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Contact : Mélanie DUCLOS Téléphone : 01 60 91 91 20 Portable : 06 83 98 26 65 Télécopie : 01 60 91 91 24 E-mail : [email protected] Le Conseil général de l’Essonne se mobilise pour le retrait du projet de loi sécuritaire de réforme des soins psychiatriques Le projet de loi de réforme des soins psychiatriques, adopté en Conseil des ministres du 26 janvier 2011, est actuellement débattu au Sénat, en l’absence de réelle consultation des partenaires. Sous une appellation séduisante, il institue en réalité une logique de dérive sécuritaire, en criminalisant les malades de façon inacceptable et inhumaine. Le Conseil général de l’Essonne, par la voix de son Président, Jérôme Guedj et de sa Vice- présidente en charge des solidarités et de la santé, Marjolaine Rauze, dénonce cette approche démagogique de frénésie sécuritaire du gouvernement et l’empressement à légiférer sous le coup de l’émotion, qui masque l’asphyxie budgétaire dont est victime la psychiatrie, comme le reste de la santé en France. Dans un vocabulaire relevant davantage du code pénal, ce projet de loi cautionne la défiance à l’égard des citoyens souffrants, où seul le trouble à l’ordre public est pris en compte. L’institution des "soins" sans consentement à l’hôpital comme en ville fait craindre une surveillance qui instaure un véritable contrôle de la population et qui porte atteinte aux droits et à la liberté de l’individu, sans offrir de solution efficace aux malades. Au sein même de la majorité, des voix se font entendre contre ce projet de loi : Muguette Dini, Présidente de la Commission des affaires sociales du Sénat, qui défendait une version expurgée des articles relatifs aux soins sans consentement en ambulatoire, a démissionné cette semaine de ses fonctions de rapporteur du projet de loi. Alors que la demande de soins adressée à la psychiatrie est croissante, ce projet va à l’encontre d’une prise en charge humaine de la souffrance. C’est pourquoi, Jérôme Guedj et Marjolaine Rauze en appellent à une mobilisation massive pour le retrait immédiat de ce projet loi. Jérôme Guedj, membre du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, réaffirme que le maintien de la continuité des soins, l’attribution de moyens humains suffisants et l’assurance d’une formation professionnelle de qualité sont incontournables pour que la psychiatrie publique puisse remplir efficacement ses missions. Il se rendra : mardi 10 mai 2011 à 16h devant le Sénat, pour se mobiliser aux cotés de la quasi-totalité des organisations professionnelles de la psychiatrie, des patients, des familles, des élus et citoyens, ainsi que de nombreuses associations et mouvements, parmi lesquels la Ligue des Droits de l’Homme, le Collectif "Mais c’est un Homme"… Communiqué de presse Évry, le 9 mai 2011

Communiqué de presse

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CP sur le projet de loi psychiatrie

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Page 1: Communiqué de presse

Contact : Mélanie DUCLOS Téléphone : 01 60 91 91 20 Portable : 06 83 98 26 65 Télécopie : 01 60 91 91 24 E-mail : [email protected]

Le Conseil général de l’Essonne se mobilise pour le retrait du projet de loi sécuritaire de réf orme des soins psychiatriques

Le projet de loi de réforme des soins psychiatriques, adopté en Conseil des ministres du 26 janvier 2011, est actuellement débattu au Sénat, en l’absence de réelle consultation des partenaires. Sous une appellation séduisante, il institue en réalité une logique de dérive sécuritaire, en criminalisant les malades de façon inacceptable et inhumaine. Le Conseil général de l’Essonne, par la voix de son Président, Jérôme Guedj et de sa Vice-présidente en charge des solidarités et de la santé , Marjolaine Rauze, dénonce cette approche démagogique de frénésie sécuritaire du gouvernement et l’empressement à légiférer sous le coup de l’émotion, qui masque l’asphyxie budgétaire dont est victime la psychiatrie, comme le reste de la santé en France. Dans un vocabulaire relevant davantage du code pénal, ce projet de loi cautionne la défiance à l’égard des citoyens souffrants, où seul le trouble à l’ordre public est pris en compte. L’institution des "soins" sans consentement à l’hôpital comme en ville fait craindre une surveillance qui instaure un véritable contrôle de la population et qui porte atteinte aux droits et à la liberté de l’individu, sans offrir de solution efficace aux malades. Au sein même de la majorité, des voix se font entendre contre ce projet de loi : Muguette Dini, Présidente de la Commission des affaires sociales du Sénat, qui défendait une version expurgée des articles relatifs aux soins sans consentement en ambulatoire, a démissionné cette semaine de ses fonctions de rapporteur du projet de loi. Alors que la demande de soins adressée à la psychiatrie est croissante, ce projet va à l’encontre d’une prise en charge humaine de la souffrance. C’est pourquoi, Jérôme Guedj et Marjolaine Rauze en appellent à une mobilisation massive pour le retrait immédiat de ce projet loi. Jérôme Guedj, membre du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, réaffirme que le maintien de la continuité des soins, l’attribution de moyens humains suffisants et l’assurance d’une formation professionnelle de qualité sont incontour nables pour que la psychiatrie publique puisse remplir efficacement ses missions. Il se rendra :

mardi 10 mai 2011 à 16h devant le Sénat , pour se mobiliser aux cotés de la quasi-totalité des organisations professionnelles de la psychiatrie, des patients, des familles, des élus et citoyens, ainsi que de nombreuses associations et mouvements, parmi lesquels la Ligue des Droits de l’Homme, le Collectif "Mais c’est un Homme"…

Communiqué de presse Évry, le 9 mai 2011