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Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre·Mer 1 INSTITUT d'ÉTUDES CENTRAFRICAINES Service Hydrologique CONDITIONS DE NAVIGABILITÉ DES RIVIÈRES DANS LA CUVETTE CONGOLAISE \.. AMÉLIORATION DU RÉSEAU par André ARDOLI Hydrologue à l'O. R. S. T. O. M. J U 1N 1961

Conditions de navigabilité des rivières dans la cuvette

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Conditions de navigabilité des rivières dans la cuvette congolaise : amélioration du réseauet Technique Outre·Mer
1 INSTITUT d'ÉTUDES CENTRAFRICAINES
DANS LA CUVETTE CONGOLAISE \..
J U 1N 1961
INSTITUT dlETUDES CENTRAFRICAINES .. =--=...::..=--=-=...;:::....=-
AMELIORATION du RESEAU
par André AlIDOLI
Juin 1961
• 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Dans un rapport publié en Décembre 1960, M. AI~m,
Directeur de Recherchœà l'OFFICE de la RECHERC}lli SCIENTIFIQUE et TDCHNIQUE OUTRE-MER, nous a donné les premiers renseigne­ ments concernant les rivières dans la cuvette congolaise.
En Janvier 1961, une Mission ayant pour but de contr61er l'uniformité de l'écoulement, l'évolution des obsta­ cles, l'utilisation éventuelle de rivières du troisième ordre, a été confiée au Service Hydrologique de 110.R.S.T.0.M.
L'augmentation du trafic entre ETOUMBI et MOSSAKA, destiné à évacuer le produit des plantations C.F.H.B.C., nous a obligés à effectuer une étude plus particulière sur la LIKOUALA-i\10SSAKA •
Durée de la campagne :
4 mois, du 17 Janvier 1961 au 20 Mai 1961
Matériel utilisé :
- l fi 35 CV" " (M.E.C.C.)
1 niveau Zèiss (O.R.S.T.O.M.)
- l série de c~bles (O.R.S.T.O.M.)
- l atelier de réparation (O.R.S.T.O.M.)
- l chronomètre, l boussole, l altimètre (O.R.S.T.O.M.)
- l série d'éléments en fonte émaillée (O.R.S.T.O.M.)
- l canot bois (O.R.S.T.O.M.)
- l canot métallique (M.E.C.C.)
- M. ARDOLI, Hydrologue I.E.C.
- Manoeuvres recrutés sur place.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 2 -
GENERALITES -
Le régime de ces cours d'eau est contr61é par des échelles limnimétri~ues généralement placées au droit de sec­ tions de jaugeages (mesures des débits).
Il arrive que leur comportement hydraulique soit variable. En effet, un décalage peut se produire par rapport aux repères, les échelles peuvent se détériorer ou être emportées, le tarage faussé par une modification du lit, par la construction d'Ewangos (barrages de pêche). .
Afin d'éviter Ulle mauvaise interprétation des lectures par les Compagnies exploitant le réseau fluvial, nous avons procédé au contrôle systématique de toutes ces stations.
Nous allons les examiner dans l'ordre suivant:
l - La LEFINI à BOEMBE
2 - La N' IŒNI à GAlIffiOMA
3 - L'ALlr~ à TCHlKAPlKA
5 - La LIKOUALA-MOSSAKA à ETou~rnI
6 - La LIKOUALA-MOSSAICA à lYlAKOUA
7 - La LIKOUALA-MOSSAKA à NTOKOU
8 - Le KOUYOU à LINNÈGUÈ
9 - La N'GOKO à FORT-SOUFFLAY
10 - La N'GOKO à MOLOUNDOU
Il - La LIKOUALA-aux-HERBES à BOTOUALI
12 - La LIKOUALA-aux-IlliRBES à EPEN'::..
13 ..,. La MA.DIBILI au BAC 7 route de ODESSO
14 - La SANGHA à ODESSO
Nous avons figuré ces stations sur la carte au 1/5.000.000°.
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1 1 1
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- 3 -
Superficie du bassin versant
l - Situation :
La station de BOEr-rnI est à 96 km du confluent, en bordure de la route BRAZZAVILLE-ODESSO.
II - Répartition géologique du terrain:
- 80 %sables batékés
- Galeries forestières dans les vallées
IV - Caractéristiques de la station :
L'échelle a été installée en 1951, entièrement refaite le 28 Juillet 1960. M~me zéro. Tarée de 1951 à 1960 par 9 jaugeages ; cote du zéro : - 211 m par rapport au repère I.G.N. nO 49.
~ : Trois échelles ont été implantées aux kms 5 - 6 - 8, elles ne sont pas observées.
1 1D 2/) If) 40. SI km.
BASSIN VERSANT DE LA LEFINI A BOEMBE-.
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1 NGO _ 101.003
Possibilité de rétention exceptionnelle.
6 250 lai
Superficie du bassin versant
Alluvions quaternaires dans le bassin inférieur •.
Le confluent de la N'KENI et du Congo est situé 345 lan en amont de BRAZZAVILLE. La station de GANBOMA est sur l'axe routier Nord-Sud.
Grès du Karroo dans les vallées d'origine des sables du Kalahari.
L'échelle a été installée par le Service Hydrolo­ gique de l'O.R.S.T.O.M. en Octobre 1951 ; cote du zéro - 3 797 m par rapport à un repère S.H. Le tarage a été effectué par 9 jaugeages effectués de 1951 à 1961.
l - Situation
II - Répartition géologique du terrain
Sables perméables du lCalahari (plateaux Batékés) sur la majeure partie du bassin.
IV - Caractéristiques de la station :
III - Zones de végétation :;
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
N'KENI A GAMBOMA
DU (J,
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1 NGO - 101.005
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- 5 -
l - Situation
La station se trouve au km 420, au centre d'un réseau routier très important.
II - Répartition géologique du terrain
- Sables perméables du Kalahari (Batékés) sur la majeure partie du bassin.
- Alluvions quaternaires dans le bassin inférieur.
- Grès du Karroo dans les vallées.
III - Zones de végétation :
- Savane herbeuse sur les plateaux.
IV - Caractéristiques de la station :
LI échelle a été installée en Mars 1952. Le tarage' a été assuré par 8 jaugeages de 1952 à 1961. Cote du zéro : 5,805 m sous le repère I.G.N. nO 46.
- Savane sur les plateaux.
- 6 -
20 350 km 2
Echelle installée en Mars 1952. Tarage assuré par 6 jaugeages.
- ForOt équatoriale sur la zone alluvionnaire et dans les vallées.
Superficie du bassin versant
II - Répartition géologique du terrain:
- Sables très perméables du Kalahari (Batékés) sur la majeure partie du bassin.
- lL1luvions quaternaires sous le bassin inférieur.
- Grès du Karroo dans les vallées.
III - Zones de végétation :
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Q COURBE DE TARAGE DEen mYsec.
L'ALIMA A TCHIKAPIKA SIJIJ
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- 7 -
Superficie du bassin versant: 9 000 km 2
l - Situation :
La station d'ETOU1'illI est située au km 456, en bordure de la route du GiU30N.
II - Répartition géologique du terrain
Au Sud, rebord septentrional des plateaux B~tékés,
sables perméables provenant de la décomposition de grès rouges 40 %.
Dans la partie basse du LEBANGO et de la LECONA, alluvions ~u~ternaires : 10 %.
Entre LEBANGO et LECONA et dans la HD.ute-LECONA, précambrien supérieur : 10 %.
A l'Ouest et au Nord-Ouest, gneiss : 40 %.
III - Zones de végétation
IV - Caractéristiques de la station :
Echelle installée en Janvier 1951. Le tarage a été· effectué de 1951 à 1961 par 12 jaugeages. ·Zéro de l'échelle: 343,587 (I.G.N.).
Remarque : Le régime est très irrégulier mais les étiages sont assez importants étant donné la perméabilité de la moitié Sud du bassin.
1
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1 1
Echelle: fjt.P/MIIO
LIKOUALA_MOSSAKA' A ETOUM8( Q
Forêt équatoriale, marécage dans la vallée.
La station de MAKOUA est située à 311 km en amont de MOSS1U{A, en bordure de l'axe routier BRAZZAVILLE-ODESSO.
elle a été tarée
Superficie du bassin versant
La LIKOUALA-MOSS.AKA à r·'f.AKOUA 1 1
L'échelle a été installée en 1952 par 12 jaugeages de 1952 à 1961.
Le zéro· 3,495 m sous le repère S.R., borne en béton à proximité de la station.
l - Situation:
Bassin supérieur (vo~r ETOU~mI)
Dans le cours moyen : alluvions quaternaires et schistes argileux.
IV - Caractéristiques de la station :
III - Zo~es de végétation :
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COURBE DE TARAGE DE LA
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- 9 -
La station de N'TOKOU 7 située à 91 km de MOSSAKA, n'est accessible que par voie d'eau.
- Cours supérieure (voir ETOUMBI et MOSSAKA)
- Alluvions quaternaires et schistes argileux.
75 %du cours
l - Situation:
II - Répartition géologique du terrain:
La zone marécageuse est très étendue ilûérieur ; forêt équatoriale : 25 %environ.
IV - Caractéristiques de la station :
Le tarage est commencé depuis Février 1961.
III - Zone de vég~tation :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Fo~t équatoriale dans le bassin inférieur. moyen.
- 10 -
Zéro: 2,lB m sous le repère quai C.F.H.B.C.
: La proportion des sables du Kalahari est faible ; la capacité de rétention se trouve de ce fait très affaiblie.
R.emarg-qe,
Savane boisée avec galeries forestières dans le cours
L'échelle, installée en 1952, a été tarée par l2 jaugea­ ges de 1952 à 1961.
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II - Répartition géologiguedu terrain
Sables du Kalahari sur le bassin supérieur (la couche est moins épaisse que sur le plateau Batéké).
IV - Caractéristiques de la station :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
o BASSIN VERSANT DU KOUYOU A· LINNEGUE.
() 1~ ZI JIJ *' km,
EChelle: f/f. IItJtJ. ()tJtJ
1
1 N60. 101.0 H.éch.enm.
Zéro de l'échelle: 8,916 m sous le repère S.H. en
L~ capacité de rétention est très faible, nous avons enregistré une amplitude extrême de 7,00 m.
Le bassin est entièrement recouvert pur la forêt équatoriale.
Le DJA ou N'GOKO est un affluent de rive droite de la SANGlli\. La station de FORT-SOUFFLAY est à 330 km de ODESSO.
ciment.
La station a été installée en Mai 1954 et p3xtiellement tarée avec 6 jaugeages de 1954 à 1961. \
Remexque
II - Répartition géologique du terrain:
Le bassin est recouvert à 80 %de schistes calcaires ou gréseux et de formations schisto-quartziques ; une bande argilo-sableuse de BONGA à ODESSO marque le début des alluvions quaternaires.
IV - Caractéristiques de la station
III - Zones de végétation ;
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
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La LIKOUALA-aux-HERBES !
Cette rlVlere doit ses particularités à sa sinuosité plus importante que celle de l r ALIlYffi.• Elle coule avec une pente très faible ; les vitesses enregistrées pour 0,40 m à l'échelle d'EPENA dépassent rarement 1,2 km/he
L'érosion est infime; la proportion du bassin recouvert par des eaux est plus grande que dans les cas que nous venons d'étudier, lui donnant l'aspect d'un lac immense.
Le point le plus caractéristique est la proximité de la ~ANGHA sur sa rive droite et de l'OUB1~TGUI sur sa rive gauche; souvent rejoints par des canaux; certains n'ont pu être reconnus, ils sont la plupart du temps masqués par la savane qui se referme après le passage des pirogues.
On a envisagé d'aménager des liaisons entre ces rivières, mais ce projet n'a pu être réalisé en raison du coût des travaux. Cette question présenterait cependant un grand intérêt.
Les stations à échelles limnimétrigues
L'amplitude extrême est sensiblement la même à BOTOUALI et à EPENA : 6 m aux deux échelles.
L'étalonnage est commencé depuis Avril 1961~ Les basses eaux vont de Février à Avril, les hautes eaux de Novembre à Décembre.
Conditions de navigabilité:
Une prospection de vingt jours a été entreprise en Avril avec une pinasse C.F.R.B.C. de 0,75 m de tirant d'eau en régime normal.
Nous avons pu remonter la rivière jusqu'à BOTONGO (505 km) en pinasse sans difficulté, puis nous avons continué sur EPENA avec un canot à moteur hors-bord, en raison des nombreux bancs de sable qui jalonnent ce tronçon.
L'échelle d'EPENA enregistrait 0,45 m.
Cette expédition nous permet de distinguer 2 biefs
Le CAi.\JAL d' EPENA -
- Le bief BOTONGO-EPENA : 150 km
Les passes ne sont pas exploitables.
navigable pendant 8 mois pour des barges de 40 tonnes,
navigable pendant 4 mois pour des barges de 100 tonnes.
- 13 -
416 km- Le bief BOKOUANGO-BOTONGO
Ce'- bief est navigable pendant 8 mois pour des barges de 20 tonnes; 4 mois pour des barges de 70 tonnes et 3 mois pour des barges de 100 tonnes.
Le balisage des passes est indispensable ; celles-ci diminueraient considérablement les distances si elles étaient bien exploitées. Aucun obstacle n'a été relevé 1 à part la sinuo­ sité.
La période de navigation se situe, dans ces deux biefs 1 de Mai à Août, pour des lectures à l'échelle d'EPENA variant entre l,50 m à 6,00 m.
Ce passage de 2 m de large pourrait alors facilement être emprunté par des canots rapides et permettrait de desser­ vir EPENA à la saison critique.
Ce canal artificiel de 30 km relie la TANGA, affluent rive gauche de la LIKOUALA-aux-HBRBES, à un affluent rive droite de l'OUBANGUI.
La prospection d'Avril 1961 nous a permis de noter l'importance de cette voie 1 tant au point de vue sanitaire qu'économique.
Aucun entretien n'est pourtant prévu. Il suffirait simplement d'arracher les "snags ll au tirefort et de couper les arbres abattus par des tornades.
La navig~tion y est encore assez facile 1 à l'exception des seuils sableux d' EDZAMf-:l. et de MORINDA se présentant sous forme d'ar~tes dans le prolongement d'îlots en chaîne. Les "snags" (arbres morts immergés) sont assez nombreux, dont un en plein chenal au km 507.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
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BASSIN VERSAN"T DE lA llKOUALA
AUX. HERBES A SOrOUAll. o 80 4-0 Ç(} km.
() 10 20 JI) km
EChelle: -tj1.017fMl'"
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BASSIN VERSANT DE
AUX HERBES A
Reconnaissance sur la M1~mILI :
l - Situation
- ~4 ...
25 %
La N.A.MBILI est un affluent de rive gauche de la LIKOUALA-MOSSAKA. La station est située à 50 km de ~1AKOUA.
La Basse MJu~ILI du bac au confluent coule essentielle­ ment sur des alluvions de la cuvette congolaise.
La ~1~lliILI Occidentale, la MfJffiILI Orientale et la LEKOLI Supérieure ruissellent sur des terrains schiste-quartziques SEI1lliE-OUESSO.
Superficie du bassin versant : l 200 km2
Echelle installée le 28 Mars 1961.
Repère: pilier du bac 3,135 m au-dessus du zéro. Le tarage est commencé (2 jaugeages en Mars 1961).
La Moyenne MJ~~ILI traverse des grès silicifiés et des limons sableux.
Le confluent de la MAMBILI se trouve au km 231 1 la longueur navigable est d'environ 150 km pour des convois à faible tirant d'eau (nous ne pourrons donner d'autres précisions avant d'avoir dépouillé des observations échelonnées sur quelques années). Au delà de cette limite, la rivière est barrée par un
II - Répartition géologique du terrain:
IV - Caractéristiques de la station :
III - Zones de végétation :
Savane boisée : 15 %
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l'
1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 15 -
seuil rocheux ; les rapides ne peuvent ~tre franchis pur des piroguiers qu'en contournant l'obstacle. Une piste est aména­ gée dnns ce but.
La profondeur est do l'ordre de 2 m pour une hnuteur de l m à l'échelle de la I\1\.MJ3ILI. Il Y a de nombreux "snags ll
et quelques boucles avec des rayons de courbure de moins de 70 m.
Cette rivière offre des similitudes avec la LIKOUALA­ MOSSAKA. Nous ne serons pas étonnés, après exploitation de la station, de nous trouver en présence d'un régime semblable à cette dernière.
Une étude plus approfondie deviendrait indispensable si,à l'avenir, le cours d'eau devait être exploité.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
BASSIN VERSANT DE LA MAMBILI
AU BAC ROUTE OÛESSO (1 10 21 JI +D km.
1
IV - Caractéristiques de la station :
Le confluent de la SANGHA et du CONGO se trouve à 465 km de BRAZZAVILLE ; la station est à 500 km de MOSSAKA.
L'échelle, installée en Novembre 1947, est partielle­ ment tarée avec 7 jaugeages effectués de 1950 à 1961.
165 500 lan 2
La SANGHA à ODESSO
Superficie du bassin versant
Zéro de l'échelle: 7,747 m sous le repère S.R. en béton.
l - Situation:
Le Bassin supurieur 2 principalement les affluents de la rive droite, traversent des formations gréseuses, schisto­ gréseuses, schisto-quartziques, quelques formations éruptives, ainsi que la série argilo-sableuse orientée du Nord au Sud, à
la limite des alluvions quaternaires. Ceux-ci recouvrent 75 % du bassin, de ODESSO à MOSSAKA.
III - Zopes de végétation :
- Les 50 %environ du bassin sont recouverts de forêt équatoriale,
- 35 %savane boisée
- 15 %de marécages
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l,
COURBE DE TARAGE DE LA
SANGHA AOUESSO
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DJ:FINITION -
Les cou~s d'eau sont souvent j2~onnés d'obstacles qui peuvent se présenter sous des aspects différents.
Il faut distinguer
c) les coupures de méandres
d) l'effondrement des berges
e) les seuils sableux
a) l'obstruction accidentelle du chenal (barges coulées)
b) les "ewangos" (barrages de pêcheurs)
1- Les OBSTACLES NATURELS -
Ceux-ci dus à la végétation, à la géologie et au relief du bassin versant sont cOl~tarnment soumis à des modifica­ tions provoquées par l'érosion et les transports solides.
a) les "snags"
Nous appelons "snags" les arbres morts immergés dans la rivière ; ils se présentent sous forme de pieux noyés ou apparents, fortement ancrés au fond par l'amoncellement du sable, ou bien d'arbres entiers couchés sur le travers, de fort diamètre, accrochés à la berge.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 18-
Six mois après le "désnagage" de la LIKOUALA­ NOSSAKA par le NICOLO (Septembre 1960), nous avons relevé entre NI TOKOU et ETOUI·lBI 120 "snags", une quarantaine très mal placés obligeant les convois à s'écarter des zones profon­ des.
Compte tenu des chiffres relevés sur les rapports des voies n2.vigables, il n'y aurait pas moins dlun "snag" par an tous les 4 km à enlever, mais il est évident qulune campagne de désnagage'complète et d'assainissement des rives s'avére­ rait des plus utiles pour tous les cours dleau de la Cuvette congolaise.
b) l,es seuils rocheux
Ceux-ci, de par leur position dans le chenal, peuvent provoquer des remous, des dispersions du courant entre plusieurs bras, des ressacs.
Ce sont les plus dangereux, les plus difficiles à aménager.
Dans la région qui nous intéresse, nous en trouvons
- Sur la LEFlrrr, entre le km 5 et 10. Une étude complète serait à envisager si l'exploitation de cette voie ~tait nécessaire.
- Sur le KOUYOU, atbC km 120 et 202, où le déroctage est à envisa­ ger et le balisage indispensable.
- Sur la LIKOUALA-MOSSAR1~, aux kilomètres 316 - 346 - 353 - 387­ 424. Ils ne permettent le passage des bŒrges qu'à des cotes supérieures à 1,60 m à l'échelle de rLUCOUA avec moins de 1,30 m de tirant d'eau. Le déroctage peut être effectué à l'étiage à la dynamite.
- Sur la S~U~Ga~, la fosse rocheuse d'M1BOSSILO. Un déroctage a été effectué, il ser~it nécessaire de refaire une deuxième camp~gne d'aménagement.
- Sur le DJA ou N'GOKO, quelques passages rocheux. Ils ne cons­ tituent pas un obstacle proprement dit, puisque fr2.nchissables en toutes saisons. A B~\KAYABIO (km 80) le chenal nia que 40 m de large.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
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c) les coupures de mé2ndres
Les vitesses d'écoulement les plus fortes sont toujours relevées vers l'extérieur des boucles; c'est là que ~IGrosion est la plus importante, aussi bien en profondeur que latéralement. Une incurvation initiale de la berge a donc tendance à s'accentuer pour créer un méandre. L'évolution ultérieure du méandre est un phénomène complexe de IIdynamique fluviale" qui est mal connu dans ses détails. Disons seulement qu'après avoir atteint un certain stade de développement, le méandre tend à être "court-circuité t'. Le sol, cerné par le méandre, finit par être rongé des deux c6tés jusqu'au moment où les deux coudes seront mis en communication par une passe. A ce moment-là, la répartition du débit provoque un affouille­ ment de la boucle, mais la passe n'est pas encore suffisamment profonde pour permettre le passage des barges.
L'intervention du Service 'des Voies Navigables est toujours nécessaire pour accélérer l'approfondissement de la passe.
A ce point de vue, l'ALlMA est très défavorisée. Le NICOLO, sous les ordres de M. ~IDSCHLER, a dû intervenir en Mars 1961 pour aménager le bras secondaire du km 330.
Le secteur BOUNDJI-OKOYO n'est qu'une succession de boucles et il faut s'attendre d'ici la fin de l'année à une nouvelle intervention.
La navigation sur l'ALI~~ pourrait être prolongée à l'amont d'OKOYO. Ltobstacle majeur est le câble du bac.
La LIKOUALA-aux-HERBES, bien.que plus sinueuse, évolue plus lentement ; l'amélioration des fosses nécessiterait un travail considérable. Certaines peuvent @tre empruntées sans danger en période de crue et ne représentent pas des obstacles à proprement parler.
Sur la LIKOUALA-MOSSAKA, le cas s'est produit à différents endroits, notamment a'lk laD. 324 et 334. Nous verrons la question en détail dans un chapitre à part concernant l'amélioration de ce cours d'eau.
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stades .1,2,3,4
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- 20 -
d) lleffondrement des berges
Ce cas est assez fréquent sur les rivières de la cuvette congolaise, mais les berges sont généralement basses, à'l'exception de ce~tains passages dans la LEFIIIT et 10 N'KE~IT, ce qui permettrait de considérer la question comme négligeable slil n'y avait aucun~ végétation.
La berge attaquée par dessous finit toujours par s'effondrer, provoquant la chute d'arbres. Il est pourtant' rare que la circulation soit interrompue ; généralement, les plus grandes profondeurs se trouvant en bordure des rives les plus élevées, les matériaux de la berge éboulée sont dispersés par le courant. Restent les arbres ; il arrive que l'on soit obligé de les enlever ou de les scier.
e) les seuils sableux
Etant donné leur mobilité, ceux-ci peuvent &tre considérés comme les plus ggnants dans la plupart des cas.
Aux basses eaux, la dinünution du courant facilite le dép6t des sables charriés qui se fixent dans les zones les plus calmes, à l'aval des "snags", des "e1rTangos ll , dans la partie concave des boucles.
Des bancs de sable peuvent également s'étaler en plein chenal, surtout dans les passages où le chenal cesse de longer une berge pour s'approcher de l'autre. ~es bancs de sable ont généralement tendance à s'exhausser en hautes eaux.
Une étude hydrographique a été effectuée dans la LIKOU..:'l.LA-I"lOSSAKA :
- au km 205 au seuil d '.EBOICOGNE
- au km 323 au seuil d'.EHOUNDE
- au km 403 au seuil dlOKANIA
- au km 415 au seuil d'ABELA
Nous allons les exacriner dans cet ordre.
,(Likouala Mossaka J .
EFFONDREMENT DVNE BERGE
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Ir-------------- 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 2.1 -
Le SEUIL d'EBOICOGNE -
Ce seuil est situé à la sortie d'un coude. Le lit s'élargit considérablement, le courant est canalisé par deux îlots parallèles en trois bras :
- un bras extérieur (chenal actuel)
- un bras central (peu profond)
- un bras intérieur, à la sortie duquel un petit îlot interdit la sortie.
Le relief est très plat en bordure du fleuve, du km 205 au km 210. On peut s'attendre à l'apparition de bras secondaires provoquant une diminution du débit dans le chenal même et une augmentation des dép6ts de sable. La navigation à ce moment-là ne deviendrait possible que pour les hauteurs supérieures à 1,70 m à lléchelle de ~~KOUA.
Pour éviter cette aggravation, on pourrait songer à barrer les bras secondaires et à endiguer le bras principal, de façon à concentrer dans le chenal tout le courant de basses eaux.
Ces ouvrages pourraient être réalisés en enfonçant des pieux de 2 m, espacés de l mètre, de la même façon que pour la constl~ction d'Ewangos. Quelques équipes de pêcheurs viendraient facilement à bout du tronçon N'TOKOU-~UŒOUA en une saison sèche.
Il n'est pas exclu que ce procédé de mise en charge puisse être adopté pour les seuils de BOur'ffiA (km 282) et du km 300. Il devrait néanmoins être utilisé avec beaucoup de prudence et faire l'objet d (essais préalables.•
Il ne faut pas oublier que la corTection du lit dlune rivière est une opération très délicate qui,fréquemment dans le passé,a conduit à de gros déboires, surtout dans le cas dlaménagements localisés. On observe généralement un approfon­ dissement très sensible du chenal dans le secteur traité, mais les matériaux entrainés se déposent généralement en aval et y provoquent une grave détérioration du chenal.
SEUIL D/EBOICOGNE
Icm= 3Dm
d'olle prânne de moéeur.
63 m
59 m
Débit : bras principal
A}ffiLIORATION de la NAVIGATION -
Si nous comparons les sondages
Le débit à cet endroit se trouve divisé en deux parties égales, mais il aurait piut6t tendance à s-accroftre dans le bras secondaire au détriment du bras principal.
Un profil en long correspondant à la cote 1,70 m à ~UUCOUA relève des fonds supérieurs à 2 m sur toute la longueur de ce bras.
Les dragues travaillant sur l'OUBANGUI ne I>ourraient intervenir pour améliorer ce seuil, mais on peut entrevoir d'autres possibilités.
- du 18/1/1961, pour H = 1,68 m à l'échelle de ~UŒOUA,
_ et du 1/2/1961, pour H = 2,30 m à l'échelle de ~~KOUA
nous nous apercevons que le fond a été modifié (voir schéma).
En Janvier 1961, un convoi s'y est échoué, alors qu'il avait passé sans difficulté ORANIA et ABELA.
Si des dispositions ne sont pas ~rises en temps voulu, soit en barrant le bras secondaire (ce que nous ne saurons conseiller), soit en l'aménageant, la navigation pourra être interrompue.
Nous signalerons également une autre méthode qui, dans le cas présent, serait peut-être susceptible d'une application très intéressante et économique. Il s'agit de 1§ méthode des "panneaux déviateurs" qui est d'un usage courant sur certains fleuves de l'U.R.S.S. et qui a été perfectionnée en France par le Laboratoire d'Hydraulique de CHATOU.
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1
Longeur = 3.600 m.. Largeur = SO a 60 m
Pro~ondeur moy. 2,30m pour H:1,70 àMakoua . '.. ~A = passe a· amenager •
X= snags V: Ewango
Ir-----------------;
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N~41 NGO_ 101. ~2.
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1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 23 -
La section est soumise à des modifications perma­ nentes, étroitement liées à la sécheresse ou à Ilhumidité de l'année hydrologique.
Une étude des transports solides aurait été de la plus grande utilité mais nia pu être réalisée en raison du coût des appareils et des délais d'exécution. On peut cependant penser que des digues, formées par un assemblage de piquets du diamètre utilisé pov.r la construction des "ewangosll, permet­ traient dtaméliorer le chenal navigable. La section se trou­ verait de ce fait réduite. Pour le même débit, la vitesse deviendrait supérieure dans la section aménagée. Non seulement des dép6t3 de sable ne s' y produiraient plus, mais le fond du chenal aurait tendance à se creuser.
Rép9tons encore que des travaux de ce genre doivent être réalisés très progre3sivement, en contrôlant soigneuse­ ment les effets produits. On risque, en effet, d'aggraver les conditions de navigabilité vers l'aval.
Le SEUIL d r ABELA (km 415)
Le courant est ralenti par la dispersion du débit entre deux bras.
En favorisant l'écoulement dans l'un des deux bras, la navigation serait possible avec des tirants d'eau de 1,40 m, pour H :::: 1,60 à l'échelle de NAKOUA. Le 16 Janvier un convoi est passé, à la descente, avec un tirant d'eau de 1,35 m pour H = 1,69 à l'échelle de MAICOUA.
Le SEUIL de BOUJ."ilBA -
Le 18 Janvier 1961, un convoi jaugeant 1,10 m est passé sans incident, alors que l'échelle de r-iAKOUA n r indiquait que 1,68 m.
Les sondages à la perche effectués par l'équipage relevaient des profondeurs de l,50 m bien régulières sur toute la longueur du seuil.
D'ABELA
En fé/Vbrisânt recul/lement dan.s Fl/n des
Echelle: 1/ê.OOo
possi/;Ie pour H. /t?AKOUA = IJôom avec
un tirant cI'eau de 1,35m.
Km- 415
-' 1
1
SEUIL
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 24 -
Remarque
Une barge de 1,10 m de tirant d'eau peut s'enfoncer, une fois lancée, de 10 à 30 cm supplémentaires, surtout si elle passe sur un haut-fond et.que le matelas d'eau sous la coque devient inférieur à 0,50 m. Selon la vitesse 1 elle peut donc jauger de 1,20 m à 1,40 m, d'où intér~t de ralentir dans les passages difficiles, tout en conservant au bateau une vitesse suffisante pour qu'il reste maniable.
Le SEUIL d'OKANIA (km 403)
A l'étiage, le ralentissement de courant dans la partie convexe de la courbe provoque un dép6t important de sable limitant la navigation à la cote 1,60 m à l'échelle de HAKOUA.
Ce passage pourrait probablement être amélioré par la construction d'épis obliques.
Des mesures de vitesses prises à partir de la rive gauche peuvent varier de 0,10 m/s·à l,50 mis; la zone des vitesses les plus faibles· étant la rive gauche où vient se fixer le banc de sable.
------------------- EHOUNDE
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65' 00': f ,. , .. .. .t .• , .. l ,.
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+ + 3,/0 3(,0
- 28-
ETUDE de la VARIATION des SEUILS SABLEUX en FONCTION du NIVEAU -
En appliquant la formule
V 4 (.1. + •••• ) =cx..4-
La comparaison des deux levés hydrographiques à EHOUNDE, le 18 Janvier et le 1er Février 1961, pour H = 2,30 m et H = 1,68 m, prouve que le sable se dépose d'autant plus facilement que le courant est faible. Ces variations de fond peuvent cependant ~tre différentes selon que l'année est sèche ou humide.
If
Il
"
V1 V~ V3 profondeurs des verticales nO 1,2,3 ••• pour li = 2;30 D
VIl Vl 2 VJ 3 profondeurs des verticales nO 1,2,3 •••pour li = 1,68 D
0,62 m., différence entre les deux plans d'eau.
Nous voyons que si aç = O,la section est stable
si d::. < °,la section s'est creusée
si et..:. > 0, la section s'est comblée
Dans notre exemple, le sable a été déplacé, la plus grande partie entraînée par le courant (voir plan ci-joint).
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 , 1 1
+ + + +
+ +
, EHOUNDE
Lé!1 .section s'est creusée de 0, êO m à I,f8 m
Lé] section s'est creusée ue 0,00 à O,êO m
Sable déposé sur une épaisseur comprise entre 0,00 etO,42
E/ude de la varia/ion
\ \
, \
1#&0_ 7
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- 29 -
II - Les OBSTACLES NON NATURELS, -
a) L'obstruction accidentelle du chenal :
Ce cas est le moins fréquent mais le plus redouta­ ble, puisqu'il se produit généralement dans des passages dangereux.
Une barge coulée provoque la déviation du chenal, des dép6ts de sable et peut interrompre complètement la navi­ gation, si le renflouage n'est pas entrepris iQBédiatement.
Le cas s'est produit au km 334, mais la difficulté peut être surmontée en utilisant la passe (voir croquis nO 8).
Celle-ci est jalonnée de "snags" j l'accès amont est barré par un arbre fortement enraciné qu'il faudra suppri­ mer en saison sèche à la dynamite et à la soie.
b) Les "ewangos" :
Ces barrages de pêche en forme de V, pointe dirigée vers l'aval, sont généralement construite dans les bras secon­ daires.
Sur la LIKOUALA-MOSSAKA, l'arrêté nO 550/TP5 du 14 Février 1955 interdisant la création d'obstacles à la navigation n'a pas été respecté. Nous en avons relevé un très grand nombre dans le bras principal.
auxkm 314, 316 , 319, 327, 331,333 f 337, 341, 342 , 346, 358 ; 361, 382.
Ceux-ci sont redoutables lorsqu'ils se trouvent à l'extérieur des boucles ; ils endommagent les hélices, les gouvernails, les parois des barges.
Les pieux fortement enfoncés résistent à des courants très forts, les bancs de sable qui se fixent à la base ne font que les consolider.
Des mesures devraient €tre prises pour éliminer, en priorité, les ewangos situés à l'extérieur des virages.
1 1 1 1 1 1
N~8
GO_ f01.
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1
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(Likouala Mossaka km 230)
R.G.r---------- _
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1 1
Le TRAFIC sU;!' la LIKOUALA-MOSSAICA ,-
La LIKOUALA et la SANGHA1 avec ses 6 600 tonnes, sont les voies les plus importantes de la cuvette congolaise. L'aug­ mentation de la production des plantations dIETOUMBI-LEBANGO et de ODESSO laisse prévoirJPour les années à venir, un trafic beaucoup plus intense.
- 3° -
tl
Il
1.960-
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1·
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- 31 -
Le DJA ou NIGOKO
Le gros problème pour la région a été, de tous les temps, l'évacuation des produits J principalement le cacao.
De nombreuses solutions ont été envisagées i seule la voie d'eau est digne d'intérêt, mais le seuil de SANGHA LONGO a paru longtemps infranchissable pendant les six mois d'étiage. Une étude réalisée par le Service des Voies Navigables et par le Service Hydrologique de l'I.E.C. a permis de surmonter la difficulté.
Il existe un chenal entre les ar~tes rocheuses qui jalonnent le seuil, assez profond pour que des barges;avec un tirant d'eau inférieur à 0,70 m'puissent pa.sser to,uto 2· année. L'expérience a été faite par des commerçants de OUESSO et par les Travaux Publics.
Si les barges "Sap" se sont échouées, cela est d'd uniquement à une mauvaise adaptation du matériel. Nous nous sommes rendus sur les lieux afin de vérifier les caractéristi­ ques du matériel j les barges livrées pour un tirant d'eau de 0,60 m avaient un gouvernail qui dépassait 0,70 m. Le moteur n'est pas assez puissant pour garantir la manoeuvre. Son refroi­ dissement est défectueux. Le balisage de la N'GOKO devrait être entrepris rapidement, il permettrait d'éviter des accidents causés par une mauvaise connaissance du chenal.
Echelle fi. Mou/oundou
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Echelle: '/2.000