Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleux

- Direction Départementale des Services d’Incendie et de Secours du Var-

COMPTE - RENDU

INTERVENTION EN SITE SOUTERRAIN

EXERCICE Secours Spéléo Français 83

26-27 SEPTEMBRE 2009

AVEN DE LA SOLITUDE

Commune de Signes/ Département du Var

- Adjudant GRACIANO. F / CDT ISS83-

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SOMMAIRE

Avant-propos

1. Description du cadre de l’exercice. 2. Synthèse du déroulement des opérations. 3. Bilan. 4. Conclusion et proposition.

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Avant-propos Le Secours Spéléo Français: Le Spéléo Secours Français est une commission de la Fédération qui a pour but la mise en œuvre d'équipes et de moyens spécialisés en secours souterrains. La Convention Nationale : signée le 27 juin 2007 par le Ministère de l'Intérieur et la Fédération Française de Spéléologie, fixe les modalités d'intervention des équipes du Spéléo Secours Français. C'est sur cette Convention Nationale que s'appuient les Conventions Départementales. Le secours Spéléo Varois: Ramification du SSF et en complémentarité des pouvoirs publics, il intervient dans le cadre du plan de secours. Celui-ci est unilatéral, il est imposé par le Préfet. L’équipe Intervention en Site souterrain : L’arrêté du 29 avril 2004 fixant le guide national de référence Intervention en site souterrain , détermine les conditions de formation et d’intervention des sapeurs- pompiers dans les cavités souterraines, naturelles et artificielles. Le Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleu x du SDIS du Var dispose de sauveteurs formés à cette spécialité. Dix sauveteurs sont titulaires de l’unité de valeur ISS 1 (6 chefs d’équipe et 4 équipiers), trois équipiers GRIMP IMP 2 sont en cours de formation, un médecin complète cette équipe. L’ensemble de ces sauveteurs est issu de la liste opérationnelle GRIMP 83. Les journées de formation des 26 et 27 septembre avaient pour objectif principal de travailler en complémentarité des secouristes du SSF 83 afin d’appréhender au plus juste, une opération de secours d’envergure en site souterrain. Elles entrent dans le cadre des objectifs définis sur le plan de formation 2009/2010, en vu d’établir la liste opérationnelle 2010/2011.

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1. Description du cadre de l’exercice. 1. a) Thème de l’exercice : Le thème de l’exercice concerne l’évacuation d’un spéléologue ayant fait un malaise à la côte – 150. Les participants du SFF 83 étant, pour certains nouveaux, l’aspect formatif reste la priorité de l’exercice. Aucun prévisionnel concernant la durée de réalisation est mis en place. Chaque atelier de secours est décomposé en atelier de formation. Afin de mettre en place un nombre important d’agrès de secours, l’évacuation emprunte le « réseau des Marseillais ».

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1. b) Situation et description de la cavité : Historique : Découvert en 1959 durant les travaux de la route, elle a été explorée par le SCM et le GSI, du 24 au 26 juillet 1959, atteignant la cote -187. Au cours des explorations, le jeune marseillais de Jean-Pierre Claustre fait une chute mortelle de 32m dans le puits (25/07/1959). Non assuré, dans le passage étroit qui s'ouvre sur ce puits, il se coince douloureusement les mains entre l'échelle et la paroi, puis lâche prise. Le 02 janvier 1960, C. Versini, J. Bourges, P. Paris, J. Magnin, JP. Champart et P. Courbon forcent une étroiture, en bas du puits terminal de 32m. Là, un autre puits d'une dizaine de mètres se développe, s'arrêtant sur un boyau noyé. En 1965, G. Acquaviva et le GSP découvrent des continuations dans le puits du Nouvel-An. En 1970, J. Versini et l'ACT entreprennent de longs travaux d'élargissement et de pompage dans le boyau terminal, mais sans succès à l'époque. Ce travail est repris par le Spéléo Club de Cuges permettant de désobstruer un boyau sur plus de 25m et d'arriver à un petit ressaut (1997). La suite est en cours de désobstruction. Le plateau de Siou Blanc est un secteur , qui compte de très nombreuses cavités naturelles spécifiques aux régions calcaires. Très fréquentées par les spéléologues, le Département du Var en compte plus de 1800. La cavité la plus profonde est le Cyclopibus -369 m.

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1. c) Méthode opérationnelle : L’ensemble des effectifs (38 personnes) participant au titre d’intervenants en site souterrain (SFF 83, ISS 83) a été mis en situation opérationnelle et de formation.

- 1 CTD SSF 83 a assuré la gestion opérationnelle du secours en surface. - 4 Membres du SFF 83 ont assuré la gestion administrative du secours en

surface (suivi de l’engagement des sauveteurs dans la cavité, permanence radio)

- 1 membre du SSF 83 a assuré la distribution et le reconditionnement du matériel.

- 3 membres du SSF 83 ont réalisé un film de cet exercice. - 29 membres du SSF 83 et de l’ISS 83 (6 participants) ont participé au

conditionnement et à l’évacuation des 3 différentes victimes (comprise dans l’effectif des 29).

L’engagement des sauveteurs a été réalisé en fonction de plusieurs critères :

- La réponse immédiate d’une réalité opérationnelle (hormis la gestion du « temps »)

- La qualification et le niveau des intervenants : Chef d’équipe, équipier secours, spéléologue confirmé, spéléologue débutant.

- L’aptitude des intervenants dans la réalisation des différentes missions. - L’ordre d’arrivée sur les lieux de l’exercice.

1. d) Commandement et organisation du secours : L’organisation du secours est articulée autour d’une infrastructure qui se trouve dans à proximité de l’entrée de la cavité. L’infrastructure comprend : Une zone secours.

- 1 Poste de commandement : Suivi du secours et permanence radio. Système TPS (transmission par sol) et Généphone (téléphone à fil).

- 1 Poste matériel : Cordes, mousquetons, poulie, civière, etc… Une zone lieu de vie.

- Un poste servant au repas commun. - Les tentes des différents intervenants.

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Zone secours

Parc Matériel

Poste Commandement

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Zone lieu de vie Equipe ISS 83

Les intervenants sont autonomes en matière d’intendance et de logistique personnelle. Le SDIS 83 a mis à disposition des 6 sauveteurs ISS l’ensemble des moyens nécessaires à la participation de ces journées de formation, 2 véhicules, deux tentes type Barnum, 6 lits « type picot ».

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2. Synthèse du déroulement des opérations. 2. a) Organisation et durée de l’exercice : La tactique opérationnelle est décomposée en 3 parties

- La phase d’investigation. - La phase d’évacuation de la civière. - La phase de désengagement et déséquipement de la cavité.

La première équipe débute le secours le 26 septembre à 11h30, la victime sort le 27 septembre à 02h55, le dernier sauveteur à 04h12. Le 27 septembre le dernier équipier en charge du déséquipement de la cavité sortira le 27 septembre à 17h00. L’exercice aura duré 30h00. 2. b) Phase d’investigation : Cette phase comprend les opérations d’abordage, mise en sécurité victime, et déploiement des dispositifs de transmission sous terraine. Le déploiement simultané du dispositif de transmission permet de maintenir une permanence radio et de réagir instantanément. L’équipe transmission a été suivie peu de temps après, par l’équipe assistance victime (ASV).

- L’équipe transmission posera 6 Téléphones de liaison de communication dans la cavité.

- L’équipe ASV (assistance victime) réalisera l’abordage (bilan médical transmis par poste téléphone) et la mise en place de la victime dans le point chaud.

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La cavité est divisée en deux parties avant l’emplacement de la victime : La première partie traditionnelle, avec un puit de 55 mètres menant au point chaud, la deuxième partie parallèle, par le réseau des Marseillais. 2. c) Phase d’évacuation de la civière : Cette phase comprend les opérations d’équipement des dispositifs nécessaires au franchissement des obstacles rencontrés dans l’environnement et la remontée de la civière à la surface. Quatre équipes sont dédiées à ces missions. Onze ateliers de secours seront mis en place :

- 9 ateliers contrepoids. - 3 ateliers palans. - 3 ateliers brancardage. - 1 atelier frein de charge.

Pour des raisons d’effectif et de niveau de formati on, les équipes seront mélangées au fur et à mesure de l’installation et d e l’évacuation de la civière.

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2. c) Phase de désengagement Cette phase comprend les opérations de déséquipement de la cavité et du retrait des moyens de communication entre le PC et le milieu souterrain. Ces 2 opérations seront menées simultanément par une équipe de 4 sauveteurs le 27 septembre à partir de 09h30. « Au cours de cette phase de l’exercice, un des équ ipiers a eu un début d’hyperthermie et de fatigue. Pris en charge par se s coéquipiers pour une aide à la remontée, il sera ramené de la côte – 80 jusqu ’à la côte – 40 avant d’être pris en charge par une équipe secours. Après un bil an satisfaisant, il sera évacué sur son baudrier au moyen de 2 contrepoids. »

3. Bilan La participation à cet exercice a permis, au travers d’un exercice départemental, d’évaluer la formation des intervenants. Cet exercice met en évidence la nécessité d’envisager la conduite d’un exercice conjoint SDIS 83/SSF83 dans notre département. 3.a) La complémentarité des intervenants Les effectifs du SDIS 83 et du SFF 83, pris isolément sont souvent trop restreints pour envisager une opération d’envergure. Le nombre de sauveteurs, la connaissance du milieu, la connaissance de l’intervention, le temps de mobilisation, la réactivité pour l’abordage de la victime, imposent un mode de gestion complémentaire. 4. Conclusion et proposition 4.a) Conclusion La participation à cet exercice est très positive pour l’équipe ISS 83. Les échanges entre les différents intervenants importants et constructifs. Les moyens mis à disposition par le SDIS 83 ont été adaptés et appr éciés par les membres de l’équipe . 4.) Propositions

- Formation : Maintenir deux exercices ISS par mois (hormis les mois de juillet, aout, septembre).

- Exercice conjoint : Réaliser en 2010 un exercice conjoint SDIS 83/ SFF 83 dans le département du var.

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