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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 14 27 août 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch «Nous craignons que les usagers remar- quent que les agents de train peuvent con- trôler moins de monde et que ceci entraîne davantage de resquille et ainsi plus de dis- cussions et d’agressions», avertit Pascal Fiscalini, vice-président de la sous-fédéra- tion du personnel des trains. Il critique aussi la tendance des CFF à renoncer tou- jours davantage à l’accompagnement des trains, au prix de la sécurité. A l’instar de la vieille ligne du Gothard au moment où le tunnel de base ouvrira fin 2016. Interview en pages 6 et 7 Il faut plus d’agents de train Les contrôles des titres de transports durent trois fois plus longtemps avec Swis- spass qu’avec les anciens abonnements. Les CFF n’ont pourant pas l’intention d’en- gager plus de personnel. Ain- si, moins de voyageurs sont contrôlés: une invitation à res- quiller. Swisspass CFF La réalité est parfois bien différente: nombre d’usagers goûtent peu la durée de contrôle prolongé avec Swisspass. Pourquoi les CFF et d’autres entre- prises ont-ils « offert » un smartphone ou une tablette à chaque collaborateur? Qu’en attendent-ils? A quoi les collabo- rateurs doivent-ils faire attention? Pages 10 à 12 Distribution de smartphones et tablettes au personnel Méfiance envers un cadeau qui n’en est peut-être pas un... Hes Le SEV estime qu’il y a encore d’importants obstacles pour que le Mobility-Pricing devienne le modèle du futur. Page 2 Mobility-Princing: le SEV est critique Les apprentis Login ont interviewé le président Giorgio Tuti. Page 16 Visite du SEV .. Roland Morard a été attaqué par un adolescent au laser alors qu’il conduisait son bus: il gagne au pénal et reçoit des prétentions civiles! Page 5 Attaqué au laser, il gagne au tribunal Au lieu d’obtenir un contrat fixe, des temporaires des CFF reçoivent leur congé. Ce faisant, les CFF ne respectent pas la convention signée avec les partenaires sociaux. Elle prévoit en effet que les temporaires puissent avoir un contrat fixe après quatre ans de service s’ils ont les papiers requis. Le chef du personnel Markus Jordi a assuré au SEV que les CFF allaient faire la lumière sur la situation et respecter l’accord. Pages 3 et 4 Protéger les temporaires

Contact sev 2015 14

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Page 1: Contact sev 2015 14

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 14

27 août2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

«Nous craignons que les usagers remar-quent que les agents de train peuvent con-trôler moins de monde et que ceci entraînedavantage de resquille et ainsi plus de dis-cussions et d’agressions», avertit PascalFiscalini, vice-président de la sous-fédéra-tion du personnel des trains. Il critiqueaussi la tendance des CFF à renoncer tou-jours davantage à l’accompagnement destrains, au prix de la sécurité. A l’instar de lavieille ligne du Gothard au moment où letunnel de base ouvrira fin 2016.

Interview en pages 6 et 7

Il faut plus d’agents de trainLes contrôles des titres detransports durent trois foisplus longtemps avec Swis-spass qu’avec les anciensabonnements. Les CFF n’ontpourant pas l’intention d’en-gager plus de personnel. Ain-si, moins de voyageurs sontcontrôlés: une invitation à res-quiller.

Swisspass

CFF

La réalité est parfois bien différente: nombre d’usagers goûtent peu la durée de contrôle prolongé avec Swisspass.

■ Pourquoi les CFF et d’autres entre-prises ont-ils « offert » un smartphoneou une tablette à chaque collaborateur?Qu’en attendent-ils? A quoi les collabo-rateurs doivent-ils faire attention?

Pages 10 à 12

Distribution de smartphones et tablettes au personnel

Méfiance envers un cadeau qui n’en estpeut-être pas un...

Hes

Le SEV estime qu’il y a encore d’importantsobstacles pour que le Mobility-Pricingdevienne le modèle du futur.

Page 2

Mobility-Princing: le SEV est critiqueLes apprentis Loginont interviewé leprésident GiorgioTuti. Page 16

Visite du SEV

..

Roland Morard a été attaqué par unadolescent au laser alors qu’il conduisait sonbus: il gagne au pénal et reçoit desprétentions civiles! Page 5

Attaqué au laser, il gagne au tribunal

Au lieu d’obtenir un contrat fixe, destemporaires des CFF reçoivent leurcongé. Ce faisant, les CFF ne respectentpas la convention signée avec lespartenaires sociaux. Elle prévoit en effetque les temporaires puissent avoir uncontrat fixe après quatre ans de services’ils ont les papiers requis. Le chef dupersonnel Markus Jordi a assuré au SEVque les CFF allaient faire la lumière surla situation et respecter l’accord.

Pages 3 et 4

Protéger les temporaires

Page 2: Contact sev 2015 14

ACTU ......

2contact.sevN° 14/1527 août 2015

Un peu partout, on parle deMobility Pricing, mais per-sonne n’a encore mis en placequoi que ce soit, au contrairedu road pricing. Le Conseil fé-déral avait déjà annoncé il y aquelques années sa volonté devouloir mener la discussion surle Mobility Pricing et il vient derendre son rapport.Sous ce terme, on parle du« prélèvement d’une redevanceliée à l’utilisation de l’infra-structure et des services dansles transports individuels etdans les transports publicsafin d’influer sur la demande ».Plus simplement: celui qui uti-lise la route ou le rail doitpayer.Le Conseil fédéral a posécomme condition la volontéd’éviter de nouvelles taxes.Celles actuelles seraient doncréduites ou supprimées pourcompenser les nouvelles, pourlesquelles le gouvernementprésente différentes possibi-lités entre le transport indivi-duel et les transports en com-mun. C’est le premier aspectque le SEV critique: si l’on parle

de Mobility Pricing, on devraitconcevoir un système uniqued’imposition d’allègements fis-caux, indépendamment dumoyen de déplacement.Le rapport présente d’autres la-cunes majeures: il n’y a pasd’évocation du service public;il suppose que chacun décidequand il voyage et le trafic mar-chandises est absent.

Continuer la discussionVu toutes ces lacunes, on pour-rait évidemment demander l’ar-rêt des réflexions. Mais DanielaLehmann, coordinatrice de lapolitique des transports duSEV, a expliqué au comité pour-quoi elle était pour un « Oui,mais »: « Sur le principe, nousestimons que la discussion surune tarification future uniformede la mobilité doit avoir lieu. Sinous demandons maintenantde cesser la réflexion, nous nepourrons plus participer de ma-nière crédible aux futures dis-cussions. »

Des conditions clairesLe comité a suivi ce point devue et soutenu les revendica-tions principales du SEV face auConseil fédéral, qui deman-dent:■ d’adopter une manière deconsidérer le problème qui en-globe tous les modes de trans-port;■ de poser comme conditionde base que les transports fontpartie intégrante du service pu-blic;

■ d’intégrer complètement letrafic marchandises;■ de viser une application so-cialement supportable;■ d’inclure tous les acteurséconomiques concernés.

Objectif supplémentaireFinalement, le SEV demandeque l’objectif du Mobility Pri-cing ne soit pas uniquementune utilisation plus homogènedes infrastructures mais aussi

un report à l’avantage destransports publics face auxtransports individuels.

Peter Moor/Hes

Le comité SEV a discuté des propositions du Conseil fédéral en matière de tarification de la mobilité

Mobility Pricing: petit ouiLe SEV ne veut pascouper court à la dis-cussion sur le MobilityPricing mais édicte toutde même de nom-breuses lignes direc-trices pour la suite. Lesmesures doivent no-tamment être sociale-ment acceptables.

Hes

Tous les modes de transport sont en pleine croissance...

La procédure sur les salairesusuels des mécanos et lesconditions d’engagement deCrossrail à Brigue est arrivée de-vant le tribunal administratif fé-déral. Actuellement, on en estaux échanges de courrier habi-tuels.La direction syndicale a informéle comité du soutien octroyé auxmembres SEV se portant candi-dat au Conseil national cet au-tomne: ils ont droit à un envoiaux membres SEV de leur can-ton. Les quatre secrétaires syndi-

caux candidats (Philipp Hadorn etEdith Graf-Litscher, sortants, ainsique Urs Huber et Roman Gugger)reçoivent en plus un montant de5 000 fr. pour leur campagne.Le comité a accepté la planifi-cation thématique de la direc-tion pour le deuxième semestre2015. Les contenus ont été com-plétés et le comité a souhaitéajouter le thème « Personnel ensous-effectif ». Ceci concerneles mécanos mais aussi d’autresgroupes professionnels et unegrande partie des entreprises.

Le règlement de gestion de laVPT a été adapté et accepté parle comité. Les modificationsconcernent une simplification depoints concernant les journéesrégionales.Roland Schwager, vice-prési-dent AS et ancien présidentcentral VPV, membre du comité,a informé qu’il prenait sa re-traite l’année prochaine et qu’ilquitterait ses fonctions au SEVlors de l’assemblée des délé-gués 2016.

LE COMITÉ EN BREF

Urs Eicher, président, et Ur-ban Hodel, nouveau secré-taire, ont présenté le ré-seau au comité. Ce réseauréunit 17 organisations et600 000 travailleurs. Il a

pour but de mettre en con-tact les différents repré-sentants du personneldans les Conseils de Fon-dation des caisses de pen-sion afin de favoriserl’échange d’informations.Eicher a souligné que leSEV était exemplaire puis-qu’il participe activementaux élections des Conseils

de Fondation.Sur 6 000 représentantsdu personnel dans les con-seils de Fondation, seuls1 000 sont soutenus pardes syndicats. Il y a doncdu travail. Le réseau « PK-Netz» organise des forma-tions et des journées àthème. Il faut profiter de lapossibilité donnée dans laprévoyance profession-nelle de participer aux dé-cisions. pmo/Hes

Un réseau pour 600 000personnes17 associationssont réunies au seindu réseau « PK-Netz ».

■ Information au comité

Les nouvelles règles de laConférence suisse des impôtssur les FVP font des vagues.De nombreuses questionssurgissent, notamment desavoir si cela est légal. Le SEVa donc demandé une expertisejuridique car il y a des doutesnotamment chez les pension-nés: ils n’ont plus de contratavec leur ancien employeur etces facilités de voyage nepeuvent donc pas être

considérées comme partie dusalaire, comme chez les actifs.D’ailleurs chez ces derniers, onpeut se demander si ce n’estpas tout simplement tropfacile de chiffrer ce que valentces facilités chez les employésdes transports publics et queles autorités fiscales enprofitent. Les avantages, parexemple chez les employés debanque, sont beaucoup plusdifficiles à chiffrer. Une

discussion est prévue avecl’Union des transports publics,même si celle-ci ne seconsidère pas commeresponsable. Les présidentscentraux estiment qu’il fautbien montrer que le SEV n’apas été intégré à ces décisionset n’est pas responsable desrésultats. Il faut garder à l’œilles règlements pour les trajetsde service aussi bien aux CFFque dans les ETC.

Fiscalité des FVP: le SEV demande une expertise

Ils sont nombreux à s’annon-cer au SEV, issus de toute laSuisse, après avoir espéré uneplace de travail qui n’arrive paset au lieu de laquelle ils reçoi-vent une lettre de licenciement(voir dossier dans contact.sev13/15). Un des nouveaux casconnus est un logisticien deZurich, congédié alors que denouveaux temporaires ont étéengagés parallèlement.

1100 signatures de SuisseorientaleLes licenciements intervenusdans le nettoyage des wagonsen Suisse orientale sont parti-culièrement choquants. Unepétition a été lancée suite àces événements, qui de-mande le réengagement deces temporaires. Collectéessur papier et uniquementdans l’entreprise, ce sont vite1100 signatures qui ont été

récoltées en peu de temps, si-gnatures qui ont été remisespar une délégation du SEV,accompagnée des nettoyeursconcernés, au siège centraldes CFF à Berne.

Vague de licenciements depuisl’automneLe vice-président du SEV, Ma-nuel Avallone, a profité del’occasion pour interpellerMarkus Jordi, le chef du per-sonnel aux CFF: « Depuis l’au-tomne dernier, on sait qu’unengagement devrait surveniraprès quatre ans. Au lieu decela, on fait face à une vaguede licenciements », a expliquéAvallone.C’est Adam Abdi Dirie qui aexpliqué en premier son par-cours: après des années decompliments il a tout à coupdû faire face à des critiques,qui ont très rapidement con-duit au licenciement. Il avaitd’ailleurs reçu un deuxièmeavertissement après s’être dé-fendu contre une insulte ra-ciste. Les quatre histoires seressemblent: Darlington Chik-wado Etumni, Ramazan Camciet Cirillo Pompeo ont vécu lamême chose que Dirie: tout àcoup on a commencé à leurreprocher de petites erreurs,qui ont vite mené à leur dé-part. Pour Pompeo, qui a 59

ans, les perspectives de trou-ver un nouvel emploi sontbien sombres; et même s’il re-travaille deux ans aux CFF,son âge et son activité de lon-gue durée aux CFF sont autantd’arguments pour remettre leprocessus en question.Pour Camci et Etumni, le casest clair comme de l’eau deroche: le premier travaillaitdepuis huit ans, l’autre de-puis tout juste quatre anscomme temporaires aux CFF. Ils’agit donc, pour les CFF,d’éviter des engagementsfixes.

Nouveaux contrats, nouveauxlieux de travailLes raisons des licenciementssont peu étoffées, comme lemontre l’histoire de Darling-ton Etumni: il a continué à seporter candidat pour d’autrespostes de temporaire aux CFF,mais on lui a vite fait com-prendre que, comme il arrivaitaux quatre ans, il ne seraitpas engagé. Par contre, à Rail-Clean, cela a été possible. Ilnettoie maintenant les garesau lieu des trains. Mais il nerecevra pas de contrat fixe:RailClean est expressémentexclu de l’accord...

Peter Moor/Hes

Explications de Markus Jordi: page 4

L’accord sur les em-ployé-e-s temporairesaux CFF, ou plutôt sonnon-respect, rested’une actualité brûlan-te. Le SEV vient de re-mettre une pétition si-gnée par 1100personnes, alors que lavague de licenciementscontinue.

Pas d’engagementen vue

Les temporaires aux CFF: remise d’une pétition

ACTU

...... 3

contact.sevN° 14/1527 août 2015

A côté des 30 000 employés des CFF, les quelquescentaines de temporaires ne sont guère plus que desnotes de bas de page – d’autant plus qu’ils et elles nefigurent même pas dans le système du personnel del’entreprise. Lorsque le SEV a rallié le siège principaldes CFF à la Hilfikerstrasse à Berne avec RamazanCamci, Adam Abdi Dirie, Darlington Chikwado Etumniet Cirillo Pompeo pour rencontrer le chef du personnelet la responsable de la politique du personnel, ils’agissait tout d’abord de donner un visage à leurs

histoires, les rendre vivantes avec leur présence.Il faut admettre que la convention signée par les CFF etleurs partenaires sociaux concernant les temporairesest un réel progrès eu égard aux paramètres helvé-tiques. Avoir travaillé quatre ans pour obtenir un em-ploi constitue néanmoins un délai généreux. Car pourpallier le manque de personnel lors de pics de travailou de vacances, on devrait parler d’engagement enmois et non en années. En d’autres termes: celui oucelle qui a exercé le même emploi pendant quatre ansest depuis belle lurette un membre à part entière del’entreprise. La question de la place de travail n’a doncpas lieu d’être posée puisque du boulot il y en a et del’argent aussi.Les CFF ne peuvent pas non plus mettre de côté le si-gnal du Conseil fédéral. Il vient en effet de gommer lamalheureuse séparation dans l’administration entreles frais matériels (ligne de budget à laquelle appar-tiennent les temporaires) et les frais dévolus au per-sonnel (les employés fixes).Les CFF se doivent aussi d’être à l’écoute des récitsd’Adam Abdi Dirie et de ses trois collègues: les his-toires de vie de personnes qui ne souhaitent rien d’au-tre que travailler pour les CFF même dans les échelonsles plus bas, là où nombre d’employés s’y refuse-raient. Des hommes et des femmes qui ont exercé cesmétiers durant des années et qui sont pourtant jetés àla rue avec de futiles arguments. Si les dirigeants desCFF veulent se gausser de leur réglementation pro-gressiste concernant les temporaires, ils ne peuventjouer aux autruches durant les deux années de transi-tion prévues pour la mise en œuvre de la convention.La responsabilité sociale qu’ils ont envers les tempo-raires ne commence pas le 1er janvier 2017. Elleaurait toujours dû aller de soi, mais depuis l’au-tomne 2014, elle existe bel et bien sur papier. Lestemporaires ont cru en ce qui avait été annoncé;certains de leurs supérieurs ont décidé de faire leménage (ce qu’ils se gardent bien de faire au quo-tidien), et de manière révoltante. Et cela ne peutêtre toléré, pas même au sommet de la Hilfiker-strasse.

ÉDITO

«La responsabilité sociale des CFF envers lestemporaires ne commence pas le 1er janvier2017.» Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev

Le Conseil fédéral a redéfi-ni le cadre nécessaire à laconclusion de contrats delocation de services dansl’administration fédérale.

Ces directives sont valablespour les engagements au seinmême de l’administration fédé-rale mais peuvent aussi servird’indicateurs pour les entre-prises liées à la Confédération.Le Conseil fédéral a défini descritères qui doivent absolumentêtre respectés. Ainsi, un contratde location de services ne peut

être conclu que si les ressourceshumaines ne sont pas dispo-nibles à l’interne ou ne peuventêtre recrutées à temps, ou si lescompétences techniques nesont disponibles qu’à l’externe.En outre, la durée des contratsde location de services est engénéral limitée à deux ans.Les coûts liés à des contrats delocation de services figurerontdans les charges de personnel àcompter du budget 2017, afind’accroître la transparence en lamatière.

Le Conseil fédéral donne ainsisuite à une recommandation dela Commission de gestion duConseil des Etats. Du point devue du SEV, le délai ainsi que lefait que les coûts soient imputésau personnel sont centraux. LesCFF se sont en effet toujours ca-chés derrière l’argument « ilmanque des postes », qui ne se-rait plus valable dès lors que lestemporaires sont intégrés aubudget du personnel. pmo/Hes

NOUVELLES RÈGLES À LA CONFÉDÉRATION

Page 3: Contact sev 2015 14

ACTU ......

2contact.sevN° 14/1527 août 2015

Un peu partout, on parle deMobility Pricing, mais per-sonne n’a encore mis en placequoi que ce soit, au contrairedu road pricing. Le Conseil fé-déral avait déjà annoncé il y aquelques années sa volonté devouloir mener la discussion surle Mobility Pricing et il vient derendre son rapport.Sous ce terme, on parle du« prélèvement d’une redevanceliée à l’utilisation de l’infra-structure et des services dansles transports individuels etdans les transports publicsafin d’influer sur la demande ».Plus simplement: celui qui uti-lise la route ou le rail doitpayer.Le Conseil fédéral a posécomme condition la volontéd’éviter de nouvelles taxes.Celles actuelles seraient doncréduites ou supprimées pourcompenser les nouvelles, pourlesquelles le gouvernementprésente différentes possibi-lités entre le transport indivi-duel et les transports en com-mun. C’est le premier aspectque le SEV critique: si l’on parle

de Mobility Pricing, on devraitconcevoir un système uniqued’imposition d’allègements fis-caux, indépendamment dumoyen de déplacement.Le rapport présente d’autres la-cunes majeures: il n’y a pasd’évocation du service public;il suppose que chacun décidequand il voyage et le trafic mar-chandises est absent.

Continuer la discussionVu toutes ces lacunes, on pour-rait évidemment demander l’ar-rêt des réflexions. Mais DanielaLehmann, coordinatrice de lapolitique des transports duSEV, a expliqué au comité pour-quoi elle était pour un « Oui,mais »: « Sur le principe, nousestimons que la discussion surune tarification future uniformede la mobilité doit avoir lieu. Sinous demandons maintenantde cesser la réflexion, nous nepourrons plus participer de ma-nière crédible aux futures dis-cussions. »

Des conditions clairesLe comité a suivi ce point devue et soutenu les revendica-tions principales du SEV face auConseil fédéral, qui deman-dent:■ d’adopter une manière deconsidérer le problème qui en-globe tous les modes de trans-port;■ de poser comme conditionde base que les transports fontpartie intégrante du service pu-blic;

■ d’intégrer complètement letrafic marchandises;■ de viser une application so-cialement supportable;■ d’inclure tous les acteurséconomiques concernés.

Objectif supplémentaireFinalement, le SEV demandeque l’objectif du Mobility Pri-cing ne soit pas uniquementune utilisation plus homogènedes infrastructures mais aussi

un report à l’avantage destransports publics face auxtransports individuels.

Peter Moor/Hes

Le comité SEV a discuté des propositions du Conseil fédéral en matière de tarification de la mobilité

Mobility Pricing: petit ouiLe SEV ne veut pascouper court à la dis-cussion sur le MobilityPricing mais édicte toutde même de nom-breuses lignes direc-trices pour la suite. Lesmesures doivent no-tamment être sociale-ment acceptables.

Hes

Tous les modes de transport sont en pleine croissance...

La procédure sur les salairesusuels des mécanos et lesconditions d’engagement deCrossrail à Brigue est arrivée de-vant le tribunal administratif fé-déral. Actuellement, on en estaux échanges de courrier habi-tuels.La direction syndicale a informéle comité du soutien octroyé auxmembres SEV se portant candi-dat au Conseil national cet au-tomne: ils ont droit à un envoiaux membres SEV de leur can-ton. Les quatre secrétaires syndi-

caux candidats (Philipp Hadorn etEdith Graf-Litscher, sortants, ainsique Urs Huber et Roman Gugger)reçoivent en plus un montant de5 000 fr. pour leur campagne.Le comité a accepté la planifi-cation thématique de la direc-tion pour le deuxième semestre2015. Les contenus ont été com-plétés et le comité a souhaitéajouter le thème « Personnel ensous-effectif ». Ceci concerneles mécanos mais aussi d’autresgroupes professionnels et unegrande partie des entreprises.

Le règlement de gestion de laVPT a été adapté et accepté parle comité. Les modificationsconcernent une simplification depoints concernant les journéesrégionales.Roland Schwager, vice-prési-dent AS et ancien présidentcentral VPV, membre du comité,a informé qu’il prenait sa re-traite l’année prochaine et qu’ilquitterait ses fonctions au SEVlors de l’assemblée des délé-gués 2016.

LE COMITÉ EN BREF

Urs Eicher, président, et Ur-ban Hodel, nouveau secré-taire, ont présenté le ré-seau au comité. Ce réseauréunit 17 organisations et600 000 travailleurs. Il a

pour but de mettre en con-tact les différents repré-sentants du personneldans les Conseils de Fon-dation des caisses de pen-sion afin de favoriserl’échange d’informations.Eicher a souligné que leSEV était exemplaire puis-qu’il participe activementaux élections des Conseils

de Fondation.Sur 6 000 représentantsdu personnel dans les con-seils de Fondation, seuls1 000 sont soutenus pardes syndicats. Il y a doncdu travail. Le réseau « PK-Netz» organise des forma-tions et des journées àthème. Il faut profiter de lapossibilité donnée dans laprévoyance profession-nelle de participer aux dé-cisions. pmo/Hes

Un réseau pour 600 000personnes17 associationssont réunies au seindu réseau « PK-Netz ».

■ Information au comité

Les nouvelles règles de laConférence suisse des impôtssur les FVP font des vagues.De nombreuses questionssurgissent, notamment desavoir si cela est légal. Le SEVa donc demandé une expertisejuridique car il y a des doutesnotamment chez les pension-nés: ils n’ont plus de contratavec leur ancien employeur etces facilités de voyage nepeuvent donc pas être

considérées comme partie dusalaire, comme chez les actifs.D’ailleurs chez ces derniers, onpeut se demander si ce n’estpas tout simplement tropfacile de chiffrer ce que valentces facilités chez les employésdes transports publics et queles autorités fiscales enprofitent. Les avantages, parexemple chez les employés debanque, sont beaucoup plusdifficiles à chiffrer. Une

discussion est prévue avecl’Union des transports publics,même si celle-ci ne seconsidère pas commeresponsable. Les présidentscentraux estiment qu’il fautbien montrer que le SEV n’apas été intégré à ces décisionset n’est pas responsable desrésultats. Il faut garder à l’œilles règlements pour les trajetsde service aussi bien aux CFFque dans les ETC.

Fiscalité des FVP: le SEV demande une expertise

Ils sont nombreux à s’annon-cer au SEV, issus de toute laSuisse, après avoir espéré uneplace de travail qui n’arrive paset au lieu de laquelle ils reçoi-vent une lettre de licenciement(voir dossier dans contact.sev13/15). Un des nouveaux casconnus est un logisticien deZurich, congédié alors que denouveaux temporaires ont étéengagés parallèlement.

1100 signatures de SuisseorientaleLes licenciements intervenusdans le nettoyage des wagonsen Suisse orientale sont parti-culièrement choquants. Unepétition a été lancée suite àces événements, qui de-mande le réengagement deces temporaires. Collectéessur papier et uniquementdans l’entreprise, ce sont vite1100 signatures qui ont été

récoltées en peu de temps, si-gnatures qui ont été remisespar une délégation du SEV,accompagnée des nettoyeursconcernés, au siège centraldes CFF à Berne.

Vague de licenciements depuisl’automneLe vice-président du SEV, Ma-nuel Avallone, a profité del’occasion pour interpellerMarkus Jordi, le chef du per-sonnel aux CFF: « Depuis l’au-tomne dernier, on sait qu’unengagement devrait surveniraprès quatre ans. Au lieu decela, on fait face à une vaguede licenciements », a expliquéAvallone.C’est Adam Abdi Dirie qui aexpliqué en premier son par-cours: après des années decompliments il a tout à coupdû faire face à des critiques,qui ont très rapidement con-duit au licenciement. Il avaitd’ailleurs reçu un deuxièmeavertissement après s’être dé-fendu contre une insulte ra-ciste. Les quatre histoires seressemblent: Darlington Chik-wado Etumni, Ramazan Camciet Cirillo Pompeo ont vécu lamême chose que Dirie: tout àcoup on a commencé à leurreprocher de petites erreurs,qui ont vite mené à leur dé-part. Pour Pompeo, qui a 59

ans, les perspectives de trou-ver un nouvel emploi sontbien sombres; et même s’il re-travaille deux ans aux CFF,son âge et son activité de lon-gue durée aux CFF sont autantd’arguments pour remettre leprocessus en question.Pour Camci et Etumni, le casest clair comme de l’eau deroche: le premier travaillaitdepuis huit ans, l’autre de-puis tout juste quatre anscomme temporaires aux CFF. Ils’agit donc, pour les CFF,d’éviter des engagementsfixes.

Nouveaux contrats, nouveauxlieux de travailLes raisons des licenciementssont peu étoffées, comme lemontre l’histoire de Darling-ton Etumni: il a continué à seporter candidat pour d’autrespostes de temporaire aux CFF,mais on lui a vite fait com-prendre que, comme il arrivaitaux quatre ans, il ne seraitpas engagé. Par contre, à Rail-Clean, cela a été possible. Ilnettoie maintenant les garesau lieu des trains. Mais il nerecevra pas de contrat fixe:RailClean est expressémentexclu de l’accord...

Peter Moor/Hes

Explications de Markus Jordi: page 4

L’accord sur les em-ployé-e-s temporairesaux CFF, ou plutôt sonnon-respect, rested’une actualité brûlan-te. Le SEV vient de re-mettre une pétition si-gnée par 1100personnes, alors que lavague de licenciementscontinue.

Pas d’engagementen vue

Les temporaires aux CFF: remise d’une pétition

ACTU

...... 3

contact.sevN° 14/1527 août 2015

A côté des 30 000 employés des CFF, les quelquescentaines de temporaires ne sont guère plus que desnotes de bas de page – d’autant plus qu’ils et elles nefigurent même pas dans le système du personnel del’entreprise. Lorsque le SEV a rallié le siège principaldes CFF à la Hilfikerstrasse à Berne avec RamazanCamci, Adam Abdi Dirie, Darlington Chikwado Etumniet Cirillo Pompeo pour rencontrer le chef du personnelet la responsable de la politique du personnel, ils’agissait tout d’abord de donner un visage à leurs

histoires, les rendre vivantes avec leur présence.Il faut admettre que la convention signée par les CFF etleurs partenaires sociaux concernant les temporairesest un réel progrès eu égard aux paramètres helvé-tiques. Avoir travaillé quatre ans pour obtenir un em-ploi constitue néanmoins un délai généreux. Car pourpallier le manque de personnel lors de pics de travailou de vacances, on devrait parler d’engagement enmois et non en années. En d’autres termes: celui oucelle qui a exercé le même emploi pendant quatre ansest depuis belle lurette un membre à part entière del’entreprise. La question de la place de travail n’a doncpas lieu d’être posée puisque du boulot il y en a et del’argent aussi.Les CFF ne peuvent pas non plus mettre de côté le si-gnal du Conseil fédéral. Il vient en effet de gommer lamalheureuse séparation dans l’administration entreles frais matériels (ligne de budget à laquelle appar-tiennent les temporaires) et les frais dévolus au per-sonnel (les employés fixes).Les CFF se doivent aussi d’être à l’écoute des récitsd’Adam Abdi Dirie et de ses trois collègues: les his-toires de vie de personnes qui ne souhaitent rien d’au-tre que travailler pour les CFF même dans les échelonsles plus bas, là où nombre d’employés s’y refuse-raient. Des hommes et des femmes qui ont exercé cesmétiers durant des années et qui sont pourtant jetés àla rue avec de futiles arguments. Si les dirigeants desCFF veulent se gausser de leur réglementation pro-gressiste concernant les temporaires, ils ne peuventjouer aux autruches durant les deux années de transi-tion prévues pour la mise en œuvre de la convention.La responsabilité sociale qu’ils ont envers les tempo-raires ne commence pas le 1er janvier 2017. Elleaurait toujours dû aller de soi, mais depuis l’au-tomne 2014, elle existe bel et bien sur papier. Lestemporaires ont cru en ce qui avait été annoncé;certains de leurs supérieurs ont décidé de faire leménage (ce qu’ils se gardent bien de faire au quo-tidien), et de manière révoltante. Et cela ne peutêtre toléré, pas même au sommet de la Hilfiker-strasse.

ÉDITO

«La responsabilité sociale des CFF envers lestemporaires ne commence pas le 1er janvier2017.» Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev

Le Conseil fédéral a redéfi-ni le cadre nécessaire à laconclusion de contrats delocation de services dansl’administration fédérale.

Ces directives sont valablespour les engagements au seinmême de l’administration fédé-rale mais peuvent aussi servird’indicateurs pour les entre-prises liées à la Confédération.Le Conseil fédéral a défini descritères qui doivent absolumentêtre respectés. Ainsi, un contratde location de services ne peut

être conclu que si les ressourceshumaines ne sont pas dispo-nibles à l’interne ou ne peuventêtre recrutées à temps, ou si lescompétences techniques nesont disponibles qu’à l’externe.En outre, la durée des contratsde location de services est engénéral limitée à deux ans.Les coûts liés à des contrats delocation de services figurerontdans les charges de personnel àcompter du budget 2017, afind’accroître la transparence en lamatière.

Le Conseil fédéral donne ainsisuite à une recommandation dela Commission de gestion duConseil des Etats. Du point devue du SEV, le délai ainsi que lefait que les coûts soient imputésau personnel sont centraux. LesCFF se sont en effet toujours ca-chés derrière l’argument « ilmanque des postes », qui ne se-rait plus valable dès lors que lestemporaires sont intégrés aubudget du personnel. pmo/Hes

NOUVELLES RÈGLES À LA CONFÉDÉRATION

Page 4: Contact sev 2015 14

......

4 ACTUcontact.sevN° 14/1527 août 2015

Avant et après le 15 janvier 2015.Avant, la Banque nationale (BNS) avait décidéde maintenir quoi qu’il arrive le rapport franc-euro au niveau de 1 fr..20. Décision prise entoute indépendance et conformément au man-dat constitutionnel « de préserver l’intérêt glo-bal du pays ». Résultat: malgré les pressionsextérieures, incontestablement, le pays s’en estbien porté, dans tous les cas, mieux que sesvoisins européens.Le 15 janvier, la même BNS, avec la mêmeindépendance et le même mandat constitu-tionnel, ouvre les vannes brutalement: le francflotte au vent de la spéculation généralisée, ceque la droite appelle le marché. Depuis lors, lasituation du pays se dégrade, elle se rapprocheprogressivement du niveau moyen européen,l’épouvantail que cette même droite ne cessaitde dénoncer; l’industrie d’exportation souffre,les délocalisations vers l’étranger commencentà se multiplier (le patron de Bobst évoque « uneSuisse vidée par les délocalisations »), le tou-risme et tout ce qui en fait partie, dont biensûr les transports publics, est étranglé;et surtout la pression sur les salaires,tous les salaires, ceux des régions fron-talières (pratiquement 70 % du pays), ycompris ceux des fonctionnaires (ladroite veut qu’ils montrent l’exemple)sont à la baisse. Sept mois aprèsle 15 janvier, le bilan prend unetournure catastrophique.Sans prendre degrands risques, avec lachute ainsi program-mée de la demande in-térieure s’ajoutant auxeffets ci-dessus, onpeut prédire une année

2016 calamiteuse.La preuve est éclatante. La BNS a tourné le dosà son mandat constitutionnel, elle s’est con-damnée au laisser-aller. Elle n’a plus de margede manœuvre. Elle croule sous plus de 500 mil-liards de devises, euros et dollars surtout, dontelle ne sait que faire. Les cantons, ses action-naires, ne touchent plus rien, ce qui les incite àréaliser des économies, évidemment en prioritédans le social. Le petit bricolage des taux d’in-térêts négatifs (« anarchie, hors de contrôle »,« Le Temps » du 27 juillet) aggrave le mal. Cettemanipulation étend la crise aux retraités ac-tuels et surtout futurs: dans un pays de plus enplus vieillissant, c’est de la dernière stupidité!En fait, avec ce bricolage, la BNS étend dura-blement la crise à tous ceux qui n’ont pas lesmoyens de placer des capitaux à l’étranger oud’aller y vivre de leurs rentes. Cela fait beau-coup de monde. Une très large majorité de lapopulation.Quels remèdes? Tout d’abord la BNS. Son indé-

pendance est une fiction au service ex-clusif de la pire idéologie libérale.Bien sûr les partisans de cette idéo-

logie, UDC, PLR et assimilés, Ave-nir Suisse, persistent à célébrercette indépendance comme un

dogme intangible. Ainsi,ils se découvrent: ils

admettent implici-tement que le sort

du pays,qu’ils célè-brent commeun exemple

de démocra-tie dite di-recte, d’une

qualité supérieure incomparable, dépend enfait d’un tout petit club de technocrates (avez-vous un autre terme?) sans aucune légitimitédémocratique. Exactement comme ceux deBruxelles, systématiquement décriés et honnispar l’UDC et les autres.L’aspect « cumul des milliards qui ne servent àrien » commence à titiller les économistes. Sicertains, prisonniers de leur dogmatisme, per-sistent à s’interdire de penser (leurs certitudespourraient vaciller), d’autres, de plus en plusnombreux, osent réfléchir au-delà des horizonspartisans. Que pourrait-on faire avec ces mil-liards pour le bien du peuple? Le débat tourneautour des variantes d’un « fonds souverain »qui pourrait offrir au pays, à terme, un certainretour indirect sur les sacrifices qu’il subit au-jourd’hui. Mais qui va diriger ces débats? Lesconcrétiser? Dans quels délais?Et surtout quelle autorité va les imposer à laBNS? Une certitude: ce ne sera pas le conseillerfédéral Schneider-Ammann, ministre de l’Eco-nomie, certes, mais radical, c’est-à-dire obser-vateur passif garanti. Un fait à relever. Hors des530 milliards de l’indépendante BNS, la Confé-dération « nage dans l’argent » selon un titre dela NZZ du 5 août. En effet, la Confédération re-nonce à émettre les emprunts habituels au se-cond semestre (au grand dam des caisses depensions): elle dispose de liquidités enmasse… Et simultanément, elle lance un nou-veau programme d’économies drastiques, tou-chant évidemment, en priorité absolue, lesalaire des fonctionnaires, avant-garde clas-sique de l’ensemble des salariés. La droite atrouvé son bouc émissaire: le franc fort? C’est lafaute des salariés.

Michel Béguelin

La faute des salariés, vraiment ?CHRONIQUE

Lors de sa rencontre avec lesnettoyeurs de St-Gall, MarkusJordi, chef du personnel aux CFF,a écouté attentivement leurs

doléances. Lors de sa prise deposition, il a affirmé que les CFFétaient un employeur fiable etsocial et qu’ils entendaient le

rester. Il a mis en avant le fait quel’accord sur les temporaires estunique en Suisse et progressiste,et que son application est dès lorsexigeante. Jordi a expliqué queles CFF prennent la critique duSEV au sérieux. Ils essaientd’avoir une vue d’ensemble sur lesemployés temporaires, que lesystème ne permet pas à la base.« Nous voulons obtenir une vued’ensemble, même rétroactive, laplus parfaite possible. Où deserreurs ont eu lieu, comme l’adécrit le SEV, nous sommes prêtsà les corriger. » Il souligne que

« les CFF ne toléreraient pas qu’il yait des comportements indécentsou des infractions en matière depersonnel ». Il met en garde, enmême temps, contre de tropgrandes attentes: « Des licencie-ments en raison de prestationsinsuffisantes auront toujours lieuet nous ne reviendrons pas enarrière. » Il rappelle que pourobtenir une place fixe, il fautremplir les exigences en matièrede prestations, certificat decapacité et attestation de santécompris. Finalement, la délégationdes CFF a également souligné

qu’il faut des postes libres pourproposer un poste fixe auxtemporaires (bien que cela ne soitpas dans l’accord). Le SEV exigeque ces postes soient crééspuisque, au niveau du travail, iln’y aucune différence entre untemporaire engagé toute l’annéeet un employé fixe. « Nous voulonsutiliser les deux ans de délai demise en place pour obtenir latransparence nécessaire etgarantir une application légale del’accord dès 2017. Vous pouveznous prendre au mot », a concluJordi. pmo/Hes

Temporaires: Jordi promet de faire quelque chose

pmo

Remise de la pétition du SEV aux représentants des CFF.

Page 5: Contact sev 2015 14

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 14/1527 août 2015

On a rechargé les batteries, pour la plupart d’entrenous, en partant quelques jours, voire quelques se-maines, à la mer, à la montagne ou en ville. On a passéde bons moments, détendus, avec la famille et les amis.Voici venue la rentrée et ses bonnes résolutions. Mangerplus sainement, faire du sport, lire tous les livres accu-mulés dans la bibliothèque, ne plus crier sur les enfants.Etre tout le temps souriant, ne pas faire d’achat compul-sif, savoir rester zen en toutes circonstances. Tout unprogramme!

Voici venu également le temps des élections. Dans moncanton, c’est un cru exceptionnel: élections cantonales etfédérales le même automne. On réélit le parlement can-tonal, le Gouvernement et nos représentants à Berne.Que de décisions à prendre! Que de choix à faire!Mais...

... « On vote en vain » titrait le quotidien Le Matin versmi-août. «La politique suisse semble s’être figée. (...) Ilest très rare qu’un sortant soit dépassé sur la liste parun nouveau venu ». Les cartes semblent déjà avoir étédistribuées.Quelques jours plus tard, c’est le quotidien Le Temps quititre: « Les femmes, déjà perdantes des élections fédéra-les ».Toutes ces affirmations ne sont guère motivantes. Macousine, qui vient de fêter ses 18 ans, pourra voter pourla première fois en octobre. J’espère qu’elle n’aura paslu ces articles. Qu’elle croit encore en sa capacité à fairebouger les choses, qu’elle croit encore que son vote peutchanger quelque chose. Qu’elle va se renseigner,écouter les débats, peser le pour et le contre et fina-lement voter. Choisir.Tout comme les nouveaux naturalisés, qui sont fiers depouvoir enfin se rendre aux urnes pour donner leur avis,pour élire leurs autorités. Leur faire croire que tout estjoué d’avance, c’est un peu triste non? Et surtout, vont-ils vraiment faire la démarche de remplir leur bulletin sion leur présente les élections de cette façon?

Je veux continuer à croire que chaque voix compte (cequi est le cas!) et qu’il faudra, ces prochaines semaines,bien écouter les candidats, leurs aspirations, leurs opi-nions et leurs promesses. Comparer, débattre, échangerpuis décider. Et motiver les citoyens qui ne se votent ja-mais à le faire cette fois-ci.Pour envoyer à Berne (ou à Delémont au niveau canto-nal) ceux qui défendront ce en quoi nous croyons. Ceuxqui sauront prendre les bonnes décisions.

Henriette Schaffter

La rentréeCHRONIQUE

«Je venais de repartir du terminus avec un bus ar-ticulé. Je n’avais pas fait 100 mètres que j’ai étéatteint par les rayons d’un puissant laser projetésdans le plafonnier. Il y avait quatre adolescents aufond du bus. Je me suis arrêté sur le côté de la routeet les ai regardés. Ils ont fait mine de rien. J’ai reprisla route et ils ont recommencé. Alors, discrètement,j’ai contacté la police et un kilomètre plus loin elleles a interpellés et interrogés au commissariat», sesouvient le conducteur des Transports publics fri-bourgeois, 15 ans d’entreprise et de SEV au comp-teur.Comme la police n’a pas découvert de laser sur eux,elle a recontacté Roland une heure plus tard. Au ter-minus, il fouille l’arrière du bus et découvre le laseret un sachet de marijuana dans la poubelle. Lesimages vidéo permettront d’identifier le coupable,un jeune de 17 ans. Le Tribunal des mineurs vientde le condamner pour lésions corporelles simpleset entrave à la circulation routière. Comme c’est unmineur, la peine exacte n’est pas connue car le pro-cès a eu lieu à huis clos. On a pu néanmoins ap-prendre que l’agression contre Roland était unélément parmi d’autres. La plainte de Roland portaitsur l’entrave à la circulation et celle des TPF concer-nait les lésions corporelles. Il vaut la peine de clari-fier l’objet de la plainte lors de la déposition à la po-lice.Il n’en reste pas moins que l’agresseur devra aussiverser 250 fr. à Roland qui avait demandé cettesomme comme prétentions civiles pour le tempspris sur ses congés pour aller effectuer des contrô-les médicaux et des dépositions à la police canto-nale. Il s’agit là d’un élément important dans la dé-fense des employés des transports. «Pour RolandMorard, ces 250 fr. sont une reconnaissance desdésagréments engendrés. «Les frais médicaux ontpar contre été pris en charge par ma propre assu-rance-accidents. Ce n’est pas très logique mais aumoins le scanner que j’ai subi a été payé. Cescanner était douloureux et éprouvant car on reçoitdes flashs dans l’œil.»S’il témoigne aujourd’hui, c’est qu’il estime néces-saire de parler de ces agressions au laser. «Ellesmettent notre intégrité physique en danger maisaussi la sécurité des passagers et des autres usa-gers de la route si nous ne pouvons pas conduirenotre véhicule comme il se doit. Ce problème vients’ajouter à d’autres dangers tels que des cyclistesinsouciants ou des piétons qui regardent davantageleur natel que la route. Le métier est devenu pluspénible», considère-t-il. A 52 ans, il parle beaucoupautour de lui de ces agressions au laser. «Je consta-te que d’autres vivent la même chose. Certains ne

portent pas plainte. Pour ma part j’ai décidé de neplus laisser passer. C’est aussi un acte de solidaritécar un jugement peut envoyer un signal à la so-ciété.»Et ce ras-le-bol, il est manifeste chez Roland qui enest à sa troisième agression du genre. Lors de lapremière c’était un jeune adulte, condamné lui aus-si. Toutes ne se terminent pas de la même façonpuisque la deuxième agression s’est soldée par unretrait de plainte. «C’était aussi un jeune. J’ai retiréma plainte car il m’a téléphoné pour s’excuser et j’aipu avoir une bonne discussion avec lui. Je lui ai ex-pliqué que si mes yeux étaient abîmés je ne pour-rais plus exercer ma profession. Il s’est aussi excusépar écrit. Pour moi l’acte éducatif est primordial et ila été suffisant. Il n’y avait pas besoin de jugement.»

Vivian Bologna

Attaque au laser

Victoire pénale et civileRoland Morard, les agressions aulaser, il connaît. Ces six dernières an-nées, il en a vécu trois dont la der-nière le 25 janvier 2015 en début desoirée. Son agresseur vient d’êtrecondamné pénalement, mais aussi àverser des prétentions civiles!

Vivi

an B

olog

na

Roland Morard mime les jeunes pointant le lasersur lui.

Article 59 LTV■ La Loi sur le transport des voyageurs prévoit lapoursuite d’office (article 59) des infractionsprévues au Code pénal dont sont victimes lesemployé-e-s des transports. Mais les choses nesont pas aussi simples car la notion d’intentionna-lité intervient. Elle est nécessaire à la poursuited’office. Ainsi, les menaces, les injures et lesagressions physiques sont poursuivies d’office.

Pour le SEV, l’usage d’un laser devrait aussi êtrepoursuivi d’office. Dans la situation de RolandMorard, l’ordonnance pénale ne fait pas mention decette automaticité. Il reste encore du travail pourque le personnel soit mieux protégé.

LA LOI

Page 6: Contact sev 2015 14

■ contact.sev: Celui qui renou-velle ou achète un demi-tarifou un abonnement généralreçoit, depuis le 1er août, leSwissPass de couleur rouge.Le contrôle nécessite davan-tage de temps: faudrait-ildès lors plus de personneldans les trains?

Pascal Fiscalini: Les CFF esti-ment que le contrôle prendtrois fois plus de temps. Il se-rait dès lors logique que l’onemploie trois fois plus de per-sonnel, si on veut maintenir laqualité et offrir le même ser-vice. La réalité est qu’aucunepersonne supplémentaire n’aété engagée. Les CFF veulentprivilégier la qualité à laquantité: nous pouvons con-trôler moins de monde et laqualité du contrôle va aug-menter. L’inconvénient estque nous serons moins pré-sents.

■ Cet inconvénient peut-il êtrecompensé par les passagesde service dans les trains,comme expliqué dans le ma-gazine des collaborateursCFF 5/2015?

En matière de service, ce n’estpas non plus très satisfaisant:si je suis par exemple dans letrain entre Berne et Zurich etque je fais du contrôle jusqu’àLenzbourg, puis que je par-cours le train, sans contrôler,il y aura forcément plein dequestions et je n’aurai jamaisle temps de passer vers tousles passagers. Et si je passerapidement de manière à cequ’aucune personne ne puis-se me poser de questions, cen’est pas du service non plus.On aurait le sentiment, à l’ar-rivée à notre destination, dene pas avoir fait notre travailcorrectement: on n’a pas con-trôlé tout le monde et on n’est

pas passé partout.

■ Quelles expériences as-tufaites avec le SwissPass?

Jusqu’au 1er août, c’était trèsrare d’en voir, entre-temps(jusqu’au 13 août), il y en aentre 5 et 10 par train moyen-nement occupé. Certains pen-dulaires se sont irrités du faitqu’ils ne puissent plus laisserleur abonnement visible dansleur porte-monnaie et nous lemontrer mais qu’ils doiventnous le donner pour qu’onpuisse le scanner avec notreappareil de contrôle. Et cela lesdérange que le contrôle pren-ne ainsi plus de temps, surtouts’ils sont assis dans les der-niers rangs.

■ Que dit la sous-fédérationdu personnel des trains ZPVà ce propos?

Nous craignons que les voya-geurs remarquent à unmoment donné que le per-

sonnel arrive à contrôler moinsde gens, qu’il y ait une aug-mentation du nombre de res-quilleurs et, en conséquence,du nombre de protestations etd’agressions.

■ Le 11 décembre 2016, l’ex-ploitation du tunnel de basedu Gothard commencera: lesCFF vont-ils vraiment laisser

les trains circuler non accom-pagnés sur l’ancien tronçon?

Oui, le trafic longues distancesdes CFF veut remplacer les In-terregio actuels par des com-positions de trains régionaux.Entre Bellinzone et Airolo il n’ya actuellement que des bus,idem entre Erstfeld et Gösche-nen. L’Office fédéral des trans-ports décidera vraisembla-blement en septembre s’ilpermet des trains non accom-pagnés dans un tunnel de 15kilomètres de long. Le SEV et laZPV souhaitent être audition-nés auparavant par l’OFT afind’expliquer l’importance d’undouble accompagnement, parexemple pour pouvoir évacuerun train de façon sûre dans letunnel en cas d’incident.

■ Le SEV lutte contre l’expan-sion du trafic non accompa-gné également car l’absencede personnel mène à un cli-mat d’anonymat et d’anar-

chie où les agressions et lesactes de vandalisme aug-mentent. Les CFF ont-ils l’in-tention de faire passer d’au-tres lignes Interregio enlignes Regioexpress non ac-compagnées, comme cela aété le cas en 2013 avec la li-gne de la vallée du Rhin?

Jusqu’en 2017, ça ne devraitpas être le cas, en dehors des

lignes définies. Mais 2017 se-ra synonyme de nouvel appeld’offres dans le trafic longuesdistances. Nous ne savonsdonc pas du tout ce qui vanous arriver, même si nous en-tendons toujours dire de lapart de la direction du Groupeque nous sommes les « ambas-sadeurs » ou le « visage » desCFF, comme l’a indiqué Jean-nine Pilloud en juillet dans uneinterview de la « Sonntags-Zeitung » (voir encadré).J’aimerais bien demander àMme Pilloud ce qu’elle enten-dait par là puisque ses diressont contradictoires: on enlèvetoujours plus d’agents detrain, comme cela est prévumaintenant au Gothard. La Fé-dération des travailleurs destransports ETF appelle à unedistribution de flyers communedans toute l’Europe le 29 octo-bre prochain, pour pointer dudoigt cette problématique destrains non accompagnés. LaZPV participera très certai-nement au Tessin.

■ La violence de certainsclients est un problème ré-current: la situation s’est-elle vraiment aggravée de-puis tes débuts en 1989?

Oui, c’est surtout les fêtardsqui sont devenus plusagressifs depuis les années2000. Le personnel de trainsne peut plus travailler commeil le faisait auparavant, et se-rait même bien avisé de ne passe confronter aux voyageurs et

Pascal Fiscalini prend sa cheffe au mot: « Le visage des CFF » ne peut pas disparaître d’encore plus de trains

contact.sev a rencontré Pascal Fiscalini, vice-président de la sous-fédération du personnel des trains(ZPV). Il a abordé le nouveau SwissPass, l’ouverture des NLFA et du tunnel de base du Gothard, la pro-blématique de la violence et d’autres sujets qui préoccupent actuellement sa sous-fédération.

Gothard: l’ancienne lignedoit rester accompagnée !

«Nous craignons l’augmentation du nombre deresquilleurs, ainsi que des protestations etagressions.»

Fi

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 14/1527 août 2015

La cheffe du trafic Voyageurs CFFa souligné, lors d’une interviewpubliée dans le « Sonntags-Zeitung » du 12 juillet, l’impor-tance du personnel des trains:« Quand je suis arrivée aux CFF,beaucoup d’agents de trainavaient peur que je supprimeleurs postes. Mais c’est l’inverse.Les agents de train sont de plusen plus le visage des CFF. Pas uni-quement grâce au SwissPass.

Le nombre de passagers dans lestrains augmente constamment.Il s’y passe dès lors toujours plusde choses, il y a par exemple da-vantage de perturbations ou d’ur-gences médicales. Et les voya-geurs posent clairement plus dequestions, puisque l’agent detrain est souvent l’unique em-ployé des CFF qu’ils rencontrent.La plupart des passagers n’achè-tent plus leur billet au guichet. »

Jeannine Pilloud: « Les agents de trainreprésentent de plus en plus le visage des CFF »

de se retirer quand la situationse corse. J’ai remarqué que lescollègues qui essaient de con-tinuer à faire leur travail cor-rectement et à veiller à un cer-tain ordre, ont automatique-ment plus de problèmes avecles clients agressifs. Commeremerciement, leurs supé-rieurs leur reprochent ensuitede provoquer les agressions,avec des questions du genre« Pourquoi as-tu autantd’agressions? Tu es peut-êtretrop direct? Tu devrais peut-être travailler autrement. » Descollègues ont dû signer desconventions avec leurs supé-rieurs pour cette raison. Cer-tains n’annoncent dès lors plusles agressions, ou uniquementau SEV. Beaucoup sont rési-gnés.

■ Si quelqu’un est agresséphysiquement, il reçoit toutde même de l’aide?

Le supérieur direct prend con-tact avec lui et il y a un certainencadrement médical et psy-chologique. Cela s’est amélio-ré ces dernières années.

■ Quels trains sont les plusconcernés par ces problè-mes de violence?

Les régions de Genève, Lau-sanne et Zurich, en particulierdurant le week-end et lorsd’évènements comme le Paléoou Montreux Jazz Festival.

■ Les CFF font-ils suffisam-ment pour empêcher lesagressions envers le per-sonnel et les passagers?

La situation ne s’est pas du

tout améliorée du fait que letrafic régional soit maintenantnon accompagné et du faitqu’il y ait toujours plus detrains rapides aussi non ac-compagnés. En plus, l’effectifde la police des transports nesuffit de loin pas à couvrir tousles trains problématiques.

■ La Confédération et les can-tons ne devraient-ils pasmettre davantage d’argent àdisposition pour l’accompa-gnement de trains, en tantque commanditaires destransports?

Comme la violence dans lestransports publics est un pro-blème de société, la Confédé-ration et les cantons devraientêtre contraints de prendre desmesures. Nous, au SEV, avons

déjà essayé plusieurs fois deprendre contact avec des poli-ticiens, mais avec un succèsmodéré. J’ai le sentiment queles sphères politiques aban-donnent leur responsabilité enmatière de sécurité dans lestransports publics aux entre-prises de transport.

■ Revenons aux NLFA: lesdeux tunnels de base à tra-vers le Gothard et le Ceneri(le deuxième entrera enfonction apparemment endécembre 2020) écourtentd’une heure le trajet entreZurich et Lugano (pourarriver à moins de deuxheures). Faudra-t-il doncmoins de personnel dans lestrains à l’avenir?

Dès décembre 2016, le traficlongues distances va sup-primer 60 postes sur le terri-toire suisse. Dès 2020, quandl’ouverture du tunnel du Ceneriengendrera à nouveau destrains supplémentaires, despostes supplémentaires sontprévus. Ces chiffres sont calcu-lés sans l’accompagnement del’ancienne ligne du Gothard.

■ Quels seront à part ça leseffets des NLFA sur le per-sonnel des trains? Quels dé-pôts sont concernés?

Sont concernés tous les dépôtsdu trafic longues distances surl’axe nord-sud, donc Chiasso,Bellinzone, Lucerne, Zurich, Ol-ten et Bâle. Au Tessin, 20 %

des postes seront supprimés,si l’ancienne ligne n’est plusaccompagnée. On ne sait pasencore clairement où les per-sonnes concernées pourraienttravailler jusqu’en 2020, maispeut-être aux contrôles ponc-tuels sur l’ancienne ligne duGothard. D’autre part, lestemps de parcours raccourcisouvrent de nouvelles possibi-lités en matière de destinationau personnel des trains tes-sinois.

■ Quels sont les autres sujetsd’actualité à la ZPV?

Un sujet très actuel: l’idée desCFF de nous décharger de la tâ-che qui consiste à manœuvrersur les tronçons en cas de per-turbations, puisque nous lefaisons très rarement. Et nousne devrions dès lors pluspasser tous les cinq ans l’exa-men prescrit par l’OFT pour laconduite de véhicules mo-teurs. Notre profil profession-nel serait dévalorisé. Un autredébat: le projet « Accompa-gnement des trains 2016 » quiprévoit de revoir la fonctiond’agent de train à la baisse.Notre nouvel uniforme fait éga-lement beaucoup parler, entrenous mais aussi dans les mé-dias, de manière pas toujoursagréable. Cela montre bien àquel point le personnel destrains joue un rôle importantauprès de la population.

Markus Fischer/Hes

Fi

Pascal Fiscalini durant une pause à la gare de Lucerne.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 14/1527 août 2015

Pascal Fiscalini est né il y a tout juste 47 ans d’une mère valaisanneet d’un père tessinois. Ses parents parlaient le français entre eux, il estdonc quasiment trilingue et a grandi à Ascona. A 16 ans, il a effectuéun apprentissage de trois ans de cuisinier à Zermatt puis, peu après, acommencé la formation de quinze mois d’agent de train aux CFF, àBrigue (1989-1990). Aux chemins de fer, il a de suite gagné 800 francs deplus que les 2000 francs qu’il avait en tant que cuisinier qualifié accom-plissant 13 à 15 heures de travail par jour. Comme il était jeune papa, il aapprécié les horaires de travail plus courts et mieux réglementés. Il estrapidement entré au SEV: « Mon expérience en tant que cuistot m’a bienmontré à quel point le travail des syndicats est important. » Après saformation, il a travaillé durant trois ans à Bienne, puis à Brigue etfinalement à Bellinzone en 2011. Il y est actuellement chef de train dansle trafic longue distance. Il habite à Cresciano avec sa seconde épouse,également agente de train aux CFF et originaire de Domodossola. Sesdeux fils, issus d’un premier mariage, ont 27 et 22 ans et habitent enValais. Soigner les relations familiales est très important pour PascalFiscalini. Son hobby principal? Le syndicat! Il a été vice-président de laZPV Brigue et coordinateur Ouest de la ZPV entre 2007 et 2009. Il estdevenu vice-président de la sous-fédération en 2009, est membre ducomité SEV et membre de la Conférence CCT CFF. Il aime aussi voyageret faire de la randonnée.

BIO

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■ contact.sev: Celui qui renou-velle ou achète un demi-tarifou un abonnement généralreçoit, depuis le 1er août, leSwissPass de couleur rouge.Le contrôle nécessite davan-tage de temps: faudrait-ildès lors plus de personneldans les trains?

Pascal Fiscalini: Les CFF esti-ment que le contrôle prendtrois fois plus de temps. Il se-rait dès lors logique que l’onemploie trois fois plus de per-sonnel, si on veut maintenir laqualité et offrir le même ser-vice. La réalité est qu’aucunepersonne supplémentaire n’aété engagée. Les CFF veulentprivilégier la qualité à laquantité: nous pouvons con-trôler moins de monde et laqualité du contrôle va aug-menter. L’inconvénient estque nous serons moins pré-sents.

■ Cet inconvénient peut-il êtrecompensé par les passagesde service dans les trains,comme expliqué dans le ma-gazine des collaborateursCFF 5/2015?

En matière de service, ce n’estpas non plus très satisfaisant:si je suis par exemple dans letrain entre Berne et Zurich etque je fais du contrôle jusqu’àLenzbourg, puis que je par-cours le train, sans contrôler,il y aura forcément plein dequestions et je n’aurai jamaisle temps de passer vers tousles passagers. Et si je passerapidement de manière à cequ’aucune personne ne puis-se me poser de questions, cen’est pas du service non plus.On aurait le sentiment, à l’ar-rivée à notre destination, dene pas avoir fait notre travailcorrectement: on n’a pas con-trôlé tout le monde et on n’est

pas passé partout.

■ Quelles expériences as-tufaites avec le SwissPass?

Jusqu’au 1er août, c’était trèsrare d’en voir, entre-temps(jusqu’au 13 août), il y en aentre 5 et 10 par train moyen-nement occupé. Certains pen-dulaires se sont irrités du faitqu’ils ne puissent plus laisserleur abonnement visible dansleur porte-monnaie et nous lemontrer mais qu’ils doiventnous le donner pour qu’onpuisse le scanner avec notreappareil de contrôle. Et cela lesdérange que le contrôle pren-ne ainsi plus de temps, surtouts’ils sont assis dans les der-niers rangs.

■ Que dit la sous-fédérationdu personnel des trains ZPVà ce propos?

Nous craignons que les voya-geurs remarquent à unmoment donné que le per-

sonnel arrive à contrôler moinsde gens, qu’il y ait une aug-mentation du nombre de res-quilleurs et, en conséquence,du nombre de protestations etd’agressions.

■ Le 11 décembre 2016, l’ex-ploitation du tunnel de basedu Gothard commencera: lesCFF vont-ils vraiment laisser

les trains circuler non accom-pagnés sur l’ancien tronçon?

Oui, le trafic longues distancesdes CFF veut remplacer les In-terregio actuels par des com-positions de trains régionaux.Entre Bellinzone et Airolo il n’ya actuellement que des bus,idem entre Erstfeld et Gösche-nen. L’Office fédéral des trans-ports décidera vraisembla-blement en septembre s’ilpermet des trains non accom-pagnés dans un tunnel de 15kilomètres de long. Le SEV et laZPV souhaitent être audition-nés auparavant par l’OFT afind’expliquer l’importance d’undouble accompagnement, parexemple pour pouvoir évacuerun train de façon sûre dans letunnel en cas d’incident.

■ Le SEV lutte contre l’expan-sion du trafic non accompa-gné également car l’absencede personnel mène à un cli-mat d’anonymat et d’anar-

chie où les agressions et lesactes de vandalisme aug-mentent. Les CFF ont-ils l’in-tention de faire passer d’au-tres lignes Interregio enlignes Regioexpress non ac-compagnées, comme cela aété le cas en 2013 avec la li-gne de la vallée du Rhin?

Jusqu’en 2017, ça ne devraitpas être le cas, en dehors des

lignes définies. Mais 2017 se-ra synonyme de nouvel appeld’offres dans le trafic longuesdistances. Nous ne savonsdonc pas du tout ce qui vanous arriver, même si nous en-tendons toujours dire de lapart de la direction du Groupeque nous sommes les « ambas-sadeurs » ou le « visage » desCFF, comme l’a indiqué Jean-nine Pilloud en juillet dans uneinterview de la « Sonntags-Zeitung » (voir encadré).J’aimerais bien demander àMme Pilloud ce qu’elle enten-dait par là puisque ses diressont contradictoires: on enlèvetoujours plus d’agents detrain, comme cela est prévumaintenant au Gothard. La Fé-dération des travailleurs destransports ETF appelle à unedistribution de flyers communedans toute l’Europe le 29 octo-bre prochain, pour pointer dudoigt cette problématique destrains non accompagnés. LaZPV participera très certai-nement au Tessin.

■ La violence de certainsclients est un problème ré-current: la situation s’est-elle vraiment aggravée de-puis tes débuts en 1989?

Oui, c’est surtout les fêtardsqui sont devenus plusagressifs depuis les années2000. Le personnel de trainsne peut plus travailler commeil le faisait auparavant, et se-rait même bien avisé de ne passe confronter aux voyageurs et

Pascal Fiscalini prend sa cheffe au mot: « Le visage des CFF » ne peut pas disparaître d’encore plus de trains

contact.sev a rencontré Pascal Fiscalini, vice-président de la sous-fédération du personnel des trains(ZPV). Il a abordé le nouveau SwissPass, l’ouverture des NLFA et du tunnel de base du Gothard, la pro-blématique de la violence et d’autres sujets qui préoccupent actuellement sa sous-fédération.

Gothard: l’ancienne lignedoit rester accompagnée !

«Nous craignons l’augmentation du nombre deresquilleurs, ainsi que des protestations etagressions.»

Fi

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 14/1527 août 2015

La cheffe du trafic Voyageurs CFFa souligné, lors d’une interviewpubliée dans le « Sonntags-Zeitung » du 12 juillet, l’impor-tance du personnel des trains:« Quand je suis arrivée aux CFF,beaucoup d’agents de trainavaient peur que je supprimeleurs postes. Mais c’est l’inverse.Les agents de train sont de plusen plus le visage des CFF. Pas uni-quement grâce au SwissPass.

Le nombre de passagers dans lestrains augmente constamment.Il s’y passe dès lors toujours plusde choses, il y a par exemple da-vantage de perturbations ou d’ur-gences médicales. Et les voya-geurs posent clairement plus dequestions, puisque l’agent detrain est souvent l’unique em-ployé des CFF qu’ils rencontrent.La plupart des passagers n’achè-tent plus leur billet au guichet. »

Jeannine Pilloud: « Les agents de trainreprésentent de plus en plus le visage des CFF »

de se retirer quand la situationse corse. J’ai remarqué que lescollègues qui essaient de con-tinuer à faire leur travail cor-rectement et à veiller à un cer-tain ordre, ont automatique-ment plus de problèmes avecles clients agressifs. Commeremerciement, leurs supé-rieurs leur reprochent ensuitede provoquer les agressions,avec des questions du genre« Pourquoi as-tu autantd’agressions? Tu es peut-êtretrop direct? Tu devrais peut-être travailler autrement. » Descollègues ont dû signer desconventions avec leurs supé-rieurs pour cette raison. Cer-tains n’annoncent dès lors plusles agressions, ou uniquementau SEV. Beaucoup sont rési-gnés.

■ Si quelqu’un est agresséphysiquement, il reçoit toutde même de l’aide?

Le supérieur direct prend con-tact avec lui et il y a un certainencadrement médical et psy-chologique. Cela s’est amélio-ré ces dernières années.

■ Quels trains sont les plusconcernés par ces problè-mes de violence?

Les régions de Genève, Lau-sanne et Zurich, en particulierdurant le week-end et lorsd’évènements comme le Paléoou Montreux Jazz Festival.

■ Les CFF font-ils suffisam-ment pour empêcher lesagressions envers le per-sonnel et les passagers?

La situation ne s’est pas du

tout améliorée du fait que letrafic régional soit maintenantnon accompagné et du faitqu’il y ait toujours plus detrains rapides aussi non ac-compagnés. En plus, l’effectifde la police des transports nesuffit de loin pas à couvrir tousles trains problématiques.

■ La Confédération et les can-tons ne devraient-ils pasmettre davantage d’argent àdisposition pour l’accompa-gnement de trains, en tantque commanditaires destransports?

Comme la violence dans lestransports publics est un pro-blème de société, la Confédé-ration et les cantons devraientêtre contraints de prendre desmesures. Nous, au SEV, avons

déjà essayé plusieurs fois deprendre contact avec des poli-ticiens, mais avec un succèsmodéré. J’ai le sentiment queles sphères politiques aban-donnent leur responsabilité enmatière de sécurité dans lestransports publics aux entre-prises de transport.

■ Revenons aux NLFA: lesdeux tunnels de base à tra-vers le Gothard et le Ceneri(le deuxième entrera enfonction apparemment endécembre 2020) écourtentd’une heure le trajet entreZurich et Lugano (pourarriver à moins de deuxheures). Faudra-t-il doncmoins de personnel dans lestrains à l’avenir?

Dès décembre 2016, le traficlongues distances va sup-primer 60 postes sur le terri-toire suisse. Dès 2020, quandl’ouverture du tunnel du Ceneriengendrera à nouveau destrains supplémentaires, despostes supplémentaires sontprévus. Ces chiffres sont calcu-lés sans l’accompagnement del’ancienne ligne du Gothard.

■ Quels seront à part ça leseffets des NLFA sur le per-sonnel des trains? Quels dé-pôts sont concernés?

Sont concernés tous les dépôtsdu trafic longues distances surl’axe nord-sud, donc Chiasso,Bellinzone, Lucerne, Zurich, Ol-ten et Bâle. Au Tessin, 20 %

des postes seront supprimés,si l’ancienne ligne n’est plusaccompagnée. On ne sait pasencore clairement où les per-sonnes concernées pourraienttravailler jusqu’en 2020, maispeut-être aux contrôles ponc-tuels sur l’ancienne ligne duGothard. D’autre part, lestemps de parcours raccourcisouvrent de nouvelles possibi-lités en matière de destinationau personnel des trains tes-sinois.

■ Quels sont les autres sujetsd’actualité à la ZPV?

Un sujet très actuel: l’idée desCFF de nous décharger de la tâ-che qui consiste à manœuvrersur les tronçons en cas de per-turbations, puisque nous lefaisons très rarement. Et nousne devrions dès lors pluspasser tous les cinq ans l’exa-men prescrit par l’OFT pour laconduite de véhicules mo-teurs. Notre profil profession-nel serait dévalorisé. Un autredébat: le projet « Accompa-gnement des trains 2016 » quiprévoit de revoir la fonctiond’agent de train à la baisse.Notre nouvel uniforme fait éga-lement beaucoup parler, entrenous mais aussi dans les mé-dias, de manière pas toujoursagréable. Cela montre bien àquel point le personnel destrains joue un rôle importantauprès de la population.

Markus Fischer/Hes

Fi

Pascal Fiscalini durant une pause à la gare de Lucerne.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 14/1527 août 2015

Pascal Fiscalini est né il y a tout juste 47 ans d’une mère valaisanneet d’un père tessinois. Ses parents parlaient le français entre eux, il estdonc quasiment trilingue et a grandi à Ascona. A 16 ans, il a effectuéun apprentissage de trois ans de cuisinier à Zermatt puis, peu après, acommencé la formation de quinze mois d’agent de train aux CFF, àBrigue (1989-1990). Aux chemins de fer, il a de suite gagné 800 francs deplus que les 2000 francs qu’il avait en tant que cuisinier qualifié accom-plissant 13 à 15 heures de travail par jour. Comme il était jeune papa, il aapprécié les horaires de travail plus courts et mieux réglementés. Il estrapidement entré au SEV: « Mon expérience en tant que cuistot m’a bienmontré à quel point le travail des syndicats est important. » Après saformation, il a travaillé durant trois ans à Bienne, puis à Brigue etfinalement à Bellinzone en 2011. Il y est actuellement chef de train dansle trafic longue distance. Il habite à Cresciano avec sa seconde épouse,également agente de train aux CFF et originaire de Domodossola. Sesdeux fils, issus d’un premier mariage, ont 27 et 22 ans et habitent enValais. Soigner les relations familiales est très important pour PascalFiscalini. Son hobby principal? Le syndicat! Il a été vice-président de laZPV Brigue et coordinateur Ouest de la ZPV entre 2007 et 2009. Il estdevenu vice-président de la sous-fédération en 2009, est membre ducomité SEV et membre de la Conférence CCT CFF. Il aime aussi voyageret faire de la randonnée.

BIO

Page 8: Contact sev 2015 14

......

8 SERVICEcontact.sevN° 14/1527 août 2015

§Grégoire a eu de lapoisse et plutôt quatrefois qu’une.

Angle droit

Grégoire (prénom fictif), mé-canicien de locomotives auxCFF division Voyageurs, arencontré des problèmes desanté. Les deux ans de droitau salaire ont débuté unpeu avant son 47e anniver-saire. Heureusement, il a purecouvrer sa capacité detravail à 100 %. Toutefois,MedicalService l’a déclaréinapte à exercer la profes-sion de mécanicien de loco-motives. Comme dans beau-coup d’autres cas, que cesoit aux CFF ou chez un au-tre employeur, il n’a pas pubénéficier d’une réinsertionprofessionnelle, malgré lesoutien du management dela santé des CFF et de l’of-fice AI cantonal. En d’autrestermes: peu avant son 49e

anniversaire, Grégoire a étélicencié par les CFF. Le teamd’assistance judiciaire SEV aencadré Grégoire depuis ledébut. Malheureusement, iln’a pas pu lui éviter cette

Un malheur n’arrive jamais seulLe service de protection juridique du SEV n’a pu éviter lelicenciement de Grégoire (prénom d’emprunt), mais a pucorriger certaines erreurs des administrations.

mesure. Une fois de plus,Grégoire a été malchanceux.S’il avait été âgé de 50 ansau moment de son licen-ciement, une question d’in-validité professionnelle au-rait pu être envisagée parles CFF. Ceci signifie que lacaisse de pensions CFF au-rait versé à Grégoire unerente d’invalidité tempo-raire et une rente de com-pensation AI et l’aurait re-facturée à son ancienneunité d’organisation. Pourautant qu’une des condi-tions figurant dans la CCTCFF soit remplie, les CFF ac-cordent dans de telles situa-tions au moins une indem-nité de départ. Dans le casde Grégoire, il s’agit de12 mois de salaire.La recherche de solutionsde réinsertion jusqu’au boutdes deux ans de droit au sa-laire est réglementée de ma-nière spécifique dans la CCTCFF. Elle prévoit que lepaiement du salaire prendfin de toute manière àl’échéance du délai de deuxans, même si le délai de

congé n’est pas encoreéchu. Avant de recevoir sondernier salaire, Grégoires’est donc annoncé auprèsde l’Office régional de pla-cement (ORP) pour de-mander des conseils ainsique le versement de l’in-demnité de chômage.

Troisième pépinC’est alors que survint untroisième problème: lacaisse publique de chômagea communiqué à Grégoirequ’il n’aurait pas droit à l’in-demnité de chômage jus-qu’à l’échéance du délai decongé, qui correspondait àune période restante dequatre mois pour Grégoire,vu qu’il percevait une in-demnité de départ considé-rée comme un salaire. Gré-goire a demandé une nou-velle fois le soutien du SEV.Le team d’assistance juri-dique du SEV a alors immé-diatement fait opposition.L’autorité de recours canto-nale a soutenu à 100 % l’ar-gumentation du SEV. Elle arelevé entre autres que lechômage effectif débutait àl’échéance du droit au sa-laire et que l’indemnité dedépart était inférieure à la

valeur limite de prise encompte.Et survint encore un qua-trième problème: alors qu’ilétait encore employé auxCFF, Grégoire avait entreprisune formation de respon-sable technique de projet etdébuté un stage auprès de«Lift Sàrl» (nom fictif). LiftSàrl lui avait ensuite propo-sé une place de travail, tou-tefois non pas au bureau entant que responsable deprojet, mais en service ex-terne sur les chantiers. Gré-goire n’avait pas accepté leposte. En effet, il ne pouvaitpas s’imaginer travailler surun chantier à cause de sesproblèmes de santé et dufait qu’il était sujet au ver-tige. L’ORP n’a pas puignorer ce refus et la caissepublique de chômage lui afait part d’une nouvelle déci-sion. Cette fois-ci, il lui futnotifié qu’il était tout à faitapte au travail et qu’il avaitenfreint son obligation deréduire le préjudice. C’étaitune faute grave de sa part.C’est pourquoi le versementde son indemnité journa-lière fut suspendu pour31 jours. L’équipe d’assis-tance juridique du SEV fit

aussi opposition contrecette décision. L’autorité derecours cantonale a unenouvelle fois soutenu à100 % les arguments duSEV. Elle a affirmé que laplace de travail proposée enservice externe sur les chan-tiers ne tenait pas comptede l’état de santé de Gré-goire, que c’était inadmis-sible et qu’il avait eu raisonde refuser cette place.Le cas de Grégoire est ex-haustif: ni le Service de ges-tion de la santé des CFF, nil’AI, ni l’ORP n’ont été enmesure de proposer à Gré-goire une nouvelle place,voire une réinsertion (aulieu d’une rente). Nous es-pérons vivement que notrecollègue trouvera enfin unenouvelle place de travail etqu’il ne fera pas tout à couppartie des personnes en finde droit. Même si le SEV n’apas pu éviter que Grégoiresoit licencié par les CFF,l’équipe de l’assistance juri-dique du SEV est intervenuedeux fois avec succès contredes décisions incompréhen-sibles de la caisse publiquede chômage.

L'équipe de la protection juridique

J’ai 62 ans et j’attends tout pro-chainement le versement demon assurance-vie 3a. Quedois-je faire avec tout cet argent?Payer notre hypothèque? L. M. àA.Cher Monsieur M.,Avec la fin toute proche de votreactivité professionnelle, beau-coup de questions difficiles seposent au niveau financier. Vousdevez par exemple décider sivous optez pour une rente ou unversement du capital (ou une va-riante mixte) de votre caisse depension.Il faut aussi savoir si vous avezun crédit hypothécaire à rem-bourser ou si vous pouvez en-

core acheter un bien immobilier.Se pose aussi la question d’unéventuel report d’un paiementde la rente du 1er ou 2e pilier,ou au contraire une avance.Les effets sur les impôts àpayer influenceront forcémentla prise de décision, mais il n’ya de loin pas que ça, et ce n’estpas le plus important.Il s’agit donc de prévoir finan-cièrement la vie après la re-traite et de veiller à pouvoirmaintenir son niveau de vieau-delà de la vie active. Il fautéviter les lacunes et un conseilavisé est à recommander. Onpeut obtenir ce genre d’entre-tien-conseil auprès des ban-

ques et des assurances. Cesconseils sont souvent gratuitspour les clients réguliers.Il y a tellement de produits etde solutions différentes qu’ilvaut vraiment la peine de serenseigner. Apparemment, vo-tre police d’assurance 3a n’estpas liée à un amortissementindirect de votre hypothèqueet vous pouvez donc disposerde votre argent comme vous levoulez (après paiement des im-pôts toutefois).A partir du moment où vousêtes à la retraite, il sera diffi-cile de réaugmenter votre hy-pothèque et la rembourser estdonc à déconseiller. Vous pou-

vez verser le capital sur uncompte en banque et retirerl’argent au fur et à mesure.Selon votre situation person-nelle, il peut être judicieuxd’investir dans une assurance-rente ou un plan de versement,dans le premier cas vous rece-vez une rente jusqu’à la fin devotre vie ainsi qu’ensuite votreépouse. Vous pouvez avoircette rente immédiatement oula repousser de quelques an-nées. Dans le cas d’un plan deversement, vous recevez endifférentes tranches le mon-tant de votre retraite ainsi queles bénéfices obtenus durantun temps défini.

Une différence importante estque les rentes à vie sont impo-sables, certes à un taux réduit.Dans le cas du plan de ver-sement, seuls les intérêts sontimposables.Les plans de versement d’as-surances-vie comme chez Hel-vetia sont liés à une garantiede capital. Si la personneassurée décède, le plan esttransmis aux héritiers et se ter-mine à la fin de la durée pré-vue. Les banques offrent éga-lement ce genre de plan deversement lié à des fonds.Mais il n’y a en général pas degarantie de capital.

L’équipe-conseil d’Helvetia

Les pièges de la planification de la retraiteDes décisions difficiles avant la retraite

Page 9: Contact sev 2015 14

Les technologies intelligentes permet-tant de pratiquement exclure les colli-sions équipent aujourd’hui déjà voitu-res et camions. Et dans cinq à quinzeans, elles les équiperont bien plus lar-gement. Des experts nationaux et inter-nationaux ont présenté en juillet, lorsd’une conférence de presse de l’ATE(Association transports et environ-nement) à Berne, les possibilitésd’améliorer constamment la sécuritéroutière. Les mesures de sécurité mo-dernes dans le tunnel routier du Go-thard rendraient superflue la construc-tion d’une 2e galerie, estimée à troismilliards.Sur la base de plus de 35 ans d’exper-tise solide en matière de sécurité rou-

tière, l’ATE a examiné en détail les nor-mes de sécurité déjà très bonnes dutunnel routier du Gothard. De plus, elleconstate qu’une vaste palette de tech-nologies existe aujourd’hui déjà, et quede nouveaux progrès techniques pro-mettent une amélioration considérablede la sécurité routière. « Nous montronsde quelle manière des mesures d’amé-lioration de la sécurité routière peuventêtre mises en place à court terme et àmoindre coût, rendant ainsi le tunneldu Gothard encore plus sûr qu’au-jourd’hui », souligne Evi Allemann, pré-sidente de l’ATE et conseillèrenationale.Selon le député au Grand Conseil tes-sinois Ivo Durisch, le projet d’un 2e

tunnel est une mauvaise approche car,au lieu d’améliorer la sécurité, il luiporte atteinte par une augmentationmassive du trafic. ate

Plus de sécurité grâce auxtechnologies modernes, etmoins cher qu’un 2e tunnel auGothard. Explications et reven-dications de l’ATE.

La sécurité au GothardATE

ACTU ......

9contact.sevN° 14/1527 août 2015

Offrir une vitrine à la soli-darité, tel est l’objectif dela campagne « Je suis aus-si... », qui a cours depuisdébut 2015. Les membresSEV y expriment leur soli-darité avec leurs collèguesd’autres groupes profes-sionnels.Au départ, ce sont les pré-sidents centraux qui ontjoué le jeu de la solidaritéau travers de ces cartes, ens’affichant face à un mem-bre d’une autre catégorieprofessionnelle. Ce quimontrait bien que, mêmes’ils sont issus de différen-tes sous-fédérations et re-présentent des groupes demétiers différents, ils ap-

partiennent tous au mêmesyndicat, le SEV.La campagne attaquemaintenant la secondephase: de nombreux collè-gues ont posé devant lephotographe lors du Con-grès et de nombreusesnouvelles cartes sont dis-ponibles. Le jeu de cartess’agrandit et on aura bien-tôt un jeu complet. La res-ponsable du recrutementau SEV, Elena Obreschkow,ne figure pas encore surune carte: « Nous avonschoisi ce graphisme car

nous voulions un vrai jeude cartes. Mais nous ne ré-vélerons pas encore toutde suite ce qu’il représenteexactement. » Elle dévoilequand même une partie dumystère: « L’année pro-chaine, nous ouvrirons lejeu encore davantage:chaque membre SEV aurala possibilité de participeren posant pour le SEV. » Lasolidarité n’est certes pasun jeu, mais rien n’empê-che de l’afficher de ma-nière ludique.

pmo/Hes

Ce sont les prési-dents centraux quiont posé au débutde la campagne. Autour des autresmembres SEV demontrer leur soli-darité...

« Je suis aussi » ce que tu esCampagne de solidarité du SEV, seconde étape

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un mécanicien»

Carlo DürrAgent de train

«Je suis aussi un agent de train»

Damian VogelMécanicien

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un mécanicien-électricien»

Bruno KirchhoferSecrétaire

«Je suis aussi un secrétaire»

Claude MeierMécanicien-électricien

..

Afi n de renforcer son équipe au sein du secteur Formation à Lausanne, la communauté de formation login formation professionnelle SA recherche

pour les apprentis constructeurs de voies ferrées (CVF)

Vos tâches principales consistent à diriger et à encadrer les apprentis constructeurs de voies ferrées (CVF) dans le cadre de leur formation de base d’une année, ainsi qu’à les accom-pagner et à les soutenir selon le plan de formation. L’enca-drement des stagiaires et l’orientation des futurs candidats font également partie de vos activités. Vous prenez part à des entretiens et participez à la décision d’engagement de nos futurs apprentis. L’enseignement de cours interentreprises fait également partie de vos attributions.

Vous trouverez toutes les informations sur login formation professionnelle SA et sur le poste à pourvoir à l’adressewww.login.org/carriere.

Les partisans affirment en boucle quesans un 2e tunnel, le Tessin seracoupé du reste de la Suisse pendantdes années. Bien au contraire: laconstruction d’un 2e tunnel entraîne-rait une fermeture totale du tunnelexistant pour presque une demi-année. Un Non au 2e tunnel enrevanche permettrait au Tessin d’êtreaccessible sans interruption partrains-autos. Depuis des années, lespartisans d’un 2e tunnel avancent cetargument, repris par Ulrich Giezen-danner récemment dans l’émission« Rundschau » du 1er juillet 2015. Enfait, la construction d’un 2e tunnelrend inéluctable une réfectiond’urgence préalable du tunnel déjà en

place. Selon le Conseil fédéral, unefermeture totale de 140 jours sur l’axedu Gothard serait incontournable.Puisque la construction d’un 2e tunnelne prévoit aucun chargement sur lerail des voitures, le canton du Tessinse verrait effectivement isolé tempo-rairement. Il en va tout autrement encas d’assainissement du tunnelexistant. Assainissement qui ne seferait que pendant le semestrehivernal. Un chargement sur le railentre Göschenen et Airolo serait misen place pendant cette période defaible trafic et transporterait ainsisans problème les quelque 12 000véhicules quotidiens. ate

Le Tessin mieux sans 2e tunnel

INFO

Page 10: Contact sev 2015 14

martphones, tabletteset autres appareils con-nectés perturbent quel-

que peu la limite entre sphèreprivée et sphère profession-nelle. Chaque entreprise agitpour l’instant comme bon luisemble, en cavalier seul. Onvoit de tout: l’employeur exigede l’employé qu’il ait un smart-phone mais c’est à l’employéde payer, l’employeur en offreun uniquement à des fins pro-fessionnelles, ou l’employeurl’offre et autorise l’utilisation àdes fins privées. C’est un peu

S la jungle. Tant que tout lemonde joue le jeu correc-tement, tout se passe bien.Mais si l’employeur se met àsurveiller les appels et les acti-vités de ses employés? Et sil’employé fait des appels occa-sionnant des coûts très éle-vés? Que dit la loi? Commentles employés sont-ils proté-gés? Explications.

Surveillance des travailleursAu niveau fédéral, la protectionde la personnalité des travail-leurs est ancrée dans l’article

328 CO, et s’étend par l’art. 26au droit public du travail. Lestravailleurs sont, de ce fait,protégés par une disposition

de droit public contre une sur-veillance de leur comporte-ment. Il est interdit d’utiliserdes systèmes de surveillance

ou de contrôle destinés à sur-veiller le comportement destravailleurs à leur poste de tra-vail. Lorsque des systèmes de

CFF et ETC: les collaborateurs sont « connectés », mais pas tous aux mêmes conditions

Les collaborateurs sont de plus en plus nombreux à recevoir des smartphones ou tablettes dans le cadreprofessionnel. Certains s’en réjouissent, d’autres sont plus méfiants et certains n’en veulent même pas.Attention, il y a des dangers et il vaut la peine de se poser certaines questions.

Smartphones et tablettes:des cadeaux empoisonnés ?

« Si le smartphone appartient à l’employeur,c’est lui qui a le contrôle.»

Franziska Schneider, collaboratrice au service de protection juridique du SEV

Hes

......

10 DOSSIER contact.sevN° 14/1527 août 2015

Pour Franziska Schneider,collaboratrice au service deprotection juridique du SEV,l’octroi de smartphones n’estpas un cadeau. Il s’agit d’unoutil de travail avant tout. Et lemélange entre travail et vieprivée n’est pas bon. « Il y ades dangers, car tout estvisible, tout est possible »,explique-t-elle. « L’employeurpeut tout contrôler: l’heure àlaquelle on effectue desappels par exemple.Si le smartphone appartient àl’employé, c’est lui qui a lecontrôle. Si le smartphone

appartient à l’employeur, c’estce dernier qui a le contrôle.»Une surveillance permanenteainsi qu’une disponibilité entout temps ne peuvent être enaucun cas exigées parl’employeur. Mais la limiteentre ce qui est possible et cequi est permis est très étroite.Il faut donc faire très atten-tion, malgré ce qu’on nousaffirme côté CFF. Hes

En cas de question, n’hésitezpas à prendre contact avec leservice de protection juri-dique du SEV.

COMMENTAIRE

« Il y a des dangers »

Au sein des TPF, tous leschauffeurs sont équipés detablettes depuis ce printemps.Afin de pouvoir encadrer leurutilisation, les TPF ont unrèglement appelé « charteinformatique », applicable àl’ensemble des collaborateurs.Les conducteurs bénéficientégalement d’un téléphoneaffilié à chaque véhicule encas de problème. Destéléphones mobiles sont aussifournis aux personnestravaillant à l’exploitation et àl’infrastructure.

Strictement professionnelL’utilisation des téléphonesmobiles et des tablettes estréservée exclusivement auxbesoins professionnels.L’historique internet n’est pasenregistré et il n’est paspossible d’y avoir accès sansl’accord du collaborateur, toutcomme l’historique d’appels.Néanmoins, en cas d’abusextrême constaté par lesupérieur hiérarchique, et surl’accord du collaborateur, unesurveillance peut êtreeffectuée par le service

informatique. Les tablettes etles smartphones sont équipésd’un système de géolocalisa-tion activé par défaut destinéà localiser l’appareil en cas devol. L’accès à ces informationsest sécurisé et disponibleuniquement sur demande ducollaborateur et de sonsupérieur en cas de perte, oude vol. Il est libre de désacti-ver le système de géolocalisa-tion à tout moment.Les tablettes n’ont qu’unabonnement DATA, donc lesfrais supplémentaires ne sontpas possibles. Concernant lessmartphones, le roaming etles appels surtaxés ne sontpas bloqués d’office. Cepen-dant, en cas d’abus extrême,le supérieur peut demander aucollaborateur de s’expliquer.Durant ses heures de travail,le collaborateur doit êtredisponible dans la mesure oùil ne prend pas de risque(conduite d’un véhicule parexemple). Il prend égalementconnaissance des informa-tions lors de son entrée enservice. Selon la charteinformatique, la consultation,

l’ouverture, l’enregistrementet la transmission d’images àcaractère pornographique surson appareil sont interdites.C’est pourquoi le serviceinformatique contrôle etbloque le trafic vers desréseaux pornographiques. Encas de violation de la charteinformatique, la directionprend des mesures appro-priées après avoir entendu lecollaborateur. Ce sont lesmesures prévues dans la CCTou dans le CO, dont notam-ment le retour de l’appareiljusqu’à la résiliation ducontrat de travail.

Informés en tous tempsAvant l’utilisation destablettes, l’informationcirculait par le biais decirculaires et de tableauxd’affichage. Grâce à ladistribution des tablettes, leschauffeurs sont informés entous temps. Le but est defaciliter l’accès et l’échanged’informations. Les tablettesreprésentent aussi un potentielpour la formation. Hes

LE CAS DES TPF surveillance ou de contrôlesont nécessaires pour d’autresraisons, ils doivent notammentêtre conçus et disposés de fa-çon à ne pas porter atteinte àla santé et à la liberté de mou-vement des travailleurs.Par expérience, on sait que lessystèmes de surveillance in-duisent, chez les personnesobservées, des sentiments né-gatifs et détériorent le climatgénéral de l’entreprise. Ils nui-

sent au bien-être, à la santépsychique et à la capacité derendement des travailleurs. Ilest donc dans l’intérêt généralde ne pas utiliser de telles ins-tallations ou, tout au moins, dele faire d’une manière très res-trictive.

Surveillance téléphoniqueLe téléphone fait partie desmoyens de communication lesplus courants sur le lieu de tra-

vail. Il est utilisé pour des rai-sons professionnelles aussibien que personnelles. En cequi concerne la surveillancetéléphonique, l’employeur esttenu de protéger et de res-pecter la personnalité du tra-vailleur, en particulier sasphère privée. Le Préposé fé-déral à la protection des don-nées et à la transparence(PFPDT) rappelle sur son siteque, « s’il n’existe pas de rè-

glement sur l’utilisation du té-léphone, il est impossible desavoir clairement quelles sontles dispositions en la matière.En l’absence de restriction ex-presse ou d’interdiction desappels privés sur le lieu de tra-vail, le travailleur peut consi-dérer que l’usage privé du télé-phone est autorisé, dans leslimites du raisonnable, etqu’aucune surveillance n’a étémise en place. En tout état de

cause, les intérêts et lesmoyens de l’employeur doi-vent être préservés. »Recevoir un smartphone de lapart de son employeur n’estpas anodin et il faut veiller àbien se renseigner avant d’enfaire usage. Dans ce dossier,vous trouverez les façons defaire de trois entreprises detransports publics suisses.

Henriette Schaffter

Hes

Les chauffeurs des TPF ont tous reçu une tablette cet été.... Les plus récalcitrants ont jusqu’en décembre pour s’y habituer...

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 14/1527 août 2015

Aux tpg, les conducteurs n’ont pasde téléphone fourni par l’entre-prise. Le contact durant le travailpasse essentiellement par la radiode bord. En revanche, certainescatégories de personnel en sontéquipées. Isabel Pereira, attachéede presse aux tpg, a répondu ànos questions.

« Il n’y a que les collaborateursbeaucoup engagés sur le terrainqui reçoivent des téléphonesintelligents de la part de l’entre-prise. L’utilisation de ces appareilsà des fins privées est tolérée souscondition d’un usage raisonnable.Mais dès lors que le montant de

la facture du collaborateur atteintun certain palier, une procédureinterne est activée. Celle-ciconsiste à sensibiliser le collabo-rateur et à lui demander d’êtreattentif à ses coûts en matière detélécommunications. »

L’historique internet n’est pasenregistré mais la liste d’appelseffectués est connue de l’opéra-teur téléphonique, qui conservel’historique comme pour lesabonnements personnels. Deuxpersonnes gestionnaires destélécoms sont habilitées par ladirection à avoir accès à cesdonnées, si nécessaire. Mais il n’y

a aucune géolocalisation de lapart de l’entreprise.

Mise en garde par l’entreprise

Si un collaborateur fait des fraissupplémentaires, non justifiés etconséquents, ils lui sont facturés.Une charte d’utilisation des outilsinformatiques existe. Desinformations sur les risques decoûts importants (p. ex. frais deroaming durant les séjours àl’étranger) sont diffusées réguliè-rement. Si le collaborateur estastreint à un service de piquet –et doit donc être disponible en

dehors de ses heures de travailhabituelles –, il doit consulter entout temps les informations qui luisont envoyées. S’il n’est pas depiquet, il n’est pas attendu de luiqu’il lise les informations qu’ilreçoit en dehors des heures detravail.

Pas de contrôle des sitesconsultés

Et s’il regarde des images àcaractère pornographique sur sonappareil, que se passe-t-il? Rien,répond Isabel Pereira, puisque« nous ne contrôlons pas la nature

des données téléchargées par noscollaborateurs sur leurs télépho-nes portables ».

Pour le personnel équipé desmartphones, ce sont avant toutdes outils à utiliser durant lesheures de travail et qui simplifientconsidérablement la vie ducollaborateur et de l’entreprise.Si un collaborateur refuse des’équiper, il faut trouver desalternatives souvent moinsattrayantes (téléphone personnel,communication entravée, etc.), quidans certains cas rendent lamission impossible. Hes

Le cas des tpg: seules certaines catégories sont concernées

Page 11: Contact sev 2015 14

martphones, tabletteset autres appareils con-nectés perturbent quel-

que peu la limite entre sphèreprivée et sphère profession-nelle. Chaque entreprise agitpour l’instant comme bon luisemble, en cavalier seul. Onvoit de tout: l’employeur exigede l’employé qu’il ait un smart-phone mais c’est à l’employéde payer, l’employeur en offreun uniquement à des fins pro-fessionnelles, ou l’employeurl’offre et autorise l’utilisation àdes fins privées. C’est un peu

S la jungle. Tant que tout lemonde joue le jeu correc-tement, tout se passe bien.Mais si l’employeur se met àsurveiller les appels et les acti-vités de ses employés? Et sil’employé fait des appels occa-sionnant des coûts très éle-vés? Que dit la loi? Commentles employés sont-ils proté-gés? Explications.

Surveillance des travailleursAu niveau fédéral, la protectionde la personnalité des travail-leurs est ancrée dans l’article

328 CO, et s’étend par l’art. 26au droit public du travail. Lestravailleurs sont, de ce fait,protégés par une disposition

de droit public contre une sur-veillance de leur comporte-ment. Il est interdit d’utiliserdes systèmes de surveillance

ou de contrôle destinés à sur-veiller le comportement destravailleurs à leur poste de tra-vail. Lorsque des systèmes de

CFF et ETC: les collaborateurs sont « connectés », mais pas tous aux mêmes conditions

Les collaborateurs sont de plus en plus nombreux à recevoir des smartphones ou tablettes dans le cadreprofessionnel. Certains s’en réjouissent, d’autres sont plus méfiants et certains n’en veulent même pas.Attention, il y a des dangers et il vaut la peine de se poser certaines questions.

Smartphones et tablettes:des cadeaux empoisonnés ?

« Si le smartphone appartient à l’employeur,c’est lui qui a le contrôle.»

Franziska Schneider, collaboratrice au service de protection juridique du SEV

Hes

......

10 DOSSIER contact.sevN° 14/1527 août 2015

Pour Franziska Schneider,collaboratrice au service deprotection juridique du SEV,l’octroi de smartphones n’estpas un cadeau. Il s’agit d’unoutil de travail avant tout. Et lemélange entre travail et vieprivée n’est pas bon. « Il y ades dangers, car tout estvisible, tout est possible »,explique-t-elle. « L’employeurpeut tout contrôler: l’heure àlaquelle on effectue desappels par exemple.Si le smartphone appartient àl’employé, c’est lui qui a lecontrôle. Si le smartphone

appartient à l’employeur, c’estce dernier qui a le contrôle.»Une surveillance permanenteainsi qu’une disponibilité entout temps ne peuvent être enaucun cas exigées parl’employeur. Mais la limiteentre ce qui est possible et cequi est permis est très étroite.Il faut donc faire très atten-tion, malgré ce qu’on nousaffirme côté CFF. Hes

En cas de question, n’hésitezpas à prendre contact avec leservice de protection juri-dique du SEV.

COMMENTAIRE

« Il y a des dangers »

Au sein des TPF, tous leschauffeurs sont équipés detablettes depuis ce printemps.Afin de pouvoir encadrer leurutilisation, les TPF ont unrèglement appelé « charteinformatique », applicable àl’ensemble des collaborateurs.Les conducteurs bénéficientégalement d’un téléphoneaffilié à chaque véhicule encas de problème. Destéléphones mobiles sont aussifournis aux personnestravaillant à l’exploitation et àl’infrastructure.

Strictement professionnelL’utilisation des téléphonesmobiles et des tablettes estréservée exclusivement auxbesoins professionnels.L’historique internet n’est pasenregistré et il n’est paspossible d’y avoir accès sansl’accord du collaborateur, toutcomme l’historique d’appels.Néanmoins, en cas d’abusextrême constaté par lesupérieur hiérarchique, et surl’accord du collaborateur, unesurveillance peut êtreeffectuée par le service

informatique. Les tablettes etles smartphones sont équipésd’un système de géolocalisa-tion activé par défaut destinéà localiser l’appareil en cas devol. L’accès à ces informationsest sécurisé et disponibleuniquement sur demande ducollaborateur et de sonsupérieur en cas de perte, oude vol. Il est libre de désacti-ver le système de géolocalisa-tion à tout moment.Les tablettes n’ont qu’unabonnement DATA, donc lesfrais supplémentaires ne sontpas possibles. Concernant lessmartphones, le roaming etles appels surtaxés ne sontpas bloqués d’office. Cepen-dant, en cas d’abus extrême,le supérieur peut demander aucollaborateur de s’expliquer.Durant ses heures de travail,le collaborateur doit êtredisponible dans la mesure oùil ne prend pas de risque(conduite d’un véhicule parexemple). Il prend égalementconnaissance des informa-tions lors de son entrée enservice. Selon la charteinformatique, la consultation,

l’ouverture, l’enregistrementet la transmission d’images àcaractère pornographique surson appareil sont interdites.C’est pourquoi le serviceinformatique contrôle etbloque le trafic vers desréseaux pornographiques. Encas de violation de la charteinformatique, la directionprend des mesures appro-priées après avoir entendu lecollaborateur. Ce sont lesmesures prévues dans la CCTou dans le CO, dont notam-ment le retour de l’appareiljusqu’à la résiliation ducontrat de travail.

Informés en tous tempsAvant l’utilisation destablettes, l’informationcirculait par le biais decirculaires et de tableauxd’affichage. Grâce à ladistribution des tablettes, leschauffeurs sont informés entous temps. Le but est defaciliter l’accès et l’échanged’informations. Les tablettesreprésentent aussi un potentielpour la formation. Hes

LE CAS DES TPF surveillance ou de contrôlesont nécessaires pour d’autresraisons, ils doivent notammentêtre conçus et disposés de fa-çon à ne pas porter atteinte àla santé et à la liberté de mou-vement des travailleurs.Par expérience, on sait que lessystèmes de surveillance in-duisent, chez les personnesobservées, des sentiments né-gatifs et détériorent le climatgénéral de l’entreprise. Ils nui-

sent au bien-être, à la santépsychique et à la capacité derendement des travailleurs. Ilest donc dans l’intérêt généralde ne pas utiliser de telles ins-tallations ou, tout au moins, dele faire d’une manière très res-trictive.

Surveillance téléphoniqueLe téléphone fait partie desmoyens de communication lesplus courants sur le lieu de tra-

vail. Il est utilisé pour des rai-sons professionnelles aussibien que personnelles. En cequi concerne la surveillancetéléphonique, l’employeur esttenu de protéger et de res-pecter la personnalité du tra-vailleur, en particulier sasphère privée. Le Préposé fé-déral à la protection des don-nées et à la transparence(PFPDT) rappelle sur son siteque, « s’il n’existe pas de rè-

glement sur l’utilisation du té-léphone, il est impossible desavoir clairement quelles sontles dispositions en la matière.En l’absence de restriction ex-presse ou d’interdiction desappels privés sur le lieu de tra-vail, le travailleur peut consi-dérer que l’usage privé du télé-phone est autorisé, dans leslimites du raisonnable, etqu’aucune surveillance n’a étémise en place. En tout état de

cause, les intérêts et lesmoyens de l’employeur doi-vent être préservés. »Recevoir un smartphone de lapart de son employeur n’estpas anodin et il faut veiller àbien se renseigner avant d’enfaire usage. Dans ce dossier,vous trouverez les façons defaire de trois entreprises detransports publics suisses.

Henriette Schaffter

Hes

Les chauffeurs des TPF ont tous reçu une tablette cet été.... Les plus récalcitrants ont jusqu’en décembre pour s’y habituer...

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 14/1527 août 2015

Aux tpg, les conducteurs n’ont pasde téléphone fourni par l’entre-prise. Le contact durant le travailpasse essentiellement par la radiode bord. En revanche, certainescatégories de personnel en sontéquipées. Isabel Pereira, attachéede presse aux tpg, a répondu ànos questions.

« Il n’y a que les collaborateursbeaucoup engagés sur le terrainqui reçoivent des téléphonesintelligents de la part de l’entre-prise. L’utilisation de ces appareilsà des fins privées est tolérée souscondition d’un usage raisonnable.Mais dès lors que le montant de

la facture du collaborateur atteintun certain palier, une procédureinterne est activée. Celle-ciconsiste à sensibiliser le collabo-rateur et à lui demander d’êtreattentif à ses coûts en matière detélécommunications. »

L’historique internet n’est pasenregistré mais la liste d’appelseffectués est connue de l’opéra-teur téléphonique, qui conservel’historique comme pour lesabonnements personnels. Deuxpersonnes gestionnaires destélécoms sont habilitées par ladirection à avoir accès à cesdonnées, si nécessaire. Mais il n’y

a aucune géolocalisation de lapart de l’entreprise.

Mise en garde par l’entreprise

Si un collaborateur fait des fraissupplémentaires, non justifiés etconséquents, ils lui sont facturés.Une charte d’utilisation des outilsinformatiques existe. Desinformations sur les risques decoûts importants (p. ex. frais deroaming durant les séjours àl’étranger) sont diffusées réguliè-rement. Si le collaborateur estastreint à un service de piquet –et doit donc être disponible en

dehors de ses heures de travailhabituelles –, il doit consulter entout temps les informations qui luisont envoyées. S’il n’est pas depiquet, il n’est pas attendu de luiqu’il lise les informations qu’ilreçoit en dehors des heures detravail.

Pas de contrôle des sitesconsultés

Et s’il regarde des images àcaractère pornographique sur sonappareil, que se passe-t-il? Rien,répond Isabel Pereira, puisque« nous ne contrôlons pas la nature

des données téléchargées par noscollaborateurs sur leurs télépho-nes portables ».

Pour le personnel équipé desmartphones, ce sont avant toutdes outils à utiliser durant lesheures de travail et qui simplifientconsidérablement la vie ducollaborateur et de l’entreprise.Si un collaborateur refuse des’équiper, il faut trouver desalternatives souvent moinsattrayantes (téléphone personnel,communication entravée, etc.), quidans certains cas rendent lamission impossible. Hes

Le cas des tpg: seules certaines catégories sont concernées

Page 12: Contact sev 2015 14

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12 DOSSIERcontact.sevN° 14/1527 août 2015

■ Les collaborateurs utilisentleur smartphone CFF à desfins privées, ce qui est auto-risé, dans les limites du rai-sonnable. L’historique in-ternet est-il enregistré ? Laliste d’appels effectués éga-lement ? Les CFF ont-il accèsà ces données ? L’entreprisepeut-elle ainsi localiser sescollaborateurs (géolocalisa-tion) ?

Il n’y a bien sûr pas de contrôlede l’utilisation du téléphoneportable par les collabora-teurs. C’est seulement en casde demande formelle des auto-rités judiciaires (procédure pé-nale) que les providers (pourle téléphone portable : Swiss-com) peuvent donner l’histo-rique des adresses ou desnuméros. Il n’y a par ailleursaucune géolocalisation des uti-lisateurs, sauf en cas d’ur-gence, ce qui permet aux ser-vices de secours d’organiser lesauvetage en cas de problème.

■ Si un collaborateur fait desfrais supplémentaires, gen-re appels à des numérossurtaxés, transactions sur

internet ou autres, ces fraissont-ils facturés au colla-borateur ?

Les abonnements compren-nent un taux forfaitaire (télé-phonie et données). Si un em-ployé fait un usage excessifde services payants (p. ex. nu-méros surtaxés), le cas est ré-glé directement entre le chefdirect et son collaborateur,qui doit s’acquitter des fraisqui ne concernent pas le tra-vail. A l’avenir, les services àvaleur ajoutée qui ne peuventêtre utilisés qu’à titre privéseront bloqués (p. ex. Easy-pay, concours SMS, GooglePlay, etc.).

■ Que signifie exactementdans les « limites du rai-sonnable » ? Quelqu’un quia par exemple de la familleà l’étranger va avoir davan-tage de coûts que d’autres.Ou celui qui fait beaucoupde téléchargements vapeut-être excéder ces 5 gi-gas de données mensuels…

Avec l’abonnement Standard« Voice & Data », vous pouvezfaire des appels illimités etenvoyer des SMS sans coûtssupplémentaires dans l’en-semble de la Suisse, de laSuisse à l’Europe et àl’étranger sans occasionnerde coûts supplémentaires. Levolume total d’appels aux CFFsera analysé régulièrement, etune campagne d’informationlancée si le volume augmentetrop fortement. L’abonnementà 5 Go permet une vitesse detéléchargement de 15 Mbit/s

(download) et de 2 Mbit/spour l’envoi de données(upload). Ensuite, la vitessede téléchargement est ré-duite, mais il n’y a pas decoûts supplémentaires.

■ Le montant de l’abon-nement offert par les CFFsera-t-il rajouté sur le certi-ficat de salaire comme lesFVP ?

Non, le téléphone mobile estprincipalement utilisé à desfins professionnelles et nedoit pas être imposé.

■ Le collaborateur doit-il tou-jours être disponible ?Quand doit-il lire les infosreçues ? Part-on du prin-cipe qu’il les lit pendantses heures de travail uni-quement ou également endehors ?

Pour les CFF, l’équilibre entrevie privée et vie profession-nelle des collaborateurs estimportant. Les collaborateursdoivent être disponibles du-rant leurs heures de travailuniquement (sauf cas particu-liers comme le service depiquet). Les infos reçues doi-vent être lues durant le tra-vail, selon la fréquence néces-saire à l’organisation desdifférents services.

■ S’il regarde des images àcaractère pornographiquesur son appareil, que sepasse-t-il ?

Les CFF tolèrent l’usage d’in-ternet à des fins privées, maisfont appel à la responsabilité

de leurs collaborateurs. Il estrecommandé de n’utiliser In-ternet au travail de manièreprivée que pour régler desquestions urgentes. Les con-tenus violents, racistes oupornographiques sont inter-dits. La non-observation deces règles peut avoir des con-séquences professionnelles,voire pénales.

■ Quelles prestations les CFFattendent-ils de leurs colla-borateurs en leur octroyantces smartphones? Les CFFs’attendent vraisemblable-ment à ce que les per-sonnes un peu âgées semettent à les utiliser pour

le travail… mais est-ce réa-liste ?

En plus du téléphone, lesmartphone offre diverses au-tres fonctions utiles qui per-mettent bien souvent de sim-plifier le travail des collabo-rateurs au quotidien. Les ex-périences réalisées aux CFFet dans d’autres entreprisesmontrent que les collabora-teurs âgés sont tout autant àmême d’utiliser les smart-phones que les plus jeunes. Ily a en outre une offre de for-mation à disposition aux CFF.

Hes

Les collaborateursayant reçu récemmentun smartphone de lapart des CFF se posentnaturellement des ques-tions sur son utilisationet les pièges que ce« cadeau » pourrait con-tenir. Les réponses deFrédéric Révaz, porte-parole des CFF.

Utilisation des smartphonesCFF: dans quelles limites?

Mise à disposition de smartphones à tous les collaborateurs CFF

Hes

Page 13: Contact sev 2015 14

ACTU ......

13contact.sevN° 14/1527 août 2015

Je me réjouis que le SEVs’attaqueau dossier de la fiscalité des FVPmais il va falloir le faire très vite.Je fais partie des employés quiutilisent à 99.9% leur FVP pour lesdéplacements de service et pourainsi dire jamais pour desdéplacements privés. Je pensedonc renoncer à ma FVP ce qui vaengendrer des coûts supplémen-

taire pour mon service car jedevrais demander à notresecrétaire de me faire un billet oud’en acheter un et de me le fairerembourser ou encore prendre unevoiture de service ou une Mobility.Quelle est la prochaine étape,imposer les rabais des employésdes grandes surfaces? Maissurtout je pense continuer à ne pas

imposer certain gains boursiers nila limousine avec chauffeur decertaines entreprises mise àdisposition du patron, je leur faisconfiance, ils ne manquent pasd’imagination. Il y en a marre,luttons et rétablissons le droit degrève puisque apparemment c’estla seule chose qu’ils comprennentcar aujourd’hui la paix du travail ne

se fait plus que dans un sens.Demandons le rétablissement dutarif 639, je l’ai connu avec mesparents et aux débuts de montravail au CFF, trajet en transportspublics gratuit pour les dépla-cements de service et billets,abonnements payés un tiers duprix pour les trajets personnels,voilà l’ancien système qui était

équitable et ne prêtait pas àdiscussion. Ce sont les mêmesmanagers qui ont supprimés le tarif639 au profit de l’abonnementgénéral qui aujourd’hui veulentimposer ces prestations.

René Darioly, Renens

LETTRE DE LECTEUR

Le président central a informédes affaires courantes et féli-cité les nouveaux élus CoPe, enleur souhaitant plein succèsdans leur tâche. Malheureuse-ment aucun spécialiste RCP n’aréussi à être élu au niveaude la

CoPe Surface Mitte chez Cargo.Il n’y aura donc que des méca-nos dans cette commission.Les premières négociationspour les BAR RCP ont eu lieu.Les détails seront discutés engroupe de travail puis présen-tés plus tard à la communautéde négociations.

Décision 25Deux collègues de la Division Pse sont annoncés, parmi d’au-tres, pour faire partie dugroupe qui se penchera surl’élaboration des critères con-cernant la courbe salariale desmécanos.Pour info, la prochaine confé-rence des présidents aura lieudu 11 au 13 octobre. RPV

La commission centrales’est réunie le 17 août àBuchs.

Négociations BAR en cours

Sous-fédération RPV

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines. ISSN 1662-8462 Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifiéREMP au 14.11.2014. Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, BeatriceFankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz, PatriziaPellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV,case postale, 3000 Berne 6; [email protected], téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, tél. 044 928 56 11,fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarau.

www.mittellandzeitungsdruck.chLa prochaine édition de contact.sev paraîtra le 10 septembre 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 3 septembre à 10 h.Pour les annonces, le délai est fixé au 1er septembre à 10 h.

À 9 h 17 exactement, le trainpartait en direction d’Oensin-gen et Balsthal. Par la suite,répartis dans deux autos pos-tales, nous avons pu jouir dubeau trajet jurassien duHauenstein jusqu’à Walden-burg. Après le repas de midi

« très bon » suivi d’un succu-lent dessert qui nous a été ser-vi dans la salle du jardin duchâteau du restaurant Leue,nous avons eu suffisammentde temps pour visiter la collec-tion de VéloSolex de l’ancien

patron. Avant de monter dansle petit train « Waldeburgerli »pour Liestal, nous avons pufaire une promenade agréableau travers de la belle localité.En passant par Bâle, nous som-mes rentrés à Bienne. Dans detelles excursions, lorsque nous

avons beaucoup de temps pourdes conversations, pour ad-mirer les beaux paysages et lesvillages décorés et pour appré-cier un bon repas, le but estpleinement atteint aussi pourles prochains voyages.

Un grand merci aux organisa-teurs, Ruedi Flückiger et HeinzLüthi. Robert Drewes / adaptation française -J.-C. Amiet

La Vallée de WaldenburgPar une chaleur d’été,85 participants se sontretrouvés à la gare deBienne pour la courseannuelle dans la valléede Waldenburg.

■ PV Biel/Bienne

dr

Module 2: Comment ma section devient-elle active etcomment fonctionne une organisation syndicale (3 jours)

Contenu: théorie de communication très pratique; motiver lesmembres des sections à rester actifs et participer à l’organisation dutravail dans ma section; travailler en team – répartition des tâchescorrecte pour tous; échange et nouvelle impulsion pour le travail dansles sections; fonctions dans les organisations démocratiques;politique des transports et politique sociale du SEV.

Utilité du cours: les participants connaissent les formes de travail etles instruments pour organiser les membres et le travail de la section,connaissent leurs responsabilités et les possibilités d’agir à l’intérieurdu SEV et de ses organes et réfléchissent activement aux tâches etaux positions politiques des syndicats.

Public-cible: tous les membres avec une fonction active ou unefuture fonction active dans le comité de section, une commission ouun autre organe.

Orateurs: Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV et formateurd’adultes, Arne Hegland, secrétaire syndical SEV (assurances sociales)et Daniela Lehmann, secrétaire syndicale SEV, coordinatrice politiquedes transports (politique des transports).

Lieu: Weggis LU, hôtel de séminaire Rigi. Date: du mercredi auvendredi, 28–30 octobre 2015. Inscription: [email protected] / 031 357 57 11 au plus tard jusqu’au 18 septembre.

Module de formation pour les membres actifs des comités

de section, des commissions et d’autres organes

Page 14: Contact sev 2015 14

......

14 AGENDAcontact.sevN° 14/1527 août 2015

PensionnésMardi1er septembreChalet desGros Prarys auxMonts deMarsens

■ PV Fribourg

Pique-nique

Inscription jusqu’au samedi29 août 2015 au plus tard,en indiquant votre mode detransport, auprès du vice-président, Franz Rohner,tél. 026 493 20 15, e-mail:[email protected] ouauprès du secrétaire,Jacques Zulauff, tél.026 668 21 37, e-mail:[email protected]

Le comité est heureux de vous accueillir à sa tra-ditionnelle soupe du chalet dans un endroit idyl-lique. Accès par le bus pour Marsens, départ deFribourg à 11 h 08, arrivée à Marsens à 11 h 55.Par voiture privée: rendez-vous devant la bou-cherie de Marsens à 11 h 55 pour y prendre lespassagers du bus. Retour de Marsens à 16 h 26ou à 17 h 19, arrivée à Fribourg à 17 h 20 ou à18 h. La soupe du chalet et les cafés sont offerts.Les desserts sont les bienvenus, merci d’avance.Boissons à disposition sur place à des prix rai-sonnables. Le pique-nique a lieu par n’importequel temps.

Jeudi3 septembreLa Chapelled’AbondanceRestaurant« Les Cornettes »

■ PV Valais

Sortie annuelle

Inscription jusqu’au 28 août2015 auprès de WalterSchmid au moyen du talond’inscription qui vous a étéenvoyé au début de l’année,par téléphone au 027 92354 31 ou par e-mail à[email protected] respecter le délai.

La famille Trincaz nous recevra dans son restau-rant « Les Cornettes ».Menu: quiche savoyarde, rôti de porc avecaccompagnement, fromages et omelette norvé-gienne. Prix: Fr. 40.– par personne (bus, apéritif,vin, eau et café compris).Horaire aller: Brigue, dp 8.58, Aigle, ar. 10.06,Lausanne, dp, 9.45, Aigle, ar. 10.15Aigle, dp. 10.30 (bus) place de la Gare, Monthey,dp. 10.45, place de la Gare CFF. Chapelle d’A.,ar. 11.30.Horaire retour: Chapelle d’A., dp. 15.30, Mon-they, ar. 16.15, Aigle, ar. 16.30.

Le comité

Mardi8 septembreHôtel desCommunesGeneveyss/Coffrane

■ PV Neuchâtel

Assemblée des membres

Votre comité vous invite à participer à notreassemblée des membres.Programme: dès 11 h 15, apéritif facultatif – 12 hdîner, salle à manger du rez-de-chaussée. Menu:salade mêlée, émincé de veau sauce champi-gnons, purée, légumes, dessert maison. Prix:25 fr. sans les boissons. Café offert par la sec-tion.14 h 30: assemblée, salle du 1er étage. Ordre dujour statutaire. Le comité compte sur votre pré-sence. Les membres amis et les épouses sontles bienvenus. Pour le dîner, inscriptions obliga-tions auprès de Michel Quartier, Vy d’Etra 52,2000 Neuchâtel, tél. 032 753 53 70, jusqu’auvendredi 4 septembre, dernier délai. Le comité

Jeudi10 septembre

■ PV Jura

Sortie aux Chainions

Pour les marcheurs: rendez-vous à la gare deDelémont: 8 h 30, train 8 h 42 – Courgenay 9 hMarche Courgenay–les Chainions: environ 2 h 30(marche moyennement difficile)Pour les non-marcheurs qui viennent par le train:Delémont: 10 h 42 voie 4 – Porrentruy: arr.11 h 06. Service de transport de Porrentruy auxChainions. Pour les autres personnes: rendez-vous au chalet dès 11 h. Pour le repas de midi,nous vous proposons: jambon, gratin, salades:prix 12 fr. Ne pas prendre de boissons, tout est àdisposition sur place à des prix bon marché denotre ami Dominique. S’annoncer jusqu’au lundi7 septembre 12 h à Lucien, tél. 032 422 57 73.

Sous-fédérationsSamedi17 octobre

Salines deSchweizerhalle(BL)

■ Femmes des Travaux Visite des Salines de Schweizerhalle (BL)Viens en apprendre davantage sur le monde du selet laisse-toi surprendre!Je me réjouis de vous voir nombreuses.Inscriptions et remarques auprès de Lea Boner,079 746 10 70 ou [email protected]

Les femmes des Travaux

Samedi 31octobreLausanne-Ouchy

■ VPT

Journée VPT Romandie

Thème: « La violence dans les transports pu-blics »Inscription auprès de votre Président de section

PensionnésMercredi16 septembre

■ PV Vaud

Excursion Rigi–lac desQuatre-Cantons

Inscription jusqu’au 4 sep-tembre 2015 par carte posta-le adressée à René Guignet,route d’Aubonne 9a, 1304Cossonay, ou par courriel:[email protected] enmentionnant: nom, prénom,adresse et nombre de per-sonnes.Titre de transport: carte an-nuelle de voyage, carte jour-nalière ou billet à demi-prixdestination Rigi-Kulm, allervia Lucerne–Arth-Goldau etretour via Vitznau, puisbateau jusqu’à Lucerne.

Le comité de la section vous invite à découvrir àune altitude de 1797 m la vue imprenable offertedepuis le sommet du Rigi, suivie d’une agréable ba-lade sur un navire de la flotte du lac des Quatre-Cantons. Départ de Lausanne à 7 h 50. Apéro dès11 h 50 à l’hôtel Rigi Kulm, avec au menu: potage dujour, émincé de bœuf, nouilles et brocolis, suivid’une poire «Belle Hélène». Après le repas et la tra-ditionnelle partie récréative assurée par notre ani-mateur de service, nous prendrons le chemin duretour avec le train de 14 h 03 direction Vitznau oùnous embarquerons sur le bateau à 14 h 49 directionLucerne. Ville que nous quitterons avec le train de16 h, arrivée à Lausanne à 18 h 10. Pour la prise encharge des frais du repas et des boissons, une par-ticipation de 60 fr. vous est demandée. Cette der-nière sera encaissée durant le voyage d’aller etnous vous remercions d’avance de prévoir la mon-naie en conséquence. Il ne reste plus qu’à prierpour que le soleil brille de tous ses éclats ce jour-là.Nous nous réjouissons d’avance de votre participa-tion et vous souhaitons un bel été. Votre comité

Mercredi16 septembre

« Bois de moncœur », dans laforêt de Moncorà Villars-sur-Glâne.

■ PV Fribourg

Marche d’automne

Inscription obligatoire pour lamarche et le repas de midijusqu’au samedi 12 septem-bre auprès de Jean-BernardMichel, tél. 026 470 25 26, oude Charly Humbert, tél. 026401 16 01.Rendez-vous à 9 h 45 à l’ar-rêt du trolley « Moncor » àVillars-sur-Glâne, devant lerestaurant « Le Refuge ».Aller: gare de Fribourg, trol-ley ligne 2 direction « LesDailles », arrêt « Moncor »(toutes les 7 minutes).Retour: Arrêt « Moncor »,trolley ligne 2 direction« Schönberg » (toutes les7 min). Chacun se munit deson titre de transport.

La commission d’animation de la PV Fribourg aprévu une balade d’environ deux heures au« bois de mon cœur », dans la forêt de Moncor àVillars-sur-Glâne. Pour ceux qui le désirent, pos-sibilité de faire des boucles plus courtes sur lessentiers interactifs autour du village, au cœur dubois, avec ses canapés forestiers, sa scène enforme de cœur, etc. Parking au restaurant « LeRefuge ». Repas de midi en commun vers 12 h 30au restaurant « Le Refuge » pour le prix de 25francs. Menu: salade, rôti de bœuf sauce vinrouge, pomme mousseline à l’ail, carottes Vichy,tranche glacée. Les personnes qui ne restent paspour manger le mentionnent lors de l’inscription.Les non-marcheurs sont cordialement invités ànous rejoindre pour le repas, mais ils doiventégalement s’inscrire. Le verre de l’amitié sur leparcours ainsi que le café au repas de midi sontofferts par la section. Cette sortie a lieu parn’importe quel temps. Amitiés à toutes et à touset à bientôt. La CA

Jeudi17 septembre14 h 15RestaurantBahnhof à Brügg(de Bienne, auto-bus no 7 ou train)

■ PV Biel/Bienne

Assemblée des membres

Ordre du jour selon les statuts. Notre caisse depensions sera le thème principal de l’assembléecar Aroldo Cambi, notre invité du jour, respon-sable des finances du SEV et membre du Conseilde fondation de la CP CFF, nous donnera lesdernières nouveautés de ces deux institutionsdepuis le début de 2015. Venez nombreux, la dis-cussion sera ouverte. Le comité

Jeudi1er octobre

Bussigny prèsLausanne

■ Amicale des mécani-ciens retraités del’ex-1er arrondissement

Réunion annuelle

Les collègues retraités intéressés à cette réu-nion et qui n’auraient pas reçu la circulaire sontpriés de prendre contact avec Gilbert Fontannaz,ch. des Châtaignier 11, 1026 Echandens, tél. 021702 28 97, mail [email protected]

SectionsJeudi19 novembre

■ ZPV Ouest

Assemblée régionale

Préavis. Invité: Giorgio Tuti. L’assemblée auralieu à Brügg-BE, au restaurant Bahnhof (1er éta-ge).

LoisirsSamedi29 aoûtdès 9 hDelémontPlace sous lePont de la RDU,Club du Béridier

■ CSC Delémont

Pétanque

Le Club sportif des cheminots de Delémont orga-nise le 28e Championnat suisse de pétanque.Venez nombreux encourager nos sportifs et spor-tives et passer une agréable journée. Une bu-vette, des grillades vous attendent. Mercid’avance de votre visite. Le comité

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15SECTIONScontact.sevN° 14/1527 août 2015

Cette réunion a eu lieu à BadGoisern dans le Salzkammer-gut, une région des Préalpes

orientales septentrionales. Lesreprésentants des syndicatsVIDA (Autriche), FNCTTFEL(Luxembourg), EVG (Allemagne)et SEV/ZPV pour la Suisse, sesont retrouvés afin d’échangercertaines informations.Le thème principal a été l’orga-nisation de la journée d’actioneuropéenne pour les agents detrain, qui aura lieu cette annéele 29 octobre. Cette journée estimportante non seulement pourles collaborateurs concernésmais également pour les voya-geurs, qui constituent la partiela plus grande des personnesconcernées. La ZPV réfléchit àla façon de mener cette action,dont l’objectif est de faire con-naître les besoins des agents

de train auprès des voyageurset des politiques, au niveaueuropéen. On demande notam-ment une certification euro-péenne pour les agents detrain. Le SEV et la ZPV sontengagés depuis des annéesdans la Fédération européennedes travailleurs des transports

(ETF), bien que la Suisse ne soitpas membre de l’Union euro-péenne. On ne peut pas sacri-fier la sécurité du personneldes trains et celle des voya-geurs dans le cadre de mesuresd’économie des entreprises fer-roviaires. Lors des discussions,on a pu remarquer, une fois deplus, que les syndicats destransports publics ont lesmêmes soucis partout en Eu-rope et doivent traiter desmêmes problèmes avec leursentreprises respectives.Quelques revendications com-munes: accompagnement destrains du trafic longues distan-ces; sécurité du revenu; sécu-rité des trains et des passagers.

Janine Truttmann, secrétaire

■ Sous-fédération ZPV

La rencontre des quatrepays pour les agents detrain a été organiséecette année par les col-lègues autrichiens.

Rencontre des quatre pays

dr

La rencontre des quatre pays a eu lieu cette année en Autriche.

Contrairement à ce qui a été annoncé pendant le mois de juillet, le collègue Claude Depallens àClarens, secrétaire d’exploitation, est toujours bien vivant !Il y a malheureusement eu une confusion de la part de la section avec un homonyme, parent éloigné denotre membre.La section PV Vaud et la rédaction de contact.sev présentent toutes leurs excuses à Claude Depallens.

RECTIFICATIF

Nécrologie

La section VPT-Lac Léman a le profond regret de faire part du décèsde Jean-François Clerc, caissier en navigation et menuisier pré-retraité, syndiqué depuis le 1er janvier 1984.

La section VPT-Lac Léman

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L’essai pilote pour réaliser lestravaux d’entretien et de révi-sion chez les fabricants dematériel roulant doit bientôtcommencer. Les révisions del’ETR 610 seront confiées à« Alstom ». Avec l’hypocrisieintitulée « Disponibilité etéchange d’expériences par laremise de tâches à l’exté-rieur », on ne fait rien d’autre

que mettre les choses en placepour avancer vers la privatisa-tion.Il est aussi naïf de croire quecette externalisation n’aurapas d’influence sur les effectifsdans notre branche. Actuel-lement peut-être pas encore,mais à l’avenir certainement.Les responsables n’ont-ils rienappris de la débâcle du projetRedesign Service Matériel rou-lant (RSR) des années 2000-2004 (manque de concept –manque de jugeote – manquede capacités)?Une fois de plus, ni la maingauche ni la main droite ne saitce qu’elle dit aux partenairessociaux à quel moment. Le25 juin, on nous a informés dece qui suit:

· Nous recevrons d’autres infor-mations sur ce projet seule-ment lors de la séance d’infor-mation de l’unité d’affaires le22 septembre 2015. Le Conseild’administration des CFF n’apas encore accepté le projet.Nos revendications sont claireset précises:· les négociations doivent êtresuspendues tout de suite et ilfaut stopper l’externalisation· le projet pilote doit nous êtreprésenté dans les détails, com-me nous l’avons demandé· les compétences dans le ma-tériel roulant doivent resterchez nous, car c’est le seulmoyen de garantir la stabili-sation et l’assurance de ladisponibilité. TS

Manque de concept – manque dejugeote – manque de capacitésAvec le projet« Dispo-nibilité et échange d’ex-périences par la remisede tâches à l’extérieur »,on avance vers la priva-tisation. La sous-fédéra-tion TS a signé unerésolution avec desrevendications claires.

■ Résolution de la sous-fédération TS

Contenu: ce cours se concentre sur la nouvelle CCT CFF et CCF Cargo qui vient d’être négociée. Les CFF etles syndicats ont pu se mettre d’accord sur une nouvelle convention collective. Comme toujours, les négocia-tions ont apporté beaucoup de nouveautés et de modifications dans la CCT.

Utilité du cours: les participantes et participants prennent connaissance des contenus de la nouvelle CCTainsi que de leur application. Public cible: collaboratrices et collaborateurs des CFF et de CFF Cargo.

Modération: Daniel Froidevaux, Jean-Pierre Etique et Vincent Brodard, secrétaires syndicaux SEV. Dates etlieux: mercredi 2 septembre, Lausanne (SEV, secrétariat régional, avenue d’Ouchy 9). Frais: membres =gratuit. Non-membres = 250 francs.

Inscription: secrétariat régional SEV, formation, avenue d’Ouchy 9, 1006 Lausanne. Tél. 021 321 42 52,fax 021 321 42 51, e-mail [email protected]. Important: si le 2 septembre ne convient pas, un courssupplémentaire sera organisé dès 12 participants.

Cours CCT CFF/CCT Cargo SA

Adamina Marcel, employé d’ex-ploitation, Pully; décédé dans sa92e année. PV Vaud.

Aellen Louis, spécialiste RCP,Petit-Lancy; décédé dans sa66e année. PV Genève.

Balet Michel, chef de train,Sion; décédé dans sa 84e année.PV Valais.

Cereghetti Jean-Claude, Le Li-gnon; décédé dans sa 72e année.VPT TPG Retraité(e)s.

Chapuis Ami, Echallens; décédédans sa 82e année. VPT Lausan-ne-Echallens-Bercher.

Clerc Jean-François, caissier,Villaraboud; décédé dans sa65e année. VPT Lac Léman.

Cochet Jean-Daniel, Lausanne;décédé dans sa 75e année. VPT TL.

Cuhat Gérald, adjoint, Vevey; dé-cédé dans sa 83e année. PV Vaud.

Gorgerat Max, monteur pension-né, Lausanne; décédé dans sa90e année. PV Vaud.

Missy Jeanne, veuve de Pierre,Renens VD; décédée dans sa 80e

année. PV Vaud.

Monod Mina, veuve de Fernand,Vullierens; décédée dans sa 93e

année. PV Vaud.

Porchet Jean-Claude, chef demanœuvre, Préverenges; décédédans sa 79e année. PV Vaud.

Rod Louis, pensionné, VilleneuveVD; décédé dans sa92e année. PV Vaud.

Vautravers Lucien, chef de sta-tion, Cressier NE; décédé dans sa91e année. PV Neuchâtel.

Décès

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16 FOCUS.SEVcontact.sevN° 14/1527 août 2015

Dans le cadre de la semained’introduction, appelée la « se-maine login », dix jeunes gensont pour la première fois visitéle SEV. Et ils se sont montréscurieux face aux personnes quiles ont reçus.

Connaissances syndicales debaseDans l’enseignement obliga-toire, on ne thématise pasvraiment le syndicalisme, oualors très peu. Il est donc im-portant que les jeunes gensqui entrent dans la vie activesachent ce qu’est un syndicat,quelles sont les tâches dessyndicalistes et pourquoi il estimportant d’être syndiqué. Lesjeunes présents étaient cu-rieux de savoir ce qu’est leSEV, s’il est une organisationpolitique, etc. Giorgio Tuti, pré-sident SEV, son assistante Ka-trin Leuenberger, Stefan Jutze-

ler, représentant de la Com-mission des jeunes et PeterAnliker, rédacteur, ont présen-té le syndicat au moyen de di-verses brochures, de quatrepetits films de présentation etévidemment de discussionsouvertes.Ils ont abordé l’activité du SEV,ses structures et sa position enSuisse. Les dix visiteurs ontégalement interviewé GiorgioTuti et filmé cet entretien afinde le présenter à leurs cama-

rades dans le cadre du « login-Trophy ».

Le SEV, lieu de formationGiorgio Tuti a expliqué que leSEV est un lieu de formationdepuis des années et qu’il estun partenaire important pourla communauté de formationlogin en tant que syndicat destransports publics et en tantqu’entreprise formatrice.De nombreux membres actuelsdu SEV sont entrés quasi « au-

tomatiquement » au syndicat:« ça allait de soi ». Mais il estencore plus important aujour-d’hui, dans un monde du tra-vail qui a beaucoup changé, deprésenter le syndicat, sa fonc-tion et ses prestations auxjeunes apprentis. C’est ainsiqu’ils sauront à qui s’adresseren cas de besoin, qu’ils sau-ront qui les représente etquelle est leur place dans lemonde du travail.

pan/Hes

Pas moins de 900 nou-veaux apprenants ontdébuté en ce début aoûtleur formation dans lemonde des transportspublics. Dix d’entre euxont visité le SEV.

« En fait, c’est quoi le SEV? »La relève en visite au SEV

ma

Stefan Jutzeler a présenté les activités de la Commission des jeunes, accessibles à tous les jeunesmembres du SEV, aux visiteurs du jour.

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) ausort parmi les réponses correcteset gagnera un bon reka d’unevaleur de 40 francs.

Solution du concours paru danscontact.sev no 13:

La construction du campustertiaire à côté de la gare deDelémont.

Le sort a désigné Michel Roy, deChâtelaine, membre ZPV Léman.

Il reçoit un set d’écriture Carand’Ache (stylo à bille et porte-mines).

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la-nous à :SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez le formu-laire. Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 2 septembre 2015

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise ? »

ppe

En août 2015, 900 apprentis etstagiaires ont débuté leurformation dans le monde destransports publics, ce quireprésente 100 de plus quel’année dernière. En tout, cesont 1800 apprentis dans23 métiers différents qui sonten train de se former afind’obtenir un titre reconnu auniveau fédéral. Login offreégalement des stages dans lecommerce et d’autres forma-tions continues.

La nouvelle profession « Agentde transports publics CFC » aattiré bien des candidats. Loginn’a trouvé personne pour les4 % de places d’apprentissagelibres lors de cette rentrée-ci.Cela concerne surtout lesmétiers manuels.

Pour la rentrée 2016, il y auraà nouveau 900 postes dispo-nibles dans 23 métiers. Lerecrutement pour 2016commence à la rentrée 2015.

login

900 apprentis login