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CONSTEL LATION

constellation / partie de campagne -GMTW

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publication autour de l'expositon monographique de GMTW galerie NEXUS 11 oct. > 20 nov.2011 publication tirée à 30 exp. couverture et poster en sérigraphie (ttdmrt) couverture FLUO / NOIR / VERNIS sélectif poster A3 NOIR disponible

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Page 1: constellation / partie de campagne -GMTW

GMTW !! vs. TTDMRT - graphismattack novembre 2011

CONSTELLATION

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Page 3: constellation / partie de campagne -GMTW

Camouflages, animaux, armes à feux sont des sources d'inspiration notoires, sa guérilla urbaine GMTW !! la mène depuis bien longtemps.Aux marqueurs, aux stickers, à la peinture, sa ville il l'a peinte pendant longtemps.Désormais c'est elle qui s'invite sur ses dessins, ville grise pour dessins colorés.Quoiqu'il en soit le lien qu'il entretient / qui l'entretient c'est la ville : amour de l'ultracitadin ou complainte du ghettoïsé,c'est le sujet de prédilection ici.

Le travail du garçon est intéressant : propagande de rue pour ville en-[bourgoisée/dormie] ou scandalisme placebo de vos soirées huppées, son approche de la création est sans détour ni fioriture : le personnage est entier.Maniant aussi bien la forme que son ombre, le trait que le plein, ses images sont le reflet de sa conscience :méthodiques et engagées. Méthodique par la qualité du trait,engagée pour la qualité du message.

GhettoMadnessTerrorism & Wine

GMTW !! aime tout, absorbe tout. Archiviste mental son art est une référence direct au monde qui nous entoure.Tout y est cartographié, annoté qu'on le voit ou non, qu'on le veuille ou non.Et tant pis s'il y a un peu de politique là-dedans.

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Page 4: constellation / partie de campagne -GMTW

L’art édifie une demeure que l’homme peut habiter en poète, Heidegger

A l’époque de la distinction des arts dit mineurs d’avec les arts majeurs, celle qui fît de l’artisan celui qui travaille de ses mains et de l’artiste celui à qui l’on accordait que son ouvrage était celui de l’esprit, seules peinture, sculpture et architecture trouvaient salut. Plus le travail de la main disparaissait sous le propos de l’esprit plus l’artisan pouvait s’élever au rang d’artiste.

Ici il en est tout autrement et la main se laisse voir partout. Le geste artistique est montré, assumé et on pourrait presque penser qu’il est le sujet de l’exposition... On assume la technicité du geste artistique, on la revendique, voire on la hisse comme un drapeau...Et les «�outils�» sont exposés en tant que sujets d’une des pièces (action figure).

De surcroît pour cette exposition, tout ou presque, se fait en collaboration�: broderie, couture, photos... Du fil à coudre jusqu’à l’utilisation de nouvelles technologies (insertion de dessins vectoriels sur photo, broderie...), plusieurs métiers d’art sont convoqués pour faire œuvre. Et tout un territoire peuplés d’artisans, de techniciens se laisse voir dans cette exposition, sorte de petites mains à l’œuvre dans l’œuvre.

Cela éclate dans les productions textiles (maison + tee shirt + drapeau). Le textile a désormais sa place reconnue en art contemporain, mais il a toujours eu ce rôle d’élément perturbateur faisant éclater les frontières de l’art. Peut-être un des «�pouvoir(s) magique(s) de l’aiguille�» opère ici et relie ensemble ces territoires artistiques. De la main à l’esprit, de l’artisanat à l’art en passant par les nouvelles technologies, elle (l’aiguille) fait œuvre en se rendant visible.

Le geste artistique, habituellement dissimulé, se dévoile. Drôle de dialectique qui s’opère chez GMTW�!! puisque c’est en tissant le voile qu’on dévoile (Nexus, pavillons) renouant en cela avec un poncif de l’art qui rendrait visible l’invisible.

Alors GMTW�!! coud, tisse, dessine non pas l’objet lui-même finalement, qui n’est que support, mais bien plutôt les propres rapports d’existence de cet objet aux individus. Sorte de déterrito-rialisation qui s’opère aussi bien sur l’objet que peut-être un drapeau, une maison ou un tee-shirt. En se réappropriant les rapports et les codes véhiculés par ces objets quotidiens, en y réinjectant ses propres codes, il en détourne la fonction première pour mieux nous révéler ce qu’ils dissimulent de notre rapport au monde. Le drapeau n’est plus celui d’une nation mais celui d’un langage réapproprié et hissé comme un étendard. Le polo -si ressemblant à une marque bien connue- n’est plus cet objet standardisé et socialement connoté mais l’affirmation de soi dans un ouvrage hors-norme (+ de 21 000 points de broderie), hors catégorie.

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L’art édifie une demeure que l’homme peut habiter en poète, Heidegger

A l’époque de la distinction des arts dit mineurs d’avec les arts majeurs, celle qui fît de l’artisan celui qui travaille de ses mains et de l’artiste celui à qui l’on accordait que son ouvrage était celui de l’esprit, seules peinture, sculpture et architecture trouvaient salut. Plus le travail de la main disparaissait sous le propos de l’esprit plus l’artisan pouvait s’élever au rang d’artiste.

Ici il en est tout autrement et la main se laisse voir partout. Le geste artistique est montré, assumé et on pourrait presque penser qu’il est le sujet de l’exposition... On assume la technicité du geste artistique, on la revendique, voire on la hisse comme un drapeau...Et les «�outils�» sont exposés en tant que sujets d’une des pièces (action figure).

De surcroît pour cette exposition, tout ou presque, se fait en collaboration�: broderie, couture, photos... Du fil à coudre jusqu’à l’utilisation de nouvelles technologies (insertion de dessins vectoriels sur photo, broderie...), plusieurs métiers d’art sont convoqués pour faire œuvre. Et tout un territoire peuplés d’artisans, de techniciens se laisse voir dans cette exposition, sorte de petites mains à l’œuvre dans l’œuvre.

Cela éclate dans les productions textiles (maison + tee shirt + drapeau). Le textile a désormais sa place reconnue en art contemporain, mais il a toujours eu ce rôle d’élément perturbateur faisant éclater les frontières de l’art. Peut-être un des «�pouvoir(s) magique(s) de l’aiguille�» opère ici et relie ensemble ces territoires artistiques. De la main à l’esprit, de l’artisanat à l’art en passant par les nouvelles technologies, elle (l’aiguille) fait œuvre en se rendant visible.

Le geste artistique, habituellement dissimulé, se dévoile. Drôle de dialectique qui s’opère chez GMTW�!! puisque c’est en tissant le voile qu’on dévoile (Nexus, pavillons) renouant en cela avec un poncif de l’art qui rendrait visible l’invisible.

Alors GMTW�!! coud, tisse, dessine non pas l’objet lui-même finalement, qui n’est que support, mais bien plutôt les propres rapports d’existence de cet objet aux individus. Sorte de déterrito-rialisation qui s’opère aussi bien sur l’objet que peut-être un drapeau, une maison ou un tee-shirt. En se réappropriant les rapports et les codes véhiculés par ces objets quotidiens, en y réinjectant ses propres codes, il en détourne la fonction première pour mieux nous révéler ce qu’ils dissimulent de notre rapport au monde. Le drapeau n’est plus celui d’une nation mais celui d’un langage réapproprié et hissé comme un étendard. Le polo -si ressemblant à une marque bien connue- n’est plus cet objet standardisé et socialement connoté mais l’affirmation de soi dans un ouvrage hors-norme (+ de 21 000 points de broderie), hors catégorie.

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^^

Parce qu’en fait GMTW�!! déborde toujours�: du cadre, de la frontière ou du langage. Il absorbe, digère les codes sociaux, politiques, artistiques et ré-inventent les siens propres. Se faisant il opère une double action�: d’une part, il fait apparaître les rapports implicites que nous entrete-nons tous avec ces objets usuels et dans le même temps, par un subtil détournement, il hisse ces objets au rang d’œuvre et nous les fait voir, en tant que tel, comme pur objet. Car c’est finalement en dévoilant les techniques, qu’on les oublie et que l’objet «�manufacturé�» apparaît comme une œuvre en tant que tel, digne d’être contemplé.

C’en est criant avec la maison (Nexus). Certes nous sommes face à une maquette de l’espace d’exposition NEXUS à échelle, reproduction fidèle et objective de la réalité, mais la housse cousue main, nuit après nuit, durant la période de montage de ladite exposition, s’est soulevée tel un capuchon et du coup autorise de laisser voir la maison. Qu’en est-t-il�? On n’est plus face à une simple reproduction, ici tout est dit. Et de montrer qu’en cette maison, on crée, on invente, on tisse et coud des liens visibles (le fil, le tulle, la maquette) mais aussi invisibles ceux de l’artiste à sa tâche précise et minutieuse, celle de trouver le geste juste qui fera sens et œuvre. Dans cette pièce se cristallise toute la problématique du geste artistique qui montre comment l’artiste invente, s’invite et propose d’habiter son territoire en poète.

comment :l'idée même de m'installer dans un lieu pour exposer me fait bouillonner.je regarde, je scrute, je photographie.Nexus, qui plus est, possède deux choses importantes :1 mon histoireJ'ai grandi non loin de là, au quartier Europe, et les excursions, les camarades se juxtaposaient, à côté de cette maison hybride, de ce cœur.2 son historiqueson implantation dans la ville, ces « valeurs » de zone territoriale.

Le rapport à l'autre devenait évident pour moi dans ma phase de réflexion / création / production.Interpeller l'acteur local !

développer / conquérir / découvrir > émancipation du regards, appartenance.re-implantation

appartenances / appropriations

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^^

Parce qu’en fait GMTW�!! déborde toujours�: du cadre, de la frontière ou du langage. Il absorbe, digère les codes sociaux, politiques, artistiques et ré-inventent les siens propres. Se faisant il opère une double action�: d’une part, il fait apparaître les rapports implicites que nous entrete-nons tous avec ces objets usuels et dans le même temps, par un subtil détournement, il hisse ces objets au rang d’œuvre et nous les fait voir, en tant que tel, comme pur objet. Car c’est finalement en dévoilant les techniques, qu’on les oublie et que l’objet «�manufacturé�» apparaît comme une œuvre en tant que tel, digne d’être contemplé.

C’en est criant avec la maison (Nexus). Certes nous sommes face à une maquette de l’espace d’exposition NEXUS à échelle, reproduction fidèle et objective de la réalité, mais la housse cousue main, nuit après nuit, durant la période de montage de ladite exposition, s’est soulevée tel un capuchon et du coup autorise de laisser voir la maison. Qu’en est-t-il�? On n’est plus face à une simple reproduction, ici tout est dit. Et de montrer qu’en cette maison, on crée, on invente, on tisse et coud des liens visibles (le fil, le tulle, la maquette) mais aussi invisibles ceux de l’artiste à sa tâche précise et minutieuse, celle de trouver le geste juste qui fera sens et œuvre. Dans cette pièce se cristallise toute la problématique du geste artistique qui montre comment l’artiste invente, s’invite et propose d’habiter son territoire en poète.

comment :l'idée même de m'installer dans un lieu pour exposer me fait bouillonner.je regarde, je scrute, je photographie.Nexus, qui plus est, possède deux choses importantes :1 mon histoireJ'ai grandi non loin de là, au quartier Europe, et les excursions, les camarades se juxtaposaient, à côté de cette maison hybride, de ce cœur.2 son historiqueson implantation dans la ville, ces « valeurs » de zone territoriale.

Le rapport à l'autre devenait évident pour moi dans ma phase de réflexion / création / production.Interpeller l'acteur local !

développer / conquérir / découvrir > émancipation du regards, appartenance.re-implantation

appartenances / appropriations

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Les liens avec ma culture street apparaissent :coloniser l'espace public, interagir, visible depuis l'extérieur, tout en s'immisçant dans mon projet d'exposition « classique ».plusieurs de mes pièces ont une résonance avec la rue :icons (vitrophanie) interroge le passant. Développés de la même façon qu'une enseigne publicitaire, les différents signes viennent perturber la vue extérieure vers l'intérieur, et par des effets miroirs viennent d'autant plus perturber la lecture.rentrer ? pour quoi faire…

Au coin de la rue, la pièce pavillon alpague et interroge. Cela pourrait prêter à confusion, un des quatre pavillons pourrait s'apparenter au drapeau français, mais à l'envers.Le voisin tique (ou pas).Hisser un drapeau, c'est symbolique.Cette bande de pavillons, c'était indiquer et revendiquer ma place. Dans un premier temps éditée en bande graphique autocollante, cette ligne de drapeaux révolutionnait mon esthétique développée sur ce support. Généralement travaillé en monochromie, à lisibilité directe (initiales d'appartenance), l'autocollant servait de marquage territoriale, ça et là.Ici, généreusement coloré (en a bousculé plus d'un), je détourne ce code d'un système maritime de communication international, et me l'approprie. En faire un abécédaire graphique, tel un guetta (tag) colonisant les murs, sensé dans sa culture (incompris par/pour les autres !) marquer un territoire. C'est ça... complètement affiliée au street art, codée et éphémère.

action figure (caisson lumineux placé face à l'une des vitrines, sur mur noir)C'est l'une des pièces maîtresses de l'exposition. Image « fabriquée » en studio photo, elle synthétise mon positionnement face à ma création. Voulant jouer sur les mots, je l'appelle délibérément GM-JOE sous titre d'Action Figure, référence aux figurines de soldat accessoiri-sées.Un territoire, des conquêtes, du camouflage... champs lexical guerrier, résonnent et construit ce personnage. L'attitude cependant du genoux à terre intègre le doute et interrogent sur la fragilité, physique comme mentale.A plusieurs reprises, je matérialise cette faille. (vitrophanie icons)

L'exposition est composée de plusieurs zones/terrains.l'extérieur, l'espace galerie, et la cave. Tous regroupent plusieurs champs d'activités. Comme au théâtre, je découperais ça en 3 types. le décor, le jeu et l'action.

le décor _ installe le spectateur dans l'univers. généralement issu de photographie ou de docu-ment cartographique, c'est la base de mon travail sur l'espace qui m'entoure.Généralement froid, aucune figure vivante n'y est développée. ce travail se base sur mon œil photographique, froid et neutre (une photographie d'architecture ne peut réellement pas être neutre, elle est toujours basée sur le cadrage, les conditions climatiques…), un conte-pied finale-ment.

le jeu _ j'aime bien aller là où on ne m'attend pas. Faire des constructions en bois, accrocher des objets, fabriquer des maquettes... ça ne fait pas de moi, ni un ébéniste, ni un fana du modélisme réduit. Mais j'aime expérimenter des choses, travailler le volume, la matière.Avoir un rapport sensible à mes productions et leurs rapports sont plus instantanés avec l'autre.

l'action _ (l'énergie, la spontanéité... ) qui sort de la main, qu'une photo capte, saisie...Un objet que l'on pose, qui vit. L'action, ce sont mes pavillons qui flottent, ma bâche (projet) qui recouvrent Nexus, Action Figure qui matérialise ce flux ou encore icons, qui acte ma présence depuis l'extérieur.

zonesterrains

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Les liens avec ma culture street apparaissent :coloniser l'espace public, interagir, visible depuis l'extérieur, tout en s'immisçant dans mon projet d'exposition « classique ».plusieurs de mes pièces ont une résonance avec la rue :icons (vitrophanie) interroge le passant. Développés de la même façon qu'une enseigne publicitaire, les différents signes viennent perturber la vue extérieure vers l'intérieur, et par des effets miroirs viennent d'autant plus perturber la lecture.rentrer ? pour quoi faire…

Au coin de la rue, la pièce pavillon alpague et interroge. Cela pourrait prêter à confusion, un des quatre pavillons pourrait s'apparenter au drapeau français, mais à l'envers.Le voisin tique (ou pas).Hisser un drapeau, c'est symbolique.Cette bande de pavillons, c'était indiquer et revendiquer ma place. Dans un premier temps éditée en bande graphique autocollante, cette ligne de drapeaux révolutionnait mon esthétique développée sur ce support. Généralement travaillé en monochromie, à lisibilité directe (initiales d'appartenance), l'autocollant servait de marquage territoriale, ça et là.Ici, généreusement coloré (en a bousculé plus d'un), je détourne ce code d'un système maritime de communication international, et me l'approprie. En faire un abécédaire graphique, tel un guetta (tag) colonisant les murs, sensé dans sa culture (incompris par/pour les autres !) marquer un territoire. C'est ça... complètement affiliée au street art, codée et éphémère.

action figure (caisson lumineux placé face à l'une des vitrines, sur mur noir)C'est l'une des pièces maîtresses de l'exposition. Image « fabriquée » en studio photo, elle synthétise mon positionnement face à ma création. Voulant jouer sur les mots, je l'appelle délibérément GM-JOE sous titre d'Action Figure, référence aux figurines de soldat accessoiri-sées.Un territoire, des conquêtes, du camouflage... champs lexical guerrier, résonnent et construit ce personnage. L'attitude cependant du genoux à terre intègre le doute et interrogent sur la fragilité, physique comme mentale.A plusieurs reprises, je matérialise cette faille. (vitrophanie icons)

L'exposition est composée de plusieurs zones/terrains.l'extérieur, l'espace galerie, et la cave. Tous regroupent plusieurs champs d'activités. Comme au théâtre, je découperais ça en 3 types. le décor, le jeu et l'action.

le décor _ installe le spectateur dans l'univers. généralement issu de photographie ou de docu-ment cartographique, c'est la base de mon travail sur l'espace qui m'entoure.Généralement froid, aucune figure vivante n'y est développée. ce travail se base sur mon œil photographique, froid et neutre (une photographie d'architecture ne peut réellement pas être neutre, elle est toujours basée sur le cadrage, les conditions climatiques…), un conte-pied finale-ment.

le jeu _ j'aime bien aller là où on ne m'attend pas. Faire des constructions en bois, accrocher des objets, fabriquer des maquettes... ça ne fait pas de moi, ni un ébéniste, ni un fana du modélisme réduit. Mais j'aime expérimenter des choses, travailler le volume, la matière.Avoir un rapport sensible à mes productions et leurs rapports sont plus instantanés avec l'autre.

l'action _ (l'énergie, la spontanéité... ) qui sort de la main, qu'une photo capte, saisie...Un objet que l'on pose, qui vit. L'action, ce sont mes pavillons qui flottent, ma bâche (projet) qui recouvrent Nexus, Action Figure qui matérialise ce flux ou encore icons, qui acte ma présence depuis l'extérieur.

zonesterrains

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la pièce principale de NEXUS, peuplée des pièces NEXUS, projet Bâche • mapping oneself • basement / abr • abyss • highland • Bagnolet • observation tower • London • Reims • action figure • big JOE • icons •

mapping oneself, bassement ABR, abysse, highland, Bagnolet, observation tower, London, Reims sont des pièces développées en plusieurs temps.Certaines, issues de photographies de terrain/errances (Reims, london, Bagnolet), d 'autres de recherches., toutes sont développées par ordinateur, souris et vecteur, l'essence de mon travail. Produit grâce à un traceur, il me permet de mettre en place le canevas de mon image.La suite se fait à la main, feutre et patience.Cette pratique me permet d'amener la spontanéité dans mon image, la marque de l'homme. En aucun cas, je pouvais développer mon image sur tirage numérique, froid, sans âme et sans profondeur ni marques. Chaque image est retravaillée à la main, au feutre.

MOTIFSrécurentScamap inspiré d'un google map, issue des élections regionales d’Avril 2011, un des points de départ graphiques de Partie de campagne. Cette invention cartographique se repose sur deux choses :cartographie et camouflage.La cartographie est la base du motif, le camouflage, la variation du motif, et sa complexité, mixé.Pièce plus que graphique, elle devient un fer de lance de mon rapport à mon terrain.

deuxième temps de l'exposition.développée à la base sur une collaboration photo/graphique avec SKID et SKAMP (continue de creuser / trafic) (infiltration, watch out) l'espace et les productions (par le sous titre "sous terrain" mettent l'accent sur le terrain sous exploité, sous estimé, souillé.6 pièces composent la cave, une série de trois pièces intitulée photographism II(deux tirages photographiques et tirage feutre), ainsi qu'une installation 81, une maquette sous multiples et une construction 2h Force.Tous symbolisent une adaptation ou un détournement non commun ou standard des lieux montrés.

La Cave

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c'est Lille, ça me rend nostalgiqueou c'est l'entrée dans l'hiver, la musique que j'écouteou c'est l’ temps, le spleen quoi« on s'la joue artiste parce qu' la vie c'est compliqué »mais à ça je te répondrais « lâche pas l'affaire »que du positif quoiune re-implantation entre mes pieds et mon tertertrop d'vélo mec, mon sang a du trop bouillonnéet deux jour sans souris ni vecteursfaut qu' j'accouche mes lignes sur l' papierje m'y colle cette amidi d'ailleursje te f'rai un check M.A.I.L. YE

échange de maildurant l'exposition

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Habiter son territoire en sauvage,Il en est des qui pratiquent leur art à la manière d’un guerrier�: ils partent en campagne�!Ils investissent un espace comme ils conquièrent un territoire. A peine arrivés, ils plantent leur drapeau et circonscrivent l’espace de travail.

Ici GMTW�!! porte et exhibe peintures de guerre, insignes et repères (mapping oneself, pavillons et icons). A coup de crayon, stylo, feutre et souris, de nouvelles carto-graphies s’inventent. Cartographie de soi, de villes ou de phénomènes socio-politiques, c’est codé mais c’est à voir ...

Couleurs en aplats, fins tracés au feutre ou formes géométriques en appui sont autant de codes, de symboles dont la légende reste à déchiffrer mais qui nous donnent les clés de lecture d’un territoire artistique singulier. Allant du paysage intérieur au paysage urbain, GMTW� !! crée sa propre graphie et fait système.

Un graphisme qui aurait intégré tous les codes de la communication et arriverait par ses propres signes à véhiculer des sentiments et concepts bien subjectifs et non plus des informa-tions chiffrées et objectives (nom, date, heure, prix...).

Une communication bien à soi au service d’une écriture de soi et du monde. Un territoire graphique au sens propre�: un territoire fait de signes (graphein) qui sont autant d’attributs de l’artiste et qui servent, tels des marquages, à la conquête de nouveaux territoires non-encore graphiques� (action figure, la série blok, photographism II...), où tout, dès lors, peut devenir support et sujet d’expression (big JOE, chocographik).

GMTW�!! est donc en permanence en train de re-écrire le monde, il inscrit ainsi sa position physique et géographique mais aussi sociale et identitaire dans une cartographie toute person-nelle. Les moyens artistiques mis en œuvre, nous informent en retour, nous spectateur, sur celui à qui et ce à quoi, nous sommes venus nous confronter. Faisant front aux dessins, photos et autres productions nous percevons en retour un territoire et sa logique de constitution. Ainsi plutôt que ses limites, il suggère son efficience et les possibili-tés d’une expansion à l’infini.

Au cœur même de la réflexion de GMTW�!!, c’est donc la notion même de territoire qui est interrogée : est-ce cet espace physique figé sur une carte, circonscrit et délimité par des données objectives ou est-ce un espace, pouvant être tout aussi bien physique que social, géographique qu’esthétique, réel qu’abstrait�? Un espace qui serait en constante évolution, voire en mutation permanente et dont je (artiste), vous (spectateur), tout à chacun finalement, pourrait être son propre instigateur...

Nous serions nous-mêmes les propres concepteurs de nos codes et valeurs et en ce sens, nous déterminons au quotidien nos propres cartographies et édifions nos propres territoires en fonction des éléments que nous choisissons de relever, de valoriser ou de laisser de côté (cam-m-map // camap).

XO

Le travail et la réflexion de GMTW�!! se situent, selon nous, dans ce pli constitué par l’art et la notion de territoire et peuvent parfaitement se comprendre à l’aune de la comparaison que le philosophe propose ici�: la gestuelle de l’animal qui marque son territoire n’est finalement pas si éloignée de celle de l’homme qui, se déplaçant et agissant au sein d’un espace, aussi bien réel (lieu de vie, lieu de travail, etc.) qu’abstrait (familial, amical, intellectuel...), y définit des limites, à la fois physiques et mentales, déterminant ainsi surtout un pouvoir et un champ d’action. Constituer un territoire, c’est presque la naissance de l’art, Deleuze.

livres référants

ARCHIGRAMcentre george pompidou

Barry McGeeFondazione Prada

END COMMERCIAL reading the cityhate cantz

L’allégorie de la caverne - Platon

TAPE an excursion through the world of adhesive tapesdie gestalten verlarg

WK INTERACT exterior - interior act 2die gestalten verlarg

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Habiter son territoire en sauvage,Il en est des qui pratiquent leur art à la manière d’un guerrier�: ils partent en campagne�!Ils investissent un espace comme ils conquièrent un territoire. A peine arrivés, ils plantent leur drapeau et circonscrivent l’espace de travail.

Ici GMTW�!! porte et exhibe peintures de guerre, insignes et repères (mapping oneself, pavillons et icons). A coup de crayon, stylo, feutre et souris, de nouvelles carto-graphies s’inventent. Cartographie de soi, de villes ou de phénomènes socio-politiques, c’est codé mais c’est à voir ...

Couleurs en aplats, fins tracés au feutre ou formes géométriques en appui sont autant de codes, de symboles dont la légende reste à déchiffrer mais qui nous donnent les clés de lecture d’un territoire artistique singulier. Allant du paysage intérieur au paysage urbain, GMTW� !! crée sa propre graphie et fait système.

Un graphisme qui aurait intégré tous les codes de la communication et arriverait par ses propres signes à véhiculer des sentiments et concepts bien subjectifs et non plus des informa-tions chiffrées et objectives (nom, date, heure, prix...).

Une communication bien à soi au service d’une écriture de soi et du monde. Un territoire graphique au sens propre�: un territoire fait de signes (graphein) qui sont autant d’attributs de l’artiste et qui servent, tels des marquages, à la conquête de nouveaux territoires non-encore graphiques� (action figure, la série blok, photographism II...), où tout, dès lors, peut devenir support et sujet d’expression (big JOE, chocographik).

GMTW�!! est donc en permanence en train de re-écrire le monde, il inscrit ainsi sa position physique et géographique mais aussi sociale et identitaire dans une cartographie toute person-nelle. Les moyens artistiques mis en œuvre, nous informent en retour, nous spectateur, sur celui à qui et ce à quoi, nous sommes venus nous confronter. Faisant front aux dessins, photos et autres productions nous percevons en retour un territoire et sa logique de constitution. Ainsi plutôt que ses limites, il suggère son efficience et les possibili-tés d’une expansion à l’infini.

Au cœur même de la réflexion de GMTW�!!, c’est donc la notion même de territoire qui est interrogée : est-ce cet espace physique figé sur une carte, circonscrit et délimité par des données objectives ou est-ce un espace, pouvant être tout aussi bien physique que social, géographique qu’esthétique, réel qu’abstrait�? Un espace qui serait en constante évolution, voire en mutation permanente et dont je (artiste), vous (spectateur), tout à chacun finalement, pourrait être son propre instigateur...

Nous serions nous-mêmes les propres concepteurs de nos codes et valeurs et en ce sens, nous déterminons au quotidien nos propres cartographies et édifions nos propres territoires en fonction des éléments que nous choisissons de relever, de valoriser ou de laisser de côté (cam-m-map // camap).

XO

Le travail et la réflexion de GMTW�!! se situent, selon nous, dans ce pli constitué par l’art et la notion de territoire et peuvent parfaitement se comprendre à l’aune de la comparaison que le philosophe propose ici�: la gestuelle de l’animal qui marque son territoire n’est finalement pas si éloignée de celle de l’homme qui, se déplaçant et agissant au sein d’un espace, aussi bien réel (lieu de vie, lieu de travail, etc.) qu’abstrait (familial, amical, intellectuel...), y définit des limites, à la fois physiques et mentales, déterminant ainsi surtout un pouvoir et un champ d’action. Constituer un territoire, c’est presque la naissance de l’art, Deleuze.

livres référants

ARCHIGRAMcentre george pompidou

Barry McGeeFondazione Prada

END COMMERCIAL reading the cityhate cantz

L’allégorie de la caverne - Platon

TAPE an excursion through the world of adhesive tapesdie gestalten verlarg

WK INTERACT exterior - interior act 2die gestalten verlarg

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CONSTELLATIONtextes de la publication. FL, Céline Picaud, GMFareycouv/poster sérigraphie TTDMRTproduit par TTDMRT et graphismattacknov. 2011, Nexus, Reims, Fr

N° / 30

œuvres exposées

• pavillons (installation extérieure)• protéiforme• camap• pavillons (photo)...................• Nexus + projet Bâche (maquette)• mapping oneself• basement / abr• abyss• highland• Bagnolet• observation tower• London• Reims• action figure• big JOE• icons................sous-TERRAIN - cave• 2H force (construction)• sous-multiples (maquette)• infiltration - photographism II• watch out - photographism II• type - photographism II• 81 (installation)

+ d’infos : www.gmtw.fr / www.nexusgalerie.com / www.ttdmrt.com /

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GMTW !! vs. TTDMRT - graphismattack novembre 2011

CONSTELLATION