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EHESS Comportement médical et éthique chrétienne (Essai d'analyse comparée) by Dominique Megglé Review by: Jacques Maître Archives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 51.2 (Apr. - Jun., 1981), pp. 261-262 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30131906 . Accessed: 14/06/2014 20:12 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.143 on Sat, 14 Jun 2014 20:12:52 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Comportement médical et éthique chrétienne (Essai d'analyse comparée)by Dominique Megglé

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Comportement médical et éthique chrétienne (Essai d'analyse comparée) by Dominique MeggléReview by: Jacques MaîtreArchives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 51.2 (Apr. - Jun., 1981), pp. 261-262Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30131906 .

Accessed: 14/06/2014 20:12

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Nouveau Testament au sein d'une histoire sociale et non d'une simple histoire litt6- raire on ne peut, soulignait-il, saisir le mouvement de Jasus et de ses disciples qu'en le repla1ant dans l'ensemble de ses datermi- nations sociales. Or, comme le remarque ailleurs dans ce recueil L.E. Keek, le fameux SSitz im Leben de la Formgeschichte s'est

trop souvent born6 B un l Sitz in der Kirche I (p. 28).

On notera encore dans cet ouvrage d'un trfs bon niveau l

l'tude de C.L. Lee sur le faible r6le du christianisme primitif dans les mouvements de r~volte contre l'Empire et en particulier son absence de prise sur les m~contentements paysans; l'analyse assez fonctionnaliste de W.A. Meeks sur le mythe de l'homme venu du ciel dans la commu- naute johannique qui l1gitimerait la situation < hers du monde > voulue par cette commu- naut6, le rapport des fiddles aux textes johan- niques reproduisant le rapport des premiers disciples h la figure de J6sus; le texte de J.G. Gager sur l'apport de la sociologie des mill6narismes i ce domaine et en particulier les interpr&tations qu'elle fournit de la capa- cit6 du mouvement a faire face h la non- r6alisation de ses espdrances mill6naristes.

Antoine Lion.

51.471 MEESTER DE RAVENSTEIN (Paul de).

Oh va I'Eglise d'Afrique ? Paris, Ed. du Cerf, 1980, 230 p. (Pr6f. de V.Y. Mudimbe).

Trente annies de presence en Afrique (l'Egypte, le Burundi, et depuis quelques ann6es, le Zaire), une large information sur les Eglises anglophones donnent i ce livre un certain attrait. L'auteur 6voque avec bonheur le renouveau liturgique, la place de plus en plus importante que les communautds chr~tiennes font B la Bible, le dialogue oecu- minique qui s'instaure entre les frbres enne- mis d'hier, la part considdrable que l'Eglise assume dans les diverses tiches de develop- pement : scolarisation, formation des jeunes, soins m~dicaux, etc. Partout pr6sente, par- tout bienfaisante. Cette apologie par trop unilat6rale de l'action de l'Eglise risque de susciter quelques reserves. Car si l'on peut 16gitimement s'6merveiller de la diffusion actuelle de la Bible, on ne peut pour autant oublier cette 6trange fascination qu'exercent en Afrique le livre et l'6criture. L'A. n'en dit rien. On doit rendre hommage aux mis- sionnaires qui fondbrent les premieres 6coles et il est tout a fait exact qu'en ce domaine, la part de l'Eglise fut d~terminante. Mais

BULLETIN DES OUVRAOES

pourquoi ne rien dire de la vis~e cat6chu- m6nale qui fut, elle aussi, partout pr6sente I

L'optimisme qui affleure h chacune des pages -- et pourquoi ne pas s'en r~jouir ? - a fait qu'ici ou lh, des points de d&ail ont pu uchapper l citation d'auteur g6n~reuse- ment attribu6e & quelqu'un d'autre (p. 18 : Hebga pour Eboussi), citation imput~e h celui qui se contentait de la mentionner (p. 224), ethnie ivoirienne (Anyi Bona) qui semble bien &tre cit~e comme nom de village (p. 218, Anyi Nona), R~publique Populaire du Congo qui se voit refusde le label de marxisme- 1lninisme qu'elle revendique hautement depuis plus de dix ans (p. 227).

Demeure pourtant la question fondamen- tale. Peut-on lgitimement parler aujourd'hui de l'Eglise d'Afrique, fut-ce en restreignant ce terme h la seule Eglise Romaine, comme d'un a tout organique > (p. 20)? L'exp6- rience zairoise, pour riche qu'elle soit, ne dit rien de ce qui se vit - ou ne se vit pas - & Dakar ou & Lom6... Pour peu qu'on ait frdquentd les Eglises d'Afrique de l'Ouest et celles d'Afrique Centrale, il apparaft vite qu'il y a aujourd'hui entre elles, une diff6- rence, trds perceptible, de sensibilit6 eccl&- siale. Et il y a toute chance qu'elle aille s'accentuant avec les annies.

Une dernibre remarque. Faut-il vraiment se d~soler, parce que leur 6quilibre moral en serait compromis (p. 192, note 18), de voir de jeunes dtudiants africains d~couvrir l'~eu- vre d'Aim6 C~saire ?

Ren6 Luneau.

51.472 MEGGLI (Dominique). Comportement m6dical et 6thique chr6tienne (Essai d'analyse comparie). Paris, La Mar- jolaine, 1979, 87 p.

II s'agit d'une thbse de doctorat en m6de- cine patronnie par J6r8me Lejeune, soutenue en 1978, r66dit6e sous une forme corrig6e et compl6tee.

Parmi les nombreux problkmes de l'6thi- que m6dicale, I'auteur se borne au domaine sexuel (avortement, contraception, ins6mina- tion artificielle) et & l'euthanasie. Les iniga- lit6s sociales devant la maladie et la m6de- cine, la mortalit6 diff6rentielle, les procks en responsabilit6 m6dicale, les h6pitaux comme institutions totalitaires (au sens de Goffman), la politique commerciale des laboratoires pharmaceutiques, les choix majeurs dans les objectifs prioritaires B l'Cchelle nationale, etc., qui constituent des thames majeurs dans les grands d6bats de soci6t6 sur I'6thique m6di- cale, ne trouvent point de place ici.

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

D.M. croit qu'il existe une a tradition m6dicale universelle > allant d'Hippocrate a Pie XII en passant par Maimonide. Une annexe de 9 p. < a l'avantage de grouper & peu pros l'ensemble des serments m6dicaux de tous les temps et lieux >; il s'agit des serments d'Hippocrate (a version primitive et deux variantes universitaires), de < l'Asso- ciation m6dicale mondiale >, a des m6decins de I'U.R.S.S. > et d'Assaph (m6decin juif du VII" s.), plus deux pribres (Maimonide et Pie XII). Cette naivet6 dans la quite de < 1'universel > caractdrise bien l'ensemble de l'entreprise.

La doctrine expos6e est celle du catholi- cisme le plus conservateur; on n'y trouvera rien que de bien connu, sauf par endroit des raisonnements 6tranges, comme celui qui concerne le foetus-agresseur : < Si l'embryon est pathoghne pour la mere, il ne l'est pas par sa volont6 personnelle. Il n'a pas demand6

& 8tre congu ni, a fortiori, & &tre pathog~ne. La 16gitime d6fense ne s'applique done pas contre lui > (p. 23); selon une telle logique, on ne voit pas ce qui 16gitimerait la d6fense contre l'agression d'un d6ment; peu expert en th~ologie morale, D.M. confond d6fense contre un agresseur et punition d'un cou- pable.

Cet opuscule n'apporte finalement aucun progrbs de la connaissance sur le sujet m~me qu'il s'est fix6. Ii se r6duit & une apolog6tique et une catichise fort sommaires.

Jacques Maitre.

51.473 MJNARD (Michble). Une histoire des mentalit6s religieuses aux XVII et XVIIIP sidcles. Mile retables de 1'ancien diocese du Mans. Paris, Beauchesne, 1980, 468 p. (Pr~f. de Pierre Chaunu).

Dans les limites de l'ancien diocese du Mans, 1 005 retables ont 6td conserves dans des dglises paroissiales, 6paves repr6sentatives (p. 23 et ss.) d'une production considerable, surtout dans la seconde moiti6 du XVIIP sib- cle et celle du XVIII (p. 46). Plut8t que d'6laborer une etude d'histoire de I'art, de d6celer des styles, de distinguer des ateliers, Michble M6nard a fait porter ses analyses sur les a systhmes d'images (p. 12, 44, 161 et ss., 391, etc.) qui, places au-dessus des autels, s'offraient aux yeux des fiddles. Les images ne parlent jamais seules, mais en rap- port mutuel et en rapport avec tout le dis- cours religieux; seul le discours permet au signe d'8tre entendu (p. 13) : r~cits dvang6- liques (p. 17), theologie posttridentine insis- tant sur l'honneur de Dieu (p. 82), legons amen6es par le retour de la liturgie (p. 259

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et ss.), insistante acculturation de la part des l61ites cl6ricales et sociales qui par le livre, les images, la parole, insinuaient dans les mentalit6s populaires une conception de Dieu, de l'homme, de la r6demption, de la hi6rarchie eccl6siastique. Le retable est t6moin de l'effort d'instruction et d'6duca- tion qui caract6rise l'Eglise des XVIIP et XVIII0 si~cles (p. 10, 12, 15, 253 et ss., 299 et ss., et surtout l'admirable chapitre ohi est comment6e l'iconographie de l'6ducation de la Vierge par sainte Anne, p. 345 et ss.); il est aussi la representation symbolique de I'itin6raire de l'ime & Dieu : articuld entre l'architecture de la facade d'6glise et celle du tabernacle, emboitement de trois fagades, du monde profane au mystbre intdrieur, des sens & la chambre du coeur (p. 139-52), il d6signe dans la verticalit6 de ses lignes la voie par oh acc6der & Dieu : co'incidant avec l'anthropologie sal6sienne de la fine pointe (p. 150), ou plut6t reproduisant, en une schne quasi th6&trale, les lieux du chfteau th6r6sien (que toute une iconographie pr6- sente au XVIIe sidcle comme un retable qui prend la forme d'un th6&tre aux d6cors superpos6s, comme dans la gravure, datant des dernibres ann6es du XVIIP sidcle, que nous avons publi6e dans Deux mille ans de christianisme, t. VI, Paris, 1976, p. 145), le retable, au temps de son plus grand d6ve- loppement (p. 46, 105), est ph6nomhne reli- gieux et culturel avant d'etre fait artistique. Il est aussi fait social : l'6tude minutieuse de la r6partition g~ographique des retables (p. 66 et ss.) et celle des donateurs (p. 81 et ss.) permettent de situer ce monument dans un r6seau d'dchanges, de bienfaits et d'alliances, et de mesurer le poids des structures urbaines, des notabilitds, des l61ites, dans sa naissance et son expansion (p. 89 et ss. le cas de Louis Berryer, si intdressant, aurait pu &tre encore approfondi & partir des documents disponibles, cf. Correspondance de Bossuet, 6d. Urbain-Levesque, t. I, p. 245), meme si au terme c'est tout le a peuple >, m~me les analphabbtes, qui l'utilise. Le re- table reflite et soutient les mutations de la spiritualit6 aux temps modernes : la Vierge et les saints ont toujours une place essen- tielle, m6diateurs oblig6s du peuple (p. 309 et ss.), et les 6lites jugent les humbles incapables d'acc6der

. la pribre pure (p. 304),

mais les miracles, les d6monstrations jug6es superstitieuses > par les clercs, les reliques

douteuses (contrairement a ce qui est dit p. 327, on conservait alors des reliques de saint Jean-Baptiste, sa tSte en particulier i Rome, cf. les livres de Giacchetti et de Ducange), chdent la place i une d6votion

d~cente > et < 6clairde >; de ce point de vue, le <geste > est plus important que l'image souvent traditionnelle : i travers elle, il

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