21
Sommaire : Introduction........................................................... ....................................................................... .....1 Chapitre1 :Construction des chaussées…………………………………………………...................2 Construction des chaussées souples………………………………………..................................2 Construction des chaussées rigides……………………………………………...........................3 Chapitre2 : Comportement des chaussées……………………………………...................................5 Comportement des chaussées souples ………………………………………..............................5 Comportement des chaussées rigides…………………………………………...........................5 Chapitre3 : La mise en œuvre des couches des chaussées………………………...............................6 La mise en œuvre des couches des chaussées souples…………………………..........................6 La mise en œuvre des couches des chaussées rigides............................................................. .......7 Chapitre4 : Entretien des chaussées.............................................................. .......................................8 Entretien des chaussées souples............................................................. ........................................8 Entretien des chaussées rigides............................................................. ........................................9 Chapitre5 : Réfection des chaussées.............................................................. ....................................10 Réfection des chaussées souples............................................................. .....................................10 Réfection des chaussées rigides............................................................. .......................................11

Construction Des Chaussées Souples

  • View
    20

  • Download
    5

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Construction Des Chaussées Souples

Citation preview

Page 1: Construction Des Chaussées Souples

Sommaire :

Introduction.......................................................................................................................................1Chapitre1 :Construction des chaussées…………………………………………………...................2

Construction des chaussées souples………………………………………..................................2Construction des chaussées rigides……………………………………………...........................3

Chapitre2 : Comportement des chaussées……………………………………...................................5Comportement des chaussées souples ………………………………………..............................5Comportement des chaussées rigides…………………………………………...........................5

Chapitre3 : La mise en œuvre des couches des chaussées………………………...............................6La mise en œuvre des couches des chaussées souples…………………………..........................6La mise en œuvre des couches des chaussées rigides....................................................................7

Chapitre4 : Entretien des chaussées.....................................................................................................8Entretien des chaussées souples.....................................................................................................8Entretien des chaussées rigides.....................................................................................................9

Chapitre5 : Réfection des chaussées..................................................................................................10Réfection des chaussées souples..................................................................................................10Réfection des chaussées rigides....................................................................................................11

Chapitre6 : Renforcement des chaussées............................................................................................12Renforcement des chaussées souples............................................................................................12Renforcement des chaussées rigides.............................................................................................12

Conclusion............................................................................................................................................13

Page 2: Construction Des Chaussées Souples

Introduction :

La chaussée est une structure permettant la circulation en toute saison de charges, dans des conditions de confort et de sécurité suffisantes et aussi durables que possible.

De portée d ’abord générale,les développements ci-après vont rapidement bifurquer sur deux types de chaussée auxquels leurs structures,tout à fait différentes,ont conduit autrefois à attribuer des modes de fonctionnement correspondant à la fois aux matériaux alors employés et aux outils de calcul alors disponibles.

Il s ’agit,d ’une part,des chaussées rigides qui répartissent les charges appliquées sur une surface très étendue du sol support au moyen d ’une dalle de béton fléchissant élastiquement. Du fait de cette large répartition,le sol support est peu contraint,de sorte que la ruine de la chaussée s ’amorcera ici,non dans le sol support,mais dans

la dalle lorsque celle-ci,perdant ses caractéristiques mécaniques par effet de fatigue,ne pourra plus résister à la déformation due au trafic.

Il s ’agit,d ’autre part,des chaussées souples qui superposent au sol support plusieurs couches de matériaux offrant de meilleures qualités mécaniques sans pour autant être supposées davantage capables de travailler à la traction .Vulnérables là où les qualités mécaniques sont les plus faibles,ces chaussées sont destinées à périr non par usure de leurs constituants mais par rupture de leurs sols supports.

1

Page 3: Construction Des Chaussées Souples

I.Construction des chaussées :

Construction des chaussées souples   : Constituée de trois couches de matériaux de qualité et performances croissantes de bas en

haut(couches de fondation,de base et de surface),le schéma classique d ’une structure de chaussée souple peut être complète par interposition entre terrain naturel et corps de la chaussée de :

-une couche de forme employée lorsque le terrain naturel présente des caractéristiques particulièrement médiocres et hétérogènes (Il est également possible de traiter le sol support avec un liant hydraulique et de l ’assimiler après traitement a une couche de forme).

-une sous-couche de fondation qui peut être anti-contaminante (écran contre la remontée d ’éléments argileux ou limoneux),anticapillaire(écran contre les remontées d ’eau),antigel (réalisée en matériaux insensibles au gel pour accroître l ’épaisseur de la chaussée jusqu ’a une profondeur voisine de la pénétration maximale au gel).Lorsque le problème du gel est faible on préférera en général la mise en œuvre d ’un géotextile.

La couche de fondation   : La couche de fondation d ’une chaussée souple est généralement composée de matériaux non

traites (G.N.T.)de granulométrie continue (0/20 a 0/60 )dont l ’épaisseur minimale de mise en œuvre est 20 cm.

L ’utilisation d ’une grave recomposée humidifiée(G.R.H.)est souvent souhaitable car elle présente le triple avantage d ’avoir:

-une granularité bien contrôlée,-une teneur en eau également bien suivie,-une bonne cohésion assurant un meilleur comportement mécanique.La couche de base   : Le rôle essentiel de la couche de base est d ’assurer une portance et un uni convenables à la

chaussée finie .Pour la réalisation de celle-ci,on dispose des techniques suivantes:a-Graves non traitées ou graves reconstituées humidifiéesb-Grave émulsion :D ’utilisation très limitée,la technique de la grave émulsion constitue une solution intermédiaire

entre la grave naturelle (plus économique)et la grave bitume (plus performante).c-Grave bitume et enrobés à module élevé :La grave bitume est le matériau le plus utilise comme couche de base en raison de son insensibilité

à l ’eau et de sa faible perméabilité.La couche de surface   : Les couches de surface (couche de liaison et couche de roulement)ont pour rôle :-d ’assurer l ’étanchéité de la chaussée,-de résister au vieillissement du aux agents atmosphériques et aux gradients thermiques,-de résister au fluage,au poinçonnement et a l ’agressivité des hydrocarbures,-d ’avoir une pente et une rugosité suffisantes pour minimiser la glissance,-d ’avoir un uni satisfaisant.En général ces couches de surface sont réalisées en béton bitumineux, il est possibled ’utiliser la technique de l ’enduit superficiel mais cette technique présente plusieurs inconvénients

a savoir:-étanchéité insuffisante,-vieillissement rapide,-détérioration des hélices et du fuselage par projection de gravillons,-usure rapide des pneumatiquesApres élimination des rejets et avant mise en circulation,la mise en œuvre d ’un voile de scellement

est nécessaire.

2

Page 4: Construction Des Chaussées Souples

Pour une mise en œuvre satisfaisante,on veillera plus particulièrement :-à la propreté des granulats,-à la préparation du support,-à une exécution dans des conditions climatiques favorables (éviter une trop forte hygrométrie et des

températures trop hautes ou trop basses).Dans le cas plus général des couches de surface en béton bitumineux,celles-ci peuvent peut être

composées soit de deux couches (couche de liaison +couche de roulement)soit d ’une seule couche de roulement.

Construction des chaussées rigides   : Une chaussée rigide est constituée par un ensemble de dalles en béton de ciment reposantsur une fondation,de préférence en béton maigre, ayant une faible incidence dans le calcul mais dont

la fonction est :-d ’assurer la continuité de l ’appui des dalles au droit des joints ,-de contribuer a la protection contre le gel du sol support,-de s ’opposer a la montée des fines par pompage(figure b) au droit des joints et,accessoirement ;

d ’offrir une surface stable pour le déroulement des travaux de bétonnage.Dans le cas d ’une fondation en grave ciment,une couche de béton poreux sera interposée entre la

dalle de béton et sa fondation afin d ’assurer une fonction de drainage.Une sous-couche (drainante ou anticontaminante) peut être souhaitable,dans certains cas,entre le sol

support et la fondation.Différents types de chaussées rigide   : Plusieurs particularités des chaussées en béton font que leur « fonctionnement » est très différent de

celui des autres chaussées :— le retrait du béton, quand il n’est pas contrecarré par des armatures d’acier (cas du béton armé

continu), oblige à prévoir des joints de retrait régulièrement espacés ;— ces joints sont plus ou moins ouverts suivant la température et le transfert des charges entre deux

dalles élémentaires jointives est donc plus ou moins important ;— les gradients thermiques entre le haut et le bas de la dalle induisent des tendances au bombement

ou à la cambrure de la dalle.Ces tendances, contrecarrées par le poids de la dalle, induisent descontraintes (figure a) ;— le passage des charges d’une dalle élémentaire à l’autre produit une attrition de la fondation en

créant des fines susceptibles de se déplacer avec l’eau présente sous les joints. Ce phénomène, appelé « pompage », suscite la formation des cavités sous les bords de dalle.

La dynamique des efforts au passage des roues fait qu’il n’est pas symétrique et que la dalle aval se dénivelle de plus en plus par rapport à la dalle amont. C’est la mise « en escalier » des dalles (figure b).

Réchauffement Refroidissementa– Courbures des dalles en fonction du gradient thermique

3

Page 5: Construction Des Chaussées Souples

b– Pompage sous une chaussée en béton

La prise en compte de ces mécanismes a conduit à un ensemble contrasté de types de chaussées en béton :

Chaussées à dalles non armées et non goujonnées :Les structures de chaussée constituées de dalles courtes à joints transversaux

régulièrement espacés par moulage dans le béton frais ou par sciage.Ils sont espacés de 4 à 6 m et inclinés de 1/6 sur l’axe pour que les deux roues d’un même essieu ne les aborde pas en même temps.

Chaussées à dalles goujonnées :Afin d ’améliorer le comportement des joints transversaux et le transfert de l ’effort tranchant entre

dalles,des goujons sont disposés à mi-épaisseur de la dalle au droit de chaque joint. Les goujons sont constitués de barres d’acier lisse enduites sur au moins la moitié de leur longueur d ’un produit évitant l ’adhérence au béton pour permettre les mouvements longitudinaux des dalles ;les goujons sont espacés de 30 cm environ. Ils sont posés sur des berceaux avant le passage de la machine de bétonnage ou insérés dans le béton frais par vibration.

Chaussées en béton armé continu :On met en place une nappe d’armatures longitudinales dont la section est de l’ordre de 0,6 à 0,7 %

de la section du béton Il n’y a plus alors à réaliser de joints transversaux. Il se développe, par contre, un réseau de fissures nombreuses, mais très fines, résultant du retrait contrarié par l’adhérence sur les armatures.

4

Page 6: Construction Des Chaussées Souples

II.Comportement des chaussées :

Comportement d ’une chaussée souple   : Les matériaux granulaires constituant l’assise de cette chaussée ont une faible rigidité .Comme la

couverture bitumineuse est mince,les efforts verticaux due au trafic sont transmis au support avec une faible diffusion . Les contraintes verticales élevées engendrent par leur répétition des déformations plastiques qui se répercutent en déformations permanentes à la surface de la chaussées.

la couverture bitumineuse subit à sa base des efforts répétés de traction- flexion.La rupture de l ’équilibre intervient lorsque,le sol support ne pouvant plus exercer une réaction égale

à la charge appliquée,les couches supérieures lâchent à leur tour.Il y aura alors poinçonnement du terrain d ’assise.

Comportement d ’une chaussée rigide   : Soumise a la charge d ’une roue,la dalle en béton repartit sur sa fondation -et celle- ci sur le sol

support -la fraction de cette charge à laquelle elle n ’a pas elle-même opposé réaction par déformation élastique .Cette répartition s ’effectuant sur une large surface,on conçoit que les premiers désordres de structure se déclareront,non pas dans le sol support,mais dans la dalle de béton.

5

Page 7: Construction Des Chaussées Souples

III.La mise en œuvre des couches de chaussées :

La mise en œuvre des couches de chaussées souples   : Fondations et couches de base   : Les granulats mélangés, humidifiés et, le cas échéant, traités en centrale sont chargés sur un camion

et transportés sur le site. Là, ils doivent être répandus au sol, en quantité convenable, de telle sorte qu’après compactage on ait :

— une cote de surface finie conforme au projet ;— une épaisseur conforme au projet ;— une compacité supérieure au minimum spécifié au contrat.Tout cela est obtenu par les opérations suivantes : répandage,compactage, fin réglage.Le répandage est effectué de plusieurs façons ;— les camions, préalablement pesés, peuvent déverser leur chargement à même le sol, et une

niveleuse vient ensuite étaler, répartir et faire un premier réglage ;— les camions peuvent déverser dans un engin qui répand une couche régulière.Le serrage des granulats est ensuite obtenu par passages de compacteurs de plusieurs types, à pneus,

vibrants, mixtes, etc.Une fois compactée, la couche doit être réglée de façon à respecter la cote théorique et à offrir un

profil sans flache ni bosse ;c’est l’opération de fin réglage, L’opération se fait en général à la niveleuse, soit en suivant une ligne de piquets, soit en utilisant une niveleuse ayant un équipement spécial :

— le bord de lame a un palpeur qui se guide sur un fil ; la lame est automatiquement maintenue à la cote ;

— la lame a une pente préréglée et asservie à un pendule très amorti.Avec ce dispositif on réalise un profil en travers, à la fois de pente convenable et de cote convenable.Bétons bitumineux   : Les bétons bitumineux sont universellement répandus avec un finisseur équipé d’une poutre lisseuse

flottante. Le finisseur est constitué par un châssis à chenilles comportant :— une trémie de réception des enrobés ;— un tapis à barrettes alimentant l’arrière ;— une vis hélicoïdale répartissant les enrobés en largeur.Le compactage est ensuite réalisé, comme pour les couches de base et de fondation, à l’aide de

compacteurs de types variés.Enduits superficiels   : Après balayage et nettoyage de la couche à revêtir, le liant est répandu avec une citerne mobile

montée sur un camion et dotée d’un dispositif de pulvérisation permettant un dosage convenable. Le gravillon est ensuite répandu par des camions à bennesbasculantes et munis d’un dispositif répartiteur (cylindre gaufré et bavettes de répartition) qui est asservi à la vitesse du camion et répand une nappe de gravillons sur le liant frais.Le camion circule en marche arrière pour pouvoir rouler sur les gravillons qu’il vient de répandre.

6

Page 8: Construction Des Chaussées Souples

La mise en œuvre de chaussée rigide   : La mise en œuvre de béton   : Les chaussées en béton sont généralement réalisées par des machines a coffrage

glissant. Toutefois pour de petits chantiers ou des sections particulières,le béton peut être mis en œuvre entre coffrages fixes,avec une machine roulant sur les coffrages ou manuellement,la vibration étant assurée à l ’aide d ’aiguilles vibrantes.

Le principe des machines d ’exécution est le suivant :-la largeur de travail varie de 3 à 15 m,-le châssis principal est supporté par deux,trois ou quatre chenilles par l’intermédiaire de vérins,-la machine est asservie en direction et nivellement,-le béton est moulé entre la couche de fondation,les coffrages latéraux et le coffrage supérieur,-la répartition du béton est assurée par un chariot,ou par une double vis sans fin.La mise en œuvre se fait par vibration à l ’avant de la machine (pervibrateurs,tubes vibrants).La

puissance de la vibration est réglée en fonction de la maniabilité du béton.Mise en place des goujons   : Les transferts de charges entre dalles adjacentes seront assurés par la pose de goujons avant

bétonnage pour les joints de retrait transversaux et par scellement dans le béton durci pour les joints de construction longitudinaux .

Les goujons sont disposés horizontalement au droit des joints,perpendiculairement à ceux-ci et à mi-épaisseur des dalles. Les goujons en attente pour joints transversaux seront enduits d ’un produit empêchant l ’adhérence du béton et posés sur des paniers supports qui devront être fixés solidement au béton de fondation et conçus de manière telle qu ’ils ne créent aucune liaison entre dalles séparées par le joint .Il s ’agit généralement d ’aciers de Ø 6 mm sur lesquels les goujons son fixer par ligatures.

Pose des aciers   : Aciers longitudinaux :Les aciers ronds peuvent être posés soit sur des supports appelés distanciers, soit être placés

directement par la machine à coffrage glissant.Aciers transversaux :Il existe deux possibilités. Dans le cas de distanciers,ceux-ci constituent eux-mêmes l’armature

transversale. Sinon,on ajoute un acier transversal de couture des joints longitudinaux tous les mètres.

7

Page 9: Construction Des Chaussées Souples

VI.Entretien des chaussées:

Entretien des chaussées souples:Les opérations d ’entretien s ’adressant spécifiquement aux chaussées souples peuvent avoir un

caractère ponctuel ou généralisé.Par opérations d ’entretien ponctuel ,on entend essentiellement :-les reprises ponctuelles du revêtement,-le colmatage de fissures.Les opérations d ’entretien généralisé supposent par contre la mise en œuvre de matériaux sur tout

ou large partie de la surface d ’une chaussée ,sans qu ’il puisse pour autant s ’agir de réfections -lesquelles supposent généralement un enlèvement de matériaux -ni de renforcements, qui impliquent,quant à eux,la mise en œuvre d ’une ou plusieurs couches de matériaux totalisant une épaisseur suffisante pour constituer un apport structurel significatif :

-la mise en œuvre de coulis ou d ’enduits superficiels,-celle d ’enrobés en couche mince.Reprises ponctuelles du revêtement   : Les reprises ponctuelles du revêtement sont nécessaires pour réparer des dégradations localisées

de la chaussée. Ces dégradations pouvant affecter la chaussée sur une profondeur dépassant celle de la couche de roulement,leur nature conditionnera le traitement des couches affectées.

Les reprises localisées de revêtements en enrobés seront effectuées avec les précautions habituelles nécessaires à une bonne tenue de la réparation,à savoir :

-délimitation de l ’aire à traiter incluant la dégradation de manière suffisamment large pour permettre le compactage ultérieur des matériaux d ’apport,

-découpage à bords francs de la zone défectueuse sur une profondeur à estimer en fonction de la dégradation,

-purge des différentes couches de chaussée concernées,-mise en œuvre des matériaux d ’apport correspondant aux différentes couches traitées,-interposition,selon la nature de la couche atteinte,de couches d ’accrochage ou d ’imprégnation,-compactage et réglage soigné des différentes couches d ’apport,-traitement du joint créé par la réparation.Colmatage des fissures   : Le traitement des fissures est une opération d ’entretien très courante en raison de la fréquence de la

fissuration des chaussées en béton bitumineux résultant elle-même de causes aussi nombreuses que variées :charges répétitives localisées,fluage latéral par défaut de compactage,ouvertures des joints entre passes de finisseur,vieillissement de chaussées peu utilisées,remontées de fissures dues à des joints de dalles sous-jacentes ou à une couche de base traitée aux liants hydrauliques,...

Ayant pour principal objectif celui d ’améliorer l ’étanchéité de la surface de la chaussée mais aussi celui de prévenir le décollement de plaques d ’enrobés sous l ’effet du souffle des réacteurs,le colmatage des fissures peut être réalisé selon trois procédés,à savoir :

1 -par pénétration gravitaire d ’un liant fluide :concevable pour des fissures peu ouvertes et présentant,par suite,un degré de gravité faible,cette

méthode est aléatoire quant à ses résultats, ceux-ci dépendant de la profondeur des fissures.2 -par garnissage au mastic bitumineux après ouverture mécanique de la fissure :cette technique est lourde et ne peut s ’appliquer qu ’à des fissures localisées et présentant une forme

sensiblement rectiligne.3 -par pontage des fissures :adaptée au traitement des fissures de formes diverses et de longueur importante,cette technique consiste à mettre en œuvre,sur une largeur de 7 à 10 cm encadrant la fissure et sur une épaisseur d ’environ 2 mm.

8

Page 10: Construction Des Chaussées Souples

Entretien des chaussées rigides:Plutôt que d ’avoir à les réparer,il est naturellement préférable d ’éviter que ne se produisent des

dégradations. Cette attention préventive portera essentiellement sur la qualité des joints et sur le phénomène de battements de dalles. La réalité de ce dernier sera confirmée par une campagne de mesures,elle-même déclenchée par les premières apparitions de fissures caractéristiques ou par des remontées de fines au travers des joints.

9

Page 11: Construction Des Chaussées Souples

V.Réfection des chaussées :

Réfection des chaussées souples   : La réfection d ’une chaussée souple s ’impose dans chacun des cas ci-après :-lorsque la densité des dégradations observables en surface est telle qu ’une simple opération

d’entretien n ’est pas réalisable,-lorsque les qualités structurelles des matériaux sont insuffisantes (défaut de compacité,mauvais

collage entre couches,...),-lorsque,préalablement à un renforcement,il s ’avère nécessaire de redonner à l ’ancienne chaussée :

-un état superficiel permettant d ’accueillir les nouvelles couches de matériaux,-des caractéristiques structurelles suffisantes permettant de minimiser les épaisseurs de

renforcement.Les techniques de réfection ont généralement pour avantage de pouvoir être limitées à une partie

seulement de la largeur de la chaussée. Ainsi offrent-elles,lorsque la portance reste suffisante,une solution moins onéreuse qu ’un renforcement,dans le cas notamment où,la chaussée ayant déjà été renforcée,les pentes transversales de celle-ci ne permettent pas de se raccorder aux accotements sans une rehausse de ce dernier et du balisage latéral.

Le décrochement maximal admissible d ’une surface par rapport à l ’autre ne doit en effet en aucun cas excéder 3 cm.

Techniques de régénération et de recyclage   : Pendant longtemps, la réfection des couches de roulement en béton bitumineux présentant des

défauts a été réalisée, en les recouvrant d’une couche de matériau neuf.Cette technique présente l’inconvénient de surélever le niveau de la chaussée et oblige à une remise

à niveau des glissières de sécurité, des accotements et des bordures. Elle réduit le gabarit des passages inférieurs. En agglomération, elle conduit à des problèmes quelquefois importants vis-à-vis des seuils des habitations riveraines.

Ces considérations, ajoutées aux considérations économiques liées au prix du bitume et des granulats et au souci de réduire la consommation de produits pétroliers, ont entraîné au cours de ces dernières années toute une série de techniques nouvelles d’entretien

dont les principales sont les suivantes.Fraisage à froid :Il permet d’enlever une certaine épaisseur (limitée à 1 ou 2 cm) du matériau de revêtement. Il est

réalisé au moyen d’un tambour rotatif équipé de couteaux ou de pics. Les matériaux récupérés sont particulièrement bien adaptées au recyclage en centrale. Après travaux, la surface présente un aspect assez grossier, qui oblige la plupart du temps à réaliser une finition de surface au moyen d’un enduit superficiel.

Rabotage et fraisage à chaud :Cette technique permet d’enlever le matériau jusqu’à 4 cm de profondeur environ. Elle consiste à

réchauffer le matériau à 160 ou 180° C par un dispositif à infrarouges, ce qui le rend malléable, puis à le mettre en cordon par fraisage ou rabotage par des lames

réglables en profondeur et en direction. On remplace ensuite l’enrobé scarifié par une épaisseur égale d’enrobé neuf.

Thermoprofilage :Au lieu d’enlever l’enrobé réchauffé à 160 ou 180° C, on le nivelle sans enlèvement ni apport

d’enrobé neuf. Le résultat est obtenu en décohésionnant et en homogénéisant le matériau réchauffé sur plusieurs centimètres d’épaisseur, en l’égalisant grâce à une lame

animée d’un mouvement transversal, puis en le lissant par une poutre chauffée équipée de dameurs et de vibreurs, qui assurent un précompactage du matériau retraité.

10

Page 12: Construction Des Chaussées Souples

Thermorégénération :Le procédé se différencie du précédent sur deux points. On peut tout d’abord enlever une partie des

enrobés en place après qu’ils aient été réchauffés et scarifiés. On ajoute, de plus, des enrobés neufs qui, déposés sur l’enrobé ancien foisonné, sont ensuite régalés et

précompactés par le vibreur-dameur.Recyclage en place :Il consiste en un traitement en place d’enrobés bitumineux par chauffage, scarification du

revêtement, malaxage avec les correctifs nécessaires et remise en oeuvre du mélange.L’ensemble est réalisé par une seule machine qui exécute les opérations suivantes :— chauffage de la chaussée ;— scarification et mise en cordon de l’enrobé ;— acheminement de l’enrobé d’apport vers le malaxeur ;— malaxage de l’enrobé ancien avec l’enrobé ou l’agent correcteur dans le malaxeur;— répandage au profil souhaité du mélange obtenu.Il n’y a donc plus deux couches successives comme dans la thermorégénération, mais une seule

couche d’épaisseur légèrement plus forte qu’avant le traitement.Recyclage en centrale :Il consiste à réutiliser, dans un poste d’enrobage, des enrobés anciens provenant du fraisage à froid

ou de la démolition de chaussées.L’opération peut se faire soit dans une centrale discontinue, les enrobés étant ajoutés froids dans le

malaxeur en proportion inférieure à 20 %, soit dans une centrale à tambour sécheur-enrobeur équipée pour le recyclage. La proportion d’enrobés de récupération

peut alors aller jusqu’à 60 %.

Réfection des chaussées rigides   : Le domaine recouvert par l ’entretien ayant dû être recalé comme précédemment indiqué,celui relevant de la réfection d ’une chaussée rigide s ’entend toujours comme comprenant successivement,sur une aire délimitée,la démolition de la chaussée existante et sa reconstruction à l ’identique.

La démolition du béton de l ’ancienne chaussée doit être effectuée sans dégrader les dalles adjacentes conservées. Pour cela,on réalisera,à une distance de 10 cm du joint marquant la limite de la zone à traiter,un sciage pénétrant entièrement l ’épaisseur de la dalle.

Les dalles à évacuer seront tout d ’abord fracturées,puis la frange restant à proximité du joint sera éliminée avec précaution. Le bord des dalles adjacentes conservées sera ainsi protégé d ’éventuelles épaufrures pendant l ’évacuation des matériaux de démolition.

Le matériel utilisé et le mode opératoire sont à définir selon la nature de la fondation.En aucun cas,les parties d ’ouvrage contiguës ne devront être altérées. La fondation de la zone traitée

devra être,préalablement à sa démolition,désolidarisée de la partie à conserver par sciage et tranchage.Il y aura lieu,après démolition de la fondation,de ne pas remanier la couche de forme et sol support

afin de ne pas en amoindrir les caractéristiques consolidées.En complément de celles-ci,le transfert des charges sera assurée,entre le béton rapporté et le béton

conservé,par scellement de goujons dans ce dernier. Disposés à intervalle d ’un mètre environ,ces goujons seront enduits de bitume sur leur partie saillante,ébarbés et sans queue de carpe.

11

Page 13: Construction Des Chaussées Souples

VI.Renforcement des chaussées :

Renforcement des chaussées souples   : Rien ne s ’oppose a priori à ce que soit envisagée, pour le renforcement d ’une chaussée souple

,une solution rigide qui ne prendrait en compte l ’ancienne structure souple qu ’en tant que couche de fondation.

Si toutefois la solution rigide devait être retenue, la chaussée existante devrait avoir ou se voir conférer par reprofilage (aux enrobés fins par exemple).

Le renforcement d ’une chaussée souple consistera plutôt,dans la grande majorité des cas, à accroître l ’épaisseur de la structure existante par apport d ’une ou plusieurs couches «souples »supplémentaires.

La connaissance du trafic futur et du C.B.R. du sol support permettent de calculerl ’épaisseur équivalente du renforcement nécessaire par différence entre celle que devrait présenter une chaussée neuve et celle résiduelle de la chaussée existante.

Le renforcement d ’une chaussée souple s ’effectue par apport :-ou bien d ’une seule couche de surface,généralement en béton bitumineux-ou bien d ’une couche de surface et d ’une couche de liaison,cette dernière étant généralement en

grave bitume afin de réduire le coût de l ’opération et de disposer d ’un système mécanique cohérent

Renforcement des chaussées rigides   : Le renforcement d ’une chaussée rigide admet trois solutions possibles,à savoir par apport:-d ’une couche mince de béton,-d ’une couche épaisse de béton,-d ’une structure souple.Renforcement par superposition d ’une nouvelle structure rigide ; Cette solution sera utilisée pour la

remise en état d ’une chaussée rigide particulièrement dégradée qui ne sera plus alors conservée que comme couche de fondation. Les dalles existantes seront préalablement cassées en morceaux d ’environ 1m 2 puis soumises au passage d ’un engin lourd afin de se prémunir contre tout mouvement de bas culement ultérieur. Une couche de reprofilage en enrobé absorbera les différences de niveau éventuelles entre les éléments en béton.

La couche de béton de renforcement sera dimensionnée comme s ’il s ’agissait d ’une chaussée neuve et pourra éventuellement être réalisée en béton armé continu .

12

Page 14: Construction Des Chaussées Souples

Conclusion :

Le choix de la structure de chaussée doit être le résultat d ’une analyse technico économique dans laquelle interviennent les objectifs de niveau de service retenus pour la chaussée ainsi que la stratégie d ’investissement et d ’entretien du maître d ’ouvrage.

Des indications générales sur ce sujet peuvent être trouvées dans le Guide technique Conception et dimensionnement des structures de chaussée.

Le choix de la structure de chaussée doit d ’abord résulter de la prise en considération des contraintes techniques,mais il doit aussi prendre en compte les contraintes économiques imposées au projet ou attachées au choix même de la structure.

Ces contraintes vont concerner :-les dépenses consenties pour la construction de l ’infrastructure,-les budgets d ’entretien ultérieur,-les répercussions économiques que pourront avoir ces opérations d ’entretien sur la qualité de

service de l ’infrastructure.La comparaison entre solutions est faite sur le coût global construction et entretien.Ceci fait intervenir :-le coût de la construction,-une durée de service sur laquelle on comptabilise les dépenses d ’entretien,-un scénario d ’entretien et de renforcement fonction du trafic prévu sur cette durée,-une règle financière d ’actualisation pour une évaluation des dépenses ramenées à la date de la

construction.

13