Benedicamus Domino ! Bénissons le Seigneur ! « Quand arriva le jour de la

Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques, ils se trouvaient réunis tous

ensemble. » (Ac. 2,1) Telles ont été les conditions dans lesquelles nous venons de

célébrer la messe de la Pentecôte dans notre belle église. Comme chaque

dimanche, les disciples du Seigneur, les chrétiens se sont rassemblés pour

prier, écouter la Parole de Dieu et partager le pain de l’Eucharistie. En ce jour

consacré au Seigneur Jésus, c’est-à-dire le dimanche, l’Eglise s’applique à

demeurer fidèle à ce moment particulier, la Pentecôte, jour anniversaire de sa

naissance. Elle est sans cesse appelée à vivre et à grandir unie à la présence du

Christ ressuscité. Elle puise, dans l’espace de l’église, sa vie reçue de l’Esprit

Saint. Mais sommes-nous vraiment conscients de l’importance de ce moment

et de la portée de la célébration de la messe ?

Force est de constater que l’Esprit saint qui se manifeste en ce lieu particulier

de la messe ne parle plus à la majorité des baptisés. Pourquoi le christianisme

est-il devenu faible et tiède dans l’affirmation de la foi et pourquoi le message

d’amour du Christ n’est-il pas répandu dans le monde de ce temps ? Nous

pouvons trouver deux raisons à cela, d’une part, la foi s’éteint

progressivement, étouffée par le consumérisme ; la gratuité de la prière offerte

au Seigneur a déserté l’espace de la vie commune des chrétiens, dans les foyers

ou à l’église. Si l’Eglise qui est en France et en Europe ne veut pas disparaitre

de l’histoire contemporaine et de l’espace commun, il est nécessaire de

retrouver le chemin de la vie, celui que les Apôtres se sont appliqués à suivre

dès le début de la prédication apostolique et que nous venons de rappeler dans

les Actes des Apôtres : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des

femmes, avec Marie la mère de Jésus…Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres

et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » (Ac 1,14 ; 42-44)

Tel est le bel héritage que nous avons reçu de la première communauté

chrétienne et qu’il nous faut entretenir et préserver.

La seconde raison de cet affaiblissement de la foi est le manque de courage

dans l’engagement de vie chrétienne. Cela peut se comprendre tant le baptisé

peut, à juste titre, se sentir seul dans un monde sans repère, livré à lui-même

dans une culture atomisée qui se liquéfie. Il en va d’une exigence de vie

chrétienne qu’il faut soutenir dans l’esprit de la première communauté

chrétienne c’est-à-dire vivre ensemble une fraternité. Il est nécessaire de faire

preuve de créativité pour retrouver le sens de l’Eglise, corps du Christ.

Dimanche

de Pentecôte

20 mai 2018 Année B / N° 734

Confirmés dans la foi des Apôtres

Père Patrice Sonnier, Curé, M. Id

Lectures du jour 20 mai 2018 - dimanche de Pentecôte

Livre des Actes des Apôtres : 2, 1-11 : .

La venue du Saint-Esprit

Psaume 103,1-24.29-31.34 :

Tu renouvelles la face de la terre.

Epitre aux Galates : 5,16-25 : La chair contre l’Esprit.

Evangile selon saint Jean : 15,26-27 ; 16,12-15 :

L’Esprit vous guidera vers la vérité.

A reçu le sacrement du Baptême :

Georges MAITRE

A rejoint la Maison du Père :

Mme Anne-Marie LAFFARGUE

Intentions de messe : Samedi 19 : Jean-Claude CHAULVET (V)

Simone et Jean GALBRUN (+)

Dimanche : Edda VASSETTI (+)

Mercredi 23 : Micheyle JEANNEAU

N’oublions pas nos chers disparus. La prière de l’Eglise et notre

prière portent nos défunts au plus près du cœur miséricordieux

du Père.

Paroisse Saint-Pierre de Montmartre

2 rue du Mont Cenis 75018 Paris

01 46 06 57 63 contact@spmontmartre.com

www.saintpierredemontmartre.net

HORAIRES DES MESSES

Pas de messe le lundi

Du mardi au vendredi 8h00

Messe dominicale anticipée

le samedi à 18h

Une seule messe le dimanche à 10h30

Accueil et Confessions

par les prêtres

à la sacristie de l’église

mercredi de 17h à 19h00

Contacter un prêtre :

contact@spmontmartre.com

« EVEIL à la FOI »

Pour les enfants de 3 à 7 ans

tous les dimanches, à la messe de 10h30

(sauf pendant les vacances scolaires).

Temps pour aller à la rencontre de Jésus

Chants, lecture de la Parole, échanges, prière, coloriage…

(pendant les lectures et jusqu'à la fin de la prière universelle)

Une annonce est faite juste après le Gloire à Dieu.

S'il n'y a pas d'annonce, c'est que le groupe ne se réunit pas ce

dimanche-là.

Les parents peuvent, bien sûr, accompagner les enfants s’ils le

souhaitent

Pôle Animation / catéchèse

Agenda

20 mai : Dimanche de Pentecôte // concert Gilles Binchois 16h30

17 juin : 1ères communions

24 juin : Confirmations

1er juillet : Fête paroissiale

Mai-juin 2018

La communion Notre-Dame de l’Alliance La communion Notre-Dame de l’Alliance réunit des époux, séparés de

leur conjoint, qui font le choix du pardon et de la fidélité au sacrement

du mariage. Après la séparation ou le divorce… La communion Notre-

Dame de l’Alliance propose les 26 et 27 mai 2018 un temps de

réflexion, de partage et de prière. Recollection sur le thème « Silence, écoute et communion ». Du samedi

15 heures au dimanche 16 heures au Prieuré Saint-Benoît de Montmartre. Prêchée par le frère Marie,

Vianney, communauté Saint-Jean.

Renseignements et inscriptions : :06 61 24 32 54 ou 06 62 24 45 83 ou dep75@cn-da.org

Lundi 21 mai 2018 - Sainte Marie, Mère de l’Église

Le lundi 21 mai 2018, nous fêterons pour la première fois Sainte Marie, Mère de

l’Église. La cathédrale Notre-Dame de Paris, l’Église-Mère de notre diocèse,

invite toutes les paroisses et communautés religieuses à se retrouver à partir de

16h00 pour une conférence spirituelle, puis une procession mariale sur le

parvis, suivies des vêpres et de la messe à 18h15, présidée par l’Archevêque de

Paris. Pour ceux qui le souhaitent, une visite de la cathédrale est organisée à

partir de 14h30

Le Festival biblique revient pour une deuxième édition ! Soutenue par de nombreux artistes et intellectuels et parrainé par Madame Hélène Carrière d’Encausse,

secrétaire perpétuel de l’Académie Française, la programmation du festival réunit une quarantaine de

propositions artistiques (concerts, lectures, ateliers, conférences) autour de quatre thèmes centraux : art et

architecture, musique, chant et danse, théâtre et littérature, théologie et révélation !

Invité dans les lieux emblématiques (Saint Germain des Prés, le Collège des Bernardins, Saint-Sulpice et

Saint-Séverin, …) ce festival est un projet missionnaire !

Dimanche 20 mai / 16h30 Musiques au Monastère de Las Huelgas ( du XIIe au XIVe siècle ) Ensemble Gilles Binchois

Dominique Vellard, direction

16h30-18h00

Tarif unique 10 €

Gratuit -12 ans

Mai 2018

Dimanche 24 juin / 16h00

Comédie musicale Première représentation du spectacle "Adèle de Batz de

Trenquelléon" à l'occasion de la béatification d'Adèle, la

fondatrice de la Communauté marianiste. La

représentation aura lieu à l’église Saint-Pierre de

Montmartre. Une comédie musicale créée par Daniel

Facérias avec Clémentine Stépanoff dans le rôle d'Adèle.

Dimanche 27 mai / 17h00 Présentation de fin d’année d’un atelier de théâtre :

« Le grain de sable chahuteur ! »

Scènes du théâtre classique et contemporain, de Tchekhov à

Sarraute, où chaque situation vécue glisse, dérape, vers

l’inattendu et amène les personnages ainsi chahutés à

s’ouvrir à la différence, l’altérité, la transformation.

Par une joyeuse équipe de comédiens amateurs, débutants et

confirmés, qui aime le partage, l’échange et la joie de vivre

l’aventure de notre humanité !

« Et si on jouait ? », créé en 2006, est animé par Florence

Durand, qui met au service de tous son expérience de

comédienne, metteur en scène et coach, depuis 21 ans.

Adultes et jeunes (à partir de 11 ans), vous êtes les

bienvenus !

Durée : 2h20 avec entracte. Participation au chapeau !

Salle saint Pierre.

juin 2018

« Frateux » et heureux !

D e retour de Lourdes, quatre jeunes lycéens

de notre paroisse Saint-Pierre de

Montmartre — Katherine, Eve-Marie,

Claude, Lilian, en compagnie de Louis-

Marie, animateur, et d’Estelle, leur Gentille

Organisatrice — racontent, avec des mots bien à eux, les

temps forts du FRAT d’avril dernier, ce pèlerinage des

jeunes chrétiens d’Ile-de-France où l’Esprit Saint couvre

de sa bienveillante protection plus de 10.000 lycéens.

Tel un rite initiatique, le FRAT signe de son aventure

printanière l’engagement pastoral de ces jeunes pèlerins.

Autrement dit, il y a les « Frateux » et les autres. Pour

autant, faut-il être « Frateux » pour être vraiment

chrétiens ? Non, bien sûr. Mais ce séjour de cinq jours à

Lourdes transporte les cœurs comme nul autre pareil.

Synthèse haute en couleurs de la mémoire immédiate de

nos jeunes pèlerins montmartrois.

Du beau Parmi les beaux lieux, chacun fait parler ses yeux.

Katherine et Lilian avouent avoir été saisis par la

Basilique souterraine Saint-Pie X : son architecture

cyclopéenne qui conjugue à merveille le gigantisme et

l’enthousiasme retentissant des pèlerins. Une décoration

minimaliste comme une invitation au dépouillement de

soi.

À raison de sa piété mariale, Louis-Marie a plutôt retenu

la grotte de Massabielle, là où la Vierge est apparue dix-

huit fois à Bernadette Soubirous en 1858, là où Marie lui

révéla l’existence d’une source d’eau aux vertus

miraculeuses.

Les merveilles de la nature aident aussi à la

contemplation, souligne Ève-Marie, qui ne trouve pas les

mots pour décrire le spectacle de la montagne s’offrant à

elle lors d’une longue randonnée vers le Pic du Gers.

Comme un ravissement de l’âme après l’effort du corps.

Les yeux dans les yeux, Estelle se souvient d’avoir

admiré le cœur des jeunes, entre babillages anodins et

conversations profondes. Un trésor d’échanges où les

tempéraments de chacun brillent de mille facettes

comme des pépites jouant à scintiller dans ce petit

groupe.

La chronique « in cathedra » de Jacques Gimard, paroissien parmi d’autres

Du bon Parmi les bons moments, Louis-Marie ne manque pas

d’insister sur le doux réconfort de la piété intimiste qu’il

voue à la Vierge depuis son enfance. Un goût rare de

transcendance qu’il n’a jamais connu ailleurs. De

concert, Katherine, Ève-Marie et Lilian s’emballent tour

à tour pour décrire l’extraordinaire ambiance qui

présida à l’accueil des jeunes pèlerins à l’entrée de la

basilique souterraine. Acclamations, applaudissements,

clameurs et joyeux tintamarres ajoutent aux décibels

d’une musique quelque peu « violente pour les

mélomanes » — dixit Estelle — constellées de mélodies

parfois improbables.

À Lourdes — pour faire taire les mauvaises langues —,

l’exultation débridée des « Frateux » sait faire bon

ménage avec la pieuse introspection. Meilleure preuve

en acte : Ève-Marie et Lilian viennent de renouer à

Lourdes avec le sacrement de réconciliation à l’endroit

duquel ils se montraient assez distants jusqu’alors. Signe

évident que l’Esprit saint n’est pas trop incommodé, ni

par les envolées rock’n roll ni par les contorsions

verbeuses du slame. Sûr qu’IL observe tout cela avec un

sourire philosophe. Car IL sait que les modes sont très

éphémères dans le temps de Dieu.

Du vrai Parmi les vraies émotions, les cœurs peinent un peu plus

à se libérer. Katherine raconte son « émerveillement ».

Ève-Marie confie avoir vécu là-bas une « grande

sérénité ». Lilian évoque la projection d’un reportage

poignant sur la différence face au handicap. Louis-Marie

garde le souvenir d’une « parenthèse bouleversante ».

Estelle savoura de « délicieuses gouttes de silence » dans

un océan de bruit et de ferveur. Tous confient leur émoi

au moment où un « jeune aveugle » — pour le coup, nos

pèlerins en oublient « non-voyant », terme convenu de la

novlangue — a lu en braille, dans un silence épais

d’admiration et de compassion, le passage des Actes des

Apôtres consacré à la conversion de Saul : « Saul se

releva de terre et, bien que ses yeux soient ouverts, il ne

voyait rien. » (Actes 9, 8). Sur ces derniers mots, Alban

marque un arrêt, et sourit jusqu’à rire de lui-même en

son cœur. Ovation dans le public en décharge soudaine

d’un bouleversement trop longtemps contenu…

Ainsi va le petit miracle du FRAT : conjuguer allégresse

et recueillement avant de repartir témoigner dans un

élan missionnaire.

J.G.