hospitalises dans une unitespecialisee dans l’exploration de malaises neurologiques.Methodes.– L’ensemble des patients ayant beneficie de cetteexploration a vise diagnostique (suspicion de crise epileptique[CE] ou non epileptique psychogene [CNEP]) au cours d’uneperiode de 18 mois consecutifs etait inclus retrospectivement.Le systeme de video-monitoring etait installe au chevet dechaque patient pendant tout leur sejour. Chaque patient etaitmuni d’un bracelet permettant par simple pression ledeclenchement de l’enregistrement pour une periode englo-bant l’evenement.Resultats.– Vingt-huit patients ont ete inclus (8 patientsnon retenus, enregistres pour autre motif). Chez 20 patients(72 %), un evenement etait enregistre. Quinze (75 %) etaientdes CNEPs (diagnostic suspecte chez 53 % des cas). Parmi lespatients presentant une CNEP, 80 % suivaient un traitementantiepileptique (TAE). Des comorbidites psychiatriquesetaient relevees chez 4 patients. Le diagnostic de CNEPisolee etait retenu pour 9 patients conduisant a un arret duTAE. Chez 6 patients, il etait conclu a l’association CE etCNEP.Discussion.– Dans un nombre significatif de cas, le monitoringvideo continu a permis l’enregistrement des evenements habi-tuels des patients, conduisant au diagnostic. Un taux de CNEPplus eleve qu’attendu (non prevu dans 47 % des cas) etaitenregistre, soulignant l’importance de ce probleme diagnos-tique. Il sera interessant de valider cette procedure a l’aided’un examen de reference, telle la video-EEG.Conclusion.– Le monitoring video est un systeme simple d’uti-lisation, facile a mettre en œuvre, peu couteux, sans contraintemajeure pour le patient et semble representer un bon outild’aide au diagnostic de CNEP.

B9

Recurrence de meningo-encephalite herpetiqueA.-G. Jegua*, D. Rosenberga, M. Lauxeroisa, P. Lacombeb,H. Carlab, P. Claveloua

a Service de neurologie A, CHU G.-Montpied, 58, rue Montalambert,63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France ; b pediatrie, CHU Hotel-Dieu, 63058 Clermont-Ferrand cedex 1, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Herpes ; Meningo-encephalite ; EpilepsieIntroduction.– La meningo-encephalite herpetique est uneinfection rare, pouvant entraıner de lourdes sequelles neuro-

logiques si la prise en charge est tardive. Nous relatons le casencore plus rare d’une recidive de meningo-encephalite.Observation.– A 4 ans, Antoine avait presente un premier epi-sode de meningo-encephalite herpetique, revele par une criseclonique febrile du membre inferieur droit. Il garda commesequelle une discrete hemiparesie droite malgre 3 semainesde traitement par aciclovir intraveineux bien conduit. Traitepar carbamazepine depuis lors, il n’avait jamais refait de crise.A 8 ans, l’enfant presenta brutalement, dans un contextefebrile, une crise convulsive generalisee nocturne necessitantl’injection de valium intrarectal. L’examen clinique retrouval’hemiparesie droite connue et de discrets troubles de la vigi-lance. L’EEG realise en urgence revela quelques pointes cen-trales gauches, deja observees sur les anciens traces, maissurtout des activites lentes periodiques hemispheriquesdroites. La ponction lombaire retrouva une meningite lympho-cytaire avec PCR HSV1 positive, confirmant la recurrence tard-ive de meningo-encephalite herpetique. L’IRM a j7 retrouvait,outre les lesions hemispheriques gauches deja connues, unhypersignal T2 d’aspect typique en temporal droit. Il recut anouveau un traitement par aciclovir intraveineux pendant3 semaines et ne garda aucune sequelle de ce second episode.Discussion.– Des cas de recurrences de meningo-encephaliteherpetique ont ete decrits, principalement chez l’enfant, avecune nette predominance de recurrences precoces, supposeesliees a un traitement insuffisant ou mal conduit. L’existence decas de recurrence tardive (delai > 12 mois) suggere la mise encause d’autres mecanismes. L’hypothese d’une anomaliegenetique pourrait expliquer une sensibilite accrue aux ence-phalites herpetiques.Conclusion.– Malgre son caractere exceptionnel, la recurrencetardive de meningo-encephalite herpetique est possible. Toutelement atypique clinique ou a l’EEG doit faire envisager laponction lombaire au moindre doute.

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Les facteurs predictifs d’une pharmacoresistancedans les epilepsies post-traumatiquesM. Landoulsi Kchaoua,*, H. Khiari Mrabeta, A. Ben Naceurb,M. Hamdounb, A. Mrabeta

a Neurologie Charles-Nicolle, 1000 Tunis, Tunisie ; b medecine legaleCharles-Nicolle, 1000 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant. EPS Charles-Nicolle, service de neu-rologie, 17, rue Mallegue-le-Bardo, Tunis, Tunisie.

Mots cles : Traumatisme cranien ; Epilepsiepharmacoresistante ; Epilepsie post-traumatiqueIntroduction.– L’epilepsie post-traumatique (EPT) est considereecomme une des epilepsies partielles symptomatiques les plusfrequentes. Elle est definie par la survenue de crises recur-rentes une semaine suivant le traumatisme cranien.Objectifs.– L’objectif de ce travail est de decrire les caracteris-tiques cliniques, neurophysiologiques, radiologiques et ther-apeutiques de l’EPT ainsi que de ressortir les facteurspredictifs d’une pharmacoresistance.Methodes.– Nous avons selectionne, au sein de la consultationd’epileptologie de l’EPS Charles-Nicolle de Tunis, les patientssuivis pour EPT de septembre 2008 a mai 2009. Pour porter lediagnostic d’EPT, nous nous sommes referes aux criteres deDrouet. Tous nos patients ont eu un examen neurologique ; unelectroencephalogramme (EEG) ; un bilan neuropsychologiqueet une imagerie cerebrale. Les facteurs pronostiques condi-tionnant l’evolution ulterieure de ce type d’epilepsie ont eterecueillis.Resultats.– Notre etude a comporte 28 patients avec EPT. L’agemedian etait de 30 ans. La duree mediane d’evolution etait de11,5 ans. Une pharmacoresistance a ete observee dans 50 %

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des cas. Les facteurs predictifs ont ete identifies : la frequenceelevee des crises a la phase initiale (p = 0,031), le debut tresprecoce de l’EPT ( p = 0,021), la presence de fractures osseusesou d’embarrures (p = 0,01). Les antecedents personnels, le typede crises, les donnees de l’examen clinique et l’EEG n’etaientpas correles a une pharmacoresistance.Discussion.– L’EPT represente 20 % des epilepsies symptoma-tiques. La pharmacoresistance est observee dans 30 a 40 % descas. Pour certains, les principaux facteurs mis en jeu sont lagravite du bilan radiologique initial, la frequence des crises, lasurvenue d’etat de mal et l’existence d’un handicap psycho-moteur associe : ce qui concorde avec nos resultats. Pourd’autres, la presence de crises partielles complexes ou d’uneencephalopathie predit la pharmacoresistance.Conclusion.– Le pronostic ulterieur et la date de stabilisation del’EPT peuvent etre parfois imprevisibles. La reconnaissancedes facteurs predictifs d’une pharmacoresistance peut inter-venir dans la qualite de prise en charge.

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Etude de l’impact de la glycoproteine P (GPP) surla fixation du [18F]MPPF dans l’epilepsietemporale humaine pharmacoresistanteA. Hammersa, S. Bouvardb, A. Lothec*, N. Costesb, E. Pereira DeSouza Netod, P. Ryvline

a Fondation Neurodis HCL, 59, boulevard Pinel, 69003 Lyon, France ;b imagerie du vivant Cermep, 69677 Bron, France ; c CTRS-IDEEU821,69003 Lyon, France ; d cardiologie et soins intensifs HCL, 69003 Lyon,France ; e service de neurologie fonctionnelle et d’epileptologie HCL,69003 Lyon, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie pharmacoresistanteIntroduction.– La surexpression de la glycoproteine P (GPP) estimpliquee dans les mecanismes de la pharmacoresistancedans l’epilepsie. La fixation du [18F]MPPF aux recepteurs 5-HT1A est influencee par l’expression de la GPP.Objectifs.– Le but de notre etude est d’evaluer l’impact de lasurexpression de la GPP sur la distribution du [18F]MPPF chezdes patients souffrant d’une epilepsie du lobe temporal (ELT)pharmacoresistante.Methodes.– Dix patients souffrant d’une ELT pharmacoresis-tante dont 7 presentant une sclerose hippocampique ont eterecrutes et ont beneficie de 2 examens TEP au [18F]MPPF avecet sans injection de ciclosporine A (CsA), un bloqueur de laGPP. Un modele simplifie avec comme tissu de reference lecervelet fut utilise pour transformer les images brutes TEP endes images quantifiees des parametres de potentiel de liaison(BPND) et de k2.Resultats.– Chez chaque patient, l’examen TEP au [18F]MPPFrealise sans injection de CsA a montre une asymetrie defixation du traceur au niveau des lobes temporaux et deshippocampes liee a une diminution de la fixation du [18F]MPPFdu cote epileptogene. Apres l’injection de CsA, nous avonsobserve une augmentation significative du BPND (d’environ14 %) et une diminution significative du k2 (d’environ 22 %)dans la plupart des regions cerebrales, equivalente du coteepileptogene et non epileptogene.Discussion.– L’injection de CsA induit des modifications sig-nificatives de la fixation et de l’efflux du [18F]MPPF refletant apriori le niveau d’expression de la GPP. Ces changementsinterviennent dans l’ensemble des regions cerebrales, et vontdonc a l’encontre de l’hypothese selon laquelle les crisesd’epilepsie entraınent une surexpression selective de la GPPau niveau des structures epileptogenes.Conclusion.– Le role potentiel des proteines de multiresistancedans les epilepsies pharmacoresistantes apparaıt plus en rap-

port avec leur niveau constitutionnel d’expression dansl’ensemble du cerveau qu’avec une surexpression focale.Informations complementaires.– Financement : Euripides sou-tenu par le 7th Framework et FRC.

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Oubli accelere chez des patients souffrantd’epilepsie du lobe temporalE. Morelea,*, H. Brissartb, J.-P. Vignalb, L. Maillardb,L. Manninga, O. Despresa

a Faculte de psychologie, universite de Strasbourg, 67000 Strasbourg,France ; bneurologie, CHU de Nancy, 54035 Nancy, France* Auteur correspondant. Universite de Strasbourg, 13, rue duPont-de-la-Croix, 54000 Nancy, France.

Mots cles : Memoire episodique ; Epilepsie ; NeuropsychologieIntroduction.– Les patients ayant une epilepsie du lobe temporal(ELT) peuvent rapporter une plainte mnesique parfois nonobjectivee lors du bilan cognitif standard. Aussi, nous noussommes interesses a l’oubli accelere (OA).Objectifs.– Etudier l’OA d’un materiel verbal et non verbal chez3 patients souffrant d’une epilepsie du lobe temporal droit(ELTD) ou gauche (ELTG).Methodes.– Trois patients furent recrutes au CHU de Nancy :une patiente gauchere presentait une ELTD, les 2 autrespatients droitiers une ELTG. Le taux d’oubli fut evalue al’aide de 3 tests de memoire anterograde : 2 tests verbaux(rappel d’une liste de mots et rappel d’une histoire) et un testnon verbal (rappel d’une figure). Les patients devaient rap-peler le materiel apres 5 delais de retention : en rappelsimmediats, a 30 minutes, a 24 heures, a 2 semaines et a1 mois. Un groupe de 5 a 6 sujets temoins par patient futconstitue.Resultats.– La patiente atteinte d’une ELTD presentait un OAuniquement pour le materiel non verbal, avec preservationdes capacites d’encodage. Nos deux patients souffrant d’ELTGmontrent un oubli accelere pour le materiel verbal, associedans un cas a un oubli accelere du materiel non verbal.Discussion.– Une specialisation hemispherique de l’OA est ret-rouvee seulement pour le materiel verbal. Des facteurs intrin-seques a l’epilepsie semblent moduler l’expression de l’OA.Nous avons observe des deficits mnesiques chez nos3 patients, le bilan standard ne montrant des deficits que chez2 patients. Cette etude conforte les donnees de la litteratureconcernant l’existence de l’OA chez des patients souffrantd’ELT (Manning et al., 2006).Conclusion.– L’etude de l’oubli accelere est un marqueur sen-sible des troubles de la memoire dans les ELT et constitue uneapproche plus ecologique de l’evaluation de la memoire epi-sodique anterograde.ReferenceManning et al. 2006.

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Apport de l’imagerie cerebrale dans le diagnosticdes epilepsies : a propos de 186 casJ. Mounacha*, A. Hommadib, A. Sattea, Y. Hsainia,A. Zerhounia, H. Ouhabiaa Service de neurologie, hopital militaire MedV, no 26, rue Meliana,Hay Hahda 4, 10000 Rabat, Maroc ; b radiologie, hopital militaire,10000 Meknes, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Tomodensitometrie ; Imagerie par resonancemagnetique ; Epilepsie

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Introduction.– Les explorations neuroradiologiques font partiedes examens cles du bilan des epilepsies de l’adulte. C’est unoutil utile pour faciliter la classification syndromique.Objectifs.– Montrer l’apport de l’imagerie cerebrale(tomodensitometrie : TDM, imagerie par resonancemagnetique : IRM) dans l’exploration des epilepsies.Conduire un bilan etiologique et topographique en imageriecerebrale.Methodes.– Etude retrospective de 186 cas d’epilepsies, hospi-talises dans le service de neurologie de l’hopital militaire deRabat sur une periode de cinq annees. Tous les patientsbeneficierent d’un examen neurologique et somatiquecomplet, d’un electroencephalogramme et d’une imageriecerebrale (TDM et/ou IRM). Au terme de ce bilan et apres laclassification syndromique, un traitement medical adapte futinstaure chez la majorite des patients, avec recours a la chir-urgie dans certains cas.Resultats.– La tomodensitometrie cerebrale fut pratiquee dans118 cas ; elle fut normale dans 82 cas, chez 36 patients, elleobjectiva des lesions differentes. L’imagerie par resonancemagnetique encephalique fut pratiquee dans 122 cas ; ellefut sans anomalies dans 80 cas et elle mit en evidence deslesions dans 42 cas.Discussion.– L’exploration neuroradiologique des epilepsiesnecessite en premiere intention l’imagerie par resonancemagnetique cerebrale. L’examen IRM doit etre oriente par lasemeiologie des manifestations critiques et par les donnees del’EEG. Cette exploration radiologique necessite une bonneconnaissance des aires fonctionnelles afin de pouvoir partici-per a la correlation entre la semiologie des crises et les lesionscerebrales.Conclusion.– La neuroradiologie est devenue un des elementscle du bilan des epilepsies, en revelant des pathologies epi-leptogenes et en participant a l’approche multidisciplinaire.

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Particularites de la reparation du dommagecorporel des epilepsies post-traumatiques enTunisieH. Mrabeta*, A. Benasrb, M. Kchaoua, M. Hamdounb, H. Mrabeta

a Service de neurologie, EPS Charles-Nicolle, hopital Charles-Nicolle,boulevard du 9 avril, 1006 Tunis, Tunisie ; b service de medecinelegale, EPS Charles-Nicolle, 1006 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie post-traumatique ; Traumatisme cranien ;Epilepsie pharmacoresistanteIntroduction.– Les problemes medicolegaux des epilepsies post-traumatiques (EPT) sont frequents et lies au probleme del’imputabilite du TC vis-a-vis des manifestations comitiales.Objectifs.– Decrire les particularites de l’evaluation medicole-gale des EPT en Tunisie.Methodes.– Une etude de cas multiples, de type longitudinal,s’est interessee a des patients avec EPT explores dans leservice de neurologie de l’EPS Charles-Nicolle durant la pe-riode septembre 2008 – mai 2009. Les donnees anamnestiques(par rapport au traumatisme cranien [TC]) cliniques, neurop-sychologiques, electroencephalographiques et d’imageriecerebrale, les criteres d’imputabilite (en particulier, l’incapa-cite permanente partielle [IPP]) et les prejudices indemnisablesont ete recueillis.Resultats.– Vingt-huit patients jeunes avec un age median de31 ans ont ete retenus. Le TC etait grave dans 39 % des cas.L’expertise a ete difficile pour tous les patients : la date destabilisation a ete fixee dans 75 % des cas. Cinquante-quatrepour cent des patients ont vu leur epilepsie se stabiliser apres5 ans d’evolution. La valeur mediane de l’IPP etait de 10 (mini-

mum = 8, maximum = 35). L’IPP etait correle avec l’age de sur-venue et la severite du TC et la frequence mensuelle des crises.Discussion.– L’EPT represente 20 % des epilepsies symptoma-tiques dans la population generale. Une longue duree destabilisation, de 5 ans dans notre etude, ne concorde pas avecla duree de 2 ans fixee par la loi tunisienne. La reparationdiffere selon le type d’expertise medicolegale. Uniquement, lareparation en accidents de la voie publique a ete revue. Lesautres reparations necessitent une revision vue la complexitedes modes d’evaluation du taux d’IPP.Conclusion.– L’expertise de l’EPT est delicate et necessite unedetermination de l’authenticite de l’epilepsie, une analyseapprofondie des criteres d’imputabilite puis une evaluationdes sequelles resultantes du traumatisme initial.

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Approche socioculturelle de l’epilepsie en Coted’Ivoire (CI)M. Doumbiaa*, L. Kouassia, E. Aka-Diarrab, A.-E. Kouame-Assouanb, B. Assib, F. Boa Yapoa, T. Sonan-Douayouab

a Service de neurologie, CHU de Yopougon, 21 BP 632 Abidjan, Coted’Ivoire ; b neurologie, CHU Cocody, BP V 13 Abidjan, Cote d’Ivoire* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; Comprehension ; Epilepsie criseIntroduction.– En Afrique, l’epileptique est encore stigmatise dufait de la meconnaissance de la maladie et des croyancespopulaires surnaturelles ou mystiques. En CI, l’epilepsie faitl’objet de nombreux prejuges, car supposee contagieuse.Objectifs.– Contribuer a une meilleure connaissance de l’epi-lepsie en Cote d’Ivoire.Methodes.– Il s’agit d’une etude prospective menee sur uneperiode de 9 mois allant de fevrier a novembre 2006, dans leservice de neurologie du CHU de Yopougon. Elle a ete realiseeaupres des personnes qui accompagnaient leurs parents epi-leptiques dans l’unite de consultation du service. Les 50 per-sonnes inclues dans l’etude ont repondu a un questionnaire de32 questions portant sur leur identite, leurs connaissances etcroyances sur l’epilepsie, leurs attitudes face a la maladie etleur perception sociale de la maladie.Resultats.– L’age moyen de notre population etait de 32 ans. Lamoitie avait un niveau d’etude universitaire. Le type de crise leplus decrit etait la crise tonicoclonique generalisee (56 %). Lanotion de contagiosite a ete retrouvee dans 14 % des cas et lecaractere hereditaire dans 30 %. Pour 42 %, l’epilepsie est due aune possession diabolique. Soixante-quatre pour cent assim-ilaient l’epilepsie a la folie. Soixante-quinze pour cent ontaffirme que l’epilepsie etait une maladie curable. Devantune crise grand mal, 42 % des enquetes conduiraient l’epilep-tique chez un guerisseur.Discussion.– La meconnaissance des causes de l’epilepsie et deson mode de transmission est a l’origine des nombreux pre-juges entourant cette maladie en Afrique, mais aussi dans lespays developpes. Le malade considere comme contagieux faitl’objet de peur, de crainte, de degout et est tenu en marge de lavie scolaire, professionnelle (chomage, sous-emploi) et famil-iale (obstacles au mariage et a la procreation en Chine, enAngleterre, aux Etats-Unis, en Afrique).Conclusion.– Si certaines croyances comme l’incurabilite et lacontagiosite sont moins fortes, des notions comme l’originesurnaturelle et l’assimilation de l’epilepsie a la folie restentomnipresentes dans une population peu sensibilisee.

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Profil des epileptiques adultes en Cote d’Ivoire(ci)

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M. Doumbiaa*, P. Cowpli-Bonyb, E. Aka-Diarrab, L. Kouassia,A.-E. Kouame-Assouanb, F. Boa Yapoa, T. Sonan-Douayouaa

a Service de neurologie, CHU de Yopougon, 21 BP 632 Abidjan, Coted’Ivoire ; b neurologie, CHU Cocody, BP V 13 Abidjan, Cote d’Ivoire* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; Epilepsie crise ; MedicamentIntroduction.– En CI, comme ailleurs dans la majorite des paysen developpement, l’epilepsie est un reel probleme social et desante publique. La prise en charge necessite une bonneconnaissance des manifestions cliniques et du traitement.Objectifs.– Determiner le profil clinique et les aspects thera-peutiques des epilepsies de l’adulte recu en milieu hospitalierneurologique en CI.Methodes.– Nous avons mene une etude prospective descrip-tive, incluant 50 epileptiques recus en consultation dans lesservices de neurologie a Abidjan en CI sur une periode de16 mois, du 1er janvier 2003 au 30 avril 2004. Les 50 patientsinclus dans l’etude etaient ages de plus de 15 ans et avaientpresente au moins deux crises d’epilepsie. La collecte desdonnees s’est faite a l’aide d’un questionnaire comportantun certain nombre d’items, tires du questionnaire d’investiga-tion de l’epilepsie dans les pays tropicaux.Resultats.– L’age moyen etait de 26,24 ans. Le sex-ratioM/F etait egal a 1,6. Quatre-vingt-six pour cent des patientsexercaient une activite reguliere. Les crises etaient partiellesdans 56 % des cas. Cinquante-quatre pour cent despatients ont recu un traitement occidental et un traitementtraditionnel. Vingt pour cent ont recu un traitement tradi-tionnel, 16 % un traitement occidental et 10 % n’avaientjamais ete traites. Les antiepileptiques utilises etaient l’acidevalproıque (52 %), le phenobarbital (28 %) et la carbamazepine(16 %). Des effets secondaires ont ete observes dans 30 % descas.Discussion.– A la difference de la majorite des etudes realiseesdans les pays en developpement qui rapportent une predo-minance des crises generalisees, nous relevons une predomi-nance des crises partielles (56 %). Le traitement traditionneltient encore une place importante dans le traitement de l’epi-lepsie en CI comme ailleurs en Afrique. Le phenobarbital pluslargement utilise dans la majorite des etudes africaines n’estprescrit que chez 28 % de nos patients.Conclusion.– Ce travail note la predominance des crises par-tielles et l’utilisation preferentielle de l’acide valproıque maisconfirme que l’adulte epileptique ivoirien est confronte auxmemes difficultes que les epileptiques en Afrique.

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Epilepsie mesiotemporale sur sclerosehippocampique unilaterale avec apparition d’unfoyer autonome controlateral percritiqueL. Raissounia*, F. Lahjoujia, H. Belaidia, A. Khamlichib,M. Jiddanec, R. Ouazzaniaa Service de neurophysiologie clinique, hopital des specialites, Rabat-Instituts, BP 6220, 10000 Rabat, Maroc ; b neurochirurgie, hopital desspecialites, 10000 Rabat, Maroc ; c neuroradiologie, hopital desspecialites, 10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Chirurgie ; Electroencephalographie ; EpilepsieIntroduction.– L’evolution postchirurgicale d’une epilepsielobaire temporale peut etre correlee avec la localisation uni-ou bilaterale des decharges epileptiques intercritique ou per-critique.Observation.– Nous rapportons le cas d’une patiente de 29 ans(no dossier 7592) qui presenta depuis l’age de 15 ans, des crisespartielles complexes temporales internes a raison de 4 crises

par jour avec parfois generalisation secondaire. L’examenneurologique etait normal.L’electroencephalogramme intercritique montra un foyer epi-leptique de pointes biphasiques degradees en temporal droitavec souffrance de la meme region et de facon transitoire desbouffees d’ondes lentes a gauche.L’imagerie par resonance magnetique encephalique montraune lesion temporale droite centimetrique prenant discrete-ment le contraste en anneau evoquant une sclerose hippo-campique. La patiente presenta une pharmacoresistancememe sous tritherapie. Dans le cadre du bilan preoperatoire,les donnees obtenues sur 2 crises enregistrees en video-EEGrevelerent une activite paroxystique theta en temporal droitconcomitante avec le debut de la crise, suivie de facon auton-ome, 15 secondes plus tard, d’un foyer epileptique temporalanterieur gauche avec une activite rapide microvoltee puis despointes recrutentes touchant tout le lobe temporal gauche.Cependant, sur le reste de l’EEG critique et postcritique, lesanomalies resterent localisees a droite. Une lobectomie tem-porale droite fut retenue.Discussion.– La sclerose hippocampique unilaterale est asso-ciee aux decharges intercritiques bilaterales dans 33 % des cas.L’evolution postoperatoire ne montre pas de difference sta-tistiquement significative entre les patients ayant eu en inter-critique des decharges unitemporales et bitemporales.Cependant, le pronostic semble etre moins favorable lorsqueles decharges sont bilaterales en percritique.Conclusion.– La chirurgie dans ce cas est retenue sur la presencede sclerose hippocampique et la correlation electrocliniquecependant, le pronostic postoperatoire est pondere par l’exis-tence du foyer autonome percritique controlateral.

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L’epilepsie en milieu militaireA. Rouimia*, R. Rafika, J. Mounacha, A. Homadib, S. MouradDrissiba Service de neurologie, hopital militaire Moulay-Ismaıl,50000 Meknes, Maroc ; b radiologie, hopital militaire Moulay-Ismaıl,50000 Meknes, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; Electroencephalographie ; Epilepsie criseIntroduction.– L’epilepsie est une affection tres frequente puis-qu’on estime a 50 millions le nombre d’individus atteints dansle monde.Objectifs.– Analyser retrospectivement une serie de216 patients epileptiques colliges dans le service de neurologiede l’hopital militaire Moulay-Ismaıl durant dix ans (du1er janvier 1999 au 31 decembre 2008).Methodes.– Il s’agissait d’une etude retrospective de 216 casd’epilepsie analysant les aspects epidemiologiques, cliniques,paracliniques et evolutifs et comparant les resultats avec ceuxde la litterature.Resultats.– L’age moyen etait de 24 ans (54 % avaient moins de20 ans). Soixante-sept pour cent des crises etaient general-isees avant 20 ans et 59 % etaient partielles apres cet age. L’EEGa mis en evidence des anomalies epileptiques dans 82 % descas. Quatre-vingt-seize pour cent des patients ont beneficied’une TDM et 12 % d’une IRM. L’epilepsie etait idiopathiquedans 78 % des cas. Quatre-vingt-deux pour cent des patientsetaient pharmacosensibles et 12 % pharmacoresistants. Unedecision medicomilitaire a ete prononcee chez 8 % despatients : exemption de garde, emploi sedentaire, inaptitudeau service arme...Discussion.– En milieu militaire, l’epilepsie reste peu frequentechez les militaires actifs etant donne la visite medicaled’embauche. Sa survenue necessite une reflexion sur l’apti-

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tude au service arme. Soixante-dix pour cent de nos patientssont constitues des enfants et epouses des militaires. Nosresultats pour cette categorie de patients concordent avecceux de la litterature.Conclusion.– Les aspects epidemiologiques, cliniques et evolu-tifs de notre serie concordent avec ceux de la litterature. Ladecision pour l’aptitude au service arme chez les militairesactifs doit etre etudiee au cas par cas.

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Epilepsie reflexe du poker : comme dansl’epilepsie de la lecture, deux formes sontpossiblesE. Turkia,*, A. Bordetb, S. Hamelinb, P. Hotb, O. Davidb,L. Vercueilba Neurologie, CHU de Grenoble, 38042 Grenoble, France ; b universitede Savoie, 73011 Chambery, France ; c Inserm, institut desneurosciences, CHU de Grenoble, 38042 Grenoble, France ;d explorations fonctionnelles, CHU de Grenoble, 38042 Grenoble,France* Auteur correspondant. Service de neurologie, CHU de Gre-noble, 15, chemin de la carrannerie, 38240 Meylan, France.

Mots cles : Epilepsie ; Epilepsie reflexe ; Epilepsie criseIntroduction.– Les mecanismes physiopathologiques des crisesreflexes sont complexes. Dans l’epilepsie de la lecture, deuxformes sont individualisees (une apparentee a l’epilepsie myo-clonique juvenile et une relevant une epilepsie partielle).Objectifs.– Distinguer, a partir de la presentation de deux casd’epilepsie reflexe du Poker, les deux formes (EMJ a compo-sante reflexe et epilepsie partielle symptomatique), par ana-logie a l’epilepsie de la lecture.Methodes.– Nous rapportons les observations cliniques de deuxpatients chez qui les crises epileptiques etaient induites par lejeu de poker. L’analyse retrospective des relations etabliesentre les situations de jeux et la survenue des crises a eteconduite. Un bilan comprenant une imagerie cerebrale et uneetude des facteurs reflexes en EEG haute resolution a eterealise.Resultats.– Y.C., age de 26 ans, presentait une EMJ evoluantdepuis l’age de 16 ans. En fait, 75 % de ses crises generaliseestonicocloniques (souvent precedees de myoclonies isolees)survenaient au cours d’une partie de Poker (une heure apresle debut du jeu). D.C., age de 45 ans, presentait une epilepsiepartielle apparue 6 mois apres un accident ischemique sylviendroit : il s’agissait de crises sensitivomotrices du membresuperieur gauche avec ou sans generalisation secondaire sur-venant exclusivement au cours du Poker.Discussion.– Bien que nos deux patients presentent deux typesdifferents d’epilepsie, le facteur reflexe implique etait lememe. Le jeu de poker engage de nombreuses fonctions cere-brales (pensee strategique, prise de decision, gestion des emo-tions, activite motrice). L’activation de reseaux neuronauxspecifiques est susceptible d’induire des crises epileptiquessoit du fait d’une hyperexcitabilite diffuse (EMJ), soit en raisond’une anomalie focale.Conclusion.– Comme dans l’epilepsie de la lecture, l’epilepsiereflexe du Poker, decrite ici chez deux patients, peut releverdes mecanismes differents, impliquant probablement desfacteurs reflexes distincts.

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Migralepsie : mythe ou realite ? Discussionautour d’un casN. Vitello*, D. Rosenberg, P. Clavelou

Service de neurologie G.-Montpied, 58, rue Montalembert,63000 Clermont-Ferrand, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Epilepsie ; Aura migraineuse ; MigraineIntroduction.– La migralepsie, evolution d’une crise migrai-neuse vers une crise d’epilepsie, est une entite nosologiquemal definie, controversee. Seuls quelques cas ont ete decrisdans la litterature dont certains sont juges discutables.Observation.– Un homme de 27 ans, aux antecedents familiauxde migraine, a presente en 2003, une premiere crise convulsivegeneralisee tonicoclonique. Cette crise a ete precedee d’uneaura visuelle elementaire de l’hemi champ visuel gauche.Apres introduction d’un traitement antiepileptique par carba-mazepine, il n’y eut plus de crise epileptique. Par contre, cetteaura visuelle s’est reproduite de facon identique, une a deuxfois par an pendant deux a 20 minutes, suivie d’une cephaleemigraineuse typique.L’electroencephalogramme intercritique retrouvait un foyerd’ondes lentes posterieures droites. L’imagerie par resonancemagnetique a montre une malformation arterioveineuse occi-pitale interne droite.Discussion.– La migralepsie est une entite clinique rare. Selon ladefinition de l’International Classification for Headache Dis-orders 2004, ce patient entre dans ce cadre.Cependant, l’evolution sous traitement et les examenscomplementaires orientent vers une origine epileptique del’aura visuelle. Cette observation permet de discuter le cadrenosologique de la migralepsie.Conclusion.– La migralepsie est une entite clinique contro-versee qui pose le probleme du diagnostic differentiel entreaura migraineuse et manifestations paroxystiques de natureepileptique.

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Etude de l’impact de la chirurgie de l’epilepsietemporale sur les fonctions cognitivesA.-C. Wiartd,*, N. Reynsa, N. Pecheuxb, G. Soto-Aresc,P. Deramburea, W. Szurhajaa Neurophysiologie clinique, hopital Roger-Salengro, CHRU de Lille,59037 Lille, France ; b neurologie A et pathologie du mouvement,hopital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille France ;c neuroradiologie, hopital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille,France ; d service de neurologie, hopital Jean-Bernard, avenueDesendrouin, 59300 Valenciennes, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Chirurgie ; Epilepsie pharmacoresistante ; MemoireIntroduction.– La chirurgie permet de guerir certaines epilepsiespartielles pharmacoresistantes et ainsi de reduire le handicappsychologique, cognitif et social lie aux crises.Objectifs.– Etudier l’impact de la chirurgie de l’epilepsie tempo-rale (ET) sur les fonctions cognitives a court et a moyen terme.Methodes.– Soixante-neuf adultes operes d’une ET pharmaco-resistante symptomatique etaient inclus. Les antecedents,l’histoire de l’epilepsie, les resultats sur les crises et les don-nees du bilan neuropsychologique etaient colliges retrospec-tivement. La memoire (a court terme, episodique), le QI (global,verbal, performance), le langage et l’attention etaientcompares entre T1 (en preoperatoire) et T2 (entre 6 mois et1 an en postoperatoire). La memoire et le langage etaientreevalues a T3 (a 2 ans ou plus en postoperatoire).Resultats.– Nous n’avons pas retrouve d’alteration de la mem-oire episodique (ME) entre T1 et T2–T3, y compris pour la MEverbale en cas d’ET gauche. Le QI global (QIg) et le QI perfor-mance (QIp) s’amelioraient a T2 quel que soit le cote de laresection temporale. Les patients ayant une augmentation du

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QIg presentaient un age de debut de la maladie plus precoce.Ceux presentant un gain du QIp avaient un QIp plus faible a T1.Il n’y avait pas de difference pour le langage et l’attention entreles evaluations pre- et postoperatoires.Discussion.– L’absence de declin sur la ME et le langage, al’inverse de certaines etudes, est peut-etre liee au fait qu’ils’agit d’epilepsies lesionnelles, a la voie d’abord, a la realisa-tion de resections relativement limitees sur la face externe.L’amelioration du QI est un phenomene moins connu, maisnet dans notre serie. Son explication reste difficile (diminutiondes traitements ? arret des crises ?).Conclusion.– Notre etude n’a pas mis en evidence d’effet dele-tere de la chirurgie de l’ET sur la ME. Elle a meme plutot montreune augmentation significative du QI.

Migraines et cephalees

E1

Nevralgie du trijumeau sous chimiotherapieantiangiogenique annoncant une perforationcoliqueD. Baudoin*, H. SettoutiUETD, unite douleur, CHG paix en Provence, 13616 Aix-en-Provencecedex 1, France* Auteur correspondant. Unite d’evaluation et traitement de ladouleur (UETD)/EMSP, centre hospitalier Aix-en-Provence,avenue des tamarins, 13616, Aix-en-Provence cedex 1, France.

Mots cles : Nevralgie du trijumeau ; Medicament ; CancerIntroduction.– En oncologie medicale, le bevacizumab a desindications de plus en plus etendues.Traite avec efficacite pour un cancer du poumon par le beva-cizumab, un patient presente une nevralgie du V suivi d’uneperforation colique.Observation.– Il s’agit d’un patient de 68 ans, suivi pour unadenocarcinome bronchique depuis 2001. Apres plusieurs lig-nes de traitements incluant chirurgie, radiotherapie et chi-miotherapies successives, il est introduit en juin 2008 untraitement associant bevacizumab et docetaxel.En aout 2008, apparaissent des douleurs localisees a la racinedu nez, irradiant a l’arcade sourciliere droite comme gauche, atype de decharge electrique, survenant par salves pluriquoti-diennes, evaluees a 8 sur 10 sur l’echelle numerique.L’air froid dans les fosses nasales a un effet gachette. L’appli-cation externe d’eau chaude soulage ponctuellement.Le paracetamol codeine inefficace est remplace par la carba-mazepine (CBZ), deja en place pour une cicatrice epileptogenequi est augmente, sans efficacite, jusqu’a la dose maximaletoleree.Localement, une sinusite œdemateuse allergique connuedepuis 2007 se manifeste par un ecoulement nasal clair.En mars 2009, devant la persistance de la nevralgie trigeminale,le bevacizumab est suspendu avec 3 semaines plus tard uneperforation colique. La douleur du trijumeau disparaıt quatremois apres l’arret du traitement alors que le cancer progresse.Discussion.– Le mecanisme physiopathologique de la perfora-tion colique comme de la perforation de la cloison nasale sousbevacizumab est inconnu. Anticorps monoclonal de la classedes antiangiogeniques aurait-il lese l’innervation de la tachevasculaire nasal creant une nevralgie du V precedant de 7 moisla perforation colique ? La rhinite œdemateuse allergique afavorise l’atteinte trigeminale nasale.Conclusion.– La douleur trigeminale sous-antiangiogeniquea t-elle valeur d’alerte ? En d’autres termes, peut-elle annoncerla perforation colique si le traitement par bevacizumab estpoursuivi ?

Informations complementaires.– Merci au Dr Poirier, chef de ser-vice de pneumologie du centre hospitalier de Paix.

E2

Pseudomigraine avec signes neurologiquestransitoires et pleiocytose lymphocytaire : etudede trois casN. Bourgois*, N. Guy, A. Ferrier, P. Clavelou, X. MoissetService de neurologie B.-Montpied, BP 69, 63000 Clermont Ferrand,France* Auteur correspondant.

Mots cles : Deficit moteur ; Meningite virale ; MigraineIntroduction.– La pseudomigraine avec signes neurologiquestransitoires associee a une pleiocytose du liquide cephalor-achidien est une entite rare d’evolution favorable qui pose unprobleme de diagnostic differentiel.Observation.– Nous rapportons trois observations de patientsde sexe masculin, ages de 19, 32 et 55 ans, qui ont presenteplusieurs acces de deficit moteur hemicorporel, associe aune dysarthrie, une aphasie et/ou un syndrome confusion-nel. Les troubles ont ete spontanement regressifs, associesou suivis de cephalees occipitales. Aucun d’entre eux n’avaitd’antecedent migraineux. L’examen neurologique et soma-tique de ces patients, apyretiques, etait normal entre lesepisodes.Le scanner cerebral, l’angioscanner des vaisseaux du cou, lesexamens biologiques habituels etaient normaux. L’electroen-cephalogramme retrouvait un ralentissement temporal, sansactivite critique associe dans un cas. L’etude du LCR a toujoursmontre une reaction meningee a predominance lymphocy-taire (69, 83, 151 elements) associe a une hyperproteinorachiemoderee (0,63 a 0,95 g/l ; glycorachie et chlorurorachie nor-males). Les cultures bacteriologiques et serologies virales etai-ent negatives dans le sang et le LCR.Tous ont pu regagner rapidement leur domicile, un seul pre-sentant de nouveaux episodes neurologiques pendant quel-ques jours. Deux ont subi une imagerie par resonnancemagnetique ne montrant pas d’anomalie parenchymateuseou vasculaire. L’evolution fut favorable dans tous les cas.Discussion.– Le syndrome de pseudomigraine avec signes neu-rologiques transitoires et pleiocytose lymphocytaire (PMP syn-drome) a une physiopathologie controversee. Une meningitelymphocytaire, et l’existence de signes d’atteinte focale, dansun contexte de cephalees evoque une possible meningo-ence-phalite, inhabituelle par l’evolution par acces iteratifs decourte duree, l’absence d’anomalie morphologique, et l’evolu-tion spontanement favorable.Conclusion.– Une pseudomigraine avec signes neurologiquestransitoires associee a une pleiocytose du liquide cephalor-achidien est une entite rare mais facilement individualisable,incitant a limiter les therapeutiques intempestives.

E3

Application des recommandations HAS pour letraitement de la crise de migraineJ.-P. Bouwyn*, C. Brigot, B. Mihout, G. Malanda, L. Vernier,E. Guegan-MassardierService de neurologie, hopital Charles-Nicolle, CHU de Rouen,76000 Rouen, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Migraine ; Antimigraineux ; AntalgiqueIntroduction.– Les recommandations concernant le traitementde la crise de migraine ont ete publiees par l’HAS en 2002, la

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coprescription d’un AINS et d’un triptan est conseillee, lesantalgiques de palier II sont a eviter.Objectifs.– L’objectif principal de cette etude est d’analyserl’application de ces recommandations pour le traitementdes crises migraineuses chez des patients adresses pour lapremiere fois en consultation specialisee cephalee.Methodes.– Nous avons etudie retrospectivement 150 dossiersconsecutifs, issus de la consultation cephalee du CHU deRouen du 1er juillet au 31 decembre 2008, dont le codagediagnostique comportait migraine sans ou avec aura. Lesdonnees demographiques et les caracteristiques des cepha-lees et des traitements ont ete recueillies a partir du ques-tionnaire adresse prealablement aux patients, del’observation et du compte-rendu de consultation. Les dos-siers dont le questionnaire n’etait pas rempli de faconcomplete ont ete ecartes.Resultats.– Cent dossiers ont ete retenus.Soixante-quinze patients ont deja utilise au moins un AINS,25 n’en ont jamais recu, 3 ayant des contre-indications.Soixante-neuf patients ont deja utilise au moins un triptan,31 n’en ont jamais recus, 6 ayant des contre-indications.Soixante-dix-neuf patients utilisaient toujours un AINS et/ouun triptan au moment de la consultation.Soixante-dix patients ont deja utilise un antalgique de palier II,37 en utilisaient encore au moment de la consultation.Discussion.– L’utilisation des AINS et triptans pour le traite-ment des crises migraineuses est respectee chez 3/4 despatients. Cette proportion est tres superieure aux resultatsen population generale, et comparable a ceux d’autres etudess’adressant a une population similaire. Les migraineux quisont dans un circuit de soin sont bien pris en charge sur cepremier point. En revanche, les antalgiques de palier II sontutilises par plus d’un tiers des patients.Conclusion.– La prescription d’AINS et triptans pour le traite-ment de la crise de migraine par les medecins generalistessemble acquise, neanmoins un effort de formation restenecessaire pour exclure les antalgiques de palier II.

E4

Cephalees et qualite de vie : HIT6/SF12I. Chatti*, A. Ben Romdhane, L. Ben Slamia,M. Salah Harzallah, M. Grira, T. Lammouchi, S. BenammouService de neurologie Sahloul, route ceinture – Cite Sahloul,4054 Sousse, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Migraine ; Douleur ; CephaleeIntroduction.– Les cephalees representent un motif majeur deconsultation. Elles sont responsables d’une incapacite impor-tante d’ou l’interet de disposer d’outils de mesures valides etreproductibles afin de quantifier leur retentissement.Objectifs.– Notre objectif est d’evaluer le degre de retentisse-ment des cephalees par des echelles de mesuresstandardisees : l’une specifique HIT6 et l’autre generiqueSF12 et leur variation en fonction de plusieurs parametres.Methodes.– Etude prospective descriptive des sujets cephalal-giques de la population generale. Pour chaque sujet selec-tionne, on pratiqua les 2 tests HIT6 et SF12. On analysa lesresultats en fonction de l’age, du sexe, du niveau socioecono-mique et de l’etiologie ainsi que le degre de correlation entreles deux echelles. Tous les tests furent pratiques par la memepersonne et les resultats furent traites par SPSS.17.Resultats.– Nous recrutames 335 patients dont la medianed’age est de 33 ans ; 53,7 % de notre echantillon etaient desexe feminin et 73,4 % d’entre eux avaient un niveau socio-economique moyen, avec 26,9 % d’etudiants contre 48,7 % desujets ayant une profession. 34,6 % etaient migraineux. On

nota les scores les plus alteres pour les tranches d’age> 60 ans, chez les femmes, les chomeurs et chez lesmigraineux ; avec des differences statiquement significativeset une correlation des 2 tests.Discussion.– Selon notre etude, les cephalees ont un impactconsiderable sur la qualite de vie qui est qualifie de majeurselon HIT6. Cet impact n’est pas aussi intense sur le planphysique, emotionnel et mental selon les resultats du SF12.Mais ces 2 tests se rejoignent chez les migraineux. Ce quiconcorde avec les resultats de la litterature qui insiste sur legrand impact de la migraine par rapport aux autres types decephalees primaires ou secondaires.Conclusion.– Le HIT6 est l’echelle la plus specifique en matiered’evaluation de l’impact des cephalees sur la qualite devie alors que le SF12 reste une echelle qui manque despecificite.

E5

Le point de vue du neurologue, gynecologue etmedecin generaliste face a la migrainecatameniale en 2009 (observatoire Catrina)S. Chauveta, P. Giraudb, M. Navezc, C. Creachd, G. Demarquaye

a Neuro hospital, 74370 Annecy, France ; b Neuro hospital,74370 Annecy, France ; c douleur hopital, 42000 Saint-Etienne,France ; d Neuro hospital, 42000 Saint-Etienne, France ; e Neurohospital, 69000 Lyon, France* Auteur correspondant. Service de neurologie, CHR Annecy, 1,avenue de l’Hopital, 74370 Metz-Tessy, France.

Mots cles : Migraine ; DouleurIntroduction.– La migraine est dite catameniale quand ellesurvient exclusivement durant les menstruations (migrainecatameniale pure, code A 1.1.1) mais aussi en dehors de cetteperiode (migraine associee aux regles, A1.1.2).Objectifs.– Decrire l’opinion des neurologues, des gynecologueset des medecins generalistes sur la migraine catameniale :appreciation et principes du diagnostic.Methodes.– Catrina est une enquete observationnelle realisee,par voie postale aupres de tous les neurologues, gynecologueset medecins generalistes de la region Rhone-Alpes indepen-damment de leurs modalites d’exercice. De facon anonyme,les medecins devaient renseigner un questionnaire sur la priseen charge de la migraine catameniale dans leurs exercicesquotidiens. Sur 1843 questionnaires envoyes, 172 ont eterenseignes : 40 neurologues, 68 gynecologues et 62 medecinsgeneralistes ont repondu.Resultats.– Les moyens utilises pour identifier la migrainecatameniale different selon les specialistes : tous procedenta un interrogatoire cible, mais l’agenda est preconisesurtout par les neurologues (47,5 %), moins chez le genera-liste (29 %) et le gynecologue (13,2 %). La moitie des gyneco-logues et un tiers des generalistes estiment que la crisecatameniale est similaire aux crises habituelles. Pour lesautres, la difference porte sur des criteres differents selonleur specialite.Discussion.– Les moyens utilises pour le diagnostic de migrainecatameniale ne font pas l’unanimite. La migraine catamenialene semble pas etre percue de la meme facon selon les specia-listes. Il se pourrait que le terme meme de « recurrence » oucelui de « crise refractaire » ne soit pas utilise de facon iden-tique selon les specialistes impliques.Conclusion.– Le diagnostic et l’appreciation en pratique de lamigraine catameniale semblent dependre des specialistesimpliques. Il apparaıt necessaire de diffuser de maniereconsensuelle des recommandations axees sur ce theme.Informations complementaires.– L’observatoire Catrina a ete rea-lise avec le soutien de Menarini.

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E6

La gestion du traitement de la migrainecatameniale : le point de vue du neurologue,gynecologue et medecin generaliste en 2009(observatoire Catrina)P. Girauda,*, S. Chauveta, G. Demarquayb, C. Creachc,S. Kozmad, M.-L. Navezc

a Neurologie, CHRA, 74600 Pringy, France ; b neurologie, centrehospitalier de la Croix-Rousse, 69000 Lyon, France ; c centre douleur,CHU, 42000 Saint-Etienne, France ; d laboratoire Menarini,75000 Paris, France* Auteur correspondant. Service de neurologie, centre hospi-talier d’Annecy, zi des ıles, 1, avenue de l’Hopital, 74730 Metz-Tessy, France.

Mots cles : Migraine ; DouleurIntroduction.– La migraine catameniale est une crise migrai-neuse survenant exclusivement durant la periode catame-niale mais egalement en dehors de cette periode (migraineassociee aux menstruations).Objectifs.– Decrire l’attitude therapeutique et les objectifs destraitements face a la migraine catameniale dans trois specia-lites differentes : la neurologie, la gynecologie et la medecinegenerale (MG) en pratique clinique courante.Methodes.–Catrina etait une enquete observationnelle realisee,par voie postale en une seule vague sur un mois aupres de tousles neurologues, gynecologues et MG de la region Rhone-Alpesindependamment de leurs modalites d’exercice. De faconanonyme, les medecins devaient renseigner un questionnairesur la prise en charge de la migraine catameniale dans leursexercices quotidiens. Le questionnaire etait ensuite analyse defacon independante par une societe specialisee dans lesetudes cliniques.Resultats.– Quarante neurologues, 68 gynecologues et 62 MG ontrepondu. La premiere attente des neurologues concernant letraitement de crise est une absence de douleur a deux heuresalors que MG et gynecologues veulent une action rapide. Lesneurologues et les MG utilisent en premiere intention, les trip-tans seuls alors que les gynecologues emploient les AINS. En casd’echec, les attitudes different selon la specialite. Quant auxtraitements de fond, les choix varient selon les specialites.Discussion.– La gestion du traitement, de crise ou de fond, de lamigraine catameniale differe selon les trois specialites inter-rogees sans lien avec des recommandations sur la migraine.Des differences notables dans les objectifs recherches guidentle choix du traitement de crise, l’attitude en cas de traitementde crise inefficace et egalement le choix de traitements defond. Ces differents points sont detailles car ils necessitentune discussion specifique.Conclusion.– La migraine catameniale est un probleme frequentdans les consultations des neurologues, des gynecologues etdes MG. Sa prise en charge est reconnue difficile et il apparaıtque les attitudes therapeutiques varient.Informations complementaires.– Remerciements au laboratoireMenarini, France pour leur soutien a ce projet.

E7

Aura visuelle a debut tardif associee a unestenose serree de l’artere carotide internereversible apres endarterectomieM. Najjar-Ravan*, O. Chassin, R. Colamarino, C. TilignacService de neurologie, centre hospitalier de Vichy, BP 2757-03201,3200 Vichy, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Migraine ; Aura migraineuse ; Carotide interne

Introduction.– Des crises migraineuses a debut tardif sont sou-vent symptomatiques d’une affection organique. Nous rap-portons le cas d’une patiente ayant developpe des aurasvisuelles a 72 ans avec disparition apres endarterectomie.Observation.– Une patiente de 72 ans aux antecedents d’hyper-tension arterielle, d’angioplastie coronaire et de migraine sansaura depuis l’adolescence, presentait depuis mai 2006 des epi-sodes recurrents d’auras visuelles a type d’hemianopsie late-rale homonyme toujours G suivies de cephalees migraineusesseveres. Elle etait porteuse d’une stenose carotide internedroite asymptomatique estimee a 60 %. Un traitement parantiplaquettaire (aspirine a 250 mg) fut instaure. Les crisesmigraineuses etaient traitees par aspirine a 1 g mais restaientfrequentes (8 crises par mois dont 1 a 2 crises avec aura). Ellepresenta en octobre 2007 un infarctus carotidien droit rapide-ment regressif sur stenose pseudo-occlusive. Le polygonearteriel de Willis etait normal. Il n’y avait pas de stenoseatherosclereuse sur les autres axes arteriels. Elle beneficiarapidement d’une endarterectomie. Depuis lors, avec un reculde plus de 24 mois, sous le meme traitement medical, elle nepresenta plus aucun episode d’auras visuelles.Discussion.– L’aura est liee a un phenomene de depressioncorticale envahissante (DCE). Ce phenomene peut s’observerdans la pathologie ischemique cerebrale avec survenue d’unepossible migraine symptomatique. Les mecanismes peuventetre un bas debit cerebral dans les regions les plus posterieuresdu territoire carotidien ou des phenomenes de diaschisiscerebelleux croise declenchant une DCE.Conclusion.– Toute aura a debut tardif est a explorer avecrecherche d’une cause neurovasculaire. Une exploration vas-culaire cervicale s’impose en l’absence de cause intraparenchy-mateuse.

E8

Atteintes du tronc cerebral et du diencephale aucours de l’hypotension intracranienneV. Wolffa*, V. Lauera, P. Kehrlib, S. Kremerc, P. Diemunschd, J.-L. dietemannc, C. Marescauxa

a Service de neurologie, hopitaux universitaires de Strasbourg, 1,place de l’Hopital, 67000 Strasbourg, France ; b neurochirurgie Hus,67000 Strasbourg, France ; c radiologie 2 Hus, 67000 Strasbourg,France ; d anesthesiologie reanimation chirurgicale Hus,67000 Strasbourg, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Cephalee symptomatique ; Cephalee post-traumatique ; Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– L’hypotension intracranienne (HI) est de diag-nostic difficile, car elle ne s’exprime pas toujours par unesymptomatologie associant une cephalee orthostatique, desacouphenes, une hypoacousie, une photophobie et des nau-sees.Observation.– Huit patients (no 545269, 67732, 1651877, 190947,108271, 191719, 479308, 1452021) furent hospitalises pour uneHI avec un delai diagnostique de 34,5 jours � 36,3. Tous lespatients avaient une cephalee d’installation variable. Uneatteinte des paires craniennes etait retrouvee chez tous lespatients : atteinte du I avec cacosmie (n = 1), du II avec flouvisuel (n = 3), du V avec douleur oculaire (n = 3) ou hypoesthe-sie de la face (n = 1), du VI avec diplopie (n = 3), du VIII avecacouphenes (n = 5), hypoacousie (n = 3), plenitude de l’oreille(n = 5), vertiges (n = 4), nystagmus (n = 2), du IX avec hypopho-nie (n = 1), du X avec toux (n = 1). Une atteinte du diencephaleetait objectivee avec des troubles de la conscience (n = 2), desdifficultes de concentration (n = 2), un ralentissement psycho-moteur (n = 1), une hypersomnie (n = 1), une amnesie antero-grade (n = 1), des mouvements anormaux (n = 1), une algie

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vasculaire de la face (n = 1). Le caractere positionnel des symp-tomes etait retrouve pour la cephalee (n = 7) mais aussi pourles autres symptomes : flou visuel (n = 1), diplopie (n = 1),acouphene (n = 1), hypoacousie (n = 1), vertige (n = 2), crised’algie vasculaire de la face (n = 1), ralentissement psychomo-teur (n = 1).Discussion.– Le delai diagnostique d’une HI peut etre long dufait du caractere polymorphe de la symptomatologie cliniqueallant de la cephalee moderee au coma. En accord avec lalitterature, la cephalee est presente chez tous nos patients. Defacon plus inhabituelle, nous decrivons dans notre experienceune atteinte quasi-systematique du tronc cerebral ou du dien-cephale.Conclusion.–Devant le caractere postural d’une cephalee, d’uneatteinte du tronc cerebral ou du diencephale, il convientd’evoquer une HI dont le diagnostic de certitude repose surl’IRM cerebrale avec injection.

Neuro-oncologie

I1

Etude de l’association carboplatine-pemetrexeden premiere ligne chez des patients presentantdes metastases cerebrales d’un adenocarcinomepulmonaireO. Bailona*, K. Chouahniab, A. Augierc, C. Belina, L. Zelekb,J.-F. Morereb, A. Carpentiera

a Service de neurologie – Avicenne,125, route de Stalingrad,93000 Bobigny, France ; b oncologie Avicenne, 93000 Bobigny, France ;c neuroradiologie Avicenne, 93000 Bobigny, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Metastase cerebrale ; CancerIntroduction.– Vingt pour cent des patients avec un adenocar-cinome pulmonaire ont des metastases cerebrales au momentdu diagnostic. La radiotherapie est le traitement standard avecun taux de reponse de 30 %. Aucune donnee ne concerne lepemetrexed.Objectifs.– Etudier l’association en premiere ligne du peme-trexed et d’un sel de platine chez des patients presentant desmetastases cerebrales non resequables et un adenocarcinomepulmonaire.Methodes.– Nous rapportons une etude prospective de patientspresentant des metastases cerebrales et un adenocarcinomepulmonaire naıfs de chimiotherapie et traites avec l’associa-tion carboplatine et pemetrexed (AUC 4 et 500 mg/m2, respec-tivement) toutes les 3 semaines. L’IRM cerebrale etait realiseetoutes les 6 semaines. Le taux de reponse cerebrale objectif(reponse complete [RC], reponse partielle [RP]) etait determineapres 2 cycles selon les criteres response evaluation criteria insolid tumors (RECIST).Resultats.– Neuf patients ont ete traites avec l’association car-boplatine-pemetrexed. Le taux de reponse objectif au niveaucerebral etait de 44,5 % (4/9), de controle de la maladie de 66,5 %(CR + PR + maladie stable) et la mediane de survie sans pro-gression (PFS) etait de 14,5 semaines. Les deux patients avecreponse complete avaient une PFS de plus de 23 semaines. Ilexistait une bonne correlation entre la PFS systemique etneurologique. La tolerance etait bonne.Discussion.– Le taux de reponse des metastases cerebrales a laradiotherapie et a la chimiotherapie cytotoxique est de 30 %.L’association des deux n’augmente pas le taux de reponsecerebral et le traitement des metastases cerebrales reste laradiotherapie encephalique. L’association carboplatine-pemetrexed permet d’obtenir des taux de reponse superieurs(44,5 %) relayant la radiotherapie a un traitement des recidives.

Conclusion.– L’association carboplatine-pemetrexed dans lesmetastases cerebrales d’adenocarcinomes pulmonaires enpremiere ligne semble etre interessante permettant un traite-ment de la maladie systemique et cerebrale.

I2

A propos d’un cas de radionecrose temporaletraitee par bevacizumabA. Benoit*, F. Ducray, S. Cartalat-Carel, J. HonnoratService de neurologie, hopital Pierre-Wertheimer, 69000 Lyon, France* Auteur correspondant. Unite 202 neuro-oncologie, hopitalneurologique, 59, boulevard Pinel, 69500 Bron, France.

Mots cles : Cancer ; Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– La radionecrose est une complication rare maisgrave de la radiotherapie cerebrale pour laquelle il n’existe pasde traitement efficace. Quelques donnees recentes suggerentl’utilite du bevacizumab (anticorps anti-VEGF).Observation.– Nous rapportons l’observation d’une patiente quipresenta au decours du traitement d’un cancer du cavum parradiochimiotherapie une radionecrose du tronc cerebral. Uneprise de contraste bulbopontique persistait malgre une corti-cotherapie precoce et prolongee. Trois ans plus tard, elledeveloppa, une radionecrose temporale qui devint mena-cante. Un traitement par bevacizumab seul, sans corticother-apie, fut debute. Apres 4 injections a la dose de 5 mg/kg tous les15 jours, une disparition complete des anomalies Flair et desprises de contraste temporales fut observee. Par contre, il n’yeut pas d’effet sur la prise de contraste ancienne bulbopon-tique ni sur les troubles neurologiques installes lors du pre-mier episode. Au decours des 4 injections, la patiente futsurveillee. Sur le controle a 6 mois, on notait toujours unedisparition de l’œdeme et de l’effet de masse mais neanmoins,la reapparition d’une discrete prise de contraste temporale.Discussion.– Le bevacizumab semble rapidement efficace surles lesions recentes mais inefficace sur les lesions anciennesde radionecrose. La reapparition d’une prise de contraste a6 mois suggere que des cures repetees pourraient etre neces-saires.Conclusion.– Cette observation rejoint les donnees paruesrecemment dans la litterature. Mais ces resultats necessitentd’etre confirmes, a l’avenir, par des etudes comparatives.

I3

Ovaire et encephalite : 25 premiers cas francaisd’encephalites limbiques a anticorpsantirecepteurs au NMDAA. Didelot*, V. Rogemond, G. Cavillon, G. Picard, J. HonnoratCentre de reference des syndromes neurologiques paraneoplasiques,hopital Pierre-Wertheimer, 59, boulevard Pinel, 69003 Lyon, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Encephalite ; Cancer ; EpilepsieIntroduction.– Les encephalites limbiques (EL) se definissent parl’association d’une epilepsie, de troubles de la memoire ante-rograde et de troubles psychiatriques. Recemment, plusieursautoanticorps specifiques des EL ont ete decrits.Objectifs.– Nous rapportons les caracteristiques anamnes-tiques, semeiologiques, paracliniques et pronostiques descas d’EL a anticorps antirecepteurs NMDA (NMDAr) diagnos-tiques par notre laboratoire depuis la description de la mala-die.Methodes.– Le diagnostic d’EL a anti-NMDAr fut etabli par deuxtechniques : immunomarquage sur cellules transfectees avecdes plasmides NR1 et NR2b et immunohistochimie sur coupe

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de cerveau de rat. Seuls les patients suivis depuis au moins6 mois depuis la phase d’etat furent inclus. Le recueil dedonnees cliniques et paracliniques fut realise par collectiondes comptes-rendus d’hospitalisation et par telephone. Achaque evaluation, les patients furent classes selon le scorede Rankin.Resultats.– Vingt-cinq patients dont 23 femmes (92 %) furentinclus entre octobre 2007 et juillet 2009. La phase d’etat futprecedee par un syndrome grippal dans 78 % des cas. Quatre-vingt-quatre pour cent des patients presenterent un troublepsychiatrique, souvent inaugural. Soixante et onze pour centdes IRM cerebrales etaient normales au diagnostic tandis que91 % des LCR et 92 % des EEG etaient anormaux. Soixante-quinze pour cent des patients furent hospitalises en reanima-tion. Une tumeur ovarienne fut isolee chez 48 % des patientes.Onze patients ont un Rankin> 1 a 6 mois de la phase d’etat dela maladie.Discussion.– L’EL a anti-NMDAr est un syndrome stereotypecomportant un syndrome grippal suivi de troublespsychiatriques puis d’une epilepsie. L’EEG et la PL sont anor-maux au diagnostic tandis que l’IRM est peu informative.L’evolution est favorable sous traitement immunomodula-teur dans 40 % des cas et ce d’autant que le diagnostic et letraitement immunomodulateur sont precoces. La miseen evidence et l’exerese d’un teratome ovarien est de bonpronostic.Conclusion.– L’EL a anti-NMDAr est manifestement frequentepuisque 25 cas ont deja ete colliges en un peu plus d’un an. Labonne connaissance du syndrome doit permettre son diag-nostic precoce par analyse du LCR et un traitement rapide.

I4

Variabilite phenotypique chez 5 patientspresentant une leucodystrophiehypomyelinisante avec mutation du gene GJA12E. Ellouza*, N. Kammounb, F. Kamouna, I. Hsairia, Z. Mnifc,F. Fakhfekhb, C. Trikiaa Neuropediatrie EPS, Hedi Chaker, route El Ain Km 0.5, 3029 Sfax,Tunisie ; b genetique, faculte de medecine, 3029 Sfax, Tunisie ;c radiologie EPS, Hedi Chaker, 3029 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Leucodystrophies ; Imagerie par resonancemagnetiqueIntroduction.– Les mutations autosomiques recessives du geneGJA12 codant pour la connexine 47 sont a l’origine d’un phe-notype clinique Pelizaeus-Merzbacher disease (PMD) like.Objectifs.– Determiner les caracteristiques cliniques et evolu-tives de 5 patients presentant la meme mutation du geneGJA12.Methodes.– Nous avons collige les patients avec une leucody-strophie hypomyelinisante en rapport avec une mutation dugene codant pour la connexine 47. Tous les patients ont eu uninterrogatoire, un examen neurologique a des ages differents,des potentiels evoques multimodaux et une IRM cerebrale.Resultats.– Nos 5 patients etaient ages entre 7 et 21 ans. Ledebut etait precoce pour tous nos patients avec un retard dudeveloppement psychomoteur pour 3 patients et regressionchez les 2 autres. Une seule patiente avait une paraplegiespastique isolee, les autres patients avaient un syndromeataxo spastique avec nystagmus. Une patiente a developpeun syndrome neurogene peripherique touchant les 4 mem-bres.Discussion.– Les mutations GJA12 sont a l’origine d’un pheno-type clinique PMD-like. Nos patients avaient un nystagmus,un retard ou une regression psychomotrice et un syndromeataxo spastique. L’ordre d’apparition de ces differents symp-

tomes est variable. Le syndrome cerebelleux et le nystagmussont inconstants. L’atteinte cognitive est de severite variable.A un stade avance la PS predomine le tableau clinique pourtous nos patients.Conclusion.– Bien que les mutations GJA12 aient des caracte-ristiques communes (une evolution plus lente et une atteintecognitive moins severe que PMD), des variabilites phenotypi-ques existent au sein de ce groupe.

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Encephalite limbique a VGKC revelatrice d’unadenocarcinome de prostateG. Gautiera*, D. Mahjouba, A. Eusebioa, J.-P. Azulaya

Neurologie et pathologie du mouvement – Pr Azulay, CHU de laTimone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Encephalite ; Demences ; Ataxie cerebelleuseIntroduction.– Un syndrome paraneoplasique neurologique estune anomalie d’une fonction du systeme nerveux associee aun cancer representant 1 % des complications neurologiquesliees aux cancers.Observation.– Un patient age de 78 ans sans antecedents parti-culiers a consulte pour un syndrome confusionnel suivi detroubles du comportement avec deterioration cognitive rapideen 2 mois avec 2 crises tonicocloniques generalisees d’emblee.L’examen neurologique montrait des troubles majeurs del’equilibre avec une ataxie cerebelleuse ; un syndrome amne-sique franc avec troubles severes des fonctions executives. LeMMS etait a 20/30, la BREF a 10/18. L’examen general a reveleune prostate augmentee de volume avec induration du lobegauche. Sur l’IRM cerebrale, on notait des hyper signaux deshippocampes et du pole temporal gauche, une atrophie glo-bale. L’EEG montrait quelques pointes en temporal. Le bilan arevele un syndrome inflammatoire avec une insuffisancerenale fonctionnelle. Les PSA etaient a 20 ng/ml. Une ponctionlombaire a ete pratiquee et ne montrait pas de syntheseintrathecale mais les anticorps anti-VGKC etaient positifs.Un traitement par corticoıdes associes a des cures d’immu-noglobulines a permis l’amelioration du tableau clinique avecdiminution des troubles cognitifs a 4 mois, le diagnostic d’ade-nocarcinome de la prostate a ete etabli par biopsies transrec-tales et un traitement specifique a ete initie.Discussion.– L’encephalite limbique est un syndrome paraneo-plasique peu frequent, et qui n’a que rarement ete decritcomme secondaire a un cancer de prostate. On distingue2 types d’anticorps les intracellulaires classiques, qui sontaussi les plus frequents (anti-Hu, anti-Ri, anti-Yo, anti-MA2,antiamphiphysine, anti-CV2) et les anticorps antimembra-naires (dont les anti-VGKC et anti-NMDA-R).Conclusion.– Les anti-VGKC, sont moins souvent associes a uncancer, mais cette observation confirme la necessite de lesrechercher. Leur pronostic est souvent meilleur.Informations complementaires.– Remerciements : l’equipe deneurologie et pathologie du mouvement de Marseille.

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Atteinte multiple de nerfs craniens secondaire aun cancer de la levreM. Ghazouani*, M. Zouari, S. Ben Sassi, F. HentatiService de neurologie, institut national de neurologie, rue Jabbari LaRabta, 1007 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Cancer ; Neuropathies (autres) ; Nevralgie dutrijumeau

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Introduction.– L’envahissement perineural des tumeurs malig-nes de la tete et du cou, particulierement les neoplasies oro-faciales, peut etre responsable d’une paralysie de nerfscraniens, notamment du nerf facial et du nerf trijumeaux.Observation.– Monsieur M. (1347/09), age de 50 ans, avait etetraite chirurgicalement en 2007, pour un carcinome epider-moide de la levre inferieure. Un an plus tard, recidive de lasymptomatologie pour laquelle il avait eu une seconde inter-vention chirurgicale isolee sans radiotherapie complemen-taire. Le patient avait consulte en 2009, pour l’apparitiondepuis un an et demi, de facon progressive, d’une paralysiefaciale peripherique gauche associee a des paresthesies del’hemiface du meme cote, avec recemment apparition deparesthesies de l’hemiface controlaterale.Le patient avait ete traite symptomatiquement depuis 6 mois,comme ayant des sequelles chirurgicales. L’examen neurolo-gique actuel trouvait une paralysie faciale peripheriquegauche, et une atteinte sensitivo-motrice bilaterale du nerftrijumeau avec hypoesthesie des 2 hemifaces, atteinte bila-terale des 2 masseters et atrophie du muscle temporal gauche.L’IRM cerebrale ne montrait pas d’anomalie de signal auniveau du tronc cerebral et de l’angle pontocerebelleux, maiselle montrait une infiltration des muscles faciaux avec osteo-lyse de la mandibule. Ces lesions avaient ete confirmees par lescanner facial. Le liquide cephalorachidien etait de composi-tion cytochimique normale.Discussion.– Le diagnostic d’atteinte de nerfs craniens parenvahissement perineural des tumeurs malignes de la teteet du cou peut etre difficile. Le scanner doit etre realise, afin dedetecter le moindre elargissement du canal mandibulaire ouun defect osseux au niveau de la mandibule. L’IRM cerebralepeut detecter l’envahissement des nerfs. Chez notre patient,l’infiltration tumorale des nerfs facial et trijumeau a eteconfirmee par l’imagerie.Conclusion.– En cas de paralysie progressive de nerfs cranienset specialement du nerf facial et trijumeau, un envahissementperineural des tumeurs malignes orofaciales doit etre consi-dere comme un diagnostic differentiel.

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A propos d’un kyste intramedullaireM. Hervieua*, A. Fromonta, O. Bousquetb, L. Martinc,J.-L. Sautreauxb, M. Girouda, T. Moreaua

a Neurologie, hopital General, 3, rue du Faubourg Raines,21000 Dijon, France ; b neurochirurgie, hopital General 21000, Dijon21033, France ; c anatomopathologie, hopital du Bocage 21000, Dijon21033, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Kyste(s) ; Deficit moteur ; MoelleIntroduction.– Les tumeurs kystiques intramedullaires sontexceptionnelles. Nous presentons ici un cas de kyste epithelialintramedullaire thoracique.Observation.– Dossier no Hosp : 030287991 (HI 09.11339).Mons. G.M., age de 38 ans, aux antecedents lombalgiquespresenta, apres un effort de soulevement, des douleurs lom-baires suivies un mois apres par l’apparition progressive d’unehypoesthesie de la cuisse droite et d’un deficit moteur, cote a4/5, du membre inferieur gauche sans trouble sphincterien.L’examen clinique retrouvait un syndrome pyramidal et unehypoesthesie thermoalgique des deux membres inferieurs.L’etat general etait conserve et le patient apyretique.Une IRM medullaire montra une moelle se terminant bas(niveau L4–L5) et une formation kystique intramedullaire enhyposignal T1 et hypersignal T2 en regard de D12-L1, auxparois fines, sans rehaussement apres injection de gadoliniumet sans anomalie de la moelle adjacente. Une serologie et un

scanner thoraco-abdominal a la recherche d’une echynocco-cose furent realises et ne furent pas contributifs. Le patient futopere avec realisation d’un drainage decompressif du kyste etd’une biopsie de paroi. L’examen anatomopathologiqueconfirma le diagnostic de kyste epithelial devant une paroifaite de cellules epitheliales cubiques unistratifiees.Discussion.– Il existe deux types de kystes epitheliaux selon queleur origine est endodermique (kyste neurenterique) ou neu-roectodermique (kyste ependymaire). C’est l’immunohisto-chimie qui permet de les differencier formellement, lescaracteristiques IRM etant souvent similaires.Ils sont lies a une dysembryogenese par invagination duplancher du tube neural dans sa face ventrale et, frequem-ment associes a des signes de dysraphisme.Conclusion.– Ce sont des tumeurs rares (1 % des tumeursspinales). Leur benignite permet un drainage decompressifevitant une exerese complete, dangereuse, dans ces tumeurssouvent adherentes au parenchyme sous-jacent.

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A propos d’un cas de meningoradiculitecarcinomateuse isolee d’evolution favorableI. Lamberta*, J. Franquesa, D. Hadjadj Aoulb, A. Faivrea,J. Pougeta

a Centre de reference des maladies neuromusculaires et de la SLA LaTimone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France ;b service d’oncologie medicale, CHP Beauregard, 13012 Marseille,France* Auteur correspondant.

Mots cles : Meningite chronique ; Cancer ; Ponction lombaireIntroduction.– La meningoradiculite carcinomateuse est unelocalisation secondaire rare et s’integre souvent a un tableaupolymetastatique. Le pronostic est sombre avec une medianede survie de quelques mois sous chimiotherapie.Observation.– Une patiente agee de 75 ans presenta fin 2007 undeficit sensitivo-moteur des quatre membres, d’aggravationprogressive. La patiente presentait un antecedent d’adeno-carcinome canalaire du sein traite par chirurgie, radiochi-miotherapie et hormonotherapie, en remission depuis 2004.L’examen clinique retrouvait une areflexie tendineuse desmembres inferieurs, une anesthesie en selle, un deficit sen-sitivo-moteur severe predominant aux membres inferieurs.L’etude des vitesses de conduction motrice et sensitive etaitnormale. L’examen de detection objectivait des traces neu-rogenes chroniques moderes aux membres inferieurs.L’etude du liquide cephalorachidien (LCR) mit en evidenceune hyperproteinorachie a 2,6 g/l, 35 elements par millimetrecube et des cellules tumorales d’origine mammaire probable.L’IRM du rachis retrouvait un rehaussement pie-merien sig-nificatif en regard du cone medullaire et des racines de laqueue de cheval, sans rehaussement evocateur d’epidurite.Aucun hypermetabolisme pathologique n’etait visible au PETscanner. Un traitement par chimiotherapie et hormonothe-rapie permit une amelioration clinique majeure, une regres-sion des anomalies du LCR et du rehaussement visible enIRM. Les PET scanners resterent normaux apres 2 ans desuivi.Discussion.– Le cas de cette patiente souligne plusieurs ele-ments remarquables :– la meningoradiculite comme unique localisation secondaired’un cancer du sein (tropisme tissulaire particulier ?) ;– l’amelioration clinique et la survie inhabituelle chez cettepatiente.L’hypothese de micrometastases quiescentes a ete evoqueepour ce cas considerant l’absence de recidive locale et le delaid’apparition de la meningoradiculite.

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Conclusion.– La meningoradiculite carcinomateuse peutconstituer l’unique manifestation d’une reprise neoplasique.L’absence d’autres sites metastatiques modifie le pronostic etdoit pousser a une prise en charge therapeutique intensive.

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Association d’un oligodendrogliome anaplasiqueet d’une mutation germinale de BRCA 1 chez unpatient : importance de la reflexion clinique et duconseil genetiqueM. Frenaya,e*, F. Vandenbosb, M. Met-Domesticia, L. Naskaa,P. Venninc, H. Sobold, C. Lebrune

a Oncogenetique Antoine-Lacassagne, 6000Nice, France ; b pathologiePasteur, 6002 Nice, France ; c genetique Oscar-Lambret, 59000 Lille,France ; d genetique Paoli-Calmette, 13000Marseille, France ; e servicede neurologie – Pasteur, 30, voie romaine, 6002 Nice, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Genetique ; Gliomes ; Imagerie par resonancemagnetiqueIntroduction.– Les mutations des genes BRCA 1 et 2 augmententle risque de developper des cancers du sein et de l’ovaire maisaussi le risque d’incidence d’autres types de cancers chezl’homme.Observation.– Nous avons analyse l’evolution et les caracteris-tiques genetiques d’un patient de 35 ans porteur d’une muta-tion BRCA ayant un oligodendrogliome anaplasique (OA).Le patient a ete traite par chirurgie, chimiotherapie (PCV puistemozolomide), et radiotherapie. Malgre cette sequence the-rapeutique, le patient est decede apres 15 mois.L’arbre genealogique montrait 3 cancers ovariens lies au pre-mier degre evoquant une predisposition familiale aux cancersdu sein et de l’ovaire.Une analyse des genes BRCA a ete faite chez une apparenteeatteinte trouvant la mutation c.3819delGTAAA, p.1241ter del’exon 11 de BRCA 1. Les mutations BRCA chez la femmeengendrent un risque eleve de cancer du sein et de l’ovaire.Chez l’homme, les risques sont moins bien connus. Notrepatient a ete teste et etait egalement porteur de la mutationsur BRCA1. Lors de l’interrogatoire des patients, une analysedes antecedents familiaux devrait etre plus systematique.Discussion.– Si aucune imputabilite n’a ete etablie entre cesmutations et les tumeurs gliales, quelques rares cas cliniquesevoquent un lien. Certains evenements semblent jouer un rolea la fois dans la cancerogenese mammaire et dans celle duglioblastome comme dans les syndromes de Li et Fraumeni etde Cowden qui predisposent a la fois au glioblastome et aucancer du sein. Les immunomarquages sont en cours sur latumeur.Conclusion.– Ce cas clinique souleve l’hypothese de l’imputa-blite de la tumeur gliale et de son l’evolutivite a l’expressionphenotypique de BRCA 1.

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Une reponse prolongee malgre un traitementcourt : histoire dynamique des gliomes de basgrade traites par PCVM. Peyrea*, S. Cartalat-Carela, D. Ricardb, D. Frappazc,P. Trouillasa, J. Honnorata, F. Ducraya

a Neurologie B, hopital Pierre-Wertheimer, 59, boulevard Pinel,69394 Lyon cedex 3, France ; b neurologie, hopital du Val-De-Grace,75230 Paris cedex 5, France ; c neuro-oncologie, centre Leon-Berard,69373 Lyon cedex 8, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Gliomes ; Imagerie par resonance magnetique ;MedicamentIntroduction.– Sur la base des etudes realisees avec le temozo-lomide, il est generalement admis qu’une chimiotherapieprolongee est necessaire pour obtenir des reponses durablesdans les gliomes de bas grade (GBG).Objectifs.– Etudier l’effet a long terme sur le volume des GBG dela chimiotherapie par PCV dont la duree maximale possibled’administration est de 9 mois (6 cycles).Methodes.– Le diametre tumoral moyen (DTM) de 21 GBG traitespar procarbazine, CCNU, vincristine (PCV) en premiere ligneentre 1993 et 2005 a ete mesure de facon retrospective sur desIRM consecutives avant (n = 13), pendant et apres traitement(n = 21) par PCV. Apres PCV, les patients etaient surveilles et nerecevaient de la radiotherapie qu’a la progression.Resultats.–Apres le debut et pendant le traitement par PCV, unedecroissance du DTM fut observee chez tous les patients avecune vitesse mediane de decroissance de �10,2 mm par an.Apres arret de la chimiotherapie, une decroissance persistantedu DTM fut observee chez 20 des 21 patients avec une vitessemediane de decroissance de �4 mm par an. La duree medianede cette decroissance etait de 2,7 ans (0–7 ans).Discussion.– Malgre une duree limitee de traitement liee a satoxicite cumulee, la chimiotherapie par PCV permet d’obtenirune decroissance persistante et prolongee (> 2 ans) du volumedes gliomes de bas grade chez la majorite des patients (60 %).Ces resultats different de ceux obtenus avec le temozolomidequi suggerent qu’un traitement prolonge est necessaire en vued’obtenir une reponse prolongee.Conclusion.– Cette etude remet en cause la necessite d’une dureeprolongee de chimiotherapie dans les GBG et pose la questiondes mecanismes en cause dans la decroissance tumorale per-sistante observee apres l’arret de la chimiotherapie.

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Pseudoprogression postcritique : un piegediagnostique au cours de l’evolution des tumeurscerebralesS. Rheimsa*, F. Ducraya, S. Cartalat-Carela, D. Ricardb,V. Desestreta, M. Sansonc, J. Honnorata

a Service de neurologie B, hospices civils de Lyon, 59, boulevard Pinel,69003 Lyon, France ; b neurologie, hopital du Val-De-Grace,75005 Paris, France ; c federation de neurologie Mazarin, groupehospitalier Pitie-Salpetriere, 75651 Paris, France

Mots cles : Gliomes ; Epilepsie ; Imagerie par resonancemagnetiqueIntroduction.– L’apparition d’une prise de contraste au cours dusuivi d’une tumeur cerebrale signe generalement une progres-sion tumorale. La survenue de crises peut egalement entraınerdes modifications IRM suggerant a tort une recidive.Observation.– Nous rapportons les observations de quatrepatients presentant des modifications radiologiques sugger-ant une progression tumorale au decours de crises d’epilepsie.Trois patients etaient suivis pour un gliome de haut grade etune patiente pour une metastase cerebrale unique. Tousavaient recu une radiotherapie quatre, sept, huit et dix ansauparavant et etaient en remission. Tous les patients presen-taient une aggravation neurologique transitoire dans uncontexte de crises partielles repetees avec, sur l’IRM, l’appari-tion de prises de contraste focales, corticales et/ou leptome-ningees, pouvant s’etendre au-dela du foyer tumoral initial.Neanmoins, il n’existait pas d’effet de masse. Apres modifica-tion du traitement antiepileptique et corticotherapie, l’ameli-oration clinique fut rapide. Les IRM de controle a troismois etaient toutes normalisees sauf pour un patient chezlequel l’IRM se normalisa a six mois. Chez deux patients, la

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symptomatologie clinicoradiologique recidiva a plusieursreprises. Aux dernieres nouvelles, tous les patients etaienten remission complete persistante (six mois, deux ans, troisans et cinq ans apres le premier episode).Discussion.– Les patients suivis pour une tumeur cerebraletraitee par radiotherapie semblent presenter des modifica-tions radiologiques postcritiques d’aspect specifique. Ce phe-nomene correspond vraisemblablement a une rupturepostcritique de la barriere-hemato-encephalique dans uncontexte de vasculopathie postradique.Conclusion.– L’aspect radiologique des pseudoprogressionspostcritiques est particulier et specifique. Il doit etre reconnupour eviter toute escalade therapeutique.

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Encephalite a anticorps antirecepteur du NMDA :une entite traitable impliquant les lymphocytesB. Deux casA. Richard-Mornasa,*, G. Jousseranda, J. Honnoratb,N. Streichenbergerc, P. Conversa, J.-C. Antoinea

a Service de neurologie, hopital Nord, CHU Saint-Etienne,42000 Saint-Etienne, France ; b Inserm U842, CHU de Lyon,69000 Lyon, France ; c anatomopathologie, CHU de Lyon, 69000 Lyon,France* Auteur correspondant. Service de neurologie, hopital Nord,CHU Saint-Etienne, 42055 Saint-Etienne cedex 2, France.

Mots cles : Epilepsie ; Dystonie ; EncephaliteIntroduction.– Les encephalites a anticorps (AC) antirecepteursNMDA du glutamate (NMDA-R) sont de description recente.Nous rapportons deux cas illustrant leur presentation clini-que, leur curabilite et l’implication de l’immunite B.Observation.– Cas 1 : une femme de 41 ans presenta uneagitation anxieuse, une confusion et des troubles de vigilancesevere justifiant son transfert en soins intensifs. Il existait desmouvements anormaux des jambes et un nystagmus central.Le LCR etait inflammatoire. Une IRM cerebrale montrait unhypersignal Flair temporoparietal droit. Un scanner pelvienretrouvait un teratome ovarien gauche. La guerison fut rapideet spectaculaire apres un bolus de corticoıdes et l’ablation de latumeur.Cas 2 : une femme de 18 ans developpa une epilepsie partielleirreductible, des troubles de vigilance, une hyporeactivite, desmouvements anormaux des membres et des yeux justifiantson transfert en reanimation. Le LCR etait inflammatoire.L’IRM montrait quelques hypersignaux T2 frontaux prenantle gadolinium. La recherche de tumeur fut negative. L’ameli-oration fut spectaculaire et complete sous corticoıdes puiscyclophosphamide.Chez les deux patientes des anticorps anti-sous unite NR1 etNR2b du NMDA-R furent detectes dans le serum ou le LCR puisdisparurent avec la guerison. Dans le cas 1, le teratome com-portait un contingent neuronal. Dans le cas 2 une biopsiefrontale montra de nombreux infiltrats de lymphocytes Bperivasculaires et quelques lymphocytes T parenchymateux.Discussion.– Ces observations retrouvent les caracteristiquesdes encephalites a AC anti-NMDAR : predominance feminine,age jeune, tableau severe, troubles psychiatriques, confusion,epilepsie, mutisme, mouvements anormaux, LCR inflamma-toire et teratome possible. L’amelioration sous corticoıdes estinconstante. Le contingent neuronal du teratome suggere uneimmunite croisee antitumorale. La biopsie cerebrale montre lerole preponderant de l’immunite B.Conclusion.– L’encephalite a AC anti-NMDA-R n’est sans doutepas rare, elle peut etre reversible si elle est diagnostiquee ettraitee precocement. Elle n’est pas toujours paraneoplasiqueet implique l’immunite humorale.

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Compression medullaire par lymphome deBurkitt a propos de 2 casL. Bouna Secka,*, C. Mohamed Valla, M. Ndiayea,S. Boubacar badianeb, A. Gallo Diopa, M. Mansour Ndiayea,I. Pierre Ndiayea

a Service de neurologie, CHU Fann, avenue Cheikh Anta Diop, Dakar,Senegal ; bneurochirurgie, CHU Fann, Dakar, Senegal* Auteur correspondant.

Mots cles : Lymphomes systemiques ; Paraplegie ; MoelleIntroduction.– Le lymphome de Burtkitt est le lymphome le plusfrequent chez l’enfant. Les atteintes medullaires sont rares.Objectifs.– Attirer l’attention sur les localisations peu fre-quentes.Methodes.– Nous avons collige les dossiers de 2 enfants hospi-talises respectivement en neurologie et en pediatrie au CHU deDakar.Resultats.– Le premier enfant a 15 ans. Il a presente une para-plegie liee a une tumeur extradurale refoulant la moelle et unetumeur maxillaire. L’examen anatomopathologique a reveleun lymphome de Burkitt. L’enfant a beneficie d’une chi-miotherapie, avec remission complete de la tumeur et d’unelaminectomie sans amelioration.Le deuxieme a 9 ans. Il a presente un syndrome de la queue decheval et un lymphome de Burkitt abdominal en partie intra-canalaire. La chimiotherapie a permis une regression tumor-ale avec amelioration motrice.Discussion.– Le lymphome de Burkitt reste une cause rare deparaplegie chez l’enfant. La prise en charge chirurgicale urgentepermet d’apres plusieurs cas rapportes, une regression de laparalysie, la chimiotherapie n’ayant aucun effet sur le tableauneurologique lorsque les lesions medullaires deviennent fixees.Les tumeurs en sablier sont rarement decrites.Conclusion.– Le lymphome de Burkitt est un lymphome a hautrisque de malignite mais qui demeure tres chimiosensible.Cependant dans les atteintes medullaires, le pronostic restetres lie a la duree d’evolution du tableau.

Neuro-ophtalmologie

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Les atteinte mixtes audiovisuelles inauguralesen neurologieB. Bourrea,*, J. Aupya, L. Ballonzolib, L. Thomasa,C. Tranchanta, J. De Sezea, N. Collonguesa

a Unite 3202, neurologie, CHU de Strasbourg, 1, place de l’Hopital,67091 Strasbourg, France ; b ophtalmologie, CHRU de Strasbourg, 1,place de l’Hopital, 67091 Strasbourg, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Sclerose en plaques ; Vogt-Koyanagi (maladie de) ;VasculariteIntroduction.– Un grand nombre de pathologies neurologiquesse revelent par une atteinte auditive ou visuelle mais il est plusrare que celles-ci soient conjointes et associees au debut de lamaladie.Objectifs.– Notre but est de determiner si l’atteinte audiovi-suelle inaugurale correspond a un groupe de pathologies neu-rologiques particulier.Methodes.– Nous avons suivi de facon prospective 307 patientshospitalises durant 6 mois en neurologie. Parmi eux, 6 (2 %)avaient une atteinte inaugurale audiovisuelle, simultanee ounon. Nous rapportons les caracteristiques cliniques et para-cliniques de ces 6 patients.

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Resultats.– L’age moyen au debut de la maladie etait de39,5 � 14,7 ans avec un sex-ratio H/F = 1/2. Un diagnostic apu etre pose dans 4 cas (67 %) dans un delai moyen de 7 mois.Les pathologies retrouvees etaient la sclerose en plaques, lessyndromes de Vogt-Kayanagi-Harada, de Susac et de Cogan.Discussion.– L’atteinte audiovisuelle inaugurale permet deposer rapidement un diagnostic dans la plupart des cas. Lespathologies presentent les caracteristiques cliniques et para-cliniques habituelles a l’exception du syndrome de Cogan,pour lequel l’age au debut est tardif (48 ans), associe a unesynthese intrathecale d’immunoglobuline et de nombreuseslesions a l’IRM cerebrale.Conclusion.– L’association d’une atteinte audiovisuelle inaugu-rale doit permettre de raccourcir le delai au diagnostic et deproposer rapidement un traitement.

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Myosite orbitaire idiopathiqueG. Mouangue Minsoa, M. Moubeka Mounguenguia, E. BriceNgoungoua, R. Makangaa, Y. Assengone-Zehb, P. KounaNdouongoa,*a Service de neurologie, centre hospitalier de Libreville, avenue deCointet, 1482 Libreville, Gabon ; b service de neurochirurgie, fondationJeanne-Ebori, 1000 Libreville, Gabon* Auteur correspondant.

Mots cles : Exophtalmie ; Ophtalmoplegie ; Acuite visuelleIntroduction.– La myosite orbitaire idiopathique est une affec-tion rare, consideree comme un sous-groupe des pseudotu-meurs inflammatoires de l’orbite.Observation.– Nous avons rapporte le cas d’une patiente de39 ans sans antecedents particuliers ayant consulte pour desdouleurs oculaires gauches d’apparition brutale avec unœdeme palpebral. L’examen ophtalmologique avait retrouveun ptosis palpebral avec eversion de la paupiere inferieure,une exophtalmie, une ophtalmoplegie totale et une baisse del’acuite visuelle. Le reste de l’examen etait normal. Le bilanbiologique a revele un syndrome inflammatoire isole. L’ima-gerie par scanner � centre sur l’orbite gauche a montre uneinfiltration globale de tous les muscles oculomoteurs. Lediagnostic de myosite orbitaire idiopathique a ete pose,compte tenue de la negativite du bilan immunologique,infectieux et de la normalite de la cavite orbitaire. Souscorticotherapie a forte dose, l’evolution a ete lentementprogressive.Discussion.– La myosite orbitaire idiopathique peut atteindrel’ensemble des muscles oculomoteurs. La physiopathologie decette affection est mal connue, le traitement n’est pas codifie,mais les corticoıdes sont recommandes en premiere intention,les formes refractaires posant des problemes therapeutiquesdifficiles.Conclusion.– Cette observation souligne une presentationatypique de la myosite orbitaire avec exophtalmieassociee a des signes inflammatoires locaux, la negativitedu bilan immunologique et infectieux dans un paystropical.

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Nevrite optique bilaterale apres vaccinationcontre la grippe saisonniereM. Laffon Piogera,*, F. Rocherb, M. Cohena, P. Thomasa,C. Lebruna

a Neurologie F1er Ouest, CHU de Nice–Pasteur, 30, voie Romaine,6000 Nice, France ; b pharmacovigilance, CHU de Nice-Cimiez,6000 Nice, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Vaccination ; Nevrite optique

Introduction.– La litterature rapporte plusieurs cas de nevritesoptiques ou d’encephalomyelites aigues dissemines (ADEM)apres vaccination contre la grippe saisonniere.Observation.– Mme S. agee de 62 ans aux antecedents desyndrome de Sharp, de diabete non insulinodependant etd’hypertension arterielle, a presente une nevrite optique bila-terale cecitante. Elle ne beneficiait alors d’aucun traitement abase de corticoıdes ou d’immunosuppresseur. Ses symptomessont survenus 15 jours apres une vaccination contre la grippesaisonniere (vaccin inerte Influvac). La baisse d’acuite visuelles’est installee sur cinq jours. Le bilan realise en urgence retrou-vait un syndrome inflammatoire de type 1 et la presenced’anticorps antinucleolaires a 1/1280 associes a un moucheteau titre de 1/320 (deja connus). L’etude du liquide cephalo-rachidien retrouvait la presence de 23 elements avec normo-proteinorachie, l’index d’immunoglobuline G etait normalavec une immunofixation polyclonale. Le fond d’œil et latomographie a coherence optique etaient normaux. Deuxetudes des potentiels evoques visuels realises a cinq joursd’intervalle retrouvaient un effondrement des latences.L’IRM en sequence Flair etait normale en dehors d’une prisede contraste intense au niveau des deux nerfs optiques. Lapatiente a beneficie de 8 jours de corticotherapie a forte doseen intraveineux avec un relais per os. Au 8e jour, elle nepresentait que peu d’amelioration.Discussion.– Bien que le delai de survenue puisse etre evocateurdu role de la vaccination, aucune association n’est mise enevidence entre ADEM et vaccination antigrippale. De meme, iln’y pas de lien demontre entre vaccination et survenue d’unesclerose en plaques ou d’une nevrite optique.Conclusion.– Chez les patients presentant une pathologie auto-immune, il convient cependant d’evaluer la balance beneficerisque de la realisation de la vaccination antigrippale.

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Hypertension intracranienne « idiopathique » etlupus avec glomerulopathie, une association aconnaıtreE. Maillarta,*, A. Gueguena, M. Obadiaa, O. Gouta, C. Vignalba Service de neurologie, fondation Rothschild, 25-29, rue Manin,75019 Paris, France ; b ophtalmologie, fondation Rothschild,75019 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Hypertension intracranienne ; Lupus erythemateuxdissemine ; ¨deme papillaireIntroduction.– L’hypertension intracranienne idiopathique (HII)touche particulierement les femmes et les sujets obeses. Ellepeut etre aussi associee a differentes pathologies generalesdont le lupus erythemateux dissemine (LED).Observation.– Une patiente de 29 ans (dossier no 1089409),d’origine chinoise, etait suivie depuis 2005, pour un LED cuta-neo-articulaire. Fin avril 2009, etait pose le diagnostic desyndrome nephrotique impur dans le cadre d’une glomerulo-nephrite de type IV-G selon l’OMS. Un traitement etait debutepar corticotherapie et cyclophosphamide associe a une antic-oagulation efficace. En juin 2009, un examen ophtalmologiquede suivi revelait la presence d’un œdeme papillaire bilateralconfirme par l’angiographie a la fluoresceine, alors que lapatiente etait asymptomatique. L’IRM cerebrale avecsequences de veino-RMN ne retrouvait pas de thrombophle-bite cerebrale, mais un aspect de selle turcique vide. La rea-lisation de la ponction lombaire retrouvait une pression al’ouverture a 30,5 cmH20 (N < 20 cmH2O) et permettait l’eva-cuation de 30 millilitres de liquide cephalorachidien (LCR),dont l’analyse biochimique et bacteriologique etait normale.Le bilan biologique montrait une anemie moderee et unehypervitaminose A a 1,94 mg/l (N : 0,45–0,95). Un mois apres,

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parallelement a l’amelioration du syndrome nephrotique, onconstatait une diminution nette de l’œdeme papillaire.Discussion.– Quarante-huit cas d’HII associe a un LED avecnephropathie ont ete decrits dans la litterature. Il s’agit le plussouvent de femmes jeunes, avec dans plus de la moitie des casune glomerulonephrite proliferative diffuse. Des facteursfavorisants comme l’anemie peuvent etre presents. L’HII per-met de decouvrir le lupus dans plus d’un tiers des cas.Conclusion.– Cette association est rare, mais peut permettre lediagnostic de lupus. Ce dernier doit etre recherche dans lebilan etiologique d’une HII surtout chez les sujets non obeseset/ou presentant une nephropathie.

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La mucormycose rhino-orbito-cerebraleI. Manzkai*, L. Rais, B. Regaieg, I. Louati, J. Zaouali, R. MrissaService de neurologie, hopital militaire de Tunis, 2, rue Mondidier ElOuardia 2003 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Exophtalmie ; Lymphomes systemiques ;Neuropathies (autres)Introduction.– La mucormycose est une affection fungique rare,rapidement evolutive et frequemment mortelle pouvant tou-cher la sphere ORL et l’encephale, survenant sur un terrainimmunodeprime.Observation.– Mr B.M. age de 69 ans, aux antecedents de lym-phome pulmonaire type Malt de bas grade de malignite, avaitpresente des douleurs orbitaires gauche et des cephalees fron-totemporales gauche d’aggravation progressive. L’examen avaitmis en evidence une exophtalmie unilaterale gauche axile nonreductible douloureuse associee a un œdeme periorbitaire avecune ophtalmoplegie. Le scanner du massif facial avait montreun processus tissulaire intra-orbitaire gauche avec lyse osseuse.L’etude anatomopathologique avait montre un aspect histo-pathologique d’un mucormycose orbitaire.L’evolution clinique et radiologique etaient favorable sousamphotericine B et triflucan.Discussion.– La mucormycose, affection de grande letalite, estune entite rare mais non exceptionnelle, a laquelle il fautpenser chez tout patient immunodeprime, afin de mettrerapidement en route un traitement specifique. L’imageriemoderne precise l’extension des lesions a l’orbite et a l’endo-crane et permet d’en suivre l’evolution.Conclusion.– Le diagnostic de mucormycose est rarement evo-que sur les donnees cliniques et radiologiques, est fait par lesexamens mycologiques et anatomopathologiques.L’administration de l’amphotericine B a ameliore son pronostic.

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Opthalmoplegie complete, exophtalmie et cecitebilaterales sur hematome retro-orbitaire bilateraldans un contexte de troubles de l’hemostase surcirrhoseC.-A. Sibillea,*, E. Astarcib, D. Pothalila, A. Daelemansc,F. Havend, M. Gillea, M.-P. Rutgersa

a Service de neurologie, St-Elisabeth, avenue de Fre 206, 1180 Uccle,Bruxelles, Belgique ; b neurochirurgie, UCL St-Luc, 1200 Bruxelles,Belgique ; c chirurgie maxillofaciale, St-Elisabeth, 1180 Bruxelles,Belgique ; d radiologie, St-Elisabeth, 1180 Bruxelles, Belgique* Auteur correspondant.

Mots cles : Exophtalmie ; Ophtalmoplegie ; Hematome (sansprecision)Introduction.– Nous presentons le cas d’un patient admis pourune cecite avec ophtalmoplegie et exophtalmie bilaterales,

attribuees a une hemorragie orbitaire bilaterale, consecutivea des vomissements dans un contexte de cirrhose.Observation.– Un homme de 35 ans, atteint de cirrhose ethy-lique Child C (11/15), presenta, dans le decours de vomisse-ments, des cephalees orbitaires aigues avec perte bilaterale del’acuite visuelle. Le patient consulta au bout de 4 jours.L’examen neurologique revela alors une opthalmoplegiecomplete et une exophtalmie bilaterales. L’acuite visuelle etaitnulle bilateralement. On notait aussi une reactivite pupillairebilaterale. La biologie sanguine montrait une thrombopenie (a77 000 plaquettes/(l) associee a un INR a 2,5. L’imagerie parresonance magnetique (IRM) revelait des hematomes retro-oculaires s’etendant aux apex orbitaires et refoulant les deuxglobes oculaires vers l’avant. Le drainage chirurgical deshematomes apres transfusion de plaquettes et correctiondes troubles de coagulation n’entraına pas d’ameliorationclinique significative.Discussion.– Les hematomes orbitaires decrits dans la littera-ture sont associes a diverses etiologies, comme les trauma-tismes, les traitements anticoagulants ou les troubles del’hemostase. Nous decrivons ici le cas d’un hematome bilat-eral consecutif a une coagulopathie secondaire a une cirrhose.Ce type d’hematome reste rare mais doit etre connu etantdonne le mauvais pronostic visuel en cas de drainage chi-rurgical tardif.Conclusion.– La survenue d’un hematome orbitaire bilateraldans un contexte de trouble de l’hemostase sur insuffisancehepatique doit etre evoquee dans le diagnostic differentiel desophtalmoplegies avec exophtalmie et cecite bilaterales.

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Le syndrome de Tolosa Hunt : a propos d’un casassocie a un syndrome d’hypertensionintracranienneN. Toubal*, S. Hanachi, A. Rachedi, M. Lahmar, A. Azzouz,M. LakhalService de neurologie, hopital Ibn Sina, Le Caroubier, 23000 Annaba,Algerie* Auteur correspondant.

Mots cles : Tolosa-Hunt (Syndrome de) ; Hypertensionintracranienne ; Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– Le syndrome de Tolosa Hunt (STH) est une oph-talmoplegie douloureuse due a une inflammation granuloma-teuse non specifique du sinus caverneux. L’association a unsyndrome d’hypertension intracranienne est exceptionnelle.Observation.– Dossier numero : 326/09.Une femme de 32 ans, sans antecedents, fut hospitalisee pourun syndrome d’hypertension intracranienne (cephalees,vomissements, diminution de l’acuite visuelle) associe aune ophtalmoplegie droite douloureuse, d’apparition brutale.Le fond d’œil retrouva un œdeme papillaire bilateral stade II.Le bilan biologique mit en evidence un syndrome inflamma-toire franc sans elements en faveur d’une maladie de systeme.L’angio-IRM n’objectiva aucune anomalie vasculaire ou par-enchymateuse. L’amelioration rapide et spectaculaire dutableau clinique dans les 72 heures, sous corticotherapie afortes doses et la normalisation de la vitesse de sedimentationpermirent de retenir le diagnostic de syndrome de TolosaHunt. L’association des deux syndromes fut retenue.Discussion.– Le syndrome de Tolosa Hunt est un diagnosticd’elimination. L’imagerie par resonance magnetique est unexamen indispensable pour la detection des lesions du sinuscaverneux. Notre patiente souffre de douleurs periorbitairesintenses unilaterales droites, insupportables associees a uneophtalmoplegie droite sur un fond de cephalees en casqueavec un fond d’œil confirmant un syndrome d’hypertensionintracranienne.

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Conclusion.– Le syndrome de Tolosa Hunt est une entite clin-ique rare. Son association avec une hypertension intracra-nienne est exceptionnelle. Le bilan neuroradiologique estindispensable pour eliminer une cause specifique.Informations complementaires.– Aucun financement n’a eteapporte a cette etude.

Pathologie vasculaire

R1

Impact des accidents vasculaires cerebrauxischemiques sur la qualite de vieJ. Aasfara*, K. El Alaoui Taoussi, L. Raissouni, E.H. Ait BenHaddou, W. Regragui, A. Benomar, M. YahyaouiNeurologie B et neurogenetique, hopital des specialites ONO, CHU deRabat-Sale, BP 6444, Rabat-Instituts, 10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Douleur ; Accident vasculaire cerebral ; DepressionIntroduction.– L’accident vasculaire cerebral (AVC) est la pre-miere cause de handicap chez l’adulte. L’impact des sequellesneurologiques est un element important a evaluer pour ame-liorer le vecu des patients atteints d’AVC ischemique.Objectifs.– Notre etude vise a evaluer l’impact des sequellesneurologiques des accidents vasculaires cerebraux ischemi-ques (AVCI) sur la qualite de vie (QLV) des patients atteints decette pathologie.Methodes.– Nous reprımes les dossiers de 21 patients suivisdans notre service durant une periode de 18 mois apres lasurvenue d’un premier AVCI. Pour chaque patient, une fiched’exploitation fut remplie et un examen neurologique etabli.La QLV fut evaluee par un questionnaire generique : EuroQOL,administre par le meme interviewer et correle aux scoresinternationaux specifiques des AVCI : Rankin, NIH et IADL.L’etude statistique, fut effectuee a l’aide du Logiciel Spss 13.0.Resultats.– L’etude porta sur 21 patients, d’un age moyen de66,7� 5,3 ans avec predominance masculine (12H/9F). L’impor-tance du deficit neurologique initial et l’age intervinrent defacon significative dans l’alteration de la QLV. Dix-neuf pourcent des patients necessiterent l’aide reguliere d’une tiercepersonne. Le score NIH fut plus eleve chez les femmes avecun score EuroQol bas. Les scores NIH et Rankin furent inverse-ment correles a l’EuroQol (p < 0,003). La douleur severe futrapportee dans 18 % des cas et la depression dans 14,3 % des cas.Discussion.– Nos resultats sont conformes a ceux de la littera-ture montrant, quel que soit l’age, l’alteration de la QLV apresun AVCI. La dependance est un facteur majeur et l’importancede l’aidant necessaire au quotidien, en temoigne bien chez nospatients.La depression post-AVC et la douleur, encore sous estimees,diminuent l’efficacite de la reeducation et perturbent la rein-sertion sociale du patient ainsi que son autonomie.Conclusion.– L’impact des sequelles neurologiques sur la qua-lite de vie est important a evaluer. La douleur et depression,sous diagnostiquees, necessitent un depistage precoce pourcontribuer a ameliorer la QLV subjective des patients.

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Evaluation de la depression post accidentvasculaire cerebralI. Adalia,*,b, N. Adalib, F. Manoudia, F. Asria, I. Tazia, N. Kissaniba Service psychiatrique universitaire, CHU Mohammed VI,40000 Marrakech, Maroc ; b service universitaire de neurologie,hopital, 40000 Marrakech, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Depression ; AnxieteIntroduction.– La depression post-accident vasculaire cerebral(AVC) est un symptome frequent, sa prevalence varie entre18 et 61 %. Il s’agit d’une urgence medicale car la depressionnon traitee entrave le pronostic medical.Objectifs.– Le but de l’etude est de determiner la prevalence dela depression et de la dysthymie post-AVC, tracer le profil despatients deprimes et analyser les facteurs favorisant sa sur-venue.Methodes.– Nous avons realise une etude prospective, portantsur un echantillon de 60 patients ayant fait un AVC sur uneperiode de 4 mois, suivis en consultation de neurologie au CHUMohamed VI a Marrakech. Le diagnostic de troubles depressifsa ete fait selon les criteres DSM IV R et l’evaluation de leurseverite a ete faite par l’echelle Hamilton depression.Resultats.– La moyenne d’age etait de 57,6 ans avec desextremes entre 30 et 79 ans, on notait une predominancefeminine dans 64,2 %. L’AVC ischemique etait predominantchez 86 %. La prevalence de l’episode depressif majeur (EDM)etait de 38,1 %, celle de dysthymie etait de 4,8 %. Une depres-sion moderee etait notee chez la moitie des patients. Les deuxtiers des patients avec EDM et la moitie des dysthymiquesavaient des ATCD familiaux de depression. L’atteinte motriceetait predominante chez la majorite des patients deprimes.Discussion.– Notre prevalence rejoint les donnees de la littera-ture. Le diagnostic est difficile vu la complexite de la sympto-matologie depressive. Le diagnostic precoce reste la priorite dela prise en charge. Plusieurs facteurs favorisants ont eterelates dans la litterature : l’age, le sexe, les antecedentspersonnels et familiaux de depression, l’atteinte cognitive etla severite de l’AVC. Un suivi psychologique specialise est tresfortement conseille.Conclusion.– Ces resultats incitent a prendre en compte ladepression dans le traitement de tout sujet presentant unAVC. La connaissance des facteurs de risque permet le depi-stage precoce des patients a risque.

R3

Efficacite et securite de la fibrinolyseintraveineuse de l’ischemie cerebrale enevolution instauree dans un hopital distant gracea la telemedecineR. Alliberta,*, F. Zieglerb, M. Bataillardc, C. Gomesd, A. Jarye,T. Moulina

a Service de neurologie, CHU Jean-Minjoz, boulevard Flemming,25000 Besanc

¸on, France ; b neurologie, CHG, 90000 Belfort, France ;

c neurologie, CHG, 25200 Montbeliard France ; d neurologie, CHG,39000 Lons-Le-Saunier, France ; e neurologie, CHG, 70000 Vesoul,France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Infarctus hemorragique ;Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– La fibrinolyse intraveineuse precoce par rt-PA,realisee dans une unite neurovasculaire (UNV) est le seultraitement valide de l’ischemie cerebrale aigue.Objectifs.– Nous avons souhaite evaluer l’efficacite et la secur-ite de la fibrinolyse intraveineuse administree dans un hopitaldistant (HD) grace a la procedure de « tele AVC » mise en placedans le cadre du RUN.Methodes.– Les patients admis dans l’UNV de Besancon depuis2003 pour fibrinolyse intraveineuse ont ete inclus. Les patientsetaient fibrinolyses dans l’UNV ou etaient transferes dansl’UNV apres fibrinolyse dans un HD. La decision de fibrinolyserdans les HD etait prise par les neurologues de l’UNV et lesacteurs locaux (neurologues, urgentistes) grace aux outils detelemedecine (transferts d’imagerie ; video ; audio). Le score de

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Rankin (mRS) etait note a 3 mois. Les transformations hemor-ragiques (TH) etaient identifiees.Resultats.– Sur les 100 patients fibrinolyses, 46 l’on ete dans desHD et 54 dans l’UNV. Le temps moyen d’instauration dutraitement etait de 217 min dans l’UNV et de 156 min dansles HD. Une TH symptomatique etait retrouvee chez 7/100 patients (4 traites dans l’UNV). Le mRS a 3 mois se repartitde cette facon : mRS 0–1 chez 33/100 patients (13 traites dansl’UNV), mRS 2–3 chez 27/100 patients (20 traites dans l’UNV),mRS 4–5 chez 19/100 patients (8 traites dans l’UNV) et mRS6 chez 21/100 patients (14 traites dans l’UNV).Discussion.– Le pourcentage de patients ayant un mRS 0–1 a3 mois est comparable a celui de l’etude NINDS, de meme quele pourcentage de patients ayant une transformation hemor-ragique symptomatique. Aucune difference significative entreles patients traites dans l’UNV ou dans un HD n’a ete constateeconcernant l’efficacite et la tolerance de la fibrinolyse intra-veineuse.Conclusion.– L’etude montre que l’utilisation de la fibrinolyseintraveineuse dans le cadre du « tele AVC » est sure et permetd’ameliorer le pronostic des patients.

R4

Troubles sensitifs transitoires mimant un AIT etrevelant une angiopathie amyloıde cerebrale.Etude de cinq casM. Apoil*, J. Cogez, V. De La Sayette, F. Viader, G. DeferService de neurologie, CHU de Caen, avenue de la Cote-de-Nacre,14033 Caen, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Angiopathie amyloıde ; Accident ischemiquetransitoire ; Epilepsie crise partielleIntroduction.– Description clinique, radiologique et pronostiqued’une presentation inhabituelle d’angiopathie amyloıde cere-brale (AAC).Les complications classiques de l’angiopathie amyloıde cere-brales sont les hematomes spontanes intracerebraux et lademence. Les paresthesies recurrentes transitoires sont unsymptome typique d’AIT ou d’epilepsie, cependant quelquesarticles rapportent des cas de troubles sensitifs transitoiressecondaires a l’AAC.Observation.– Les dossiers des patients hospitalises dans notreunite de neurologie vasculaire pour paresthesies transitoiresentre avril 1998 et septembre 2009 ont ete selectionnes graceau code PMSI. Les patients ayant eu un diagnostic final d’ACCont ete retenus. Les caracteristiques cliniques, les imageriespar resonance magnetique (IRM) incluant la sequence T2*, leselectrœncephalogrammes (EEG), les traitements et lescomplications ont ete analyses.Cinq patients (trois femmes) ont ete inclus, la moyenne d’ageetait de 69 ans, ecart (44–80). Aucun d’entre eux n’avait d’ante-cedent neurologique. Tous se plaignaient de paresthesies d’unhemicorps, de duree inferieure a cinq minutes. La sequenceT2* a toujours montre une hemorragie sous-arachnoıdienneocculte du sillon parietal controlateral. Les EEG n’ont jamaisrevele de foyer epileptique. Tous les patients ont ete traites pardes antiepilepliques. Apres un suivi median de 15 mois, aucuncas d’hemorragie cerebrale, de crise d’epilepsie ou de deces n’aete observe. Un patient a developpe une demence vasculaire.Discussion.– Cette presentation clinique atypique de l’AAC peutetre consideree comme un AIT. La meconnaissance du diag-nostic d’AAC peut conduire a traiter ces patients a tort parantiagregants plaquettaires, ce qui accroıt le risque d’hemor-ragie intracerebrale associe a cette pathologie. Cette erreur estd’autant plus deletere que le pronostic de l’AAC est lie aurisque d’hemorragie intracerebrale spontanee. Ainsi, les

patients ayant un trouble sensitif transitoire devraient avoirsystematiquement une IRM comportant une sequence T2*.Malgre le fait que les EEG soient normaux, beaucoup d’auteurspensent que les troubles sensitifs recurrents associes a uneAAC sont lies a un mecanisme epileptique, ce qui est corroborepar l’efficacite des antiepileptiques.Conclusion.– Les troubles sensitifs transitoires revelateursd’AAC peuvent etre consideres par erreur comme un AIT etne doivent donc pas etre meconnus.

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L’apport des examens complementaires dans laprise en charge therapeutique etiologique del’accident vasculaire cerebral ischemiqueS. Baki*, M. Chraa, N. KissaniNeurologie, hopital Ibn Tofail, 40000 Marrakech, Maroc* Auteur correspondant. 80, Barakat Al Bahja, Assif A,40000 Marrakech, Maroc.

Mot cle : Accident vasculaire cerebralIntroduction.– Les accidents vasculaires cerebraux ischemiquessont responsables de morbidite et mortalite elevees. Un bilanetiologique est necessaire afin de mettre en route un traite-ment adapte dans un cadre de prevention secondaire.Objectifs.– Determiner l’apport des examens complementairessystematique dans le cadre du bilan etiologique comparative-ment a l’orientation initiale basee sur les antecedents,l’examen clinique, l’ECG et le scanner injecte.Methodes.– Etude retrospective incluant tous les malades hos-pitalises au sein de notre unite pour un accident vasculairecerebral ischemique transitoire ou constitue. Un arbre deci-sionnel base sur les elements de l’examen clinique a ete etablidebouchant sur le choix d’une prise en charge therapeutique.Ces choix therapeutiques ont ete compares a ceux decoulantdes investigations complementaires notamment l’echocardio-graphie, l’echo-Doppler des vaisseaux du cou, le bilan dethrombophilie et le bilan immunologique.Resultats.– Trois cent cinquante-deux cas ont ete colliges dont51,4 % de sexe feminin. L’age moyen etait de 54 ans. L’arbredecisionnel initial a donne la repartition etiologique suivante :31 % d’origine atheromateuse et 21,7 % d’origine emboligene.L’etiologie n’a change l’hypothese initiale dans aucun cas.L’echo-Doppler a permis le diagnostic d’une thrombose oud’une dissection dans 8 % des cas. Le bilan immunologiqueetait anormal dans 4,8 % des cas et le bilan de thrombophilieetait perturbe dans 8 % des cas.Discussion.– La repartition des causes des AVCI est superpo-sable a celle de la litterature. L’apport mineur de l’echocardio-graphie systematique a ete deja souligne. L’echo-Doppler n’ad’interet que si doute diagnostique ou geste chirurgical pro-gramme. Le bilan immunologique et de thrombophilie nedoivent etre indiques que si l’hypothese clinique les soutient.Par ailleurs, l’apport du Holter ECG rapporte par la litteraturen’a pas ete verifie dans notre serie.Conclusion.– Une anamnese minutieuse couplee a un bonexamen clinique sont les seuls garants d’une bonne prise encharge therapeutique. Les examens complementaires doiventetre demandes en fonction du benefice therapeutiqueescompte.

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Accidents vasculaires cerebraux et tumeursprimitives cardiaquesN.D. De Grossouvrea, E. Bertandeaua, M. Bonnana, A. Dakara,E. Krima, J.-F. Riviereb, B. Barrosoa,*

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a Service de neurologie, centre hospitalier de Pau, 4, boulevardHauterive, 64000 Pau, France ; b cardiologie, centre hospitalier de Pau,64000 Pau, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Accident ischemiquetransitoire ; ChirurgieIntroduction.– Environ 20 % des infarctus cerebraux sontla consequence d’une embolie d’origine cardiaque. Lestumeurs primitives cardiaques sont une cause rare d’emboliecerebrale. Nous rapportons 3 cas dont 2 myxomes et 1fibroelastome.Objectifs.– Dans ce travail nous avons voulu evaluer la fre-quence de decouverte d’une tumeur cardiaque dans le bilanetiologique d’un accident vasculaire cerebral (AVC). Nous noussommes ensuite penches sur le devenir de ces patients.Methodes.– Nous avons realise une etude retrospective surune periode de 40 mois au sein d’un service de neurologiede centre hospitalier general. Les dossiers colliges ont eterepris et les patients ont pu etre revus afin d’evaluer a distanceleurs capacites fonctionnelles et pouvoir apprecier lepronostic.Resultats.– Sur la periode etudiee 2010 patients furenthospitalises avec un diagnostic principal d’AVC (1148 AVCischemiques constitues, 541 AIT et 321 hemorragies). Parmiceux-ci on denombrait 136 patients dans la tranche d’age 15–49 ans. Trois AVC furent imputes a la decouverte d’une tumeurcardiaque primitive : AIT chez une femme de 45 ans (fibroe-lastome), AIT chez un homme de 29 ans (myxome) et AVCconstitue chez une femme de 46 ans (myxome). Les scores deRankin 1 an apres chirurgie etaient respectivement de 0, 0 et 2.Discussion.– L’etude de notre population confirme la rarete destumeurs cardiaques comme source d’AVC, meme si elles sontconsiderees comme des sources cardio-emboliques a hautrisque (en particulier le myxome). D’apres nos donnees ilsemble que ce diagnostic soit plus frequent chez le sujet jeune.Par ailleurs le pronostic a distance de l’AVC et du traitementchirurgical de la tumeur semble bon avec une autonomieconservee sur le plan neurologique.Conclusion.– Les tumeurs cardiaques primitives sont descauses rares d’AVC. Nos resultats montrent que chez le sujetjeune leur pronostic fonctionnel a distance de l’evenementinitial semble bon.Informations complementaires.– Ce travail a fait l’objet d’unethese soutenue le 16 novembre 2009 a Bordeaux-2.

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Une dissection des 4 axes apres embolisationd’un anevrisme intracranien dans un cas deprobable syndrome d’Ehlers DanlosE. Beaufilsa,*, S. Debiaisa, D. Saudeaua, D. Herbreteaub,J.-P. Cottierb, B. De Toffola, I. Bonnauda

a Service de neurologie, CHRU de Bretonneau, boulevard Tonnelle,37000 Tours, France ; b neuroradiologie, CHRU de Bretonneau,37000 Tours, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Dissection arterielle ; Anevrysme arterielintracranien ; AngiographieIntroduction.– Les collagenopathies tels le syndrome d’EhlersDanlos’SED) de type IV peuvent associer des lesions vascu-laires cerebrales severes : anevrismes, dissections multiples.Observation.– Une patiente de 40 ans, migraineuse, fut hospi-talisee devant un coma accompagne de crises convulsives. Lediagnostic d’HSA sur rupture d’un anevrisme de l’arterecommunicante anterieure fut evoque. L’anevrisme fut embo-lise au cours d’une procedure longue et complexe necessitant

l’hyperextension du rachis. Cinq jours plus tard, une somno-lence et des crises epileptiques apparurent : l’IRM montra deslesions ischemiques bilaterales et l’angioscanner montra unedissection etendue des 4 axes cervicaux avec stenoses serreesdes carotides internes et vertebrales en V2–V3. L’evolution futlentement favorable sous anticoagulation, a 3 mois il ne per-sistait que des troubles phasiques (score de Ranki n = 2) maisl’aspect des lesions vasculaires etait inchange.Discussion.– L’association d’un anevrisme et de dissectionsmultiples est evocatrice d’une collagenopathie (SED de typeIV), dont le diagnostic de certitude par etude genetique est encours chez notre patiente. Des dissections spontanees ont etedecrites apres des procedures necessitant l’extension prolon-gee du rachis cervical, mais elles sont rarement multiples enl’absence de collagenose.Conclusion.– Toute suspicion de SED de type IV doit etreconfirmee chez des patients porteurs d’anevrismes, devantle risque tres eleve de morbi-mortalite en cas de geste neuror-adiologique interventionnel.

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Effet d’un accident ischemique transitoire (AIT)precessif sur le pronostic fonctionnel et vital despatients presentant un infarctus cerebralY. Bejot*, C. Aboa-Eboule, G.-V. Osseby, O. Rouaud,G. Couvreur, T. Moreau, M. GiroudService de neurologie, hopital General, 3, rue du Faubourg-Raines,21000 Dijon, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident ischemique transitoire ; Infarctus cerebral ;NeuroprotectionIntroduction.– Le preconditionnement ischemique avant uninfarctus cerebral (IC) est un phenomene decrit chez l’animal.Chez l’homme, l’effet d’un AIT precedant un IC sur le pronos-tic est mal connu.Objectifs.– Tester l’hypothese de l’effet neuroprotecteur d’unAIT precedant un IC, en termes de pronostic vital et fonction-nel, au sein du Registre dijonnais des AVC de 1985 a 2008.Methodes.– Tous les IC survenant au sein de la population deDijon (150 000 habitants) furent recueillis et classes en IClacunaires, cardio-emboliques, et non lacunaire non cardio-emboliques. Les antecedents d’AIT precessif, la duree(< ou > 30 min) et l’intervalle separant l’AIT de l’IC(< ou > 4 semaines) furent enregistres. Le pronostic fonction-nel fut evalue a la sortie du patient selon le score de Rankin etles deces furent collectes a 1 mois et 1 an.Resultats.– Sur 3015 IC (1392 hommes et 1623 femmes), 486(16,1 %) furent precedes d’un AIT, dont 389 moins de 4 semainesavant l’IC et 97 au-dela de 4 semaines. Apres ajustement sur lesfacteurs confondants, un meilleur pronostic fonctionnel a lasortieetune mortalite a 1 anplus faible furentretrouveschez lespatients avec un IC non lacunaire et non cardio-embolique et unantecedent d’AIT precessif de moins de 4 semaines. Une dureed’AIT inferieure a 30 min ameliorait egalement significative-ment le pronostic vital et fonctionnel.Discussion.– Notre etude demontre que la presence d’un AITrecent et de duree breve precedant la survenue d’un ICs’accompagne d’un meilleur pronostic. L’AIT precessif n’estbenefique que chez les patients presentant un IC non lacu-naire et non cardio-embolique. Cette distinction pourrait etredue a un impact different des mecanismes de neuroprotectionen fonction du sous-type d’IC.Conclusion.– La demonstration de l’effet neuroprotecteur d’unAIT offre des perspectives interessantes pour le developpe-ment de strategies therapeutiques ciblees sur le phenomenede preconditionnement a l’ischemie cerebrale.

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Caracteristiques epidemiologiques et cliniquesdes AVC du sujet age a partir du Registredijonnais des AVC (1985–2006)Y. Bejot*, A. Jacquin, D. Biotti, A. Catteau, G.-V. Osseby,T. Moreau, M. GiroudService de neurologie, hopital General, 3, rue du Faubourg-Raines,21000 Dijon, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Infarctus cerebral ;Hemorragie cerebraleIntroduction.– Avec l’augmentation de l’esperance de vie, lesAVC chez les sujets de plus de 80 ans sont devenus un enjeumajeur dans les pays occidentaux. Neanmoins, peu de don-nees epidemiologiques et cliniques sont disponibles.Objectifs.– Etudier l’incidence des AVC chez les plus de 80 ans,les facteurs de risque, les donnees cliniques, les ressourcesdiagnostiques et le pronostic a 1 mois et comparer les resultatsa ceux obtenus chez les sujets plus jeunes.Methodes.– De 1985 a 2006, l’ensemble des AVC survenant ausein de la population de Dijon (150 000 habitants) furentenregistres de maniere prospective. L’exhaustivite du recueildes cas fut assuree grace a l’utilisation de sources multiples derecueil permettant de reperer les patients quelque soit leurmodalite de prise en charge (CHU, clinique privee, domicile).Resultats.– Mille quatre cent dix AVC incidents furent enregis-tres chez les plus de 80 ans (997/100 000/an) contre 2130 chezles plus jeunes (68/100 000/an). La prevalence du diabete et del’hypercholesterolemie etait plus basse alors que celle del’hypertension, de la fibrillation auriculaire, des antecedentsd’infarctus du myocarde etait plus elevee chez les plus 80 ans.Une presentation clinique plus severe et un pronostic moinsbon furent constates, ainsi qu’une moindre utilisation desmoyens diagnostiques et une duree de sejour plus longue.Discussion.– Notre etude demontre que les AVC chez les plus de80 ans sont graves, et les patients ages sont moins bien pris encharge que les plus jeunes. Neanmoins, des ameliorationsconcernant les moyens diagnostiques engages, la duree dusejour, la probabilite de retour a domicile, et la survie despatients plus de 80 ans furent constatees entre 1985 et 2006.Ces resultats sont encourageants et temoignent des progresrealises dans la prise en charge des AVC.Conclusion.– Les AVC chez les sujets ages representent un pro-bleme medical specifique avec des implications majeures entermes de sante publique, d’organisation des soins et de couts.

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Spaghetti et thrombolyseA. Benoilida,*, V. Lauera, O. Rouyerb, R. Beaujeuxc,C. Marescauxa, V. Wolffa

a Unite neurovasculaire, service de neurologie, hopitauxuniversitaires de Strasbourg, 1, place de l’Hopital, 67000 Strasbourg,France ; b service de physiologie et d’explorations fonctionnelles,nouvel hopital civil, hopitaux universitaires de Strasbourg,67000 Strasbourg, France ; c radiologie A, nouvel hopital civil,hopitaux universitaires de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Imagerie par resonancemagnetique ; Accident vasculaire cerebralIntroduction.– L’interet de la thrombolyse par voie intravei-neuse lors d’un infarctus cerebral recent repose sur la sauve-garde de la zone de penombre ischemique en repermeabilisantl’artere occluse.Objectifs.– Notre objectif est d’evaluer l’interet de l’IRM cere-brale (sequences de Diffusion, FLAIR, T2* et ARM TOF) dans la

selection des patients candidats a la thrombolyse indepen-damment de la gravite clinique.Methodes.– Tous les patients thrombolyses pour un infarctuscerebral recent a Strasbourg sur une periode de 12 mois eurentun acces a l’IRM cerebrale en premiere intention. Les criteresradiologiques decisionnels de thrombolyse furent la presenced’un hypersignal parenchymateux en Diffusion, l’absence desaignement parenchymateux, et une occlusion arterielle.L’interet de l’hypersignal arteriel en FLAIR ou signe du spa-ghetti (SDS) fut evalue.Resultats.– Sur les 58 patients thrombolyses, 56 presentaient unSDS avant thrombolyse dans le territoire carotidien (n = 54) ouvertebrobasilaire (n = 2). Dix-sept patients avaient un deficitregressif ou un score NIH inferieur ou egal a 4 au moment de lathrombolyse. Parmi ces patients tous presentaient un SDS plusetendu que la lesion en diffusion, et 14/17 evoluaient favora-blement. Le deficit neurologique initial etait correle a la zonedu SDS plutot qu’a l’hypersignal en Diffusion.Discussion.– Dans la litterature, l’hypersignal arteriel en FLAIRa la phase aigue (SDS) de l’infarctus cerebral est considerecomme un marqueur de bas debit arteriel avec un risqued’aggravation secondaire. Notre etude montre que le SDSest present chez presque tous les patients avant la thrombo-lyse et qu’il peut etre utilise pour evaluer la zone d’hypodebiten complement de la Diffusion lors d’une occlusion arteriellequel que soit le score clinique initial.Conclusion.– L’utilisation de l’IRM cerebrale sans sequence deperfusion permet d’evaluer la zone a risque et de decider de lathrombolyse sur des criteres radiologiques plutot que sur descriteres cliniques.

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Deception ! : l’absence d’amelioration des taux demortalite des hemorragies meningees de 1985 a2006 a partir du Registre dijonnais des AVCD. Biottia,*, A. Jacquina, G.-V. Ossebya, O. Bousquetb,M. Girouda, Y. Bejota

a Service de neurologie, hopital General, CHU de Dijon, rue duFaubourg-Raines, 21000 Dijon, France ; b neurochirurgie, hopitalGeneral, CHU de Dijon, 21000 Dijon, France* Auteur correspondant.

Mots cles .– Hemorragie meningee ; Accident vasculairecerebral ; Hematome (sans precision)Introduction.– Les hemorragies meningees representent 2 a 5 %de l’ensemble des AVC et sont associees a une importantemorbi-mortalite. Ces taux de mortalite varient dans le tempset selon les pays.Objectifs.– Calculer les taux de mortalite par hemorragiemeningee a 1 et 6 mois et rapporter leur evolution depuis1985. Secondairement, confirmer le lien entre score precoce degravite et mortalite.Methodes.– Le Registre dijonnais des accidents vasculairescerebraux nous permettait de realiser une etude prospectiveet exhaustive des cas d’hemorragies meningees diagnosti-quees au sein d’une population de 150 000 personnes. Lespatients etaient hospitalises entre 1985 et 2006 au CHU deDijon. Le diagnostic etait porte sur des criteres cliniques etradiologiques, completes si necessaire par les donnees de laponction lombaire. Le score de gravite des patients etait evalueselon l’echelle de Hunt & Hess.Resultats.– Les taux de mortalite a 1 et 6 mois de 1985 a2006 etaient de 15,59 % (95 % CI 9,37–25,34) et 16,84 % (95 %CI 10,33–26,78) respectivement. Sur la periode 1985–1995, lestaux etaient de 17,1 % (95 % CI 8,1-34,2) et 17,7 % (95 % CI 9,6–31,3) ; sur la periode 1996–2006 ils etaient de 20,2 % (95 % CI10,2–37,8) et de 19,7 % (95 % CI 11,1–33,6). Il n’existait pas de

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variation significative depuis 1985. Ces taux etaient correles auscore de Hunt & Hess.Discussion.– Cette etude confirme que les taux de mortalite dece type d’AVC sont stables, et essentiellement constitues lorsdes 30 premiers jours de l’AVC. D’autre part, l’evolution depuis1985 de la prise en charge n’en a pas affecte la mortalite, enpartie du fait que la plupart de ces deces affectent des patientsdont le score precoce de gravite est deja le plus eleve.Conclusion.– Les taux de mortalite par hemorragie meningeesont restes stables au cours des 22 annees de cette etude endepit de l’amelioration des delais de prise en charge et destherapeutiques.

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Analyse des complications survenant dans lessuites d’un accident vasculaire cerebral : a proposde 63 casI. Bouchhima*, M. Dammak, M. Imed Miledi, I. Feki, C. MhiriService de neurologie, CHU Habib Bourguiba, 3029 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Accident vasculaire cerebral ;Infarctus hemorragiqueIntroduction.– Les accidents vasculaires cerebraux constituentla 1re cause d’handicap et la 3e cause de mortalite. Cettepathologie est grave surtout avec ses complications qui reten-tissent sur les pronostics vital et fonctionnel.Objectifs.– Notre but est de relever la frequence et le delai desurvenue de complications apres un accident vasculaire cere-bral (AVC) afin d’ameliorer notre prise en charge et ainsi lepronostic fonctionnel et vital de nos patients.Methodes.– Il s’agissait d’une etude prospective menee dans leservice de neurologie de Sfax en Tunisie. Sur une periode de4 mois, nous avions inclus des patients consecutifs presentantun AVC datant de moins de 72 heures que nous avions suiviesdurant une periode de 6 mois. L’evaluation clinique de cespatients etait realisee par le meme clinicien, utilisant descriteres diagnostiques et des echelles d’evaluations bien deter-mines.Resultats.– Nous avons collige 63 patients. L’age moyen desurvenue etait de 63,8 � 14,3 ans. Le sex-ratio etait de 1,03.Les complications etaient presentes dans 70 % des cas. Ellesetaient representees par : complication de decubitus (22 %),neurologiques (21 %), infectieuses (16,8 %), psychique(114,7 %), metaboliques(9,4), la douleur (7,3 %), cardio-pulmo-naires (5,2 %) et gastro-intestinales (3,1 %). Le taux de mortaliteetait de 23,8 % a 6 mois.Discussion.– Cette etude permet d’evaluer la prise en charge desAVC mais elle est limitee par le petit nombre de patients. Onrejoint la litterature pour la frequence de chutes, infections etdouleur. Les complications thromboemboliques et metaboli-ques sont rares grace au traitement preventif. Le nombre dedepression augmente avec le delai de recuperation. Cescomplications dependent du terrain et de l’etendue del’AVC. Elles aggravent toujours le pronostic.Conclusion.– La connaissance de la nature et du delai de sur-venue des complications permet l’amelioration du pronostic.Une unite neurovasculaire est necessaire dans notre regionpour minimiser encore la frequence de telles complications.

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Purpura thrombopenique idiopathiquecomplique d’une thrombophlebite cerebraleA. Bougteba*, A. BasirService de neurologie, hopital civil de Tetouan, rue Martil,93000 Tetouan Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Thrombophlebites cerebrales ; Heparine ;Hypertension intracranienneIntroduction.– Le purpura thrombopenique idiopathique est lacause la plus frequente des thrombopenies peripheriquesd’origine immunologique. Ses principales manifestations sontle saignement cutaneomuqueux et les hemorragies cere-brales.Observation.– Nous rapportons un cas de thrombose veineusecerebrale revelee par un syndrome d’hypertension intracra-nienne, chez une patiente de 53 ans qui etait suivie pour unpurpura thrombopenie idiopathique depuis mars 2006, souscorticotherapie intermittente. Elle avait recu trois jours avant,un bolus de methylprednisone pour une nouvelle pousseehemorragique faite d’epistaxis avec une thrombopenie severe.L’hemogramme de controle revelait une remontee du taux desplaquettes a 150 000/mm. L’imagerie par resonance magne-tique cerebrale montrait une thrombose veineuse interessantle sinus longitudinal superieur et le sinus transverse droit sansramollissement veineux associe. Le bilan de la crasse nemontrait pas d’anomalie. Le bilan biologique standard etaitsans particularites. La recherche des anticorps antiplaquet-taires etait positive (Ig G et IgM). Il n’existait pas de syndromeinflammatoire biologique. La patiente fut mise sous traite-ment anticoagulant a base d’heparine de bas poids molecu-laire avec un relais par l’acenocoumarol pendant 6 mois. Unecorticotherapie orale a ete maintenue a 1 mg/kg/jour avec unedegression progressive sur 3 semaines. L’evolution clinique futfavorable.Discussion.– Le purpura thrombopenique idiopathique est car-acterise par une thrombopenie acquise isolee, de mecanismeperipherique lie a la production d’auto-anticorps par un clonede lymphocytes. Les complications thromboemboliques sontpossibles au cours de ce syndrome, mais l’association a unethrombose veineuse cerebrale est rarement decrite. Lesauteurs discutent a travers une revue de la litterature, de larelation entre ces deux pathologies.Conclusion.– Les etiologies des thromboses veineuses cere-brales sont variees.Chez notre patiente, elle serait due a la corticotherapie et auxdesordres immunologiques dues au purpura thrombopeniqueidiopathique.

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Paralysie faciale peripherique revelant unemaladie de WegenerT. Boulahri*, A. Zerhouni, R. Rafik, A. Semlali, H. El Jouhari,J. Mounach, A. BourezzaService de neurologie, HMIMV, 10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Angeite ; Granulomatose ; Neuropathies (autres)Introduction.– La maladie de Wegener est une vascularite dontles manifestations ORL, pulmonaires et renales constituent lesmodes de revelation les plus frequents. Nous rapportons unemanifestation inaugurale moins classique de cette maladie.Observation.– Une jeune femme agee de 32 ans, sans antece-dents, presentait une deviation du visage vers le cote gauche.L’examen clinique trouvait une paralysie faciale peripheriquedroite isolee. Le bilan etiologique classique d’une paralysiefaciale peripherique realise revint negatif. Par contre sur leplan biologique, on notait la presence d’un syndromeinflammatoire ; et des ANCA positifs. Le scanner pulmonairemontrait : un aspect en verre depoli reparti en mosaıque adroite, une cavite aerique a paroi fine du lobe moyen.L’examen ORL trouvait des lesions crouteuses des fossesnasales avec un aspect de vascularite necrosante granuloma-teuse a l’examen anatomopathologique des fragments biop-

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sies, la fonction renale est normale. Le diagnostic de maladiede Wegener fut retenu et la patiente fut mise sous une the-rapeutique a base d’immunosuppresseur et de corticoıde avecune bonne evolution clinique.Discussion.– Les atteintes ORL, pulmonaires et renalessont les manifestations cardinales de la granulomatosede Wegener, Elles constituent un mode de revelationclassique. Une atteinte neurologique peripherique etcentrale survenant classiquement tardivement, avec un delaimoyen de 8 mois apres le diagnostic de Wegener. Cetteobservation montre qu’une atteinte d’un nerf cranienpeut constituer la manifestation inaugurale de la maladiede wegener.Conclusion.– Le suivi des patients ayant une paralysie facialeperipherique doit etre attentif car il peut s’agir de la manifes-tation inaugurale d’une vascularite systemique dont le champd’expression peut se completer secondairement.

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Syndrome bioperculaire revelant une vascularitecerebrale a p-ANCAP. Bounolleaua,*, P. Allaa, A. Faivrea, C. Arteagab, T. La Folieb,D. Wybrechta, J. Valancea

a Service de neurologie, hopital Sainte-Anne, boulevard Sainte-Anne,BP 20545, 83041 Toulon cedex 9, France ; b radiologie, hopital Sainte-Anne, 83041 Toulon cedex 9, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Vascularite ; Infarctus cerebral ; Demence vasculaireIntroduction.– Les vascularites associees aux anticorps antic-ytoplasme des polynucleaires neutrophiles (ANCA) sont rareset de diagnostic parfois difficile. Nous presentons un cas delocalisation cerebrale isolee de vascularite a p-ANCA.Observation.– Un patient age de 52 ans etait hospitalise en avril2009 devant un syndrome bioperculaire et une hemiparesiedroite, revelant de nombreuses lesions ischemiques cere-brales diffuses et d’ages differents, dont certaines recentes.En l’absence de cause cardiaque et atheromateuse, une arter-iographie etait realisee et montrait des retrecissementsfocaux des arteres cerebrales de moyen et petit calibrecompatibles avec une vascularite. Des auto-anticorps de typep-ANCA etaient decouverts. Le bilan d’extension a larecherche d’autres localisations de vascularite etait negatif,ne permettant pas de retenir un cadre diagnostique defini.Outre l’aspirine, un traitement de fond associant corticother-apie orale a 1 mg/kg et cyclophosphamide en cures men-suelles etait debute d’emblee, etant donne la severite del’atteinte ischemique cerebrale et du handicap fonctionnel.Le patient s’est cliniquement reaggrave apres cinq mois detraitement, et une nouvelle IRM montrait une recidive ische-mique recente et semi-recente diffuse multinodulaire. Lerituximab etait debute en traitement de fond de deuxiemeintention. Trois mois plus tard le patient etait stabilise, l’IRMne montrait plus de lesion ischemique recente, et le traite-ment etait bien tolere.Discussion.– Les localisations cerebrales sont exceptionnellesdans les vascularites associees aux ANCA. Leur traitementn’est pas specifique, faisant appel en induction dans les for-mes graves au cyclophosphamide associe a la corticotherapie.Le recours aux nouveaux immunosuppresseurs comme lerituximab en deuxieme intention fait l’objet d’un interet crois-sant dans la litterature.Conclusion.– Un traitement immunosuppresseur se justifiedans les formes graves de vascularite cerebrale a p-ANCA.Le rituximab est possible en deuxieme intention, avec unetolerance et une efficacite satisfaisantes dans notre observa-tion.

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Influence de la genetique mitochondriale surl’evolution clinique post-AVCL. Breynaertb,*, V. Desquireta, S. Cramerc, L. Enneyd,D. Bonneaua, P. Reyniera, V. Procaccioa

a Departement de biochimie et genetique, CHU d’Angers, 14, ruePasteur, 49000 Angers, France ; b departement de neurologie, CHUd’Angers, 14, rue Pasteur, 49000 Angers, France ; c Department OfNeurology University Of California, 92868 Irvine, California, Etats-Unis ; d Research Triangle, Park Glaxosmithkline, 27709 NC, Etats-Unis* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Genetique ; InfarctuscerebralIntroduction.– L’evolution clinique des accidents vasculairescerebraux (AVC) reste largement imprevisible, malgre deselements predictifs comme l’age, la taille de l’AVC ou lesfacteurs de risques vasculaires.Objectifs.– L’objectif de notre etude est d’analyser l’influence dela genetique mitochondriale sur l’evolution clinique apres unAVC sur un suivi de 3 mois.Methodes.– A partir des donnees cliniques et des echantillonsd’ADN collectes lors de l’etude « GAIN International » (Lees et al.2000), nous avons compare l’evolution clinique des patients enfonction des differents haplogroupes mitochondriaux deter-mines par restriction fragment length polymorphism (RFLP)et sequencage de l’ADN mitochondrial afin de mesurer l’influ-ence de ces haplogroupes sur l’evolution clinique post-AVC.L’analyse statistique a ete realisee a l’aide du logiciel Epi-Info1.Resultats.– L’haplotypage a ete realise pour 244 patients. Larepartition des haplogroupes etait concordante avec les don-nees phylogenetiques en dehors d’une legere sous represen-tation de l’haplogroupe H. Nous n’avons pas pu retrouver dedifference significative entre les differents haplogroupes pourl’evolution post-AVC. Cependant, on retrouve une surrepre-sentation de l’haplogroupe J dans le groupe des patients dia-betiques, concordante avec la litterature, et une sousrepresentation de H dans le groupe des patients hypertendus.Discussion.– Avec un echantillon de taille reduite, nous nepouvons mettre en evidence d’association directe entre hap-logroupe et evolution post AVC.Cependant, nos resultats suggerent que des facteurs de ris-ques vasculaires, diabete et HTA, sont modules par les haplo-groupes J et H respectivement.Ces donnees meritent d’etre verifiees par des etudes portantsur un effectif de patients plus important.Conclusion.– Il est vraisemblable que, au moins par le biais desfacteurs vasculaires, la genetique mitochondriale influe sur laplasticite cerebrale, et donc sur la recuperation clinique apresun AVC.ReferenceLees et al. 2000.

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Les AVCi et cardiopathies emboligenesM. Chraa*, Y. Mebrouk, N. KissaniService de neurologie, CHU Mohammed VI, 1257, lot MaatalahMarrakech, 40000 Marrakech, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Embolie cerebrale ; Accident vasculaire cerebral ;Infarctus cerebralIntroduction.– L’embolie d’origine cardiaque represente un cin-quieme des etiologies des accidents vasculaires cerebrauxischemiques. Ces derniers sont en general severes et sujetsa une recidive precoce.

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Objectifs.– Determiner la frequence des accidents vasculairescerebraux d’origine cardiaque, rechercher les sous types decardiopathies, etayer la conduite therapeutique, et comparernos donnees avec celles de la litterature.Methodes.– Il s’agissait d’une etude retrospective faite de jan-vier 2000 a decembre 2008. Elle portait sur 352 dossiers demalades hospitalises pour accident vasculaire cerebral ische-mique dans le service de neurologie de l’hopital Ibn Tofail,CHU Mohammed VI de Marrakech. Le diagnostic d’accidentvasculaire cerebral ischemique etait retenu sur des criterescliniques et scanographiques.Resultats.– Les cardiopathies emboligenes representaient ladeuxieme etiologie apres l’atherosclerose avec 100 cas.L’arythmie complete par fibrillation auriculaire etait la pre-miere forme de cardiopathie emboligene avec 55 cas. Le trai-tement avait consiste a introduire des AVK sauf si contre-indications. L’evolution etait marquee par une ameliorationdans 64 cas, le deces dans 10 cas, des complications a type derecidives, sequelles motrices, cognitives ou une epilepsie dans20 cas, et 6 malades etaient perdus de vue.Discussion.– Dans notre serie les cardiopathies emboligenesrepresentent 28 % des causes d’accidents ischemiques cere-braux, la frequence du rhumatisme articulaire aigu dans notrecontexte peut expliquer cette donnee. L‘ACFA est la premiereforme de cardiopathie, ce qui rejoint les donnees de la littera-ture. Nous avons plus de facilite a donner des anticoagulantsdans ces cas et les resultats a long terme sont tres encou-rageants avec peu de recidive (6 cas).Conclusion.– Les cardiopathies emboligenes sont une etiologiefrequente des accidents ischemiques cerebraux surtout dansnotre contexte, leur prise en charge precoce est l’un des piliersde prevention de cette pathologie lourde.

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Particularites cliniques et evolutives desaccidents vasculaires cerebraux ischemiques del’enfantM. Damak*, R. Kallel, M. Imed Miledi, N. Elleuch, A. Boukhris,I. Feki, C. MhiriService de neurologie, hopital Habib Bourguiba, 3029 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Hemiplegie ; EpilepsiecriseIntroduction.– L’accident vasculaire cerebral (AVC) ischemiquearteriel est rare chez l’enfant. Il est caracterise par une largevariabilite clinique et etiologique. Sa prise en charge initialeconditionne son pronostic.Objectifs.– L’objectif de ce travail est d’etudier les particularitescliniques et evolutives d’une serie d’AVC ischemique del’enfant suivie dans le service de Neurologie de Sfax (Tunisie)de 1993 a 2007.Methodes.– Nous avons collige 26 enfants (17 garcons et 9 filles)ayant presente un AVC ischemique pour lesquels nous avonsdetermine la presentation clinique, les facteurs de risques etl’evolution a long terme de cette affection.Resultats.– L’age moyen etait de 7,3 ans. Les presentationscliniques revelatrices etaient les crises epileptiques (38 %),l’hemiplegie (35 %) et le retard psychomoteur (23 %). Lesprincipales etiologies etaient l’anoxo-ischemie perinatale(23 %) et les cardiopathies congenitales (12 %). L’etiologierestait inconnue dans 35 % des cas. L’AVC etait dans le sys-teme carotidien (58 %), vertebral (19 %) et multiples (23 %). Unerecuperation complete etait survenue chez 3 enfants et18 autres gardaient des sequelles. La mortalite etait nulle.Discussion.– Les tableaux cliniques d’AVC ischemiques del’enfant sont polymorphes mais alarmants. Les causes sont

variees et parfois associees, d’ou l’interet d’un bilanetiologique exhaustif et systematique. Le pronostic estameliore grace a une prise en charge globale efficace etprecoce.Conclusion.– L’AVC ischemique est une cause de lourde morbi-dite chez l’enfant. Les causes sont multiples et l’identificationd’une etiologie a une influence majeure sur la conduite the-rapeutique et la strategie preventive.

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Hemorragies cerebrales sous antivitamines K :quelles en sont les specificites ?N. Dequatre*, F. Dumont, M. Pasquini, V. Popescu, D. Leys,H. Henon, C. CordonnierEA 2691, service de neurologie et pathologie neurovasculaire, RogerSalengro–CHRU de Lille, rue Emile-Laine, 59037 Lille, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Hemorragie cerebrale ;AnticoagulantIntroduction.– La complication la plus redoutee des AVK (anti-vitamines K) est l’hemorragie cerebrale.Objectifs.– Les objectifs sont de determiner les caracteristiques,la prise en charge a la phase aigue et le pronostic a court termedes patients ayant presente une hemorragie cerebrale sousAVK.Methodes.– La cohorte PITCH est un registre prospectif, obser-vationnel ayant inclus, consecutivement, de novembre 2004 amars 2009, 595 adultes admis au CHU de Lille pour unehemorragie cerebrale parenchymateuse spontanee : 87(15 %) patients prenaient des AVK. Les caracteristiques despatients presentant une hemorragie sans et avec AVK ont etecomparees. Les variables associees a la prescription d’untraitement neutralisant des AVK et a la mortalite hospitaliereont ete identifiees (analyses multivariees).Resultats.– Les patients sous AVK etaient plus ages et avaientun score NIHSS (19 vs 16, p = 0,04), un volume d’hemorragie(26 ml vs 17 ml, p = 0,004) et une mortalite hospitaliere (55 %vs 39 %, p = 0,005) plus eleves. L’unique facteur associe al’antagonisation des AVK etait l’annee d’admission. Les fac-teurs predictifs de mortalite hospitaliere etaient : l’INR (OR2 par point ; IC95 1,1–3,6), le NIHSS (OR1,2 ; IC95 1,1–1,3), levolume (OR1,04 par ml ; IC95 1,01–1,07), l’extension ventri-culaire (OR4 ; IC95 1,2–13,9), l’hydrocephalie (OR8 ; IC951,5–46).Discussion.– Les hemorragies cerebrales survenant sous AVKpresentent des specificites de par le profil des patients, lescaracteristiques de l’hemorragie et le pronostic vital defavor-able.Les AVK n’etant qu’un facteur de risque d’hemorragie cere-brale, la pathologie cerebrale sous-jacente pourrait egalementetre prise en consideration chez ces patients, dans l’hypothesed’une susceptibilite differente aux AVK en fonction de lapathologie sous-jacente.Conclusion.– Les particularites des hemorragies sous AVK sug-gerent l’interet d’une prise en charge specifique.

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Ophtalmoplegie extrinseque pure fluctuante desnerfs oculomoteurs revelatrice d’un anevrysmegeant de la carotide interneM. Djemaia,*, D. Hakemb, J. Aberkanec, M. Abadaa, F. Kessacid,G. Rodeshe, A.N. Masmoudiaa Service de neurologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie ;b medecine interne, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie ;

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c ophtalmologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie ; d imageriemedicale, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie ; e service de neurologiediagnostique et interventionnelle, hopital Foch, Suresnes, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Anevrysme arteriel intracranien ; Ophtalmologie ;Carotide interneIntroduction.– Une ophtalmoplegie de NMOC avec respect de lamotilite pupillaire oriente en regle generale vers un meca-nisme non compressif. Nous rapportons le cas d’une ophtal-moplegie externe pure IIaire a un anevrysme de la carotideinterne droite embolise.Observation.– Cas clinique no 007130804.Une patiente agee de 32 ans (1 ABRT), avait pour antecedentsune HTA traitee. Elle presenta sans prodrome au reveilune diplopie binoculaire intermittente qui a dure unesemaine, et qui a disparu spontanement sans notion defaiblesse ou de fatigabilite musculaire, ni de troubles de ladeglutition, ni de troubles sphincteriens. Un mois apres,reprise de la diplopie binoculaire d’installation brutaledans un contexte cephalalgique qui a motive la patiente aconsulter.A l’examen ophtalmologique :– strabisme convergent de l’OD ;– ptosis droit.A l’examen neurologique :– diplopie binoculaire ;– paresie de la verticalite vers le haut et vers le bas ;– impossibilite d’abduction de l’OD avec strabisme convergent,suggerant un deficit des muscles innerves par le NMOC et leNMOE droit.Les pupilles etaient isocores, reactives avec une course nor-male et symetrique.Les cephalees etaient pulsatiles, moderees mais ayant neces-site la prise d’antalgiques.Le reste de l’examen etait normal.Les examens biologiques a la recherche d’un diabete, sydinflammatoire, maladie systemique, gammapathie = negatifs.Test a la prostigmine (–).PEC = normaux.Cytochimie du LCR = normale.IRM cerebrale : lesions de demyelinisations de la substanceblanche.Angiographie cerebrale : anevrysme geant de la carotideinterne intra caverneuse droite.L’embolisation permit une disparition immediate des cepha-lees, cependant la recuperation oculomotrice n’etait que par-tielle.Discussion.– L’originalite de cette observation tient au respectcomplet de la motricite pupillaire, contrastant avec une oph-talmoplegie extrinseque quasi-complete du NOMC malgre unmecanisme compressif.Conclusion.– L’observation que nous rapportons souligne lapossibilite de survenue d’une paralysie oculaire aigue extrin-seque pure ; il semble logique de demander des explorationsexhaustives en urgence a la recherche d’un anevrysme intra-cranien.

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Thrombolyse intraveineuse : effet de l’age sur lepronostic a court et moyen termesF. Dumont*, M. Bodenant, C. Cordonnier, D. Leys, H. HenonNeurologie B – neurovasculaire, CHRU de Lille, hopital Roger-Salengro, rue Emile-Laine, 59037 Lille, France* Auteur correspondant.

Mot cle : Infarctus cerebral

Introduction.– Un tiers des infarctus cerebraux surviennentchez des patients ages de 80 ans et plus. Certains de cespatients sont traites par rtPA intraveineux.Objectifs.– Determiner les caracteristiques des patients d’agesuperieur ou egal a 80 ans thrombolyses pour un infarctuscerebral, et determiner l’influence de l’age sur le pronosticvital a court et moyen termes.Methodes.– Deux cent soixante-treize patients consecutifsthrombolyses au CHRU de Lille ont ete inclus. Ont ete colligesprospectivement : genre et age, facteurs de risque et ante-cedents vasculaires, delai de prise en charge, pression arte-rielle initiale, NIHSS initial, a 24 heures (H24) et 7 jours (J7),etat fonctionnel pre-AVC par l’echelle de Rankin modifiee(mRS), donnees de l’imagerie initiale et a H24, complicationsprecoces, mortalite a j7 et 3 mois (m3). La recuperationinitiale etait evaluee par la difference entre le NIHSS aH0 et H24.Resultats.– L’age superieur ou egal a 80 ans etait associe a : sexefeminin, HTA, mRS pre-AVC, severite du NIHSS initial, surve-nue de pneumopathie. Delai de prise en charge, recuperationinitiale et risque d’hemorragie n’etaient pas differents. Lespredicteurs de mortalite a J7 etaient : antecedent d’IdM (OR3,3), hemorragie cerebrale sur l’imagerie a H24 (OR 4,6), recup-eration initiale (OR 1,1). Les predicteurs de mortalite entre j7 etm3 etaient : age superieur ou egal a 80 ans (OR 7,5), mRS pre-AVC > 2 (OR 20), severite et recuperation initiale (OR 1,2 et 1,3).Discussion.– Dans notre population, la recuperation neurologi-que initiale chez les patients les plus ages est comparable a cequ’elle est chez les plus jeunes, sans majoration du risquehemorragique. Comme chez les patients non traites par rtPA,l’age n’a que peu d’effet sur la mortalite precoce et influenceplutot la mortalite differee.Conclusion.– Ces donnees suggerent que la thrombolyse a uneefficacite et une tolerance acceptable chez les patients les plusages. L’age intervient plus sur la mortalite differee que sur lamortalite a court terme.

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Thromboses veineuses cerebrales et mutationJak2V617FG. Godenechea,*, N. Gaillardb, J. Cirona, A. Maniab, J.-P. Neaua,C. Arquizanb

a Neurologie vasculaire, CHU La Miletrie, 2, rue de la Miletrie,86021 Poitiers, France ; b neurologie, CHU Gui-de-Chauliac,34295 Montpellier, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Thrombophlebites cerebralesIntroduction.– La survenue d’une thrombose veineuse cerebrale(TVC) peut compliquer, voire reveler un syndrome myelopro-liferatif (SMP). Celui-ci peut etre latent et suspecte par lapresence de la mutation Jak2 V617F.Objectifs.– Determiner l’incidence de la mutation Jak2 dans unepopulation prospective de TVC, ainsi que les facteurs cliniqueset paracliniques associes a sa presence.Methodes.– De janvier 2007 a juin 2009, 62 patients ont etehospitalises pour une TVC prouvee dont 35 au CHU de Poitierset 27 au CHU de Montpellier. Sept patients ont ete exclus(4 infections locoregionales, 1 poussee de rectocolite hemor-ragique, 1 cancer evolutif, 1 fistule carotido-cave). Seizehommes et 39 femmes d’age moyen de 44,7 ans (� 18,5) ontete inclus, parmi lesquels 50 ont accepte la recherche demutation jak2.Resultats.– La mutation jak2 etait presente chez 7 patients(14 %), dont 2 porteurs d’une maladie de Vaquez (1 dejaconnue, et 1 decouverte). Les 5 autres patients Jak2 + (10 %)n’avaient pas les criteres biologiques de SMP (SMP latent).

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Chez ces patients, certains facteurs etaient significativementassocies a la presence de Jak2 par comparaison a ceux Jak2- :age moyen plus eleve (p = 0,002), antecedent de thrombosemajeure (p = 0,03), taux moyen de plaquettes plus eleve(p = 0,01) et bilan etiologique negatif (p = 0,05).Discussion.– La mutation acquise Jak2 est presente chez plus de30 % des patients presentant une thrombose digestiveconsideree comme « idiopathique ». Son incidence au coursde TVC est moins bien connue. Dans notre etude, elle est de10 %. Sa decouverte necessite une surveillance biologiquerapprochee a la recherche d’un SMP qui peut devenir patentapres plusieurs annees, ainsi qu’une anticoagulation au longcours compte tenu du risque de recidive de thrombose.Conclusion.– La recherche de mutation Jak2 pourrait etre pro-posee apres une TVC systematiquement chez les patients deplus de 50 ans, ceux ayant un antecedent de thrombosemajeure et ceux ayant un bilan etiologique negatif.

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Piege a haute tensionJ. Galanta, B. Brunettia, J.-L. Lamboleyb, L. Quesnela, C. Poyata,A. Droueta, L. Guillotona,*a Service de neurologie, HIA Desgenettes, 108, boulevard Pinel,69275 Lyon cedex 3, France ; b radiologie, HIA Desgenettes,69275 Lyon cedex 3, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Accident vasculaire cerebral ;PheochromocytomeIntroduction.– Le pheochromocytome est une tumeur surrena-lienne rare revelee souvent par une hypertension arterielle ;des complications neurologiques sont exceptionnellementdecrites.Observation.– Nous rapportons l’observation d’un homme de48 ans, tabagique non sevre, admis pour la survenue d’unaccident ischemique transitoire ; l’IRM revela l’existenced’une leucopathie vasculaire marquee et une sequelle d’unaccident vasculaire cerebral lacunaire sylvien gauche profond.La decouverte d’une hypertension arterielle maligne, parfoisavec des pics de systoliques superieurs a 270 mmHg associee aune hypokaliemie a 3,4 mmol/l permit de discuter une causesecondaire d’HTA : l’association clinique d’un acces de sueursprofuses et d’une hyperglycemie a 1,64 g/l orienta le diagnosticvers un pheochromocytome, lequel fut confirme par lesdosages biologiques et par la decouverte d’une localisationsurrenalienne au scanner � abdominal, confirmee par la scin-tigraphie a la meta-iodobenzyl-guanidine (MIBG). Il n’existaitpas de neoplasie endocrinienne multiple associee. L’exeresechirurgicale, intervenue apres stabilisation des valeurs ten-sionnelles, permit un retour a la normale de ces dernieres etun arret progressif des therapeutiques hypotensives.Discussion.– Cette observation souligne l’existence de compli-cations neurologiques, qui peuvent etre inaugurales chez unpatient paucisymptomatique : il peut s’agir de manifestationsepileptiques avec des crises generalisees dans 5 % des cas,d’accidents ischemiques, transitoires ou constitues, voire plusvolontiers d’accidents vasculaires hemorragiques par ruptureou non d’anevrismes dans 5 % des cas. Une encephalopathiehypertensive peut aussi etre associee.Conclusion.– Il faut savoir evoquer et rechercher activement unpheochromocytome devant des manifestations neurologiquesvasculaires revelatrices d’une HTA chez un sujet jeune.

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Accident vasculaire ischemique bithalamique parocclusion de l’artere de Percheron : etude de 3 cas

J.-L. Lamboleya, F. Le Moignea, G. Tsoukab, L. Havec,P. Salamanda, A. Drouetb, L. Guillotonb,*a Radiologie, HIA Desgenettes, 69275 Lyon cedex 3, France ; b servicede neurologie, HIA Desgenettes, 108, boulevard Pinel, 69275 Lyoncedex 3, France ; c reeducation fonctionnelle, HIA Desgenettes,69275 Lyon cedex 3, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Coma ; OphtalmoplegieIntroduction.– Les infarctus thalamiques bilateraux parame-dians sont rares parfois en rapport avec une occlusion d’untronc commun, appele artere de Percheron. Leur tableau cli-nique est tres polymorphe avec souvent un trouble deconscience.Observation.– Les auteurs rapportent les observations de3 patients, 2 femmes de 70 et 53 ans et 1 homme de 73 ans,hospitalises pour la survenue d’un infarctus bithalamiquedocumente en IRM. La symptomatologie initiale fut l’installa-tion brutale d’un trouble de conscience avec confusion pour 2,associe a une paralysie de verticalite et l’apparition d’un deficithemicorporel droit avec troubles phasiques pour le troisieme.Le scanner � et l’IRM cerebrale revelerent l’existence d’uninfarctus thalamique para median bilateral avec hypersignalen sequence T2 et FLAIR ainsi qu’un hypersignal en B1000 avecdiminution du coefficient d’ADC. L’evolution fut variable selonles cas : une amelioration clinique rapide fut observee pour unpatient lequel conserva uniquement un trouble oculomoteurde verticalite. L’evolution fut moins favorable pour les 2 autrespatients : ils conserverent des troubles cognitifs severes etdurent etre orientes dans un etablissement de long sejour ;pour l’un d’eux, un trouble de la vigilance avec deficit de l’eveilet hypersomnolence fut associe avec le tableau de d’unedemence thalamique sequellaire.Discussion.– Ces AVC bithalamiques correspondent a unethrombose d’un tronc commun aux deux arteres paramedianesthalamo-sub-thalamiques, appele artere de Percheron. Ces3 observations permettent de rappeler la presentation cliniquepolymorphe de tels patients, presentation qui regroupe : paral-ysie de la verticalite du regard, troubles mnesiques, confusionjusqu’au coma. Les caracteristiques anatomocliniques sontdiscutees ainsi que les aspects radiologiques.Conclusion.– La connaissance de cette variante, dite artere dePercheron, permet de poser le diagnostic de cette entite ana-tomoclinique grace a l’imagerie et notamment l’IRM, limitantainsi le risque d’errance diagnostique en urgence.

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Profil des atteintes neurovasculaires au cours dela maladie de BehcetD. Hakema,*, M. Djemaib, F. Kessacic, M. Abada-Bendibb,N. Ouadahia, A. Berraha, A.N. Masmoudiba Medecine interne, hopital Dr Mohammed-Lamine Debaghine, CHUBab El Oued, boulevard Said Touati, BEO, 16000 Alger cedex 6,Algerie ; b neurologie, hopital Dr Mohammed-Lamine Debaghine,CHU Bab El Oued, 16000 Alger, Algerie ; c imagerie medicale, hopitalDr Mohammed-Lamine Debaghine, CHU Bab El Oued, 16000 Alger,Algerie* Auteur correspondant. 107, boulevard Bougara, El Biar, Algerie.

Mots cles : Behcet (maladie de) ; Imagerie par resonancemagnetique ; Thrombophlebites cerebralesIntroduction.– Les atteintes neurovasculaires « ANV » de lamaladie de Behcet (MB) (pres de 20 % de notre recrutement)ont une predilection pour le versant veineux et compromet-tent le pronostic fonctionnel dans les formes extensives.Objectifs.– Revoir le profil clinicomorphologique des ANV ence-phaliques observees au cours de la MB (mode revelateur,

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topographie, profil evolutif sous traitement) et les autres man-ifestations de la MB qui leur sont associees.Methodes.– Etude sur dossiers colligeant toutes les ANV (ische-mie, anevrisme, thrombus) sur une cohorte de patients repon-dant aux criteres diagnostiques actualises de la MB Cespatients sont vus en consultation et/ou en hospitalisationde janvier 1992 a juin 2009. L’atteinte est documentee parune imagerie cerebrale (angio-IRM encephalique ;angiographie. . .) excluant toutes les autres hypotheses diag-nostiques ou autres affections intercurrentes associees. Tousles patients sont immunocompetents.Resultats.– Sur 344 MB observes 21 dossiers sont retenus(6,7 %) ; sex-ratio 0,7, age extreme (6–44). L’atteinte neurovas-culaire est inaugurale, peut necessiter un sejour en reanima-tion medicale (4) et en neurochirurgie (2). On collige desthromboses veineuses cerebrales « TVC » (15), des AVC ische-miques (4) et une rupture d’anevrisme cerebral (2). La cliniqueest fonction de la topographie des lesions : HIC, diplopie,deficit moteur et convulsions. On observe une recurrence deTVC (1) et des sequelles motrices, optiques, ou a type d’epi-lepsies (7).Discussion.– Comme rapporte dans la litterature les TVC sontdominantes (15) et seuls 2 rupture d’anevrisme cerebral sontobservees. L’association a d’autres manifestations de la MBmontre une frequence de l’atteinte oculaire et vasculaire (TVPperipherique, anevrisme de l’artere pulmonaire ou femoropo-plitee). Le traitement est fonction de la presentation cliniqueintegrant traitement anticoagulant (TVC), embolisation, deri-vation et immunosuppresseurs.Conclusion.– L’ANV de la MB est aujourd’hui bien identifieegrace a l’angio-IRM qui doit etre realisee de principe devantdes troubles neurologiques du sujet inexpliques des lors qu’unprocessus tumoral et infectieux est ecarte.Informations complementaires.– Memoire non finance.

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AVC et syndrome myloproliferatif : binome nonfortuit !D. Hakem*, S. Lassouaoui, D. Zemmour, M. Ibrir, M. Boucelma,N. Ouadahi, A. BerrahMedecine interne, hopital Dr Mohammed-Lamine Debaghine, CHUBab El Oued, boulevard Said Touati, 16000 Alger cedex 6, Algerie* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident ischemique transitoire ; Carotide interne ;Accident vasculaire cerebralIntroduction.– L’association syndrome myeloproliferatif etthromboses arterielles (AVC, IDM, ischemie distale. . .) est unbinome bien etabli. Les mecanismes de cet etat thrombogenesont multiples (hyperviscosite, stase, agregation).Observation.– Patient de 46 ans, aux facteurs de risque cardi-ovasculaires « FRCV » a type d’intoxication tabagique (tabac30 paquets/an) et HTA est explore pour des accidents ische-miques transitoires « AIT » iteratifs (justifiant une anticoagu-lation). L’exploration des troncs supra-aortiques visualise uneocclusion de la carotide primitive gauche etendue jusqu’a labifurcation carotidienne. L’ECG montre un rythme sinusal etl’echo-Doppler cardiaque par voie transœsophagienne nevisualise pas d’anomalies (absence de thrombus intracardia-que, de myxome, de vice valvulaire). Une thrombocythemie(plaquettes a 1000 giga) est observee. On note l’absenced’autres facteurs thrombogenes (bilan de thrombophilie nega-tif, absence de processus neoplasique locoregional, de drepa-nocytose, de CIVD). Le diagnostic de thrombocythemieessentielle est etabli apres exclusion des autres causes dethrombocytose et des autres syndromes myeloproliferatifs« SM » par les explorations appropriees (PBO).

Il n’est pas depiste d’autres sites de thromboses arterielles etveineuses. L’hydroxyuree stabilise le taux de plaquettes. Uneanticoagulation prolongee est entreprise. Un geste de revas-cularisation est refute. L’evolution est favorable sur le planvasculaire et hematologique.Discussion.– L’observation illustre la difficulte d’etablir uneimputabilite de l’hemopathie dans les evenements thrombo-tiques du fait de l’association a des FRCV (tabac, HTA). Latopographie des thromboses atteint par ordre decroissantl’aorte, les arteres cerebrales, femorales, iliaques, mesenter-iques, carotides, coronaires. . .). Le caractere extensif et multi-focal de ces thromboses font toute leur gravite. L’imperatif estde les rattacher a leur etiologie.Conclusion.– Les thromboses arterielles (AVC) sont 6 fois plusnombreuses au cours des SM que les thromboses veineuses etleur risque apparaissent pour un taux de plaquettes superieura 500 000/mm3 particulierement en presence de FRCV ass-ocies.

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Pronostic a moyen terme des patients ages de80 ans et plus ayant presente un accidentvasculaire cerebralF. Dumont, M. Rutgers, C. Lefebvre, E. Janssens, D. Leys,H. Henon*Neurologie B – neurovasculaire, hopital Roger-Salengro, CHRU deLille, rue Emile-Laine, 59037 Lille, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Infarctus cerebral ;Hemorragie cerebraleIntroduction.– La proportion de sujets de plus de 80 ans vas’accroıtre dans les unites neurovasculaires. Neanmoins, lesfacteurs influencant leur pronostic vital et fonctionnel amoyen terme sont mal connus.Objectifs.– Determiner les facteurs influencant le pronosticvital et fonctionnel a 6 mois d’une population de patients agesde 80 ans et plus ayant presente un accident vasculaire cere-bral (AVC).Methodes.– Trois cent patients ages de 80 ans et plus admisconsecutivement en neurologie au CHRU de Lille pour un AVCont ete inclus. Ont ete colliges prospectivement : donneesdemographiques ; antecedents medicaux ; facteurs de risquevasculaire ; NIHSS initial (AVC severe si score NIHSS = 6) ; etatfonctionnel anterieur (independant si Rankin = 2) ; etat cog-nitif anterieur (dement si IQCODE = 4) ; etiologie de l’AVC selonles criteres TOAST. A 6 mois, on calculait la mortalite etevaluait l’etat fonctionnel des survivants.Resultats.– A 6 mois, la mortalite etait de 30 %, ses facteurspredictifs etant l’antecedent de fibrillation auriculaire (OR 2,5,IC95 % 1,3–4,8) ; le fait d’avoir presente un AVC severe (OR 9 ;IC95 % 4,5-18,4) ; et l’existence d’une demence pre-AVC (OR2,4 ; IC95 % 1,2–4,9). Trois patients ont ete perdus de vue. Des208 restants, 61 % etaient independants, les facteurs predictifsassocies etant le fait d’avoir presente un AVC severe (OR 0,1 ;IC95 % 0,06–0,20) et l’existence d’une demence pre-AVC(OR = 0,1 ; IC95 % 0,06–0,27).Discussion.– Les principaux facteurs pronostiques a moyenterme chez ces patients tres ages sont la gravite initiale del’AVC et l’existence d’une demence pre-AVC. Concernant lagravite initiale, la seule possibilite therapeutique est la throm-bolyse, dont l’age superieur a 80 ans n’est pas une contre-indication mais une precaution d’emploi. Concernant lademence, elle peut modifier le traitement a la sortie, maisegalement son observance.Conclusion.– Ces donnees confirment l’impact de la severiteinitiale et montrent l’influence negative de la demence pre-

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AVC sur le pronostic a moyen terme des patients de 80 ans etplus ayant presente un AVC.

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Trois cas de la maladie de Moya-Moya reveles parune hemorragie cerebraleS. Houachia,*, S. Aidia, D. Sefiania, M.R. Hassanib, M. Jidaneb,M. Benabdejlila, M. Alaoui Farisa

a Neurologie A et neuropsychologie, hopital des Specialites, immeuble181, appartement 10 Hay Fath, 10000 Rabat, Maroc ;b neuroradiologie, hopital des Specialites, 10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Moya-Moya ; Accident vasculaire cerebral ; InfarctushemorragiqueIntroduction.– La maladie de Moya-Moya se caracterise par uneocclusion progressive des portions terminales des carotidesinternes avec developpement d’une circulation de suppleance.Observation.– Nous rapportons trois cas de patients marocainsporteurs de la maladie de Moya-Moya.Le premier patient age de 44 ans, cephalalgique chroniquepresenta brutalement des cephalees vomissements, unehemiplegie gauche avec des troubles de vigilance. Le scannercerebral montra un hematome capsulo-thalamique droit.L’arteriographie revela des stenoses etendues au niveau desregions proximales des carotides internes avec existence d’unreseau Moya.La deuxieme patiente agee de 33 ans, sans antecedents patho-logiques, presenta des cephalees aigues avec une baisse del’acuite visuelle. Son examen clinique montra essentiellementun œdeme papillaire gauche. Le scanner cerebral montra unhematome temporo-parieto-occipital gauche. L’arteriogra-phie montra une thrombose de la carotide interne avec unreseau Moya.Le troisieme patient, age de 18 ans, avec antecedent d’AVCI al’age de 6 ans, presenta brutalement des troubles de vigilanceavec hemiparesie gauche. La TDM cerebrale montra un hema-tome frontotemporal droit avec engagement sous falcoriel etdebut d’engagement temporal, avec un AVCI sylvien gauchesequellaire. L’angiographie cerebrale objectiva une stenose dela carotide supraclinoidienne droite avec un reseau Moya.Discussion.– La maladie de Moya-Moya est une pathologie rare.La plupart des cas ont ete rapportes en Asie de l’Est et essen-tiellement au Japon. Elle touche aussi bien l’enfant quel’adulte. Les manifestations ischemiques sont plus frequentesdans la pathologie pediatrique alors que les manifestationshemorragiques touchent davantage les adultes. Le pronosticest severe, d’autant plus sombre que le debut des symptomesest precoce.Conclusion.– Il faut insister sur l’importance d’un diagnosticprecoce de la maladie de Moya-Moya devant tout AVCI ouAVCH du sujet jeune.

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Accidents vasculaires cerebraux en milieuhospitalier au Benin : frequence, facteurs derisque et statut fonctionnelD. Houinatoa,b,*, K. Constant Adjiena, N. Sagbohana,D. Gnonlonfouna, D.G. Avodea

a UER de neurologie–Fss, hopital 01, BP 188, 8 Cotonou, Benin ;b service de neurologie, Centre national hospitalier et universitaire HKMaga, clinique universitaire de neurologie, BP 386, 8 Cotonou, Benin* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Infarctus cerebral ;Hemorragie cerebrale

Introduction.– Les accidents vasculaires cerebraux (AVC) repre-sentent la deuxieme cause de mortalite dans les pays endeveloppement.Objectifs.– L’objectif de ce travail est d’etudier les aspectsepidemiologiques et le statut fonctionnel des patients souffr-ant d’AVC en milieu hospitalier.Methodes.– Il s’agissait d’une etude transversale a viseedescriptive qui s’etait deroulee de janvier a juillet 2009 dansles services de neurologie et de cardiologie du CNHU-HKM deCotonou. Elle portait sur tous les malades hospitalises pourAVC pendant la periode d’etude sans distinction de sexe etd’age. Les donnees etaient recueillies a l’aide d’une fichestandard, saisies avec le logiciel EpiData 3.0, puis analyseesa l’aide du logiciel Epi Info version 3.2.2.Resultats.– Au total 103 patients ont ete recrutes dont 56 de sexemasculin et 47 de sexe feminin soit un sex-ratio de 1,2. Lafrequence des AVC etait de 60,74 % dans le service de neurologieet de 10,4 % dans le service de Cardiologie. Les principauxfacteurs de risque etaient l’hypertension arterielle (73,8 %),l’inactivite physique (65 %) et le diabete (19,4 %). La majoritedespatientspresentaientunhandicapplusoumoins important.Discussion.– Ces resultats sont comparables a ceux des etudesanterieures realisees au CNHU-HKM de Cotonou. Selon lesetudes menees en Afrique subsaharienne, les AVC sont lapremiere cause d’hospitalisation dans les services de neuro-logie au Senegal et au Nigeria.Conclusion.– Les AVC representent un reel probleme de santepublique dans les pays en developpement et il est urgent debien controler les facteurs de risque afin d’en reduire la mor-bimortalite.

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Tetraparesie revelant une fistule arterioveineusedurale intracranienneY. Hsainia,*, A. Semlalia, A. Sattea, A. Zerhounia, M. Jidalb,A. Bourezzaa, J. Mounacha

a Service de neurologie, hopital Militaire Mohamed V, 729, rueBoumehdi cite Inbiat Sale, 10000 Rabat, Maroc ; b radiologie, hopitalmilitaire Mohamed V, 10000 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Fistule arterioveineuse ; Angiographie ; QuadriplegieIntroduction.– Les fistules arterioveineuses durales (FAVD)representent 15 % des malformations vasculaires intracra-niennes. Rarement, elles se compliquent de myelopathiesposant des difficultes diagnostiques et therapeutiques.Observation.– Patient (143/2008) de 46 ans, droitier, connuhypertendu depuis deux ans sous Amlodipine, sans antece-dent de traumatisme cranien ou rachidien, admis pour uneimpotence fonctionnelle des quatre membres aggravee par laposition debout, d’installation progressive et d’evolutionascendante. L’examen clinique trouva une tetraparesie spas-tique predominant sur les membres inferieurs, un syndromepyramidal, et un niveau sensitif D3. L’imagerie par resonancemagnetique medullaire montra un hypersignal T2 et FLAIRetendu de la moelle cervicale avec dilatation de l’artere spinaleanterieure et des veines spinales evoquant une malformationvasculaire medullaire. Or, l’angiographie medullaire ne notapas d’anomalie. L’etude du liquide cephalospinale etait nor-male egalement. Devant l’aggravation du deficit moteur et lanormalite du bilan biologique, des complements angiographi-ques cerebraux, d’abord standard puis selectif furent realises.Ce dernier objectiva une fistule durale faisant communiquerl’artere meningo-hypophysaire avec le sinus petreux. Lepatient fit l’objet d’une tentative d’embolisation sans succes,puis d’un abord chirurgical qui permit la cure de la fistule maissans amelioration des symptomes.

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Discussion.– Les FAVD intracraniennes sont definies commedes communications arterioveineuses siegeant dans l’epais-seur de la dure-mere du crane. Elles sont l’apanage de l’adultejeune. Leurs manifestations neurologiques dependent du typede drainage veineux. Complication grave des FAVD de type V,la myelopathie est due a une circulation a contre-courant dansles veines spinales entraınant une hypertension veineuseresponsable de la souffrance medullaire.Conclusion.– La FAVD intracranienne est a suspecter devanttoute myelopathie aggravee par l’orthostatisme ou la ponctionlombaire. L’angiographie en represente l’element cle du diag-nostic et conditionne la conduite therapeutique.

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Fibroelastome : une cause rare et curabled’infarctus cerebralC. Jacquet*, C. Lucas, D. LeysService de neurologie et pathologie neurovasculaire, hopital Salengro,CHRU de Lille, rue Emile-Laine, 59037 Lille cedex, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Embolie cerebrale ;ChirurgieIntroduction.– Le fibroelastome est une tumeur cardiaquebenigne mais dangereuse de part ses complications notam-ment emboliques.Observation.– Observation no 0900000951.Nous rapportons le cas d’un patient de 50 ans tabagique etobese aux antecedents d’exogenose chronique qui a presentebrutalement un deficit sensitivomoteur brachiofacial droit enseptembre 2009. Les bruits du cœur etaient reguliers. Le scan-ner cerebral etait normal. L’IRM montrait des infarctus multi-ples corticaux frontoparietal gauches en sequences dediffusion. L’ARM mettait en evidence une stenose serree car-otidienne gauche intrapetreuse. L’ETT etait normale. L’ETO amontre la presence de 2 masses sur la valve aortique de4 � 4 mm evocatrices de fibroelastomes. L’evolution a etefavorable avec amelioration du deficit neurologique et le diag-nostic de fibroelastome a ete confirme en anatomopathologiesuite a l’exerese chirurgicale.Discussion.– Ce patient avait une cause potentielle d’infarctuscerebral a savoir l’atherome carotidien gauche intrapetreuxmais avec des infarctus suggerant des embolies multiples encarotidien gauche mais aussi en cerebral posterieur gauche cequi nous a incite a un bilan causal exhaustif avec decouvertedes fibroelastomes.Conclusion.– Le fibroelastome est une cause rare mais classiqueet curable d’infarctus cerebral. L’ETO doit faire partie du bilanparaclinique de toute ischemie cerebrale en l’absence de causeformellement averee lors du bilan de 1re intention.

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Role de l’accident ischemique transitoire (AIT)sur le risque de survenue d’un deficit cognitifapres un infarctus cerebral de novoA. Jacquina,*, Y. Bejota, C. Aboa-Ebouleb, D. Biottia,G.-V. Ossebya, O. Rouauda, M. Girouda

a Registre dijonnais des AVC et CM2R, service de neurologie, CHU deDijon, hopital General, 21000 Dijon, France ; b Inserm Cie 01, centred’investigation clinique, epidemiologie clinique, CHU de Dijon,21000 Dijon, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Accident ischemiquetransitoire ; Demence vasculaire

Introduction.– Un AIT precedant un infarctus cerebral sembleavoir un role protecteur sur le pronostic fonctionnel et vital. Enrevanche, peu de donnees sont disponibles quant a son rolesur la cognition apres un infarctus cerebral.Objectifs.– L’objectif principal de l’etude est de determinerl’influence d’un AIT sur le risque de survenue de troublescognitifs chez les patients vivants un mois apres un infarctuscerebral de novo.Methodes.– Tous les patients non aphasiques en vie 1 moisapres un infarctus cerebral de novo issus du registre Dijonnaisdes accidents vasculaires cerebraux (AVC) de 1985 a 2007 ontete inclus, separes en plusieurs groupes, selon le delai entreAIT et infarctus cerebral (inferieur ou superieur ou egal a4 semaines) et la duree de l’AIT (inferieure ou egale ou super-ieure de 30 minutes), compares par regression logistique. Lecritere de jugement principal reposait sur la presence d’undeficit cognitif evalue par le Mini Mental State Examinationdans le mois suivant l’infarctus cerebral.Resutats.– Parmi les 1697 patients inclus, la frequence du deficitcognitif a 1 mois post-AVC etait de 20,6 % (IC 95 % : 18,5–22,7 %)parmi les patients sans AIT, 26,8 % (IC 95 % : 13,3–40,4 %) parmiceux ayant eu un AIT superieur ou egal a 4 semaines et 33,1 %(IC 95 % : 27,3–38,9 %) parmi ceux ayant eu un AIT inferieur aquatre semaines. Un AIT inferieur a 4 semaines (ORa = 1,83 ; IC95 % : 1,32–2,52 p = 0,0003) et inferieur ou egal a 30 minutes(ORa = 1,97 ; IC 95 % : 1,39–2,78 p = 0,0001) etait associe a unrisque plus eleve de troubles cognitifs en analyse multivarieecompare aux patients sans AIT.Discussion.– Le Mini Mental State Examination, de specificiteplus elevee mais de sensibilite plus faible que le MontrealCognitive Assessment (MoCA), nous permet de depister destroubles cognitifs chez des patients issus d’un registre depopulation. Cependant, ces troubles cognitifs pourraient etresurevalues en phase aigue de l’infarctus cerebral, malgrel’exclusion volontaire et pertinente des patients aphasiqueset ceux ayant un AVC hemorragique.Conclusion.– Un AIT de courte duree (� 30 minutes) survenantdans les 4 semaines precedant un infarctus cerebral augmentele risque de troubles cognitifs 1 mois apres l’AVC. Un depistagecognitif precoce de ces patients serait a prevoir.

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Ischemie cerebrale aigue : association entreresistance a l’aspirine et deteriorationneurologique precoceJ.-M. Bugnicourta,*, B. Rousselb, P.-Y. Garciaa, S. Canaplea,C. Lamya, O. Godefroya

a Service de neurologie, CHU d’Amiens, place Victor-Pauchet,80054 Amiens cedex 1, France ; b hematologie CHU d’Amiens,80054 Amiens cedex 1, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Accident ischemique transitoire ;Anti-agregantIntroduction.– La survenue d’une deterioration neurologiqueprecoce (DNP) est frequente a la phase aigue d’une ischemiecerebrale et est associee a un pronostic plus sombre. Lesfacteurs a l’origine de cette DNP restent mal connus.Objectifs.– L’objectif de notre etude est de rechercher uneassociation entre la presence d’une resistance a l’aspirine(RA) biologique et la survenue d’une DNP.Methodes.– L’etude, prospective, incluait 85 patients traites desleur admission par aspirine a la posologie de 160 mg/j. Lareponse biologique a l’aspirine a ete evaluee par la techniquedu PFA-100 et un temps d’occlusion inferieur a 165 ms defi-nissait la RA. La DNP etait definie par la survenue dans lespremieres 72 heures d’une aggravation de l’etat neurologique

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definie par une aggravation du score NIHSS superieure de3 points.Resultats.– Dix patients (12%)ont presente uneDNP.Lespatientsavec DNP avaient un score NIHSS initial plus eleve (8,4 vs 4,2),des troubles de la vigilance (30 % vs 3 %), des troubles visuels(60 % vs 23 %) et une RA (60 % vs 20 %) plus frequents que lespatients sans DNP. En analyse multivariee, les troubles de lavigilance (OR = 17,3 ; IC 95 % = 2,0–149,5 ; p = 0,01) et la presenced’une RA (OR = 6,4 ; IC 95 % = 1,4–29,6 ; p = 0,017) etaient desfacteurs de risque independants de DNP.Discussion.Conclusion.– La RA est frequente a la phase aigue d’une ischemiecerebrale et est un facteur predictif de la survenue d’une DNP.

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Thrombose veineuse cerebrale au cours de lagrossesse et du post-partumR. Kallel*, M. Damak, M.I. Miledi, N. Elleuch, A. Boukhris,I. Feki, C. MhiriService de neurologie, Habib Bourguiba 3029 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Hypertension intracranienne ; Thrombophlebitescerebrales ; CephaleeIntroduction.– La periode de grossesse et de post-partum est arisque de survenue accrue de complications neurovasculairesparticulierement de thrombose veineuse cerebrale (TVC).Objectifs.– L’objectif de ce travail est d’etudier, parmi une seriede 73 TVC suivie dans le service de neurologie de Sfax (Tunisie)au cours des 10 dernieres annees (1998–2008), les TVC puer-perales.Methodes.– Nous avons collige 25 patientes ayant fait une TVCpendant leur grossesse ou dans les 3 premieres semaines dupost-partum pour lesquelles nous avons determine le profilclinique, radiologique, etiologique et pronostique de cetteaffection.Resultats.– L’age moyen des patientes etait 29 ans. La TVC estsurvenue au cours de la grossesse chez 2 patientes. Le mode dedebut etait aigu dans 96 % des cas. Les presentations cliniquesrevelatrices etaient une hypertension intracranienne isoleedans 24 % et des signes focaux dans 76 % des cas. Les causesetaient : infectieuses (16 %), non infectieuses (29 %) ou incon-nues (64 %). L’evolution clinique a 1 an etait favorable (60 %) ouavec sequelles (8 %).Trois patientes sont decedees et5 patientes sont perdues de vue.Discussion.– La TVC chez la femme survient preferentiellementplutot au cours du post-partum que de la grossesse. Sondiagnostic est facilite par l’imagerie par resonance magne-tique. Les causes de TVC sont associees d’ou l’interet d’unbilan etiologique exhaustif et systematique. L’absence d’autreetiologie (16 patientes) permet de supposer que l’etat gravidi-que pourrait constituer a lui seul un terrain a risque. Lepronostic est ameliore grace a l’anticoagulation.Conclusion.– La TVC puerperale est une pathologie grave .Il s’agitd’une urgencediagnostique et therapeutique. L’anticoagulationdoit etre precoce et efficace pour ameliorer le pronostic.

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Infarctus cerebral œdemateux : etude despratiques a l’UNV du CHU de BesanconF. Kenmogne Kamdema,*, F. Vuilliera, E. Medeiros De Bustosa,E. Revencoa, H. Katranjib, A. Njamnshi K.c, T. Moulina

a Service de neurologie, CHU de Besanc¸on, 3, boulevard Alexandre-

Fleming, 25000 Besanc¸on, France ; b service de neurochirurgie, CHU

de Besanc¸on, 25000 Besanc

¸on, France ; c service de neurologie, hopital

Central, BP 25625 Yaounde, Cameroun* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Chirurgie ; ComaIntroduction.– L’œdeme cerebral est l’une des causes de morta-lite apres un infarctus cerebral. Le benefice de la chirurgiedecompressive sur l’issue fonctionnelle de ces patients a etedemontre lors de trois etudes europeennes.Objectifs.– Analyser les resultats du traitement chirurgical desinfarctus hemispheriques œdemateux, hospitalises dansl’UNV du CHU de Besancon au cours des 7 dernieres anneesen vue d’une analyse des pratiques.Methodes.– Notre etude est une analyse retrospective depatients craniectomises pour infarctus malin, dans l’UNV deBesancon et prospectivement inclus dans le registre des AVCde Besancon. Les informations : donnees cliniques, imagerie,explorations complementaires, etiologie et le devenir etaientrenseignes de maniere prospective. La prise en charge s’esteffectuee de maniere standardisee dans le cadre du traitementdes AVC ischemiques. L’analyse a porte sur la periodecomprise entre 2001 et 2008.Resultats.– Parmi 2826 patients avec un infarctus cerebralhemispherique admis consecutivement dans l’UNV, un infarc-tus massif a ete diagnostique chez 154 patients (5,5 %) avec16 interventions chirurgicales (10,3 %).Les craniectomies etaient faites dans un delai moyen de57,5 heures et la mediane a 36 heures. Apres 6 mois, 5(31 %) patients etaient decedes, 10 (61 %) avaient un mRSinferieur ou egal a 4.Discussion.– Les principales caracteristiques de nos patientsetaient identiques a celles des patients inclus dans les etudesrandomisees, excepte pour un patient thrombolyse au preal-able. L’age apparaıt comme un critere de mauvais pronostic.Le delai d’intervention, le cote de l’infarctus, le score NIHinitial n’etaient pas associes avec une mauvaise evolution.De plus, les patients les plus jeunes ont eu une meilleurerecuperation a 1 an d’evolution.Conclusion.– L’etude montre que nos resultats correspondent aceux des etudes controlees et randomisees et indique que lacraniectomie augmente la probabilite de survie sans augmen-ter le nombre des patients avec invalidite severe.Informations complementaires.– Je remercie M. le Pr. T. Moulin etM. le Pr. A.K. Njamnshi pour leur encadrement.

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Dissection des arteres cervicales a propos de 2 casS. Kesraoui*, N. Boutarene, M. ArezkiService de neurologie, CHU de Blida, 9000 Blida cedex 9, Algerie* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Dissection arterielle ;Traumatisme cranienIntroduction.– Nous rapportons 2 cas de dissection des arterescervicales de presentation clinique differente et posant unprobleme de choix therapeutique.Observation.– Cas 944/09 : patient age de 33 ans admis pour uneprise en charge d’un accident vasculaire cerebral ischemique(AVCI) survenu 4 jours apres un accident de la route avec untraumatisme cervical. L’angio RM (ARM) mit en evidence unedissection etendue de la carotide interne droite avec infarcis-sement sylvien droit total. L’evolution etait favorable apres untraitement anticoagulant.Cas9932/09 : patiente agee de 48 ans admise pour unebaisse transitoire de l’acuite visuelle de l’oeil droit. Elle avaitete victime d’un traumatisme cranien une annee avant.L’ARM mit en evidence une dissection de l’artere carotideinterne sans lesions parenchymateuses. Le bilan etiologiqueetait negatif. Nous instituames un traitement antiplaquet-taire.Discussion.– Notre observation nous pose 2 problemes :

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– diagnostique : la presence de traumatisme cranio-cervical,de cephalees suivies de signes ischemiques est evocateur dansle cas no 1. Dans le cas no 2 le diagnostic est moins evident d’oul’interet de l’ARM avec sequences T1Fat/Sat. La presence detraumatisme cranien une annee avant souleve la possibilited’une recidive ;– la decision du choix therapeutique n’est pas aisee : anti-coagulants ou antiplaquettaires ?Conclusion.– Les dissections des arteres cervico-encephaliquesrepresentent environ 2 %de l’ensemble des accidents vascu-laires cerebraux. Leur prise en charge demeure difficile enl’absence de schema therapeutique standardise.Informations complementaires.– Nous remercions le service deradiologie et le service de cardiologie du CHU.

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Episodes de deficits neurologiques regressifs peret post coıtaux a repetitionN. Launay*, I. Meresse, A. Leger, C. Rosso, S. Deltour,S. Crozier, Y. SamsonUrgences cerebrovasculaires, hopital Pitie-Salpetriere,47–83 boulevard de l’hopital, 75013 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Moya-Moya ; Infarctus cerebral ; Imagerie parresonance magnetiqueIntroduction.– Nous presentons le cas d’un patient jeune ayantpresente des episodes de deficits neurologiques regressifs arepetition per et post coıtaux inexpliques.Observation.– Un homme de 30 ans, presentait depuis 2002 desepisodes repetes per et post coıtaux : cephalees isolees pen-dants 6 mois puis myoclonies du membre superieur droitpendant plusieurs mois en 2003 avec un episode d’hemiplegiegauche et aphasie regressives en 10 minutes en 2004.Il consulta en octobre 2009 pour une paralysie faciale centraledroite et dysarthrie constatees au reveil qui persistaient al’examen.Tabagique (18 PA), consommateur de cannabis (1 a 2 « joints »par jour), il utilisait occasionnellement du tadalafil (Cialis1).L’IRM revelait des hypersignaux bilateraux de la substanceblanche en FLAIR, ayant fait evoquer une maladie inflamma-toire.La localisation jonctionnelle des hypersignaux et l’existenced’un hypersignal en diffusion au niveau de l’un d’eux ontfait suspecter une origine vasculaire et ont fait realiser uneARM intracranienne qui montrait des stenoses serreesdes terminaisons carotidiennes et un reseau arteriellenticulostrie de suppleance, evoquant un syndrome deMoya-Moya.Discussion.– Le syndrome de Moya-Moya peut se presenter pardes signes neurologiques reversibles polymorphes peu evoca-teurs d’une pathologie neurovasculaire avec des hypersignauxbilateraux et multiples de la substance blanche. La realisationd’une sequence de diffusion au decours d’un episode recentpermet d’evoquer la nature ischemique, l’ARM intracraniennepermettant alors de faire le diagnostic precis, ici un syndromede Moya-Moya.Conclusion.– L’ARM intracranienne devrait etre systematiquedevant l’exploration de tout trouble neurologique repete, plusou moins transitoire ou reversible et atypique.

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Aphasie brutale : quand les veines s’en melent. . .H. Le Liepvrea,*, G. Faivrea, C. Rossoa, S. Croziera,F. Clarenconb, B. Jeanb, Y. Samsona

a Urgences cerebrovasculaires, hopital Pitie-Salpetriere, 47 boulevardde l’hopital, 75013 Paris, France ; b service de neuroradiologie, hopitalPitie-Salpetriere, 75013 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Aphasie de Wernicke ;Fistule arterioveineuseIntroduction.– Les patients admis pour une thrombolyse bene-ficient d’une IRM avant traitement dans notre centre. Nouspresentons une observation d’aphasie brutale qui soulignel’importance d’un protocole IRM multimodal en phase aigue.Observation.– Une patiente de 88 ans, autonome, avec pourantecedents une hypertension arterielle et une fibrillationauriculaire sous anti-agregant plaquettaire seul, a presenteune aphasie d’apparition brutale. Elle aurait presente le memetrouble mais transitoire 48 heures auparavant. Une IRM a3h 30 du debut des symptomes retrouvait un hyper signaltemporal gauche en diffusion, non vu en flair, un hyposignalT2* cortical occipital gauche. La patiente n’a pas ete thrombo-lysee devant un reseau vasculaire anormal a proximite durocher gauche sur les coupes natives de l’ARM et l’absenced’occlusion intracranienne, mais a ete traitee par aspirinepour accident ischemique. Une deuxieme IRM a 48 heures,alors que la patiente est toujours symptomatique, ne retrou-vait pas d’accident ischemique recent (diffusion normale),mais un hypersignal flair temporo-occipital gauche avec suf-fusions hemorragiques sur le T2*. Une arteriographie le len-demain retrouvait une fistule arterioveineuse (FAV) durale detype 4 avec thrombose du sinus lateral gauche et possiblementde la veine de drainage. La fistule a ete embolisee avec ensuiteintroduction d’une anticoagulation par antivitamine K aprescontrole de la regression de l’œdeme. L’aphasie a regresse enquelques semaines.Discussion.– La FAV associee a une thrombose du sinus laterals’est compliquee de suffusions hemorragiques et d’œdeme,responsables d’une aphasie brutale mimant un accidentischemique arteriel. La stase veineuse est apparue avec retardsur l’imagerie. Le facteur declenchant de ce saignement vei-neux peut etre la thrombose de la veine de drainage de lafistule.Conclusion.– La visualisation des coupes natives de l’ARM et duT2* est indispensable avant de debuter une thrombolyse afinde ne pas passer a cote d’une malformation vasculaire ou d’unsaignement veineux.

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Infarctus sylviens malins : aspects pronostiquesde l’imagerie initiale et evolution IRM au longcoursM.-V. Lebouteuxa,*, O. Godina, S. Sxhaxhoa, J.-P. Guichardb,M.-G. Boussera, H. Chabriata, K. Vahedi, et Les investigateursde l’etude Decimalaa Neurologie, hopital Lariboisiere, 2, rue Ambroise-Pare, 75474 Pariscedex 10, France ; b neuroradiologie, hopital Lariboisiere, 2, rueAmbroise-Pare, 75474 Paris cedex 10, France* Auteur correspondant. Federation des maladies du systemenerveux, centre SLA, salle Henri-Claude, hopital Pitie-Salpe-triere, 47–83 boulevard de l’hopital, 75013 Paris, France.

Mots cles : Imagerie par resonance magnetique ; Infarctussylvien ; AtrophieIntroduction.– Les infarctus sylviens malins representent unepathologie particulierement severe en raison du risque vitaldu a l’œdeme ischemique. Leur pronostic peut etre ameliorepar une hemicraniectomie decompressive en urgence.Objectifs.– Nous etudions l’influence des parametres radiolo-giques initiaux sur la survie et le devenir de patients atteints

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d’infarctus sylviens malins ainsi que l’evolution de l’atrophiecerebrale post-ischemique au long cours en IRM.Methodes.– Les donnees de 44 patients ont ete etudiees. Trente-quatre etaient issus de la cohorte de l’etude Decimal, les10 autres ont ete operes apres la fin de l’etude dans les memesconditions que les patients inclus. Vingt-huit patients ont etetraites chirurgicalement par hemicranicetomie decompres-sive et 18 ont recu un traitement medical seul. Tous lespatients ont eu un suivi clinique (score NIHSS, score de Rankinet score de Barthel) et radiologique prospectif. Les donnees desIRM initiales et de suivi ont ete correlees a leur devenir.Resultats.– Nos resultats ont montre :– une visibilite complete et precoce de l’infarctus en FLAIRchez tous les patients et la presence de signes precocesd’engagement chez la moitie ;– une correlation significative entre le volume initial del’infarctus et la mortalite en l’absence de chirurgie ;– une tendance a un moins bon pronostic en cas d’atteinte duterritoire sylvien total et de l’artere choroıdienne anterieurechez les patients operes ;– des processus de degenerescence secondaires precoces,important et evolutifs.Discussion.– Nos donnees ameliorent les criteres radiologiquesprecoces d’infarctus sylvien malin et confirment le role pro-nostique du volume de l’infarctus chez les patients traitesmedicalement. Elles montrent la diversite des atteintes arte-rielles et le faible role pronostique de la presence de signesd’engagement ou de la lateralite. Nous retrouvons des mo-difications de signal IRM precoces, importantes et evolutivesde degenerescence post-ischemique.Conclusion.– Notre etude s’est interessee a l’influence des cri-teres radiologiques sur le pronostic vital et fonctionnel despatients atteints d’infarctus sylviens malins. L’IRM pourra etreun marqueur d’efficacite des therapies futures.Informations complementaires.– L’etude Decimal a obtenu unfinancement PHRC 2000 (P0010004, AOM00148).

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Vascularite cerebrale a Toxocara canis revelee pardes AVC iteratifsD.L. Lompoa,*, K.F. Kamdemb, E. Revencob, R. Allibertb,E. Medeiros De Bustosb, F. Vuillierb, T. Moulinb

a Service de neurologie, CHU de Besanc¸on-Internat CHI Vesoul,

70000 Vesoul, France ; b neurologie, CHU de Besanc¸on,

25000 Besanc¸on, France

* Auteur correspondant.

Mots cles : Imagerie par resonance magnetique ; Accidentvasculaire cerebral ; VasculariteIntroduction.– Les vascularites cerebrales sont rares et graves,posant des problemes diagnostiques et therapeutiques. Cellesa Toxocara canis semblent exceptionnelles, 4 cas ont ete rap-portes. Nous rapportons un cas supplementaire.Observation.– Un homme de 49 ans fut hospitalise a 2 reprisespour AVC dans le service de neurologie du CHU de Besancon.La premiere fois, l’IRM encephalique montra un infarctus del’artere cerebrale anterieure droite et 2 prises de contrasteparenchymateuse sous-corticale et meningee de la tente ducervelet. L’angio-IRM cerebrale retrouva des stenoses segmen-taires multiples, etagees des arteres intracerebrales de moyencalibre evoquant une vascularite cerebrale. La PL retrouva unepleiocytose a predominance lymphocytaire, une proteınora-chie a 0,61 g/L et une synthese intrathecale d’IgG. Une hyper-eosinophilie sanguine existait a l’entree. Seuls lesimmunodiagnostics dans le serum et le LCR des helminthiasesautochtones ou d’importation sont revenus positifs pourl’antigene T. canis. Les autres recherches infectieuses, meta-

boliques et autres, dans le sang et le LCR etaient revenuesnegatives. Une vascularite cerebrale a T. canis fut diagnosti-quee. Le patient fut traite par albendazole et corticotherapie.Il fut rehospitalise pour un hematome protuberantiel gauche.Une angiographie cerebrale conventionnelle confirma lapresence de stenoses moniliformes des arteres intracra-niennes, concluant a l’evolutivite de la vascularite malgrele traitement.Discussion.– Les vascularites cerebrales sont de diagnostic et detraitement difficiles et notre cas en est illustratif. En l’absencede confirmation histologique, le diagnostic reste presomptif,bati sur des arguments neuroradiocliniques (AVC, granulomesinflammatoires cerebromeninges, stenoses segmentaires desarteres encephaliques), biologiques (meningite lymphocy-taire, immunodiagnostics de T. canis positifs).Conclusion.– Les vascularites cerebrales a T. canis sont excep-tionnelles, de diagnostic et de traitement difficiles. Y penserdevant des AVC recidivants et reunir les arguments de pre-somption avant d’entreprendre une biopsie cerebrale.Informations complementaires.– Remerciement a l’equipe deneurologie du CHU de Besancon.Aucun financement.

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Etude des filieres de prise en charge des AVC auMaliY. Maigaa,*, M. Albakayea, S. Hassanea, M. Diallob, M. Babya,H. Traore Ac, B. Guillond

a Service de neurologie, CHU Gabriel-Toure, 267 Bamako, Mali ;b radiologie, CHU Gabriel-Toure, 267 Bamako, Mali ; c medecineinterne, CHU Point-G, BP 1805, Bamako Mali ; d neurologie, hopitalLaennec, 44093 Nantes, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Hemiplegie ;TomodensitometrieIntroduction.– La recrudescence et l’impact des AVC en termesde mortalite et de morbidite dans les pays du tiers monde engeneral et en Afrique en particulier sont en cours de docu-mentation.Objectifs.– Etude transversale, descriptive, qualitative, aupresdes praticiens exercant dans des structures impliquees dans laprise en charge des AVC dans 6 des 8 regions du Mali.Methodes.– Cent quarante-neuf prescripteurs ont eteinterroges : 68 medecins generalistes, 12 medecins specia-listes, 69 internes des hopitaux. Les outils diagnostiques dis-ponibles sont : 5 appareils de scanner, 12 appareilsd’echocardiographie, 31 appareils d’ECG. Le personnel direc-tement implique dans la prise en charge est constitue de4 neurologues, 21 cardiologues, 3 neurochirurgiens, 70 kine-sitherapeutes, 3 orthophonistes, 2 ergotherapeutes.Resultats.– 45,6 % des praticiens affirment recevoir des maladesqui ont deja sejourne chez le traditherapeute. Seulement45,4 % ont declare ne recevoir que des malades provenantde structures peripheriques ou de leur domicile. Pour le trans-port, la majorite des malades (65 %) admis pour AVC utilisentun moyen de transport personnel ou public. Moins de 50 % despraticiens ont recu des malades ayant utilise un transportmedicalise (ambulance).Discussion.– Sur les delais d’admission, la moitie des prescrip-teurs recevaient les malades entre 3–24 heures. L’hemiplegieetait le symptome le plus connu comme revelateur d’un AVC(61,1 %). La TDM n’etait systematiquement proposee devantun evenement neurologique brutal que par 27,5 % des pre-scripteurs. Les AVC ischemiques et hemorragiques etaient lesplus connus, seulement 4,7 % des prescripteurs citaient lathrombose veineuse cerebrale.

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Conclusion.– L’ampleur du probleme des AVC merite une reor-ganisation des reseaux de prise en charge. Une formation desprescripteurs en formation initiale et continue semble neces-saire au vue de l’etat des lieux des connaissances.

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Thrombophlebite cerebrale revelant un deficit enproteine C au cours du syndromed’immunodeficience acquise (SIDA) : a proposd’un cas et revue de la litteratureY. Mebrouk*, M. Chraa, N. KissaniService de neurologie, Ibn Tofail, CHU de Med Vi Marrakech, ElMassira 2 b 486, 40000, Marrakech, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Thrombophlebitescerebrales ; Infection viraleIntroduction.– Plusieurs etudes demontrent que le virus del’immunodeficience humaine (VIH) est un facteur de risqueindependant de thromboses veineuses, cependant le lien decausalite n’est pas clairement etabli.Observation.– Nous rapportons l’observation d’une thromboph-lebite cerebrale sur un deficit en proteine C chez un patientdiagnostique seropositif pour le VIH. Il s’agissait d’un jeunehomme age de 30 ans, diagnostique infecte par le VIH (stade C)en decembre 2004 a l’occasion d’une insuffisance respiratoireaigue revelatrice d’une pneumocystose. Un traitement asso-ciant du cotrimoxazole a dose prophylactique et une tritherapie(abacavir, lamivudine et zidovudine) etait debute. Le patientetait admis en juin 2009 pour une hemiplegie gauche d’installa-tion brutale simulant un tableau d’accident vasculaire cerebral,associee a des troubles de la conscience et des crises epilep-tiques. L’examen neurologique concluait a un syndromeconfusionnel avec une atteinte tetrapyramidale. L’IRMcerebrale avec angio-IRM mettait en evidence une image dethrombose subtotale du sinus longitudinal superieur. Le bilanetiologique concluait a un deficit en proteine C. Le reste du bilaneffectue notamment a la recherche d’anticorps antiphospholi-pides et d’anticoagulants etait negatif, le dosage du facteurWillebrand etait normal. Le patient a ete mis sous traitementanticoagulant avec une bonne evolution clinique.Discussion.– Le VIH est un facteur de risque independant dethromboses. Plusieurs etudes montrent une incidence jusqu’a10 fois plus importante de thromboses chez les patients ser-opositifs pour le VIH que dans la population generale. Lalocalisation intracranienne reste peu documentee et sa patho-genie implique la presence d’un etat d’hypercoagulabilite,d’anticorps antiphospholipides, d’anticoagulants circulantsou l’augmentation du facteur Willebrand.Conclusion.– Chez le patient infecte par le VIH, de multiplesfacteurs pouvant contribuer a un etat d’hypercoagulabiliteexpliquent la survenue des thrombophlebites cerebrales surce terrain.

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Complications precoces de273 endarteriectomies carotidiennesconsecutives realisees dans les 15 jours suivantun evenement ischemique cerebral.E. Melkia,*, C. Deniera, D. Adamsa, C. Petitjeanb

a Service de neurologie, CHU de Bicetre, 78, rue du General Leclerc,94275 Le Kremlin-Bicetre, France ; b chirurgie cardiovasculaireclinique Alleray-Labrouste, 75015 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Carotide interne ; Chirurgie ; Infarctus cerebralIntroduction.– Le benefice de la chirurgie carotidienne est ma-ximal dans les 15 jours suivant un evenement ischemiquecerebral. Mais le delai de prise en charge reste controverse enraison des risques operatoires habituellement decrits.Objectifs.– Evaluer en pratique quotidienne la frequence, lesrisques et types de complications survenant dans les 30 jourssuivant une endarteriectomie carotidienne precoce post-acci-dent ischemique cerebral.Methodes.– Notre etude portait sur 273 patients consecutifstraites par endarteriectomie carotidienne realisee par le memechirurgien entre 2000 et 2008, dans les 15 jours suivant unaccident ischemique cerebral. Les patients etaient initiale-ment adresses par differents services de neurologie, de mede-cine ou par des medecins de ville.Resultats.– Quatre patients ont eu un infarctus cerebral dansles 30 jours post-chirurgicaux, dont 2 compliques de deces(morbi-mortalite : 1,46 %). Les etiologies des complicationsetaient pour 2 patients liees a une difficulte technique oper-atoire. Pour les deux autres, l’imputabilite de la stenose dansl’evenement initial etait discutable. Le premier etait probable-ment lie a une maladie des petites arteres et le second a un etatd’hypercoagulabilite dans un contexte neoplasique. Aucunfacteur de risque de complication n’a ete retrouve.Discussion.– Les meta-analyses realisees a partir des etudesNASCET et ESCT ont montre le benefice d’une interventionchirurgicale precoce dans les stenoses carotidiennes sympto-matiques. Le taux de complication dans notre etude est infe-rieur a ceux retrouves dans les larges series de la litterature(1,46 % versus 5 a 7 %). De plus, aucune des complicationstraditionnellement redoutees de la chirurgie precoce n’ont eteretrouvees dans notre serie.Conclusion.– Une selection rigoureuse des patients, et un pro-tocole per- et postoperatoire strict, permet un faible taux decomplication. Les resultats des grandes etudes internationalessont donc transposables en pratique quotidienne.

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Moya-Moya cause possible d’un accidentvasculaire cerebral (AVC) de l’enfant au MaghrebN. Midafi*, S. Manaf, L. Raji, R. Ibn Moufti, B. Elmoutawakil,M.-A. Rafai, I. SlassiService de neurologie, CHU Ibn Rochd, 20000 Casablanca ; Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Moya-Moya ;MalformationIntroduction.– La maladie de Moya-Moya est une cause tres rareet mal connue des accidents vasculaires pediatriques dans lespopulations non asiatiques. Nous rapportons le cas d’unenfant Marocain.Observation.– Cas no 211/08 : l’enfant H. C. age de 4 ans, sansantecedents pathologiques particuliers, presenta enjuillet 2007 un premier episode vasculaire fait d’une lourdeurde l’hemicorps droit et d’un trouble du langage partiellementregressifs spontanement. Janvier 2008, un deuxieme episodede lourdeur de l’hemicorps gauche associe a des crisesconvulsives partielles complexes a type de clonies du membresuperieur gauche.La TDM cerebrale du premier episode objectiva un AVCI fron-tal gauche. Au deuxieme episode, la TDM retrouva un AVChemorragique frontal droit. L’angiographie mit en evidence unaspect grele de la terminaison carotidienne de facon bilateraleavec developpement d’un fin reseau arteriolaire.Un bilan d’exclusion a permis de retenir la maladie de Moya-Moya, une chirurgie a ete proposee mais refusee par lesparents. Le patient a ete mis sous anti-agregant plaquettaire

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et l’evolution a ete marquee par un etat stationnaire etl’absence de recidive (recul de 22 mois).Discussion.– La maladie de Moya-Moya est une vasculopathiechronique, qui constitue une cause frequente d’AVCI del’enfant au Japon.Chez les non asiatiques, le debut des symp-tomes predomine a l’age adulte. Notre patient presente 2 par-ticularites interessantes : debut dans l’enfance et l’associationd’AVC ischemique et hemorragique. Le pronostic reste severe(50–90 % de recidive) surtout en cas de debut avant 7 ans.Conclusion.– La maladie de Moya-Moya reste une cause possi-ble meme si elle est tres rare d’accidents vasculaires cerebrauxpediatriques dans la population maghrebine.

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Etude en ouvert sur l’efficacite et la tolerance deMLC601 (NeuroAid) dans l’infarctus cerebralJ. Navarroa, A. Baroqueb, C. Orsonic,*a Neurologie et psychiatrie Santo-Tomas, 1008 Manila, Philippines ;b neurologie et psychiatrie Santo-Tomas, 1008 Manila, Philippines ;c service medical Moleac, 11, rue Watt, 75013 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Medicament ; NeuroprotectionIntroduction.– L’utilisation de la medecine traditionnelle faitpartie integrante de la prise en charge des patients apres unaccident vasculaire cerebral (AVC) dans de nombreux paysd’Asie.Objectifs.– L’objectif de cette presentation est de partager avecles medecins notre experience en ce qui concerne l’efficacite etla tolerance de MLC601 chez les patients en post infarctuscerebral datant de moins de 6 mois.Methodes.– C’est une etude en ouvert sur l’efficacite et latolerance de MLC601 dans l’infarctus cerebral. Vingt-septpatients ont ete inclus dans l’etude.Le diagnostic a ete confirme par tomodensitometrie (TDM) ouimagerie par resonance magnetique nucleaire (IRM). Lespatients inclus ont ete traites pendant une periode de 3 mois.L’echelle modified Rankin (mRS) et le score du Manual muscletesting (MMT) ont ete choisis comme criteres de mesure.Resultats.– Au depart, 7 des patients etaient consideres comme« independants » (mRS : 0 a 2) contre 20 consideres comme« dependants » (mRS : 3 a 5). A 3 mois, 19 des patients sontdevenus « independants » et seulement 8 sont restes« dependants ».Des ameliorations significatives ont ete observees au niveaudu score MMT des extremites si nous comparons la moyenneau depart (2,3 pour les membres superieurs et 2,4 pour lesmembres inferieurs) et a 3 mois (3,7 pour les membres super-ieurs et 3,9 pour les membres inferieurs).Discussion.– Nous sommes conscients des limites decette etude en ouvert et des biais qui sont difficiles aeviter. L’etude randomisee en double insu contre placebo deMLC601 (CHIMES) [1] qui est en cours confirmera, nous lesouhaitons, les resultats observes dans cette petite cohortede patients.Conclusion.– Les resultats de cette etude montrent une ameli-oration significative de l’echelle mRS et du score MMT chez lespatients ayant eu un infarctus cerebral, datant de moins de6 mois et traites par MLC601.Informations complementaires.– [1] International Journal ofStroke 2009;4:54-60&#8195.

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Un cas de vasculopathie cerebrale associee auVIH

A. Filletona, F. Philippeaua,*, A. Vieillarta, P. Granierb,M. Gouttarda, J. Boulliata

a Service de neurologie, hopital Fleyriat, 900, route de Paris,1012 Bourg-En-Bresse, France ; b maladies infectieuses, hopitalFleyriat, 1012 Bourg-En-Bresse, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident ischemique transitoire ; Anevrisme arterielintracranien ; VirusIntroduction.– Les complications ischemiques cerebrales surve-nant au cours de l’infection par le VIH sont multiples. Nousrapportons le cas d’une arteriopathie cerebrale ectasiante etstenosante encore appelee vasculopathie associee au VIH.Observation.– Une patiente (n8 : 86599) de 42 ans fut admise enunite neurovasculaire pour un deficit moteur hemicorporeldroit et un mutisme ayant completement regresse en moinsde 1 heure. Le principal antecedent etait une infection par leVIH evoluant depuis 1991 et traitee par tritherapie (Kivexa1 etKaletra1) avec un taux de lymphocytes CD4 a 716/mm3 et unecharge virale indetectable. L’IRM encephalique realisee enurgence ne montrait pas d’anomalie parenchymateuse(sequence en diffusion, FLAIR et T2*). Les sequences de perfu-sion etaient normales. L’ARM du polygone de Willis, comple-tee par des sequences 3DT1 avec gadolinium, montrait unanevrisme carotidosylvien gauche d’environ 1 cm de diametresuivi d’une stenose serree en M1 de l’artere sylvienne gauche.Il s’agissait donc d’un accident ischemique transitoire duterritoire carotidien gauche en relation avec une vasculo-pathie associee au VIH.Discussion.– Les vasculopathies cerebrales associees au VIHinitialement decrites chez l’enfant sont une atteinte parfoismultiple des arteres extra ou intra-craniennes. Elles associentdes anevrismes fusiformes et des stenoses non atheroma-teuses. Il s’agit d’une pathologie « dynamique » avec uneaggravation parfois rapide des lesions. Le pronostic sembleetre ameliore par la tritherapie. Le mecanisme serait uneaction directe du VIH sur la paroi arterielle.Conclusion.– Les vasculopathies cerebrales associees au VIHsont rares. Le diagnostic est important, car l’evolution peutmettre en jeu le pronostic vital. La tritherapie pourrait etreefficace pour ralentir la progression.

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Thrombus flottant sur un megabulbe carotidiensuspenduE. Pons-Ukkolaa,*, N. Champtiauxb, J.-C. Sadika, F. Herana,O. Goutb, M. Obadiab

a Fondation ophtalmologique Adolphe-de-Rothschild, radiologie, 25–29, rue Manin, 75940 Paris cedex 19, France ; b fondationophtalmologique Adolphe-de-Rothschild, neurologie, 75940 Pariscedex 19, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Carotide interne ;Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– Les thrombus flottants carotidiens sans lesionsous-jacente sont une cause rare d’accidents ischemiquescerebraux. Nous rapportons un cas associe a une dysplasiearterielle a type de megabulbe carotidien suspendu.Observation.– Une femme agee de 29 ans, d’origine ivoirienne,droitiere et sans antecedents presenta brutalement des par-esthesies du membre superieur gauche associe une apraxie del’habillage transitoire. A son admission dans l’unite neurovas-culaire, l’examen neurologique etait normal. L’IRM cerebralemontrait un accident ischemique sylvien superficiel droit ainsiqu’un thrombus au sein de la carotide interne droite sur lessequences d’angio-IRM des troncs supra-aortiques (TSA).

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L’angioscanner et l’echo-Doppler des troncs supra-aortiquesconfirmaient la presence d’un thrombus flottant de l’emer-gence de la carotide interne associe a une dysplasie caroti-dienne bilaterale a type de megabulbe suspendu. Le bilanbiologique et cardiologique etait normal. Il n’y avait aucunsigne de pathologie atheromateuse et aucune autre structurevasculaire, dont les arteres renales ne presentaient d’ano-malie. L’evolution fut favorable sous traitement anticoagulantavec une disparition du thrombus en 1 semaine. Un traitementpreventif par anti-agregant plaquettaire, statine et arret desœstroprogestatifs a ete mis en place. Une exploration familialea permis de mettre en evidence une dysplasie focale de memetype chez le pere de la patiente.Discussion.– Les thrombus flottants carotidiens sans lesionsous-jacente sont parfois associes a des hemopathies ou descancers. La decouverte d’une dysplasie carotidienne est rare,en cas de megabulbe carotidien, elle semble toucher prefe-rentiellement des patients d’origine africaine. Il s’agit sansdoute d’une forme de dysplasie fibromusculaire avec atteintelocalisee a l’emergence de la carotide interne.Conclusion.– Les thrombus flottants sur dysplasie focale dubulbe carotidien sont une pathologie rare ayant probablementune composante genetique.

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Accident vasculaire cerebral ischemique etdefaillance multiviscerale au cours d’unsyndrome catastrophique des anticorpsantiphospholipidesR. Rafika,*, M. Hachimib, A. Houmadic, A. Rouimiaa Neurologie, hopital MY Ismail, 1905 Meknes, Maroc ; b reanimationhopital My Ismail, 1905 Meknes, Maroc ; c radiologie, hopital MyIsmail, 1905 Meknes, Maroc* Auteur correspondant. Service de neurologie, hopital MYIsmail, apartement B12, residence Youssoufia, rue Alger VNHamria, 1900 Meknes, Maroc.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Anticoagulant ; Lupuserythemateux dissemineIntroduction.– L’atteinte neurologique est rarement inauguraleau cours d’un syndrome catastrophique des anticorps anti-phospholipides (CAPS). Nous rapportons un nouveau casd’accident vasculaire cerebral ischemique revelant un CAPS.Observation.– Une patiente agee de 28 ans, fut hospitalisee pourune hemiplegie de l’hemicorps droit d’installation aigue. Lescanner � cerebral sans injection de produit de contrasterevela un accident vasculaire cerebral ischemique (AVCI). Lebilan cardiovasculaire etait normal. Dans la semaine qui suivitson admission la patiente presenta une insuffisance renale, uninfarctus splenique, une detresse respiratoire et une atteintecardiaque. Le bilan biologique ne montra pas de syndromeinflammatoire. Le bilan immunologique decela un taux elevedes anticorps anticardiolipines, des anticorps antinucleaireset des anticorps anti-ADN. La recherche d’un foyer infectieuxs’etait averee sans particularite. Le diagnostic du syndromecatastrophique des anticorps antiphospholipides secondairedans le cadre d’une maladie lupique fut retenu. La patiente futmise sous heparine et antivitamine K visant un INR entre 2 et3, associes a des bolus de corticoıde a base de Solumedrol240 mg/j. Les echanges plasmatiques et les immunoglobulinesintraveineuse n’avaient pas ete proposes pour une raisond’indisponibilite. L’evolution fut fatale malgre les soins de lareanimation.Discussion.– Le tableau clinique et biologique de notre patienteest compatible avec un CAPS. L’atteinte du systeme nerveux,rarement inauguratrice dans le CAPS, survient generalementsous forme d’AVC ischemiques chez des sujet jeunes, volon-

tiers recurrents. D’autres manifestations neurologiques ontete decrites. Sa gestion therapeutique fait encore l’objet dedebats et reste empirique. L’evolution est fatale dans 50 % descas.Conclusion.– L’AVC ischemique est une entite rarement revela-trice du CAPS. Il faut savoir evoquer ce dernier et le reconnaıtreprecocement lors d’une defaillance multivicerale associee aun titre eleve d’anticorps antiphospholipides.

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Dolichoectasie vertebro-basilaire : a propos d’uncasM. Rekik*, W. Krichene, N. El Euch, M. Damak, A. Boukhris,I. Feki, C. MhiriService de neurologie, CHU d’Habib Bourguiba, route de Teniour Km3, 3002 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.

Mots cles : Imagerie par resonance magnetique ; Ataxie ;MalformationIntroduction.– La dolicho-ectasie vertebro-basilaire (DEVB) cor-respond a un etirement et un elargissement des arteres ver-tebrales et du tronc basilaire. Nous rapportons un cas de DEVBrevele par un syndrome cerebellovestibulaire.Observation.– Monsieur S. age de 45 ans, hypertendu soustraitement et tabagique, presentait des troubles de l’equili-bre avec instabilite a la station debout et a la marche, desvertiges rotatoires et des vomissements d’installationbrutale. L’examen du patient trouvait un syndrome cerebel-leux statique et un syndrome vestibulaire. L’IRM cerebraleavec ARM montrait une dolicho-ectasie des arteresvertebrales et du tronc basilaire comprimant le tronc cere-bral et le paquet acousticofacial gauche. L’evolution etaitfaite vers l’amelioration spontanee des troubles de l’equili-bre et la disparition des vertiges sous traitement symptoma-tique.Discussion.– La DEVB est due a une rarefaction du tissu elas-tique de la paroi arterielle. Le tableau clinique peut comporterdes signes de compression du tronc cerebral et/ou des nerfscraniens, un accident ischemique du tronc cerebral ou unehydrocephalie par compression du troisieme ventricule. L’IRMassociee a l’ARM est la methode diagnostique de choix. Letraitement depend de la presentation clinique (chirurgical,endovasculaire ou abstention).Conclusion.– La DEVB est une pathologie rare dont les meca-nismes physiopathologiques sont encore mal elucides. Lediagnostic est facilite par les techniques d’imagerie modernesmais le traitement est parfois difficile.

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Accidents vasculaires cerebraux ischemiques : apropos de 550 casM. Rhissassi*, N. Chtaou, A. Zaam, O. Messouak,M.F. BelahsenService de neurologie, CHU Hassan II,route Sidi Hazarem Km 2,30000 Fes, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Heparine ; InfarctuscerebralIntroduction.– L’AVCI est un veritable probleme de sante pub-lique. Il represente la troisieme cause de mortalite et la pre-miere cause d’handicap moteur. Le pronostic depend de laprecocite du diagnostic et de la rapidite d’une prise en chargeadaptee.

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Objectifs.– Le but de ce travail est de :– mener une etude retrospective sur les AVCI ;– evaluer le fonctionnement de la filiere neurovasculaire dansla prise en charge des AVCI.Methodes.– Nous rapportons une serie de 550 patients atteintsd’AVC ischemiques colliges dans le service de neurologie duCHU Hassan II de Fes sur une periode de 11 mois du 01/09 au11/09. Les donnees epidemiologiques, cliniques, radiologiqueset evolutives ont ete recueillies a partir d’un « dossierneurovasculaire » specialise. La conduite therapeutiquerepond aux « procedures neurovasculaires » preetablies.Aucune thrombolyse n’a encore ete realisee.Resultats.– Quarante-cinq pour cent des patients admis auxurgences sont hospitalises dans l’unite neurovasculaire.L’age moyen de survenue, le sexe ratio, le delai moyen d’hos-pitalisation ont ete notes. Le bilan complementaire inclut uneimagerie cerebrale, un bilan biologique, une exploration desvaisseaux cervico-encephaliques et des explorations cardio-logiques.Les etiologies sont dominees par les cardiopathies emboli-genes et l’atherosclerose.Les complications sont essentiellement representees par lesinfections pulmonaires et urinaires.Discussion.– La prise en charge dans une « uniteneurovasculaire » diminue le taux de mortalite et ameliorela qualite des soins destines aux patients.A la phase aigue de l’AVCI, le monitoring et la surveillancerapprochee permettent une detection rapide des facteursaggravant le pronostic neurologique.Une « consultation neurovasculaire specialisee » est mise enplace pour assurer le suivi des patients a intervalle regulierapres leur sortie.Conclusion.– La mise en place d’une veritable stroke unit, lacreation d’un « registre informatise des AVC » a l’echellenationale et l’organisation d’un reseau vasculaire sont pri-mordiales pour la promotion de la prise en charge de l’AVCI.

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Accidents vasculaires cerebraux ischemiquessecondaires a des embolies paradoxales dans lamaladie de Rendu-Osler. Etude de 2 cas et revuede la litteratureE. Ribeiroa,*, J. Cogeza, E. Babinb, F. Viadera, G. Defera

a Service de neurologie, CHU de Caen, avenue de la Cote-de-Nacre,14033 Caen cedex 9, France ; b oto-rhino-laryngologie, CHU de Caen,14033 Caen cedex 9, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Rendu-Osler (maladie de) ; Infarctus cerebral ;MalformationIntroduction.– L’embolie paradoxale est le principal mecanismedes infarctus cerebraux chez les patients presentant des mal-formations vasculaires pulmonaires compliquant une mala-die de Rendu-Osler. La prise en charge optimale resteincertaine.Observation.– Deux patients ages de 35 et 36 ans, remplissantles criteres diagnostiques de Curacao de la maladie de Rendu-Osler (MRO). Le premier presenta une aphasie de Wernickeregressive. Le depistage des malformations arterioveineusespulmonaires (MAVP) etait negatif 4 ans auparavant. Le second,qui eut un trouble de la marche associe a une skew deviationtransitoire avait deja ete embolise de 2 MAVP. Le dernierdepistage pulmonaire datait de 3 ans. Dans les deux cas,l’imagerie par resonance magnetique de diffusion montrade multiples accidents vasculaires cerebraux ischemiques.L’arteriographie pulmonaire decouvrit a chaque fois uneMAVP, ce qui conduisit a une embolisation et a la prescription

d’antithrombotiques. Aucune recidive ou complications n’ontete observees avec un suivi median de 33,5 mois. Cent vingt-neuf cas similaires ont ete trouves dans la litterature entre1949 et 2009. Ils ont tous ete attribues a des embolies para-doxales dues a des MAVP.Discussion.– Les MAVP sont presentes chez environ 15 a 50 %des patients atteints de MRO et sont de loin la premiere causedes accidents vasculaires cerebraux ischemiques. Les direc-tives internationales recommandent un controle tous les 5 a10 ans en cas de depistage initial negatif et tous les 3 ans pourles patients porteurs de MAVP embolisees. Nos deux patientspresenterent des embolies paradoxales en depit de cette sur-veillance.Conclusion.– Nos observations plaident en faveur d’un depi-stage plus frequent associe a une embolisation systematiquedes MAVP afin de mieux prevenir le risque des accidentsvasculaires cerebraux ischemiques.

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Meningo-encephalites aigues mimant un AVC :comment ne pas les thrombolyser ?G. Rodier*, W. Vadot, E. Saligari, C. Maugras, P. Giraud,J.-H. Ruel,Unite neurovasculaire, neurologie centre hospitalier de la regiond’Annecy, 1, avenue de l’hopital, BP 90074 Metz-Tessy,74000 Annecy, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Meningo-encephalite ; Accident vasculaire cerebralIntroduction.– Dans le cadre de l’urgence neurovasculaire,nous rencontrons des pathologies mimant un AVC etinclus dans une procedure de thrombolyse. Nous rapportons3 cas de meningo-encephalites diagnostiquees dans cecontexte.Observation.– Trois patients ages respectivement de 83, 82 et18 ans, ont presente un deficit neurologique brutal et ont eteadmis dans un delai inferieur a 3 heures pour indicationeventuelle d’un traitement thrombolytique. Les caracteris-tiques cliniques et biologiques initiales etaient lessuivantes : antecedents migraineux (1 patient/3), crise epilep-tique partielle inaugurale (1/3), fievre (0/3) ; cephalees inhabi-tuelles (2/3), syndrome meninge (0/3), confusion (2/3), hemi-anopsie laterale homonyme (3/3), hemiparesie ou hemiplegie(2/3), aphasie (2/3), dysautonomie avec instabilite tensionnelle(1/3) ; hyperleucocytose (0/3), CRP superieure a 20 mg/L (0/3).Les 3 patients ont eu un scanner cerebral avec injection quis’est revele normal ou non informatif ; aucun n’a eu d’IRM enpremiere intention. Les patients n’ont pas ete thrombolysespour les raisons suivantes : hypertension et hyperglycemieincontrolables pour l’un, anamnese incertaine pour l’autre etdiagnostic initial de migraine avec aura prolongee pour letroisieme. 2 patients ont presente une hyperthermie dansles heures qui ont suivi. La ponction lombaire a permis lediagnostic de meningo-encephalite virale pour 2 patients et demeningo-encephalite a Borrelia Burdorferi pour le dernier.Discussion.– Dans un contexte d’urgence, il est parfois difficilede differencier un AVC d’une autre pathologie. L’aphasie et laconfusion, l’absence de temoin rendent la reconstitution del’anamnese difficile. Les signes generaux comme l’hyperther-mie ou les signes biologiques peuvent manquer dans les for-mes « hyper-aigues » d’encephalite. L’IRM, lorsqu’elle esttechniquement realisable, constitue l’examen de choix poureliminer les diagnostics differentiels.Conclusion.– Les meningo-encephalites peuvent se manifestercomme des pseudo-AVC. La qualite de l’anamnese et la rea-lisation de l’IRM en premiere intention peuvent redresser lediagnostic et eviter un traitement thrombolytique injustifie.

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Hypoxemie dans l’infarctus cerebral du sujetjeune : et si c’etait une maladie de Rendu-Osler ?V. Roubeau*, M. Pallix-Guyot, S. Debiais, M. Annan,D. Saudeau, I. Bonnaud, B. De ToffolNeurologie et neurophysiologie clinique CHRU de Tours-Bretonneau,10, boulevard Tonnele, 37000 Tours, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Rendu-Osler (maladie de) ; Fistule arterioveineuse ;Infarctus cerebralIntroduction.– Aucune etiologie n’est retrouvee dans 50 % descas d’infarctus cerebral (IC) du sujet jeune. Nous rapportonsdeux cas de patients chez qui les examens ont permis lediagnostic d’IC sur probable maladie de Rendu-Osler (MRO).Observation.– Observation n8 1. Un homme de 18 ans fut hos-pitalise pour la survenue brutale d’un deficit sensitivo-moteurbrachiofacial droit. L’IRM cerebrale revela un infarctus recentde l’artere cerebrale posterieure gauche. Le bilan etiologiquestandard etait normal mais apres un episode d’hypoxie, lesexplorations mirent en evidence des malformations arterio-veineuses (MAV) pulmonaires et le diagnostic de MRO futfortement evoque selon les criteres cliniques meme si larecherche genetique de MRO s’avera negative. Depuis l’embo-lisation des fistules pulmonaires, le patient n’a presenteaucune recidive ischemique.Observation n8 2. Une femme 46 ans fut hospitalisee pour lasurvenue brutale et transitoire de troubles de l’equilibre et de ladeglutition. L’angio-IRM montra une thrombose vertebraledroite et une MAV temporale droite. Devant une hypoxie pro-longee et un effet shunt sur les gaz du sang, un angio-TDMthoracique fut realise et revela la presence de nombreuses MAVpulmonaires, traitees par embolisations successives. Une MROest fortement suspectee et la recherche genetique en cours.Discussion.– La MRO est une dysplasie vasculaire hereditairesouvent revelee par ses complications hemorragiques ORL,digestives ou urinaires. Les complications neurologiquesischemiques sont retrouvees dans 10 a 30 % des cas, notam-ment par embolie paradoxale. Nos observations montrent quela survenue d’un IC chez un sujet jeune peut etre l’evenementclinique revelateur. L’hypoxie est alors un signe d’appel. Uneprise en charge specifique peut etre proposee.Conclusion.– Il faut savoir evoquer l’existence d’une MAV pul-monaire chez un sujet jeune atteint d’un IC et presentant dessignes d’hypoxie car il existe une prise en charge adaptee etefficace.

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Hematome sous-dural de novo apresthrombolyse par rt-PA IVH. Salhi*, I. Bonnaud, V. Rouaud, M. Pallix-Guyot, D. Saudeau,B. De Toffol, S. DebiaisNeurologie Babinski, CHRU de Tours-Bretonneau, boulevardTonnelle, 37044 Tours cedex 9, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Hematome sous-dural ; Infarctus cerebralIntroduction.– Les transformations hemorragiques (TH) apresrt-PA IV se produisent generalement au site meme de l’infarc-tus cerebral (IC). Nous rapportons un cas atypique d’hema-tome sous-dural (HSD) apres thrombolyse.Observation.– Mme B. 80 ans, hypertendue, dyslipidemique,aux antecedents d’IC posterieur droit 2 ans auparavant, ayantrecupere sans sequelle, fut adressee pour hemiplegie gaucheet paralysie faciale centrale gauche, hemianopsie lateralehomonyme gauche et dysarthrie. Son score NIHSS initial etait

de 7. Le scanner cerebral montrait un thrombus a l’origine del’artere sylvienne droite et la sequelle ancienne d’IC poste-rieur. La patiente fut traitee par rt-PA IV 180 minutes apres ledebut des symptomes. Quatre heures plus tard, on notait uneaggravation clinique et des troubles de vigilance (NIHSS a 12).Le scanner cerebral retrouvait une transformation hemorra-gique de petite taille au sein de la sequelle cerebrale poste-rieure datant de 2 ans, ainsi qu’un hematome sous-dural assezvolumineux frontal droit. L’IRM cerebrale montra : un ICsylvien droit en diffusion, une sequelle cerebrale posterieureen FLAIR. La sequence en echo de gradient etait normale ainsil’angio RM. Par la suite la patiente s’ameliora spontanement,avec un NIHSS de 6 a 24 heures.Discussion.– Les complications hemorragiques symptoma-tiques post-thrombolyse IV sont environ de 7 % et condition-nent directement l’evolution clinique. L’association chez cettepatiente qui n’avait pas de contre-indication au traitementd’un saignement au sein d’une sequelle ancienne et d’un HSDest atypique. Les HSD sont exceptionnellement decrits apresthrombolyse par rt-PA IV.Conclusion.– Nous rapportons un cas de complications hemor-ragiques symptomatiques rares apres rt-PA IV : l’HSD cere-brale, et discutons de la possibilite de mieux evaluer le risquehemorragique, notamment avec l’apport de l’IRM.

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Accidents vasculaires cerebraux ischemiques dusujet jeune : etude d’une serie de 93 casA. Semlali*, Y. Hssaini, A. Zerhouni, A. Satte, J. Mounach,A. BourazzaService de neurologie, hopital militaire d’instruction Mohamed V,appartement 10, im A13, resident OLM, El Manzah, Yaacoub ElMansour, 10050 Rabat, Maroc* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Accident vasculaire cerebral ;Accident ischemique transitoireIntroduction.– Les accidents vasculaires ischemiques du sujetjeune different de ceux du sujet age par leurs etiologies et leurpronostic, ils representent 14 % de l ensemble des AVC.Objectifs.– Etude retrospective menee afin de determiner lafrequence des AVCI, d’identifier les facteurs de risque, dedecrire les aspects cliniques et paracliniques, d’etudier lesetiologies et d’evaluer le pronostic.Methodes.– Quatre-vingt treize patients, dont 47 hommes et46 femmes, ages en moyenne de 39 ans, tous les patients ontbeneficie d’un examen neurologique, d’une TDM et/ou IRMcerebrale, d’une echo-Doppler des vaisseaux du cou, d’uneecho cardiographie, et d’un bilan biologique large.Resultats.– L’analyse des facteurs de risque place le tabac enpremier, suivi de la contraception orale, des dyslipidemies,HTA, diabete, alcool, migraine et de la grossesse. Le bilanetiologique a permis de retenir la presence de l’atherome dans25,81 % des cas, des cardiopathies dans 21,51 % des cas,d’autres causes rares ont ete retrouvees chez 21,81 % descas. Dans 29,02 % des cas, la cause n’a pas pu etre determinee.Le taux de recidives represente 4,84 %. 25,81 % des patientsavaient recupere completement. Un seul deces a ete note.Discussion.– Il ressort de cette etude que les facteurs de risquesont considerables et que le tabac en est le plus important chezles hommes alors que la contraception orale predomine chezles femmes. Les etiologies restent tres variees dominees parles causes indeterminees. Mais le pronostic demeure favorableavec un taux de recidives et de mortalite negligeables.Conclusion.– Si les etiologies des AVCI du sujet jeune sontmultiples et le pronostic globalement bon, la recherche doitse concentrer sur le bilan etiologique afin d’instaurer unestrategie therapeutique la mieux adaptee.

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Identification des patients a risque de depressionpost-infarctus cerebral : etude en imagerie parresonance magnetique fonctionnelleS. Lassalle-Lagadeca, M. Allarda, B. Dilharreguya, P. Renoub,F. Rouanetb, S. Ledureb, I. Sibonb,*a Neurologie, CHU de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France ; b pole deneurosciences cliniques, unite neurovasculaire, CHU de Bordeaux,place Amelie-Raba-Leon, 33000 Bordeaux, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Depression ; Imagerie parresonance magnetiqueIntroduction.– La depression est observee chez un tiers despatients ayant survecu a un infarctus cerebral (IC). Cettemanifestation psychiatrique compromet la survie des patientset altere leur qualite de vie.Objectifs.– Cette etude explore l’hypothese d’un lien entre lesmodifications de connectivite fonctionnelle au repos au seindu reseau neuronal default-mode (DMN) et le risque de surve-nue d’une depression post-IC (DPIC).Methodes.– Le DSM IV et l’echelle d’Hamilton (HDRS-17) ont eteutilises pour evaluer la presence et la severite de la depression10 jours (J10) et 90 jours (J90) suivant l’IC. Une exploration enimagerie par resonance magnetique fonctionnelle a eteconduite sur 28 patients dont 10 moderement deprimes aJ10 et J90. Les analyses statistiques ont permis de comparerle niveau de connectivite du DMN entre les groupes modere-ment et non deprimes et de realiser des correlations entre ledegre de connectivite du DMN et les scores HDRS-17.Resultats.– Nous avons confirme la persistance du reseau DMNa la suite d’un IC. Nous avons observe un degre de connectivitefonctionnelle entre le cortex prefrontal (CPF) et le reseau pluseleve chez les patients moderement deprimes par rapport auxsujets non deprimes a J10 et a J90. De plus, une augmentationde la severite des symptomes depressifs a J10 et a J90 estcorrelee a une augmentation du degre de connectivite du CPF.Discussion.– L’influence d’une dysfonction du cortex prefrontaldans la survenue de la DPIC a ete evoquee dans de nombreusesetudes anterieures. Ces liens etroits avec les structureslimbiques et sous-corticales pourraient rendre compte deson influence dans la survenue de symptomes depressifs.Les mecanismes physiopathologiques qui sous-tendent cettemodification des reseaux neuronaux non leses par les lesionscerebrovasculaire demeurent indetermines.Conclusion.– Ce travail suggere le role potentiel des modifica-tions de connectivite fonctionnelle du cortex prefrontal ausein du DMN dans la survenue d’une DPIC a J10 et dans sapersistance jusqu’a 90 jours suivant l’IC.Informations complementaires.– Soutien financier : SFNV et del’Association France-AVC.

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Modification des flux intracraniens vasculaires etde LCS dans les thromboses veineuses cerebralesS. Stoquart-Elsankaria,*, M. Csoznykab, P. Lehmannc, M.-E. Meyera, H. Deramondc, O. Baledenta

a Biophysique et traitement de l’image, CHU Nord d’Amiens, placeVictor-Pauchet, 80054 Amiens, France ; b Academic NeurosurgicalUnit, University Of Cambridge, Addenbrooke’s Hospital,167 Cambridge, Grande Bretagne ; c neuroradiologie, CHU Nordd’Amiens, 80054 Amiens, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Liquide cephalo-rachidien ; Imagerie par resonancemagnetique ; Thrombophlebites cerebrales

Introduction.– L’IRM en contraste de phase (IRM-PC) quantifieles ecoulements sanguins et du LCS et a montre dans uneetude recente la complexite et la variabilite interindividuellephysiologiques du systeme veineux.Objectifs.– Le but de ce travail est d’etudier l’impact de lathrombose veineuse cerebrale (TVC) sur l’hydrodynamiquedu LCS et la vascularisation cerebrale.Methodes.– L’IRM-PC (5 minutes) a ete ajoutee aux sequencesconventionnelles chez 19 patients suspects de TVC, des leuradmission aux urgences. Le diagnostic fut confirme chez6 patients grace a la venographie. L’analyse de l’IRM-PC apermis de quantifier les flux vasculaires des principalesarteres, veines et sinus cerebraux et les oscillations du LCS.Les resultats ont ete compares a ceux de 18 temoins appariespour l’age.Resultats.– Dans les 6 cas de TVC, l’IRM-PC montrait uneabsence de flux dans les veines et/ou sinus thromboses. Lesflux arteriels etaient preserves. Les flux de LCS intraventricu-laires et cervicaux etaient hyperdynamiques chez 1 patientavec comme complication secondaire un infarctus veineux. Ilsetaient diminues chez 4 patients avec une thrombose vei-neuse etendue du sinus sagittal superieur et des sinus trans-verses.Parmi les patients sans TVC, les flux etaient heterogenes, avecune predominance de drainage droite.Discussion.– Le role du reseau veineux dans l’equilibre hydro-dynamique intracranien est confirme.Dans les TVC, l’hyperdynamisme observe dans un cas est enrapport avec une augmentation de la pression intracranienne(PIC). Un blocage de l’aqueduc par extension de l’hemorragieintraventriculaire est observe dans un deuxieme cas, alors quedans les 3 derniers, la diminution des flux de LCS cervicaux estprobablement liee a une extension du saignement dans lesespaces.Conclusion.– L’IRM-PC est rapide, non invasive, fiable et permetde quantifier la modification des flux intracraniens vasculaireset de LCS dans les thromboses veineuses cerebrales et a termed’en evaluer l’impact.Informations complementaires.– Nous remercions FEDER interegIVA pour avoir finance ce travail.

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Accident vasculaire lie a une angiopathie de typeMoya-Moya revelant un syndrome d’AlagilleP. Tassana,*, L. Costentinb, O. Heinzlefa

a Service de neurologie, CHI Poissy-St Germain-en-Laye, site dePoissy, 10, rue du champ Gaillard, 78300 Poissy, France ;b hepatogastro-enterologie, CHI Poissy-st Germain-en-Laye,78300 Poissy, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Moya-Moya ; GenetiqueIntroduction.– Le syndrome de Moya-Moya s’observe surtoutchez les enfants et les adultes jeunes. Nous rapportons le casd’une patiente ayant fait un infarctus cerebral revelant unMoya-Moya du a une maladie genetique (syndrome d’Alagille).Observation.– Une jeune femme de 16 ans se presenta auxurgences pour la survenue recente de mouvements anormauxd’un hemicorps. L’examen revela une hemichoree associee aune dysarthrie. L’IRM mis en evidence un spot ischemiquerecent dans un noyau caude et d’autres cicatrices vasculairesbi-hemispheriques ponctiformes. L’ARM montra des stenosesou occlusions sur les differentes arteres de la circulationanterieure, signant un syndrome de Moya-Moya. Le bilancardiovasculaire et general s’avera normal. Seul le bilan hepa-tique etait perturbe, avec cytolyse et cholestase anicterique.L’enquete « hepatique » revela que ces anomalies existaient

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depuis plusieurs annees. Il fut decide de pratiquer une ponc-tion-biopsie hepatique qui montra un aspect d’oligoportie.Etant donne l’association a un Moya-Moya, une recherchede mutation au niveau du gene JAG1 fut ensuite effectuee :resultat positif, amenant au diagnostic de syndrome d’Alagilleou dysplasie arteriohepatique.Discussion.– Le syndrome d’Alagille est une affection rare(1/100 000 naissances), d’expressivite clinique variable. Ilcomporte une cholestase chronique, apparaissant souventdans l’enfance. D’autres organes peuvent etre touches :arteres, vertebres, oeil. . . Un reseau de Moya-Moya est rare-ment rapporte (3 cas). Une majorite des patients presente unemutation du gene JAG1 codant pour un ligand de Notch. Lamutation de notre patiente n’avait jamais ete decrite.Conclusion.– Apres une enquete interdisciplinaire, le diagnosticde syndrome d’Alagille a pu etre affirme. Cette affection faitpartie des causes possibles a l’origine d’un syndrome de Moya-Moya, a evoquer en cas d’anomalies hepatiques.

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Melas et imagerie cerebrale : a propos de 2 casJ. Varvata,*, M. Epinata, S. Demaslesa, N. Moulinb, M. Cheynetc,F.-G. Barrald, P. Garniera

a Unite neurovasculaire, CHU Saint-Etienne, avenue Albert-Raimond,42270 Saint-Priest-En-Jarez, France ; b service medecinetherapeutique, CHU Saint-Etienne, 42270 Saint-Priest-En-Jarez,France ; c accueil medico-chirurgical, CHU Saint-Etienne, 42270 Sain-Priest-En-Jarez, France ; d service radiologie, CHU Saint-Etienne,42270 Saint-Priest-En-Jarez, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Encephalopathie ; Infarctus cerebral ; Imagerie parresonance magnetiqueIntroduction.– Nous rapportons deux cas de mitochondrial ence-phalomyopathy, lactic acidosis, stroke-like events (Melas), a revela-tion neurologique centrale, pour lesquels sont discutes lesmecanismes lesionnels en cause sur l’imagerie.Observation.– Cas no 1 : un patient age de 35 ans, aux ante-cedents de retard staturoponderal et surdite, fut hospitalisepour cecite corticale d’installation progressive en 4 joursavec cephalees inhabituelles. Le scanner cerebral mit enevidence une hypodensite bioccipitale, une calcificationdes noyaux gris centraux et une atrophie cerebelleuse. Lebilan etiologique retrouva une augmentation des lactatessanguins. Le diagnostic de Melas fut confirme par la biopsiemusculaire et la biologie moleculaire. L’evolution fut mar-quee par un tableau d’encephalopathie fluctuante et uneextension scanographique de l’hypodensite, en grande par-tie regressive.Cas no 2 : un patient de 29 ans, diabetique, fut hospitalise pouraphasie globale brutale avec cephalees occipitales puis 2 crisesd’epilepsies partielles motrices hemicorporelles droites sec-ondairement generalisees. L’IRM montra une lesion temporalegauche d’allure ischemique. Une surdite, des crises d’epilepsiegeneralisees ainsi que 3 nouveaux episodes neurologiquesassocies sur l’IRM a un hypersignal en diffusion et un hypo-isosignal en ADC (Apparent Diffusion Coefficient) marquerontl’evolution. Les lactates sanguins etaient eleves et le diagnos-tic de Melas fut confirme par biologie moleculaire et biopsiemusculaire.Discussion.– Un mecanisme lesionnel par œdeme vasogeniquesemble plutot en cause dans le premier cas devant la reversi-bilite partielle des signes d’encephalopathie et de l’hypoden-site scanographique. La constitution de signes focaux etl’aspect des lesions en IRM de diffusion vont davantage dansle sens d’un mecanisme lesionnel par œdeme cytotoxiquedans le deuxieme cas.

Conclusion.– Ces deux observations cliniques et radiologiquesillustrent differentes modalites de presentation neurologiquecentrale du Melas, dont les mecanismes lesionnels vasogen-ique ou cytotoxique sont plus ou moins intriques.

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Accident ischemique transitoire revelant unehemorragie sous-arachnoıdienne du silloncentralA. Verda,*, B. Fadata, B. Cissea, J.-F. Cassarinia, Z. Kassemb,D. Sablota

a Service de neurologie, centre hospitalier St-Jean, 20, avenue duLangudoc, 66046 Perpignan cedex, France ; b radiologie, centrehospitalier St-Jean, 66046 Perpignan cedex, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Imagerie par resonance magnetique ; Hemorragiemeningee ; Accident ischemique transitoireIntroduction.– Nous rapportons 3 observations de deficits foca-lises regressifs rapportes initialement a un accident ischemi-que transitoire (AIT) dont l’imagerie revele une hemorragiesous-arachnoıdienne (HSA).Observation.– Trois patients (2 hommes et 1 femme) ont etehospitalises dans l’UNV de Perpignan a la suite d’un deficitsensitivo-moteur brachiofacial regressif. Dans les 3 cas, l’IRMcerebrale revelait une HSA du sillon central controlaterale auxsymptomes. Aucune malformation n’a pu etre mise en evi-dence. Dans 2 cas, les symptomes sont reapparus par brevescrises stereotypees, sans nouvelle lesion sur l’imagerie. Letroisieme patient a presente un tableau similaire controlateralplus de 1 an apres le premier episode, revelant une nouvelleHSA en miroir du sillon central.Discussion.– Nous postulons que les symptomes deficitairescorrespondent a des auras liees des phenomenes de spreadingdepressiondu cortex en regard de l’HSA. Celle ci pourrait etre enrapport avec une angiopathie amyloıde en l’absence d’uneautre etiologie retrouvee sur les explorations.Conclusion.– Une HSA isolee du sillon central peut prendre lemasque d’un AIT sous la forme d’un deficit brachiofacialregressif et doit etre recherchee sur l’IRM cerebrale.

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Accident ischemique des noyaux gris centraux :etude radiologicoclinique de 9 casI. Viakhirevaa,*, P. Meriotb, P. Goasa, O. Louarna, C. Fardin ,F. Zagnolic, S. Timsita

a Service de neurologie, CHU, Cavale Blanche, boulevard Tanguy-Prigent, 29200 Brest, France ; b radiologie CHU, 29200 Brest, France ;c neurologie, hopital Intruction-des-Armees, 29200 Brest, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Infarctus cerebral ; Imagerie par resonancemagnetique ; NeuropsychologieIntroduction.– La semeiologie des noyaux gris centraux (NGC)reste mal comprise et repose sur l’analyse de pathologiesdegeneratives et diffuses. L’accident ischemique cerebraldes NGC pourrait representer un autre modele d’etude.Objectifs.– Etablir une correlation radiologicoclinique entre lalocalisation, la taille des lesions ischemiques et le tableauneuropsychologique.Methodes.– Une selection retrospective des patients ayant deslesions focales isolees (a l’exception du thalamus) touchant lesNGC a ete effectuee a partir du registre des AVC de CHU deBrest. Tous les patients ont beneficie d’un bilan compose d’unexamen clinique, un bilan neuropsychologique et orthopho-nique. La localisation precise des lesions etait effectuee sur la

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sequence IRM T1 3DFT (coupes millimetriques) a l’aide del’atlas stereotaxique de Talairach.Resultats.– Neuf patients presentaient 8 lesions du putamen,1 du pallidum, 2 du noyau caude, 4 du bras posterieur, 1 dubras anterieur de la capsule interne et 1 de la couronnerayonnante. Un deficit moteur etait note en cas de lesioncomplete du faisceau pyramidal. Les signes extrapyramidauxet langagiers etaient constates chez 3 et 4 patients respective-ment en cas d’atteinte putaminale. Les troubles neurocognitifsetaient presents chez tous les patients sous forme de syn-drome dysexecutif avec des troubles mnesiques.Discussion.– Nous identifions deux types de signes :– volume-dependants – le syndrome extrapyramidal et l’apha-sie d’expression par atteinte putaminale ;– volume-independants – le syndrome dysexecutif, le deficitmoteur.Nous soulevons la question de la definition du syndromelacunaire clinique qui pourrait bientot etre complete pard’autres entites semeiologiques comme par exemple les casd’aphasies striatales ou troubles cognitifs.Conclusion.– A l’aide d’un modele d’AIC lacunaire isole, etudieen IRM, nous apportons quelques precisions sur la semeiologiedes noyaux gris centraux, en particulier sur leur role dans lesfonctions cognitives et langagieres.

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Polymorphisme clinique du Cadasil : a propos de2 cas pauci symptomatiquesF. Viallet*, D. Gayraud, L. Renie, B. BonnefoiService de neurologie, centre hospitalier d’Aix-en-Provence,13616 Aix En Provence, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Cadasil ; Imagerie par resonance magnetiqueIntroduction.– Selon l’acronyme de sa definition, le Cadasil estune arteriopathie cerebrale de transmission autosomiquedominante (Chabriat et al., Rev Neurol 1998), entraınant desinfarctus sous corticaux et une leucoaraıose.Observation.– Nous rapportons 2 observations de formes paucisymptomatiques de Cadasil.Cas 1 : n8 09707 une patiente agee de 59 ans a developpe destroubles essentiellement comportementaux a type de depres-sion avec reduction des activites et une thematique persecu-toire. Le bilan neuropsychologique ne retrouvait qu’un discretsyndrome dysexecutif. L’examen neurologique etait normal.L’IRM retrouvait une leuco-encephalopathie severe (centresovales, capsules externes, lobe temporaux. . .). Les marqueursdu LCR etaient normaux excepte une diminution de la proteinebeta-amyloide.Cas 2 : n8 081376 une patiente agee de 50 ans, apres unepremiere crise generalisee tonico-clonique, a ete exploreepar une IRM qui retrouvait une atteinte severe de la substanceblanche. L’examen neurologique et le bilan neuropsychologi-que etaient normaux. Le bilan cardiovasculaire etait negatif.Un bilan de leucodystrophie s’averait normal. Apres une misesous topiramate, elle est restee asymptomatique apres plus de13 ans de suivi.La recherche de mutation Notch 3 s’est revelee positive pourles 2 patientes (mutation ponctuelle typique).Discussion.– Le Cadasil est une arteriopathie cerebrale auto-somique dominante (mutations du gene Notch 3,chromosome 19). Les manifestations cliniques sont caracte-risees par des episodes migraineux, des accidents vasculairesevoquant une atteinte des petits vaisseaux (lacunes, leucoa-raiaose). L’evolution se fait vers un syndrome pseudo-bulbaireavec troubles cognitifs. Toutefois des formes pauci sympto-matiques ont ete decrites (Mourad et al., Rev Neurol 2009).

Conclusion.– Un tableau de leuco-encephalopathie etendue del’adulte, meme cliniquement pauci symptomatique (AIT, criseconvulsive), avec une note familiale, doit faire rechercher unemutation dans le gene Notch 3 (Cadasil).Informations complementaires.– Remerciements au Dr Tournier-Lasserve, Groupe hospitalier Lariboisiere, Paris.

Reeducation neurologique

V1

La stimulation transcranienne directe parcourant continu (tDCS) prolonge les effetsconsecutifs visuo-moteurs de l’adaptationprismatiqueJ. O’sheaa, M. Kandelb,*, Y. Rossettica Fmrib Centre, University Of Oxford, Department of ClinicalNeurology, John Radcliffe Hospital Ox39du Oxford Gb ; b institutregional de Mpr, 54042 Nancy, France ; c Inserm, espace et action,U 864, 16, avenue Lepine, case 13, 69676 Bron, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Negligence ; Accident vasculaire cerebralIntroduction.– L’adaptation prismatique est un traitement dereference du syndrome d’heminegligence. Par ailleurs, l’interetpour les techniques de stimulation corticale non invasives,notamment la tDCS, est croissant en reeducation.Objectifs.– Cette etude veut explorer, chez des sujets sains, lesmodifications induites par tDCS (cortex moteur ou cervelet) surl’acquisition et la retention de l’adaptation prismatique visuo-manuelle.Methodes.– Des sujets sains ont ete exposes a des prismesdeviant de 108 a droite pendant un exercice de pointage avecstimulation par tDCS du cortex moteur primaire controlateralou du cervelet homolateral ; une session controle (stimulationfictive) a ete effectuee. La vitesse d’acquisition (mesurecontinue du developpement des effets consecutifs lors del’exposition aux prismes) et la duree des post-effets (mesuresquotidiennement) ont permis d’evaluer la vitesse, la quantiteet la duree de l’adaptation.Resultats.– Lors de la stimulation anodique du cortex moteurprimaire, la retention a ete prolongee sans modification nota-ble des performances visuomotrices au cours de l’exposition.Ce resultat est en accord avec les resultats de la litterature surl’apprentissage moteur. La stimulation cathodique du cerveleta diminue de maniere drastique la vitesse de reductiond’erreur et la quantite d’adaptation obtenue. Ce resultatconfirme de facon directe l’importance du cervelet surl’adaptation sensorimotrice.Discussion.– L’effet sur les sujets sains de la stimulation partDCS des circuits moteurs impliques dans l’adaptation montrequ’il est possible d’obtenir une augmentation de la duree deretention de l’adaptation. Ce resultat reste a appliquer a lareeducation de patients presentant un syndrome d’hemine-gligence, avec l’espoir de renforcer et de prolonger les effets del’adaptation prismatique sur les symptomes.Conclusion.– Notre etude demontre l’influence stimulatrice dela tDCS sur la retention de l’adaptation prismatique visuoma-nuelle. Cet outil semble prometteur et doit faire l’objetd’etudes cliniques pour preciser ses indications.

V2

L’adaptation prismatique amelioree par unelesion des cortex parietaux : etude d’un patientpresentant une ataxie optique bilaterale

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D. Pastora,*, M. Kandela, J. Crawfordb, L. Pisellaa, Y. Rossettia,J. O’sheac

a U864 Inserm espace et action, hospices civils de Lyon, mouvement etHandicap, hopital Neurologique, 16, avenue du Doyen-Lepine,69676 Bron, France ; b School of Psychology, University Of Aberdeen,Ab25 2ub, Aberdeen UK ; c Oxford Centre for Functional Mri of TheBrain (Fmrib), John Radcliffe Hospital, University Of Oxford, Ox3 9duOxford, UK* Auteur correspondant.

Mots cles : Accident vasculaire cerebral ; Ataxie optique ;CerveletIntroduction.– L’adaptation prismatique est utilisee pour etu-dier le controle et la plasticite sensorimoteurs et dans la reed-ucation neurologique. Les contributions respectives ducervelet et du cortex parietal posterieur restent discutees.Objectifs.– Afin de mieux comprendre la contribution du cortexparietal posterieur (PPC) dans l’adaptation prismatique (AP),nous avons teste une patiente (IG) qui presente une lesionbilaterale de cette structure.Methodes.– Notre nouveau protocole incluant adaptation etdeadaptation analysa precisement les dynamiques adapta-tives. L’adaptation (et la deadaptation) se composait de 6 blocsde pointage (avec (adaptation) ou sans (deadaptation prismes)alternant avec des blocs mesurant les effets consecutifs adap-tatifs (pointage sans vision de la main). Depourvues decontrole visuomoteur en ligne, les performances d’IG furentcomparees a celles de 7 sujets controles apparies en age etprives de leurs corrections par vision du mouvement.Resultats.– Le comportement d’AP des controles en visionconcurrente n’etait pas significativement different de cellesobtenues avec une vision terminale. IG et les controles mon-trerent une reduction des erreurs similaire durant la perioded’adaptation et de deadaptation prismatique. Plus interessant,la patiente IG montra un profil hyperadaptatif :– elle montra une adaptation plus rapide et plus intense ;– une meilleure retention des effets consecutifs des prismes adistance.Discussion.– IG montre une reduction des erreurs normalemalgre son manque de controle en ligne du mouvement,suggerant que sa regulation iterative des mouvements estpreservee. Ensuite, son profil hyperadaptatif suggere que :– la courbe de reduction des erreurs et le developpement deseffets consecutifs peuvent etre dissocies ;– le PPC intact inhibe normalement l’adaptation implementeedans le cervelet.Conclusion.– Le PPC participe a la dynamique adaptative. En sonabsence, l’adaptation cerebelleuse serait accrue et prolongee.Une action interferente sur le PPC pourrait prolonger les effetstherapeutiques de l’adaptation.

V3

Debit de parole dans les dysarthries de la maladiede Wilson – etude de l’influence des troublesattentionnels et dysexecutifs en condition dedouble tacheM. Pernona,*, J.-M. Trocelloa, J. Vaissiereb, C. Fougeronb,C. Cousina, P. Remya, F. Woimanta

a CNR wilson, service de neurologie, hopital lariboisiere, 2, rueAmbroise-Pare, 75475 Paris cedex 10, France ; b UMR 7018-CNRS,laboratoire de phonetique et de phonologie, universite Paris-3,75005 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Wilson (maladie de) ; Dysarthrie ; AttentionIntroduction.– Les dysarthries figurent parmi les premierssignes neurologiques de la maladie de Wilson. L’influence

des deficits cognitifs sur le debit de parole n’a pas ete etudieedans cette pathologie.Objectifs.– Il s’agit d’analyser les capacites de controle du debitde parole des patients wilsoniens et l’influence des troublesattentionnels et dysexecutifs en condition de double tache, enfonction de la presentation neurologique.Methodes.– Dix-sept patients, repartis en fonction de leur pre-sentation neurologique predominante (4 patients ataxiques,5 patients akineto-rigides, 8 patients dystoniques) et leurssujets controles (N = 34) repeterent, en condition isolee, unephrase durant 20 secondes, a 3 debits de parole differents(normal, rapide, lent). Dans le cadre d’un paradigme de doubletache, la meme phrase fut repetee a debit de parole normaldurant 20 secondes, simultanement a la realisation de troisepreuves attentionnelles et executives.Resultats.– L’ensemble des patients presentaient un debit deparole plus lent que leurs sujets controles et des capacites deralentissement perturbees. Les patients ataxiques produi-saient le debit de parole le plus lent, les dystoniques le plusrapide. Les patients akineto-rigides et ataxiques presentaientdes capacites d’acceleration alterees. En double tache, lessujets controles et dystoniques acceleraient significativementleur debit de parole ; les patients akineto-rigides et ataxiques leralentissaient non-significativement.Discussion.– Le debit de parole et l’influence des epreuves dedouble tache nous permettent de distinguer differents profilsde dysarthries chez les patients wilsoniens. Le ralentissementdes patients ataxiques et akineto-rigides s’explique par lephenomene de capacity sharing (moindre performance pour2 taches simultanees) ; l’acceleration des sujets controles etdystoniques par un effet d’attracteur de la vitesse adoptee lorsdes epreuves attentionnelles.Conclusion.– Cette etude nous laisse envisager l’integration desaspects : modulation du debit de parole et condition de doubletache dans le cadre de l’evaluation clinique de la dysarthrie etdes strategies reeducatives orthophoniques.

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Interet des blocs moteurs du rectus femoris dans laspasticite du quadricepsK. Vassilev*, A. Peskine, D. MazevetMedecine physique et readaptation, hopital Pitie-Salpetriere, 47,boulevard de l’hopital, 75013 Paris, France* Auteur correspondant.

Mots cles : Hypertonie ; Bloc neuromusculaire ; ToxinebotuliqueIntroduction.– En cas de spasticite du quadriceps, il peut etredifficile de faire cliniquement la difference entre spasticitegenante ou utile. La realisation d’un bloc moteur du nerf durectus femoris (RF) permet de repondre a cette question.Objectifs.– Verifier l’interet du bloc moteur du nerf du RF avantla realisation d’injections de toxine botulique dans le RF encomplement de l’examen clinique en medecine physique et dereadaptation (MPR).Methodes.– Revue systematique des dossiers de la consultation« spasticite » du 1er janvier 2007 au 31 decembre 2009 : tous lespatients ayant beneficie d’un bloc du RF furent inclus. Lespathologies ainsi que les donnees cliniques furent relevees.Les difficultes et complications eventuelles lors de la realisa-tion du geste furent notees. Les consequences therapeutiquesfurent rapportees : injection ou non de toxine botulique dansle RF et leur effet.Resultats.– La pathologie des 49 patients inclus etait : SLA(37 %), paraparesie spastique familiale (25 %), AVC (10 %),SEP (12 %) ; divers (16 %). Les patients marchaient avec desmembres inferieurs en extension. Le bloc a ete inefficace sur la

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marche et n’a pas debouche sur une injection de toxine dans14 % des cas. Des injections ont ete proposees aux autrespatients avec une bonne efficacite dans 90 % des cas, plusmitigee pour 10 %. Aucune complication n’a ete rapportee.Discussion.– Dans la population etudiee, la responsabilite de laspasticite du RF dans le trouble de la marche est confirmee parle bloc moteur dans 86 % des cas. Dans les autres cas, on

constate plus une inefficacite de la levee de la spasticitequ’une aggravation clinique. Cependant, meme quand le blocmoteur est efficace, 10 % des patients ne sont pas ameliorespar les injections de toxine.Conclusion.– Le bloc moteur est un geste utile pour prejuger dubenefice qui pourra etre apporte par des injections de toxinebotulique dans le RF.