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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010.
Province du Bandundu Ministère de l’agriculture, pêche, élevage et développement rural
Conseil agricole et rural de gestion (CARG) du
Territoire de Kutu
Plan de développement agricole et rural du territoire
ISCO.Sc
Projet de Développement Agricole du Bandundu,
Financement Union Européenne, Food 172 355
Janvier 2010
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 4
1 ETAT DES LIEUX 6
1.1 Populations 6
1.2 Gestion des ressources naturelles 7
1.3 Agriculture, pêche et élevage 11
1.4 Infrastructures et évacuation des produits agricoles 14
1.5 Commercialisation et transformation 15
1.6 Tracasseries 15
2 PLAN DE DEVELOPPEMENT 18
2.1 Infrastructures de transport 18
2.2 Gestion des ressources naturelles et question foncière 19
2.3 Amélioration des techniques de productions agricoles 22
2.4 Élevage 26
2.5 Pêche 27
2.6 Structuration du monde rural 28
2.7 Commercialisation 29
2.8 Fiscalité et tracasseries 30
3 ANNEXES 32
Annexe 1 : populations et villages par secteur, groupements. (2009). 33
Annexe 2 : Voies de transport prioritaires par secteur 37
Annexe 3 : Surface et répartition des grandes plantations 43
Annexe 4 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu 44
Annexe 5 : Bassins de pêche du territoire de Kutu 44
Annexe 6 : Organisations liées à la pêche dans le territoire de Kutu 45
Annexe 7 : Principales espèces de poisson pêchées dans Kutu 46
Annexe 8 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur 46
Annexe 9 : Matériels de transformation des produits agricoles 47
Annexe 10 : Taxes et tracasseries liées au transport par baleinière 48
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010.
Liste des tableaux
Tableau 1 : Population et densité du territoire de Kutu ................................................................. 6
Tableau 2 : Zones à disettes par secteur et causes principales .................................................... 12
Tableau 3 : Routes principales à entretenir pour le territoire de Kutu ......................................... 18
Tableau 4 : Routes prioritaires par secteur du territoire de Kutu ................................................ 39
Tableau 5 : Voies navigables prioritaires par secteur pour le territoire de Kutu .......................... 41
Tableau 6 : Rivières principales et secondaires, ports et villages desservis du territoire ............. 42
Tableau 7 : Répartition et surface des grandes plantations ......................................................... 43
Tableau 8 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu ............................................................... 44
Tableau 9 : Bassins de pêche par secteur et par rivière ou lac du territoire de Kutu ................... 44
Tableau 10 : Principales espèces pêchées dans les eaux du territoire de Kutu ............................ 46
Tableau 11 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur et cité ....................... 46
Tableau 12 : Nombre de matériels de transformation des produits agricoles par secteur ......... 47
Tableau 13 : Taxes par baleinière de 1000 sacs de maïs de Tolo à Kinshasa, en FC ..................... 49
Tableau 14 : Taxes perçues par les marins aux différents postes, en FC ...................................... 50
Liste des cartes
Carte 1 : Carte administrative et routière du territoire de Kutu ..................................................... 5
Carte 2 : Zones agro-écologiques et bassins de production agricole du territoire de Kutu ........... 9
Carte 3 : Zones à disette dans le territoire de Kutu ................................ Erreur ! Signet non défini.
Carte 4 : Routes prioritaires du territoire de Kutu. ....................................................................... 20
Carte 5 : Cartographie des vocations des espaces du territoire ................................................... 23
Liste des illustrations
Illustration 1 : Couverture végétale du territoire de Kutu, photo satellitaire Google Earth........... 8
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010.
4
INTRODUCTION
L’atelier de diagnostic et de planification à cinq jours s’est déroulé du 25 au 29 janvier 2010. Il a
été ouvert par l’Administrateur du Territoire qui a ensuite assisté à la plus grande part des débats
avant d’être représenté par son adjointe. Les chefs des cinq secteurs et des cinq cités que compte
le territoire de Kutu étaient présents, ainsi que les présidents des sociétés civiles de la plupart de
ces entités. Le Ministère Provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage et du Développement Rural
était représenté par le Directeur provincial des statistiques agricoles et le Conseiller juridique du
Ministre. Les débats ont été modérés par l’Inspecteur territorial de l’Agriculture qui a également
ouvert les débats thématiques par des présentations de l’état des lieux. Les représentants des
différentes filières professionnelles (agriculteurs, planteurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants,
transporteurs) étaient présents pour participer aux débats.
Isco a assuré la facilitation de l’atelier en proposant des outils cartographiques et une approche
thématique de l’ensemble des questions liées au développement rural du territoire et la réalisation
de diagnostics et de proposition par commission de secteur afin de garantir une meilleure
précision des analyses et une meilleure pertinence des réponses proposées.
La première journée a permis d’identifier les infrastructures prioritaires en matière de transports.
Lors de la deuxième journée, le zonage agro-écologique a été réalisé et la question de la gestion
des ressources naturelles a été abordée. Ce thème a alimenté, encore, l’atelier, qui a retenu les
grandes lignes directrices à suivre en termes de gestion durable des ressources, lors de la
troisième journée qui a aussi vu l’assemblée débattre sur les tracasseries, en faisant un état des
lieux précis et des recommandations. La situation et les problèmes de l’agriculture, élevage et de
la pêche ont été traités au cours de quatrième et cinquième journée, en laissant parfois place à des
questions sociologiques. La dernière journée a aussi permis de traiter les questions liées à la
commercialisation déjà largement abordées à travers les séances précédentes.
Le diagnostic général appuie fortement sur le manque de gestion durable des ressources
naturelles et leur dégradation ou leur disparition rapide. La multiplication des comportements
irresponsables et opportunistes en est la principale cause, depuis l’attribution des terres par les
chefs coutumiers jusqu’aux pratiques de la pêche dans les frayères, en passant par le
développement de l’agriculture dans le sillage de l’exploitation forestière, au cœur même des
concessions. Les difficultés économiques sont accentuées par la pratique généralisée et
pressurisante de la tracasserie qui étouffe littéralement le commerce dans le territoire, déjà en
proie aux difficultés liées au mauvais état des routes, à une faible production dispersée et à
l’absence de système de collecte efficace. Face à l’absence d’acheteurs et donc de débouchés, les
agriculteurs ne cultivent que le minimum pour assurer la survie de leur famille, ce qui ferme un
cercle vicieux bloquant le développement de l’économie rurale. Les grandes plantations de café
ont cessé de fonctionner, victimes de la chute des prix et du maintien des taxes et surtout des
tracasseries à des niveaux élevés peu en rapport avec la rentabilité de l’activité. L’élevage se
développe dans le territoire, sous l’influence d’investisseurs de Bandundu, mais il est confronté
au manque de gestion raisonnée du foncier qui occasionne de nombreux conflits liés à la
divagation mettant en péril l’agriculture vivrière et entravant également le développement même
de l’élevage. La pêche, qui constitue une activité essentielle du territoire, exerce aujourd’hui une
pression insupportable sur la ressource halieutique qui diminue fortement au point que les
pêcheurs doivent devenir des agriculteurs, au mieux, ou généralisent des pratiques irresponsables
permettant de maximiser les résultats au détriment total du renouvellement et de la préservation
de cette ressource.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010.
Carte 1 : Carte administrative et routière du territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 6
1 ETAT DES LIEUX
Le CARG a établi un diagnostic du territoire prenant en compte les enjeux environnementaux, les
dynamiques démographiques locales, les évolutions des activités agricoles et d’élevage.
L’environnement de la production agricole a également fait l’objet d’une analyse de la part du
CARG. Ce sont les résultats de ces diagnostics qui sont présenté dans l’état des lieux.
1.1 Populations
Le territoire est peuplé de trois ethnies : les Sakata occupant deux chefferies dans les secteurs de
Badia et Batere, et tous les groupements des secteurs de Mfimi. La population de chaque entité
pratique une langue plus ou moins propre mais aux origines communes proches. Le nord du
secteur de Luabu est peuplé de Mbelo alors que le sud est habité par des Bobay.
Les Pygmées (Twa) sont des venants originaires des territoires d’ Oshwe et Kiri. Premièrement
déplacés pour fournir la main d’œuvre des grandes exploitations, ils se sont maintenant
durablement implantés dans les cités et les villages alentours, assurant essentiellement les basses
besognes peu rémunérées. Ils constituent un groupe peu nombreux, marginalisé tant du fait du
comportement des bantous à leur égard que de leur propre attitude.
Secteur Superficie (km²) (1)
Population (2)
Population (5)
Population incluant les cités (5*)
Nombre de
ménages (3)
Nombre de
ménages agricoles
(3)
Densité (2/1)
Densité (5*/1)
Badia 3659 37975 35721 131740 5425 3797 10 36 Batere 3260 71506 71233 71233 10215 7151 22 22 Kemba 2129 108907 100455 136555 15558 10891 51 64 Luabu 2965 67475 43456 69694 9639 6747 23 24 Mfimi 6738 106539 93487 121572 15220 10654 16 18
Cité Kutu 35744 Nd 40744 Nd Nd Nd
Cité Bokoro
Nd Nd 36100 Nd Nd Nd
Cité de Nioki
44536 Nd 55275 Nd Nd Nd
Cité de Semendua
Nd Nd 28085 Nd Nd Nd
Cité de Tolo
Nd Nd 26238 Nd Nd Nd
Total 18151 392402 530794 56057 39240 21
Tableau 1 : Population et densité du territoire de Kutu
(1) Sources : Atlas des entités administratives de la RDC, Léon de Saint Moulin, 2004, Ed. Saint Paul.
(2) Source : Recensement national du Zaïre, INS, 1984, extrapolation Isco, 2009.
(3) Source : SNSA, 1994, extrapolation ISCO, 2009.
(4) Source : Statistiques de l’Inspection territoriale de l’agriculture, 2008.
(5) Source : Inspection de l’Agriculture, 2008.
La densité moyenne du territoire est peu élevée mais avec une mention spéciale pour Kemba, qui
entre progressivement dans le rouge. L’existence de cinq agglomérations devenues cités dans le
territoire indique des densités localement élevées. C’est ainsi que le secteur de Badia est assez
peu peuplé et présente une densité de 10 hab/km² sans les cités de Kutu et Nioki mais qu’il triple
sa densité en ajoutant les cités. Kemba, en incluant Semendua, obtient une densité de 64 hab/km².
Dans et autour de ces cités les densités atteignent les limites que les systèmes de production
peuvent supporter et leur approvisionnement doit donc venir toujours de plus loin.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 7
1.2 Gestion des ressources naturelles
1.2.1 Zonage agro-écologique
Traversé par les rivières Kasaï au sud, Mfimi à l’ouest, Lukenie au centre et ouvrant au centre
nord par le lac Maï Ndombe, le territoire de Kutu est partagé entre deux grands types d’espaces
naturels bien distinguables sur la photo satellitaire de la page 8 (Erreur ! Source du renvoi
introuvable.) et bien repérés par les participants à l’atelier
(
Carte 2, p9) :
- Au nord, la forêt équatoriale de la Lukenie et de la Mfimi, dense et occupant la quasi-
totalité de l’espace à l’est du Maï Ndombe (Luabo et Est du secteur de Badia), plus
dégradée et diffuse dans le secteur de Badia et donnant déjà davantage place à la savane,
notamment marécageuses. Dans le nord (Est secteur de Badia et le secteur de Luabo) où
les densités humaines restent faibles (16 hab/km²), la présence humaine installée en
bordure des routes qui pénètrent la forêt et le long de la Luabo se traduit par la création
de forêts secondaires liées à l’expansion agricole.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 8
- Le sud de la Lukenie est occupé par la savane arbustive entrecoupé en maillage serré et
réticulé par les galeries forestières d’un réseau hydrographique dense, la pluviométrie du
territoire dépassant les 1600 mm par an. Le paysage est relativement plat, les cours y
découpant parfois, comme au centre sud (secteur de Mfimi et Kemba), un réseau de
collines de faible élévation. Le long des rivières Lukénie et Kasaï, des espaces
marécageux font la transition sur des profondeurs de 500 m à 2 km. Au sud, sur les
berges du Kasaï, la savane peut laisser place à des savanes herbeuses. Le long du Kasaï,
ces prairies herbeuses se retrouvent sur des îlots exploités par l’élevage. Des lambeaux
forestiers plus ou moins dégradés par l’activité humaine apparaissent dans cette grande
savane dans les secteurs de Batere et de Mfimi. La route Isaka-Semendua-Buna vers
Oshwe occupe la ligne de crête et fait le partage des eaux entre la Lukénie et le Kasaï. Le
secteur de Kemba à la densité humaine élevée (56 hab/km²) est aussi celui où la savane
est la plus représentée.
Dans le secteur de Luabo, les compagnies forestières exploitent depuis plusieurs décennies la
forêt équatoriale qui reste cependant en grande partie intacte et à fort potentiel forestier primaire
ou secondaire. La compagnie Sodefor a obtenu des concessions forestières au Nord-Ouest du
secteur, ainsi que ITB au Sud-Est. Selon le code forestier, et en rupture avec les pratiques
actuelles, ces zones sont interdites à l’agriculture, et ce, y compris dans les concessions récentes
qui permettent à l’agriculture de succéder à l’exploitation forestière. Les villages riverains et
inclus dans la concession risquent, à terme, d’être particulièrement frappés par ces restrictions
d’usage dont les populations ne sont pas conscientes. Le même phénomène risque de se produire
dans les concessions des autres secteurs (Est de Badia, forêt de Nunu dans Mfimi, et de Dungu
dans Batere (ITB)). Certaines de ces concessions paraissent être exploitées sans titres convertis
sans que les autorités puissent intervenir (Nunu).
Illustration 1 : Couverture végétale du territoire de Kutu, photo satellitaire
secteur Luabu
secteur Mfimi
secteur Badia
secteur Batere secteur kemba
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 10
Carte 2 : Zones agro-écologiques et bassins de production agricole du territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 11
1.2.2 État des ressources faunistiques
Les ressources faunistiques autrefois extrêmement riches du territoire (faune complète de savane
et de forêt, avec présence d’une large gamme de grands mammifères, ont aujourd’hui
pratiquement disparues de la zone de savane. On cite des troupeaux de buffles dans Mfimi, et
Batere qui se targue de posséder encore quelques lions dont l’existence réelle ou mystique est
discutée. Ces territoires de savane possèdent cependant encore un peu partout des antilopes et
l’on signale l’existence de léopards dans de nombreuses galeries ou lambeaux forestiers. Les
hippopotames sont présents le long du Kasaï. C’est dans les secteurs du nord que la faune
sauvage est la plus riche (chimpanzés, buffles, éléphants, colobes et de nombreuses autres
espèces de singes). Cette faune est très menacée par la généralisation de la chasse, la disparition
de toute discipline de chasse (traditionnelle et/ou imposée par la loi) et surtout par l’exploitation
forestière telle qu’elle se dessine dans ce secteur. Autrefois destinée à une clientèle locale, la
chasse est aujourd’hui pratiquée de manière commerciale à destination des grands centres de
consommation (Kinshasa, Kikwit, Kasaï occidental, Brazzaville). Les réseaux commerciaux
utilisent les chasseurs locaux y compris traditionnels (Pygmées) pour abattre à grande échelle le
gibier et sont, d’après l’atelier du CARG, la cause majeure de l’appauvrissement faunistique. À
cela s’ajoute l’impact de la grande exploitation forestière qui pénètre dans des espaces encore
préservés, y favorise la pénétration des chasseurs et, par les cloisonnements qu’elle établit dans la
forêt, perturbe gravement les cycles biologiques des espèces. À ces dégâts, il faut ajouter ceux,
considérables, causés par la pénétration en profondeur de l’agriculture dans les forêts. Les feux
de brousse totalement incontrôlés participent ainsi lourdement à la destruction systématique de la
faune savanicole aujourd’hui réduite à quelques buffles avant que les antilopes à leur tour
finissent par disparaître.
Les services de l’Environnement et de l’Agriculture sont totalement démunis en hommes, en
moyens de déplacement, en capacité pour faire appliquer la loi (respect des calendriers de pêche
et de chasse, respect des espèces protégées, taille des filets et des engins de pêche et de
chasse…). Le pouvoir coutumier lui-même, qui pourrait assurer un contrôle de proximité, se rend
au contraire complice des abus de toutes sortes.
1.2.3 Question foncière
À l’affaiblissement de l’Etat, depuis les années 1990, a correspondu, dans le territoire de Kutu et
dans un premier temps, celui du pouvoir coutumier dans sa fonction régulatrice des pressions sur
les terres et l’environnement. Cette période s’est traduite par l’abandon progressif des procédures
légales d’acquisition de terre quel qu’en soit l’usage : forestier, agricole, élevage et ce qu’elles
prévoyaient en matière de prise en compte des intérêts locaux. Le pouvoir coutumier est sorti de
cette période en affirmant des droits patrimoniaux sur les terres qu’il monnaye aujourd’hui auprès
des acheteurs sans considération des procédures officielles (enquêtes de vacance de terre,
validation des concessions fermières par l’administration territoriale) ni la sécurité alimentaire à
court, moyen et long termes des populations dont ils sont supposés gérer les intérêts fonciers
collectifs. C’est ainsi, par exemple, que l’on vend des terres à l’intérieur du rayon des 10
kilomètres autour des grandes cités et que les acheteurs urbains nantis de Bandundu ville
acquièrent dans le secteur de Mfimi de nombreuses concessions fermières non enregistrées où ils
installent du bétail en divagation lequel vient menacer les champs vivriers du propre clan des
chefs qui ont vendu ces terres. Ce phénomène est atténué dans les secteurs éloignés de Bandundu
et des cités (Batere, Luabu).
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 12
Savane arbustive avec une forêt galerie en arrière plan Savane herbeuse
Sous bois d’une forêt galerie Limite entre savane herbeuse et forêt galerie
Photo 1 : Couverts végétaux le long de l’axe Lebama-Semendua
1.3 Agriculture, pêche et élevage
L’agriculture vivrière (manioc, maïs, arachide) est répandue dans tout le territoire, avec des
champs de 0,5 ha en moyenne par ménage et par campagne. Tout au long des galeries forestières
où se concentre la population (on ne cultive que rarement les savanes dans Kutu), les densités
humaines élevées, de Kemba par exemple (54 hab/km²), sont de ce fait à la limite des possibilités
de reproduction de la fertilité. Le secteur de Badia a une production plus marquée en maïs du fait
de la plus grande fertilité des sols défrichés en forêt ; celui de Kemba privilégie plutôt l’arachide
et le riz comme culture commerciale.
Quelques poches de disette existent (voir Tableau 2), essentiellement dues à la faible dimension
des champs et la prévalence d’autres activités (pêche, chasse, creusage aux alentours de Bendela).
La zone faisant face à Bandundu sur les rives du Kasaï alimente cette ville qui consomme une
partie importante de la production agricole. La zone de Nsontin-Semendua subit, elle, la présence
de l’élevage qui occupe des terres et cause des problèmes de divagation des animaux. C’est
principalement le secteur de Mfimi qui connaît des problèmes de sécurité alimentaire.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 13
Secteur Zone à disette Observations
Mfimi Bendela Isaka Mbole Exploitation diamantifère
Mfimi Nsontin Nseketwa
Semendua Divagation du gros bétail et attributions
fermières
Mfimi Kibambili Kutu Moke Pression de la ville de Bandundu
Luabu Sanya Concurrence de la pêche
Badia Mabala Loba Mwa Ngolo Concurrence de la pêche
Badia Mikili Ntamoke Mpanza Concurrence de la chasse et de la pêche
Tableau 2 : Zones à disettes par secteur et causes principales
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
Cultures vivrières (manioc et maïs) en forêt galeries
(Semedua)
Plantation de café peu entretenue (Bokoro)
Photo 2 : Mise en valeur agricole
Il existe peu de moyens de transformation des produits vivriers : seulement 35 moulins et 160
malaxeurs à huile de palme pour tout le territoire selon l’Inspection de l’Agriculture (Annexe). 13
décortiqueuses et 13 séchoirs à café existent toujours, mais actuellement très sous-employés et en
mauvais état.
L’élevage bovin entièrement divagant, sauf dans les concessions Tassin, dans Luabu, et du
Diocèse d’Inongo, au sud de Kemba, se répand dans l’ensemble du territoire. Il est le fait
d’investisseurs urbains y compris extérieurs au territoire (Bandundu dans Mfimi). Les conflits
entre agriculteurs et éleveurs sont légions notamment dans les territoires proches de Bandundu où
les chefs de terre profitent de la demande de pâturage des urbains de Bandundu ville pour vendre
des savanes entières créant une menace permanente pour l’agriculture vivrière du fait de la
divagation. Les éleveurs situés le long du Kasaï connaissent de nombreux cas de vols organisés
de bétail, les amenant à sécuriser leurs troupeaux à proximité, sinon dans les villages, augmentant
pour ceux-ci le problème de la divagation.
Le territoire de Kutu fut, dans le passé, un territoire caféier et d’importantes plantations le
jalonnaient dans les lisières et à l’intérieur des galeries forestières dans le sud, et surtout, en
lisière de la forêt équatoriale dans Luabo. Elles employaient une main d’œuvre importante et à
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 14
des tarifs relativement rémunérateurs. Toutes les familles vivant dans les zones propices à la
culture du café possédaient de petites plantations, et souvent employaient une main d’œuvre
extérieure à la récolte. Ces plantations aujourd’hui abandonnées à la suite de la crise du café des
années 1980 sont revenues à la forêt secondaire ou à l’exploitation agricole. On dénombre
plusieurs plantations d’hévéas dans les secteurs de Badia, Batere (dont celle encore en
exploitation de la PRB à Buna) et Luabu (exploitation Tassin). Le palmier à huile, qui se retrouve
sur l’ensemble du territoire, est exploité de façon traditionnelle. Le cacao ne serait cultivé que sur
deux à trois ha (Annexe ).
Le mauvais état des routes conduisant aux bassins de production limite encore l’intérêt
économique de la commercialisation autant des cultures pérennes que vivrières, souvent cultivées
uniquement pour l’autoconsommation.
La pêche est une activité essentielle du territoire fournissant la principale source de protéine pour
la consommation locale. Elle représente une source de revenu importante grâce à la vente locale
ou vers Kinshasa, Bandundu ou le Kwilu. Selon l’Inspection de l’Agriculture (Annexe ), c’est
environ 180 tonnes de poisson frais, 42 tonnes de poisson fumé et 72 tonnes de poisson séché qui
sont produites chaque année par un peu plus de 2.111 pêcheurs répartis sur 30 bassins de pêches
identifiés par IRM et l’Inspection de l’Agriculture (Annexe ). Au prix du marché de Kutu (1000
Fc/kg de poisson frais, 2000 Fc/kg de poisson fumé ou séché), cette production représente une
valeur d’environ 450.000 usd/an. Tout comme l’ensemble des ressources naturelles du territoire,
la ressource halieutique subit une forte pression liée à l’augmentation de la consommation locale
et des ventes vers l’extérieur des nombreuses espèces de poissons que l’on rencontre dans les
eaux du territoire (Annexe ). Les comportements irresponsables de nombreux pêcheurs les
conduisent à détruire les frayères, lieux de reproduction des poissons, à pêcher en dehors des
saisons autorisées, à employer des pratiques de pêche massives et destructrices (moustiquaire et
filet à maille fine, torche, poison…) dont la photo de couverture est un exemple (prise sur la
Lukénie entre Bokoro et Kutu). La taille et le nombre de prise diminuent donc visiblement,
accentuant encore les pratiques irresponsables visant à augmenter sans considération les quantités
pêchées. Des cellules de pêche (Annexe ), regroupant les pêcheurs d’un même bassin de pêche,
ont été organisées par IRM en 2002, avec mission de prendre en charge la gestion de la ressource
dans leur bassin. Des règles de conduites étaient établies et les pêcheurs s’assuraient eux-mêmes
de leur application en se contrôlant mutuellement et en contrôlant les agissements des pêcheurs
venant de l’extérieur. Cette gestion des bassins de pêche était appuyée par l’Administration
territoriale et un contrat était passé entre celle-ci et chaque cellule. L’absence de décret
permettant de fixer un cadre légal général et le manque d’appui à ces cellules n’ont pas permis de
pérenniser partout cette cogestion. Il semble néanmoins que des exemples d’organisations,
fonctionnant encore et assurant un contrôle efficace sur les pratiques, existent dans le territoire de
Mfimi, le long de la rivière Kasaï en particulier. Cela encourage le CARG à promouvoir cette
forme de gestion des ressources naturelles et à encourager la reconnaissance de ces organisations
par les autorités et les services techniques.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 15
Un village de pêcheur sur la rive droite de la Lukénie Le départ quotidien des pêcheurs de Kutu, au petit matin
Photo 3 : La vie sur l’eau
1.4 Infrastructures et évacuation des produits agricoles
La principale route du territoire de Kutu parcourt la ligne de partage des eaux entre les bassins
versants du Kasaï au sud et de la Lukénie, depuis Kembali dans le secteur de Mfimi jusqu’à Buna
dans Batere. Cette route comporte seulement une dizaine de petits ponts sur les parties amont des
affluents de ces deux rivières. Les autres routes du territoire suivent les pentes des bassins
versants sur les lignes de crêtes entre deux affluents.
L’arrêt des activités d’entretien de cette route par l’Office des Routes au début des années 90 a
considérablement fait chuter le trafic qui est passé de plusieurs camions par jours à seulement
quelques véhicules actuellement par mois. Une autre cause de la diminution du trafic est la chute
des activités économiques liées au café, laquelle ne permet plus aujourd’hui aux grands
exploitants d’entretenir les routes qu’ils empruntaient jadis et les grandes compagnies forestières
se contentent d’entretenir celles menant aux zones de coupe et aux ports situés à proximité. La
Sodefor a, par exemple, entretenu la route de Kutu vers Nioki sur les parties qu’elle empruntait et
a laissé des digues en bon état près de Mabala.
Aujourd’hui, le réseau routier est en très mauvais état ce qui dissuade les commerçants de
pénétrer à l’intérieur du territoire. Ce ne sont plus que quelques voitures (zone de santé, hôpital,
administration…) qui le fréquentent régulièrement. On compte quelques camions ou tracteurs
permettant d’assurer sur des petits tronçons le transport de marchandises : 9 camions et 1 tracteur
dans Luabu, 1 camion dans Badia, 1 tracteur dans Batere, 2 camions et 1 tracteur dans Kemba et
2 camions dans Mfimi. L’entretien régulier des routes pourraient permettre à ces véhicules
d’effectuer des distances plus importantes à fréquence plus régulière.
Plusieurs bacs ont coulé, qui traversaient la Lukénie (Ilombe et Tolo) et le Kasaï (Makay) et
permettaient de relier les secteurs de Luabu et Badia aux trois secteurs situés entre la Lukénie et
le Kasaï (Batere, Kemba et Mfimi) et ceux-ci au reste de la province, au sud. Ainsi, par la route,
le secteur de Luabu est totalement enclavé alors que celui de Badia garde un accès à Inongo en
contournant le lac par le nord et au secteur de Mfimi par le bac d’Isaka-Nioki puis au reste de la
province par le bac de Bendela. Actuellement le bac faisant la liaison entre Nioki et Isaka assure
aussi le passage des camions au niveau de Mabala leur permettant ainsi d’explorer la route
menant à Kutu. Enfin, M. Tassin, propriétaire de grandes plantations de café et d’hévéa dans le
secteur de Luabu, ouvre le passage aux camions sur la Lukénie grâce à son bateau.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 16
Le tronçon allant de Bendela à Isaka est retenu par le Projet d’Appui à la Réhabilitation des
Routes, le PAR, et fait déjà l’objet de lourd travaux. Le PAR poursuivra ensuite son chemin de
Nioki à Selenge, dans Inongo.
Photo 4 : Quelques passages difficiles de la route Lebama-Semendua
Les grandes rivières étaient les principales voies empruntées pour l’évacuation des grandes
quantités de café ou de caoutchouc vers Kinshasa. Le trafic est actuellement réduit et on compte,
en moyenne, le passage de 2 bateaux et de 7 baleinières par mois sur la Lukénie (en plus de celles
de la Sodefor) et de quelques baleinières sur la Luabu. Le Kasaï, dont la navigation est de plus en
plus difficile du fait des bancs de sable, est emprunté par de nombreux navires qui ne chargent
guère dans le territoire de Kutu.
1.5 Commercialisation et transformation
Le mauvais état des routes et le niveau très élevé des tracasseries (détaillées plus bas) sont les
principaux freins à la commercialisation et au transport des produits agricoles. Seules quelques
voitures empruntent régulièrement les routes du territoire, essentiellement sur le tronçon Bendela-
Isaka pour rallier Bandundu et Nioki. La faible production et l’absence de système de collecte ou
de groupage des productions (dont l’acheminement se fait sur la tête par le producteur, parfois en
vélo, en location par le commerçant) ralentissent fortement le chargement des baleinières qui
doivent donc être immobilisées parfois durant plusieurs semaines, occasionnant autant de coûts
supplémentaires (prise en charge de l’équipage, location des matériels…). Le niveau de
capitalisation des commerçants est faible et le recours au crédit bancaire limité. Les locations de
matériels ou l’achat de carburant nécessitent donc le recours à des emprunts aux taux souvent très
élevés.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 17
L’ONG Trias réalise deux projets dans une partie du territoire de Kutu consistant, entre autres
choses, à développer le système de commercialisation. Un camion facilite l’acheminement des
produits d’agriculteurs organisés vers le dépôt et le port de chargement. Les produits agricoles
sont vendus à Kinshasa et, au retour, des produits manufacturés de base (savon, sucre, sel…) sont
transportés jusqu’au territoire où ils sont vendus dans des boutiques gérées par le projet ou ses
associations partenaires.
1.6 Tracasseries
La société de Kutu est rongée de toutes parts par les abus perpétrés par les différents services de
l’état. A tous les niveaux, les pratiques des agents de l’état ne sont pas « conformes aux règles et
à la morale » selon les participants à l’atelier de planification. Chacun essaierait par tous les
moyens de monnayer le pouvoir qu’il exerce sur les populations. L’atelier du CARG a permis
d’illustrer ces abus par des exemples multiples. On a souligné les abus perpétrés dans le système
éducatif (niveau exorbitant de tous les actes de contrôle et d’examen), judiciaire (jugement et
décisions de justice dont certaines seraient influencés par les parties prenantes les plus nanties),
policier (niveau élevé des amendes transactionnelles, arrestations arbitraires non conformes aux
procédures officielles, comportements brutaux et vénaux des agents mandatés dans les
convocations et tous les actes de justices civils et pénaux). À ces abus des agents de l’état
s’ajoutent ceux d’organisations de la société civile (racket à Nioki de l’association des acheteurs
de bétail qui exigerait des contributions sur toutes les opérations de ventes y compris d’opérateurs
qui n’en sont pas membres). On a également signalé les pratiques d’organisations religieuses ou
de membres de celles-ci qui exploitent la crédulité de la population pour obtenir des avantages
mystiques. Comme on le voit, le sujet de la tracasserie est inépuisable.
Le CARG a examiné en détail les abus les plus en rapport avec l’économie agricole : le transport
des produits agricoles, la fiscalité de l’élevage.
Dans le Bandundu, les territoires sont parcourus par des rivières navigables qui constituent le
principal, sinon le seul, moyen d’évacuation des produits agricoles ; sur ces rivières et leurs ports
sont perpétrés les actes de tracasserie les plus criants. Kutu en est un bon exemple (on a pu dire
au cours de l’atelier qu’il portait en la matière le « maillot jaune »).
- Le trafic des bateaux et des baleinières mais aussi celui des coques et des pirogues est
frappé d’innombrables taxes légales et illégales imposées par des services autorisés et
non autorisés à les percevoir. On a signalé qu’au moins sept postes de contrôle, sans
compter ceux qui peuvent être effectués au fil de l’eau, jalonnent le parcours des
baleinières sur la Lukenie et la Mfimi simplement dans le territoire. A chacun de ces
postes, les baleiniers sont obligés de faire viser leurs documents par tous les services de
l’état, à peu d’exception près (tourisme, pme, DGM, ANR, Force navale, Régie Fluviale,
Hygiène…). En dehors du territoire lui-même, les contrôles continuent. À Kwamouth,
par exemple, à la sortie de la province, c’est 23 bureaux qu’il faut visiter et le calvaire
continue à Kinshasa. À chacun de ces postes, les montants à payer varie entre 200 et 500
dollars. Les tableaux de l’Annexe 3 : Surface et répartition des grandes plantations
Secteur Localité Propriétaire Café (ha) Hévéa (ha) Cacao (ha)
Badia Isho Tassin 120
Isho Tassin 100
Mokeli Boboliko 70
Wange Mombemba 100
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 18
Mbee Emile Jacque 25
Mpanza Iluba 12
Mpanza Iluba 12
Batere Buna PRB 1059
Nderama Ilanga 27,5
Nderama Lebila 5
Kemba Sekesili Aggrik* 137**
Muntu Socamu* 73,37
Luabu Ibaku Tassin 340
Ibaku Tassin 100
Selenfu Lessedjina 60
Beleli Van Orshoven 100
Ipaki Val Asambe 19
Mpoma Copodin* 140
Dume Aggrik 17
Ikeli Ikita 110
Tolo UPL* 130
Luna Uplambe* 52
Bokungu Placoi* 62
Mfimi Isaka Boboliko 16
Lebama Mbo Jean 10
Lebama Mambo 10
Ibaya Ndemere 8
Semendua Aggrik 200**
Iluta 12
TOTAL 1830,87 1259 37
Tableau 7 : Répartition et surface des grandes plantations
(*) : Coopératives de producteurs
(**) : Plantations totalement remplacées par les cultures vivrières
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 19
Annexe 4 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu
Secteurs Bovin Ovins Caprins Gallinacées Porcins
Badia 4978 2276 3847 16938 6728
Batere 2570 2287 2926 12268 4171
Kemba 4550 3301 4843 17397 6564
Luabu 2126 1963 2541 13630 4687
Mfimi 5587 3383 6952 20053 7056
Total 19811 13210 21109 80286 29206
Tableau 8 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
Annexe 5 : Bassins de pêche du territoire de Kutu
Entité Nom de la localité, village, site cellule ou Nganda
Rivière, lac, forêt, marais ou ruisseau
Badia Bomo – Ibaa Ibaa – Kutu Ipeke – Mposo Mpanza – Ibwansale Kutu – Inunu Boyu – Kilako Lobaa – Kempeka
Riv. Lolabu Riv. Lukenie Lac Mai Ndombe Riv. Lobuli Riv. Mfimi Riv. Lomomo Riv. Molibampe
Batere Mfumusha – Iboto Iboto – Mbien Mbien – Bobo Paris Mbuna – Botuale
Riv. Mai Moindo Riv. Modungu Riv. Kasaï Riv. Lukenie
Kemba Bobo Paris – Nsilo Botuale – Ilombe
Riv. Kasaï Riv. Lukenie
Luabu Bonkita – Ibaa Ekwayolo – Ibaa Mbelo – Enkutu
Riv. Lukenie Riv. Lolabu Riv. Yom
Mfimi Nsilo – Mushie Ilombe – Kutu Djampie – Inunu Kutu – Mushie
Riv. Kasaï Riv. Lukenie Riv. Molanza Riv. Mfimi
Bokoro Nkolo – Mbombu Riv. Lukenie
Kutu Mposo – Kutu Lefe – Kutu Kutu – Kempili Ibwansale – Kutu
Lac Mai Ndombe Ribv. Lukenie Riv. Mfimi Riv. Lobuli
Nioki Isaka –Nioki Kempeka – Nioki
Riv. Mfimi Riv. Molibampe
Semendua - -
Tolo Ebembu – Mazoko Nsoo – Lukenie
Riv. Lukenie Riv. Kefekebe
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 20
Mbelo – Mazoko Riv. Dzoo
Tableau 9 : Bassins de pêche par secteur et par rivière ou lac du territoire de Kutu
Annexe 6 : Organisations liées à la pêche dans le territoire de Kutu
Secteur Cellules de pêcheurs Autres organisations (ONG…)
Rivière/Bassin de pêche
Badia Kemba – Lelao Aprib Mposo Mikonga Zelo – Makuta
Batere Mai Moindo Modungu Mbien Mokain Bobo CK Bobo Paris Lukenie
Kemba Bamaba Motangiri Montu Elombe Sémondane Makaw
Luabu Yom Ikwalesa Lelao
Mfimi Ndjampie Kesekenso Mongobele Bokoni
Bokoro Bokoro
Kutu Ipropek Apk Aplplk
Nioki Nioki
Semendua - -
Tolo Tolo
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 21
Annexe 7 : Principales espèces de poisson pêchées dans Kutu
Nom scientifique Nom vernaculaire
1. Polypterus Mokonga
2. Protopterus bolei Nzombo
3. Mormyre geant Luanda
4. Gnathonemus elephas Mfumbe
5. Hertinus concicus Zaiko
6. Citharinus gibbosus Liyanga
7. Labee linzatus Monganza
8. Clarias Ngolo
9. Ophiecephalus Mongusu
10. Malopterurus electricus Nina
11. Tilapia macro. Libundu
12. Tilapia melanopleura Libundu
13. Lates nilotices Capitaine
14. Auchenoglanis lecidentela Mboka
15. Sardines kineeria Ndakala
16. Labeo velifer Mompongo
17. Barbus nichelis
18. Hydrocyon Mbenga
19. Crevettes Misanya
20. Chrisichtys cranchii Nkamb
Tableau 10 : Principales espèces pêchées dans les eaux du territoire de Kutu
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
Annexe 8 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur
Secteur Nombre de pêcheurs
Production
Frais Fumé Salé
Badia 258 22150 5550 9700
Batere 363 25462 6500 11000
Kemba 371 25587 7150 9600
Luabu 293 21550 5850 9100
Mfimi 361 26825 1000 10800
Bokoro 151 17312 4500 7300
Kutu 211 23150 6550 9000
Semendua - 4900 - -
Tolo 103 16900 5350 5600
Total 2111 183836 42450 72100
Tableau 11 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur et cité
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 22
Annexe 9 : Matériels de transformation des produits agricoles
Secteur/Cité Moulins Malaxeurs Séchoirs à café
Décortiqueuses à café
Nioki 12 2 1 1
Badia 0 10 0 0
Semendua 4 12 4 3
Mfimi 6 25 0 0
Bokoro 2 5 0 2
Kemba 3 40 2 2
Tolo 3 20 1 1
Luabu 0 20 3 2
Batere 1 11 1 1
Kutu 4 15 1 1
Tableau 12 : Nombre de matériels de transformation des produits agricoles par secteur dans le
territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 23
- présentent en détail l’ensemble des taxes, légales ou non, dont un transporteur doit
s’acquitter, en espèce ou en carburant (données recueillies auprès d’un transporteur de
Kutu). C’est ainsi qu’une baleinière d’une capacité de 1000 sacs de maïs doit s’acquitter
de 83 taxes à la descente depuis Tolo jusqu’à Kinshasa et 59 taxes en remontant. A cela
s’ajoutent sept postes de contrôle au niveau desquelles les armateurs doivent encore
payer en espèce et en carburant. Au total, le transporteur doit verser 3.666.740 francs
congolais pour une cargaison de 1000 sacs de maïs dont le prix d’achat au
producteur est d’environ 12.000.000 Fc. L’ensemble des prélèvements exercés au
cours du transport représentent donc plus de 30% du prix d’achat au producteur.
Au coût de la tracasserie, il faut ajouter les arrêts, les attentes infinies dont celles des
agents percepteurs eux-mêmes, les coûts des manœuvres et celui de la prise en charge
des équipages pendant tous ces contretemps. On a renseigné que de trois à quatre jours
nécessaires pour une traversée de Tolo à Kinshasa sans tracasserie, on ne peut pas
compter aujourd’hui moins de sept jours. Ces désordres atteignent des niveaux dont les
professionnels eux mêmes disent qu’ils les compensent par des chargements excessifs
mettant ainsi en péril la sécurité des embarcations et des personnes qui les transportent. À
cet égard, les accidents sur le fleuve sont nombreux et provoquent chaque année des
noyades par dizaines. Les tirants d’eau qui font parties de la justification de la
multiplication des contrôles ne sont pas vérifiés et ne se traduisent jamais, lorsqu’ils sont
effectués, par des déchargements mais plutôt par des transactions irresponsables. Les
abandons d’activités sont nombreux qui réduisent la capacité d’évacuation des produits
agricoles. Tout cela est répercuté sur les prix aux producteurs, si bas qu’ils les
découragent et les conduisent à se contentent de petites surfaces, jusqu’à mettre en cause
leur propre sécurité alimentaire.
- Les déplacements des pirogues, moyen principal pour faire converger les marchandises
vers les ports principaux où elles sont chargées sur des baleinières ou pour alimenter le
marché local, sont eux mêmes taxés par des services qui n’ont aucune qualité à le faire
(la force navale) et ceci au nom de justifications incompréhensibles et non fondées ni en
termes de service ni de légalité. Le niveau de ces perceptions est élevé et ruine le
bénéfice de l’activité.
En matière d’élevage, les éleveurs ont fait état de pratiques taxatrices non conformes à la
rémunération réelle de leur activité (taxe sur le capital, à la tête de bétail, assiette de l’impôt par
tranches d’effectif non conformes aux stratégies de croissance des troupeaux). On a également
souligné des pratiques judiciaires relayées par la police aboutissant à des arrestations brutales, à
des saisies massives sur les troupeaux et au découragement de l’élevage. Le long du Kasaï, aux
tracasseries générales qui viennent d’être décrites, s’ajoutent des vols systématiques et jamais
réprimés, perpétrés par des hommes en armes sinon en uniformes.
Les éleveurs sont également victimes des redevances exigées par les chefs coutumiers qui en
fixent le niveau de manière arbitraire et qui les augmentent régulièrement.
Les prélèvements (bétail, poules, chèvres…) des agents de police occasionnés par tous les actes
pour lesquels ils sont mandatés, sont partagés aux différents niveaux de la hiérarchie.
Les pratiques abusives des agents de l’état sont couvertes aux niveaux supérieurs par les
autorités. Les agents coupables de tracasseries ne sont pas inquiétés. Lorsqu’ils le sont, les
autorités locales sont menacées y compris de mutation si bien que chacun se réserve d’intervenir.
Ceci est aussi donné comme une justification par les autorités locales pour ne pas agir et ne pas
sanctionner les abus des agents qu’elles sont supposées contrôler. L’absence généralisée de
sanctions ainsi justifiée s’accompagnerait du partage du butin, d’après les participants à l’atelier
de planification. De plus, les agents de certains services (police et forces navales) dépendent
directement d’une autorité extraterritoriale et échappent donc totalement au contrôle local.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 24
Le recrutement de la police et de l’armée est de bas niveau (fumeurs de chanvre, voleurs de
chèvres…) et les appels à candidatures pour de nouveaux recrutements remportent peu de succès
du fait de la mauvaise image de ces services.
La peur des sanctions « mystiques » amènent les victimes des abus coutumiers à refuser les
arbitrages que l’autorité pourrait porter sur leurs conflits avec la coutume.
Le territoire de Kutu a créé dans les années 2004-2005 un comité de lutte contre les tracasseries
(CLAT) à l’initiative de l’ONG IRM (Innovated Ressources Management) financée par
l’USAID. Ce comité, qui regroupe toutes les parties prenantes principales du territoire
(administration territoriale, société civile, responsables de la police et de l’armée), continue de
fonctionner comme un observatoire bien vivant des tracasseries. Il se réunit régulièrement et
entretien des connections régulières avec l’autorité provinciale. Cependant, les faits qu’il dénonce
ne sont pas sanctionnés et il ne parvient pas à remonter au niveau d’autorités supérieures ayant
réellement prise sur les forces de l’ordre et la plupart des services taxateurs. Là est la source de
toute tracasserie, selon tous les participants.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 25
2 PLAN DE DEVELOPPEMENT
Suite à l’état des lieux qu’il a dressé, le CARG émet des recommandations en termes d’activité
de développement et d’objectifs à atteindre d’ici 5 ans. Ces recommandations sont regroupées par
grands thèmes, eux-mêmes identifiés par le Plan de Développement Agricole de la Province.
2.1 Infrastructures de transport
L’état actuel du réseau routier ne permet plus le passage régulier de camions et seuls quelques
voitures le fréquentent (médecin, hôpital…). Les bacs de Tolo et de Makaya ont coulé, isolant
encore un peu plus le territoire. Si la voie fluviale reste le meilleur moyen d’évacuer les produits
agricoles vers Kinshasa, l’acheminement de ceux-ci depuis les bassins de production jusqu’aux
ports est actuellement très difficile et pris en charge par des vélos, des pousse-pousses ou le
transport sur la tête.
Actuellement, seul le tronçon allant du bac de Bendela jusqu’au bac d’Isaka, permettant de rallier
Nioki, fait l’objet d’une réhabilitation, prise en charge par le PAR.
Lors de l’atelier du CARG, les voies de transports (routes et rivières) essentielles au bon
fonctionnement de l’économie locale ont été identifiées secteur par secteur. Les tableaux de l’
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 26
présentent ces principales routes et rivières en précisant leurs longueurs, nombres de ponts,
digues et bacs, éventuellement à réhabiliter ou reconstruire, ainsi que leur état général.
Les voies principales à entretenir au niveau territorial sont les suivantes :
N° Axe Longueur Nombre de
ponts
Longueur
de digues Nombre de bacs
1. Bendela-Isaka 98km 2 2,4 km 2
2. Lebama-Buna 173 km 9 0 0
3. Lepa-Belewe rive-Botemola 140 km 4 1 km 1
4. Semendua-Djampie 75 km 10 2 km 1 qui pourra aussi
rallier Ilombe
5. Semendua-Bokoro 64 km 0 0 0
6. Kutu-Mabala-Nioki 79 km 0 7 km 1 celui reliant
Nioko à Isaka
7. Kutu-Itwa 98 km 1 150 m 0
Tableau 3 : Routes principales à entretenir pour le territoire de Kutu
Le bac de Tolo est la principale priorité à rétablir pour désenclaver le secteur de Luabu, bien que
le bateau de M. Tassin puisse assurer, parfois et pour le moment, le passage des camions. Le bac
de Djampie menant à Kutu, deuxième priorité en la matière, pourra également desservir le port
d’Ilombe, éloigné d’une quinzaine de kilomètres de Kutu. Le passage à Mabala est actuellement
assuré par le bac de Nioki-Isaka. Il semble que l’Office des Routes envisage la réinstallation des
bacs de Mabaya et de Tolo.
Outre ces routes, les rivières Lukénie, Mfimi et Kasaï nécessitent, par endroits, un balisage
sécurisant la navigation. Un grand nombre de cours d’eau secondaires permettant
l’acheminement des produits agricoles vers les ports situés sur ces grandes rivières peut faire
l’objet d’un nettoyage facilitant la circulation en pirogue. Ces petites rivières sont détaillées en
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 27
.
Le CARG préconise une réhabilitation et un entretien réalisés par des cantonniers issus des
villages riverains des routes identifiées. Un niveau de standard minimal est retenu, les activités
d’entretien étant concentrées sur les quelques points chauds, une fois les travaux de réhabilitation
nécessaires effectués. La plupart des ponts peuvent être réalisés en bois, matériau que l’on trouve
facilement dans le territoire qui possède également des scieries. Le transport du bois des zones de
coupe vers celles de sciage puis au niveau du pont à construire pourra difficilement être pris en
charge par la population et nécessitera un appui (partenaire privé local, ong, projet…).
L’ensemble des travaux nécessaires à la construction de tels ponts doit encore faire l’objet
d’études (techniques, financières).
2.2 Gestion des ressources naturelles et question foncière
Conformément au Code Rural, le CARG est l’institution qui peut améliorer dans le territoire de
Kutu la gestion des ressources naturelles en substituant la concertation au laisser-aller, laisser
faire actuel. Pour ce faire, le CARG créera dans chaque secteur des antennes où seront
représentées, sous la présidence du chef de secteur, les différentes parties prenantes de la gestion
et de l’utilisation des ressources naturelles :
- les chefs coutumiers au premier rang notamment les chefs de terre (on pourra créer pour
ceux-ci une organisation permettant de les représenter si elle n’existe pas) ;
- le représentant local du Ministère de l’Environnement ;
- les services techniques de l’Agriculture représentés par l’agronome de secteur ;
- les représentants des organisations d’usagers : Comités Villageois de Développement,
organisations d’éleveurs, organisations agricoles, organisations de pêcheurs,
organisations féminines, organisations de pygmées ;
- les exploitants forestiers artisanaux et industriels.
Le CARG de secteur agira comme un véritable comité local de gestion des ressources naturelles.
Selon la méthode initiée lors de l’atelier de Kutu, il fera un état des lieux détaillé des ressources
et des menaces qui pèsent sur elles dans les domaines de :
- la préservation des espèces animales ;
- le respect des pratiques recommandées en matière de chasse, de cueillette et de pêche ;
- l’attribution des fermes et du domaine forestier ;
- la pratique des feux de brousse ;
- le respect des cahiers des charges par les forestiers et éventuellement par les exploitants
miniers.
Dans chacun de ces domaines, le CARG de secteur établira des lignes de conduite pour chacun
des acteurs. Au cours de ses réunions régulières (une fois tous les trois mois), il fera le point sur
l’application de cette ligne de conduite. Il chargera les représentants des parties prenantes de
constituer et de diffuser à leur niveau les grands axes des lignes de conduite. Celles-ci seront
inspirées des principes suivants :
1. rechercher en toutes choses l’application intelligente des textes de lois, non sans
procéder à des innovations si elles se placent dans l’esprit de la loi, l’intérêt des
populations et la conservation des ressources ;
2. priorité à la sécurité alimentaire des populations ;
3. interdiction d’attribuer des concessions d’élevage nouvelles dans la périphérie des
villes et cités ;
4. recherche systématique d’arrangements entre les usagers permettant la sauvegarde de
la sécurité alimentaire des populations ;
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 28
5. freiner par tous les moyens la destruction des espèces et des espaces sans souci du
renouvellement de la ressource naturelle.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 29
Carte 3 : Routes prioritaires du territoire de Kutu.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 30
Les chefs de terre doivent jouer un rôle essentiel dans l’application de ces lignes de conduite :
c’est leur raison d’être et leur utilité sociale. Ils doivent respecter les lignes de conduite en
particulier lorsqu’il s’agit d’attribuer des concessions fermières ou forestières et ainsi que de
négocier les cahiers des charges. Au contraire, en effet, des agronomes de secteur et de tous les
agents de l’état, ils sont présents sur l’ensemble du territoire jusque dans les coins les plus
reculés. Le CARG, s’appuyant sur les chefs de secteur et les services de l’Agriculture et de
l’Environnement, doit former les chefs coutumiers et s’assurer qu’ils ne commettent pas d’abus
en matière de gestion des ressources naturelles.
L’une des tâches les plus délicates du CARG sera de réfléchir aux mesures à prendre pour
compenser l’application du Code Forestier en matière d’interdiction des activités agricoles dans
la concession forestière. Ceci passe par le respect prévu par le Code, au minimum, des réserves
de terres agricoles le long des routes. L’interprétation à cet égard de la notion de route est un
point clef.
Ces préoccupations et la vision à long terme de l’intérêt des populations seront mises en avant par
le CARG dans la conduite des procédures d’adjudication de toutes sortes (minières et forestières),
ainsi que dans celles devant aboutir au retour dans le domaine protégé des superficies sous titre
foncier non reconverti. Il en sera de même pour les processus éventuels de création d’aires
protégées et, dans ces cas, le CARG fera tout pour s’opposer au principe de la protection totale
excluant la présence et l’usage humains.
Le plan de développement veut s’assurer que dans les cinq années qui viennent :
1. en toutes choses, les textes de lois soient largement diffusés, expliqués et que l’on prenne
la mesure des conséquences concrètes sur la vie des gens ;
2. l’attribution anarchique des fermes cesse ;
3. le processus de destruction des grands mammifères soit interrompu ;
4. la culture exclusive sur terre de forêt laisse la place à une meilleure mise en valeur
agricole des savanes et que dans toutes les parties du secteur des expérimentations soient
initiées dans ce sens ;
5. les CARG de secteur se réunissent régulièrement et travaillent sans attendre de subsides
de l’extérieur.
Photo 5 : Réalisation de l’atelier, travaux de commission de secteur
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 31
2.3 Amélioration des techniques de productions agricoles
2.3.1 Mesures à prendre pour l’encadrement technique
Les inspections territoriales de l’Agriculture, Pêche, Elevage et du Développement rural ainsi que
les services de l’Environnement ne sont plus en mesure d’assurer un service minimum. Les
effectifs sont très faibles, les moyens de déplacement inexistant, peu remis à niveau. Néanmoins,
ils doivent participer à la réalisation d’une grande partie du plan de développement du territoire :
ils doivent favoriser l’organisation du monde rural ; diffuser les textes de loi, les vulgariser ;
réaliser des formations techniques variées ; gérer des conflits. Un recentrage de leur travail sur les
points essentiels qui viennent d’être mentionnés est indispensable. En particulier, l’organisation
du monde rural représente une priorité car les associations de village (Comités Villageois de
Développement), de producteurs, d’éleveurs, de pêcheurs… seront fortement impliquées dans la
gestion des ressources naturelles, l’entretien des routes, la diffusion d’innovations techniques,
etc. Ces organisations seront la cheville ouvrière du développement du territoire et ont besoin
d’un cadre de développement favorable que les services techniques doivent leur fournir.
Afin qu’ils puissent participer activement à la réalisation du plan de développement dont le
CARG dote le territoire, les services techniques de l’état doivent être renforcés. Il s’agit de :
1. Renouveler et former le personnel en adaptant les effectifs aux besoins. Les formations
doivent porter tant sur des points techniques que sur les textes de lois en vigueur, leurs
modes d’application et leurs implications concrètes.
2. Élaborer un programme de travail qui réponde aux exigences du CARG tout en tenant
compte des moyens disponibles ;
3. Fournir des moyens de déplacement, des outils didactiques et des motivations régulières ;
4. Assurer un suivi-évaluation régulier du travail de ces services. C’est le rôle de la
hiérarchie de chaque service mais également celui du CARG qui cherche à vérifier
l’avancement de la réalisation du plan de développement.
Une meilleure implication des agents des services techniques au sein des projets de
développement se déroulant dans le territoire permettrait de les redynamiser en fournissant, au
minimum, des formations et des programmes de travail et, éventuellement, des moyens et des
motivations.
Photo 6 : exposé du travail de commission photo 7 : travail de commission
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 32
Carte 4 : vocations des espaces du territoire
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 33
2.3.2 Cultures vivrières
Les difficultés de commercialisation, la faible organisation des producteurs, une lente conversion
de populations anciennement tournées vers la pêche et la chasse, un appui technique insuffisant et
un matériel végétal vieillissant limite fortement la production agricole vivrière et des poches de
disettes existent dans les cinq secteurs. La relance de la production agricole n’est donc pas une
simple question de technique mais bien un problème complexe qui doit être pris en charge en
premier lieu par les acteurs locaux et non pas simplement par l’application de directives venues
d’en haut ou de l’extérieur. L’organisation des producteurs autour des questions liées à leurs
filières propres et de l’ensemble de la population autour des questions d’intérêt général est la
première étape indispensable.
Pour dynamiser la production vivrière, le CARG retient les propositions suivantes :
1. Désenclaver tous les bassins de production d’ici 5 ans ;
2. Renforcer les services techniques de l’Agriculture ;
3. Diffuser largement des semences améliorées, en se donnant l’objectif que, d’ici 5
ans, chaque famille du territoire dispose de boutures de manioc amélioré pour
pouvoir planter 50 m² et assurer elle-même, si elle y trouve un intérêt, la
multiplication de ces boutures et la substitution des anciens par celles-ci ;
4. Étendre le réseau commercial de façon que chaque bassin rencontre une offre d’achat
de l’ensemble de ces productions ;
5. Développer les approches participatives dans l’analyse des problèmes et l’élaboration
des activités à mener pour les résoudre. Il faut pour cela créer des organisations dans
chaque village et installer les CARG de secteur ;
6. Diffuser partout dans le territoire les différents modèles d’organisations (villageoise
et professionnelle) et utiliser les organisations créées comme des lieux
d’apprentissage de la vie associative et de la prise en compte de l’intérêt collectif.
La diffusion des modèles d’organisation doit être portée par les services techniques et
l’enregistrement pour une reconnaissance officielle doit être facilité par les services du
Développement rural et l’Administration territoriale. La diffusion des matériels végétaux
améliorés nécessite l’introduction dans le territoire de ces variétés, leur multiplication et leur
diffusion au sein des familles. Ce processus sera à charge des organisations villageoises, incluant
la majorité de la population.
Le zonage (indicatif et non prescriptif mais qui sera amené à l’être une fois les CARG de secteur
installés et fonctionnant) des vocations des ressources naturelles, qui résulte d’un arbitrage réalisé
par les commissions de secteur au cours de l’atelier, permet :
1. De distinguer les zones où il est possible d’attribuer des fermes d’élevage des zones dans
lesquelles la production vivrière doit rester la priorité et ne doit donc pas être mise en
concurrence avec l’élevage (accès au foncier, conflits liés à la divagation des bêtes) ;
2. D’identifier les zones qu’il serait préférable de ne pas exploiter afin de constituer des
réserves agricoles pour les générations suivantes.
Ce zonage et l’arbitrage qui en est à l’origine doivent être reproduits, à l’échelle, dans chaque
secteur afin d’être plus précis et réalisés par les usagers eux-mêmes. Ils constituent une garantie
du bon développement de l’agriculture dans l’ensemble du territoire s’ils sont correctement
établis (par l’ensemble des acteurs, en tenant compte de l’ensemble des intérêts des parties
prenantes, en mettant en avant la sécurité alimentaire des populations locales).
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 34
2.3.3 Cultures pérennes
Frappées par la chute des prix et un cadre peu favorable à leur maintien (taxes élevées même en
période de crise, tracasseries nombreuses), la culture des plantes pérennes a fortement diminuées
dans le territoire de Kutu. Les plantations de caféiers ont été arrachées et remplacées par des
productions vivrières dans maints endroits. On ne compte que deux producteurs de cacao (moins
de trois hectares au total) dans cette zone, pourtant favorable d’un point de vue agro-écologique,
et aucun planteur de palmier à huile. Des perspectives mondiales favorables (cacao), une
demande locale soutenue (huile de palme, café dans une moindre mesure) amènent le CARG à
proposer la relance ou le développement de ces cultures de rentes. Compte tenu des coûts
d’investissements importants que représentent une plantation, de la relative incertitude du
marché, du retour sur investissement différé et, surtout, de l’absence d’investisseurs aux capacités
suffisantes dans le territoire, l’atelier du CARG préconise un développement des plantations
familiales des plantes pérennes, à savoir quelques centaines de pieds de caféiers par ménage par
exemple. Afin de faciliter ce développement, l’introduction de variétés améliorées est
souhaitée pour obtenir une production plus importante.
Néanmoins, quelques soient les perspectives des marchés, les prix obtenus dépendent aussi de la
qualité des produits. Les productions vivrières du territoire de Kutu ont souvent fait l’objet de
décotes à cause de leur mauvaise qualité, signe du peu de soins dont les paysans font preuve :
maïs mal séché qui germe ou pourrit dans les sacs, poisson mal salé. Ce manque de soin sera
néfaste et empêchera les producteurs de Kutu de profiter des opportunités du marché s’ils
n’améliorent pas la qualité générale de leurs productions. C’est le cas en particulier du café qui
ne doit pas être ramassé vert, du cacao dont la transformation doit être menée attentivement, de
l’huile de palme qui ne devrait pas être déversée, lors du malaxage, dans un simple trou creusé
dans le sol.
Des formations et un contrôle, éventuellement collectif, de la qualité sont donc recommandés par
le CARG. De plus, la transformation locale (par les producteurs eux-mêmes ou par un opérateur
économique du territoire) des produits issus de ces cultures pérennes permettrait de capter une
part plus importante de la valeur ajoutée et de satisfaire la demande locale.
Pour permettre la relance des productions pérennes, le CARG pose les recommandations
suivantes :
1. Les services techniques sensibilisent les agriculteurs aux intérêts ou opportunités de la
production du café, du cacao et du palmier à huile. Ils créent pour cela des outils
pédagogiques et visitent régulièrement les producteurs ;
2. Les services techniques et les producteurs organisés créent des pépinières ou des vergers
semenciers permettant à toute personne le désirant (dont les privés) de se procurer le
matériel végétal amélioré qu’elle désire. Le CARG fixe l’objectif d’installer un tel centre
de production de matériel végétal amélioré dans chaque bassin de production.
3. Dans chaque secteur, des planteurs volontaires de café, cacao ou de palmier à huile sont
appuyés pour démarrer des plantations. L’appui peut consister en l’apport de graines, de
formations…
4. Les services techniques, les organisations de producteurs, les ONG sont formés et
encadrent les producteurs (visites, conseils techniques, information sur les prix et les
filières…) ;
5. L’acquisition d’engins de transformation à petite échelle (décorticage, torréfaction,
malaxage…) est favorisée. Le CARG retient l’objectif de cinq unités de transformation
par cité, selon le type de production dominant ;
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 35
2.3.4 Soutien au secteur privé
Des mesures de soutien au secteur privé ont été proposées par le CARG permettant de
promouvoir l’activité agricole. La plupart d’entre elles seront reprises dans la partie consacrée à
la commercialisation. Certaines sont directement liées aux activités agricoles (plantations) ou
d’élevage ou à la transformation :
1. Examiner avec les propriétaires d’anciennes plantations comment relancer leurs activités,
pourvoyeuses d’emplois ;
2. Examiner la réalité et le calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès
des autorités supérieures dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport
avec les revenus réels ;
3. Examiner les dispositions légales visant à faciliter le démarrage d’activités économiques
(crédit d’impôt, défiscalisation…) ;
4. Sensibiliser les ouvriers agricoles pour qu’ils soient engagés dans leur travail, qu’ils
n’exigent pas des salaires trop élevés et qu’ils respectent les horaires de travail.
5. Favoriser la transformation locale des productions (notamment l’huile de palme, le café,
le cacao, mais aussi le manioc, maïs…) par l’installation d’au moins un engin de
transformation adapté par bassin de production selon les productions localement
importantes. L’acquisition par les producteurs ou les associations de producteur de tels
moyens doit aussi être encouragée (huile, café, cacao).
2.4 Élevage
L’élevage, actuellement répandu le long de la rivière Kasaï, est en développement dans
l’ensemble du territoire. Cela suscite des inquiétudes sur la sécurité alimentaire des populations
locales tant l’attribution des concessions fermières est aujourd’hui irréfléchie et tant les pratiques
de contrôle des animaux sont peu mises en œuvre. L’impact négatif sur la sécurité alimentaire est
d’autant plus marqué que l’essentiel des bêtes est vendu en dehors du territoire (Kinshasa,
Bandundu). Ce qui pourrait se présenter comme une alternative à la consommation de protéines
issues de la pêche ne fait qu’ajouter à la difficulté de gérer durablement les ressources naturelles
et de protéger l’agriculture vivrière. Ces contreparties négatives risquent aussi de nuire au
développement d’une activité nécessaire au territoire. Afin de mettre en valeur des espaces
aujourd’hui peu propices à l’agriculture (savanes herbeuses) et donc y développer cette activité
dans son territoire tout en préservant l’agriculture vivrière, le CARG retient les recommandations
suivantes :
1. Établir pour chaque secteur un zonage identifiant les espaces dans lesquels l’élevage peut
se développer sans mettre en danger la production vivrière. Ce zonage et la politique
d’attribution des terres qu’il suppose doit être réalisé par l’ensemble des acteurs, dont en
particulier les éleveurs organisés, les coutumiers, l’administration et les paysans
organisés ;
2. Créer dans chaque bassin d’élevage une organisation regroupant au moins 50% des
éleveurs et une organisation territoriale fédérant toutes ces organisations de bassin ;
3. Réduire la divagation en promouvant le confinement ou le regroupement des animaux
des petits élevages, la mise en place de clôtures autour des fermes, l’emploi de bouviers
correctement formés et rémunérés. L’objectif du CARG est qu’il n’y ait plus de conflits
liés à la divagation sur son territoire ;
4. Améliorer les standards en fournissant des formations sur la gestion de la reproduction et
la gestion des pâturages, en introduisant, d’ici 5 ans, des géniteurs améliorés gérés par les
organisations d’éleveurs ;
5. Renforcer les services techniques pour assurer un meilleur encadrement (formation,
contrôle sanitaire…) et acceptés par les éleveurs ;
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 36
6. Installer une pharmacie vétérinaire dans chaque secteur gérée par les organisations
d’éleveurs et fournissant les produits de base : un antiparasitaire interne, un
antiparasitaire externe, un anti-diarrhéique, un trypanocide, deux antibiotiques généraux
(oxytetracycline et pénicilline), des blocs à lécher et les instruments indispensables ;
7. Etudier la faisabilité de la collecte à travers l’association des éleveurs des taxes et impôts
liés à l’activité d’élevage et réaliser un plaidoyer auprès des autorités supérieures pour la
promulgation de textes de loi le permettant s’il s’avère que cela n’est pas encore permis ;
8. Réaliser un plaidoyer pour la création d’un guichet unique pour la perception des taxes
liées à l’activité d’élevage ;
9. Etudier un calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès des autorités
supérieures dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport avec les
revenus réels et le développement de l’activité ;
10. Réaliser annuellement des campagnes de vaccination pour le gros bétail (peste bovine) et
le petit élevage (peste porcine et pseudo-peste aviaire).
11. Favoriser la vente locale de viande en installant un abattoir par secteur
12. Diminuer les vols de bétails le long du Kasaï par des plaidoyers des organisations
d’éleveurs appuyées par le CARG auprès des autorités ;
13. Développer la production de lait en mettant en place une tentative, dans le territoire,
d’introduction de vaches laitières ;
2.5 Pêche
La surexploitation et la généralisation de pratiques destructrices mettent gravement en péril le
renouvellement de la ressource halieutique si bien que toute l’économie du territoire et la sécurité
alimentaire de sa population sont mis en jeu.
Les expériences passées de cogestion des bassins de pêche par les utilisateurs eux-mêmes ont
démontré, ici et là, qu’elles sont la seule façon durable et acceptée par le plus grand nombre de
gérer cette ressource. Les organisations en charge de cette cogestion manquent cependant
d’encadrement et de suivi mais surtout elles font face au profond manque de reconnaissance de la
part des autorités et des projets agissant comme si rien n’existait avant eux. Malgré un niveau de
formation faible, des capacités à s’exprimer et donc à mettre en valeur leurs actions, les pêcheurs
organisés ont pu, ici et là, maintenir opérationnelles les structures mises en place par le passé et
ce malgré le soutien, la plupart du temps, des autorités pourtant engagées dans les processus.
Afin de maintenir cette activité dans le territoire tout en permettant le renouvellement durable de
la ressource, le CARG propose de :
1. Renforcer les organisations de pêcheurs à tous les niveaux en reprenant le processus
d’organisation des cellules dans tous les bassins de pêche, en redynamisant leur
fonctionnement, en leur fournissant des formations adaptées et en les reconnaissant non
seulement sur le plan administratif mais surtout sur les plans technique, social et
politique ;
2. Promouvoir dans chaque bassin de pêche la cogestion par l’organisation des pêcheurs du
bassin ;
3. Faire appliquer les principes de la pêche responsable ;
4. Réaliser des plaidoyers auprès des autorités supérieures pour l’élaboration et l’adoption
de textes de loi précisant le cadre de la cogestion.
5. Développer la pisciculture et le petit élevage domestique (cobaye, lapin, poule) afin de
fournir une source de protéine complémentaire disponible notamment lors des périodes
d’interdiction de la pêche. Il faut pour cela créer des centres d’alevinage ou de
production de petits animaux (poules, cobayes…), appuyer les pêcheurs dans la
réalisation des étangs ou des enclos, former les familles à la gestion des étangs et des
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 37
petits élevages, proposer des espèces animales faciles à élever et productives. Pour la
pisciculture, le CARG retient l’objectif d’installer un centre d’alevinage par secteur ;
6. Favoriser l’installation d’une chambre froide à Kutu, Nioki et dans chaque cité où cela
peut être économiquement rentable ;
7. Multiplier les formations sur le séchage et autres modes de conservation du poisson pour
permettre d’en différer la consommation lors des périodes d’interdiction de la pêche ;
8. Encourager les pêcheurs à devenir davantage des agriculteurs en contre-saison de la
pêche ;
9. Renforcer les services de l’état en charge du contrôle de la cogestion des bassins de
pêche (renforcement des capacités, matériels…) ;
10. Créer un centre de formation sur les bonnes pratiques de pêche.
2.6 Structuration du monde rural
La généralisation de comportements opportunistes et individualistes, interdisant toute prise en
charge l’intérêt général par quelque acteur que ce soit, a accentué la dégradation des ressources
naturelles et de l’économie du territoire. C’est ainsi que les chefs coutumiers, s’appropriant les
terres de leurs clans, les attribuent au regard de leurs seuls intérêts personnels. C’est aussi ainsi
que de nombreux éleveurs laissent leurs animaux en divagation détruire les champs de cultures
vivrières des paysans voisins. Que des pêcheurs détruisent les frayères pour réaliser de juteux
bénéfices à moindre effort. Ou bien encore qu’aucune route n’est entretenue. Etc.
La structuration du monde rural, sous les diverses formes qu’elle peut prendre, est indispensable
à la prise en considération de l’intérêt général et à la diminution des comportements opportunistes
et individualistes néfastes à cet intérêt général. C’est ainsi que le CARG de territoire a été créé
sous l’impulsion du gouvernement central. Cependant, ce CARG de territoire doit mettre en place
des cellules de secteur facilitant et améliorant la qualité de son travail. Le CARG se donne pour
objectif de créer les CARG de secteur dans toutes les entités du territoire. La prise en charge des
activités du CARG doit être considérée attentivement et celui-ci doit rapidement trouver des
modes de financements durables.
Ces CARG doivent à leur tour promouvoir la création d’organisations villageoises incluant tous
les ménages. Ce sont ces organisations qui pourront prendre en charge, par exemple, l’entretien
des routes. Le CARG du territoire se fixe l’objectif d’organiser un Comité Villageois de
Développement dans chacun des villages riverains des routes qu’il a retenues comme prioritaires.
Les organisations professionnelles (éleveurs, pêcheurs, agriculteurs…) doivent être encouragées
car elles peuvent constituer des interlocuteurs représentatifs des filières capables de prendre en
charge des questions techniques ou de préservation de ressources particulières (cogestion des
bassins de pêche). Le CARG fixe l’objectif de créer une organisation professionnelle
(agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, pisciculteurs, chasseurs…) dans chaque bassin spécifique.
La cogestion des ressources (halieutiques, faunistiques, forestières…), parce qu’elle a démontrée
qu’elle est la seule méthode susceptible de fonctionner durablement et efficacement, doit être
encouragée et impliquer chacune de ces organisations.
La relance des CLAT, indispensable pour soulager un peu la pression taxatrice énorme pesant sur
l’économie, doit se traduire par l’apparition d’antennes dans chaque secteur, munies de moyens
de communication avec le territoire et avec l’ensemble de la population.
Tout cela implique de part des services techniques une large participation à ce mouvement
d’organisation à travers la sensibilisation, l’appui à la constitution de ces organisations, la
dynamisation du fonctionnement de leurs organes et des formations adaptées.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 38
Cela implique également une véritable reconnaissance de la part de l’ensemble des acteurs
(Administration territoriale, Services techniques, ONGd, Projets…) qui doivent s’appuyer sur ce
qui existe et ne pas systématiquement faire table rase ou dévaloriser les organisations existantes.
2.7 Commercialisation
Les opérateurs économiques du territoire doivent faire face à de nombreuses contraintes : en
premier lieu les tracasseries, mais aussi le mauvais état des voies de transport (en particulier des
dessertes agricoles et des accès aux ports immobilisant longtemps les baleinières), l’absence de
systèmes de collectes efficaces (immobilisant là encore les baleinières ou les camions éventuels)
ou encore, les difficultés d’accès au capital. L’activité commerciale, en particulier le transport,
sont de ce fait difficilement rentables et les opérateurs économiques délaissent les zones les plus
enclavées pour celles d’accès aisé en même temps que le nombre de transporteurs diminue. Cette
insuffisance du système de commercialisation décourage les producteurs qui limitent les
dimensions de leurs champs pour ne subvenir qu’à leurs besoins de subsistance, diminution
mettant en péril la sécurité alimentaire dans certaines zones. Cette diminution de la production
décourage à son tour les commerçants qui ne peuvent pas risquer d’engager de lourdes dépenses
pour aller chercher des produits agricoles dans des zones de faible production.
Le CARG, au cours de l’atelier, propose une série de mesure pour rompre ce cercle vicieux. Il
propose également des mesures permettant de susciter, d’accompagner et de pérenniser
l’augmentation de la production. Ses recommandations en matière de soutient à la
commercialisation sont les suivantes :
1. Favoriser l’apparition dans chaque bassin de production d’au moins un opérateur
économique disposant de fonds de roulement suffisant au regard de la production
commercialisable et des coûts de locations, ou d’acquisition de matériels, permettant le
transport et le stockage des produits ;
2. Désenclaver tous les bassins de production, par l’entretien des routes ou celui des petits
cours d’eau empruntables par pirogues ;
3. Officialiser les marchés équipés dans chaque bassin de production et établir des
calendriers de fonctionnement ;
4. Favoriser l’émergence, dans chaque bassin de production, de centre de négoce dans
lesquels les producteurs organisés facilitent la collecte et le groupage des produits et les
commerçants s’approvisionnent efficacement ;
5. Favoriser l’acquisition de petits moyens de transport par les producteurs (vélo, pirogue)
facilitant l’acheminement des marchandises aux centres de négoce (marchés). Le CARG
pose l’objectif que, d’ici cinq ans, la moitié des familles possède un vélo ou une pirogue
lui permettant d’accéder au marché ;
6. Développer la traction animale (charrette pour transporter la production vers des relais
camions ou bateau) : au moins une expérimentation dans chaque bassin d’élevage.
7. Sensibiliser les opérateurs économiques et les services taxateurs aux règles nationales en
matière de fiscalité ;
8. Examiner pour chaque profession ou pour chaque type d’investissement la réalité et le
calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès des autorités supérieures
dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport avec les revenus réels ; 9. Analyser et vulgariser les mesures incitatives légales (exonérations…) prévues pour
favoriser le démarrage des activités économiques ; 10. Réinstaller l’ONATRA dans le territoire pour assurer le transport des personnes.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 39
2.8 Fiscalité et tracasseries
Les tracasseries exercées en tout lieu sont l’expression la plus néfaste pour le développement du
territoire du laisser-faire généralisé. Elles empêchent directement le développement de l’activité
de transport et du commerce, dont on a vu qu’ils sont indispensables au développement de
l’agriculture vivrière et ainsi de la sécurité alimentaire des populations locales. La difficulté de
lutter contre ce phénomène ne doit pas empêcher chacun des acteurs à essayer d’adopter un
comportement plus favorable et au CARG à encourager cette évolution et à en suivre les effets.
La principale tracasserie pesant sur l’économie du territoire porte sur la multiplication parfois
difficilement chiffrable des postes de perceptions et du nombre de taxes légales et illégales dont
les transporteurs doivent s’acquitter. Au-delà du simple coût exorbitant de ces taxes, s’ajoute
celui du temps perdu dans les divers bureaux et celui de l’entretien d’un équipage et de la
location de matériel immobilisé durant ces formalités. Enfin, à cela s’ajoute l’absence déplorée
de services rendus en contrepartie de ces taxes (absence de balisage en certains endroits) et
surtout la nécessité perçues par les transporteurs de toujours augmenter la charge des baleinières
pour assurer un bénéfice, surcharge conduisant à des naufrages et à la mort de dizaines de
passagers par an.
La tracasserie, qui est largement le fait des agents de l’état, ne doit pas faire oublier aux diverses
victimes de ces formes d’abus les devoirs que les textes de lois exigent d’eux. C’est ainsi que les
mauvais comportements, tels que le non paiement des taxes et impôts légalement dus, doivent
aussi être combattus.
Enfin, bien que légales, certaines taxes peuvent paraître inadaptées au développement des
activités économiques ou à leur maintien en temps de crise. Une étude précise et argumentée, pour chaque profession, peut aboutir à des propositions d’adaptation de la fiscalité qui pourront
alimenter des plaidoyers adressés aux autorités supérieures.
Afin d’alléger le poids énorme que les tracasseries font peser sur l’économie du territoire, le
CARG retient les recommandations suivantes :
1. Le nombre de contrôles concernant le transport fluvial diminue pour passer à trois : un au
port de départ, un à Kwamouth qui devra être bien géré et un au port d’arrivée.
2. Le décret présidentiel 036/2002 du 28 mars 2002, visant à réduire le nombre des services
présents dans les ports et aéroports et à créer un guichet unique est appliqué.
3. Les agents de la police et de l’armée ne prélèvent plus de taxes tout au long du parcours
du transport fluvial.
4. Les agents de police et de l’armée ne sont plus constamment présents dans les lieux
commerciaux des ports.
5. Le recrutement opéré par la police et l’armée s’améliore et les comportements des chefs
comme des subalternes sont contrôlés.
6. Les populations et les agents de l’état disposent des textes et règlements actualisés, les
connaissent, savent les interpréter et comprennent ce qu’ils impliquent en termes de
droits, de devoirs et de sanctions.
7. Un guichet unique pour les taxes liées à l’élevage est créé.
8. L’assiette d’imposition des taxes liées au nombre de tête de bétail est négociée avec les
éleveurs.
Afin d’atteindre ces objectifs, le CARG propose de mener les activités suivantes :
1. Le CLAT est renforcé, en matériel pédagogique (textes et règlements, analyses et textes
de vulgarisation…), financièrement pour assurer ses missions (information, formation,
veille et dénonciation des abus constatés) et installe des antennes dans chaque secteur.
2. Les services de l’état et le CLAT se dotent des textes, codes et règlements en vigueur.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 40
3. Le CLAT et les services de l’état diffusent largement les textes, codes et règlements
actualisés et assurent des formations à leur sujet.
4. Les médias, en particulier les radios locales, sont largement employés pour diffuser des
messages et des émissions de lutte contre les tracasseries. Il peut s’agir d’émission
d’information, de diffusion de règles et de codes ou de dénonciation d’abus constatés.
5. La population, le CLAT et l’administration territoriale font pression sur les élus et les
autorités supérieures pour diminuer le nombre de postes militaires, mieux payer les
agents et les militaires, les former et les sanctionner lorsqu’un abus est constaté.
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 41
3 ANNEXES
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 42
Annexe 1 : populations et villages par secteur, groupements. (2009).
Secteur Superficie (km²) (1)
Population (2)
Population (5) Différence
Nombre de ménages (3)
Nombre de ménages
agricoles (3) Densité
Badia 3659 37975 35721 -5,9 5425 3797 10
Batere 3260 71506 71233 -0,4 10215 7151 22
Kemba 2129 108907 100455 -7,8 15558 10891 51
Luabu 2965 67475 43456 -35,6 9639 6747 23
Mfimi 6738 106539 93487 -12,3 15220 10654 16
Cité Kutu 35744,6515 40744
Cité Bokoro 36100
Cité de Nioki 44536,486 55275
Cité de Semendua
28085
Cité de Tolo 26238
Total 18751 472683,138 530794 12,3 56057 39240 21
Secteur Groupement Village Nombre d'habitants Secteur Groupement Village
Nombre d'habitants
Badia Badia Bilondi 192 Badia Badia Mpeve 255
Badia Badia Bomo 1667 Badia Badia Mpumpe 855
Badia Badia Kempili 133 Badia Badia Ngolo 2039
Badia Badia Kempili Bimpe 733 Badia Badia Ntamokoe 142
Badia Badia Kemba Lolabo 3483 Badia Badia Mula 191
Badia Badia Kebele 867 Badia Badia Mwanya 226
Badia Badia Kempaa 275 Badia Badia Mikili 262
Badia Badia Kesekendi 704 Badia Badia Olingi Oye 176
Badia Badia Keseke 420 Badia Badia Sukulu 479
Badia Badia Kie 783 Badia Badia Wenze 387
Badia Badia Kilako 1196 Badia Badia Mpombu 568
Badia Badia Kiemu 649 Batere Batere Banga 56
Badia Badia Kembole 324 Batere Batere Bobo ck 2384
Badia Badia Ibaa 1762 Batere Batere Bobo P 1060
Badia Badia Isho E 242 Batere Batere Boyu 10
Badia Badia Isho T 314 Batere Batere Buna Bos 417
Badia Badia Isho B 86 Batere Batere Buna Riv 1479
Badia Badia Itwa 2260 Batere Batere Bosobe 7778
Badia Badia Inunu 1586 Batere Batere Buna L 295
Badia Badia Ipeke 833 Batere Batere Bosonkin 210
Badia Badia Lebamiti 4153 Batere Batere Bomandi 252
Badia Badia Mabala 2346 Batere Batere Bokanya 308
Badia Badia Mokolombe 972 Batere Batere Botwale 1153
Badia Badia Mokuma 294 Batere Batere Camp L 793
Badia Badia Motali 148 Batere Batere Dungu 11284
Badia Badia Mokeli 821 Batere Batere Tiboto 2618
Badia Badia Mikombe 543 Batere Batere Idja 1 586
Badia Badia Mbee 515 Batere Batere Idja 2 12
Badia Badia Nkilinkie 255 Batere Batere Ilibi 69
Badia Badia Mpanza 1 133 Batere Batere Ikwavidji 1300
Badia Badia Mpanza 2 421 Batere Batere Itu 148
Badia Badia Mpso 83 Batere Batere Kebina K 166
Badia Badia Moshuma 750 Batere Batere Kebina K 30
Badia Badia Mushele 88 Batere Batere Kebina L 1127
Batere Batere Kevu 1 115
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 43
Secteur Groupement Village Nombre d'habitants Secteur Groupement Village
Nombre d'habitants
Batere Batere Kevu 2 27 Luabu Babay Masamba 1269
Batere Batere Kesisie 768 Luabu Babay Ikui 238
Batere Batere Kilima 4293 Luabu Babay Mbain 347
Batere Batere Likwangola 3661 Luabu Babay Ekoto 466
Batere Batere Matuku 269 Luabu Babay Mbantale 684
Batere Batere Mabienka 381
Batere Batere Mbi NK 7734 Luabu Babay Kutu 1327
Batere Batere Mbuli 164 Luabu Babay Lukenie 434
Batere Batere Mbanda 32 Luabu Babay Ikwalesa 2151
Batere Batere Manda 2 99 Luabu Babay Bonkita 1450
Batere Batere Mbanga 152 Luabu Mbelo Mpoma E 21
Batere Batere Matete 89 Luabu Mbelo Mpoma C 103
Batere Batere Miaka 1 1266 Luabu Mbelo Bokalo 60
Batere Batere Miaka 2 33 Luabu Mbelo Wenge 67
Batere Batere Mbeko 866 Luabu Mbelo Boseki 343
Batere Batere Mpanda 379 Luabu Mbelo Bolapa 11
Batere Batere Monkani 992 Luabu Mbelo Bongisa 13
Batere Batere Monkani 2 86 Luabu Mbelo Ipaki 89
Batere Batere Moneimba 585 Luabu Mbelo Nkata 205
Batere Batere Maba Naba 34 Luabu Mbelo Nkolinkoli 28
Batere Batere Ndojimi 810 Luabu Mbelo Ikeli 69
Batere Batere Nduama 1 106 Luabu Mbelo Boteko 115
Batere Batere Nduama 2 165 Luabu Mbelo Nsolu 38
Batere Batere Nduama 3 140 Luabu Mbelo Bongalokolo 562
Batere Batere Nguma 55 Luabu Mbelo Yassa 2745
Batere Batere Nshio 386 Luabu Mbelo Boshwe 670
Batere Batere Nshuo 308 Luabu Mbelo Metenkoy 586
Batere Batere Nsizoko 29 Luabu Mbelo Luna 1151
Batere Batere Nsitu 23 Luabu Mbelo Lola 3452
Batere Batere Sebie 672 Luabu Mbelo Ilomo 680
Batere Batere Selenkoy 115 Luabu Mbelo Isaka Mbelo 824
Batere Batere Selenkoy Kas 57 Luabu Mbelo Botemola 1226
Batere Batere Selenkoy L 5 Luabu Mbelo Ipoku 533
Batere Batere Semendjibi 476 Luabu Mbelo Ilomonkita 1782
Batere Batere Semoyu 364 Luabu Mbelo Iles 439
Batere Batere Semolibi 384 Luabu Mbelo Lokumu 611
Batere Batere Semaza 672 Luabu Mbelo Boshaa 452
Batere Batere Sementoko 1286 Luabu Mbelo Beknkonko 432
Batere Batere Semafuni 200 Mfimi Lemvia Nord Benfuka 439
Batere Batere Semakiere 294 Mfimi Lemvia Nord Botoko 312
Batere Batere Sekekhue 48 Mfimi Lemvia Nord Ibey 1785
Batere Batere Semangulu 8 Mfimi Lemvia Nord Ikoko 2695
Batere Batere Sepembe 54 Mfimi Lemvia Nord Inunu 221
Batere Batere Semaganye 31 Mfimi Lemvia Nord Ishey 299
Batere Batere Ferme Nsele 58 Mfimi Lemvia Nord Lenko 420
Batere Batere Ferme Miale 37 Mfimi Lemvia Nord Mban 2594
Batere Batere Ferme Bada 6 Mfimi Lemvia Nord Monshendjon 943
Batere Batere XXX Boyu 14 Mfimi Lemvia Nord Moshemine 641
Batere Batere Tampiele 7307 Mfimi Lemvia Nord Mpiankan 942
Batere Batere Tenele 1565 Mfimi Lemvia Nord Mpintin 200
Luabu Babay Lua Ipeke 186 Mfimi Lemvia Nord Mpui 472
Luabu Babay Beleli 1172 Mfimi Lemvia Nord Mpwo 198
Luabu Babay Niatiende 627 Mfimi Lemvia Nord Mvuan 943
Luabu Babay Bvuna 2600 Mfimi Lemvia Nord Ndjampie 2432
Luabu Babay Oboi Oleki 83 Mfimi Lemvia Nord Nguba 166
Luabu Babay Boku 724 Mfimi Lemvia Nord Nkuimbe 187
Luabu Babay Sanya 1844 Mfimi Lemvia Nord Ntale 461
Luabu Babay Nkala 56 Mfimi Lemvia Nord Paypay 249
Luabu Babay Baku 59 Mfimi Lemvia Nord Otshie 154
Luabu Babay Sapeza 54 Mfimi Lemvia Sud Benkure 185
Luabu Babay Duma 1 2387 Mfimi Lemvia Sud Bobinga 441
Luabu Babay Duma 2 3965 Mfimi Lemvia Sud Bombure 460
Luabu Babay Bomanga 1161 Mfimi Lemvia Sud Isaka Kibam 2223
Luabu Babay Boliano 232 Mfimi Lemvia Sud Isaka Mbole 1798
Luabu Babay Bokungu 2732 Mfimi Lemvia Sud Izangani 398
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 44
Secteur Groupement Village Nombre d'habitants Secteur Groupement Village
Nombre d'habitants
Mfimi Lemvia Sud Ishwa 225 Mfimi Mabie Miebo 620
Mfimi Lemvia Sud Kemwane 104 Mfimi Mabie Mire (Nshuo) 634
Mfimi Lemvia Sud Lebama 1662 Mfimi Mabie Miteba 331
Mfimi Lemvia Sud Lekole 175 Mfimi Mabie Moleke 573
Mfimi Lemvia Sud Makaya 687 Mfimi Mabie Mpekamba 295
Mfimi Lemvia Sud Mabala Mane 155 Mfimi Mabie Mpimya 126
Mfimi Lemvia Sud Mabala Manz 1371 Mfimi Mabie Ngamanzo 175
Mfimi Lemvia Sud Masaa 1 648 Mfimi Mabie Ngiebwe 380
Mfimi Lemvia Sud Masaa 2 289 Mfimi Mabie Ngoni 225
Mfimi Lemvia Sud Mbanzakui 334 Mfimi Mabie Ngonimba 256
Mfimi Lemvia Sud Mahuni 179 Mfimi Mabie Nselekole 127
Mfimi Lemvia Sud Mobin 1793 Mfimi Mabie Ntshuni 1990
Mfimi Lemvia Sud Mpeka 83 Mfimi Mabie Ndamu 482
Mfimi Lemvia Sud Nsamwale 1662 Mfimi Mabie Yumayuma 100
Mfimi Lemvia Sud Nsemokfu 493 Mfimi Mbamoshe Baada 110
Mfimi Lemvia Sud Mvepukele 141 Mfimi Mbamoshe Bediki 419
Mfimi Lemvia Sud Nsebezain 1632 Mfimi Mbamoshe Bodjuni 630
Mfimi Lemvia Sud Nzanzaon 813 Mfimi Mbamoshe Bien 504
Mfimi Lemvia Sud Mbkimay 112 Mfimi Mbamoshe Ipay 88
Mfimi Lemvia Sud Shaba 139 Mfimi Mbamoshe Nsemwa 59
Mfimi Mabie Bendela 1953 Mfimi Mbamoshe Kaak 170
Mfimi Mabie Besai 450 Mfimi Mbamoshe Nkana 283
Mfimi Mabie Bezain 372 Mfimi Mbamoshe Kebakeba 396
Mfimi Mabie Bolebo 473 Mfimi Mbamoshe Keno 92
Mfimi Mabie Bongisa 403 Mfimi Mbamoshe Kese amont 489
Mfimi Mabie Bongomo 415 Mfimi Mbamoshe Kese aval 437
Mfimi Mabie Bontshiri 218 Mfimi Mbamoshe Kanisa 95
Mfimi Mabie Bontshiri 31 Mfimi Mbamoshe Kibambili 1170
Mfimi Mabie Bombwe 82 Mfimi Mbamoshe Mazoko 296
Mfimi Mabie Bongiemo 199 Mfimi Mbamoshe Malo 104
Mfimi Mabie Bozain 107 Mfimi Mbamoshe Mibie 120
Mfimi Mabie Bungu Bungu 1247 Mfimi Mbamoshe Mongobele etat 3129
Mfimi Mabie Duakombe 1590 Mfimi Mbamoshe Mongobele Bondjon 3867
Mfimi Mabie Isaka 5188 Mfimi Mbamoshe Mongobele cité 3682
Mfimi Mabie Ibia 781 Mfimi Mbamoshe Mongobele Mambenga 363
Mfimi Mabie Iyua (Bendela 2) 1263 Mfimi Mbamoshe Mpete Moke 761
Mfimi Mabie Kebuken 221 Mfimi Mbamoshe Ngianngian 92
Mfimi Mabie Nkuimampo 116 Mfimi Mbamoshe Nkuishien 145
Mfimi Mabie Kengani 343 Mfimi Mbamoshe Nseban 402
Mfimi Mabie Kendale 931 Mfimi Mbamoshe Lekayloshui 71
Mfimi Mabie Kendumu 187 Mfimi Mbamoshe Nselenke 20
Mfimi Mabie Kibambili 4367 Mfimi Mbamoshe Nsemampia 990
Mfimi Mabie Kimbalimai 735 Mfimi Mbamoshe Nsemako 61
Mfimi Mabie Kimbali M 382 Mfimi Mbamoshe Nsemana 213
Mfimi Mabie Konkia 2415 Mfimi Mbamoshe Nsemebua 294
Mfimi Mabie Kutu Moke 826 Mfimi Mbamoshe Nseledjon 84
Mfimi Mabie Lekey 455 Mfimi Mbamoshe Nseketua 228
Mfimi Mabie Lenkaa 145 Mfimi Mbamoshe Nsilo 199
Mfimi Mabie Lekole 99 Mfimi Mbamoshe Beyabe 284
Mfimi Mabie Madjia 126 Mfimi Mbamoshe Nseya 108
Mfimi Mabie Makfu 178 Mfimi Mbamoshe Nselebwin 104
Mfimi Mabie Mangwa 422 Mfimi Mbamoshe Nsontin 1808
Mfimi Mabie Mangomo 334 Mfimi Mbamoshe Seko 559
Mfimi Mabie Mashala 219 Mfimi Mbamoshe Ushe 90
Mfimi Mabie Mayuni 209 Kemba Duelle Bamaba 4621
Mfimi Mabie Mbandaka 192 Kemba Duelle Camp cité 89
Mfimi Mabie Mbaibehua (Ndjon) 230 Kemba Duelle Camp Sepembe 364
Mfimi Mabie Mbainsame 205 Kemba Duelle Makaw Lukenie 1275
Mfimi Mabie Mbaikole 1 300 Kemba Duelle Mabili 1653
Mfimi Mabie Mbaikole 2 195 Kemba Duelle Makei 215
Mfimi Mabie Mishi 146
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 45
Secteur Groupement Village Nombre d'habitants Secteur Groupement Village
Nombre d'habitants
Kemba Duelle Senkani I 317 Kemba Mbantin Semokan 676
Kemba Duelle Senkani 2 248 Kemba Mbantin Masako Sekes 3982
Kemba Duelle Semangul 1 324 Kemba Mbantin Semankini 470
Kemba Duelle Semangul 2 187 Kemba Mbantin Ndua Moke 168
Kemba Duelle Sekesiri 535 Kemba Mbantin Selembili 1588
Kemba Duelle Sekion 450 Kemba Mbantin Semampoy 1613
Kemba Duelle Selekoko 3607 Kemba Mbantin Mosemazoko 2 270
Kemba Duelle Sepembe 950 Kemba Mbantin Nkuishien 2271
Kemba Mbantin Bokui 168 Kemba Mbantin Sembimi 138
Kemba Mbantin Bompia 391 Kemba Mbantin Sempila 1 199
Kemba Mbantin Bodja 422 Kemba Mbantin Sempila 2 764
Kemba Mbantin Bozee 134 Kemba Mbantin Selekfuni 692
Kemba Mbantin Belewe 861 Kemba Mbantin Sedua 345
Kemba Mbantin Belewe Rive 403 Kemba Mbantin Sekeshe 725
Kemba Mbantin Iban 1 155 Kemba Mbantin Semokie 587
Kemba Mbantin Iban 2 854 Kemba Mbantin Semotemobe 492
Kemba Mbantin Elombe 5487 Kemba Mbantin Seduri 583
Kemba Mbantin Elombe M 541 Kemba Mbantin Sekebe 239
Kemba Mbantin Ikuma 91 Kemba Mbantin Sebion 419
Kemba Mbantin Kemba 2446 Kemba Mbantin Semanfuni 272
Kemba Mbantin Kempa 3443 Kemba Mbantin Izo Sedjimi 407
Kemba Mbantin Kempimpi 2672 Kemba Mbantin Izo Senobi 407
Kemba Mbantin Kesie 108 Kemba Mbantin Selesan 381
Kemba Mbantin Kediki 289 Kemba Mbantin Sebofuka 231
Kemba Mbantin Kelibi 257 Kemba Mbantin Bokwe Kasai 257
Kemba Mbantin Keshieshe 505 Kemba Mbantin Selekebe 108
Kemba Mbantin Kinkole 438 Kemba Mbantin Camp Bapaya 129
Kemba Mbantin Kebi 312 Kemba Mbantin Sanga Sanga 197
Kemba Mbantin Kebinga 1785 Kemba Mbantin Nsitua 188
Kemba Mbantin Kenao 278 Kemba Mbantin Semanzo 305
Kemba Mbantin Fatima 488 Kemba Mbantin Masoo 129
Kemba Mbantin Lisanga 395 Kemba Mbantin Ndaw 150
Kemba Mbantin Mazoko 1 1002 Kemba Mbantin Wangiri 188
Kemba Mbantin Mazoko 2 126 Kemba Mbantin Makfu 253
Kemba Mbantin Mak. Kas. 7791 Kemba Mbantin Sibele 1 165
Kemba Mbantin Mapuo 366 Kemba Mbantin Sibele 2 106
Kemba Mbantin Muntu cité 5766 Kemba Mbantin Selekay 264
Kemba Mbantin Motangiri 4814 Kutu Kutu Kutu 40744
Kemba Mbantin Mosemazoko Nsele 160 Bokoro Bokoro Bokoro 36100
Kemba Mbantin Mbon 859 Nioki Nioki Nioki 55275
Kemba Mbantin Monsedjon 686 Semendua Semendua Semendua 28085
Kemba Mbantin Mokwo 476 Tolo Tolo Tolo 26238
Kemba Mbantin Mashio 649
Kemba Mbantin Mushe 108
Kemba Mbantin Senuni 270
Kemba Mbantin Nsilo Enao 642
Kemba Mbantin Mokulu 544
Kemba Mbantin Mokulu Nsik 501
Kemba Mbantin Mbole 376
Kemba Mbantin Mpanda 503
Kemba Mbantin Mokila 2850
Kemba Mbantin Mangangan 629
Kemba Mbantin Nkolsembwan 540
Kemba Mbantin Nkaw 815
Kemba Mbantin Nsevan Kelao 192
Kemba Mbantin Nshio 534
Kemba Mbantin Ngawngaw 1091
Kemba Mbantin Semaba 426
Kemba Mbantin Sekekaa 263
Kemba Mbantin Semana 258
Kemba Mbantin Nkuilwo 285
Kemba Mbantin Nkuon 483
Kemba Mbantin Semondane 7412
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 46
Annexe 2 : Voies de transport prioritaires par secteur
N° Secteur Tronçon routier Longueur (km) Pont Etat du tronçon
Digues Bacs
1. Luabu Tolo-Botemola 90 m 1. Bonga/Nsonkela : 5m à reconstruire en bois
2. Luna/Nkome Nkoma : 6m à reconstruire en bois
A réhabiliter totalement
Un bac à Tolo à reconstruire. Pour le moment, M. Tassin fait traverser des véhicules sur son bateau
2. Luabu Tolo-Buna-Boku 12 km 3. Tolo/Ngân : 6m à reconstruire en béton
4. Tolo/Ngân : 4m à reconstruire en béton
5. Boku/Lensho : 4m à reconstruire en bois
Mauvais
3. Luabu Tolo-Yassa-Boswe 77 km 6. Bonga/Nsonkela : 5m à reconstruire en bois
7. Luna/Nkome Nkoma : 6m à reconstruire en bois
8. Iluaba : 3 m à reconstruire en bois 9. Ipoka : 5m à reconstruire en bois 10. Yonkele : 5m à reconstruire en bois 11. Bokapi : 11m à reconstruire en bois
Mauvais
4. Luabu Tolo Masamba-Mbantale
29 km 12. Ikwi/Toku : 8m à reconstruire en bois
13. Mavuana : 6m à reconstruire en bois
Mauvais
5. Luabu Tolo-Madjoko 5km 14. Nghan : 6 et 4m 15. Itshe : 3m
Mauvais
6. Luabu Tolo-Sanya 21km 16. 9 ponts en bon état (Sodefor) 17. Leve : 3m, à reconstruire en bois 18. Lebe : 4m à reconstruire en bois
4 km à réhabiliter en fin de tronçon
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 47
N° Secteur Tronçon routier Longueur (km) Pont Etat du tronçon
Digues Bacs
7. Kemba Bokoro-Semendua 64 km
8. Kemba Belewe-Lepa 50 km 19. Kesesie : 6m 20. Belewe : 6m
9. Kemba Mbamaba-Sedjuri 55 km
10. Kemba Semendua-Nsebele 65 km
11. Kemba Ilombe-Kempimpi 34 km 21. 4 ponts de 6m aux abords de Elonge 2 km avant Ilombe
12. Kemba Ilombe-Secteur Mfimi
22. 2 ponts de 8m à Ilombe
13. Kemba Bokoro-Kemba 42 km 23. 6 ponts de 10m
14. Kemba Nselenboy-Semondane
26 km
15. Kemba Nsekeshe-Makaw 18 km
16. Kemba Manganga-Sebokwe
20 km
17. Kemba Bokoro-Montangiri 18 km 24. 4 ponts de 4m 500+1000m
18. Kemba Nsemoki-Mokila 18 km 25.
19. Kemba Lisanga-Nselokolo 24 km 26. 6 ponts de 6m
20. Kemba Bokoro-Iban 20 km 27. 6 ponts de 6m 100m à Bokoro
21. Kemba Makaw-Semondane 3 km 28. 4 ponts de 6m 1000m à Makaw
22. Badia Kutu-Itwa 98 km 29. Ntamokoli :5m
23. Badia Kutu-Nioki 78km Seuls 24 km sont à réhabiliter, le reste étant resté en bon état depuis le
7 km entre Kutu et Kempili, mise en état par la Sodefor
Bac sur la Molibampe au nord de Nikoi, en face de Mabala. Celuis de Isaka-Nioki peut assure le service
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 48
travail de la sodefor.
N° Secteur Tronçon routier Longueur (km) Pont Etat du tronçon
Digues Bacs
24. Badia Mikili-Keseke 7 km
25. Batere Semetoko-Buna 90 km 30. Mokaw : 6m 31. Mokaw : 6m
26. Batere Sebie-Tenele 37 km 32. Mbay : 5m
27. Batere Sebie-Dungu 60 km 33. 3 ponts de 5m en arrivant à Dungu
28. Batere Upanda-Mbien 20 km 34.
29. Batere Tampiete-Likwangola
12 km 35. Pont Lepay de 5m en bon état
30. Batere Sementoko-Kilina 15 km 36. 3 ponts à Kilima de 4m
31. Mfimi Lebama-Semendua-Semampia par Nsontin
65 km 37. Lebuin, 7m 38. Lebee, 4m 39. Nkuate, 3m 40. Lembie, 3m 41. Lenza, 2m Tous à réhabiliter
32. Mfimi Makaya-Semendua 34 km 42. Ukie, 4m 43. Lebe, 7m 44. Nguve, 5m Tous à réhabiliter
Bac Makaya à réhabiliter
33. Mfimi Djampie-Semendua 75 km 45. Kepepe, 7m 46. Dza, 7m 47. Mako, 7m, tous à réhabiliter 48. 7 ponts sur la digue
Bac Djampie vers Kutu (un km) à réhabiliter
34. Mfimi Ibaya-Kibambili 50 km 49.
35. Mfimi Semendua-Seko-Kese-Aual
18 km 50. Lekre, 7m 51. Lenke, 7m, tous à réhabiliter
Tableau 4 : Routes prioritaires par secteur du territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 49
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 50
N° Secteur Rivière Ports Trafic
1. Luabu Lukenie Bonikita, Madjoko 7 baleinières par mois
2. Luabu Luabu Ipoku II, Bebo
3. Kemba Lukenie Ilombe Bokoro Montu Motangiri Belewe Rive Mbamaba
10 15 5 3 5 15
4. Kemba Kasaï Semondani Makaw Mokila Nsebokwe
5 5 5 3
5. Badia Mfimi Kutu Kempili Kilako Nioki Inunu
6. Badia Lukenie, Lac Lelabo Kutu Isho Wenze Iba Keseke Kemba rive Bomo
7. Badia Molibampe Mabala Mpumpe Mokolombu Leba Itwa, Ngola
8. Batere Maï Moyindu Iboto 2
9. Batere Mudungu Mbien, Dungu 2
10. Batere Kasaï Kilima Bobo ck Bobo paris
3
11. Batere Lukenie Buna, Likwangola, Tenele 4
Tableau 5 : Voies navigables prioritaires par secteur pour le territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 51
Rivière Villages desservis
Rivière Villages desservis
Rivière Villages desservis
Rivière Villages desservis
1. Lulabu Ibaa Sukulu Kemba Bomo
Lac Maï Ndombe
Ipeke Keseke Mben Mposo Mkiliniunsi Bilondi Kutu
Kasaï Iboto Dungu Mbien Monkain Mabinku Kilina Boboseka Bobo paris Semondani Macaw Mokila Bokwe Enao Nsilo Bien Nsedjo Seko Makaya Isaka Mbole Isaka kibambili Mabala kasaï Nsamwale Ibay Mobie Bendela Nsho Ndamo Mbeysama Bungu bungu Kutu noke Kibambili Bokuni, Ibia
Modungu (Kasaï/Batere)
Iboto Dungu Mbien
2. Lukeni Mbuna Bosunkini Likwangola Bonkita Tenele Botwali Lukeni Enkutu Banaba Sepembe Makalu Ebenbu Belewe Tolo Mazoko Motangali Montu Nkolo Bokoro Ibaa Mpombu Wenze Kempa Elonbe Isho
Mfimi Kutu Kempili Kiloka Mongobele Isaka Nioki Inunu
Yon (Luabu) Mben Enkutu
Molanza (Mfimi)
Ndjampie Mban Inunu
Molibampe Ngolo Itwa Loba Kesekenda Kiemo Mpumpe Mokolombu Mabala Nioki
Lubuli (Badia) Mpanza Kutu
Tableau 6 : Rivières principales et secondaires, ports et villages desservis du territoire de Kutu
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 52
Annexe 3 : Surface et répartition des grandes plantations
Secteur Localité Propriétaire Café (ha) Hévéa (ha) Cacao (ha)
Badia Isho Tassin 120
Isho Tassin 100
Mokeli Boboliko 70
Wange Mombemba 100
Mbee Emile Jacque 25
Mpanza Iluba 12
Mpanza Iluba 12
Batere Buna PRB 1059
Nderama Ilanga 27,5
Nderama Lebila 5
Kemba Sekesili Aggrik* 137**
Muntu Socamu* 73,37
Luabu Ibaku Tassin 340
Ibaku Tassin 100
Selenfu Lessedjina 60
Beleli Van Orshoven 100
Ipaki Val Asambe 19
Mpoma Copodin* 140
Dume Aggrik 17
Ikeli Ikita 110
Tolo UPL* 130
Luna Uplambe* 52
Bokungu Placoi* 62
Mfimi Isaka Boboliko 16
Lebama Mbo Jean 10
Lebama Mambo 10
Ibaya Ndemere 8
Semendua Aggrik 200**
Iluta 12
TOTAL 1830,87 1259 37
Tableau 7 : Répartition et surface des grandes plantations
(*) : Coopératives de producteurs
(**) : Plantations totalement remplacées par les cultures vivrières
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 53
Annexe 4 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu
Secteurs Bovin Ovins Caprins Gallinacées Porcins
Badia 4978 2276 3847 16938 6728
Batere 2570 2287 2926 12268 4171
Kemba 4550 3301 4843 17397 6564
Luabu 2126 1963 2541 13630 4687
Mfimi 5587 3383 6952 20053 7056
Total 19811 13210 21109 80286 29206
Tableau 8 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
Annexe 5 : Bassins de pêche du territoire de Kutu
Entité Nom de la localité, village, site cellule ou Nganda
Rivière, lac, forêt, marais ou ruisseau
Badia Bomo – Ibaa Ibaa – Kutu Ipeke – Mposo Mpanza – Ibwansale Kutu – Inunu Boyu – Kilako Lobaa – Kempeka
Riv. Lolabu Riv. Lukenie Lac Mai Ndombe Riv. Lobuli Riv. Mfimi Riv. Lomomo Riv. Molibampe
Batere Mfumusha – Iboto Iboto – Mbien Mbien – Bobo Paris Mbuna – Botuale
Riv. Mai Moindo Riv. Modungu Riv. Kasaï Riv. Lukenie
Kemba Bobo Paris – Nsilo Botuale – Ilombe
Riv. Kasaï Riv. Lukenie
Luabu Bonkita – Ibaa Ekwayolo – Ibaa Mbelo – Enkutu
Riv. Lukenie Riv. Lolabu Riv. Yom
Mfimi Nsilo – Mushie Ilombe – Kutu Djampie – Inunu Kutu – Mushie
Riv. Kasaï Riv. Lukenie Riv. Molanza Riv. Mfimi
Bokoro Nkolo – Mbombu Riv. Lukenie
Kutu Mposo – Kutu Lefe – Kutu Kutu – Kempili Ibwansale – Kutu
Lac Mai Ndombe Ribv. Lukenie Riv. Mfimi Riv. Lobuli
Nioki Isaka –Nioki Kempeka – Nioki
Riv. Mfimi Riv. Molibampe
Semendua - -
Tolo Ebembu – Mazoko Nsoo – Lukenie Mbelo – Mazoko
Riv. Lukenie Riv. Kefekebe Riv. Dzoo
Tableau 9 : Bassins de pêche par secteur et par rivière ou lac du territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 54
Annexe 6 : Organisations liées à la pêche dans le territoire de Kutu
Secteur Cellules de pêcheurs Autres organisations (ONG…)
Rivière/Bassin de pêche
Badia Kemba – Lelao Aprib Mposo Mikonga Zelo – Makuta
Batere Mai Moindo Modungu Mbien Mokain Bobo CK Bobo Paris Lukenie
Kemba Bamaba Motangiri Montu Elombe Sémondane Makaw
Luabu Yom Ikwalesa Lelao
Mfimi Ndjampie Kesekenso Mongobele Bokoni
Bokoro Bokoro
Kutu Ipropek Apk Aplplk
Nioki Nioki
Semendua - -
Tolo Tolo
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 55
Annexe 7 : Principales espèces de poisson pêchées dans Kutu
Nom scientifique Nom vernaculaire
21. Polypterus Mokonga
22. Protopterus bolei Nzombo
23. Mormyre geant Luanda
24. Gnathonemus elephas Mfumbe
25. Hertinus concicus Zaiko
26. Citharinus gibbosus Liyanga
27. Labee linzatus Monganza
28. Clarias Ngolo
29. Ophiecephalus Mongusu
30. Malopterurus electricus Nina
31. Tilapia macro. Libundu
32. Tilapia melanopleura Libundu
33. Lates nilotices Capitaine
34. Auchenoglanis lecidentela Mboka
35. Sardines kineeria Ndakala
36. Labeo velifer Mompongo
37. Barbus nichelis
38. Hydrocyon Mbenga
39. Crevettes Misanya
40. Chrisichtys cranchii Nkamb
Tableau 10 : Principales espèces pêchées dans les eaux du territoire de Kutu
Source : Inspection territoriale de l’Agriculture
Annexe 8 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur
Secteur Nombre de pêcheurs
Production
Frais Fumé Salé
Badia 258 22150 5550 9700
Batere 363 25462 6500 11000
Kemba 371 25587 7150 9600
Luabu 293 21550 5850 9100
Mfimi 361 26825 1000 10800
Bokoro 151 17312 4500 7300
Kutu 211 23150 6550 9000
Semendua - 4900 - -
Tolo 103 16900 5350 5600
Total 2111 183836 42450 72100
Tableau 11 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur et cité
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 56
Annexe 9 : Matériels de transformation des produits agricoles
Secteur/Cité Moulins Malaxeurs Séchoirs à café
Décortiqueuses à café
Nioki 12 2 1 1
Badia 0 10 0 0
Semendua 4 12 4 3
Mfimi 6 25 0 0
Bokoro 2 5 0 2
Kemba 3 40 2 2
Tolo 3 20 1 1
Luabu 0 20 3 2
Batere 1 11 1 1
Kutu 4 15 1 1
Tableau 12 : Nombre de matériels de transformation des produits agricoles par secteur dans le
territoire de Kutu
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 57
3.1 Annexe 10 : Taxes et tracasseries liées au transport par baleinière
Les informations présentées dans cette annexe ont été recueillies auprès d’un commerçant
transporteur de Kutu. Il concerne les voyages effectués entre TOLO et KINSHASA
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 58
Tableau 13 : Taxes à payer par une baleinière d’une capacité de 1000 sacs de maïs du port de Tolo à Kinshasa, en francs congolais
Services Postes à la descente Postes à la montée Total par service
Tolo Kutu Nioki Mushie Kwamouth Maluku Kinshasa Kinshasa Maluku Kwamouth Mushie Nioki Tolo
Commissariat fluvial 15 440 4 000 3 500 3 000 4 000 4 000 12 000 85 000 5 000 3 500 4 000 3 500 3 000 149 940
Force naval 3 500 4 000 4 500 4 500 3 000 4 500 4 500 5 000 4 500 3 000 6 000 4 500 3 500 55 000
Police fluviale - 5 000 3 000 3 000 3 500 6 000 4 000 4 000 4 000 3 500 4 000 3 000 - 43 000
DGM - 15 000 2 000 2 000 2 800 3 000 10 000 18 000 3 000 2 500 2 500 2 000 - 62 800
ANR 500 1 000 1 500 1 500 1 800 1 000 2 500 2 500 2 000 1 800 1 800 1 500 500 19 900
Fond de Promotion cult. - - 45 000 45 000 - - - - - - - - - 90 000
Tourisme - 15 000 1 000 1 000 1 500 - - - - 1 500 1 000 1 000 - 22 000
DEMIAP - - - - 1 000 1 500 2 000 2000 1 500 1 800 - - - 8 000
DGI 1 000 1 000 2 000 2 000 2 000 - - - - 2 000 2 000 2 000 - 14 000
DGRAD 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 - - - - 1 000 1 000 1 000 - 8 000
OFIDA - - - - 9 000 - - 14 000 - - - - - 23 000
Fouille 500 1 000 1 000 1 000 1 500 1 500 2 500 2 500 1 500 1 500 1 000 1 000 - 16 500
Hygiène - - 1 000 1 000 1 000 1 000 - - 1 000 1 000 1 000 1 000 - 8 000
Quarantaine vétérinaire - 500 500 500 1 000 - - - - 500 500 500 - 4 000
Taxe communale - - - - - - - - - - - - - -
Taxe de l'agriculture - - - - - - 400 000 - - - - - - 400 000
Recouvrement provincial 350 000 2 000 2 500 2 000 2 500 - - - - - - - - 359 000
Manutentionnaires port - - - - - - 1 600 000 200 000 - - - - - 1 800 000
Taxe Salongo -
- - - - 400 000 - - - - - - 400 000
RVF - - - - - - - - - - - - - -
Force terrestre - - - - 1 800 - - - - 1 800 - - - 3 600
Sécurité - - - - - - 10 000 - - - - - - 10 000
Accostage - 1 500 1 000 1 000 1 500 1 500 - - 1 500 1 000 1 000 1 000 - 11 000
Total par poste 371 940 51 000 69 500 68 500 38 900 24 000 2 447 500 331 200 24 000 26 400 25 800 22 000 7 000 3 507 740
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Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 59
Kinshasa
Poste de Nguele
Poste de Kinkole
Poste de Nganmanzo
Poste de Maluku
Poste de Mabutanga
Poste de Kwamouth
Essence Taxe Essence Taxe Essence Taxe Essence Taxe Essence Taxe Essence Taxe Essence Taxe
Pinaces
12000 6000 12000 6000 12000 6000 12000 6000 12000 6000 42000 9000
Pirogues motorisées
12000 6000
Total 159 000
Tableau 14 : Taxes perçues par les marins aux différents postes, en francs congolais
N.B. : les montants indiqués dans les colonnes Essence est calculé sur la base des quantités à donner (5l) et d’un prix de 1.200 Fc/l.