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Distribution limitée FR/RP/CONSULTANTS Algérie , , 1 Conservation des peintures rupestres du Tassili Décembre 1974 par Paolo Mora Garry Thomson " Sl-/c- i l de série: 3191/RMO.RD/CLP Paris, juin 1975 Unesco

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Distribution limitéeFR/RP/CONSULTANTS Algérie

,,1• Conservation des peintures

rupestres du TassiliDécembre 1974 par Paolo Mora

Garry Thomson

" Sl-/c-il

N° de série: 3191/RMO.RD/CLPParis, juin 1975

Unesco

SOMHAIRE

1 - TOUR D'INSPECTION

z - l'JATUR..~ GENERALE DES LlEUX

:3 - ALTERATION DES PEI1'!TURES

*- Altération naturelle

2 - Détérioration due au fait de llhomme

4 - D~TE.i.l.vENTION SUR LES ?En~TU:'..ES

l - j:Iettoyage

Z - Fixage

5 - SURVEILLAIWE DES PEn~TlliŒS

6 - DOCUI1ENTATION PHOTOGR..~pTHQUE

7 - RECmmANDATIONS

ANNEXE - Sommaire du rapport analytique par M. J. Plesters

CARTE

.J

1. Tour d'inspection

Guidés par M. Kerzabi, Directeur du Parc National du Tassili,N. Zomefio, Archéolo6Ue du Parc National, la mission, partie de Djaneta atteint Tamrit le 4 décembre.

Les peintures de Dm Itinene, Ti-n Tezarift, Ti-n Abotika, Ta-nZoumaitak, Tamrit furent examinées, et quelques autres sur la route duretour à Djanet qui eut lieu le 7 décembre.

2. Nature générale des lieux

Le plateau du Tassili a une altitude de 1200 - 1800 m, et sesitue à 25· de latitude nord et 8° de longitude est dans le S~1ara

algérien. Une partie du plateau, celle OÙ se trouvent la plu9art despeintures murales, a été désignée Parc National en juillet 1972.

La région est pratiquen~nt seche toute l'année; elle ne reçoitqu'une pluie faible et irréguliere .. de 25 à 30 mm par an en moyenne.Les températures diurnes sont élevées, les te~pératures nocturnes sontbasses. il faut compter en moyenne : en juin as- de jour et 25° de nuit"en janvier 19° de jour et 6° de nuit. Parfois la température peutatteindre 40° à l'ombre l'été, le jour, et descendre en dessous de Oc>les nuits drhiverjJ Les vents peuvent ~tre violents.

Les peintures .. les plus anciennes ont environ 6 000 ans .. setrouvent sur les parois de tres nombreux abris rupestres; il en existeencore plusieurs milliers dans la région.

Ces ab~is rupestres ont été creusés à la base de falaises de grèsà pic formées probablement sous l'action de l'eau. Dans certains caselles ont moins d'un metre de haut, mais en général elles dépassent lataille de 1 'ho;1tme. Les "plafonds" ont environ 3 mètres de large desorte que, surtout si les abris se situent le long des gorges, lespeintures sont souvent bien protégées, à la fols des vents de sableet des eaux ruisselant des falaises. Dans certains cas, cependant,(par exemple à Oua Chounani, prés de Tamrit) des peintures de couleurrouge-ocre, bien conservées, font face au soleil quotidiennement, surune large étendue.

3. Altération des peintures

Les altérations sont de deux sortes :a) une altération lente, naturelle ;b) une altération rapide due à l'intervention de l'homme.

3.1 Altération naturelle

Le grês du Tassili subit un cycle régulier d'exfoliation, enraison du passage de matériaux solubles cémentants, à base de ferferreux, de l'intérieur vers la surface, où se forme une croutedure et noire, composée de grains cémentés dioxyde ferrique, quirepose sur une couche interne affaiblie. Cette forme d'altération,toutefois, est tellement lente à la surface de l'abri rocheu.~ quecela ne devrait pas concerner la mission. il n'existe pas encorede cro~te ferrique, m~me dans les abris eÀJPosés aux rayons du soleil,à moins que l'eau ne s'écoule le long d'une paroi.

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cependant une efflorescence de sulfate de calcium peut provoquerdes dommages. Elle peut se former sur la surface peinte, ou en dessous,et la rendre très fragile, au point finalement de la détruire; mais ceprocessus est tres lent et ne justifie pas d'action préventive. Toute­fois, en raison de sa fragilité, la peinture peut ~tre exposée aurisque de destruction par les mains de l'homme. Les mesures de protec­tion à prendre sont décrites à la section 4. Dans certaines zones, aucontraire, la peinture est très dure et réSistante.

L'eau et les vents de sable sont également des agents naturels dedétérioration. Le vent peut déposer en aurface du sable très fin quidurcit avec le temps. Aussi, si l'eau qui s'écoule régulièrement lelong d'un tracé habituel a déjà détruit des peintures'sur son passage,le conservateur ne doit pas perdre de vue d'éventuels changements oudégradations susceptibles de dévier le cours des eaux vers les peinturesencore en bon état.

Il n'existe pas de films chimiques, à notre connaissance, quipuissent protéger en permanence les peintures contre ces risques;certaines interventions ne font qu'accro!tre les dommages dus a~~

efflorescences. C'est pourquoi on n'appliquera de produits chL~iques

qu'en dernier ressort.

5.2 Détérioration due au fait de l'homrr~

Les peintures, au moment de leur découverte, ont été mouilléesafin de les rendre plus visibles aux copistes. l1alheureuse:ment leprocédé a été repris, souvent, avec d'autres liquides que l'eau peu-t­3tre, pour les photographes et les touristes. Il est interdit maintenantd'opérer de la sorte, mais certains dommages n'ont pas pu ~tre évités.Sous d'autres climats, le fait d'éclabousser ainsi les surfaces peintesaurait provoqué un sérieux développement biologique. Fort heureusementau Tassili le climat très sec a évité oe danger.

Les écailles de peinture qui se détachent à cause des efflorescences(voir plus haut) courent parfois un grand péril, puisqu'il suffit deles toucher pour qu'elles se détachent. Un traitement approprié seradécrit plus loin.

Des graff:.ti ont été ajoutés et, dans un cas précis, le oontourde la peinture a été renforcé au cr~on.

La mission avait h~te de pouvoir déceler l'évidence d'un changementrécent. La documentation photographique disponible étant tr~s limitée,il fut toutefois possible d'emporter le livre u~furvei11es du Tassilin'Ajjer ll (1962) de Jean-Dominique Lajoux, illustrê abondamment dephotographies. Les oeuvres originales furent inspectées à leur tour,celles correspondant aux illustrations des pages 47, 64, 101, 114,148, 165 et 166. AUO'.lne perte ne fut jamais évidente sur une périodede 12 ans. Il faut noter cependant qu'une comparaison aussi grossierene permettait de découvrir que des zones effectivement détruites. Laphotographie était souvent très différente de la réalité, probablementen raison du mouillage. Une bonne documentation photographique estessentielle à une saine pelitique de conservation (voir section 6).

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4. Intervention sur les peintu.res

L'état de conservation de ces peintures est généralementexcellent, si l'on oonsidère It~ge, la situation et les conditionsclimatiques auxquelles elles sont soumises. Une seule préoccupationsubsiste 1 leur dégradation rapide due principalement au fait qu10nne les conna!t que par des livres publiés à leur sujet. Or ces livresles illustrent soit par des copies, soit par des photographies. Dansle premier cas, le copiste, en suivant à la perfection les donnéesexistantes, reconstitue parfois les lacunes et, qui plus est, appliquela couleur en utilisant le ton supposé ~tre celui des· peintures ori­ginelles. Dans le deuxième cas, celui des photographies, on sait - eton a pu le déceler grace aux illustrations de certains livres - quepour rendre ces peintures plus visibles le photographe, comme déjà.dit, mouille babituellement la surface peinte.

On s'est donc habitué à voir des peintures olaires et précisesoomme seul l'auteur et quelques générations successives ont da lesvoir; mais oet état de choses a certainement changé depuis des siècles.

Pour ce qui est d'une intervention directe, il n 1existe aucuneurgence. Il LTIporte dlécarter l'agent de dégradation par excellence,Ilhomme : d'une part en agissant sur la p~chologie du touriste - enlui expliquant qu 1il va voir des peintures datant de plusieursmilliers d'années, qulil s'agit donc de restes - en lui conseillantde retrouver par lui-:m&1e sur les rochers les taches de couleur qu'aubout dlun certain temps lloeil va reliar ensemble, rendant ainsipossible la reconstitution de l'image, d'autre part en agissant surles peintures directement, par l'éli1nination en sur·face des minces .dép6ts qui en réduisent la visibilité.

4.1 Nettoyase

Le' systeme de nettoyage de la couche blanche, jaun~tre, quirecouvre les peintures, expéri1nenté à Tin-Tazarift n. 15, est décriten annexe_

Le système de nettoyage est très simple : on applique à lasurface de la peinture, a~rès en avoir contr81é la consistance et labonne adhésion au support, du papier japonais mouillé, sur lequel onétale la pate assez épaisse, et on recouvre le tout dlune feuille deplastique très légère pour éviter l'évaporation.

Au bout de 12 heures environ, en tout cas avant dessèchement,on enlève le tout et on lave soigneusement en tapotant la surfaceavec du coton imbibé d'eau, sans frotter.

4.2 Fixage

Pour oe qui est de la consolidation des écailles et des partiesoù la peinture est trop affaiblie par les agents destructeurs, on peutrecourir - uniquement en cas de nécessité absolue - à une résineacrylique. Les essais de fixage exécutés lors de la précédente missionont démontré durant les examens effectués que, à l'oeil nu, aucunchangement de couleur n'était apparu depuis l'application, qulil n'y

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avait pas eu d'arrachage;. de con':,r.'lction ni de soulèvements et,surtout, que la substo..'1OO. apj?l.i.quée était restée parfaitement etfacilement soluble, à tel point que, pour Itenlever, l'applicationd'un solvant pendant quelques minutes a suffi.

L'aspect peu convaincant des essais est d~ uniquement au faitque la résine a été employée en solution trop dp.nse, ce qui a rendula surface brillante et artificiellement trop foncée.

Par ailleurs, m@me si la résine proposée présente des qualitésde résistance supérieures à d'autres substances utilisées, on sait,comme déjà dit, qutun film ne résiste pas indéfiniment. D'où lanécessité de limiter les interventions de consolidation et de fL~age

au cas où la peinture est vraiment en danger, et de ne pas faired'application sur toutes les peintures, dans le se-QI but de lesrendre plus lisibles.

Le fL~atif Paraloid B 72, à utiliser pour consolider la couchepicturale affaiblie, doit ~tre dissous dans du $lell Sol EJ ou undiluant pour vernis à la nitrocellulose (2-5%).

Si les écailles de peinture ou de pierre sont plus épaisses,la concentration peut ~tre portée à 10-20% suivant nécessité; dansce cas il faut absolument éviter de laisser en surface des traoes derésine. Par ailleurs, si les peintures sont exposées direotement àla lurniére du soleil, il ne faut appliquer en surface aucun fi.~atif.

5. Surveillanoe des peintures

-. ' Dans le cas des peintures du Tassili, ,1 t a.spect le pl~. ~ortantile- lelJr.;~.Q:~ti<m': am-, ~_~tr~ .. daa..:t.~:istès.

il arrive que tourisme et conservation s 'opposent. Si ellesn'étaient pas difficilement accessibles, la situation de ces peinturesserait maintenant désespérée, de sorte que leur relative,inaccessibi­lité doit 8tre préservé~.

L'accès devrait en ~tre organisé, comme il l'est à présent,c'est-à-dire à pied, en groupe, sous la direction d'un guide offioiel.Faciliter llaccès du plateau par avion, hélicoptère ou par routeaccr01trait le péril auquel ces oeuvres sont exposées. La simpleprécaution, pratiquée .aujourd'hui, et qui consiste à placer unerangée de pierres et de sable juste devant elles, nlest pas mauvaise :elle emp~che les touristes de les toucher. Une couche de sable propre~massé au pied des peintures sert également à découvrir les fragmentsqui s'en détachent.

il n'y a aucune raison pour ne pas développer l'infrastructuretouristique limitée de Tarnrit pnr la construction d'un abri permanenten piàrre, st adaptant au paysage. Un approvisionne1ll6nt suffisant enali.."l1ents, carburant, médicaments, etc., pourrait ~tre aménagé avantla ·.saison touristique. il importe d'avoir des stocks de carburantsuffisants, sous quelque forme que ce soit, car, le cas échéant, desguides pourraient ~tre tGntés dlutiliser la faible quantité de boislocal, et m~e le précieux Cupressus dupreziana.

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Un système de patrouillage devrait f5tre organisé, afin dedéteoter les groupes aux desseins illicites vis-à-vis des peintures,ou du terrnin environnant, aVémt qu'il ne soit trop tard. il sembletout à fait possible de doter le service du Parc National d'un petithélicoptère à cet effet. L'héliooptere pourrait ~tre utilisé égalementpour le transport des accidentés ou des fournitures urgentes.

Actuellement l'accumulation des immondices dans les lieux de.campement est fort désagréable et nuit à l'environnement. Les guidesdevraient savoir veiller à ce que les ordures ne soient pas jetéesn'~mporte OÙl et à faire enlever tous les détritus incombustibles quipouurraient ~tre déposés éventuellement à Djanet.

6. Documentation photographique·

Un traitement pour la préservation des peintures rupestres neslimpose que si la détérioration a eu lieu ou est sur le point de seproduire. Pour faire la co~arnison entre un état passé et Itétatactuel, la mémoire et la vue ilumaines ne suffisent pas.

Les photographies dépourvues de toute documentation précisantles conditions dans lesqU';llos elles ont été prises valent déjà mieux"mais en variant la lumière, la pellicule, etc., on risque évidenmrentd'obtenir des résultats différents. il faut donc avoir un systeme dephotographie standardisé. Les photographies en couleur n'étant paspermanentes, si lion juge nécessaire d'enregistrer la couleur, onutilisera des pellicules en noir et blanc avec des filtres.

Des décisions doivent f5tre prises (1) quant au procédé photo­graphique standard à adopter, et (2) sur l'ensemble représentatif despeintures devant faire l'objet d'une documentation.

Pour résoudre le point (1) quelques mois seront consacrés àrasse~bler l'appareillage et à vérifier complètement la procédure àsuivre jusqu'à obtenir un système standardisé.

Le point (2) consistera à sélectionner les peintures particu­lièrement exposées et les plus représentatives des différents styles,leur nombre dev~~t ~tre limité aux possibilités du photographe.

n faut prévoir une première période de t~tonnements. n n'estdonc pas possible ici de ?roposer un système définitif, mais lessuggestions suivantes peuvent ~tre faites :

(a) At!areil Dhoto~athiqUe - L'équipement doit ~tre léger etporta e. Ne pas a~e er d'appareil spécialisé ou techniqueCOlTL'11e le Linhof. Le Hasselblad peut ~tre préférable, mais unappareil 55 :mm de qualité supérieure doit suffire.

(b) Trépieq - La hauteur, llangle dtfnclinaison et la positionde l'appareil doivent ~tre enregistrés. Un trépied de type ...courant, pliant, muni d1un fil à plomb, avec un accessoire pOUl'mesurer llangle d1inclinaison suffiront.

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(c) Position - Chaque position de prise de vue devant les pein­tures peut l!tre déterminée au moyen dtune lourde pierre enfoncéeau niveau de la surface du sabio, ,en y indiquant la place où doittomber le fil à plomb.

(d) Eclaira~e - Les conditions dtéclairage devant 6tre uniformes,un choix s , :unpose entre le flash électronique et la lumière dujour. En général il est plus facile d'utiliser la lumière artifi­cielle, nmis dans le cas présent la lumiére du jour est préférable.Par extraordinaire, les conditions naturelles du ciel sont cons­tantes : la lumière artificielle obligerait à déplacer alentour unmatériel supplé:raenté::.ire dans 1 1obscurité. Les prises de vuesdoivent ~tre faites lorsque les peintures ne sont pas directementexposées au soleil, car alors la position du soleil et la clartédu ciel deviennent critiques~ De toute manière le soleil doit setrouver dans la m~rne position, approximativement, pour chaquephotographie d'une peinture donnée. Le soleil se déplace le longde l'écliptique de 15° par heure et 50° par mois. Son déplacementen angle droit par rapport à l'écliptique est de 8° par !l!'0is à.midi. cela suppose que, pour retrouver la~ position - 15°,chaque peinture doit ~tre photographiée" c~1aque année, le m3'memois, à un moment précis, l'écart ne pouvant dépasser ! 1 heure.

(e) Pellicule - Une pellicule panchromatique" en noir et blanc, àgrain fin, pour les prises de vues standards.

(f) Filtres - Ils ne sont pas indispensables pour les prises devues standards mais, pour enregistrer la couleur, il faut utiliserles trois filtres standards de séporation des couleurs. D'autresfiltres et pellioules peuvent 3tre expérimentés également.

(g) Titre ~ Une planche est placée délicatement contre la paroi etphotographiée avec la peinture. On indique l'échelle en cm, lenuméro de la position de prise de vue, la date et l'heure.

(h) Prises de vues - Deux prises de vues identj.ques, normales, aumoins. Des prises de vues spéciales peuvent @tre faites parailleurs.

(i) Pour le dévelofpement et le tirage des photographies, utiliserIts procédés courants des archives photographiques.

(j) CO!'!>te rendu des opérations - Le moindre détail devra mreenregistrê de sorte qu'un nouveau photographe puisse se servirdes données de l'ancien sans difficulté, et sans dommages pourles archives photographiques où seront consignées, par exemple,des indications concernant le t7pe dlapparei~ et d'objectif,les filtres et la pellicule, la position de l'appareil, la hau­teur du trépied, l'inclinaison, le développement et le mode detirage des copies. certains détails sont toujours les m$mes,dtautres varient et doivent ~tre notés à. l'occasion de chaqueprise de vue.

Dans cet ordre d'idées llétude pour la constitution d'unedocumentation photographique pourrait donner lieu à un projetde mission à organiser par l'Unesco et le centre InternationalpOlœ la Conservation.

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7. Recommandations

7.1 il est recommandé de maintenir la politique <3.ctuelle decontrale de llaccos aux sites. L1accès doit en 3tre lLnité auxgroupes accompagnés d'un guide officiel. Les visiteurs ne pourronts'approcher des peintures qul~ pied. L'introduction de me ns detrans ort ra ides (routiers ou autres ourra~t tre a e a aconservation des oeuvres art.

7.2 il est recommandé dtaméliorer le ~stè.me de patrouillageen dotant le service du Parc National d'un hélicoptère.

A cet effetJ il est reconwandé à llUnesco de prendre enconsidération2 en accord avec le Gouvernement algèrien, l'orga­nisation d'une mission d'e art de docum€ntation hoto ra hi ue,sur a ase des cons~derat~ons cxposees au paragrap~e 6 de cerapport.

7.4 Les interventions sur les peintures doivent se limiter auxcas d1urgence, sur la base des considérations exposées au pal1 agra­phe 4 du présent rapport.

il est recommandé à l'Unesco de prendre en considération,en accord avec le Gouvernement algérien, ïlorganis~tion d1unemission d'expert de restauration des peintures rupestres selimitant au traitement des cas d'urgence.

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DépSts de surface ou efflorescences

sur les peintures rupestres des abris

du plateau du Tassili, Sahara central" Algérie.

Sommaire du rapport anëlY:tiqqe par J. Plesters

1. Poudre blanche commune à la surface des abris, ayant l'aspectdtune efflorescence de faible cohésion de l mm environ d'épaisseur

(Tin Tazarift) : suJ!ate de calcium.

2. Exfoliation très détachée, avec souvent des traces de peinture ensurface, assez courante dans de nombreux abris, le plus souvent

sur la partie inférieure (Tin Abotika) : sulfate de calcium.

3. La péU'tie inférieure d'une peinture semble détruite par cetteefflorescence jaunatre (Tin Abotïka) : sulfate de calcium.

La couleur, si elle existe, est due à lI~de de fer.

Test par chromatographie en phase vapeur pour déceler un liant :négatif (échantillon de 15 mg de Tin Tazarift. Hoins de 0,08% du poidssec de lléchantillon se présentait sous forme d'aminoacides identifia­bles).

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