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² Editeur responsable : Simon BOMFUNGA BAONDJO| Directeur de publication: Thomas NABOR - 5 ème année | Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, | Adresse : croisements des avenues Kasaï- Col Ebeya n°6111, Commune de la Gombe- Tél : 0810883542, 0993279517 -Kinshasa Prix 2.500FC – ID. NAT.01-93-N60200H- NRC. KM/2745/P - N° IMPOT A1210405Z- E-mail : [email protected] | site web : www.congonouveau.org| Récepissé de déclaration de publication n° MIN/CM/022/2015 Tri-hebdomadaire d’informations générales «L’Avenir ne s’attend pas, Il se prépare» CONGO NOUVEAU P.2 P.2 P.5 Dialogue sans Rassemblement : Edem Kodjo joue avec le feu MODERATEUR DE LA DYNAMIQUE Pourquoi Freddy Matungulu se bat pour le respect de la Constitution 62% des Kinois jugent positif le discours de l’Opposition républicaine LE SONDAGE LES POINTS POUR UN ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ À BAS COÛT AFDC : Modeste Bahati met en place une mutuelle de santé P.3 P.5

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² Editeur responsable : Simon BOMFUNGA BAONDJO| Directeur de publication: Thomas NABOr - 5ème année | Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, | Adresse : croisements des avenues Kasaï- Col Ebeya n°6111, Commune de la Gombe- Tél : 0810883542, 0993279517 -Kinshasa Prix 2.500FC – ID. NAT.01-93-N60200H- NrC.

KM/2745/P - N° IMPOT A1210405Z- E-mail : [email protected] | site web : www.congonouveau.org| récepissé de déclaration de publication n° MIN/CM/022/2015

Tri-hebdomadaire d’informations générales

«L’Avenir ne s’attend pas, Il se prépare»

CONGO NOUVEAU

P.2

P.2

P.5

Dialogue sans Rassemblement : Edem Kodjo joue avec le feu

MODERATEUR DE LA DYNAMIQUE

Pourquoi Freddy Matungulu se bat pour le respect

de la Constitution

62% des Kinois jugent positif le discours de l’Opposition républicaine

LE sONDAgE LEs POINTs

POUR UN Accès AUx sOINs DE sANTé à bAs cOûT

AFDC : Modeste Bahati met en place une

mutuelle de santé

P.3

P.5

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

2 UNE

soit une façon pour Kodjo d’exercer une pression sur le Rassemblement. Sinon, en voulant démarrer le dialogue sans cette plateforme qui réunit une frange importante, populaire et influente de l’opposition, le Togolais commettrait une erreur monumentale. La preuve a été donnée le 27 et le 31 juillet avec le retour triomphal d’Etienne Tshisekedi et son meeting à l’esplanade du boulevard

Triomphal.

concertations bisOrganiser le dialogue sans le leader incontesté de l’opposition et tout son monde dont les soutiens de Moïse Katumbi, serait un véritablement gâchis. Au lieu de juguler la crise par l’obtention d’un consensus sur le processus électoral, ce dialogue non inclusif mettrait de l’huile sur le feu. Le pire à craindre est que la

crise prenne des proportions inquiétantes. On aura dialogué pour ne rien résoudre. Ce qui rappelle les concertations nationales clôturées fin 2013 sans apporter quelque chose dans la résolution de la crise au pays. Ses multitudes de résolutions sont restées presque lettre morte, à part, peut-être, la convocation du gouvernement de « cohésion nationale » qui a divisé l’opposition dont

le Mouvement pour la libération du Congo (MLC). Il ne serait donc pas une surprise que l’ancien Premier-ministre togolais, lui qui, il y a quelques semaines, affirmait que « sans Tshisekedi, il n’y aura pas de dialogue », tenant compte du poids politique du Sphinx, quitte son petit nuage et retourne sur terre.

Katz.

Dialogue sans Rassemblement : Kodjo joue avec le feu

si la facilitation maintenait sa décision d’aller aux discussions politiques sans

Tshisekedi et tout son monde, ce serait du temps perdu car rien ne sera ré-solu et la crise prendrait des proportions beaucoup plus inquiétantes.

Après la publication, vendredi 19 août, de la liste de 24 prisonniers « politiques » pour la décrispation des tensions politiques par le ministre de la Justice, Edem Kodjo, facilitateur du dialogue, s’est empressé d’annoncer l’ouverture des travaux du Comité préparatoire et a signé d’aller à ces assises avec ceux qui ne posent plus des préalables. Or, au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, plateforme phare de l’opposition, la colère est montée d’un cran. Sur une liste de 112 prisonniers que cette plateforme dirigée par Etienne Tshisekedi avait présentée, seules quatre personnes ont été libérées provisoirement (Fred Bauma de la Lucha, Yves Makwambala de Filimbi, Christopher Ngoyi de la société civile et Jean-Marie Kalonji). Le Rassemblement rappelle aussi que, concernant la libération de l’espace médiatique, aucune chaine qui lui est proche n’a été rouverte. « Derechef, le Rassemblement considère comme une provocation du peuple congolais le fait que, Monsieur Kodjo, en dépit de sa récusation entant que facilitateur, s’entête à convoquer sa commission préparatoire au 23 août 2016 défiant toute la nation congolaise », lit-on dans le communiqué signé par Etienne Tshisekedi le 20 août. Un communiqué qui appelle à une journée ville morte le même 23 août. A moins que cela

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3POLITIQUEMODERATEUR DE LA DYNAMIQUE

Pourquoi Freddy Matungulu se bat pour le respect de la ConstitutionA l ’ a n n o n c e

faite par le f a c i l i t a t e u r Edem Kodjo de lancer les

travaux du comité pré-paratoire du dialogue le mardi 23 août, le Ras-semblement a répondu par l’appel d’une jour-née ville-morte le même jour. Le Rassemblement, réuni autour du président Etienne Tshisekedi, «s’in-digne du refus de M. Kabi-la de libérer les nombreux prisonniers politiques et d’opinion qui croupissent encore injustement dans les geôles du pays. » En même temps, il récuse toujours le «trop partial» facilitateur Edem Kodjo.

Modérateur de la Dyna-mique de l’opposition, le professeur Freddy Ma-tungulu soutient, pour le compte de sa plateforme, la position du Rassemblement en ce qui concerne la tenue du dialogue. «Nous voulons un dialogue de liberté et de démocratie. Voila pourquoi nous réclamons l’élargisse-ment des prisonniers poli-tiques et la réouverture de tous les medias proches de l’opposition, fermés par le gouvernement », a déclaré Freddy Matumgulu, Initia-teur du parti Congo Na Biso (CNB).

Respect de la loi fonda-mentaleLe professeur Freddy Ma-tungulu rappelle que sa plateforme, au-delà des préalables évoqués ci-haut, ne prendra part au dialogue que si celui-ci se tient selon les dispositions de la Résolution 2277 des

Nations Unies. Bien plus, souligne le Modérateur de la Dynamique, « ces assises devront strictement obéir au principe du respect de la Constitution de la Répu-blique.» Pour la Dynamique, le res-pect de la Loi fondamentale est un ingrédient essentiel à l’édification d’un Etat de droit et de décence écono-

mique et sociale ; c’est la seule voie qui peut amener la République démocratique du Congo vers le progrès ef-ficace et durable.

Le Professeur Freddy Matungulu invite les congolais à défendre leur constitutionPour Freddy Matungulu, «l’heure est venue. Les

dirigeants congolais doivent savoir respecter les institutions qui régentent la Nation. Ils doivent également s’imposer l’obligation d’écouter la population, le souverain primaire. C’est cela qui permettra à la RDC de décoller et amorcer la marche vers son destin d’incontestable leader

régional en Afrique». Pour ce, l’initiateur du CNB invite la population congolaise à défendre sa Constitution. Pour lui, «le peuple congolais a aujourd’hui la grande occasion de montrer à la face du monde qu’il s’était totalement investi en 2006, et même au prix du sacrifice suprême, pour avoir la Loi fondamentale qui fait aujourd’hui l’objet de tentatives de violation par certains compatriotes ». Adhérer massivement à l’appel du RassemblementEn attendant, le Modérateur de la Dynamique, mu par le souci de ne pas voir la Constitution être chiffonnée par ceux qui veulent voir le pays plonger dans le chaos, invite la population congolaise à adhérer massivement au mot d’ordre de ville-morte lancée par le Rassemblement pour demain mardi, 23 août 2016. Pour que ses intérêts soient pris en compte, fait observer l’ancien ministre des Finances, Economie et Budget, la population congolaise doit donner de la voix, faire entendre ses revendications. « Certes, nous pouvons compter sur le soutien de nos partenaires extérieurs, mais le Congolais doit jouer pleinement son rôle de principal porteur du changement vrai dont le pays a tant besoin», tranche Freddy Matungulu. Surtout, conclut-il, « le peuple congolais ne peut oublier qu’il est le souverain primaire, l’employeur des dirigeants politiques. Et que ces derniers lui sont redevables ».

cN

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4 POLITIQUE

62% des Kinois jugent positif le discours de l’Opposition républicaine

LE sONDAgE LEs POINTs

La situation politique du pays reste do-minée par les derniers mee-

tings tenus par les trois composantes en présence sur terrain fin juillet et au courant du mois d’août. Il s’agit de la Majorité prési-dentielle, de l’Opposition républicaine et de l’Oppo-sition radicale. Lors de ces messages, chacune de ces trois composantes a clai-rement donné sa position sur le dialogue que le pays attend et qui est également préconisé par la commu-nauté internationale, pour décrisper la situation poli-tique en RDc.

Dans ces messages, la population a plus ou moins compris ce que chaque plate-forme attend de ce forum. C’est pourquoi, par une étude menée à Kinshasa, l’Institut de sondage Les Points a voulu savoir le degré de pénétration de ces différents messages et leur perception par la population.L’Institut de sondage Les Points a organisé, du 19 au 20 Août 2016, Kinshasa, une étude sur la perception des meetings organisés par les trois composantes de la sphère politique congolaise. Il s’agit de la Majorité présidentielle, de l’Opposition républicaine et de l’Opposition radicale.Ce sondage a voulu tester le degré de pénétration des messages des différents leaders de ces regroupements dans la population.Cette étude a démontré, en effet, que malgré la forte mobilisation que pouvait se prévaloir telle ou telle composante, seuls 23 % des sondés ont suivi à la loupe les messages de ces différents meetings qui ont marqué le terrain politique pendant les deux derniers mois et tenus par Aubin Minaku, pour la Majorité présidentielle, Michel Bongongo, pour l’Opposition républicaine,

et Etienne Tshisekedi, pour l’Opposition radicale.La question principale po-sée aux sondés était celle de savoir quel a été le message qui cadrait avec le dialogue attendu au pays et qui visait la décrispation de la situa-tion politique en RDC ?Dans leurs réponses, 62 % de cette catégorie d’enquêtés ont trouvés que le message de l’Opposition républicaine, transmis par Michel Bongongo, a été le plus proche des réalités d’un dialogue apaisé. Ils ont clairement reconnu que l’Opposition républicaine, par la bouche du ministre de Budget, s’est prononcée en faveur d’un dialogue inclusif dans le respect de la Constitution, pour la priorité donnée à la présidentielle et aux législatives, à l’enrôlement des électeurs, mais aussi pour la sécurisation de la fonction de chef de l’Etat. Les sondés ont, par ailleurs, salué l’appel lancé par le représentant de l’autorité morale de cette plate-forme politique, Kengo wa Dondo, qui avait appelé tous les Congolais à se mettre autour d’une table en vue de chercher des solutions aux problèmes qui rongent le pays ainsi que sa mise en garde contre les positions extrémistes qui menacent la paix. Aussi, les sondés ont admiré l’ouverture de Michel Bongongo et de sa plate-forme, qui n’ont pas rejeté en bloc les positions des autres plateformes politiques qu’ils ont appelées à les exprimer lors de cette rencontre.28 % de la population qui suit les messages de ces trois composantes trouvent que le message de la Majorité présidentielle est favorable au dialogue mais classé à la deuxième position après celui de l’opposition républicaine. Ces sondés reconnaissent que lors du meeting tenu le 29 juillet au Stade Tata Raphaël et dans

toutes leurs déclarations publiques, Aubin Minaku et la Majorité présidentielle se prononcent pour le dialogue qui a été convoqué depuis novembre 2015 par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Pour ces Kinois interrogés, dans ces messages, le Secrétaire général de la Majorité présidentielle et tous les cadres de cette plate-forme ne cessent pas lancer un appel à toutes les composantes dont l’opposition et la société civile de souscrire à cette logique du dialogue en vue de l’organisation des élections démocratiques, transparentes et apaisées, gages de la paix en RDC.Par contre, 86 % des sondés pensent que l’Opposition radicale est loin de souscrire à la logique du dialogue. Ils pointent notamment tous les préalables posés par cette plate-forme pour sa participation à ce forum qui porte l’espoir de toute la nation.Dans l’obstination de l’Opposition radicale de récuser le facilitateur choisi par l’Union africaine, Edem Kodjo, les sondés relèvent ici le risque de voir la Majorité présidentielle ou l’Opposition républicaine recourir aux mêmes méthodes, en récusant la personne que l’Opposition radicale aura proposée, à son tour, comme facilitateur.Les sondés critiquent également les autres préalables posés par l’Opposition radicale qu’ils considèrent comme polémogènes et susceptibles de conduire au blocage. Pour ces personnes interrogées, en effet, la position exprimée jusque là par l’Opposition radicale dénote aucun souci du dialogue, que cette plate-forme voit comme un piège, alors que certains aspects du message du 31 juillet, par exemple, sont de nature à ouvrir la porte au déluge et au chaos.

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5AcTUALITésPOUR UN Accès AUx sOINs DE sANTé à bAs cOûT

AFDC : Modeste Bahati met en place une mutuelle de santé

Les membres de l’Alliance des forces dé-mocratiques du congo

(AFDc) vont désormais avoir un accès aux soins de santé à faible coût. cette initiative s’inscrit dans la vision du parti qui place le social des congolais au centre de sa lutte.

L’Autorité morale de l’AFDC présentant le ca-deau qui lui a été remis par la délégation AFDC/Bel-giqueLe Directoire national du parti a lancé, samedi 20 août à Mafraland, les activités relatives à la création d’une mutuelle de santé dénom-mée : MAFDC (Mutuelle Alliance des forces démo-cratiques du Congo). Pour ce premier jour, les cadres du parti et les médecins membres ont été sensibi-lisés sur le bien-fondé de cette initiative. La MAFDC va permettre aux membres et sympathi-sants du parti de Modeste Bahati Lukwebo d’accéder aux soins de santé à un coût réduit, y compris ceux des milieux les plus reculés. « L’acte que nous posons aujourd’hui a une grande signification, car dans notre projet de société, nous avons prévu la création de mutuelle de santé et même des banques populaires », a déclaré Modeste Bahati.

L’autorité morale de cette formation politique a pro-fité pour demander à tous les membres de l’AFDC de s’approprier cette initiative de la mutuelle de santé. Un projet social qui s’inscrit notamment dans la droite ligne des objectifs du parti qui a toujours placé les Congolais au centre de son action. Au cours de cette activité, plusieurs experts ont fait des exposés pour expliquer l’importance et le fonction-nement de cette mutuelle. C’est le cas de Louison

Ekofo, spécialiste en assu-rances et docteur Nicole Kapupa Sushi, représen-tante de la ligue des femmes AFDC/Belgique. Tous les participants ont apporté leurs contributions. Des échanges fructueux autour de cette initiative ont été aussi rendez-vous. Ensuite, les réunions tech-

niques vont être organisées entre les spécialistes pour mieux matérialiser cette mutuelle. Selon le Secrétaire natio-nal en charge de la Santé, Serge Emmanuel Holenn, si tout va bien, la mutuelle sera opérationnelle dans trois mois. Les structures de santé partenaires sont déjà

répertoriées, les infrastruc-tures pour accueillir la mu-tuelle sont déjà disponibles.Le Président national a.i, Placide Tshisumpa a remer-cié la fédération AFDC/Bel-gique pour son implication dans la matérialisation de la mutuelle.

Il sied d’indiquer que cette

activité a été organisée avec le concours de l’AFDC/Bel-gique. En arrivant à Kin-shasa, cette section de la Belgique n’est pas venue bredouilles. Elle a apporté à l’autorité morale une sorte de plaque sur laquelle est écrit : « I love AFDC » at-tendez : « j’aime l’AFDC ».

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

6 NATION

Pas d’élection présidentielle en 2016

Alors que le pré-sident de la république a visiblement pris

l’option de décrisper le cli-mat politique la première libération récemment de quelques prisonniers poli-tiques et d’opinion, l’on se rend compte que des arres-tations extra-judiciaires et autres privations de liberté ont encore la peau dure en République démocratique

du Congo. Des sources des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS) de Joseph Olen-ghankoy, l’on apprend que trois de ses membres ont été arrêtés le dimanche 21 août 2016 à Lubumbashi, alors qu’ils sortaient d’une réu-nion politique.« Trois de nos membres, notamment, Tshisole Ben-jamin alias Sukayi, Patou Lupata et Tumba Masudi

étaient, le dimanche 21 août 2016 2016 aux environs de 16 heures au numéro 4322 de l’avenue Kapimba au quartier Bel Air dans la com-mune de Kampemba, dans une réunion de préparation du meeting du Rassemble-ment prévu le 29 août 2016. Subitement des éléments de la police ont fait irruption sur le lieu et ont emmenés nos trois membres», a dé-claré Joseph Olenghankoy.

Le Fonus dénonce et condamne avec la dernière énergie ces arrestations qualifiées d’« arbitraires » et « exige la libération im-médiate et sans condition de ces membres privés de leur liberté sans motif ». Joseph Olenghankoy se dit déter-miné dans la lutte pour le respect de la Constitution et n’entend pas du tout reculer face aux menaces et autres formes d’intimidations.

Rappelons ici l’arrestation à Kinshasa, quelques mois auparavant, des trois autres membres de FONUS avant qu’ils soient relâchés plu-sieurs semaines après. C’est à croire que le parti d’Olen-ghankoy, membre de la Dy-namique de l’Opposition et du Rassemblement, semble être dans le collimateur des détenteurs de l’impérium en RDC.

cN

Trois membres de FONUS arrêtés à Lubumbashi

La commision é l e c t o r a l e c o n g o l a i s e (CENI) a offi-c i e l l e m e n t

annoncé le samedi 20 que l’élection Présidentielle ne pourra pas être organisée avant la fin de l’année. Un reoirt de 1 à 3 ans est à craindre, plogeant le pays dans une période d’inceri-tude et d’instabilité

Pour les septiques ou les optimistes qui y croyaient encore, l’élection présiden-tielle, prévue en novembre 2016 en République démo-cratique du Congo (RDC), n’aura pas lieu. Le président de la Commission électorale (CENI), Corneille Nangaa, a annoncé lors d’une confé-rence de presse le report du scrutin « au moins jusqu’à juillet 2017 ». Le « glisse-ment » du calendrier élec-toral, longtemps annoncé et dénoncé par l’opposition, accusant le président de retarder volontairement les élections pour se maintenir au pouvoir, devient donc réalité. Les opposants au chef de l’Etat l’accusent de vouloir prolonger artificiel-lement son second mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

Un report orchestré par le pouvoirLe président de la CENI jus-tifie ce report par le manque de moyens financiers et les nombreuses failles du fichier électoral. Depuis les dernière élections chao-tiques de 2011, près de 2 millions d’électeurs décé-dés n’ont pas été radiés des listes électorales et 8 mil-

lions de « nouveaux majeurs » n’y ont pas été inscrits. Entre-temps, les sommes al-louées par le gouvernement à la révision de ce fichier n’ont pas été intégralement décaissés. Raisons pour les-quelles, l’opposition accuse le pouvoir d’avoir orchestré le glissement du calendrier électoral – voir notre article.

Un report redoutéAvec un report minimum d’une année, Joseph Ka-bila risque de se maintenir au pouvoir de longs mois, voire de longues années. La révision complète du fichier électoral pourrait prendre beaucoup plus de temps qu’annoncée. Selon les dif-

férents experts internatio-naux, l’opération pourrait durer 24 mois et reporter la présidentielle en 2019. Ce report tant redouté par l’opposition congolaise et la communauté internatio-nale plonge la RDC dans une crise politique profonde qui pourrait mener ce pays-continent au bord du pré-cipice. Devant l’impasse électorale, c’est dans la rue que pourrait se régler l’al-ternance politique au Congo – voir notre article.

L’urgence du dialogue pour KabilaPour le président Joseph Ka-bila, bien décidé à s’accro-cher à son fauteuil, le temps

presse pour organiser « l’après 19 décembre », date officielle de la fin de son mandat. Si la Cour consti-tutionnelle l’a récemment autorisé à rester au pouvoir tant que les élections n’ont pas été organisées, le chef de l’Etat travaille à légiti-mer cette nouvelle période « hors mandat » à haut risque. L’opposition a d’ail-leurs donné rendez-vous au Congolais dans la rue après le 19 décembre pour « faire partir » le président Kabila. Le président congolais a convoqué il y a plusieurs mois un dialogue afin de régler la crise politique… en vain jusque-là. Les prin-cipaux partis d’opposition

refusent pour le moment d’y participer. Le facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo, recusé plusieurs fois par les opposants au président Kabila, joue ac-tuellement son dernier va-tout pour tenter d’organiser ce dialogue. Il a annoncé ce samedi la convocation du comité préparatoire au dialogue pour ce mardi 23 août. Reste à savoir qui sera autour de la table ? Seule certitude pour ce 23 août, le Rassemblement de l’oppo-sition appelle à une journée ville morte.

christophe RIgAUD – Afrikarabia

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

7jUsTIcE

Les anciens pensionnaires de la prison centrale de Kongolo dans

la province du Tanganyi-ka exigent aux nouveaux le paiement d’une somme de 40 000 Fc (40 UsD) à 60 000 Fc (60 UsD). se-lon plusieurs témoignages recueillis samedi 20 août dans cette maison carcé-rale, le paiement de cet argent épargne aux nou-veaux arrivants de mau-vais traitements.

Ceux qui ne payent pas

cet argent sont soumis aux bastonnades, rançon-nages, et autres brimades,

condamnent les visiteurs de ce centre de détention.La somme, ajoutent-ils, est

remise au « Kapita », le chef des détenus.Les responsables de la pri-

son ne reconnaissent qu’un seul cas de bastonnade, ce-lui survenu il y a deux se-maines. Il avait ciblé un dé-tenu chef de localité de son état. A 23 heures, explique le directeur de la prison.Ce chef coutumier a refusé d’obtempérer aux ordres donnés par le « kapita » de la prison.Par ailleurs, le directeur de la prison centrale de Kon-golo Jean Lwamba, indique que cette maison carcérale manque de nourriture de-puis une année.Lire aussi sur radiookapi.net:

Prison centrale de Kongolo : 60 USD à payer pour échapper aux tortures

six hommes de n a t i o n a l i t é s différentes ont comparu same-di à la première

audience du procès de plu-sieurs dizaines d’auteurs présumés d’une série de massacres attribués à des rebelles ougandais dans la région de beni, dans l’est de la République démo-cratique du congo.

Pour cette audience inau-gurale, six accusés ont été présentés devant ce tribunal militaire d’exception dans la ville de Beni, siégeant «en premier et dernier ressort», a précisé le colonel Jean-Paulin Esosa, président de la Cour opérationnelle du Nord-Kivu (est).Le colonel Esosa préside ce procès, dont le jugement ne sera pas susceptible d’ap-pel. Parmi ces six premiers accusés figurent quatre Congolais, un Ougandais et un Tanzanien.Ils sont poursuivis pour leur «participation à un mou-vement insurrectionnel, crimes contre l’humanité par meurtre et terrorisme» après une attaque perpétrée le 30 juillet dans la localité d’Oïcha où ils ont été arrê-tés, a ajouté le colonel.

Deux civils, deux militaires congolais et trois assaillants avaient été tués dans ces affrontements à Oïcha entre l’armée congolaise soute-nue par les Casques bleus et des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliés (ADF). Située à une vingtaine de km au nord de la ville de Beni, Oïcha est le chef lieu du territoire de Beni.Lors de l’audience samedi, les six accusés ont affirmé avoir été «au service du mouvement Forces démo-cratiques alliées (ADF)», a constaté un correspondant de l’AFP.

«Nous sommes sceptiques», a de son côté déclaré Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni, esti-mant que «toute la lumière» ne pourra pas être faite tant que les «+auteurs intellec-tuels+ (de ces massacres, ndlr) ne seront pas passés devant la barre».«Ce sont des exécutants qui sont devant le tribunal», a pour sa part réagi Pépé Kavota, l’avocat commis d’office d’un accusé.La ville et le territoire de Beni ont été endeuillés de-puis octobre 2014 par une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 700

civils, selon l’ONU.

-’sanctions sévères’-La dernière tuerie d’enver-gure a vu 51 civils tués dans la nuit du 13 au 14 août à Rwangoma, dans un quar-tier nord de la ville de Beni, à la lisière du parc de Virun-ga, repaire des ADF, selon un bilan de la société civile de Beni. Le gouvernement évalue de son côté le total des morts à 42 et l’ONU fait état «d’au moins 50 civils tués».Rebelles musulmans ougan-dais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouver-

nement congolais et la mis-sion de l’ONU, la Monus-co, d’être responsables de ces tueries. Cette version a été remise en cause par un récent rapport du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabili-té dans ces massacres, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.Des centaines d’habitants de Beni ont assisté samedi à cette première audience, qui s’est tenue pendant plus de trois heures sur la voie publique en face de la mai-rie. Le procès a ensuite été ajourné jusqu’à lundi.Eve Kahambu, une resca-pée de la dernière tuerie, a souhaité que des «sanctions sévères» soient infligées à ces «assassins», a-t-elle dit à l’AFP. «Nous avons espoir que la justice fera quelque chose de positif», a confié de son côté Valentin Kasuki, qui a perdu deux enfants dans la tuerie de Rwangoma. Les accusés encourent la peine de mort, qui est systématiquement commuée en RDC en peine de prison à vie.

AFP

Début du procès des auteurs présumés d’une série de massacres à Beni

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8 sOcIéTé

La commune de Ngaba a été, le 17 août dernier, le théâtre des affrontements

entre deux groupes de délinquants dans la commune de Limete. Il s’agit de deux camps de « kuluna » qui se sont affrontés pendant la nuit au quartier Mombele, sur les avenues Kianza et Kikwit. Selon des témoins, la cause des affrontements résiderait dans la dispute de deux groupes d’opérer sur les avenues Mai-Pili et Kikwit et le bilan de ces

affrontements est d’un mort et de plusieurs blessés.Le premier groupe d’inciviques serait venu du quartier Mombele dans la commune de Limete tandis que l’autre groupe opérerait dans la commune de Ngaba. Ces kuluna seraient depuis des mois à couteaux tirés à cause du refus de ceux de Mombele de voir le groupe de Ngaba opérer dans leur quartier. Le jeudi dernier, alors que les habitants de ce quartier passaient tranquillement leur soirée, ils ont été désagréablement surpris par les bruits

provenant de l’avenue Kikwit où, chaque camp voulait imposer sa loi.Face au refus des jeunes inciviques de Mombele de laisser entrer les malfrats de Ngaba dans leur quartier, ces derniers ont riposté par de menaces verbales qui ont vite viré aux échanges vio-lents de coup de machettes. Pris de peur, les habitants des avenues situées autour du lieu des affrontements se sont empressés de se cacher dans leurs maisons. Aussitôt vidée, l’avenue Kikwit s’est transformée en un champ de bataille entre ces gangsters

armés d’armes blanches. La bataille qui a duré une tren-taine de minutes a entrainé également le vol et la des-truction de biens apparte-nant aux passants et aux ha-bitants du coin. « On voyait des jeunes gens s’affronter à la machette comme dans un film. Un membre d’un groupe a lâchement été as-sassiné sous mes yeux, sans qu’on ne puisse rien faire à cause de la colère de ses assassins qui allaient certai-nement s’en prendre à nous si l’on tentait de le sauver », témoigne un témoin.Fuyant dans toutes les

directions, beaucoup de délinquants se sont blessés et l’on signale également quelques passants qui ont reçu de « pierres perdues ». Quant au mort, sa dépouille a été acheminée après le constat de la police, à la morgue de Cliniques Bondeko et selon les dernières informations, il appartiendrait au groupe de « kuluna » de Ngaba. Les deux groupes d’inciviques se seraient donné rendez-vous en fin du mois pour « se peser », d’après des témoins.

cN

Ngaba : un mort et des blessés lors des affrontements entre deux groupes de « Kuluna »

DEcLARATION DE PERTE DE cERTIFIcAT

Je soussigné MBONGO MAKIESE HE-LENA, liquidatrice, déclare avoir perdu le certificat d’enregistrement Volume AM 177, Folio 178, portant sur la parcelle N°2292 du plan cadastral de la commune/Territoire de LEMETE.

cAUsE DE LA PERTE OU DE LA DEsTRUcTION: DEMENAgEMENTJe sollicite le remplacement de ce certifi-cat et déclare rester seul responsable des conséquences dommageables que la déli-vrance du nouveau certificat d’enregistre-ment pourrait avoir vis-à-vis des tiers.Ainsi fait à Kinshasa, le 05 Avril 2015

Deux mille cinq cents agents sur les douze mille que compte la Gé-

nérale des carrières et des mines (GECAMINES) vont bientôt être envoyés à la re-

traite à partir de septembre 2016. Le directeur général intérimaire de cette entre-prise minière, Jacques Ka-menga, l’a annoncé samedi 20 août, lors d’une confé-rence de presse organisée à Lubumbashi.

Pour Jacques Kamenga, ces personnes ont toutes accep-tées leur départ volon-taire de cette entreprise car ayant atteint l’âge requis pour la retraite.

2 500 agents de la GECAMINES seront envoyés à la retraite

Il a aussi ajouté que cette mesure correspond avec le nouveau programme pour la croissance de la production et le redressement de la GE-CAMINES pour l’exercice 2015- 2017.« Par rapport à son niveau actuel, la GECAMINES ne peut pas faire face aux be-soins de ses 12 000 agents. Pour réussir le dernier pro-gramme d’investissement et de production, nous l’avons couplé avec le plan social basé sur le départ en retraire des gens qui ont atteint l’âge

légal de la retraite », a expli-qué Jacques Kamenga.Il a indiqué que les dé-comptes finals de ces 2 500 agents seront payés.« Pour éviter des contes-tations dans le calcul de leurs décomptes finals, nous avons fait appel à un cabi-net d’audit international qui a permis de faire ce calcul avec nos services des Res-sources humaines », a préci-sé le directeur général inté-rimaire de la GECAMINES.

RO

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

9INTERNATIONAL

Lors d’un dis-cours fleuve à Frangy-en-bresse, l’an-cien ministre

du Redressement produc-tif a officialisé sa candida-ture à l’Elysée et multiplié les piques à l’encontre de son actuel occupant, dont « le bilan n’est pas défen-dable », selon Arnaud Montebourg.

Arnaud Montebourg a an-noncé ce dimanche 21 août sa candidature à la présiden-tielle de 2017, à Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire. Dans un discours fleuve lors de la traditionnelle « Fête de la rose », rebaptisée pour l’occasion « fête populaire », l’ancien ministre socia-liste s’est déclaré candidat et a dévoilé un embryon de projet présidentiel qui se veut socialiste, mais surtout « un projet de gauche, une gauche ancrée dans la réa-lité ».« Je suis revenu pour agir,

pour m’engager et cette fois, pour réussir, a déclaré l’ancien ministre du Redres-sement productif. Si je suis candidat au rassemblement d’une majorité de Français, c’est d’abord parce qu’il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République ». « J’au-rais aimé pouvoir le soute-nir et vous appeler à le faire avec moi, a-t-il poursuivi. Non pas parce que je serais

l’un de ses inconditionnels - je ne l’ai jamais été - mais parce que je suis de gauche ».

Allusion implicite à Fran-çois Hollande« Le bilan de ce quinquen-nat n’est pas défendable. Le temps n’est plus à l’immo-bilisme, à la tergiversation ou à la synthèse molle », a lancé l’ancien ministre, de-venu entrepreneur après son éviction du gouvernement il

y a deux ans, visant sans le nommer François Hollande.

Parmi les plus marquantes de ces propositions, issues des suggestions des inter-nautes et du travail de plu-sieurs groupes d’experts pi-lotés par l’ancien ministre et par le député frondeur Lau-rent Baumel : l’annulation progressive pour les classes moyennes et populaires de toutes les hausses d’impôts décidées ces cinq dernières années.« On ne gèrera plus un sys-tème qui s’écroule, on devra le transformer au contraire et le changer », a encore affirmé le champion du « Made in France », qui a plaidé pour la fin de l’aus-térité et « le redécollage de l’économie », la lutte contre le terrorisme, le sauve-tage de l’Europe « dans la situation d’une entreprise quasiment en faillite », et la refondation du système démocratique.

(Avec AFP)

France: Arnaud Montebourg se lance dans la course à la présidentielle

Donald Trump, milliardaire, serait éga-lement très, très endetté :

650 millions de dollars de dettes, selon des informa-tions du New York Times, soit deux fois plus que ce que le candidat a déclaré aux autorités américaines. Des dettes qui le lient à ses créanciers.

Aux Etats-Unis, le candidat républicain, Donald Trump, n’a cessé de le répéter : il gagne des millions, finance sa campagne tout seul, et ne dépend donc, soit-disant, de personne. Sauf que les dizaines de sociétés qu’il contrôle, qui ont des parts dans des immeubles, des hôtels, des terrains de golf ou des vignobles, sont en fait endettées à hauteur de 650 millions de dollars, deux fois plus que ce que

le candidat républicain a déclaré aux autorités et pen-dant sa campagne.C’est en remplissant des documents administratifs et fiscaux de candidature que magnat de l’immobilier aurait réussi à minimiser ses dettes. De fait, le formu-laire n’est pas adapté aux grandes fortunes : il est mal rédigé et ne demande pas précisément les montants d’endettement supérieurs à

50 millions de dollars. Ain-si, l’estimation de la dette de Donald Trump a été lar-gement sous-estimée.Or, qui dit « dette » dit « créancier »... Le New York Times évoque la Banque de Chine, par exemple, pays que le candidat pré-sente régulièrement comme l’ennemi commercial des Etats-Unis. Ou encore Goldman Sacks, la célèbre banque d’affaires que M.

Trump accuse de favoriser sa rivale Hilary Clinton. De nombreux autres prêteurs restent difficiles à identi-fier. Le journal conclut qu’à cause de ses dettes, le can-didat Trump n’est pas aussi libre qu’il y paraît, et que s’il était élu, il pourrait faire l’objet de pressions de la part des banques ou de ses partenaires d’affaires.

RFI

Selon le «New York Times», Donald Trump a bien plus de dettes qu’il ne le dit

gROUPE DE PREssE

CONGO NOUVEAUTRI-HEbDOMADAIRE

D’INFORMATIONs gENERALEsAdresse : 6111,

croisements des avenues Kasaï-col Ebeya,

commune de la gombeKinshasa

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

11sPORTs

Ça n’est pas qu’une affaire de passion. Investir dans le ballon rond permet aux hommes politiques d’étendre leur influence. Mais, pour rester popu-laire, il faut gagner.

En cet après-midi sec et en-soleillé du 26 mai, l’atmos-phère est électrique dans le stade du Tout-Puissant Mazembe (TP Mazembe). Près de 18 000 spectateurs sont venus voir leur équipe affronter son principal rival : l’AS Vita Club (V. Club) de Kinshasa. L’enjeu sportif et les rivalités entre les deux villes suffisent ha-bituellement à crisper leurs rencontres. Mais un autre ingrédient fait cette fois monter la température : le contexte politique.

L’ombre de Katumbi plane toujoursDans le stade, tout le monde pense en effet à un grand absent : le président du TP Mazembe, Moïse Katumbi. Candidat déclaré à la suc-cession du chef de l’État, Joseph Kabila, il est aussi l’un de ses principaux op-posants. Or Lubumbashi est en ébullition depuis que, quelques jours plus tôt, il a été poussé à l’exil dans des circonstances rocambo-lesques.Poursuivi par le gouverne-ment dans une affaire de « recrutement de mercenaires », il a été convoqué à plu-sieurs reprises devant le tribunal de Lubumbashi, où une foule dans laquelle se trouvaient de nombreux fans de son club est venue le soutenir. Après la troisième convocation, Katumbi s’est retrouvé à l’hôpital. Il dira, plus tard, avoir été empoi-sonné par un policier ca-goulé armé d’une seringue. Invérifiable.Toujours est-il que le gou-vernement le laisse quitter le pays pour se faire soigner, puis reprend fermement le contrôle de la rue. Le 25 mai, une manifestation de l’opposition est interdite à Lubumbashi. Depuis, tout rassemblement est dispersé.Mais le stade, construit par Katumbi, reste un sanctuaire pour ses fidèles. La police y est cantonnée à l’extérieur, où les vigiles filtrent les entrées. Supporters du TP Mazembe et partisans de Katumbi – qui souvent se confondent – sont ici chez

eux.Un élément ajoute à la dra-maturgie du match qui va débuter. L’homologue de Katumbi au V. Club est un proche de Kabila : le géné-ral Gabriel Amisi, alias Tango Four. Parqués dans un coin du stade, les v.-clu-biens ne font pas mystère de leurs sympathies. « Wu-mela ! » s’époumonent-ils, alors que les deux équipes s’échauffent sur l’impec-cable pelouse synthétique. « Restez longtemps » – en lingala – est le cri de ral-liement des supporters de Kabila, qui aimeraient le voir rester à la tête de l’État après la fin de son dernier mandat constitutionnel, en décembre.

Un héros célébré lors d’événements sportifs Côté Katumbi, les « 100 pour 100 », un groupe de 150 « fanatiques », mettent l’ambiance avec leurs danses frénétiques et leur orchestre assourdissant. Dévoués corps et âme à leur chef, ces ultras suivent l’équipe partout dans le monde. « Moïse, c’est notre père », lance en swahili « Robot », la mascotte du groupe. « On se battra pour lui. Je l’ai accompagné au tribunal. On m’a mis quatre jours au cachot pour ça ! »Les « 100 pour 100 », ce sont un peu les enfants adoptifs de Katumbi : il les indemnise en cas de mala-die ou de décès d’un proche et subventionne même les études de certains d’entre eux, comme pour le secré-taire général, Serge Iweza.Mais ils ne représentent qu’une petite partie des fans du club. Et lorsque « les cor-beaux » finissent par mar-quer le but de la victoire, c’est tout le stade qui s’em-brase, chantant, en swahili : « Toi, qui es-tu pour nier la force de Moïse ? »

Le personnel politique in-vesti au sein des clubs de footballRares sont les pays où le foot est à ce point mêlé à la politique. Et le phénomène n’est pas nouveau. En 1957, une rencontre entre les « indigènes » du FC Léo-poldville (Kinshasa) et les colons de l’Union saint-gil-loise de Bruxelles avait dé-clenché l’une des premières émeutes annonciatrices de l’indépendance. L’arbitre,

un officier belge, avait refu-sé deux des buts congolais pour hors-jeu…Aujourd’hui, les dirigeants des grands clubs affirment à l’unisson ne pas mélan-ger foot et politique. Leurs CV démontrent pourtant le contraire. Outre ceux du TP Mazembe et de l’AS Vita Club, il y a ceux du Da-ring Club Motema Pembe (DCMP), l’autre grand club de Kinshasa. Jusqu’à la mi-juillet, il était dirigé par Gentiny Ngobila, le gou-verneur de la province du Maï-Ndombe, membre de la majorité présidentielle (l’intérim est assuré depuis par Jérôme Ntangu).Ngobila est un ami d’en-fance d’Aubin Minaku, l’in-fluent président de l’Assem-blée nationale, également administrateur du club et l’un de ses principaux mé-cènes. Le frère du chef de l’État, Zoé Kabila, a pour sa part fondé le club kinois de Shark XI. Un des fils de Katumbi, Champion, est à la tête du Don Bosco de Lubumbashi. Le FC Renais-sance de Kinshasa est prési-dé par le pasteur Pascal Mu-kuna, un proche de Kabila. Quant au Sanga Balende, le grand club de Mbuji-Mayi, il est sous l’autorité d’Al-phonse Ngoyi Kasanji, le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, lui aussi membre du parti au pouvoir.

Disponibilité financière contre popularitéMais ces dirigeants ont un autre point en commun : une vaste fortune – souvent liée à leurs connexions poli-tiques – qui leur permet de maintenir à flot des clubs qui, au Congo, ne rapportent pas d’argent. L’homme d’affaires Raphaël Katebe Katoto, demi-frère aîné de Moïse Katumbi, en sait quelque chose. Dans les années 1980, il fut président du TP Englebert, l’ancêtre du TP Mazembe. Le club remportait des titres, mais il était déjà un gouffre finan-cier.« Même le TP Mazembe au-jourd’hui n’est pas à l’équi-libre, confie son directeur financier, Salomon Kalonda Della, par ailleurs conseil-ler politique de Katumbi. Une victoire en Ligue des champions d’Afrique peut rapporter 1,5 million de dollars. Mais pour arriver à ce niveau il faut investir au

moins dix fois plus. Nos re-cettes augmentent, notam-ment grâce aux transferts et au centre de formation. Mais les dépenses restent énormes. » Outre le stade, Katumbi a investi dans un avion privé pour le club, un centre d’entraînement, et il verse des salaires impor-tants.Le TP Mazembe est pour-tant l’un des rares à avoir su développer le sponsoring. Les noms de ses loges VIP font penser au Who’s Who des principaux miniers du pays : Tenke-Fungurume Mining, Dan Gertler, Glen-core ou encore Trafigura. Passionné de football, le Belge Malta-David Forrest, directeur général du groupe du même nom, est aussi pre-mier vice-président du club.Pourquoi ces hommes de pouvoir sont-ils prêts à dépenser de telles sommes dans le football ? Il y a une explication plus convain-cante que la seule passion, même si aucun d’eux ne l’avoue : la popularité qui découle de l’incroyable engouement congolais pour le ballon rond. « Le DCMP, c’est comme une religion, assure Gentiny Ngobila. Être son président, cela a un impact énorme sur la popu-larité. C’est presque de la magie. »

Katumbi est le principal bénéficiaire de la popula-rité footballistiqueDans les quartiers démunis de Kinshasa, les drapeaux des clubs flottent sur les véhicules, les boutiques, et même les cabanes de pêcheurs. « Quand il y a un match entre le DCMP et le V. Club, mieux vaut que l’électricité fonctionne, poursuit Ngobila. Sinon, c’est l’émeute ! »Katumbi est le principal bénéficiaire de la popularité footballistique. Les exploits de son club (trois Ligues des champions d’Afrique et une finale de Coupe du monde des clubs depuis 2009) lui ont permis de se faire connaître au-delà de son fief de Lubumbashi. Une noto-riété devenue gênante pour Kinshasa depuis qu’il est passé à l’opposition. D’ail-leurs, son nom n’est plus mentionné lors des retrans-missions des matchs sur la RTNC, la télévision d’État. Et les dernières rencontres de son club en Ligue des

champions d’Afrique n’ont, elles, été retransmises sur aucune chaîne.

TP Mazembe privé de dif-fusion« C’est une violation des règles de la Confédération africaine de football ! » pro-teste un proche de Katumbi. Condamné à dix ans de pri-son pour « viol sur mineure », l’opposant Eugène Diomi Ndongala affirme, pour sa part, avoir été forcé de quit-ter son poste de président du V. Club en 2007 car il déplaisait au pouvoir. « Les soldats du général Amisi me menaçaient de mort. »Une autre affirmation diffi-cile à vérifier. Mais, de fait, outre la famille Katumbi (qui était encore dans le camp présidentiel il y a un an), aucun membre de l’opposition n’est à la tête d’un grand club. « C’était une stratégie des caciques du régime, assure notre source proche de Katumbi. Ils ont voulu imiter Moïse, car ils sont persuadés que sa popularité vient du foot. » « Katumbi instrumentalise les milieux précaires et les quartiers oubliés », accuse Richard Muyej, ancien mi-nistre de l’Intérieur et fer-vent partisan de Kabila.C’est en tout cas cette jeu-nesse qui forme le plus gros bataillon des supporters – et pas seulement à Lubum-bashi. À Kinshasa, leurs actes de violence perturbent régulièrement les rencontres au stade Tata Raphaël. « Il n’y a pas de fouilles à l’en-trée, alors on retrouve les supporters adverses avec des couteaux, parfois des machettes », déplore Zeze Masikini, le président des supporters du V. Club.Les associations qui les encadrent sont pourtant très structurées : elles disposent de sections dans chaque quartier, chaque commune, voire chaque rue. Elles se réunissent pour commenter les performances de leur équipe et peuvent même exiger un changement à la tête du club. Les supporters pèsent en effet lourd dans les assemblées générales. Car l’arme footballistique est à double tranchant : le président d’un club qui perd a tôt fait de devenir impopu-laire.Pendant la révolution égyp-tienne de 2011, les clubs

RD Congo: le foot, ce business politique

Suite en page 12

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Congo nouveau n°879 du lundi 22 au mardi 23 août 2016, Kinshasa, République Démocratique du Congo

12 sPORTs

JO Rio 2016: l’Afrique a payé de son bricolageLes rideaux sont

tombés hier di-manche 21 août 2016 sur les jeux

Olympiques de Rio 2016. La métropole brésilienne a tenu toutes ses pro-messes et s’est montrée à la hauteur en organisant dans de bonnes condi-tions, contrairement aux pronostics alarmistes, la 31ème olympiade et le résultat est quasi mira-culeux. Après 16 jours d’épreuves dans 28 disci-plines, la hiérarchie a été respectée car, ce sont les Etats-Unis qui conservent finalement le haut du pavé du classement général de médailles avec plus d’une centaine de médailles dont une quarantaine en or, suivis par la grande-bre-tagne et la chine avec une soixantaine de médailles chacune, dont une ving-taine en or. La RDc n’a fait que du tourisme au pays du football et a raté l’occasion d’enregistrer sa première médaille olym-pique. Les autres pays africains à l’exception du Kenya et d’Afrique du sud régressent nettement et se confondent, en bas du classement avec les îlots perdus du pacifique.

Au moins une vingtaine de records mondiaux et olym-piques ont volé en éclats dans diverses disciplines, marquant l’émergence de nouveaux champions qui viennent rivaliser les lea-ders traditionnels. Profitant d’un climat exceptionnel-lement tempéré et propice à l’effort physique, les ath-lètes se sont dépassés pour offrir le meilleur d’eux-mêmes à une assistance passionnée et omniprésente dans les stades, les salles et les rues pour les soutenir et les encourager. Sur le plan de l’organisa-tion, le plus grand rendez-vous sportif planétaire s’est, de l’avis de tous les parti-cipants, globalement bien déroulé comme du papier à musique. Ni le virus zika, ni le risque terroriste, les troubles sociaux, la crise politique dans le pays, la criminalité jugée élevée et encore moins la pollution n’ont gâché la fête ou affec-

té la saine concurrence entre les sélections en présence. Seul le dopage s’est invité pour entrainer l’élimination «administrative» de la délé-gation russe d’athlétisme, en raison du rapport Mc Laren sur le «dopage d’Etat». Une décision sans commune mesure dans l’histoire qui a pénalisé de nombreux ath-lètes de haut niveau, en les mettant dans le même sac que leurs collègues pris en flagrant délit. Aussi, on doit reconnaître que le dopage n’est pas une marque de fa-brique exclusive au pays de Vladmir Poutine. Rio 2016 a été marqué par l’émergence de plusieurs nations dans ce champ très restreint du sport du haut ni-veau. Même si la hiérarchie a été apparemment respec-tée, de nouvelles valeurs sont venues bousculer les anciennes et prendre bril-lamment leur place dans le gotha mondial. Dans la boxe, par exemple, les pu-

DEcLARATION DE PERTE DE cERTIFIcAT

Je soussigné ITOLI BELOY LEON, déclare avoir perdu le certificat d’enregistrement Vo-lume AF 89, Folio 194, portant sur la parcelle N°4041 du plan cadastral de la commune/Terri-toire de BANDALUNGWA.

cAUsE DE LA PERTE OU DE LA DEs-TRUcTION: VOL

Je sollicite le remplacement de ce certificat et déclare rester seul responsable des conséquences dommageables que la délivrance du nouveau certificat d’enregistrement pourrait avoir vis-à-vis des tiers.Ainsi fait à Kinshasa, le 15 Juin 2014

gilistes Kazakhs, Azéris et Mongols ont fait table rase du passé, en acculant les Américains et les Cubains au petit coin du ring. En haltérophilie, les Chinois, les Mongols et les Géor-giens ont aussi bousculé la vieille hiérarchie, dominée par les Turcs, les Grecs et les Egyptiens. Dans les courses de vitesses, les Ja-maïcains ont parfaitement imposé leur suprématie face aux Américains et aux Canadiens qui, autrefois, dominaient cette spécialité. De même, dans les courses de demi-fond où les Ken-yans et Ethiopiens s’em-ploient sérieusement à ravir la vedette aux maghrébins (Algériens et Marocains) qui peinent à insuffler du sang neuf dans leur course fétiche. Les sports collectifs n’échappent pas, non plus, à ce vent puissant du renou-veau. En un rien de temps, les Chinoises ont nettement amélioré leur football. Dans le volley-ball, les Iraniens et les Egyptiens ont gravi bien des échelons. La seule constante réside dans la natation où les Américains dominent à peu près les dif-férentes épreuves. Au final, les Etats-Unis tiennent toujours le haut du pavé avec plus d’une cen-taine de médailles dont une

quarantaine en or, suivis-en l’absence de la Russie, par la Grande-Bretagne et la Chine avec une soixantaine de médailles chacun, dont une vingtaine en or. L’Alle-magne, la Russie, le Japon, la France, l’Australie, l’Ita-lie et les Pays-Bas com-plètent le top dix du sport mondial. Dans le ventre du tableau des médailles, on retrouve des pays comme la Corée du sud, la Hongrie, l’Espagne, la Jamaïque, le Brésil, le Kenya, la Croatie, la Nou-velle-Zélande, le Canada, le Kazakhstan ou l’Iran. Les pays africains régressent nettement et se confondent, en bas du classement (à l’exception du Kenya et de l’Afrique du Sud), avec les îlots perdus du pacifique, distancés de loin par de mi-cros Etats comme les Baha-mas, les îles Fidji, le Koso-vo ou Singapour. Un cuisant échec qui doit interpeller les dirigeants sportifs du conti-nent africain pour rompre définitivement avec le bri-colage et revoir de fond en comble leurs politiques res-pectives en la matière. Le monde avance très vite et le sport aussi alors que ce der-nier est un formidable vec-teur de communication et d’émancipation sociale.

R. Djanya

de supporters avaient joué un rôle moteur : organisés, habitués à la violence, ils étaient souvent en première ligne. Dans la période ten-due qui s’annonce en RD Congo, les fans congolais pourraient-ils être mobili-sés à des fins politiques ? C’est ce que laisse entendre un influent supporter du TP Mazembe à l’issue du match : « Katumbi est notre président, on ne peut pas le

laisser tomber. » Mais il est repris par le président des supporters, Mario Kawel : « Nous sommes une associa-tion sportive, nous ne nous mêlons pas de politique. » Selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW), le 15 septembre 2015, à Kinshasa, des sup-porters du V. Club faisaient partie d’un groupe de « voyous » payés pour atta-quer une manifestation de l’opposition sous le regard

bienveillant de la police.« C’est faux, conteste Zeze Masikini. Nous sommes apolitiques. Les gens de HRW ne m’ont même pas contacté pour vérifier. » Mais, à l’époque, il n’était pas encore le chef des v.-clubiens. Il s’agissait de son prédécesseur, Denis Kam-payi, qui, dix jours après les faits, a été nommé ministre de la Jeunesse et des Sports.

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RD Congo: le foot, ce business politique