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Description et analyse d'un processus d'innovation participative au sein d'une multinationale.
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Master Sciences de l’Environnement, u Master Sciences de l’Environnement, u Master Sciences de l’Environnement, u Master Sciences de l’Environnement, u Territoire et deTerritoire et deTerritoire et deTerritoire et de l’Économiel’Économiel’Économiel’Économie
Stratégie du développement durable et responsabilité sociétale des entreprises
Spécialité
MENTIMENTIMENTIMENTION Ingénierie du développement durable ON Ingénierie du développement durable ON Ingénierie du développement durable ON Ingénierie du développement durable
Master Sciences de l’Environnement,
du Territoire et de l’Économie
Soutenu par : VERNET Aurélien
En : octobre 2009
Sous la direction de : Farid BADDACHE
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de l'apprentissage
Au sein de : AARREEVVAA NNCC
3333 RRuuee LLaa FFaayyeettttee
7755000099 PPaarriiss
De 01/10/2008 à 31/10/2009
Réalisé sous la direction de : Pascale PECHMEGRE-CAMINADE Avec le soutien de : Pascal VAN DORSSELAER
Comment déployer avec succès les Bonnes Idées et Pratiques au sein du groupe AREVA ?
Complément au mémoire de fin d’études
2
Comment déployer avec succès les Bonnes Idées et Pratiques au sein du groupe AREVA ?
Introduction ……………………………………………………...3 1 Description du processus BIP et sa place dans l’organisation AREVA…………………………………………3 2 Evolution 2007-2009………………………………………….5 3 Implication des acteurs autour du processus ……………..6
3.1 Enquête 2008…………………………………………………………6
3.2 Répartition des BIP par thème AREVA WAY ……………………………7
4 efficacité opérationnelle ……………………………………..8
4.1 Mise sous contrôle du processus «Value Stream Mapping» et «Plan Do Check Act» …………………..8
4.2 Système de suivi et de publication ………………………………….9
4.3 L'amélioration continue de la démarche…………………………….10
5 La culture du partage ………………………………………..11 6 Une organisation adaptée …………………………………..11 7 Conclusion : Synthèse d’une proposition pour capitaliser et transposer…12
3
Introduction : Le groupe AREVA, de par sa taille et la diversité de ses activités, possède un grand potentiel
d’amélioration de l’efficacité de ses processus à travers le partage des meilleures pratiques
du groupe. La structure matricielle du groupe permet le développement de démarches
transversales, toutefois, la transformation de la culture d’entreprise est plus lente que la
transformation de la structure. Il faut soutenir cette transformation culturelle à travers des
démarches de sensibilisation et de formation. Le processus « Bonnes Idées et Pratiques »
(BIP) permet la diffusion de l’excellence et sa reproduction partout où cela peut conduire à
des gains d’efficacité. Pour améliorer la performance de ce processus, il convient d’en
analyser les ressorts afin d’identifier les freins et les axes d’amélioration. Une amélioration
de la visibilité et de la lisibilité du processus permettrait d’accroitre fortement son efficacité.
1 Description du processus Bonnes Idées et Pratiques et sa place dans l’organisation AREVA:
Schéma n°1 : descriptif du processus BIP
source : Intranet DQPC AREVA.
Il s’agit d’un processus permettant de partager les meilleures pratiques en œuvre à travers le
groupe (notamment grâce à un portail intranet).
4
La définition d’une BIP : Une BIP est une méthodologie ou un mode opératoire testé et
reconnu dans le Groupe AREVA, s’appuyant ou non sur l’utilisation d’outils, qui a généré des
progrès significatifs mesurables et qui peut être appliqué hors de son entité d’origine.
La démarche BIP est récente (4 ans), le processus se décline en 5 étapes principales :
1. L’identification (réception et contrôle sommaire)
2. La rédaction (mise en forme et compléments)
3. La validation (analyse par les référents du métier)
4. La traduction en 2 langues (français et anglais)
5. La mise en ligne
On identifie plusieurs catégories d’acteurs :
Les référents : il s’agit des experts chargés d’examiner la pertinence des BIP au regard d’un
métier spécifique.
Les Leaders Progrès Continu (LPC) : Il s’agit des relais des démarches Développement
Durable et Progrès Continu au sein des Business Units.
Les Leader Progrès Continu Corporate : Ce sont les relais DDPC au sein des directions
Corporate.
Les correspondants filiales : Il s’agit des managers ayant dans leurs missions le suivi des
BIP.
Les porteurs de BIP : ce sont les collaborateurs qui émettent l’idée de la BIP ou qui
l’appliquent.
Cette relative complexité est un gage de qualité : dans un groupe multinational et filialisé, ou
les activités sont très diversifiées et d’une haute technicité, le partage de l’information et des
pratiques suppose un processus maîtrisé et garantissant « l’excellence » de la BIP. Un
certain nombre de critères sont exigés pour qu’une pratique mérite le titre de BIP : le coût, la
transférabilité, l’inclusion dans un thème de l’AREVA WAY (référentiel de progrès continu du
groupe), …, cette forme de sélection est une assurance de la pertinence de l’information
partagée, son contrôle est placé sous la responsabilité des « référents ». Le résultat obtenu
est effectivement de meilleure qualité que d’autres systèmes en place au sein de certaines
filiales, à titre d’exemple, un système simplifié, comme celui en œuvre chez T&D permet de
collecter un grand nombre de Pratiques, mais la qualité et la pertinence de celles-ci laissent
parfois à désirer, puisque le contrôle avant publication est très léger. En contrepartie de la
qualité, le nombre de BIP en ligne est relativement faible 164 (à fin septembre 2009) et le
5
temps de cycle du processus est en moyenne 4 mois. Ce dernier point est susceptible de
décourager les porteurs de BIP.
Le réseau BIP est constitué de toutes les personnes chargées de relayer la démarche dans
les BU (les leaders progrès continu), parfois sur les sites (les contacts BIP), ou de valider les
BIP (les référents) ou encore de coordonner la démarche au niveau des filiales
(correspondants filiales) sans oublier les porteurs de BIP. Ce réseau rassemble plus d’une
centaine de collaborateurs. Les rapports entre les membres du réseau sont parfois
hiérarchique, transversaux ou encore fonctionnels, et il existe une grande diversité dans le
degré d’implication des personnes qui composent ce réseau.
2 Evolution 2007-2009 :
Total BIP : 62 124 164
Shéma n°2 : Evolution 2007-2009 du processus BIP Source : reporting mensuel BIP
On constate une évolution régulière du nombre de BIP publiées sur l’Intranet. Chaque année
une soixantaine de BIP viennent s’ajouter à la base de données existante accessible en
ligne. On constate également un accroissement des inégalités de participation au processus
entre 2007 et 2009 :
-La filiale NC accroit sa participation en nombre de BIP de 53% à 60%, tandis que la part de
la filiale NP passe de 26% à 18%. Dans le même intervalle de temps, on constate une légère
progression de la filiale T&D de 16% à 19,5% et un léger déclin de la filiale TA de 5% à 3%.
La progression constante de la filiale NC peut s’expliquer par la désignation de relai jusqu’au
niveau des sites, une animation du processus importante, et l’intégration du processus dans
la continuité des systèmes d’innovation participative déjà présent sur certains sites. Ces trois
facteurs ont été identifiés et commencent à être repris par les autres filiales.
6
L’hypothèse supposant que les disparités d’implication seraient corrélées avec les effectifs
de chaque filiale peut être écartée, comme on peut le constater dans le tableau ci-après :
La participation des filiales n’est pas directement corrélée avec ses effectifs :
Filiale
effectif Part de l’effectif
total
Participation au
processus BIP
NC
23322 31% 60%
NP
18480 25% 18%
T&D
27969 38% 19,5%
TA
2340 3% 3%
Tableau n°1 : Effectifs du groupe et participation au processus BIP
Afin de mieux comprendre ces disparités de participation au processus, examinons les
résultats d’une enquête menée fin 2008 :
3 Implication des acteurs autour du processus :
3.1 Enquête 2008 :
Afin de déterminer le degré de participation au processus des différents acteurs impliqués,
une enquête a été menée fin 2008.
Cette enquête était centrée autour des trois catégories d’acteurs : Les LPC, les LPC
Corporate et les référents.
Le taux de participation à l’enquête est-il un indicateur de l’implication de ces acteurs ?
Référents 55%
LPC BU 46%
LPC Corporate 33%
- 60 réponses à l’enquête on été obtenues sur 113 personnes sollicitées, soit un taux
de participation global de 53%.
7
- 73% des répondants ont été impliqués dans la création d’une BIP
- 70% des répondants considèrent la démarche comme importante.
- 68% des répondants consultent le portail intranet BIP et la moitié de ceux-ci le font
dans le but de reproduire des BIP.
- 60% considèrent leur rôle comme « bien défini » et sont capable d’expliquer la
démarche.
Cette enquête montre plusieurs choses :
- L’implication des répondants est élevée, mais au regard du taux de participation, on peut
douter de la réalité d’une implication forte au niveau global.
- 40% des répondants ne connaissent pas bien le processus et trouvent leur rôle mal défini, il
y a là un effort de sensibilisation du réseau à fournir afin que tous les acteurs prennent la
mesure de leur rôle et s’intègrent pleinement dans le processus.
- Les LPC Corporate semblent moins impliqués que les LPC des BU.
3.2 Répartition des BIP par thème AREVA WAY :
BIP en ligne / Engagement AREVA Way
0
10
20
30
Gou
vern
ance
Per
form
ance
éco
nom
ique
Sat
isfa
ctio
n cl
ient
Impl
icat
ion
soci
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Maî
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Res
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Dia
logu
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ès c
ontin
u
Source : reporting mensuel BIP
On constate que 80% des BIP se concentrent sur 5 thèmes :
8
La performance économique, l’implication sociale, la maitrise des risques, le respect de
l’environnement et le progrès continu. Il s’agit peut-être du fait que ces thématiques sont plus
proches du travail des collaborateurs, elles leur semblent plus concrètes. Il s’agit des
thèmes moteurs de la démarche, ils sont centrés sur les compétences historiques d’AREVA
que sont la maitrise des risques, le respect de l’environnement et l’implication sociale et sur
les axes de développement de la stratégie d’AREVA que sont le progrès continu et la
performance économique. On peut supposer que la montée en puissance de certaines
politiques du groupe viendront renforcer à l’avenir des thèmes qui, aujourd’hui, possèdent
moins de BIP comme l’intégration dans les territoires, le dialogue et concertation ou encore
la gouvernance.
La satisfaction Client, qui se trouve pourtant au cœur des valeurs AREVA, pourrait
certainement rassembler un plus grand nombre de BIP. De même, l’innovation peut sembler
réservée aux services de recherche et développement, alors même que le développement
des méthodes d’innovation participative sont développées dans certaines entités. Un effort
de pédagogie sur ces deux thèmes permettrait certainement une montée en puissance
rapide des bonnes pratiques, cela correspondrait parfaitement à la politique affichée par le
groupe.
4 Efficacité opérationnelle :
4.1 Mise sous contrôle du processus
«Value Stream Mapping» et «Plan Do Check Act» :
La dérive de certaines étapes du processus, notamment le temps de validation des BIP,
nous a incité à mettre en œuvre une « Value Stream Mapping », il s’agit d’une cartographie
des flux d’informations et des flux de matériaux. Cette méthodologie est généralement mise
en œuvre sur les sites industriels. Ici les flux de matières sont les BIP que l’on doit livrer,
alors que les flux d’informations sont les échanges autour de ces BIP en vue de les
transformer en un produit fini.
Cette cartographie nous a permis d’identifier les points de blocage de notre processus et
d’établir des plans d’action afin de réduire le temps de cycle et d’améliorer la qualité du
processus. Pour suivre ces plans d’action, nous utilisons la méthode classique du PDCA
(Plan, Do, Check, Act) issue de la roue de Deming du Progrès Continu.
L’utilisation de la VSM comme méthode d’identification et de résolution des freins du
processus ainsi que du PDCA pour suivre les plans d’action dégagés, nous a permis
9
d’accroitre notre efficacité, d’améliorer notre visibilité du processus et de chacune de ses
étapes, et ainsi de travailler plus sereinement. Tout cela grâce à une méthode simple et
légère en termes de mise en œuvre.
De plus, cela nous a permis de confirmer que la méthode de la VSM est applicable et
profitable aux processus administratifs, ceci pourra donner lieu à la rédaction d’une Bonne
Pratique concernant l’amélioration des processus administratifs.
Nous avions constaté un goulet d’étranglement au niveau de la validation des BIP. Une
légère modification du processus à travers « la validation positive » à permis de fluidifier ce
point du processus (en l’absence de réponse de la part du référent dans les 30 jours suivant
le mise en validation, la BIP est automatiquement validée). En contrepartie, les efforts de
communication et d’implications développés tout au long de l’année ont créé un « appel
d’air » qui a eu pour effet d’augmenter le nombre de BIP en rédaction. Les prochains plan
d’action devront tenir compte de cet effet afin d’éviter la création d’un nouveau goulet
d’étranglement au niveau de la rédaction.
4.2 Système de suivi et de publication :
Le système de suivi de l’avancement du processus est manuel, sous la forme de tableaux
Excel. Le suivi à lui-seul mobilise l’animateur BIP durant une journée.
La rédaction et la mise en ligne ne sont que partiellement automatisées et exigent de
l’opérateur en moyenne deux heures de travail à l’animateur par BIP.
Les envois en validation sont effectués manuellement par mail aux référents concernés qui
formulent leurs remarques également par mail.
Il est sans doute possible d’accroitre l’automatisation du suivi, de la rédaction, de la
validation et de la mise en ligne des Bonnes Pratiques. Il serait possible d’élaborer un
système accessible à tous les acteurs du processus directement sur le portail Intranet ou à
travers l’outil sharepoint©. Le suivi de l’avancement du processus et les notifications seraient
simplifiés. Tous les outils seraient réunis, alors qu’aujourd’hui ils sont fractionnés. La
transmission de compétence d’un opérateur à un autre en serait également facilitée. De plus,
certaines catégories d’acteurs pourraient bénéficier d’un résumé de leur activité de manière
mensuelle, trimestrielle ou annuelle et ceci sans être obligés d’en faire la demande auprès
de l’animateur du processus, ce qui faciliterait le suivi de leurs propres objectifs. L’utilisation
de l’outil sharepoint© permettrait par exemple aux managers du processus au sein des BU
de réaliser leur suivi, et celui-ci serait accessible à l’animateur BIP, ce qui permettrait un suivi
plus poussé et personnalisé.
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4.3 L'amélioration continue de la démarche:
La démarche BIP est encore récente et ne s'est pas encore inscrite dans les habitudes de la
plupart des managers, afin d'assurer sa pérennisation, nous avons identifié au cours de
l’année 2009 des points d'amélioration:
- Il est nécessaire de démontrer régulièrement que le processus est utile afin de favoriser
l’implication de tous les acteurs autour du processus. Pour assurer aux managers cette
utilité, il convient de communiquer les résultats financiers de l'application des Bonnes
Pratiques au sein du groupe. Il serait possible d'élaborer une méthodologie de reporting
simplifié permettant de faire remonter les résultats financiers, sociaux et environnementaux
des premières années d'application.
- Il est possible d'améliorer le processus de remontée de l’information, par exemple, en
affichant la rédaction de Bonnes Pratiques dans les procédures de remontée d'information
concernant les projets réalisés, les ASDA (« AREVA Sustainable Development Awards »),
les niveaux 4 des auto-évaluations, les comptes-rendus de visite de site, les audits...
- Il est souhaitable d'augmenter l'implication du Corporate dans la recherche et l'identification
des Bonnes Pratiques. Les managers Corporate ont tendance à considérer que les Bonnes
pratiques ne concernent que les sites et qu'il n'est pas de leur ressort de les identifier ou de
les mettre à jour alors que des gains substantiels résulteraient de l’amélioration de
processus transverses. Pour remédier à cela il serait possible de faire rentrer les Bonnes
Pratiques dans les missions assignées aux managers Corporate et d'y associer un
pourcentage de leurs objectifs et de leur bonus.
- Il est primordial de rendre visible la reproduction des Bonnes Pratiques au sein du groupe
afin de montrer leur propagation et de valider l'intérêt et l'importance du processus. Le retour
sur l'application de Bonnes Pratiques doit faire partie intégrante du processus BIP.
- Il faut valoriser la participation des collaborateurs au processus, par exemple à travers un
système de récompense. Celui-ci pourrait être orienté en fonction des objectifs du
processus, en offrant la possibilité au collaborateur d’aller sur un site qui pourrait bénéficier
de sa Bonne Pratique afin d’en détailler la mise en place à travers un retour d’expérience.
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On peut amorcer une réflexion autour de deux points :
- Le processus est aujourd’hui uniquement transverse et il pourrait être efficace
d’introduire une part de responsabilité hiérarchique en impliquant les directeurs de
sites ou de BU, ce qui faciliterait la désignation de relai du processus et leur
responsabilisation.
- Le processus est uniforme quelle que soit l’activité et la région du monde, alors que
les modes de fonctionnement sont culturellement différents.
5 La culture du partage : Le partage et l’échange autour des pratiques, sont souvent ancrées dans la culture d’une
entité, l’importance des retours d’expérience est reconnue chez AREVA. Toutefois, les
échanges et benchmark entre différentes entités du groupe restent à développer, la
démarche est encore jeune, son potentiel de développement est donc très fort. Les BIP
peuvent être utilisées comme moyen d’incitation aux échanges inter-entités, inter-BU, inter-
filiales. Le frein psychologique qui consiste à penser que son activité est spécifique, à tel
point que se mesurer aux autres entités serait inutile, pourrait être gommé par l’étude de
certaine BIP. Certains process industriels spécifiques, comme le trempage d’un métal dans
une solution afin de lui conférer certaines caractéristiques, ne s’appliquent que dans
quelques unités du groupe, cependant, la démarche d’amélioration du processus et le retour
d’expérience qui en est fait peut permettre l’amélioration d’autres processus spécifiques. Il
faut également tenir compte des spécificités culturelles de certains pays, il faut certainement
adapter la méthode de remontée et de diffusion des bonnes pratiques en fonction du pays ou
de la région dans laquelle on souhaite implanter la démarche. Un indien, un chinois ou
encore un américain auront des manières différentes d’appréhender le sujet, et il convient de
trouver pour chaque culture la meilleure méthode à adopter au niveau de la diffusion des
messages, des supports utilisés et de l’organisation du processus.
6 Une organisation adaptée : Au-delà de l’adaptation des méthodes de remontée d’information et de diffusion autour du
processus BIP, il est possible de rendre le processus plus simple tout en préservant le
système qui garantit sa qualité. Les référents chargés de valider les Bonnes Pratiques, en
fonction de leur pertinence et de leur qualité sont aujourd’hui très nombreux (une
12
cinquantaine) alors qu’il existe 23 postes de validation. Un référent AREVA se concerte avec
un référent de chaque filiale avant de se prononcer sur la validation. On pourrait alléger le
système en désignant seulement un référent principal et un suppléant pour chacun des
postes de validation. Cela ne remettrait pas en cause la qualité attendue autour de ce point
du processus. La simplification du processus au niveau matériel : simplification des
documents, standardisation, accessibilité pour les acteurs, permettra également des gains
de productivité pour l’animateur BIP.
Aujourd’hui le réseau BIP comprend des relais au niveau des Filiales, des BU et parfois des
sites. On remarque que les sites qui sont les plus actifs autour du processus sont ceux où
ces relais sont les plus actifs, en organisant des revues mensuelles d’activités, en intégrant
les BIP dans les « Key Performance Indicator) (KPI), en allant au contact des opérationnels
pour rédiger avec eux les BIP et en intégrant le processus dans ceux de l’entité. Il faut
poursuivre dans cette direction en essayant de désigner au moins un relais du processus au
sein de chaque entité.
Au sein de la filiale NC, nous avons remarqué que certains sites très actifs autour du
processus possédaient un système de suggestion. Sur ces sites, les managers du système
de suggestion font remonter les résultats du système au relais BIP qui opère un tri en
fonction des critères du processus et sélectionne ainsi les Pratiques à transformer en BIP. Il
s’agit là d’une forme aboutie d’intégration du processus BIP dans les modes de
fonctionnement de ces entités.
La diffusion d’une newsletter mensuelle mettant en avant les BIP les plus innovantes
est un élément important de la communication du processus, elle est transmise à l’ensemble
du réseau BIP. Il faudrait réfléchir à la manière d’élargir cette diffusion, à travers le réseau
des communicants par exemple.
7 Conclusion : Synthèse d’une proposition pour capitaliser et tran sposer :
Afin d’apporter des améliorations autour du processus et de lui permettre de produire
pleinement les effets qui ont conduit à sa conception, c’est-à-dire, un partage efficace de
l’excellence à travers l’ensemble du groupe, nous avons synthétisé sur le graphique suivant
les principaux axes d’amélioration:
13
Les clés de succès du déploiement des Bonnes Idées et Pratiques au sein du
groupe AREVA:
L’axe culturel vise à stimuler les générateurs d’idées et à reconnaitre leur participation au
processus. Il fournit un système d’information souple, ergonomique et adapté tenant
compte du pays et de la culture.
L’axe transversal développe des synergies entre les différentes activités et fonctions du
groupe, le reflexe du benchmark interne, l’animation du réseau.
L’axe hiérarchique inscrit le reflexe BIP dans le management, l’intégration au processus,
la désignation des relais, le contrôle de l’avancement. Il affiche une politique à travers
l’engagement de la direction.
Le déploiement des Bonnes Idées et Pratiques est un processus dont la complexité
réside dans l’intégration des trois dimensions : culturel, transversal et hiérarchique.
Malgré cela il convient de l’organiser et de le manager en vue d’identifier et de reproduire
rapidement les Bonnes Pratiques en se donnant comme objectif ambitieux de réduire le
cycle BIP à six semaines. Les nombreux facteurs de succès que nous avons identifiés
permettraient, à travers leur mise en place, d’afficher une meilleure implication des
différents acteurs du processus, d’accroitre la visibilité du déploiement et de dynamiser la
reproduction des BIP. Cela contribuerait à l’amélioration des résultats du processus BIP
et des performances associées.