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Commune de Gy CONSTRUCTION D’UN ENSEMBLE DE LOGEMENTS, D’UNE PLACE ET D’UN GARAGE SOUTERRAIN MANDATS D’ETUDE PARALLELES EN PROCÉDURE SÉLECTIVE POUR UN GROUPE ARCHITECTE ET INGÉNIEUR RAPPORT DU COLLEGE D’EXPERTS 22 mai 2007

CONSTRUCTION D’UN ENSEMBLE DE LOGEMENTS, D ......o une place et des aménagements d’espaces publics Les mandats d’étude parallèles portent sur les 2 étapes. L’ensemble du

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Commune de Gy

CONSTRUCTION D’UN ENSEMBLE DE LOGEMENTS, D’UNE PLACE ET D’UN GARAGE SOUTERRAIN MANDATS D’ETUDE PARALLELES EN PROCÉDURE SÉLECTIVE POUR UN GROUPE ARCHITECTE ET INGÉNIEUR

RAPPORT DU COLLEGE D’EXPERTS 22 mai 2007

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TABLE DES MATIERES 1 Rappel des objectifs du concours.................................................................................................................................. 3 2 Contexte de l’étude 3 Type de concours et procédure ..................................................................................................................................... 4 4 Collège d’experts .......................................................................................................................................................... 5 5 Présélection et projet remis 6 Analyse préalable des projets ....................................................................................................................................... 6 7 Délibération du collège d’experts 8 Admission au jugement et recevabilité des projets 9 Considérations générales du collège d’experts ……………………………………………………………………………… 7 10 Critiques des projets …………………………………………………………………………………………………………….. 8 11 Choix du lauréat ........................................................................................................................................................... 11 12 Recommandations du collège d’experts 13 Procédure en cas de litige ............................................................................................................................................ 12 14 Approbation du rapport ............................................................................................................................................... 13 15 Annexes………………………………………………………………………………………………………………………….. 14 15.1 Réductions des projets rendus 15.1.1 Projet lauréat 15.1.2 Autres projets

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1. Rappel des objectifs du concours Il s’agit de mandats d’étude parallèles en procédure sélective pour le choix d'un projet de construction d’un ensemble de logements et locaux destinés à des activités publiques, d’une place et d'un garage souterrain. Le site est caractérisé par une situation villageoise délicate et inachevée entre le noyau ancien et l’entrée du village contiguë au cimetière et, la présence d’un secteur de villas individuelles. Le périmètre de l’étude, constitué des parcelles 71 et 72, englobe une surface de 10192 m2 (809+9383 m2). Les terrains sont propriété de la Commune de Gy qui souhaite établir un plan général apportant une réponse globale à l’ensemble du secteur. Le développement du projet se fera en deux étapes. La première étape consiste à réaliser un espace public en relation avec la partie ancienne du village ainsi qu’une quinzaine de logements à loyers modérés avec garage souterrain et des espaces polyvalents destinés à des affectations communales ou commerciales. La réalisation de cette première étape est assujettie au vote d’un crédit d’étude puis de construction par le Conseil municipal. La deuxième étape consistera à réaliser une trentaine de logements avec garage souterrain, des espaces polyvalents destinés à des activités sociales ou parascolaires ainsi que des espaces verts. Le Maître d'ouvrage demande que les préoccupations liées à des constructions compatibles avec le développement durable et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite soient intégrées dans la problématique du projet et traitées comme un des thèmes de l’étude. Les mandats d’étude parallèles doivent porter la réflexion sur la création d'une nouvelle entrée au village, sur l'aménagement d’une place servant de relation entre le noyau ancien du village et son développement ainsi que sur les prolongements qui sont directement profitables aux logements. Le programme comprend également des locaux destinés à des activités publiques à l’usage de sociétés locales qui doivent permettre de renforcer le lien social. Le programme complet - étapes 1 et 2 - représente une surface brute de plancher d’environ 4'400 m2 de logements et une surface brute constructible totale de 9’000 m2 comprenant :

o des logements à loyers modérés de 2, 3, 4, 5 et 6 pièces o un garage souterrain, des dépôts et des locaux de services et techniques en sous-sol

o des locaux polyvalents destinés à des activités de sociétés communale ou parascolaire o des locaux destinés à des activités commerciales

o une place et des aménagements d’espaces publics

Les mandats d’étude parallèles portent sur les 2 étapes. L’ensemble du programme est représenté au 1 :500 ème, seule l’étape 1 fait l’objet d’un développement au 1 :200 ème. 2. Contexte de l’étude La commune de Gy souhaite valoriser ses terrains à l’entrée du village afin de mettre à disposition des logements à loyers modérés ainsi que des locaux destinés à des activités communales et commerciales. Actuellement (mai 2007) la parcelle 71 est occupée par une école provisoire de 2 classes. Le pavillon provisoire hébergeant ces classes sera prochainement démonté et ne doit par conséquent pas faire l’objet de réflexions particulières. Le périmètre de l’étude s'inscrit dans la partie Ouest du village et se trouve en zone 4B protégée. Son pourtour est défini au Nord par le jardin d’une habitation rurale, à l'Est par la route de Gy, au Sud par la route de Bellebouche et à l'Ouest par un secteur de villas individuelles. Les gabarits maximum ainsi que les distances aux limites et entre bâtiments sont fixés par les lois et règlements de la zone 4BP.

Les locaux destinés aux activités communales demandés dans le programme sont liés à des activités parascolaires et de sociétés locales; l’objectif est de faire vivre l’entrée du village en mixant les logements avec des activités publiques et rendre collectifs les espaces ouverts extérieurs.

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Le projet doit tenir compte de plusieurs éléments: - l’intérieur du périmètre doit être perçu et vécu en relation directe avec l’aménagement de la rue principale du village. Cette

voirie représente, grâce à la localisation de nombreux bâtiments publics, l’ossature sur laquelle vient se greffer le développement de l’entrée du village

- les logements et les autres locaux doivent être inscrits et insérés dans un réseau d’espaces en préservant une partie importante de la parcelle à destination d’un lieu public de rencontre et de détente en relation avec le noyau ancien

- les parcours et les liaisons avec la rue principale du village (route de Gy), le cimetière, la route de Bellebouche - les besoins d’un espace de jeux et détente bien orienté - une attention particulière doit être portée au contexte bâti en général et notamment au secteur de villas situé sur la limite

ouest du périmètre également en zone 4B protégée (rapport volumétrique, espaces ouverts…) - l’emplacement de l’accès - ou des accès - au garage souterrain doit être intégré de manière pertinente et être conforme

aux prescriptions en matière de circulation et trafic D’une manière générale, les aménagements extérieurs doivent être élaborés de façon à favoriser les interactions et limiter les exclusions. A l’exception des loggias, terrasses ou balcons privatifs pour chaque appartement, les autres aménagements doivent être conçus de manière à renforcer le caractère public et collectif de l’ensemble du périmètre. C’est le lieu d’entrée du village où est située une mixité d’affectations socioculturelles et d’habitats. Le dimensionnement des espaces décrits est laissé à la libre appréciation des concurrents. La commune de Gy souhaite répondre à la demande des jeunes familles de trouver au village des logements qui leur permettraient de s’installer et pour les personnes âgées de vivre à Gy dans des appartements plus petits et adaptés à une mobilité réduite sans quitter la commune. "L’intégration" d’un développement au village existant va être perçue essentiellement par les espaces externes tels que : - les accès (les parcours, la place). Ils ne représentent pas seulement des structures nécessaires à la circulation, ils sont aussi une façon de mettre en scène la découverte ou la redécouverte de son territoire ; - les seuils (le passage entre l'intérieur et l'extérieur, le passage entre le chemin et la place du village). Ils sont des lieux d’échanges entre des espaces de différents ordres ; - les entrées aux bâtiments ; - la disposition et l'aménagement des prolongements extérieurs (ouvert, fermé, délimité, limité, cloisonné, etc.) ; - la relation et l'espace de transition avec le tissu existant, l’emplacement de la place et des espaces de détente. La commune de Gy souhaite rendre attentifs les concurrents sur la sensibilité locale de la population qui attend de ce projet qu’il porte une grande attention à l’intégration dans le contexte. Ainsi une architecture qui développerait une expression trop contrastée et en rupture avec l’environnement serait très mal accueillie et ne pourrait trouver que difficilement une possibilité de réalisation. Il est par conséquent nécessaire de développer des solutions pertinentes au-delà des modèles urbains et des références convenues qui tiennent compte du caractère modeste et traditionnel du village. Une réflexion à haute valeur ajoutée est donc attendue de la part des concurrents sur la signification de construire aujourd’hui dans les zones rurales et à la campagne. 3. Type de concours et procédure Il s’agit d’une procédure de mandats d’étude parallèles, après phase de sélection sur dossier, régie par les dispositions légales applicables aux marchés publics. Les groupes sont formés obligatoirement d'un architecte (ou d'un groupement d'architectes) responsable du groupe et d'un ingénieur civil (ou d'un groupement d'ingénieurs civils). Les partenaires du groupe doivent être établis en Suisse ou dans un pays signataire de l'Accord sur les marchés publics et ne peuvent participer qu'à ce seul groupe, sous peine d'exclusion. De même, les bureaux à plusieurs succursales ne peuvent participer qu'à ce seul groupe. Aucun des membres du groupe pluridisciplinaire ne doit se trouver dans un conflit d’intérêt avec les membres du collège d’experts et les consultants tel que : - être employé du maître de l’ouvrage, d’un expert ou d’un consultant nommé dans le dossier de la procédure - être de parenté ou en association professionnelle avec un expert ou un consultant nommé dans le dossier de la procédure

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Les architectes, respectivement les ingénieurs civils, doivent répondre à l'une des deux conditions suivantes: - être titulaire du diplôme d'architecte, respectivement d’ingénieur, délivré soit par l'Ecole polytechnique fédérale (EPFL, EPFZ

ou EPUL), soit par l'Institut d'architecture de l'Université de Genève (EAUG ou IAUG), soit par l’Académie de Mendrisio, soit par l'une des Hautes écoles spécialisées suisses (HES ou ETS), ou être titulaire d'un diplôme étranger équivalent;

- être inscrit au Registre suisse des ingénieurs, des architectes et des techniciens (REG) au niveau A ou B, le niveau C étant exclu, ou à un registre étranger équivalent.

Les architectes, respectivement les ingénieurs, porteurs d'un diplôme étranger ou inscrits sur un registre étranger, doivent fournir la preuve de l'équivalence. Phase I : Procédure sélective pluridisciplinaire Sur la base des dossiers de candidature présentés au nombre de 32, le collège d'experts a sélectionné six équipes pouvant participer à la phase II. Phase II : Mandats d’étude parallèles Les six candidats sélectionnés à l'issue de la procédure sélective ont reçu le cahier des charges des mandats d’étude parallèles. La prestation demandée correspond à un avant-projet sans estimation des coûts et des délais. Ils rendent un projet à une échelle définie qui fait l'objet d'un jugement par le collège d’experts de la procédure. 4. Collège d’experts Le collège d’experts, désigné par le maître de l'ouvrage, est composé des personnes suivantes :

Président o Monsieur Albert Mottier, maire de la Commune de Gy

Membres représentants le m.o.

o Monsieur Claude Jodry, adjoint au maire, Commune de Gy o Monsieur Aymon Burgdorfer, conseiller municipal, Commune de Gy

Membres professionnels

o Madame Pascale Lorenz, architecte, Genève o Monsieur Carmelo Stendardo, architecte SIA-AGA, Genève o Monsieur Pascal Tanari, architecte FAS-SIA, Genève o Monsieur Dominique Zanghi, architecte SIA-FSU, Genève

Suppléants

o Madame Christiane Hersperger, adjointe au maire, Commune de Gy o Madame Sabine Nemec-Piguet, architecte, cheffe du service des monuments et des sites, Département des

constructions et des technologies de l’information, Etat de Genève

Consultants o Monsieur Alain Mathez, chef du service inspection de la construction, Département des constructions et des

technologies de l’information, Etat de Genève o Monsieur Emile Spierer, adjoint scientifique au service cantonal de l’énergie (Scane), Département du Territoire,

Etat de Genève o M. Jean-Michel Ronsse, architecte-économiste de la construction indépendant, Bevaix

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5. Présélection et projets remis Les équipes d’architectes et d’ingénieurs sélectionnées pour les mandats d’étude parallèles et ayant remis un projet sont : Groupe 2b + Beric + IngPhi Groupe Tangyble bm + gm + edms Groupe DLV + Ruffieux Chehab + Gex Dorthe Groupe Montessuit Carlier Lezzi + Camen Rutschi Groupe Pool G AUA + Prati Lepori + Cêtre Kocher Nusbaumer Groupe Urbanstudio Anzevui Deville + GEOS

6. Analyse préalable des projets

Le jugement a été précédé d’un examen préalable de tous les projets remis. Cette analyse a été effectuée du 2 au 7 mai 2007 par Pascal Tanari, architecte FAS-SIA, membre du collège d’experts. Elle a porté sur le contrôle des points suivants: • respect du délai et conformité du rendu des plans et du rapport, selon l’article 1.12 du règlement et programme • conformité au programme des locaux selon le point 3 du règlement et programme Chaque équipe a remis un projet complet conformément aux clauses de rendus et ceci dans les délais impartis. Tous les projets respectent le programme des locaux. La distinction quant à l’interprétation spatiale des locaux communaux n’est pas de nature à entraver l’équité entre les concurrents. Les projets comportent un total d’appartements compris entre 38 et 43 unités pour un nombre de pièces situé entre 59 et 82. La disparité du nombre de pièces est essentiellement due à la proportion de logements de grande taille. Le nombre de logements pour l’étape 1 varie de 14 à 19 unités selon les projets. Un examen préalable de tous les projets a été effectué par les consultants qui ont consigné leurs observations dans un rapport. M. Mathez, chef du service inspection de la construction (DCTI) a vérifé les points suivants : • respect des prescriptions en vigueur sur les zones à bâtir • respect des distances aux limites et vues droites, et distances entre bâtiments M. Spierer, adjoint scientifique au service cantonal de l’énergie (DT) a établi une analyse des concepts énergétiques proposés par chaque projet. M. Ronsse, architecte-économiste de la construction indépendant, a établi une synthèse comparative du coût d’investissement de chaque projet CFC 1 à 9. Les consultants ont présenté leurs examens au collège d’experts le 8 mai 2007 et ont remis leurs rapports à chaque membre du collège d’experts. 7. Délibération du collège d’experts Le collège d’experts s’est réuni les 8,11 et 15 mai 2007 pour procéder au jugement. Celui-ci s’est déroulé dans une atmosphère très positive caractérisée par un dialogue riche et une qualité d’écoute mutuelle qui a permis de prendre toutes les décisions à l’unanimité. Le jugement a été assorti, conformément au point 2.10 du règlement et programme, à une présentation orale de chaque concurrent qui, durant 60 minutes, a eu l’occasion de relever les qualités et les caractéristiques de sa proposition. A cette occasion, les documents supplémentaires à ceux demandés dans le règlement et programme n’étaient pas admis. Le collège d’experts n’a pas constaté d’irrégularités sur ce point et relève l’excellente prestation des candidats.

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8. Admission au jugement et recevabilité des projets Le collège d’experts observe que tous les projets rendus sont conformes au règlement et programme. Il a constaté une divergence sur l’interprétation spatiale des locaux communaux ainsi que sur le standard et la destination des logements. Il a admis qu’il s’agissait d’un engagement intellectuel de la part des concurrents ne procurant pas un avantage significatif aux uns ou aux autres. Chaque équipe, ayant rendu l’ensemble des prestations demandées dans les délais impartis, est indemnisée d’une somme de 15'000.- HT. pour tous frais et honoraires. La part de prestation, à hauteur de 7,5 %, correspond à la phase d’avant-projet sans estimation des coûts et délais. La base du calcul du montant alloué aux indemnités se base sur le coût de l’ouvrage déterminant - Etape 1 - estimé à environ CHF 4'700'000, CFC 2 et 4, catégorie d’ouvrage IV, selon règlement SIA 102 édition 2003 et honoraires selon le tarif-coût 2005 de la SIA. 9. Considérations générales du collège d’experts Pour l’ensemble du déroulement du jugement, le collège d’experts a examiné les propositions sur la base des critères de jugement annoncé au point 2.9 du règlement et programme. Les propositions sont jugées sur la base des critères suivants : - qualité urbanistique 30 % - qualité architecturale 30 % - économie générale du projet 20 % - qualité économique de l’offre d’honoraires 20 % Après une prise de connaissance et la compréhension générale des projets, un premier examen a été effectué concernant essentiellement l’insertion dans le site et la disposition des éléments du programme. Le collège d’experts a ainsi passé en revue l’ensemble des propositions . Il a examiné la cohérence générale des projets notamment sous l’angle du rapport des nouvelles constructions avec le contexte bâti ainsi que sur la qualité et la disposition des espaces extérieurs et de leurs relations avec le contexte existant. Au vu du rapport d’expertise du point de vue de la loi sur les constructions et les installations diverses (LCI), plusieurs projets ont une interprétation très libre de la distance entre bâtiment. Il a donc été admis ce qui suit : En zone 4B protégée, à teneur de l'art. 106 LCI, le département peut à titre exceptionnel et sur préavis de la CMNS (Commission des monuments, de la nature et des sites), déroger aux dispositions de la zone. De pratique générale, aucune dérogation par rapport aux distances aux limites de propriétés n'est accordée pour des projets ne se situant pas dans un tissu villageois; des dérogations peuvent être acceptées pour les distances entre bâtiments sans jours directs (vues droites), selon la nature du projet. De plus conformément aux réponses aux questions, les distances minimales des bâtiments aux routes communales sont traitées selon l’art. 32 LCI et sous réserve de l’art. 11 L/Routes. Cependant, la Commune est prête à envisager les dérogations prévues à l’alinéa 3 de l’art. 11 L/Routes selon la qualité du projet. Les routes de Gy et de Bellebouche sont communales ; en revanche le rond-point est cantonal. En résumé, il a été admis que les projets qui s’écartaient des dispositions légales sur le plan des distances à la rue et des distances entre bâtiments sur la même parcelle pouvaient être réalisables en l’état à condition qu’ils respectent les règles en matière de jours et vues droites. Le collège poursuit ensuite ses travaux reprenant les critères précédents auxquels est ajouté : -performance énergétique du projet appréciée sous l’angle du développement durable A l’issue de la première journée d’examen, l’analyse des projets permet de déterminer les qualités et les faiblesses des différentes propositions et d’envisager les interrogations à soumettre aux candidats lors de leur audition. La seconde journée est consacrée aux auditions des candidats. Celles-ci sont pour la majorité d’excellentes qualités et enseignantes quant à leur démarche, leur sensibilité vis-à-vis de l’attention au milieu et au contexte ainsi que leur capacité à un développement futur du projet. Avant la troisième journée de jugement, tous les projets font l’objet d’une analyse économique plus approfondie. Les conclusions de cet examen sont transmises aux membres du collège d’experts par M. Jean-Michel Ronsse et sont consignées dans un

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rapport. Le collège prend note du coût global de l’opération et poursuit son travail de jugement. Il constate que le montant total de l’investissement ne peut être le critère déterminant de comparaison des projets mais que les données relatives au coût à la pièce et au coût du m2 de surface brute de plancher font davantage de sens. Le collège décide de procéder à une analyse plus détaillée des projets reprenant les critères précédents auxquels sont ajoutés : -rationalité et aspects économiques et écologiques du projet -offre d’honoraires des candidats. Un large débat s’ensuit sur le choix du projet offrant le plus de pertinence. Le collège d’experts constate que toutes les propositions ont permis, à différents niveaux, de nourrir une réflexion sur un thème très difficile. Dépourvue de modèles, l’insertion de tel programme dans un espace rural soulève beaucoup d’interrogations et est probablement l’exercice le plus délicat si l’on considère la nécessité de ne pas indifférencier le territoire. L’obligation que posait le thème du programme, à savoir une insertion pertinente dans un village au milieu de la campagne, rendait la tâche très délicate aux concurrents. Elle impliquait également de reconsidérer une opinion répandue consistant à considérer que la dualité ville campagne n’existerait plus. La qualité d’un site comme Gy et sa persistance dans le futur nécessite au contraire l’apport de réponses différenciées et adaptées. Après un déplacement sur le site, les membres du collège d’experts s’expriment à tour de rôle sur les différents projets. A l’issue de ce tour de table, les projets sont notés selon les critères annoncés. Le lauréat est choisi à l’unanimité. 10. Critique des projets Projet du groupe 2b + Beric + IngPhi

Partant d’une analyse fine et détaillée des caractéristiques morphologiques, volumétriques et paysagères du village de Gy et de ses abords, le projet pose avant tout la question sur le type d’habitat souhaité à la campagne. S’appuyant sur les trois composantes principales de la notion de développement durable,(société-environnement-économie), le candidat développe une solution qui se distingue des autres propositions, notamment sur sa capacité à interroger le Maître d’Ouvrage et le collège d’experts sur le devenir des zones contiguës aux noyaux historiques des villages.

Le point de départ de la composition met en scène des unités d’habitations de bas gabarit (rez-de-chaussée, étage et combles) regroupées en deux ou trois entités au sein d’un enclos qui marque la transition de pratiques sociales, du plus public au plus privé. Issu de ce système, un espace public majeur est créé, sur lequel sont disposés une salle communale polyvalente et un tea-room. L’ensemble est bâti sur un vaste parking souterrain, d’un seul niveau et ne comportant qu’une seule rampe d’accès. La transition morphologique et volumétrique entre le noyau villageois et la zone villas est convaincante. Un dense réseau piétonnier est aménagé entre les différents enclos afin de garantir une grande perméabilité des espaces aux différents usagers.

La proposition séduit par son approche originale, tant du point de vue social que typologique. Elle pose néanmoins de nombreuses questions auxquelles le candidat n’a pas pu apporter des réponses convaincantes dans le cadre du développement du projet.

Le dispositif proposé pose avant tout la question des espaces publics et de leur hiérarchie, traités ici comme la succession d’espaces entre les différents enclos, plus qu’en qualité d’espaces majeurs autours desquels se développeraient les différentes unités d’habitations. A contrario, l’expression architecturale de la salle communale polyvalente, notamment par la présence d’un porte-à-faux affirmé, confère un caractère emphatique à ce lieu, en contradiction à la simplicité souhaitée et mise en place pour l’ensemble du projet.

Le collège d’experts regrette que le candidat n’ait pas pu développer de manière plus convaincante le troisième pilier du concept de développement durable, celui de l’économie. La multiplication des constructions a une incidence inéluctable sur les coûts de constructions et ne répond pas à la préoccupation communale de disposer de logements à loyers modérés. Le collège d’experts estime que la réduction des standards admis pour ce type d’habitation n’est pas acceptable et risquerait de mettre en doute le volet social sur lequel s’appuie le projet. Il regrette que le candidat n’ait pas développé d’autres thèmes pouvant convaincre que les surcoûts dus à la construction puissent être absorbés.

Enfin, le collège d’experts relève qu’en l’état, la proposition ne répond pas aux dispositions légales en vigueur, notamment en matière de distance entre bâtiments et de vues droites. Là aussi, il regrette que le candidat n’ait pas tenu compte de ces aspects et ne les ait pas intégrés dans le processus de projet afin de proposer un projet plus abouti.

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Projet du groupe Tangyble bm + gm + edms Le projet est organisé sur la base d'une suite de séquences disposées le long de la route de Gy depuis l'entrée du village en direction du centre. En complément de cette organisation, quatre strates définissent dans la profondeur l'occupation du site. Cette double disposition organise totalement et clairement la parcelle et les espaces. La précision de la proposition des trois sous-ensembles dédiés au logement ne répond pas à l'interrogation sur la hiérarchie des espaces extérieurs. En effet, le collège d'experts trouve que l'implantation des bâtiments, au centre de la parcelle, ne permet pas le dégagement d’un espace prioritaire, soit devant, soit derrière les immeubles. Le souhait de maîtriser tous les aménagements et les prolongements extérieurs des logements ne permet pas de percevoir une construction spatiale plus globale, permettant une évolution et une appropriation plus souple. La place est également totalement maîtrisée, le "vide" est dirigé par le bâtiment communal et par le bâtiment de logement de la première étape, en mettant en relation la route de Gy avec la zone de villas située au nord-ouest du village. Cette organisation tourne le dos au noyau historique du centre du village. Selon le collège d'experts, cette attitude va à l'encontre du souhait d'une relation entre le centre historique et le nouvel aménagement. La possibilité offerte par le projet de planter des arbres le long de la route, en première étape afin de préparer une partie des aménagements extérieurs dans l'attente de la réalisation des bâtiments de la deuxième étape, est intéressante. Les typologies des logements sont de bonne qualité et démontrent un savoir faire éprouvé, tant dans l'organisation des logements que sur leur agrégation et leur matérialisation. Le retournement typologique du bâtiment situé le plus proche du giratoire interroge les experts sur les intentions réelles d'une recherche d'un dialogue privilégié entre les espaces d'accès et les pièces de jour ou sur une volonté de proposer des alternatives sur l'orientation des logements. L'implantation générale, au centre de la parcelle, aurait pu offrir sur le plan typologique, par exemple, la mise en place de logements traversants par les espaces de jours, mettant en relation les seuils d'accueils et les jardins. L'architecture présente et affirme une volonté de réalisation économique qui répond en tous points aux demandes du cahier des charges. Cette volonté a conduit les architectes à présenter des propositions quelque peu "enserrées" dans cet objectif. Et de ce fait le projet a perdu de la souplesse et des potentialités qu'on pouvait envisager après une première lecture. La proposition présente des solutions constructives et techniques très performantes et intéressantes en démontrant que ce projet est très réaliste et s'inscrit totalement comme une réponse possible à la question du logement économique. Projet du groupe DLV + Ruffieux Chehab + Gex Dorthe Le projet propose une répartition du programme dans quatre volumes construits. L’implantation de ceux-ci définit très clairement trois espaces ouverts majeurs ayant un caractère et un usage bien distincts. Un décalage subtil des volumes et leur éloignement progressif de la rue permettent de dégager un secteur de transition au revêtement minéral plantés de saules blancs donnant accès aux habitations. La dilatation ainsi obtenue de l’espace-rue permet d’apercevoir dès l’entrée du village le noyau ancien. A l’arrière, un vaste espace ouvert, une prairie, permet une appropriation variée et dégage un espace libre vis-à-vis des maisons individuelles situées du côté ouest du périmètre. Des échappées entre les bâtiments, lieux de cheminements, ménagent une relation entre la rue et la prairie. La place publique est située véritablement à l’articulation avec le tissu ancien du village. Définie par le bâtiment, contenant les locaux communaux, situé en retrait de la voirie et parallèlement à elle, elle révèle la présence du noyau historique manifesté par la maison existante et son jardin à l’angle du chemin de la Garmaise. L’insertion en coupe, notamment grâce au décalage d’un demi niveau des bâtiments de logements, permet de tirer parti de la déclivité de la parcelle et de lire sur la rue un volume de moindre hauteur. La disposition et la dimension des halls au rez-de-chaussée offre une belle relation ouverte sur la rue. Le plan des appartements revisite le modèle du traversant en articulant par une loggia dans la profondeur la séquence cuisine séjour. Les locaux communaux sont disposés de manière à offrir une relation et une ouverture sur les deux espaces majeurs de l’ensemble, la place et la prairie. Les logements disposés au-dessus sont distribués par une coursive du côté de la place permettant ainsi de protéger les appartements des nuisances sonores lors de manifestations. La proposition a notamment convaincu le collège d’experts par la lecture faite du village de Gy et par l’insertion subtile du projet dans le tissu. L’usage de volumétries simples, d’une grammaire architecturale habituelle avec des matériaux en adéquation permettent d’atteindre l’objectif d’une insertion dans le contexte. Les longueurs de façades sont atténuées par la mise en place de légères inflexions qui accompagnent le délimitation des espaces ouverts. La mise à disposition et la fluidité d’espaces extérieurs préservant une partie importante de la parcelle à destination de lieux collectif et public ont également été bien accueillis. Bien que le projet montre un bon potentiel architectural, le concept technique est complexe et ne semble pas favorable à une exploitation économique à long terme. Afin d’y remédier, une meilleure intégration des systèmes cvse au projet architectural

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serait souhaitable. La disposition des panneaux solaires notamment devra apporter la preuve de leur bon fonctionnement à long terme. Du point de vue économique, l’évaluation situe ce projet dans la moyenne et ne constitue pas un accroissement du coût par l’adoption d’un sous-sol sur deux niveaux. Projet du groupe Montessuit Carlier Lezzi + Camen Rutschi La proposition est fondée sur une double lecture des éléments et des dispositifs qui aménagent la voirie et les accès aux maisons. En effet, la route de Gy est présentée par les auteurs comme un parcours qui enchaîne des "séquences spatiales et autant d'ambiances diverses qui se succèdent selon des rythmes irréguliers." Cette lecture est bien illustrée par les images de référence. La route est, à l'échelle d'un village comme Gy, encore un espace ami de la vie sociale et des activités de ses habitants. L'espace d'accès est un élément qui organise non seulement la distribution mais aussi l'accroche du bâti. Ainsi, souvent la séquence rue – logement – jardin trouve des seuils comme les murs, les dépendances, les cours, les passages, etc… La réponse du concurrent à la question "comment réinterpréter ces séquences sur la base du nouveau programme et de ce site ? ", n'est pas à la hauteur de la lecture. Le collège d'experts n'a lu qu'une proposition essentiellement fonctionnelle. Les deux éléments principaux du projet consistent en premier lieu à réaménager la route afin que cette dernière accueille les fonctions telles que : le parking en surface, la rampe d'accès au garage souterrain et enfin des fonctions plus ludiques à la rencontre de la place. Le deuxième élément consiste en un compartimentage de la parcelle via des allées d'arbres. Cette réponse serait selon les auteurs la "métamorphose de l'espace urbain et des séquences qui accompagnent cette transformation ". La présentation orale et les plans n'ont fait que ressortir une juxtaposition d'espaces indépendants les uns des autres, n'ayant pas de véritable caractère propre et sans liaison spatiale entre eux. Les typologies des logements sont très classiques. L'architecture du bâtiment de la première étape est très affirmée et en décalage avec l'écriture des bâtiments existants du village. Cette volonté n'affirme pas pour autant une architecture innovante qui puisse se départir avec force de l'existant. Le bâtiment communal présente certes des locaux modulables polyvalents, pouvant être adaptés aux futurs besoins et activités. Mais, cette polyvalence ne donne pas un sens spatial à ces locaux devant accueillir des activités pour les gytans. Là aussi l'architecture, ayant comme référence le pavillon couvrant une surface libre, affirme une expression "passe partout", au détriment d'une architecture plus contextuelle rattachée à ce lieu et au village de Gy. Sur le plan technique, le projet est compatible avec les objectifs du développement durable, une gestion économe des énergies et présente des coûts de réalisation légèrement supérieurs à la moyenne. Projet du groupe Pool G AUA + Prati Lepori + Cêtre Kocher Nusbaumer Les logements et équipements publics demandés sont répartis dans sept volumes similaires d’environ 30.00 par 12.00 m., de deux étages sur rez et coiffés d’une toiture froide à deux pans. Cinq de ces volumes s’égrènent de part et d’autre d’une circulation piétonne parallèle à la limite côté villas, tandis qu’à chaque extrémité de la parcelle, un volume s’implante perpendiculairement aux autres, fermant ainsi la composition. Côté village et tournant le dos à celui-ci, le bâtiment perpendiculaire à la route accueille au rez les locaux de société, qui donnent sur la place à travers un portique. Une rampe unique placée au centre de la parcelle et logée habilement au rez-de-chaussée d’un des bâtiments sur rue, distribue les parkings tant de la première que de la deuxième étape. Si la fragmentation des volumes offre une solution convaincante du point de vue de l’insertion dans le site, la création de facto de l’axe piétonnier central qui en résulte laisse le collège d’experts dubitatif, notamment quant à son usage et aux vis-à-vis rapprochés qu’elle engendre. Quand bien même les auteurs du projet se montrent optimistes quant à l’obtention d’une dérogation, le projet en l’état n’est pas conforme aux lois en vigueur sur le plan des vues droites et droits de jours. A l’intérieur de chaque volume, une même cage d’escalier distribue deux à trois appartements par étage, tous dotés d’une double orientation, ainsi qu’une pièce “ volante ” munie d’un accès indépendant sur le palier. Le collège d’experts se plait à reconnaître la belle qualité typologique des appartements dont les pièces de jour s’articulent autour d’une grande loggia tantôt orientée au NO, tantôt au SO. Il regrette toutefois l’implantation problématique des chambres en rez-de-chaussée directement confrontées à la rue. Afin d’intégrer d’une façon sensible les nouvelles constructions au contexte existant, le projet présente une matérialisation innovante sous forme d’un béton isolant de type Liapor (ou de béton simple) teinté dans la masse pour les façades trouées de grands vitrages calmes et répétitifs. Différentes mesures sont prévues pour limiter les besoins énergétiques, dont une isolation soignée, la ventilation contrôlée et l’utilisation de pompes à chaleur. Globalement, le projet est évalué comme légèrement supérieur à la moyenne sur le plan de l’économie des moyens.

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Le collège d’experts apprécie la qualité architecturale et l’originalité des volumes proposés, mais reste sceptique quant à l’agrégation de ceux-ci et des espaces extérieurs qui en résultent. Projet du groupe Urbanstudio Anzevui Deville + GEOS L’ensemble bâti composé de 5 volumes, est adossé à la limite du secteur de maisons individuelles et structure un vaste espace linéaire le long de la route de Gy. Ainsi, l’entrée dans le village se fait par un jardin prolongé par la place sur laquelle se situent les locaux communaux. La recherche d’unifier l’ensemble des espaces publics, prenant ainsi le contre-pied d’une succession d’espaces résiduels, avec l’intention d’y disposer des petits équipements de loisirs, est à mettre au bénéfice de la démarche. Argumentant de l’importance du programme, qui ne s’apparente pas à des typologies rurales, mais vise plutôt une population urbaine, le projet choisit résolument de développer un "nouveau morceau de village" , sans recherche d’intégration formelle ou volumétrique. La préoccupation qui guide le projet est d’offrir des espaces d’habitation de très haute qualité, en rapport avec celle que l’on peut trouver dans les anciennes fermes ou dans les villas voisines. C’est dans le même esprit qu’est conçu le parking semi-enterré qui bénéficie d’une large ouverture sur l’extérieur, en relation avec l’entrée des logements. Si le collège d’experts a beaucoup apprécié cette recherche de qualité pour les lieux de vie, il n’a pas pu entrer en matière sur une architecture totalement étrangère à l’environnement bâti. Il a relevé, en revanche, la rigueur de la démarche, sans toutefois être convaincu du résultat, où une volonté d’économie des volumes, des matériaux et de leur mise en œuvre devrait permettre des loyers modérés pour un habitat d’exception. 11. Choix du lauréat Le choix se porte sur le projet du groupe DLV + Ruffieux Chehab + Gex Dorthe. Conformément aux critères d’appréciation annoncés, le résultat est consigné dans un tableau récapitulatif adressés aux concurrents en date du 18 mai 2007. 12. Recommandations du collège d’experts Le collège d’experts recommande, à l’unanimité, à l'autorité adjudicatrice l’attribution du mandat complet d’architecte et d’ingénieur pour les études et la réalisation de la première étape au groupe DLV + Ruffieux Chehab + Gex Dorthe. Afin de poursuivre les études et de procéder au développement de la première étape du projet, le mandat sera subdivisé en deux phases en tenant compte des réserves d'usage (notamment vote des crédits par le conseil municipal, référendum communal au vote des crédits d'étude et de construction) 1ère phase : mandat comprenant avant-projet, projet définitif, devis général et demande d'autorisation de construire. 2ème phase : toutes les prestations concernant l'exécution en tenant compte des lois et ordonnances de la Confédération, des Cantons et des Communes relatives à l'attribution des marchés publics.

Le collège d’experts considère que le résultat de cette procédure n’est pas l’aboutissement d’un processus mais constitue plutôt un point de départ pour le développement du projet définitif.

Les critiques du projet lauréat devront être prises en considération par l’auteur dans le cadre de la poursuite des études. Le lauréat devra collaborer étroitement avec le Maître d'Ouvrage afin de faire évoluer le projet définitif conformément aux souhaits de la Commune.

Le collège d’experts considère qu’il est un bon projet qui présente, de plus, un fort potentiel de développement. Il répond particulièrement bien à l’attente du cahier des charges considérant que les aménagements extérieurs doivent être conçus de manière à renforcer le caractère public et collectif de l’ensemble du périmètre. Ainsi la prairie libre a été particulièrement appréciée car elle correspond à un besoin des habitants du lieu et permet d’enrichir la relation qu’entretiendront les locaux communaux avec l’ensemble.

Si le projet donne dans l’ensemble satisfaction, les points suivants devront notamment faire l’objet d’une attention particulière.

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Il a été relevé la grande qualité de l’espace de prairie à l’ouest de l’aire de concours, néanmoins la conformité des logements du rez-de-chaussée devra être reconsidérée à la lumière des dispositions légales. Selon les mesures adoptées à cet égard, la nature de la prairie et son appropriation devront être précisées.

A ce stade, le collège d’experts relève une faible perméabilité de l’espace de la rue avec la prairie, renforcée par la longueur importante de l’édifice central. Il conviendrait d’accentuer cette perméabilité et d’évaluer la possibilité de disposer un passage au rez-de-chaussée du bâtiment. La perception très linéaire de l’élévation, côté prairie, pourrait trouver une réponse à la mesure de celle mise en place à l’opposé, notamment grâce aux inflexions du volume.

Pour l’heure, le bâtiment situé à l’entrée du village ne semble pas encore trouver une place précise et génère des vis-à-vis auxquels une réponse plus avantageuse devrait être apportée.

L’emplacement des locaux communaux situés à la limite des deux espaces majeurs de la proposition, la place et la prairie, permet une relation fonctionnelle directe qui devrait encore être développée.

Enfin les propositions paysagères et notamment le long de la route de Gy face à l’allée du cimetière doivent trouver une réponse adaptée à la présence du garage souterrain. L’expression des façades ainsi que le choix des matériaux devront être précisés et choisis en concertation avec la commune et les instances cantonales de protection du patrimoine.

Afin de garantir une ambiance piétonne et conviviale de la place, il conviendra de porter une grande attention à la position de la rampe d’accès au garage souterrain ainsi qu’à son traitement architectural. Par ailleurs le collège d’experts s’interroge sur la possibilité de prévoir une seule rampe pour les deux étapes de construction.

Pour finir, le collège d’experts confirme la volonté de réaliser des bâtiments au standard Minergie; le projet technique devra néanmoins être précisé et la validité du concept démontrée.

13. Procédure en cas de litige Les éventuelles plaintes relatives à la suite de la procédure seront soumises aux tribunaux compétents ordinaires. Le for est à Genève.

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14. Approbation du rapport Le présent rapport a été approuvé par le maître de l'ouvrage et le collège d’experts. 1.14.1 Maître de l’ouvrage Au nom de la Commune de Gy Le Maire : M. Albert Mottier 1.14.2 Collège d’experts Le Président - M. Albert Mottier Les membres non professionnels - M. Claude Jodry

- M. Aymon Burgdorfer

Les membres professionnels - Mme Pascale Lorenz

- M. Carmelo Stendardo

- M. Pascal Tanari

- M. Dominique Zanghi

Le suppléant non professionnel - Mme Christiane Hersperger Le suppléant professionnel - Mme Sabine Nemec-Piguet

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15. Annexes 15.1 Plans des projets rendus

15.1 .1 Projet lauréat

Groupe DLV + Ruffieux Chehab + Gex Dorthe

15.1 .2 Autres projets dans l’ordre de réception de ceux-ci

Groupe 2b + Beric + IngPhi Groupe Tangyble bm + gm + edms

Groupe Montessuit Carlier Lezzi + Camen Rutschi

Groupe Pool G AUA + Prati Lepori + Cêtre Kocher Nusbaumer

Groupe Urbanstudio Anzevui Deville + GEOS

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