CONSEILS, REFLEXIONS, ET MAXIMES D’ALLAN KARDEC

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    CONSEILS, REFLEXIONS, ET MAXIMES DALLAN KARDEC

    Fragments extraits

    des douze premires annes de laRevue Spirite

    Puisque M. de Buffon a pu dire, avec tant de raison : Le style, cest lhomme, pour mieuxapprcier Allan Kardec, tudions-le dans son oeuvre, car plus nous serons mme de mieux juger lesmrites de ce profond penseur, plus notre respect, notre attachement, grandiront pour lui. Dans ce but,nous croyons devoir reproduire ci-aprs quelques passages extraits des nombreux articles quil publiadans laRevue Spirite de 1858 1869 ; ils nous rappelleront quelques-uns des principes philosophiquessur lesquels le Matre aimait souvent revenir. En mditant ses conseils, ses maximes, nousapprendrons mieux connatre et mieux aimer le Fondateur de la Philosophie Spirite.

    R. S. 1865, page 328 : Dieu me garde davoir la prsomption de me croire le seul capable ou pluscapable quaucun autre, ou seul charg daccomplir les desseins de la Providence ; non, cette penseest loin de moi, Dans ce grand mouvement rnovateur jai ma part daction; je ne parle que de ce quime concerne ; mais ce que je puis affirmer sans vaine forfanterie, cest que, dans le rle quimincombe, ni le courage, ni la persvrance ne me feront dfaut. Je nen ai jamais manqu, maisaujourdhui que je vois la route sclairer dune merveilleuse clart, je sens mes forces saccrotre, jenai jamais dout ; mais aujourdhui, grce aux nouvelles lumires quil a plu Dieu de me donner, jesuis certain, et je dis tous mes frres, avec plus dassurance que jamais : Courage et persvrance,car un clatant succs couronnera vos efforts.

    R. S. 1867, p. 40 : Le Spiritisme est-il, comme quelques-uns le pensent, une nouvelle foi aveugle

    substitue une autre foi aveugle ; autrement dit un nouvel esclavage de la pense sous une nouvelleforme ? Pour le croire, il faut en ignorer les premiers lments. En effet, le Spiritisme pose en principequavant de croire il faut comprendre ; or, pour comprendre, il faut faire usage de son jugement ;voil pourquoi il cherche se rendre compte de tout avant de rien admettre, savoir le pourquoi et lecomment de chaque chose ; aussi les Spirites sont-ils plus sceptiques que beaucoup dautres lendroitdes phnomnes qui sortent du cercle des observations habituelles. Il ne repose sur aucune thorie

    prconue ou hypothtique, mais sur lexprience et lobservation des faits ; au lieu de dire : Croyezdabord et vous comprendrez ensuite si vous pouvez , il dit : Comprenez dabord, et vous croirezensuite si vous le voulez. Il ne simpose personne ; il dit tous: Voyez, observez, comparez etvenez nous librement si cela vous convient. En parlant ainsi, il se met sur les rangs et court leschances de la concurrence. Si beaucoup vont lui, cest quil en satisfait beaucoup, mais nul nelaccepte les yeux ferms. A ceux qui ne lacceptent pas, il dit : Vous tes libres, et je ne vous en

    veux pas ; tout ce que je vous demande cest de me laisser ma libert, comme je vous laisse la vtre. Sivous cherchez mvincer, par la crainte que je ne vous supplante, cest que vous ntes pas bien srsde vous.Le Spiritisme ne cherchant carter aucun des concurrents dans la lice ouverte aux ides qui doivent

    prvaloir dans le monde rgnr, est dans les conditions de la vritable libre pense ; nadmettantaucune thorie qui ne soit fonde sur lobservation, il, est en mme temps dans celles du plusrigoureux positivisme ; il a enfin sur ses adversaires des deux opinions contraires extrmes, lavantagede la tolrance.

    A ceux qui veulent voir des phnomnes avant de croire au Spiritisme, Allan Kardec donne ces sagesconseils :R. S. 1861, p. 130 : Il serait, du reste, bien fcheux que la propagation de la doctrine ftsubordonne la publicit de nos sances : quelque nombreux que pt tre lauditoire, il seraittoujours fort restreint, imperceptible, compar la masse de la population. Dun autre ct nous

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    savons, par exprience, que la vraie conviction ne sacquiert que par ltude, la rflexion et uneobservation soutenue, et non en assistant une ou deux sances, quelque intressantes quelles soient;et cela est si vrai, que le nombre de ceux qui croient sans avoir rien vu, mais parce quils ont tudi etcompris, est immense. Sans doute le dsir de voir est trs naturel, et nous sommes loin de le blmer,mais nous voulons que lon voie dans des conditions profitables. Voil pourquoi nous disons :tudiezdabord, et vous verrez ensuite, parce que vous comprendrez mieux.Si les incrdules rflchissaient cette condition, ils y verraient la meilleure garantie de notre bonnefoi dabord, et ensuite de la puissance de la doctrine. Ce que le charlatanisme redoute le plus, cestdtre compris ; il fascine les yeux et nest pas assez sot pour sadresser lintelligence quidcouvrirait aisment le dessous de carte. Le Spiritisme, au contraire, nadmet pas de confianceaveugle ; il veut voir clair en tout ; il veut que lon comprenne tout, que lon se rende compte de tout ;donc quand nous prescrivons dtudier et de mditer, cest appeler le concours de la raison, et prouverque la science spirite ne redoute pas lexamen, puisque avant de croire nous faisons une obligation decomprendre.

    R. S. 1861 p. 377 : Celui qui a lintention dorganiser un groupe dans de bonnes conditions doitavant tout sassurer du concours de quelques adeptes sincres, prenant la doctrine au srieux et dont le

    caractre conciliant et bienveillant lui soit connu. Ce noyau form, ne ft-il que de trois ou quatrepersonnes, on tablira des rgles prcises, soit pour les admissions, soit pour la tenue des sances etlordre des travaux, rgles auxquelles les nouveaux arrivants seront tenus de se conformer... La

    premire condition imposer, si lon ne veut tre chaque instant distrait par des objections ou desquestions oiseuses, cest donc ltude pralable. La seconde est une profession de foi catgorique etune adhsion formelle la doctrine du Livre des Esprits et telles autres conditions spciales quon

    jugera propos. Ceci est pour les membres titulaires ou dirigeants ; pour les auditeurs, qui viennentgnralement pour acqurir un surcrot de connaissances et de convictions, on peut tre moinsrigoureux ; toutefois, comme il en est qui pourraient causer du trouble par des observations dplaces,il est important de sassurer de leurs dispositions; il faut surtout, et sans exception, carter les curieuxet quiconque ne serait attir que par un motif frivole.

    Lordre et la rgularit des travaux sont des choses galement essentielles. Nous regardons comme

    minemment utile douvrir la sance par la lecture de quelques passages du Livre des Mdiums et duLivre des Esprits ; par ce moyen, on aura toujours prsents la mmoire les principes de la science etles moyens dviter les cueils que lon rencontre chaque pas dans la pratique. Lattention se fixeraainsi sur une foule de points qui chappent souvent une lecture particulire, et pourront donner lieu des commentaires et des discussions instructives auxquelles les Esprits eux-mmes pourront prendre

    part...

    R. S. 1861, p. 380 : ... Tout cela, comme on le voit, est dune excution trs simple, et sans rouagescompliqus ; mais tout dpend du point de dpart, cest--dire de la composition des groupes primitifs.Sils sont forms de bons lments, ce seront autant de bonnes racines qui donneront de bons rejetons.Si, au contraire, ils sont forms dlments htrognes et antipathiques, de spirites douteux,soccupant plus de la forme que du fond, considrant la morale comme la partie accessoire et

    secondaire, il faut sattendre des polmiques irritantes et sans issue, des froissements desusceptibilits, et, par suite, des conflits prcurseurs de la dsorganisation. Entre vrais spirites telsque nous les avons dfinis, voyant le but essentiel du Spiritisme dans la morale qui est la mme pourtous, il y aura toujours abngation de la personnalit, condescendance et bienveillance, et, par suite,sret et stabilit dans les rapports. Voil pourquoi nous avons tant insist sur les qualitsfondamentales. Les socits nombreuses ont leur raison dtre au point de vue de la propagande, mais

    pour les tudes srieuses et suivies, il est prfrable den faire lobjet des groupes intimes.

    R. S. 1861, p. 347 : Du reste, quelle que soit la nature de la runion, quelle soit nombreuse ou non,les conditions quelle doit remplir pour atteindre le but sont les mmes ; cest cela quil faut apportertous ses soins et ceux qui les rempliront seront forts, parce quils auront ncessairement lappui des

    bons Esprits. Ces conditions sont traces dans leLivre des Mdiums n 341.Un travers assez frquent chez quelques nouveaux adeptes, cest de se croire passs matres aprsquelques mois dtude. Le Spiritisme est une science immense, comme vous le savez, et dont

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    lexprience ne peut sacqurir quavec le temps, en cela comme en toutes choses. Il y a dans cetteprtention de navoir plus besoin des conseils dautrui et de se croire au-dessus de tous, une preuvedinsuffisance, puisquon manque lun des premiers prceptes de la Doctrine : la modestie etlhumilit. Quand les mauvais Esprits rencontrent de semblables dispositions dans un individu, ils nemanquent pas de les surexciter et de les entretenir, en lui persuadant quil possde seul la vrit. Cestun des cueils que lon peut rencontrer, et contre lequel jai cru devoir vous prmunir, en ajoutantquil ne suffit pas plus de se dire spirite que de se dire chrtien : il faut le prouver par la pratique.

    R. S. 1865 p. 376 : Le Spiritisme, ayant pour but lamlioration des hommes, ne vient point chercherceux qui sont parfaits, mais ceux qui sefforcent de le devenir en mettant en pratique lenseignementdes Esprits. Le vrai spirite nest pas celui qui est arriv au but, mais celui qui veut srieusementlatteindre. Quels que soient donc ses antcdents, il est bon spirite ds lors quil reconnat sesimperfections et quil est sincre et persvrant dans son dsir de samender. Le Spiritisme est pour luiune vritable rgnration, car il rompt avec son pass ; indulgent pour les autres comme il voudraitquon le ft pour lui, il ne sortira de sa bouche aucune parole malveillante ni blessante pour personne.Celui qui dans une runion scarterait des convenances prouverait non seulement un dfaut de savoir-vivre et durbanit, mais un manque de charit ; celui qui se froisserait de la contradiction et

    prtendrait imposer sa personne ou ses ides, ferait preuve dorgueil ; or, ni lun ni lautre ne seraitdans la voie du vrai Spiritisme, cest--dire du Spiritisme chrtien. Celui qui croit avoir une opinionplus juste que les autres la fera mieux accepter par la douceur et la persuasion ; laigreur serait de sapart un trs mauvais calcul.

    R. S. 1865, p. 92 : Le Spiritisme nest pas seulement dans la croyance la manifestation des Esprits.Le tort de ceux qui le condamnent est de croire quil ne consiste quen la production de phnomnestranges, et cela parce que, ne stant pas donn la peine de ltudier, ils nen voient que la surface.Ces phnomnes sont tranges pour ceux qui nen connaissent pas la cause, mais quiconque lesapprofondit, ny voit que les effets dune loi, dune force de la nature que lon ne connaissait pas, etqui, par cela mme, ne sont ni merveilleux, ni surnaturels. Ces phnomnes prouvent lexistence desEsprits, qui ne sont autres que les mes de ceux qui ont vcu, prouvent, par consquent, lexistence de

    lme, sa survivance au corps, la vie future avec toutes ses consquences morales. La foi en lavenir,se trouvant appuye sur des preuves matrielles, devient inbranlable, et triomphe de lincrdulit.Voil pourquoi, lorsque le Spiritisme sera devenu la croyance de tous, il ny aura plus ni incrdules, nimatrialistes, ni athes. Sa mission est de combattre lincrdulit, le doute, lindiffrence ; il nesadresse donc pas ceux qui ont une foi, et qui cette foi suffit, mais ceux qui ne croient rien, ouqui doutent. Il ne dit personne de quitter sa religion; il respecte toutes les croyances quand elles sontsincres. La libert de conscience est ses yeux un droit sacr ; Sil ne la respectait pas, il manquerait son premier principe qui est la charit. Neutre entre tous les cultes, il sera le lien qui les runira sousun mme drapeau, celui de la fraternit universelle; un jour ils se tendront la main, au lieu de se jeterlanathme.

    Les phnomnes, loin dtre la partie essentielle du Spiritisme, nen sont que laccessoire , un moyensuscit par Dieu pour vaincre lincrdulit qui envahit la socit : il est surtout dans lapplication de

    ses principes moraux. Cest cela quon reconnat les Spirites sincres. Les exemples de rformemorale provoqus par le Spiritisme sont dj assez nombreux pour quon puisse juger des rsultatsquil produira avec le temps. Il faut que sa puissance moralisatrice soit bien grande pour triompher deshabitudes invtres par lge, et de la lgret de la jeunesse. Leffet moralisateur du Spiritisme adonc pour cause premire le phnomne des manifestations qui a donn la foi ; si ces phnomnestaient une illusion, ainsi que le prtendent les incrdules, il faudrait bnir une illusion qui donne lhomme la force de vaincre ses mauvais penchants.

    R. S. 1864, p. 141 : La force du Spiritisme ne rside pas dans lopinion dun homme ni dun Esprit;elle est dans luniversalit de lenseignement donn par ces derniers ; le contrle universel, comme lesuffrage universel, tranchera dans lavenir toutes les questions litigieuses ; il fondera lunit de ladoctrine bien mieux quun concile dhommes. Ce principe, soyez en certains, messieurs, fera sonchemin, comme celui de : Hors la charit pas de salut, parce quil est fond sur la plus rigoureuse

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    logique et labdication de la personnalit. Il ne pourra contrarier que les adversaires du Spiritisme, etceux qui nont foi quen leurs lumires personnelles.

    R. S. 1864, p. 235 : Le Spiritisme est une foi intime ; il est dans le cur et non dans les actesextrieurs, il nen prescrit aucun qui soit de nature scandaliser ceux qui ne partagent pas cettecroyance, il recommande de sen abstenir par esprit de charit et de tolrance.

    R. S. 1864, p. 100 : Si la doctrine spirite tait une conception purement humaine, elle naurait pourgarant que les lumires de celui qui laurait conue ; or, personne ici-bas ne saurait avoir la prtentionfonde de possder lui seul la vrit absolue. Si les Esprits qui lont rvle se fussent manifests un seul homme, rien nen garantirait lorigine, car il faudrait croire sur parole celui qui dirait avoirreu leur enseignement. En admettant de sa part une parfaite sincrit, tout au plus pourrait-ilconvaincre les personnes de son entourage : il pourrait avoir des sectaires, mais il ne parviendrait

    jamais rallier tout le monde. Dieu a voulu que la nouvelle rvlation arrivt aux hommes par unevoie plus rapide et plus authentique ; cest pourquoi il a charg les Esprits daller la porter dun ple lautre, en se manifestant partout, sans donner personne le privilge exclusif dentendre leur parole...

    R. S. 1864, p. 101 : On sait que les Esprits, par suite de la diffrence qui existe dans leurs capacits,sont loin dtre individuellement en possession de toute la vrit ; quil nest pas donn tous de

    pntrer certains mystres ; que leur savoir est proportionn leur puration; que les esprits vulgairesnen savent pas plus que les hommes, et mme moins que certains hommes; quil y a parmi eux,comme parmi ces derniers, des prsomptueux et des faux savants qui croient savoir ce quils ne savent

    pas ; des systmatiques qui prennent leurs ides pour la vrit... arbitres de la vrit. En pareil cas, quefont les hommes qui nont pas en eux-mmes une confiance absolue ? Ils prennent lavis du plus grandnombre, et lopinion de la majorit est leur guide. Ainsi doit-il en tre lgard de lenseignement desEsprits qui nous en fournissent eux-mmes les moyens.La concordance dans lenseignement des Esprits est donc le meilleur contrle mais il faut quelle aitlieu dans certaines conditions. La moins sre de toutes, cest lorsquun mdium interroge lui-mme

    plusieurs Esprits sur un point douteux ; il est bien vident que sil est sous lempire dune obsession, etsil a affaire un Esprit trompeur, cet Esprit peut lui dire la mme chose sous des noms diffrents. Ilny a pas non plus une garantie suffisante dans la conformit quon peut obtenir par les mdiums dunseul centre, parce quils peuvent subir la mme influence. La seule garantie srieuse est dans laconcordance qui existe entre les rvlations faites spontanment par lentremise dun grand nombrede mdiums trangers les uns aux autres et dans diverses contres . On conoit quil ne sagit point icides communications relatives des intrts secondaires, mais de ce qui se rattache aux principesmmes de la doctrine...

    Le premier contrle est sans contredit celui de la raison, auquel il faut soumettre, sans exception, toutce qui vient des Esprits ; toute thorie en contradiction manifeste avec le bon sens, avec une logiquerigoureuse, et avec les donnes positives que lon possde, de quelque nom respectable quelle soitsigne, doit tre rejete. Mais ce contrle est incomplet dans beaucoup de cas, par suite de

    linsuffisance des lumires de certaines personnes et de la tendance de beaucoup prendre leur proprejugement pour unique arbitre de la vrit. La seule garantie srieuse est dans la concordance quiexiste entre les rvlations faites spontanment par lentremise dun grand nombre de mdiumstrangers les uns aux autres et dans diverses contres.Telle est la base sur laquelle nous nous appuyons quand nous formulons un principe de la doctrine; cenest pas parce quil est selon nos ides que nous le donnons comme vrai ; nous ne nous posonsnullement en arbitre suprieur de la vrit, et nous ne disons personne : Croyez telle chose, parce quenous le disons. Notre opinion nest nos yeux quune opinion personnelle qui peut tre juste oufausse, parce que nous ne sommes pas plus infaillibles quun autre. Ce nest pas non plus parce quun

    principe nous est enseign quil est pour nous la vrit, mais parce quil a reu la sanction de laconcordance.

    R. S. 1864, p. 103 : Ce contrle universel est une garantie pour lunit future du Spiritisme, etannulera toutes les thories contradictoires. Cest l que dans lavenir, on cherchera le critrium de la

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    vrit. Ce qui a fait le succs de la doctrine formule dans le Livre des Esprits et dans le Livre desMdiums, cest que partout chacun a pu recevoir directement des Esprits la confirmation de ce quilsrenferment. Si, de toutes parts, les Esprits fussent venus les contredire, ces livres auraient depuislongtemps subi le sort de toutes les conceptions fantastiques. Lappui mme de la presse ne les et passauvs du naufrage, tandis que, privs de cet appui, ils nen ont pas moins fait un chemin rapide parcequils ont eu celui des bons Esprits dont le bon vouloir a compens, et au-del, le mauvais vouloir deshommes. Ainsi en sera-t-il de toutes les ides manant des Esprits ou des hommes, qui ne pourraientsupporter lpreuve de ce contrle, dont personne ne peut contester la puissance.

    R. S. 1859, p. 176 : Les Esprits sont ce quils sont, et nous ne pouvons changer lordre des choses;ntant pas tous parfaits, nous nacceptons leurs paroles que sous bnfice dinventaire et non avec lacrdulit des enfants ; nous jugeons, nous comparons, nous tirons des consquences de nosobservations, et leurs erreurs mmes sont pour nous des enseignements, parce que nous ne faisons pasabngation de notre discernement.Ces observations sappliquent galement toutes les thories scientifiques que peuvent donner lesEsprits. Il serait trop commode de navoir qu les interroger pour trouver la science toute faite, et

    pour possder tous les secrets de lindustrie : nous nacqurons la science quau prix du travail et des

    recherches ; leur mission nest pas de nous affranchir de cette obligation. Nous savons dailleurs que,non seulement tous ne savent pas tout, mais quil y a parmi eux de faux savants comme parmi nous,qui croient savoir ce quils ne savent pas, et parlent de ce quils ignorent avec laplomb le plusimperturbable. Un Esprit pourrait donc dire que cest le soleil qui tourne et non la terre, et sa thorienen serait pas plus vraie, parce quelle viendrait dun Esprit. Que ceux qui nous supposent unecrdulit si purile, sachent donc que nous tenons toute opinion exprime par un Esprit pour uneopinion individuelle ; que nous ne lacceptons quaprs lavoir soumise au contrle de la logique etdes moyens dinvestigation que nous fournit la science spirite elle-mme.

    R. S. 1859, p. 178 : Nos tudes nous apprennent que le monde invisible qui nous entoure ragitconstamment sur le monde visible ; elles nous le montrent comme une des puissances de la nature ;connatre les effets de cette puissance occulte qui nous domine et nous subjugue notre insu, nest-ce

    pas avoir la clef de plus dun problme, lexplication dune foule de faits qui passent inaperus ? Sices effets peuvent tre funestes, connatre la cause du mal, nest-ce pas avoir le moyen de senprserver, comme la connaissance des proprits de llectricit nous a donn le moyen dattnuer leseffets dsastreux de la foudre ? Si nous succombons alors, nous ne pourrons nous en prendre qunous-mmes, car nous naurons pas lignorance pour excuse. Le danger est dans lempire que lesmauvais esprits prennent sur les individus, et cet empire nest pas seulement funeste au point de vuedes intrts de la vie matrielle. Lexprience nous apprend que ce nest jamais impunment quonsabandonne leur domination ; car leurs intentions ne peuvent jamais tre bonnes. Une de leurstactiques pour arriver leurs fins, cest la dsunion, parce quils savent trs bien quils auront bonmarch de celui qui est priv dappui ; aussi leur premier soin, quand ils veulent semparer dequelquun, est-il toujours de lui inspirer la dfiance et de lloignement pour quiconque peut lesdmasquer en lclairant par des conseils salutaires ; une fois matres du terrain, ils peuvent leur gr

    le fasciner par de sduisantes promesses, le subjuguer en flattant ses inclinations, profitant pour celade tous les cts faibles quils rencontrent, pour mieux lui faire sentir ensuite lamertume desdceptions, le frapper dans ses affections, lhumilier dans son orgueil, et souvent ne llever un instantque pour le prcipiter de plus haut.

    Pour se prmunir contre de tels dangers Allan Kardec nous donne le sage conseil suivant:R. S. 1859, p. 180 : Je dirai dabord que, daprs leur conseil - le conseil de ses Guides - jenaccepte jamais rien sans examen et sans contrle ; je nadopte une ide que si elle me paratrationnelle, logique, si elle est daccord avec les faits et les observations, si rien de srieux ne vient lacontredire. Mais mon jugement ne saurait tre un critrium infaillible ; lassentiment que jai rencontrchez une foule de gens plus clairs que moi, mest une premire garantie; jen trouve une autre nonmoins prpondrante dans le caractre des communications qui mont t faites depuis que jemoccupe de Spiritisme, jamais, je puis le dire, il ne sy est gliss un seul de ces mots, un seul de cessignes par lesquels se trahissent toujours les Esprits infrieurs, mme les plus astucieux ; jamais de

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    domination ; jamais de conseils quivoques ou contraires la charit et la bienveillance, jamais deprescriptions ridicules ; loin de l, je nai trouv en eux que des penses grandes, nobles, sublimes,exemptes de petitesse et de mesquinerie ; en un mot, leurs rapports avec moi, dans les plus petites,comme dans les plus grandes choses, ont toujours t tels que si cet t un homme qui met parl,

    je laurais tenu pour le meilleur, le plus sage, le plus prudent, le plus moral et le plus clair. Voil,messieurs, les motifs de ma confiance, corrobore par lidentit denseignement donn une fouledautres personnes avant et depuis la publication de mes ouvrages...

    R. S. 1859, p. 182 : On peut diffrer dopinion sur des points de la science sans se mordre et se jeterla pierre ; il est mme trs peu digne et trs peu scientifique de le faire. Cherchez de votre ct commenous cherchons du ntre ; lavenir donnera raison qui de droit. Si nous nous trompons, nousnaurons pas le sot amour-propre de nous entter dans des ides fausses ; mais il est des principes surlesquels on est certain de ne pas se tromper : cest lamour du bien, labngation, labjuration de toutsentiment denvie et de jalousie ; ces principes sont les ntres, et avec ces principes on peut toujourssympathiser sans se compromettre ; cest le lien qui doit unir tous les hommes de bien, quelle que soitla divergence de leurs opinions : lgosme seul met entre eux une barrire infranchissable.

    R. S. 1859, p. 183 : Quoi quil arrive, ma vie est consacre luvre que nous avons entreprise, et jeserai heureux si mes efforts peuvent aider la faire entrer dans la voie srieuse qui est son essence, laseule qui puisse assurer son avenir. Le but du Spiritisme est de rendre meilleurs ceux qui lecomprennent; tchons de donner le bon exemple et de montrer que, pour nous, la doctrine nest paslettre morte; en un mot soyons dignes des bons Esprits, si nous voulons que Les bons Esprits nousassistent. Le bien est une cuirasse contre laquelle viendront toujours se briser les armes de lamalveillance.

    R. S. 1865, p. 66 : Les ides de lhomme sont en raison de ce quil sait ; comme toutes lesdcouvertes importantes, celle de la constitution des mondes a d leur donner un autre cours. Souslempire de ces nouvelles connaissances, les croyances ont d se modifier : le ciel a t dplac ; largion des toiles tant sans limites ne peut plus lui en servir. O est-il ? Devant cette question, toutes

    les religions restent muettes. Le Spiritisme vient la rsoudre en dmontrant la vritable destine delhomme. La nature de ce dernier, et les attributs de Dieu tant pris pour point de dpart, on arrive laconclusion.Lhomme est compos du corps et de lEsprit; lEsprit est ltre principal, ltre de raison, ltreintelligent ; le corps est lenveloppe matrielle que revt temporairement lEsprit pourlaccomplissement de sa mission sur la terre et lexcution du travail ncessaire son avancement. Lecorps us se dtruit, et lEsprit survit sa destruction. Sans lEsprit, le corps nest quune matireinerte, comme un instrument priv du bras qui le fait agir ; dans le corps, lEsprit est tout : la vie etlintelligence. En quittant le corps, il rentre dans le monde spirituel do il tait sorti pour sincarner.Il y a donc le monde corporelcompos des Esprits incarns et le monde spirituel form des Espritsdsincarns. Les Esprits sont crs simples et ignorants, mais avec laptitude tout acqurir et

    progresser en vertu de leur libre arbitre. Par le progrs, ils acquirent de nouvelles connaissances, de

    nouvelles facults, de nouvelles perceptions, et, par suite, de nouvelles jouissances inconnues auxEsprits infrieurs ; ils voient, entendent, sentent et comprennent ce que les Esprits arrirs ne peuventni voir, ni entendre, ni sentir, ni comprendre. Le bonheur est en raison du progrs accompli ; de sorteque, de deux Esprits, lun peut ntre pas aussi heureux que lautre, uniquement parce quil nest pasaussi avanc intellectuellement : et moralement, sans quils aient besoin dtre chacun dans un lieudistinct. Quoique tant ct lun de lautre, lun peut tre dans les tnbres, tandis que tout estresplendissant autour de lautre, absolument comme pour un aveugle et un voyant qui se donnent lamain ; lun peroit la lumire qui ne fait aucune impression sur son voisin. Le bonheur des Espritstant inhrent aux qualits quils possdent, ils le puisent partout o ils se trouvent, la surface de laterre, au milieu des incarns ou dans lespace.

    R. S. 1865, p. 37 : La doctrine spirite change entirement la manire denvisager lavenir. La viefuture nest plus une hypothse, mais une ralit ; ltat des mes aprs la mort nest plus un systme,mais un rsultat dobservation. Le voile est lev, le monde invisible nous apparat dans toute sa ralit

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    pratique ; ce ne sont pas les hommes qui lont dcouvert par leffort dune conception ingnieuse, cesont les habitants mmes de ce monde qui viennent nous dcrire leur situation, nous les y voyons tous les degrs de lchelle spirituelle, dans toutes les phases du bonheur ou du malheur; nousassistons toutes les pripties de la vie doutre-tombe. L est pour les Spirites la cause du calme aveclequel ils envisagent la mort, de la srnit de leurs derniers instants sur la terre. Ce qui les soutient, cenest pas seulement lesprance, cest la certitude ; ils savent que la vie future nest que la continuationde la vie prsente dans de meilleures conditions, et ils attendent avec la mme confiance quilsattendent le lever du soleil aprs une nuit dorage. Les motifs de cette confiance sont dans les faitsdont ils sont tmoins, et dans laccord de ces faits avec la logique, la justice et la bont de Dieu, et lesaspirations intimes de lhomme.

    R. S. 1865 p. 41 : Le Spiritisme ne scartera pas de la vrit, et naura rien redouter des opinionscontradictoires, tant que sa thorie scientifique et sa doctrine morale seront une dduction des faitsscrupuleusement et consciencieusement observs, sans prjugs ni systmes prconus. Cest devantune observation plus complte que toutes les thories prmatures et hasardes, closes lorigine des

    phnomnes spirites modernes, sont tombes, et sont venues se fondre dans limposante unit quiexiste aujourdhui, et contre laquelle ne se roidissent plus que de rares individualits qui diminuent

    tous les jours. Les lacunes que la thorie actuelle peut encore renfermer se combleront de la mmemanire. Le Spiritisme est loin davoir dit son dernier mot, quant ses consquences, mais il estinbranlable dans cette base, parce que cette base est assise sur des faits.Que les Spirites soient donc sans crainte : lavenir est eux ; quils laissent leurs adversaires sedbattre sous ltreinte de la vrit qui les offusque, car toute dngation est impuissante contrelvidence qui triomphe invitablement par la force des choses. Cest une question de temps, et dansce sicle-ci le temps marche pas de gant sous limpulsion du progrs.

    R. S. 1868, p. 209 : Le Spiritisme, par sa nature et ses principes, est essentiellement paisible ; cestune ide qui sinfiltre sans bruit, et si elle trouve de nombreux adhrents, cest quelle plat; il na

    jamais fait ni dclamations, ni rclames, ni mises en scne quelconques ; fort des lois naturelles surlesquelles il sappuie, se voyant grandir sans efforts ni secousses, il ne va au-devant de personne ; il ne

    violente aucune conscience ; il dit ce qui est, et il attend quon vienne lui. Tout le bruit qui sest faitautour de lui est luvre de ses adversaires ; on la attaqu, il a d se dfendre, mais il la toujours faitavec calme, modration et par le seul raisonnement; jamais il ne sest dparti de la dignit qui est le

    propre de toute cause ayant la conscience de sa force morale ; jamais il na us de reprsailles enrendant injures pour injures, mauvais procds pour mauvais procds. Ce nest pas l, on enconviendra, le caractre ordinaire des partis remuants par nature, fomentant lagitation, et qui tout est

    bon pour arriver leurs fins ; mais puisquon lui donne ce nom - de parti - il laccepte, certain quil nele dshonorera par aucun excs ; car il rpudierait quiconque sen prvaudrait pour susciter le moindretrouble.Le Spiritisme poursuivait donc sa route sans provoquer aucune manifestation publique, tout en

    profitant de la publicit que lui donnaient ses adversaires ; plus leur critique tait railleuse, acerbe,virulente, plus elle excitait la curiosit de ceux qui ne le connaissaient pas, et qui, pour savoir quoi

    sen tenir sur cette soi-disant nouvelle excentricit, allaient tout simplement se renseigner la source,cest--dire dans les ouvrages spciaux; on ltudiait et lon trouvait tout autre chose que ce quon enavait entendu dire. Cest un fait notoire que les dclamations furibondes, les anathmes et les

    perscutions ont puissamment aid sa propagation, parce que, au lieu den dtourner, elles en ontprovoqu lexamen, ne ft-ce que par lattrait du fruit dfendu. Les masses ont leur logique ; elles sedisent que si une chose ntait rien on nen parlerait pas, et elles en mesurent limportance prcisment la violence des attaques dont elle est lobjet et leffroi quelle cause ses antagonistes.

    P, S. 1866, p. 114 : En inscrivant au frontispice du Spiritisme la loi suprme du Christ, nous avonsouvert la voie du Spiritisme chrtien ; nous sommes donc fonds en dvelopper les principes, ainsique les caractres du vrai Spirite ce point de vue. Que dautres puissent mieux faire que nous, nousnallons pas lencontre, car nous navons jamais dit : "Hors de nous point de vrit". Nos instructionssont donc pour ceux qui les trouvent bonnes elles sont acceptes librement et sans contrainte noustraons une route, la suit qui veut ; nous donnons des conseils ceux qui nous en demandent, et non

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    ceux qui croient pouvoir sen passer; nous nimposons rien personne, nous navons pas qualit pourcela.Quant la suprmatie, elle est toute morale, et dans ladhsion de ceux qui partagent notre manire devoir, nous ne sommes investis, mme pour ceux-l, daucun pouvoir officiel, nous navons sollicit nirevendiqu aucun privilge ; nous ne nous sommes dcern aucun titre, et le seul que nous prenionsavec les partisans de nos ides est celui de frre en croyance ; sils nous considrent comme leur chef,cest par suite de la position que nous donnent nos travaux et non en vertu dune dcision quelconque.

    Notre position est celle que chacun pouvait prendre avant nous ; notre droit, celui qua tout le mondede travailler comme il lentend et de courir la chance du jugement public.

    R. S. 1866, p. 299 : Il ne dit point : Hors le Spiritisme point de salut, mais avec le Christ : Hors lacharit point de salut, principe dunion, de tolrance, qui ralliera les hommes dans un communsentiment de fraternit, au lieu de les diviser en sectes ennemies. Par cet autre principe : Il ny a de foiinbranlable que celle qui peut regarder la raison, face face, tous les ges de lhumanit, il dtruitlempire de la foi aveugle qui annihile la raison, de lobissance passive qui abrutit; il mancipelintelligence de lhomme et relve son moral

    R. S. 1868, p. 377 : Ajoutons que la tolrance, consquence de la charit, qui est la base de la moralespirite, lui fait un devoir de respecter toutes les croyances. Voulant tre accepte librement parconviction et non par contrainte, proclamant la libert de conscience comme un droit naturelimprescriptible, elle dit : Si jai raison, les autres finiront par penser comme moi; si jai tort, je finirai

    par penser comme les autres. En vertu de ces principes, ne jetant la pierre personne, elle ne donneraaucun prtexte reprsailles, et laissera aux dissidents toute la responsabilit de leurs paroles et deleurs actes.

    Les amis maladroits

    R. S. 1863, p. 74 : Toutefois, si rien ne peut arrter la marche gnrale du Spiritisme, il est descirconstances qui peuvent y apporter des entraves partielles, comme un petit barrage peut ralentir lecours dun fleuve sans lempcher de couler. De ce nombre sont les dmarches inconsidres decertains adeptes plus zls que prudents, qui ne calculent pas assez la porte de leurs actes ou de leurs

    paroles ; par-l ils produisent sur les personnes non encore inities la doctrine une impressiondfavorable bien plus propre les loigner que les diatribes des adversaires. Le Spiritisme est sansdoute trs rpandu, mais il le serait encore plus si tous les adeptes avaient toujours cout les conseilsde la prudence, et su se tenir dans une sage rserve. Il faut sans doute leur tenir compte de lintention,mais il est certain que plus dun a justifi le proverbe : Mieux vaut un ennemi avou quun amimaladroit. Le pire de cela, cest de fournir des armes aux adversaires qui savent habilement exploiterune maladresse. Nous ne saurions donc trop recommander aux Spirites de rflchir mrement avantdagir; en pareil cas la prudence commande de ne pas sen rapporter son opinion personnelle.Aujourdhui que de tous cts se forment des groupes ou des socits, rien nest plus simple que de seconcerter avant dagir. Le vrai Spirite, nayant en vue que le bien de la chose, sait faire abngation

    damour-propre ; croire sa propre infaillibilit, refuser de se rendre lavis de la majorit et persisterdans une voie quon dmontre mauvaise et compromettante, nest pas le fait dun vrai Spirite ; ceserait faire preuve dorgueil si ce ntait le fait dune obsession.

    Allan Kardec ne cesse de nous mettre en garde contre les communications de certainescatgories desprits et nous recommande chaque instant de toujours passer toutes leurs dictes aucreuset de la conscience et de la raison.R. S. 1863, p. 75 : Ces faux savants parlent de tout, chafaudent des systmes, crent des utopies, oudictent les choses les plus excentriques, et sont heureux de trouver des interprtes complaisants etcrdules qui acceptent leurs lucubrations les yeux ferms. Ces sortes de publications ont de trsgraves inconvnients, car le mdium, abus lui-mme, sduit le plus souvent par un nom apocryphe,les donne comme des choses srieuses dont la critique sempare avec empressement pour dsigner le

    Spiritisme, tandis quavec moins de prsomption, il. et suffi de prendre conseil de ses collgues pourtre clair. Il est assez rare que, dans ce cas, le mdium ne cde pas linjonction dun Esprit qui

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    veut, hlas ! Comme certains hommes, toute force tre imprim ; avec plus dexprience, il sauraitqueLes Esprits vraiment suprieurs conseillent, mais ne simposent ni ne flattent jamais et que toute

    prescription imprieuse est un signe suspect.

    R. S. 1863, p. 159 : On ne saurait donc, en fait de publicit, apporter trop de circonspection, nicalculer avec trop de soin leffet qui peut tre produit sur le lecteur. En rsum, cest une grave erreurde se croire oblig de publier tout ce que dictent les Esprits, puisque sil y en a de bons et dclairs, ily en a de mauvais et dignorants ; il importe de faire un choix trs rigoureux de leurs communicationset dlaguer tout ce qui est inutile, insignifiant, faux ou de nature produire une mauvaise impression.

    Il faut semer sans doute, mais semer de bonnes graines et en temps opportun.Cest dans ces sortes de travaux mdiumniques que nous avons remarqu le plus de signesdobsession, dont un des plus frquents est linjonction de la part de lesprit de les faire imprimer, et

    plus dun pense tort que cette recommandation suffit pour trouver un diteur empress de sencharger.

    R. S. 1863, p. 158 : Dans toutes les oeuvres mdiumniques, il convient dabord dcarter tout ce quitant dintrt priv nintresse que celui que cela concerne ; puis tout ce qui est vulgaire par le style et

    les penses, ou puril par le sujet ; une chose peut tre excellente en elle-mme, trs bonne pour enfaire son instruction personnelle, mais ce qui doit arriver au public exige des conditions spciales ;malheureusement lhomme est enclin se figurer que tout ce qui lui plat doit plaire aux autres ; le

    plus habile peut se tromper, le tout est de se tromper le moins possible. Il est des Esprits qui se plaisent entretenir cette illusion chez certains mdiums : cest pourquoi nous ne saurions trop recommander ces derniers de ne point sen rapporter leur propre jugement, et cest en cela que les groupes sontutiles, par la multiplicit des avis quils permettent de recueillir; celui qui, dans ce cas, rcuseraitlopinion de la majorit, se croyant plus de lumires que tous, prouverait surabondamment la mauvaiseinfluence sous laquelle il se trouve.

    R. S. 1864, p. 323 : Cest un fait constant que le Spiritisme est plus entrav par ceux qui lecomprennent mal que par ceux qui ne le comprennent pas du tout, et mme par ses ennemis dclars ;

    et il est remarquer que ceux qui le comprennent mal ont gnralement la prtention de le comprendremieux que les autres ; il nest pas rare de voir des novices prtendre, au bout de quelques mois, enremontrer ceux qui ont pour eux lexprience acquise par des tudes srieuses. Cette prtention, quitrahit lorgueil, est elle-mme une preuve vidente de lignorance des vrais principes de la doctrine.

    A un amateur, trop crdule, et qui se croyant leurr, par un mdium salari, demandait AllanKardec de le faire poursuivre par la justice des hommes, en attendant quil soit chti par celle deDieu, le Matre rpond :R. S. 1865, p. 88 : Je regrette que vous ayez pu penser que je servirais en quoi que ce soit vos dsirsvindicatifs, en faisant des dmarches pour livrer les coupables la justice. Ctait vous mprendresingulirement sur mon rle, mon caractre et mon intelligence des vritables intrts du Spiritisme. Sivous tes rellement, comme vous le dites, mon frre en Dieu, croyez-moi, implorez sa clmence et

    non sa colre ; car celui qui appelle cette colre sur autrui, court le risque de la faire tomber sur lui-mme.

    R. S. 1869, p. 354 : Ces phnomnes, mis la mode par lattrait de la curiosit, devenus unengouement, ont tent la cupidit des gens lafft de ce qui est nouveau, dans lespoir dy trouverune porte ouverte. Les manifestations semblaient une matire merveilleusement exploitable, et plusdun songea sen faire un auxiliaire de son industrie ; dautres y virent une variante de lart de ladivination, un moyen peut-tre plus sr que la cartomancie, la chiromancie, le marc de caf, etc., pourconnatre lavenir et dcouvrir les choses caches, car, selon lopinion dalors, les Esprits devaient toutsavoir.Ds que ces gens-l virent que la spculation glissait dans leurs mains et tournait la mystification,que les Esprits ne venaient pas les aider faire fortune, leur donner de bons numros la loterie, leurdire la bonne aventure vraie, leur faire dcouvrir des trsors ou recueillir des hritages, leur donnerquelque bonne invention fructueuse et brevetable, suppler leur ignorance et les dispenser de tout

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    marchands de vin sont des frelateurs et quil ny a point de vin pur ? On abuse de tout, mme deschoses les plus respectables, et lon peut dire que la fraude a aussi son gnie. Mais la fraude a toujoursun but, un intrt matriel quelconque; l o il ny a rien gagner, il ny a nul intrt tromper. Aussiavons-nous dit, propos des mdiums mercenaires, que la meilleure de toutes les garanties est undsintressement absolu.

    R. S. 1869, p. 42 : En stigmatisant lexploitation comme nous lavons fait, nous avons la certitudedavoir prserv la doctrine dun vritable danger, danger plus grand que le mauvais vouloir de sesantagonistes avous, parce quil ny allait rien moins que de son discrdit ; elle leur et, par celamme, offert un ct vulnrable, tandis quils se sont arrts devant la puret de ses principes. Nousnignorons pas que nous avons suscit contre nous lanimosit des exploiteurs, et que nous noussommes alins leurs partisans ; mais que nous importe ! Notre devoir est de prendre en main la causede la doctrine et non leurs intrts; et ce devoir, nous le remplirons avec persvrance et fermet

    jusqu la fin.

    R. S. 1864, p. 78 : Mais ce nest pas seulement contre la cupidit que les mdiums doivent se teniren garde ; comme il y en a dans tous les rangs de la Socit, la plupart sont au-dessus de cette tentation

    ; mais il est un danger bien autrement grand, parce que tous y sont exposs, cest lorgueil qui en perdle plus grand nombre ; cest contre cet cueil que les plus belles facults viennent trop souvent sebriser.Le dsintressement matriel est sans profit sil nest accompagn du dsintressement moralle plus complet. Humilit, dvouement, dsintressement et abngation sont les qualits du mdiumaim des bons Esprits.

    R. S. 1867, p. 8 : Il faut se figurer que nous sommes en guerre, que les ennemis sont notre porte,prts saisir loccasion favorable, et quils se mnagent des intelligences dans la place.En cette occurrence, quy a-t-il faire ? Une chose fort simple : se renfermer strictement dans la limitedes prceptes de la doctrine : sefforcer de rentrer ce quelle est par son propre exemple, et dclinertoute solidarit avec ce qui pourrait tre fait en son nom et serait de nature la discrditer, car ce nesaurait tre le fait dadeptes srieux et convaincus.Il ne suffit pas de se dire spirite : celui qui lest par

    le cur le prouve par ses actes. La doctrine ne prchant que le bien, le respect des lois, la charit, latolrance et la bienveillance pour tous ; rpudiant toute violence faite la conscience dautrui, toutcharlatanisme, toute pense intresse en ce qui concerne les rapports avec les Esprits, et toute chosecontraire la morale vanglique, celui qui ne scarte pas de la ligne trace ne peut encourir ni blmefond, ou poursuites lgales ; bien plus, quiconque prend la doctrine pour rgle de conduite, ne peutque se concilier lestime et la considration des gens impartiaux ; devant le bien, lincrdulit railleuseelle-mme sincline, et la calomnie ne peut salir ce qui est sans tache. Cest dans ces conditions que leSpiritisme traversera les orages quon amoncellera sur sa route et quil sortira triomphant de toutes lesluttes.

    R. S. 1864, P. 5 : Ltat du Spiritisme en 1863 peut se rsumer ainsi : attaques violentes,multiplication des crits pour et contre ; mouvement des ides ; extension notable de la doctrine, mais

    signes extrieurs de nature produire une sensation gnrale, les racines stendent, poussent desrejetons, en attendant que larbre dploie ses rameaux. Le moment de la maturit nest pas encorevenu.

    R. S. 1864, p. 3 : La modration des Spirites est ce qui tonne et contrarie le plus leurs adversaires ;on essayera de tout pour les en faire sortir, mme de la provocation ; mais ils sauront djouer cesmanuvres par leur prudence, comme ils lont dj fait en plus dune occasion, et ne pas tomber dansles piges quon leur tendra ; ils verront, dailleurs, les instigateurs se prendre dans leurs propres filets,car il est impossible que tt ou tard ils ne montrent pas le bout de loreille. Ce sera un moment plusdifficile passer que celui de la guerre ouverte, o lon voit son ennemi face face : mais pluslpreuve sera rude, plus grand sera le triomphe.Au reste, cette campagne a un immense rsultat, cest de prouver limpuissance des armes dirigescontre le Spiritisme ; les hommes les plus capables du parti oppos sont entrs en lice : toutes lesressources de largumentation ont t dployes, et, le Spiritisme nen ayant pas souffert, chacun est

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    demeur convaincu quon ne pouvait lui opposer aucune raison premptoire, et la plus grande preuvede la pnurie de bonnes raisons, cest quon a eu recours la triste et ignoble ressource de lacalomnie ; mais on a beau vouloir faire dire au Spiritisme le contraire de ce quil dit: la doctrine est l,crite en termes si clairs quils dfient toute fausse interprtation, cest pourquoi lodieux de lacalomnie retombe sur ceux qui lemploient et les convainc dimpuissance.

    R S. 1864, p. 198 : Lopposition que lon fait une ide est toujours en raison de son importance ; sile Spiritisme et t une utopie, on ne sen serait pas plus occup que de tant dautres thories ;lacharnement de la lutte est lindice certain quon le prend au srieux. Mais sil y a lutte entre leSpiritisme et le clerg, lhistoire dira quels ont t les agresseurs. Les attaques et les calomnies dont ila t lobjet lont forc de retourner les armes quon lui lanait et de montrer le ct vulnrable de sesadversaires ; ceux-ci, en le harcelant, lont-ils arrt dans sa marche ? Non, cest un fait acquis. Silsleussent laiss en repos, le nom mme du clerg net pas t prononc, et peut-tre celui-ci y et-ilgagn. En lattaquant au nom des dogmes de lglise, il la forc discuter la valeur des objections, et

    par cela mme dentrer sur un terrain quil navait pas lintention daborder. La mission du Spiritismeest de combattre lincrdulit par lvidence des faits, de ramener Dieu ceux qui le mconnaissent,de prouver lavenir ceux qui croient au nant ; pourquoi donc lglise jette-t-elle lanathme ceux

    qui il donne cette foi, plus que lorsquils ne croyaient rien ? En repoussant ceux qui croient Dieu et leur me par lui, cest les contraindre de chercher un refuge hors de lglise. Qui, le premier, aproclam que le Spiritisme tait une religion nouvelle, avec son culte et ses prtres, si ce nest leclerg? O a-t-on vu, jusqu prsent, le culte et les prtres du Spiritisme ? Si jamais il devient unereligion cest le clerg qui laura provoque.

    Lautodaf de Barcelone nayant pas assouvi la haine du clerg contre le Spiritisme et lesSpirites, la Congrgation de Rome mit lindex le Livre des Esprits, le Livre des Mdiums, etlImitation de lvangile selon Le Spiritisme. Loin de sattrister de cette nouvelle preuve dintolranceclricale, Allan Kardec sen rjouit.R. S. 1864, p. 217 : Quoi quil en soit, les livres spirites sont mis l index. Tant mieux ! Car

    beaucoup de ceux qui ne les ont pas encore lus les dvoreront ; tant mieux ! Car des dix personnes qui

    les parcourront, sept au moins seront convaincues, ou fortement branles et dsireuses dtudier lesphnomnes spirites ; tant mieux ! Car nos adversaires eux-mmes, voyant leurs efforts naboutir qudes rsultats diamtralement contraires ceux quils espraient, se rallieront nous, sils possdent lasincrit, le dsintressement et les lumires que leur ministre comporte. Ainsi le veut dailleurs la loide Dieu, rien au monde ne peut rester ternellement stationnaire, mais tout progresse, et lidereligieuse doit suivre le progrs gnral si elle ne veut pas disparatre.

    R. S. 1865, p. 187 : Jamais aucune doctrine philosophique des temps modernes na caus tantdmoi que le Spiritisme, jamais aucune na t attaque avec tant dacharnement ; cest la preuvevidente quon lui reconnat plus de vitalit et des racines plus profondes quaux autres, car on ne

    prend pas la pioche pour arracher un brin dherbe. Les Spirites, loin de sen effrayer, doivent senrjouir, puisque cela prouve limportance et la vrit de la doctrine. Si ce ntait quune ide phmre

    et sans consistance, une mouche qui vole, on ne tirerait pas dessus boulets rouges ; si elle taitfausse, on la battrait en brche avec des arguments solides qui en auraient dj triomph ; mais

    puisque aucun de ceux quon lui a opposs, na pu larrter, cest que personne na trouv le dfaut dela cuirasse ; ce nest cependant ni le talent ni la bonne volont qui ont manqu ses antagonistes."

    R. S. 1864, p. 190 : Le Spiritisme marche travers des adversaires nombreux qui, nayant pu leprendre par la force, essayent de le prendre par la ruse ; ils sinsinuent partout, sous tous les masques,et jusque dans les runions intimes, dans lespoir dy surprendre un fait ou une parole que souvent ilsauront provoqus, et quils esprent exploiter leur profit. Compromettre le Spiritisme et le rendreridicule, telle est la tactique laide de laquelle ils esprent le discrditer dabord, pour avoir plus tardun prtexte den faire interdire, si cela se peut, lexercice public. Cest le pige contre lequel il faut setenir en garde, car il est tendu de tous cts, et auquel, sans le vouloir, donnent la main ceux qui selaissent aller aux suggestions des Esprits trompeurs et mystificateurs.

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    R. S. 1869, p. 357 : Travaillons comprendre, grandir notre intelligence et notre cur ; luttonsavec les autres ; mais luttons de charit et dabngation. Que lamour du prochain, inscrit sur notredrapeau, soit notre devise : la recherche de la vrit, de quelque part qu elle vienne, notre butunique! Avec de tels sentiments, nous braverons la raillerie de nos adversaires et les tentatives de noscomptiteurs. Si nous nous trompons, nous naurons pas le sot amour-propre de nous entter dans desides fausses ; mais il est des principes sur lesquels on est certain de ne jamais se tromper: cestlamour du bien, labngation, labjuration de tout sentiment denvie et de jalousie. Ces principes sontles ntres ; nous voyons en eux le lien qui doit unir tous les hommes de bien, quelle que soit ladivergence de leur opinion ; lgosme et la mauvaise foi mettent seuls entre eux des barriresinfranchissables.Mais quelle sera la consquence de cet tat de choses ? Sans contredit, les menes des faux frres

    pourront apporter momentanment quelques perturbations partielles. Cest pourquoi il faut faire tousses efforts pour les djouer autant que possible ; mais elles nauront ncessairement quun temps et nesauraient tre prjudiciables pour lavenir : dabord parce quelles sont une manuvre doppositionqui tombera par la force des choses ; en outre, quoi quon dise et quon fasse, on ne saurait ter ladoctrine son caractre distinctif : sa philosophie rationnelle est logique, sa morale consolante etrgnratrice. Aujourdhui, les bases du Spiritisme sont poses dune manire inbranlable ; les livres

    crits sans quivoque et mis la porte de toutes les intelligences seront toujours lexpression claire etexacte de lenseignement des Esprits et la transmettront intacte ceux qui viendront aprs nous.Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes dans un moment de transition, et que nulle transition nesopre sans conflit. Il ne faut donc pas stonner de voir sagiter certaines passions ; les ambitionscompromises, les intrts froisss, les prtentions dues; mais peu peu tout cela steint, la fivre secalme, les hommes passent et les ides nouvelles restent. Spirites, si vous voulez tre invincibles,

    soyez bienveillants et charitables ; le bien est une cuirasse contre laquelle viendront toujours se briserles manuvres de la malveillance.

    R. S. 1865, p. 264 : En attendant, faisons le bien le plus possible laide du Spiritisme : faisons enmme nos ennemis, dussions-nous tre pays dingratitude, cest le meilleur moyen de vaincrecertaines rsistances et de prouver que le Spiritisme nest pas aussi noir que quelques-uns le

    prtendent.

    R. S. 1864, p. 326 : Le Spiritisme, je le rpte, en dmontrant, non par hypothse, mais par des faits,lexistence dun monde invisible, et lavenir qui nous attend, change totalement le cours des ides ; ildonne lhomme la force morale, le courage et la rsignation, parce quil ne travaille plus seulement

    pour le prsent, mais pour lavenir ; il sait que sil ne jouit pas aujourdhui, il jouira demain. Endmontrant laction de llment spirituel sur le monde matriel, il largit le domaine de la science etouvre, par cela mme une nouvelle voie au progrs matriel. Lhomme alors aura une base solide pourltablissement de lordre moral sur la terre ; il comprendra mieux la solidarit qui existe entre lestres de ce monde, puisque cette solidarit se perptue indfiniment ; la fraternit nest pas un vainmot ; elle tue lgosme au lieu dtre tue par lui, et tout naturellement lhomme imbu de ces ides yconformera ses lois et ses institutions sociales.

    R. S. 1864, p. 26 : La charit et la fraternit se reconnaissent leurs oeuvres et non aux paroles ;cest une mesure dapprciation qui ne peut tromper que ceux qui saveuglent sur leur propre mrite,mais non les tiers dsintresss ; cest la pierre de touche laquelle on reconnat la sincrit dessentiments ; et quand on parle de charit, en Spiritisme, on sait quil ne sagit pas seulement de cellequi donne, mais aussi et surtout de celle qui oublie et pardonne, qui est bienveillante et indulgente, quirpudie tout sentiment de jalousie et de rancune. Toute runion spirite qui ne serait pas fonde sur le

    principe de la vraie charit, serait plus nuisible quutile la cause parce quelle tendrait diviser aulieu de runir, elle porterait dailleurs en elle-mme son lment destructeur. Nos sympathies

    personnelles seront donc toujours acquises toutes celles qui prouveront, par leurs actes, le bon espritqui les anime, car les bons Esprits ne peuvent inspirer que le bien.

    R. S. 1867, p. 278 : Un dernier caractre de la rvlation spirite, et qui ressort des conditions mmesdans lesquelles elle a t faite, cest que, sappuyant sur des faits, elle ne peut tre quessentiellement

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    progressive, comme toutes les sciences dobservation. Par son essence, elle contracte alliance avec lascience qui, tant lexpos des lois de la nature, dans un certain ordre de faits, ne peut tre contraire la volont de Dieu, lauteur de ces lois. Les dcouvertes de la science glorifient Dieu au lieu delabaisser, elles ne dtruisent que ce que Les hommes ont bti sur les ides fausses quils se sont faitesde Dieu.Le Spiritisme ne pose donc en principe absolu que ce qui est dmontr avec vidence, ou qui ressortlogiquement de lobservation. Touchant toutes les branches de lconomie sociale, auxquelles il

    prte lappui de ses propres dcouvertes, il sassimilera toujours toutes les doctrines progressives, dequelque ordre quelles soient, arrives ltat de vrits pratiques, et sorties du domaine de lutopie,sans cela il se suiciderait; en cessant dtre ce quil est, il mentirait son origine, et son but

    providentiel. Le Spiritisme, marchant avec le progrs, ne sera jamais dbord, parce que, si denouvelles dcouvertes lui montraient quil est dans 1 "erreur sur un point, il se modifierait sur ce

    point; si une nouvelle vrit se rvle, il laccepte.

    R. S. 1869, p. 258 : Le Spiritisme nest pas plus solidaire de ceux qui il plait de se dire spirites, quela mdecine des charlatans qui lexploitent, ni la saine religion des abus ou mme des crimes commisen son nom. Il ne reconnat pour ses adeptes que ceux qui mettent en pratique ses enseignements,

    cest--dire qui travaillent leur propre amlioration morale, en sefforant de vaincre leurs mauvaisesinclinations, dtre moins gostes et moins orgueilleux, plus doux, plus humbles, plus patients, plusbienveillants, plus charitables envers le prochain, plus modrs en toutes choses, parce que cest lesigne caractristique du vrai spirite.

    R. S. 1869, p. 25 : La connaissance des lois qui rgissent le principe spirituel, se rattache dunemanire directe la question du pass et de lavenir de lhomme. Sa vie est-elle borne lexistenceactuelle ? En entrant dans ce monde sort-il du nant, et y rentre-t-il en le quittant ? A-t-il dj vcu etvivra-t-il encore ? Comment vivra-t-il et dans quelles conditions ? En un mot do vient-il et o va-t-il? Pourquoi est-il sur la terre et pourquoi y souffre-t-il ? Telles sont les questions que chacun se pose

    parce quelles ont pour tout le monde un intrt capital, et quaucune doctrine nen a encore donn desolution rationnelle. Celle quen donne le Spiritisme, appuye sur les faits, satisfaisant aux exigences

    de la logique et de la justice la plus rigoureuse, est une des principales causes de la rapidit de sapropagation.Le Spiritisme nest ni une conception personnelle ni le rsultat dun systme prconu. Il est larsultante de milliers dobservations faites sur tous les points du globe et qui ont converg vers lecentre qui les a colliges et coordonnes. Tous ses principes constituants, sans exceptions, sont dduitsde lexprience. Lexprience a toujours prcd la thorie. Le Spiritisme sest ainsi trouv, ds ledbut, avoir des racines partout ; lhistoire noffre aucun exemple dune doctrine philosophique oureligieuse qui ait, en dix ans, runi un aussi grand nombre dadeptes ; et cependant il na employ pourse faire connatre aucun des moyens vulgairement en usage; il sest propag de lui-mme, par lessympathies quil a rencontres.Il est encore avr que la propagation du Spiritisme a suivi, depuis lorigine, une marche constammentascendante, malgr tout ce quon a fait pour lentraver et en dnaturer le caractre, en vue de le

    discrditer dans lopinion publique. Il est mme remarquer que tout ce quon a fait dans ce but en afavoris la diffusion ; le bruit quon a fait son occasion la port la connaissance de gens qui nenavaient jamais entendu parler; plus on la noirci ou ridiculis, plus les dclamations ont t violentes,

    plus on a piqu la curiosit; et comme il ne peut que gagner lexamen, il en est rsult que sesadversaires sen sont faits, sans le vouloir, les ardents propagateurs ; si les diatribes ne lui ont portaucun prjudice, cest quen ltudiant sa source vraie, on la trouv tout autre quil navait t

    prsent. Dans les luttes quil a eu soutenir, les gens impartiaux lui ont tenu compte de samodration: il na jamais us de reprsailles envers ses adversaires ni rendu injure pour injure.Le Spiritisme est une doctrine philosophique qui a des consquences religieuses comme toute

    philosophie spiritualiste ; par cela mme il touche aux bases fondamentales de toutes les religions :Dieu, lme et la vie future ; mais ce nest point une religion constitue, attendu quil na ni culte, nirite, ni temple, et que, parmi ses adeptes, aucun na de prtre ou de grand prtre. Ces qualificationssont une pure invention de la critique. On est spirite par cela seul quon sympathise avec les principesde la doctrine, et quon y conforme sa conduite. Cest une opinion comme une autre, que chacun doit

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    avoir le droit de professer comme on a celui dtre juif, catholique, protestant, fouririste, saint-simonien, voltairien, cartsien, diste et mme matrialiste.

    Le Spiritisme proclame la libert de conscience comme un droit naturel, il la rclame pour les siens,comme pour tout le monde. Il respecte toutes les convictions sincres, et demande pour lui larciprocit. De la libert de conscience dcoule le droit au libre examen en matire de foi. LeSpiritisme combat le principe de la foi aveugle comme imposant lhomme labdication de son propre

    jugement; il dit que toute foi impose est sans racine. Cest pourquoi il inscrit au nombre de sesmaximes : "Il ny a de foi inbranlable que celle qui peut regarder la raison face face tous Lesges de lhumanit."Consquent avec ses principes, le Spiritisme ne simpose personne ; il veut treaccept librement et par conviction. Il expose ses doctrines et reoit ceux qui viennent luivolontairement. Il ne cherche dtourner personne de ses convictions religieuses ; il ne sadresse pas ceux qui ont une foi et qui cette foi suffit, mais ceux qui, ntant pas satisfaits de ce quon leur adonn, cherchent quelque chose de mieux.

    Pour complter cette tude sur Allan Kardec et son oeuvre, et prciser le but que le Matrevoulait assigner au Spiritisme, nous croyons utile de reproduire, pour terminer, les passages suivantsdu dernier chapitre de la GENSE :Les Temps sont arrivs.

    N 14 : La vie spirituelle est la vie normale et ternelle de lEsprit, et lincarnation nest quuneforme temporaire de son existence. Sauf le vtement extrieur, il y a donc identit entre les incarns etles dsincarns ; ce sont les mmes individualits sous deux aspects diffrents, appartenant tantt aumonde visible, tantt au monde invisible, se retrouvant soit dans lun, soit dans lautre, concourantdans lun et dans lautre au mme but, par des moyens appropris leur situation. De cette loi dcoulecelle de la perptuit des rapports entre les tres ; la mort ne les spare point et ne met point de terme leurs relations sympathiques ni leurs devoirs rciproques. De l la SOLIDARIT de tous pourchacun, et de chacun pour tous, de l aussi la FRATERNIT. Les hommes ne vivront heureux sur laterre que lorsque ces deux sentiments seront entrs dans leurs curs et dans leurs murs, car alors ilsy conformeront leurs lois et leurs institutions. Ce sera l un des principaux rsultats de latransformation qui sopre.Mais comment concilier les devoirs de la solidarit et de la fraternit avec la croyance que la mort rend

    tout jamais les hommes trangers les uns aux autres ? Par la loi de la perptuit des rapports qui lienttous les tres, le Spiritisme fonde ce double principe sur les lois mmes de la nature ; il en fait nonseulement un devoir, mais une ncessit. Par celle de la pluralit des existences, lhomme se rattache tout ce qui sest fait et ce qui se fera, aux hommes du pass et ceux de lavenir ; il ne peut plus direquil na rien de commun avec ceux qui meurent, puisque les uns et les autres se retrouvent sans cesse,dans ce monde et dans lautre, pour gravir ensemble lchelle du progrs et se prter un mutuel appui.La fraternit nest plus circonscrite quelques individus que le hasard rassemble pendant la durephmre de la vie ; elle est perptuelle comme la vie de lEsprit, universelle comme lhumanit, quiconstitue une grande famille dont tous les membres sont solidaires les uns des autres, quelle que soitlpoque laquelle ils ont vcu.Telles sont les ides qui ressortent du Spiritisme, et quil suscitera parmi tous les hommes quand ilsera universellement rpandu, compris, enseign et pratiqu. Avec le Spiritisme, la fraternit,

    synonyme de la charit prche par le Christ, nest plus un vain mot ; elle a sa raison dtre. Dusentiment de la fraternit nat celui de la rciprocit et des devoirs sociaux, dhomme homme, de

    peuple peuple, de race race ; de ces deux sentiments bien compris sortiront forcment lesinstitutions les plus profitables au bien-tre de tous.

    N 15 : La fraternit doit tre la pierre angulaire du nouvel ordre social ; mais il ny a pas defraternit relle, solide et effective si elle nest appuye sur une base inbranlable ; cette base, cest la

    foi ; non la foi en tels ou tels dogmes particuliers qui changent avec les temps et les peuples et sejettent la pierre, car en sanathmatisant ils entretiennent lantagonisme ; mais la foi dans les principesfondamentaux que tout le monde peut accepter : Dieu, lme, lavenir, LE PROGRS INDIVIDUEL,INDFINI, LA PERPTUIT DES RAPPORTS ENTRE LES TRES. Quand tous les hommesseront convaincus que Dieu est le mme pour tous, que ce Dieu, souverainement juste et bon, ne peutrien vouloir dinjuste, que le mal vient des hommes et non de lui, ils se regarderont comme les enfantsdun mme pre et se tendront la main. Cest cette foi que donne le Spiritisme, et qui sera dsormais le

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    pivot sur lequel se mouvra le genre humain, quels que soient leur mode dadoration et leurs croyancesparticulires, que le Spiritisme respecte, mais dont il na pas soccuper. De cette foi seule peut sortirle vritable progrs moral, parce que seule elle donne une sanction logique aux droits lgitimes et auxdevoirs ; sans elle, le droit est celui que donne la force ; le devoir, un code humain impos par lacontrainte. Sans elle quest-ce que lhomme ? Un peu de matire qui se dissout, un tre phmre quine fait que passer ; le gnie mme nest quune tincelle qui brille un instant pour steindre tout

    jamais ; il ny a certes pas l de quoi le relever beaucoup ses propres yeux.Avec une telle pense, o sont rellement les droits et les devoirs ? Quel est le but du progrs ? Seule,cette foi fait sentir lhomme sa dignit par la perptuit et la progression de son tre, non dans unavenir mesquin et circonscrit la personnalit, mais grandiose et splendide : cette pense llve au-dessus de la terre ; il se sent grandir en songeant quil a son rle dans lunivers ; que cet univers estson domaine quil pourra parcourir un jour, et que la mort ne fera pas de lui une nullit, ou un treinutile lui-mme et aux autres.Le progrs intellectuel accompli jusqu ce jour dans les plus vastes proportions est un grand pas, etmarque la premire phase de lhumanit, mais seul il est impuissant la rgnrer; tant que lhommesera domin par lorgueil et lgosme, il utilisera son intelligence et ses connaissances au profit de ses

    passions et de ses intrts personnels ; cest pourquoi il les applique au perfectionnement des moyens

    de nuire aux autres et de sentre-dtruire. Le progrs moral seul peut assurer le bonheur des hommessur la terre en mettant un frein aux mauvaises passions ; seul, il peut faire rgner entre eux laconcorde, la paix, la fraternit. Cest lui qui abaissera les barrires des peuples, qui fera tomber les

    prjugs de caste, et taire les antagonismes de sectes, en apprenant aux hommes se regarder commedes frres appels sentraider et non vivre aux dpens les uns des autres. Cest encore le progrsmoral, second ici par le progrs de lintelligence, qui confondra les hommes dans une mme croyancetablie sur les vrits ternelles non sujettes discussion et par cela mme acceptes par tous.Lunit de la croyance sera le lien le plus puissant, le plus solide fondement de la fraternituniverselle, brise de tous temps par les antagonismes religieux qui divisent les peuples et les familles,qui font voir dans le prochain des ennemis quil faut fuir, combattre, exterminer, au lieu de frres quilfaut aimer.

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