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1 Les analyses Nations

Compilation Socialisme & Souveraineté : Chapitre VII

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Le premier chapitre de la compilation 2009-2011 de Socialisme & Souveraineté, consacré à la notion de Nation.

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Les analyses

Nations

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La souveraineté, c’est toujours celle d’un état, et dans la conception française, une nation. Donc fatalement, vouloir la démocratie, donc la souveraineté de son peuple, c’est défendre l’unité de la nation et son indépendance. Ce qui nous a valu les inévitables accusations de « national-socialisme » de la part des gauchistes, des européistes, des libéraux… La création de l’organisation coïncida aussi avec le début du débat sur l’Identité Nationale. En soi, une initiative sensée, puisque de la conception que l’on se fait de l’identité de la France modifie totalement la réponse que l’on donnera à des questions telles que « Doit-on fondre la France dans une nation européenne ? » ou « Faut-il ouvrir en grand nos frontières à l’immigration ? » ou encore « Doit-on essayer d’assimiler les immigrants à une culture française, en leur demandant d’oublier une partie de la leur, ou pas ? ». La question de l’identité est donc bien un problème, même si ce n’est pas LE problème (pour contrer l’argument ultra-ressassé des gauchistes selon lesquels « puisque la question nationale n’est pas LE problème le plus grave de l’histoire humaine, donc ce n’est pas un problème du tout »). Ce qui fut problématique, c’est que ce débat fut mis en place avec des conclusions convenues à l’avance, à des fins électoralistes, par un gouvernement qui, bien loin d’être nationaliste, est fermement européïste (et sa tentative de créer une « gouvernance européenne » face aux crises financières successives le montre plus que tout). Socialisme & Souveraineté s’est engagé sur la voie d’un patriotisme sans racisme, sans aucune exigence de « pureté ethnique », sans volonté de s’imposer au reste du monde (certains des nôtres sont partisans de l’indépendance de l’Outremer). Nous sommes fermement assimilationnistes, et croyons peu en une nation « en tissu d’arlequin », ou d’innombrables communautés se côtoieraient, en n’ayant de commun que des formalités administratives et des cartes tricolores. Aussi, concernant un voisin proche, nous croyons peu en l’avenir de la Belgique, tout comme nous sommes sceptiques sur la recréation de la Yougoslavie. Les nations fondées sur de pures idées, telles que la Yougoslavie, ou l’URSS, ne nous semblent pas viables. Et si la France peut survivre, ce sera aussi en tenant compte d’un passé qui ne commence pas en 1789, mais à plus d’un millénaire d’histoire.

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Articles

Débat sur l'Identité Nationale : récapitulatif (Mercredi 9 décembre 2009)

Cela fait maintenant environ un mois que le débat sur l’identité nationale a été lancé par le ministère consacré à cette question. Loin d’être resté lettre morte, ce débat entraîne de vives réactions et semble s’amplifier avec le temps. Car si les Français se préoccupent légitimement de la crise et des questions sociales, ils portent également de l’intérêt pour l’avenir de la France, et la question de sa nature identitaire.

Ces questions cruciales sont sensibles, « polémiques » dirions-nous aujourd’hui, et le mince périmètre que la pensée unique tentait d’imposer au débat semble se fissurer de manière salutaire sous les coups des événements récents. Le réel triomphe toujours face à la dissimulation et à l’idéologie.

Ce périmètre, on le sent lorsque l’on poste des contributions sur le site officiel du ministère. Combien de personnes se plaignent de la censure ? J’en sais quelque chose, mon message n’étant jamais apparu sur le site, malgré mes efforts pour ne pas qu’il apparaisse agressif.

Il s’agit donc de donner sa vision de l’identité Française, mais seulement à condition que celle-ci soit à peu près en accord avec celle de la pensée dominante.

Quelle est-elle cette vision de la pensée dominante ? Est-elle celle de la tradition Française ?

La vision bien-pensante des partis du système Passons sur les partis « d’extrême gauche » qui refusent de s’intégrer

au débat, considérant que le seul fait pour un pays de s’interroger sur son identité constitue une marque de fascisme.

On peut lire ainsi sur un tract, le P « CF » « suggérer » à Eric Besson « d’organiser une exposition où l’on expliquerait comment distinguer un individu porteur de l’identité française et celui qu’on doit dénoncer pour le prochain charter ». Enchaînant avec le désormais traditionnel et ridicule avertissement au retour des-heures-sombres-de-l’ histoire : « La France a

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connu de sombres périodes, au cours desquelles ce qui paraît inimaginable peut devenir abjecte réalité. » (1)

Passons aussi sur ceux qui le prennent à la légère, sous prétexte qu’il

est lancé à quelques mois des élections législatives. Personne n’est dupe de cela, pourtant la soif de ce débat existe bel et bien. Je pense ici à Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du Parti de Gauche, qui déclare de manière décevante « qu’être Français c’est avoir des papiers d’identité Français, point barre ». On l’a connu plus mordant et plus politiquement incorrect.

Pour ceux qui ont décidé de véritablement s’exprimer, on peut résumer la position de la bien-pensance, du PS au MODEM, en cette phrase : l’identité nationale Française c’est la République Française, et rien d’autre. Etre Français, c’est défendre « les valeurs de la république », inscrites aux frontons de nos mairies. (2)

Il n’est donc pas question ici de culture commune, de langue, de mode de vie, et encore moins de religion et de race.

Remarquons d’ailleurs que cette vision se traduit de manière sémantique. On ne parle plus désormais de « peuple Français », mais de « peuple de France ». C’est un changement de mots très révélateur, qui, poussé à l’extrême, implique qu’est Français celui qui se trouve sur le territoire Français, et rien d’autre.

Cela fait penser, à première vue, à l’identité nationale Américaine. Les gens là-bas sont très différents les uns des autres. Ils n’ont bien souvent rien en commun, si ce n’est un sentiment de confiance vis-à-vis d’un système économique et de ses fondements juridiques incarnés dans la bannière étoilée.

Le capitalisme, dans le cas de la vision prônée par le PS, est remplacé en France par la République, d’une certaine manière. Nous sommes tous très différents, mais nous nous reconnaissons dans la République et ses valeurs, comme les Américains se retrouvent dans le capital et ses valeurs.

Avant de critiquer cette vision, précisons tout de même qu’aux Etats-Unis, il existe des gens qui ont une autre idée de leur pays. Une vision de l’identité qui prendrait ses sources dans l’Amérique du XIX siècle, libre et sauvage, plus homogène culturellement, disposant d’un fond moral particulier entraînant une certaine idée de la justice et de la nature. Une vision éminemment respectable.

Mais revenons à la France.

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La première critique qui vient spontanément est que Martine Aubry, par cette conception de l’identité Française, nous donne l’impression de croire que la France est née en 1789.

Comme si celle des rois n’était pas aussi la France. Louis XIV et Louis XVI étaient-ils Français ?

D’autre part, on voit très bien où veut en venir la gauche avec cette vision de l’identité nationale. Elle essaie, d’une certaine manière, de prendre au piège le gouvernement. Car en effet, si être Français c’est défendre les valeurs de la république : Egalité, Liberté, Fraternité, alors ceux qui ne défendent pas les évolution sociétales qui en seraient les prolongements ne sont pas de vrais Français.

Par exemple, pour le PS, l’égalité implique aussi l’égalité de mariage pour les couples homosexuels. Ainsi, la droite s’y opposant, elle serait de cette manière en contradiction avec les valeurs de la république.

On pourrait multiplier les exemples de cette logique douteuse, comme le droit de vote aux étrangers, sous couvert de l’égalité. Concernant l’immigration, le raisonnement d’un militant socialiste est celui-ci : Nicolas Sarkozy expulse des clandestins sous prétexte qu’ils ne sont pas Français, hors c’est lui qui n’est pas Français, parce qu’il viole les valeurs de la République en les expulsant. Entendu que les valeurs de la République sont acceptées sous le prisme du PS, soit une certaine idéalisation de l’immigré.

On peut penser, par conséquent, que cette vision de l’identité nationale puisse être éventuellement plus tactique que philosophique. Elle est également grotesque, ou inquiétante au choix. Car on se demande si finalement, être Français pour Martine Aubry, ce ne serait pas voter PS…

Pour ma part, je pense que même les opposants politiques doivent être considérés comme Français. Est autant Français que moi Nicolas Sarkozy ou Olivier Besancenot.

En effet, être Français n’exclut pas pour autant la trahison envers sa patrie. Sarkozy nous réintégrant au commandement intégré de l’OTAN, par exemple. Besancenot réclamant la suppression des frontières et l’Europe sociale.

Dans une toute autre mesure, le Maréchal Pétain établissant un gouvernement vassal de l’Allemagne nazi, n’en était pas moins un dirigeant Français. Un opposant politique certes, qui, au mieux, s’est trompé quant à savoir quel était l’intérêt de la France, mais un Français quand même.

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Le retour du réel Le retour du réel face à cette idéologie, c’est l’entrée inévitable de la

question de l’immigration dans le débat sur l’identité nationale. Cette entrée se traduit par ce véritable coup de tonnerre que constitue

« le vote de la honte » (titre de Libération…) des Suisses pour l’interdiction des minarets. Alors qu’en France la bien-pensance nous interdit tout lien entre immigration et identité nationale, les Suisses, grâce à leur système atypique de démocratie directe, font un choix. Ils décident que ces éléments architecturaux, chargés symboliquement et politiquement, n’ont pas leur place chez eux.

A ce sujet, il est amusant de remarquer que les mêmes qui réclament l’interdiction du voile intégral en France poussent des cris d’orfraie… Car si la liberté religieuse doit être violée en Suisse, ce qui n’est pas le cas, pourquoi ne pas dire qu’elle sera violée en France avec l’interdiction de la burqa? Les minarets et le voile intégral ne sont-ils pas la même question ?

Quelques jours plus tard, un journaliste de Canal + arrive malicieusement à tirer d’un petit maire, UMP bien sûr, d’une commune rurale d’une vingtaine d’habitants, ces quelques propos de café du commerce : « On va s’faire bouffer, y’en a déjà dix millions. Dix millions que l’on paye à rien foutre ». (3)

Le journaliste savait ce qu’il voulait entendre, et la vidéo du gros plouc au nez rougi par l’alcool, symbolisant la caricature du Français réactionnaire que les journaleux de Libération aiment à détester, fait un tabac sur internet.

Et voilà, il y avait bien de quoi s’inquiéter ! Le débat dégénère, il laisse la porte ouverte aux instincts racistes ! Le fascisme instinctif inhérent au peuple Français trouve un moyen de s’exprimer ! Parler d’identité nationale, c’est faire le lit du fascisme !...

Et bien non, nous ne nous ferons pas avoir. Cette propagande grotesque ne nous empêchera pas de constater que la question centrale de l’identité nationale, dans la France de 2009, est celle de l’immigration.

Car, bien que relativement passé sous silence, nous avons noté ce qu’il s’est passé à Marseille lors de la victoire de l’équipe de foot d’Algérie. Le réel est là : voilà des Français qui fêtent la victoire de « leur » équipe nationale, et sèment le désordre par la même occasion, en signe d’opposition à leur pays d’accueil.

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Il parait donc évident que de s’interroger sur l’identité nationale sans s’interroger sur l’immigration relève au mieux d’une grande hypocrisie, au pire d’une fumisterie. Dans le champ médiatique, on trouve dans cette optique Eric Zemmour : « Je n’accepte pas que l’on me dise que l’identité nationale n’est pas liée à l’immigration. Tous les Français se bidonnent quand ils entendent ça ! » (4)

La réalité est que la France se trouve face à une immigration très forte, et qui plus est d’une religion différente, entraînant une grave communautarisation. Communautarisation, car corrélativement à ce phénomène, au pire moment, la formidable machine assimilationniste à la Française fut volontairement mise en panne par les élites, enterrée par l’antiracisme. Idéologie mise sur pied par la gauche au pouvoir pour des raisons électoralistes visant à diviser la droite, et aussi afin de masquer ses renoncements au véritable changement social.

Trente ans plus tard, pour des raisons électoralistes également, le gouvernement UMP décide de lancer ce débat sur l’identité nationale. Et oui, accordons-le, il joue un peu avec le feu. Car la coupe est pleine face au politiquement correct, et dès que la parole se délie un tant soit peu, les élites se rendent compte du fossé entre elles et le peuple. Ainsi, « on libère la parole et, à un moment donné, quand la parole vous dépasse, quand on n'arrive pas à la gérer, à l'encadrer, on remet immédiatement le couvert", remarque à raison Marine Le Pen à ce sujet. (5)

Il faut donc briser le politiquement correct, voir le réel en face, et pour affronter les défis qui se posent à nous, clamer de nouveau que si l’identité nationale Française est certes constituée de l’Egalité, de la Liberté et de la Fraternité, elle est aussi formée d’une culture et d’un mode de vie.

Une culture, avec une langue et une histoire commune. En premier lieu notre langue, qui est plus que jamais menacée : d’une part par les élites, qui la troquent de plus en plus au profit du « globish ». D’autre part, mais dans une moindre mesure, par les désorientés identitaires des « classes populaires », qui ajoutent parfois des éléments linguistiques étrangers à la langue Française afin de se différencier de la France.

L’histoire commune en second lieu, dont les assauts de la bien-pensance en ce domaine sont graves. Quand on entend parler, par exemple, de l’instauration de la parité homme-femme dans l’histoire de France (!), les féministes considérant qu’il n’y a pas assez de grandes femmes Françaises, on peut légitimement s’inquiéter, s’affoler même pour l’avenir de ce socle

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identitaire commun. La communautarisation de l’histoire ne risquant pas d’améliorer le sentiment d’appartenance à la communauté nationale.

Un mode de vie, enfin. Déterminé par la culture, c'est-à-dire par le fond culturel catholique, faisant que nous fêtons noël et que nous buvons du vin, aussi non-croyants que soient la majorité des Français. C’est aussi ce qui fait qu’en France, on ne travaille pas le dimanche.

Il s’agit bien évidement ici d’établir une moyenne, une norme, libre à chacun de ne pas boire de vin (ce qui est mon cas). L’idée est, selon moi, toute entière contenue dans cette maxime anglaise citée récemment par Zemmour :

« A Rome, fais comme les Romains »

Concluons que la contradiction majeure de la gauche bien-pensante

vient en vérité de là. C'est-à-dire que d’une main, celle-ci ne cesse de dire qu’il faut que

les Français issus de l’immigration se sentent pleinement Français, à juste titre.

Or, d’une autre main, elle ne cesse de prôner l’exaltation des différences culturelles et des modes de vie, ainsi que celle des racines (si celles-ci ne sont pas Françaises). La seule assimilation qu’elle s’autorise à pratiquer, est celle du drapeau tricolore au fascisme.

Elle ne cesse de considérer toute tradition propre à la France comme signe de repli et d’aigreur. Et elle ne cesse de ne voir dans son histoire qu’une succession de crimes dont il faudrait se repentir.

Comment, dans ces conditions, ces personnes peuvent-elles se sentir Françaises ?

Lorsque l’appartenance à la communauté nationale disparaît, et que l’on exalte les différences et le multiculturalisme, comment ne pas s’étonner que chacun s’invente une nouvelle identité, Algérienne, Italienne, Espagnole ? Et que celle-ci puisse finir par se muter, par le biais d’un enseignement très idéologique de l’histoire, en une triste et préoccupante hostilité envers la France ? Florent (1) http://www.pcf.fr/spip.php?article4080

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(2)http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/20091207.OBS9836/bayrou__sarkozy_abime_lidentite_nationale.html (3) http://www.dailymotion.com/video/xbckvt_ils-sont-deja-10-millions-un-maire_news (4) http://www.dailymotion.com/video/xbdikf_ca-se-dispute-sur-lidentite-nationa_news (5)http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20091207.OBS9843/marine_le_pen_ne_veut_pas_de_minarets_en_france.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17 L'assimilationnisme, c'est du racisme, fascisme, nazisme, colonialisme,...(n'en jetez plus, la coupe est pleine) (Samedi 10 avril 2010)

Alors que la politique d'assimilation républicaine était la règle dans la France de jadis, notamment sous la IIIème République, celle-ci a été peu à peu abandonnée avant de recevoir le coup de grâce avec les deux septennats de François Mitterrand et de ses fameux grigris (SOS Racisme, Ras-l'Front,.....). Retenez bien ce nom : François Mitterrand.

Retenez bien ce nom car c'est depuis cette époque que toute personne qui est soucieuse de préserver l'identité française et qui défend l'assimilation républicaine est renvoyée en permanence au racisme, au fascisme, au nazisme ou encore au colonialisme.

Avouons cependant que Mitterrand-la-francisque n'a pas tout fait tout seul, et que le terrain avait été auparavant bien préparé par la LICRA.

Pour vous en persuader, voici deux extraits de la triste prose du torchon de la LICRA, "Le Droit de Vivre" :

-en 1978 : " L'assimilé, le raciste honteux sont les victimes d'une mauvaise démocratie. Toute société qui requiert ou pousse à l'assimilation est une société raciste. La laïcité démocratique, c'est la coexistence de toutes les minorités dans l'égalité et la fraternité . Ce n'est pas l'abolition des différences et originalités ethniques"

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-en 1981 : "Pour faire barrage à l'exigence fasciste de l'assimilation et de l'homogénéité nationale, il faut pratiquer la différence et le pluralisme. Ce sont des droits et des richesses. Ce sont les seules barrières efficaces contre un retour du nazisme et de son avatar français : Vichy"

Plus qu'au nazisme ou au fascisme, j'ai pu remarquer ces derniers temps dans la prose de nos "adorables" gauchistes que le fait de demander aux étrangers arrivants de s'adapter aux us et coutumes de leur société d'accueil, en l'occurrence la France, était assimilable à du colonialisme.

Naïvement, je pensais que le colonialisme consistait à conquérir de nouveaux territoires pour y soumettre les populations autochtones. Si telle est bien la définition du colonialisme, comment les Français natifs pourraient faire preuve de colonialisme en France ?

J'avoue ne pas bien comprendre ce curieux paradoxe, et je serai donc gré à une bonne âme gauchiste de m'expliquer le rapport entre le colonialisme et l'assimilation à une société d'accueil.

Je sais qu'il y a quelques gauchistes qui nous lisent, cependant je doute qu'ils nous répondent, leurs principes leur interdisant de dialoguer avec des fascistes ("on ne discute pas avec un fasciste", principe gauchiste numéro 1), et ceci bien que nous soyons antifascistes (mais dans le discours ado gauchiste, tout le monde il est fasciste), du moins selon la définition sérieuse de Dimitrov ("le fascisme, dictature ouverte du capital") qui lui ne se battait pas contre des moulins à vent et des ennemis imaginaires.

A ceux qui disent que l'assimilation est assimilable à du racisme, je leur dis qu'ils n'ont rien compris. Comme sans doute tout le monde, je connais quelques racistes, qui faut-il le signaler sont ultra-minoritaires dans la société française. Allez leur parler d'assimilation des Français d'origine immigrée, à ces racistes, et ils vous riront au nez dans la mesure où ils considèrent qu'une personne est avant tout déterminée par son origine ethnique.

En parlant d'assimilation républicaine, je tiens à faire mon mea-culpa. En effet, dans un précédent sujet, j'avais présenté des vidéos d'une

association nommée "Les Indivisibles" en me disant que c'était pas si mal (le nom "Les Indivisibles" ne peut a priori que plaire à un jacobin et à un défenseur de l'assimilationnisme républicain).

Je me suis gravement trompé, en fait c'est une arnaque et une contrefaçon, et je m'en suis rendu compte en écoutant une vidéo de la très inculte présidente de cette association (sans doute pilotée par le Parti "Socialiste") Rockaya Diallo (c'est celle qui avait débattu avec le pauvre

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persécuté Eric Zemmour, vous savez ce pauvre persécuté qui passe davantage dans les médias que Sarkozy, qui est défendu par le smicard Serge Dassault et pour qui celui qui habite dans une banlieue pourrave n'a forcément pas travaillé) que je vous invite à écouter à votre tour :

Bon elle a quand même raison sur un point : les propos de Zemmour sont souvent simplistes, non démontrés et non étayés (par exemple la hallalisation des quartiers ça ressemble bien à une forte exagération). Mais pour le reste, nous avons droit aux habituels clichés du discours "antiraciste" :

-celui qui veut défendre son identité a peur ou est raciste, du moins s'il est Français forcément (à l'inverse un Asiatique ou un Africain est normal s'il défend son identité), ça ne peut pas être du bon sens (ce à quoi les "antiracistes" répondent en général qu'une identité évolue, ce qui est vrai mais elle doit s'appuyer sur des fondamentaux)

-s'offusquer que des Français donnent des prénoms étrangers à leurs enfants est surréaliste, alors que c'était la règle encore sous Pompidou et que c'était un facteur fort d'assimilation à la société d'accueil (ça évitait aux personnes d'origine immigrée de se rattacher à une identité fantasmée et ça leur permettait de se sentir davantage français, nul besoin d'étude pour le comprendre)

-poser le problème de l'immigration c'est être anti-immigré, anti-minorité, anti-islam

-les propos racistes sont parait-il vendeurs, et Rockaya Diallo nous donne quelques exemples de propos de la "droite raciste" qui sont particulièrement savoureux.

Quand Nicolas Sarkozy dit qu'il faut karcheriser les racailles, c'est un propos raciste (d'après la très cultivée Rockaya Diallo) : FAUX, le terme racaille ne fait pas référence à une race ou à une origine mais à un comportement de voyou. Dans mon village du sud de la France, il n'y a que deux racailles qui font des allers-retours permanents en prison, deux jeunes originaires du Nord de la France blanc et même blonds aux yeux bleus, vouloir les "karcheriser" n'est pas assimilable à du racisme anti-"aryens".

Quand Nadine Morano dit que les jeunes des banlieues doivent avoir un langage et une tenue corrects pour être embauchés, c'est du racisme....Ça se passe de commentaires, mais pour une fois que la cruche Nadine Morano sortait un truc censé, toute la meute "antiraciste" lui est tombée dessus.

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Nouveau Parti Anticapitaliste : Nique la France ! (Mardi 8 juin 2010)

Il m’arrive, de temps en temps, de consulter le site de mon ancien parti (qui n’a jamais fait d’erreur dans la vie ?) Et à chaque fois je prends plaisir à lire ces torchons puant la démagogie et autres analyses foireuses. Pourtant ma tranche de rigolade quotidienne s’est littéralement transformée en agacement à la lecture de ce texte : http://www.npa2009.org/content/identite-nationale-2-cinq-belles-reponses-une-vilaine-question

Cet article en dehors de la soupe antinationaliste et simpliste habituelle est aussi mauvais dans son analyse. Tout d’abord, les auteurs ne prennent que le mauvais dans l’histoire de France. Ces personnes ont un jugement manichéen de l’Histoire, par exemple sur l’histoire de la colonisation. Ces analyses historiques manquent clairement de nuances et maintiennent un climat qui a pour but le rejet de l’Histoire de France qui est pourtant parsemée de belles choses!

Le problème c’est qu’en bassinant ces erreurs commises à certains moments de l’Histoire de France par certains français, ces individus qui s’autoproclament antiracistes sont à l’origine de nombreux complexes tiers-mondistes (qui consiste à faire culpabiliser le français de souche quant aux difficultés actuelles de l’Afrique qui seraient la conséquence de l’exploitation et de la présence occidentales durant plusieurs siècles par le biais de la colonisation) et se rendent ainsi complices de l’affaiblissement de la nation française en tant que force de résistance dans le processus de mondialisation. En faisant du métissage et de l’affaiblissement des identités nationales (Tévanian et Tissot nous invitent texto à ne plus nous sentir français, mais gauchistes, musulmans, homosexuels…) des objectifs idéologiques importants, les antiracistes favorisent la standardisation des cultures qui à long terme auront pour effet de créer un Homme unique type qui serait alors malléable pour l’ensemble des propriétaires du Capital.

« Nous ne débattrons pas » tel est le premier argument avancé. Pour un parti dit démocratique, cela fait sérieusement tâche ! Enfin quand on voit comment ces gens-là bafouent la culture musicale Française (il faut le faire pour comparer Brassens, Renaud et du rap de bas étage (1)) on comprend pourquoi ils refusent le débat et se permettent de critiquer sans jamais proposer et ainsi se mettre dans le risque de se tromper ou encore de se prendre une raclée.

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« Tous ensemble ! » : Cet argument est également profondément

stérile car la question de l’identité est une notion importante pour un groupe social mais également une nation, l’identité nationale n’a pas le but de diviser ni d’écarter mais au contraire de rassembler les Français autour d’un socle et d’une base commune pour ainsi avoir une unité qui est indispensable au bon fonctionnement d’un pays. Ce principe d’assimilation rejeté a paradoxalement très bien marché durant la 3éme République ! Notons d’ailleurs que le NPA parle toujours péjorativement des « blancs » (connotation assez grotesque) et ne parlent jamais du racisme dont peuvent faire l’objet (2) ceci.

Pour ces imposteurs « Nique la France ! » est légitimé par la politique soi-disant fasciste de l’assimilation républicaine. Il n’en n’est rien sachant que la France a délaissé cette politique depuis une trentaine d’années. Je vous invite à lire ce lien qui complète et qui démonte à merveille l’argumentation en carton qu’ils prônent : (cf. l’article « L’assimilationnisme c’est du racisme, fascisme, nazisme, colonialisme…n’en jetez plus, la coupe est pleine »).

Bref en conclusion cette vaste mascarade montre encore bien que le NPA a toujours participé au processus ayant pour but de dénigrer la France tout comme la plupart des organisations politiques se réclamant de la sociale démocratie ou encore de la mouvance trotskyste. Enfin, cela ne nous étonne pas plus que ça, car le NPA avait déjà fait ses preuves en matière d’islamisation en mars derniers, lors des élections régionales, en présentant une femme voilée se réclamant de l’antiracisme et du féminisme (voir photo). Cependant on peut tout de même se demander pourquoi le NPA a attendu que le débat sur l’identité national soit clos depuis plusieurs mois pour dresser un bilan aussi mauvais à propos de l’identité nationale ? Sans doute par peur des moqueries.

Pierre. NB : Socialisme et Souveraineté condamne et s’oppose à toute forme

de racisme, contrairement à l’extrême droite qui se base sur le racisme anti-blanc pour avoir un électorat viable, et à la gauche qui soutient le métissage et fait la sourde oreille sur les autres formes de racisme pour avoir également un réservoir électoral .

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(1) Renaud était un chanteur sympathique à ces débuts avant de clairement s’affirmer comme un Bobo, il n’égale cependant pas Brassens qui à un usage de la langue et des textes de meilleurs qualités. Malgré tout il reste plus appréciable et correct que le rap à base de menaces de mort antifrançaises, menaces hautement diffamatoires mais rarement condamnées.

(2) Le racisme anti blanc existe, il ne se manifeste pas sous forme de discriminations à l’emploi ou au logement, mais en termes d’agressions, viols voire meurtres. Il ne concerne cependant qu’une minorité de blancs. Ici, il ne s’agit pourtant pas d’hyperboler ces faits mais juste de répondre à une attitude victimaire, en effet l’auteur a pris la fâcheuse habitude de voir du racisme anti-non-blancs et « islamophobe » partout.

Belgique : la lente mais inéluctable disparition d'un pays divisé (Lundi 14 juin 2010)

Les élections législatives anticipées en Belgique ont marqué un nouveau pas vers la disparition inéluctable de ce pays mal conçu depuis le début.

En Flandre, les indépendantistes et séparatistes enregistrent un succès historique, avec la N-VA (Nouvelle Alliance Flamande) de Bart de Wever (ici en photo, remarquez en toile de fond le drapeau de l'UE avec le lion flamand, il faut bien rassurer ses soutiens capitalistes) qui arrive en première position avec plus de 25% des suffrages et qui damne le pion au parti d'extrême-droite flamand Vlaams Belang (12,5%).

En Wallonie, rien de bien nouveau non plus avec les sociaux-démocrates qui arrivent en tête.

A noter cependant et pour l'anecdote qu'un petit parti d'extrême-gauche, présent à la fois en Wallonie et en Flandre, semble doubler ses scores électoraux (certes bien bas, mais quand même) : le PTB (Parti du Travail de Belgique, PVDA côté flamand).

C'est un parti qui était à la base ultra-gauchiste, tendance dingue maoïste, qui cherche dorénavant à percer en utilisant la même stratégie que la LCR en France (ils ont même repris les mêmes slogans, genre "Nos vies valent plus que leurs profits"), c'est à dire en adoptant un discours bêtement social-démocrate qu'un gamin de 6 ans pourrait démonter en deux coups de

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cuillère à pot (du genre surtaxer le capital tout en laissant la gestion des entreprises aux capitalistes, interdire ceci, interdire cela,........bref aucun projet alternatif crédible au capitalisme si ce n'est celui d'une économie cadenassée et inefficace).

La division de la Belgique, inéluctable à terme, est cependant susceptible de poser un problème d'envergure : déjà que l'équipe de Belgique de football est archi-nulle (sans parler des autres sports), on peut se dire que ça sera une catastrophe quand il y aura deux pays, Flandre et Wallonie. Car les pays qui se divisent deviennent souvent médiocres en foot (pour des raisons évidentes de vivier, plus facile de construire une équipe compétitive dans un pays de 30 millions d'habitants que de 10 millions), l'exemple de la Yougoslavie jadis d'un niveau respectable et dont l'ancienne plus grande République est capable de perdre lamentablement contre le Ghana vient en attester. Autant dire que Flandre et Wallonie batailleront ferme avec Malte, les Iles Féroé, Andorre, le Luxembourg et le Liechtenstein.

Rentrée des classes 2010 : Quand le royaume de Monomotapa éclipse le roi Soleil (Mercredi 1 Septembre 2010)

Si votre enfant s’apprête à entrer en 5éme ou en 4éme pour cette

rentrée des classes, prévoyez lui d’ores et déjà des cours de soutien concernant l’Histoire de France. En effet le programme d’Histoire a subi quelques bouleversements qui méritent de l’attention : Tout d’abord arrêtons-nous sur le programme de 5éme : http://media.education.gouv.fr/file/special_6/51/8/ Programme_hist_geo_education_ civique_5eme_33518.pdf

On voit d’après le programme que le professeur devra maintenant traiter d’un nouveau chapitre intitulé "Regards sur l’Afrique". Ce chapitre supplémentaire éclipse celui de Louis XIV qui est relégué en fin d’année. Cette relégation signifie que ce personnage de l’Histoire ne sera pas traité correctement. Ne soyons pas dupes, nous savons tous que les programmes d’histoires sont extrêmement lourds et que le dernier chapitre passe souvent à la trappe. Pourtant Louis XIV a été souverain à l’époque où la France avait atteint sa puissance maximale, par son empire aux Amériques et son

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influence en Inde, et supporta plusieurs guerres contre le reste de l’Europe, avant qu’un souverain moins déterminé (Louis XV) ne perde l’essentiel de cet empire au cours de la guerre de Sept Ans (1756-1763). Cette guerre est quant à elle depuis longtemps absente des programmes d’Histoire, alors qu’une victoire française aurait changé la face du monde et marginalisé l’Angleterre, et empêché l’existence des USA tels que nous les connaissons. Seul l’Empire napoléonien égalera la puissance du Roi Soleil (et la dépassera largement en Europe, mais en ayant quasiment tout perdu outre-mer). Le second Empire colonial de la France, démarrant avec la prise d’Alger en 1830, restera toujours dans l’ombre de l’Empire Britannique, bien plus vaste. Ensuite regardons le programme de 4éme : http://media.education.gouv.fr/file/special_6/52/0/ Programme_hist_geo_education_civique_4eme_33520.pdf

Ici nous voyons que Napoléon qui faisait l’objet dans les programmes précédents d’une partie assez conséquente, est désormais compris dans une partie avec la Révolution et bénéficie d’un traitement quasi insignifiant , Ainsi Napoléon qui reste pour beaucoup le plus illustre des Français et l'une des plus grandes figures de l'Histoire (avec notamment la création du Code Civil, des départements, de la Banque de France, la mise en place du pouvoir exécutif et de la notion de "fierté nationale" ) voit son temps diminué à 8% du programme . La Révolution de 1789 et la période d’instabilité qui lui succède constituent également un point extrêmement important pour l’Histoire de France. Malheureusement, elle ne représentera plus qu’approximativement 17 % du programme. Ce sacrifice est dû principalement à l’augmentation du nombre d’heures consacrées aux grands courants d’échanges commerciaux au XVIIIe et XIXe comprenant les traites négrières et l’esclavage. Par contre il est vrai que fait d'aborder l'étude de l’esclavage et de la traite négrière (occidentale et musulmane) d’une façon plus conséquente permettra d'aborder des sujets sensibles comme le rôle des potentats africains dans la traite. En effet, la bien-pensance consistera à dire qu'ils n'ont été que des victimes forcées par les européens, mais d'autres études telles que celle d'Olivier Pétré-Grenouilleau (Les traites négrières) affirment qu'ils ont leur responsabilité dans l'organisation du trafic.

Le constat est donc très clair, le gouvernement a pour but de sacrifier deux figures emblématiques de la civilisation française au profit d’éléments d’Histoire ayant peu de liens (voire aucun) avec notre nation.

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Pour ce faire, le gouvernement, appuyé par les syndicats d’enseignants, légitime ces changements par le processus de mondialisation et d’acculturation. En effet, cela permettrait aux enfants d’immigrés de connaitre l’histoire de leurs parents (1). Cette idée est absurde car elle sert à nourrir le communautarisme. Ainsi la machine d’assimilation républicaine qui a pour but le mélange des populations est délaissée : les auteurs de cette réforme nous laissent sous-entendre que les enfants issus de l’immigration ont une nécessité d’apprendre leurs racines aux dépens de l’histoire de France, mais qu’en est-t-il des élèves qui sont "français de souche" ? L’objectif est donc simple : arrêter le processus d’assimilation et accélérer celui de l’acculturation.

Les militants de Socialisme et Souveraineté ne peuvent donc que s’indigner de ce bouleversement du programme qui montre bien que les politiciens de droite tout comme ceux de gauche (par l’intermédiaire des syndicats d’enseignants) sont incapables de conserver notre patrimoine historique. En effet il serait bon de rappeler à ces militants que l'Histoire permet à l’individu d’apprendre, de comprendre et enfin de renforcer l’identification à un peuple à travers son histoire. Suite à cet apprentissage l’adolescent peut donc être apte à s’épanouir dans cette communauté car il nourrit avec lui une histoire commune, ce qui lui permet d’acquérir une lucidité politique. L’Histoire sert à construire une nation. Elle sert également à forger la citoyenneté.

Un peuple ignorant de son histoire et de l'Histoire en général est bien plus facile à manipuler, et fait à peu près n'importe quoi quand il est en rapport avec des pays étrangers. Un bon exemple est les Etats-Unis, où l'enseignement de l'Histoire jusqu'au supérieur est catastrophique.

De plus nous refusons cette vision « clientéliste » de l’Histoire qui consiste à intégrer systématiquement des chapitres où les enfants d’immigrés pourront s’identifier. Nous pensons au contraire que même si leurs ressortissants en France sont peu nombreux, il est normal d'avoir des chapitres sur la Chine et l'Inde car ils ont une importance historique et géographique non considérable. Ainsi, selon nous, il serait plus judicieux d’appréhender un programme d’Histoire en fonction des pays qui ont eu et ont un impact sur la France ou sur le monde plutôt que s’arrêter à cette vision « clientéliste » que nous avons évoquée plus haut. C’est pourquoi nous demandons à ce que la partie « Regards sur l’Afrique » (programme de 5éme) et la partie sur les « grands courants d’échanges commerciaux au XVIIIe et XIXe comprenant les traites négrières

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et l’esclavage » (programme de 4éme) soient prévues comme un complément au programme qui pourra être traité à la fin de l’année si le temps restant le permet. Le temps initialement consacré à Napoléon et Louis XIV devra être rétabli (2). Nous pouvons d’ailleurs ajouter une citation de Laurent Wirth, doyen du groupe histoire-géographie de l’inspection générale du ministère « de nombreux jeunes dans nos écoles qui sont d’origine africaine : il faut aussi qu’ils se reconnaissent dans nos programmes », je crois que la phrase est suffisamment explicite pour ne pas nécessiter de commentaires. Le fait que nous demandons le maintien de l'histoire napoléonienne ne signifie pas un engagement bonapartiste de notre part, au contraire vous pourrez voir sur notre Blog de nombreux articles montrant le contraire. Aequitas et Pablito Waal

Patronat et immigration : la guerre imaginaire version UK (Jeudi 25 novembre 2010)

Dans les partis de la "gauche radicale", il est très courant de répéter les deux grandes invocations suivantes:

1) le gouvernement de droite mènerait une "guerre contre

l'immigration" (faisant fi des 200.000 personnes entrant chaque année en France);

2) si le gouvernement agit ainsi, c'est parce qu'il est au service du

grand patronat, qui veut d'abord maintenir les immigrés dans la clandestinité pour mieux les exploiter, et surtout opposer natifs et immigrés pour faire oublier la lutte des classes.

Si vous retenez par cœur ces deux leçons, vous avez retenu une

grosse partie du programme des cours du bon militant NPA-PCF-PG (et souvent PS).

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Ou alors vous pouvez aller sur le Forum Unité Communiste, et produire ce genre de prose :

"L'anti-immigrationnisme est au contraire clairement au service du Capital. Si l'Etat mène une politique (et il la mène depuis plus de 20 ans [ah bon?]), c'est que cette politique est au service du Capital, même si elle peut aller à l'encontre d'une minorité de celui-ci. Le capitalisme français cherche aujourd'hui à délocaliser la production vers les pays de non-droit à bas coût de main d'œuvre, j'ai nommé les néo-colonies. Il ne veut pas que la main d'œuvre néocoloniale vienne sous nos latitudes profiter du SMIC, de la protection sociale, du droit du travail, des aides diverses."

Problème : quelques faits viennent contredire cette vision des

choses. On connaissait déjà les positions de grands capitaines d'industrie favorables à l'immigration de travail, tels que Bouygues, pensant faire baisser les salaires dans leurs industries respectives (et y réussissant localement; en revanche, l'effet de l'immigration sur les salaires en général est un sujet beaucoup plus complexe et discuté par les économistes). Mais on pouvait dire que c'était du passé, que l'immigration de travail ne correspond plus à l'immigration actuelle (ce qui est tout à fait vrai), et qu'aujourd'hui le Grand Capital aurait plutôt tendance à soutenir le gouvernement dans sa Guerre à l'Immigration.

Et bien nos voisins d'outre-Manche viennent d'en rajouter une couche contre cette théorie.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/gb-david-cameron-rattrape-par-ses-promesses-sur-l-immigration-23-11-2010-1162571.php

Le Royaume-Uni accueillant 200.000 entrants annuels, David Cameron, devenu Premier Ministre tory, tente d'appliquer sa promesse électorale: faire baisser les entrées à moins de 100.000 par an. Et là, fureur du Grand Capital, et de l'élite universitaire, pas spécialement l'avant-garde du prolétariat en armes, qui crie sa peur de ne plus pouvoir "recruter des talents" partout dans le monde. Cameron pourrait sans doute bricoler une exception aux quotas pour les traders, les cadres supérieurs et les universitaires, comme c'est le cas pour les footballeurs professionnels exerçant en Albion...

Mais on a clairement vu dans quel camp se positionnaient les multinationales (comme Shell). Et en revanche, fort peu de soutien au projet de loi. Ce n'est pas parce que l'on trouve des membres de la bourgeoisie très hostiles à l'immigration (principalement parce qu'ils ont fait leur métier de

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cette hostilité, comme Le Pen ou Blöcher en Suisse) que l'on peut calquer le clivage pro-/anti-immigrationniste sur un clivage de classe.

Et la position gauchiste s'en trouve sévèrement affectée: - d'abord parce que la "Guerre contre l'immigration" que mèneraient

soit disant les gouvernements de droite n'existe pas vraiment, en France ou au Royaume-Uni. La répression policière frappe une partie des migrants, certainement pas LES migrants dans leur ensemble;

- que si cette "guerre" devait commencer, la bourgeoisie ne la soutiendrait pas. Donc soit les gouvernements de Fillon et de Cameron sont au service du patronat et renoncent à réduire l'immigration, soit ils tentent de réduire l'immigration et ne servent donc pas le patronat.

Il va falloir que les marxistes à la petite semaine repensent un peu

leurs théories sur la lutte des classes, voire même admettent que toute la réalité ne s'explique pas par ce prisme. Mais il ne faut pas leur en demander trop, ils ont déjà renoncé à tout projet de société alternatif global, on ne peut pas leur en vouloir de s'accrocher aux restes de marxisme qu'ils ont, fut-ce les plus primaires. Un yougoslavisme conscient ou une yougonostalgie stérile ? (Dimanche 28 novembre 2010)

Tribune libre de Julien B. L'idée yougoslave c'est à dire l'objectif d'union de tous les "Slaves du Sud", qui a été mise en application deux fois par le passé (la première fois dans une version monarchiste, la seconde fois dans une version socialiste-titiste), reste plus que jamais vivace. Un récent sondage commandé par le quotidien serbe Danas révèle que 81% des Serbes considèrent que la meilleure période fut celle de la Yougoslavie unie de Tito, contre seulement 10% qui citent la période actuelle. Ce mouvement de regret de la destruction de la Yougoslavie est observable dans toutes les anciennes républiques yougoslaves, en Serbie bien entendu mais aussi dans l'ensemble des autres républiques, par exemple la Slovénie ou la Croatie, où était née l'idée yougoslave au XIXème siècle alors que les

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Slaves du Sud subissaient le joug barbare des Empires d'Autriche-Hongrie et Ottoman. Plus que le système politique de Tito, qui a eu tendance à être idéalisé suite aux guerres qui ont déchiré les Balkans dans les années 90, c'est le regret d'avoir perdu un pays qui avait su s'unifier malgré les différences de langues (même si le serbo-croate était la langue commune), de religions (orthodoxes, catholiques, musulmans) ou encore d'alphabets (le latin et le cyrillique, très joli esthétiquement) qui prédomine. Un pays qui avait su créer une véritable fraternité et amitié entre l'ensemble des Slaves du Sud malgré les différences, les blessures et les oppositions du passé.

C'est aussi l'idée d'avoir perdu un pays qui était respecté dans le monde entier, pour avoir été l'un des rares à se libérer seul de la barbarie des nazis-fascistes-oustachis grâce à l'action des partisans de Tito et plus marginalement des tchetniks de Mihajlovic (Draza Mihajlovic, pas le joueur de foot au fabuleux pied gauche Sinisa), pour avoir été l'un des chefs de file des pays dits non-alignés.

Bref, à tous points de vue, être citoyen d'un pays comme la Yougoslavie semblait plus gratifiant que d'appartenir à des micro-Etats assez ridicules (sans vouloir paraitre méprisant) qui ne pèsent plus rien et qui sont facilement dominables, maitrisables, exploitables,..... par les grandes puissances.

Après un travail d'unification et de réconciliation réalisé sous les premières décennies de Tito, l'édifice s'est peu à peu disloqué, et les décisions prises par Tito n'y sont pas étrangères.

Sa décision d'adopter et de pousser plus en avant l'application d'un socialisme autogestionnaire, pour marquer totalement la rupture avec l'URSS et son socialisme planifié, a fini par trouver ses limites. L'idée d'appliquer un socialisme non planifié était en elle-même plutôt bonne (la planification pouvant à la rigueur se justifier dans un contexte hyper-extrême, genre un pays encerclé qui doit construire une armée puissante en des temps records pour faire face aux menaces des pays environnants.......), on peut cependant regretter que l'organisation Socialisme & Souveraineté n'existait pas encore à l'époque pour montrer aux dirigeants yougoslaves (ou plutôt au dirigeant au singulier) la bonne voie à suivre.

Car si tout n'est peut-être pas à jeter dans le socialisme autogestionnaire yougoslave, celui-ci a subi de plein fouet une grave crise au début des années 80, avec à la clé inflation, chômage, endettement extérieur,

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forte augmentation des inégalités économiques entre les régions yougoslaves les plus riches (Slovénie, Croatie) et les plus pauvres (Kosovo, Macédoine).

A partir de ce moment-là, les haines régionalistes se sont développées, la société est devenue plus conflictuelle que jamais, ce qui a débouché sur le drame que nous savons, à savoir l'explosion sanglante de la Yougoslavie, bien aidée par le continuel travail de sape anti-yougoslave de l'Allemagne et du Vatican, puis plus tard des Etats-Unis.

Une nouvelle Yougoslavie, une nouvelle union des Slaves du Sud qui intégrerait toutes les anciennes républiques yougoslaves et pourquoi pas aussi la Bulgarie (les Bulgares étant après tout des Slaves du Sud) est-elle possible ?Aucune initiative politique suffisamment forte et unitaire ne semble être en mesure de réaliser cet objectif actuellement, et il n'est pas de l'intérêt de la communauté internationale de voir resurgir un pays fort et uni au cœur des Balkans, étant entendu qu'il est beaucoup plus confortable pour eux d'avoir à leur botte des micro-Etats faibles.

Des rapprochements entre les communautés, des tentatives de réconciliation ont bien lieu. De manière anecdotique, mais ce n'est pas si anecdotique que cela dans les régions balkaniques où le sport et en particulier les sports collectifs occupent une place importante (la fameuse école yougoslave et ses géniaux tripoteurs de ballon, qui ont aussi participé à la renommée du pays), on pourrait évoquer la Ligue Adriatique de basket qui a vu le jour il y a plusieurs années et qui réunit toutes les meilleures équipes de l'ex-Yougoslavie. Certains prétendent, sans doute de façon exagérée, que c'est un match de football entre le Dinamo de Zagreb et l'Etoile Rouge de Belgrade qui marqua les prémisses des guerres de Yougoslavie, alors on peut penser que le sport peut jouer son rôle dans la réconciliation entre des Slaves du Sud qui n'auraient jamais dû se séparer.

Là où il y a une volonté citoyenne, il y a un chemin, et il n'est ainsi pas à exclure qu'une troisième tentative de Yougoslavie voit le jour dans le futur. Et peu importe que celle-ci soit capitaliste, socialiste ou même royaliste (ça relèvera évidemment de la libre décision démocratique du peuple, même si une Yougoslavie socialiste et démocratique serait préférable car ça ferait un allié solide pour la France dirigée démocratiquement par Socialisme & Souveraineté).

Rien ne sera cependant possible sans une initiative politique forte et unitaire, pour transformer ce qui n'est encore qu'une yougonostalgie stérile en un yougoslavisme conscient.

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Sur Laurent Pinsolle et le remplacement de la population française (Mardi 19 avril 2011)

Tribune libre de Pablito Waal Cet article peut être extrémement polémique. Le blogueur Laurent Pinsolle a publié le 14 Avril un article dénonçant le mythe selon lequel la population française "de souche" (blancs, de culture catholique, ou chrétienne en général ou juive, parlant des langues romanes d'oïl ou d'oc, ou d'autres langues régionales autochtones) serait mise en minorité à moyen terme (au cours du XXIème siècle) par l'immigration, notamment africaine. Laurent Pinsolle a le mérite de prendre de front une des thématiques fondamentale du Front National et des Identitaires. C'est bien plus respectable que de se boucher le nez comme le fait le reste de l'intelligentsia médiatique française. Mais il le fait en cumulant quelques inexactitudes. Son article lui a valu des tombereaux d'injures sur les sites identitaires, notamment Fdesouche, injures complètement imméritées. J'ai préféré corriger en commentaires quelques points de son argumentation. Mon but n'est nullement de servir la soupe au FN, mais de dire que, si Pinsolle a raison de vouloir traiter ce sujet, il faut encore tirer de bonnes conclusions, pour ne pas laisser le monopole de l'action à l'extrême-droite. Même si mon article n'engage que moi, Socialisme & Souveraineté a inclus, dans le plan de son programme, la lutte pour défaire les ghettos ethniques et pour une régulation plus responsable des flux migratoires, tout en combattant les discriminations ethniques. L'article de Laurent Pinsolle : Immigration : le grand mythe de la substitution C’est une petite musique traditionnellement véhiculée par le Front National et le MPF de Philippe de Villiers et plus dernièrement par Claude Guéant : l’identité de la France serait menacée par l’immigration musulmane. Un fantasme qui ne résiste pas une seconde à l’analyse.

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Le fantasme des identitaires Certaines personnes pensent sincèrement que notre pays est littéralement envahi par des immigrés qui vont finir par se substituer à la population d’origine. Mais cela vient souvent d’un problème de comptage. Ils raisonnent souvent comme si tous les immigrés étaient d’origine africaine et y ajoutent les personnes naturalisées (déjà comptées). Pire, ils maîtrisent mal l’évaluation des flux, comptant 200 000 immigrés de plus tous les ans alors que le solde net est 2 à 3 fois inférieur. La suite sur son blog. Mon commentaire : Bon, allez, je me fais un peu l'avocat du diable... Laurent Pinsolle, vous dites que l'immigration nette est 2 à 3 fois inférieure à l'immigration brute, donc de l'ordre de 60 000 personnes. Les chiffres du site de l'Université de Sherbrooke (je n'ai pas de chiffres INSEE ou INED, l'émigration partant de France est fort peu médiatisée) ne vous donnent pas raison... En divisant par cinq les chiffres quinquennaux des années 2000, on trouve une immigration nette (immigrants - émigrants, intégrant aussi bien les français de souche qui s'expatrient que les immigrés quittant la France) de 140.000 par an. Et je me permets de supposer qu'alors que l'immigration est fort peu européenne (20 à 25% de l'immigration brute annuelle), l'émigration doit être plus souvent constituée de français de type européens qui s'expatrient. Donc l'impact sur la composition ethnique de la France est plus important que le chiffre de 140.000 peut le laisser penser. Mais ça reste une supposition personnelle. Ensuite, sur la fécondité, 20% des naissances ont au moins un parent étranger. Bien sûr, parmi ces étrangers, il peut y avoir des européens. Mais leur natalité est moins forte que celle des africains, même si, et vous avez tout à fait raison de le souligner, la fécondité du continent noir baisse. Mais notons que le chiffre de 20% ne baisse pas depuis 1994 (il est même passé de 19% à 21%). Bien sûr, on pourrait se réjouir que la part des naissances de parents mixtes (1 français-e, 1 étranger-e) progresse, mais

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derrière ces couples "mixtes" il y a nombre de couples où le parent français est immigré naturalisé ou enfant d'immigrés. Rassurez-vous, loin de moi l'idée que les immigrés naturalisés et leurs enfants ne seraient pas des français. Ils le sont en droit et de façon irrévocable (sauf s'ils choisissent de ne plus être français). Mais je distingue cette réalité légale d'une réalité ethnique (qu'on veut absolument camoufler en France, qui serait le seul pays au monde où les ethnies n'existent pas), qui elle est modifiée par cette répartition ethnique. Pour moi, le terme "français de souche" n'est pas une abomination. Et même pour les naissances de couples culturellement mixtes (français de souche + personne dont les origines sont principalement étrangères), il se peut que l'enfant ne se sente pas culturellement français, et se rattache à la culture de ses ascendants étrangers. Ensuite, parmi les 80% de naissances franco-françaises, il y en a qui sont culturellement mixtes, d'autres où les deux parents sont culturellement non-français de souche... Troisième point: la composition de l'immigration d'origine africaine. Oui, la fécondité des maghrébins baisse, et "s'européanise" (la Tunisie et l'Algérie imitant les contre-performances de certains pays européens). Alors qu'en Afrique noire, la fécondité, bien qu'à la baisse, est toujours haute. Mais je pense que l'immigration africaine, qui est tendanciellement croissante, va devenir de plus en plus "noire". Ce ne sont pas que des suppositions: cf. cette page, et plus particulièrement le fichier csv proposé en dessous du tableau. Les raisons en sont: les pays d'Afrique connaissent, bon an mal an, un réel décollage économique pour la plupart d'entre eux. Leurs habitants restent très pauvres par rapport aux européens, continueront pour longtemps de vouloir émigrer, mais auront un peu plus de moyens pour le faire. Donc nous aurons une immigration africaine plus forte (34 000 en 1994, 90 000 en 2008, avec un pic à 100 000 en 2003), et les maghrébins de moins en moins féconds seront remplacés par des subsahariens dont la transition démographique prendra plus de temps. Donc, pour finir: je pense que vous sous-estimez l'immigration nette, en plus de la différence de composition ethnique entre émigrants et immigrants. Ensuite, que vous sous-estimez la part des immigrés non-européens et de leurs descendants nés en France mais qui restent ethniquement non-européens dans la natalité. En plus de cela, si comme vous je pense que les immigrés africains et leurs enfants n'expliquent pas à eux seuls la natalité relativement haute (par rapport à l'Europe) en France, en revanche, sans ces immigrés, la

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fécondité des français de souche est inférieure à 2 enfants par femme en âge de procréer, donc nous allons vers une diminution de cette population. Mais je dis ça en n'étant nullement convaincu que les non-européens deviendront majoritaires en France. La baisse de la fécondité se fera, et, après avoir connu son apogée, l'immigration africaine baissera lentement. La question est quand. Et je ne crois pas à votre chiffre de 6 à 7 millions de personnes d'origine africaine sur 80 millions d'habitants en 2060. Je pense que l'ensemble de la population d'origine africaine et nord-africaine atteindra probablement un 15-20% de la population totale au cours du siècle (ne serait-ce qu'en se basant sur les nationalités des parents des nouveaux-nés). Le vrai problème, comme l'ont soulevé plusieurs commentaires, c'est leur concentration locale et leur adhésion à la nation française. Après, je ne vais pas faire de comparaison avec des situations yougoslaves, car cela me rapprocherait trop des discours identitaires...mais c'est arithmétiquement envisageable.