20
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 1 Titre du projet (acronyme) : Cors’Expé : Réduction des intrants phytosanitaires en arboriculture et viticulture en Corse Partenaire porteur du projet : AREFLEC Nom du chef de projet : Noémie Dubreuil Noémie Dubreuil, Philippe Kreiter, Gabrielle Ciccolini, Marie- Madeleine Ottomani. Introduction L’arboriculture fruitière et la vigne tiennent une part importante dans l’économie corse et sont soumises à une forte pression des insectes phytophages et des adventices, entraînant des pertes de rendements. Pour les réduire, les agriculteurs, pour une grande majorité, utilisent des méthodes de lutte chimique raisonnée. Ces traitements, bien qu’homologués, n’en demeurent pas moins dangereux pour l’environnement et la santé humaine. Ces cultures sont souvent voisines de zones non agricoles et touristiques subissant des effets non intentionnels des traitements chimiques. Pourtant de nombreuses méthodes alternatives à la lutte chimique existent, car expérimentées et éprouvées par l’AREFLEC, mais ne sont pas utilisées ou rarement intégrées les unes avec les autres. C’est dans ce contexte un peu singulier que le projet Déphy expé Ecophyto « diminution des intrants chimiques en arboriculture et viticulture en Corse » a été élaboré afin de pouvoir combiner ces méthodes. Pendant la première année du projet, un inventaire faunistique des différents ravageurs a été établi en essayant d’en mesurer l’impact sur les cultures choisies. Parallèlement, les méthodes connues, alternatives à la lutte chimique et pouvant être considérées comme des leviers, ont été mises en place. Par ailleurs, des indicateurs permettant de « mesurer » l’apport au niveau des cultures ont été élaborés. Les deux années suivantes ont été caractérisées par des améliorations de protocole et la recherche de nouveaux indicateurs et de nouvelles méthodes de lutte. Ces améliorations ont fait l’objet de deux stages étudiants de Master en 2013. L’année 2017 s’est déroulée dans la continuité des deux années précédentes concernant l’expérimentation dans le réseau de parcelle Dephy Expé, avec la poursuite de l’amélioration des itinéraires techniques et leur comparaison. De plus, l’ensemble des leviers et des moyens de lutte testés ont été reconduits cette année. En 2012 et 2013, une cartographie de la pression des ravageurs avait été entreprise. En 2017, une étudiante de master a effectué un stage afin de réaliser une nouvelle cartographie finale afin de pouvoir comparer la pression initiale de celle actuelle. N° du projet EXPE : COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017

COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 1

Titre du projet (acronyme) :

Cors’Expé : Réduction des intrants phytosanitaires en

arboriculture et viticulture en Corse

Partenaire porteur du projet :

AREFLEC

Nom du chef de projet : Noémie Dubreuil

Noémie Dubreuil, Philippe Kreiter, Gabrielle Ciccolini, Marie-

Madeleine Ottomani.

Introduction

L’arboriculture fruitière et la vigne tiennent une part importante dans l’économie corse et sont

soumises à une forte pression des insectes phytophages et des adventices, entraînant des pertes de

rendements. Pour les réduire, les agriculteurs, pour une grande majorité, utilisent des méthodes de lutte

chimique raisonnée. Ces traitements, bien qu’homologués, n’en demeurent pas moins dangereux pour

l’environnement et la santé humaine. Ces cultures sont souvent voisines de zones non agricoles et

touristiques subissant des effets non intentionnels des traitements chimiques. Pourtant de nombreuses

méthodes alternatives à la lutte chimique existent, car expérimentées et éprouvées par l’AREFLEC,

mais ne sont pas utilisées ou rarement intégrées les unes avec les autres. C’est dans ce contexte un peu

singulier que le projet Déphy expé Ecophyto « diminution des intrants chimiques en arboriculture et

viticulture en Corse » a été élaboré afin de pouvoir combiner ces méthodes.

Pendant la première année du projet, un inventaire faunistique des différents ravageurs a été établi en

essayant d’en mesurer l’impact sur les cultures choisies. Parallèlement, les méthodes connues,

alternatives à la lutte chimique et pouvant être considérées comme des leviers, ont été mises en place.

Par ailleurs, des indicateurs permettant de « mesurer » l’apport au niveau des cultures ont été élaborés.

Les deux années suivantes ont été caractérisées par des améliorations de protocole et la recherche de

nouveaux indicateurs et de nouvelles méthodes de lutte. Ces améliorations ont fait l’objet de deux

stages étudiants de Master en 2013.

L’année 2017 s’est déroulée dans la continuité des deux années précédentes concernant

l’expérimentation dans le réseau de parcelle Dephy Expé, avec la poursuite de l’amélioration des

itinéraires techniques et leur comparaison. De plus, l’ensemble des leviers et des moyens de lutte

testés ont été reconduits cette année. En 2012 et 2013, une cartographie de la pression des ravageurs

avait été entreprise. En 2017, une étudiante de master a effectué un stage afin de réaliser une nouvelle

cartographie finale afin de pouvoir comparer la pression initiale de celle actuelle.

N° du projet EXPE :

COMPTE RENDU

TECHNIQUE

2017

Page 2: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 2

A L’ECHELLE DES SITES EXPERIMENTAUX

A. Bilan de la campagne

Les résultats seront présentés par parcelles et par variété avec une comparaison des systèmes de

culture pour chaque indicateur.

a) Les agrumes

Données climatiques

Figure 1 : données météorologiques de l'année 2016 à Borgo

Les températures ont été particulièrement élevées en été, avec des moyennes supérieures aux normales

de saison. En ce qui concerne la pluviométrie, on remarque que l’année 2017 s’est caractérisée par une

faible pluviométrie tout au long de l’année (un seul épisode pluvieux d’importance en février avec 53

mm). Il est a noté que les besoins en eau des agrumes sont importants, les irrigations ont donc dû duré

plus longtemps cette année (figure 1).

Comparaison de la pression des ravageurs 2012/2017

Entre 2012 et 2017, une cartographie des populations des ravageurs présents sur les parcelles a été

entreprise. Une échelle de notation a été créée afin d’estimer visuellement les niveaux de populations

présentes (tableau 1)

Tableau 1 : exemple d’équivalence entre l'échelle de notation et les estimations de populations de ravageurs

Echelle de notation

Ravageurs 0 1 2 3 4 5

Cochenilles

(toutes espèces) 0 1-20 21-500 501-3000 3001-6000 >6000

Pucerons Absence Présence / / / /

Metcalfa 0 1-50 51-200 >200 / /

Le suivi de 2017 n’a considéré que les espèces de bio-agresseurs les plus caractéristiques dans le suivi

de 2012 en vue d’une comparaison entre ces deux années. Parmi les espèces de cochenilles, le suivi

s’est concentré sur la cochenille chinoise (Ceroplastes sinensis), la cochenille australienne (Icerya

0

10

20

30

40

50

60

0

5

10

15

20

25

30mm °C

Pluviométrie mm Température moyenne °C

Page 3: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 3

purchasi), le pou rouge (Aonidiella aurantii), la cochenille noire de l’olivier (Sassetia oleae) et la

cochenille plate (Coccus hesperidum). Les populations de pucerons et de flatides pruineux (Metcalfa

pruinosa) ont également été évaluées.

SRA 85

Figure 2 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC LB

Figure 3 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC 50%

Figure 4 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC CH

Par rapport à 2012, les populations de cochenilles chinoises (C. sinensis) ont baissé de manière

significative sur tous les SdC. En effet, les populations observées en 2017 ne dépassaient pas une

dizaine d’individus par arbre voir des niveaux de populations nuls sur le SdC CH. Une diminution a

été observée également sur les populations de Metcalfa, plus aucun arbre n’a été noté en classe 3 en

2017. Au niveau des deux autres ravageurs observés, on remarque une augmentation significative d’I.

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa

LB

fré

qu

en

ce d

e c

lass

e

d'a

bo

nd

ace

0 1 2 3 4 5

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa

50

fré

qu

en

ce d

e c

lase

e

d'a

bo

nd

ance

0 1 2 3 4 5

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa

CH

fré

qu

en

ce d

e c

lass

e

d'a

bo

nd

ance

0 1 2 3 4 5

Page 4: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 4

purchasi (cochenille australienne) avec une légère intensification des populations en 2017 par rapport

à 2012 (observation d’arbres en classe 3) (figures 2,3 et 4).

Caffin

Figure 5 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC LB

Figure 6 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC 50%

Figure 7 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC CH

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

I. purchasi A. aurantii C. sinensis M.pruinosa

Puceron C.hesperidum

S. oleae

LB

fré

qu

en

ce d

e c

lass

e d

'ab

on

dan

ce

5

4

3

2

1

0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

I. purchasi A. aurantii C. sinensis M. pruinosa PuceronC. hesperidum S. oleae

50%

fré

qu

en

ce d

e c

lass

es

d'a

bo

nd

ance

5

4

3

2

1

0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

I. purchasi A. aurantii C. sinensis M. pruinosa PuceronC. hesperidum S. oleae

CH

fré

qu

en

ce d

e c

lass

es

d'a

bo

nd

nac

e

5

4

3

2

1

0

Page 5: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 5

Entre 2012 et 2017, on observe une diminution des populations de cochenilles pour A. aurantii, C.

sinensis, M. pruinosa, C. hesperidum et S. oleae sur tous les SdCs seuls les populations de cochenille

australienne sont en augmentation sur les trois SdCs. Pour les pucerons, les populations ont augmenté

pour les SdCs LB et CH et ont diminué sur le SdC 50% (figures 5,6 et 7).

SRA 92

Figure 8 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance dans le SdC LB

Figure 9 : évolution 2012/2017des fréquences des classes d'abondance dans le SdC 50%

Figure 10 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance dans le SdC CH

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum

S. oleae

LB

5

4

3

2

1

0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum

S. oleae

50

5

4

3

2

1

0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017

C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum

S. oleae

CH

5

4

3

2

1

0

Page 6: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 6

Comme pour les deux autres parcelles, on observe une intensification des populations de cochenilles

australiennes sur les trois SdCs entre 2012 et 2017. Sur cette parcelles, deux autres espèces de

cochenilles sont présentes plus intensément : S. oleae et C. hesperidum. Pour les autres ravageurs, les

populations sont toutes en baisse sur tous les SdCs (figures 8,9 et 10).

Les traitements phytosanitaires

Les traitements phytosanitaires sont appliqués en fonction des règles de décision mis en place dans le

cadre du projet avec la participation des partenaires.

SRA 85

Tableau 2: itinéraire technique appliqué sur la parcelle SRA 85

Comme tous les ans, les caractéristiques de la parcelle (mauvais ressuyage) ont favorisé l’apparition

de symptômes de Phytophtora. Par rapport aux années précédentes, les applications ont été limitées

(une seule application par modalité). Comme l’année dernière, de l’argile kaolinite a été pulvérisé sur

les arbres afin de prévenir les tâches de brûlures causées par le soleil. Ces tâches entrainent des écarts

de triage. Le reste des traitements concernent les ravageurs principaux des clémentiniers, à savoir : la

cératite et les cochenilles. En raison de dépassement de seuil (8 mouches/piège/jour), des traitements à

base de spinosad ont été appliqués et ce malgré la mise en place du piégeage massif dans les SdC 50%

et LB (tableau 2). Pour la gestion de l’enherbement, le lycée agricole a pris le parti d’appliqué des

herbicides sur une plus petite surface (par rapport à la référence chimique) que l’utilisation du

désherbage mécanique. Le rotofil n’a été utilisé que dans la modalité LB (tableau 3).

Parcelle Modalité Date CibleSurface

totale en ha

Surface

traitée en

ha

Nom commercial du

produitMatière active

Dose de

référence

Dose

appliquée par

ha

Dose appliquée

en kg/hl ou l/hl

Volume par

ha en L

18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

03-mai maladies 0,4 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000

20-juin

27-juin

10-juil

29-juil ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

cochenille 0,4 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000

16-oct

28-oct

01-févr adventices 0,1 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,1 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200

18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

03-mai maladies 0,4 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000

20-juin

27-juin

10-juil

08-août ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

28-oct ceratite 0,1 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30

31-janv adventices 0,17 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,17 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200

18-avr cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

03-mai maladies 0,5 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000

20-juin

27-juin

10-juil

10-juil adventices 0,17 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200

17-août cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,5 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000

21-sept

04-oct

13-oct

28-oct

30

50%

ceratite

CH

1000brûlure 0,5 SoKalciarbo WP 30kg/ha 25kgkaolin

Syneïss appât Spinosad 1,5L

1000

brûlure SoKalciarbo WP kaolin 25kg0,4 100030kg/ha

30kg/haSoKalciarbo WP0,4 kaolin 25kg

1,5L 30ceratite

brûlure

LB

SRA 85

0,5

0,12

0,1

0,4

0,4

1,5L/Ha

1,5L/HaSyneïss appât Spinosad

Page 7: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 7

Tableau 3 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement

SdC Nombre de passage

Rotofil

Nombre de passage

broyeur

1 (CH) 0 5

2 (50%) 0 5

3 (LB) 5 5

Caffin

Tableau 4 : itinéraire technique appliqué sur la parcelle Caffin

Concernant les traitements, ils correspondent à l’itinéraire technique classique pour la gestion de la

cératite et des cochenilles. Pour la gestion de la cératite, nous observons le même phénomène que sur

la parcelle de SRA 85. Un dépassement de seuil de nuisibilité a entraîné l’application de spinosad dans

les trois modalités. La pression des ravageurs ayant été assez faible au cours de l’année, l’itinéraire

technique appliqué a été réduit à son minimum.

Tableau 5 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement

SdC Nombre de passage

débroussailleuse

Nombre de passage

broyeur

1 (CH) 0 5

2 (50%) 0 5

3 (LB) 5 5

Parcelle Modalité Date CibleSurface

totale en ha

Surface

traitée en

ha

Nom commercial du

produitMatière active

Dose de

référence

Dose

appliquée par

ha

Dose appliquée

en kg/hl ou l/hl

Volume par

ha en L

18-avr cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

29-juil ceratite 0,44 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

14-sept cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

cochenille 0,44 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000

03-oct ceratite 0,11 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30

01-févr adventices 0,11 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,11 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200

18-avr cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

08-août ceratite 0,44 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

28-oct

09-oct

16-oct

31-janv adventices 0,2 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,2 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g

18-avr cochenille 0,62 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

10-juil adventices 0,2 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200

17-août cochenille 0,62 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,62 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000

21-sept

04-oct

13-oct

1000

kaolin 30kg/ha 25kg 1000

30kg/ha 25kg

Caffin

LB 0,44

brûlure 0,44 SoKalciarbo WP

brûlure 0,44 SoKalciarbo WP

50%

ceratite 0,11

0,44

kaolin

CH 0,62

brûlure 0,62

ceratite 0,15

SoKalciarbo WP kaolin 30kg/ha 25kg 1000

Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30

Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30

Page 8: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 8

La gestion de l’enherbement a été la même dans cette parcelle que dans la parcelle de SRA 85.

SRA 92

Tableau 6 : itinéraire technique appliqué sur la parcelle SRA 92

L’itinéraire technique appliqué est sensiblement le même que dans les parcelles de Caffin et SRA 85.

Sur cette parcelle, la pression de cératite a été particulièrement importante dans les modalités CH et

LB. Malgré le piégeage massif dans la modalité LB, autant de traitements ont été effectués que dans la

modalité CH. Dans la modalité 50%, la pression est restée en dessous du seuil de nuisibilité. Il n’y a

donc pas eu de traitement (tableau 5)

Tableau 7 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement

SdC Nombre de passage

Rotofil

Nombre de passage

broyeur

1 (CH) 0 5

2 (50%) 0 5

3 (LB) 5 5

La gestion de l’enherbement a été la même que dans les autres parcelles.

Parcelle Modalité Date CibleSurface

totale en ha

Surface

traitée en

ha

Nom commercial du

produitMatière active

Dose de

référence

Dose

appliquée par

ha

Dose appliquée

en kg/hl ou l/hl

Volume par

ha en L

18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

29-juil ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

cochenille 0,4 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000

29-sept

03-oct

16-oct

28-oct

01-févr adventices 0,1 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,1 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200

18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

08-août ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U

17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000

31-janv adventices 0,17 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200

15-févr adventices 0,17 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g

18-avr cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

20-juin

27-juin

10-juil

10-juil adventices 0,17 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200

17-août cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000

14-sept cochenille 0,5 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000

21-sept

29-sept

09-oct

16-oct

0,4 SoKalciarbo WP

0,5 SoKalciarbo WP kaolin 30kg/ha 25kg

SRA 92

CH

LB

ceratite

kaolinbrûlure 0,4 SoKalciarbo WP

kaolin 30kg/ha 25kg 100050% 0,5brûlure

1000

ceratite 0,12 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30

0,5

brûlure

1,5L 300,1

0,5

Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha

30kg/ha 25kg 1000

Page 9: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 9

Les IFT

SRA 85

Tableau 8 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires

Modalité Total

IFT

IFT

herbicide

IFT

insecticide

IFT

fongicide

IFT

biocontrôle

IFT hors

biocontrôle

LB 11,97 0 0 1 10,97 1

50% 11,13 0,4 0 1 9,73 1,4

CH 10,29 0,9 1 1 7,45 2,84

Les IFTs globaux sont légèrement plus importants sur les SdCs LB et 50% par rapport au SdC

CH. En revanche, la diminution des IFTs s’observe sur l’IFT hors biocontrôle. Sur cette

parcelle, pour le SdC LB, seul l’utilisation du fongicide n’a pas pu être comptabilisé comme

un levier de biocontrôle. Cependant, tous les autres moyens de lutte utilisés contre les

bioagresseurs font partis de la liste des NODU vert (tableau 8).

Caffin

Tableau 9 : indice de fréquence de traitements par catégorie de produits phytosanitaires

Modalité Total

IFT

IFT

herbicide

IFT

insecticide

IFT

fongicide

IFT

biocontrôle

IFT hors

biocontrôle

LB 10,73 0 0 0 10,73 0

50% 10,62 0,41 0 0 10,21 0,41

CH 9,05 0,84 1 0 7,21 1,84

L’IFT est plus légèrement faible que dans la parcelle précédente car il n’y a pas eu de traitement

contre le Phytophtora. Dans cette parcelle, IFT hors biocontrôle du SdC LB est nul. Celui du SdC 50%

correspond aux deux herbicides appliqués dans la modalité (tableau 9).

SRA 92

Tableau 10 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires

Modalité Total

IFT

IFT

herbicide

IFT

insecticide

IFT

fongicide

IFT

biocontrôle

IFT hors

biocontrôle

LB 11,45 0 0 0 11,45 0

50% 9,9 0,41 0 0 9,49 0,41

CH 9,29 0,84 1 0 7,45 1,84

L’IFT hors-biocontrôle a été diminué de 100 % entre la modalité « CH » et la modalité « LB ».

Page 10: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 10

Sur l’ensemble des parcelles, l’IFT global est sensiblement le même dans les trois SdC. La diminution

n’est observable que lorsque l’on prend en compte les produits de biocontrôle utilisés.

Les indicateurs agronomiques

L’analyse physico-chimique des fruits

Pour l’ensemble des parcelles, l’analyse de jus a été effectuée sur un jus de 100 fruits de tout calibre

une semaine avant la récolte. Le sucre a été mesuré grâce à un réfractomètre et l’acidité à l’aide d’un

titrateur. La teneur en sucre est exprimée en ° Brix et l’acidité en quantité (gramme) d’acide citrique

pour 100 g de jus.

SRA 85

Tableau 11 : pourcentage de jus par modalité

Modalité % jus

LB 53

50% 55

CH 56

Figure 11 : teneur en sucre et acidité des fruits par

modalité

La teneur en sucre légèrement plus faible sur la modalité 50% que sur les deux autres modalités. En ce

qui concerne l’acidité, elle est légèrement supérieure dans la modalité LB et équivalente dans les deux

autres modalités. L’ensemble des valeurs sont conformes aux critères de l’IGP clémentine de Corse.

Caffin

Tableau 12 : pourcentage de jus par modalité

Modalité % jus

LB 52

50% 53

CH 51

Figure 12 : teneur en sucre et acidité de fruits par

modalité

Les trois modalités obtiennent les mêmes teneurs en sucre comprise entre 9,5 et 11°Brix. Sur la

modalité LB, la teneur en sucre est légèrement plus importante ce qui explique la teneur en acidité plus

faible que sur les autres modalités. Les valeurs de l’ensemble des critères sont dans les normes pour

l’obtention de l’IGP.

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

0

5

10

15

LB 50% CH

Sucre Acide

0

0,5

1

1,5

0

5

10

15

LB 50% CH

Sucre Acide

Page 11: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 11

SRA 92

Tableau 13 : pourcentage de jus par modalité

Modalité % jus

LB 57

50% 59

CH 55

Figure 13 : teneur en sucre (E) et acidité (A) des fruits

par modalité

La teneur en sucre et l’acidité est sensiblement la même dans tous les SdC de la parcelle de SRA 92.

Toutes les caractéristiques organoleptiques entrent dans les normes de l’obtention de l’IGP.

Pour l’ensemble des parcelles étudiées, les valeurs obtenues restent similaires entre les modalités. La

diminution d’intrants ne semble pas impacter les qualités physico-chimiques des fruits. Tous les

résultats sont conformes au cahier des charges pour l’obtention de l’IGP clémentine de Corse.

Les indicateurs économiques

La récolte et les écarts

SRA 85

La récolte s’est étalée du 24 novembre au 23 décembre.

Figure 14 : rendements et écarts par modalité

Le rendement le plus élevé est obtenu dans la modalité en diminution d’intrants avec 60 T/ha. La

modalité chimique obtient un rendement équivalent avec 57 T/ha. Ces résultats sont particulièrement

exceptionnels et bien au-dessus des rendements moyens .Dans la modalité LB, le rendement est très

en-dessous des autres modalités, bien que dans la moyenne pour des arbres en pleine production. Cet

écart peut être dû à la gestion de l’enherbement mécanique qui peut engendrer une concurrence au

niveau des nutriments avec l’arbre. Dans tous les SdC, les écarts restent tolérables économiquement.

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

0

2

4

6

8

10

12

LB 50% CH

g d

'aci

de

cit

riq

ue

/ 1

00

g d

e ju

s

°Bri

x

Sucre Acide

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

0

10

20

30

40

50

60

70

LB 50% CH

Kg/

Ha

T/H

a

Rendement Ecart

Page 12: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 12

Caffin

La récolte s’est étalée du 20 octobre au 12 novembre.

Figure 15 : rendements et écarts par modalité

Dans cette parcelle, les écarts de rendements sont plus faibles entre les modalités. Les rendements sont

plus importants dans la modalité « 50% » avec 47 T/ha. Dans les modalités LB et CH, ils sont

respectivement de 37 T/ha et 41 T/ha. Ces résultats sont en nette amélioration par rapport à l’année

précédente et dépassent la moyenne de production de 30 T/ha.

SRA 92

La récolte a débuté le 11 novembre et s’est terminée le 18 décembre.

Figure 16 : rendements et écarts par modalité

Dans cette parcelle, les rendements sont en légère augmentation par rapport à ceux de l’année

dernière. La modalité chimique obtient le meilleur rendement avec 45 T/ha suivi de la modalité

« 50% » avec 39 T/Ha. En ce qui concerne les écarts, comme pour les deux autres parcelles, ils restent

économiquement acceptables.

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

0

10

20

30

40

50

LB 50% CH

Kg/

Ha

T/H

a

Rendement Ecart

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

10

20

30

40

50

LB 50% CH

Kg/

ha

T/h

a

Rendement Ecart

Page 13: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 13

Les temps de travaux

SRA 85

Tableau 14 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de SRA 85

Modalité Gestion des adventices en

min/ha

Gestion des bio-

agresseurs en min/ha Total en H/ha

LB 2610 1102,5 61:52:30

50% 2210 650 47:40:00

CH 1250 750 33:20:00

L’utilisation de produits alternatifs tels que le piégeage massif demande plus de temps qu’un

traitement insecticide, notamment au niveau du suivi des pièges. Ceci explique que le temps de travail

soit multiplié par deux, pour la gestion des ravageurs, entre la modalité chimique et les deux autres

modalités. Le désherbage mécanique dans la modalité sans intrant participe à l’augmentation du temps

de travail bien que les passages aient été limités. Lorsque l’on compare les temps par hectare, on

observe un gradient de la modalité sans intrant vers la modalité chimique.

Caffin

Tableau 15 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de Caffin

Modalité Gestion des adventices en

min/Ha

Gestion des bio-agresseurs en

min/Ha

Total en

h/Ha

LB 2211 1166 56:17:16

50% 2086 755 47:20:55

CH 865 750 26:55:23

Les mêmes constats peuvent être faits sur cette parcelle. Sur cette parcelle, les seuils de nuisibilité de

la mouche des fruits (8 mouches/piège/jour) ont été dépassés dans toutes les modalités et ce malgré le

piégeage massif dans les modalités LB et 50%.

SRA 92

Tableau 16 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de SRA 92

Modalité Gestion des adventices en

min/Ha

Gestion des bio-agresseurs en

min/Ha

Total en

h/Ha

LB 2156 1026 53:02:00

50% 1626 664 38:10:00

CH 1160 930 34:50:00

Dans cette parcelle, on peut observer le même phénomène que sur les autres. Cependant, l’écart de

temps de travaux entre les modalités CH et 50% est moins important. En effet, le seuil de nuisibilité de

la mouche des fruits a été dépassé sur la modalité CH et pas sur la 50%.

Il est difficile de conclure que l’augmentation du temps de travail est préjudiciable économiquement

tant que les marges ne seront pas disponibles (à partir d’avril).

Page 14: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 14

b) Le kiwi

Données climatiques dans le secteur de San Giuliano.

Figure 17 : évolution des données météorologiques au cours de l'année

Les données climatiques proviennent de la station météorologique de l’INRA de San Giuliano située à

1 km des parcelles de kiwis de l’AREFLEC. Cette année s’est caractérisée pluviométrie assez

importante surtout les deux premiers mois et le mois de décembre. Les températures restent dans les

normales de saison tout au long de cette année.

Les traitements phytosanitaires

Sur l’ensemble de la saison, les populations de ravageurs (M. pruinosa et P. pentagona) sont restées

très faibles.

Kiwi 2004

Tableau 17 : itinéraire technique réalisé sur la parcelle de kiwi 2004

Aucun traitement n’a été effectué dans les SdC 50% et LB et aucun insecticide dans le SdC CH. Les

populations de Metcalfa et de P. pentagona n’ont jamais dépassé le seuil de nuisibilité défini dans les

règles de décisions. Par ailleurs, aucun lâcher de Rhyzobius n’a été réalisé cette année. Dans le SdC

CH, deux herbicides ont été appliqués : deux anti-germinatifs (tableau 17).

0

20

40

60

80

100

120

0

5

10

15

20

25

30mm °C

Pluviométrie Température moyenne

Modalitées Dates CiblesSurfaces

Totales

Surfaces

Traitées

Nons

produits

Matières

actives

Doses

Homologatio

ns

Doses

appliquées

L/Ha ou

Kg/Ha

Doses

appliquées

en Kg/Hl ou

L/Hl

Volumes bouillie par

Ha en Hl

22/03/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

13/06/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

CH

Page 15: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 15

Tableau 18 : nombre de passage effectué par type d'outils pour la gestion de l'enherbement (rang et inter-rang)

SdC Nombre de passage

Herbanet®

Nombre de passage

Faucheuse

Nombre de passage

Broyeur

CH 0 5 3

50% 1 5 3

LB 1 4 3

Le passage des outils est déclenché en fonction de la hauteur de l’herbe. Un seul passage

« d’herbanet » a été nécessaire afin de maîtriser les adventices sur le rang. Le nombre de passages

dans les SdC 2 et 3 reste comparable au nombre de passages de désherbants dans le SdC 1.

Kiwi 2012

Tableau 19 : itinéraires techniques appliqués dans la parcelle de kiwi 2012

Comme dans la parcelle de 2004, aucun traitement n’a été effectué dans le SdC 2 et 3. Dans le

SdC1, quatre herbicides ont été appliqués.

Tableau 20 : nombre de passage effectué par type d'outil pour la gestion de l'enherbement (rang et inter-rang)

SdC Nombre de passage

Herbanet®

Nombre de passage

Faucheuse

Nombre de passage

Broyeur

CH 0 3 3

50% 1 4 4

LB 1 4 4

Contrairement à la parcelle de kiwi 2004, un passage d’ «Herbanet® » supplémentaire a été réalisé

dans les SdC 50%. En contrepartie, un passage de plus de faucheuse a été appliqué dans le SdC 2.

Modalitées Dates CiblesSurfaces

Totales

Surfaces

Traitées

Nons

produits

Matières

actives

Doses

Homologatio

ns

Doses

appliquées

L/Ha ou

Kg/Ha

Doses

appliquées

en Kg/Hl ou

L/Hl

Volumes bouillie par

Ha en Hl

22/03/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

13/06/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

30/07/2016 Herbe 3528 1764 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

28/09/2016 Herbe 3528 1764 Basta F1GLUFOSINATE

AMMONIUM5L/Ha 5 L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha

CH

Page 16: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 16

Les IFT

Kiwi 2004

Tableau 21 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires

Les IFT sont nulles pour les SdC 2 et 3. Un contrôle des populations de ravageurs et l’application de

règles de décision a permis de réduire de manière importante l’IFT quel que soit le SdC (tableau 21).

Kiwi 2012

Tableau 22 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires

Comme en 2015, la faible pression des ravageurs a permis de supprimer la totalité des traitements dans

les SdC 2 et 3. La réduction de l’IFT est donc de 100% (tableau 22).

Les indicateurs agronomiques

Analyse physico-chimique des fruits

Kiwi 2004

Comme en 2014, trois critères sont pris en compte : le pourcentage de jus, la teneur en sucre et

l’acidité. Les analyses ont été effectuées sur un seul jus de 30 fruits tous calibres confondus.

Tableau 23: pourcentage de jus par modalité

Modalité % de jus

LB 56

50% 60

CH 57

Figure 18 : teneur en sucre et acidité par modalité

0

0,5

1

1,5

2

0

2

4

6

8

10

LB 50% CH g d

'aci

de

cit

riq

ue

/ 1

00

g

de

jus

° B

rix

Sucre Acide

Modalité IFT Total IFT herbicide IFT acaricide IFT

insecticide

IFT

fongicide

IFT

biocontrôle

LB (SdC 3) 0 0 0 0 0 0

50% (SdC 2) 0 0 0 0 0 0

CH (SdC1) 1,26 1,26 0 0 0 0

Modalité IFT Total IFT herbicide IFT

acaricide

IFT

insecticide IFT fongicide

IFT

biocontrôle

LB 0 0 0 0 0 0

50% 0 0 0 0 0 0

CH 2 2 0 0 0 0

Page 17: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 17

Les analyses physico-chimiques ont montré une teneur en jus légèrement plus importante dans le SdC

50% (tableau 23). Cependant, cette différence n’est pas imputable aux itinéraires techniques mais à

des variations dans l’échantillonnage aléatoire (calibre des fruits, position dans l’arbre,…). Au niveau

de la teneur en sucre et de l’acidité, aucune différence n’a pu être observée (figure 18).

Kiwi 2012

Tableau 24 : pourcentage de jus par modalité

Modalité % de jus

LB 58

50% 53

CH 57

Figure 19 : teneur en sucre et acidité par modalité

La teneur en jus est plus importante dans les modalités « CH » et « LB » (tableau 24). Par ailleurs, les

modalités ont été récoltées avec la teneur en sucre minimale (7° Brix). On observe une teneur en sucre

légèrement supérieure dans la modalité CH. L’acidité est strictement la même dans toutes les

modalités (figure 19).

Les indicateurs économiques

La récolte et les écarts

La récolte a été calibrée dans la station de conditionnement FRUITICOR, à Moriani (commune de San

Nicolao, 2b). Elle est déclenchée lorsque la teneur en jus est supérieure à 7° Brix (fig.18 et 19).

Kiwi 2004

La récolte a débuté le 12 novembre et s’est terminée le 19 novembre.

Figure 20 : rendements et écarts par modalité de la parcelle de kiwis 2004

Cette année se caractérise par des rendements au-dessus de la moyenne pour la modalité LB (22T/ha),

conforme à la moyenne pour la modalité 50% (19T/ha) et légèrement en-dessous de la moyenne pour

la modalité CH (16T/ha). Les écarts de rendement sont relativement faibles avec 124 kg/ha à

189kg/ha. Aucun écart n’a été dû à la présence des ravageurs. Ils se répartissent entre les kiwis

« malformés », trop mûrs et les petits calibres.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0

2

4

6

8

10

LB 50% CH

g d

'aci

de

cit

riq

ue

°Bri

x

Sucre Acide

0

50

100

150

200

0

5

10

15

20

25

LB 50% CH

Kg/

ha

T/h

a

rendement/ha écart/ha

Page 18: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 18

Kiwi 2012

Figure 21 : rendements et écarts par modalité de la parcelle de kiwis 2012

Les rendements sont les mêmes entre les trois modalités (15T/ha). Les écarts de triage sont très faibles

dans cette parcelle aussi (118 à 199kg/ha). La modalité « 50% » obtient le plus d’écarts de triage.

Mais, encore une fois, ces écarts sont dus aux malformations et au défaut de calibré.

Le temps de travail

Dans ce calcul, seule la gestion des bio-agresseurs et des adventices est prise en compte. Les travaux

de mis en état des parcelles en sorti d’hiver et l’entretien du verger au cours d’année (fertilisation,

ébourgeonnage, éclaircissage,…) ne sont pas pris en compte car identiques dans les trois modalités.

Kiwi 2004

Tableau 25 : temps de travaux sur la parcelle de kiwi 2004

Modalité Gestion des bio-agresseurs en

min

Gestion des adventices en

min

Total en

h/Ha

LB (SdC 3) 0 575 26:37:13

50% (SdC 2) 0 630 29:10:00

CH (SdC 1) 0 420 19:26:40

Comme pour les années précédentes, les travaux sont plus importants dans les SdC 2 et 3 que dans le

SdC 1. Cependant, les écarts tendent à se réduire grâce à la suppression des insecticides et un meilleur

raisonnement des passages d’outils de désherbage.

Kiwi 2012

Tableau 26 : temps de travaux sur la parcelle de kiwi 2012

Modalité Gestion des bio-agresseurs en

min

Gestion des adventices en

min

Total en

h/Ha

LB (SdC 3) 0 549 25:25:00

50% (SdC 2) 0 566 26:12:13

CH (SdC 1) 0 401 18:33:53

Les mêmes observations peuvent être faites ici. On observe cependant un écart moins important dans

cette parcelle entre le SdC 1 et les deux autres.

0

50

100

150

200

250

0

5

10

15

20

LB 50% CH

rendement/ha écart/ha

Page 19: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 19

Les coûts de production

Kiwi 2004

Le tableau ci-dessous compare les coûts de main d’œuvre et de produits phytosanitaires entre les

systèmes de culture. Les temps de travaux sont issus du tableau ci-dessus.

Tableau 27 : comparaison des coûts de production liés à la diminution d’intrants

LB 50% CH

Nombre de traitement 0 0 2

Nombre d'herbicide 0 0 2

Nombre d'heure/ha pour

traitement 0 0 4,7

Coût main d'œuvre €/ha* 13,9 13,9 13,9

Coût MO €/traitement/ha 0 0 65,33

Coût herbicide €/ha 0 0 75

Coût insecticide €/ha 0 0 0

Coût phytosanitaires €/ha 0 0 75

Temps de travail manuel h/ha 26,5 29,1 14,8

Coût MO €/ha 368,35 404,49 205,72

Coût total €/ha 368,35 404,49 346,05

*sur la base du taux horaire Smic 2016

Le coût de production est plus élevé, cette année, dans le SdC 2 car la gestion de l’enherbement a été

légèrement plus chronophage (une application « d’Herbanet » en plus par rapport au SdC 3). Dans le

SdC 1, seulement deux herbicides ont été appliqué ce qui a permis de diminuer les temps de travaux et

donc les coûts de production (tableau 27).

Kiwi 2012

Tableau 28 : comparaison des coûts de production liés à la diminution d'intrants

LB 50% CH

Nombre de traitement 0 0 4

Nombre d'herbicide 0 0 4

Nombre d'heure/ha pour traitement 0 0 7,6

Coût main d'œuvre €/ha 13,9 13,9 13,9

Coût MO traitement/ha 0 0 105,64

Coût herbicide €/ha 0 0 150

Coût insecticide €/ha 0 0 0

Coût phytosanitaires €/ha 0 0 150

Temps de travail manuel h/ha 28 26,9 11

Coût MO €/ha 389,2 373,91 152,9

Coût total €/ha 389,2 373,91 408,54

Page 20: COMPTE RENDU TECHNIQUE 2017 - AREFLEC

DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 20

L’écart entre les modalités est moins important dans cette parcelle. En effet, les temps de travaux entre

les SdC sont comparables. Le désherbage mécanique est comparable à l’application de quatre

herbicides (tableau 28).

B. Retours d’expérience Glyphosate, Néonicotinoïde, Traitement de semences

Glyphosate

Le glyphosate a été utilisé dans les modalités CH des deux cultures (clémentines et kiwis) et suivant les années sur la modalité 50% des clémentines. La gestion de l’enherbement spontané sur le rang a été réalisée à l’aide de cette molécule avec une moyenne de 2,5 traitements par an. Il a été souvent associé avec une molécule anti-germinative. Sur des cultures installées telles que les nôtres, le passage du glyphosate a suffi à contrôler les adventices. En effet, l’ombre apporté par les arbres a ralenti la croissance des plantes au sol. Une première méthode de limitation de l’emploi du glyphosate a été envisagée, sur clémentines, par la diminution de la surface traitée au sol. En général, 30% de la surface au sol est désherbé chimiquement. Ici, nous sommes passés à 20% de la surface traitée (2 buses activées sur 3). Cette méthode, bien qu’elle ne supprime pas complètement l’utilisation du glyphosate, permet de limiter son emploi et de contrôler la flore adventice. La deuxième méthode utilisée a été le désherbage mécanique. Sur la parcelle de kiwi, plusieurs outils ont été testés : brosse, rotofil, outils déportés. Les trois dernières années du projet, l’outil « Herbanet® » a été choisi. Celui-ci a montré qu’il s’adaptait bien à notre culture. Il permet de maintenir la flore adventice à un niveau relativement bas. En cours d’année, lorsque le port de l’arbre est bien développé, la flore a tendance à ralentir sa croissance ce qui permet de limiter l’utilisation de l’outil. En général, deux passages ont été nécessaires dans l’année pour gérer les adventices. Sur clémentiniers, notamment, sur les jeunes parcelles l’utilisation des outils de désherbage a été plus difficile. Le premier outil utilisé, une brosse, a montré ses limites sur notre système. Le passage répété a abîmé le racinaire superficiel de l’arbre ce qui entraîné des retard de croissance et des baisses de rendements. Ce phénomène aurait pu se corriger après plusieurs années d’utilisation. En effet, l’arbre fini par s’adapter à la machine en plongeant son racinaire plus profondément dans le sol. Il a été décidé de tester un deuxième outil, un rotofil, qui a pour avantage de ne pas toucher le racinaire de l’arbre et de maîtriser la hauteur des adventices. Cependant, le nombre de passage appliqué dans les parcelles a fait augmenter les temps de travaux de manière considérable rendant le désherbage mécanique non supportable économiquement et par conséquent non transposable chez des producteurs. Sur clémentiniers, la gestion mécanique de l’enherbement a montré ses limites dans les conditions d’utilisation dans notre essai. Des travaux supplémentaires devraient être entrepris afin d’améliorer la méthode et de la rendre économiquement compétitive à un désherbage chimique.

Néonicotinoïdes

Notre projet n’a pas été concerné par le recours aux néonicotinoïdes.