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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE RECHERCHE ET D’EXPÉRIMENTATIONS SUR LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES DES EAUX Bulletin d’information du Cedre Conférence - Exposition internationale “Pour des mers plus sûres et plus propres” Evolution des techniques d’épandage des dispersants par voie aérienne N° 17 - 1 er semestre 2002

Conférence - Exposition internationale “Pour des mers plus sûres … · 2014-04-08 · SOMMAIRE 2H BULLETIN D’INFORMATION DU CEDRE N° 17, 1er SEMESTRE 2002 ÉDITORIAL 3 Michel

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE RECHERCHE

ET D’EXPÉRIMENTATIONS SUR LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES DES EAUX

Bulletin d’information duCedre

Conférence - Exposition internationale

“Pour des mers plussûres et plus propres”

Evolution des techniques d’épandage des dispersants par voie aérienne

N° 17 - 1er semestre 2002

SOMMAIRE

2 H B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2

ÉDITORIAL

3Michel Girin

Directeur du Cedre

DOSSIER

Conférence - Exposition internationale 4“Pour des mers plus sûres et plus propres”

le 3e Forum de R&D de l’OMI 5Thomas Liebert - Organisation Maritime InternationaleLes leçons techniques de l’Erika et des autres accidents 8maritimesChristophe Rousseau - CedreSécurité Maritime et Protection de l’Environnement : 12Evolution et PerspectivesMichel Morvan et Claire Le Goff - Communauté Urbaine de BrestInterspill 2002 14Jean-Pierre Vanbaelinghem et Delphine Laborde - SYCOPOL

ÉTUDES

Evolution des techniques d’épandage des dispersants 16par voie aérienne

François-Xavier Merlin - Cedre

INFORMATION

Formation 2003 18Publications du Cedre 19Les mouvements de personnel 19CD-Rom “Echange d’expérience sur la lutte en mer” 19

Photo de couverture :

Démonstration du barrage antipollution résistant au feu“M25OIL”.

Bulletin d’Information du CedreEnvironnement et techniques de lutte antipollution

N° 17 - 1er Semestre 2002Publication semestrielle du Cedre,Rue Alain ColasBP 20413 - F29604 BREST CEDEXTél. 02 98 33 10 10Fax 02 98 44 91 38International : Tél. +33 2 98 33 10 10Fax +33 2 98 44 91 38E-mail : [email protected] Internet : http://www.le-cedre.fr

Directeur de la publication : Michel Girin

Rédacteur en chef : Christophe Rousseau

Crédit photographique : Cedre(pour le dossier : prises de vues majoritaire-ment réalisées durant Interspill 2002)OSRL : p 16René Tanguy : photo de fond du dossierImpression : Cloitre - Saint-ThonanOnt collaboré à ce numéro :Natalie Padey, Annie TygréatAgence FORMATS

ISSN : 1247-603XDépôt légal : 2e semestre 2002

Bulletin d’information duCedre

Conférence - Exposition internationale

“Pour des mers plussûres et plus propres”

Evolution des techniques d’épandage des dispersants par voie aérienne

N° 17 - 1er semestre 2002

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE RECHERCHE

ET D’EXPERIMENTATIONS SUR LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES DES EAUX

ÉDITORIAL

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 3

Michel Girin,Directeur du Cedre

E n rupture avec notre tradition de demander un éditorialà une personnalité, j’ai choisi, au moment où commenceune nouvelle marée noire en Espagne, de prendre la paro-

le pour exprimer la profonde solidarité de toute l’équipe du Cedreà ceux qui se battent là-bas pour limiter les dégâts d’une nouvellecatastrophe pétrolière majeure. Nous savons ce qu’il en est de vivreune telle situation. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoirpour les aider. Après le Haven, l’Aegean Sea, le Braer, le Sea Empress et l’Erika,le Prestige ajoute aujourd’hui un sixième nom à la liste des maréesnoires impliquant 20 000 tonnes d’hydrocarbures ou plus qui ontfrappé l’Europe depuis 1991. Cela porte autour de 400 000 tonnesle volume total d’hydrocarbures impliqués, c’est plus, en nombred’accident comme en volume impliqué, que n’en a connu tout lereste du monde dans le même temps, hors faits de guerre. C’est beaucoup trop. La vague des mesures “Erika” va de ce faitêtre suivie d’une vague de mesures “Prestige”. Il ne faut malheu-reusement pas se faire d’illusions : le risque demeurera omnipré-sent, tant que ces mesures n’auront pas donné leur plein effet.Faire coexister la prévention et la préparation à la lutte dans laconférence-exposition qui constitue le corps de ce bulletin se justi-fiait pleinement avant la marée noire du Prestige. Cela se justifietout autant aujourd’hui.

Michel Girin,Directeur du Cedre

DOSSIER

Conférence - Exposition internationale“Pour des mers plus sûres et plus propres”

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3e forum de Rechercheet Développement del’OMI 11, 13 mars - OMIAprès ceux de McLean(USA, 1992) et Londres(1995), ce troisième forum international deRecherche etDéveloppement futentièrement consacré à lalutte en mer contre lespollutions par hydrocarbureslourds et visqueux : - Détection et modélisation

de dérive- Comportement et

vieillissement dans l’eau- Confinement et

récupération en surface- Récupération au fond et

sur épave.

Sécurité Maritime etProtection del’environnement :Evolution etPerspectives11, 12 mars - UBO /CEDEM / CUBPremière initiativeinternationale du PôleBrestois de SécuritéMaritime et Portuaire, cetteconférence fut dédiée auxaspects historiques,technologiques et juridiquesde la sécurité maritime :- Grandes étapes de

l’évolution de la sécuritémaritime

- Réponses technologiqueset facteurs humains

- Rôle de l’UnionEuropéenne.

Les leçons techniquesde l’Erika et des autresaccidents13, 16 mars, CommissionEuropéenne /CedreDeux ans après l’accidentde l’Erika cette conférencefut consacrée auxopérations de lutte à terre et depuis la terre ; à l'impactsur l'environnement et sur les activités humaines ;à la réhabilitation des sites, et des populationsaffectées ; aux déchetscollectés sur le littoral ; aux dommages induits par la pollution et lesopérations de lutte et aux programmes desurveillance de R & D aprèsla pollution.

Interspill 2002 11, 15 mars - Sycopol /Bosca / NoscaAprès Interspill 2000 àBrighton (Royaume-Uni),cette expositioninternationale desindustriels et desprestataires del’antipollution fut co-organisée par le Sycopol(Syndicat national desconstructeurs d’équipementet des prestataires deservices contre la pollution),Bosca (British Oil SpillControl Association) etNosca (Norwegian Oil SpillControl Association). Desdémonstrations pratiquesde matériels avec pétrolefurent présentées.

Autres manifestations- Des réunions nationales et

internationales :Conférence maritimerégionale de l’Atlantique,Conférence des villesportuaires périphériqueseuropéennes, etc.

- Des visites de navireseuropéens d’intervention(Arca, Abeille Flandre) etde centres de rechercheet d’expertise (Ifremer,Shom, Cedre, port deBrest, stock interrégionalPolmar, Océanopolis)

- Une exposition de posterset de matérielsantipollution organisée parle Pôle Brestois deSécurité Maritime etPortuaire/SDIS/CETMEF.

Mer et risque… Le droit maritime s’est organisé autour de cette

notion de risque. Derrière les expressions “fortune de mer” ou “aven-

ture maritime” il y a des risques de tempêtes, d’avaries ou d’abor-

dages. Aujourd’hui, de nouvelles menaces naissent du fait du trans-

port croissant de matières dangereuses et polluantes. Il ne suffit

plus de protéger le navire contre la mer, il faut désormais protéger

la mer du navire et de sa cargaison.

Après une succession d’accidents de mer, et à l’occasion de la réunion

du 3e Forum de Recherche et Développement de l’Organisation

Maritime Internationale, la Communauté Urbaine de Brest a organisé une semaine de manifestations

internationales sur la sécurité maritime et la protection de l’environnement marin en coopération avec

l’OMI, la Commission Européenne, le Cedre, le Sycopol, les associations Bosca et Nosca et de nombreux

partenaires locaux, départementaux, régionaux, nationaux et internationaux, publics et privés. Cette

semaine “Pour des mers plus sûres et plus propres” a permis de dresser un état des lieux et de mesurer

les innovations scientifiques, techniques et juridiques. Son exploitation fournira aux décideurs des éléments

de jugement plus complets, aux scientifiques des thématiques de recherche coopérative, aux industriels

des orientations pour de nouveaux développements.

Déploiement de matériel antipollution

DOSSIER

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Al'occasion du troisième Forum deR&D de l'OMI, les principauxexperts mondiaux de la lutte anti-

pollution se sont penchés sur les techniquesde lutte en mer contre les pollutions parhydrocarbures lourds et visqueux. Ils ontdressé un bilan des connaissances acquiseset dégagé des orientations pour les annéesà venir.

Quatre thèmes furent abordés :• la détection et les modèles de dérive ;• le comportement et le vieillissement

des hydrocarbures lourds et visqueux ;• le confinement et la récupération des

hydrocarbures flottants ;• la récupération des hydrocarbures

coulés.

Sous la présidence de Tom Allan, prési-dent du comité de la sécurité maritime del'OMI, 50 conférenciers d'une quinzainede nationalités différentes, répartis enquatre sessions thématiques et douze pos-ters, ont alimenté les débats de ce forumdont les conclusions et recommandationssont présentées dans cet article.

SESSION I - DÉTECTION ETMODÈLE DE DÉRIVE

CONCLUSIONS

L'intérêt porté aux hydrocarbures à fortedensité se justifie notamment par la nette

augmentation de leur production etdonc de leur transport et de leur uti-lisation comme fuel de propulsion. Deplus, les accidents impliquant ce typed'hydrocarbures sont plus fréquentsqu'on ne le croit.

L’accident de l’Erika a montré une foisencore que les satellites ne peuventdétecter les hydrocarbures submergés.Mais leur capacité à suivre des nappesen surface justifie que l’on continue à s’inté-resser à cette technique. Les senseurs survecteurs aériens, le laser fluorosenseur etles détecteurs bathymétriques sont appa-rus comme les plus prometteurs en termesde Recherche et Développement. Enfin,l'utilisation du sonar multifaisceaux pourla recherche et le suivi des nappes sub-mergées présente un intérêt digne de plusamples développements.

Les modèles de dérive existants nécessitentà l’évidence des données de base plus com-plètes (salinité, stratification, géographiecôtière, variations de courant, turbulenceet sédimentation). En outre, des informa-tions plus détaillées sur les conditionsatmosphériques et océaniques sont néces-saires pour améliorer les prévisions. Demême, des recherches complémentairessont souhaitables pour mieux appréhen-der l'influence de la dispersion verticaledes hydrocarbures.

RECOMMANDATIONS

Encourager la coopération interna-tionale pour le développement destechnologies liées à l'utilisation dulaser et du sonar pour la détection deshydrocarbures à forte densité. Favo-riser l'utilisation plus systématique, àl'occasion de pollutions réelles, pouressai, des systèmes prototypes et, pourvalidation, des détecteurs existants.De même, faciliter la validation desystèmes de modélisation (comme lessystèmes informatisés de prédictionde dérive). Les Etats côtiers devraientégalement encourager la coopérationentre les équipes de lutte antipollu-tion et celles chargées de la modéli-sation.

SESSION II - COMPORTE-MENT ET VIEILLISSEMENTDES HYDROCARBURESLOURDS ET VISQUEUX

CONCLUSIONS

Il existe de nombreux fuels présen-tant la même qualité mais dont lescaractéristiques physico-chimiquespeuvent être très différentes. Ceci estdû à l'origine des bruts et au type etquantité de coupe qui leur sontajoutés. Lors d'un déversement, cesdifférentes propriétés peuvent forte-

Le 3

eForum de R

&D

de l’OM

ILe Troisième Forum de R&D de l’Organisation Maritime InternationaleLa lutte en mer contre les hydrocarbures lourds et visqueux

Thomas Liebert, Organisation Maritime Internationale

Récupérateur Twin Drum (KLK)

Tente gonflable (TMB) et barrage Ro-

Boom sur touret (Roclean)

Vue de l’assemblée

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ment influencer le vieillissement dufuel.

Une panoplie de tests à petite,moyenne et grande échelles existepour étudier le vieillissement deshydrocarbures à forte densité et enparticulier leur émulsification et leurdispersion naturelle ou chimique.Cependant, les tests de laboratoiremanquent de corrélation et d'inter-calibration.

En ce qui concerne la biodégrada-tion, les tests de laboratoire et de ter-rain ont été comparés. Les premierssont toujours plus optimistes que lesseconds. Par ailleurs, seuls certainscomposants des hydrocarbures sontréellement biodégradables. Une trèsforte proportion du pétrole de l'Eri-ka n'est pas biodégradable. Les étudesont montré qu'après deux années,seulement 10% avaient été biodé-gradés et que la partie restante s'ap-parentait à un résidu bitumineux.

En réalité, si les différents fuels pré-sentent différents constituants, il estclair aujourd'hui que les hydrocar-bures à forte densité ne sont pas vrai-ment biodégradables et que la bio-remédiation offre peu de possibilitésde réponse aux intervenants.

Les travaux concernant le brassageen surface, la flottaison sous la sur-face et le coulage ont débuté dans lesannées 1980. Les facteurs principa-lement responsables de ces phé-nomènes sont la densité de l'huile, ladensité de l'eau et la circulation océa-nique. Les résidus de brûlage peu-vent également présenter ce type decomportement. Evaporation, émul-sification et photo-oxydation inter-viennent plus faiblement dans cesprocessus.

De nombreux travaux ont été réaliséssur les propriétés des hydrocarburesémulsionnés : leur comportement,les techniques de lutte envisageables,leurs impacts sur l'environnement etla faune sauvage. Pour les interve-nants, les problèmes posés par l'Ori-mulsion présentent de grandes simi-litudes avec ceux rencontrés face àdes hydrocarbures à forte densité. Asavoir, dans certaines circonstances,les hydrocarbures coulés ou lesbitumes recoalescés et flottants à lasurface.

RECOMMANDATIONS

En ce qui concerne les caractéristiques devieillissement des hydrocarbures, diversbesoins ont été identifiés. Examiner plusprécisément les propriétés des bruts afind'identifier les paramètres les plus déter-minants dans le processus de vieillissementdes hydrocarbures à forte densité. Collec-ter les données, de sources variées, sur lespropriétés des différents mélanges de fuels.Rassembler toute la littérature existante surles recherches conduites à ce jour sur levieillissement des hydrocarbures à fortedensité. Développer des caractéristiques etvaleurs génériques pour prédire le phé-nomène de vieillissement et conduire desessais spécifiques pour confirmer cesdonnées ainsi qu’établir des guides sur lesvaleurs et caractéristiques de dissémina-tion.

Par ailleurs, les connaissances actuelles surl'utilisation et les limites d'emploi des dis-persants doivent être plus largement dif-fusées afin d'en promouvoir le bon usage.Dans ce domaine, des travaux complé-mentaires pour les limites de viscosité auto-risant l'usage des dispersants sont égale-ment nécessaires. Il en va de même pourles effets limitants, tels que la teneur enparaffines.

Brassage en surface, flottaison sous la sur-face et coulage ; ces trois termes doiventêtre reconnus internationalement et l'Or-ganisation Internationale de Standardisa-tion devrait en développer la définition.Les études dans ce domaine sont prélimi-naires et ont besoin d'êtres approfondies.Quelques critères et formules utiles exis-tent mais doivent être traduits en outilssimples pour les opérationnels.

Les moyens de lutte pour faire face auxdéversements d'hydrocarbures émulsionnésdoivent être développés et les résultats desnombreux travaux déjà publiés mieux etplus largement diffusés.

Des progrès restent à réaliser en matièrede stockage intermédiaire, de transport etde décontamination des équipements ain-si qu’en matière de diffusion de ces tech-niques.

SESSION III - CONFINEMENT ETRÉCUPERATION DES HYDROCAR-BURES FLOTTANTS

CONCLUSIONS

Les propriétés physiques des hydrocarburesà forte densité rendent difficile leur récupé-ration en mer et le succès de ce type d'opé-ration ne doit pas être uniquement mesuréà la quantité de pétrole récupéré. L'utili-sation d'équipements appropriés par dupersonnel entraîné dans le cadre de planspréétablis sont les clés d'une récupérationefficace.

Les avancées technologiques en matière deconfinement et de récupération sont pro-metteuses. Elles font appel à des écrémeursde conception nouvelle et à de nouveauxsystèmes de pompages d'hydrocarbures vis-queux. Ecrémeurs, pompes et équipementsannexes doivent être intégrés dans des com-binaisons réellement opérationnelles. Enparallèle, les nouvelles formulations de dis-persants devraient permettre leur utilisa-tion sur des hydrocarbures à forte densité.

Certes, les conditions météorologiques peu-vent faire obstacle à la récupération en mer,cependant cette technique peut s'avérertrès efficace pour les pollutions de faibleampleur et plus particulièrement en eauxabritées. Il reste très important de plani-fier les mesures de lutte, telles que pro-tection et nettoyage du littoral, sans oublierles techniques optionnelles : utilisation d’ab-sorbants, de filets, d’engins de travauxpublics et de produits chimiques, car celaréduit considérablement l'impact socio-éco-nomique et environnemental.

DOSSIER

Déploiement du barrage autogonflable

(Expandi)

Démonstration de récupération de fûts

échoués par la CMIC de Brest

Le

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rum

de

R&

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MI

cipation, performance) peut être prisen considération, la sécurité reste larègle souveraine dans tous les cas. Unefois encore, un personnel formé etentraîné régulièrement (de l'interve-nant de terrain au coordinateur) res-te un facteur clé dans la réussite dece type d'opérations.

RECOMMANDATIONS

Développer des systèmes autonomesd'exploration et de détection d'épavesà grande profondeur (supérieure à2 000 mètres).

Mettre en place une initiative inter-gouvernementale pour évaluer lesrisques liés aux épaves anciennes dansles eaux côtières.

Développer des systèmes de détec-teurs sonar pour localiser la présen-ce d'hydrocarbures à travers descoques ou des réservoirs, en utilisanten particulier les progrès de l'image-rie digitale et en examinant les possi-bilités de mesurer les quantités d'hy-drocarbures restants à l'intérieur desépaves.

Développer des méthodes alternativesde réchauffage des hydrocarbures afinde les fluidifier et de permettre leurpompage depuis les grandes profon-deurs avec un débit acceptable.

Ne pas omettre de développer deséquipements de sécurité complé-mentaires de nouvelles technologies.

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DOSSIER

RECOMMANDATIONS

Renforcer la coopération internationalepour développer et tester des systèmes opé-rationnels de récupération et de pompagedes hydrocarbures à forte densité. Pour cefaire, envisager un meilleur partage des ins-tallations de tests et développer en com-mun des essais grandeur nature de systèmescomplets de récupération. Pour accélérerla collaboration en R&D, harmoniser lesparamètres d'évaluation de ces équipe-ments, tels que viscosité standard et plagesde température.

Rédiger des guides d'évaluation des per-formances de ces équipements afin d'aiderles intervenants dans leur choix et leuremploi en cas de pollution. Faciliter leséchanges d'informations scientifiques ettechniques lors d'une pollution, par larédaction de rapports de retour d'expé-rience.

Les autorités gouvernementales, régionaleset les industriels devraient mesurer lesrisques/avantages des options de lutte etleurs conséquences sans oublier d'intégrerles dimensions environnementales, éco-nomiques et sociales.

SESSION IV - RÉCUPÉRATION AUFOND ET SUR ÉPAVE DESHYDROCARBURES LOURDS ETVISQUEUX

CONCLUSIONS

Les techniques et leurs limites

Les produits déposés sur le fond repré-sentent un risque réel en terme d'impactenvironnemental et, dans certains cas, pourla santé humaine (produits peu biodégra-dables et qui présentent des risques de bio-accumulation). Bien souvent, les techniquesd'intervention restent très élémentaires enmatière de détection et d'élimination, maiselles sont généralement adaptées à chaquecas : utilisation de plongeurs par petitsfonds, brûlage in-situ dans les sites isolésou dans les eaux froides, emploi de filetsà mailles fines (filets à civelles lors des opé-rations Erika).

Quoi qu'il en soit ce type d'opérations s'avè-re toujours long, complexe et onéreux quel-le que soit l'importance de l'accident d'au-tant plus que le personnel compétent,formé et entraîné est rare.

Gardant en mémoire ces contraintes, dessolutions innovantes ont été proposées,telles que la mesure de la valeur calori-fique du polluant récupéré afin d’évaluerla quantité réelle d'hydrocarbure collectéet pouvoir passer avec la société de servi-ce en charge du nettoyage un contrat "nocure no pay" sur la quantité de pétrole puret non sur le volume total de polluantremonté à la surface.

Recherche et développement

Les méthodes et techniques d'interventionsur épaves profondes ont progressé àgrands pas ces dernières années. Les opé-rations de pompage de l'Erika et du IevoliSun en sont la preuve éclatante. En termed'équipements on retiendra : le POLREC(Pollutant Recovery Service), le ROLS(Remote-Operated Offloading System) enparallèle avec le développement des ROV(Remote-Operated Vehicle), des AUV(Autonomous Underwater Vehicle) et dessonars et caméras pour la détection desépaves.

Un nouveau défi a surgi récemment avecl'adoption des nouvelles réglementationssur les doubles coques. Le programmeROLS III R&D étend les capacités derécupération de polluant à ce type d'épaves.

Des pompes hydrostatiques, telles que lesystème Scavenger PNEUMA en usagedepuis 1987 permettent la récupération dematériaux pollués par des hydrocarburessur le fond.

Management

Inévitablement, la gestion des opérationsd'intervention conduit à des conflitsd'intérêts entre avantages techniques etaspects raisonnables, entre pressions poli-tiques, sociales et médiatiques et interven-tions appropriées. Si le concept des trois Ppour une gestion efficace : " Planning, Pre-cedence, Performance " (planification, anti-

Le 3

eForum de R

&D

de l’OM

I

Barge Amphipoll

Les actes de cette conférence sont dis-ponibles sous forme de CD-Rom. Voirauprès de l’Organisation maritimeinternationale - Division du milieumarin - 4, Albert Embankment -Londres SE1 7SR - Royaume-Uni - Tel:+44 20 7587 3124 - Fax +44 20 75873210 - E-mail : [email protected]

8 H B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2

Les vingt dernières années ontvu un nombre significatif d'ac-cidents maritimes générant

des pollutions mettre en cause deshydrocarbures à forte densité. Aprèscelles du Pallas et de bien d'autres,la pollution liée à l'accident de l'Eri-ka devant les côtes françaises et dansune moindre mesure celle du BalticCarrier sur les côtes danoises, ontmontré les spécificités et les difficultésinhérentes aux opérations de lutte surle littoral face à ce type de produit.

Dans ce contexte, le colloque s'estintéressé aux thèmes suivants :• la lutte à terre et depuis la

terre ;• l'impact sur l'environnement

marin et côtier ainsi que sur lesactivités humaines ;

• la réhabilitation des sites, lesauvetage de la faune et laréhabilitation des populationsaffectées ;

• les matériaux pollués collectéssur le littoral ;

• les dommages induits par lapollution et les opérations delutte et leur indemnisation ;

• les programmes de surveillanceet de recherche-développementaprès pollution.

Sous la présidence conjointe de Pierre Maille, président du Cedre, de

Paul Roncière, Secrétaire Général de la Meret de Gilles Vincent, Unité de protectionCivile et Urgences Environnementales dela Commission européenne, 54 conféren-ciers de 10 nationalités différentes, firent,en 6 sessions thématiques, le point sur lesexpériences acquises et dégagèrent desorientations de recherches communes pourl'avenir. Dix communications qui n’avaientpas trouvé leur place à la lecture furentaccueillies dans un espace posters et leursauteurs contribuèrent aux débats.

SESSION I - LUTTE À TERRE

CONCLUSIONS

Aspects techniques

Les différents outils de criblage utilisésdurant l'Erika se sont avérés efficaces etcomplémentaires de même que les tech-niques de nettoyage sélectif de la végéta-tion. Pour ces dernières, cela devra êtreconfirmé par le suivi à moyen terme misen œuvre. Les techniques développées pourle nettoyage des sites d'accès difficiles (cor-distes) ont montré leur faisabilité et leurintérêt. D’une façon générale, si les enjeuxenvironnementaux de telles opérations delutte ont suscité un agrément général, desdivergences existent quant à leur fonc-tionnement.

Aspects organisationnels

La session a conclu que le plan Polmarnécessitait diverses améliorations, notam-ment en terme de communication, de ges-tion des bénévoles, de collecte et d'archi-vage des données, de traitement desnombreuses propositions techniques, deprocédures administratives et financières,de clarification du rôle des autorités locales.Plus encore que lors des pollutions surve-nues en France par le passé, profession-nalisme et spécialisation sont apparus com-

me les clés d'une réponse appropriée(conseillers techniques et environnemen-taux, sociétés de service spécialisées).

RECOMMANDATIONS

Compte tenu de l'étendue de la pollution,la création d'un réseau éprouvé deconseillers environnementaux pourrait serévéler d'une grande aide pour les auto-rités chargées de la lutte à terre.

Améliorer et développer les moyens et tech-niques d'intervention dans les sites d'accèsdifficiles et par petits fonds.

Accroître les programmes de formation etd'entraînement pour les décideurs, opéra-teurs et bénévoles en matière de techniquesde lutte et d'environnement.

Multiplier au niveau européen les ateliersd'échanges d'expérience sur les accidentspassés, la réhabilitation de la faune sauva-ge polluée, l'implication des autoritéslocales, la gestion des bénévoles, la clôtu-re des opérations de lutte…

Enfin, dans les organisations nationales :intégrer ou accroître l'implication deconseillers environnementaux ainsi que dessociétés de service spécialisées et dévelop-per des schémas de communication, d'in-formation et de gestion des propositionstechniques.

SESSION II - IMPACT SUR L'ENVI-RONNEMENTCONCLUSIONS

Manque de données de référence

Lors de la pollution de l'Erika, les donnéesde référence sur les teneurs en Hydrocar-bures Aromatiques Polycycliques dans leshuîtres et les moules étaient disponibles

Les

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Eri

kaDOSSIER

Les leçons techniques de l’Erika et desautres accidents maritimes La lutte à terre contre les hydrocarbures

à forte densité

Christophe Rousseau, Cedre

Les présidents des sessions

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 9

DOSSIER

grâce au Réseau National d’Observationde la qualité du milieu marin (RNO) gérépar l'IFREMER. Cependant, d'une façongénérale, on observe un manque chroniquede données de références en ce qui concer-ne les niveaux de contamination des diffé-rentes matrices (organismes, sédiments,eaux), la diversité biologique et les caracté-ristiques océanographiques. De plus, lesdonnées disponibles sont fréquemmentacquises et exprimées de façon différenteet donc difficilement comparables (parexemple : poids sec ou humide). Dans lecas de pollutions accidentelles causées pardes produits moins connus pour leur com-portement en eaux marines que les hydro-carbures (voir ceux impliqués dans le naufrage du Ievoli Sun, Bulletin du Cedren°14), on a remarqué que les effets atten-dus ont été significativement différents deceux qui furent observés. Autre exemplele seuil de détection des effets de “tainting”(goût résiduel) dans les produits alimen-taires pour le styrène, provenait d'essaisconduits sur des produits tels que lesyaourts, mais aucune mesure n'avait étéauparavant mesurée sur un produit de lapêche.

Critères adaptés

Le manque de données fondées sur desbases scientifiques solides a également uneinfluence sur le mode de prise de décision.Ce fut le cas lorsqu apparut la nécessité dedévelopper et de mettre en place descritères de prise de décision en matièred'ouverture des plages ou de seuils d'ex-clusion à la consommation de produits dela pêche. On a pu constater que les critèresutilisés étaient plus le fruit d'un bilan entreraison économique et politique que d'uneapproche scientifique. Cette réalité a générédes effets non négligeables dont l'exemplele plus marquant dans le cadre de l’Erikaest l'énorme quantité de sable, plus oumoins souillé, collectée sur le littoral puisstockée à Donges.

Risques pour la santé

Les risques pour la santé humaine doiventêtre évalués par l'analyse de plusieursparamètres et modes d'exposition. Dans lecas de l'Erika, qu'il s'agisse des opérateursdu nettoyage comme des usagers des plages,on aurait pu prendre en compte des conta-minants comme les phénols qui ne sont pasmoins nuisibles que les hydrocarbures.

RECOMMANDATIONS

L'établissement d'une base de données faci-litant la comparaison entre des résultatsd'analyses de laboratoire et des études surle terrain est nécessaire. Elle l'est d'autantplus qu'elle doit permettre de disposer d'élé-ments d'évaluation des dommages envi-ronnementaux face aux critères du FIPOL.

Il est indispensable d'établir dans la com-munauté scientifique internationale descritères, des paramètres, des matériels etdes méthodes plus appropriés à l'obtentionde données scientifiques robustes.

La communication est un aspect très sen-sible en matière de gestion des urgencesenvironnementales, tout particulièrementquand la santé humaine est en cause. Lesstratégies et outils de communicationdevront tenir compte de la difficulté detransférer une information scientifique cor-recte et compréhensible à des communi-cants généralistes. Sinon l'information four-nie par la suite aux citoyens est mauvaise.

SESSION III - RÉHABILITATIONDES SITES ET SAUVETAGE DE LAFAUNE SAUVAGE

CONCLUSIONS

Dans ce domaine, le besoin d'un conseilenvironnemental sérieux et pré-établi s'estfait sentir à tous les niveaux. On constatepar ailleurs un manque chronique de col-lecte des données scientifiques et en celapeu de choses ont changé depuis l'AmocoCadiz. Ce phénomène s'explique proba-blement par la difficulté d'obtenir des finan-cements pour des travaux sur la faune sau-vage durant et après une pollution. Encorollaire de ce constat, il y a peu depreuves que les oiseaux nettoyés survivent,ce qui remet fondamentalement en ques-tion les efforts mis en œuvre lors d'une pol-lution pour les sauver.

Cependant d'importantes données vétéri-naires sur les oiseaux européens ont été

Les leçons techniques de l’E

rikarassemblées durant l'Erika. Elles ontpermis d'établir un guide méthodo-logique (“Soins aux oiseaux mazoutés :guide méthodologique d’aide à la créa-tion d’un centre de sauvegarde tem-poraire” - Observatoire des maréesnoires, LPO, Ministère de l’Environ-nement. Ed. 2002). Une coordinationinternationale se met en place actuel-lement pour rassembler des donnéessur les oiseaux, notamment à traversla création de la fondation Sea Alarm.

RECOMMANDATIONS

Le contrôle des opérations de réha-bilitation des sites et de sauvetage dela faune sauvage par les autorités gou-vernementales s'avère nécessaire.

Il faut définir une procédure per-mettant la mise en œuvre d'un conseilenvironnemental solide et adapté.

L'organisation Polmar doit améliorerle processus de capture, d'enregistre-ment, d'archivage des données et lacomptabilisation des mortalités d'oi-seaux.

Il faut enfin, s'assurer que les leçonsde l'Erika seront tirées et mises enœuvre.

SESSION IV - TRAITEMENTDES MATÉRIAUX POLLUÉS

CONCLUSIONS

La pollution de l'Erika a généré plusde 245 000 tonnes de matériaux pol-lués. Pour les éliminer, un processindustriel utilisant la séparation phy-sico-chimique a été développé. Desproblèmes opératoires ont été ren-contrés avec les équipements, mais latechnique est maintenant disponible

pour des pollutionsfutures.

Récupérateurs oléophiles à brosse

(LAMOR)

Conférence sur le nettoyage côtier

1 0 H B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2

de construction ou de travaux publics. Cet-te démarche permettrait de diminuer lephénomène d'érosion.

SESSION V - LES DOMMAGES DELA POLLUTION ET LES OPÉRA-TIONS DE LUTTE

CONCLUSIONS

Lors des débats, l'unanimité est apparuesur le fait que l'analyse économique étaitd'une importance primordiale non seule-ment dans l'évaluation des dommages maiségalement dans la soumission desdemandes d'indemnisation.

Par ailleurs, compte tenu du cadre inter-national existant, il est difficile de prendreen compte intégralement les dommagesenvironnementaux. Les mentalités ontcependant évolué ces dernières annéesconcernant le principe de responsabilitéenvironnemental qui est passé d'un devoirde réparation à un moyen de prévention.

Dans ce contexte, les conventions CLC etFIPOL, si elles contribuent effectivementà l'indemnisation des dommages des plai-gnants, restent en retard sur le principe decompensation intégrale par l'auteur dudommage.

RECOMMANDATIONS

Il fut reconnu que la priorité devait portersur l'amélioration de la prévention, en ren-forçant la coopération internationale, enassociant plus étroitement toutes les par-ties prenantes dans l'élaboration des plansd'urgences et en promouvant le sauvetage.

Le système d'indemnisation des dommagesdoit également être amélioré par une sim-plification des procédures de réclamationpour les particuliers. Ces derniers auraienttout intérêt à travailler de façon concertéeet à se regrouper.

Outre augmenter son plafond, plusieursautres mesures furent également proposéesen vue de perfectionner le régime inter-national actuel, en matière de responsabi-lité et d'indemnisation :• en améliorant l'indemnisation des

dommages environnementaux ; • en renforçant le principe de stricte

responsabilité ;• en exigeant de l'armateur qu'il prouve

qu'il n'a pas été négligent avant qu'ilpuisse limiter sa responsabilité ;

• en abandonnant le calcul de tonnageen usage dans la convention CLC ;

• en faisant disparaître l'affréteur duchamp de responsabilité de laconvention CLC ;

• en introduisant un système debonus/malus dans les régimesd'assurance maritime ;

• en établissant un nouveau système fondésur le principe de précaution. Cecisignifierait un changement profond desprincipes mêmes de l'indemnisationactuelle, car l'application du principe deprécaution aboutirait à établir desprocédures dont le non-respectappellerait une sanction.

SESSION VI - LES PROGRAMMESDE SURVEILLANCE ET DERECHERCHE/DÉVELOPPEMENTAPRÈS UNE POLLUTION

CONCLUSIONS

Aspects biochimiques

La signature des Hydrocarbures Aroma-tiques Polycycliques (HAP) du fuel de l'Eri-ka et leur évolution durant le processus devieillissement dans l'eau, les sédiments etles coquillages se sont révélés essentielspour l'évaluation de la pollution réellementliée à l'Erika dans le bruit de fond de pol-lution existant.

Le taux de nickel dans les coquillages n'apas montré d'accroissement lié de façonévidente à la pollution, alors que ce fut lecas pour le vanadium, avec un pic quatremois après le pic des HAP. Bien que ceretard n'ait pas encore été complètementexpliqué, la présence significative de vana-dium lors d'une pollution par hydrocar-bure peut être utilisée comme un indica-teur d'absorption.

Dans les coquillages, les enzymes chargéesde la dégradation des HAP ont significati-vement augmenté durant les quatre mois

DOSSIER

La technique largement utilisée enLoire-Atlantique durant l'Erika et quiconsiste à déposer le sable pollué enbas de plage afin d'utiliser l'énergiedes vagues pour séparer le polluantdu sable (surf-washing) est recom-mandable d'un point de vue envi-ronnemental. Les hydrocarbures ain-si libérés sont ensuite soit collectéssur des filets à mailles fines, soitrécupérés au niveau de la laisse dehaute-mer après redéposition.

Le conseil environnemental portantsur un nettoyage excessif de certaineszones littorales a été ignoré au niveaulocal. Il en a résulté un prélèvementexagéré de sable, la création d'unvolume considérable de matériau pol-lué et le risque accru d'érosion litto-rale et de dommages à long terme.

RECOMMANDATIONS

Eviter, sous la pression des autoritéslocales, de mettre en œuvre des opé-rations de nettoyage des plages desable qui soient agressives et répétées.Une approche cohérente est néces-saire dans ces circonstances pourminimiser l'enlèvement de matériau.

Favoriser l'utilisation du “surfwashing” dans le cadre des opéra-tions Polmar-Terre.

Envisager de remettre sur les plagesaprès leur traitement/nettoyage lessables pollués par le fuel de l'Erika,plutôt que de les utiliser en matériau

Visite de l’exposition Interspill 2002 par

l’association VIGIPOL

Barrage antifeu M25Oil (DJET)

Les

leço

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Eri

ka

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 1 1

Les leçons techniques de l’E

rikaDOSSIER

qui ont suivi la pollution. Fondé sur d'autresobservations, un index utilisant 5 biomar-queurs fut proposé comme une méthoderapide d'évaluation du stress d'un coquilla-ge face à une pollution par hydrocarbures.

Recherche technologique

Les résultats obtenus par le groupe detravail sur le remorquage d'urgencemis en place à la suite de l'accident duNakhodka au Japon ont montré l'intérêtd'utiliser un accident réel commemodèle de scénario pour améliorer àtravers la modélisation et l'expéri-mentation à la fois hardware et softwarede remorquage.

Divers projets techniques élaborés à l'issuede l'accident de l'Erika furent décrits. Ilsportent sur la conception d'un chalut desurface jetable et sur les tests d'un proto-type à petite échelle, sur un système derécupération gravitaire des hydrocarburessuintant d'une épave, sur un système deconfinement et de récupération automa-tisé de colis coulés, sur une barge de récupé-ration en haute-mer peu coûteuse et surune petite barge de récupération côtière.

Le projet franco-japonais de suivi des hydro-carbures submergés fut présenté. La par-tie japonaise, qui a démarrée après la pol-lution du Nakhodka porte sur ledéveloppement d'un LIDAR (Light Detec-tion And Ranging) spécialisé dans le suiviaérien des nappes d'hydrocarbures se trou-vant sous la surface. La partie françaisecommencée à l'issue de l'Erika a pour objec-

tif de compléter l'approche japonaise parle développement d'outils et de techniquesde suivi du pétrole déposé sur le fond.

Planification d’urgence et retour d’expé-rience

Les diverses pressions subies par les res-ponsables des interventions et les opéra-teurs furent mises en lumière. L'attentionfut attirée sur le fait que ces derniers doi-vent être préparés à mettre le plan enœuvre avec efficacité dans des conditionsde stress considérables.

La reconstitution de l'accident de l'Erikaen considérant quatre situationsapparemment plus favorables en

terme de pollution du littoral a montré queles autorités françaises n'auraient pas pusavoir, au moment de leur prise de déci-sion, quels auraient été les résultats de cel-le-ci. D'une façon générale, les options quitendent à rapprocher le navire de la côteaboutissent à une pollution plus rapide dulittoral sur un linéaire restreint. A contra-rio, les options qui écartent le navire de lacôte conduisent à la pollution d'un linéai-re potentiellement plus étendu, mais lais-sent plus de délai pour des opérations derécupération en mer.

Les principaux aspects de l'organisationdes recherches en relation avec une pollu-tion majeure par hydrocarbures ont étésoulignés.

RECOMMANDATIONS

Bien que très diverses, les présentations decette session n'ont couvert qu'un échan-tillon limité des domaines de R&D relatifs

aux pollutions par hydrocarbures.Elles n'étaient pas complètementreprésentatives de la diversité des pro-grammes en cours. Aucune présen-tation n'a par exemple abordé lesrecherches sur les populations inter-tidales ou sur les aspects sociaux.Quoiqu'il en soit, de nombreuses ques-tions et de nombreux commentairesfurent émis par l'auditoire et certainspoints discutés, tels que :• l’amélioration de la planification

et les procédures d'intervention ;• une meilleure diffusion des

connaissances acquises lors deprécédentes pollutions ;

• la multiplication des recherchesen coopération ;

• le financement des programmesde suivi à long terme.

Cependant, le président et le rappor-teur ont noté un point se dégageantparticulièrement de cette session. Tan-dis que certaines présentations fai-saient référence à des recherches simi-laires dans d'autres pays ouconcernant des projets communs derecherches, d'autres, en particulier surle thème du suivi des pollutions, igno-raient les résultats obtenus et les stan-dards utilisés dans des accidents sur-venus à l'étranger. Il est doncfortement recommandé de renforcerles échanges d'informations sur lesdonnées acquises en matière de suivides pollutions et celles utilisées pourla prise de décision. Cette démarcheinternationale permettrait de mieuxdiffuser les connaissances et l'expé-rience acquises par les autres et d'améliorer la qualité et la crédibilitédu conseil et de la recherche scienti-fiques.

Conférence sur les modèles de

dérives de nappes

Les actes de cette conférence sont dis-ponibles sous forme de CD-Rom.Voir auprès du service de documen-tation du Cedre - Tél : 02 98 33 67 45(ou 44).

Navire spécialisé de lutte en

Mer Arca (Pays-Bas)

1 2 H B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2

L a Communauté Urbaine deBrest et l'Université de Bre-tagne Occidentale ont orga-

nisé une conférence pluridisciplinai-re, autour de trois thèmesprincipaux :• La sécurité maritime, un défi

permanent ;• Réponses technologiques et

facteur humain ;• Le rôle de la Communauté

Européenne.

Un atelier spécifique sur la sécuritémaritime dans le secteur de la pêchea également abordé les conséquencesdes pollutions accidentelles sur lesproductions marines. Sous la prési-dence de François Cuillandre, prési-dent de la Communauté Urbaine deBrest et de Pierre Appriou, présidentde l’Université de Bretagne Occi-dentale, 65 intervenants de 15 natio-nalités ont participé aux tables rondesqui ont permis de présenter les posi-tions et les propositions des acteursdu monde maritime : professionnels,politiques, experts, et de susciter desdébats animés.

SESSION 1 - LA SÉCURITÉMARITIME, UN DÉFI PERMA-NENT

Deux exposés introductifs ont rap-pelé les modifications des règles dela sécurité maritime qui ont succes-

sivement concerné la prévention desdommages causés à l'expédition, la

sauvegarde de la vie humaine et enfin laprotection de l'environnement marin, etqui, au XXe siècle, ont souvent été éla-borées à la suite des grandes catastrophes.

L'étude de l’évolution des mécanismes derégulation et des responsabilités des prin-cipaux acteurs de la sécurité maritime apermis de dégager les différentes amélio-rations survenues ces 20 dernières années.

L'évolution des stratégies locales, natio-nales, régionales et internationales, en vued’améliorer la sécurité maritime a égale-ment été analysée.

Des tables rondes et des débats qui ont sui-vi, plusieurs recommandations ont étéavancées :• Standardisation des administrations

maritimes et harmonisation des règlesd'enquête après accidents ;

• Financement communautaire pouraméliorer la prévention desaccidents ;

• Création d’un corps européen desécurité maritime ;

• Renforcement de la surveillance dutrafic maritime en utilisant desmoyens plus coercitifs ;

• Statut de membre à part entière pourl’Union Européenne au sein del’Organisation Maritime Inter-nationale, et d’observateur pour lesrégions maritimes (via la CRPM) ;

• Permanence du processusd'élaboration des normes par lesorganisations internationales endehors de toute catastrophe.

SESSION 2 - RÉPONSES TECHNO-LOGIQUES ET FACTEUR HUMAIN

Le risque zéro n'existe pas, on peut toute-fois viser à le réduire. Les actions à menerconcernent le navire, l'équipage et l'inter-vention, le tout constituant un système com-plexe qui se doit d'être cohérent et conver-gent.

S’agissant du navire, la relation vieillisse-ment/accident est incontestable. Des solu-tions technologiques existent, elles doiventêtre mises en œuvre à bon escient :• Elimination des bâtiments anciens et

mal entretenus ;• Fabrication d’unités modernes et

sécurisées proposant des solutions"équilibrées", en association avec lesmarins ;

• Intégration des nouvelles technologiescomme “les aides à la décision”, engardant constamment à l'esprit lesconditions d'emploi liées à laqualification des équipages (interfacehomme/machine).

Pour l'équipage, comme pour le navire, laproblématique ne peut pas être dissociéede la pratique du pavillon de complaisan-ce, dont les préoccupations sont trop sou-vent éloignées du “pavillon de l’Etat duport”. L'équipage est parfois une véritabletour de Babel, mal rémunéré, peuconsidéré, non qualifié à la maîtrise desoutils et aux exigences de contrôle, et nonsensibilisé aux problèmes d'environnement.

Des progrès notables pourraient toutefoisêtre obtenus à très faible coût en associanten temps utile les marins aux orientations.

Le rôle du capitaine reste prééminent,notamment dans ses aptitudes à manageret à former son équipage, dont la qualitéde vie à bord ne peut plus être oubliée.

Il est impératif d'intégrer ces apports socio-logiques à l'étude globale des facteurs de

Sécu

rité

mar

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envi

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emen

tDOSSIER

Sécurité Maritime et Protection de l’Environnement : Evolution et PerspectivesMichel Morvan et Claire Le Goff, Communauté Urbaine de Brest

Touret vertical, barrage Expandi

Déploiement de barrages sur le bassin du

Cedre

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 1 3

risques et d’assurer des contrôles efficacesdes législations.

En matière d’intervention, des mesures peu-vent être rapidement prises :• Echanges d'expériences entre services

de sauvetage à l'échelle internationale ; • Obligation à tous les navires trans-

portant des polluants de présenterdes attaches de remorquage ;

• Formation minimum pour lescapitaines de navire en matière deresponsabilité environnementale ;

• Transmission rapide des informationsnumérisées concernant le navire et sacargaison.

Enfin, le rapporteur de la commission d'en-quête parlementaire sur l'Erika a indiquéque la moitié des recommandations for-mulées est en voie d'adoption ou d'appli-cation : double-coque, renforcement etaccélération des contrôles, boîtes noires.

SESSION 3 - LE RÔLE DE LA COM-MUNAUTÉ EUROPÉENNE

L'Union Européenne plaide pour la pro-motion d'un transport maritime de qualitéet se prononce en faveur d'une “exploita-tion civilisée et responsable des transportsmaritimes”. Sécurité maritime et économiedes transports maritimes relèvent de lamême problématique.

Le rôle de l'Union Européenne s’est affirméen matière de sécurité maritime. Les inter-venants ont commenté les actions com-munautaires, notamment celles découlantdes paquets Erika 1 et 2. Il y a consolida-tion du statut des compétences commu-nautaires sur l'exigence d'une harmonisa-tion des règles, de l'application des règles,du contrôle de leur application et des sanc-tions.

L'Union Européenne a développé sesactions en matière de sécurité maritime,en s'appuyant sur des " moteurs " juri-diques, notamment le principe de l'inté-

gration de la dimension environnementa-le dans l'ensemble des politiques commu-nautaires.

La deuxième observation concerne les rela-tions entre l' Union Européenne et l' OMI,l'Union Européenne devenant un véritableacteur de la sécurité maritime.

L'analyse de l'action communautaire enmatière de sécurité maritime révèle toutd'abord un double mouvement : • L'Union Européenne agit comme un

relais opérationnel de l'OMI, enintégrant les normes OMI dans soncadre juridique (directives,règlements) ;

• L'Union Européenne entend aussijouer un rôle moteur en manifestantsa volonté d'exporter ses initiativesdans le cadre international : doublecoque, relèvement du fonds decompensation FIPOL.

La troisième observation concerne laconception même de la sécurité maritimevers laquelle doit tendre l'Union Européen-ne, conception globale qui signifie que l'ac-tion doit porter tout à la fois sur le navire,l'équipage et la navigation. On observeraque le " facteur humain " (formation, condi-tions de travail) n'a pas été spécifiquementtraité par les paquets Erika 1 et 2. Il estcependant l'un des éléments clés d'une poli-tique de prévention, et devra être intégré.

En termes d'instruments, une politique glo-bale ne peut reposer uniquement sur desinstruments réglementaires mais doit recou-rir également à des instruments d'incita-tion (à l'exemple du Green Award du portde Rotterdam), d'information, comme labase de données EQUASIS, de financement(fonds structurels INTERREG IIIB) et depromotion de la recherche via le 6e PCRD.

Enfin, une fois le cadre juridique construit,il convient de veiller au respect des règlesadoptées par l'Union Européenne et misesen œuvre par les Etats membres.

Une politique globale, enfin, se doitd'associer tous les acteurs institu-tionnels, professionnels, citoyens. Lanotion même de gestion intégrée dulittoral européen, sur laquelle l'UnionEuropéenne souhaite construire unepolitique ambitieuse, impose cette res-ponsabilisation et cette mobilisationd'ensemble.

Sécurité maritim

e et protection de l’environnement

DOSSIER

ATELIER PÊCHE ET CULTURES

MARINES : RECOMMANDATIONS

LLaa ssééccuurriittéé àà llaa ppêêcchhee

Diffusion de l’information pour sen-

sibiliser les pêcheurs à la sécurité en

mer.

Formation des pêcheurs à la maîtri-

se des risques potentiels.

Renouvellement de la flottille.

Etablissement des conditions géné-

rales d’une saine gestion des res-

sources par l’Union Européenne.

LLeess ccoonnssééqquueenncceess ddeess ppoolllluuttiioonnss aaccccii--

ddeenntteelllleess ssuurr lleess pprroodduuccttiioonnss mmaarriinneess

Diffusion d’une information média-

tique contrôlée et nuancée.

Application raisonnée du principe de

précaution.

Intégration de la dimension écono-

mique.

Développement de structures per-

manentes d’observation.

PÔLE BRESTOIS DE SÉCURITÉ

MARITIME ET PORTUAIRE

L’exposition présente les multiples

compétences d’intervention, d’ana-

lyse, d’expertise et de recherche réu-

nies à Brest. Plus de 30 organismes

et entreprises font de Brest le 1er

site français de sécurité maritime et

de protection de l’environnement

marin. Une orientation vers un

centre de formation à vocation

européenne et internationale est

soutenue par de nombreux parte-

naires.

Bac de stockage auto-porté (Trident)

Système d’épandage de dispersants par

hélicoptère Hélidjet (Djet)

Les actes de cette conférence serontpubliés prochainement par la Com-munauté Urbaine de Brest. Contacte-mail : [email protected]

1 4 H B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2

L a ville de Brest accueillait du11 au 16 mars 2002, Interspill2002, salon international de

la lutte antipollution et de l’environ-nement marin. Celui-ci était la 2e

manifestation de ce genre présentéeen Europe après Brighton en 2000,et s’inscrivait dans une démarche déjàinitiée depuis plusieurs années enAmérique du Nord où se déroule tousles deux ans un salon du même gen-re, celui de l’International Oil SpillConference (IOSC).

Interspill 2002 a été organisé par leSycopol (Syndicat national desconstructeurs d’équipements et desprestataires de service de lutte contrela pollution) en partenariat avec BOS-CA (Bristish Oil Spill Control Asso-ciation) et NOSCA (Norwegian OilSpill Control Association).

Ce salon avait pour cadre le Quartz,centre de congrès de Brest pour l’ex-position, avec des espaces conviviauxet fonctionnels permettant deséchanges entre les différents expo-sants et les professionnels présentsdans les différentes manifestations deSafer Seas.

Les exposants présents, par la diver-sité des produits et services présentés,ont contribué à faire un point com-plet sur les matériels disponibles etles services associés dans le domainede la lutte antipollution.

De plus, en s’appuyant, pour la par-tie démonstration, sur les installationsdu Cedre, et en particulier sur son pla-teau technique, les organisateurs ont

apporté une réelle plus-value au salon pro-fessionnel. Le succès des deux démonstra-tions en semi-nocturne est là pour l’attester.

L’exposition Interspill 2002 a essentielle-ment porté sur l’ensemble des matériels,produits et techniques de lutte contre undéversement accidentel de polluant en meret en eaux intérieures. Mais la priorité aété donnée aux matériels et produits delutte en mer et à terre contre la pollutionpar hydrocarbures lourds ou visqueux, thè-me principal des conférences techniques.Les évolutions technologiques et les axesd’amélioration que l’on a pu percevoir, por-tent sur : • L’amélioration du confinement et de

la récupération en courant fort, enparticulier dans les pays du Nord. Onpeut citer le “Boomvane” de la sociétéORC ;

• L’amélioration de la récupération desproduits très visqueux. Ce sujet a faitl’objet de nombreuses présentationslors des conférences. On peut citer leBelt Skimmer de Ro Clean Desmi ;

• L’amélioration des performances derécupération. Taille de plus en plusimportante des récupérateurs à brosseLori/Larmor ;

• Un nouveau type de barrage(barrière) antipollution résistant aufeu (1250°), le M25Oil et aux produitschimiques, le Festop 500 ou 750. Cenouveau type de barrage(démontration impressionnante àl’appui), qui permet le confinementdes produits agressifs dangereuxet/ou de nappes enflammées, a étéprésenté par la société Djet.

Faire de cette manifestation au coeur desconférences, Forum de R&D de l’OMI,Sécurité Maritime et Protection de l’Envi-ronnement et les leçons techniques de l’Eri-ka et des autres accidents, un rendez-vousinternational de la lutte antipollution, étaitun objectif délicat et ambitieux. La pré-sence de nombreux exposants représen-tant 13 pays a été une grande satisfactionpour le Sycopol et montre l’importancecroissante accordée aux problèmes de pol-lutions marines accidentelles.

Interspill 2002Jean-Pierre Vanbaelinghem et Delphine Laborde, SYCOPOL

Komara 20 (Vikoma)

DOSSIER

Nul doute que le succès de cette semaineinternationale de “Safer Seas” sur la sécu-rité maritime, la protection de l’environ-nement marin et la lutte antipollution quis’est déroulé à Brest est dû, en particulier,au regroupememt de ces manifestations.La collaboration active et ambitieuse desdifférents partenaires, institutions, a contri-bué au succès des différents événementsdont Interspill 2002.

L’objectif de “rivaliser” avec l’IOSC a,semble-t-il, été atteint, un tel rassemble-ment n’ayant jamais réuni autant de spé-cialistes de la sécurité maritime et de la lut-te antipollution en Europe, lesdémonstrations ont par ailleurs dépassé cequi se fait de l’autre côté de l’Atlantique.

Nous espérons que l’Interspill 2004 qui seraorganisé en Norvège par NOSCA à Trond-heim connaitra le même succès en s’ap-puyant sur les mêmes “recettes”.

Tête d’écrémage Silverweir

Récu

péra

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ro-s

kim

mer

(Fo

ilex)

Récupérateurs à seuil TDS 150

et 250 (Foilex)

Inte

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ll 20

02

DOSSIER

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 1 5

ABSTRACT

720 participants en provenance de

82 pays étaient inscrits aux confé-

rences. L'exposition a rassemblé 150

exposants de 13 pays sur 47 stands,

attirant plus de 200 visiteurs extérieurs

en sus des participants aux confé-

rences. 140 participants ont visité les

centres de recherche et d'expertise de

Brest. 160 ont visité les navires d'in-

tervention rassemblés au port pour la

circonstance. Les démonstrations pra-

tiques de matériels sur le plateau tech-

nique du Cedre ont été suivies par plus

de 600 personnes. En dehors des

conférences, 8 réunions nationales ou

internationales annoncées et 10 spon-

tanées ont été organisées, traduisant

le haut niveau d'échange généré par

la manifestation.

SAFER SEAS EN QUELQUES

CHIFFRES

3rd IMO Research &Development forum 11, 13 March - IMOAfter those of McLean(USA, 1992) and London(1995), this Thirdinternational Research andDevelopment Forum, wasentirely devoted to responseat sea to high-density oilspills: - Detection and drift

modelling- Behaviour and weathering

in the water- Containment and recovery

of floating oil- Recovery of sunken oil.

Maritime Safety andEnvironment Protection :Evolution andPerspective11, 12 March - UBO /CEDEM / CUBAs the Brest Centre forMaritime and Port Safety’sfirst international initiative, aseminar: background,technology and maritimelaw. - Evolution of Maritime

Safety - Technology and the

human factor- Role of the European

Union.

Technical lessons learntfrom the Erika and others. 13, 16 March - EuropeanCommission / CedreTwo years after the Erikaincident, this conferencewas devoted to response onand from the coast; impacton the marine and coastalenvironment and humanactivities; site remediation,fauna rescue andrehabilitation; transport,storage and disposal ofwaste; damage caused, andcompensation; post-pollution monitoring andR&D programmes.

Exhibitions Interspill2002 11-15 March - Sycopol /Bosca / NoscaFollowing Interspill 2000 in(U.K.), Sycopol, Bosca,Nosca exhibition of pollutionresponse equipmentconstructions and serviceproviders : Sycopol (Frenchassociation), Bosca (BritishOil Spill Control Association)and Nosca (Norwegian OilSpill Control Association).Presentation of practicaldemontrations on oil (onCedre’s deep water basinand artificial beach).

Others Events- National and

international meetings :Regional MaritimeConference,Conference ofEuropean PeripheralMaritime Towns, etc.

- Visits of Europeanintervention ships,Brest centre ofresearch and expertise(Ifremer, Shom, Cedre,port of Brest), Brest oilspill stock, and Oceanicdiscovery park.

- Brest Pole for Maritimeand Harbour Safety.

For anyone who hasever worked at sea orbeen involved in theshipping industry, astrong element of riskhas always been una-voidable. Now thatthe transportation ofpotentially dangerouspollutants is on therise, this element ofrisk has increaseddramatically. Follow-ing a succession ofrecent accidents atsea, and to coincidewith the 3rd IMOR&D Forum, BrestUrban Communityorganized a week ofinternational events

related to maritimesafety and the pro-tection of the marineenvironment.

The aim was to exa-mine the presentsituation and eva-luate current scienti-fic, technical andlegal initiatives. Itprovided decisionmakers with a com-prehensive set ofassessment criteria,furnish scientistswith pertinent resear-ch topics and gaveindustry representa-tives new leads fordevelopment projects.

Evolution des techniques d’épandange des dispersants par voie aérienneFrançois-Xavier Merlin, Cedre

L 'utilisation de moyens aériens pourl’épandage des produits dispersantsest une technique qui a été déve-

loppée à partir des années 1980.

D'une façon générale, les moyens aériensoffrent plus de souplesse et de rapidité queles navires. Ils sont a priori capables de serendre dans des délais très courts sur unsite même éloigné, ce qui est un avantageconsidérable quand on sait que la rapiditéd'action conditionne directement l'effica-cité du traitement. Ceci suppose que lesdélais de mise à disposition soient égale-ment très courts. Chez nos voisins britan-niques qui ont choisi l'option épandageaérien de façon exclusive, les conventionsréglant la mise à disposition des avionsauprès des autorités, prévoient ce délai à2 heures.

De plus, le besoin en guidage aérien estmoins vif dans les traitements par aéronefsque dans ceux par bateaux : si l'aéronef esttrop bas sur l'eau pour voir clairement lanappe lorsqu'il épand le dispersant, il luiest toujours possible, de temps à autre entredeux pulvérisations, de reprendre de l’al-titude pour repérer sa cible.

Les aéronefs ne sont limités que par desproblèmes de visibilité et non par les condi-tions de mer, houle, clapot, comme l'estun navire.

En contrepartie, la pulvérisation s'effec-tuant à 10 - 20 mètres au-dessus de l'eau(quelquefois plus), il faut s'attendre à cequ'une partie du dispersant soit plus oumoins perdue sans atteindre sa cible ; les

expérimentations réaliséesdans les années 1980 ontmontré que l'épandage n'étaitpas très régulier et que lespertes pouvaient atteindre50%.

Enfin, par comparaison avecles navires, le rendement deprospection est très supé-rieur : les vitesses d'épandagequi vont de 30 à 65 m/s, per-mettent de couvrir des sur-faces tout à fait considérables(environ de 3 à 7 ha /minute).

Au-delà de ces conditionsgénérales, il existe bien desdifférences selon que l'on arecours à des hélicoptères ouà des avions petits ou grosporteurs.

LES HÉLICOPTÈRES

C'est l'option que la Marine nationale a pri-vilégiée, souhaitant très logiquement utili-ser ses propres moyens.

Dans un premier temps, on a cherché à uti-liser de petits épandeurs qui avaient origi-nellement été acquis pour faire de ladémoustification en Polynésie, les SprayKing bucket (de 600 l de capacité) ; lesessais de ces épandeurs sous Alouette 3(Cuers et Protecmar/Toulon 1980) ont misen évidence la trop faible capacité de cetéquipement pour répondre efficacementà une pollution substantielle.

C'est pourquoi, très rapidement, dès 1981,un équipement d'épandage conséquent aété développé ; il s'agissait d'un épandeurautonome, de type " bucket ", utilisable en" sling " sous Super Frelon, le Sokaf 3000,d'une capacité de 3 000 l de dispersant (cor-respondant sensiblement à la capacitéd'emport maximale du Super Frelon).

Toutefois, on remarque que cette capacitémaximale décroît très vite avec la distanceà parcourir, le carburant nécessaire au tra-jet venant se substituer au dispersant :3 tonnes pour 10 nautiques, mais 2,5 t pour35 nautiques et seulement 2 t à 50 nau-tiques.

Cette limitation milite pour la mise en pla-ce systématique d'un héliport de campagnesitué sur le littoral au plus proche de la pol-lution ou un hélideck embarqué pour dimi-nuer les distances de transit.

En contrepartie, l'hélicoptère, qui vole àune allure modérée (en comparaison desavions) offre un peu plus de souplesse de

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ÉTUDES

Système d’épandage “POD” sous un Cesna 406

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ÉTUDES

traitement, notamment dans le cas depetites pollutions morcelées.

La Norvège a pour sa part récemment déve-loppé un nouvel épandeur de " bucket " degrande capacité, appareil dérivé du Sokaf3000 mais bénéficiant bien entendu d'in-novations :

1) possibilité de traitement soit à faible, soità fort dosage (corps de nappe et plaquesde fortes épaisseurs en front de nappe),

2) possibilité de remplir l'épandeur sans leposer au moyen d'un tuyau souple en pen-dant sous l'appareil.

Cet équipement répond à la problématiquenorvégienne des opérations sur les champspétroliers, où le problème de la distancene se pose plus du fait de laproximité des plates-formespétrolières toutes munies d'unhéliport.

LES AVIONS

Par leur facilité et rapidité à sedéplacer les avions peuvent inter-venir n'importe où, (pas besoinde prépositionner les avions àproximité des zones où les acci-dents sont les plus probables).

Contrairement aux hélicoptères,à taille ou puissance comparable,les avions ne voient pas leurcapacité d'emport diminuer aus-si rapidement avec la distance à parcourir :ils présentent des rayons d'action globale-ment très supérieurs.

Il existe une grande variété de taille dansles avions, ceux-ci allant de petits appareilsd'épandage agricole convertis à l'épanda-ge de dispersant (capacité de 0,5 à 1,5 t)aux gros porteurs, notamment le C130 Her-cule équipé d'un système ADDS* d'unecapacité de 20 t de dispersant, en passantpar des intermédiaires tels que les DC3avec 3,5 t ou les Canadair avec 5,5t.

En matière d'avion la taille n'est pas néces-sairement un avantage.

Les avantages offerts par un gros porteur,en l'occurrence une large capacité d'em-port, notamment lorsque l'on a affaire àune pollution importante, sont à mettre enbalance avec la logistique nécessaire à l'ap-

pareil (infrastructure aéroportuaire) : lorsde la pollution du Sea Empress, le C130 del'OSRL de Southampton participait auxopérations d'épandage aux cotés des DC3britanniques ; alors que les DC3 se conten-taient de l'aérodrome de Milford Haven àproximité du lieu de l'accident, pour desquestions de longueur et résistance de pis-te, le C130 était obligé de partir de l'aéro-port international de Cardiff situé à plusde 100 km de là.

Un gros porteur peut perdre tout sonintérêt ; le temps nécessaire à un C130 pourse retourner et se repositionner pour effec-tuer une nouvelle passe est de l'ordre de10 minutes. Lorsque la longueur desnappes à traiter est inférieure ou égale à 2nautiques l'efficacité du système se réduittrès vite (voir figure).

A l'inverse, les petits avions de type agri-cole sont très manœuvrants, peuvent virerde 180° en moins d'une minute ce qui faci-lite leurs évolutions sur des nappes mêmepetites. De plus, ils sont souvent conduitspar des personnels spécialisés, rompus à lapulvérisation aérienne.

Cependant, ils présentent d'autres inconvé-nients ; d'abord leur faible emport, qui,lorsqu'il est inférieur à environ 1 tonne lesrend inaptes à traiter une pollution consé-quente au-delà de quelques centaines detonnes ; cette limitation tend à disparaîtreavec les nouveaux appareils turbopropulsésdont les capacités atteignent jusqu'à 2,7 t.De plus, ces avions sont souvent des mono-moteurs, ce qui ne présente peut-être pastoutes les garanties de sécurité pour allers'aventurer trop loin en mer. A l'inverse,ils s'accommodent de pistes rudimentaires :lors de la pollution du Betelgeuse en Baie

de Bantry en Irlande, février 1979, le PiperPawnee utilisé pour l'épandage se conten-tait d'une piste bitumée de quelques cen-taines de mètres seulement.

Plusieurs pays ont développé l'applicationdes dispersants par avion le plus souventpar contrat avec des sociétés privées spé-cialisées.

La Grande-Bretagne dispose par conven-tion avec la société “Air Atlantique” de2 avions quadrimoteur type “Electra” basésrespectivement à Coventry et dans le Nordde l'Ecosse, mobilisable en 4 heures pourle premier avion. La même société assureégalement pour les autorités britanniquesles reconnaissances et le suivi aériens.

Israël traite avec une société spécialiséepour le traitement agricole qui dis-pose d'une quinzaine de mono-moteurs à turbine (Airtractor) d'unemport unitaire d'environ 1,7 ton-ne de dispersant.

L'Espagne est en train de mettreen place une convention avec lasociété " Avialsa " qui possède 8avions d'épandage Tractor AT-802F originellement prévus pourla lutte incendie et le traitementagricole ; le projet prévoit la miseen “stand-by” d'un appareil pourl'incendie ou la lutte antipollution.

Aux Etats Unis, plusieurs disposi-tifs sont en place. En Louisiane,la compagnie “Airborne Support

Inc.” spécialisée dans la pulvérisation aérien-ne peut mettre en place un DC3 et unDC4. Un système coopératif, EmergencyAerial Dispersant Consortium (EADC) estétabli entre plusieurs états (Idaho, Arizo-na, Texas, Louisiane et Texas) pour mettreen œuvre des avions Airtractor ; enfinl'armée américaine dispose d'unités surC130 Hercules spécialisées dans la pulvé-risation aérienne.

L'Australie utilise également des Airtrac-tor.

Les exemples de solutions adoptées cheznos partenaires étrangers montrent la pré-pondérance prise par l’épandage aérien enmatière de traitement des hydrocarburespar dispersants.

Evolution de la capacité d'épandage d'un C130 en fonction

de la taille de la nappe à traiter

ADDS : Airbone Dispersant Delivery System.

SSttaaggeess pprraattiiqquueess

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INFORMATION

4 jours

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3 jours

4,5 jours

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12 jours

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4,5 jours

3 jours

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27-30/01

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31/03 -

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06-08/10

03-05/11

17-20/11

09-12/12

Marine nationale

Opérateurs antipollution européens

Opérateurs antipollution européens

Industries pétrolières, ports, administra-

tions, collectivités locales, intervenants

Industries pétrolières, ports, administra-

tions, collectivités locales, intervenants

Spécialistes du domaine et opérateurs

antipollution européens

Responsables opérationels de pays

étrangers

Industries pétrolières, administrations,

collectivités locales, intervenants...

Industries pétrolières, administrations,

collectivités locales, intervenants...

Personnels volants (Marine nationale,

douanes...)

Personnels volants (Marine nationale,

douanes...)

Marine nationale

Services déconcentrés de l’Etat, respon-

sables du secteur privé

Contact : Christine Ollivier - Tél : 02 98 33 67 42

Formation à la gestion des accidents maritimes, session n°1

Atelier sur la force d’intervention de la Communauté Européenne (Commis-

sion Européenne)

Atelier sur la mécanisation du nettoyage du littoral (Commission Européen-

ne)

Formation à la lutte sur le littoral et en zone portuaire, avec phases pratiques,

session n°1

Formation à la lutte sur le littoral et en zone portuaire, avec phases pratiques,

session n°2

Atelier sur l’imagerie satellitale et les déversements illicites d’hydrocarbures

en mer (Commission Européenne)

INFOPOL 2003 - Séminaire international d’initiation à la lutte antipollution

Formation à la lutte en eaux intérieures avec phases pratiques

Formation à la lutte sur le littoral et en zone portuaire, avec phases pratiques,

session n°3

Formation à l’observation aérienne des pollutions en mer, session n°1

Formation à l’observation aérienne des pollutions en mer, session n°2

Formation à la gestion des accidents maritimes, session n°2

Formation à la gestion des pollutions accidentelles des eaux en zone de

défense ouest

SSTTAAGGEE DDUURRÉÉEE DDAATTEESS PPUUBBLLIICC

Les stages pratiques de

formation à la lutte sur

le littoral et en zone

portuaire et à la lutte en

eaux intérieures sont

destinés à apporter une

connaissance concrète et

pratique des stratégies

d'intervention et des techniques et

équipements de lutte contre les pollutions

accidentelles de ces milieux.

Les personnes ainsi formées seront à même

d'effectuer la sélection des moyens adaptés aux

risques propres à leur site et pourront définir les

tactiques et procédures opérationnelles d'intervention

nécessaires à leur mise en œuvre, voire participer à

l'élaboration d'un plan d'urgence.

Ces formations s'adressent à toutes les personnes

susceptibles d'être impliquées dans des opérations de

lutte contre les pollutions accidentelles (adminis-

trations, services déconcentrés de l'Etat, collectivités,

équipes d'intervention) ainsi qu'aux chargés d'enca-

drement opérationnel des compagnies pétrolières et

des entreprises de transport maritime ou fluvial.

Ce stage est destiné à

apporter une

connaissance pratique

et opérationnelle de

l'observation aérienne

des pollutions pétrolières

en mer. Outre la

présentation des techniques,

des éléments sur les différents

types d’hydrocarbures et leur comportement en

mer, il comporte également des exercices

pratiques et aborde les aspects juridiques de

l'observation aérienne et de la constatation des

pollutions.

A l'issue de ce stage, les observateurs ainsi formés

seront à même d'organiser le vol, d'observer et de

décrire efficacement les pollutions, de préparer un

rapport de mission pertinent pour les responsables

opérationnels chargés de l'évaluation et des choix de

stratégies d'intervention.

Cette formation s'adresse à tous les opérationnels du

secteur privé ou public pouvant être amenés à utiliser

cette technique (Marine nationale, Douanes, CROSS,

sociétés privées).

SSttaaggee dd’’oobbsseerrvvaattiioonn aaéérriieennnnee

E change d’expérience

sur la lutte en mer

en cas d’accident -

Actes des Colloques : Du

Nakhodka à l’Erika”, Brest,

juillet 2000 et de “Mieux se

préparer aux déversements

d’hydrocarbures

et de produits

c h i m i q u e s ” ,

Tokyo, octobre

2001 (majori-

t a i r e m e n t e n

anglais).

C e C D - R o m

r a s s e m b l e l e s

actes des deux

c o l l o q u e s

d ’ é c h a n g e s

d’expérience sur

la lutte en mer en cas

d ’ a c c i d e n t , o r g a n i s é s

c o n j o i n t e m e n t p a r l e

National Maritime Research

Institute japonais et le Cedre.

INFORMATION

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D U C E D R E N ° 1 7 , 1 e r S E M E S T R E 2 0 0 2 H 1 9

Publications du Cedre• Utilisation des dispersants pour lutter contre les déversements en mer : Manuel de traitement des nappes par

bateau - 1987, 28 p. (existe en version anglaise). • Utilisation des dispersants pour lutter contre les déversements en mer : Manuel de traitement des nappes par voie aérien-

ne 1991, 28 p. Comment agit un dispersant ? Quand peut-on disperser ? Comment appliquer un dispersant et en quelle quan-tité ? Comment évaluer l’efficacité du traitement ? Précautions d’emploi. (existe en version anglaise).

• Manuel pratique d’utilisation des produits absorbants flottants - 1991, 40 p.Comment agissent les absorbants ? Quelles quantités doit-on employer ? Quels sont les types d’absorbants ? Comment éliminer lesabsorbants souillés ? Critères de sélection. Mode d’utilisation.

• Manuel pour l’observation aérienne des pollutions pétrolières - 1993, 36 p.Comment préparer la mission ? Comment se présentent les nappes d’hydrocarbures ? Comment observer une pollution ? Commentcartographier ? Comment évaluer les quantités de polluant ? Comment guider un navire opérant sur une pollution ?

• La lutte contre les pollutions marines accidentelles - Aspects opérationnels et techniques - 1995, 23 p.Synthèse sur les techniques de lutte, les différents produits de traitement, le transport, le stockage et l’élimination des déchets,l’évaluation des risques et les recommandations pratiques sur les actions à entreprendre en cas d’accident.

• Conteneurs et colis perdus en mer - Guide opérationnel - 2000, 82 p.Approche méthodologique en 5 phases : alerte, notifications et premières mesures ; évaluation de la situation ; prise de déci-sion ; intervention ; suivi de l’évolution. (existe en version anglaise).

• Reconnaissance des sites pollués par les hydrocarbures - Guide opérationnel - 2000, 31 p.Méthodologie de reconnaissance du littoral : caractéristiques de la pollution ; du site pollué ; accessibilité...

• Le décideur face à une pollution accidentelle des eaux - Guide opérationnel - 2001, 41 p.Gestion de la lutte et de la remise en état des sites et des biens affectés : qui assume, qui fait, qui paye ?

• Le suivi écologique d’une pollution accidentelle des eaux - Guide opérationnel - 2001, 37 p.Qui décide ? Qui pilote ? Qui réalise ? Avec quel objectif ? Sur quel budget ? Dans quelles conditions ? Dans quelles limites ?

• Archives Erika : documentation des opérations Polmar - 2002, CD-ROM.Informations sur la lutte antipollution suite au naufrage de l’Erika. Compilation des données provenant de différentes struc-tures impliquées dans le Plan Polmar.

• Les leçons techniques de l’Erika et autres accidents : Actes de colloque - Brest 13 - 16 mars 2002 - CD-ROM (confé-rences en français ou anglais)

• Echange d’expérience sur la lutte en mer en cas d’accident - Actes des colloques : “Du Nakhodka à l’Erika” - Brestjuillet 2000 (ces actes sont également disponibles en version papier, 21 communications - 162 p.) et “Mieux se prépa-rer aux déversements d’hydrocarbures et de produits chimiques” - Tokyo, octobre 2001. CD-ROM de ces deux conférencesmajoritairement en anglais

• Miniguides d’intervention et de lutte face au risque chimique : 61 guides vendus en lot ou séparément.Contact : service documentation - Tél : 02 98 33 67 45 (ou 44)

Publication de CD-Rom

Après une maîtrise de biologie des popu-lations et écosystèmes à l’université deRennes 1, Emmanuelle Poupon achèvesa formation par un DESS “RessourcesNaturelles et Environnement” à l’Uni-versité de Nancy 1 et de Metz. Elle rejointl’équipe du Cedre début 2001 en tantque CDD Polmar pour la création desarchives Erika et intègre l’équipe Auditet Plans, le 1er juillet 2002.

Les mouvements de personnel

Emmanuelle Pouponnnel

Notre délégation Caraïbes a accueilli sonnouveau délégué à compter de septembre2002, en la personne de Claudine Tierce-lin. Au Cedre depuis 1989, et au serviceIntervention depuis 1993, elle sera notrecorrespondante régionale (Base Navale,Fort Saint Louis - B.P. 619 - 97261 Fort-de-France Marine Cedex -tél./fax : 059659 87 83 - Mobile : 06 74 79 76 66 - Email : [email protected])Claudine Tiercelinionnel

Le Cedre est implanté sur la zone portuaire de Brest, rue Alain Colas, à proximité d’Océanopolis, à 15 mn de l’aéroport international de Brest-Guipavas et 10 mn de lagare S.N.C.F. de Brest.Cedre is located on the port of Brest, rue Alain Colas, close to Oceanopolis, 15 mn from Brest-Guipavas international airport and 10 mn from Brest railway station.

La délégation du Cedre pour la Méditerranée est installée sur la base IFREMERMéditerranée à Toulon.Cedre’s delegation for the Mediterranean Sea is located on the IFREMERMediterranean base, in Toulon.Zone Portuaire de Brégaillon - BP 330 - 83507 La Seyne/Mer CEDEXTél. + 33 (0) 4 94 30 48 78 / 87 - Fax. + 33 (0) 4 94 30 13 72

La délégation du Cedre aux Caraïbes est installée sur la Base Navale de FortSaint-Louis en MartiniqueCedre’s delegation for the Carabbian is located on the Naval base of Fort Saint-Louisin MartiniqueBase Navale, Fort Saint-Louis - BP 619 - 97261 Fort-de-France CEDEX - MartiniqueTél. 5 96 596 59 87 83 - Fax.5 96 596 59 87 83

Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les Pollutions Accidentelles des EauxCentre of Documentation, Research and Experimentation on Accidental Water PollutionRue Alain Colas - BP 20413 - F 29604 BREST CEDEXNational : Tél. 02 98 33 10 10 - Fax 02 98 44 91 38 International : Tel. +33 2 98 33 10 10 - Fax +33 2 98 44 91 38E-mail : [email protected] - Internet : http://www.le-cedre.fr

AEROPORT BREST-GUIPAVASVOIE EXPRESS NORD

OCEANOPOLIS

PORTDE

PLAISANCE

PORT DECOMMERCE

GARESNCFTGV

Rue JEAN JA

URES

Rue de P

ARIS

PLACEDE

STRASBOURG

Boulevardde L'EUROPE

Route de QUIMPER

ST-BRIEUC - RENNES

QUIMPERNANTES

GUIPAVAS

Bd MONTAIGNE

IAM

˘

VOIEEXPRESS SUD

NUMERO D’URGENCE CONSEIL ET ASSISTANCE - 24H/24TÉL 02 98 33 10 10POLLUTIONS ACCIDENTELLESDES EAUX PAR HYDROCARBURESOU PRODUITS CHIMIQUESEMERGENCY HOT LINEADVISORY SERVICES - 24H/24TEL. + 33 2 98 33 10 10OIL AND CHEMICALACCIDENTAL WATER POLLUTION

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