114

Compilation aa s1 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Compilation aa s1 2014
Page 2: Compilation aa s1 2014

« Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le réinventer (trop de gens bien intentionnés sont là aujourd’hui pour penser notre environnement), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie.» (Georges Perec – Espèces d’espaces)

Page 3: Compilation aa s1 2014

  1  

ROCLAW : vers une culture pour la coexistence…    

Wroclaw 2016, Capitale Européenne de la Culture… Wrocław, ville de l’Ouest de la Pologne, a été désignée Capitale européenne de la Culture en 2016. Dans le même temps, une autre ville, San-Sebastian en Espagne était elle aussi désignée Capitale européenne de la culture 2016. La ville polonaise se dit ainsi fière de son passé multiethnique et multiculturel: « Breslau/Wrocław est devenu un laboratoire où la culture polonaise importée des régions Frontalières de l’Est s’est épanouie parmi le patrimoine laissé par les Allemands, et a subi une métamorphose en un composite culturel unique. Aujourd’hui, Wrocław reste un laboratoire culturel, où l’identité de ses résidents se transforme sous l’influence de nouvelles idées, que les habitants absorbent plus ouvertement que ceux d’autres régions polonaises. Ce laboratoire historique des identités pourrait servir d’exemple : nous voulons partager avec l’Europe notre expérience face au défi qui nous a été lancé par l’histoire : construire une nouvelle identité pour notre ville et pour nous-mêmes », affirme le dossier de candidature.

Page 4: Compilation aa s1 2014

  2  

San Sebastian, Capitale Européenne de la Culture.

Capitale du Pays Basque, cette ville espagnole a été troublée dans son quotidien par la violence. D’abord par la Guerre Civile, ensuite par la dictature franquiste et jusqu’à ce jour par les actes terroristes de l’ETA. Par leur force et leur engagement civique, les femmes et les hommes de toutes conditions et de toutes origines vivant sur les terres Basques, territoire européen transfrontalier et passage naturel entre la France et l’Espagne, ont impulsé le développement économique, social et culturel de la ville. La ville aspire à la construction de la réconciliation civique, la renaissance et la transformation culturelle qu’elle souhaite partager avec le reste de l’Espagne et de l’Europe. Pour atteindre ses objectifs, San Sébastian souhaite « prendre les vagues d’énergie citoyenne » dans une période de grands changements pour guider la ville vers un espace où le « vivre ensemble, l’harmonie et le dialogue permettent d’aborder l’avenir ».

Page 5: Compilation aa s1 2014

  3  

Notre point de départ: le WuWA, 1929 à Wroclaw WuWA est une abréviation de "Wohnung und Werkraum Ausstellung" - espace de vie et de travail – le deuxième congrès après le CIAM se déroulant lui en 1929 à Francfort. Ce congrès posait un regard novateur sur le processus d'urbanisation, la surpopulation dans les villes, les attentes de la société en termes de conditions de vie et la capacité d'appliquer les technologies les plus récentes dans la construction. Les grands principes définis par le CIAM ont pu servir comme base des expérimentations urbanistiques et architecturales de Francfort et de Wroclaw (dénommé Breslau à l’époque). Entre autre l’abandon des moyens traditionnels d’architecture, des essais sur des nouvelles manières d’habiter, la recherche de système architectural nouveau ainsi que des initiatives d’un urbanisme nouveau, le tout en phase avec une société de demain. Cette modernité est illustrée entre autre par un hôtel pour célibataires conçu en début de carrière du jeune et très prometteur architecte Hans Scharoun. Wroclaw, 4eme ville de Pologne, a la particularité d’avoir traversé dans son histoire plusieurs nationalités. La dernière en date est le passage après la seconde guerre mondiale de la nationalité allemande à la nationalité précédente, à savoir la Pologne. La ville laisse apparaître ces strates du passé, et le site du WuWA en est une des dernières apparentes, avec entre autre le fameux dôme de Max Berg, architecte allemand. 2016 sera l’occasion pour la ville de mettre en évidence la question de l’identité en regard à cette multiculturalité alimentée par l’histoire, et ce dans un contexte européen en plein doute actuellement. Un contexte où l’atelier se donnera l’opportunité de questionner la société de demain, en s’inspirant du programme de Wroclaw 2016 et celui de San Sebastian 2016 au travers des interventions dans les interstices du quartier expérimental du WuWA de 1929. Comment promouvoir « le vivre ensemble et la réconciliation » en 2016 ?

Page 6: Compilation aa s1 2014

  4  

« La démocratie moderne est une manière de vivre qui ne repose pas sur un modèle achevé, ni sur des certitudes absolues, mais qui se fonde sur une propre incertitude – c’est un processus de construction permanente. »

Santiago Eraso

Page 7: Compilation aa s1 2014

  5  

« l’actuel n’est pas ce que nous sommes mais plutôt ce que nous devenons, ce que

nous sommes en train de devenir, à savoir l’autre, notre devenir autre » (M Foucault)

Page 8: Compilation aa s1 2014

  6  

Les objectifs : un laboratoire urbain…

Nous considérons l’atelier comme un laboratoire permettant de sensibiliser les étudiants aux domaines culturels auxquels appartiennent l’architecture, de stimuler, de regarder, de modifier le regard, de comprendre le lieu, de le désamorcer, de le parcourir, de l’appréhender, de l’arpenter, de l’explorer, de l’imaginer, pour finalement le perturber... Un laboratoire urbain où l’expérimentation est permise ! L’accumulation de ces expérimentations constitue la logique de l’acte architectural, de la création à la conception, pour permette aux étudiants de se questionner d’abord, sur leur rôle en tant qu’architecte, et de prendre position afin de poser un acte politique en tant qu’architecte. Nous nous inscrivons dans le processus en cours des programmes de Wroclaw et San-Sébastian, en partant du quartier expérimental du WuWA tout en y confrontant les objectifs thématiques de San-Sébastian. L’objectif est de déposer un dossier de candidature permettant de proposer une réelle complémentarité entre ces 2 villes capitales, faire le lien ou le grand écart entre 2 extrémités géographiques de l’Europe, une manière de répondre aux enjeux culturels de la communauté européenne. Wroclaw, San Sebastian habitent l’homme… L’homme habite Wroclaw ou San Sebastian. Par habitude, nous considérons que l’homme habite la Ville. Il l’a vit, la côtoie, la perturbe, la modifie. La Ville est le contenant et l’homme le contenu. La définition du verbe habiter prend en réalité tout son sens : habiter c’est occuper un lieu, un espace, vivre quelque part. En inversant les rôles, « la Ville habite l’homme » pose la question non pas d’habiter, mais de l’habité. L’habité au sens large, comment l’homme évolue par rapport à la Ville, « comment l’homme peut-il contenir la Ville, lui qui y habite ? » (Vincent Cespedes – « La Ville dans l’homme ». Matériaux pour une théorie de l’habité).

Page 9: Compilation aa s1 2014

  7  

Cette notion d’habité constitue le fil rouge de cette année, avec en toile de fond un terrain d’expérimentation qu’est le WUWA dans la Ville de Wroclaw en Pologne. Le multiculturalisme, l’identité et la citoyenneté en font les lignes de forces de cette année culturelle à venir, « une culture transformatrice pour une décennie de coexistence » … Quelle peut être dès lors la place de l’architecte dans cet établissement de culture transformatrice pour une décennie de coexistence ?

« Penser la modernité, son histoire et son avenir, est d’une redoutable urgence. Penser son histoire permet de comprendre l’idée qu’une société, siècle après siècle, se fait de son futur, à travers son gouvernement, ses mœurs, son art, ses modes, ses utopies. Et penser son avenir,

c’est imaginer l’idée qu’on se fera, à l’avenir, de l’avenir. Tâche particulièrement fascinante. »

Jacques Attali in Histoire de la modernité, ed. Robert Laffont.

Page 10: Compilation aa s1 2014

  8  

L’atelier « Architecture & Anthropologie » propose aux étudiants d’explorer les territoires du possible, des possibles, avec comme objectif des questionnements plutôt que des réponses préétablies, des tentatives de propositions sous forme de projets, tentatives où le doute est de mise… étant entendu que le projet est considéré comme la construction d’une pensée avant toute matérialisation. Il est pour l’atelier primordial de construire cette pensée avant d’aborder une réponse. Prendre le temps pour asseoir une stratégie, un processus de pensée permettant d’abord d’écrire le parti-pris du projet pour ensuite, voire même enfin, le matérialiser via les moyens de représentation que sont les outils de l’architecte. La démarche de l’atelier suppose un positionnement de chaque étudiant en tant qu’acteur/architecte de la société contemporaine, en permettant de les sensibiliser aux domaines culturel, sociétal, économique, politique auxquels appartient l’architecture, de stimuler, de regarder, de modifier le regard, de comprendre le lieu, de le désamorcer, de le parcourir, de l’appréhender, de l’arpenter, de l’explorer, de l’imaginer, pour finalement le perturber...

« L’architecture est une discipline à part entière, mais la préservation de son identité ne doit être en aucun cas, un enfermement sur elle-même. Son autonomie appelle au

contraire, la transdisciplinarité. Orientée principalement vers la création, l’architecture produit et continuera de produire des travaux de recherche sur ce qu’elle a fait et ce

qu’elle fait ou ce qu’elle fera, combinant pour ce questionnement, qui lui est spécifique et nécessaire, ses propres outils théoriques et méthodologiques avec une autre

approche, anthropologique, par exemple. » (D Pirson). Aujourd’hui, nous nous devons de voir à travers la pratique de l’architecture l’occasion de développer des scénarii d’anticipation. Que peut apporter « l’anthropologie des mondes contemporains » de Marc Augé à l’architecture ou ce que peut lui emprunter l’architecture.

« Les conduites d’anticipation s’imposent aujourd’hui dans leur grande variété comme un fait majeur de notre temps » (JP Boutinet)

Page 11: Compilation aa s1 2014

  9  

Pour aborder ces questionnements, l’atelier se veut être un laboratoire permettant d’explorer les différentes formes conceptuelles architecturales, les projets urbains et la démocratisation des compétences sociales et techniques. L’atelier accorde une attention particulière aux idées, théories et dispositifs urbains. Il s’attache à rendre intelligible, pour la conception architecturale et urbaine, les dynamiques de transformations du territoire, leurs formes spatiales, les cultures urbaines, les modes de vie et les pratiques sociales qui y sont associés. Il explore les différents types d’urbanité exprimés par « l’habité ». Il s’interroge sur la place de l’architecte dans le processus futur du dessin de la ville.

« Que nous apprend le projet sur la condition humaine lorsque celle-ci se préoccupe du « faire advenir » ? Cette approche anthropologique du projet vise à identifier la diversité des situations, à repérer les invariants, à comprendre comment fonctionne le projet dans différents ensembles culturels, à s’interroger sur la façon dont les individus, les groupes, les cultures construisent et vivent leur rapport au temps.»(JP Boutinet).

Page 12: Compilation aa s1 2014

  10  

« La prospective consiste à créer un récit plutôt qu’une vision ou une image. Asseoir une prospective demande de retenir une hypothèse d’avenir vraisemblable, sur un ensemble de paramètres d’évolution, une hypothèse à adapter en permanence. Le travail consiste alors à reconnaître la culture ou les cultures à l’oeuvre sur un environnementaux, climatiques, économiques et sociaux en cours territoire. Puis à la ou les faire résonner des questions du futur, telles qu’elles s’annoncent de nos jours, telles que nous les entendons à l’aune du dérèglement climatique, de la crise de l’énergie, des pénuries en eau et du stress alimentaire, notamment. »

Philippe MADEC Entretien avec la revue roumaine « architext » sur le thème

« L'architecture (in)visible, l'architecture (in)utile, les masques de l'architecture … », numéro 2, d’avril-mai 2013

Page 13: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 11

LA PAGE BLANCHE

Page 14: Compilation aa s1 2014

12 - Le collectif La Page Blanche

Chaque année, deux ca-pitales Européennes sont sélectionnées afin de re-présenter la culture du continent pour une durée d’un an. Par là, on en-tend montrer à la fois une identité nationale et des particularités culturelles propres à chaque pays. Cette initiative a pour but de rapprocher les citoyens de l’Union Européenne. La préparation d’une capitale Européenne de la culture est une opportunité pour les villes d’améliorer leur image au niveau inter-

national. Ce qui conduit à des bénéfices écono-miques, culturels et so-ciaux. La ville devient at-tractive et un lieu propice à la venue des touristes. Plusieurs villes avaient au départ un passé industriel qui par la suite avec le titre de capitale culturelle ont pu se réapproprier leur ville d’une autre manière.

Au cours du temps, mal-heureusement, peu de pro-jets ont été faits en com-mun pour les deux villes et à chaque fois des pro-

LA CAPITALE EUROPÉENNEgrammes n’ont ciblé qu’un type de public : touristes, résidents, des personnes avec un background cultu-rel… Nous voulons donc apporter une vision al-ternative pour révéler cette volonté d’unité dans l’Europe d’aujourd’hui.

Page 15: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 13

LA MODERNITÉAujourd’hui, la ville est une mégastructure com-portant des infrastruc-tures destinées principale-ment à la vitesse et à la consommation (les routes automobiles, les rames de trams et les tunnels de métros). Les villes mon-dialisées se ressemblent de plus en plus et perdent petit à petit leur identité propre. En effet, on re-trouve partout les mêmes architectes et les mêmes enseignes commerciales.

La marche fait également partie de la globalisation, en ce sens où les allées piétonnes servent à regar-der les vitrines de maga-sins et donc à consommer.

Au fil du temps, des expéri-mentations en marge avec les idéaux de l’époque ont été réalisées. On peut citer notamment le WUWA qui est un laboratoire sur l’ha-bitat de petits ménages et de célibataires. Les temps modernes ont voulu tester le minimalisme et la fonc-tionnalité de cette nou-

velle manière d’habiter. De plus, actuellement, les villes sont notées sur des critères dans des guides touristiques, des visites sont prédéfinies pour aller voir des monuments trop ciblés et qui réduisent le regard du visiteur à seu-lement quelques endroits.

image : http://www.wroclaw.pl/wuwa--wzorcowe-osiedle-kiedys-i-dzis

Page 16: Compilation aa s1 2014

14 - Le collectif La Page Blanche

PRINCIPE DU COLLECTIF

Page 17: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 15

Nous voulons donc créer un collectif qui serait une réponse à la société d’au-jourd’hui. Le principe serait d’impliquer les citoyens dans la construction de leur ville et ainsi donner la possibilité de voir autre-ment leur métropole. La mise en place des modes de vie ne doit pas seu-lement être décidée par les hauts dignitaires mais peut également être choi-sie par ceux qui l’habitent.

Chaque acteur a son im-portance, quelque soit son statut social. A l’instar d’une politique top-down actuelle, nous préconisons la solution inverse, à sa-voir le bottom-up. Dans l’échelle de la participa-tion, nous nous inscrivons donc dans un dispositif de conciliation. Les ha-bitants sont admis dans des organes décisionnels et peuvent ainsi avoir une influence quant à la réali-sation de certains projets.

Nous voulons donner aux villes, à ses usa-gers et ses décideurs

un outil de construc-tion de leur territoire.

Cet outil est un processus donnant la parole aux ci-toyens à la manière d’une cartographie collaborative.

La carte, telle que nous la proposons, permet de montrer le vécu d’une ville, ses singularités, sans s’arrêter aux déci-sions officielles qui nous la présentent de façon limitée et incompète.

Le processus est commun à toutes les villes mais le résultat sera singulier sui-vant leur culture, leur géo-graphie, leurs spécificités.

Organisés sur la base de workshops à destination de tous les acteurs de la ville, plusieurs thèmes tels que le quotidien, les saisons, les frontières, les interstices, le jour et la nuit sont proposés pour dessiner les cartes.

Les cartes sont ensuite une base de réflexions mise à disposition de tous

les constructeurs et déci-deurs de la ville de demain.

Affichées dans les maisons communales, dans les lieux de rencontre des ha-bitants et des politiciens, elles seront aussi mises à jour fréquemment car en perpétuelle évolution.

Page 18: Compilation aa s1 2014

16 - Le collectif La Page Blanche

EXEMPLES D’APPLICATIONLe collectif Stalker est un groupe d’individus qui encourage les prome-nades dans des endroits incongrus. Les friches ur-baines sont ainsi valori-sées et font l’objet d’une base cartographique. Ce collectif donne lieu à un centre de recherche sur ces nouveaux types d’es-paces urbains. Ils veulent également se démar-quer des villes à grande vitesse et s’intéressent donc aux populations sé-grégées, des communau-tés victimes d’exclusion

comme par exemple les gitans. Les nomades font également l’objet d’une étude car ceux-ci appré-hendent un autre regard sur le paysage urbain.

Ces collectifs s’inscrivent dans le courant des Si-tuationnistes qui sont une organisation réfléchissant à une alternative à leur époque. Ils voulaient se réapproprier la réalité et ne plus se contenter de promesses superflues. Ils sont contre le travail à la chaîne où il n’existe

plus de particularités in-dividuelles et contre la société de spectacle où des images sont ame-nées à la personne sans que celle-ci ne se déplace.

images : http://www.sagarana.net/anteprima.php?q uale=300 http://www.archilab.org/public/2004/fr/textes/stalker.htm

Page 19: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 17

LA MARCHELa marche est notre moyen de révéler la ville à une échelle plus humaine. A l’instar d’un parcours en voiture qui nous en-ferme dans un habitacle. La marche nous permet de ressentir le paysage urbain non seulement par les yeux mais également par les odeurs, les sons... Le déplacement du corps dans l’espace permet une perception sensible et complète de la ville.

Contrairement à des routes telles que Saint-Jacques de Compostelle qui pri-vilégient l’en-soi, nous voulons mettre en avant l’hors-soi. C’est-à-dire que nous favorisons l’échange entre les usagers de la ville.La marche est un outil de compréhension phé-noménologique et d’in-terprétation symbolique du territoire. La marche permet l’appréhension du territoire dans son ensemble sans limite.

L’expérience au sol de la marche donne la possibi-lité de changer d’échelle, de passer de la vision aé-rienne, vue du dessus à la vision du piéton et de ses pas, voyant la ville et le territoire d’en bas. Elle cor-respond à une coupe dans le territoire, permettant de recueillir et détailler des in-formations qui, habituelle-ment, passent à la trappe du regard globalisant.

Page 20: Compilation aa s1 2014

18 - Le collectif La Page Blanche

NOS RÉFÉRENCESDes exemples de parcours ont déjà été mis en place dans le cadre de la Capitale Européenne de la Culture. On peut citer le GR13 or-ganisé par Marseille qui a la volonté de regrouper d’anciens sites abandon-nés et découvrir des villes par lesquelles on ne passe pas forcément. Ils ont voulu réinterroger la place de l’homme dans la na-ture. Le postulat de départ s’apparentait à l’écologie. Le projet a duré un an et demi, alimenté par des in-terventions artistiques et

des réflexions architectu-rales tout au long du par-cours. Aujourd’hui, le par-cours est toujours présent mais plus aucune activité n’est proposée alors son usage est moins fréquent

Avec le temps, ce type de marche, qui au dé-part avait pour objectif de dépasser ses limites physiques, s’est progres-sivement tourné vers un domaine plus culturel.

Saint-Jacques de Com-postelle est quant à lui

un pèlerinage vers un but précis. Au fil du temps, le parcours s’est agrémen-té d’étapes-relais qui se détachent de la connota-tion première religieuse. Il permet de voyager à son propre rythme en ren-contrant des personnes et partager leur quotidien. La temporalité du parcours n’étant pas imposée, on peut donc rencontrer des compagnons différents tout au long du chemin.

image : http://www.chemins-compostelle.com/Leschemins/cartodroite.html

Page 21: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 19

WORKSHOPSNous prenons comme op-portunité le cadre des ca-pitales culturelles Euro-péennes pour commencer ces workshops. Ils sont organisés afin de faire participer les citoyens à l’élaboration de leur ville. Cela permettra d’avoir un échange d’idées et ainsi de créer une carte sen-sible dans laquelle cha-cun retrouverait sa parti-cularité. Plusieurs thèmes seront mis à l’honneur tel que les espaces du quo-tidien, des évènements marquants durant l’année

ou durant les saisons, des ambiances de nuit parti-culières… Ces workshops engendreront une carte collaborative sur base de couches de réflexion. Le collectif aura pour objectif d’orienter les personnes impliquées et de rassem-bler toutes les idées. Ces workshops seront des ré-ponses, des alternatives à la ville actuelle qui est de plus en plus globalisante et conforme au modèle à succès de mondialisation, et par la même occasion la hiérarchisation des lieux

construisant le territoire.

Les tables rondes pour-ront réunir des personnes de tous âges et de tous milieux quelque soient leur éducation culturelle, des personnes du quar-tier ou tout simplement des visiteurs de passage.

Page 22: Compilation aa s1 2014

20 - Le collectif La Page Blanche

CARTE COLLABORATIVE #1Les workshops seront donc alimentés de couches de réflexion par des per-sonnes désireuses d’y par-ticiper. Elles sont créées à l’issu d’expériences vé-cues dans la ville à étu-dier. Les marcheurs ont déjà arpenté les endroits qui leur semblent impor-tants et pourront faire ressortir leur propre iden-tité avec des endroits ayant des significations particulières à leurs yeux.

Les couches de réflexion du 1er workshop seront re-nouvelées chaque année avec de nouveaux points de vue, de nouvelles pers-pectives d’avenir. On pour-ra remarquer qu’un même lieu peut avoir plusieurs significations selon les personnes qui la vivent: de manière statique (une personne assise) ou juste un endroit de passage (un coureur) par exemple. Ces différentes perceptions seront rassemblées pour créer une carte commune: la carte collaborative.

Page 23: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 21

CARTE COLLABORATIVE #2

Page 24: Compilation aa s1 2014

22 - Le collectif La Page Blanche

La carte participative ne sera pas comme une carte venant d’une grande en-treprise comme Google ou Bing maps. Elle compor-tera plutôt une sensibili-té qui aura la marque des citoyens désirant y contri-buer. Nous voulons donner aux villes, à ses usagers et ses décideurs un outil de construction de leur ter-ritoire. La carte, telle que nous la proposons, permet de montrer le vécu d’une ville, ses singularités sans s’arrêter aux décisions of-ficielles qui nous la pré-sentent de façon limitée et incomplète. Le proces-sus est commun à toutes les villes mais le résul-tat sera singulier suivant la culture, leur géogra-phie, leurs spécificités...

C’est une ville alterna-tive, fondée sur une car-tographie plus subjective et sensible par rapport aux cartes officielles telles que les cartes IGN qui tendent à objectiver leur approche du territoire. En effet, dans cette volonté d’objectivation, la carte et

ses normes gomment bien souvent les spécificités des espaces. « La carte esquive les irrégularités de l’expérience vécue ».

Notre démarche consiste donc à détourner cet ou-til pour révéler non pas un territoire banalisé mais une multitude de mi-cro-territoires, de couches singulières. Au-delà de ça il s’agit de ne plus penser la cartographie comme un élément figé mais da-vantage comme quelque chose en perpétuelle évo-lution. On retrouve ici une caractéristique de la Modernité. La carte ac-compagnerait cette tem-poralité du Monde en constante métamorphose.

Il existe déjà des dé-marches similaires telles que Use it, La géographie subjective, le collectif ETC, le collectif Bruit du Frigo… Use it propose une série de cartes qui s’appuient sur des témoignages locaux. Elles sont à destination de jeunes voyageurs et sont donc naturellement pla-

cées dans des auberges de jeunesse. La particula-rité est que l’échelle repré-sentée s’inscrit dans la li-gnée des cartes des temps piétons qui utilise les « minutes-marches » (5 à 10 minutes de marche).

Catherine Jourdan pro-pose quant à elle une sé-rie de workshops avec la collaboration des habi-tants. Elle s’appuie sur une équipe d’artistes, de-signers, écrivains... qui retranscriront tout le tra-vail des riverains qu’elle aura coordonné. Selon elle, c’est un travail de co-conception. Ces cartes sont à disposition du pu-blic sur son site internet.

Page 25: Compilation aa s1 2014

Le collectif La Page Blanche - 23

STRATÉGIE D’AMÉLIORATIONLa construction de la ville ne se fera donc plus seu-lement par les autori-tés sans la consultation de la population mais en collaboration avec les ci-toyens. Comme ce sont eux qui expérimentent le plus la ville, ils sont plus à même de identi-fier les problèmes urbains.

Les choix seront toujours entrepris par les autori-tés mais ils seront accom-pagnés par des citoyens compétents et impliqués dans le projet. C’est le

principe même du par-tenariat qui consiste en une prise de décision au travers d’une négociation entre les pouvoirs pu-blics et les riverains. Des espaces publics peuvent ainsi se retrouver amélio-rés et d’autres gardés tel quel pour leur valeur his-torique et sentimentale. Il peut y avoir également des interventions tempo-raires ou éphémères se-lon les actions que l’on voudra entreprendre.

Page 26: Compilation aa s1 2014

24 - Le collectif La Page Blanche

SITE WEBLe site internet regroupera un manifeste qui explicite-ra la prise de position du collectif ainsi que toute la démarche entreprise pour arriver à la carte collabo-rative. Toutes les travaux seront rassemblés sur un même site. Ces réflexions seront renouvelées conti-nuellement par de nou-velles cartes sensibles.

Cet outil permettra de dif-fuser les revendications du collectif et un calendrier avec les dates des diffé-rents workshop à venir.

Le principe est de rassem-bler plusieurs collectifs qui s’occuperaient de diffé-rentes échelles : l’univer-sité, le quartier, la ville, la région et le pays. Ils pour-ront ainsi découvrir et ap-porter d’autres manières de penser la ville propre à chaque métropole. On espère ainsi recréer une carte sensible de toute l’Europe, voire du monde.

Le site web pourra donc perdurer avec la partici-pation de nouveaux ac-teurs qui suivront la ville

en constante évolution.

Page 27: Compilation aa s1 2014

HOMME NATURE

Page 28: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« Nous voulons apprendre à regarder, à prendre soin et à protéger larichesse, la biodiversité et le potentiel de l’Océan Atlantique, de nos mers etde nos paysages qui, en définitive, appartiennent à tous les Européens et par

extension constituent un patrimoine naturel universel. »

Saint-Sébastien 2016 Dossier de candidature au titre de capitale européenne de la culture.

L’ATELIERDONOSTIA - SAN SEBASTIAN

Page 29: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

Le programme du « phare de la terre et de la mer » à San Sébastian cherche à mettre en relation la beauté du littoral et du relief montagneux avec les pratiques basques existantes.

San Sébastian vise à faire prendre conscience de la valeur de son territoire par la mise en pratique de coutumes locales sur des espaces naturels privilégiés.

L’ambition est d’estomper les frontières de l’Europe afin d’imaginer une unité ter-ritoriale.

Cette unité est renforcée selon-eux par la mer et les cours d’eau qui s’affran-chissent des limites administratives.

TERRE & MER

Page 30: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« Et quand la pleine lune fut levée, Hansel prit sa sœur par la main et il suivit les petits cailloux qui brillaient comme des pièces d’argent toutes neuves et leur mon-

traient la route. »

Kinder und Hausmärchen, Hansel et GretelJacob et Wilhelm Grimm

LE VOYAGE IMAGINAIREPAYS BASQUE - DONOSTIA

Page 31: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

La mer, la terre et la matière, sont des obstacles naturels propre au paysage de St Sébastien.L’homme a mis en oeuvre divers moyens pour les franchir. Le voyage identitaire a permis de les identifier et de comprendre comment l’homme vit son rapport à la nature.

Certains franchissements sont marqués par une temporalité : ils sont souvent per-manents au regard de l’homme, et parfois temporaires. D’autres sont respectueux de leur environnement, ou impose une nouvelle morphologie au lieu. Ils peuvent aussi devenir des sites transitoires de loisir. L’escalade et l’alpinisme en sont des exemples.

Ces franchissements impliquent des choix de cheminement et des modes de dépla-cement. Ainsi, le passage peut être rapide ou lent, ce qui provoque différentes per-ceptions. Se déplacer en véhicule oblige à suivre une trajectoire prédéfinie tandis que la marche à pied, en revanche, engendre un temps de parcours plus long et libre, ce qui influera différemment sur le regard.

TRANSITION & TEMPORALITé

Page 32: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« Dieu est mort. »Nietzsche

« Machines à Habiter » Le Corbusier

« Le Surhomme de Nietzsche est de nature égale au divin »

Richard Roos

L’ATELIERWROCLAW - LE WUWA

Page 33: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

Le WuWa présente un programme de construction de logements abordables pour la population de masse souffrant des conséquences de la guerre. Le projet tra-vaille sur la mise en valeur d’un espace habitable utilitaire et sain, en s’appuyant sur les avancés techniques constructives. Diverses solutions fonctionnelles ont été proposées pour le lotissement, en portant attention au module habitat.Les volumes sont agencés pour minimiser les coûts et maximiser les entrées de lumière et d’air frais. Ses volumes respectent les 5 points de l’architecture mo-derne. Ce quartier est donc évocateur de la dynamique instaurée par le mouvement Mo-derne : Le Style international. Il est une cellule d’expérimentation qui se veut universelle. Stèle représentative de la pensée CIAM, au sein de Wroclaw, elle est figée dans une temporalité passée.

Ils s’inscrivent dans la pensée Nietzschienne en s’étant auto-proclamés Élite pensante de l’art. L’Homme est ici mis au centre des préccupations architecturales et il est positionné au-dessus de la Divinité Nature.

CELLULE & STÈLE

Page 34: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« La sculpture de Chillida éclaire la pure étreinte de la forme et de l’espace, elle offre le récit complet de leur affrontement et de leur aventure conjointe. »

Jacques Dupin, 1982

L’ATELIERDONOSTIA - SAN SEBASTIAN

Page 35: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

St Sébastien vit au rythme de la nature sous l’oeil attentif du Sacré-Coeur, culmi-nant sur le Mont Urgule. Ses habitants circulent dans ce paysage Terre-Mer en perpétuelle évolution.

Les oeuvres de Edouardo Chillida, le peigne du vent, et de Jorge Oteiza, la structure vide, mettent en scène la puissance de la Nature par l’installation per-manente d’oeuvres en métal subissant une érosion progressive et permanente.

Ce travail rappelle aux habitants de St Sébastien le caractère temporaire et évolutif d’une architecture, non perceptible au rythme quotidien. Cette culture basque proche des éléments naturels (montagnes, mer) s’accorde à considérer que la nature reprendra le dessus, quoi qu’il advienne.

DIVINITé & éROSION

Page 36: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« Le Bourgeois vivait dans un décor voulu de vertu apparente, la civilisation qui a restreint tous les sentiments, hormis celui de l’égoïsme, ramena le sens de l’art et

sa fonction au sens de la propriété...»

Henry Van De Velde

« Souviens-toi que le Temps est un joueur avideQui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi. »

L’Horlogue, Les Fleurs du mal. Baudelaire

LE PROJET

Page 37: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

Transposable au Wuwa, la maison Wolfers témoigne du caractère érosif de l’ar-chitecture. Elle rend cette temporalité longue observable au temps zéro : ces propriétaires laissent la maison se craqueler lentement depuis leur acquisition tout en continuant à vivre à l’intérieur. Ils maintiennent un état de ruine «encadré» qui participe à la mémoire du passé.

Notre projet pour Wroclaw, capitale culturelle européenne 2016 est d’intro-duire au sein du Wuwa cette question patrimoniale. Sans apporter de réponse ou de prise de position, notre démarche est de question-ner l’avenir du Wuwa par le biais du média vidéo et d’une installation in situ, ici le support de projection.

Le Wuwa, bien que stèle du passé, est amené à s’éroder. Différentes interventions ont déjà été mené dans le lotissement. La projection prendra corps sur ces struc-tures, oscillantes de l’état d’origine à celui d’aujourd’hui, pour évoquer chaque fois d’un point de vu nouveau la question patrimoniale.

PATRIMOINE

Page 38: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

« Je hais le mouvement qui déplace les lignes » La Beauté, Les Fleurs du mal. Baudelaire

« La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots. »Richard Wagner

« Sans musique la vie serait une erreur »Crépuscule des idoles, Maximes et pointes, § 33. Nietzsche

LE PROJET DANS LE PROJET

Page 39: Compilation aa s1 2014

RAPPORT - HOMME NATURE

Le média vidéo a été choisi pour plonger les spectateurs de manière percutante dans l’atelier Architecture & Antropologie, au regard de notre propre expérience.

L’ AteLier - Plans de la planche de travail :

L’Homme - Phase de recherche dans une cellule isolée.

Le VoyAge imAginAire - Plans de St Sébastien :

La Nature - Phase d’expérimentation dans un environnement extérieur.

L’expression - Plans de la maison Wolfers :

Le Rapport Homme Nature - Phase d’expérimentation dans un environ-nement fermé, choisie compte tenu du temps de l’atelier et du temps du voyage.

MéDIA VIDéO

Page 40: Compilation aa s1 2014

 

Page 41: Compilation aa s1 2014

INTERSTICES RÉGÉNÉRÉS

Andrea Perreau - Julie Rabaud - Pauline Sakam

RÉVÉLER EN INTERPELLANT

Page 42: Compilation aa s1 2014

CONSTAT La ville de Wroclaw, en Pologne, au travers de son programme pour la participation à l’événe-ment Capitale Européenne de la Culture pour 2016 entend initier un mouvement de mobilisation citoyenne. En 2004, la ville de Lille par sa participation au même programme entendait déjà exploiter cette énergie humaine, et continue de le faire aujourd’hui au travers de Lille3000.Lors d’un voyage à Wroclaw, l’ex-périence d’un lieu au centre de la ville, celui de la Place Nowy est à l’origine d’une réflexion. Une réflexion initiée par la critique de cet espace public et qui aboutit à un questionnement général sur la culture de l’espace public.De manière générale, la ville de Wroclaw est ponctuée d’espaces publics non utilisés. Certains sont aménagés mais ne fonctionnent pas et d’autres sont des espaces résiduels non appropriés par les habitants. Il ressort que les habi-tants pratiquent la ville de façon rapide, sans pause. De part l‘ar-chitecture notamment, un senti-

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 43: Compilation aa s1 2014

ENJEUX

ment de contrôle est permanent dans ces espaces publics, ne don-nant pas envie de s’y arrêter. En questionnant « l’habiter », il ressort également que les codes polonais semblent très empreints de leur passé politique: la relation à la sphère non privée reste en effet mal définie et peu distanciée de celle de l’époque communiste. L’enjeu est de faire prendre con-science aux habitants de Wro-claw, de l’existence et du potenti-el de ces espaces, auxquels ils sont étrangers.Il s’agit de questionner la fabrica-tion de l’espace public, puis son appropriation, pour tenter de dessiner une manière moderne de concevoir l’espace public. En appliquant une démarche qui intègre la participation citoyenne, par le biais d’un chantier ouvert participatif, l’habitant est invité à se questionner sur l’espace public de la ville.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 44: Compilation aa s1 2014

INTERSTICES

Le choix est fait d’aller progres-sivement vers une nouvelle pra-tique culturelle de l’espace public. L’intervention prend donc la forme d’un processus intervenant et questionnant en premier lieu les interstices urbains, entendus comme des espaces publics, sans clôture, exprimant le vide, pas nécessairement physiquement mais fonctionnellement car dépourvus d’usage. Les habitants de Wroclaw, étant les acteurs principaux du projet, participent à la concertation, qui leur permet de s’accorder sur un projet commun. L’appropriation de l’espace public en sera ren-forcée et l’intervention plus dura-ble car plus proche des pratiques et des besoins des citoyens.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 45: Compilation aa s1 2014

EXPÉRIMENTER

Dans la mise en place de l’inter-vention, le caractère expérimen-tal du quartier du WUWA est remis à l’honneur. Lieu d’expéri-mentation du Mouvement Mod-erne en 1929, il est de nouveau aujourd’hui le lieu où le processus est expérimenté, point de départ du projet. Par la participation citoyenne et la concertation, l’occasion est donnée aux habitants du WUWA de réfléchir et de fabriquer ensemble l’espace public. L’enjeu est d’amorcer la réflexion sur l’espace public avec les habitants du WUWA. Différents interstices sont choisis pour montrer la diversité et la complémentarité de ces espaces, et pour « toucher » suffisamment d’habitants. Les différentes mor-phologies que peuvent prendre ces espaces sont ainsi révélées .

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 46: Compilation aa s1 2014

Do you acknowledge these spaces ?

Architecture & Anthropologie - Wroclaw 2016

Do you acknowledge these spaces ?

Architecture & Anthropologie - Wroclaw 2016

Do you acknowledge these spaces ?

Architecture & Anthropologie - Wroclaw 2016

Do you acknowledge these spaces ?

R E

N E

T I

G E

AR

NO

Wuwa Urban GapTramwajova T Dab Piotra WłostaZielonego Debu

31.08Do you acknowledge these spaces ?

R E

N E

T I

G E

AR

NO

Wuwa Urban GapTramwajova T Dab Piotra WłostaZielonego Debu

31.08

R E G E

N RE A

NT I O

Wuwa Urban GapZielonego Debu31.08

What future can you see for this space?

R E G E

N RE A

NT I O

Wuwa Urban GapZielonego Debu31.08

What future can you see for this space?

INTERPELLER

La prise de contact avec les habi-tants du WUWA se fait dans la sphère privée via l’envoi de cartes postales qui annoncent la mise en chantier des interstices choisis dans le quartier; et dans la sphère publique par le com-mencement de ce chantier partic-ipatif.L’enjeu est d’interpeller l’habi-tant, de perturber son quotidien, provoquer un questionnement pour lui faire prendre conscience du potentiel de son espace public.La mise en chantier permet la rencontre, favorise l’échange et la concertation, et donne à l’habi-tant la possibilité de prendre part à l’intervention.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 47: Compilation aa s1 2014

RÉVÉLER

Une écriture commune, par l’emploi de cordes et de toiles, est utilisée sur chaque interstice. En revanche l’intervention est singulière, unique, pour chacun. Les lieux ouverts laissent la pos-sibilité aux occupants d’oser les transformer eux-mêmes, de se les approprier.La stratégie de l’intervention se décline sur différentes temporal-ités, permettant à tout moment l’interaction avec les habitants, et leur intervention. Dans un premier temps, le matériel est déposée, la matière est mise à disposition. Ensuite la matière est progressivement déployée et agencée selon les caractéris-tiques du lieu, selon ce qui doit être caché, révélé, communiqué. Les habitants peuvent amener de la matière, participer à l’in-tervention, s’approprier progres-sivement l’espace.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 48: Compilation aa s1 2014

Le 1er interstice est un espace qui se trouve aux limites du quartier, le long d’une route. Cet espace est bétonné, non défini (ses limites ne sont pas phy-siquement identifiables) et il n’est pas approprié. Sa position est stratégique : il est situé à l’entrée sud du quartier, au croisement de l’ensemble des voies de circulation (tram, piéton, ou automobile), ce qui en fait un lieu de passage important et lui donne une grande visibilité.L’intention est de questionner ses limites. L’installation de cordes tirées du bâtiment étudiant à la zone de l’arrêt de tram permet un jeu d’ombres sur le sol, elles sont changeantes et dessinent sa delimitation. Des toiles peuvent êtres tendues et venir accentuer le jeu d’ombres.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 49: Compilation aa s1 2014

INTERVENIR

Le 2ème interstice se situe le long de la « frontière » qui existe entre les bâtiments du WUWA de 1929, et la zone résidentielle qui a été développée par la suite. S’im-planter sur cette limite permet de questionner le statut de cette interface entre deux zones aux fonctions et morphologies différentes. Des toiles forment un « rideau » qui vient obstruer la vue d’une zone vers l’autre.Le 3ème interstice est un espace de dilatation du trottoir, il est intéressant car il questionne le rapport entre l’espace privé des maisons individuelles et l’espace public de la voirie. Ses dimen-sions ne sont pas celles d’un trot-toir « traditionnel » et son car-actère privé ou public n’est pas clair. Le but ici est de questionner ce rapport à l’aide de cordes légèrement surrélevées par des petits plots, dessinant un chemin précis sur le trottoir.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 50: Compilation aa s1 2014

CONCERTATION

A la fin de la mise en chantier participatif, la première grande phase s’achève. Il est attendu que les habitants aient participé à l’intervention et qu’ils aient com-mencé une réflexion sur un nouvel usage des interstices urbains. Ils seront invités (de nouveau par l’envoi de cartes postales) à plusieurs rendez-vous pour venir participer à des réunions de concertation qui amènent une réflexion sur les interstices de leur quartier. L’idée de régénération urbaine pourra être appliquée au travers de pro-jets conçus avec et pour les habi-tants.

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 51: Compilation aa s1 2014

RÉPLICATION

Après l’organisation des concer-tations au WUWA et des projets prévus émanant de celles-ci, un bilan sera établi. Si l’expérimen-tation est concluante, la démarche peut se répliquer durant l’année 2016 et le scénar-io se déplacer sur d’autres inter-stices. D‘autres lieux seront alors choisis puis le processus de mise en chantier recommencera. L’écriture et la méthodologie d’in-tervention ne changent pas, mais chaque intervention aura son propre caractère, en fonction des singularités de chaque lieu.On peut espérer que les habitants soient réceptifs au projet, que

l’énergie déployée durant l’année 2016 persiste au-delà. L’espoir est que les interstices urbains, une fois régénérés, continuent de vivre et deviennent indispens-ables au quotidien des habitants. Ceci sera alors la preuve qu’une nouvelle culture de l’espace public est en marche.

Peut-être qu’un retour vers la place Nowy pour y apposer le projet serait l’aboutissement de de la démarche...

Groupe 3 - Andrea Perreau, Julie Rabaud, Pauline Sakam

Page 52: Compilation aa s1 2014

 

Page 53: Compilation aa s1 2014

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 49

Capitales Européennes de la culture

Aujourd’hui nous avons l’opportunité de porter une réflexion sur la société et sur le monde actuel , sur notre façon de vivre. Ceci prend place dans un contexte contemporain où l’on assiste à une ouverture des frontières menant à la libre circulation des individus. En revanche, cette notion pose question sur l’identité, qui est définie comme caractéristique d’un groupe ou d’un

individu, lié à sa culture propre et qui en fait sa particularité et singularité.

Nous avons relevé trois types d’identités: L’identité territoriale, rassemblant individus occupant un même territoire; L’identité collective, liée à un groupe de personnes partageant un bien ou intérêt commun qui leur est propre ; Et l’identité individuelle, qu’on peut mettre en rapport à sa culture car celle-ci trouve ses origines dans deux contextes différents :

Capitale européenne de la culture

Architecture et AntropologieImigration

Identité

L’autre

Térritoire

IndividuCulture

Valeurs communes

Coexister

ModernitéNouvelle modernité

Vivre ensemble

CohabiterSociété d’aujourd’hui et de demain

Monde en constante évolution

WuWA

Mobilité spatiale accrueAutonomisation de l’individu

Nomades

Multiculturalité

Sédentaires

TemportalitéCordialitéPartage

Lien social

Renouvellement Collectivité

Habitudes

Wroklaw 2016

Page 54: Compilation aa s1 2014

Dans une autre mesure, lors du voyage à San Sebastian nous avons pu constater une identité très prononcée et ancrée, par le biais d’une langue propre et d’une fierté basque très revendiquée. Leur identité leur est importante, comme le prouve la volonté d’indépendance par rapport à l’Espagne. Partageant des valeurs communes, les basques sont propices à une exclusion de l’autre, involontaire ou volontaire dans une certaine mesure. L’immigrant est-il bien accueilli?

Question qui nous a menés à porter une réflexion sur la notion d’immigration et la notion d’identité, qui s’inscrivent dans le cadre de la modernité actuelle.

l’héritage apporté par le berceau familial et les origines, et l’immersion dans un environnement et une société.

Dans le cadre de l’atelier, nous nous sommes penchés sur l’évènement annuel « Capitale européenne de la culture» qui se déroulera en 2016 dans deux villes jumelées, à savoir Wroclaw en Pologne et San Sebastian en Espagne.

La ville de Wroclaw, par son histoire mouvementée, connaît un rapport particulier à l’identité. Aujourd’hui Wroclaw, et la Pologne en général, est en quête d’ouverture vers l’Europe tout en revendiquant son identité, car ils ont besoin de l’affirmer.

50 - Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira

Exclusion Séparation Intégration Inclusion

Page 55: Compilation aa s1 2014

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 51

les infrastructures étaient pratiquement imposées.Les objectifs étaient sans doute innovateurs à cette époque-là. Cependant, ce que ces architectes ont créé c’est un ensemble de bâtiments ‘‘pérennes’’ et figés dans le temps, qui n’évoluent pas avec la société. Une architecture morte.Ils n’ont pas laissé de place à l’adaptation et à l’évolution des modes de vie des habitants. Ce qui est absurde, puisque le monde et la société se transforment en permanence. C’est donc l’absence de liberté d’appropriation de la part des habitants qui rend cette architecture invivable à un moment donné. Par ailleurs, lors de la création de ce lieu

Le Wuwa 1929 – 2014

Le Wuwa est un quartier créé en tant qu’expérimentation d’une Modernité telle qu’elle était vue en 1929 par un groupe d’architectes, et qui n’a plus évoluée depuis. Il y avait à l’époque une volonté d’expérimenter un nouveau type de logement, une nouvelle façon de vivre et d’habiter.

Un des objectifs était de créer une architecture ‘‘standardisée’’ avec une production en masse, une individualisation des besoins selon la situation des habitants, ainsi qu’une façon de cohabiter, en communauté. C’était donc un lieu contrôlé où les habitants étaient parfois séparés en catégories suivant leurs identités ou situations sociales et où

Page 56: Compilation aa s1 2014

52 - Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira

Nous voulons considérer tous les acteurs du Wuwa, tous les gens qui y habitent avec leurs différentes temporalités et idéntités. Que ce soit les personnes qui vivent là depuis plus de 50 ans, ceux qui sont arrivés plus récemment, ou ceux qui viennent passer quelques jours pour visiter et restent à l’hôtel. Il y a actuellement un rapport de cordialité entre tous ces acteurs mais aucun échange ne se fait. Nous croyons que tant les habitants comme ‘‘les autres’’ gagneraient à partager quelque chose.80 ans après sa création il est temps de faire une actualisation du Wuwa et de proposer une nouvelle modernité, mieux adaptée aux habitants en établissant de nouveaux liens.

et pendant ses premières années de vie les gens habitaient ensemble. Il y avait une vie communautaire, des rencontres entre voisins, des évènements… Ceci a disparu avec le temps, du fait que les habitants ont changé, les modes de vie aussi, et aujourd’hui chacun vit chez soi, dans son appartement ou sa parcelle. Certains habitants regrettent ce changement.Le contexte contemporain est radicalement différent de celui de 1929, il est caractérisé, entre autres, par une mobilité spatiale accrue, une autonomisation accrue de l’individu et la mise en place de styles de vie relativement plus différenciés les uns par rapport aux autres.

1929 2014

Page 57: Compilation aa s1 2014

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 53

Réflexion sur le Wuwa comme site

Qu’arrive-t-il à une structure terriblement figée comme le Wuwa lorsque l’on introduit un élément extérieur?

On propose, en tant qu’étudiants d’architecture, d’expérimenter ce quartier, de vivre autrement. Notre objectif est donc de mener une expérience sur un autre mode de vie en communauté en basculant les habitudes le temps d’un événement, la Capitale européenne de la culture de 2016.

Nous sommes à Bruxelles et nous réfléchissons sur le Wuwa. Nous sommes totalement extérieurs par rapport à ce lieu. Nous essayons de comprendre la mécani-que, les manques, pour pouvoir proposer un

regard extérieur. Les gens qui habitent ce quartier n’ont peut être pas le recul suffisant pour réfléchir autrement par rapport à leur quotidien, à leur mode de vie.

L’espoir de cette expérimentation serait de se défaire des habitudes, ou simplement de faire évoluer la notion d’habiter dans ce quartier.

Expérimenter c’est ne pas avoir d’idée préconçue. C’est oser mettre en question les hypothèses de départ. Il est important de transformer sans cesse, observer nos transformations et se nourrir de nos observations.

Situation actuelle - ‘‘L’autre’’ arrive et repart

Désir - Echange qui laisse une trace

Page 58: Compilation aa s1 2014

On propose une expérience éphémère avec une temporalité avouée d’un an. On met la notion de pérennité en doute, car l’éphémère permet d’avoir un territoire d’expérimentation plus large. Sous le prétexte que quelque chose n’est pas fait pour durer, l’erreur serait mieux acceptée.

Nous vivons en société, nous sommes constamment confrontés les uns aux autres. Le défaut de cette société serait peut-être de croire que l’on peut vivre individuellement. Il y a là une diversité et c’est la volonté de faire des choses ensemble qui peut produire des choses inattendues. C’est donc une succession d’actes individuels et

collectifs qui participent à l’ensemble.Dans le cadre de la vie en communauté la question de l’immigration se pose inévitablement. L’arrivée de ‘‘l’autre’’, un nomade, dans une identité sédentaire. L’étranger fait peur puisqu’il arrive d’ailleurs et bouscule les habitudes.

Nous sommes l’autre, nous arrivons dans un groupe comme le Wuwa, qui a un côté accessible et humain. On se présente comme des nomades, avec une temporalité déterminée et un seul objectif, celui ‘‘d’expérimenter et chercher l’inattendu’’, ainsi qu’un beau désir, qu’après notre départ le processus continue.

54 - Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira

Page 59: Compilation aa s1 2014

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 55

habitants. Car actuellement il n’y a aucun échange ni partage entre ces acteurs.A cet endroit se trouve un parking secondaire utilisé par l’hôtel. Cependant, sur les plans originaux cette parcelle était une maison. Une maison démolie n’est pas rien dans l’histoire du Wuwa. Elle possède donc un passé chargé de symbolique, par rapport à son statut privé d’origine, détruit pour devenir un service public et commun du Wuwa. Il nous semble donc pertinent et intéressant de proposer un nouveau statut à ce sol, celui du communautaire.Dans la société actuelle tout doit être programmé. Rien n’est jamais prévu pour accueillir l’inattendu. Il n’est jamais

Mise en chantier de l’inattendu

Notre proposition est celle d’habiter autrement. Le Wuwa c’est une série de bâtiments autour desquels il y a des entre deux qui ne sont pas très bien définis, des espaces publics mais qui ne sont pas utilisés. On décide de mener notre expérimentation sur l’essence même de ces entre deux : le sol.Par rapport à la question qui est de vivre autrement, le sol représente un espace de partage et d’identité commune. Nous voulons nous installer à un endroit précis, en charnière entre l’hôtel de Hans Scharoun et les maisons. Cet emplacement stratégique nous permet d’interpeller à la fois les arrivants et les

HOTEL

HABITATIONS

Page 60: Compilation aa s1 2014

puisqu’ailleurs rien ne sera pareil, le lieu, le temps, le groupe qui le construit. Une mise en chantier fait que le travail n’est jamais fini, il se construit par des allés-retours entre les questions et les réponses. On interpelle l’autre, on l’oblige à venir sur notre terrain sans idées préconçues. Par la suite, savoir se retirer c’est créer le vide qui permet à l’utilisateur d’y rentrer. C’est une étape très importante de pouvoir se dire: ‘‘maintenant voyons comment l’autre peut se l’approprier, y vivre et créer ses propres expériences’’.Notre volonté consiste donc à proposer une façon d’habiter autrement en communauté et avec l’autre. Comme le dit Patrick Bouchain « Habiter en construisant et construire en habitant ».

envisagé que quelque chose naisse de l’échange avec quelqu’un de passage. C’est pourquoi on décide d’arriver sur le Wuwa et de mettre un chantier en route.Ceci permet à la fois d’interpeller les gens et de mettre en place l’expérimentation pour que les gens s’en approprient progressivement. La construction se réalisera d’une autre façon, il faut indiquer l’acte qui sera réalisé, dire ce qu’on veut atteindre et non ce qu’il faut exécuter.L’ouvrage doit être ouvert, non abouti, et doit laisser un vide pour que l’autre ait l’opportunité d’y rentrer et s’en servir, le transformer et l’enrichir sans jamais le remplir totalement. Il faut que ceux qui construisent aient l’opportunité de laisser leur trace dans l’architecture. Et le projet ne sera jamais le même

SAY HELLODO

SOMETHINGNEW

SHARESOMETHING

GETRID OFHABITS

BUILDTOGETHER

WELCOMEHOME

SHAREA

MEAL

GROWTOGETHER COMMUNICATE

56 - Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira

Page 61: Compilation aa s1 2014

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 57

Page 62: Compilation aa s1 2014

C’est pourquoi l’idée est de mettre en place une structure modulaire en forme d’échafaudage pour abriter cette activité sur le site déterminé précédemment. Nous irons sur place pour une période d’une quinzaine de jours, nous installerons le premier module de 3x3 mètres lors de notre arrivée sur le site et commencerons le potager avec la plantation de quelques légumes. Après une semaine nous inviterons tous les habitants et personnes présentes au Wuwa à participer à un repas communautaire ‘‘chez nous’’, chez eux.

Du à l’emplacement choisi, nombreux seront les gens interpellés par ce chantier mis en place par ces étrangers.

Mise en place du chantier au Wuwa

Ces analyses et réflexions nous mènent à une proposition plus concrète de projet expérimental pour le Wuwa. Notre volonté principale était celle de créer une activité et un événement qui intègrent et fassent participer tout le monde, toutes les identités, générations… Encore une fois c’est au travers du sol qu’on essaye de créer un lien et une identité commune.Nous avons appris que la culture des potagers urbains est ancrée dans la culture des habitants de Wroclaw. Cependant, ceux-ci se trouvent loin des habitations et sont considérés comme des jardins privés, et clôturés. Il est aussi absurde que les gens doivent se déplacer pour planter leur jardin alors qu’ils ont tout le nécessaire devant chez eux.

58 - Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira

Page 63: Compilation aa s1 2014

à apprendre, quoi de mieux que de le faire de façon pratique et au travers du partage avec d’autres personnes. Ces gens entraîneraient ensuite d’autres personnes…

Concernant les arrivants à l’hôtel ils seraient les bienvenus également. Chacun pourrait apporter des connaissances, conseils ou recettes de leur culture, en échange d’autres, et d’un repas.

Les habitants pourront eux-mêmes ajouter des modules au chantier et planter ce qu’ils veulent. Une partie de la production serait pour un usage privé tandis qu’une autre partie serait pour l’usage communautaire, par exemple au travers de ces évènements ou repas.

De cette façon on communiquera nos propositions en essayant de motiver les gens et faire qu’ils s’investissent dans le projet. Nos cartes postales seront aussi réparties afin d’arriver à tout le monde.Deux publics peuvent être visés de façon plus précise au début. D’un côté les personnes âgées qui habitent le Wuwa. Nombreuses sont celles qui y vivent depuis longtemps, donc connaissaient la vie communautaire du passé et regrettent de l’avoir perdue. Ce sont aussi les personnes qui ont plus de temps libre et qui pourraient avoir des connaissances utiles pour les autres. D’un autre côté il serait intéressant d’aller vers les écoles. Il s’agit là d’un public jeune et dynamique qui a beaucoup

Paula Lizcano, Luis Bertomeu, Micael Ferreira - 59

VERS UNE NOUVELLE MODERNITÉ

Page 64: Compilation aa s1 2014

 

Page 65: Compilation aa s1 2014

Texte (verdana 12)

Au fil de l’eau - 61

AU FIL DE L’EAU

Page 66: Compilation aa s1 2014

régime d’oppression. La capitale de Basse-Silésie a donc choisi de se réinven-ter. Mais qu’est-ce qu’une identité? Et est-ce possible de s’en créer une?Elle a plusieurs sens : Elle peut regrouper des indivi-dus, ou elle les différencie. Par exemple, l’identité na-tionale regroupe les habi-tants d’un même pays , et à l’inverse, la carte d’iden-tité différencie chacun de nous. L’identité n’est pas constante, il est donc pos-sible de s’en créer une.

Wroclaw, ville de Pologne, deviendra Capitale Euro-péenne de la Culture en 2016. Mais quel est l’inté-rêt d’être CEC?La culture joue un rôle important dans nos vies et dans notre société, elle possède un avantage conséquent dans la crois-sance socio-économique de nos villes. En étant CEC, la ville cherche à se mettre en avant, à se vendre, dans une straté-gie de développement à long terme. Elle veut être découverte et aussi

IDENTITÉ

62 - Au fil de l’eau

affirmer son appartenance à l’Europe. Etre CEC a des répercussions significa-tives, les villes acquièrent une dimension internatio-nale. Mis à part les retom-bées économiques consi-dérables pour Wroclaw, d’autres points positifs sont à citer, notamment l’amélioration de l’image de la ville aux yeux de ses habitants et du monde.Wroclaw compte se créer dirons-nous, une identité nouvelle, plus embellie. Une identité qui a été ter-nie par des années de

Page 67: Compilation aa s1 2014

Wroclaw 2016 - Spaces for beauty, qu’entendent-ils par-là? Dans leur programme, ils évoquent une volonté d’établir la présence de la beauté dans la vie so-ciale et personnelle des habitants de la ville. Pour eux, il existe un lien entre la beauté et le bien, il faut stimuler la beauté dans la vie de tous les jours. Pour-quoi ? Wroclaw vécut sous plusieurs autorités. Lors de la révolution contre le régime communiste, ils trouvèrent dans l’art un

SPACES FOR BEAUTYoutil, un espoir pour le changement, à contrario de leur environnement to-talitaire.Le seul idéal de beauté à l’époque était celui au service du pouvoir. Cette beauté ne se manifestait que dans les bâtiments utiles au pouvoir, tandis que les bâtiments destinés au peuple étaient simples, droits, sans ajout... Quand ils gagnèrent leur liberté, ils redécouvrirent la beauté et leur besoin de cette dernière, en opposi-tion à celle du passé.

Au fil de l’eau - 63

Cette beauté, ils la trou-vèrent dans la Nature. Ce modèle naturel s’exprime à l’opposé de tout ce qu’ils connaissaient. La Nature est indomptable et donc plus forte que tout dicta-teur ou oppression, elle est libératrice.

Ils ne veulent pas imposer un standard de beauté, chaque personne est libre de définir sa propre vision de beauté.

Page 68: Compilation aa s1 2014

Si ces deux visions peuvent paraître différentes, elles desservent une même idée, celle que l’homme n’est que de passage sur Terre. La Nature est un pa-trimoine commun à tous, qui durera des années et qu’il faut soigner. L’eau est un exemple de beauté naturelle. Elle est génératrice de vie, toute civilisation s’implante près d’un point d’eau. Dés lors, l’eau est génératrice d’ur-banisme. On doit la consi-dérer dans les enjeux ur-bains de la ville.

Revenons sur Wroclaw et son désir de se construire une nouvelle identité. Après l’analyse de son programme, on en déduit que cette identité se base sur le concept de beau-té… Ils semblent utiliser la référence du roman-tisme germain. La pen-sée de Friedrich Nietzsche se rapporte à ce concept: «L’Homme est quelque chose qui doit être dépas-sé», il rejette le surnatu-ralisme, l’homme est un produit de la nature.

ROMANTISME

64 - Au fil de l’eau

Mais est-ce que la vision de la beauté naturelle est universelle?Tous les hommes ne voient pas la Nature de la même manière.Nous avons comparé le ro-mantisme français-anglais et le romantisme germain.Le romantisme fran-çais-anglais se base sur l’écologie, la recherche d’un jardin d’Eden, la conscience du milieu… Tandis que le romantisme germain, sur le fait qu’il n’y a pas de divin au-des-sus de nous...

Page 69: Compilation aa s1 2014

Comment établissent-ils ce rapport de l’homme avec la nature? Les propositions de projets pour Wroclaw 2016 sont superficiels, ils ne sont qu’une réponse rapide à leur concept de beauté. L’hommage que lui rend Wroclaw est factice, il ne cherche pas vraiment l’es-sence même de la Nature. Il n’y a pas de conscien-tisation réelle de la beau-té naturelle. La Nature ne devrait pas être réduite à juste mettre du « vert » dans la ville.

RAPPORT HOMME/NATURE

Au fil de l’eau - 65

Il faudrait faire prendre conscience que nous sommes tous acteurs de notre milieu. Pour garantir un impact positif durable, le pro-gramme doit s’inscrire dans le cadre d’une stra-tégie de développement à long terme. En d’autres mots, elles doivent voir plus loin et élaborer une stratégie culturelle pour les années à venir.Historiquement, la ville a refoulé l’eau. L’ultime fonction des cours d’eau est d’être dépotoirs.

L’habitat et les voiries sont en pleine expansion, les sols s’imperméabilisent. La plupart des eaux de ruissellement sont desti-nées aux égouts, augmen-tant les volumes d’eau polluée et entraînant des inondations.La question de l’eau est au coeur du débat dans le monde et à Wroclaw, de par les inondations qu’elle connut mais aussi par l’ur-banisation toujours plus grande des villes et son imperméabilisation.

Page 70: Compilation aa s1 2014

WUWA

66 - Au fil de l’eau

Les retombées positives de Capitale Européenne de la Culture se manifestent également sur le plan so-cial. Les capitales peuvent en effet favoriser la cohé-sion et le dialogue inter-culturel, par exemple, par le biais de programmes de sensibilisation des jeunes, des minorités et des per-sonnes défavorisées ou au moyen de programmes de volontariat.

On remarque qu’ils font fi de ce quartier de la ville. Voudraient-ils dissimuler cette part de l’histoire car elle ne dessert absolument pas les idées du Wroclaw 2016 ? Le WuWa représente, une liberté constructive, tech-nologique, spirituelle, … Ils ont élaboré de nou-velles manières d’habiter, de nouveaux systèmes architecturaux, un nouvel urbanisme, pour la société de demain. Une nouvelle identité inventée de toutes pièces. Il est vu comme un

progrès, un avancement à l’époque, mais il s’agirait plutôt d’un oubli contex-tuel, humain et public, de la part de ses créateurs.

Il (re)ferait office d’un parfait terrain d’expéri-mentation de cette beauté naturelle, là où elle n’est absolument pas mise en valeur. Là où tout semble pensé juste pour l’homme et son propre confort, la Nature n’a pas eu son mot à dire.

Page 71: Compilation aa s1 2014

RIVIÈRES URBAINESsa place, elle donne vie aux végétaux, infiltre le sol, ré-alimente les sources... et l’imaginaire commun. Les chemins d’eau convivia-lisent les espaces publics, traduisent la topographie de la ville, redonnent une perception de la tempora-lité des cycles de l’eau.La ville peut renouer avec l’eau en jouant sur la di-versité de ses comporte-ments et recréer une re-lation stable entre homme et nature, par de multiples dispositifs techniques ou sociaux/collectifs.

Nous amenons l’idée de Nouvelles Rivières Ur-baines. Pourquoi ? Wro-claw est la preuve même que nos villes sont trop imperméabilisées et que face à la nature, nous ne pouvons rien faire. La ville connut des inondations énormes, mais visible-ment, elles ne permirent pas de conscientiser les habitants sur la probléma-tique de l’eau dans la ville.Le concept de rivière ur-baine induit un parcours, avec une source... Celle-ci serait l’école, installée au

Au fil de l’eau - 67

centre du WuWa, mais ne faisant pas partie de l’ex-position de 1929. La choi-sir comme point de départ de notre rivière urbaine, permettrait de la réinsé-rer dans son environne-ment, d’utiliser sa fonction d’éducation pour diffuser notre projet et de faire des enfants notre public cible, c’est-à-dire les adultes de demain. Mais aussi, poin-ter du doigt l’urbanisme du WuWa… L’émergence de nouveaux cycles de l’eau offre de nombreux avantages, l’eau reprend

Page 72: Compilation aa s1 2014

DÉMARCHE

68 - Au fil de l’eau

utilités et comment l’uti-liser consciemment et sa-voir où elle va après son usage… Il est essentiel d’éveiller les jeunes esprits dans des projets à long terme. Par le biais de l’éducation, nous toucherons les enfants, mais aussi leur entourage et toutes les sphères fa-miliales présentes dans le WuWa.

Le projet pourrait se divi-ser en plusieurs étapes : informer – conscientiser – participer – construire. Commencer par les jeunes et les informer grâce à des ateliers au sein de leur école, pour peu à peu mettre en place une dé-marche de revalorisation de la Nature au travers de l’eau. Souvent, les ri-verains sont souvent dé-passés par la dimension technique des ouvrages et se sentent démunis. A l’inverse, la petitesse et la décentralisation des

projets facilite l’adhésion de la population. Le ci-toyen devient également coproducteur, il intervient et participe.

Le but est de construire avec la Nature, et qu’il y ait un respect de cette der-nière… Dans cette notion de conscientisation et de transmission, notre volon-té est d’intéresser les plus jeunes quant au rythme écologique de l’eau autour d’un projet commun par-ticipatif ; savoir d’où elle vient, quelles sont ces

Page 73: Compilation aa s1 2014

FESTIVAL DE L’EAU

Au fil de l’eau - 69

utiliseront l’eau de cette source gratuite, verront ses effets et ses béné-fices, et s’investiront dans le projet. Le but serait d’informer, d’éduquer, de distraire et de sensibiliser les enfants, mais aussi leurs parents, leurs amis, les voisins, les habitants du WuWa voire la population entière de Wroclaw.À la fin de ce festival, nous pourrons introduire le pro-jet commun de construc-tion d’une nouvelle rivière urbaine.

Nous comptons mettre en place un événement du-rant une semaine (5 jours) dans l’école, un « Festival de l’eau ». Il servirait à capter l’attention des en-fants de l’école. Pour eux, dans un premier temps, nous organiserons des ex-périences, des jeux autour de l’eau et sa valeur. Ces évènements donneront un aspect ludique et écolo-gique du rapport de l’eau à la vie. Ensuite, nous ai-merions mettre en place dans l’école des citernes de récupération d’eau de

pluie. De cette manière, l’école s’équiperait de moyens techniques per-mettant de lier les discours tenus en classe avec des actions sur l’école. Elle de-viendra alors une source pour elle-même. A l’heure actuelle, l’école est déjà investie dans un programme écologique. Elle possède une pépinière. Cette eau de récupération pourra être utilisée entre autres pour l’arrosage de cette pépinière. Et nous pourrions également créer un potager. Les enfants

Page 74: Compilation aa s1 2014

L’espoir serait que l’école devienne aussi une source pour les parents, les habitants du WuWa, que les gens agissent de la même manière chez eux. La ville et les habi-tants peuvent renouer avec l’eau en jouant sur sa diversité et recréer un climat sain avec la Na-ture. Nous aimerions faire de cette nouvelle rivière un projet certes informa-tif, éducatif, mais aussi participatif.

MAILLAGE BLEU

70 - Au fil de l’eau

Ces bassins pourraient être reliés entre eux par une rivière. Ainsi la nou-velle rivière urbaine du WuWa verrait le jour. Et peut-être pourrions-nous espérer qu’elle devienne multiple. Ces chaînes de rivières et leurs innom-brables « sources » pu-bliques ou privatives se-raient les lieux privilégiés d’une réconciliation entre l’eau et le citadin. Elles lui permettraient de mieux comprendre, d’accepter, voire de goûter les phéno-mènes naturels.

Nous proposons ensuite que l’eau puisse fonc-tionner quasiment en cir-cuit fermé. C’est-à-dire, lors de l’évacuation des eaux aux égouts, les eaux usées peuvent être rediri-gées vers des bassins qui se chargent de filtrer l’eau. Cela pourrait être la solu-tion aux problèmes posés dans les stations d’épu-ration, qui doivent trai-ter inutilement et à grand coût des eaux de ruisselle-ment relativement propres avant de les mélanger aux eaux usées.

Page 75: Compilation aa s1 2014
Page 76: Compilation aa s1 2014
Page 77: Compilation aa s1 2014
Page 78: Compilation aa s1 2014
Page 79: Compilation aa s1 2014
Page 80: Compilation aa s1 2014
Page 81: Compilation aa s1 2014
Page 82: Compilation aa s1 2014
Page 83: Compilation aa s1 2014
Page 84: Compilation aa s1 2014
Page 85: Compilation aa s1 2014
Page 86: Compilation aa s1 2014
Page 87: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 83

l’art gothique, la Renais-sance, le style baroque, le Nationalisme, le mou-vement «Jeune Pologne», l’art moderne, l’influence constructiviste, l’art contemporain.

Grâce à notre analyse nous avons réussi à indivi-dualiser et isoler certains cas de l’histoire architec-turale et sociale de la Po-logne qui sont, à notre avis, fondamentales pour le développement d’un projet qui puisse respecter les valeurs culturelles et

remarqué une certaine méfiance et une prise de distance par rapport aux propositions provenant de l’étranger. Ayant déjà un patrimoine important d’époque différente les Polonais veulent restau-rer, adapter et rénover ces lieux, pour mettre en valeur ce qu’ils possèdent déjà.. Nous avons re-parcouru l’histoire artistique polo-naise en passant à travers les différents courants de l’art roman, à travers la transition cistercienne,

Le programme de Wroclaw Capitale Eu-ropéenne de la Culture 2016, jumelée avec San Sébastian, nous a offert un terrain de recherche et d’expérimentation très riche et intéressant. En lisant les propos pré-sentés dans ce programme nous avons tout de suite

MISE EN PLACE D’UN PROCESSUS PARTCIPATIF A NADODRZE

Page 88: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze84

L’enjeu est de créer un bout de ville ouvert dans son inscription urbaine et de permettre ainsi une mixité de ses fonctions. Installer des artistes en ré-sidence a pour objectif de questionner,inviter les ha-bitants à s’approprier leurs espaces publics en contri-buant à sa transformation (installation éphémères, temps de rencontres au-tour de réalisation, jardins collectifs, aménagement d’aires de jeu pour enfant, travail iconographique, séances créatives, chan-tiers éducatifs…).

Dans la logique de revita-lisation du quartier, nous nous sommes penchés sur ce que signifiait un QUAR-TIER.Le quartier est un enjeu aussi bien physique et ar-chitectural, qu’anthropolo-gique. Le quartier a pour caractéristique d’être défi-ni par ses habitants. En ef-fet il renvoie aux pratiques et aux considérations ma-térialisées par des lieux

tal.

En réponse aux probléma-tiques imposées par la mo-dernité de quartier idéal, l’altermodenité propose une toute autre démarche selon laquelle le quartier ne se construit pas de ma-nière intellectualisée mais plutôt par la conception d’un scénario écrit avec plusieurs commanditaires qui proposent à chacun un rôle. L’altermodernité propose un renforcement des inter-ventions locales en don-nant de l’importance à la commune, c’est le moyen de lutter contre la spécula-tion foncière au travers de la municipalité, le main-tient de la mixité des fonc-tions et la piétonisation, pour l’effacement des dif-férents zonages. Les com-munes et les quartiers se-ront les échelles possibles d’expressions collectives articulées à des pouvoirs politiques locaux dotés d’autonomie.

Exemple: la Belle de Mai – Marseille

sociales, et qui puisse du coup être vraiment pris en compte dans ce processus de revitalisation de la ville de Wroclaw.Dans le cadre du Moder-nisme, les espaces d’ha-bitation sont conçus à la manière de produit ma-nufacturé, dans un idéal ergonomique approprié à une certaine catégorie de consommateurs. L’urba-niste moderne crée des espaces qui amplifient les ségrégations, faisant ou-blier aux individus qu’il est possible de vivre autre-ment sans pour autant se sentir sous équipé.En ce sens le projet du WUWA est une caricature de la modernité. C’est un laboratoire architectural du mouvement moder-niste délivré en 1929 dans le cadre d’une exposi-tion. Ce fut un échec. Plu-tôt que de privilégier les coutumes locales tant à l’échelle du logement qu’à celle de la vie en société, ils ont préféré faire une performance, un module de quartier idéal, un idéal intellectuel plus que socié-

Page 89: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 85

en liens avec les progrès techniques (changement dans les moyens de trans-port, …).

Nadodrze est un quartier situé au nord du centre ville, entre le marché his-torique du centre urbain et la deuxième plus grande gare de Wroclaw. Pour la municipalité, la présence de bâtiments remar-quables du 19ème siècle dans un lieu autrefois ap-pelé la « Banlieue polo-naise », représente un fort

tout, donne une identité à chacun.En effet nous ne voulons pas oublier la TRANSITION d’un quartier à l’autre ou de la rue à un bâtiment. Il peut s’agir de transitions différentes :• À l’échelle de la ville (entres deux quartiers)• A l’échelle du quartier (espace public – privé)C’est un espace marqué par le temps, qui évo-lue. Cette TEMPORALITÉ se traduit par des chan-gements d’usage, dans l’évolution des mœurs

de socialisations tels que des espaces verts, des commerces ou des lieux d’activités. Le quartier est une extension de chez soi. On habite notre logement comme on habite notre quartier; on se l’approprie, on y prend ses habitudes. Il y a donc une dimension de COEXISTENCE.On peut aussi noter un sentiment d’APPARTE-NANCE qui s’instaure entre les habitants d’un quartier qui peuvent en-traîner des luttes entre quartiers; mais qui, avant

Page 90: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze86

ture est très faible compa-ré au reste de la ville. Les transports publics sont li-mités (excepté la ligne de tram) et beaucoup des voi-tures du secteur occupent des espaces ouverts qui pourraient facilement etre transformés en espaces de jeux et espaces publics verts inexistants.

Nadodrze est délimi-té par trois grands axes, les rails de chemin de fer au Nord, à l’Est l’avenue Boleslawa Drobnera et au Sud et à l’Ouest par le

démunies et les familles à faible revenu s’y sont installées en raison de la politique urbaine mise en œuvre par la municipalité. Ce quartier accueille tou-jours différentes apparte-nances ethniques, popula-tions, et croyances.Les immeubles d’habita-tion tendent à être très grands, offrant des vastes espaces semi-publics qui, dans la plupart des cas ne sont pas entretenus et font le plus souvent office de stationnement informel. La fourniture d’infrastruc-

potentiel économique pour le secteur et c’est l’une des raisons principales du choix de cette zone pour réaliser un processus de rénovation urbaine. A la fin du 19ème siècle, la po-pulation de la ville avait plus que triplé, accueillant des allemands, des juifs, des polonais, et d’autres communautés ethniques. Avant la guerre, Nado-drze était une zone aisée, mais après la guerre et les bombardements, qui ont fortement endomma-gé Wroclaw, les personnes

- DELIMITATION DE NADODRZE -

Page 91: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 87

pas adressés à la popula-tion de quartier mais à des ménages beaucoup plus aisés. Outre le fait que ces complexes ne soient pas destinés à la population du quartier que nous avons ciblé, les habitants ne se sentent nullement concer-ner par ce territoire, (les cafés sont destinés aux personnes qui travaillent dans ces bureaux et n’ont aucun lien avec l’histoire du quartier par exemple) et ainsi les exclus naturel-lement.Il existe une vraie pro-

Sud du fleuve jusque der-rière le premier îlot était déserté par les habitants de Nadodrze. Les premiers îlots après le fleuve sont les principales habitations qui ont été détruites par la guerre dans le quartier. La naissance de nouveaux édifices est venue per-turber le tissu urbain lors de la reconstruction de la ville. Aujourd’hui toute cette zone abrite des en-treprises internationales telles que google, des hô-tels de luxe et des loge-ments récents qui ne sont

fleuve Odra. Comme nous l’avons mentionné précé-demment, l’Odra occupe une place privilégié dans l’histoire du quartier car l’étymologie de Nadodrze signifie « au dessus de l’Odra», désignant direc-tement le fleuve. En effet le fleuve participe encore aujourd’hui au développe-ment du quartier en ser-vant d’eau de refroidisse-ment des machines de la centrale électrique. Néan-moins nous avons remar-qué en allant sur place que l’espace depuis les berges

- REAPPROPRIATION D’UN ESPACE DESERTE -

Page 92: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze88

lisation en allant sur place, autant du point de vue du quartier, déjà très avancé par un mouvement parti-cipatif mis en place, éga-lement la réhabilitation des parcs municipaux, à une échelle plus intime de l’îlot où de réelles in-frastructures ont été mon-tées pour améliorer la vie des habitants. L’infopunkt à véritablement réussi à rentrer en contact avec les citoyens du quartier.Nous proposons de cap-ter ce souffle, cette éner-gie initiée par celle-ci pour

rails est une réelle barrière fixe à l’accessibilité du quartier tandis qu’à l’Est la limite ne se fait même pas sentir. On ressent un véritable malaise dans ces épaisseurs inexploitées alors qu’elles devraient être l’origine même du quartier.Cependant l’existence d’une association, l’info-punkt met en avant la vo-lonté du quartier de sortir de son appauvrissement ; son travail est remar-quable. On a vraiment ressenti un élan de revita-

blématique identitaire dans cette épaisseur. La route qui borde ces bâti-ments contemporains agit comme une frontière au delà duquelle les habitants de Nadodrze ne peuvent pas aller. Alors que les ac-cès depuis l’extérieur et notamment du centre ville ne manquent pas ; une multitude de ponts per-mettent d’atteindre l’autre côté de la berge où l’on peut se prélasser sur les îles de l’Odra récemment aménagées en jardin pu-blic. Au Nord la limite des

- ARCHITECTURE PARTICIPATIVE -

Page 93: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 89

biliers, des structures (par exemple des guinguettes) qui viendront se dresser au delà de la grande avenue, sur les berges de l’Odra face au centre de la ville en lien avec le nouveau point décisionnel du quar-tier. Bien que la matériali-sation du projet est impor-tante, le coté éphémère du parcourt des matériaux dans tout le quartier n’en est pas moins. Chaque partie d’un module serait ainsi lourd de sens et de vécu avant la destination finale sur la berge. Ainsi

procure aux participants la « liberté de création » ; liberté qui irait vers un ur-banisme durable. En effet l’architecture participative reformule la commande, la synthèse et la réponse aux attentes nombreuses et diversifiées de l’usagé plus impliqué dans la dé-cision.L’idée est de créer plu-sieurs petits ateliers pu-blics, au sein d’abord, des îlots qui n’ont pas été réaménagés par ce centre de coopération. Ils servi-ront à concevoir des mo-

aussi participer à la réap-propriation des espaces désertés par la population de Nadodrze. Pour se faire nous avons mis en place un processus qui se déve-loppera avec l’idée de pri-vilégier l’importance des investissements (sociales, culturelles..) émanant des protagonistes, les habi-tants eux mêmes via une architecture participative.C’est un processus qui lie l’architecte au collectif, qui sont les commanditaires, dans un dialogue appro-fondie. Cette alternative

METAUX

INFOPUNKT

PLASTIQUES

CAOUTCHOUC - PNEUX

BRIQUE - PIERRES CASSEES

BOIS

BOUTEILLES EN VERRE

CONSERVES ET CANETTES

- INITIATIVE COMMUNE -

Page 94: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze90

Pour initier ce projet nous avons créé un évènement participatif « Odra lives and so does Nadodrze, bring your chair ». Ce sera le fil conducteur du pro-cessus. Cet événement propose aux habitants d’occuper tout l’espace depuis le début de la route jusqu’aux îles qui séparent les bras de l’Odra. La route sera coupée. Cet événe-ment participatif devra se conclure par la fabrica-tion de chaises, tables et autres mobiliers qui seront fait dans les ateliers.

déjà fort présent dans le quartier. En gardant cette ligne conductrice d’effa-cer cette double limite sud nous proposons que le support principal de cette discipline soit appliqué sur le macadam de l’avenue Boleslawa Drobnera. Ces fresques seraient un ou-til questionnant l’identité de cet espace indéfini. Le résultat servira également de matière pour débattre sur le caractère multicul-turel passé et présent de Nadodrze comme proposé actuellement.

l’énergie de tout le quar-tier viendrait se concen-trer sur un point, dans le but de reconquérir cet es-pace en transition et être un appel sur la ville. Nous allons même jusqu’à re-considérer le programme de Wroclaw capitale cultu-relle, concernant le quar-tier de Nadodrze, « Walls for beauty ». L’idée est de garder le programme concernant les grafittis, les peintures, en propo-sant un nouveau support artistique, différent des pignons d’habitations,

- UNIFICATION -

Page 95: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 91

toutes les prises de dé-cisions importantes, un point d’amarrage.Avant toute prise de contact avec les différents pouvoirs publics (au sens large, la municipalité, l’in-fopunkt etc.) nous vou-lons lancer le chantier. Notre première démarche sera de coller les affiches de l’événement sur les murs d’îlot qui constituent Nadodrze, à la manière des fresques peintes dans le programme. Une fois l’information diffusée nous construirons « un premier point d’amarrage »,ra-pide à concevoir, (avec le moyen d’une toile tendu entre deux arbres et des palettes trouvées sur le marché Skelp Spozywc-zy dans le Nord) et sera amené à évoluer comme un point émergeant du site. Viendra alors la prise de contact directe avec l’infopunkt. Nous allons ensuite leur exposer notre démarche d‘un processus déjà mis en route. Le but étant de passer par cette association pour être en relation direct avec l’habi-

induit l’utilisation de ma-tière première (comme des clous par exemple) elle en réduit drastique-ment la consommation, de la même manière toutes matières réutilisées sont des déchets en moins. Cette conduite permet de pousser un peu plus loin le débat en s’interrogeant comment vivre la ville de demain.Cet événement suscite donc l’intérêt et l’investis-sement de tout le quartier. C’est donc une action de réappropriation que nous proposons ; réappropria-tion de par l’investisse-ment de chacun et réap-propriation matérielle au travers des différentes structures réalisées dans les ateliers et acheminées jusqu’à la limite du quar-tier.Nous avons simulé une mise en chantier pour ré-aliser le processus, c’est à dire diffuser l’événe-ment dans tout le quartier, prendre contact avec les habitants, édifier un nou-veau centre névralgique dans le but de centraliser

Nous proposons de mettre à disposition des centres de collecte de matériaux de réemploi dans toute la zone annexée par l’évé-nement. Ces point de col-lectes peuvent accueillir chacun un type de maté-riau (bouteille de verre, métaux, plastique, bois, canettes, caoutchoucs, débris. Situés à l’entrée du quartier, et dans les ilots ces centres de col-lectes occupent un point stratégique. Leurs situa-tions permettent de faire découvrir cet espace et de faire réagir les individus extérieures au quartier, n’ayant pas eu connais-sance du projet. C’est un appel à la prise en main du quartier.Nous nous intéressons au réemploi car il permet de construire des objets à moindre coût. C’est l’oc-casion d’apprendre un sa-voir faire réutilisable pour chacun d’entre nous et ainsi adopter une fonction éducative. L’aspect écolo-gique de cette démarche nous paraît primordial. En effet même si le réemploi

Page 96: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze92

fait à partir des matériaux récupérés dans les points de collectes.Durant cette période et avec l’expérience que nous tirerons des éléments éla-borés avec les habitants, nous réfléchirons à la transformation du point d’amarrage, en un point repère, le phare de Nado-drze.

tables, réparation etc.), peut être dans un second temps entamer un pro-cessus d’aménagement de l’ilot (espace de travail, bien être) provenant de leurs propres initiatives et les encourager a continuer dans le temps suite à cette expérienceUne fois que tous les élé-ments nécessaires à la réalisation du projet sont mis en place nous organi-serons des réunions (par secteur d’îlot peut-être) pour réfléchir ensemble à la conception de mobiliers

tant. Cet intermédiaire est précieux pour le temps qu’il peut nous faire gagner. Nous emploierons ensuite, avec les commanditaires, à construire les différents points de collectes de ma-tériaux de récupération. Pendant que petit à pe-tit ces points de collectes se remplissent il faudra construire les ateliers dans les cœurs d’ilots. Ces ateliers seront d’autant bien reçu par les habitants du quartier qu’ils peuvent servir à des travaux quo-tidiens, (construction de

- ZONE D’INTERVENTION -

Page 97: Compilation aa s1 2014

Groupe 7 à Nadodrze - 93

- MISE EN CHANTIER -

Page 98: Compilation aa s1 2014

- Groupe 7 à Nadodrze94

Page 99: Compilation aa s1 2014

On fait partie de l’Europe 95

ON FAIT PARTIE DE L’EUROPEL’identité algérienne re-pose sur une construction lente, progressive et as-similant peu a peu a des composantes très variées d’une entité complexe. Cette patiente mise en forme puise dans son ap-partenance a un continent et une rive de la méditer-ranée qui symbolisent un lieu de brassage de diffé-rentes cultures. L’Europe partage une grande histoire avec l’Al-gérie qui s’exprime à tra-vers la colonisation qui a durée des siècles, cette

dernière a laissé un hé-ritage et des acquis so-cio-culturels, qui forment un socle sur lequel repose l’identité algérienne. Suite aux multiples va-gues de colonisations, Oran est l’une des villes les plus multiculturelles qui existent et ça se ressent dans la socièté oranaise. L’Algérie est un pays qui a une volonté de modernisation toute en conservant les acquis et sans detruire son authen-ticité. Méditerraneité, ara-bité, islamité, subtilement

dosé de l’européanisa-tion fondent l’identité des algériens, tout musul-mans et berbères qu’ils soient, les algériens sont européens d’esprit. C’est une culture que Wroclaw ne connais pas. Comme l’Europe toute entière, Wroclaw doit faire l’ef-fort d’aller à la rencontre d’une autre culture qui va renforcer leur identi-té profonde et en enri-chissant la virtualité des autres cultures, c’est une façon de dépasser ses propres limites.

Page 100: Compilation aa s1 2014

UNE BOUTEILLE A LA MER

96 On fait partie de l’Europe

Notre ville doit montrer qu’elle a historique-ment joué un rôle dans la culture européenne et qu’elle continue a le faire. il nous faut alors insis-ter sur cela tant dans le contenu que la société à qui on veut s’adresser.

Alors le choix de conte-neur n’est pas pris au hasard bien au contraire, le conteneur est un sym-bole de modernité et de communication mais aussi c’est le seul moyen avec qui on peut transmettre

notre message en toute sécurité.

L’idée c’est de transpor-ter un message en par-lant de soi à une socièté qui ignore notre culture, notre histoire, notre iden-tité. Cette dernière n’est pas prise au hazzard, elle est ensuite libre de ré-pondre, réagir ou ne rien dire.

Page 101: Compilation aa s1 2014

On fait partie de l’Europe 97

TITRE (VERDANA)

LE TRAJET

Page 102: Compilation aa s1 2014

MARSEILLE

98 On fait partie de l’Europe

Le quartier de la Rou-guière se situe au nord de l’ancien village de St Marcel, Il est composé de 18 barres d’immeubles, les premiers habitants qui arrivent en 1962, sont en majorité des rapatriés de l’ancien Maghreb Fran-çais. Cinquante ans plus tard, les pieds noirs sont encore présents, 15 % de la population étant des primo arrivants ; d’autant plus que nombre de leurs enfants, en grandissant, sont restés aussi dans la cité.

Souvenez-vous d’Oran?Un message qui sera envoyé aux français mais surtout au français d’Algé-rie.Un message qui propose la paix mais surtout qui affirme la coexistence iné-ligible entre eux.une histoire, une expul-sion, immigration, pieds noirs, reconnaissance et esprit européen. Un conteneur sous forme de boite a lettre a travers le quel on demande la reconnaissance de notre appartenance a l’Europe.

Marseille, cosmopolite, creuset des civilisations, incarne les valeurs de fra-ternité, de respect et de paix. Lieu des rencontres et des différences, elle se défie du communauta-risme et pratique depuis toujours le partage in-terculturel. Une ville qui a bien réussi sa partici-pation a la capitale euro-péenne mais surtout une ville avec qui on a par-tagé une histoire et une culture, elle est consi-dérée comme la 49éme wilaya de l’algérie.

Page 103: Compilation aa s1 2014

On fait partie de l’Europe 99

Un conteneur qui contient un olivier, symbole de méditerranée mais sur-tout de paix qui va ex-primer l’histoire partagé entre les deux pays que ca soit dans la ressem-blance des traditions, re-ligion ou le langage, mais aussi dans leur objectif d’intégrer à l’union Euro-péenne et de l’affirmation de leurs droits d’apparte-nance a cette dernière.Un rendez-vous est don-née a Istanbul et ses habitants le jour de la célébration de la fête de

Hidrellez qui est une fête importante aux turcs, c’est une opportunité pour introduire les gens à notre revendication de notre appartenance à l’Europe, en exposant un conteneur dans le square de Taksim.Pour ne pas faillir à la tradition notre olivier se transformera en arbre de vœux la ou on accroche des des notes sur les quels seront inscrits des souhaits et des avis a propos de notre projet.

ISTANBULUn pied un Asie l’autre en Europe, Istanbul est à cheval sur deux conti-nents. Capitale de trois empire successifs; ro-main, byzantine et otto-man. Elle conserve fiè-rement l’héritage de son passé tout en avançant vers un avenir moderne. C’est la variété d’Istanbul qui fascine le visiteur, ce qui est le cas de la ville d’Oran qui est un cheval entre deux continents l’Afrique et l’Europe.

Page 104: Compilation aa s1 2014

SAN SÉBASTIAN

100 On fait partie de l’Europe

des espagnols s’est amor-cé et s’est accéléré en fonction des situations économiques et politiques de l’Espagne.La mobilité des hommes, des idées et des échanges entre l´Espagne et l’Al-gérie s´est opérée à tra-vers des siècles et s´est propagée à l’époque mo-derne où nous retrouvons jusqu´à présent quelque aspect non négligeable d’une culture commune qu´il faudra sauvegarder, préserver et entretenir.

Un conteneur qui prends place à promenade de la concha qui sera entouré par un ruban blanc qui revient a son point de dé-part pour exprimer cette relation entre les deux pays «retour à la case départ» sur ce dernier les gens peuvent exprimer leurs avis à propos d’Oran capitale culturelle en écrivant des messages qui vont s’afficher à l’intérieur du conteneur.

On a souvent tendance à omettre l’importance ex-ceptionnelle des relations hispano-maghrébines, voire hispano-algériennes dont la langue espagnole, constituée d´ingrédients arabes, véhicule de nos jours une panoplie consi-dérable d´aspects so-cio-culturels arabo-mu-sulmans. Entre l’Espagne et l’Algérie cela a toujours été une histoire d’amour. Avant la France les espa-gnols sont résté 3 siècles à Oran, avec l’arrivée des francais le retour

Page 105: Compilation aa s1 2014

On fait partie de l’Europe 101

Faire découvrir une nou-velle culture a Wroclaw, qui ne va pas l’affaiblir bien au contraire, notre projet sera un défi, on attend de lui une impor-tante réussite, comme un échec absolue dans le laboratoire d’expérimen-tation qui est le Wuwa.Autant que laboratoire de toutes les expériences, de toutes les aventures, notre conteneur sera un espace à travers le quel on invite Wroclaw

a élargir ses limites découvrir l’autre rive de l’Europe, une identité, un esprit européen mais sur un continent étranger c’est une invitation a tisser des liens et tendre des fils sur les deux rives.

WROCLAWWroclaw une ville qui a fait de ces difficultés une richesse, elle est devenue une grande metropole ouverte sur le monde, riche d’une culture ancré dans son histoire grace a un mouvement migratoire de differentes groupes etheniques.Wroclaw est desormais est un lieu de rencontres et d’echanges qui confirme de plus en plus d y meriter sa parti-cipation a comme capitale de culture Européenne.

Page 106: Compilation aa s1 2014

102 On fait partie de l’Europe

Page 107: Compilation aa s1 2014

On fait partie de l’Europe 103

BRUXELLESComme l’Europe toute entière, Bruxelles diverse multiculturelle c’est le laboratoire de tous les possibles, de toutes les aventures. Le dialogue de multiculturalisme se tend sur le respect de la diversité, la rencontre des multiples cultures qui bouillent le laboratoire de tous les possibles qui est Bruxelles aujourd’hui.Bruxelles est depuis toujours un bouillon de cultures, chaque occupa-tion, chaque invasion a y laissé une empreinte.

La terre belge a de tous temps été un territoire de droits, malgré sa déchi-rure entre la mer du nord, la mer baltique et la mé-diterranée, habité par un peuple qui a su s’adapter a su se développer.Tout existe à Bruxelles et s’y côtoie dans la diversité.

Page 108: Compilation aa s1 2014

TITRE (VERDANA)

104 On fait partie de l’Europe

Démarrant par le principe d’une bouteille à la mer, avec l’espoir qu’elle arrive quel que part, nos conte-neurs arrivent enfin à Bruxelles et s’installent à la place centrale du parle-ment Européen dans une organisation éparpillé et au sous l’effet du courant des vagues.

Page 109: Compilation aa s1 2014

 

Page 110: Compilation aa s1 2014

 

Page 111: Compilation aa s1 2014

   

Tables  des  matières    p.  1      –  Question  de  l’atelier  

Guy  Adant  et  Jean-­‐Marc  Sterno    8  PROPOSITIONS  POUR  WROCLAW2016    p.11  -­‐    LA  PAGE  BLANCHE    

Mélanie  Dutheil,  Oriane  Kerkhofs,  Charles  Garnier,  Séphora  Loaiza-­‐Zuluaga,  Meije  Nigon  et  Manon  Wettstein    

p.  25  –  HOMME  NATURE    Alice  Delpeyroux,  Geoffrey  Minne  et  Franck  Casaubon    

p.  38  –  INTERSTICES  REGENERES    Andrea  Perreau,  Julie  Rabaud  et  Pauline  Sakam    

p.  49  –  MULTICULTURE  Luis  Bertomeu,  Micael  Ferreira  Figueiredo  et  Paula  Lizcano  Perret    

p.  61  –  AU  FIL  DE  L’EAU  Flore  Romain  et  Laura  Allard    

p.  71  –  COLLECTIF  Odelà  Alessandra  Bruno,  Gloria  Maria  Gorreri,  Ruxandra  Ileana  Grigoras  et  Malcy  Andrieu    

p.  83  –  QUARTIER  NADODRZE  Basile  Gloor,  Giulia  Lazzara  et  Pierre-­‐Alain  Castres    

p.  95  –  ORAN,  WE  ARE  EUROPE  Sarah  Hilditch  et  Kahina  Salhi  

   

L’ensemble  des  travaux  et  du  programme  via  www.jsterno.wix.com/aa2014-­‐2015  

Page 112: Compilation aa s1 2014

 

Page 113: Compilation aa s1 2014

 

Page 114: Compilation aa s1 2014