2
Résumés des communications S325 171 Alignement sagittal du rachis cervical dans la scoliose idiopathique et effet de la correction de l’hypocyphose thoracique Jean-Luc Clément , Martin Schramme , Virginie Rampal , Tony El Hayek , Ioana Oboricia , Edouard Chau GCS CHU Lenval, 57, avenue de la Californie, 06200 Nice, France Auteur correspondant. Introduction.— Il a été mis en évidence une corrélation entre l’hypocyphose thoracique et le développement d’une cyphose cervicale dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA). L’hypolordose cervicale est incriminée dans les douleurs cervicales de l’adulte (Harrisson) et les patients ayant eu une arthrodèse pour scoliose se plaignent du rachis cervical (Moscowitz). Pour Hilibrand (1995) et Canavèse (2011), la cyphose cervicale est inchangée ou augmentée après la chirurgie de la scoliose alors que la cyphose thoracique est également inchangée. L’objectif de cette étude est double : évaluer la corrélation entre cyphose thoracique et lordose cervicale dans la SIA et analyser l’effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose thoracique sur la courbure cervicale sagittale. Patients et méthodes.— Sur les radiographies pré opératoires et à deux ans de recul, des adolescents présentant une scoliose tho- racique, (Lenke 1 à 4), ont été mesurés la cyphose thoracique (CT) entre T4 et T12 et l’angle cervical sagittal (CSA) entre C2 et C7, posi- tif en cas de lordose et négatif en cas de cyphose (Ohara 2006). Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction de la cyphose thoracique initiale : groupe normocyphose, CT compris entre 20 et 45 et groupe hypocyphose, CT < 20 . La réduction par translation simultanée sur 2 tiges (ST2R) a permis la correction de toutes les hypocyphoses. Résultats.— Corrélation CT/CSA : Les 49 scolioses thoraciques ont un CSA en cyphose (CSA = —13,7 , CT = 18,6 ). CSA est significati- vement plus faible (p = 0,0009) pour les 26 adolescents du groupe normocyphose (CSA = —6,3 , CT = 29,3 ) que pour les 23 adolescents du groupe hypocyphose (CSA = —22,0 . CT = 6,4 ). Il existe une régression linéaire entre la cyphose thoracique et la lordose cervicale. Effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose : Pour la popu- lation globale, avec la chirurgie, CSA varie peu et passe de —13,7 à —9,5 (p = 0,06). Pour les 26 patients du groupe normocyphose, CSA est inchangée de —6,3 à —4,5 (NS) avec CT qui est peu modi- fié et passe de 29,4 à 36,2 . En revanche, pour les 23 patients du groupe hypocyphose, CSA diminue de —22 à —15,1 (p = 0,05) parallèlement à la cyphose thoracique qui passe de 6,4 à 30,1 . Conclusions.— Le rachis cervical de la scoliose idiopathique de l’adolescent est en cyphose d’autant plus marquée que le rachis thoracique est en hypocyphose. La correction chirurgicale de l’hypocyphose thoracique diminue la cyphose cervicale. Celle-ci étant à l’origine de douleurs chez l’adulte, il parait légitime de cor- riger l’hypocyphose lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’adolescent. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.129 172 Évolution postopératoire de l’équilibre coronal après arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent Julien Leroux , Jean-Marc Mac-Thiong , Hubert Labelle , Stefan Parent Clinique chirurgicale infantile, pavillon de pédiatrie, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France Auteur correspondant. Introduction.— Après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent, il est particulièrement important que le rachis soit correctement équi- libré dans le plan coronal. Or, l’équilibre rachidien peut évoluer après une arthrodèse vertébrale postérieure, mais aucune publica- tion n’a déterminé pendant combien de temps après l’opération cette correction spontanée était possible. En effet, dans certains cas, une seconde opération peut être nécessaire pour corriger un important déséquilibre coronal. Le but de ce travail est de connaître l’intervalle typique durant lequel un déséquilibre coronal peut se corriger spontanément après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent. Patients et méthode.— Dans cette étude, nous avons revu les radio- graphies de tous les patients opérés d’une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent entre les mois de janvier 2006 et d’octobre 2009, avec un an de recul minimum. Sur les radiographies standard postéro- antérieures réalisées à une semaine, six semaines, trois mois, six mois et un an après l’opération, nous avons mesuré l’équilibre coro- nal à partir de la gîte de C7. Nous avons utilisé des tests t de Student appariés pour comparer l’équilibre coronal entre chaque contrôle radiographique. Résultats.— Au total, 102 patients ont été inclus. Nous avons retrouvé une amélioration significative de l’équilibre coronal entre une semaine (31,3 mm) et un an (25,9 mm) (p < 0,01), et entre six semaines (28 mm) et un an (p < 0,05) après l’opération. En revanche, il n’y avait pas de différence significative entre trois mois et un an, ni entre six mois et un an. Pour les patients dont nous avions deux ans de recul (n = 57), il n’y avait pas de différence significative entre un an et deux ans. Conclusion.— Cette étude montre que l’équilibre coronal semble se stabiliser trois mois après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent. Les cliniciens peuvent alors espérer une amélioration spontanée de l’équilibre coronal au cours des trois premiers mois postopé- ratoires mais très peu au-delà. Ainsi, à partir du troisième mois postopératoire, il est moins probable qu’un important déséqui- libre coronal puisse se corriger spontanément. Ce sont dans ces cas qu’une seconde opération pourra être envisagée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.130 173 Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée Charlotte De Bodman , Franc ¸ois Bergerault , Benoit de Courtivron , Christian Bonnard Hôpital Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours, France Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement chirurgical de la lombalgie mécanique chronique de l’adolescent secondaire à un spondylolisthésis de bas grade repose classiquement sur l’arthrodèse postéro-latérale. Cette intervention supprime un segment de mobilité et reporte les charges transitionnelles. La reconstruction isthmique restitue une conti- nuité de l’arc postérieur et devrait permettre la conservation de la mobilité lombosacrée. Se pose le problème de sa réalisation délicate et du pourcentage de consolidation obtenu qui semblent influencer les résultats. Cette étude a pour objectif de rapporter les résultats sur la consolidation isthmique et la mobilité de la charnière lombosacrée à long terme. Patients et méthode.— L’étude comportait une cohorte continue de 45 patients revus. 48 patients avaient été opérés, entre 1992 et 2010, pour un spondylolisthésis de bas grade rebelle à un traite- ment fonctionnel bien conduit. l’intégrité du disque sous jacent a été vérifié par une IRM ou un TDM préopératoire. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 13 ans et dix mois.

Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée

IvplatccilcaPgpluamnarRrusinauCsaLdrplq

h

1ClgCB

IcgitnldirlPd

Résumés des communications

171Alignement sagittal du rachis cervical dans lascoliose idiopathique et effet de la correction del’hypocyphose thoraciqueJean-Luc Clément ∗, Martin Schramme , Virginie Rampal ,Tony El Hayek , Ioana Oboricia , Edouard ChauGCS CHU Lenval, 57, avenue de la Californie, 06200 Nice, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Il a été mis en évidence une corrélation entrel’hypocyphose thoracique et le développement d’une cyphosecervicale dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA).L’hypolordose cervicale est incriminée dans les douleurs cervicalesde l’adulte (Harrisson) et les patients ayant eu une arthrodèse pourscoliose se plaignent du rachis cervical (Moscowitz). Pour Hilibrand(1995) et Canavèse (2011), la cyphose cervicale est inchangée ouaugmentée après la chirurgie de la scoliose alors que la cyphosethoracique est également inchangée. L’objectif de cette étudeest double : évaluer la corrélation entre cyphose thoracique etlordose cervicale dans la SIA et analyser l’effet de la correctionchirurgicale de l’hypocyphose thoracique sur la courbure cervicalesagittale.Patients et méthodes.— Sur les radiographies pré opératoires et àdeux ans de recul, des adolescents présentant une scoliose tho-racique, (Lenke 1 à 4), ont été mesurés la cyphose thoracique (CT)entre T4 et T12 et l’angle cervical sagittal (CSA) entre C2 et C7, posi-tif en cas de lordose et négatif en cas de cyphose (Ohara 2006). Lespatients ont été répartis en deux groupes en fonction de la cyphosethoracique initiale : groupe normocyphose, CT compris entre 20◦ et45◦ et groupe hypocyphose, CT < 20◦. La réduction par translationsimultanée sur 2 tiges (ST2R) a permis la correction de toutes leshypocyphoses.Résultats.— Corrélation CT/CSA : Les 49 scolioses thoraciques ontun CSA en cyphose (CSA = —13,7◦, CT = 18,6◦). CSA est significati-vement plus faible (p = 0,0009) pour les 26 adolescents du groupenormocyphose (CSA = —6,3◦, CT = 29,3◦) que pour les 23 adolescentsdu groupe hypocyphose (CSA = —22,0◦. CT = 6,4◦). Il existe unerégression linéaire entre la cyphose thoracique et la lordosecervicale.Effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose : Pour la popu-lation globale, avec la chirurgie, CSA varie peu et passe de —13,7◦ à—9,5◦ (p = 0,06). Pour les 26 patients du groupe normocyphose, CSAest inchangée de —6,3◦ à —4,5◦ (NS) avec CT qui est peu modi-fié et passe de 29,4◦ à 36,2◦. En revanche, pour les 23 patientsdu groupe hypocyphose, CSA diminue de —22◦ à —15,1◦ (p = 0,05)parallèlement à la cyphose thoracique qui passe de 6,4◦ à 30,1◦.Conclusions.— Le rachis cervical de la scoliose idiopathique del’adolescent est en cyphose d’autant plus marquée que le rachisthoracique est en hypocyphose. La correction chirurgicale del’hypocyphose thoracique diminue la cyphose cervicale. Celle-ciétant à l’origine de douleurs chez l’adulte, il parait légitime de cor-riger l’hypocyphose lors de la chirurgie de la scoliose idiopathiquede l’adolescent.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.129

172Évolution postopératoire de l’équilibre coronalaprès arthrodèse vertébrale postérieure avec vispédiculaires pour scoliose idiopathique del’adolescentJulien Leroux ∗, Jean-Marc Mac-Thiong , Hubert Labelle ,Stefan Parent

Clinique chirurgicale infantile, pavillon de pédiatrie, hôpitalCharles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France∗Auteur correspondant.

2mém

S325

ntroduction.— Après une arthrodèse vertébrale postérieure avecis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent, il estarticulièrement important que le rachis soit correctement équi-ibré dans le plan coronal. Or, l’équilibre rachidien peut évoluerprès une arthrodèse vertébrale postérieure, mais aucune publica-ion n’a déterminé pendant combien de temps après l’opérationette correction spontanée était possible. En effet, dans certainsas, une seconde opération peut être nécessaire pour corriger unmportant déséquilibre coronal. Le but de ce travail est de connaître’intervalle typique durant lequel un déséquilibre coronal peut seorriger spontanément après une arthrodèse vertébrale postérieurevec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent.atients et méthode.— Dans cette étude, nous avons revu les radio-raphies de tous les patients opérés d’une arthrodèse vertébraleostérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de’adolescent entre les mois de janvier 2006 et d’octobre 2009, avecn an de recul minimum. Sur les radiographies standard postéro-ntérieures réalisées à une semaine, six semaines, trois mois, sixois et un an après l’opération, nous avons mesuré l’équilibre coro-

al à partir de la gîte de C7. Nous avons utilisé des tests t de Studentppariés pour comparer l’équilibre coronal entre chaque contrôleadiographique.ésultats.— Au total, 102 patients ont été inclus. Nous avonsetrouvé une amélioration significative de l’équilibre coronal entrene semaine (31,3 mm) et un an (25,9 mm) (p < 0,01), et entre sixemaines (28 mm) et un an (p < 0,05) après l’opération. En revanche,l n’y avait pas de différence significative entre trois mois et un an,i entre six mois et un an. Pour les patients dont nous avions deuxns de recul (n = 57), il n’y avait pas de différence significative entren an et deux ans.onclusion.— Cette étude montre que l’équilibre coronal semblee stabiliser trois mois après une arthrodèse vertébrale postérieurevec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent.es cliniciens peuvent alors espérer une amélioration spontanéee l’équilibre coronal au cours des trois premiers mois postopé-atoires mais très peu au-delà. Ainsi, à partir du troisième moisostopératoire, il est moins probable qu’un important déséqui-ibre coronal puisse se corriger spontanément. Ce sont dans ces casu’une seconde opération pourra être envisagée.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.130

73onservation à long terme de la mobilité

ombosacrée dans les spondylolisthésis de basrade avec la technique de Buck modifiéeharlotte De Bodman ∗, Francois Bergerault ,enoit de Courtivron , Christian Bonnard

Hôpital Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le traitement chirurgical de la lombalgie mécaniquehronique de l’adolescent secondaire à un spondylolisthésis de basrade repose classiquement sur l’arthrodèse postéro-latérale. Cettentervention supprime un segment de mobilité et reporte les chargesransitionnelles. La reconstruction isthmique restitue une conti-uité de l’arc postérieur et devrait permettre la conservation dea mobilité lombosacrée. Se pose le problème de sa réalisationélicate et du pourcentage de consolidation obtenu qui semblentnfluencer les résultats. Cette étude a pour objectif de rapporter lesésultats sur la consolidation isthmique et la mobilité de la charnièreombosacrée à long terme.atients et méthode.— L’étude comportait une cohorte continuee 45 patients revus. 48 patients avaient été opérés, entre 1992 et010, pour un spondylolisthésis de bas grade rebelle à un traite-

ent fonctionnel bien conduit. l’intégrité du disque sous jacent a

té vérifié par une IRM ou un TDM préopératoire. L’âge moyen auoment de l’intervention était de 13 ans et dix mois.

Page 2: Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée

S Socié

LblrRh312RlDmledssorcCsuel

h

1StpVM

b∗

IpdlnvrclPdLmdblsjrRb7otieD3

ldCmunb

h

1DdJP

Nu∗

IoepàpaévtPcéc2(téRRlvcstcprlotlLppdctDmngdc

326 87e réunion annuelle de la

e résultat fonctionnel a été évalué à l’aide de l’échelle de Qué-ec et de l’Oswestry Disability Index (ODI). La consolidation eta mobilité de la charnière lombosacrée ont été apprécié sur desadiographies statiques et dynamiques.ésultats.— L’âge moyen au moment de la révision était de 22 ans etuit mois. Le recul moyen était de dix ans. À propos des douleurs,0 patients avaient un excellent résultat (ODI inférieur ou égal à0), huit patients avaient un bon résultat (ODI compris entre 10 et0), sept patients avaient un mauvais résultat (ODI supérieur à 20).adiologiquement, six pseudarthroses ont été constatées. La mobi-

ité moyenne de la charnière lombosacrée était de 11◦.iscussion.— La consolidation isthmique selon la technique de Buckodifiée permet d’obtenir des résultats comparables à ceux de la

ittérature concernant les lombalgies : 84 % de bons résultats (Altafn 2011 : 90 %, Bonnici en 1991 : 87,5 %). À propos des résultatse consolidation sur la lyse isthmique, les résultats de la sérieont proches de ceux de la littérature : 86,6 % (Altaf 80 %, Peder-en 83,5 %). Les résultats obtenus avec une arthrodèse lombosacréescillent entre 75 et 100 %. La mobilité de la charnière lombosacréeeste conservée après consolidation isthmique avec une mobilitéomparable à celle d’un rachis normal.onclusion.— La reconstruction isthmique pour spondylolisthé-is de bas grade douloureux rebelle de l’adolescent estne solution intéressante procurant des résultats satisfaisantsn matière de consolidation et de préservation de mobilitéombosacrée.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.131

74pondylolisthésis de haut grade de l’enfant :echnique de réduction de la cyphose lombosacréear rotation du sacrumirginie Mas ∗, Brice Ilharreborde , Georges Francois Pennecot ,azda Keyvan

Service d’orthopédie pédiatrique, CHU Robert-Debré, 48,oulevard Serrurier, 75019 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La cyphose lombosacrée est un facteur de mauvaisronostic dans les spondylolisthésis à grand déplacement (Meyer-ing III ou IV). L’objectif du traitement est de stabiliser la charnièreombosacrée, avec ou sans réduction de cette cyphose. Il existe deombreuses techniques chirurgicales dont les taux de complicationarient de 40 à 100 %. Le but de cette étude est de rapporter lesésultats de notre technique chirurgicale associant une arthrodèseirconférentielle avec fixation intra sacrée permettant de réduirea cyphose lombosacrée par rotation du sacrum.atients et méthodes.— Quinze patients opérés d’une arthro-èse L4S1 circonférentielle entre 1995 et 2012 ont été inclus.’intervention a dans tous les cas consisté en une libération pre-ière des racines L5 et des nodules de Gill, suivie d’une résectionu dôme sacré et la mise en place des tiges trans-sacrées, dans leut d’obtenir une fixation solide permettant de réduire la cyphoseombosacrée par rotation du sacrum. L’analyse radiologique a portéur la modification de l’angle lombosacré et de la lordose L1L4 susacente entre le préopératoire, le postopératoire et le dernierecul. Les complications neurologiques ont été relevées.ésultats.— L’équilibre sagittal a été amélioré avec un angle lom-osacré moyen passé de 58◦ (49◦—65◦) à 86◦ (75◦—110◦) avec8 % des patients ayant retrouvé une lordose lombosacrée en post-pératoire. Quatre patients ont présenté un déficit L5 incomplet,emporaire, apparu entre j1 et j7 postopératoire, un patient uneschémie médullaire et un patient a eu un arrachement d’une vis

n L4. Il n’a pas été retrouvé de pseudarthrose, ni d’infection.iscussion.— Le taux de complication de notre technique est de3 %, inférieur à celui retrouvé dans la littérature. L’avantage est

dp

h

té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

a réduction de la cyphose lombosacrée sans traction mais par effete rotation du sacrum.onclusion.— Le spondylolisthésis de haut grade de l’enfant est deauvais pronostic du fait de la cyphose lombosacrée et nécessite

ne prise en charge chirurgicale dont le taux de complication eston négligeable mais diminué, avec réduction de la cyphose lom-osacrée par rotation du sacrum.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.132

75ysplasie ischio-vertébrale : étude rétrospective’une série historique de 30 patientsean-Charles Aurégan ∗, Thierry Odent , Lotfi Miladi ,hilippe Wicart , Jean Dubousset , Christophe Glorion

Département de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpitalecker-Enfants—Malades, Assistance publique—Hôpitaux de Paris,niversité Paris Descartes, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La dysplasie ischio-vertébrale (DVI) est une maladiesseuse constitutionnelle décrite en 1994 par Dubousset et al. Ellest caractérisée par une dysplasie vertébrale associée à une hypo-lasie des branches ischiopubiennes. L’évolution spontanée conduitune importante cyphoscoliose thoracique avec un risque de para-légie ou d’insuffisance respiratoire. Le traitement chirurgical estssocié à un taux élevé de complications. L’objectif de cette étudetait d’examiner tous les cas de DIV référés à notre institution enue de préciser les caractéristiques cliniques et analyser les résul-ats des traitements entrepris.atients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective multi-entrique. Trente patients consécutifs traités entre 1959 et 2010 ontté inclus. Onze patients ont été évalués à partir des dossiers médi-aux et 16 ont été revus. Trois patients étaient décédés. Il y avait0 filles et 10 garcons. L’âge moyen au diagnostic était de 4,8 ans0—29). Le suivi moyen était de 8,3 ans (0,5—31). Les caractéris-iques cliniques, génétiques, radiologiques et thérapeutiques ontté analysées.ésultats.— Dysmorphie faciale, rétrognathie, séquence de Pierre-obin, anomalies du rachis cervical, hypoplasie du corps de’omoplate, onze paires de côtes et coxa valga ont été retrou-és. Tous les patients avaient une dysplasie vertébrale segmentaireoncernant les éléments thoraciques postérieurs entraînant uneévère cyphoscoliose thoracique chez 23 patients. Les reconstruc-ions TDM en trois dimensions du rachis ont révélé une déformationaractéristique « en siphon ». À la présentation initiale, cinqatients étaient paraplégiques et deux avaient une insuffisanceespiratoire sévère. Le traitement orthopédique a eu un impactimité sur la progression des courbures. Vingt patients ont étépérés, la plupart d’entre eux par une arthrodèse circonféren-ielle. Les arthrodèses antérieures réalisées dans la concavité dea déformation ont permis un meilleur contrôle de la déformation.es complications ont été deux insuffisances respiratoires, quatrearaplégies et 1 pseudarthrose avec rupture d’instrumentation etaraplégie secondaire. L’analyse rétrospective a souligné le rôlee la distraction préopératoire (halo ou plâtre) pour prévenir lesomplications neurologiques peropératoires et améliorer la correc-ion des courbures.iscussion.— La DIV est une dysplasie osseuse d’incidence faibleais qui doit être reconnue pour limiter le risque de complications

otamment liées aux déformations rachidiennes. Sur le plan nosolo-ique, les caractéristiques cliniques peuvent rapprocher la DIV de laysplasie Campomélique. Le traitement repose sur une arthrodèseirconférentielle, dont les risques neurologiques et pulmonaires

oivent bien être évalués. La préparation par traction rachidienneréopératoire permet de limiter les complications.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.133