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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 05 19 mars 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Les femmes gagnent moins que les hommes pour des raisons qui ne sont pas explicables objectivement. « Est-ce que c’est injuste? Oui! Est-ce que ça vous met en colère? Oui! » Les participants à la manifestation du 7 mars étaient unanimes pour dire « maintenant, ça suffit » et pour de- mander qu’on ait enfin des contrôles et des sanctions en cas de violation de la loi sur l’égalité ... puisqu’attendre que les employeurs suivent les directives d’eux-mêmes a bien montré ses limites! Dossier pages 10 à 12 20 % d’inégalité, 100 % d’injustice ! Plus de 12 000 personnes ont manifesté pour l’égalité salari- ale et contre l’augmentation de l’âge de la retraite. « Liberté, égalité, solidarité» ont été les maîtres mots de la journée. Manifestation du 7 mars à Berne ma Ils étaient 12 000 à défiler dans les rues de Berne puis à se réunir sur la Place fédérale pour protester contre l’injustice. Les négociations portant sur la CCT TL qui devaient se poursuivre ce 19 mars ont été reportées au 2 avril par la direction qui souhaitait un break. Page 5 TL: la direction reporte les négociations Les membres VPT rail ont discuté, entre autres, des services du personnel. Page 4 Journée de branche Le comité SEV s’est penché la semaine dernière sur les comptes 2014 qui présentent un bénéfice. Pages 2 et 3 Le SEV sur des finances saines La lumière du jour a une influence déterminante sur le biorythme (alter- nance du jour et de la nuit) et par conséquent sur la qualité du sommeil. Le Tribunal fédéral vient de donner raison à Unia qui avait saisi la justice genevoise. Ainsi, Manor Genève doit accorder 40 minutes de pauses supplé- mentaires payées au personnel concer- né. Qu’en est-il aux CFF? Focus en page 16 Victoire syndicale! «Un convoyage BLS au Gothard est tout à fait possible », a expliqué Urs Hochuli, directeur du transport voitures au BLS, le 27 février lors d’un voyage de presse des journalistes ferro- viaires. Il y a souligné, ainsi que dans l’inter- view de ce numéro, que les sept trains-autos nécessaires pourraient être réutilisés au Lötschberg et au Simplon, après les trois ans de fonc- tionnement au Gothard. Ceci est un « coup de chance », puisque les trains-autos actuels du BLS doivent être remplacés d’ici 2030. Le BLS pourrait donc assumer une grosse partie de l’investissement, es- timé à 70 millions de francs, ce qui épargnerait la Confédération. Urs Hochuli explique aussi pourquoi les CFF veulent abandonner le trans- port voitures sur le tronçon Brigue– Iselle à fin 2017 et comment le BLS travaille étroitement avec le tourisme valaisan, un partenaire important pour lui. Interview pages 6 et 7 Gothard: pas besoin de deuxième tube pour les voitures privées Le BLS peut offrir une alternative bon marché

Contact sev 2015 05

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Page 1: Contact sev 2015 05

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 05

19 mars2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Les femmes gagnent moins que leshommes pour des raisons qui ne sontpas explicables objectivement.« Est-ce que c’est injuste? Oui! Est-ceque ça vous met en colère? Oui! »Les participants à la manifestation du7 mars étaient unanimes pour dire« maintenant, ça suffit » et pour de-mander qu’on ait enfin des contrôles etdes sanctions en cas de violation de laloi sur l’égalité ... puisqu’attendre queles employeurs suivent les directivesd’eux-mêmes a bien montré ses limites!

Dossier pages 10 à 12

20 % d’inégalité, 100 % d’injustice !Plus de 12 000 personnes ontmanifesté pour l’égalité salari-ale et contre l’augmentationde l’âge de la retraite.« Liberté, égalité, solidarité»ont été les maîtres mots de lajournée.

Manifestation du 7 mars à Berne

ma

Ils étaient 12 000 à défiler dans les rues de Berne puis à se réunir sur la Place fédérale pour protester contre l’injustice.

Les négociations portant sur la CCT TL quidevaient se poursuivre ce 19 mars ont étéreportées au 2 avril par la direction quisouhaitait un break. Page 5

TL: la direction reporte les négociationsLes membres VPT rail ontdiscuté, entre autres, desservices du personnel.

Page 4

Journée de brancheLe comité SEV s’est penché la semainedernière sur les comptes 2014 qui présententun bénéfice.

Pages 2 et 3

Le SEV sur des finances saines

La lumière du jour a une influencedéterminante sur le biorythme (alter-nance du jour et de la nuit) et parconséquent sur la qualité du sommeil.Le Tribunal fédéral vient de donnerraison à Unia qui avait saisi la justicegenevoise. Ainsi, Manor Genève doitaccorder 40 minutes de pauses supplé-mentaires payées au personnel concer-né. Qu’en est-il aux CFF?

Focus en page 16

Victoire syndicale!

■ «Un convoyage BLS au Gothard esttout à fait possible », a expliqué UrsHochuli, directeur du transport voituresau BLS, le 27 février lors d’un voyagede presse des journalistes ferro-viaires.Il y a souligné, ainsi que dans l’inter-view de ce numéro, que les septtrains-autos nécessaires pourraientêtre réutilisés au Lötschberg et au

Simplon, après les trois ans de fonc-tionnement au Gothard.Ceci est un « coup de chance »,puisque les trains-autos actuels duBLS doivent être remplacés d’ici 2030.Le BLS pourrait donc assumer unegrosse partie de l’investissement, es-timé à 70 millions de francs, ce quiépargnerait la Confédération.Urs Hochuli explique aussi pourquoi

les CFF veulent abandonner le trans-port voitures sur le tronçon Brigue–Iselle à fin 2017 et comment le BLStravaille étroitement avec le tourismevalaisan, un partenaire important pourlui.

Interview pages 6 et 7

Gothard: pas besoin de deuxième tube pour les voitures privées

Le BLS peut offrir une alternative bon marché

Page 2: Contact sev 2015 05

ACTU ......

2contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Conventiond’entreprise sous toit■ Les employés RhB ontaccepté la nouvelle conventiond’entreprise lors d’une assem-blée générale le 9 mars.

Parallèlement à quelquesaméliorations (hausse desindemnités du dimanche, denuit, etc.– voir contact.sev3/2015), le temps de travailannuel est augmenté de sixheures. Ce dernier point a étélonguement discuté et de vivescritiques ont été formulées. LeSEV a clairement fait savoir quece genre de mesures ne peutêtre accepté sur le long termeet devra être corrigé assezrapidement. Une résolutiondans ce sens a été adoptée parl’assemblée, qui demande quele RhB passe à moins de 2100heures annuelles de travail àmoyen terme, et que l’entre-prise soit transparente sur leseffets du franc fort et qu’ellerevienne en arrière dès que lasituation le permettra.

Notion de « taux desalaire minimal »■ La Cour européenne dejustice a clarifié début mars,dans un arrêté, la notion de« taux de salaire minimal » destravailleurs détachés. Ladirective relative au détache-ment des travailleurs prévoitqu’en matière de taux de salaireminimal, les conditions detravail et d’emploi garanties auxtravailleurs détachés sontfixées par la réglementation del’Etat membre d’accueil.

Elektrobudowa Spółka Akcyjna(« ESA »), une société polonaise,avait conclu, en Pologne et enapplication du droit polonais,des contrats de travail avec 186travailleurs avant de détacherces derniers auprès de sasuccursale finlandaise en vuede l’exécution de travauxd’électrification sur le chantierde la centrale nucléaired’Olkiluoto, dans la communed’Eurajoki en Finlande.

Cette tentative de dumping aété dénoncée par la Coureuropéenne par un arrêté publiédébut mars.

EN VITESSE

Le secteur des transports pu-blics a donné son feu vert pourlancer la vente du « SwissPass »dès le 15 juin, ont annoncétout récemment les CFF et

l’Union des transports publics(UTP). Cette carte à puce rougeest un premier pas important« dans la direction d’une bil-

letterie électronique à l’échellede l’ensemble des transportspublics », a expliqué le direc-teur de l’Union des transports

publics Ueli Stückelberger de-vant les médias, le 10 mars.« Le ‹ SwissPass › correspond àla Suisse: il constitue une évo-lution et non une révolution »,a-t-il toutefois précisé.Un pas d’autant plus importantque le « SwissPass » « ne per-met pas seulement d’acheterdes titres de transport, maiségalement des offres de parte-naires », a indiqué JeanninePilloud, cheffe de CFF Voya-geurs. Et celles-ci seront conti-nuellement développées etélargies.La nouvelle ne fait toutefoispas que des heureux puisquel’Association des consomma-teurs alémaniques s’opposeau prolongement automatiquedes abonnements et menacede déposer plainte. comm/vbo

Une seule carte à puce pour monter dans tous les transports publics

Dès le 1er août, tous lesclients recevront leurabonnement général oudemi-tarif sous cetteforme. Les abonne-ments communautairessuivront en 2016, etd’autres titres de trans-port et services de par-tenaires s’y ajouterontultérieurement. L’Asso-ciation des consomma-teurs alémaniques me-nace de déposer uneplainte.

Le « SwissPass » débarque

keys

tone

Jeannine Pilloud, responsable du trafic Voyageurs aux CFF lors dela présentation du SwissPass le 10 mars dernier.

Le chef des finances AroldoCambi a expliqué au comitéle développement de la situa-tion financière: année aprèsannée, avec le recul du nom-bre de membres et la haussedes coûts du personnel etdes biens, la facture se dété-riore de quelque 275 000 fr.De ce point de vue, 2014 adonc été plutôt bonne. Le re-cul des membres, avec unsolde négatif de 555 per-sonnes, a un impact d’envi-ron 1% sur les contributions.Ce résultat 2014 est dû à desrecettes meilleures dans lesprestations de service, à descontributions d’applicationsCCT légèrement plus élevéeset un rendement de la fortune

meilleur. Mais avant toutechose, c’est le maintien à unniveau plus bas des frais desbiens et services qui a permisd’avoir un résultat final meil-leur qu’en 2013. Les comptesaffichent ainsi un excédentde 212 000 fr. dans lequel fi-gurent déjà les 500 000 fr.versés à la Coopérative desmaisons de vacances SEV afinde stabiliser le bilan de l’hô-tel Brenscino en raison d’unemauvaise saison.

Une base financière solidepour l’avenir du SEVAroldo Cambi a constaté:«Nous avons un bilan sain etainsi une bonne situationpour le futur, où il faudraavoir à l’œil certains risquesreconnus.» Il a ainsi évoquéle taux d’intérêt, qui aura desconséquences de plusieurscentaines de milliers defrancs sur les rendements,ainsi que l’hôtel Brenscino,où les incidences des mesu-

res introduites ne sont pasencore prévisibles. «Grâceaux mesures d’économies, enparticulier sur le journal desmembres, on pourra encorerenoncer durant quelques an-nées à une hausse des coti-sations», a assuré Cambi.Le comité a suivi la directionsyndicale et le service de ré-vision des comptes et accep-té le résultat 2014. Le béné-fice sera mis au crédit descomptes 2015.

Nouveau service de révisionLe SEV attribue la révisiondes comptes pour une duréede quatre ans. Ces dernièresannées, c’était l’entrepriseT&R SA qui en était chargée.Pour les quatre prochainesannées, le comité a confiécette tâche à Core Partner SA;cette entreprise s’occupedéjà de la révision de lacaisse de pension SEV; le SEVpeut ainsi générer des éco-nomies.

La Commission de gestionporte un regard positifLe comité s’est aussi penchésur le rapport de la Commis-sion de gestion (Coges). Sonprésident Kurt Wüger a tiréun bilan globalement positif.Les membres de la commis-sion ont constaté une bonneambiance après avoir discutéavec des membres du per-sonnel SEV et lors de mani-festations de notre syndicat.En particulier, il mentionneque le comité assume ses tâ-ches de manière plus activequ’au début de la nouvelle or-ganisation. En outre, il cons-tate que le rajeunissement del’effectif a conduit à une amé-lioration du climat de travail.La Coges a aussi tout particu-lièrement apprécié l’engage-ment de plusieurs femmesainsi que le projet de coa-ching des sections qu’elle re-commande de poursuivre.

Peter Moor/vbo

Des finances saines pour Le comité SEV approuve les comptes 2014

Les comptes 2014 bou-clent sur un bénéfice de212 000 fr. Le recul desmembres a pu être com-pensé par une baissedes charges.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Deux plus deux égal quatre !Nous n’avons apparemment pas la même logiquemathématique que la Confédération, en ce quiconcerne le deuxième tube au Gothard. On veuten effet nous démontrer que deux plus deux nefont que deux. Ou, autrement dit, que nous neroulerons que sur deux voies à travers le Gothardalors qu’il y en aura quatre. Que par exemple,nous resterons dans les bouchons la veille dePâques en sachant très bien que le tunnel a la ca-pacité nécessaire pour absorber le trafic. Nousdevrions alors attendre stoïquement devant letunnel, à côté d’une piste déserte, sans nous de-mander qui se paie totalement notre tête?

Pourquoi devrions-nous croire à une loi qui n’au-toriserait qu’une voie dans chaque direction alorsmême que la loi déjà votée n’est pas respectéeaujourd’hui et que le Conseil fédéral a même ex-pliqué en avril 2014 vouloir proposer un objectifde transfert amoindri et édulcoré ?

Le non-respect de la loi et de la Constitution estresté et reste encore sans conséquences, puisquela Suisse ne connaît pas la juridiction constitu-tionnelle.

ll est donc d’autant plus important de démontrer,avant la votation, qu’il existe des alternativessensées et réalistes à la construction d’un« tunnel pour l’assainissement ».

La déclaration du BLS, qui indique pouvoir pro-poser une solution de transfert, est, dans cesens, une lueur d’espoir. Un rayon de soleil pourtous ceux à qui la protection des Alpes tient àcœur, et tous ceux qui, en 1992, ont cru la Confé-dération et ont voté pour les NLFA. On avait alorsfait passer le coûteux projet (20 milliards) devantle peuple en promettant un transfert sur les railsdu trafic marchandises à travers les Alpes.

Nous allons fêter l’inauguration du tunnel debase du Gothard l’année prochaine. Il faut es-pérer que le peuple aura refusé auparavant caté-goriquement le projet routier qui lui fait concur-rence. Car cela n’a pas de sens, tout comme deuxet deux ne font pas deux, de dépenser deux fois lemontant destiné à transporter des marchandisesà travers le Gothard.

Daniela Lehmann, coordinatrice de la politique des transports au SEV

EDITO

■ Action de recrutement SEV

Merci Elena !

..

Première journée de recrutement 2015 le 5 mars: distribution de Biberli lors de la journée VPT rail.

affronter l’avenir

■ Le comité a approfondi lathématique du nombre demembres SEV. Certes lerecul de l’an dernier restedans un certain cadre si on lecompare aux chiffres desannées précédentes. Néan-moins, on constate qu’il n’estpas aisé de recruter parmiceux qui arrivent dans lemonde des transports. Ceciconduit non seulement à unebaisse du taux d’organisation,mais à l’augmentation del’âge moyen de nos membres.■ Autre point important: laplace du SEV dans lepaysage syndical suisse.Il n’y était pas question dedécisions, mais de discussionsde fond. Giorgio Tuti aesquissé trois optionsdifférentes: «gérer», ce quiconduirait à une diminutiondes prestations, «réorganiser»,

qui impliquerait des chan-gements internes, et «in-vestir», qui engendrerait unélargissement du champd’action dans de nouveauxdomaines et de nouvellescoopérations. Après lesdiscussions en petits groupes,il n’a pas été possible dedessiner une image uniquede l’évolution du SEV. Les avisne sont pas encore forgés,pourtant une chose faitl’unanimité, le scénario«gérer» n’a pas d’avenir.■ Après la création l’andernier d’un groupe devantchercher des économies, unautre groupe examine denouvelles recettes. Dansun premier rapport intermé-diaire, le groupe a identifiéplusieurs points qu’il vaapprofondir: de nouvellesformes d’affiliation, de

meilleures transitions entrel’apprentissage et la vieactive, la vie active et laretraite, de même que lapossibilité de recevoir desdons ou des legs.■ L’ombre du Congrès a planésur le comité qui a traité lesrequêtes des dernièresannées. Il a pu ainsi constaterquelles sont les demandespendantes et celles qui sontclassées.■ L’accompagnement desmembres occupant unefonction de cadre estsimplifié: au lieu d’un groupede travail, c’est désormais lasous-fédération AS qui secharge des cadres de tous lesgroupes de métiers.■ Enfin, le comité a approuvéla CCT que le SEV a négociéeavec la Société de navigationdu lac de Zurich (contact n° 3).

LE COMITÉ EN BREF

Page 3: Contact sev 2015 05

ACTU ......

2contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Conventiond’entreprise sous toit■ Les employés RhB ontaccepté la nouvelle conventiond’entreprise lors d’une assem-blée générale le 9 mars.

Parallèlement à quelquesaméliorations (hausse desindemnités du dimanche, denuit, etc.– voir contact.sev3/2015), le temps de travailannuel est augmenté de sixheures. Ce dernier point a étélonguement discuté et de vivescritiques ont été formulées. LeSEV a clairement fait savoir quece genre de mesures ne peutêtre accepté sur le long termeet devra être corrigé assezrapidement. Une résolutiondans ce sens a été adoptée parl’assemblée, qui demande quele RhB passe à moins de 2100heures annuelles de travail àmoyen terme, et que l’entre-prise soit transparente sur leseffets du franc fort et qu’ellerevienne en arrière dès que lasituation le permettra.

Notion de « taux desalaire minimal »■ La Cour européenne dejustice a clarifié début mars,dans un arrêté, la notion de« taux de salaire minimal » destravailleurs détachés. Ladirective relative au détache-ment des travailleurs prévoitqu’en matière de taux de salaireminimal, les conditions detravail et d’emploi garanties auxtravailleurs détachés sontfixées par la réglementation del’Etat membre d’accueil.

Elektrobudowa Spółka Akcyjna(« ESA »), une société polonaise,avait conclu, en Pologne et enapplication du droit polonais,des contrats de travail avec 186travailleurs avant de détacherces derniers auprès de sasuccursale finlandaise en vuede l’exécution de travauxd’électrification sur le chantierde la centrale nucléaired’Olkiluoto, dans la communed’Eurajoki en Finlande.

Cette tentative de dumping aété dénoncée par la Coureuropéenne par un arrêté publiédébut mars.

EN VITESSE

Le secteur des transports pu-blics a donné son feu vert pourlancer la vente du « SwissPass »dès le 15 juin, ont annoncétout récemment les CFF et

l’Union des transports publics(UTP). Cette carte à puce rougeest un premier pas important« dans la direction d’une bil-

letterie électronique à l’échellede l’ensemble des transportspublics », a expliqué le direc-teur de l’Union des transports

publics Ueli Stückelberger de-vant les médias, le 10 mars.« Le ‹ SwissPass › correspond àla Suisse: il constitue une évo-lution et non une révolution »,a-t-il toutefois précisé.Un pas d’autant plus importantque le « SwissPass » « ne per-met pas seulement d’acheterdes titres de transport, maiségalement des offres de parte-naires », a indiqué JeanninePilloud, cheffe de CFF Voya-geurs. Et celles-ci seront conti-nuellement développées etélargies.La nouvelle ne fait toutefoispas que des heureux puisquel’Association des consomma-teurs alémaniques s’opposeau prolongement automatiquedes abonnements et menacede déposer plainte. comm/vbo

Une seule carte à puce pour monter dans tous les transports publics

Dès le 1er août, tous lesclients recevront leurabonnement général oudemi-tarif sous cetteforme. Les abonne-ments communautairessuivront en 2016, etd’autres titres de trans-port et services de par-tenaires s’y ajouterontultérieurement. L’Asso-ciation des consomma-teurs alémaniques me-nace de déposer uneplainte.

Le « SwissPass » débarque

keys

tone

Jeannine Pilloud, responsable du trafic Voyageurs aux CFF lors dela présentation du SwissPass le 10 mars dernier.

Le chef des finances AroldoCambi a expliqué au comitéle développement de la situa-tion financière: année aprèsannée, avec le recul du nom-bre de membres et la haussedes coûts du personnel etdes biens, la facture se dété-riore de quelque 275 000 fr.De ce point de vue, 2014 adonc été plutôt bonne. Le re-cul des membres, avec unsolde négatif de 555 per-sonnes, a un impact d’envi-ron 1% sur les contributions.Ce résultat 2014 est dû à desrecettes meilleures dans lesprestations de service, à descontributions d’applicationsCCT légèrement plus élevéeset un rendement de la fortune

meilleur. Mais avant toutechose, c’est le maintien à unniveau plus bas des frais desbiens et services qui a permisd’avoir un résultat final meil-leur qu’en 2013. Les comptesaffichent ainsi un excédentde 212 000 fr. dans lequel fi-gurent déjà les 500 000 fr.versés à la Coopérative desmaisons de vacances SEV afinde stabiliser le bilan de l’hô-tel Brenscino en raison d’unemauvaise saison.

Une base financière solidepour l’avenir du SEVAroldo Cambi a constaté:«Nous avons un bilan sain etainsi une bonne situationpour le futur, où il faudraavoir à l’œil certains risquesreconnus.» Il a ainsi évoquéle taux d’intérêt, qui aura desconséquences de plusieurscentaines de milliers defrancs sur les rendements,ainsi que l’hôtel Brenscino,où les incidences des mesu-

res introduites ne sont pasencore prévisibles. «Grâceaux mesures d’économies, enparticulier sur le journal desmembres, on pourra encorerenoncer durant quelques an-nées à une hausse des coti-sations», a assuré Cambi.Le comité a suivi la directionsyndicale et le service de ré-vision des comptes et accep-té le résultat 2014. Le béné-fice sera mis au crédit descomptes 2015.

Nouveau service de révisionLe SEV attribue la révisiondes comptes pour une duréede quatre ans. Ces dernièresannées, c’était l’entrepriseT&R SA qui en était chargée.Pour les quatre prochainesannées, le comité a confiécette tâche à Core Partner SA;cette entreprise s’occupedéjà de la révision de lacaisse de pension SEV; le SEVpeut ainsi générer des éco-nomies.

La Commission de gestionporte un regard positifLe comité s’est aussi penchésur le rapport de la Commis-sion de gestion (Coges). Sonprésident Kurt Wüger a tiréun bilan globalement positif.Les membres de la commis-sion ont constaté une bonneambiance après avoir discutéavec des membres du per-sonnel SEV et lors de mani-festations de notre syndicat.En particulier, il mentionneque le comité assume ses tâ-ches de manière plus activequ’au début de la nouvelle or-ganisation. En outre, il cons-tate que le rajeunissement del’effectif a conduit à une amé-lioration du climat de travail.La Coges a aussi tout particu-lièrement apprécié l’engage-ment de plusieurs femmesainsi que le projet de coa-ching des sections qu’elle re-commande de poursuivre.

Peter Moor/vbo

Des finances saines pour Le comité SEV approuve les comptes 2014

Les comptes 2014 bou-clent sur un bénéfice de212 000 fr. Le recul desmembres a pu être com-pensé par une baissedes charges.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Deux plus deux égal quatre !Nous n’avons apparemment pas la même logiquemathématique que la Confédération, en ce quiconcerne le deuxième tube au Gothard. On veuten effet nous démontrer que deux plus deux nefont que deux. Ou, autrement dit, que nous neroulerons que sur deux voies à travers le Gothardalors qu’il y en aura quatre. Que par exemple,nous resterons dans les bouchons la veille dePâques en sachant très bien que le tunnel a la ca-pacité nécessaire pour absorber le trafic. Nousdevrions alors attendre stoïquement devant letunnel, à côté d’une piste déserte, sans nous de-mander qui se paie totalement notre tête?

Pourquoi devrions-nous croire à une loi qui n’au-toriserait qu’une voie dans chaque direction alorsmême que la loi déjà votée n’est pas respectéeaujourd’hui et que le Conseil fédéral a même ex-pliqué en avril 2014 vouloir proposer un objectifde transfert amoindri et édulcoré ?

Le non-respect de la loi et de la Constitution estresté et reste encore sans conséquences, puisquela Suisse ne connaît pas la juridiction constitu-tionnelle.

ll est donc d’autant plus important de démontrer,avant la votation, qu’il existe des alternativessensées et réalistes à la construction d’un« tunnel pour l’assainissement ».

La déclaration du BLS, qui indique pouvoir pro-poser une solution de transfert, est, dans cesens, une lueur d’espoir. Un rayon de soleil pourtous ceux à qui la protection des Alpes tient àcœur, et tous ceux qui, en 1992, ont cru la Confé-dération et ont voté pour les NLFA. On avait alorsfait passer le coûteux projet (20 milliards) devantle peuple en promettant un transfert sur les railsdu trafic marchandises à travers les Alpes.

Nous allons fêter l’inauguration du tunnel debase du Gothard l’année prochaine. Il faut es-pérer que le peuple aura refusé auparavant caté-goriquement le projet routier qui lui fait concur-rence. Car cela n’a pas de sens, tout comme deuxet deux ne font pas deux, de dépenser deux fois lemontant destiné à transporter des marchandisesà travers le Gothard.

Daniela Lehmann, coordinatrice de la politique des transports au SEV

EDITO

■ Action de recrutement SEV

Merci Elena !

..

Première journée de recrutement 2015 le 5 mars: distribution de Biberli lors de la journée VPT rail.

affronter l’avenir

■ Le comité a approfondi lathématique du nombre demembres SEV. Certes lerecul de l’an dernier restedans un certain cadre si on lecompare aux chiffres desannées précédentes. Néan-moins, on constate qu’il n’estpas aisé de recruter parmiceux qui arrivent dans lemonde des transports. Ceciconduit non seulement à unebaisse du taux d’organisation,mais à l’augmentation del’âge moyen de nos membres.■ Autre point important: laplace du SEV dans lepaysage syndical suisse.Il n’y était pas question dedécisions, mais de discussionsde fond. Giorgio Tuti aesquissé trois optionsdifférentes: «gérer», ce quiconduirait à une diminutiondes prestations, «réorganiser»,

qui impliquerait des chan-gements internes, et «in-vestir», qui engendrerait unélargissement du champd’action dans de nouveauxdomaines et de nouvellescoopérations. Après lesdiscussions en petits groupes,il n’a pas été possible dedessiner une image uniquede l’évolution du SEV. Les avisne sont pas encore forgés,pourtant une chose faitl’unanimité, le scénario«gérer» n’a pas d’avenir.■ Après la création l’andernier d’un groupe devantchercher des économies, unautre groupe examine denouvelles recettes. Dansun premier rapport intermé-diaire, le groupe a identifiéplusieurs points qu’il vaapprofondir: de nouvellesformes d’affiliation, de

meilleures transitions entrel’apprentissage et la vieactive, la vie active et laretraite, de même que lapossibilité de recevoir desdons ou des legs.■ L’ombre du Congrès a planésur le comité qui a traité lesrequêtes des dernièresannées. Il a pu ainsi constaterquelles sont les demandespendantes et celles qui sontclassées.■ L’accompagnement desmembres occupant unefonction de cadre estsimplifié: au lieu d’un groupede travail, c’est désormais lasous-fédération AS qui secharge des cadres de tous lesgroupes de métiers.■ Enfin, le comité a approuvéla CCT que le SEV a négociéeavec la Société de navigationdu lac de Zurich (contact n° 3).

LE COMITÉ EN BREF

Page 4: Contact sev 2015 05

......

4 ACTUcontact.sevN° 05/1519 mars 2015

La journée rail 2015 coïncidaitavec la première journée d’ac-tion du recrutement du SEV.L’occasion pour les partici-pants de goûter les biberli SEV,offerts par Elena Obreschkow,coach des sections.Jérôme Hayoz, secrétaire syn-dical en charge de la brancherail, a retracé un historique dusyndicalisme en expliquant no-tamment qu’avant la paix dutravail, la Suisse avait connubeaucoup de grèves et étaitmême considérée comme lachampionne par rapport auxpays voisins. Il a aussi indiquéque la fin des années 70 avaitmarqué la rupture du partena-riat social avec la politique deMargaret Thatcher, axée sur lenéo-libéralisme, qui instaure laflexibilisation de la production,une grande importance don-née aux actionnaires, les sup-pressions de personnel, les ra-tionalisations, le profit commemoteur principal. Les consé-quences de ce mouvementsont encore d’actualité et ils’agit pour les syndicats de li-miter les dégâts, de limiter sapropagation. On constate eneffet un changement importantau niveau des entreprises,avec des tentatives de touscôtés d’instaurer le salaire aumérite et de revoir les CCT à labaisse. « ll faut à tout prixéviter que ça aille encore plusloin ! » a expliqué JérômeHayoz, dont l’exposé a été sui-vi de nombreuses questions.

Avec qui et quand discuter?Un participant se demandaitpourquoi on négocie en au-tomne alors que les budgetssont bouclés en été déjà. Un

autre se demandait pourquoine pas inclure le Conseil d’ad-ministration dans les négocia-tions, puisque ce sont fina-lement eux qui ont le derniermot. Un suivant poussait l’idéeencore plus loin puisqu’il prô-nait plutôt la discussion direc-tement avec un représentantdu Conseil d’Etat au lieu de« perdre son temps en allantnégocier avec la direction ».Jérôme Hayoz n’est pas contreune action « guérilla » vers lescantons, qui agirait commeélectrochoc pour les entre-prises. Barbara Spalinger, sol-licitée, a indiqué le faire déjà àZurich, mais a également misen garde les participants sur lefait « qu’on ne peut pas avoirde meilleurs salaires chaqueannée lors des négociationssalariales, que la marge n’estpas toujours très grande et quecela dépend fortement desmoyens des cantons ».« Donner un coup de pied detemps en temps aux politi-ques, c’est bien mais il ne fautpas oublier qui est notre parte-naire social », a-t-elle expliqué.Elle a cité l’exemple de la Jung-fraubahn où les recettes sonttrès bonnes mais où la CCT estinexistante. Dans un tel cas, in-tervenir auprès du canton faitsens, pour faire bouger leschoses. « C’est à nous de voirce qui est le plus judicieux »,a-t-elle complété. Il ne faut

peut-être pas toujours axer surles augmentations salarialesmais aussi viser parfois les con-ditions de travail. »

Euros et autres actualitésQuant aux demandes d’aug-mentations du temps de travailen conséquence du franc fort,il faut absolument refuser, se-lon Barbara Spalinger. « Tou-cher la CCT est exclu, puisquece sont des conditions qui va-lent sur le long terme. Le tauxde l’euro a déjà augmenté etne justifie pas des change-ments à long terme. On peutfaire des conventions pour mo-difier temporairement certai-nes choses mais pas toucheraux CCT », a-t-elle indiqué.

Chef du personnel: un médiateur?Durant l’après-midi, les partici-pants ont écouté l’exposé deMarkus Frei, chef des ressour-ces humaines au SOB (Südost-bahn), qui a suscité de nom-breuses questions et remar-ques. Markus Frei estime que« pour être dans les ressourceshumaines, il faut aimer les per-sonnes ». Il a un parcours pro-fessionnel riche et a débutépar un apprentissage de méca-nicien avion, ce qui n’est pas leparcours type des chefs RH.Barbara Spalinger a déploréque le personnel soit toujoursconsidéré, dans les comptesannuels, comme des coûts et

non pas une valeur et a relevéque les RH sont souvent tirail-lés entre le personnel et la di-rection. Il faudrait des RH quise mettent autour d’une tablepour chercher des solutions,qui accompagnent les collabo-rateurs qui ont des problèmesde santé jusqu’à la retraite,etc. Certains RH osent dire cequi ne va pas à la direction,heureusement, mais ce n’estpas le cas de tous. Pour Mar-kus Frei, « emmener le syndicat

dans le bateau est indispen-sable pour arriver à quelquechose ». Malheureusement, lesresponsables RH ne savent pastoujours profiter des connais-sances des employés et lesignorent purement et simple-ment, au lieu de les mettre àprofit. « J’aurais bien voulu direun peu plus dans les négocia-tions l’année dernière, mais jedois parfois m’en tenir aux di-rectives », a-t-il expliqué et dé-ploré. Jérôme Hayoz a relevéque le rôle de médiateur entreemployés et employeurs, cherà Markus Frei, n’était pas sou-vent effectif: « Les RH sont plu-tôt côté employeurs en réa-lité ». Quant aux évaluationsdu personnel, Markus Frei aexpliqué vouloir des discus-sions non seulement axées surles prestations mais aussi surles besoins des collaborateurs,et vouloir se détacher des chif-fres pour évaluer le personnel.Plein de belles intentions pource nouveau chef RH…

Henriette Schaffter

René Tschantz, prési-dent de la branche rail,a accueilli les partici-pants qui ont pu écouternotamment Markus Frei,chef des ressourceshumaines au SOB.

Quelle place pour les ressourceshumaines dans l’entreprise ?

Journée VPT rail du 5 mars à Olten

Hes

Discussion nourrie après l’exposé de Markus Frei, chef du personnel au SOB.

Au chapitre des élections,deux nouvelles personnesrenforcent le comité rail:Heinz Disch, du MOB(à droite) et AndreaSabetti, des FART deLocarno (à gauche). Ces deux membres complè-tent le comité qui n’était pasencore au complet. Il y a

maintenant six personnes quile composent: René Tschantz,président, Michel Jaberg,membre, Christoph Locher,membre, Eleonora Wüthrich-Grab ainsi que les deuxnouveaux.Rendez-vous est pris pour laprochaine journée VPT rail le3 mars 2016.

ÉLECTIONSHe

s

Page 5: Contact sev 2015 05

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Dépassons le leurrede l’égalité salarialeOn ne changera pas 19 % de différence salariale entrehommes et femmes avec des ballons. Même s’il y avait dumonde à Berne, sur la Place fédérale, pour demander quecesse cette discrimination, s’offusquer et se fâcher n’y chan-gera rien. La discrimination directe – qui ferait que mon collè-gue homme gagne plus que moi alors que nousavons le même poste et la même forma-tion – a finalement disparu. Elle étaitinique car à travail égal, le salaire doit êtreégal. Bien entendu, il doit bien subsisterquelques Néanderthaliens, mais la loi estbien armée pour sanctionner ce type de dis-crimination. Pour cela, femmes – et hommes –se sont battus et nous comptons ne plus avoir ày revenir !

Aujourd’hui nous affrontons la discrimina-tion marginale pour laquelle nous sommes moins bien ar-més. En effet, si le sexe joue comme un facteur aggravantlorsqu’il se couple avec l’origine sociale – qui permet l’accèsaux professions les plus rémunératrices –, c’est surtout lesinterruptions de carrières qui pénalisent les femmes. Bienque ce soit souvent dans une décision conjointement assu-mée dans le couple, les femmes choisissent souvent depoursuivre leur vie professionnelle à temps partiel. Des déci-sions s’additionnent et pèsent dans les avoirs de deuxièmepillier qui répercutent, à la retraite, ce qui s’apparente à unmoins pour les femmes.

C’est pourquoi les manifs et les bonnes volontés, comme lespolitiques angélistes – sur le mode engagez des femmes auxpostes dirigeants! – n’ont plus et n’auront plus d’effets àl’avenir, car ce qui pouvait être obtenu de cette manière l’aété. Nous devons assumer qu’aujourd’hui, ce n’est plus seu-lement le machisme ambiant ou l’inhibition des femmes quiempêche de réduire l’inégalité salariale, mais les lacunesd’une politique « de la famille ».

Une telle politique nous concerne tous en tant que ci-toyennes et citoyens: il faut mettre en place des structuresqui permettent – et obligent – femmes et hommes à s’oc-cuper des enfants. Les pays du Nord l’ont fait et prouventque mettre en place des congés parentaux a des effets bé-néfiques sur la natalité, mais également sur la prospérité.Une politique volontariste oblige de faire une expériencedont certains croient, à tort, n’avoir pas besoin. Passer dutemps avec les enfants, plus encore avec ses enfants, c’estune expérience précieuse et pédagogique. Car oui, changerles couches des bébés apprend l’humilité; gérer une banded’enfants développe la capacité de mener à bien plusieurstâches en même temps, sans parler de la gestion des prio-rités lorsqu’un enfant s’est ouvert le front sur le bac à sableet que ses frères et sœurs courent de l’autre côté du parc ouqu’il faut faire la lessive, la vaisselle et les courses avec unepoussette dans un laps de temps de 60 minutes... Comme ledisait un ami suédois: « Je crois que je suis devenu une meil-leure personne d’avoir dû m’occuper de mes trois enfants,mais surtout cela m’a rendu plus humain professionnelle-ment. »Nous aurions dû revendiquer un congé parental pour tous àBerne ! Et l’âge de la retraite à 62 ans pour tous !

Valérie Solano

CARNET DE BORD

La situation est particulièrementtendue dans les négociationsCCT TL-LEB. La direction a de-mandé le report des négociationsde ce jeudi 19 mars. Le SEV a ac-cepté l’idée d’une pause de ré-flexion pour tenter de trouver uneissue à ce qui ressemble à uneimpasse.Lors de la dernière séance de né-gociations du 5 mars, la déléga-tion SEV a constaté que les posi-tions étaient inconciliables sur laquestion du nouveau système

salarial. Afin de ne pas mettre enpéril le résultat final des négocia-tions et pour sortir de ce mauvaispas, elle a fait la proposition sui-vante:• Revalorisation de salairede 100 fr. par mois pour tous• Maintien du système sala-rial actuel• Aplanir les divergences surles éléments restés en suspens àla fin de l’été (vacances; recon-naissance polyvalence M2, etc.)• Fin des négociations à finavril 2015• Engagement du SEV à re-prendre, dans trois ans, des dis-cussions ne portant que sur unnouveau système salarial avantl’échéance de la nouvelle CCT.Cette sortie de crise a été jugéepeu attractive par la direction etne répondant pas à ses attentes.La direction l’a balayée d’un sim-ple revers de la main, tout en

souhaitant poursuivre les négo-ciations. En outre, quelques joursplus tard, la direction a remis encause un élément essentiel de lareprise du personnel LEB, l’inté-gration des indemnités de rési-dence et maladie. La directions’attaque ainsi aux acquis so-ciaux et ceci est inacceptable.Pour les TL, le maintien du sys-tème salarial actuel engendredonc la disparition des avanta-ges négociés, à l’instar de la re-connaissance de la polyvalenceM1 ou de l’extension des FVPpour tous. Espérons que lors dela prochaine séance de négocia-tions, la direction propose unesolution permettant d’éviter desdébats stériles.Vous, membres SEV, venez nom-breux le mardi 24 mars à 19h30à la Maison du Peuple pour vousprononcer sur le plan d’actions àadopter! vbo

La direction des TL a de-mandé le report de laséance de négociationprévue ce jeudi 19mars. La prochaine ren-contre aura lieu le 2avril pour essayer detrouver une issue auxnégociations actuelles.

Négos CCT: la directiondemande une pause

Transports publics de la région lausannois

J’étais à Berne, le 7 mars dernier,pour manifester mon opposition auplan Berset sur les retraites, àl’occasion de la Journée internatio-nale des femmes. Une bellemanifestation féministe colorée, avecplus de 10000 participantes et pasmal d’hommes solidaires ce jour-là.Côté romand, la délégation de notresyndicat était surtout constituée parune forte participation des retraités,avec leur casquette noire dechauffeurs de locomotives à vapeur.Côté alémanique, il y avait aussi unemajorité d’hommes, d’un âge certainavec leur casquette noire, quicomposait la délégation du SEV, dansle cortège de l’USS. Peu, trop peu degilets violets parmi les rouges et lesoranges portés avec fierté par leshommes du SEV! Où étaient-elles lescheminotes, les conductrices et lesmarinières du SEV? Bon, disons quecertaines d’entres elles avaientl’excuse des tours de service. Lesautres, le fait que la majoritéalémanique de l’USS, mobilisait surl’égalité salariale et que celle-ci estpratiquement acquise dans les

entreprises de transports publics.Mais, l’essentiel du plan Berset, c’estavant tout l’élévation de l’âge de laretraite des femmes et la flexibilisa-tion de celui des hommes, aveccomme récompense aux sacrificesconsentis par la classe ouvrière, unediminution générale des rentes,obtenues par un abaissement du tauxde conversion!Dans d’autres pays, en Europe, ceprojet d’austérité soutenu par unministre «socialiste», aurait déclenchéune série de grèves générales. Mais ilne faut pas rêver, nous sommes enSuisse, au pays de la Paix du travail!Avec Alain Berset, le patronat suissea de fortes chances de faire aboutirson plan d’austérité pour lesassurances sociales. Souvenez vousde l’époque quand Ruth Dreifuss,également ministre «socialiste», avaitvolé deux années de retraite à toutesles travailleuses de notre pays, l’undes plus riches de la planète!Camarades, lorsque les chevilles etles genoux commenceront à fairesouffrir nos collègues, quand il fautgrimper cent fois par jour les rampes

d’escaliers des trains à deux étagespour le contrôle et que le dos de noscollègues conductrices de bus leurrappellera les milliers de kilomètreseffectués derrière un volant, elles sesouviendront, peut-être, de l’impor-tance de manifester! Certaines luttessociales peuvent paraître sans espoir,mais lorsque la mobilisation estportée dans la rue, celles-ci peuventaussi se conclure par la victoire de laclasse ouvrière. L’un des meilleursexemples étant la détermination et lecourage des nettoyeuses du ministèredes finances de l’Etat grec, qui sesolda par une victoire totale de leurcombat. Alors, j’invite déjà toutes lescollègues et tous les collègues, le 30mai prochain, à Lausanne, pour lamanifestation géante contre le pland’austérité Berset.Il faut prendre l’argent, pour lefinancement de nos assurancessociales, là où il a été planqué, dansles paradis fiscaux! Jean-Claude Cochard, représentant -du SEV au comité de l’USV

Où étaient les femmes du SEV?

Page 6: Contact sev 2015 05

■ contact.sev: Urs Hochuli,vous avez dit le 27 février àdes journalistes ferroviairesque le BLS pourrait, si né-cessaire, transporter 5 mil-lions de voitures par annéevia le Gothard. Ce n’étaitqu’une plaisanterie ou leBLS serait-il réellement in-téressé par un tel mandat?

Urs Hochuli: Ce n’était pas dutout une plaisanterie. En 2010,l’Office des routes (OFROU)nous a demandé, en posantquelques conditions-cadres(voir encadré ci-dessous), sinous étions disposés à offrirun transport véhicules au Go-thard. Nous avons répondu

que oui, en précisant que celacoûterait environ 36 millionsde francs par année. C’étaitune estimation et non pas uneoffre ferme.

■ Est-ce que ce montant estencore d’actualité?

Le fait de pouvoir offrir ces capa-cités est toujours actuel. Le prixa été par contre calculé sur l’an-née 2009 et devrait être revu.

■ Doit-on en conclure quevous seriez intéressés parun tel mandat?

Nous avons répondu là à desjournalistes qui nous ont poséla question. Nous ne voulonspar contre pas nous immiscerdans la discussion politiquesur le deuxième tube. La vota-tion à ce propos aura lieu en2016, et si le projet est refuséet qu’un transport voitures viale Gothard est nécessaire,nous pourrions proposer unesolution.

■ Vous avez aussi affirmé pou-voir réutiliser les sept nou-veaux trains nécessaires parla suite: pourquoi? Vous de-vez remplacer vos trains?

Nous devons effectivementremplacer une grande partiede nos huit trains actuels entre2025 environ et 2030, car ilsauront atteint leur limite d’âge.Nous ne devrions donc pas ac-quérir de trains supplémen-taires uniquement pour cemandat au Gothard. C’est

vraiment un coup de chance,quelque chose que nousn’avions pas planifié.

■ Vous auriez besoin de com-bien de personnes au Go-thard?

Une estimation: 16 à 17 méca-niciens en plus. Le nombre decollaborateurs nécessaire pourcharger les véhicules, régler letrafic, etc., n’a pas encore étéétudié, puisque nous partonsdu principe que ce serait faitpar l’infrastructure routière.

■ En matière de transport-voitures, le besoin en per-sonnel varie selon le trafic:comment résolvez-vous ceproblème actuellement auLötschberg et au Simplon ?

Il existe une planification an-

nuelle, une planification àmoyen terme et une à courtterme. Les fluctuations saison-nières vont avec le job. Quandc’est ce qu’on appelle le« rush », il faut davantage detrains et si c’est le calme plat,il en faut moins. L’effectif dupersonnel est calculé selon lamoyenne annuelle.

■ Combien avez-vous à ce jourde collaborateurs dans ce sec-teur du transport voitures?

Nos mécaniciens viennent dupool des mécanos du BLS, qui

sont tous polyvalents. Il n’y en

a aucun qui ne fait que desallers-retours entre Kandersteget Goppenstein. Dans le sec-teur du transport voitures, il ya 50 personnes engagées: lamoitié travaille sur la rampe,dirige le trafic, aide à lamanœuvre, gère l’exploitation,nettoie l’infrastructure, déblaiela neige, etc. L’autre moitié tra-vaille à la caisse, quasi tous àtemps partiel.

■ Les CFF seraient-il éga-lement intéressés par cemandat au Gothard?

Durant l’assainissement du tunnel du Gothard, un transport de voitures par rail serait possible et même avantageux

Si le peuple refuse un deuxième tube au Gothard, ce qu’espère le SEV, il faudra, durant l’assainissementdu tunnel existant, un transport de voitures par rail entre Göschenen et Airolo. Urs Hochuli, directeur dutransport voitures au BLS, confirme ici que le BLS peut mettre les moyens nécessaires à disposition. Et ilexplique comment il souhaite continuer à développer le transport voitures au Lötschberg et au Simplon.

« Nous pourrionsproposer une solution »

«Nous ne devrions pas acquérir de trainssupplémentaires pour ce mandat au Gothard.C’est vraiment un coup de chance.»

BLS

Urs Hochuli.

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 05/1519 mars 2015

En 2010, l’Office fédéral des rou-tes (OFROU) a demandé au BLS àquelles conditions il pourraitcharger 5 millions de voitures parannée entre Göschenen et Airolo.L’OFROU fixait les directives sui-vantes: sept compositions de 76places pour voitures, circulant àune fréquence de 7 minutes etdemie et transportant ainsi 600voitures par heure maximum,donc à peu près 60 % de la capa-cité du tunnel. Le BLS avait chif-fré cela à 36 millions de francspar année. Le rapport du Conseilfédéral sur l’assainissement du

tunnel du Gothard datant du27 décembre 2010 chiffrait cescoûts à 45 millions de francs, se-lon une estimation des CFF.

Sont compris dans ce prix lescoûts d’investissements pour lessept compositions qui se montentà 70 millions de francs. Le BLS nereporterait ces coûts qu’en partiesur la Confédération puisqu’ilpourrait les réutiliser par la suiteau Lötschberg et au Simplon. Lechargement au Gothard dureraitselon la variante choisie 900 joursou 980 jours, répartis sur trois hi-vers. Durant les deux étés, le

tunnel serait réouvert afin delaisser passer le trafic lié aux va-cances.

En plus, il faut compter les coûtsde réactivation des anciennesinstallations de chargement àGöschenen et à Airolo, qui sontpar chance restées en partie in-tactes. Le rapport fixe le coût deréactivation entre 49 et 61 mil-lions de francs. Le BLS n’a pasfait d’estimation quant à cescoûts-là. Selon le rapport, le char-gement des voitures ne serait paspayant durant la fermeture dutunnel. Fi/Hes

Ce qu’un chargement de voitures au Gothard coûteraitUrs Hochuli est né en 1971 enAfrique du Sud et a grandi dèsl’âge de 2 ans et demi àDottikon AG. De 1987 à 1990, ila appris le métier d’agent dumouvement aux CFF. Il atravaillé dans diverses garesainsi que chez Cargo, commespécialiste en logistique etmanager produit à P, commeresponsable de voyages degroupe chez RailAway, avant dedevenir directeur du transportvoitures au BLS en 2012. Il estmembre SEV depuis 1989. Ilhabite avec sa compagne et safille (qui a 10 semaines) àBellmund. Ses loisirs sont lesport et la guitare.

BIO

Ça, je ne peux pas vous le dire.

■ Une collaboration avec lesCFF serait-elle imaginable?

Le BLS n’exclut certainementpas des solutions construc-tives. Mais il est beaucoup troptôt pour penser à de tels mo-dèles. Et ce ne sont pas les en-treprises qui décident de tellescoopérations mais bien lemandant, dans ce cas-ci laConfédération.

■ En mars 2013, le BLS a an-noncé qu’il allait reprendrele transport voitures entreBrigue et Iselle, exploitéaujourd’hui par les CFF.Pourquoi?

Nous proposons déjà, en sai-son, des trains autos entreKandersteg et Iselle, en plusdu transport voitures auLötschberg. Nous sommes deloin le plus grand transporteurvoitures en Suisse et nousavons le plus grand savoir-fairedans ce domaine, ainsi que laplupart des ressources. Si letransport voitures nous estconfié lorsque la concessiondes CFF s’arrêtera fin 2017,nous pourrions, grâce à des sy-nergies – en utilisant encoreplus efficacement notre maté-riel roulant – offrir une offre

deux fois meilleure qu’au-jourd’hui, et nettement meil-leur marché pour le canton duValais qui est notre client. Au-jourd’hui, le train-voitures rou-le toutes les deux heures entreBrigue et Iselle. Nous pour-rions rouler toutes les heures,sans devoir acquérir du maté-riel roulant supplémentaire. Leprojet du BLS au Simplon veutégalement améliorer le traficvoyageurs régional avec destrains modernes circulant tou-tes les heures entre Berne-Brigue et Domodossola. Au-jourd’hui, entre Brigue etDomodossola, il n’y a que qua-tre trains régionaux par jour ensemaine, encore moins leweek-end.

■ Même question qu’aupara-vant: une coopération avecles CFF est-elle une optionpossible?

Proposer une coopérationn’est pas de notre compé-tence. Ce sont les mandantsqui doivent le vouloir. Les villesde Brigue et Domodossola nesont pas satisfaites de l’offreactuelle. C’est à leur initiativeque les régions de l’UE ont de-mandé des moyens, dans lecadre des projets « Interreg »,moyens qui leur ont été pro-

mis. En tant qu’entreprise fer-roviaire, nous avons fait notrejob, en présentant une offreayant des effets positifs pourla région et la population.

■ Comment votre secteur dutransport voitures a-t-ilévolué en 2014 et commentpercevez-vous l’avenir?

En 2014, le tourisme valaisan

a stagné, mais il n’y a pas eude recul. Comme 75 % de notreclientèle sont des touristes,notre nombre de transports aégalement stagné. Nous avonsadapté les tarifs en décembre,en accord avec le surveillantdes prix, afin de ne plus con-naître de perte en 2015. Nousavons introduit une billetterieonline, à laquelle je crois fer-

mement, car cela nous permetdes coopérations avec desprestataires touristiques valai-sans comme les hôtels, le« Seilpark Fiesch », Lauchern-alp, la région d’Aletsch, etc.Nous nous faisons de la publ’un pour l’autre, offrons desrabais, et organisons des cam-pagnes de publicité com-munes. Markus Fischer/Hes

Fi

« Le système de billetterie en ligne est très prometteur selon moi, car il permet des coopérations avec des prestataires touristiques en Valais »: Urs Hochuli, dans son bureau.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

En 2012, le BLS a transporté 1,253millions de voitures avec 40 342trains, entre Kandersteg etGoppenstein ainsi qu’entre Kan-dersteg et Iselle (Italie). Cela re-présente 2,3 % de moins qu’en2011. Ce recul s’explique, selon leBLS, par la diminution du tourismeen Valais et des fermetures deroute en raison de danger d’ava-lanches. Le transport de voituresau BLS, secteur non subventionné,a connu une perte de 1,62 millionde francs en 2012.

En 2013, le BLS a réduit ses trains-voitures à 36 266. Les kilomètrespar train ont diminué de 10 %, cequi a permis des économies inter-nes à la production ferroviaire,surtout en ce qui concerne l’entre-tien du matériel roulant et le per-

sonnel des locomotives. D’autrepart, les coûts des sillons et deslocations de locomotives ont aug-menté. C’est pourquoi le total desdépenses n’a diminué que de 0,3million de francs. Le nombre devéhicules transportés a certes puêtre maintenu (1,26 million +0,1 %), mais des promotions ontété proposées et « le recul de lademande du côté des touristes,qui paient les prix les plus élevés,a entraîné une baisse importantedes recettes par véhicule transpor-té (– 4,3 %)», écrit le BLS dans sonrapport 2013. Le résultat du char-gement-voitures au BLS est ainsipassé, en 2013, à – 2,2 millions defrancs. « Les mesures prises pouraugmenter la productivité et ré-duire les coûts seront poursuivies

mais on arrive au maximum », ex-plique l’entreprise dans son rap-port d’activité 2013. « L’utilisationdevrait être encore optimisée vul’amélioration continuelle desoffres. Il faut aussi prendre desmesures pour augmenter les re-cettes ces prochaines années. »

En 2014, le BLS s’est mis d’accordsur une augmentation de prix avecle surveillant des prix, augmenta-tion en vigueur depuis le change-ment d’horaires. Le BLS offre dé-sormais deux nouveaux trains « denuit » (départ de Goppenstein à0.20 et de Kandersteg à 0.50), ain-si que des billets meilleur marchévendus en ligne. Des rabais sontégalement possibles pour leshauts lieux du tourismevalaisans. Fi/Hes

Le transport de voitures dépend beaucoup du tourisme en Valais

Page 7: Contact sev 2015 05

■ contact.sev: Urs Hochuli,vous avez dit le 27 février àdes journalistes ferroviairesque le BLS pourrait, si né-cessaire, transporter 5 mil-lions de voitures par annéevia le Gothard. Ce n’étaitqu’une plaisanterie ou leBLS serait-il réellement in-téressé par un tel mandat?

Urs Hochuli: Ce n’était pas dutout une plaisanterie. En 2010,l’Office des routes (OFROU)nous a demandé, en posantquelques conditions-cadres(voir encadré ci-dessous), sinous étions disposés à offrirun transport véhicules au Go-thard. Nous avons répondu

que oui, en précisant que celacoûterait environ 36 millionsde francs par année. C’étaitune estimation et non pas uneoffre ferme.

■ Est-ce que ce montant estencore d’actualité?

Le fait de pouvoir offrir ces capa-cités est toujours actuel. Le prixa été par contre calculé sur l’an-née 2009 et devrait être revu.

■ Doit-on en conclure quevous seriez intéressés parun tel mandat?

Nous avons répondu là à desjournalistes qui nous ont poséla question. Nous ne voulonspar contre pas nous immiscerdans la discussion politiquesur le deuxième tube. La vota-tion à ce propos aura lieu en2016, et si le projet est refuséet qu’un transport voitures viale Gothard est nécessaire,nous pourrions proposer unesolution.

■ Vous avez aussi affirmé pou-voir réutiliser les sept nou-veaux trains nécessaires parla suite: pourquoi? Vous de-vez remplacer vos trains?

Nous devons effectivementremplacer une grande partiede nos huit trains actuels entre2025 environ et 2030, car ilsauront atteint leur limite d’âge.Nous ne devrions donc pas ac-quérir de trains supplémen-taires uniquement pour cemandat au Gothard. C’est

vraiment un coup de chance,quelque chose que nousn’avions pas planifié.

■ Vous auriez besoin de com-bien de personnes au Go-thard?

Une estimation: 16 à 17 méca-niciens en plus. Le nombre decollaborateurs nécessaire pourcharger les véhicules, régler letrafic, etc., n’a pas encore étéétudié, puisque nous partonsdu principe que ce serait faitpar l’infrastructure routière.

■ En matière de transport-voitures, le besoin en per-sonnel varie selon le trafic:comment résolvez-vous ceproblème actuellement auLötschberg et au Simplon ?

Il existe une planification an-

nuelle, une planification àmoyen terme et une à courtterme. Les fluctuations saison-nières vont avec le job. Quandc’est ce qu’on appelle le« rush », il faut davantage detrains et si c’est le calme plat,il en faut moins. L’effectif dupersonnel est calculé selon lamoyenne annuelle.

■ Combien avez-vous à ce jourde collaborateurs dans ce sec-teur du transport voitures?

Nos mécaniciens viennent dupool des mécanos du BLS, qui

sont tous polyvalents. Il n’y en

a aucun qui ne fait que desallers-retours entre Kandersteget Goppenstein. Dans le sec-teur du transport voitures, il ya 50 personnes engagées: lamoitié travaille sur la rampe,dirige le trafic, aide à lamanœuvre, gère l’exploitation,nettoie l’infrastructure, déblaiela neige, etc. L’autre moitié tra-vaille à la caisse, quasi tous àtemps partiel.

■ Les CFF seraient-il éga-lement intéressés par cemandat au Gothard?

Durant l’assainissement du tunnel du Gothard, un transport de voitures par rail serait possible et même avantageux

Si le peuple refuse un deuxième tube au Gothard, ce qu’espère le SEV, il faudra, durant l’assainissementdu tunnel existant, un transport de voitures par rail entre Göschenen et Airolo. Urs Hochuli, directeur dutransport voitures au BLS, confirme ici que le BLS peut mettre les moyens nécessaires à disposition. Et ilexplique comment il souhaite continuer à développer le transport voitures au Lötschberg et au Simplon.

« Nous pourrionsproposer une solution »

«Nous ne devrions pas acquérir de trainssupplémentaires pour ce mandat au Gothard.C’est vraiment un coup de chance.»

BLS

Urs Hochuli.

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 05/1519 mars 2015

En 2010, l’Office fédéral des rou-tes (OFROU) a demandé au BLS àquelles conditions il pourraitcharger 5 millions de voitures parannée entre Göschenen et Airolo.L’OFROU fixait les directives sui-vantes: sept compositions de 76places pour voitures, circulant àune fréquence de 7 minutes etdemie et transportant ainsi 600voitures par heure maximum,donc à peu près 60 % de la capa-cité du tunnel. Le BLS avait chif-fré cela à 36 millions de francspar année. Le rapport du Conseilfédéral sur l’assainissement du

tunnel du Gothard datant du27 décembre 2010 chiffrait cescoûts à 45 millions de francs, se-lon une estimation des CFF.

Sont compris dans ce prix lescoûts d’investissements pour lessept compositions qui se montentà 70 millions de francs. Le BLS nereporterait ces coûts qu’en partiesur la Confédération puisqu’ilpourrait les réutiliser par la suiteau Lötschberg et au Simplon. Lechargement au Gothard dureraitselon la variante choisie 900 joursou 980 jours, répartis sur trois hi-vers. Durant les deux étés, le

tunnel serait réouvert afin delaisser passer le trafic lié aux va-cances.

En plus, il faut compter les coûtsde réactivation des anciennesinstallations de chargement àGöschenen et à Airolo, qui sontpar chance restées en partie in-tactes. Le rapport fixe le coût deréactivation entre 49 et 61 mil-lions de francs. Le BLS n’a pasfait d’estimation quant à cescoûts-là. Selon le rapport, le char-gement des voitures ne serait paspayant durant la fermeture dutunnel. Fi/Hes

Ce qu’un chargement de voitures au Gothard coûteraitUrs Hochuli est né en 1971 enAfrique du Sud et a grandi dèsl’âge de 2 ans et demi àDottikon AG. De 1987 à 1990, ila appris le métier d’agent dumouvement aux CFF. Il atravaillé dans diverses garesainsi que chez Cargo, commespécialiste en logistique etmanager produit à P, commeresponsable de voyages degroupe chez RailAway, avant dedevenir directeur du transportvoitures au BLS en 2012. Il estmembre SEV depuis 1989. Ilhabite avec sa compagne et safille (qui a 10 semaines) àBellmund. Ses loisirs sont lesport et la guitare.

BIO

Ça, je ne peux pas vous le dire.

■ Une collaboration avec lesCFF serait-elle imaginable?

Le BLS n’exclut certainementpas des solutions construc-tives. Mais il est beaucoup troptôt pour penser à de tels mo-dèles. Et ce ne sont pas les en-treprises qui décident de tellescoopérations mais bien lemandant, dans ce cas-ci laConfédération.

■ En mars 2013, le BLS a an-noncé qu’il allait reprendrele transport voitures entreBrigue et Iselle, exploitéaujourd’hui par les CFF.Pourquoi?

Nous proposons déjà, en sai-son, des trains autos entreKandersteg et Iselle, en plusdu transport voitures auLötschberg. Nous sommes deloin le plus grand transporteurvoitures en Suisse et nousavons le plus grand savoir-fairedans ce domaine, ainsi que laplupart des ressources. Si letransport voitures nous estconfié lorsque la concessiondes CFF s’arrêtera fin 2017,nous pourrions, grâce à des sy-nergies – en utilisant encoreplus efficacement notre maté-riel roulant – offrir une offre

deux fois meilleure qu’au-jourd’hui, et nettement meil-leur marché pour le canton duValais qui est notre client. Au-jourd’hui, le train-voitures rou-le toutes les deux heures entreBrigue et Iselle. Nous pour-rions rouler toutes les heures,sans devoir acquérir du maté-riel roulant supplémentaire. Leprojet du BLS au Simplon veutégalement améliorer le traficvoyageurs régional avec destrains modernes circulant tou-tes les heures entre Berne-Brigue et Domodossola. Au-jourd’hui, entre Brigue etDomodossola, il n’y a que qua-tre trains régionaux par jour ensemaine, encore moins leweek-end.

■ Même question qu’aupara-vant: une coopération avecles CFF est-elle une optionpossible?

Proposer une coopérationn’est pas de notre compé-tence. Ce sont les mandantsqui doivent le vouloir. Les villesde Brigue et Domodossola nesont pas satisfaites de l’offreactuelle. C’est à leur initiativeque les régions de l’UE ont de-mandé des moyens, dans lecadre des projets « Interreg »,moyens qui leur ont été pro-

mis. En tant qu’entreprise fer-roviaire, nous avons fait notrejob, en présentant une offreayant des effets positifs pourla région et la population.

■ Comment votre secteur dutransport voitures a-t-ilévolué en 2014 et commentpercevez-vous l’avenir?

En 2014, le tourisme valaisan

a stagné, mais il n’y a pas eude recul. Comme 75 % de notreclientèle sont des touristes,notre nombre de transports aégalement stagné. Nous avonsadapté les tarifs en décembre,en accord avec le surveillantdes prix, afin de ne plus con-naître de perte en 2015. Nousavons introduit une billetterieonline, à laquelle je crois fer-

mement, car cela nous permetdes coopérations avec desprestataires touristiques valai-sans comme les hôtels, le« Seilpark Fiesch », Lauchern-alp, la région d’Aletsch, etc.Nous nous faisons de la publ’un pour l’autre, offrons desrabais, et organisons des cam-pagnes de publicité com-munes. Markus Fischer/Hes

Fi

« Le système de billetterie en ligne est très prometteur selon moi, car il permet des coopérations avec des prestataires touristiques en Valais »: Urs Hochuli, dans son bureau.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

En 2012, le BLS a transporté 1,253millions de voitures avec 40 342trains, entre Kandersteg etGoppenstein ainsi qu’entre Kan-dersteg et Iselle (Italie). Cela re-présente 2,3 % de moins qu’en2011. Ce recul s’explique, selon leBLS, par la diminution du tourismeen Valais et des fermetures deroute en raison de danger d’ava-lanches. Le transport de voituresau BLS, secteur non subventionné,a connu une perte de 1,62 millionde francs en 2012.

En 2013, le BLS a réduit ses trains-voitures à 36 266. Les kilomètrespar train ont diminué de 10 %, cequi a permis des économies inter-nes à la production ferroviaire,surtout en ce qui concerne l’entre-tien du matériel roulant et le per-

sonnel des locomotives. D’autrepart, les coûts des sillons et deslocations de locomotives ont aug-menté. C’est pourquoi le total desdépenses n’a diminué que de 0,3million de francs. Le nombre devéhicules transportés a certes puêtre maintenu (1,26 million +0,1 %), mais des promotions ontété proposées et « le recul de lademande du côté des touristes,qui paient les prix les plus élevés,a entraîné une baisse importantedes recettes par véhicule transpor-té (– 4,3 %)», écrit le BLS dans sonrapport 2013. Le résultat du char-gement-voitures au BLS est ainsipassé, en 2013, à – 2,2 millions defrancs. « Les mesures prises pouraugmenter la productivité et ré-duire les coûts seront poursuivies

mais on arrive au maximum », ex-plique l’entreprise dans son rap-port d’activité 2013. « L’utilisationdevrait être encore optimisée vul’amélioration continuelle desoffres. Il faut aussi prendre desmesures pour augmenter les re-cettes ces prochaines années. »

En 2014, le BLS s’est mis d’accordsur une augmentation de prix avecle surveillant des prix, augmenta-tion en vigueur depuis le change-ment d’horaires. Le BLS offre dé-sormais deux nouveaux trains « denuit » (départ de Goppenstein à0.20 et de Kandersteg à 0.50), ain-si que des billets meilleur marchévendus en ligne. Des rabais sontégalement possibles pour leshauts lieux du tourismevalaisans. Fi/Hes

Le transport de voitures dépend beaucoup du tourisme en Valais

Page 8: Contact sev 2015 05

......

8 VOIE LIBREcontact.sevN° 05/1519 mars 2015

Serait-il moins difficile de gérer un réseauferroviaire exceptionnellement densequ’un portefeuille immobilier relati-vement important? La réponse est oui, surle plan politique sinon financier, commele montre clairement le cas des CFF.Car ces trois initiales ne désignent passeulement la plus grande entreprise detransport sur rail opérant en Suisse maisaussi l’une des principales sociétés im-mobilières du pays. CFF Immobilier pos-sède, gère et développe 3500 bâtiments,dont 800 gares, et 4000 biens-fonds,dont une bonne partie pour le propreusage de l’entreprise et le reste pour celuide tiers. La valorisation des terrains, sou-vent réduits à l’état de friches, sis auxabords des gares et des voies est à l’ordredu jour dans les grandes et moins gran-des villes. A l’heure actuelle, on recenseune centaine de grands travaux de déve-loppement exécutés sous l’égide de CFFImmobilier. Dont une dizaine en Suisseromande, en particulier à Genève (Corna-vin, sur le tracé du CEVA), La Chaux-de-Fonds (Le Corbusier), Morges(Sablon-Gare), Neuchâtel (TransEurope)et à Renens (Gare et Entrepôts), en atten-dant le méga chantier de la Gare de Lau-sanne.Ces grands projets ont beau se vouloirconformes aux préceptes du dévelop-pement durable, ils recueillent peude félicitations. En revanche, ilssuscitent beaucoup d’inquiétudeset pas mal d’attentes contradic-toires.Passons sur la résistanceidéologique à l’égard desinitiatives prises parune grande entre-prise assimilée ausecteur public, sys-

tématiquement soupçonnées de fausserla sacrosainte libre-concurrence – uneforme mythique du marché existant dansles seuls manuels d’économie classique.En revanche, il faut rappeler la continuelleet bien réelle contradiction des milieuxpolitiques proches de l’économie: d’uncôté, ils reprochent aux collectivités et en-treprises publiques de poursuivre des ac-tivités commerciales qu’ils aimeraient seréserver et, de l’autre côté, ils attendentde ces mêmes entités qu’elles maximisentle produit de leurs ventes et leurs recettessur investissements.Le Conseil fédéral lui-même voudrait queles affaires immobilières des CFF leur pro-curent des «rendements conformes auxusages de la branche». En clair, les lo-gements offerts aux environs des garesdoivent l’être aux prix du marché, contrai-rement à une revendication bien compré-hensible des associations de locataires.Autres résistances à surmonter par CFFImmobilier: celles des voisins des cons-tructions envisagées, en général dans lesparages très habités des gares principa-les. Comme les autres grands projets ur-banistiques, leur réalisation exige, outrele vote par les élus locaux des plans d’af-fectation voulus, une concertation atten-tive avec les habitants qui se sententdirectement concernés. Quitte à gagner

leur consentement au prix d’amélio-rations forcément coûteuses, commepour la gare souterraine de Cornavin.Restent les objections les plus diffi-

ciles à comprendre du point devue du développement territo-

rial, celles qui dénoncent laconstruction de logements

et d’équipements – parCFF Immobilier en parti-

culier ou par

des sociétés privées – dans des localitésqui sont déjà ou seront très bientôt, à lafaveur d’un changement d’horaire, mieuxdesservies. Ainsi, on reproche aux invest-isseurs d’accompagner l’amélioration desliaisons ferroviaires et de favoriser lestransports collectifs. Le cas d’Estavayer-le-Lac est à cet égard exemplaire d’adap-tation et de prévision, tant par lesTransports publics fribourgeois et la com-mune (120 logements et commerces pour100 millions de francs) que par un parte-nariat public-privé (640 logements à futurpour 263 millions). On connaît trop de casde localités dont les habitants demeurentcontraints à «penduler» en voiture pourne pas saluer l’implantation d’équi-pements adéquats dans les localités oùune meilleure desserte ferroviaire faciliteune mobilité plus durable.Cet objectif tendant à permettre de«bouger mieux» dans le présent commeen vue de l’avenir, CFF Immobilier le faitévidemment sien. Mais sans oublier d’enpartager le profit au sein du groupe. En2013, les produits locatifs ont atteint 395millions de francs, tandis que les recettesliées à la vente de biens immobilierss’élevaient à 81 millions. Le résultat netdu secteur, soit 211 millions, a permis leversement d’indemnités compensatoiresde 150 millions à CFF Infrastructure, ré-duisant d’autant la contribution des pou-voirs publics et de la clientèle aufinancement des équipements ferro-viaires. Le solde a été consacré à l’assai-nissement de la Caisse de pension.C’est ainsi que CFF Immobilier, dont onconnaît la rigueur et la ténacité en affai-res, boucle un cercle somme toutevertueux.

Yvette Jaggi

Affaires immobilières et ferroviairesCHRONIQUE

..

ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

Recrute des collègues, fais-les adhérer au SEV et tu recevras de nouvelles primes attractives !

Page 9: Contact sev 2015 05

POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 05/1519 mars 2015

..

Beim SEV spielt die Solidarität.Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un chaîneur»

Peter KäpplerAgent de train, Président central AS

«Je suis aussi un agent de train»

Christian EichenbergerChaîneur

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Beim SEV spielt die Solidarität.Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un chaîneur»

Peter KäpplerAgent de train, Président central AS

«Je suis aussi un agent de train»

Christian EichenbergerChaîneur

Le franc est surévalué et lecours trop bas de l’euro dimi-nue les recettes de nombred’entreprises. C’est pourquoiquelques-unes essaient au-jourd’hui déjà de comprimerleurs coûts de production enbaissant leurs salaires ou enles versant en euros pour ré-

percuter le risque de changesur leur personnel. Et ces pro-chains temps, d’autres entre-prises encore vont se deman-der comment prendre ellesaussi de telles mesures.Or, toutes ces mesures sontsouvent en contradiction avecles principes du droit du travailapplicables en cette matièreainsi qu’avec la jurisprudence.C’est ce qui a été expliqué lorsde la conférence de l’USS« Effets du franc fort du pointde vue du droit du travail » du3 mars dernier, à Berne.

Pas de discrimination àl’encontre des frontaliersConcernant les frontaliers,lorsque des patrons baissentleur salaire en francs ou ver-sent ces salaires en euros, oulorsqu’ils essaient d’indexer

leurs salaires en les liant aucours du change, ils se mettentjuridiquement hors-jeu. Il s’a-git d’une violation de l’interdic-tion indirecte de discrimina-tion stipulée par l’Accord sur lalibre circulation des personnes(ALCP) conclu entre la Suisse etl’Union européenne (EU).

Le risque entrepreneurial nedoit pas être répercutéLes intervenants à cette confé-rence ont aussi exposé quel’employeur dispose certesd’une marge de manœuvrepour fixer les salaires et aussipour les baisser (à conditionde respecter les règles du con-gé-modification), du momentqu’il respecte la bonne foi etles bonnes mœurs et que lemontant du salaire reste, ob-jectivement et suffisamment,

prévisible (donc aucune in-dexation fixe du salaire sur lecours du change n’est admise).Les congés-modifications sontabusifs si rien ne les justifieobjectivement par des raisonsrelevant de l’entreprise ou dumarché. L’employeur doit pou-voir présenter objectivementces raisons de congés-modifi-cations, en se basant sur leslivres de comptes, l’évolutiondes carnets de commandes,etc.).Répercuter le risque entrepre-neurial sur le personnel est ce-pendant de toute façon interditet cette disposition impérativedu Code des obligations (arti-cle 324 CO) ne peut être modi-fiée ni par un contrat de travailindividuel ni par une CCT. Lecours du change fait partie durisque entrepreneurial. L’em-

ployeur doit l’assumer par an-ticipation. Car lui seul profiteraaussi d’un cours du change de-venu favorable, qui augmente-ra par conséquent les recettesde l’entreprise. En outre, ladoctrine juridique interdit lesbaisses de salaire commeforme de participation à lamauvaise marche des affairesd’une entreprise. Il n’est pasnon plus permis de s’appuyersur un « article de crise » deCCT, car les CCT doivent res-pecter le droit impératif (art.358 CO). La même chose s’ap-plique à toute augmentationdurable du temps de travail,avec salaire inchangé ou ré-duit. Si cette mesure est priseà cause du taux de change, ellerevient à reporter sur le per-sonnel le risque entrepreneu-rial et est donc interdite. uss

A peine la BNS avait-elle aboli le taux plan-cher de 1,20 franc pour1 euro que des « fusi-bles juridiques » sau-taient chez certains em-ployeurs. Ceux-ci onten effet dans l’idée debaisser les salaires desfrontaliers et fronta-lières ou de rémunérerces derniers en euros.

Des mesures juridiquement hors-jeuBaisses de salaire et salaires en euros pour frontaliers et frontalières sont interdits

Page 10: Contact sev 2015 05

n Suisse, les femmescontinuent de gagner18,9 % de moins que les

hommes. Une partie de cetteinégalité peut s’expliquer pardes critères comme le travail àtemps partiel, l’expérienceprofessionnelle et les respon-sabilités assumées. Mais envi-ron 40 % de la différence desalaire ne peut pas se justifieravec des critères objectifs. Ilssont donc, purement et sim-plement, de la discrimination.C’est pourquoi une alliance de48 organisations emmenéespar alliance F et l’USS a, à l’oc-casion de la Journée internatio-nale de la femme et deux joursavant l’« Equal Pay Day », appe-lé à une grande manifestation.

Soutien de toutes partsKathrin Bertschy, coprésidented’alliance F, a souligné l’impor-tance de l’égalité salarialepour les femmes et l’éco-nomie: « L’inégalité salarialeagit tout au long de la vie: lesjeunes femmes entrent dans lavie professionnelle avec 8 %de salaire en moins. Mais l’iné-galité salariale agit aussi surtoute l’économie, lorsque destalents prometteurs se retirentdu marché du travail parce queleurs compétences ne sont pasrétribuées à leur juste valeur. »De nombreuses oratrices se

E sont succédé à la tribune, aus-si bien sur la Schützenmatteavant le départ de la manif pro-prement dite qu’ensuite sur laPlace fédérale. Toutes ont rap-pelé l’injustice de ces diffé-rences salariales entre femmeset hommes et l’impatience quidomine maintenant chez lesfemmes: « Nous n’attendronsplus 30 ans! », « On est là pourobtenir une révision de la loi,on veut des sanctions, descontrôles, on veut l’égalité! »Symboliquement, les partici-pants avaient emmené un es-cargot avec eux: « L’escargotavance, lentement, il se perdparfois dans les méandres dela politique mais il tient bon etgarde son objectif en vue. »Une des oratrices a relevé que« certains sujets comme lessacs poubelle taxés suscitenttrès vite le tollé, mais que l’iné-galité, elle, a souvent pourseule conséquence un silenceétourdissant. »Quant aux menaces qui pèsentactuellement en raison dufranc fort, les femmes y répon-dent ainsi: « L’égalité dessexes est une question de jus-tice, pas de conjoncture. Lefranc fort n’est qu’une excusebidon pour repousser encore àplus tard l’égalité salariale. »

Texte: Hes (tiré en partie du comm.de l’uss), photos: Jörg Matter et Hes

L’égalité sur papier glacé,ça suffit !Le 7 mars, plus de 12 000 femmes et hommes, de tous les horizons, ont exigé sur la Place fédérale àBerne l’égalité salariale entre femmes et hommes. Une vaste alliance de femmes demande au Conseilfédéral que des mesures efficaces soient désormais prises, puisque l’égalité salariale n’est toujours pasdevenue réalité 34 ans après son inscription dans la Constitution fédérale.

Manifestation pour l’égalité salariale et contre l’augmentation de l’âge de la retraite

«Nous sommes tellement nombreux aujourd’huique plus personne ne pourra nous ignorer.»

Françoise Gehring, secrétaire syndicale SEV, à la tribune lors de la manifestation

......

10 DOSSIER contact.sevN° 05/1519 mars 2015

A peine a-t-il été lancé qu’ilfaisait déjà partie de l’histoire et,pour être plus précis, de l’histoired’un succès! Plus de 5000femmes et hommes ont signé lemanifeste en l’espace d’unesemaine et souligné ainsi quel’égalité salariale n’est pas unequestion de conjoncture, quel’article constitutionnel surl’égalité ne doit pas être ravalé

au statut d’article conjoncturel,qu’un salaire égal pour un travailde valeur égale est un droitfondamental qui doit aussis’appliquer pendant une annéeélectorale et les crises moné-taires.

Le 9 mars, des représentantesde la vaste alliance derrière lemanifeste ont transmis cesrevendications et le manifeste à

la présidente de la ConfédérationSimonetta Sommaruga qui,contrairement à ses habitudes,a reçu en personne le manifeste.Sa réaction positive et sesremerciements explicites pourl’engagement de la coalition pourl’égalité salariale ici et mainte-nant montrent que cette revendi-cation est aussi importante pourelle. uss

Manifeste: l’égalité n’est pas une question de conjoncture

Ce sont deux sœurs qui partici-pent depuis des années auxactivités organisées par la PVTessin. Cette fois-ci, le but duvoyage est tout autre. « Cen’est pas la première fois quenous participons à une manifà Berne. Nous sommes déjàvenues demander l’assainis-

sement de la caisse de pen-sions CFF », annoncent-elles

fièrement. « Nous le faisonségalement pour nos enfants et

nos petits-enfants. J’en ai sept,six garçons et une fille », expli-que Flavia, « il serait tempsqu’ils puissent avoir lesmêmes opportunités », ajouteTeresita. Flavia est restée à lamaison et s’est occupée de safamille (la rente AVS a donc ap-porté une contribution bien ap-préciée à l’âge de la retraite).Teresita a quant à elle travaillécomme vendeuse dans un ma-gasin de fruits et légumes. Unepassion qui perdure: « Je résis-te rarement à l’envie d’allervoir dedans quand je passe de-

vant un magasin du genre. J’aitravaillé jusqu’à 65 ans et j’aiarrêté à contrecœur. C’étaitmon choix et cela m’a été per-mis grâce à la bonne santédont je jouis. Ce n’est malheu-reusement pas toujours le caset il serait injuste de généra-liser, surtout avant d’avoirrésolu la question de l’égalitésalariale et des prestations deprévoyance. » Deux témoigna-ges qui en disent long sur lesrevendications de la journée.

Gi/Hes

Elles sont octogénaireset fières de l’être. Fièreségalement de contri-buer à une cause quistagne depuis troplongtemps.

C’est une question de justice■ Une participation tessinoise qui a su se faire entendre

ppm

Flavia Tadé et Teresita Thiede: une énergie enviable.

Michael Moser est âgé de 30ans et est un des jeunes parti-cipants à la manif. Il est poly-graphe et affilié à Syndicom oùil s’engage à fond pour les re-vendications de la jeunesse.Interrogé sur la place fédérale

alors qu’il était accompagné dequelques collègues, il s’estmontré un peu surpris quandje lui ai demandé quelle étaitsa motivation à participer à untel évènement. C’est d’une tel-le évidence pour lui!« Je trouve que c’est d’une in-solence incroyable que, dansnotre pays, certaines person-nes gagnent moins pour lemême travail juste du faitd’être une femme. Nous vivonsdans une société qui devraitêtre sans préjugés et l’égalitédevrait aller de soi. »

pan

■ Michael Moser

Quel culot !

pan

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Brigitte Rohr habite à Renens(VD), est secrétaire de direc-tion à la CGN et membre de lasection VPT Lac Léman. Elle

préside le groupe-ment des non-navi-gants. Membre duSEV depuis 1999, elleveut surtout se mon-trer solidaire avec lesautres femmes, car« c’est un sujet quime tient à cœur », ex-plique-t-elle. « J’ai 58

ans. J’espère bien que l’AVS à65 ans, ça ne va pas passer! Çane me concerne pas forcément,je pense que j’y échapperai de

toute manière, mais c’est pourles autres. J’ai une fille, je mebats pour les plus jeunes. »« J’admire tous les hommes quiparticipent, qui nous soutien-nent aujourd’hui. Dans le train,qui était plein, c’était magni-fique cette solidarité de la partdes hommes. J’espère quecette manif va faire bouger leschoses. Ce n’est pas ma pre-mière manif, je suis unehabituée. » Hes

Les habitué(e)s au rendez-vous■ Suisse romande

Page 11: Contact sev 2015 05

n Suisse, les femmescontinuent de gagner18,9 % de moins que les

hommes. Une partie de cetteinégalité peut s’expliquer pardes critères comme le travail àtemps partiel, l’expérienceprofessionnelle et les respon-sabilités assumées. Mais envi-ron 40 % de la différence desalaire ne peut pas se justifieravec des critères objectifs. Ilssont donc, purement et sim-plement, de la discrimination.C’est pourquoi une alliance de48 organisations emmenéespar alliance F et l’USS a, à l’oc-casion de la Journée internatio-nale de la femme et deux joursavant l’« Equal Pay Day », appe-lé à une grande manifestation.

Soutien de toutes partsKathrin Bertschy, coprésidented’alliance F, a souligné l’impor-tance de l’égalité salarialepour les femmes et l’éco-nomie: « L’inégalité salarialeagit tout au long de la vie: lesjeunes femmes entrent dans lavie professionnelle avec 8 %de salaire en moins. Mais l’iné-galité salariale agit aussi surtoute l’économie, lorsque destalents prometteurs se retirentdu marché du travail parce queleurs compétences ne sont pasrétribuées à leur juste valeur. »De nombreuses oratrices se

E sont succédé à la tribune, aus-si bien sur la Schützenmatteavant le départ de la manif pro-prement dite qu’ensuite sur laPlace fédérale. Toutes ont rap-pelé l’injustice de ces diffé-rences salariales entre femmeset hommes et l’impatience quidomine maintenant chez lesfemmes: « Nous n’attendronsplus 30 ans! », « On est là pourobtenir une révision de la loi,on veut des sanctions, descontrôles, on veut l’égalité! »Symboliquement, les partici-pants avaient emmené un es-cargot avec eux: « L’escargotavance, lentement, il se perdparfois dans les méandres dela politique mais il tient bon etgarde son objectif en vue. »Une des oratrices a relevé que« certains sujets comme lessacs poubelle taxés suscitenttrès vite le tollé, mais que l’iné-galité, elle, a souvent pourseule conséquence un silenceétourdissant. »Quant aux menaces qui pèsentactuellement en raison dufranc fort, les femmes y répon-dent ainsi: « L’égalité dessexes est une question de jus-tice, pas de conjoncture. Lefranc fort n’est qu’une excusebidon pour repousser encore àplus tard l’égalité salariale. »

Texte: Hes (tiré en partie du comm.de l’uss), photos: Jörg Matter et Hes

L’égalité sur papier glacé,ça suffit !Le 7 mars, plus de 12 000 femmes et hommes, de tous les horizons, ont exigé sur la Place fédérale àBerne l’égalité salariale entre femmes et hommes. Une vaste alliance de femmes demande au Conseilfédéral que des mesures efficaces soient désormais prises, puisque l’égalité salariale n’est toujours pasdevenue réalité 34 ans après son inscription dans la Constitution fédérale.

Manifestation pour l’égalité salariale et contre l’augmentation de l’âge de la retraite

«Nous sommes tellement nombreux aujourd’huique plus personne ne pourra nous ignorer.»

Françoise Gehring, secrétaire syndicale SEV, à la tribune lors de la manifestation

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10 DOSSIER contact.sevN° 05/1519 mars 2015

A peine a-t-il été lancé qu’ilfaisait déjà partie de l’histoire et,pour être plus précis, de l’histoired’un succès! Plus de 5000femmes et hommes ont signé lemanifeste en l’espace d’unesemaine et souligné ainsi quel’égalité salariale n’est pas unequestion de conjoncture, quel’article constitutionnel surl’égalité ne doit pas être ravalé

au statut d’article conjoncturel,qu’un salaire égal pour un travailde valeur égale est un droitfondamental qui doit aussis’appliquer pendant une annéeélectorale et les crises moné-taires.

Le 9 mars, des représentantesde la vaste alliance derrière lemanifeste ont transmis cesrevendications et le manifeste à

la présidente de la ConfédérationSimonetta Sommaruga qui,contrairement à ses habitudes,a reçu en personne le manifeste.Sa réaction positive et sesremerciements explicites pourl’engagement de la coalition pourl’égalité salariale ici et mainte-nant montrent que cette revendi-cation est aussi importante pourelle. uss

Manifeste: l’égalité n’est pas une question de conjoncture

Ce sont deux sœurs qui partici-pent depuis des années auxactivités organisées par la PVTessin. Cette fois-ci, le but duvoyage est tout autre. « Cen’est pas la première fois quenous participons à une manifà Berne. Nous sommes déjàvenues demander l’assainis-

sement de la caisse de pen-sions CFF », annoncent-elles

fièrement. « Nous le faisonségalement pour nos enfants et

nos petits-enfants. J’en ai sept,six garçons et une fille », expli-que Flavia, « il serait tempsqu’ils puissent avoir lesmêmes opportunités », ajouteTeresita. Flavia est restée à lamaison et s’est occupée de safamille (la rente AVS a donc ap-porté une contribution bien ap-préciée à l’âge de la retraite).Teresita a quant à elle travaillécomme vendeuse dans un ma-gasin de fruits et légumes. Unepassion qui perdure: « Je résis-te rarement à l’envie d’allervoir dedans quand je passe de-

vant un magasin du genre. J’aitravaillé jusqu’à 65 ans et j’aiarrêté à contrecœur. C’étaitmon choix et cela m’a été per-mis grâce à la bonne santédont je jouis. Ce n’est malheu-reusement pas toujours le caset il serait injuste de généra-liser, surtout avant d’avoirrésolu la question de l’égalitésalariale et des prestations deprévoyance. » Deux témoigna-ges qui en disent long sur lesrevendications de la journée.

Gi/Hes

Elles sont octogénaireset fières de l’être. Fièreségalement de contri-buer à une cause quistagne depuis troplongtemps.

C’est une question de justice■ Une participation tessinoise qui a su se faire entendre

ppm

Flavia Tadé et Teresita Thiede: une énergie enviable.

Michael Moser est âgé de 30ans et est un des jeunes parti-cipants à la manif. Il est poly-graphe et affilié à Syndicom oùil s’engage à fond pour les re-vendications de la jeunesse.Interrogé sur la place fédérale

alors qu’il était accompagné dequelques collègues, il s’estmontré un peu surpris quandje lui ai demandé quelle étaitsa motivation à participer à untel évènement. C’est d’une tel-le évidence pour lui!« Je trouve que c’est d’une in-solence incroyable que, dansnotre pays, certaines person-nes gagnent moins pour lemême travail juste du faitd’être une femme. Nous vivonsdans une société qui devraitêtre sans préjugés et l’égalitédevrait aller de soi. »

pan

■ Michael Moser

Quel culot !

pan

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Brigitte Rohr habite à Renens(VD), est secrétaire de direc-tion à la CGN et membre de lasection VPT Lac Léman. Elle

préside le groupe-ment des non-navi-gants. Membre duSEV depuis 1999, elleveut surtout se mon-trer solidaire avec lesautres femmes, car« c’est un sujet quime tient à cœur », ex-plique-t-elle. « J’ai 58

ans. J’espère bien que l’AVS à65 ans, ça ne va pas passer! Çane me concerne pas forcément,je pense que j’y échapperai de

toute manière, mais c’est pourles autres. J’ai une fille, je mebats pour les plus jeunes. »« J’admire tous les hommes quiparticipent, qui nous soutien-nent aujourd’hui. Dans le train,qui était plein, c’était magni-fique cette solidarité de la partdes hommes. J’espère quecette manif va faire bouger leschoses. Ce n’est pas ma pre-mière manif, je suis unehabituée. » Hes

Les habitué(e)s au rendez-vous■ Suisse romande

Page 12: Contact sev 2015 05

■ Quelles sont les prochainesétapes et quand auront-elles lieu ?

La prochaine étape est celle duprojet de loi du Conseil fédéral,en préparation. La consultationdevrait avoir lieu cet été. Nousallons suivre cela de près etsurtout veiller à ce que cetterévision permette non seu-lement de constater une discri-

mination, mais aussi de la sup-primer. En d’autres termes,qu’elle contienne la possibilitéd’infliger des sanctions. En-suite, il faudra empêcher quece projet ne subisse la mou-linette parlementaire.

■ Mais le danger est grand.Que faire alors ?

L’alliance ne disparaît pas etest conçue de manière à ceque, si nécessaire, nous puis-sions réagir rapidement.Donc, si le Parlement devaittirer sur le frein à main lors de

ses délibérations, nousferions à nouveau parler denous. Et aussi dans la rue !Comme dans les médias.Nous ferions savoir haut etfort que l’égalité salariale doits’appliquer par tout temps etque l’on ne peut pas la mettresimplement en veille en invo-quant des difficultés conjonc-turelles. Un salaire égal pourun travail de valeur égale,c’est une norme constitu-tionnelle, et la Constitution fé-dérale ne s’applique pas uni-quement par beau temps. uss

Deux questions àRegula Bühlmann, res-ponsable de l’égalitédes sexes à l’USS.

Et maintenant ?Prochaines étapes en matière d’égalité salariale

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12 DOSSIERcontact.sevN° 05/1519 mars 2015

Page 13: Contact sev 2015 05

AGENDA ......

13contact.sevN° 05/1519 mars 2015

SectionsMardi 24 mars

16h30chantier naval

■ VPT Lac Léman

Aide pour les impôts

Chères et chers membres, la section VPT-Lac Lé-man vous convie à son assemblée générale ordi-naire de printemps (bateau pas encore défini).En se réjouissant de vous y rencontrer nom-breux, le comité vous adresse ses meilleures sa-lutations.

Le comité VPT-Lac Léman

Mardi 24 mars

19 h 30Maisondu Peuple, salle 4Lausanne

■ VPT TL

Assemblée généraleet conférence CCT

L’assemblée statutaire sera aussi l’occasion dese plonger dans les négociations CCT 2015-2018. Ordre du jour statutaire + conférence CCT.

Mercredi25 mars

15 hGrand SalonBuffet de la GareLausanne

■ ZPV Léman

Assemblée générale

Chaque collègue libre et retraité est invité à par-ticiper à cette assemblée.Pour les collègues retraités, l’inscription peut sefaire auprès du président Claude Gaille au tél.079 479 17 35 ou sur la liste affichée dans leslocaux. Délai d’inscription: vendredi 20 mars.L’assemblée sera suivie d’une assiette servie aurestaurant ‹La Bella Vita› à Lausanne. Nous vousattendons nombreux.

Le comité ZPV Léman

Samedi 28 mars

15 hBuffet de la garede Chambrelien

■ Travaux Arc jurassien

Assemblée générale

Cher membre,Nous avons le plaisir de t’inviter à notre assem-blée générale. La liste de présence sera affichéeaux wagons et dans les locaux de ton service;délai de renvoi au secrétaire: le 23 mars.Une assiette chaude suivra l’assemblée pour teremercier de ta présence.Au plaisir de te rencontrer à cette assemblée,nous te présentons, cher membre, nos saluta-tions les meilleures.

Le comité

Vendredi10 avril

17 hSalle de la Geno1er étageGenossenschaft-strasse 182560 Nidau

■ ZPV Bienne

Assemblée générale

Elle sera suivie du verre de l’amitié.Venez nombreux, nos collègues retraités sontégalement les bienvenus. Pour les formateurs,vos apprenti(e)s, même si non-membres, sont lesbienvenu(e)s.Plus d’informations sur: http://zpvbielbienne.ch

Les tractanda de l’assemblée seront affichésdans les locaux et envoyés par mail aux actifsainsi qu’aux intéressés sur demande à:[email protected] PV de la dernière assemblée sera sur lestables et envoyé par mail aux actifs.

Préavis pour toutes les sections de la ZPV Ouest:réservez déjà la date de l’assemblée Ouest, elleaura lieu le 19 novembre 2015 à Brügg BE aurestaurant de la Gare. Nos retraités ZPV sontégalement les bienvenus.

Le comité

Samedi 11 avril

9 h 30

Hôtel BernSalle verteà Berne

■ TS Mittelland

Assemblée générale

L’AG est placée sous le thème «Démographie etprofessionnels: où conduisent les CFF?» Au cen-tre de cette journée, les nouveaux modèles deretraite des CFF, les salaires et Toco. Pour enparler: le secrétaire syndical Jürg Hurni, un re-présentant de la commission Jeunesse SEV, ain-si qu’un membre SEV du Conseil de fondation dela caisse de pension des CFF. Le conseiller natio-nal Corrado Pardini, président de l’Union syndi-cale cantonale, sera aussi de la partie.Inscriptions jusqu’au 7 avril 2015 auprès de BeatJurt (d, f, i) ou [email protected] ou [email protected], tél.031 921 84 09 ou 079 738 66 86.

TS Mittelland

Mardi 21 avril

15hSalle de laNautique Ouchy

■ VPT Lac Léman

Groupement des retraitésCGN

Vous êtes invités à participer à l’AG des retrai-tés. Ordre du jour statutaire.

Le comité

SectionsLundi 20 avril

15 h 15Salle des coursCFF à Fribourg

■ ZPV Fribourg Vous êtes cordialement invités, chers(ères) collè-gues et chers retraités, à notre assemblée géné-rale suivie d’un petit apéro ainsi que d’unsouper. Inscription jusqu’au 15 avril 2015 (il estpossible de ne vous inscrire que pour le soupersi vous ne pouvez pas vous libérer pour l’AG).Inscription soit sur la feuille au local ou auprèsdu président Daniel Mollard par mail:[email protected]/par sms: 079 433 95 30ou auprès de la secrétaire Coralie Risse parmail: [email protected]/par sms: 079 56827 84. Nous vous attendons nombreux!

Le comité ZPV Fribourg

LoisirsSamedi 28 mars

11h30Auberge du Liond’OrFarvagny

■ Chorale des cheminotsde Fribourg

Repas-Concert

Sous l’experte direction de M. Gay Lattion, nousinterpréterons des chants populaires de nos plusbrillants compositeurs. Menu qui suivra le con-cert: cassolette des sous-bois du Gibloux parfu-mée à la crème de truffes; rôti de boeuf, saucemoutarde, légumes, pommes croquettes;mousse framboise et son coulis (35 fr.). Merci devous inscrire jusqu’au 20 mars auprès de notrecaissier Jean Grobet (026 470 15 52 ou 079 29443 57) ou de notre président Camille Meyer (026475 15 78).Vous qui aimez la musique et le chant, venezsoutenir ces chanteurs qui agrémentent les as-semblées syndicales et apportent un peu de cha-leur et de joie aux personnes dans des homes oudes hôpitaux. Merci de votre aide.

Le secrétaire M.Kolly

PensionnésJeudi 19 mars

14h15RestaurantBahnhof Brügg

■ PV Biel/Bienne

Assembléé des membres

Ordre du jour statutaire. Le conseiller aux EtatsHans Stöckli et le conseiller national CorradoPardini participeront à l’assemblée comme ora-teurs. Vous entendrez de dernières mains les in-formations politiques actuelles et d’avenir. Nousnous réjouissons de vous rencontrer nombreuxdans notre nouveau local de réunions au restau-rant Bahnhof à Brügg. Bus no. 7 ou train régionaljusqu’à la gare CFF.

Jean-Claude Amiet

Mardi 24 mars

14 h 15NH FribourgHôtelGrand-Places 14Fribourg

■ PV Fribourg

Assemblée de printemps

Ordre du jour statutaire. Le Conseiller aux Etatsfribourgeois Christian Levrat évoquera l’avenirde notre AVS. Comme de coutume, les épouseset compagnes de nos membres sont les bienve-nues.

Le secrétaire

Mardi 24 mars

14h30UniversitéouvrièrePl. des Grottes 3

■ PV Genève

Assemblée générale

Vous êtes cordialement invités à participer à no-tre assemblée de printemps du mardi 24 mars2015. Ordre du jour statutaire, verrée offerte parla section.Venez nombreux, c’est toujours un bon momentd’amitié et de camaraderie.

Le comité

FemmesJeudi 26 mars

18 h, Buffet de laGare, Lausanne

■ Rencontres des femmesdu SEV

Toutes les membres du SEV ont la possibilitéd’aborder des questions spécifiques auxfemmes. Au Buffet de la Gare de Lausanne, lacommission féminine vous accueille dès 18 h lesjeudis suivants: 26 mars, 21 mai, 24 septembre,10 décembre. Une sortie surprise est prévue lesamedi 25 juillet, les informations suivront. Pourplus de renseignements, Esther Geiser est àvotre disposition au 079 484 27 31.

Page 14: Contact sev 2015 05

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14 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 05/1519 mars 2015

La Commission de gestion aexaminé en détail le déroulementdes affaires 2014 ainsi que lacaisse de la sous-fédération TS.Sur la base des procès-verbaux,la CG considère que l’année 2014a été très intense pour lacommission centrale et le comitécentral. La complexité desaffaires et des projets demandetoujours plus de ressources et desavoir-faire. Pour cette raison, laCG loue le bon déroulement desaffaires et fait mention des diverssuccès obtenus par la sous-fédé-ration pour le bien de sesmembres et du personnel.Après examen de la caisse, onpeut dire que la sous-fédération ades bases bien saines, grâce àune administration des financeséconome. Le budget à venir faitégalement bonne impression. LaCG remercie notre caissier KurtWyss pour son travail soigné etnous recommande de continueravec le même élan aussi pendantcette année et de traiter lesaffaires avec la mêmepersévérance.

Au début mai 2014, le levier de lanouvelle organisation OP 2016 aété activé. Lors de la séance de lacommission spéciale qui a suivi,la direction de projet nous ainformés des expériences faitesavec la nouvelle organisation. Lelancement s’est déroulé sansanicroche. Avec OP 2016, dessecteurs ont été réunis et desprocessus initiés. Une organisa-tion qui permet à Operating d’êtreprête à assumer les futurs défis avu le jour. Pour la grande majoritédes collaborateurs, peu de chosesvont changer avec OP 2016. Maiscertains collègues seront dansune nouvelle situation. Ils ont denouveaux supérieurs, peut-êtred’autres collègues de travail et denouvelles interfaces. Les chan-gements dans l’organisation sontseulement une pièce du puzzlesur le chemin vers OP 2016 –pour l’exploitant ferroviaire leplus moderne d’Europe. Nousavons fait les premiers pas lesplus importants. Il s’agit mainte-nant de faire vivre la nouvelleorganisation. Pour cela nous

avons encore le temps jusqu’en2016.

A la mi-novembre, chez Opera-ting, on a distribué symbolique-ment des sucettes en forme demain pour réagir au projet«Culture et changement». AvecOP 2016, nous travaillerons àl’avenir de plus en plus en étantorientés vers des processus quicouvrent tous les domaines. Celasignifie pour tout le personneld’operating: «Nous devonstravailler main dans la main etprendre nos responsabilités pourl’ensemble du travail.» Et chacunde nous doit comprendre ce queses propres tâches signifient:

Je suis une partie importante dutout.J’aide chacune et chacun.Je suis responsable.Ainsi, toutes les collaboratrices ettous les collaborateurs apportentleur contribution au succès desCFF et pour une clientèle satis-faite.

TS: Séance de la commission centrale avec la commission de gestion

Les 14 et 15 février, la commis-sion jeunesse du SEV a mis surpied une sortie en luge qui aemmené la vingtaine de parti-cipants dans les Grisons. Maisla fête a déjà débuté dans letrain qui a mené l’équipe àCoire. Au menu ensuite, luge

de Preda à Bergün et fondueréconfortante. Ce fut aussi l’oc-casion de marcher non pas surles eaux mais sur le lac gelé deSaint-Moritz. Grand organisa-teur de cette virée, FlorianStadler a été remercié commeil se doit. Si toi aussi tu veux

nouer des liens avec les moinsde 30 ans du SEV, n’hésite pasà prendre contact avec LucieWaser, secrétaire jeunesse SEVpar tél. au 031 357 57 38 oupar mail à l’[email protected]. vbo

La jeunesse SEVsur les pistes

Commission des jeunes

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AmicalesMardi 31 mars

12 h, restaurantLe Banneret àLa Neuveville

■ Amicale des pen-sionné(e)s du Jurabernois et deBienne romande

Notre traditionnel dîner de prin-temps. Bienne dép. 11 h 52.Annoncez votre participation au-près de Marc Gilomen, tél. 032751 15 21 jusqu’au samedi28 mars 2015. A bientôt!

Votre dévoué serviteur, Jacques

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna,Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 2 avril 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 26 mars à 10 h.Pour les annonces, le délai est fixé au 24 mars à 10 h.

Aebischer Marie Thérèse,veuve de René, Bulle; décédéedans sa 84e année. PV Vaud.

Albrecht Gilbert, Lausanne; dé-cédé dans sa 81e année.VPT TL.

Alvarado Claudio, chef de team,Grand-Lancy; décédé dans sa 47e

année. BAU Arc lémanique.

Burkhalter Margrit, veuved’Ernst, Nidau; décédée dans sa94e année. PV Biel-Bienne.

Chabloz André, employé spécia-lisé, Amsoldingen; décédé danssa 90e année. PV Berne.

Delacretaz Roland, assistanttechnique, Lausanne; décédédans sa 86e année. PV Vaud.

Fauth Bernard, Clarens; décédédans sa 88e année. VPT MOB.

Gebhardt Hedwig, veuve d’Ar-thur, Bienne; décédée dans sa91e année. PV Biel-Bienne.

Giroud Gilbert, secrétaire d’expl,Neuchâtel; décédé dans sa 81e

année. PV Neuchâtel.

Huguenet Marcel, conc pens,

Lausanne; décédé dans sa 93e

année. VPT TL.

Jan Marcel, Montreux; décédédans sa 88e année. VPT MOB.

Laurent Charles, conducteurtracteur sur rail, Chavornay;décédé dans sa 99e année.PV Vaud.

Loretan Arthur, chef de lamanœuvre, Bienne; décédé danssa 90e année. PV Biel-Bienne.

Münger Jacqueline, veuve deChristian, Renens VD; décédéedans sa 88e année. PV Vaud.

Perrenoud Arthur, ctrm pens,Lausanne; décédé dans sa 94e

année. PV Vaud.

Potterat Michel, maître artisan,Yverdon-les-Bains; décédé danssa 83e année. PV Vaud.

Schürmann Marguerite, veuved’Alfred, Neuchâtel; décédéedans sa 92e année. PV Neuchâtel.

Zgraggen Thérèse, veuve deJean, Renens VD; décédée danssa 94e année. PV Vaud.

Décès

Page 15: Contact sev 2015 05

SERVICE ......

15contact.sevN° 05/1519 mars 2015

§Les pépins d’un mécano sur le chemin du boulotAngle droit

Le cas en question n’a audépart rien de particulier:un mécanicien de locomoti-ve se rend à son travail envoiture. A un croisement oùla circulation est réglée parun feu, il entre en collisionavec une autre voiture etl’autre conducteur est légè-

Procédure évitée suite à un accident de la route

Dans la législation surles assurances, le che-min de travail est consi-déré comme faisantpartie du domaine pro-fessionnel. Et en matiè-re de protection juridi-que, c’est l’assistancejudiciaire profession-nelle qui est donc con-cernée.

rement blessé. Plusieurs té-moins (et les données dusystème de contrôle desfeux) certifient que le méca-nicien de locomotive estpassé au vert, il n’était doncpas fautif. Mais ceci n’a puêtre prouvé légalementqu’après le début de la pro-cédure, et le membre SEV atout d’abord fait l’objetd’une enquête pour blessu-res par négligence.

Ce n’est pas fini!Le mécanicien de locomoti-ve a tout de suite déposéune demande d’assistancejudiciaire et le SEV a manda-té un avocat pour le défen-dre. Celui-ci n’a pas dû in-tervenir car le ministère pu-blic a suspendu la procédu-

re après avoir étudié les pre-miers éléments de l’enquê-te, et une plainte a été dé-posée contre l’autre auto-mobiliste qui, lui, était fau-tif. L’affaire aurait dû se ter-miner là car aucun recoursn’a été déposé durant le dé-lai de dix jours imparti.Mais... le conducteur accu-sé, un chauffeur de taxisans emploi, a été mal as-sisté par son avocat commisd’office. Il n’a pas pu avoirde discussion avec lui avantla fin du délai. Il a donc faitune demande de prolongati-on du délai.Ceci est un droit lorsqu’undélai est dépassé pour desraisons objectivement ousubjectivement involontai-res. En demandant un nou-veau délai, l’accusé a indi-qué son intention de contes-

ter l’accusation et de de-mander la réouverture de laprocédure contre notre mé-canicien.Les choses ne sont cepen-dant pas allées si loin: aussibien la cours suprême quele Tribunal fédéral, auquel ila fallu recourir, sont arrivésà la conclusion que le délain’a pas été dépassé de ma-nière involontaire. Il ne suf-fit effectivement pas de con-fier ses intérêts à un avocat,il faut que la personne con-cernée fasse recours elle-même en temps voulu. Lesfaibles connaissances de lalangue allemande n’ont pasnon plus été retenues entant qu’argument valable. LeTribunal a souligné que l’au-tomobiliste a interprété cor-rectement la plainte et qu’iln’a pas eu, à ce moment-là,

la volonté de faire recours.Le mécanicien a donc enfinpu souffler: son bon droit aété reconnu sans qu’une au-tre procédure n’ait été ent-amée.

Un délai doit être respecté!On apprend deux chosesavec un tel exemple: mêmesi l’on est sûr de ne pas êtrefautif, il faut toujours faireune demande d’assistancejudiciaire car on ne sait ja-mais ce que la partie adver-se peut nous réserver.Et deuxièmement: un délaidoit être tenu impérative-ment, même si l’avocat n’apas le temps de discutersuffisamment tôt avec sonclient (ce qui n’arrive natur-ellement pas avec les avo-cats-conseil du SEV!).

Team d’assistance judiciaire du SEV

Jeudi et vendredi 16 et 17 avril 2015

Berne, secrétariat central SEV et hôtel Sternen à Muri près de Berne

Les membres des comités de section et ceux qui sont engagés dans le cadre d’un mandat sont quotidien-nement présents auprès de la base et confrontés à toutes sortes de problèmes sur la place de travail. Ils sontresponsables de l’organisation de la section, sont les interlocuteurs directs des personnes qui y sont organi-sées et se chargent du recrutement des membres. Les modules de formation remis au goût du jour apportentaux membres des comités des instruments et des méthodes supplémentaires. Les thèmes de la politiquesyndicale, le travail actif et effectif dans les sections et les méthodes d’influence démocratique dans lesorganes du SEV ne sont pas en reste. Le module 1 est également ouvert aux membres qui sont intéressés às’engager activement au sein du SEV.

Contenu - Regard dans les coulisses du secrétariat central

- Connaître le SEV: structures et processus

- Brève histoire des syndicats et du SEV

- Qu’est-ce qui me motive pour le travail syndical?

- Quelles sont mes tâches et quel est mon rôle au SEV?

- Quels sont les effets que j’aimerais produire avec mon engagement syndi-cal?

Utilité Les participants

- connaissent les structures et le mandat du SEV

- connaissent les objectifs et les origines du syndicat SEV

- connaissent leur rôle et les domaines où ils pourront agir au SEV

Public-cible Membres intéressés qui aimeraient devenir actifs au syndicat SEV, membres des comités de section, des commissions et d’autres organes

Orateur Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV et formateur d’adultes

Coûts Gratuit pour les membres; 850 fr. pour les non-membres

Inscription [email protected] ou 031 357 57 11

Formation SEV: comment puis-je m’engager dans le syndicat?

Le premier cours portant sur laCCT CFF a été apprécié tant desparticipants que des organisa-teurs du SEV. «Les participantsont été très actifs. Ils ont puainsi prendre conscience deleur compétences bien réellesen résolvant par eux-mêmes engroupe les cas pratiques et lestravaux que nous leur avonsproposés», explique DanielFroidevaux, responsable ducours. La gestion de leur tempsde travail et les divers modèlesdu futur ont pu être découvertsautrement que par le suivi dediapos. «La grande majoritédes participants a salué de nepas avoir à faire face à un en-

seignement frontal», poursuitle secrétaire syndical.Daniel Froidevaux et les secré-taires syndicaux Jean-PierreEtique et Vincent Brodard re-mettront ça, vraisemblable-ment après les vacances d’été.«Nous tenons déjà une listed’attente et les inscriptionssont les bienvenues. Il n’estpas exclu que nous organi-sions un troisième cours si lebesoin s’en fait sentir», con-clut Daniel Froidevaux.Pour s’inscrire, il suffit d’écrireun e-mail à[email protected] ou à[email protected]

vbo

Cours CCT bien suivi■ Formation SEV

Daniel Froidevaux encadre les participants.

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FOCUS.SEV......

16contact.sevN° 05/1519 mars 2015

Un manque d’éclairage naturelentraîne des états d’anxiété,d’irritabilité et de dépression.Le jugement de la Chambreadministrative cantonale gene-voise dans le cas de Manor,confirmé par le Tribunal fédé-ral, ne laisse aucun doute surl’efficacité des pauses supplé-mentaires pour profiter de lalumière du jour. «Vingt minu-tes de pause par demi-journéetravaillée doivent dorénavantêtre intégrées dans le planningdu personnel de manière sys-tématique. Elles s’ajouterontaux pauses ordinaires. Aprèsplus de cinq ans de procédure,la victoire est importante pour

le personnel de Manor», insis-te Unia dans un communiquéde presse de fin février.Cette victoire qui a mis dutemps à se dessiner n’est pasisolée, puisqu’une décision si-milaire est tombée à Zurich en2013. Elle est d’autant plusimportante pour les membresSEV qu’elle concerne le mondedes transports.Le Tribunal administratif canto-nal zurichois a en effet confir-mé l’octroi de pauses supplé-

mentaires pour les employésde RailCity travaillant en sous-sol à Zurich. «Ce jugement serapportait à un locataire, nonpas aux CFF», nuance FrédéricRevaz, porte-parole de l’ex-régie fédérale. Les bases léga-les pour prévenir ces effets né-fastes stipulent que les postesde travail permanents doiventjouir de lumière du jour et devue sur l’extérieur. Si les lo-caux ne peuvent offrir ces con-ditions, des mesures compen-

satoires sont accordées auxemployé-e-s.Le Secrétariat d’Etat à l’éco-nomie a défini toutes sortes demesures compensatoires, dontun éclairage artificiel similaireà la lumière du jour, la rotationdes postes de travail, le déga-gement de fenêtres obstruéesou encore des aménagementsdes locaux en couleurs claires.Cependant, la plus efficacereste celle qui consiste à pren-dre des pauses compensa-

toires pour bénéficier d’unéclairage naturel.

Quid aux CFF?La décision du TF pose inévita-blement une série de ques-tions pour nos membres. LesCFF octroient-ils des pausessupplémentaires rémunéréespour les employé-e-s ne béné-ficiant pas de suffisamment delumière naturelle? Combiend’employé-e-s des CFF sontconcerné-e-s par une telle si-tuation?Pour l’heure, les CFF se refu-sent à tout commentaire por-tant sur l’impact de la décisiondu TF. «Le jugement récent dutribunal n’a pas encore étéanalysé dans le détail. Il n’estdonc pas possible à l’heureactuelle de se prononcer à cesujet», indique sobrement Fré-déric Revaz.Le SEV invite ses membres às’adresser aux commissionsdu personnel en cas de doute.La santé au travail est en effetd’abord de leur ressort.

Vivian Bologna

La lumière du jour estextrêmement importan-te pour la santé des em-ployé-e-s. Elle a une in-fluence déterminantesur le biorythme (alter-nance du jour et de lanuit) et par conséquentsur la qualité du som-meil. Le Tribunal fédéralvient de donner raison àUnia qui avait saisi lajustice genevoise.

Et la lumière fut...Luminosité sur le lieu de travail

LDD

La luminosité sur le lieu de travail est fondamentale et l’employeur en est responsable.

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 4:

La photo parue dans le derniernuméro illustrait l’avant d’un trainETR 610.Le sort a désigné Gérard Theu-rillat, domicilié à La Chaux-de-Fonds, membre de la LPVBienne.Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participation :

Par carte postale

Inscrivez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adresse surune carte postale et retournez-la-nous à : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail

Envoyez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adressepar e-mail à : [email protected]

Sur Internet

Rendez-vous sur notre sitewww.sev-online.ch, cliquez surl’encadré Photomystère qui setrouve à droite sous l’agenda etremplissez le formulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 25 mars 2015

Photomystère : « Quelle est la montagne à l’arrière-plan ? »

Tibe

rt Ke

ller