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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 09 15 mai 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Les 250 délégués devront se pro- noncer, le 28 mai prochain, sur 23 nou- velles propositions issues des sections, sous-fédérations et commissions. Elles concernent, au niveau CFF, les salaires et les indemnités, le temps de travail, les locaux de pause, les possibilités de ravitaillement et, pour plusieurs, la caisse de pension. Il y a également des thèmes abordés plus généraux, comme les évaluations de fonctions, la loi sur la durée du travail (LDT), la fiscalité des AG-FVP ainsi que la limite d’âge et le re- trait de permis pour les conducteurs de bus. Au niveau interne, on abordera les cotisations des membres, le règlement de démission et l’offre pour les mi- grants. Hes Congrès 23 nouvelles propositions à débattre .. L’OFT a rejeté la plainte du SEV qui demandait le retrait d’accès au réseau pour Crossrail. Le SEV va porter l’affaire devant les tribunaux. Pages 2 et 3 L’OFT légalise le dumping salarial Le personnel l’attendait depuis une quinzaine d’années. Cette fois c’est fait: la 1ère CCT LNM a été approuvée par le personnel lundi soir. Page 9 CCT LNM plébiscitée Le personnel des TL se mobilise pour une bonne CCT. Pages 5 et 6 Mobilisation! .. Une manifestation romande aura lieu le samedi 30 mai, à 14 h 30, à Lausanne. Venez nombreux dénoncer les différen- tes mesures antisociales comprises dans le paquet Berset ! Page 5 Touche pas à ma retraite ! dr Rapport social SEV 2015 encarté dans ce numéro La solidarité dans les périodes difficiles: c’était le thème abordé par de nombreux orateurs et oratrices. La solidarité est nécessaire pour contrer le programme de démantèlement façonné par l’éco- nomie après le choc du franc, mais la solidarité est également nécessaire pour régler humainement le drame des mi- grants en Méditerranée. Un autre sujet actuel: les prochaines élections fédéra- les. Giorgio Tuti a abordé le sujet à Zurich: « Pourquoi y a-t-il des travailleurs gagnant leur vie normalement qui votent pour des milliardaires de la Côte d’or et qui pensent ensuite qu’ils les représenteront? » pmo/Hes Pages 6 à 8 1 er Mai: ils ont bravé la pluie Cela fait des années qu’il n’avait pas autant plu le 1 er Mai. Mais cela n’a pas retenu les militants: les cortèges ont été, en règle générale, autant fréquentés que d’habitude. Franc fort et prévoyance vieillesse au cœur de la fête heg Beaucoup de drapeaux SEV lors de la manifestation de Zurich.

Contact sev 2015 09

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Page 1: Contact sev 2015 09

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 09

15 mai2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

■ Les 250 délégués devront se pro-noncer, le 28 mai prochain, sur 23 nou-velles propositions issues des sections,sous-fédérations et commissions. Ellesconcernent, au niveau CFF, les salaireset les indemnités, le temps de travail,les locaux de pause, les possibilités deravitaillement et, pour plusieurs, lacaisse de pension. Il y a également desthèmes abordés plus généraux, comme

les évaluations de fonctions, la loi surla durée du travail (LDT), la fiscalité desAG-FVP ainsi que la limite d’âge et le re-trait de permis pour les conducteurs debus. Au niveau interne, on abordera lescotisations des membres, le règlementde démission et l’offre pour les mi-grants.

Hes

Congrès

23 nouvelles propositions à débattre

..

L’OFT a rejeté la plainte du SEV qui demandaitle retrait d’accès au réseau pour Crossrail. LeSEV va porter l’affaire devant les tribunaux.

Pages 2 et 3

L’OFT légalise le dumping salarialLe personnel l’attendait depuis une quinzained’années. Cette fois c’est fait: la 1ère CCT LNMa été approuvée par le personnel lundi soir.

Page 9

CCT LNM plébiscitéeLe personnel des TL semobilise pour unebonne CCT.

Pages 5 et 6

Mobilisation!

..

Une manifestation romande aura lieu lesamedi 30 mai, à 14 h 30, à Lausanne.Venez nombreux dénoncer les différen-tes mesures antisociales comprises dansle paquet Berset ! Page 5

Touche pas à ma retraite !

dr

Rapport social SEV 2015

encarté dans ce numéro

La solidarité dans les périodes difficiles:c’était le thème abordé par de nombreuxorateurs et oratrices. La solidarité estnécessaire pour contrer le programmede démantèlement façonné par l’éco-nomie après le choc du franc, mais lasolidarité est également nécessaire pourrégler humainement le drame des mi-grants en Méditerranée. Un autre sujetactuel: les prochaines élections fédéra-les. Giorgio Tuti a abordé le sujet àZurich: « Pourquoi y a-t-il des travailleursgagnant leur vie normalement qui votentpour des milliardaires de la Côte d’oret qui pensent ensuite qu’ils lesreprésenteront? » pmo/Hes

Pages 6 à 8

1er Mai: ils ont bravé la pluieCela fait des années qu’il n’avaitpas autant plu le 1er Mai. Maiscela n’a pas retenu les militants:les cortèges ont été, en règlegénérale, autant fréquentés qued’habitude.

Franc fort et prévoyance vieillesse au cœur de la fête

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Beaucoup de drapeaux SEV lors de la manifestation de Zurich.

Page 2: Contact sev 2015 09

« Juridiquement, la décision del’OFT est hautement discutableet politiquement, elle est scan-daleuse! » s’exclame le prési-dent SEV Giorgio Tuti. Il réagitainsi à la décision rendue parl’OFT il y a quelques jours.L’OFT considère en effet les sa-laires octroyés par Crossrail àBrigue comme conformes. Etrejette ainsi la plainte du SEVcontre Crossrail. L’argumenta-tion de l’OFT n’est pasvraiment nouvelle, puisqu’elle

se base sur l’étude qu’elle avaitpubliée en début d’année.

Les salaires étrangers commemesure de base?L’OFT s’en tient toujours au faitque le Parlement, dans le ca-dre de la réforme des cheminsde fer 1, a décidé que les con-ditions de travail applicablesen trafic international étaientles conditions en usage de labranche et non les conditionsnationales. L’OFT estime quele Parlement s’est ainsi pro-noncé pour la protection con-tre le dumping social « maistout en soulignant que cetteprotection ne saurait être dic-tée uniquement par les condi-tions régnant en Suisse ». Enclair: on doit aussi prendre encompte les salaires étrangerspour fixer les salaires usuelsde la branche en Suisse...C’est pourquoi en matière desalaires et de conditions detravail dans le trafic marchan-dises par rail international, il ya une telle variation possibleet permise.

Pour le SEV, il s’agit d’une er-reur d’interprétation totale dela discussion politique d’alors.Le SEV a d’ailleurs fait faire uneexpertise qu’il a remise à l’OFT.Dans sa décision, l’OFT n’entient que très peu compte et ré-affirme sa position, commequoi l’objectif politique n’étaitpas uniquement la protectioncontre le dumping salarial maisaussi le renforcement de la con-currence. L’Office fédéral destransports maintient son éva-luation douteuse et définit toutseul deux branches différentespour le transport ferroviaire desmarchandises: le trafic mar-chandises transfrontalier et letrafic intérieur. Sa position va àl’encontre d’une expertise réali-sée sur mandat du SEV qui arri-ve clairement à la conclusionqu’une branche unique doitêtre conservée pour le trans-port ferroviaire des marchandi-ses et que tous les employés decette branche doivent bénéfi-cier des mêmes bases pourleurs conditions d’engagement.Ceci est important car l’octroi

des autorisations d’accès au ré-seau peut se faire seulement siles conditions d’engagementd’usage dans la branche sontrespectées.

Interprétation unilatéraleLe point de litige pour les ex-perts juridiques pourrait main-tenant se résumer à la ques-tion suivante: la loi édictée enson temps a-t-elle vu le jourpour protéger le personnel dudumping salarial ou au con-traire, s’agissait-il d’améliorerla capacité de concurrence desentreprises ferroviaires parrapport aux entreprises étran-gères? L’OFT en conclut « aussibien l’un que l’autre », maisrend ensuite une décision quiva complètement à l’encontred’une protection contre ledumping salarial.

La patate chaudeSi l’on considère le texte d’ac-compagnement au communi-qué de l’OFT du 7 mai, il sembleévident que ce dernier n’est pasrassuré de prendre cette déci-

Le SEV au tribunal suite à L’Office fédéral des transports (OFT) considère les salaires de Crossrail à Brigue comme « confor

L’Office fédéral destransports (OFT) rejetteune plainte du SEV con-tre l’entreprise de fretferroviaire Crossrail etcrée ainsi une base juri-dique pour permettre ledumping sur les sa-laires des mécaniciensde locomotives Cargo.Le SEV n’accepte pascette décision et vas’adresser au Tribunaladministratif fédéral.

ACTU ......

2contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Politique d’austérité■ La Communauté de négocia-tion du personnel de la Confé-dération (CNPC) critiquevertement le fait que le Conseilfédéral annonce déjà de vastesprogrammes d’économiesconcernant le personnel de laConfédération, alors que lebudget 2016 n’existe mêmepas. Certes, le Conseil fédéralveut rejeter la motion duconseiller national PDC LeoMüller, qui demande de gelerjusqu’en 2019 les frais depersonnel et les prestationsexternes au niveau des comptesde l’année 2014. Mais mainte-nant, il va plus loin que sespropres intentions de février, àsavoir d’économiser 165millions de francs dans les fraisde personnel. Le Conseil fédéralcède ainsi avec complaisance àla pression aux économiesexercée par les politiciens del’austérité. Ce type de politiquefinancière et de politique dupersonnel portera préjudice àlong terme à l’administrationfédérale. comm.

André Daguet estdécédé■ C’était une figure de prouede la gauche. Il est décédé le30 avril, après une longuemaladie. Cofondateur de lasection suisse d’AmnestyInternational, dont il fut aussi lesecrétaire central jusqu’en1986, André Daguet rejoignitensuite le secrétariat central duParti socialiste. En 1996, AndréDaguet fut élu membre ducomité directeur du syndicatFTMH. Il fut aussi l’un desprincipaux architectes dunouveau syndicat Unia, issud’une fusion entre plusieursorganisations de travailleurs ettravailleuses (FTMH, SIB, FCTA,unia). André Daguet a aussi étéle premier président deMovendo et conseiller nationalde 2003 à 2011. Syndicalistetoujours aux tout premiersrangs, André Daguet s’étaitdonné pour projet d’écrire unouvrage sur l’histoire récente dela gauche en Suisse. Rattrapépar la maladie, il ne pourrajamais réaliser ce projet, dontles épisodes de sa vie ont déjàécrit plusieurs chapitres.

EN VITESSE

De la maladresse maîtrisée ouune légère bourde de communi-cation. Qu’on se rassure, deslocomotives sans conducteurs,ce n’est pas encore pour de-main, mais peut-être pouraprès-demain selon les CFF.Mais revenons à Ouestrail le 24avril. Selon la porte-parole desCFF, les journalistes ont mal

compris Philippe Gauderon quia évoqué un test de locomotivesans pilote cet été en Suisse.Bon, tant notre journaliste Hen-riette Schaffter que notre con-frère du «Quotidien jurassien»ont compris la même chose...L’article dans le QJ a donné del’urticaire aux CFF qui ont de-mandé un rectificatif où ils in-sistent: «Ce ne sont pas les CFFqui vont effectuer le test mais leconstructeur.» Nous voilà ras-surés. La loc sans conducteur,c’est donc imminent!Pourtant en fin de semaine der-nière, tout est redevenu dansl’ordre et nouveau rectif. A l’Of-fice fédéral des transports, onnous signale qu’aucune de-mande ne lui est parvenue pourun test de locomotive sans con-

ducteur. Par contre, le Dépar-tement fédéral de l’environ-nement, des transports, del’énergie et de la communica-tion (DETEC) a donné son feuvert à Swisscom pour le testd’un projet-pilote visant àtester une voiture autonome.Une annonce intervenue le 28avril. «A l’étranger, des véhicu-les autonomes circulent depuislongtemps déjà sur des tron-çons routiers expérimentaux.En Suisse, certains acteurscherchent désormais égale-ment à faire des expériencesavec les véhicules autonomes.L’autorisation est valable jus-qu’à la fin de l’année et limitéeà quelques tronçons. Les pre-miers tests seront réalisés dansla ville de Zurich», signale l’Of-

fice fédéral des routes.Et le rail dans tout ça? Malgré lecafouillage maîtrisé ou non dePhilippe Gauderon, les chan-gements de modèle devraientintervenir au plus tôt après2030 ou 2040. Docteur Rail (unblog des CFF) ne dit pas autrechose: «Les mécaniciens de lo-comotive ont encore de beauxjours devant eux. Mais à longterme, une évolution vers la sé-paration des nœuds et destronçons pourrait se faire jour:les trains sans personnel rou-lant circuleraient par lesnœuds, tandis que les trainsconduits par des mécaniciensemprunteraient les tronçons.»Au SEV, les conducteurs gar-dent les yeux – et les oreilles –ouverts! Vivian Bologna

Le chef de l’Infrastructurea frappé un grand couplors de la dernière as-semblée de Ouestrail. Ila annoncé un essai delocomotive sans pilotecet été en Suisse! Une er-reur, ce sera une voitureà pneu sans conducteurque l’Ofrou autorise...

Y a-t-il un pilote-chef aux CFF?Le méli-mélo de Gauderon lors de l’assemblée de Ouestrail

sion à lui seul: « Vu l’impor-tance du sujet pour les em-ployés et les chemins de fer,l’OFT considère que la sécuritéjuridique doit être créée parune instance judiciaire. Il re-nonce dans un premier temps àédicter une directive sur lesconditions de travail usuellesdans la branche du fret ferro-viaire. » En d’autres termes:l’OFT refile la patate chaude,persuadé que le SEV fera appelau Tribunal administratif fédé-ral et qu’une décision sera alorsprise à ce niveau. Le SEV va effectivement setourner vers le Tribunal admi-nistratif fédéral. « Il est inac-ceptable que l’OFT, avec sesconsidérations douteuses, per-mette le dumping salarial pra-tiqué par Crossrail et qu’il le

justifie même, de manière uni-latérale! » ajoute la juriste Bar-bara Spalinger, vice-présidenteSEV.Crossrail a annoncé depuisplus d’une année qu’elle vou-lait ouvrir à Brigue un dépôt demécaniciens afin d’y baser sonpersonnel actif jusqu’alors àDomodossola. Ces personnesallaient être engagées sur labase du droit suisse avec dessalaires mensuels de 3600francs. Les entreprises de fretferroviaire de Suisse (CFF Car-go, BLS) versent pour leur partdes salaires initiaux de 5300 à5700 francs, se conformantaux conventions collectives detravail existantes. Pour le SEV,il est clair que les pratiquesd’usage dans la branche sontmises en jeu. L’OFT s’est même

fait convaincre par Crossrail quele salaire mensuel de 3600francs, additionné des indem-nités et du 13e salaire, atteintfinalement 5000 francs.

Dumping approuvé officiellement?« La décision de l’OFT ne tientpas compte de plusieurs pointscentraux de notre argumenta-tion. Nous allons communiquerau Tribunal administratif fédé-ral que l’OFT porte atteinte à lavolonté politique et contribueactivement au dumping salarialdans l’ensemble de la brancheferroviaire », souligne BarbaraSpalinger. Le SEV va s’engagerà tous les niveaux, par tous lesmoyens juridiques, politiqueset syndicaux, afin que des sa-laires suisses soient payés surle rail suisse. Peter Moor/Hes

la décision de l’OFTrmes à ceux en usage dans la branche »

ACTU

...... 3

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Que se passe-t-il donc avec l’Office fédéraldes transports? Après s’être prononcé, l’étédernier, dans sa Stratégie 2030, pour da-vantage de concurrence, une ouverture desmarchés encore plus importante, un accèsau marché renforcé pour les entreprises pri-vées et à but lucratif, davantage d’ins-truments et incitations fondées sur le mar-ché, l’OFT estime maintenant que Crossrail

a le droit de payer ses mécanos circulantsur le réseau suisse 3 600 francs par mois !

« L’avenir est l’espace du possible, l’espacede notre liberté » (Karl Jaspers). L’OFT va ex-ploiter sa liberté de manœuvre afin d’obte-nir le meilleur résultat possible pour lestransports publics de Suisse. Ou « Je nesaurai prévoir mais je saurai fonder. Carl’avenir on le bâtit. » (Antoine de Saint-Exu-péry). On trouve ces deux citations sur lesite de l’OFT. Mais apparemment ni Jaspers,ni Saint-Exupéry n’ont aidé l’Office destransports à prendre de la hauteur; ni ledumping salarial, ni la libéralisation nesont des idées visionnaires et courageusespour un avenir meilleur !

Au contraire: ces approches poussiéreusesont bien montré par le passé qu’elles nepourront jamais œuvrer pour le bien detous.Ce n’est pas très étonnant non plus quel’OFT, dans sa stratégie, ne pipe mot desemployés des transports publics. Appa-remment, le fait que les transports publicsne puissent fonctionner qu’avec un per-sonnel suffisant, bien formé et payé correc-tement a complètement échappé à l’OFT.

De plus, le cas de Crossrail montre bienl’importance du travail des syndicats,puisque sans l’intervention du SEV, l’OFT nese serait jamais saisi de cette patatechaude.

Le SEV reste mobilisé. Il va s’engager avectous les moyens nécessaires pour un traficpar rail où le personnel ne paie pas pourque les autres profitent.

ÉDITO

«Après les rêves de libéralisation,maintenant le dumping salarial.»

Daniela Lehmann, coordinatrice pour la politique des transports au SEV

Plusieurs jours d’interruptionpour la ligne Yverdon – Lau-sanne et Yverdon – Genève enraison d’un déraillement àDaillens, un après-midi de cou-pure entre Berne et Fribourg enraison d’un éboulement, suivile lendemain par une autre in-terruption entre Lausanne etVevey, due aux intempéries.Les CFF ont donc du faire face àtous ces imprévus et le per-sonnel a été fortement sollici-té. Aussi bien les monteurs delignes que le personnel de lavoie, en passant par les ingé-nieurs et répartiteurs, quasitoutes les catégories profes-sionnelles actives aux CFF ontété touchées et énormément

de personnes ont été impli-quées durant la remise en étatde la voie. Jean-PhilippeSchmidt, porte-parole des CFF,relève « l’engagement extraor-dinaire de l’ensemble du per-sonnel ainsi que les renfortsarrivés d’un peu partout, no-tamment des pompiers, del’armée et de la protection civi-le. »Patrick Bellon, vice-présidentAS et vice-président de la CoPeInfrastructure, régulateur detrains au Centre d’ExploitationOuest, explique: « J’ai été ap-pelé le samedi pour aller tra-vailler alors que j’étais en con-gé. Nous sommes très

nombreux à l’avoir fait, beau-coup de collaborateurs ont étérappelés dans tous les sec-teurs. Ça allait de l’ouvrier dela voie au chef de team, onétait tous sur le même bateau.Et on a bien remarqué que lesemployés CFF sont toujoursdisponibles dans ce genre decas! L’âme cheminote existetoujours. C’est un bon signal. »Patrick Bellon souligne que lesCFF ont remercié tout le mondepour l’engagement déjà à plu-sieurs reprises, notammentAndreas Meyer, qui a appa-remment bien réalisé que lescheminots sont des gens à quion peut faire confiance! Hes

Le réseau des CFF a étébien perturbé ces der-niers jours, surtout enSuisse romande. Lescheminots ont su faireface.

« L’âme cheminoteexiste toujours »

Accident de Daillens et éboulement de Flamatt

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« Juridiquement, la décision del’OFT est hautement discutableet politiquement, elle est scan-daleuse! » s’exclame le prési-dent SEV Giorgio Tuti. Il réagitainsi à la décision rendue parl’OFT il y a quelques jours.L’OFT considère en effet les sa-laires octroyés par Crossrail àBrigue comme conformes. Etrejette ainsi la plainte du SEVcontre Crossrail. L’argumenta-tion de l’OFT n’est pasvraiment nouvelle, puisqu’elle

se base sur l’étude qu’elle avaitpubliée en début d’année.

Les salaires étrangers commemesure de base?L’OFT s’en tient toujours au faitque le Parlement, dans le ca-dre de la réforme des cheminsde fer 1, a décidé que les con-ditions de travail applicablesen trafic international étaientles conditions en usage de labranche et non les conditionsnationales. L’OFT estime quele Parlement s’est ainsi pro-noncé pour la protection con-tre le dumping social « maistout en soulignant que cetteprotection ne saurait être dic-tée uniquement par les condi-tions régnant en Suisse ». Enclair: on doit aussi prendre encompte les salaires étrangerspour fixer les salaires usuelsde la branche en Suisse...C’est pourquoi en matière desalaires et de conditions detravail dans le trafic marchan-dises par rail international, il ya une telle variation possibleet permise.

Pour le SEV, il s’agit d’une er-reur d’interprétation totale dela discussion politique d’alors.Le SEV a d’ailleurs fait faire uneexpertise qu’il a remise à l’OFT.Dans sa décision, l’OFT n’entient que très peu compte et ré-affirme sa position, commequoi l’objectif politique n’étaitpas uniquement la protectioncontre le dumping salarial maisaussi le renforcement de la con-currence. L’Office fédéral destransports maintient son éva-luation douteuse et définit toutseul deux branches différentespour le transport ferroviaire desmarchandises: le trafic mar-chandises transfrontalier et letrafic intérieur. Sa position va àl’encontre d’une expertise réali-sée sur mandat du SEV qui arri-ve clairement à la conclusionqu’une branche unique doitêtre conservée pour le trans-port ferroviaire des marchandi-ses et que tous les employés decette branche doivent bénéfi-cier des mêmes bases pourleurs conditions d’engagement.Ceci est important car l’octroi

des autorisations d’accès au ré-seau peut se faire seulement siles conditions d’engagementd’usage dans la branche sontrespectées.

Interprétation unilatéraleLe point de litige pour les ex-perts juridiques pourrait main-tenant se résumer à la ques-tion suivante: la loi édictée enson temps a-t-elle vu le jourpour protéger le personnel dudumping salarial ou au con-traire, s’agissait-il d’améliorerla capacité de concurrence desentreprises ferroviaires parrapport aux entreprises étran-gères? L’OFT en conclut « aussibien l’un que l’autre », maisrend ensuite une décision quiva complètement à l’encontred’une protection contre ledumping salarial.

La patate chaudeSi l’on considère le texte d’ac-compagnement au communi-qué de l’OFT du 7 mai, il sembleévident que ce dernier n’est pasrassuré de prendre cette déci-

Le SEV au tribunal suite à L’Office fédéral des transports (OFT) considère les salaires de Crossrail à Brigue comme « confor

L’Office fédéral destransports (OFT) rejetteune plainte du SEV con-tre l’entreprise de fretferroviaire Crossrail etcrée ainsi une base juri-dique pour permettre ledumping sur les sa-laires des mécaniciensde locomotives Cargo.Le SEV n’accepte pascette décision et vas’adresser au Tribunaladministratif fédéral.

ACTU ......

2contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Politique d’austérité■ La Communauté de négocia-tion du personnel de la Confé-dération (CNPC) critiquevertement le fait que le Conseilfédéral annonce déjà de vastesprogrammes d’économiesconcernant le personnel de laConfédération, alors que lebudget 2016 n’existe mêmepas. Certes, le Conseil fédéralveut rejeter la motion duconseiller national PDC LeoMüller, qui demande de gelerjusqu’en 2019 les frais depersonnel et les prestationsexternes au niveau des comptesde l’année 2014. Mais mainte-nant, il va plus loin que sespropres intentions de février, àsavoir d’économiser 165millions de francs dans les fraisde personnel. Le Conseil fédéralcède ainsi avec complaisance àla pression aux économiesexercée par les politiciens del’austérité. Ce type de politiquefinancière et de politique dupersonnel portera préjudice àlong terme à l’administrationfédérale. comm.

André Daguet estdécédé■ C’était une figure de prouede la gauche. Il est décédé le30 avril, après une longuemaladie. Cofondateur de lasection suisse d’AmnestyInternational, dont il fut aussi lesecrétaire central jusqu’en1986, André Daguet rejoignitensuite le secrétariat central duParti socialiste. En 1996, AndréDaguet fut élu membre ducomité directeur du syndicatFTMH. Il fut aussi l’un desprincipaux architectes dunouveau syndicat Unia, issud’une fusion entre plusieursorganisations de travailleurs ettravailleuses (FTMH, SIB, FCTA,unia). André Daguet a aussi étéle premier président deMovendo et conseiller nationalde 2003 à 2011. Syndicalistetoujours aux tout premiersrangs, André Daguet s’étaitdonné pour projet d’écrire unouvrage sur l’histoire récente dela gauche en Suisse. Rattrapépar la maladie, il ne pourrajamais réaliser ce projet, dontles épisodes de sa vie ont déjàécrit plusieurs chapitres.

EN VITESSE

De la maladresse maîtrisée ouune légère bourde de communi-cation. Qu’on se rassure, deslocomotives sans conducteurs,ce n’est pas encore pour de-main, mais peut-être pouraprès-demain selon les CFF.Mais revenons à Ouestrail le 24avril. Selon la porte-parole desCFF, les journalistes ont mal

compris Philippe Gauderon quia évoqué un test de locomotivesans pilote cet été en Suisse.Bon, tant notre journaliste Hen-riette Schaffter que notre con-frère du «Quotidien jurassien»ont compris la même chose...L’article dans le QJ a donné del’urticaire aux CFF qui ont de-mandé un rectificatif où ils in-sistent: «Ce ne sont pas les CFFqui vont effectuer le test mais leconstructeur.» Nous voilà ras-surés. La loc sans conducteur,c’est donc imminent!Pourtant en fin de semaine der-nière, tout est redevenu dansl’ordre et nouveau rectif. A l’Of-fice fédéral des transports, onnous signale qu’aucune de-mande ne lui est parvenue pourun test de locomotive sans con-

ducteur. Par contre, le Dépar-tement fédéral de l’environ-nement, des transports, del’énergie et de la communica-tion (DETEC) a donné son feuvert à Swisscom pour le testd’un projet-pilote visant àtester une voiture autonome.Une annonce intervenue le 28avril. «A l’étranger, des véhicu-les autonomes circulent depuislongtemps déjà sur des tron-çons routiers expérimentaux.En Suisse, certains acteurscherchent désormais égale-ment à faire des expériencesavec les véhicules autonomes.L’autorisation est valable jus-qu’à la fin de l’année et limitéeà quelques tronçons. Les pre-miers tests seront réalisés dansla ville de Zurich», signale l’Of-

fice fédéral des routes.Et le rail dans tout ça? Malgré lecafouillage maîtrisé ou non dePhilippe Gauderon, les chan-gements de modèle devraientintervenir au plus tôt après2030 ou 2040. Docteur Rail (unblog des CFF) ne dit pas autrechose: «Les mécaniciens de lo-comotive ont encore de beauxjours devant eux. Mais à longterme, une évolution vers la sé-paration des nœuds et destronçons pourrait se faire jour:les trains sans personnel rou-lant circuleraient par lesnœuds, tandis que les trainsconduits par des mécaniciensemprunteraient les tronçons.»Au SEV, les conducteurs gar-dent les yeux – et les oreilles –ouverts! Vivian Bologna

Le chef de l’Infrastructurea frappé un grand couplors de la dernière as-semblée de Ouestrail. Ila annoncé un essai delocomotive sans pilotecet été en Suisse! Une er-reur, ce sera une voitureà pneu sans conducteurque l’Ofrou autorise...

Y a-t-il un pilote-chef aux CFF?Le méli-mélo de Gauderon lors de l’assemblée de Ouestrail

sion à lui seul: « Vu l’impor-tance du sujet pour les em-ployés et les chemins de fer,l’OFT considère que la sécuritéjuridique doit être créée parune instance judiciaire. Il re-nonce dans un premier temps àédicter une directive sur lesconditions de travail usuellesdans la branche du fret ferro-viaire. » En d’autres termes:l’OFT refile la patate chaude,persuadé que le SEV fera appelau Tribunal administratif fédé-ral et qu’une décision sera alorsprise à ce niveau. Le SEV va effectivement setourner vers le Tribunal admi-nistratif fédéral. « Il est inac-ceptable que l’OFT, avec sesconsidérations douteuses, per-mette le dumping salarial pra-tiqué par Crossrail et qu’il le

justifie même, de manière uni-latérale! » ajoute la juriste Bar-bara Spalinger, vice-présidenteSEV.Crossrail a annoncé depuisplus d’une année qu’elle vou-lait ouvrir à Brigue un dépôt demécaniciens afin d’y baser sonpersonnel actif jusqu’alors àDomodossola. Ces personnesallaient être engagées sur labase du droit suisse avec dessalaires mensuels de 3600francs. Les entreprises de fretferroviaire de Suisse (CFF Car-go, BLS) versent pour leur partdes salaires initiaux de 5300 à5700 francs, se conformantaux conventions collectives detravail existantes. Pour le SEV,il est clair que les pratiquesd’usage dans la branche sontmises en jeu. L’OFT s’est même

fait convaincre par Crossrail quele salaire mensuel de 3600francs, additionné des indem-nités et du 13e salaire, atteintfinalement 5000 francs.

Dumping approuvé officiellement?« La décision de l’OFT ne tientpas compte de plusieurs pointscentraux de notre argumenta-tion. Nous allons communiquerau Tribunal administratif fédé-ral que l’OFT porte atteinte à lavolonté politique et contribueactivement au dumping salarialdans l’ensemble de la brancheferroviaire », souligne BarbaraSpalinger. Le SEV va s’engagerà tous les niveaux, par tous lesmoyens juridiques, politiqueset syndicaux, afin que des sa-laires suisses soient payés surle rail suisse. Peter Moor/Hes

la décision de l’OFTrmes à ceux en usage dans la branche »

ACTU

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contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Que se passe-t-il donc avec l’Office fédéraldes transports? Après s’être prononcé, l’étédernier, dans sa Stratégie 2030, pour da-vantage de concurrence, une ouverture desmarchés encore plus importante, un accèsau marché renforcé pour les entreprises pri-vées et à but lucratif, davantage d’ins-truments et incitations fondées sur le mar-ché, l’OFT estime maintenant que Crossrail

a le droit de payer ses mécanos circulantsur le réseau suisse 3 600 francs par mois !

« L’avenir est l’espace du possible, l’espacede notre liberté » (Karl Jaspers). L’OFT va ex-ploiter sa liberté de manœuvre afin d’obte-nir le meilleur résultat possible pour lestransports publics de Suisse. Ou « Je nesaurai prévoir mais je saurai fonder. Carl’avenir on le bâtit. » (Antoine de Saint-Exu-péry). On trouve ces deux citations sur lesite de l’OFT. Mais apparemment ni Jaspers,ni Saint-Exupéry n’ont aidé l’Office destransports à prendre de la hauteur; ni ledumping salarial, ni la libéralisation nesont des idées visionnaires et courageusespour un avenir meilleur !

Au contraire: ces approches poussiéreusesont bien montré par le passé qu’elles nepourront jamais œuvrer pour le bien detous.Ce n’est pas très étonnant non plus quel’OFT, dans sa stratégie, ne pipe mot desemployés des transports publics. Appa-remment, le fait que les transports publicsne puissent fonctionner qu’avec un per-sonnel suffisant, bien formé et payé correc-tement a complètement échappé à l’OFT.

De plus, le cas de Crossrail montre bienl’importance du travail des syndicats,puisque sans l’intervention du SEV, l’OFT nese serait jamais saisi de cette patatechaude.

Le SEV reste mobilisé. Il va s’engager avectous les moyens nécessaires pour un traficpar rail où le personnel ne paie pas pourque les autres profitent.

ÉDITO

«Après les rêves de libéralisation,maintenant le dumping salarial.»

Daniela Lehmann, coordinatrice pour la politique des transports au SEV

Plusieurs jours d’interruptionpour la ligne Yverdon – Lau-sanne et Yverdon – Genève enraison d’un déraillement àDaillens, un après-midi de cou-pure entre Berne et Fribourg enraison d’un éboulement, suivile lendemain par une autre in-terruption entre Lausanne etVevey, due aux intempéries.Les CFF ont donc du faire face àtous ces imprévus et le per-sonnel a été fortement sollici-té. Aussi bien les monteurs delignes que le personnel de lavoie, en passant par les ingé-nieurs et répartiteurs, quasitoutes les catégories profes-sionnelles actives aux CFF ontété touchées et énormément

de personnes ont été impli-quées durant la remise en étatde la voie. Jean-PhilippeSchmidt, porte-parole des CFF,relève « l’engagement extraor-dinaire de l’ensemble du per-sonnel ainsi que les renfortsarrivés d’un peu partout, no-tamment des pompiers, del’armée et de la protection civi-le. »Patrick Bellon, vice-présidentAS et vice-président de la CoPeInfrastructure, régulateur detrains au Centre d’ExploitationOuest, explique: « J’ai été ap-pelé le samedi pour aller tra-vailler alors que j’étais en con-gé. Nous sommes très

nombreux à l’avoir fait, beau-coup de collaborateurs ont étérappelés dans tous les sec-teurs. Ça allait de l’ouvrier dela voie au chef de team, onétait tous sur le même bateau.Et on a bien remarqué que lesemployés CFF sont toujoursdisponibles dans ce genre decas! L’âme cheminote existetoujours. C’est un bon signal. »Patrick Bellon souligne que lesCFF ont remercié tout le mondepour l’engagement déjà à plu-sieurs reprises, notammentAndreas Meyer, qui a appa-remment bien réalisé que lescheminots sont des gens à quion peut faire confiance! Hes

Le réseau des CFF a étébien perturbé ces der-niers jours, surtout enSuisse romande. Lescheminots ont su faireface.

« L’âme cheminoteexiste toujours »

Accident de Daillens et éboulement de Flamatt

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4 ACTUcontact.sevN° 09/1515 mai 2015

Les membres SEV étaient pré-sents au nouveau siège centraldes CFF à Berne, à la gare deZurich, dans 14 locaux login etdans différentes entreprises detransports concessionnaires.« Nous serons disponibles,avec des infos et des petitessurprises, le matin, de 9 h à11 h dans les deux restaurantset l’après-midi, de 13 h à 15 hau restaurant Sole. Nous nousréjouissons de mener des dis-cussions intéressantes et derecevoir de nombreuses visi-tes», c’est ce qui était écrit surles flyers distribués par lesmembres de SEV AS aux en-trées du siège principal des

CFF au Wankdorf. De petits sa-chets de graines de tournesolétaient agrafés au flyer, en lienavec le nom du bâtiment « Gi-rasole ».Sur place, il y avait égalementGiorgio Tuti, président SEV, quia pu apostropher, notamment,le CEO Andreas Meyer, le chefdu personnel Markus Jordi et leresponsable de l’InfrastructurePhilippe Gauderon. Durant lespauses du matin et de l’après-midi, celui qui le désirait pou-vait « faire le gourmand » en seservant de brownies ou de pe-tits pains, papoter avec les col-lègues d’AS, ou encore se ser-vir de post-it, de stylos, debrochures, etc. « Bien quenous n’ayons pas été débordéset que le succès de telles ac-tions soit difficilement mesu-rable, c’est toujours efficace dese montrer régulièrement dansles bâtiments de l’administra-tion et de chercher la conversa-

tion avec les collègues », expli-que Elena Obreschkow, coach,au soir de l’action.A la gare de Zurich, le per-sonnel de vente, le personnelSecuritrans et la police destransports ont reçu la visite duSEV dans leurs locaux depause. « Nous avons eu denombreuses conversations in-téressantes et avons pu con-vaincre quelques collèguesnon syndiqués de l’importancedu syndicat et de son rôle dansles négociations de la CCT », aexpliqué Arne Hegland, secré-taire régional de Zurich.

Le visage du SEVTrois membres de la commis-sion des Jeunes SEV ainsi quela secrétaire en charge de laJeunesse, Lucie Waser, ontrendu visite à des apprentislogin dans 14 lieux diffé-rents, dont des Junior Sta-tions, de Suisse allemande et romande. « Nous avions

beaucoup misé sur le JuniorBusiness Team du centre deréparations de Zurich-Alt-stetten», explique StefanBruderer. « Nous avons pu yprésenter le partenariat so-cial et avons enregistré denombreuses adhésions. » Lesdiscussions avec les appren-tis de commerce ont révéléque le prix des livres sco-laires était problématique.Dans les Junior Stations, lesapprenants ont eu moins detemps à disposition pour dis-cuter puisqu’ils devaient con-tinuer à servir la clientèle.« Mais ils ont aussi pu mettreun visage sur le SEV, explique

Lucie Waser, et ont bien com-pris que tout le monde peutmettre la main à la pâte dansla commission des Jeunes. »Le 4 mai, plusieurs sectionsVPT, la section ST (régionThoune), les TPF urbains,celle du Waldenburgbahn,celle de la BLT (Bâle-Campa-gne) et du VZO (lac de Zurichet Oberland) ont égalementparticipé à la journée d’ac-tion en distribuant des bro-chures et de coccinelles enchocolat. Ces coccinelles se-ront d’ailleurs distribuées en-core à d’autres occasions parles sections VPT, tant qu’il yen aura. Fi/Hes

Deuxième journée d’action SEV en 2015

Le SEV sur le terrainUn peu partout enSuisse, les membresSEV ont présenté lesyndicat à leurs collè-gues lors de la journéed’action du 4 mai.

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Stefan Bruderer de la commission des Jeunes SEV au centre de réparations à Zurich-Altstetten.

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Le matin, au siège principal des CFF, le SEV a informé les collabo-rateurs de sa présence dans les cafétérias durant la journée.

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ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

Recrute des collègues, fais-les adhérer au SEV et tu recevras de nouvelles primes attractives !

Page 5: Contact sev 2015 09

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 09/1515 mai 2015

La mobilisation pour unebonne CCT est de plus en plusnécessaire (voir aussi enpage 6). Le SEV et les sectionsTL et LEB vous donnent doncrendez-vous le lundi 18 mai à19 h à la Maison du Peuple deLausanne. « Il s’agit mainte-nant d’un moment clé, estimele secrétaire syndical ChristianFankhauser. Nous avonsnégocié le 30 avril. Le 13 mai,nous aurons vraisembla-blement abordé les questionsd’enclassement et les critèresd’évaluation. Le 18 mai, ils’agit donc pour la conférenceCCT de dire si les négociationsvont dans la bonne directionou non. »Fin avril, la direction a fourniles chiffres que le SEVdemandait depuis des moisconcernant le nouveau

système salarial. Sanssurprise, l’ordre de grandeurest celui que le SEV avaitmentionné, soit pour unconducteur entre 32 et 48francs (part liée à l’ancien-neté) à laquelle vient s’ajouterla part au mérite. « Nousmaintenons notre scepticismeconcernant ce système aumérite. Du côté de Zurich, leSEV est confronté à unproblème majeur: quand ladirection n’a pas d’argent àmettre dans la masse salaria-le, les employé-e-s voient leursalaire stagner », rappelleChristian Fankhauser (voiraussi en page 20).Plus surprenant, la direction aopéré un revirement spectacu-laire le 30 avril en annonçantvouloir réintégrer les conduc-teurs et conductrices dans le

système de salaire au mérite,contrairement à sa position du2 avril. Elle a aussi maintenusa position:• Une contributionindividuelle pour le personnelhors conduite• Une répartition 65 %d’ancienneté et 35 % decontribution• Une individualisationdes augmentations de salaire• Une évaluation annuellepar les managers qui décide-ront des augmentations.«Ce n’est absolument pasattractif et encore moinsmotivant.» Pour connaître lesrésultats des négos du 13 mai:www.sev-online.ch.Et lundi 18, venez nombreux:vos salaires sont endanger! vbo

CCT TL-LEB: MOBILISATION

Les négociations CCT à un tournant: l’heure du choix De la faculté d’évaluer«On laisse de côté toute une partie de notre vie, et ça on dirait qu’ilsne s’en rendent pas compte!» me disait ce conducteur de bus dépité.De plus en plus, les directions se tournent vers les «clients» pour éva-luer les politiques publiques et les prestations publiques, ceci sans laprécaution de connaître l’impact sur les femmes et les hommes quiconcrétisent ces services. L’évaluation par les «clients» s’appuie surle fait que ceux-ci acquièrent un billet, déboursent pour une presta-tion, cela ferait donc d’eux des «actionnaires» en quelquesorte.Admettons, sauf que ce qu’ils évaluent ce sontseulement des interactions, des fractions in-fimes de ce qui constitue un service public. Ré-cemment, une direction de transports publicsnous donnait en exemple le fait que l’on nerevient pas dans un hôtel où l’on est mal reçu.Effectivement, excepté qu’à ma connaissancelorsque l’on se rend tous les matins en transportspublic à son travail, malgré le confinement et lesbousculades dus au nombre que nous sommes àfaire de même, le lendemain nous reprendrons lemême moyen de transport public. On ne choisit pas la voiture parsubstitution car entre la gare de Lausanne et le CHUV, le M2 reste leplus rapide et le plus fiable... Bref, si l’on suit le raisonnement del’évaluation des services, on pourrait, par exemple, appuyer sur unbouton «content-pas content» en descendant du trolley-bus ou alorsremplir au moyen d’une application mobile un questionnaire où nouspourrions évaluer la couleur de la cravate du conducteur, ou appré-cier qu’il commente les arrêts ou encore sa conduite et la rapiditéqu’il a montrée aux arrêts... Je pourrais pousser les exemples jusqu’àl’absurde ou au contraire proposer des critères dont nous pourrionsergoter la pertinence. Cela me semble peu utile. Par contre, je nepeux m’empêcher de faire un peu de philosophie comme nous de-vons en faire entre gens qui vivons ensemble. Le grand philosopheallemand Kant a posé les bases de ce qu’est la faculté de juger, et enaucun cas ce ne peut être un acte irréfléchi et exprimé entre deux ar-rêts de bus. Pour juger, il faut un nombre de conditions sur lesquellesnous devons nous mettre d’accord, pas seulement dans le cadred’une négociation, mais dans un large débat d’opinion, car la mise encommun est l’exigence même de l’exercice de la faculté de juger.Vous l’aurez compris, il est difficile de justifier que le salaire d’un em-ployé des transports publics soit dépendant d’un mouvement d’hu-meur qui ferait donner une mauvaise note parce qu’un conducteur aconduit un peu brusquement et qu’un autre voyageur nous a marchésur les pieds ou, au contraire, une bonne note parce qu’un ado selève pour nous proposer son siège. Les scrupuleuses corrections sta-tistiques et les pondérations des critères n’y feront rien: un tel sys-tème insulte la capacité de juger de chacun en la réduisant à labasse expression de notre immédiate réaction.Pour en revenir à ce touchant et perspicace conducteur qui me disaitque s’il accepte de payer de sa vie sociale, c’est aussi en raison descontreparties: les primes versées pour ces inconvénients qui aug-mentent son salaire et l’assurance de voir reconnue son ancienneté.Les salaires des entreprises publiques travaillant en horaires irrégu-liers (soit 22 h sur 24 h et 7 jours sur 7) ont des systèmes salariaux quise basent sur l’ancienneté plutôt que sur la performance parce quel’on assure la rétribution de la persévérance de l’effort et les entre-prises se dédouanent ainsi des effets désastreux de tels horaires surla santé. Les clients ne sont donc pas ceux qui peuvent juger des per-formances des politiques et prestations publiques. Par contre ce sontles citoyens-usagers qui peuvent sanctionner les politiques publiquesau travers du vote. Non pas que la mauvaise humeur spontanée ouautres critères farfelus n’interviennent pas, mais la maturation et lamise en commun des éléments permettent de juger et d’exprimer cejugement. Un signe de bon fonctionnement de la civilisation et de ladémocratie. Valérie Solano

CARNET DE BORD

La réforme « Prévoyance vieil-lesse 2020 » ou « paquet Ber-set » prévoit toute une série demesures gravement antisocia-les:■ Contre les femmes- augmentation de l’âge de laretraite;- suppression de la rente deveuve pour celles n’ayant pasou plus d’enfant à charge;■ Contre les petits et moyensrevenus- augmentation de la TVA;- augmentation des cotisationset baisse du taux de conver-sion du 2e pilier;■ Introduction d’un mécanis-me de contrôle automatiquedans l’AVS dont l’effet seraitde supprimer l’indexation des

rentes;■ Réduction du financementpar la Confédération.Les débats au sein de la com-mission du Conseil des Etatsviennent de commencer: alorsque la commission est entrée

en matière, à l’unanimité, surle « paquet Berset », une majo-rité de celle-ci invite à refuserl’initiative AVSplus, lancée parles syndicats pour renforcerl’AVS. Le ton est donné!

comm.

La Suisse romande semobilise POUR l’AVS,CONTRE le paquet Ber-set. Une manifestationaura lieu le samedi 30mai à 14 h 30 au Petit-Chêne à Lausanne.

Priorité à l’AVS !Prévoyance vieillesse 2020: « Touche pas à ma retraite ! »

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Les femmes ont manifesté leur mécontentement le 7 mars à Berneet le 1er mai un peu partout en Suisse. Ici, le 1er mai à Genève.

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6 POLITIQUE SYNDICALE contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Carotte ou bâton? Incitation oumenace? Les membres SEV tlont su se démarquer en défi-lant avec des carottes! Ils ontainsi montré leur détermina-tion à revendiquer des récom-penses et non des punitions!

Cortège peu fourniLes militants étaient moinsnombreux que d’habitude, caril manquait cette année touteune catégorie professionnelleà l’appel: les maçons et travail-leurs du second œuvre et del’artisanat. Ces derniers ontchoisi de ne pas manifester, etpour cause: ils revendiquent ledroit de ne plus avoir à tra-vailler lors d’intempéries.Les quelque 200 militantsayant bravé la pluie ont par-couru un petit parcours durantune vingtaine de minutes puis

se sont retrouvés sous unetente dressée pour l’occasionsur la Place centrale.Jean-Claude Cochard, membreSEV, a pris la parole: «Cama-rades, j’aimerais évoquer unautre épisode remarquable del’émancipation des peuples: ily a exactement septante ans,Hitler se suicidait dans les rui-nes de Berlin, le 30 avril 1945!Le 1er mai de cette année-là, le

drapeau rouge flottait sur leReichstag! La victoire de l’Ar-mée rouge sur le front de l’Est,contre le fascisme, engendraun immense courant de sym-pathie qui se transforma enune formidable épopée révolu-tionnaire, en Afrique, en Amé-rique du sud, en Asie mineureet en Asie Pacifique. Mais lesprincipaux bénéficiaires decette époque furent les forces

de gauche et les syndicatsd’Europe de l’Ouest et d’Amé-rique du nord!»Et Jean-Claude Cochard de de-mander: «Sommes-nous en-core conscients que les acquissociaux obtenus au temps dela Guerre froide, sont aujour-d’hui remis en question par lescapitalistes du XXIème siècle?J’en doute et j’en veux pourpreuve ce qui s’est déjà passé

en Grèce, en Espagne, au Por-tugal, en Italie et maintenanten France, où des gouver-nements de gauche sont char-gé d’appliquer à leur peupledes plans d’austérité cruels,décidés par la puissance finan-cière internationale, contrôléepar les Etats-Unis d’Amé-rique!» Hes

Cortège raccourci à Lausanne

A Lausanne, la manifes-tation du 1er mai a étéfortement perturbée parle mauvais temps: leparcours du cortège aété raccourci. Cela n’apas empêché les syndi-qués de la section SEVVPT tl de se faire remar-quer en tête de cortège.

Des carottes, pas des bâtons !

cfa

La section tl en tête de cortège.

Hes

Jean-Claude Cochard, membre SEV, s’est exprimé sur la scène de la Place centrale.

...... 7 POLITIQUE SYNDICALE

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Comme ailleurs en Suisse, il fal-lait être bien équipé pour défileren ce 1er Mai. Mais comme la so-lidarité ça permet d’éviter lefroid, nombreux étaient les Gene-voises et les Genevois quiavaient décidé de se réunir pourun cortège d’une bonne heurequi les a mené-e-s au Parc desBastions.Le SEV y était bien représentéavec quelque 20 membres – dra-peaux et pancartes rappelant ju-dicieusement la lutte de l’an der-nier. Mais ce 1er Mai genevois2015 était marqué du sceau dumouvement « Pay your interns »,un mouvement de stagiaires,d’étudiants et de jeunes profes-sionnels qui dénonce la réalitédiscriminatoire des stages nonrémunérés dans le système desNations Unies et d’autres organi-sations. Ce groupe constate« avec révolte » que cette prati-que est en contradiction avec desprincipes fondateurs de l’ONU, ledroit à un travail décent et la pro-motion de l’égalité deschances. vbo

Un 1er Mai avec le souvenir de la grève des TPG en arrière-fond

1200 personnes à GenèveMalgré la pluie, il yavait 1200 personnesdans les rues de Ge-nève pour un 1er Maiplacé sous le signe dela défense des emplois,des salaires et des re-traites. Une bonnevingtaine de membresde la section SEV-TPG ya aussi participé.

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En haut: Valérie Solano, Diane Murith, Jérôme Fay et Vincent Leggiero.En bas: Martine Paccard, Fabio Zamuner, Nicolas Emery, Diane Muith et Valérie Solano.

La Suisse n’a jamais été aussi riche. Hélas, cette ri-chesse est extrêmement mal répartie, a rappelé no-tre président Giorgio Tuti à Zurich: «Ceux qui sont lemieux payés ont vu leurs revenus augmenter de 40 %depuis 1996. Quant aux moyens et bas salaires, ilsn’ont augmenté que de 12 %, respectivement 8 %.»Giorgio Tuti a aussi souligné que les représentantsdes travailleurs font face à un bloc bourgeois et desmilieux économiques qui n’ont de cesse de vouloiraugmenter leurs profits et démanteler le service pu-blic pour le remettre en mains privées.Et de rappeler que le SEV est aux prises avec la Con-fédération pour éviter le dumping salarial chezCrossrail. ats-vbo

Giorgio Tuti a dénoncé les attaques contre le service public

Zurich

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6 POLITIQUE SYNDICALE contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Carotte ou bâton? Incitation oumenace? Les membres SEV tlont su se démarquer en défi-lant avec des carottes! Ils ontainsi montré leur détermina-tion à revendiquer des récom-penses et non des punitions!

Cortège peu fourniLes militants étaient moinsnombreux que d’habitude, caril manquait cette année touteune catégorie professionnelleà l’appel: les maçons et travail-leurs du second œuvre et del’artisanat. Ces derniers ontchoisi de ne pas manifester, etpour cause: ils revendiquent ledroit de ne plus avoir à tra-vailler lors d’intempéries.Les quelque 200 militantsayant bravé la pluie ont par-couru un petit parcours durantune vingtaine de minutes puis

se sont retrouvés sous unetente dressée pour l’occasionsur la Place centrale.Jean-Claude Cochard, membreSEV, a pris la parole: «Cama-rades, j’aimerais évoquer unautre épisode remarquable del’émancipation des peuples: ily a exactement septante ans,Hitler se suicidait dans les rui-nes de Berlin, le 30 avril 1945!Le 1er mai de cette année-là, le

drapeau rouge flottait sur leReichstag! La victoire de l’Ar-mée rouge sur le front de l’Est,contre le fascisme, engendraun immense courant de sym-pathie qui se transforma enune formidable épopée révolu-tionnaire, en Afrique, en Amé-rique du sud, en Asie mineureet en Asie Pacifique. Mais lesprincipaux bénéficiaires decette époque furent les forces

de gauche et les syndicatsd’Europe de l’Ouest et d’Amé-rique du nord!»Et Jean-Claude Cochard de de-mander: «Sommes-nous en-core conscients que les acquissociaux obtenus au temps dela Guerre froide, sont aujour-d’hui remis en question par lescapitalistes du XXIème siècle?J’en doute et j’en veux pourpreuve ce qui s’est déjà passé

en Grèce, en Espagne, au Por-tugal, en Italie et maintenanten France, où des gouver-nements de gauche sont char-gé d’appliquer à leur peupledes plans d’austérité cruels,décidés par la puissance finan-cière internationale, contrôléepar les Etats-Unis d’Amé-rique!» Hes

Cortège raccourci à Lausanne

A Lausanne, la manifes-tation du 1er mai a étéfortement perturbée parle mauvais temps: leparcours du cortège aété raccourci. Cela n’apas empêché les syndi-qués de la section SEVVPT tl de se faire remar-quer en tête de cortège.

Des carottes, pas des bâtons !

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La section tl en tête de cortège.

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Jean-Claude Cochard, membre SEV, s’est exprimé sur la scène de la Place centrale.

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contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Comme ailleurs en Suisse, il fal-lait être bien équipé pour défileren ce 1er Mai. Mais comme la so-lidarité ça permet d’éviter lefroid, nombreux étaient les Gene-voises et les Genevois quiavaient décidé de se réunir pourun cortège d’une bonne heurequi les a mené-e-s au Parc desBastions.Le SEV y était bien représentéavec quelque 20 membres – dra-peaux et pancartes rappelant ju-dicieusement la lutte de l’an der-nier. Mais ce 1er Mai genevois2015 était marqué du sceau dumouvement « Pay your interns »,un mouvement de stagiaires,d’étudiants et de jeunes profes-sionnels qui dénonce la réalitédiscriminatoire des stages nonrémunérés dans le système desNations Unies et d’autres organi-sations. Ce groupe constate« avec révolte » que cette prati-que est en contradiction avec desprincipes fondateurs de l’ONU, ledroit à un travail décent et la pro-motion de l’égalité deschances. vbo

Un 1er Mai avec le souvenir de la grève des TPG en arrière-fond

1200 personnes à GenèveMalgré la pluie, il yavait 1200 personnesdans les rues de Ge-nève pour un 1er Maiplacé sous le signe dela défense des emplois,des salaires et des re-traites. Une bonnevingtaine de membresde la section SEV-TPG ya aussi participé.

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En haut: Valérie Solano, Diane Murith, Jérôme Fay et Vincent Leggiero.En bas: Martine Paccard, Fabio Zamuner, Nicolas Emery, Diane Muith et Valérie Solano.

La Suisse n’a jamais été aussi riche. Hélas, cette ri-chesse est extrêmement mal répartie, a rappelé no-tre président Giorgio Tuti à Zurich: «Ceux qui sont lemieux payés ont vu leurs revenus augmenter de 40 %depuis 1996. Quant aux moyens et bas salaires, ilsn’ont augmenté que de 12 %, respectivement 8 %.»Giorgio Tuti a aussi souligné que les représentantsdes travailleurs font face à un bloc bourgeois et desmilieux économiques qui n’ont de cesse de vouloiraugmenter leurs profits et démanteler le service pu-blic pour le remettre en mains privées.Et de rappeler que le SEV est aux prises avec la Con-fédération pour éviter le dumping salarial chezCrossrail. ats-vbo

Giorgio Tuti a dénoncé les attaques contre le service public

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8 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 09/1515 mai 2015

Dès six heures du matin, Nico-las Perritaz et Georges Ballifont préparé 40 litres de soupede chalet sur place. Pas moinsde 200 personnes, surtout deschauffeurs TPF, ont apprécié cerepas à l’abri de la pluie.A l’intérieur d’une secondetente SEV, achetée expressé-ment pour l’occasion, des mili-tants distribuaient casquettes,stylos et autres «goodies» surune place pleine de tentes etde drapeaux de tous les syndi-cats et partis de gauche actifsdans la région. Militants etsympathisants discutaient en-tre eux et acclamaient les dis-cours, dont celui de ChristianLevrat, président du PS suisse.

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Le SEV a ravitaillé les collègues qui travaillaient à Fribourg

Une soupe bien chaudepour les chauffeursLe 1er mai, les trois sec-tions TPF et la ZPV Fri-bourg ont invité leurscollègues à passer leurpause de midi sur laplace Python.Une réussite, puis-qu’une quarantainede militants ont mis lamain à la pâte et que200 personnes ont sa-vouré un bol de soupe.

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La collaboration entre les quatre sections de deux sous-fédérations était exemplaire, selon les organisateurs. Ci-dessous, Georges Ballifen action, tandis que les amateurs de soupe se délectent.

Fi ..

Durant longtemps, le suicide surle rail était un sujet tabou. Les CFFchangent leur stratégie, lesstatistiques ne cessant de croître.

Le SEV s’en tient aussi à unecertaine retenue lorsqu’il évoquele thème des suicides sur le rail.Nous avions écrit un dossier à cesujet dans contact.sev il y aquelques années, puisque denombreux collaborateurs ontsouffert d’avoir vécu de tels

accidents. Il y a bien sûr lesmécanos, mais aussi l’équiped’intervention, le personnel de lasurveillance des voies et celui desinstallations d’entretien qui sonttouchés, sans préparation aucune.Les chiffres augmentent sur leréseau suisse, année après année:ce sont 140 personnes qui sontdécédées ainsi en 2014. Et 90 ontsurvécu à leur tentative. Les CFFont décidé de contrer cette

statistique et de faire le maximumpour empêcher ces suicides. Unejournée de prévention a eu lieu lasemaine dernière, avec deschercheurs, des spécialistes de laprévention et des gens du mondeferroviaire. Chose inhabituelle: lesjournalistes étaient invités àparticiper. Il y a été souligné queles médias sont très réservés surle sujet, notamment en raison del’effet Werther ou suicide

mimétique. Il est en effet établiqu’une hausse du nombre desuicides suit la parution dans lesmédias d’un cas de suicide. Lenom est inspiré par une vague desuicides s’étant produits lors de laparution du roman de Goethe,« Les souffrances du jeuneWerther ». Il est essentiel selonles spécialistes d’interpeller lespersonnes qui ont l’air d’aller mal.Un seul « est-ce que vous allez

bien? » peut tout changer. Les CFFprojettent également une forma-tion intensive pour 10 000collaborateurs, d’ici fin 2016, afind’apprendre à reconnaître descomportements qui laisseraientpenser que...

Les psychiatres présents ontaffirmé qu’une personne que l’ona empêchée une première fois dese suicider ne recommencerapas. pmo/Hes

Les CFF veulent empêcher les suicides sur les chemins de fer

Page 9: Contact sev 2015 09

Raoul Béguelin se souvientavoir déjà tenté une approcheen vue d’une CCT avantl’Expo02, c’est dire si ça fait unbout de temps qu’il l’attend saCCT, le personnel syndiqué dela LNM!Olivier Barraud, ancien secré-taire syndical SEV, a initié leprocessus aux côtés de RaoulBéguelin. En 2014, c’est Jean-Pierre Etique qui a repris lasection et donc poursuivi lesnégociations. Les deux secré-taires syndicaux ont été as-sisté de Baptiste Morier, se-crétaire syndical SEVégalement, bon connaisseurdu monde de la navigation. Anoter que Patrick Morier aégalement remplacé RaoulBéguelin quelque temps, enraison d’une hospitalisation.Si les négociations n’ont pastoujours été simples, ni ra-pides, le résultat est lui à lahauteur des espérances. De

nettes améliorations des con-ditions de travail ont pu êtreobtenues.

Personnel auxiliaire croissantReste la situation des auxi-liaires à clarifier, des auxi-liaires qui sont toujours plusnombreux, ce qui inquiète lepersonnel mais aussi le syndi-cat. « Il n’y a plus que les pilo-tes qui sont fixes », expliqueun membre. « Et encore... »rajoute un autre. Il est heu-reusement désormais stipulédans la CCT qu’après quatreannées de service, à la de-mande du collaborateur, l’em-ployeur devrait lui proposer uncontrat fixe. A voir dans l’appli-cation si cela se vérifie. Ce sera

d’ailleurs le rôle du syndicat,soutenu par les employés, decontrôler la bonne application dela CCT, étape à ne pas négliger.

Restauration: l’équipage enporte-à-fauxUn autre point délicat soulevépar les participants à l’assem-blée: la situation difficile danslaquelle se trouvent les mem-bres de l’équipage sollicitéspar les passagers pour la res-tauration lors d’absence depersonnel de service à bord.Les caissiers ou contrôleurs seretrouvent tiraillés entre la vo-lonté de bien faire et de servirla clientèle et l’interdiction detoucher à la cuisine. Car biensûr, pour des raisons éviden-

tes de sécurité,les dispositionslégales n’autorisent pas le per-sonnel prévu pour la navigationà effectuer d’autres presta-tions. Les membres de l’équi-page sont souvent gênés parces situations où les clients necomprennent pas qu’on leur re-fuse un café ou une glace àbord. L’entreprise de restaura-tion, semblerait-il, ne prévoitpas toujours du personnelquand cela est nécessaire, aucontraire.

Signature d’ici la mi-juinAprès avoir passé en revue leprojet de CCT, par ailleurs déjàaccepté par le Conseil d’admi-nistration de la LNM le 23 avrildernier, les participants l’ont

accepté à l’unanimité. Si toutse passe comme prévu, cettepremière CCT de l’histoire de lanavigation sur les lacs de Neu-châtel et Morat devrait êtresignée d’ici mi-juin et entrer envigueur avec effet rétroactif au1er janvier 2015. Enfin!

Henriette Schaffter

Un grand oui à une première CCT ■ La section VPT LNM a accepté la CCT à l’unanimité lors d’une assemblée le 11 mai

Réunis en assembléelundi au chantier navalde Neuchâtel, plus de70% des membres de lasection se sont pronon-cés pour l’acceptationde la CCT telle que pré-sentée par Jean-PierreEtique, secrétaire syndi-cal SEV, et Raoul Bégue-lin, président de section.

Hes

Raoul Béguelin est un président heureux: l’assemblée du personnel du 11 mai a accepté la CCT à l’unanimité.

RÉGIONS ......

9contact.sevN° 09/1515 mai 2015

■ 10 jours de congé-paternitéau lieu des 3 jours existantauparavant ;■ 145 francs en plus del’allocation de base pourenfant ;■ Des pauses payées ;■ 2042 heures de travail aulieu des 2050 d’avant. Ce quisignifie que le 1er mai est unjour offert et non à récupérer ;■ Une indemnité CFC de 100francs, versée 13 fois parannée ;■ Des majorations du tempsde travail exceptionnel :+25 % entre 22 h et 24 h et+40 % entre 24 h et 6 h ;■ Des soldes négatifs (dansles décomptes annuels de find’année) remis à zéro au 1er

janvier de l’année suivante ;■ Des primes d’anciennetétenant compte des années deservice dans d’autres entre-prises de navigation.

INFO

Quelques pointsimportants

Recherche Internet et utilisa-tion d’un compte de messa-gerie libre F2.6.1507

1.6.2015; Synergic, Yverdon-les-Bains. Intervenant: Otto Keller(ingénieur et formateur)

La politique en direct – unejournée au Palais fédéralF2.1.1506

3.6.2015; Palais fédéral, Berne.Intervenant-e-s: Cesla Amarelle,

Maria Bernasconi, AdaMarra, Jean Christophe

Schwaab , Eric Voruz, VéroniquePolito (USS)

Fonctionner dans une équipe,un groupe, un comité F2.5.1511

16 – 17.6.2015 ; Hôtel Préalpina,Chexbres. Intervenant: GabrielDelaunoy (Master en scienceshumaines, médiateur)

Cycle ARPIP 2014/2015 –Processus de liquidation,totale ou partielle, des

caisses de pension F1.3.1506

18.6.2015; Hôtel Préalpina,Chex-bres. Intervenant: JacquesSchneider (avocat).

Travailler et vivre online,chances et risques des formesvirtuelles de travail – Journéed’étude en collaboration avecl’USS B2.1.1501

30.6.2015, Fribourg, NH Hôtel.

Informations détaillées surwww.movendo.ch

Pour les membres, les frais (cours,alimentation et/ou nuitée selonannonce) d’au moins un cours parannée sont pris en charge par lesyndicat. Après réception de votreinscription, nous vous informonsdes conditions auxquelles vouspouvez participer à la formationchoisie.

Inscription sur notre sitewww.movendo.ch, par [email protected], par téléphone021 310 48 70 ou par fax 021 31048 79.

Cours de formation: il reste encore des places disponibles!

Page 10: Contact sev 2015 09

......

10 CONGRÈS contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Que serait le Congrès sans lespropositions des sections, dessous-fédérations et des com-missions? Un peu comme unedémocratie suisse sans initia-tives. Grâce à cette possibilité,la base peut adresser ces de-mandes directement à l’ins-tance suprême du SEV.Cette année, il y a neuf propo-sitions de plus qu’il y a deuxans. Elles concernent, au ni-veau CFF, les salaires et les in-demnités, le temps de travail,les locaux de pause, les possi-bilités de ravitaillement et,pour plusieurs, la caisse depension. Il y a également desthèmes abordés plus géné-raux, comme les évaluationsde fonctions, la loi sur la duréedu travail (LDT), la fiscalité desAG-FVP ainsi que la limited’âge et le retrait de permispour les conducteurs de bus.Au niveau interne, on aborderales cotisations des membres,le règlement de démission etl’offre pour les migrants.

■ K15.001 – Section LPV Nord-ostschweiz

Evolution salariale transpa-rente aux CFF

L’évolution salariale de toutesles échelles de salaires doitêtre calculée sur 20 ans. En ou-tre, la différence entre la valeurde base et la valeur maximaleest ventilée sur une période de20 années maximum. Cettemoyenne constitue la valeurminimale pour l’évolution sala-riale annuelle. Il va sans direque la part liée à l’expériencedes collaborateurs est prise

en compte dans cette valeurmoyenne.Il est nécessaire de corriger lechiffre 83 al. 2 de la prochaineCCT comme suit:Si les exigences du poste sontremplies, la progression dusalaire à partir de la valeur debase et jusqu’à la valeurmaximale ne doit pas excéder20 ans.Il est nécessaire de corriger lechiffre 83 al. 3 / (point 4) dela prochaine CCT comme suit:• du montant négocié chaqueannée par les parties contrac-tantes pour les augmenta-tions individuelles de salaireet qui correspond au mini-mum au vingtième de la va-leur moyenne pour toutes lescollaboratrices et tous lescollaborateurs qui se situentau-dessous de la valeur maxi-male. Cette valeur moyenneest calculée par rapport à ladifférence entre la valeur debase et la valeur maximaledes échelles de salaire et estventilée sur une période de20 années maximum. Ce mon-tant est prioritaire et est ven-tilé entre les ayants droit se-lon un rapport défini.

Pour les nouveaux employés,

une évolution salariale sur20 ans est stipulée dans laCCT, mais n’est pas garantie.Si l’on considère à l’heure ac-tuelle les perspectives de dé-veloppement salarial, cettepériode de 20 ans n’est pasréaliste.Extrait de la CCT chiffre 83al. 2: « Si les exigences duposte sont remplies, la pro-gression du salaire à partir dela valeur de base et jusqu’àla valeur maximale ne devraitpas excéder 20 ans. »Extrait de la CCT chiffre 83al. 3: « Le salaire individuelévolue en fonction• (point 4) du montant négo-cié chaque année par les par-ties contractantes pour lesaugmentations individuellesde salaire. Ce montant estventilé entre les ayants droitselon un rapport défini. »

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition afinde la transmettre à la confé-rence CCT.

■ K15.003 – Commission demigration SEV

Offres de prestations pour les

migrantes et les migrants

Le SEV et les sous-fédérationssont priés d’examiner les of-fres en relation avec la forma-tion qui s’adressent explici-tement aux migrantes et auxmigrants et de déterminercelles qui favorisent leur par-ticipation et leur engagement.Une collaboration avec d’au-tres syndicats et institutionsn’est en l’occurrence pas à ex-clure.

La qualification des migranteset des migrants influence con-sidérablement leur attitude ence qui concerne leur participa-tion. Un intérêt pour la causesyndicale implique un soutienciblé des membres concernésau moyen d’offres correspon-dantes.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.

■ K15.004 – Commission desFemmes SEV

Alimentation et ravitaillementdes collaborateurs lors detours de travail irréguliersLe SEV cherche activement

avec les employeurs une solu-tion rapidement applicablepour le ravitaillement des col-laborateurs travaillant dansdes tours irréguliers – là où iln’y en a pas encore. Il fauttoutefois veiller à ce que cespossibilités de ravitaillementsoient en tout temps dispo-nibles et pas seulement de 7 hà 20 h.Lors de longs tours de travailavec interruptions, des pau-ses convenables pour les re-pas sont une condition essen-tielle à la qualité du travail. Sices possibilités manquentparce que la cantine est fer-mée ou qu’il n’y en a pas dutout, les collaborateurs doi-vent apporter leur propre re-pas froid et s’en contenter.Des études scientifiques surl’alimentation montrent le liendirect entre une alimentationsaine et un travail de qualité;ce thème fait aussi partie dela prévention des maladies.Si une alimentation saine etéquilibrée fait défaut, le ris-que de maladies et d’acci-dents augmente dans les en-treprises. Economiser surl’alimentation est donc unfaux calcul. Dans de nombreuxlieux de pauses, il manque

78e Congrès du SEV le 28 mai au Kursaal à Berne

Congrès 2015: nouvelles propositionsLe secrétariat central duSEV a reçu 24 nouvellespropositions dans lesdélais. Une ayant étéretirée, les 250 délé-gués se prononcerontsur 23 propositions.Vous trouvez ici le con-tenu et les arguments(en italique) y relatifsainsi que la prise de po-sition du comité SEV.

ma

Votation lors du Congrès 2013.

...... 11 CONGRÈS

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

aujourd’hui des cantines et lesgens doivent aller au restau-rant ou au supermarché. Cetteoffre peut être appréciablelorsque ces derniers sont ou-verts, mais il en va autrementpour les collaborateurs quidoivent manger en-dehors desheures d’ouverture ou qui seretrouvent, lors de la fermeturehebdomadaire des restau-rants, devant des portes clo-ses. Il faut tenir compte de cefait. Pour cette raison, il fautdes solutions qui soient aussicautionnées par les personnesdirectement concernées etadaptées aux conditions loca-les, et qui puissent être finan-cées par tous. Il n’y aura pasde solution globale car les ré-gions et les lieux, tout commeles besoins et les habitudes,sont très hétérogènes. Il fautdonc une solution adaptée àchaque situation.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• En principe, les commis-sions du personnel sont res-ponsables de ce sujet.• Il y a cependant ces der-nières années une tendancecroissante de diminution desrestaurants du personnel oude limitation des heures d’ou-verture. Selon les ordonnan-ces relatives à la législationsur le travail, l’employeur doitmettre à disposition des lo-caux pour les pauses et despossibilités de ravitaillement.• C’est pourquoi le SEV doits’engager avec les commis-sions du personnel afind’améliorer la situation.

■ K15.005 – Commission desFemmes SEV

Zones de repos et de détentedans les locaux de pause descollaborateurs

Le SEV demande aux em-ployeurs d’offrir dans les lo-caux de pauses de meilleureszones de repos et de détente.Pour ce faire, nul besoin degrandes modifications. Il suf-fit d’une séparation acousti-que entre l’espace pourmanger et la zone de repos.Cette mesure améliorera lebien-être, renforcera la con-centration et réduira forte-ment le stress. Les études les plus récentes

(octobre 2014) de « Promo-tion Santé Suisse » montrentque 24,8 % des collaborateursse sentent quotidiennementstressés à leur place de travailcar les charges sont plusgrandes que les ressources àdisposition. Cette surchargepermanente engendre cheznous en Suisse, par année, 68milliards de francs en coûts dela santé, dont 5,6 milliardsseulement pour les maladiespsychiques. Selon une étudeactuelle de 2014 sur l’indexde stress au travail, ce sontsurtout les collaborateurs en-tre 24 et 54 ans qui sont tou-chés. Chaque année, 1,5 mil-liard de francs sont investisdans la prévention et la santé.Ce montant est dérisoire parrapport aux coûts de la santémentionnés de 24,8 milliards,resp. 5,6 milliards de francs.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Dans le cadre du devoird’assistance, l’employeur estobligé de tout entreprendreafin de protéger la santé deson personnel et de renoncerà toute chose qui mettrait lasanté en danger. Les mesuresdans le domaine de la protec-tion de la santé doivent êtreadaptées et réalistes. Cela si-gnifie que pour obtenir un lo-cal de pause qui offre tran-quillité et détente, on ne peutpas exiger un investissementdisproportionné.

■ K15.006 – Commission dejeunesse SEV

Cotisations de membre SEVdans les sous-fédérationsproportionnelles au revenu

Le congrès propose au comitéSEV d’introduire dès 2016des cotisations de membrepour l’ensemble des membresdécoulant du salaire au ni-veau du SEV et des sous-fédé-rations.

Dans un esprit de solidaritéau SEV, la commission dejeunesse propose que les coti-sations de membre découlentdu salaire. Cette mesuresoulagerait financièrement lesjeunes apprenants, étant don-né qu’ils ont justement dessalaires plus bas. Si la diffé-rence par rapport à la contri-

bution aux frais d’applicationétait plus faible, cela consti-tuerait un obstacle moinsgrand pour les adhésions demembres de cette génération.Ainsi chacun verserait unmontant au SEV proportionnelà son salaire. D’autres syndi-cats perçoivent la cotisationde membre en fonction du sa-laire et ne rencontrent pas deproblème. Pour ces raisons,nous recommandons d’accep-ter notre proposition.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• On a déjà examiné sérieu-sement une réalisation en2011 et une telle perspectivea été écartée. Si l’on considè-re aujourd’hui à nouveau laquestion, les désavantagesrestent clairement prédomi-nants.• La solution proposée estbeaucoup plus compliquée àappliquer, plus complexe etpotentiellement source d’er-reurs que la solution actuelle.Ce qui paraît être simple d’ap-plication dans un premiertemps, cache en fait unetransformation massive de laprocédure actuelle. Il faudraitcompter avec des investis-sements supplémentaires deplusieurs centaines de mil-liers de francs et avec descharges d’exploitation an-nuelles beaucoup plus éle-vées. Ceci dans une phase du-rant laquelle nous essayonspar tous les moyens de con-trer les tendances négatives(0 % d’intérêt, nombre de dé-cès annuels des membres)par des mesures d’économiesdouloureuses.• Si cette solution doit êtreappliquée de manière neutrepour le SEV sur le plan durésultat, donc sans perte auniveau des recettes, alors lesrecettes encaissées en moinsauprès des membres bénéfi-ciant d’une réduction de coti-sation doivent être compen-sées par une augmentationdes cotisations pour les mem-bres avec des salaires plusélevés.Nous ne savons pas à quelpoint nous pouvons comptersur une telle solidarité. Le ris-que est qu’une grande partiedes membres s’énerveraitd’une telle pratique, ce quidéboucherait sur des démis-

sions.

■ K15.007 – Section LPV Ticino

Jours de repos et de compen-sation

Le SEV s’engage pour modi-fier la Loi sur la durée du tra-vail (LDT) afin que le début etla fin des jours de repos et decompensation soient fixés à00.00, resp. à 24.00 heures.La LDT prescrit seulement ladurée des jours de repos etde compensation, mais pasl’heure à laquelle ils doiventcommencer et se terminer.Dans le monde des transportsen proie à la libéralisation,cette marge de manœuvre estutilisée par les entreprisespour planifier durant le der-nier jour de travail encore untour de nuit avec une fin deservice qui peut aller jusqu’à05.00 heures du matin sui-vant: dans une telle situation,le jour libre se voit ainsi rac-courci pratiquement d’unedemi-journée. Pour profiterpleinement des jours libres, ilest fondamental de fixer dansla loi l’heure à laquelle cesjours commencent et finis-sent.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Ce n’est pas possible de mo-difier les dispositions LDT surles jours libres dans le sensd’un jour entier prévu dans larépartition. La Loi sur la duréedu travail toute entière est ba-sée sur la règle suivante: lejour de travail est composéd’un tour de service et d’untour de repos, et le jour de re-pos est composé d’un tour derepos et de 24 heures conti-nues. Le jour de compensa-tion comprend 24 heures etdoit être prévu en règle géné-rale avec un jour de repos.• Avec l’adaptation proposée,la répartition devient impos-sible puisque le tour de reposest rallongé et donc, moins dejours de travail peuvent êtreprévus dans la répartition. Onpeut comprendre le vœu derallonger le tour de repos,mais cela ne peut pas être faitde cette manière.

■ K15.008 – Section ZPV Lu-zernCaisse de pensions CFF: intro-

duction d’un facteur de reva-lorisation selon modèle AVS

Un facteur de revalorisationsur le modèle de l’AVS doitêtre introduit en tant que me-sure d’atténuation pour com-penser la constante réductionde l’avoir vieillesse des assu-rés actifs de la caisse de pen-sion CFF suite à la réductiondu taux de conversion, autaux d’intérêt nul ou minimal.Les CFF en tant qu’employeurdevront supporter les coûtssupplémentaires.

Les capitaux versés depuis30 ans et plus dans le 2e pilieront beaucoup perdu de leurvaleur à cause du renchéris-sement accumulé durant tou-tes ces années. L’intérêt versésur l’avoir vieillesse n’a pucompenser qu’en partie cettetendance. Lors du passage àla retraite et pour le calcul desrentes, il en résulte uneénorme perte du pouvoird’achat. Avec l’introductiond’un facteur de revalorisationfixé selon l’année de nais-sance et les années de ser-vice, cette perte du pouvoird’achat peut être en partiecomblée.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en compte la pro-position pour examen.• Il faut examiner les possibi-lités d’application de cetteproposition.

■ K15.009 – Section ZPV Lu-zern

Table de mortalité par généra-tion de la caisse de pension CFF

Nous devons faire pression auniveau des représentants dupersonnel du conseil de fon-dation de la caisse de pensionCFF afin que la table de morta-lité par génération qui prenden compte l’allongementcroissant de l’espérance devie prévu dans le futur ne soitpas introduite.

Au contraire de la table pério-dique, la table de mortalitépar génération prend encompte la mortalité actuelled’une génération ainsi que lafuture baisse de la mortalité

Suite en page 12

Page 11: Contact sev 2015 09

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10 CONGRÈS contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Que serait le Congrès sans lespropositions des sections, dessous-fédérations et des com-missions? Un peu comme unedémocratie suisse sans initia-tives. Grâce à cette possibilité,la base peut adresser ces de-mandes directement à l’ins-tance suprême du SEV.Cette année, il y a neuf propo-sitions de plus qu’il y a deuxans. Elles concernent, au ni-veau CFF, les salaires et les in-demnités, le temps de travail,les locaux de pause, les possi-bilités de ravitaillement et,pour plusieurs, la caisse depension. Il y a également desthèmes abordés plus géné-raux, comme les évaluationsde fonctions, la loi sur la duréedu travail (LDT), la fiscalité desAG-FVP ainsi que la limited’âge et le retrait de permispour les conducteurs de bus.Au niveau interne, on aborderales cotisations des membres,le règlement de démission etl’offre pour les migrants.

■ K15.001 – Section LPV Nord-ostschweiz

Evolution salariale transpa-rente aux CFF

L’évolution salariale de toutesles échelles de salaires doitêtre calculée sur 20 ans. En ou-tre, la différence entre la valeurde base et la valeur maximaleest ventilée sur une période de20 années maximum. Cettemoyenne constitue la valeurminimale pour l’évolution sala-riale annuelle. Il va sans direque la part liée à l’expériencedes collaborateurs est prise

en compte dans cette valeurmoyenne.Il est nécessaire de corriger lechiffre 83 al. 2 de la prochaineCCT comme suit:Si les exigences du poste sontremplies, la progression dusalaire à partir de la valeur debase et jusqu’à la valeurmaximale ne doit pas excéder20 ans.Il est nécessaire de corriger lechiffre 83 al. 3 / (point 4) dela prochaine CCT comme suit:• du montant négocié chaqueannée par les parties contrac-tantes pour les augmenta-tions individuelles de salaireet qui correspond au mini-mum au vingtième de la va-leur moyenne pour toutes lescollaboratrices et tous lescollaborateurs qui se situentau-dessous de la valeur maxi-male. Cette valeur moyenneest calculée par rapport à ladifférence entre la valeur debase et la valeur maximaledes échelles de salaire et estventilée sur une période de20 années maximum. Ce mon-tant est prioritaire et est ven-tilé entre les ayants droit se-lon un rapport défini.

Pour les nouveaux employés,

une évolution salariale sur20 ans est stipulée dans laCCT, mais n’est pas garantie.Si l’on considère à l’heure ac-tuelle les perspectives de dé-veloppement salarial, cettepériode de 20 ans n’est pasréaliste.Extrait de la CCT chiffre 83al. 2: « Si les exigences duposte sont remplies, la pro-gression du salaire à partir dela valeur de base et jusqu’àla valeur maximale ne devraitpas excéder 20 ans. »Extrait de la CCT chiffre 83al. 3: « Le salaire individuelévolue en fonction• (point 4) du montant négo-cié chaque année par les par-ties contractantes pour lesaugmentations individuellesde salaire. Ce montant estventilé entre les ayants droitselon un rapport défini. »

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition afinde la transmettre à la confé-rence CCT.

■ K15.003 – Commission demigration SEV

Offres de prestations pour les

migrantes et les migrants

Le SEV et les sous-fédérationssont priés d’examiner les of-fres en relation avec la forma-tion qui s’adressent explici-tement aux migrantes et auxmigrants et de déterminercelles qui favorisent leur par-ticipation et leur engagement.Une collaboration avec d’au-tres syndicats et institutionsn’est en l’occurrence pas à ex-clure.

La qualification des migranteset des migrants influence con-sidérablement leur attitude ence qui concerne leur participa-tion. Un intérêt pour la causesyndicale implique un soutienciblé des membres concernésau moyen d’offres correspon-dantes.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.

■ K15.004 – Commission desFemmes SEV

Alimentation et ravitaillementdes collaborateurs lors detours de travail irréguliersLe SEV cherche activement

avec les employeurs une solu-tion rapidement applicablepour le ravitaillement des col-laborateurs travaillant dansdes tours irréguliers – là où iln’y en a pas encore. Il fauttoutefois veiller à ce que cespossibilités de ravitaillementsoient en tout temps dispo-nibles et pas seulement de 7 hà 20 h.Lors de longs tours de travailavec interruptions, des pau-ses convenables pour les re-pas sont une condition essen-tielle à la qualité du travail. Sices possibilités manquentparce que la cantine est fer-mée ou qu’il n’y en a pas dutout, les collaborateurs doi-vent apporter leur propre re-pas froid et s’en contenter.Des études scientifiques surl’alimentation montrent le liendirect entre une alimentationsaine et un travail de qualité;ce thème fait aussi partie dela prévention des maladies.Si une alimentation saine etéquilibrée fait défaut, le ris-que de maladies et d’acci-dents augmente dans les en-treprises. Economiser surl’alimentation est donc unfaux calcul. Dans de nombreuxlieux de pauses, il manque

78e Congrès du SEV le 28 mai au Kursaal à Berne

Congrès 2015: nouvelles propositionsLe secrétariat central duSEV a reçu 24 nouvellespropositions dans lesdélais. Une ayant étéretirée, les 250 délé-gués se prononcerontsur 23 propositions.Vous trouvez ici le con-tenu et les arguments(en italique) y relatifsainsi que la prise de po-sition du comité SEV.

ma

Votation lors du Congrès 2013.

...... 11 CONGRÈS

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

aujourd’hui des cantines et lesgens doivent aller au restau-rant ou au supermarché. Cetteoffre peut être appréciablelorsque ces derniers sont ou-verts, mais il en va autrementpour les collaborateurs quidoivent manger en-dehors desheures d’ouverture ou qui seretrouvent, lors de la fermeturehebdomadaire des restau-rants, devant des portes clo-ses. Il faut tenir compte de cefait. Pour cette raison, il fautdes solutions qui soient aussicautionnées par les personnesdirectement concernées etadaptées aux conditions loca-les, et qui puissent être finan-cées par tous. Il n’y aura pasde solution globale car les ré-gions et les lieux, tout commeles besoins et les habitudes,sont très hétérogènes. Il fautdonc une solution adaptée àchaque situation.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• En principe, les commis-sions du personnel sont res-ponsables de ce sujet.• Il y a cependant ces der-nières années une tendancecroissante de diminution desrestaurants du personnel oude limitation des heures d’ou-verture. Selon les ordonnan-ces relatives à la législationsur le travail, l’employeur doitmettre à disposition des lo-caux pour les pauses et despossibilités de ravitaillement.• C’est pourquoi le SEV doits’engager avec les commis-sions du personnel afind’améliorer la situation.

■ K15.005 – Commission desFemmes SEV

Zones de repos et de détentedans les locaux de pause descollaborateurs

Le SEV demande aux em-ployeurs d’offrir dans les lo-caux de pauses de meilleureszones de repos et de détente.Pour ce faire, nul besoin degrandes modifications. Il suf-fit d’une séparation acousti-que entre l’espace pourmanger et la zone de repos.Cette mesure améliorera lebien-être, renforcera la con-centration et réduira forte-ment le stress. Les études les plus récentes

(octobre 2014) de « Promo-tion Santé Suisse » montrentque 24,8 % des collaborateursse sentent quotidiennementstressés à leur place de travailcar les charges sont plusgrandes que les ressources àdisposition. Cette surchargepermanente engendre cheznous en Suisse, par année, 68milliards de francs en coûts dela santé, dont 5,6 milliardsseulement pour les maladiespsychiques. Selon une étudeactuelle de 2014 sur l’indexde stress au travail, ce sontsurtout les collaborateurs en-tre 24 et 54 ans qui sont tou-chés. Chaque année, 1,5 mil-liard de francs sont investisdans la prévention et la santé.Ce montant est dérisoire parrapport aux coûts de la santémentionnés de 24,8 milliards,resp. 5,6 milliards de francs.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Dans le cadre du devoird’assistance, l’employeur estobligé de tout entreprendreafin de protéger la santé deson personnel et de renoncerà toute chose qui mettrait lasanté en danger. Les mesuresdans le domaine de la protec-tion de la santé doivent êtreadaptées et réalistes. Cela si-gnifie que pour obtenir un lo-cal de pause qui offre tran-quillité et détente, on ne peutpas exiger un investissementdisproportionné.

■ K15.006 – Commission dejeunesse SEV

Cotisations de membre SEVdans les sous-fédérationsproportionnelles au revenu

Le congrès propose au comitéSEV d’introduire dès 2016des cotisations de membrepour l’ensemble des membresdécoulant du salaire au ni-veau du SEV et des sous-fédé-rations.

Dans un esprit de solidaritéau SEV, la commission dejeunesse propose que les coti-sations de membre découlentdu salaire. Cette mesuresoulagerait financièrement lesjeunes apprenants, étant don-né qu’ils ont justement dessalaires plus bas. Si la diffé-rence par rapport à la contri-

bution aux frais d’applicationétait plus faible, cela consti-tuerait un obstacle moinsgrand pour les adhésions demembres de cette génération.Ainsi chacun verserait unmontant au SEV proportionnelà son salaire. D’autres syndi-cats perçoivent la cotisationde membre en fonction du sa-laire et ne rencontrent pas deproblème. Pour ces raisons,nous recommandons d’accep-ter notre proposition.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• On a déjà examiné sérieu-sement une réalisation en2011 et une telle perspectivea été écartée. Si l’on considè-re aujourd’hui à nouveau laquestion, les désavantagesrestent clairement prédomi-nants.• La solution proposée estbeaucoup plus compliquée àappliquer, plus complexe etpotentiellement source d’er-reurs que la solution actuelle.Ce qui paraît être simple d’ap-plication dans un premiertemps, cache en fait unetransformation massive de laprocédure actuelle. Il faudraitcompter avec des investis-sements supplémentaires deplusieurs centaines de mil-liers de francs et avec descharges d’exploitation an-nuelles beaucoup plus éle-vées. Ceci dans une phase du-rant laquelle nous essayonspar tous les moyens de con-trer les tendances négatives(0 % d’intérêt, nombre de dé-cès annuels des membres)par des mesures d’économiesdouloureuses.• Si cette solution doit êtreappliquée de manière neutrepour le SEV sur le plan durésultat, donc sans perte auniveau des recettes, alors lesrecettes encaissées en moinsauprès des membres bénéfi-ciant d’une réduction de coti-sation doivent être compen-sées par une augmentationdes cotisations pour les mem-bres avec des salaires plusélevés.Nous ne savons pas à quelpoint nous pouvons comptersur une telle solidarité. Le ris-que est qu’une grande partiedes membres s’énerveraitd’une telle pratique, ce quidéboucherait sur des démis-

sions.

■ K15.007 – Section LPV Ticino

Jours de repos et de compen-sation

Le SEV s’engage pour modi-fier la Loi sur la durée du tra-vail (LDT) afin que le début etla fin des jours de repos et decompensation soient fixés à00.00, resp. à 24.00 heures.La LDT prescrit seulement ladurée des jours de repos etde compensation, mais pasl’heure à laquelle ils doiventcommencer et se terminer.Dans le monde des transportsen proie à la libéralisation,cette marge de manœuvre estutilisée par les entreprisespour planifier durant le der-nier jour de travail encore untour de nuit avec une fin deservice qui peut aller jusqu’à05.00 heures du matin sui-vant: dans une telle situation,le jour libre se voit ainsi rac-courci pratiquement d’unedemi-journée. Pour profiterpleinement des jours libres, ilest fondamental de fixer dansla loi l’heure à laquelle cesjours commencent et finis-sent.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Ce n’est pas possible de mo-difier les dispositions LDT surles jours libres dans le sensd’un jour entier prévu dans larépartition. La Loi sur la duréedu travail toute entière est ba-sée sur la règle suivante: lejour de travail est composéd’un tour de service et d’untour de repos, et le jour de re-pos est composé d’un tour derepos et de 24 heures conti-nues. Le jour de compensa-tion comprend 24 heures etdoit être prévu en règle géné-rale avec un jour de repos.• Avec l’adaptation proposée,la répartition devient impos-sible puisque le tour de reposest rallongé et donc, moins dejours de travail peuvent êtreprévus dans la répartition. Onpeut comprendre le vœu derallonger le tour de repos,mais cela ne peut pas être faitde cette manière.

■ K15.008 – Section ZPV Lu-zernCaisse de pensions CFF: intro-

duction d’un facteur de reva-lorisation selon modèle AVS

Un facteur de revalorisationsur le modèle de l’AVS doitêtre introduit en tant que me-sure d’atténuation pour com-penser la constante réductionde l’avoir vieillesse des assu-rés actifs de la caisse de pen-sion CFF suite à la réductiondu taux de conversion, autaux d’intérêt nul ou minimal.Les CFF en tant qu’employeurdevront supporter les coûtssupplémentaires.

Les capitaux versés depuis30 ans et plus dans le 2e pilieront beaucoup perdu de leurvaleur à cause du renchéris-sement accumulé durant tou-tes ces années. L’intérêt versésur l’avoir vieillesse n’a pucompenser qu’en partie cettetendance. Lors du passage àla retraite et pour le calcul desrentes, il en résulte uneénorme perte du pouvoird’achat. Avec l’introductiond’un facteur de revalorisationfixé selon l’année de nais-sance et les années de ser-vice, cette perte du pouvoird’achat peut être en partiecomblée.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en compte la pro-position pour examen.• Il faut examiner les possibi-lités d’application de cetteproposition.

■ K15.009 – Section ZPV Lu-zern

Table de mortalité par généra-tion de la caisse de pension CFF

Nous devons faire pression auniveau des représentants dupersonnel du conseil de fon-dation de la caisse de pensionCFF afin que la table de morta-lité par génération qui prenden compte l’allongementcroissant de l’espérance devie prévu dans le futur ne soitpas introduite.

Au contraire de la table pério-dique, la table de mortalitépar génération prend encompte la mortalité actuelled’une génération ainsi que lafuture baisse de la mortalité

Suite en page 12

Page 12: Contact sev 2015 09

(espérance de vie plus éle-vée). La table de mortalitépar génération est une ma-nière purement mathéma-tique d’appréhender un do-maine assuré. Autrement dit:la caisse de pension se prendpour Dieu et veut nous expli-quer combien d’années vi-vront les différentes généra-tions. Les problèmes liés àl’environnement ou la pres-sion croissante à la place detravail ne sont pas pris encompte dans un tel modèle.La table de mortalité par gé-nération est un leurre parceque le capital nécessaire estplus élevé qu’avec la tablepériodique. Et cet excédent decapital nécessaire apporteune influence négative sur letaux de couverture de lacaisse de pension.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• L’introduction de la table demortalité par génération a étédécidée en décembre 2014par le conseil de fondation. Enamont, lors des négociationssur les mesures de stabilisa-tion de la CP CFF, le SEV a es-sayé d’éviter cette introduc-tion, mais sans succès.

■ K15.010 – Section ZPV Lu-zern

Introduction suffisamment tôtdu modèle de retraite Priora

Le modèle de retraite Prioradoit être introduit suffi-samment tôt afin de permet-tre au personnel de profiterdu taux de conversion plusélevé et de la prise en chargede la rente-pont par les CFF à80 %.

Afin de pouvoir bénéficier dutaux de conversion de5,848 % il faut donner soncongé des CFF au plus tard au30.11.15 (premier versementde la rente en décembre 2015avec le taux de conversionactuel).En conséquence, le modèle deretraite Priora doit aussi êtreintroduit à cette échéance, aulieu du 1.5.16, comme celaest prévu.

Prise de position

Le comité SEV recommandede refuser la proposition.• Il n’a pas été possibled’éviter, par les mesures destabilisation négociées, lamenace de réduction des ren-tes des caisses de pensionpar la baisse du taux de con-version avant l’entrée en vi-gueur de Priora. Cette propo-sition n’a ainsi plus de motif.

■ K15.011 – Section ZPV Lu-zern

Négociations sur la situation fi-nancière de la Caisse de pen-sion CFF et les nouvelles mesu-res d’assainissement décidées

Le SEV est prié d’entrer immé-diatement en négociationsavec le Département des fi-nances et le DETEC sur la si-tuation financière de la caissede pension et les nouvellesmesures d’assainissementqui doivent être appliquéesau 1.1.16.

La Confédération, en tantqu’unique propriétaire et ac-tionnaire des CFF SA, a un de-voir moral envers les collabo-ratrices et collaborateurs desCFF. Cela ne suffit pas quedans les objectifs stratégiquesdu Conseil fédéral, une politi-que du personnel progres-siste et socialement respon-sable soit attendue des CFF.Ces attentes doivent se res-sentir aussi dans les relationsde travail.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Afin d’éviter des pertes deprestations en relation avecl’adaptation des bases tech-niques de la CP CFF, le SEV anégocié avec les CFF, lorsd’une première étape, desmesures d’atténuation (négo-ciations salariales) et lorsd’une deuxième étape, desmesures de stabilisation (ac-cord supplémentaire).

■ K15.012 – Section VPT Sot-toceneri et branche Bus-GATU

Retrait du permis de conduireaux chauffeurs professionnels

La section VPT Sottoceneri etla branche Bus-GATU deman-dent au secrétariat centralSEV de vérifier la possibilité,

respectivement d’entrepren-dre les démarches néces-saires pour que les chauffeursde bus qui se sont vus retirerle permis de conduire suite àune infraction au code de laroute commise durant la vieprivée puissent continuer àexercer leur activité profes-sionnelle. Cela permettrait d’éviter lesrépercussions sur le poste detravail qui peuvent être gra-ves, voire même signifier uneremise en question des rap-ports de travail.

Ces derniers temps, les nor-mes légales de circulationroutière sont appliquées avectoujours plus de rigueur etcela amène souvent des re-traits de permis pour des pé-riodes plus longues que par lepassé. Ces mesures, pour unchauffeur de bus, ont une por-tée beaucoup plus grande quepour un simple citoyen qui sevoit limité seulement dans savie privée. Pour le chauffeurde bus en effet, la situationéconomique dépend de sonpermis de conduire, puis-qu’un retrait peut compromet-tre ses rapports de travail. Dece point de vue, pour unemême infraction, on peut con-sidérer que le chauffeur debus subit une grande discri-

mination. Cette discriminationexiste aussi en comparaisonavec les conducteurs d’autresvéhicules (mécaniciens delocs, pilotes de bateaux, etc.)dont les fonctions profession-nelles ne sont pas remises encause en cas de retrait d’unpermis de voiture. La périodedurant laquelle le chauffeur àqui l’on a retiré le permis nepeut pas être actif dans safonction pèse non seulementsur la bonne marche de l’ex-ploitation dans l’entreprisemais aussi sur les collèguesde travail qui doivent le rem-placer. Dans d’autres pays eu-ropéens, le retrait du permisde conduire n’a pas néces-sairement d’incidence sur lapossibilité de conduire le busdans un cadre professionnel,à condition de disposer d’une« autorisation de conduite ».Une disposition similaire se-rait souhaitable dans notrepays également.Nous demandons dès lors auSEV de faire tout son possiblepour remédier à cette situa-tion qui, pour les raisons pré-citées, posent fréquemmentdes problèmes aux chauffeursde bus.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en compte la pro-

position pour examen.• Il est difficile de concevoirqu’un retrait de permis deconduire suite à une infrac-tion avec un véhicule privé nepuisse pas avoir d’incidencesur la conduite profession-nelle d’un chauffeur. Sur leplan de la Loi sur la circula-tion routière, la direction syn-dicale pense qu’il n’est paspossible de défendre avecsuccès une modification de lasorte.• On aurait de meilleureschances si l’on prévoyait uneréglementation dans la CCTpour éviter le licenciement duchauffeur incriminé.

■ K15.013 – Section AS Ticino

Valeur fiscale de l’abon-nement général FVP

Nous demandons au SEV d’in-tervenir auprès des instancescompétentes:• pour une réduction de la va-leur fiscale de l’abonnementgénéral FVP,• pour une adaptation au tauxd’activité du nombre de tra-jets de service nécessairesafin d’obtenir l’exonérationfiscale.

La valeur fiscale actuelle del’abonnement général FVP de

Suite de la page 11

ma

Le Congrès, c’est aussi ça: des applaudissements suite aux discours ou suite à certaines prises dedécision.

CONGRÈS ......

12contact.sevN° 09/1515 mai 2015

2e classe est de 2485 francs,celle de l’abonnement 1re clas-se de 4640 francs. Ces mon-tants sont trop élevés et necorrespondent pas au béné-fice que la majeure partie descollaboratrices et collabora-teurs peut tirer des AG FVP.On demande en outre aux col-laboratrices et collaborateursqui travaillent à temps partielde faire le même nombre detrajets de service (40) que lepersonnel qui travaille à pleintemps, pour bénéficier del’exonération fiscale.Et enfin, en plus de tous lesautres impôts, les charges so-ciales sont déduites du salaire(AVS, AI, APG), cela représen-te 7,46 % calculés sur la va-leur fictive de l’AG FVP.L’AG FVP sert principalementà trois choses:• les trajets de service: il estpossible de les déduire du re-venu imposable• les trajets du lieu de domi-cile au lieu de service: il estpossible de les déduire du re-venu imposable• les déplacements privésLe nombre de voyages de na-ture privée que chaque colla-borateur ou chaque collabora-trice effectue peut varier maisen général, la grande majorité

des personnes ne voyage passuffisamment pour atteindrela valeur fiscale et pour doncen tirer bénéfice. Pour donnerune idée, chaque collabora-trice ou collaborateur devraiten une année effectuer 44,5fois le trajet Bellinzone-Zurichen 2e classe et 46,5 fois cetrajet en 1re classe pour at-teindre la valeur fiscale.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• En ce moment, des négocia-tions entre l’UTP et les repré-sentants de la Conférencesuisse des impôts (CSI) sonten cours, qui concernentexactement les points men-tionnés dans la proposition,et une application est prévuepour 2016.• Le SEV est en contact avecl’UTP et a déjà transmis sa po-sition en rapport avec lespoints mentionnés dans laproposition. Le SEV n’est parcontre pas un interlocuteur of-ficiel dans les questions fisca-les et ne peut ainsi pas parti-ciper aux négociations avec laCSI.

■ K15.014 – Section AS Bern

Indemnité pour engagement àl’extérieur pour le service in-tervention – management desévénements

Les collaboratrices et collabo-rateurs du management desévénements reçoivent l’in-demnité pour les enga-gements à l’extérieur selon laCCT CFF, annexe 7, chiffre 4,point 6. Cela mettrait lescollaboratrices et collabora-teurs du management desévénements au même niveauque le personnel roulant.

Les collaboratrices et collabo-rateurs du service interven-tion-management des évé-nements de la divisionInfrastructure sont le « pro-longement » des centralesd’exploitation en cas d’évé-nement. Pour leur travail, ilssont équipés d’un véhicule àmoteur, afin d’atteindre leplus rapidement possible,après une alarme, le lieu del’événement. Pendant le restedu temps, le personnel dumanagement des événementseffectue des travaux de qua-lité et de contrôle dans lesgares et les stations situéesdans leur secteur d’interven-tion. Cela signifie que ce per-sonnel n’est à son lieu de ser-vice que pour la prise duservice et la fin du service.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition afinde la transmettre à la confé-rence CCT pour amener cettequestion lors des prochainesnégociations sur les BAR.

■ K15.015 – Section AS Mitte

Modification de la procédurepour les démissions du SEV

Nous demandons que l’article6 des statuts SEV soient mo-difiés comme suit:Article 6 – Démission6.1 La démission ne peutavoir lieu que pour la find’une année civile d’un mois,en observant un délai de rési-liation de six trois mois (art.70 CCS). La démission doitêtre notifiée par lettre recom-mandée au secrétariat centralSEV, sauf les membres de lasous-fédération PV qui doi-vent adresser leur démission

à la section compétente.6.2 (…)6.3 Si un membre quitte lechamp d’organisation du SEV(article 2), la démission peutavoir lieu, après un délai de ré-siliation de trois mois, à ladate de départ du domaine destransports publics.En cas de changement deposte avec transfert dans unautre syndicat de l’USS, lamutation intervient au débutdu mois suivant.

La réglementation actuelledes démissions avec six moisde délai pour la fin d’une an-née civile n’est plus adaptée.Beaucoup de monde, en parti-culier les jeunes employés,ont des contrats d’engage-ment avec un délai de résilia-tion de trois mois. En rédui-sant le délai de résiliation desix mois à trois mois, le SEVgagne en flexibilité et celaconstitue un argument sup-plémentaire pour adhérer auSEV.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Cette proposition n’est pasdans l’intérêt du SEV et ne ré-sout aucune problématiqueexistante. Il y a deux cas pos-sibles: soit quelqu’un changede poste dans la branche etnous voulons garder ce mem-bre, donc nous ne voulonspas proposer de délai de rési-liation plus court, ou bien lemembre quitte le domainedes transports publics et alorsil peut démissionner aujour-d’hui déjà avec un délai de ré-siliation de trois mois.• Cette adaptation du chiffre6.3 ne fait pas sens car on necomprend pas bien si c’est ledélai de résiliation de troismois ou la démission quiconstitue la date butoir.

■ K15.016 – Section VPT TL

Age limite pour la conduiteprofessionnelle des autobuset cars

La proposition concernantl’âge limite des conducteursd’autobus et d’autocarK09.011 n’ayant pas encoreété traitée par les instancesde la politique des transports,notre section souhaite la pro-poser à nouveau. Nous de-

mandons l’introduction d’unâge limite (maximum) dans letransport professionnel depersonnes pour les permisautobus et autocar. L’âge limi-te devrait correspondre àl’âge légal de la retraite.La section SEV-VPT-tl de-mande :• que le SEV mette tout enœuvre afin d’inscrire dans laloi un âge limite pour la con-duite professionnelle des au-tobus et autocar pour le trans-port de personnes• que le SEV intervienne aussidans ce sens en y inscrivantles mêmes buts dans les con-ventions collectives de travail(CCT).

But: Introduire dans la Loi dela circulation routière (LCR)l’âge limite pour l’exercice dutransport de personnes pro-fessionnel avec le permis au-tobus et autocar. Ceci pourcompléter les visites médi-cales périodiques qui visent àgarantir le transport de per-sonnes dans les meilleuresconditions de sécurité.• Compléter les mesures pourgarantir la sécurité du trans-port de personnes en com-plément aux visites médicalespériodiques par une limitationde l’âge d’utilisation du per-mis autobus et autocar.• Eviter la prolongation del’activité de conduite profes-sionnelle au-delà du raison-nable, souvent poussée pardes arguments économiques.• Eviter le dumping salarial dela part d’entreprises peu scru-puleuses, qui engagent desretraités à des taux horairesplus bas et sur appel, en pro-fitant de la situation précairede certaines personnes.• Favoriser l’arrivée des nou-veaux et/ou jeunes conduc-teurs dans le monde du tra-vail, ce qui a pour effet directla réduction du taux de chô-mage.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.

■ K15.017 – Section VPT CGN

Gratuité de la cotisation après55 ans de sociétariat au SEV

Nous demandons que l’article

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La tribune n’appartient pas qu’aux présidents lors du Congrès.

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CONGRÈS

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contact.sevN° 09/1515 mai 2015

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(espérance de vie plus éle-vée). La table de mortalitépar génération est une ma-nière purement mathéma-tique d’appréhender un do-maine assuré. Autrement dit:la caisse de pension se prendpour Dieu et veut nous expli-quer combien d’années vi-vront les différentes généra-tions. Les problèmes liés àl’environnement ou la pres-sion croissante à la place detravail ne sont pas pris encompte dans un tel modèle.La table de mortalité par gé-nération est un leurre parceque le capital nécessaire estplus élevé qu’avec la tablepériodique. Et cet excédent decapital nécessaire apporteune influence négative sur letaux de couverture de lacaisse de pension.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• L’introduction de la table demortalité par génération a étédécidée en décembre 2014par le conseil de fondation. Enamont, lors des négociationssur les mesures de stabilisa-tion de la CP CFF, le SEV a es-sayé d’éviter cette introduc-tion, mais sans succès.

■ K15.010 – Section ZPV Lu-zern

Introduction suffisamment tôtdu modèle de retraite Priora

Le modèle de retraite Prioradoit être introduit suffi-samment tôt afin de permet-tre au personnel de profiterdu taux de conversion plusélevé et de la prise en chargede la rente-pont par les CFF à80 %.

Afin de pouvoir bénéficier dutaux de conversion de5,848 % il faut donner soncongé des CFF au plus tard au30.11.15 (premier versementde la rente en décembre 2015avec le taux de conversionactuel).En conséquence, le modèle deretraite Priora doit aussi êtreintroduit à cette échéance, aulieu du 1.5.16, comme celaest prévu.

Prise de position

Le comité SEV recommandede refuser la proposition.• Il n’a pas été possibled’éviter, par les mesures destabilisation négociées, lamenace de réduction des ren-tes des caisses de pensionpar la baisse du taux de con-version avant l’entrée en vi-gueur de Priora. Cette propo-sition n’a ainsi plus de motif.

■ K15.011 – Section ZPV Lu-zern

Négociations sur la situation fi-nancière de la Caisse de pen-sion CFF et les nouvelles mesu-res d’assainissement décidées

Le SEV est prié d’entrer immé-diatement en négociationsavec le Département des fi-nances et le DETEC sur la si-tuation financière de la caissede pension et les nouvellesmesures d’assainissementqui doivent être appliquéesau 1.1.16.

La Confédération, en tantqu’unique propriétaire et ac-tionnaire des CFF SA, a un de-voir moral envers les collabo-ratrices et collaborateurs desCFF. Cela ne suffit pas quedans les objectifs stratégiquesdu Conseil fédéral, une politi-que du personnel progres-siste et socialement respon-sable soit attendue des CFF.Ces attentes doivent se res-sentir aussi dans les relationsde travail.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Afin d’éviter des pertes deprestations en relation avecl’adaptation des bases tech-niques de la CP CFF, le SEV anégocié avec les CFF, lorsd’une première étape, desmesures d’atténuation (négo-ciations salariales) et lorsd’une deuxième étape, desmesures de stabilisation (ac-cord supplémentaire).

■ K15.012 – Section VPT Sot-toceneri et branche Bus-GATU

Retrait du permis de conduireaux chauffeurs professionnels

La section VPT Sottoceneri etla branche Bus-GATU deman-dent au secrétariat centralSEV de vérifier la possibilité,

respectivement d’entrepren-dre les démarches néces-saires pour que les chauffeursde bus qui se sont vus retirerle permis de conduire suite àune infraction au code de laroute commise durant la vieprivée puissent continuer àexercer leur activité profes-sionnelle. Cela permettrait d’éviter lesrépercussions sur le poste detravail qui peuvent être gra-ves, voire même signifier uneremise en question des rap-ports de travail.

Ces derniers temps, les nor-mes légales de circulationroutière sont appliquées avectoujours plus de rigueur etcela amène souvent des re-traits de permis pour des pé-riodes plus longues que par lepassé. Ces mesures, pour unchauffeur de bus, ont une por-tée beaucoup plus grande quepour un simple citoyen qui sevoit limité seulement dans savie privée. Pour le chauffeurde bus en effet, la situationéconomique dépend de sonpermis de conduire, puis-qu’un retrait peut compromet-tre ses rapports de travail. Dece point de vue, pour unemême infraction, on peut con-sidérer que le chauffeur debus subit une grande discri-

mination. Cette discriminationexiste aussi en comparaisonavec les conducteurs d’autresvéhicules (mécaniciens delocs, pilotes de bateaux, etc.)dont les fonctions profession-nelles ne sont pas remises encause en cas de retrait d’unpermis de voiture. La périodedurant laquelle le chauffeur àqui l’on a retiré le permis nepeut pas être actif dans safonction pèse non seulementsur la bonne marche de l’ex-ploitation dans l’entreprisemais aussi sur les collèguesde travail qui doivent le rem-placer. Dans d’autres pays eu-ropéens, le retrait du permisde conduire n’a pas néces-sairement d’incidence sur lapossibilité de conduire le busdans un cadre professionnel,à condition de disposer d’une« autorisation de conduite ».Une disposition similaire se-rait souhaitable dans notrepays également.Nous demandons dès lors auSEV de faire tout son possiblepour remédier à cette situa-tion qui, pour les raisons pré-citées, posent fréquemmentdes problèmes aux chauffeursde bus.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en compte la pro-

position pour examen.• Il est difficile de concevoirqu’un retrait de permis deconduire suite à une infrac-tion avec un véhicule privé nepuisse pas avoir d’incidencesur la conduite profession-nelle d’un chauffeur. Sur leplan de la Loi sur la circula-tion routière, la direction syn-dicale pense qu’il n’est paspossible de défendre avecsuccès une modification de lasorte.• On aurait de meilleureschances si l’on prévoyait uneréglementation dans la CCTpour éviter le licenciement duchauffeur incriminé.

■ K15.013 – Section AS Ticino

Valeur fiscale de l’abon-nement général FVP

Nous demandons au SEV d’in-tervenir auprès des instancescompétentes:• pour une réduction de la va-leur fiscale de l’abonnementgénéral FVP,• pour une adaptation au tauxd’activité du nombre de tra-jets de service nécessairesafin d’obtenir l’exonérationfiscale.

La valeur fiscale actuelle del’abonnement général FVP de

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Le Congrès, c’est aussi ça: des applaudissements suite aux discours ou suite à certaines prises dedécision.

CONGRÈS ......

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2e classe est de 2485 francs,celle de l’abonnement 1re clas-se de 4640 francs. Ces mon-tants sont trop élevés et necorrespondent pas au béné-fice que la majeure partie descollaboratrices et collabora-teurs peut tirer des AG FVP.On demande en outre aux col-laboratrices et collaborateursqui travaillent à temps partielde faire le même nombre detrajets de service (40) que lepersonnel qui travaille à pleintemps, pour bénéficier del’exonération fiscale.Et enfin, en plus de tous lesautres impôts, les charges so-ciales sont déduites du salaire(AVS, AI, APG), cela représen-te 7,46 % calculés sur la va-leur fictive de l’AG FVP.L’AG FVP sert principalementà trois choses:• les trajets de service: il estpossible de les déduire du re-venu imposable• les trajets du lieu de domi-cile au lieu de service: il estpossible de les déduire du re-venu imposable• les déplacements privésLe nombre de voyages de na-ture privée que chaque colla-borateur ou chaque collabora-trice effectue peut varier maisen général, la grande majorité

des personnes ne voyage passuffisamment pour atteindrela valeur fiscale et pour doncen tirer bénéfice. Pour donnerune idée, chaque collabora-trice ou collaborateur devraiten une année effectuer 44,5fois le trajet Bellinzone-Zurichen 2e classe et 46,5 fois cetrajet en 1re classe pour at-teindre la valeur fiscale.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• En ce moment, des négocia-tions entre l’UTP et les repré-sentants de la Conférencesuisse des impôts (CSI) sonten cours, qui concernentexactement les points men-tionnés dans la proposition,et une application est prévuepour 2016.• Le SEV est en contact avecl’UTP et a déjà transmis sa po-sition en rapport avec lespoints mentionnés dans laproposition. Le SEV n’est parcontre pas un interlocuteur of-ficiel dans les questions fisca-les et ne peut ainsi pas parti-ciper aux négociations avec laCSI.

■ K15.014 – Section AS Bern

Indemnité pour engagement àl’extérieur pour le service in-tervention – management desévénements

Les collaboratrices et collabo-rateurs du management desévénements reçoivent l’in-demnité pour les enga-gements à l’extérieur selon laCCT CFF, annexe 7, chiffre 4,point 6. Cela mettrait lescollaboratrices et collabora-teurs du management desévénements au même niveauque le personnel roulant.

Les collaboratrices et collabo-rateurs du service interven-tion-management des évé-nements de la divisionInfrastructure sont le « pro-longement » des centralesd’exploitation en cas d’évé-nement. Pour leur travail, ilssont équipés d’un véhicule àmoteur, afin d’atteindre leplus rapidement possible,après une alarme, le lieu del’événement. Pendant le restedu temps, le personnel dumanagement des événementseffectue des travaux de qua-lité et de contrôle dans lesgares et les stations situéesdans leur secteur d’interven-tion. Cela signifie que ce per-sonnel n’est à son lieu de ser-vice que pour la prise duservice et la fin du service.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition afinde la transmettre à la confé-rence CCT pour amener cettequestion lors des prochainesnégociations sur les BAR.

■ K15.015 – Section AS Mitte

Modification de la procédurepour les démissions du SEV

Nous demandons que l’article6 des statuts SEV soient mo-difiés comme suit:Article 6 – Démission6.1 La démission ne peutavoir lieu que pour la find’une année civile d’un mois,en observant un délai de rési-liation de six trois mois (art.70 CCS). La démission doitêtre notifiée par lettre recom-mandée au secrétariat centralSEV, sauf les membres de lasous-fédération PV qui doi-vent adresser leur démission

à la section compétente.6.2 (…)6.3 Si un membre quitte lechamp d’organisation du SEV(article 2), la démission peutavoir lieu, après un délai de ré-siliation de trois mois, à ladate de départ du domaine destransports publics.En cas de changement deposte avec transfert dans unautre syndicat de l’USS, lamutation intervient au débutdu mois suivant.

La réglementation actuelledes démissions avec six moisde délai pour la fin d’une an-née civile n’est plus adaptée.Beaucoup de monde, en parti-culier les jeunes employés,ont des contrats d’engage-ment avec un délai de résilia-tion de trois mois. En rédui-sant le délai de résiliation desix mois à trois mois, le SEVgagne en flexibilité et celaconstitue un argument sup-plémentaire pour adhérer auSEV.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Cette proposition n’est pasdans l’intérêt du SEV et ne ré-sout aucune problématiqueexistante. Il y a deux cas pos-sibles: soit quelqu’un changede poste dans la branche etnous voulons garder ce mem-bre, donc nous ne voulonspas proposer de délai de rési-liation plus court, ou bien lemembre quitte le domainedes transports publics et alorsil peut démissionner aujour-d’hui déjà avec un délai de ré-siliation de trois mois.• Cette adaptation du chiffre6.3 ne fait pas sens car on necomprend pas bien si c’est ledélai de résiliation de troismois ou la démission quiconstitue la date butoir.

■ K15.016 – Section VPT TL

Age limite pour la conduiteprofessionnelle des autobuset cars

La proposition concernantl’âge limite des conducteursd’autobus et d’autocarK09.011 n’ayant pas encoreété traitée par les instancesde la politique des transports,notre section souhaite la pro-poser à nouveau. Nous de-

mandons l’introduction d’unâge limite (maximum) dans letransport professionnel depersonnes pour les permisautobus et autocar. L’âge limi-te devrait correspondre àl’âge légal de la retraite.La section SEV-VPT-tl de-mande :• que le SEV mette tout enœuvre afin d’inscrire dans laloi un âge limite pour la con-duite professionnelle des au-tobus et autocar pour le trans-port de personnes• que le SEV intervienne aussidans ce sens en y inscrivantles mêmes buts dans les con-ventions collectives de travail(CCT).

But: Introduire dans la Loi dela circulation routière (LCR)l’âge limite pour l’exercice dutransport de personnes pro-fessionnel avec le permis au-tobus et autocar. Ceci pourcompléter les visites médi-cales périodiques qui visent àgarantir le transport de per-sonnes dans les meilleuresconditions de sécurité.• Compléter les mesures pourgarantir la sécurité du trans-port de personnes en com-plément aux visites médicalespériodiques par une limitationde l’âge d’utilisation du per-mis autobus et autocar.• Eviter la prolongation del’activité de conduite profes-sionnelle au-delà du raison-nable, souvent poussée pardes arguments économiques.• Eviter le dumping salarial dela part d’entreprises peu scru-puleuses, qui engagent desretraités à des taux horairesplus bas et sur appel, en pro-fitant de la situation précairede certaines personnes.• Favoriser l’arrivée des nou-veaux et/ou jeunes conduc-teurs dans le monde du tra-vail, ce qui a pour effet directla réduction du taux de chô-mage.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.

■ K15.017 – Section VPT CGN

Gratuité de la cotisation après55 ans de sociétariat au SEV

Nous demandons que l’article

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La tribune n’appartient pas qu’aux présidents lors du Congrès.

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CONGRÈS

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contact.sevN° 09/1515 mai 2015

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3.7 du règlement de la cotisa-tion SEV soit modifié commesuit:3.7 Tous les membres quisont dans leur 90e année ouceux qui ont 55 ans de socié-tariat deviennent membreshonoraires. Ils sont dispensésde la cotisation.

Le but est qu’un sociétariat delongue date ne prenne pasuniquement en compte l’âgeeffectif mais aussi la longueurde la période où le membre acotisé. Ainsi, les membres quise sont affiliés au SEV dansleur jeunesse et qui y sont res-tés fidèles seraient récompen-sés. Il est certain que ceci neconcernerait pas beaucoup demembres, mais cette adapta-tion serait appréciée commemarque de reconnaissance.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Quelque 8000 membres se-raient touchés chaque annéepar cette exonération de coti-sations, cela serait lié à detrès grands frais.• La situation financière duSEV ne permet pas de faireune telle exonération de coti-sations.

■ K15.018 – Sections LPVEngadin-Bernina et LPV Land-quart

Programmes adaptés auxtransports publics en tant quebase pour l’évaluation desfonctions

Le SEV s’engage pour que desprogrammes adaptés auxtransports publics servent debase pour les prochaines éva-luations de fonctions. Les pro-grammes et les méthodes demesure établissant des profilsprofessionnels inadaptés, enparticulier en ce qui concerneles professions de monopoledans les transports publics,doivent être rejetés. Si néces-saire, des programmes doi-vent être développés par lessyndicats eux-mêmes.

Les programmes actuels suffi-sent pour la plupart des entre-prises et ils y jouent un rôleobjectif. Pour les professionsde monopole spécifiques au

chemin de fer, ils ne sont ce-pendant pas adaptés et netiennent pas suffisammentcompte de tous les aspects.Exemple: sous le critère res-ponsabilité on coche le termede « subordonné ». Mais dansles professions liées à la sécu-rité dans les transports pu-blics comme les chauffeurs, lepersonnel des locs, de lamanœuvre, les chefs de la cir-culation des trains et beau-coup d’autres, un million dechoses délicates sont réali-sées et beaucoup de person-nes sont touchées par cescomportements liés à la sécu-rité. Cela n’est pas suffisam-ment pris en compte. Le SEVdoit s’engager afin que, àl’ère des évaluations de fonc-tions croissantes, celles-ci re-présentent objectivement lesbranches concernées.Les cuisantes expériences réa-lisées aux Chemins de fer rhé-tiques en 2008 ont montréque les méthodes de mesurealors utilisées (et encoremaintenant) comportent degrandes lacunes. Il y a beau-coup d’autres exemples quivont dans ce sens. Un collabo-rateur ou une collaboratriceavec des activités relevant dela sécurité fait tout de suitel’objet d’une procédure judi-ciaire an cas d’erreur com-mise, voire il ou elle perd sonemploi. On ne prend jamaiscela en compte lorsqu’on me-sure la « valeur » d’une fonc-tion.Prise de position

Le comité recommande deprendre en compte la proposi-tion pour examen.• Le SEV trouve que si l’inten-tion est tout à fait louable,souhaitable et qu’elle de-mande une mesure des plusnécessaires, le fait de de-mander aux syndicats d’éla-borer un tel système n’est pasde leur ressort, ni de leur res-ponsabilité.• Le comité directeur penseque si la revendication est for-mulée de sorte que nous de-mandions que l’Union destransports publics UTP défi-nisse une carte des métiersdu domaine de l’exploitationferroviaire en mettant le poidssur les compétences qui per-mettent d’assurer la sécuritéde l’exploitation ferroviaire etpermettant ensuite un sys-tème d’évaluation des fonc-tions dans ce sens, nouspourrions l’accepter tout enétant conscients que ce seradifficile dans la mentalité ac-tuelle de la réaliser.• Si on veut vraiment réalisercette revendication, il est im-pératif que nous mettions enœuvre au sein du SEV des res-sources adéquates tant quali-tatives que quantitatives pourdéfinir un tel système.

■ K15.019 – Section VPT BLS,pensionnés

Adaptation de la réglementa-tion des démissions pour lesmembres pensionnés VPT

dans les statuts SEV

La section demande que l’arti-cle 6.1 des statuts SEV soitcomplété comme suit:6.1 La démission ne peutavoir lieu que pour la find’une année civile en obser-vant un délai de résiliation desix mois (Art. 70 CCS). La dé-mission doit être notifiée parlettre recommandée au secré-tariat central SEV, sauf lesmembres de la sous-fédéra-tion PV et les membres pen-sionnés de la sous-fédérationVPT qui doivent adresser leurdémission à la section compé-tente.

La réglementation actuelledes démissions n’est pas sa-tisfaisante et trop compliquéepour les membres SEV pen-sionnés des sections VPT. Cesont le plus souvent des mem-bres qui ont payé leurs cotisa-tions avec fidélité durant plusde 60 ans et qui sont mainte-nant fatigués. Les motifs dedémission sont très variés: il ya des veuves de membres quiétaient actifs, des personnesmalades ou fragiles, une vo-lonté de régler par soi-mêmeles dernières dispositions desa vie, une résiliation impo-sée par les services sociauxcommunaux pour les per-sonnes bénéficiant d’uneprestation, ou une résiliationfaite par la famille du mem-bre, etc.Les groupes et les sectionssont les mieux à même de

connaître la situation de leursmembres pensionnés et ilspeuvent ainsi mettre de l’or-dre dans les motifs de démis-sion. L’adaptation des statutsSEV leur permettrait de faireune exception au délai de ré-siliation statutaire selon lessituations. Les principes desstatuts SEV en ce qui concerneles démissions des membresdoivent naturellement êtregénéralement respectés.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• La proposition comble unelacune car elle met les pen-sionnés de la VPT au mêmeniveau que ceux de la PV.

■ K15.020 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Pas de désavantage fiscalavec l’abonnement général(AG) FVP après un divorce

Le SEV doit intervenir pourque, en cas de divorce, les au-torités fiscales répartissent lemontant de l’AG FVP pour lesenfants déclaré en tant querevenu au prorata entre lesconjoints. Le collaborateur oula collaboratrice des CFF qui adroit aux FVP ne doit pas êtreseul/e à devoir déclarer cemontant.

Selon la pratique actuelle desautorités fiscales, les collabo-rateurs divorcés sont défavori-sés, car le montant octroyépour les enfants n’est imputéqu’à leur propre revenu.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Le SEV ne peut pas appli-quer directement cette propo-sition car ce sont les cantonsqui sont responsables de fixerles impôts et les déductions.

■ K15.021 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Plus d’équité fiscale pourl’abonnement général (AG) FVP

Le SEV s’engage auprès des CFF,de l’Union des transports pu-blics (UTP) et de l’administrationfédérale des impôts afin que lenombre des trajets de servicenécessaires pour obtenir uneexonération d’impôt pour l’AG

Suite de la page 13

ma

Les échanges d’idées et discussions durant les pauses ont aussi leur importance.

CONGRÈS CONGRÈS

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15contact.sevN° 09/1515 mai 2015

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

FVP soit réduit de 40 à 25 tra-jets.

Les collaborateurs CFF et lepersonnel des entreprises detransport concessionnairesainsi que les retraités sontconfrontés depuis des annéesà des problèmes récurrentsd’imposition ainsi qu’à desdétériorations. Beaucoup demembres sont mécontents àcause de l’imposition des faci-lités de voyage FVP. Il faut ac-corder une exonération d’im-pôt déjà après 25 trajets deservice effectués par année,car sinon il est très difficilepour les employés CFF d’obte-nir cette exonération. Une exo-nération d’impôt est justifiéeen particulier parce qu’ils’agit de trajets de service etque sans les FVP, les CFF de-vraient rembourser à leur per-sonnel les trajets effectués.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition• En ce moment, des négocia-tions entre l’UTP et les représen-tants de la Conférence suissedes impôts (CSI) sont en cours,qui concernent exactement lespoints mentionnés dans la pro-position, et une application estprévue pour 2016. Le SEV esten contact avec l’UTP et a déjàtransmis ses revendications enrapport avec les points mention-nés dans la proposition.• Le SEV n’est pas un interlocu-teur officiel dans les questionsfiscales et ne peut ainsi pas par-ticiper aux négociations avec laCSI.

■ K15.022 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Réduction de la cotisation de

membre en cas de formationen cours d’emploi

La commission centrale ASdemande au congrès SEV decompléter l’article 3 du rè-glement de la cotisation SEVcomme suit: 3.8 Les membres de moins de30 ans qui effectuent une for-mation en cours d’emploiavec réduction du temps detravail et qui ont un taux d’ac-tivité de plus de 50 % paientau maximum la moitié de lacotisation SEV de base.

Le SEV reçoit ces dernierstemps à son grand regret desdémissions dont le motif estune cotisation trop élevée du-rant la formation continue oules études. Les coûts découlantdes études ou d’une formationcontinue sont très élevés. Lesfrais de cours et de matériel,liés à une baisse du salaire etdes indemnités, pèsent lourddans le budget de ces mem-bres. En plus de cela, les dé-penses pour le logement, lacaisse-maladie, les impôts,etc. doivent bien sûr êtrepayées.Nous sommes d’avis que celavaut la peine, sur le longterme, de garder nos membresmême s’ils paient un peumoins durant une périodebrève et définie, plutôt que deperdre ces membres suite àleur démission, et de devoirtraiter ces démissions.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• La proposition est objective,compréhensible et ciblée.• Il faut prévoir une limitationplus précise pour une utilisa-tion plus simple et une meil-

leure démarcation: lorsque laformation continue dure plusd’une année et que le membredoit réduire son taux d’activitéen dessous de 80 % à causede la formation.

■ K15.023 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Forte représentation des em-ployés au Conseil de fondationde la caisse de pension CFF

Lors des prochaines électionsau Conseil de fondation de lacaisse de pension (CP) CFF, leSEV renonce à une liste com-mune avec la communauté denégociations (VSLF, transfair)et présente sa propre liste. Ilrespecte les quotas fixés maiss’oppose à une modificationdu règlement électoral quiprévoit pour les membres dela communauté de négocia-tions une représentation fixe,indépendamment de l’effectifdes membres, proportionnel-lement au taux d’organisationdans les syndicats. Le SEVs’engage pour qu’à l’avenirles « non-assurés », c’est-à-dire les secrétaires syndicauxet les experts externes, puis-sent aussi être élus pour re-présenter les employés dansle Conseil de fondation de laCP CFF.

On a constaté durant les der-nières années que, contrai-rement aux négociations CCT,la communauté de négocia-tions ne défend pas toujoursles mêmes positions lors desdécisions prises au Conseil defondation de la CP CFF. Uneseule voix du côté des repré-sentants des employés peutcompromettre massivementles intérêts du SEV. Afin de

pouvoir contrer les représen-tants des employeurs, qui seserrent les coudes au Conseilde fondation de la CP CFF, etpour éviter resp. négocier demanière adaptée les futuresréductions de prestations, ilfaut une présence fiable et co-hérente et une représentationSEV unie. Un Conseil de fonda-tion composé seulement demembres SEV se défend d’unpoint de vue démocratiqueaussi dans le cadre d’une élec-tion proportionnelle, au vu del’effectif des membres et dutaux d’organisation.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en considérationla proposition pour examen.• L’objet doit être traité par lecomité SEV.

■ K15.024 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Application conforme à la loide l’enregistrement du tempsde travail

Le SEV demande aux CFF d’ef-fectuer un contrôle de l’enre-gistrement du temps de tra-vail afin que les prescriptionslégales soient respectées. Ilexige un respect strict de l’art.46 de la Loi sur le travail (LTr),resp. de l’art. 73a de l’OLT(dans le cadre du nouveauprojet d’ordonnance qui doitentrer en vigueur à l’automne2015) et il négocie des régle-mentations claires et contrai-gnantes pour compléter laCCT actuelle. Le SEV exige deplus un examen des pratiques(non conformes à la loi) appli-quées jusqu’ici par les CFF.Il faut également veiller à ceque les modèles de retraite

prévus ne soient pas anéantisdans certains niveaux d’exi-gences par les assouplis-sements de l’enregistrementdu temps de travail envisa-gés.

On constate aux CFF que l’en-registrement du temps de tra-vail n’est plus conforme à laloi depuis bien des années. Ily a toujours plus de collabo-ratrices et collaborateurs endessous de l’échelon de fonc-tion K qui sont forcés à re-noncer « volontairement » ànoter leur temps de travail etqui en subissent les inconvé-nients. Souvent, c’est la pres-sion sur le groupe qui joueun grand rôle dans un ser-vice, car les supérieurs mon-tent les collaborateurs les unscontre les autres. Le « fouil-lis » qui existe depuis des an-nées doit être examiné, clari-fié et renégocié à la lumièrede la révision de l’art. 73aOLT.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Sur la base des discussionssur la manière d’enregistrer letemps de travail dans la Loisur le travail, le SEV doit cer-tainement aborder aussi cesujet avec les CFF dans lecadre des discussions sur lesdispositions concernant ladurée du travail.

Le Congrès 2015 débutera auKursaal à 9 h et se terminera à17 h 30.

HORAIRE

Beim

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«Je suis aussiun patrouilleur»

Werner Schw

arzerLogisticien, Président central TS

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Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim

SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

Rica

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Joel JuferChef circulation des trains

«Je suis aussi un retraité»

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3.7 du règlement de la cotisa-tion SEV soit modifié commesuit:3.7 Tous les membres quisont dans leur 90e année ouceux qui ont 55 ans de socié-tariat deviennent membreshonoraires. Ils sont dispensésde la cotisation.

Le but est qu’un sociétariat delongue date ne prenne pasuniquement en compte l’âgeeffectif mais aussi la longueurde la période où le membre acotisé. Ainsi, les membres quise sont affiliés au SEV dansleur jeunesse et qui y sont res-tés fidèles seraient récompen-sés. Il est certain que ceci neconcernerait pas beaucoup demembres, mais cette adapta-tion serait appréciée commemarque de reconnaissance.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Quelque 8000 membres se-raient touchés chaque annéepar cette exonération de coti-sations, cela serait lié à detrès grands frais.• La situation financière duSEV ne permet pas de faireune telle exonération de coti-sations.

■ K15.018 – Sections LPVEngadin-Bernina et LPV Land-quart

Programmes adaptés auxtransports publics en tant quebase pour l’évaluation desfonctions

Le SEV s’engage pour que desprogrammes adaptés auxtransports publics servent debase pour les prochaines éva-luations de fonctions. Les pro-grammes et les méthodes demesure établissant des profilsprofessionnels inadaptés, enparticulier en ce qui concerneles professions de monopoledans les transports publics,doivent être rejetés. Si néces-saire, des programmes doi-vent être développés par lessyndicats eux-mêmes.

Les programmes actuels suffi-sent pour la plupart des entre-prises et ils y jouent un rôleobjectif. Pour les professionsde monopole spécifiques au

chemin de fer, ils ne sont ce-pendant pas adaptés et netiennent pas suffisammentcompte de tous les aspects.Exemple: sous le critère res-ponsabilité on coche le termede « subordonné ». Mais dansles professions liées à la sécu-rité dans les transports pu-blics comme les chauffeurs, lepersonnel des locs, de lamanœuvre, les chefs de la cir-culation des trains et beau-coup d’autres, un million dechoses délicates sont réali-sées et beaucoup de person-nes sont touchées par cescomportements liés à la sécu-rité. Cela n’est pas suffisam-ment pris en compte. Le SEVdoit s’engager afin que, àl’ère des évaluations de fonc-tions croissantes, celles-ci re-présentent objectivement lesbranches concernées.Les cuisantes expériences réa-lisées aux Chemins de fer rhé-tiques en 2008 ont montréque les méthodes de mesurealors utilisées (et encoremaintenant) comportent degrandes lacunes. Il y a beau-coup d’autres exemples quivont dans ce sens. Un collabo-rateur ou une collaboratriceavec des activités relevant dela sécurité fait tout de suitel’objet d’une procédure judi-ciaire an cas d’erreur com-mise, voire il ou elle perd sonemploi. On ne prend jamaiscela en compte lorsqu’on me-sure la « valeur » d’une fonc-tion.Prise de position

Le comité recommande deprendre en compte la proposi-tion pour examen.• Le SEV trouve que si l’inten-tion est tout à fait louable,souhaitable et qu’elle de-mande une mesure des plusnécessaires, le fait de de-mander aux syndicats d’éla-borer un tel système n’est pasde leur ressort, ni de leur res-ponsabilité.• Le comité directeur penseque si la revendication est for-mulée de sorte que nous de-mandions que l’Union destransports publics UTP défi-nisse une carte des métiersdu domaine de l’exploitationferroviaire en mettant le poidssur les compétences qui per-mettent d’assurer la sécuritéde l’exploitation ferroviaire etpermettant ensuite un sys-tème d’évaluation des fonc-tions dans ce sens, nouspourrions l’accepter tout enétant conscients que ce seradifficile dans la mentalité ac-tuelle de la réaliser.• Si on veut vraiment réalisercette revendication, il est im-pératif que nous mettions enœuvre au sein du SEV des res-sources adéquates tant quali-tatives que quantitatives pourdéfinir un tel système.

■ K15.019 – Section VPT BLS,pensionnés

Adaptation de la réglementa-tion des démissions pour lesmembres pensionnés VPT

dans les statuts SEV

La section demande que l’arti-cle 6.1 des statuts SEV soitcomplété comme suit:6.1 La démission ne peutavoir lieu que pour la find’une année civile en obser-vant un délai de résiliation desix mois (Art. 70 CCS). La dé-mission doit être notifiée parlettre recommandée au secré-tariat central SEV, sauf lesmembres de la sous-fédéra-tion PV et les membres pen-sionnés de la sous-fédérationVPT qui doivent adresser leurdémission à la section compé-tente.

La réglementation actuelledes démissions n’est pas sa-tisfaisante et trop compliquéepour les membres SEV pen-sionnés des sections VPT. Cesont le plus souvent des mem-bres qui ont payé leurs cotisa-tions avec fidélité durant plusde 60 ans et qui sont mainte-nant fatigués. Les motifs dedémission sont très variés: il ya des veuves de membres quiétaient actifs, des personnesmalades ou fragiles, une vo-lonté de régler par soi-mêmeles dernières dispositions desa vie, une résiliation impo-sée par les services sociauxcommunaux pour les per-sonnes bénéficiant d’uneprestation, ou une résiliationfaite par la famille du mem-bre, etc.Les groupes et les sectionssont les mieux à même de

connaître la situation de leursmembres pensionnés et ilspeuvent ainsi mettre de l’or-dre dans les motifs de démis-sion. L’adaptation des statutsSEV leur permettrait de faireune exception au délai de ré-siliation statutaire selon lessituations. Les principes desstatuts SEV en ce qui concerneles démissions des membresdoivent naturellement êtregénéralement respectés.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• La proposition comble unelacune car elle met les pen-sionnés de la VPT au mêmeniveau que ceux de la PV.

■ K15.020 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Pas de désavantage fiscalavec l’abonnement général(AG) FVP après un divorce

Le SEV doit intervenir pourque, en cas de divorce, les au-torités fiscales répartissent lemontant de l’AG FVP pour lesenfants déclaré en tant querevenu au prorata entre lesconjoints. Le collaborateur oula collaboratrice des CFF qui adroit aux FVP ne doit pas êtreseul/e à devoir déclarer cemontant.

Selon la pratique actuelle desautorités fiscales, les collabo-rateurs divorcés sont défavori-sés, car le montant octroyépour les enfants n’est imputéqu’à leur propre revenu.

Prise de positionLe comité SEV recommandede refuser la proposition.• Le SEV ne peut pas appli-quer directement cette propo-sition car ce sont les cantonsqui sont responsables de fixerles impôts et les déductions.

■ K15.021 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Plus d’équité fiscale pourl’abonnement général (AG) FVP

Le SEV s’engage auprès des CFF,de l’Union des transports pu-blics (UTP) et de l’administrationfédérale des impôts afin que lenombre des trajets de servicenécessaires pour obtenir uneexonération d’impôt pour l’AG

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Les échanges d’idées et discussions durant les pauses ont aussi leur importance.

CONGRÈS CONGRÈS

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15contact.sevN° 09/1515 mai 2015

contact.sevN° 09/1515 mai 2015

FVP soit réduit de 40 à 25 tra-jets.

Les collaborateurs CFF et lepersonnel des entreprises detransport concessionnairesainsi que les retraités sontconfrontés depuis des annéesà des problèmes récurrentsd’imposition ainsi qu’à desdétériorations. Beaucoup demembres sont mécontents àcause de l’imposition des faci-lités de voyage FVP. Il faut ac-corder une exonération d’im-pôt déjà après 25 trajets deservice effectués par année,car sinon il est très difficilepour les employés CFF d’obte-nir cette exonération. Une exo-nération d’impôt est justifiéeen particulier parce qu’ils’agit de trajets de service etque sans les FVP, les CFF de-vraient rembourser à leur per-sonnel les trajets effectués.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition• En ce moment, des négocia-tions entre l’UTP et les représen-tants de la Conférence suissedes impôts (CSI) sont en cours,qui concernent exactement lespoints mentionnés dans la pro-position, et une application estprévue pour 2016. Le SEV esten contact avec l’UTP et a déjàtransmis ses revendications enrapport avec les points mention-nés dans la proposition.• Le SEV n’est pas un interlocu-teur officiel dans les questionsfiscales et ne peut ainsi pas par-ticiper aux négociations avec laCSI.

■ K15.022 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Réduction de la cotisation de

membre en cas de formationen cours d’emploi

La commission centrale ASdemande au congrès SEV decompléter l’article 3 du rè-glement de la cotisation SEVcomme suit: 3.8 Les membres de moins de30 ans qui effectuent une for-mation en cours d’emploiavec réduction du temps detravail et qui ont un taux d’ac-tivité de plus de 50 % paientau maximum la moitié de lacotisation SEV de base.

Le SEV reçoit ces dernierstemps à son grand regret desdémissions dont le motif estune cotisation trop élevée du-rant la formation continue oules études. Les coûts découlantdes études ou d’une formationcontinue sont très élevés. Lesfrais de cours et de matériel,liés à une baisse du salaire etdes indemnités, pèsent lourddans le budget de ces mem-bres. En plus de cela, les dé-penses pour le logement, lacaisse-maladie, les impôts,etc. doivent bien sûr êtrepayées.Nous sommes d’avis que celavaut la peine, sur le longterme, de garder nos membresmême s’ils paient un peumoins durant une périodebrève et définie, plutôt que deperdre ces membres suite àleur démission, et de devoirtraiter ces démissions.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• La proposition est objective,compréhensible et ciblée.• Il faut prévoir une limitationplus précise pour une utilisa-tion plus simple et une meil-

leure démarcation: lorsque laformation continue dure plusd’une année et que le membredoit réduire son taux d’activitéen dessous de 80 % à causede la formation.

■ K15.023 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Forte représentation des em-ployés au Conseil de fondationde la caisse de pension CFF

Lors des prochaines électionsau Conseil de fondation de lacaisse de pension (CP) CFF, leSEV renonce à une liste com-mune avec la communauté denégociations (VSLF, transfair)et présente sa propre liste. Ilrespecte les quotas fixés maiss’oppose à une modificationdu règlement électoral quiprévoit pour les membres dela communauté de négocia-tions une représentation fixe,indépendamment de l’effectifdes membres, proportionnel-lement au taux d’organisationdans les syndicats. Le SEVs’engage pour qu’à l’avenirles « non-assurés », c’est-à-dire les secrétaires syndicauxet les experts externes, puis-sent aussi être élus pour re-présenter les employés dansle Conseil de fondation de laCP CFF.

On a constaté durant les der-nières années que, contrai-rement aux négociations CCT,la communauté de négocia-tions ne défend pas toujoursles mêmes positions lors desdécisions prises au Conseil defondation de la CP CFF. Uneseule voix du côté des repré-sentants des employés peutcompromettre massivementles intérêts du SEV. Afin de

pouvoir contrer les représen-tants des employeurs, qui seserrent les coudes au Conseilde fondation de la CP CFF, etpour éviter resp. négocier demanière adaptée les futuresréductions de prestations, ilfaut une présence fiable et co-hérente et une représentationSEV unie. Un Conseil de fonda-tion composé seulement demembres SEV se défend d’unpoint de vue démocratiqueaussi dans le cadre d’une élec-tion proportionnelle, au vu del’effectif des membres et dutaux d’organisation.

Prise de positionLe comité SEV recommandede prendre en considérationla proposition pour examen.• L’objet doit être traité par lecomité SEV.

■ K15.024 – Sous-fédérationAS, commission centrale

Application conforme à la loide l’enregistrement du tempsde travail

Le SEV demande aux CFF d’ef-fectuer un contrôle de l’enre-gistrement du temps de tra-vail afin que les prescriptionslégales soient respectées. Ilexige un respect strict de l’art.46 de la Loi sur le travail (LTr),resp. de l’art. 73a de l’OLT(dans le cadre du nouveauprojet d’ordonnance qui doitentrer en vigueur à l’automne2015) et il négocie des régle-mentations claires et contrai-gnantes pour compléter laCCT actuelle. Le SEV exige deplus un examen des pratiques(non conformes à la loi) appli-quées jusqu’ici par les CFF.Il faut également veiller à ceque les modèles de retraite

prévus ne soient pas anéantisdans certains niveaux d’exi-gences par les assouplis-sements de l’enregistrementdu temps de travail envisa-gés.

On constate aux CFF que l’en-registrement du temps de tra-vail n’est plus conforme à laloi depuis bien des années. Ily a toujours plus de collabo-ratrices et collaborateurs endessous de l’échelon de fonc-tion K qui sont forcés à re-noncer « volontairement » ànoter leur temps de travail etqui en subissent les inconvé-nients. Souvent, c’est la pres-sion sur le groupe qui joueun grand rôle dans un ser-vice, car les supérieurs mon-tent les collaborateurs les unscontre les autres. Le « fouil-lis » qui existe depuis des an-nées doit être examiné, clari-fié et renégocié à la lumièrede la révision de l’art. 73aOLT.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Sur la base des discussionssur la manière d’enregistrer letemps de travail dans la Loisur le travail, le SEV doit cer-tainement aborder aussi cesujet avec les CFF dans lecadre des discussions sur lesdispositions concernant ladurée du travail.

Le Congrès 2015 débutera auKursaal à 9 h et se terminera à17 h 30.

HORAIRE

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Joel JuferChef circulation des trains

«Je suis aussi un retraité»

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AGENDA......

16contact.sevN° 09/1515 mai 2015

Commission des femmesJeudi 21 mai

18 h

■ Femmes romandes

Table ronde

A toutes les membres, je vous rappelle le ren-dez-vous de la table ronde au Buffet de la Garede Lausanne. Esther Geiser est à votre disposi-tion au 079 484 27 31. Nous vous attendonsnombreuses.

SectionsVendredi29 mai

dès 18 h 30Cave GESTL

■ GESTL

Ouverture de printemps

Nous vous attendons nombreux lors de notregrande ouverture de printemps. Dès 18 h 30,votre chef de cave vous servira un délicieux rôtipour le prix unique de 14 francs. Vous pourrezvous mettre en appétit en profitant d’une dégus-tation des vins de Féchy, avec la maison Kursner,et découvrir nos vins en action. Nous vous con-seillons de réserver cette soirée au no de tél. denotre président Ueli (079 773 477 64). Votre comité GESTL

Mardi 2 juin

16 hCafétéria duBachet

■ TPG

Assemblée statutaire

Outre l’ordre du jour statutaire, il sera questionde la situation dans l’entreprise et de l’état desnégociations du protocole d’accordVotre participation est importante, elle permet-tra d’avoir des informations sur la situation ac-tuelle et future.

Charly Pasche fête ses 80 ans le 15 mai2015.

Il était le successeur de Jean Clivaz à laprésidence du SEV, en 1987. Il a quitté cettefonction en 1996. Employé de gare deformation, il avait été secrétaire syndicalSEV de 1968 à 1987.

A cette occasion, nous lui adressons tousnos voeux.

SEV

Charly Pasche fête ses 80 ans le 15 mai 2015

Arch

ives

SEV

PensionnésMardi 2 juin ■ PV Genève

Sortie de section à Broc

Cette journée vous est of-ferte au prix de 50.- CHFpar personne, membre ouconjoint. Ce prix comprendla visite guidée, le repas,les boissons, le café ou lethé.Titre de transport : abon-nement général ou cartejournalière avec abon-nement 1/2.

Inscription : en versant 50fr. par participant(e) jus-qu’au 28 mai 2015 aumoyen du bulletin de vi-rement/versement.Vous pouvez commandervotre agenda SEV avec lemême bulletin.

Nous vous proposons la visite guidée du sited’Electrobroc avec apéritif offert par le groupe eLes personnes qui préféraient visiter l’usineCailler le mentionnent sur le bulletin de vi-rement/versement.A Cornavin, nous prendrons l’InterCity de 07 h 45à destination de Fribourg (arr. 09 h 03). De Nyon,dép. 07 h 47 avec changement à Ls. Fribourg,changement de train : dép. 09 h 31 pour Bulle (arr.10 h 08). Changement, dép. 10 h 12 pour Broc-Fa-brique (arr. 10 h 24). Le repas de midi sera servi àl’Hôtel de Ville de Broc-Village. Feuilleté auxchampignons / Epaule de porc au romarin / Gra-tin dauphinois, légumes / Mille-feuilles au vincuit.De Broc-Village, nous prendrons le car à destina-tion de Montbovon. De là, nous prendrons le «Pa-noramic» de 16 h 26 pour Montreux arr. 17 h 13.De Montreux, dép. 17 h 18 • Nyon, arr. 18 h 12 etGenève arr. 18 h 28.N.B. Pourquoi ce crochet via Fribourg ? La trèsimportante affluence de voyageurs, sur le tron-çon Ge-Ls, n’autorise aucun groupe sur le Ré-gioExpress Genève - Romont (dép. de Cornavin07h51).C’est en autres, le train des pendulairesde l’EPFL ! Le comité

Mercredi 3 juin ■ PV Vaud

Sortie d’été, Franches-Montagnes – St-Ursan-ne

Inscription jusqu’au 20 mai2015 par carte postaleadressée à René Guignet,route d’Aubonne 9a, 1304Cossonay, ou par courriel:[email protected] mentionnant: nom, pré-nom, adresse et nombre depersonnes

Titre de transport: carte an-nuelle de voyage, cartejournalière ou billet àdemi-prix à destination«St-Ursanne» aller via LaChaux-de-Fonds – Glovelieret retour via Delémont.

Pour notre première sortie 2015, nous vous pro-posons de découvrir sous un soleil que nous n’es-pérons pas avare de ses rayons, cette région bu-colique des Franches-Montagnes, avec sesvallons verdoyants et sa jolie cité médiévale deSt-Ursanne. Nous vous proposons le programmesuivant: Départ de Lausanne à 8.45, voie 8 avecl’ICN 1619, changement à Neuchâtel, dép. 9.32,voie 7, direction La Chaux-de-Fonds, puis de celieu, départ de voie 1 à 10.02, direction Saignelé-gier, à travers les Franches-Montagnes.A l’arrivée à St-Ursanne, comme pour le retourl’après-midi, un bus sera organisé pour conduirejusqu’au centre-ville celles et ceux qui rencon-trent des difficultés pour marcher. A partir de12 h, l’apéritif et le repas nous seront servis àl’hôtel du Bœuf.Au menu: salade campagnarde – rôti de porc fo-restier – vacherin glacé. Après le repas et la tra-ditionnelle partie récréative assurée par notreanimateur de service, vous pourrez librement vi-siter cette jolie bourgade dont les pierres respi-rent encore l’animation de son riche passé. Nousprendrons le chemin du retour avec le train de16.16, et après un changement à Delémont, nousarriverons à Lausanne à 18.15. Pour la prise encharge des frais du repas et des boissons (blanc,rouge, eaux minérales et café), une participationde 60 fr. vous est demandée. Cette dernière seraencaissée durant le voyage d’aller et nous vousremercions d’avance de prévoir la monnaie enconséquence. Une belle journée en perspectivepour laquelle nous nous réjouissons d’avance devotre nombreuse participation. Recevez nos ami-cales salutations.

Votre comité

Mardi 9 juin

10 h

chemin de laMadeleine 8Granges-Paccot

■ PV Fribourg

Visite du Centrecantonal de police

La commission d’animation est heureuse de vousconvier à participer à la visite du Centre cantonalde la Police, chemin de la Madeleine 8, 1763Granges-Paccot. Rendez-vous à 9 h 50 devant lecentre. Déplacement: trolley no 1 de la gare deFribourg (dp à 9 h 11) aux Portes-de-Fribourg (ter-minus), puis env. 10 minutes à pied jusqu’au Cen-tre de la Police. Pour ceux qui viennent en voi-ture, parc visiteurs à côté du Centre.Pour ceux qui le désirent (à préciser lors de l’ins-cription) repas de midi en commun à l’Aubergedu Lavapesson à Granges-Paccot, au prix de21 francs. Places de parc en suffisance.Menu: sa-lade mêlée, cordon bleu, frites et légumes, sa-lade de fruits. Le café est offert par la section.Ceux qui ne veulent pas faire la visite peuventnous rejoindre pour le repas vers 12 h 15/30, maisdoivent aussi s’inscrire. Suite sur l’autre colonne.

Crevoiserat Marcel, chef de train, Berg-dietikon; décédé dans sa 91e année. PVBiel-Bienne.

Mauron Max, La Chaux-de-Fonds; décé-dé dans sa 90e année. VPT TRN-rail.

Perrin Jean-Claude, déclarant endouane, Lausanne; décédé dans sa 85e

année. PV Vaud.

Schweizer Edmée, veuve de Robert, Lau-sanne; décédée dans sa 99e année. PVVaud.

Staniszewski Marie-Thérèse, retraitée,Lausanne; décédée dans sa 92e année. PVVaud.

Vez André, Vernier; décédé dans sa 67e

année. VPT TPG Retraité(e)s.

Décès

■ Suite PV Fribourg Prière de vous inscrire jusqu’au jeudi 4 juin au-près de Jean-Bernard Michel, tél. 026 470 25 26ou de Charly Humbert, tél. 026 401 16 01. Cor-diales salutations à toutes et tous et à bientôt.

La commission d’animation

Jeudi 13 août

9 h

■ PV Biel/Bienne

Sortie dans la vallée deWaldenburg

Notre voyage nous conduira par Oensingen etBalsthal à Waldenburg. La famille Blättler nousrecevra dans la salle du jardin du restaurant«Leue» pour un apéritif et le repas de midi. Toutest compris dans les 55 francs (apéro, repasavec dessert, boissons, café ou thé). Vous aurezégalement la possibilité de visiter le musée duvélosolex. Avec un départ à 15 h 06, le retour sefera par Liestal et Bâle, Bienne arrivée à 17 h 10.Chaque participant doit être en possession d’untitre de transport valable. Par le paiement de 55francs par personne sur le compte 25-10462,vous êtes inscrit (n’oubliez par votre partenaire).

Page 17: Contact sev 2015 09

ACTU ......

17contact.sevN° 09/1515 mai 2015

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462 Tirage: 10707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014 Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring,Pietro Gianolli, Anita Merz, Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6; [email protected]; téléphone031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected],www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarau. www.mittellandzeitungsdruck.chLa prochaine édition de contact.sev paraîtra le 28 mai 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 21 mai à 10 h. Pour les annonces, le délai est fixé au 19 mai à 10 h.

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Contenu: ce cours se concentre sur la nouvelle CCT CFF et CCF Cargoqui vient d’être négociée. Les CFF et les syndicats ont pu se mettred’accord sur une nouvelle convention collective. Comme toujours, lesnégociations ont apporté beaucoup de nouveautés et de modificationsdans la CCT.

Utilité du cours: les participantes et participants prennent connais-sance des contenus de la nouvelle CCT ainsi que de leur application.

Public cible: collaboratrices et collaborateurs de CFF et de CFFCargo.

Modération: Daniel Froidevaux, Jean-Pierre Etique et VincentBrodard, secrétaires syndicaux SEV.

Dates et lieux

mercredi 2 septembre, Lausanne (SEV, secrétariat régional, Avenued’Ouchy 9)

Frais: membres = gratuit. Non-membres = 250 francs.

Inscription: secrétariat régional SEV, formation, Avenue d’Ouchy 9,1006 Lausanne.Tél. 021 321 42 52, fax 021 321 42 51, e-mail [email protected].

Important: Le cours aura lieu pour autant que le nombre minimum de12 participants soit atteint. Les personnes pour lesquelles la date du 2septembre 2015 ne convient pas peuvent s’inscrire et seront placéesen liste d’attente. Un cours supplémentaire sera organisé dès que lenombre minimum requis de participants sera atteint.

Cours CCT CFF / CCT Cargo SA

La VPT soutient ses sections pour l’enca-drement! Les sections qui organisent un standde recrutement de mai à octobre 2015 reçoi-vent des coccinelles en chocolat à distribuer.

Il est possible de lescommander 14 jours à l’avance chez :[email protected].

VPT

Actionmembres

..

Acteur incontournable en matière de mobilité urbaine etsuburbaine dans le district de Morges, les Transports de larégion Morges Bière Cossonay SA (MBC) sont en pleineévolution.

Dans le cadre de la poursuite de notre développement, noussouhaitons engager un/une

Chef d’équipe voie ferréeLa mission du poste consiste à garantir la disponibilité per-manente de la voie conformément aux normes de sécuritéainsi qu’à diriger, coordonner, gérer et surveiller les activitéset les chantiers du service de la voie.Nous demandons :� CFC de constructeur/monteur de voies ferrées� Formation de contremaître ou en gestion d’équipe,

un atout, ou volonté d’entreprendre cette formation� Bonnes connaissances des règlementations voies

ferroviaires� Capacité à gérer et à motiver une équipe, capacité à

transmettre son savoir� Sens de la planification et de l’organisation

Cette fonction offre la possibilité d’appliquer les compéten-ces professionnelles acquises, de travailler de manière auto-nome et de contribuer à l’évolution de l’entreprise. Le cadrede travail est stimulant et évolutif avec des conditions con-tractuelles intéressantes.

Nous vous invitons à nous faire part de votre intérêt enadressant une lettre de motivation et un dossier complet à :

Transports de la région Morges Bière Cossonay SA,Avenue de Riond-Bosson 3, CP 232, 1110 Morges 2ou à [email protected]

Page 18: Contact sev 2015 09

......

18 SERVICEcontact.sevN° 09/1515 mai 2015

§

Une question d’unecollaboratrice à tempspartiel des CFF, appa-remment toute simple,débouche sur la néces-sité d’adapter de nom-breux contrats dans sonunité d’organisationainsi que de verser desubstantiels montantsrétroactivement.

Angle droit

Une collègue, appelons-laErika, contacte le service deprotection juridique du SEVcar son supérieur hiérar-chique ne lui a pas octroyéses vacances d’été commeelle le souhaitait. Pour ceproblème-là, le SEV ne pou-vait l’aider que de façon trèsrestreinte. Lors de la réparti-tion des vacances, les sou-

Comment on peut déclencher,mine de rien, une « avalanche »Une question toute simple au premier abord a parfois des conséquences imprévisibles...

haits du personnel doiventêtre pris en compte (no-tamment lorsqu’ils ont desenfants en âge de scolaritéou un partenaire travaillantégalement), mais dans lalimite du possible uni-quement. Au final, c’estl’employeur qui a le derniermot et peut donc déciderdes dates auxquelles l’em-ployé doit prendre ses va-cances, ceci bien sûr en res-pectant un certain délaipour l’annoncer. Selon laloi, il faut octroyer au mini-mum deux semaines consé-cutives et l’obligation deprendre ses vacances du-rant la fermeture de l’entre-prise est autorisée.Lors de la discussion avecErika, il s’est avéré qu’elleétait engagée et payée àl’heure, tout en ayant un

pourcentage minimum ga-ranti. Comme il est exigélégalement lors des enga-gements à l’heure, le droitaux vacances est indiqué sé-parément dans le contrat detravail et dans la fiche de sa-laire.Le contrôle des fiches de sa-laire a alors mis à jour cer-taines lacunes. Le taux detravail d’Erika était si régu-lier qu’elle aurait dû, selonla CCT CFF, recevoir un sa-laire mensuel fixe commeune employée à temps par-tiel. Les fiches de salaire ontégalement montré que lesindemnités régionales ainsique les remboursementsdes frais pour trajets de ser-vice avec la voiture privée etdes frais pour le travail à do-micile n’avaient pas été prisen compte. Il n’y avait éga-

lement aucune évolution sa-lariale, puisque le supérieurne menait pas d’évaluationdu personnel comme il sedoit.Le SEV a rendu l’unité orga-nisationnelle attentive aufait que les collaborateurs àtemps partiel (qu’ils soientpayés à l’heure ou au mois)doivent également bénéfi-cier des indemnités et rem-boursements de frais aumême titre que les autresemployés. Le SEV a éga-lement mis le doigt sur lefait que, dans le cas pré-sent, on ne pouvait pasparler d’un taux de travailen diminution ou irrégulieret qu’il fallait donc modifierle contrat de travail etpasser au salaire mensuel.Bien sûr, le SEV a égalementdemandé le paiement rétro-

actif des indemnités régio-nales, des frais et une éva-luation du personnel qui aitune influence sur l’évolutionsalariale.L’unité d’organisation a re-connu ses fautes et les acorrigées selon les deman-des du SEV.Le conseiller RH responsa-ble a rapidement été cons-cient du fait que les CFF, entant qu’entreprise de droitpublic, sont tenus de res-pecter l’égalité de traite-ment. Dès lors, le cas d’Eri-ka a permis de faire adapterde nombreux autres con-trats et a bénéficié à d’au-tres collaborateurs, qui peu-vent lui dire merci.

L'équipe de la protection juridique

Conditions spécialesconcernant le travail àtemps partiel:

CCT CFF 2015 et CCT CFFCargo, chiffres 53, 74, 87,114-118.

INFO

Suite à l’hospitalisation de Co-ralie, un secrétaire doit êtrenommé. Daniel fait un tour surla correspondance et nous in-vite à lire les affiches et les let-tres dans les locaux. Suite àl’acceptation de la votation du9 février, on a entendu certainscommentaires après ce diman-che, il arrive à cette conclusion

que bien des électeurs votentsans connaître les tenants etles aboutissants. Irvin pour sapremière année de caissiernous présente des comptesbénéficiaires et approuvés parl’assemblée. A l’essai depuisdeux ans, la section revient enarrière pour le partage des va-cances. Dès cette année 2015,il sera possible de prendrequ’en trois fois nos vacances.Le secrétaire syndical JéromeHayoz se présente, car per-sonne ne le connaît. Spécia-liste dans les affaires des com-pagnies concessionnées, ilnous fait une revue de son acti-vité. Un point commun pourtout le monde le recrutementqui est très important pourl’avenir des syndicats. ThierryKerhli, CFP à Lausanne, nous

demande de signaler tous lesproblèmes rencontrés dans lestrains avec les voyageurs. Avecces rapports, les deux trains duweek-end sont passés àl’orange. Il nous encourage detrouver un successeur à Danielafin de garder un contact directavec la direction. Après deuxmois de mise au concours pourun poste de contrôleur à Fri-bourg, aucun candidat s’estmontré intéressé. Zbinden Ri-chard reçoit un bon cadeaupour 35 ans de fidélité au SEV.Daniel Mollard reçoit le di-plôme et l’insigne d’or pour 40ans de service au SEV. Cela re-présente 25 ans de comitédans divers fonctions. BRAVO.Daniel remercie les participantset nous souhaite un bon retour.

Le secrétaire

Assemblée ordinaire pour le personnel destrains de la région de FribourgDaniel Mollard, prési-dent de section ZPV deFribourg, ouvre cetteassemblée en présencede 10 actifs et deux re-traités. Il souhaite labienvenue à JéromeHayoz, secrétaire syndi-cal spécialiste pour lescompagnies privées, età Thierry Kerhli.

■ ZPV Fribourg

L’action à succès continue!

1. CHF 50.– pour la section jusqu’à max. de 20 nouveaux membres.

2. Pour le recrutement de plus de 20 membres, un forfait supplémen-taire de CHF 500.– sera accordé.

3. Les dix sections qui, par rapport au pourcentage, auront augmentéle plus leurs effectifs, bénéficieront d’une prime supplémentaire.

� Les versements se feront en faveur des sections.

� Paiement des primes après la fin de l’action.

� Les éventuelles questions concernant l’action de recrutement sontà adresser à: [email protected].

Après la formidable année 2014, la VPT sera mise à l’épreuve.Ensemble, nous allons atteindre notre objectif!

« Never change a winning team »

Objectif = 11 000 membres

Recrutement 2015

..

Page 19: Contact sev 2015 09

ACTU ......

19contact.sevN° 09/1515 mai 2015

La semaine dernière fut péniblepour les clients des chemins defer allemands: le syndicat GDL aappelé à cesser le travail durantune semaine, ce qui a conduit àla suppression de deux tiers des

trains. Bien que cette grève soitaussi liée à des revendicationssalariales, il est clair qu’il estsurtout question de l’avenir dusyndicat GDL. Si la loi qui prévoitun seul syndicat comme parte-naire contractuel par entrepriseentre en vigueur, GDL perd toutesa signification. Pour EVG, lesyndicat des chemins de fer etdes transports, actif pour tout ledomaine du rail, comme le SEVen Suisse, il serait envisageablede poursuivre une collaboration

entre les différents syndicatscomme ça se fait en Suisse. Ledirecteur d’EVG, Alexander Kir-chner, a réitéré son offre de tra-vailler ensemble au sein d’unecommunauté de négociations, àla condition que les conventionscollectives soient valables de fa-çon uniforme pour tous les colla-borateurs des chemins de fer.C’est exactement de cela que neveut pas entendre parler la GDL:elle veut des conventions pro-pres aux mécanos, aux agents

de train ou encore aux mécanosdu triage, qu’elle puisse négo-cier elle-même, et ne veut pasque la DB négocie égalementavec EVG.Ce qui est indéniable, c’est quele droit à la grève doit être res-pecté, même si les Allemandss’énervent surtout contre le chefde la GDL, Klaus Weselsky, quecertains médias décriventcomme l’homme le plus détestéd’Allemagne.Il y a également d’autres voix qui

s’élèvent: « Là où les grandssyndicats ont cédé à la pressiondes employeurs, des politiqueset de l’opinion publique, les pe-tits ont saisi une opportunité »,écrit Jakob Augstein dans unechronique sur le site du Spiegel.Le fait que l’Allemagne doit sesoucier davantage du personneldes services publics est évident.Même le personnel des crèchesest entré en grève ces derniersjours. pmo/Hes

Ce fut la plus longuegrève dans l’histoire dela Deutsche Bahn: lesyndicat des mécanosGDL a appelé à la grèvedurant une semaine.

Deutsche Bahn et GDL: ça piétine

Le syndicat allemand des mécanos GDL a fait la grève durant une semaine entière

On connaît les BHNS, ces bus à haut niveau deservice – et bas niveau de plancher – qui circu-lent déjà dans les rues de Genève et de Zurichnotamment. A double articulation et de grandecapacité, ces bus confortables roulent en sitepropre ou réservé. Ils se révèlent tout aussi fia-bles et presque aussi rapides qu’un tram. L’ag-glomération lausannoise a choisi les BHNSpour renforcer dès 2018 le réseau des axesforts de ses transports publics urbains, cons-titué par le métro, du LEB et du futur tramRenens–Flon.En Suisse, on fait circuler, sans les nommer ain-si, nombre de trains voyageurs THNS, ces com-positions modernes qui roulent sur les grandeslignes et, de plus en plus, sur les voies de des-serte régionale. Et en France, après plus detrente ans de TGV, on prépare les trains à hautniveau de service. Un retour vers le futur enquelque sorte: après avoir épuisé les charmeset les possibilités de la vitesse, on en revientaux bonnes vieilles qualités, moins coûteuseset fort appréciées des voyageurs: le confort etle cadencement.Le haut niveau de qualité est donc considérécomme un attribut identifié et recherché destransports collectifs. Et si les trois lettres ma-giques HNS s’appliquaient à un pays? Si l’onne mesurait plus seulement le fameux PNB, ceProduit national brut que certains voud-raient remplacer par une comptabilitéplus qualitative renseignant sur le de-gré de Bonheur national brut vécu par lapopulation? Mieux encore: on pourraitévaluer la Hauteur du niveau deservice [au] public, au doublesens de services rendus parles collectivités et de ser-vices rendus au grandpublic des habitants etusagers. L’exercice

consisterait donc à évaluer la qualité des pres-tations du secteur public, soit des administra-tions et entreprises qui le composent, entermes de disponibilité, rapidité, diligence ettransparence.Concrètement, il faudrait au moins noter lefonctionnement des unités prestataires, laclarté des messages, la simplicité des forma-lités et des procédures, la possibilité d’accéderen ligne, l’adéquation du langage et desmoyens de communication, réseaux sociauxcompris évidemment.En bref, il s’agirait de mesurer l’efficacité dutravail de l’Etat et l’efficience de ses interven-tions. Celles-ci doivent en principe faciliter lavie quotidienne et les activités des habitantsdans les différents rôles qui les mettent en rela-tion avec le secteur public: usagers (transportspar ex.) et consommateurs (énergie, radio-tv)principalement, mais aussi citoyens, contribua-bles, assurés, propriétaires d’un logement oud’un véhicule, parents, sportifs, entre autrespersonnages couramment joués.Sans donner dans une indécente vantardisenationale, on peut présumer qu’une telle éva-luation, dont la méthodologie reste à préciser,placerait la Suisse dans les premiers rangs duclassement mondial selon le niveau de service.Elle retrouverait une position analogue à celle

occupée dans les «rankings» basés sur lacompétitivité, dont une composante n’estautre que le comportement de l’Etatcomme facilitateur de la vie des entre-

prises – et indirectement de celle deleurs employés.

S’agissant de la vie quotidienne,nous sous-estimons les avanta-

ges relatifs de notre condi-tion helvétique aussi

longtemps que nousn’avons pas

l’occasion de la comparer avec la situation vé-cue dans d’autres pays. A cette fin, le séjourtouristique risque de ne pas suffire. Le clientétant en principe roi, il ne peut se représenterles conditions de vie faites aux sujets résidents.A moins d’entrer en contact avec eux et d’enten-dre leur expérience.Dans nombre de pays du monde, l’Etat et lesinstitutions restent d’une faiblesse qui en em-pêche le fonctionnement. L’administration sedéveloppe sans contrôle et se considèrecomme une fin en soi, pas comme une instanceayant fonction de rendre un service compétent.Résultats: lenteur et lourdeur des procédures,arbitraire et corruption.Le tout se traduit en files d’attente intermi-nables et en renvois d’un guichet mal desservià l’autre. L’administré-usager n’a qu’un choix:payer, s’il le peut, pour obtenir, le plus souventpar des tiers rémunérés à cette fin, un serviceauquel il devrait avoir simplement et gratui-tement accès. C’est le système à très basniveau de service.En Suisse, les collectivités – Confédération,cantons, communes – et les services publicsfournissent des prestations d’un niveau sou-vent exemplaire, toujours acceptable. L’Etat semontre volontiers facilitateur, pour autant qu’ilen ait les moyens. A défaut, il se rétracte.Comme il le fait présentement sous l’effet com-biné des programmes d’économies et des re-cettes fiscales en diminution. Le mécanisme semontre particulièrement vicieux quand une tel-le diminution résulte de décisions délibéréesdont les effets ne sont pas compensés, commedans le cas de la réforme de l’imposition desentreprises RIE III, actuellement en discussion.Mauvais pour la Suisse et son haut niveau deservice public. Yvette Jaggi

La Suisse à haut niveau de serviceCHRONIQUE

Page 20: Contact sev 2015 09

......

20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 09/1515 mai 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) ausort parmi les réponses correcteset gagnera un couteau de pocheOutrider au logo du SEV.

Solution du concours paru danscontact.sev no 8:

La gare de Göschenen.

Le sort a désigné Franz Loretz,domicilié à Emmenbrück etmembre PV Lucerne.

Il reçoit 40 francs de chèquesReka.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la-nous à :SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez le formu-laire. Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 20 mai 2015

Photomystère : « Quelle compagnie décore-t-elle si joliment ses trains ? »

Vivi

an B

olog

na

Le 30 avril, la délégation SEV,composée de représentantsdes sections VPT Forchbahn,SZU, VZO et ZSG et de notre se-crétariat zurichois ont présentéune série de faits aux diri-geants de la communauté desentreprises de transports lorsde leur rencontre annuelle:

Trop peu de moyensCes dernières années, de 2010à 2015, les pouvoirs publicsont mis trop peu de moyens àdisposition des entreprises, ar-guant de la mauvaise situationfinancière cantonale et de lafaible hausse du renchéris-sement (+0,9 % durant cettepériode). Les entreprises de laZVV n’ont donc mis que 2,3 %

pour les hausses de salaires,soit 0,25 % en moyenne parannée. Les entreprises n’ontmême pas pu financer leshausses individuelles prévuespar le système salarial, encoremoins les augmentationsgénérales.« A titre d’exemple, les trans-ports publics zurichois et ober-landais - VZO - avaient besoinde 0,65 % de hausse de lamasse salariale pour respecterles augmentations prévues parleur système salarial », expli-que le secrétaire syndical ArneHegland. « Comme la commis-sion des transports n’a donnéque 0,3 % pour 2015, la direc-

tion de la VZO n’a répercutéque ces 0,3 % sur le personnelet les 0,35 % manquants n’ontpas été compensés par d’au-tres moyens de l’entreprise.»Arne Hegland tient toutefoiscompte que l’entreprise a cher-ché plusieurs moyens pour quele personnel reçoive les haus-ses individuelles.Au sein de la SZU, l’entreprisea aussi fait des économies surles salaires: « Malgré notresystème basé sur le mérite, lesmeilleurs employés n’ont pasforcément obtenu davantagede salaire, car il n’y avait toutsimplement pas d’argent pouralimenter le système », expli-

que Daniel Wollenmann, prési-dent de la section VPT-Sihltal.Le manque d’argent a entraînéune stagnation des salaires.« Depuis 2004, mon salaire n’aété revu à la hausse qu’en2005 et 2008, lorsque j’ai pas-sé mes examens OFT de con-ducteur de bateau », raconteBjörn Petersen, président de lasection VPT Lac de Zurich. Sonsalaire a grimpé de 17 % tan-dis que les primes de caissemaladie ont pris l’ascenseur de35 % et les loyers de 17 %. « LaZVV a tout de même donné unbonus en raison de la satisfac-tion des clients et l’entreprisea octroyé des primes etchèques Reka presque chaqueannée », reconnaissent Peter-sen et Wollenmann. « Mais cen’est pas durable! »La situation décrite par le con-ducteur de bus et vice-prési-dent de la section VZO DarioPersico n’est guère différente.Son salaire brut a crû de 4,5 %entre 2010 et 2015, alors queles primes maladie de sa fa-mille de quatre personnes ontaugmenté de 8 à 12 % par an-née, et même de 15 % cetteannée. Et c’est encore pluscher lorsqu’on est malade.« J’ai connu des problèmes desanté ces deux dernières an-

nées et cela m’a coûtéquelque 50 000 fr. entre lesfranchises, les traitements etles médicaments non rembour-sés », témoigne Guido Hunger-bühler, spécialiste en véhicu-les ferroviaires et mécanicienchez FB. « Heureusement, j’aipu continuer à travailler chezFB. » Avec la hausse du nom-bre de passagers et des em-plois en stagnation, la con-duite est devenue pluspénible, aussi en raison depiétons moins attentifs, colléssur leur natel. Le risque de ma-ladie est donc en hausse, con-sidèrent Guido Hungerbühleret Dario Persico. Ce derniern’oublie pas que la naissanced’un enfant occasionne sou-vent un déménagement:« Nombre de 3,5 pièces coûtentaujourd’hui plus de 2000 fr.,plus du tiers du salaire! »« Les gains de productivité doi-vent aussi bénéficier au per-sonnel », insiste la secrétairesyndicale SEV Regula Bieri. Etsa collègue Edith Graf-Litscherde résumer: « Après six ans destagnation, le personnel a mé-rité une valorisation durabledes salaires. Dans les TP, il fautaussi investir dans le per-sonnel, pas seulement dans lebéton! » Fi/vbo

Depuis six ans, les sa-laires de base n’ont pasété revus à la hausse ausein des entreprises detransports de la com-munauté zurichoise(ZVV) qui regroupe unecinquantaine d’entre-prises. Le personnel ena assez, lui qui voit lesloyers et les primes decaisse maladie aug-menter.

Des salaires qui stagnent Pas d’augmentation depuis des années à Zurich: le SEV sensibilise les responsables

Fi

Les mécanos perdent plus de temps dans les villes qu’ici.