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CONSEILS AUX VOYAGEURSElisabeth FORGET
septembre-octobre 2007
Rôles du pharmacien d ’officine (1)
Rôle complémentaire de celui du médecin
Une consultation médicale est nécessaire pour
– un traitement prophylactique du paludisme
– compléter la trousse de pharmacie– valider la faisabilité du voyage (femme
enceinte, enfants en bas âge, personnes âgées, maladies chroniques …)
Rôles du pharmacien d ’officine (2)
Cerner le voyage et le profil du voyageur :
• Destination• Durée• Conditions du voyage• Profil du voyageur
Rôles du pharmacien d ’officine (3)
Aider à la préparation du voyage :
• Conseils pour la mise à jour des vaccinations
• Conseils pour la prévention du paludisme
• Conseils pour la constitution d ’une trousse de pharmacie
• Vérification de la prise d ’une assurance sanitaire
Rôles du pharmacien d ’officine (4)
Informer sur les précautions à prendre au cours du séjour :
• Rappel des règles d ’hygiène• Prévention des piqûres d ’arthropodes• Protection contre le soleil• Prévention des M.S.T.• Autogestion d ’une diarrhée, d ’une
fièvre ...
Plan
• Vaccinations• Prophylaxie du paludisme• Pathologies courantes• Hygiène• Trousse médicale
VACCINATIONS
Vaccinations
• Premier critère : obligation administrative• Second critère : (le plus important) risque réel
encouru par le voyageur– situation sanitaire du pays– saison du séjour– durée du séjour– conditions du séjour– caractéristiques du voyageur (âge, statut
vaccinal )
Vaccinations
• Quelle que soit la destination• En fonction de la situation épidémiologique• En fonction des conditions et de la durée du
séjour
Quelle que soit la destination
Un voyage est souvent l ’occasion de mettre à jour les vaccinations :
• Tétanos • Poliomyélite• Diphtérie• Rougeole, rubéole, oreillons, coqueluche
• BCG
En fonction de la situation épidémiologique
• Fièvre jaune• Méningite à méningocoque• Encéphalite japonaise• Encéphalite à tique
Fièvre jaune• Maladie virale • Transmission par piqûre de moustique (Aedes)• Réservoir animal : singes• Géographie :
– Amérique : 10° latitude nord et 20° latitude sud– Afrique : 15° latitude nord et 15° latitude sud
• Clinique :– formes asymptomatiques +++– incubation : 3 à 6 jours– fièvre hémorragique : fièvre, céphalées
intenses, douleurs musculaires et articulaires puis ictère, vomito négro
– létalité : 30 à 50% des cas symptomatique– pas de traitement spécifique
Fièvre jaune : prévention (1)
• Vaccination :– obligatoire pour certains pays (centres agrées,
certificat international de vaccination) mais indispensable pour tout séjour en zone endémique
– 1 injection 10 jours avant le départ (valide pendant 10 ans)
– effets indésirables : fébricule, céphalées, douleurs dorsales
– Contre-indications :• femmes enceintes, enfants de moins de 6 mois• affections malignes évolutives• déficits immunitaires, corticothérapie,
immunosuppresseurs• antécédents neurologiques• certificat de contre-indication à la vaccination (dans
la langue du pays de destination)
Fièvre jaune : prévention (2)
• Lutte antimoustique (Aedes piquent le jour)– protection individuelle
• répulsifs• insecticides•vêtements couvrants
– prévention collective :•destruction des gîtes larvaires
Méningite à méningocoque
• Maladie bactérienne, strictement humaine• Transmission aérienne• Géographie :
– cas dans tous les pays– épidémies au sud du Sahel en fin de saison
sèche (décembre à avril)• Clinique :
– début brutal– fièvre élevée, céphalées intenses,
vomissements– nuque raide
Méningite à méningocoque : prévention
• Vaccination– En cas de résidence dans une zone à risque– Vaccin monovalent (C), divalent (A et C),
tétravalent (A, C, Y, W135)– Effets indésirables (rares) : fièvre 24 h,
douleur au point d ’injection• Antibioprophylaxie pendant 48 heures chez les
sujets en contact proche avec un individu atteint
• Vaccination recommandée :– enfants > 2 ans et jeunes adultes se rendant
des une zone où sévit une épidémie– personnes se rendant dans une zone
d ’épidémie pour y exercer une activité dans le secteur de la santé
– personnes se rendant dans une zone d ’endémie pendant la période de transmission, dans des conditions de contact étroit et prolongé avec la population
• Vaccination exigée : avec le vaccin tétravalent pour les personnes se rendant en pèlerinage à La Mecque ou à Médine (> 10 jours et < 3 ans) dans un centre agrée de vaccination
Encéphalite japonaise• Maladie virale• Transmise par piqûre de moustique (Culex)• Réservoirs animaux : porc +++, oiseaux (héron,
canard)• Géographie : Asie du sud est (zones rurales +++,
zones urbaines pendant la mousson)• Clinique :
– formes asymptomatiques +++– incubation : 4 à 14 jours– début : malaise, céphalées, fièvre– puis : syndrome méningé (raideur de la nuque,
nausées), troubles du comportement– létalité : 25% à 50% des formes symptomatiques– séquelles neurologiques– pas de traitement
Encéphalite japonaise : prévention
• Vaccination :– vaccin inactivé (Jevax®) en ATU nominative– 3 injections à J0, J7 et J30 (efficacité 10 j après 3 è
injection)– rappel 1 à 3 ans après– pour les voyageurs en zone rurale et pour de longs
séjours en zones à risque (du Pakistan aux Philippines)– contre-indication : enfant de moins d ’un an, grossesse– effets indésirables
• 30% des cas : douleur et rougeur au point d ’injection• 10% des cas : fièvre, céphalées, malaise, vertiges,
nausées• Lutte antivectorielle
Encéphalite à tiques
• Maladie virale • Transmission par piqûre de tique (en fin de
gorgement)• Réservoirs animaux : rongeurs, rennes, moutons• Géographie : Europe centrale et de l ’est, Russie
(taïga +++), pays scandinaves• Clinique :
– incubation : 1 à 2 semaines– début brutal, fièvre, frissons, céphalées– signes neurologiques : prostration ou agitation,
troubles de conscience, paralysies flasques– létalité élevée, séquelles paralytiques
Encéphalite à tiques : prévention
• Vaccination :– vaccin inactivé (Ticovac®)– pour des séjours en zone rurale en Europe
centrale, orientale et du Nord, au printemps et en été
– enfant à partir de 1 an– 3 injections : J0, M1-M3, M5-M12– rappel tous les 3 ans– effets indésirables : réaction locale, fièvre,
nausées, vomissements (pendant 24 h)• Immunoglobulines (protection passive)
En fonction des conditions et de la durée du séjour
• Hépatite A• Hépatite B• Typhoïde• Choléra• Rage• Grippe
Hépatite A
• Maladie virale, strictement humaine• Transmission féco-orale• Clinique :
– incubation de 15 à 50 jours– formes asymptomatiques +++– formes classiques : « jaunisse » fébrile,
fatigue résiduelle pouvant être prolongée– formes graves : hépatite fulminante (0,3%
des cas)• Contagiosité : 2 à 3 semaines avant et 1
semaine après l ’apparition des signes cliniques
Hépatite A : prévention
• Vaccination :• pour les séjours dans les zones à risques
(hygiène précaire)• recherche d ’IgG si vie en zone d ’endémie ou
né avant 1945• Havrix®, Avaxim®, Twinrix® (+hép B),
Tyavax (+ typhoïde)• une injection puis rappel 6 à 12 mois plus tard
(durée de protection 10 ans)• effets indésirables : douleur locale transitoire,
érythème• contre-indications : fièvre, hypersensibilité à
l ’un des constituants (alumine), enfant < 1 an• Hygiène alimentaire : crudités, fruits de mer,
boissons
Hépatite B
• Maladie virale, strictement humaine• Transmission par voie sexuelle ou sanguine• Clinique :
– incubation de 2 à 6 mois– formes asymptomatiques +++– anorexie, nausées, ictère– hépatite fulminante (rare)– chronicité (10%)
Hépatite B : prévention
• Vaccination :– séjours fréquents ou prolongés dans des
pays à forte prévalence– GenHevac B®, Engerix B®, HBVaxPRO,
Twinrix® (+hép A)– 2 injections espacées d ’un mois– rappel 6 mois plus tard (durée de protection
10 ans)
Typhoïde
• Infection bactérienne (Salmonella typhi)• Transmission féco-orale (crudités, fruits de
mer, boissons, glaçons)• Clinique :
– incubation : 10 à 15 jours– forme typique : diarrhée fébrile, céphalées– formes atténuées +++– pas d ’immunisation durable
Typhoïde : prévention
• Vaccination :– pour des séjours prolongés ou dans de
mauvaises conditions dans des pays où l ’hygiène est précaire
– injection IM ou SC : Typhim®, Typherix, Tyavax (+ hep A)
– une injection (15 j avant le départ) – durée de la protection : 3 ans– enfant de 2 et 5 ans : à discuter– effets secondaires : douleur locale, rougeur ou
induration locale, fièvre modérée– contre-indications : hypersensibilité, grossesse
et allaitement, enfant <2 ans• Mesures hygiéno-diététiques
Choléra
• Malade bactérienne, strictement humaine• Transmission par mains sales• Géographie : zones intertropicales (bouffées
épidémiques en cas de catastrophes naturelles, conflits armés …)
• Clinique :– incubation : 2 à 7 jours– cas bénins +++– début brutal– selles liquides, vomissements– létalité élevée
Choléra : prévention (1)
• Vaccination :– vaccin injectable : inefficace donc inutile– vaccin oral (Dukoral®)
•pour les personnels de santé allant travailler en zone d ’endémie,
•pour les adultes et les enfants (>2 ans) se rendant dans des régions où la maladie est endémique ou épidémique
– 2 doses à une semaine d ’intervalle (3 pour les enfants de 2 à 6 ans)
– rappel tous les 2 ans ( > 6 ans)
Choléra : prévention (2)
• Mesures hygiéno-diététiques (indispensables) :– risques faibles pour les touristes et les
expatriés– se laver les mains fréquemment– laver crudités et fruits, peler les fruits– cuire les légumes– boire de l ’eau « propre »
Rage
• Maladie virale • Transmission salivaire au cours d ’une morsure ou
d ’un léchage sur une peau abîmée (chien, chauve-souris +++, chat, singe,bovins, cheval….)
• Clinique :– incubation : 20 à 90 jours– excitation psychomotrice majeure
(hallucinations, convulsions)– pas de guérison spontanée une fois la maladie
déclarée
Rage : vaccination
• Préventif : – Pour séjour prolongé ou aventureux en
situation d ’isolement dans un pays à haut risque (Asie)
– 3 inj à J0, J7, J21 ou J28, rappel à 1 an– Durée de protection : 5 ans– Effets secondaires : induration et érythème
locaux, fièvre– Contre-indications : affections fébriles
évolutive, grossesse• Curatif (centre anti rabique) : le plus rapidement
possible après expositionpas de contre indication
Grippe
Mise à jour de la vaccination • pour les personnes voyageant en groupe
(bateau de croisière +++)• pour le personnel navigant des bateaux de
croisière et des avions, et le personnel de l ’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs
Variole
• Eradiquée dans le monde depuis 20 ans• Plus aucune obligation vaccinale dans
aucun pays
Vaccination et grossesse (1)
• Sans danger : – inactivés : grippe, poliomyélite injectable– anatoxines : diphtérie, tétanos
• Inoffensifs mais réservés à certaines situations :– hépatite A– hépatite B– typhoïde– méningite
Vaccination et grossesse (2)
• Contre-indiqués : vaccins vivants atténués– fièvre jaune (possible aux 2 é et 3 é
trimestre)– poliomyélite buccale– rubéole– rougeole– oreillons– varicelle– BCG
Vaccinations et terrain allergique
Très rares contre-indicationsPrécautions :• pas de vaccination en cas de poussée évolutive• antihistaminiques du jour de l ’injection à J10• attention aux substances dangereuses pour un
sujet allergique : – œuf : grippe, fièvre jaune, rougeole, oreillons– gélatine : oreillons, rougeole, fièvre jaune,
varicelle– néomycine : polio oral, rougeole, rage– kanamycine : polio oral, oreillon, rubéole– streptomycine : polio injectable
PROPHYLAXIE DU PALUDISME
Paludisme d ’importation en France
• Environ 6000 cas par an • 2/3 des cas chez des sujets d ’origine africaine
résidant en France• Afrique subsaharienne +++• Plasmodium falciparum : 85%• 120 cas graves par an• Décès : 10 à 20 par an
Prophylaxie du paludisme
Aucun moyen préventif n ’assure à lui seul une prévention totale
Prophylaxie : deux parties• chimioprophylaxie • protection contre les piqûres d ’Anopheles (piquent
entre le coucher et le lever du soleil) – porter des vêtements longs (+ insecticide, +
répulsif)– utiliser des répulsifs sur la peau (chevilles +++)– dormir sous une moustiquaire (imprégnée) bordée
sous le matelas ou touchant le sol– grillage-moustiquaire en bon état aux portes et
fenêtres
Chimioprophylaxie (1)
• Pays du groupe 1 : zones sans chloroquinorésistance
• Pays du groupe 2 : zones de chloroquinorésistance
• Pays du groupe 3 : zones de prévalence élevée de chloroquinorésitance et de multirésitance
Chimioprophylaxie (2)
• Groupe 1 : Chloroquine (Nivaquine®)• Groupe 2 :
– Chloroquine + Proguanil (Nivaquine® + Paludrine® ou Savarine®)
– Atovaquone + Proguanil (Malarone®) • Groupe 3 :
– Méfloquine (Lariam®)– Atovaquone + Proguanil (Malarone®)– Doxycycline (Doxypalu®)
Chimioprophylaxie (3)
• Nivaquine® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après
• Savarine® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après
• Malarone® : 1 cp/j pendant le séjour et 1 semaine après
• Lariam® : 1 cp/semaine, 10 j avant, pendant le séjour et 3 semaines après
• Doxypalu® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après
Cas particuliers
Pas de chimioprophylaxie• Pour des :
– Courts séjours (< 7j) en zone à faible risque– Zones de transmission sporadique
• Mais il faut :– Respecter les règles de protection anti-
moustiques– Consulter en urgence au retour en cas de
fièvre
Traitement présomptif ou de réserve
C ’est un traitement antipaludique (pris sans avis médical sur place) en cas de fièvre
survenant :• plus de 7 jours après l ’arrivée et en
l ’absence de possibilité de prise en charge médicale dans les 12 heures
• en cas de voyages fréquents et répétés• après 6 mois d ’expatriation
– Quinine orale– Méfloquine– Atovaquone + Proguanil
PATHOLOGIES COURANTES
Pathologies dues au changement de climat
Pathologies intestinales
Pathologies dues au climat : plan
• Soleil– Coup de soleil– Photodermatoses– Ophtalmie
• Chaleur– Déshydratation– Coup de chaleur– Chaleur et humidité
• Froid• Altitude
SoleilLes rayons du soleil sont composés de :• lumière visible (52%)• rayons infrarouges (44%) : insolation et coup
de chaleur• rayons ultraviolets (4%) plus abondants en
fonction de la latitude et de l ’altitude– UVA sont responsables :
•épaississement de la couche cornée•photoallergie, lucites•photocarcinogénèse
– UVB sont responsables :•coup de soleil•photoallergie
– UVC absorbés par la couche d ’ozone
Coup de soleil
Brûlure de la peau provoquée par les UV :• premier degré : érythème • deuxième degré : la peau vire au rouge vif 2 à 12 h
après l ’exposition et devient sensible au point de ne plus supporter le frottement des vêtements, bulles
• troisième degré : la peau devient rouge violacée en moins de 6 heures. Elle est douloureuse et gonflée.
• quatrième degré : la peau est rouge et cloquée. Le sujet est atteint de nausées, de vertiges, de céphalées
Coup de soleil
Traitement• Ne plus s ’exposer au soleil• Boire en abondance• Appliquer des crèmes apaisantes ou des
émulsions « anti brûlures »• Recouvrir les cloques d ’un pansement stérile• Donner un antalgique : paracétamol• En cas de brûlure grave : consultation médicale
Prévention• Crèmes solaires (surtout pour les premières
expositions• Eviter l’exposition solaire entre 12 et 16 heures
Photodermatoses
Affections cutanées causées ou aggravées par la lumière
• Photodermatoses idiopathiques acquises ou allergies solaires :– lucite estivale bénigne– lucite polymorphe
• Photosensibilisations : interaction entre la lumière et une substance photosensibilisante. Les mécanismes sont phototoxiques ou photoallergiques.
• Certaines maladies sont aggravées par l ’exposition solaire : lupus érythémateux disséminé, dermatomyosite, porphyrie cutanée, acné, herpès ….
Lucite estivale bénigne
• Survient dès la première exposition au rayonnement solaire (2 ou 3 ème jour) et due aux UV A
• Touche 10% des adultes jeunes (femmes 90% des cas)
• Symptômes proportionnels à la quantité de rayonnement solaire reçu
• Eruption de petites papules érythémateuses sur les parties exposées au soleil : décolleté, cou, avant-bras, épaules, dessus des pieds (épargne le visage)
• Prurit +++• S ’atténue progressivement en 5 à 15 jours• Réapparaît chaque année, à chaque exposition,
souvent en s ’aggravant (plus précocement, extension de la surface corporelle atteinte)
Lucite estivale bénigne : prévention
• Exposition progressive au soleil (éviction entre 12 et 16 h),
• Antisolaires de coefficient élevé aux UVA (> 50)• Nivaquine® et Plaquenil: (AMM prévention des
lucites) : 2 à 3 cps/j, débutée 7 j avant le début de l ’exposition et pendant toute sa durée (surveillance ophtalmologique si > 3 mois)
• Caroténoïdes débuté 15 j avant l ’exposition et pendant toute la durée de l ’exposition
• Photothérapie +++ (15 séances, 2 à 3 fois par semaine les 2 mois précédent l ’exposition)réservée aux lucites résistantes aux traitements préventifs
Lucite estivale : traitement
• Disparaît en 10 à 15 jours (à condition de supprimer toute exposition solaire)
• Antihistaminiques per os • Dermocorticoïdes
Lucite polymorphe
• Survient dès les premiers rayons de soleil (même modeste et même à travers une vitre)
• Lésions apparaissent 12 à 48 h après l ’exposition• Plus rare que la lucite estivale bénigne• Eruption de papules et d ’un prurigo même sur
les zones couvertes• Récidive chaque année et aggravation
progressive• Traitement :
– antihistaminiques par voie orale– corticoïdes en crème– Nivaquine®, caroténoides, photothérapie
Photosensibilisation
Réaction anormale de la peau au soleil liée à la prise ou à l ’application sur la peau d ’une substance photosensibilisante. Deux mécanismes :
. phototoxicité
. photoallergie
Phototoxicité
Réaction chimique
• Photosensibilisants systémiques : médicaments
• Photosensibilisants topiques :– médicaments– cosmétiques– végétaux
Photoallergie
• Manifestation d ’hypersensibilité retardée due à l ’interaction de la lumière solaire avec un agent photosensibilisant
• Touche peu d ’individus (diff phototoxicité)• Zones touchées différentes de celles en
contact avec le médicament• Traitement
– Mise à l ’ombre– Dermocorticoïdes– Corticothérapie par voie générale (parfois)
Coup de chaleur
• Perturbation du système de régulation de la température du corps
• Premiers symptômes :– augmentation de la température corporelle (> 41°C)– céphalées, tachycardie, diminution TA
• Favorisé par :– chaleur +++– humidité de l ’air– activité physique– manque d ’eau– plus dangereux chez les personnes âgées et les enfants
Coup de chaleur
• Traitement :– faire baisser la température du corps (bain
à 37-38°C)– courant d ’air– hydrater
• Prévention :– boire de l ’eau– limiter les efforts physiques– porter des vêtements amples et larges
Pathologies intestinales : plan
• Constipation• Diarrhées +++
Diarrhée du voyageur : turista
C ’est une diarrhée d ’origine infectieuse bactérienne (80%)– Escherichia coli (entérotoxinogènes +++)– Campylobacter– Shigella, Salmonella– Aeromonas, Staphylococcus, Vibrio ….
• virale : rotavirus +++ (10 à 15%)• parasitaire (5 à 10%)
– Entamoeba, Giardia– Cryptosporidium, Cyclospora, Isospora
Turista : épidémiologie
Certains pays sont plus à risque :• Colibacilles entérotoxiques : Inde, Viêt-
Nam, Mexique, Amérique du sud, Indonésie, Afrique noire
• Campylobacter : Thailande, Népal• Shigelles : Afrique équatoriale, Inde,
Turquie, Egypte, Tunisie• Salmonelles : Inde, Turquie, Proche
Orient, Espagne, Portugal, Colombie
Diverses appellations de la turista
Bali bali Flux coeliaqueBoyau d ’Aden Gallop grecCasablanca crud KabouliteComplainte de l ’été Maladie de la mer rougeCourse de Rangoon Maladie des CanariesCourse de Rome Revanche de MontezumaCourse de Tokyo Toilette de Hong KongCourse du touriste Turkey trotCourse de Turquie Ventre de BassaCourse du voyageur Ventre de DehliDanse aztèque Ventre égyptien
Djerbienne Zermatite …..
Turista : clinique
• Contamination orale par les aliments +++, l ’eau, les mains, les surfaces
• Survient dans les premiers jours du voyage • Début brutal• Emission de 3 à 8 selles liquides ou molles par
jour• Douleurs abdominales (70%), anorexie (50%),
nausées (50%)céphalées (30%), myalgies, arthralgies (25%)
• Peu ou pas de fièvre• Evolution vers la guérison en 4 à 7 jours
Turista : traitement (1)
Réhydratation par voie orale : • eau, thé, jus de fruits dilués, Coca-Cola, bouillon
de légumes, lait de coco ….)• Solutions de réhydratation
– sachets OMS ou pédiatriques– artisanales
•6 c à café de sucre en poudre + 1 c à café de sel pour 1 L d ’eau potable
•240 cc de jus de fruit + 1/2 c à café de miel + 1 pincée de sel
•240 cc d ’eau bouillie + 1/2 c à café de bicarbonate de soude
Turista : traitement (2)
. Anti-diarrhéiques (si ni fièvre, ni sang) : Lopéramide (Imodium® …), Acétorphan (Tiorfan® …)
. Antiseptiques intestinaux : nifuroxazide (Ercéfuryl® …)
. Pansement intestinal : Diosmectite (Smecta®)
. Antispasmodique (Spasfon Lyoc) si douleurs intestinales
. Fluoroquinolones en cas de formes sévères
Turista : prévention
• Hygiène de l’alimentation, l’eau de boisson et des mains
• Chimioprévention pour des cas particuliers (courte durée)– terrain : sujet âgé, cardiaques sous diurétiques,
immunodéprimés– affection intestinale : Crohn, diverticulite …– contraintes professionnelles : hommes
d ’affaires, sportifs en compétition, militaires ….– Nifuroxazide (Ercéfuryl®)– antibiotiques : fluoroquinolones
HYGIENE
Hygiène alimentaire : eau et aliments
Hygiène de l ’environnementHygiène vestimentaire
Eau
Dans les pays à faible niveau d ’hygiène• toujours éviter de boire l ’eau du robinet• éviter les glaces et les glaçons• préférer l ’eau en bouteille capsulée (gazeuse)• ou les boissons chaudes faites avec de l ’eau
bouillie (thé, café)
1) Ebullition• Tue les bactéries, parasites et virus• Faire bouillir une minute au minimum• Si altitude > 2000 m, faire bouillir 3 minutes
2) Désinfection chimique
• Chlore : efficace contre les bactéries et les virus mais moins contre les parasites et les bactéries sporulées (30 min à 2 h)– eau de javel : 2 à 4 gttes/L– Hydraclonazone®, Aquatabs®, Drinkwell
chlore®• Iode : efficace contre les bactéries, les parasites
et certains virus (30 min)– teinture d ’iode à 2% : 5 gttes/L– Pentapur®, Polar pure®
• Argent : conservation de l ’eau potable (6 mois)– Micropur® forte, Drinkwell Ag®
3) MicrofiltrationFiltre (0,2 mm) retient la majorité des bactéries et parasites mais pas les virus
- Katadyn® : gourde, mini filtre ….
Aliments
• Eviter certains aliments :– fruits de mer– poisson et viande peu cuit– plats préparés consommés froids– crudités– fruits pré épluchés– lait et produits laitiers (non pasteurisés)
• Préférer :– plats cuisinés consommés chauds– aliments secs : pain, biscuit– confiture, miel– fruits épluchés le voyageur
Hygiène de l ’environnement : plan (1)
1) EAU
• Bains en eau douce :– bilharziose– anguillulose– sangsues
• Contact avec le sol humide– anguillulose– ankylostomose– larva migrans cutanée
• Bains en eau de mer : animaux venimeux marins
Hygiène de l ’environnement : plan (2)
2) ARTHROPODEStransmission de maladies (paludisme, fièvre
jaune, dengue, filarioses, encéphalite ….)• nuisances : insectes et acariens hématophages• puce chique• myiase• insectes venimeux (hymenoptères,
lépidoptères)• acariens venimeux (araignées et scorpions)
• 3) VERTEBRES• serpents• autres (chien, oiseaux …)
Larva migrans cutanée
• Régions tropicales +++• Migration de larves rhabditoides
d ’Ankylostomes de chien• Cordons prurigineux, 1 à 2 mm de large, 1 à 3
cm/j• Guérison spontanée en quelques jours
Arthropodes hématophages
– piqûre = nuisance– papule érythémateuse et prurigineuse,
vésicule, bulle– traitement :
•antihistaminiques•dermocorticoïdes•Aspivenin, Venimex
Insecticides : pyréthrinoïdes
Perméthrine et deltaméthrine, étofenprox
• Environnement :– tortillons fumigènes– diffuseurs électriques– bombes aérosols
• Tissus :– pulvérisation ou trempage– moustiquaire imprégnée
Insectifuges (1)
• Citrodiol
• DEET (N,N-diétyl-m-toluamide) • EHD (éthyl-hexanediol) • DMP (diméthylphtalate) • IR 35/35 (N-butyl, N-acétyl-3 éthylaminopropionate) • KBR 3023
Insectifuges (2)
• Durée de protection : 6 à 12 h• Varie avec la concentration du produit, la
température• Renouveler les applications en fonction de la
transpiration, des douches …• Eviter le contact avec les muqueuses (buccale,
occulaire …)• Ne pas appliquer sur une peau lésée (plaie, éraflure
…)• Eviter chez les enfants de moins de 30 mois
Puce chique (Tunga penetrans)
• Adultes dans sol secs des régions tropicales
• Femelle fécondée pénètre dans épiderme• Nodule inflammatoire prurigineux
Myiase
• Pénétration cutanée de larves de mouche• Lésion furonculoïde prurigineuse• Cordylobia anthropophaga : Afrique
tropicale• Dermatobia hominis : Amérique centrale
Hygiène vestimentaire
• Protection chaleur, soleil, piqûres• Ne pas laisser le linge sécher à l ’extérieur ou
sur le sol : myiase, papillonite
• Porter des chaussures fermées sur les sols
humides : anguillulose, ankylostomose
Problèmes avec les médicaments
• Stabilité à la chaleur• Contrefaçons• Dénominations• Emporter traitement complet• Ordonnance traduite